etude du marche interbancaire de devise a...
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE,
DE GESTION ET DE SOCI
DEPARTEMENT ECONOMIE
OPTION : MACROECONOMIE.MODELISATION ET FINANCE
MEMO IRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU MAITRISE EN Es
THEME :
ETUDE DU MARCHE
INTERBANCAIRE DE DEVISE A
MADAGASCAR
Présenté par : NELIMPETRA Dauphin Lalaharifeno (176)
Encadré par : Mme MAHAVELO Justine Gentilini
Soutenu le 18 Avril 2016
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE,
DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DEPARTEMENT ECONOMIE
: MACROECONOMIE.MODELISATION ET FINANCE
IRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU MAITRISE EN Es
ECONOMIE
ETUDE DU MARCHE
INTERBANCAIRE DE DEVISE A
MADAGASCAR
: NELIMPETRA Dauphin Lalaharifeno (176)
: Mme MAHAVELO Justine Gentilini ; Maitre de conférence en Es économie
Année universitaire
: MACROECONOMIE.MODELISATION ET FINANCE
IRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU MAITRISE EN Es
ETUDE DU MARCHE
INTERBANCAIRE DE DEVISE A
; Maitre de conférence en Es économie
Année universitaire : 2014/2015
i
REMERCIEMENTS
Je tenais à remercier tout spécialement l’Eternel Dieu qui m’a donné du temps, de la
santé, de l’énergie et de la bonne humeur pendant la conception de ce livre.
Et ensuite je tiens à adresser un grand merci aussi à notre encadreur Madame
MAHAVELO Justine Gentilini qui a trouvé du temps pour me guider et m’aider, malgré ses
plusieurs occupations, pour l’élaboration de mon grand mémoire.
Avec mes plus hautes considérations, je veux aussi adresser mes remerciements à tous
les corps enseignants, à tous les membres de l’administration de la Faculté DEGS d’Antananarivo
pour le bon déroulement de cette année universitaire
Enfin, et non le moindre, je tiens à remercier spécialement mes parents, ma famille tout
entier ainsi que mes frères et sœur de classe pour leur soutien moral et financier pendant la
réalisation de cet ouvrage.
ii
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES :
AGOA: African Growth Opportunity Act
APB : Association des professionnelle des banques
BCM: Banque Centrale de Madagascar
BM :Banque Mondial
CAD :Canadian Dollar
FF: Franc francais
FMG: Franc Malagasy
FMI: Fond Monétaire Internationale
IDE: Investissement Direct à l’Etranger
MID: Marché Interbancaire de Devise
PPA : Parité de Pouvoir d’Achat
PTI : Parité de Taux d’intérêt
SMI: Système Monétaire International
TCE : Taux de Change Effectif
TCER: Taux de change Effectif réel
USD: dollar American
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableaux 1 : Effet monétaire. …………………………………………………………. 17
Tableau 2: résumé du régime de change………………………………………………… 23
Tableau 3:Dévaluation périodiques du Fmg…………………………………………… 28
Tableau 4 : Interaction entre les variables (donné dollar)…......................................... 40
Tableau 5 : interaction entre les variables (donné euro)……………………………..…41
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : En jeu du PPA ……………………………………………………………… 13
Figure 2 : en jeu du PTI ………………………………………………………………. 15
Figure 3: Tendance de TCE en euro (2005-2015)…………………………………….. 34
Figure 4: Tendance de TCE en dollar (2005-2015)………………………………………. 35
Figure 5: évolution de TCE moyen en euro et dollar (2005-2015)…………………… 36
Figure 6 : Variation de E1 en euro (décembre 2015………………………………….. 39
Figure 7 : Evolution de E1 en dollar (décembre 2015)………………………………. 39
1
INTRODUCTION
Le phénomène de mondialisation des échanges et la globalisation financière met en
critique la fixité de parité de change. Actuellement le régime de change le plus pratiqué dans
le monde est le régime de change flottant ce qui dit fin du système de Breton Woods. Ce
phénomène met la liberté de chaque pays de choisir son régime de change ce qui le convient
Comme Madagascar avait choisir de pénétrer dans le système de change flottant après
avoir passé certaine types de change fixe jusqu’en 1994. Cette année qui marque
l’instauration du MID. Ce qui fait laisser flotter le prix des devises. Durant ces année de
pratiques ; certains évènement sont passé sur le marché
Depuis 2004 la date ou l’Etat a essayé d’amélioré le fonctionnement de ce marché
d’ou le MID en continu, Malgré cette effort, la fluctuation ou l’augmentation incessantedu
taux de change faits l’objet intéressant de certains personne jusqu’ a nos jours.
Les opérateurs économiques qui se pose devant l’incertitude sur leur opération; l’Etat
face au déséquilibre de la BP ainsi que la dépréciation important de sa monnaie, les ménages
faces a une inflation remarquable et a coté.En d’autre terme ; chacun se soucie de la situation
économique a travers le MID.
Comme le taux de changes est définit comme le prix sur le marché de changes ; qui
devrait être détermine librement en fonction de l’offre et de la demande c'est-à-dire très
sensible à la variation de quantité échangé. Mais le cas du MID à Madagascar est douteux, le
problème se pose alors : qu’en est il le caractéristique du MID ?
Pour pouvoir résoudre ce problème ; on va vérifier les hypothèses suivante : les
informations sur le marché n’est pas suffisante ; le prix sur le MID est un prix de consensus.
Ce présent travail essaie donc d’apporter des éclaircissements sur ce point en traitant
successivement : la généralité et théorie sur le marché de change et l’étude du cas du MID à
Madagascar
2
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE SUR LE MARCHE DE
CHANGE
Dans cette partie, nous allons voir certains aspect théoriques concernant les champs de
ce qu’on entend par marché de change en commençant par une généralité de ce marché puis
les déterminants du taux de change et terminé par les théorie sur le choix de régime de
change.
Chapitre I : GENERALITE SUR LE MARCHE DE CHANGE
Dans ce chapitre, nous allons étudier particulièrement les définitions et concepts
concernant le marché de change.
SECTION 1 : DEFINITIONS ET CONCEPTS
1. Le marché des changes :
Universellement appelé « FOREX » ; issue du terme anglais « foreing exchange »,le
marché de changes est le lieu de rencontre (abstrait) entre une monnaie nationale
(convertible) contre une monnaie étrangère ou inversement.1 C’est donc le marché des
devises qui assure la détermination des valeurs de chacune des devises dit aussi taux de
changes, prix qui régit sur le marché.
C’est un marché de gré à gré, c’est-à-dire, ‘il n’y a pas d’endroit précis ni autorité de
tutelle. Grace aux moyens de télécommunication, il est intégré pratiquement à l’échelle
mondiale. Les opérations peuvent donc se faire sur n’importe quelle place financière. Il
fonctionne de façons permanentes.
Due à la caractéristique non libératoire d’une monnaie en dehors du pays qui l’émet,
toute opération besoins d’autre monnaie étrangère devrait donc passer sur ce marché. Ce
marché régit dans le système monétaire international (SMI)
2Le marché des changes est le plus important des marchés il apparaît comme le plus
parfait des marchés, sur lequel l'information circule vite et où les opérations sont effectuées
sans obstacles. En effet on y retrouve les cinq lois de concurrence parfaite de Walras :
1 www.google.com/ 2 Dominique Plihon « les taux de changes » Edition la découverte et Syros France 2001.p06.
3
Atomicité de l'offre et de la demande : les vendeurs et les acheteurs y sont
extrêmement nombreux.
Transparence : chaque participant a accès aux mêmes informations.
Homogénéité des produits offerts : les grandes devises ont la fongibilité la plus
forte qui soit.
Fluidité : tout demandeur peut entrer en contact avec le meilleur offreur.
Entrée libre : variété des instruments financiers et liquidité
3C’est aussi le plus grand de tous les marchés financière dans le monde. Plus de six
fois de l’opération sur les obligations de trésor américain et trente fois le niveau d’activité de
la bourse de New York, le change s’élève donc à 4 milliards d’USD en moyenne la
transaction journalière en 2007.
Malgré le développement de l’euro, le dollar restera encore comme une monnaie pivot
pour le marché.
2. La monnaie :
Nous pouvons la définir selon ses fonctions principales : unité de compte, réserve de
valeur et intermédiaires dans les échanges.
La monnaie est censée remplir trois fonctions principales :
- Intermédiaire dans les échanges : les agents économiques l'acceptent en règlement
d’un achat, d’une prestation. La capacité d’éteindre les dettes et les obligations,
notamment fiscales, constitue le « pouvoir libératoire» de la monnaie ;
- Réserve de valeur : la détention de la monnaie doit permettre une utilisation dans le
futur. Elle doit garder sa valeur intacte et permettre de transférer du pouvoir d’achat
malgré l’inflation. Cette fonction s’agit donc d’une dimension de sécurisation :
assurance pour les agents économiques quant au pouvoir libératoire dans le temps de
la monnaie.
- Unité de compte : elle permet d’avoir une idée sur la valeur des biens et de services.
La valeur ici est en terme monétaire et permet aux agents économiques de se
positionner, d’effectuer des calculs et de prendre des décisions.
3Triennial central bank Survey of foreign exchange and derivatives markets activity, Preliminary
global results Bank for International Settlements September 2007
4
Elle se caractérise par la confiance que ses utilisateurs lui donnent dans la persistance de
sa valeur et de sa capacité à servir de moyen d'échange. Elle a donc des dimensions sociales,
politiques, psychologiques, juridiques et économiques.
En raison de son importance, les Etats cherchent très tôt à s'assurer le maximum de pouvoir
monétaire.
3. La devise :
La devise est une unité monétaire d’un Etat. Le terme devise est couramment employé
pour désigner une monnaie étrangère, différente de celle de son pays. Chaque pays possède sa
devise officielle qui sur son territoire a cours légal. Elle est, en général, émis sous contrôle de
la banque centrale.
Chaque pays possède sa devise officielle qui sur son territoire a cours légal. Néanmoins,
plusieurs pays peuvent avoir le même nom pour leur devise, comme le dollar (dollar canadien,
dollar américain, etc.), utiliser une devise identique (cas des pays de la Communauté
Européenne qui emploient tous l’Euro), ou encore adopter comme unité monétaire légale une
devise étrangère comme l’Equateur ou le Panama avec le dollar américain.
Pour plus de praticité, chaque devise se subdivise généralement en une autre unité qui
équivaut à une fraction de la monnaie en vigueur. Ainsi, il y a par exemple les millièmes du
dinar tunisien (1/1000), les centimes d’Euro (1/100). Certaines devises sont aussi subdivisées
au dixième, au cinquième ou au vingtième.
Un code de trois lettres est employé pour désigner chaque devise suivant la norme ISO
4217. Les deux premières lettres indiquent le pays et la dernière l’initiale de la devise. Ainsi,
le dollar américain est codé USD, US pour désigner les United States, et D l’initiale du dollar.
Le dollar canadien est lui codé CAD (CA=Canada), la livre anglaise est codé par les lettres
GBP (GB=Great Britain, et P=Pound). Une exception est faite pour l’Euro codé EUR, car
cette devise concerne en effet de nombreux pays.
La cotation des devises est fixée sur le marché des changes. La détermination de leur
cours, est appelé taux de changes techniquement.
4. Le taux de change :
C’est le prix d’une devise en termes de monnaie nationale d’un pays. Il est déterminé à
partir de la rencontre entre offre et demande sur le marché de change.
5
Le taux de change résulte de la confrontation de l'offre et de la demande de devise sur le
marché de change provenant des exportations et des importations. Cette offre et cette
demande sont également alimentées par les mouvements des capitaux à long terme et les
capitaux d'origine spéculative.
Comme toux prix du marché, il est fonction croissant de la demande et décroissante de l’offre.
SECTION 2 : MAITRISES DES CONCEPTES
1. Le taux de change effectif(TCE)
C’est une indice qui permet d’apprécier l’évolution de la monnaie d’un pays donné par
rapport à l’ensemble des monnaies de se partenaires à l’échange. La monnaie d’un pays peut
donc s’apprécier certaines devises et se déprécier contre d’autres. L’évolution du taux de
change effectif fournit une mesure d’ensemble. C’est le taux de change pondéré de la monnaie
d’un pays par rapport à l’ensemble de ses partenaires.
L’évolution du change à termes effectifs est la moyenne de l’évolution de l’exportation en
monnaie domestiques pondéré par le poids des opérations des pays partenaires.
En général ; pour un pays ; en notant tile taux de change a l’incertain avec le pays i :
Le TCE peut s’écrit comme
TCE=∑Piti avec P est le poids des opérations du pays
Il est nécessaire de révisionner périodiquement le poids dans l’évolution des taux de changes
effectifs à causes de certaines sensibilité due à l’utilisation de la moyenne des exportations.
2. Le taux de change réel(TCER)
C’est le taux de change corrigé par la différence d’inflations entre les pays partenaires. Il
incorpore le taux de change nominal, l’évolution du prix domestiques P ainsi que l’évolution
du prix du pays étrangers P*. Il permet de déterminer l’évolution de compétitivité - prix d’un
pays par rapport à une autre.
A un taux de change donné, un gain de compétitivité sera réalisé si la hausse de prix
domestiques P est inferieure à celle des prix étrangers P*.
Le taux de change réel est donné donc par la formule :
6
.r= RP*/P
Avec R le taux de change nominal coté a l’incertain
3. Le taux de change effectif réel :
Comme cela s’écrit, il généralise le taux de change effectif et le taux de change réel.
Le pays domestique a plusieurs partenaires, l’évolution de taux de change et de prix ainsi que
le poids de chaque pays sont pris en compte dans ce taux.
Le taux de change effectif réel a pour expression :
TCER =∑RP*Pi/P
Avec R le taux de change nominal ; Pi le poids du pays i
4. Le taux de change nominal :
C’est le prix de la devise en monnaie nationale. Il est différent du taux de change réel
c’est-à-dire un taux qui n’est pas corrigé en fonction de l’évolution de prix dans le pays
concerné. C’est ce taux que nous observons toujours sur le marché de change. Elle ne fournit
pas la valeur réelle de la monnaie en échange.
5. Le taux de change au comptant :
Ce taux est appliqué aux opérations immédiates (en général, deux jours ouvrable après la
date de transaction) d'échange d'une quantité de monnaie nationale en monnaie étrangère ou
inversement. En général, deux taux de change sont effectués, le taux de change à l'achat et le
taux de change à la vente.
6. Le taux de change à terme :
C'est un taux fixé aujourd'hui auquel sera échangé à une date ultérieure (1, 2, 3,6 mois, un
an) une quantité de monnaie nationale contre une monnaie étrangère. Ce taux est utilisé dans
les opérations de couverture pour prévenir contre le risque d'une éventuelle dépréciation de
devises. En effet, c'est un taux fixé au moment de la conclusion de l'opération (conclusion du
contrat d'achat ou bien de vente de devises) et qui sera appliqué au moment d'effectuer
l'opération indépendamment du taux de change en comptant le jour de l'échéance.
7
7. Concepts supplémentaires
- Cotation au certain :
C’est le montant de la monnaie étrangère nécessaire pour acquérir une unité de monnaie
domestique.
Exemple : 1 Ar=1/3540€
- Cotation a l’incertain :
C’est le montant de la monnaie domestique nécessaire pour acquérir une unité de monnaie
étrangère
Exemple : 1 €= 3810 Ar
8. Les produits traités sur le marché de changes :
Les produits traités sur le marché des changes sont le spot, le change à terme et les
options de changes
- Le spot (au comptant) :
Les transactions en devise sont, en général, faites au comptant, c’est-à-dire immédiate, le taux
de change utilisé est le taux de change au comptant et l’opération est appelée une transaction
au comptant.
Parfois le terme au comptant n’est qu’un terme parce qu’en général, il faut attendre
quelques jours pour que les ordres de paiement(en général, après 2 jours ouvrables). L’objet
du marché de change au comptant est de permettre l’échange de devise instantanément.
- Le change à terme
Les transactions des devise sur le marché des changes à terme sont faites par la
négociation d’un échange de devise par des opérations dont la livraison n’aura lieu que dans
peut être 30 jours ; 90 jours, plusieurs années ou à un autre terme négocié.
Le change à terme se décompose en deux produits interbancaires : le terme sec qui peut
être traité et les swaps4 de change. Les swaps de change sont une opération financière dans
4 Paul R Krugman et M Obstfeld, « Economie international »,1195 ;p 392
8
laquelle deux parties s’engagent à échanger des devises au cours de change au comptant et à
échanger les mêmes devises à l’échéance du contrat au cours de change à terme ou à un autre
cours convenu à l’avance. Autrement dit, un swap de change est une vente au comptant d’une
devise combinée à un rachat à terme de la devise.
- L’option de change :
Une option de change offre à son détenteur le droit d’acheter ou de vendre un escarpé
spécifique de devise à un prix fixé à l’avance et à une date convenue à l avance moyennant le
paiement d’une prime.
L’option de change est plus diverse et plus inventive des marchés des options. Le marché
de gré à gré d’option de change propose de contrats dont toutes les caractéristiques peuvent
être négociées que soit le montant, le prix et la date de l’exercice.
SECTION 3 : LES INTEREVENANTS SUR LE MARCHE DE
CHANGE
Le marché de changes est un marché décentralisé au sein duquel plusieurs acteur économique
agissent selon leur intérêt, leur besoin, et traitent avec les autres. Ces acteurs sont en général :
1. Les institutions financières
Autre caractéristique du marché des changes est qu'il est principalement un marché
interbancaire. Les banques commerciales et d’investissements, sont les plus grands
intervenants sur ce marché. Ces banques doivent avoir obtenues les agréments nécessaires et
installer une infrastructure adéquate (salle des marché) afin de pouvoir opérer sous le marché
des changes.
L'internationalisation des échanges commerciaux ainsi que la grande importance
d'innovations financières ont sensiblement enrichi l'activité de change des banques qui se
trouvait jusqu'au milieu des années 80 essentiellement dans les salles de marchés. Elles
prennent en charge les opérations d'achat et de vente de devises pour le compte de leurs
clients à savoir les entreprises industrielles ( ne disposant pas de filiales spécialisées), les
entreprises commerciales, les institutions financières ne participant pas au marché de façon
permanente ou ne disposant pas de fonds propres suffisants pour pouvoir participer
9
directement au marché, étant donné que sur ce marché interbancaire l'unité de change est d'un
million d'USD et qu'une transaction normale varie de 3 à 25 millions d'USD5. Elles
effectuent de nombreuses opérations (spéculation, arbitrage) pour leurs propres comptes. Les
opérateurs dans les banques qui effectuent ces opérations sont appelés les cambistes, en tant
que responsables du traitement des devises. Ils ont pour fonction principale de réguler les
fluctuations des avoirs en devises de la banque auprès de ses correspondants. Ils gèrent les
positions de change des banques. Ils sont en relation permanente avec les cambistes des
autres banques ou avec d’autre intervenant et contribue alors à la formation du cours de
change. Due à leur importance contribution sur le marché, nous les classifions comme
« markets-makers »
2. Les banques centrales (BC)
Les banques centrales interviennent occasionnellement sur le marché des changes avec
discrétion afin de ne pas perturber le fonctionnement du marché.
Ils occupent deux fonctions sur le marché. Premièrement, il exécute des ordres de ses
clients comme les administrations nationales, banques centrales des autres pays, les
organismes internationaux. Deuxièmement, il joue le rôle d’acteur privé afin de contrôler la
volatilité du taux de changes. C’est-à-dire il achète les devises en excès et vend en cas
d’insuffisances de l’offre sur le marché. Pour que cette intervention soit efficace, elle doit être
massive, coordonnée et produire des effets positifs sur l’économie. L’intervention de la
Banque Centrale varie selon les pays.
3. Les institutions financières non bancaires
Ce sont les filiales financières ou bancaires des groupes industriels ou commerciaux et
des investisseurs institutionnels (fonds de pension, caisses de retraite, …). Pour diversifier
leurs risques (risques pays) et d’améliorer leur rendement (taux d’intérêt), ils font leur
placement à l’étranger.
5Emmanuel COMBE, « Précis d’économie », Presses Universitaires de France,
collection MAJOR.
10
4. Les clientèles privées
Ce sont les particuliers, les entreprises commerciales et industrielles, les institutions
financière qui n’ont pas la capacité d’intervenir directement sur le marché. Ces participations
sont faites par l’intermédiaire des banques ou les courtiers.
5. . Les courtiers :
Ce sont des intermédiaires sur le marché de change. Ce sont eux qui assurent la fluidité du
marché de change. Contre ses rémunérations, ils sont obligés de trouver les contre parties des
demandes qui leurs font faites. Leur position intermédiaire permet de regrouper les
opérations et d’assurer l’anonymat des transactions. Ils centralisent les ordres provenant des
autres acteurs du marché
Chapitre 2 : LES DETEMINANTS DE TAUX DE CHANGES
La détermination du taux de changes dépend de certains critère a savoir le PPA, PTI et
peut être aussi expliqué par une approche monétaire.
SECTION 1 : LA PARITE DE POUVOIR D’ACHAT (PPA)
Le principe de la parité de pouvoir d’achat indique qu’un objet de référence ou un
panier devrait avoir le même prix dans deux pays partenaires lorsque les échanges sont
libéralisés. Par définition, il y a parité de pouvoir d’achat entre deux pays A et B lorsque une
unité de monnaie du pays A permet d’obtenir un même panier de biens dans le pays A que
dans le pays B compte tenue du taux de change. Elle suppose donc d’arbitrer sans entrave
entre les biens et services disponibles dans différents lieux.
Le principe de la PPA repose sur certaines hypothèses à savoir : absences des coûts de
transactions, informations disponibles à coûts nul sur les prix pratiqués dans chaque pays.
La réunion de ses conditions paraît nécessaire du faite que la relation de pouvoir d’achat
repose sur ce qu’on appelle loi du prix unique.
11
1. La PPA absolue :
Le principe de la PPA absolue traduit la loi de prix unique qui stipule que chaque
marchandise ne peut avoir qu’un seul prix unique quelque soit la monnaie en laquelle elle est
exprimé. L’argument pour lequel doit être retenir est basée sur l’idée de bon arbitrage.
Pour expliquer la loi du prix unique, posons Pi et Pi* les prix exprimés en monnaie
nationale et étrangère d’un produit i, r le taux de change entre les deux monnaies.
La loi du prix unique implique donc que6
Pi =r Pi*
Pour appliquer cette illustration à la PPA, supposons que Pi et Pi* sont les niveaux des prix
intérieur et extérieur, calculée à partir d’une moyenne pondérée de n produits appartenant aux
paniers nationaux de la production ou de la consommation.
Ainsi P=∑ �������� et P* =∑ �� ∗ ���
���
Où Wi et Wi* représentent les coefficients de pondération applicables au produit i du panier.
Si l’on fait en outre l’hypothèse que les coefficients de pondération sont identiques et que la
loi du prix unique se vérifie pour tous les produits, il s’ensuit que :
rP*= P
r= P /P*
2. La PPA relative
Il existe également une version relative de la PPA qui consiste à prendre les logarithmes
de la version absolue. Soit :
Log r = Log P –log P*
∆r = ∆P -∆P*
6 Robert Lafrance Schembri , « Parité de pouvoir d’achat :définition, mesure et interprétation »
Revue de la banque du Canada ,Automne,2002,p29-32
12
La PPA absolue ne se vérifie pas dans la pratique due à l’existence des obstacles au
commerce international. Considérons maintenant que ces obstacles est désigné par k, un
constant ; l’équation de la PPA absolue peut s’exprimer comme suit :
r= R .P*/P et r= R.P*/P
Log r= Log R+Log P*- Log P
Avec R désigne le taux de change nominal
Suite à cette relation, afin de vérifié la version relative de la PPA, il faut que Log de r
soit nul et donc le taux de change réel soit égal à l’unité. Cette condition implique que le taux
de change réel est stationnaire.
La PPA relative explique la majeure partie de la variation du taux de change entre
deux pays si la plupart des chocs ont une influence sur celui-ci soit de nature monétaire plutôt
que réel.
Si nous interprétons les taux de change ; nous pouvons tirer que
Si R =1 R = rPPAr est à parité de pouvoir d’achat
Si R>1 R>rPPA la monnaie est sous- évaluée
Si R<1 R<rPPA la monnaie est surévaluée
Où R est le taux de change nominale, et rPPA le taux de la PPA
La version absolue de la PPA parait difficile à mettre en œuvre comme base de théorie
de taux de change en raison de la loi du prix unique et les niveaux de prix des différents pays
ne prennent pas en compte l’existence des barrières comme le protectionnisme, coût de
transaction…
D’après cette formule ; dès que le prix domestique P augmente plus vite que le prix à
l’étranger, la vérification du principe du PPA conduit à l’augmentation du taux de change réel
r, C’est-à-dire une dépréciation de la monnaie domestique. De ce fait, les résidents du pays
domestiques demanderont les produits étrangers libellés en monnaie étrangère. D’où une
hausse de demande de devise. Il en résulte une dépréciation continue de la monnaie locale
jusqu’au rétablissement à l’équilibre. Cette enjeu du PPA peut se résume suivant cette figure.
Figure 1 : L’en jeu du PPA
13
Source : DELAS JP ; « économie contemporaine » ed ellipse, p462
Le prix et le taux de change devraient alors codéterminé.
SECTION 2 : LA PARITE DES TAUX D’INTERET(PTI)
La parité des taux d’intérêt repose sur l’hypothèse que les opérations d’arbitrage doivent
conduire à une égalisation du taux de rendement des devises. Les différences de taux d’intérêt
entre deux monnaies doivent être compensées par la différence de taux change.
1. La PTI non couverte
Ceci concerne les comportements d’arbitrage entre placement financier.Selon la théorie, il
existe une relation entre les taux d’intérêt nominaux des placement en monnaie nationale et
étrangère et l’écart entre taux de change au comptant actuel et le taux de change au comptant
anticipé. Cette relation est appelée relation des parités de taux d’intérêt non couverte.
RPTI n.c= ra-r /r= i-i*
Avec ra =taux d’appréciation de la monnaie étrangère
14
- r= taux de change
- i= taux d’intérêt national
- i*=taux d’intérêt étranger
La variation de taux d’intérêt de monnaie engendre donc une modification de
même sens de la valeur de la monnaie sur le marché de change.
2. La PTI non couverte et la PPA
Si le taux de change prend la valeur anticipée, le taux de change au comptant de
l’échéance noté r’ est égale à ra
La relation PTI non couverte devient donc :
r’-r/r=i-i*=variation du taux de change
En supposant que le taux d’intérêt réel soit le même pour les deux pays et que le taux d’intérêt
anticipé soit égal au taux intérêt réalisé, nous obtenons
r’-r /r=(i réel +i du pays)-(i* réel à l’étranger +i* étranger)
=taux d’appréciation de la monnaie étrangère
=taux d’inflation du pays-taux d’inflation à l’étranger
= PPA relative
3. La PTI couverte
Pour se couvrir au risque d’incertitude du futur, les agents peuvent utiliser le marché a
terme. Le placement en monnaie nationale avec un taux d’intérêt i ou le placement en
monnaie étrangère avec un taux i* se fait en fonction du taux de change r et du taux de change
à terme r t pour l’échéance correspondante. Les arbitrages conduisent comme dans le cas de la
PTI non couverte à l’égalité suivante :
1+i =rt/r (1+i*)
=rt-r /r(i-i*)
C’est le taux de report de la monnaie étrangère par rapport à la monnaie nationale.
15
Nous obtenons ainsi la PTI couverte qui est égale au taux de report de la monnaie
étrangère par rapport à la monnaie nationale, égale aussi au taux d’intérêt des placements en
monnaie nationale déduit du taux d’intérêt des placements en monnaie étrangère.
Dans le cas contraire, ils existent des opportunités d’arbitrage dont l’exploitation ramène à
l’équilibre.
Pour mieux comprendre, prenons l’exemple suivant.
Deux pays ont leur taux d’intérêt respectif de 2%(ariary) et 4% (euro), supposons également
un déport d’un point sur l’euro.
Figure 2 : L’en jeu du PTI
Source : SALOMON Brothers, debatts sur le deport /report
Dans une telle situation,nous assisterons à des sorties de capitaux au profit de placement en
euro (nous empruntons de l’ariary à 2% et nous placons en euro à 4%) ; l’ecart n’etant pas
partiellement compensé par le report . Nous achetons l’euro par exemple à 3000 ariary et
nous le vendons à 2800 ariary. Cela va provoquer un réequilibrage (point A). Le taux sur
l’ariary va augmenter ,le taux sur l’euro baisse en retour(rapprochement du taux d'interet )
tandisque le taux de change au comptant va se modifier dans le sens de l’appreciation de
l’euro ( court terme le taux va augmenter,ce qui creusera le deport). Au total ,nous
retrouverons la PTI
16
SECTION 3 : APPROCHE MONETAIRE DU TAUX DE CHANGE
Les facteur réels(prix,balance de paiement,…) ne suffisent pas à rendre compte
l’evolution des changes compte tenu de l’explosion des transaction de changes par rapoort au
flux reél. Il est important de faire une approche plutôt monetaire pour determiner le taux de
change.
1. Un modele monetaire :
Les variations de taux de change entre deux monnnaies sont analysées comme le resultat
des modification de l’offre et de la demande pour chacune des deux monnaie. Cette approche
devrait verifier l’hypothe de la PPA et de la PTI et une subsituabilité de deux monnaie. Elle
repose egalement sur l’hypothese de stabilité des comportements de demande de monnnaie
dans les deux pays considerés. Nous introduisons aussi la vitessee de la monnaie propre de
chaque pays(Vet V*). Cette relation est basée sur la theorie quantitative de la monnaie.
PY= MV
Des lors que le principe de la PPA est verifié ( r=P/P*)
P=MV /Y et P*=M*V*/Y*
Nous obtenons ensuite,
r=�/
∗�∗ ∗
Toutes les choses restant égales par ailleurs, une hausse de V a le même effet qu’une
augmentation de M : r augmente ; la monnaie domestique se déprécie.
Si Y ,Y* ;V et V* sont connus ; nous pouvons écrire :
M = P=t
P et r sont déterminés par la variation monétaire.
Considérons maintenant les fonctions reliant la demande de monnaie au taux d’intérêt
t et au revenu réel Y. Plus le taux d’intérêt est élevé, moins la demande d’encaisse réelle
diminue. Plus Y est élevé ; plus forte est le demande d’encaisse réelle dans la transaction.
Les enjeux se résument dans le tableau suivant :
17
Tableaux 1 : Effet monétaire
Effets sur Prix Change
Hausse de l’offre de
monnaie M
Hausse dépréciation
Hausse de revenu réel Baisse appréciation
Hausse de taux d’intérêt Hausse dépréciation
2. Approche par des élasticités
L'approche des élasticités représente une analyse keynésienne. Cette approche est basée
sur l'analyse de l'élasticité prix de la demande pour les biens exportés et celle de la demande
des biens importés, par rapport aux variations des taux de change. Et le taux de change est
considéré comme le prix qui équilibre le marché des changes, un marché traité comme tout
autre marché, comme un marché de flux de monnaies étrangère ou domestique ayant une
courbe d'offre et de demande de bien défini. Par conséquent, cette approche s'intéresse juste
au compte courant de la balance des paiements, le modèle est généralement utilisé pour
évaluer l'effet d'une dépréciation/appréciation de la monnaie ou des devises sur le compte
courant. Plus exactement, la balance commerciale(BC) se définit comme : exportations (X)
moins importations(M) :
BC= X-M = X- RM*.
M* est l’importation exprimer en devise.
Prenons la dérivé par rapport au taux de change de l’équation :
���
��=��
�� -R
��∗
��-�*
�
�
��/�
��/�-M*
��∗/�∗
��/� -M*
�
�eX–M*eM*-M*
=M*[�
��∗ eX + eM* -1]
18
Où eX et eM* sont les élasticités des exportations et des importations par définitions. Etant
donné que ces deux élasticités sont en fonction du taux de change, toutes variations du taux de
change est susceptible de varier les importations et les exportations et inversement.
Chapitre 3 : LES THEORIES SUR LES REGIMES DE CHANGE
Un régime de change est l’ensemble des règles qui déterminent l’intervention des
autorités monétaires sur le marché des changes, et donc le comportement du taux de change7.
La stabilité des changes, la conformité avec les fondamentaux économiques est liée au type de
régime de changes en vigueur.
En général, on distingue deux types de régime de change :le régime de change fixe e et le
régime de change flottant.
SECTION 1 : LE REGIME DE CHANGE FIXE
Le temps des parités fixes débute au lendemain de la seconde guerre mondiale avec la
signature des accords de Bretton Woods en juillet 19448.
Dans ce système, les autorités financières par le biais de la banque centrale choisissent
la parité de leur monnaie dans la monnaie étalon et agissent si besoin pour ramener sur le
marché des changes le taux de change au niveau de la parité officielle. En fait, le plus
souvent, les banques centrales tolèrent des petites fluctuations autour de la parité officielle.
Elles n’agissent que quand le cours pénalise la situation économique du pays.
Les autorités du pays doivent s’engager à garder le taux fixe quelque soit le prix.
Nous distinguons dans ce régime de change fixe :
- L’union monétaire,
- La caisse d’émission
- Taux de change véritablement fixe
7 Amina Lahréche - Revil « L'Economie mondial 2000 », collection Repères, édition la Découverte,
Paris 1999, p. 94. 8FillipoCesarano“ monetary theory and Breton woods, the construction of International Monetary
Order” Cambridge University Press 2006
19
- le taux de change fixe ajustable
1. L’union monétaire
Dans une union monétaire, chaque pays membres de l’union adopte une monnaie
commune qui a cours légal dans chacun des pays membres.
L’union monétaire correspond aussi au cas où le pays adopte une devise étrangère comme
monnaie légale, c'est-à-dire le cas d’une dollarisation.
Il est à noter que la dollarisation peut prendre deux formes, la dollarisation du marché
c'est-à-dire adoption du dollar par le secteur privé et la dollarisation au niveau politique c'est-
à-dire adoption du dollar par le gouvernement.
Toute autonomie en matière de politique monétaire et de politique de taux de change est
abandonnée puisque l’économie du pays dépend en totalité d’une Banque Centrale étrangère
sur laquelle le pays n’a aucune influence.
Par contre la dollarisation donne avantages aux investisseurs à l’assurance de leur
investissement parce que la monnaie de ce pays ne pourra pas dévaluer.
En théorie, ce régime améliore les échanges commerciaux ainsi que la coopération à long
terme du pays avec le pays dont la monnaie étrangère a été choisie. Pour qu’une union
monétaire soit adoptée, il faudrait que les économies de chaque pays membres se
ressemblent.
Il faut noter aussi que le choix d’adoption d’une union monétaire est tout d’abord un choix
politique qu’économique car une union monétaire est en principe le résultat d’un processus
d’intégration économique.
2. La Caisse d’Emission
Une Caisse d’Emission est un régime par lequel un pays s’engage à fixer sa monnaie à un
taux fixe contre une devise spécifique non seulement par une politique mais également par
une charte entre les pays en vigueur.
La Caisse d’Emission détient pour défendre le cours des réserves de devises étrangères
équivalent au minimum à une fois la valeur de la monnaie nationale. Il est donc possible
d’échanger la monnaie locale contre la monnaie de réserve.
20
Une Caisse d’Emission présente trois grands avantages :
- La crédibilité : cette crédibilité nécessite l’abandon complet de la politique monétaire
comme moyen d’intervention.
- Niveau d’inflation faible.
- Et des taux d’intérêts plus élevés.
Contrairement à une Banque Centrale, la Caisse d’Emission ne peut pas prêter de l’argent aux
institutions financières nationales en difficulté pour éviter une dévaluation en imprimant les
monnaies.
3. Le taux de change véritablement fixe
Dans un régime de taux de change véritablement fixe, le taux de change est fixé et le pays
doit s’engager avec l’intention ferme et durable de maintenir ce cours en achetant ou en
vendant des devises étrangères. Le pays doit donc avoir suffisamment des réserves de devises
pour maintenir ce cours et le défendre contre les assauts des spéculateurs.
Le taux de change véritablement fixe permet (dans le cas où les autorités monétaires sont
crédibles) aux entreprises et les décideurs de faire des prévisions et des projets car ils n’ont
nul besoin de se prémunir contre les variations du cours de la monnaie.
L’inconvénient de ce régime risque d’un épuisement de réserve en cas d’excès de demande.
L’autonomie monétaire du pays est mise en question dans ce régime de change, la libre
circulation des capitaux est impossible avec la régime mise en question.
4. Le taux de change fixe ajustable
Dans le régime de taux de change fixe ajustable, le taux de change est fixe en avance mais
sans engagement ouvert de résister à la dévaluation ou à réévaluation dans le cas d’un déficit
ou excédent important de la balance de paiement. Ce régime ne permet pas de donner les
crédibilités illimitées des attaques spéculatives. Il n’exige pas également des réserves en
devise importante.
En résumé ; le régime de change fixe est le mieux adapter aux pays qui :
- participe peu sur le marché financier international
21
- effectue beaucoup de commerce avec le pays émetteur de la monnaie (union
monétaire)
- subit des chocs économiques semblables à ceux des pays partenaire,
- Dispose l’abandon d’autonomie de la politique monétaire contre sa crédibilité,
- A un système financier et une économie liée étroitement à la monnaie de son
partenaire,
- A peur d’inflation galopante et attiré par la stabilité offerte par le taux fixe,
- Est mettre en ouvre une politique budgétaire flexible et viable,
- A des réserves en devise suffisante.
SECTION 2 : LE REGIME DE CHANGE FLOTTANT
A l’opposé du régime de change fixe se trouve le régime de change flottant.Le
régime de change flottant confère la liberté de conduire une politique monétaire sans la
contrainte d’un objectif de change.
Les premiers accords en 1973 mettent fin au système des changes fixes et ajustables.
Les accords en Jamaïque en 1976 établissent le cadre juridique nécessaire à la mise en place
d'un système de changes flottants mais cela n’empêche pas l’exception dans certains pays.
Généralement on peut distingue deux types de régimes de change flottant a savoir :
- Le régime de flottement géré ou impur
- Et le régime de flottement pur
1. Le régime de flottement géré ou impur
Appelé aussi régime de change dirigé ; le taux de changes est déterminé par la loi de
l’offre et de la demande de devises mais l’intervention de la Banques Centrale arrive souvent
pour déterminer la parité souhaité, c’est pourquoi on le dit « flottement impur ».
Ce régime permet aux autorités monétaires d’influencer les mouvements du taux de change à
travers une intervention active, sans spécifier ou pré annoncer une trajectoire pour le taux de
22
change, la Banque Centrale ne s’engageant pas sur un taux de change ciblé. L’intervention est
donc avec discrétion et de prudence.
2. Le régime de change flottement pur
Dans un régime de flottement pur, la BC se désengage pour la détermination du taux de
change. Le taux de change se détermine suivant la loi de l’offre et de la demande sans
intervention des autorités monétaire.
De ce fait, le marché des changes est donc régi par la loi de l’offre et de la demande de
plusieurs d’opérateurs économiques (commerciaux et financiers,) sans localisation
géographique. Il en résulte donc que quotidiennement, des devises sont demandées sur le
marché des changes afin de payer les importations, ou par souci de spéculation en pensant que
cette devise est prévu à augmenter de valeur.
Pour que la loi de l’offre et de la demande soit respecté ; la quantité demandé et la
quantité offerte de devise sur le marché devraient alors être égales. Dans les cas contraire
entraine un déséquilibre et explique la fluctuation du taux de changes.
Si l’offre> demande : la monnaie domestique s’apprécie
Si demande >offre : la monnaie locale se déprécie
Tous déséquilibres sur le marché de change tendent naturellement vers l’équilibre par le bon
fonctionnement du marché.
Plusieurs avantages sont accompagnés avec ce régime :
- Les BC n’ont plus à détenir des réserves de changes importantes de devises pour défendre le
cours de la monnaie.
- La balance des paiements se rééquilibre automatiquement. Tout déficit extérieur entraîne
une demande excédentaire de devises étrangères. Ce qui va déprécier la monnaie nationale et
améliorera la compétitivité. Il existe une stimulation des exportations et une stationnarité des
importations. D’où rétablissement du solde commercial. Et un ajustement symétrique aura
lieu en cas d’excédent extérieur.
- Les politiques économiques (fiscales, monétaires) deviennent plus autonomes, car elles se
libèrent de la contrainte de stabilisation du change. La politique monétaire retrouve son
efficacité pour agir sur l’équilibre intérieur de l’économie.
23
Mais il existe également des inconvénients :
- L’inconvénient principal de ce système concerne l’incertitude et l’insécurité
au niveau des signatures des contrats commerciaux internationaux pour lesquels le
prix à payer ou à encaisser à l’échéance devient aléatoire.
- Les spéculations sont devenues plus difficiles car les opérateurs sont dans une plus
grande incertitude quant à l’évolution du taux de change futur.
- Réduction de l’efficacité de politiques économiques du pays.
- La force ou la faiblesse d’une monnaie dépend de l’état de santé des économies.
Tableau 2: résumé du régime de change
TYPES DETERMINATION DU TAUX DE CHANGE
INTERVENTION DE LA BC
FIXE Par convention Fixation du taux INTERMEDIAIRE Par la loi de l’offre et de la
demande Gestion de la volatilité du taux
FLOTTANT Par la loi de l’offre et de la demande
Limitation du taux accepté
Source :
SECTION 3 : QUELQUES AUTEURS DEFENDEURS DE REGIME DE
CHANGE FLOTANT
Actuellement, le régime flottant est le plus pratiqué dans le monde. Il est donc intéressant de
savoir quelques idées des auteurs concernant ce régime.
1. Milton Friedman (1953)
Dans un article publié en 1953 ; il affirme que ce régime est le seul qui pourrait conduire
à l’objectif d’une économie mondiale libre et prospère. Son analyse est basée sur la théorie
monétariste, les prix doivent être flexibles et, surtout les trois prix basiques de l´économie tels
le taux de change, taux d´intérêt et les salaires.
Etant donné que les prix et les salaires à l´extérieur ne seront pas suffisamment flexibles,
il est nécessaire que le taux de change le soit, afin que se réalise les ajustements des chocs,
qu’ils soient réels ou monétaires.
24
Dans un régime de flottement pur, les variations du taux de change refléteraient des
variations dans les fondamentales macros et microéconomiques d’un pays. Une variation du
taux de change représente la variation de productivité d’un pays face à ces partenaires
commerciaux ou bien le poids de sa monnaie au reste du monde.
Dans ces deux cas, s’il y a stabilité de taux de change, l’économie est stable. Dans le cas
contraire il y a instabilité économique auquel l’Etat doit faire face. Dans ce cas ; la fixation de
taux de change artificiellement n’entraine que des volatilités des autres variables
économiques.
Pour lui ; les spéculations ne font que renforcer la stabilité du taux de change qu’il
l’appelle « spéculation stabilisatrice ». La logique c’est qu’une fois le taux à dévié de sa
trajectoire normale qui donne opportunité aux spéculateurs des gains qui ont anticipé ce
décalage temporelle. Ces dernières anticiperont à nouveau son retour à la normale, et
adopteront ensuite un comportement qui accélère et renforce le retour plutôt que prévu à
l’équilibre du taux. Due à ce comportement toutes attaques spéculatives qui tenteront de
conduire le taux loin de son équilibre seront anéanties par ce fait.La seule critique pour le taux
de change flottant, est la vitesse et le timing non désiré en cas d’ajustement des chocs.
L’analyse de Friedman et sa grande préoccupation étaient l’ajustement des déséquilibres
de la BP, la rigidité des prix et de salaire après les décisions de Breton Wood.
2. Barry Eichengreen (2000)
Il est un des grands défenseurs de la fluctuation libre de nos jours. Sa recommandation est
basée sur le principe de « trinité impossible » de MendelFlemming. Ce principe qui met en
avant l’impossibilité d’avoir en même temps les trois objectifs des politiques économiques à
savoirs :
Une libre circulation de capitaux
Un régime de change fixe,
Une autonomie de conduite de politiques monétaire.
Seulement les deux de ces objectifs qu’un pays peut avoir.
Selon l’auteur, dans le contexte de démocratie actuelle, le gouvernement doit mener
son propre politique monétaire indépendamment de l’extérieur aux services de sa population.
25
A coté, nous constatons une mobilité croissante de capitaux ; il est donc difficile de
contourner à ce mouvement de capitaux sur les taux de change.
Dans certains pays où le marché financier est un peu immature, la volatilité excessive
de taux de change peut apparaitre. L’ancrage de fixité de taux de change passé n’aura pas être
possible que sous le contrôle des capitaux(protection de capitaux nationaux) qui donne au
gouvernement une marge de manœuvre pour manipuler la politiques interne dans la recherche
des intérêts nationaux sans toucher au taux de change.
L’idée d’Eichengreen est confirmée par les organismes internationaux : Fond
Monétaire Internationales(FMI) ; Banque Mondiale(BM) par l’incitation d’adopter un régime
de change flexible en faisant ceci comme une tendance incontournable.
Pour l’auteur, l’intervention de la BC sur le marché de change devrait être rare et avoir
un but unique de réduire la volatilité sans tendance à le fixer. Les principales idées de cette
défense sont :
L’intervention de la BC peut être douteuse sur le TCR,
Le marché serait capable d’absorber les chocs,
Le pouvoir d’intervention diminuera avec la répétition.
Quoiqu’il en soit, les défenseurs du régime de change flottant affirment que pour que
la flexibilité de taux de change soit bénéfique, faut il que le marché des changes soit
suffisamment liquide et efficace, afin de permettre le taux de change de rétroagir contre les
forces du marché et les écarts des taux en relation avec le point d’équilibre.
Le choix d’un régime de change est une décision importante et difficile. En effet, le
régime de change adopté par un pays affecte la stabilité et la compétitivité de son économie.
On distingue généralement trois grands types de régime de change à savoir régime de
change fixe, régime de change flottant et régime de change intermédiaire que l’on avait révisé
un à un.
Conclusion partielle
Dans le monde actuel, on peut classifier le marché de change comme une des marchés
le plus grands. Le prix qui agit sur ce marché est le taux de changes.
26
Le choix entre taux de change fixe ou flexible a longtemps été un des problèmes
fondamental de la finance internationale. Toutefois, la prise en compte de la totalité des
déterminants de ce taux est nécessaire sur le choix de régime d’un pays.
Nous pouvons dégager dans cette partie trois grande type de régime de change qu’un
pays peut met en œuvre pour le bien de son économie mais le plus appliqué dans le monde est
le régime de change flexible.
27
PARTIE 2 : ETUDE DE MARCHE INTERBANCAIRE DE
DEVISE A MADAGASCAR
Madagascar comme tout les pays en développement qui est très vulnérable par certains
chocs. le marché de change reflète une de sa situation économique et le comportement de sa
politique monétaire. Cette partie est réservé pour l’étude de cas du MID suivant son
historique et la caractéristique du marché actuel.
Chapitre 4 : HISTORIQUE DE MID
Apres son indépendance, Madagascar avait passé plusieurs types de régime en allant du
régime fixe au régime de change flottant.
SECTION I : LE PARITE AVANT L’INSTAURATION DU MID
1. La zone franc (1960- juin 1973)
L’ancrage de la colonisation et la forte dépendance économique de Madagascar vis-à-vis
de la France expliquent sa pénétration dans la zone franc.
Comme toute union monétaire, la parité a été à 1FF=50Fmg, et comme Madagascar n’a pas
encore sa propre BC à l’époque, les réserve en devise sont détenues auprès de la BC français
en FF.
La zone franc permet à Madagascar d’assurer la convertibilité de sa monnaie nationale
et d’éviter les risques de changes et d’avoir une bonne visibilité de l’économie à long terme.
Malgré ces avantage dans la zone franc , Madagascar avait perdu ses autonomies dans la
conduite de sa politiques monétaire. Les autorités ont donc adopté une politiques de régime
de parité fixe avec le FF et quitte la zone franc
2. La Parité fixe vis-à-vis de la FF (1973-1982)
C’est en 1993 que Madagascar crée sa BC due à la perte de souveraineté dans la zone
franc surtout dans la conduite de sa politique monétaire.
La parité est conservée en 1FF=50Fmg ;
28
Pour acheter ou de vendre des devises, les opérateurs (banques primaires) devaient
s’adresser au BCM. L’évolution de la BP est en liaison avec la variation des réserves due à ce
fait.
Rapidement évoluée, le TCR est largement écarté de la parité fixe, le Fmg est donc
surévalué.Pour maintenir la parité, la BCM est obligé d’épuiser ses réserves en devises. Les
rentrées de devises ont diminué alors que les sorties n’ont cessé d’augmenter due à
l’augmentation des importations.
Le ministère de commerce avait lancé une mesure restrictive des échanges extérieurs
afin de préserver les réserves en devise. Mais cela n’arrivait pas à couvrir les risques de
ruptures des stocks en devises. La BC n’arrive plus à maintenir la parité fixe.
A partir de 1982, la BC a procédé à des ajustements périodiques en adoptant un régime peu
flexible.
3. Le système de change flottant ajusté(1982- Avril 1994)
Des déséquilibres graves se sont survenus au début des années80, Madagascar s’est
appelé au PAS. Ce qui oblige le pays a accepté les conditions dont le principal est la
libéralisation économiques. La libéralisation économique se traduit par l’abandon de la parité
fixe et l’ouverture avec d’autres pays. La monnaie était donc fixée par cinq devises à savoir le
franc français ; le Yen japonais et le livre sterling , le dollar américain, le Deutschemark9.
Dans ce système, l’Etat essaie de dévaluer peu à peu le taux de change jusqu’à son équilibre.
Comme le régime précédemment, le dévaluation n’a pas arriver à conduire à la
restauration du taux de change à l’équilibre et à sa stabilité en passant de 1FF=50 Fmg à 1FF=
333Fmg
Tableau 3: Les dévaluations périodiques du Fmg
Année 1982 1984 1986 1987 1991
Taux de
dévaluation
13% 13% 20% 36% 11%
Source : bulletin de la BCM(juillet 1993)
9 Monnaie de l’Allemagne avant l’euro
29
Malgré ces dévaluations, l’économie souffre toujours d’un déséquilibre de la BP. Le
système n’a pas solutionné les problèmes .on a constaté même une aggravation du problème :
Hausse progressive des arriérés de paiement extérieurs,
Risque de pénurie de réserves en devises auprès de la BCM
Risques de suspensions des importations des produits de bases (aliments ;
pétrole).
Émergences des marchés parallèles des devises du fait de la surévaluation du
Fmg sur le marché officiel.
Face à ces problèmes, le gouvernement a décidé de libérer l’économie, logiquement la
libération de change et la compétitivité de l’économie. D’où le renouvellement de régime de
change. Le MID se fut créé en mai 1994.
SECTION 2 : L’ANCIEN MID(mai 1994 -juillet 2004)
Due à l’augmentation des prix à ’importation, l’Etats a mis trois objectifs principaux :
- Le flottement doit assurer la reconquête des marchés intérieurs par le produit
national et améliorer la compétitivité des mains d’œuvres pour favoriser
l’entrer des IDE (investissement direct à l’étranger),
- Le flottement doit favoriser l’exportation due à la détérioration de prix du Fmg
.
- Le flottement doit refléter le prix réel de la monnaie domestique en assurant de
faire passer tout les opérations sur le marché officiel c'est-à-dire rayer le
marché parallèle.
Le MID ou le marché de change à Madagascar détermine le taux de change suivant la
loi de l’offre et de la demande. Seules les banques sont admises au MID par leur compte ou
celle de leur client. La BCM intervient pour le compte de Trésor et pour défendre la monnaie
domestique.
Ces banques sont BTM-BOA, BFV-SG, BNI-CL, BMOI-BNP, CMB, UCB, SBM.
Au total, les intervenants sur le MID sont au nombre de huit c’est qui créer un oligopole sur le
marché tandis que dans certains pays, ils sont de trentaine (Kenya), quatre vingt(Nigeria).
30
Les banques regroupent les demandes et les offres de leurs clients. L’opérateur
économique (institution, entreprise, particulier, dont le volume de transaction dépasse
l’équivalent de 20.000 FF) a accès au MID par l’intermédiation des cambistes qui sont les vrai
intervenant sur le MID.
De ce fait, les opérations inferieur à cette somme sont exécutées sur le guichet des banques et
du bureau de change.
Le marché se tient tous les jours ouvrables de 10 à 12 heures dans les locaux de la
BFV-SG qui préside l’Association Professionnelle des Banques (APB). Le marché se tient
également à tour de rôle pendant un an par les différentes banques. La séance se passe à la c
(marché face à face), et à huit clos.
La devises pivot était le FF jusqu’au 1 janvier 1999, et l’euro depuis cette date jusqu’à
l’instauration du MID en continu. Toutes les opérations doivent donc traiter à partir de cette
monnaie. Le cours moyen pondéré (les prix sont pondérés par les volumes traités) de la «
devise pivot » est indiqué à l’issu de chaque séance. Avant chaque ouverture de séance, on
évalue le FF par rapport à l’autre devise étrangère.
Lors d’une séance de criée, certain taux de change du FF par rapport au FMG peut
apparaitre, le cours moyen pondéré est alors la moyenne de ces cours pondérés par le volume
de transaction. Les commissions les banques admises pour les services rendus aux opérateurs
sont limitées à 2%. En ce qui concerne les changes manuels, chaque banque est libre de fixer
quotidiennement les cours d’achat et les cours de vente, tout en se référant au dernier cours
moyen pondéré.
Le marché est sous le contrôle d’un comité du marché composé de trois personne : un
représentant de l’Association des Professionnels des Banques(APB), un représentant de la
BC ; et un représentant d’une banque commerciale renouvelé chaque mois. Ce comité a pour
rôle de :
Surveiller la régularité des opérations ;
Traiter les litiges pouvant intervenir lors du règlement des opérations ;
Vérifier le cours moyen pondéré ;
Etablir le calendrier des dates de valeur pour les opérations interbancaires.
31
Ce nombre de trois personnes qui composent le comité ne permet pas l’effectivité de
la transparence du marché face aux volumes de transaction sur le MID qui connaissent une
variation instable.
En faites, l’ancien MID parait incompatible à l’objectif de changes de Madagascar.
L’ancien MID peut être donc caractérisé par:
L’opacité du MID : les informations sur les transactions s’y déroulant (taux en
vigueur, volumes, etc.) ne sont pas accessibles à temps réel au grand public. Ce qui
reforme le monopole exercé par les Banques Commerciales sur le marché financier.
Le non transparence du MID : ce phénomène reflète la tenue des séances à huit clos
entre les représentants des sept Banques Commerciales, agissant au nom de leurs
clients, plus la Banque Centrale de Madagascar.
Un oligopole dans la mesure, où il n’y a que sept intervenant
La limite de cotation à la criée (intervention dynamique de la BCM comme
fournisseur des devises)
Un marché risqué due à l’inexistence du marché à terme
Un marché restreint deux heures d’ouverture
SECTION 3 : LE MID EN CONTINU (juillet 2004 jusqu’à nos jours)
1. Le fonctionnement du MID en continu
Le MID en continu se veut être tremplin pour contourner les limites de l’ancien MID
(1994-2004) en apportant une nouvelle organisation et un nouveau fonctionnement. Comme
dans l’ancien MID le cours de change est déterminé par le marché. La BCM n’intervient que
dans la mesure de gérer la volatilité du taux de change.
Certains aspects de l’ancien MID sont maintenus dans le MID en continu à savoir le
nombre des acteurs sur le marché (participants et comité de marché).
Mais certaines améliorations sont apportées sur le MID en continu.
32
Les cotations à la criée est remplacée par « un réseau électronique » (fourni par
l’Agence Reuters) qui fonctionne de manière permanente, et est destinée à l’achat et à la vente
de devises dont les transactions s’effectueront par le canal du Service Reuters Dealing 3 000
international.
En outre, le réseau Reuters offre en temps réel et vingt quatre heures sur 24 aux
intervenants sur le marché par le canal du « Service Reuters Money 3 000 EXTRA »
l’ensemble des données boursières, monétaires et financières sur toutes les places du monde,
ainsi que les facteurs exogènes (environnement politique, social et économique) susceptible
d’influencer le taux direct ou indirect. Il facilite d’en faire un bon arbitrage professionnel mais
pas arbitrage de circonstances comme l’ancien MID fournit.
La durée d’ouverture du marché s’étend de 08 h 00 à 15 h 00 au lieu de 10 h 00 à 12 h
00. Celle-ci combinée avec les services offerts par le canal Reuters, devrait permettre une
intensification de la concurrence, car tous les intervenants disposent de sa propre page de
cotation et toutes les informations sur les cours achat et vente du Franc Malgache (FMG)
contre l’euro et le dollar américain sont disponibles en affichage continu sur les écrans
électroniques Reuters de chaque intervenant. Ce qui générera une plus grande transparence
des transactions.
La cotation de l’Ariary se fait par deux devises pivots diffèrent : l’euro et le dollar
Américain. Ceci permet au marché de se prémunir des effets pervers sur le cours
euro/dollar qui sera coté directement. Ceci donne aussi aux clients des banques un large choix
sur la cotation de leurs ordres.
La BCM a le droit d’intervenir sur le marché pour favoriser le bon fonctionnement du
marché. Selon l’article 3 du décret N°2004-731 portant création du MID en continu « La
Banque Centrale est l’autorité chargée de la surveillance et du bon fonctionnement du MID.
Elle peut réglementer, par voie d’instruction, l’organisation du marché ».
Selon l’article 4 du décret N°2004-731, « La Banque Centrale est la seule habilitée à
autoriser l’admission de nouveaux participants, et à prononcer des sanctions pour les
manquements aux règles de la convention de place, sanctions pouvant aller jusqu’à
l’exclusion du marché ».
D’après cet article l’intervention de la BCM sur le marché a donc pour but de :
33
- Eviter toute fluctuation importante l’Ariary que soit une appréciation ou dépréciation.
De ce fait le BCM se met en place d’acheteur de devise s’il y a trop d’offre et
inversement en cas d’insuffisance.
- Atteindre l’objectif de réserve extérieure,
- Exécuter les ordres de trésors : paiement des dettes..
La BCM se confrontes a certaines contraintes en exécutant ses rôles .Comme exemple s’il
y a trop d’offre de devise sur le MID, il faut qu’elle freine l’injection de l’ariary afin d’éviter
une inflation galopante ; et inversement la vente de devise pour combler l’écart de l’offre et
de demande peut entrainer une baisse de réserve. Mais la réserve a une limite appelée taux
plancher.
Le MID en continu est donc caractérisé par un type oligopolistique dû aux nombres des
principaux participants sur le marché comme l’ancien MID.
Le taux de change et le volume sont instables. Cette volatilité amplifie la dépréciation de
l’Ariary
Il existe des couts de transaction élevé liée à la volatilité.
2. Comparaison de l’ancien MID et MID en continu
Comme dit précédemment, certains aspects sont retenus de l’ancien MID :
- Les
participants au MID sont les mêmes (cambistes des banques primaires, et le représentant de la
banque centrale).
- Les
transactions porteront toujours sur les opérations au comptant.
- La
banque centrale pourra toujours intervenir à tout moment dans l’achat et la vente des devises,
pour son compte, et pour le compte de sa clientèle, et aussi pour soutenir la monnaie
malgache.
- L’int
erdiction des virements de compte à compte sur les avoirs en devises entre résidents d’une
part et entre résidents et non résidents d’autre part (décret n° 2004-694 du 06 juillet 2004.)
Les nouveaux aspects sont :
34
- En dehors de ses responsabilités habituelles, la banque centrale devra réceptionner
vers 16 heures le bilan de chaque opération des activités journalières, et calculer le
cours suivi et la conformité des opérations à la convention de place et à l’orthodoxie
financière en vigueur.
- la rapidité des opérations de transactions,
- L’augmentation des heures de transactions, et
- la limitation d’arbitrage pour les échanges devise/ devise entre les banques.
En fait, l’instauration du MID en continu devrait apporter des bénéfices pour l’économie
malgache. Pour bien connaitre l’impact du MID en continue ; nous analysons séparément
l’effet sur le TCE sur la cotation ariary/euro et Ariary/dollar.
Figure 3:Tendance de TCE en EURO depuis 2005
Source : BCM(2005-2015)
Figure 4:Tendance de TCE en DOLLAR
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Cours de change effectif moyen en
EURO
Cours de change
effectif moyenne en
EURO
35
Source : BCM(2005-2015)
Interprétations des figures :
Concernant l’euro ; nous pouvons constater une dépréciation de l’Ariary en 2005-
2006. Ceci peut être analysé comme sortie significative des devises due à la politique de
détaxation du gouvernement sur certain produit.
Ce phénomène est suivit par une appréciation de l’ariary ; pendant cette période
certains investissement (IDE) sont arrivés à Madagascar ce qui a amélioré la BP avec un taux
de croissance attendu.
Depuis 2008, le cours tend à augmenter ; c’est-à-dire l’Ariary se déprécie certains
comportement du dirigeant paraît irrationnel aux yeux des partenaires économiques. Cet
évènement est suivit par une stabilité de cours de change. Ceci est due à la pénalisation de
l’Etat Malgache jusqu’en 2013. Certains coopération sont suspendues durant la transition ;
jusqu’aujourd’hui. Le gouvernement actuel ne cesse de débloquer certains impacts de la
transition.
Concernant le dollar ; une petite dépréciation de l’ariary a été enregistrée pendant la
période 2005-2006. Cette dépréciation est à l’origine d’une catastrophe naturelle (passage de
deux cyclones). Depuis, l’économie retrouve son rétablissement.
Pendant la période 2007 -2009 :l’Ariary s’apprécie par rapport au Dollar américaine
en faveur de la participation importante de Madagascar à l’AGOA. Alors que depuis 2009, la
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cours de change effectif moyen en
DOLLAR
cours de change
effectif moyenne en
DOLLAR
36
monnaie locale connait une forte dépréciation suite à la crise politique qui a mis fin sa
participation à l’AGOA
Figue 5: L’évolution de TCE moyen en euro et dollar
Source : BCM(205-2015)
Du point de vue d’ensemble, le cours de change en e euro et en dollar ne cesse
d’augmenter. Mais cela ne veut pas dire que le MID n’apporte pas une amélioration de
l’Ariary. Par contre une appréciation est survenue avant la crise. En fait, le MID en continu a
amélioré l’économie mais c’est la situation politique qui le perturbe et entraine une remise en
question de son efficacité.
Madagascar, depuis l’indépendance, avait passé de plusieurs régimes. Tout cela pour
le bien de son économie, la recherche de la stabilité de sa BP, le chemin du taux de change
reste toujours une grande préoccupation. En 1994, là ou le MID s’est crée à Madagascar, on
s’est laisser flotter le taux de change jusqu’à nos jours. L’évènement de 2004 est marqué par
l’amélioration du MID d’où le MID en continu, malgré cette effort d’amélioration le marché
s’est jugé toujours anormale. Cette anomalie que nous allons étudier dans le chapitre suivant.
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cours de change
effectif moyenne en
DOLLAR
Cours de change
effectif moyenne en
EURO
37
Chapitre 5 : UNE ANALYSE DESCRIPTIVE ET QUALITATIVE DU
MID
Dans cette chapitre ; nous étudions particulièrement les enjeux du MID en fonction des
monnaies de cotation (euro/dollar) parce que ce sont ces deux monnaies le plus traiter sur le
MID à Madagascar.
SECTION I : EFFICIENCE DU MARCHE A TERME
Un marché est jugé comme efficience à long terme si les informations disponibles
permettent les agents économiques de déterminer les valeurs futures. Concernant le marché de
changes, le marché est efficient si les informations donnent des prévisions du taux de changes
futur.
Cette affirmation confirme que les prévisions devrait êtres bien établit en avant .Les
anticipations sont donc rationnelles c'est-à-dire que nul ne pourrait obtenir une valeur
supérieure de la valeur anticipée d’un actif (taux de change).
Pour que cette théorie soit vérifier ; faut mettre des suppositions comme une
irrationalité nulle et sans primes de risques.
L’écart du taux d’intérêt constituent la meilleure prévision possible pour le
mouvement future du taux de changes parce que le taux d’intérêt est le moyen d’attiré les
capitaux.
C‘est ainsi que la démonstration est basé sur le calcul du PTI non couvert ;(sans
prime de risques)
r t (1+i*)=r( 1+i)
r t=�(���)
(���∗)
avec r t le taux de changes futur a la date t
dans le cas de Madagascar et les deux devises pivot ;on peut constater que les informations
disponibles ne permet pas de déterminer le taux de changes futures.
Le calcul suivant montre cette inefficience du marché a terme
38
E taux de rémunération de placement en euro en France est de 0,54% et en le taux est de 3,6%
Tandis qu’à Madagascar ce taux est de 7,6% en 2015 avec un taux de change coté à
l’incertain de 3050 Ar le Dollar et de 3450 l’Euro au début de l’année.
.rt dollar=(���,�%)∗ !"!
�� ,�%et r t =
(���,�%)∗ #"!
��!,"#%
Apres ce simple calcul, nous trouvons que le taux de change au fin de l’année s’élève à 3947
Ar pour le dollar et de 5760 Ar pour l’euro. Mais sur le marché ; le taux est de 3 197 Ar et de
3 500 Ar sur le MID.
Nous pouvons donc dire que le marché n’est pas efficient sur le marché a terme parce que les
anticipations des agents économiques sont erronées.
SECTION 2 : EFFICIENCE DU MARCHE AU COMPTANT
Un marché est efficient si l’écart entre les deux cours extrêmes de la séance est
relativement faible et les transactions se rapprochent de cours extrêmes. Une transaction
proche du cours maximum est en général un achat , tandis que les transactions proches du
cours minimum témoignent en général, d’une vente.
Pour pouvoir répondre aux deux premières questions, nous avons construit un
indicateur E1.
E1 = l’écart entre le cours maximum(H) et le cours minimum (B)
E1= ( H - B )
Avec
Sur le marché d’un bien, l’existence de plusieurs prix pratiqués est dûe à une asymétrie
d’information entre les opérateurs. L’absence de cette asymétrie constitue l’efficience du
marché.
Pour le cas du MID, lorsque l’indicateur E1 est faible durant une séance, cette séance est
jugée efficiente.
.
39
Dans cette analyse, il est nécessaire de prendre un seuil pour l’indicateurs, seuils à
partir desquels les transactions sont jugées faites aux cours extrêmes ou encore que le marché
n’est pas efficient.
Graphe 5 : Variation d’E1 en EURO (décembre 2015
Source : traitement de donné de BCM(décembre 2015)
Graphe 6 : EVOLUTION DE E1 DU DOLLAR (décembre 2015)
Source : traitement de donné de BCM( décembre 2015)
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E1
E1
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E1
e1
40
Ici, on va prendre comme seuil la valeur de 35 Ar pour les deux cas, c’est-à-dire que
si E1 est supérieur a 35, le marché est jugé comme inefficient parce qu’il y a plusieurs prix en
vigueur sur le marché.
D’après ce graphe, On constate que la plupart du temps la valeur d’E1 est supérieure du seuil
18 sur 20 jours pour l’euro et 17 sur 20 pour le dollar. Ce qui vaut que presque plus de 80%
de la transaction sur le marché n’est pas normal. Le MID est jugé donc comme inefficient
sur le marché au comptant
Durant une séance, la stratégie des cambistes est d’avoir un prix minimum en achetant
une devise et de vendre avec un prix maximum. Ils ont la force de domination sur les clients a
cause de l’insuffisance des intervenant direct sur le marché (oligopole).c’est ainsi que
plusieurs prix sont appliqué sur le marché a cause des négociations des cambistes.il n’y pas
donc de prix de vent fixe ou commune ni de prix d’achat.
SECTION 3 : INTERACTION ENTRE LES VARIABLES
Pour pouvoir tester l’hypothèse 2 c'est-à-dire l’hypothèse où on veut savoir la
détermination du taux de changes sur le marché ; on va modéliser les interactions entre les
variables sur le marché.
Tableau 4 : interaction entre les variables (donné dollar)
Ct Qt Nt Bt Ht Qt-1 Nt-1 R2 DW
Rt -0,0018
(0,7206)
-0,005
(0,3261)
-1,075
(0,0007)
2,0884
(0,0488)
-2,90 0,4782
Qt 1,056
(0,7547)
0,01882
(0,0405)
0,0007
(0,0000)
-0,0053 1,9773
Nt -1344,95
(0,5479)
1,506
(0,3231)
-242,269
(0,1841)
416,19
(0,2916)
0,1334 2,7126
Sources : traitement des donnés de la BCM(decembre 2015) par Eviews
41
Tableau 4 : interaction entre les variables (donné euro)
Ct Qt Nt Bt Ht Qt-1 Nt-1 R2 DW
Rt -0,0015
(0,3301)
-0,0001
(0,1388)
-0,2984
(0,0010)
0,7037
(0,0000)
0,899 2,05
Qt 0,05242
(0,0002)
0,9693
(0,0001)
0,0369
(0,0275)
0,0549 2,70
Nt 1232,40
(0,5453)
8,4554
(0,0625)
-487,66
(0,1343)
323,369
(0,2647)
0,3894 1,1380
Sources : traitement des donnés de la BCM(décembre 2015) par Eviews
Rt : log népérien du cours de références
Qt : log népérien de la quantité échangée de la séance
Nt : Nombre de transaction effectué de la séance
Ht : log népérien du cours maximum de la séance
Bt : log népérien du cours minimum de la séance
Qt-1 : log népérien de la quantité échangée de la séance précédente
Nt-1:nombre de transaction effectué de la séance précédente
R2 : coefficient de corrélation multiple
DW: résultat du modèle sur le table de Durbin Watson
Les nombres entre parenthèse sont les P value
Interprétation :
• Le cours de référence :
Il est très inélastiques par rapport à la quantité de devises échangé parce qu’avec une
risque de premier espèces de (5% ; une variation de 1% de la quantité n’apporte qu’une
variation de 0,0018 du taux de changes pour le dollar et 0,0015. En d’autre terme on peut dire
que le taux de changes est rigide par rapport à la quantité de devises échangées et le nombre
de transaction.
Ici le taux de change étant définit comme le cours de références, il est déterminé par la
différent prix mise en vigueur sur le marché avec lesquelles les transactions sont faites et le
poids relatifs de chaque cours.
42
Nous constatons que le cours de références est sensible avec la variation de cours
extreme.il est en fonction décroissante de cours minimum et croissante du cours maximum
avec une variation relative de 9,075 et de2,0884 pour le dollar et 0,2984 et 0,7037 pour l’euro
Si les deux cours extrêmes varient a l’ordre de 1% alors que le cours de références varient
d’autant plus grand.
• Quantité échangé
En ce qui concerne les quantités échangé, elle est inélastiques par rapport à la quantité et
au nombre de transaction de la précédente séance mais varie relativement au nombre de
transaction du seance.une variation de 1% du nombre de transaction de la séance fait varié la
quantité d’ordre plus petit.
Tandis que pour le nombre de transaction, il croit avec la quantité des devises échangé,
décroit avec la hausse de cours minimum (qui inhibe la transaction d’achat) et augmente avec
la hausse de cours maximum. (Incite les vendeurs)
Pour plus d’interprétation, il faut regarder les valeurs de P value, R2 et le DW
Le P-value montre la significativité du variable explicative sur le modèle, s’il est inferieur à
0,05 il est significatif
R2 montre la linéarité du modèle, s’il est proche de 1, les variables du modèle sont linéaires
DW montre la normalité des erreurs ; s’il est proche de 2, les erreurs du modèle sont
distribuées normalement
Par l’analyse de ces modèles, on peut déduire 3 résultats :
Le cours de références est inélastique par rapport à la quantité de devises échangées
Le taux de changes est déterminé en fonction des cours extrêmes
La quantité de devises échangées est indépendante de taux de changes de la précédente
séance.
En résumé, comme la raison d’existence du MID est de déterminé le taux de changes
par le mécanisme du marché (loi de l’offre et de la demande), la rigidité du taux par rapport
aux quantités échangées incite à penser que le taux de change est un cours de consensus entre
les cambistes.
43
Elle est déterminée plutôt par les cours extrêmes que les autres variables comme le nombre de
transaction et la quantité de devises échangés.L’impacte de l’effet supérieur sur le cours
minimum dans la détermination du taux de changes est expliqué par l’importance des ventes
et peut de demandes sur le MID.il doit avoir donc une baisse du taux de changes .Le cours de
références réaliste qui reflète l’équilibre entre l’offre et de la demande de devises doit être
inferieur à celui qui est établit sur le MID.
En faite, nous pouvons tirer comme conclusion que le MID est imparfaite.il est un marché
oligopole
Modèle de détermination du taux de change sur le MID
rt= c+ ht+bt+erreur
Pour le dollar
r t= 3,6317(0,0011)-0,1046bt(0,0345) +0,6574ht(0,0000)
R2=0.907988 DW=2,015
Pour l’Euro
r t= 1,3398(0,0486)-0,7165 bt(0,0277) +0,1185ht(0,0000)
R2 = 0,9245 DW=2,052
Sur ces modèle,nous constatons que les significativité des variables explicatives, la linéarité
du modèle et lanormalité des erreurs sont respecté.
44
CONCLUSION
En générale, les objectifs de la politique de change sont la préservation de la valeur dela
monnaie nationale et l’efficacité du fonctionnement du marché des changes. L’équilibre
dumarché des changes est déterminé selon le régime de change qu’a adopté le pays ; en
régimede change fixe, l’équilibre est assuré par l’intervention de la Banque Centrale, par
contre, enrégime de change flexible, l’équilibre dépend du libre jeu du marché des changes
(offres etdemandes de devises). En effet, un pays a intérêt de bien définir le choix de son
régime dechange, car le choix revêt une grande importance, il peut générer des
conséquencesconsidérables pour l’ensemble del’économie du pays en question.
Madagascar a adopté le régime de change flexible, depuis l’année 1994, et a aussiinstauré
depuis cette date le marché interbancaire de devises (MID), d’où la détermination du taux de
change est désormais se fait par l’intermédiaire du MID (le MID en vigueuractuellement est le
MID en continu, dont demeurait le 30 Juillet 2004, avec à la clé unedouble cotation euro et
dollar).
En retenant quelques objectifs du flottement, le flottement libre que Madagascar a
adopté vise surtout à assurer la reconquête des marchés intérieurs par les produits nationaux
;en stimulant davantage la compétitivité et donc de renouveler l’attrait de
l’investissementindustriel et aussi de promouvoir l’exportation malgache.
Du fait que Madagascar, comme tous les pays en voie de développement, estvulnérable aux
chocs financiers extérieurs et intérieurs, la monnaie malgache a enregistré, depuis l’adoption
du flottement libre, une dépréciation incessante jusqu’en ce moment.
D’après quelques analyses, plusieurs facteurs sont relevés comme cause de cette dépréciation,
mais la problématique de cette dépréciation reste en grande partie liée aux caractéristiques de
ce marché (MID)
Cette étude montre ce caractéristique de ce marché, on a pu tirer conclusion que le marché est
inefficient dominé par quelques intervenant des banques commerciale qui spécule afin d’en
tirer trop de bénéfice.
45
ANNEXE 1 : TRIANGLE D’IMPOSSIBILITE : « trinité impossible »
46
ANNEXE 2 : LES COURS DE CHANGES MOYENNES DES AUTRE DEVISE 2015
Livre Sterling ( Royaume Uni ) GBP 4 480,92
Franc Suisse ( Suisse ) CHF 3 045,19
Yen Japonais ( Japon ) JPY 24,23
Dollar Canadien ( Canada ) CAD 2 293,33
Couronne Danoise ( Danemark ) DKK 435,95
Couronne Norvégienne ( Norvège ) NOK 363,36
Couronne Suédoise ( Suède ) SEK 347,69
Franc Djiboutien ( Djibouti ) DJF 16,53
Droit de Tirages Spéciaux ( F M I ) XDR 4 102,38
Roupie Mauricienne ( Maurice ) MUR 83,50
Rand Sud Africain ( Afrique du Sud ) ZAR 230,08
Dollar Australien ( Australie ) AUD 2 201,41
Dollar Hong Kong ( Hong Kong ) HKD 378,41
Dollar de Singapour ( Singapour ) SGD 2 131,82
Dollar Néo-Zélandais ( Nouvelle Zélande
) NZD 2 048,08
47
BIBLIOGRAPHIE
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2001
- Triennial central bank Survey of foreign exchange and derivatives markets activity,
Preliminary global results Bank for International Settlements September 2007
- Paul R Krugman et M Obstfeld, « Economie international »,1195
- Emmanuel COMBE, « Précis d’économie », Presses Universitaires de France,
- collection MAJOR.
- Robert Lafrance Schembri , « Parité de pouvoir d’achat :définition, mesure et
interprétation » Revue de la banque du Canada ,Automne,2002
- AMINA Lahréche - Revil « L'Economie mondial 2000 », collection Repères, édition
la Découverte, Paris
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- FILLIPO Cesarano“ monetary theory and Breton woods, the construction of
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- BOURGUINAT Henri, Déterminants, opportunités et risques, Boeck Université, 2004.
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- Friedman M, Anna J. S, Monetary Trends in the United States and the UnitedKingdom
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Commerce, Federal Reserve Board.
- Cagan P.(1956)"The monetary Dynamics of Hyperinflation", in Milton Friedman Ed.,
Studies in the Quantity Theory of Money, Chicago : University of Chicago press
WEBOGREPHIE:
www.bcm.mg
www.persee.com
www.cairninfo.com
48
TABLES DES MATIERES
INTRODUCTION…………………………………………………………………….…..1
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE SUR LE MARCHE DE CHANGE……………2
Chapitre I : GENERALITE SUR LE MARCHE DE CHANGE………………………...2
SECTION 1 : DEFINITIONS ET CONCEPTS……………………………………….…2
1. Le marché des changes…………………………………………………………....2
2. La monnaie ……………………………………………………………………….3
3. La devise ………………………………………………………………………….4
4. Le taux de change ………………………………………………………………...4
SECTION 2 : MAITRISES DES CONCEPTES………………………………………….5
1. Le taux de change effectif(TCE)…………………………………………………..5
2. Le taux de change réel(TCER)…………………………………………………….5
3. Le taux de change effectif réel :…………………………………………………....6
4. Le taux de change nominal ………………………………………………………..6
5. Le taux de change au comptant :…………………………………………………..6
6. Le taux de change à terme :………………………………………………………..6
7. Concepts supplémentaires…………………………………………………………7
8. Les produits traités sur le marché de changes :……………………………………7
SECTION 3 : LES INTEREVENANTS SUR LE MARCHE DE CHANGE..8
1. Les institutions financiers………………………………………………………..8
2. Les banques centrales (BC)…………………………………………………...…8
3. Les clientèles privées …………………………………………………………....9
4. Les institutions financières non bancaires…………………………………...…..10
5. . Les courtiers …………………………………………………...…………...….10
Chapitre 2 : LES DETEMINANTS DE TAUX DE CHANGES……….……………...….10
SECTION 1 : LA PARITE DE POUVOIR D’ACHAT (PPA)………...…....………....…10
1. La PPA absolue ……………………………………………………..………….….11
49
2. La PPA relative…………………………………………………….………………11
SECTION 2 : LA PARITE DES TAUX D’INTERET(PTI)…………………………………13
1. La PTI non couverte…………………………………………………………………..13
2. La PTI non couverte et la PPA……………………………………………………….14
3. La PTI couverte……………………………………………………………………….14
SECTION 3 : APPROCHE MONETAIRE DU TAUX DE CHANGE……………………...16
1. Un modele monetaire :………………………………………………………………..16
2. Approche par des élasticités ………………………………………………………….17
Chapitre 3 : LES THEORIES SUR LES REGIMES DE CHANGE……………………...….18
SECTION 1 : LE REGIME DE CHANGE FIXE ……………………………………………18
1. L’union monétaire ……………………………………………………………………19
2. La Caisse d’Emission ………………………………………………………………...19
3. Le taux de change véritablement fixe ………………………………………………..20
4. Le taux de change fixe ajustable ……………………………………………………..20
SECTION 2 : LE REGIME DE CHANGE FLOTTANT ……………………………………21
1. Le régime de flottement géré ou impur……………………………………………….21
2. Le régime de change flottement pur ………………………………………………….22
SECTION 3 : QUELQUES AUTEURS DEFENDEURS DE REGIME DE
CHANGE FLOTANT……………………………………………………………….23
1. Milton Friedman (1953)………………………………………………………………23
2. Barry Eichengreen (2000)…………………………………………………….………24
PARTIE 2 : ETUDE DE MARCHE INTERBANCAIRE DE
DEVISE A MADAGASCAR…………….…………………………………………..………27
Chapitre 4 : HISTORIQUE DE MID………………………………………………………....27
SECTION I : LE PARITE AVANT L’INSTAURATION DU MID…………...…..………..27
50
1. La zone franc (1960- juin 1973)…………………………………………….……..…27
2. La Parité fixe vis-à-vis de la FF (1973-1982)…………………………………..…….27
3. Le système de change flottant ajusté (1982- Avril 1994)……………………….……28
SECTION 2 : L’ANCIEN MID (mai 1994 -juillet 2004)……………………………….……29
SECTION 3 : LE MID EN CONTINU (juillet 2004 jusqu’à nos jours)……………………..31
1. Le fonctionnement du MID en continu……………………………………………….31
2. Comparaison de l’ancien MID et MID en continu………………………...…………33
Chapitre 5 : UNE ANALYSE DESCRIPTIVE ET QUALITATIVE DU
MID …………………………………………………………………………………....37
SECTION I : EFFICIENCE DU MARCHE A TERME……………………………..………37
SECTION 2 : EFFICIENCE DU MARCHE AU COMPTANT……………………….…….38
SECTION 3 : INTERACTION ENTRE LES VARIABLES……………….…………..……41
CONLUSION……………………………………………………………………….….…….44
ANNEXE 1 :…………………………………………………………………………………45
ANNEXE 2 ………………………………………………………………………………….46
51
NOM : NELIMPETRA
PRENOMS :Dauphin Lalaharifeno
TITRE : « ETUDE DU MARCHE INTERBANCAIRE DE DEVISE A MADAGASCAR »
Nombre de page : 49
Nombre de tableau : 05
Nombre de figure : 07
Résumé
Le choix d’un régime de change est une décision important pour un pays car c’est en fonction
du régime que se détermine le comportement du taux de change. En tant que prix sur le
marché de change, il reflète la situation d’une économie à travers l’échange avec le reste du
monde.
Madagascar avait choisit le régime de change flottant après avoir passé sur plusieurs types de
régime. Actuellement le marché de change à Madagascar est appelé le MID en continu.
Certains comportements sur ce marché sont douteux aux yeux de tout le monde.
Plusieurs études fait avaient montré que le MID est un marché imparfait et inefficient due a la
détermination du prix décalé de la loi de l’offre et de la demande
Mots clés : marché de change, regime de change, taux de change, marché imparfaite et
inefficiente
.
Encadreur : Mme MAHAVELO Justine Gentilini
Adresse de l’auteur : CU Ankatso 2,bloc 15/3 , Antananarivo 101
e-mail :[email protected]