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Retour à Tanger.Après l’effervescence de septembre, on repose enfinses valises dans la capitale du Détroit avec ce numéro100 % tanjaoui. Pour y retrouver toutes les raisons quifont qu’on aime Tanger et tous les Tanger que l’onaime...

Tanger la Mythique, celle de l’imagerie populaire, durêve et du fantasme, nostalgique, conservatrice presqueet attachée à son socle de traditions ancestrales. Celledes femmes du pays Jbala avec cette belle rencontre enpage 24.

Tanger la Cosmopolite, terre de diversité et d’accueil,tournée vers le large et éprise de culture, mais aussi defête et de paillettes. Celle des musiciens avec un petittour auprès des stars de Tanjazz (p. 32).

Tanger la Moderne, cité du futur, ville de tous les pos-sibles et de la performance, des entrepreneurs, des ma-rinas et des plans d’aménagement, des zones franches etdes usines modèles, comme celle de Renault que noussommes allés visiter pour vous (p. 14).

Je vous souhaite donc un mois d’octobre absolument,intensément, magnifiquement tangérois et une agréablelecture.

Christine Cattant,Rédactrice en Chef

Édito

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Directeur de Publication :Rédactrice en Chef :

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Othman Noussairi // [email protected] Cattant // [email protected]

Stéphanie GaouMouna Sebti et Christine CattantKhadija Barkani, Kamil El Alami, Dounia Tengour, StéphanieGaou, Christine Cattant

Chrono Digital - [email protected] Samet / 06 60 20 30 24 - [email protected] 02 22 50 10

www.urbain.maUrbain Tanger Magazine67, avenue de la Résistance - 90 000 Tanger105984En cours© N. Samet / URBAIN

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Contacts

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ActusCourrier des lecteursRendez-vous tangéroisMarathon de tanger : 2e édition

Mag’À la Une : Paul CarvalhoRencontre : Femmes du pays JbalaRetour sur Tanjazz 2015Portfolio : Philippe Fourcadier

CultureVotre agendaÀ l’afficheL’agenda des petitsCoup de coeur de libraire

PratiqueChronique du “Soi” par Laurence DudekBien-être & Beauté par Annie LiLa recette d’URBAINUrbanoscopeCarnet d’adresses / Points de distribution

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octobre 2015 / n°31

24Femmesdu paysJbalaL’âme

de Tanger

ommaire

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paroles de lecteurs sur [email protected]

ACTUS COURRIER DES LECTEURS

Abonnement URBAIN magazineMaroc : 160 DH / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés

Europe : 380 DH soit 35 EUR / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés

États-Unis/Canada : 520 DH soit 60 USD ou 67 CAD / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés

Paiement par chèque, virement ou espècesà URBAIN SARL.

» Votre article sur Nikki Hill m’a donné une folle envie de venir la voir en concert. J’ai adoré ! Quelle fougue et quelle énergie !Hasnae Alaoui, Rabat

» Quelle belle soirée que ce samedi à Tanjazz ! Superbe Ivan Melon Lewis, incroyable Arun Ghosh  ! J’espère en vivre encore beaucoup d’autres et vous retrouver, fidèles petits soldats, dans ce couloir où votre enthousiasme est communicatif. Alors, merci aussi au magazine Urbain d’être là.Miene, Tanger

» Je n’ai pas aimé du tout la prestation de l’Américaine Nikki Hill. Son métallique des enceintes, trop de monde, quel tapage pour ça ! Mais le reste de la programmation était top et j’attends maintenant avec impatience l’année prochaine.Hakim B., Chefchaouen

» Beaucoup de talent pour la jolie artiste qui est passée plusieurs soirs au bar de Tanjazz (Ruby Landen NDLR) mais vraiment dommage  : trop de mal à l’entendre avec tous ces gens qui parlaient sans l’écouter. Quel courage de jouer dans ces conditions !Hicham, Mohammedia

» Une petite dédicace, mais ô combien affectueuse, à toutes ces personnes - que je connais et que je ne connais pas - pour l’immense travail réalisé autour du Tanjazz 2015, (…), la colossale implication et dévouement pour que tout soit cadré pour notre plus grand bonheur, lorsque nous traversons les portes d’accueil du Palais Moulay Hafid. Une très belle réussite et une envie que cela reprenne « demain ».Je ne fermerais pas cette dédicace sans remercier l’équipe d’Urbain Tanger Magazine pour ces moments de Couleurs musicales inoubliables et gravés à jamaisBravo et Merci à tous ! Vivement Tanjazz 2016 !Mary-Rahma, Tanger

SPÉCIAL TANJAZZ

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Photo Tanjazz 2015

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ACTUS � RENDEZ-VOUS ENVILLE

endez-vous tangéroisR

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Magie en cuisinePrésentation duThermomix de Vor-werk, l’appareil quia révolutionné lemonde de la cuisineamateur.Le samedi 3 octobre à 16 hLas Chicas - 52, rue Kecem Guenoun,porte de la Kasbah - Tanger

Zeste d’allureDécouvrez la nou-velle collection “au-tomne” du créateurZest d’Orient L’atelier de Lau-rence - 9, rue AlMabarat, quartierJosafat - Tanger

Chez TabadoulRemise en forme “Seul ou en famille”Week-end // 9-11 octobre

Au programme, body mind connection, bodyflow, yoga et tai chi chuan, dans des coursadaptés aussi bien aux grands qu’aux petits.Idéal pour partager un week-end de détenteen famille ! Animé par Rajlee Our, professeurdiplômé en France et aux USA.

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Portes ouvertesJOURNÉE DE L’ÉTUDIANTEn collaboration avec Campus FranceLe samedi 3 octobre- 15 h ∙ Présentation : Étudier en FranceÉtudes en France, procédures de candidature, certifica-tions en français, découverte de l’Espace Campus Francenumérique, démarche consulaire.- 18 h ∙ Table ronde : « Quel profil pour quel métier ? »Des professionnels de différents secteurs parlent de leurmétier : formations, profil, compétences, etc.- 20 h ∙ Concert : Harmonic FusionInstitut français de Tétouan

Comédie de Tanger La rentrée de l’atelier de théâtre aura lieu

le lundi 5 octobre à 18h30 L’atelier est gratuit sur inscription

avant le 2 octobre sur [email protected]

Sentiers du dimancheLa Section de Tanger du Club alpin français de Casablancaa repris ses activités de plein air encadrées par despersonnes expérimentées : randonnées pédestres chaquedimanche, escalade toutes les deux semaines et kayakl’été. Son affiliation au club de Casablanca permet departiciper aux sorties en montagne : canyonisme, alpinisme,kayak, ski alpin ou de randonnée, raquettes, spéléologie,parapente.Contact : [email protected] ou tél. : 06 10 51 67 40

Tanger AccueilDécouvrez les nouveaux ateliers :cuisine, arabe, tricot, anglais,peinture sur verre, lecture,Majong, marche, danse orientale. - Le 3 octobre : Accueil et cocktailde bienvenue. - Le 8 octobre : Escapade gour-mande. - Le 11 octobre : Journée plage.Contact Facebook ou tél. :06 11 89 62 19

Rentrées

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Portes ouvertesJOURNÉE DE L’ÉTUDIANTEn collaboration avec Campus FranceLe samedi 3 octobre- 15 h ∙ Présentation : Étudier en FranceÉtudes en France, procédures de candidature, certifica-tions en français, découverte de l’Espace Campus Francenumérique, démarche consulaire.- 18 h ∙ Table ronde : « Quel profil pour quel métier ? »Des professionnels de différents secteurs parlent de leurmétier : formations, profil, compétences, etc.- 20 h ∙ Concert : Harmonic FusionInstitut français de Tétouan

Comédie de Tanger La rentrée de l’atelier de théâtre aura lieu

le lundi 5 octobre à 18h30 L’atelier est gratuit sur inscription

avant le 2 octobre sur [email protected]

Sentiers du dimancheLa Section de Tanger du Club alpin français de Casablancaa repris ses activités de plein air encadrées par despersonnes expérimentées : randonnées pédestres chaquedimanche, escalade toutes les deux semaines et kayakl’été. Son affiliation au club de Casablanca permet departiciper aux sorties en montagne : canyonisme, alpinisme,kayak, ski alpin ou de randonnée, raquettes, spéléologie,parapente.Contact : [email protected] ou tél. : 06 10 51 67 40

Tanger AccueilDécouvrez les nouveaux ateliers :cuisine, arabe, tricot, anglais,peinture sur verre, lecture,Majong, marche, danse orientale. - Le 3 octobre : Accueil et cocktailde bienvenue. - Le 8 octobre : Escapade gour-mande. - Le 11 octobre : Journée plage.Contact Facebook ou tél. :06 11 89 62 19

Rentrées

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ACTUS � SPORT

Marathon de Tanger IIe éditionDimanche 8 novembre 2015

Le coup d’envoi de la seconde édition du Marathon deTanger est donné. À l’heure où nous mettons souspresse, le nouveau tracé est en attente d’être validépar la Wilaya mais on nous promet un parcoursévidemment homologué et stimulant pour les coureurs.Le chiffre de 1 200 participants, enregistré l’an dernierpour la première édition devrait être largement dé-passé, plusieurs clubs d’athétisme européens ayantd’ailleurs déjà confirmé leur participation.

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qu’une casquette URBAIN. Les numéros de dossards des membres seront groupés.

- Profitez de l’ambiance stimulante des entraînements en groupe et de l’émulation générée par l’apparte-

nance à une équipe comptant à la fois des membres expérimentés, des coureurs réguliers et des débutants.

- Couverture médiatique de l’aventure de l’équipe par le magazine

Pour participer sous les couleurs d’URBAIN, contactez-nous sur [email protected]

Comme l’an passé, les coureurs pourront s’aligner surtrois distances, le 10 km, le semi marathon et lemarathon. URBAIN, partenaire de l’événement, couvrirade A à Z pour vous l’événement.Toutes les infos sur www.tangermarathon.com et surla page Facebook Tanger Marathon.

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À LA UNEMAG’

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Il est le boss qu’on souhaiterait tous avoir. Souriant, amical, il nous accueille sur le parking de l’usine Renault à Melloussa un samedi matin, en jeans et sans cravate, pour nous offrir quatre heures de son temps dédiées à une visite en toute décontraction. Mais qu’on ne s’y

trompe pas : Paul Carvalho, le directeur du site, connaît par cœur chaque écrou de tous les bâtiments et le moindre geste répété par chaque employé de l’usine. Rencontre avec un homme qui sait faire

rimer compétence, rigueur et humanité.

PAUL CARVALHORenault Tanger par cœur

Par Christine CattantPhotographies : N.S. / URBAIN

la charrette d’un homme qu’il ne connaissait pas. La décision d’un père prêt à tout, à l’époque de Salazar et de son successeur Caetano, pour éviter que ses deux fils ne vivent un jour comme lui un cauchemar comme celui d’être enrôlé dans la guerre d’Angola. Trois ans avant la révolution des Œillets, la famille rejoint donc la grand-mère maternelle déjà établie en Normandie. « Ça a été une époque très dure  », nous confie-t-il un peu plus gravement. Nouvelle vie, nouvelle langue, le petit Paul est placé dans une classe de CP avec des tout petits et passe ses journées seul à la récré et ses soirées à apprendre le français. Mais le retard sera vite rattrapé. Il passe un CAP de dessinateur industriel et est embauché par une raffinerie de pétrole à Rouen. Après seulement six mois passés devant sa planche à

Déconcertante arrivée sur le site de Renault Melloussa, village situé à une demi-heure à l’est de Tanger, ce samedi matin d’été. De l’extérieur, les lieux semblent déserts. Paul Carvalho, directeur général des lieux depuis octobre 2013, s’amuse de mon étonnement  : «  Une usine performante est une usine où l’on ne voit personne, car tout le monde est à son poste, tout est parfaitement structuré et organisé ».

Ce lieu, il le connaît sur le bout des doigts pour avoir pris une part plus qu’active dans sa réussite et cela, avant même que le premier coup de pelleteuse ait été donné. Né à Lisbonne au début des années 60, ce fils de maçon portugais a émigré en France à l’âge de dix ans, caché dans

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MAG’ À LA UNE

dessin, Paul Carvalho, passionné de mécanique, décide de reprendre ses études et passe, seul et par correspondance, un bac technique, un BTS, puis des UV en maths et en physique pour une classe prépa. Renault entre dans sa vie dès la reprise de ses études. Il lâche le bureau d’études et devient manutentionnaire intérimaire le jour à Grand-Couronne, dans la banlieue rouennaise, tandis qu’il potasse ses examens le soir. « Dans la famille, tout le monde m’a pris pour un fou, ils se demandaient pourquoi je quittais mon entreprise

pour me lancer là-dedans  » se souvient-il en riant. « D’autant qu’à l’époque, j’étais employé en contrat social et que je gagnais 40 % du salaire d’un ouvrier ! » Un bon investissement cependant car quelques années plus tard, Renault profite des nouveaux dispositifs concernant les ingénieurs d’État pour envoyer le jeune homme à l’École des Mines de Nancy y passer son diplôme d’ingénieur. «  Je me suis retrouvé dans un amphi avec 300 étudiants, le prof parlait si vite qu’on n’arrivait même pas à copier ce qu’il disait. Ça m’a

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posées sur des fondations renforcées, qui nous accueille en pénétrant dans le premier bâtiment. Cinq lignes en tout qui impriment une force de 500 à 2 500 tonnes sur des «  feuilles » de tôle de 0,7 mm provenant de bobines d’acier pesant jusqu’à 30 tonnes. La terre tremble littéralement sous nos pieds. À la sortie des lignes, les pièces (portières, toits (pavillons), côtés de caisse, etc.) des Sandero, Lodgy et Dockker sont contrôlées et stockées dans des racks, prêtes à être assemblées dans le département « Body Shop  ». Là, des opérateurs soudent les pièces ensemble par points à l’aide de pinces dotées d’électrodes en cuivre. La température monte à 1 000°C, l’acier devient presque liquide. Les 4 000 points de soudure nécessaires pour assembler une voiture sont presque tous effectués manuellement, seuls ceux situés à l’intérieur des voitures, dans les endroits difficiles d’accès, sont effectués par des robots. Chaque opérateur pourrait presque faire ces points les yeux fermés, après une formation menée sur la tôle d’environ 6 000 voitures. Au bout de cette chaîne, chaque jour, on « casse » deux voitures au hasard qui sont démontées point par point pour vérifier que tout est en ordre. Un contrôle qualité imparable. Puis les voitures partent à la peinture. Dix étuves à des températures allant de 80 à 180°C. Un département qui a posé des problèmes en raison de la configuration des lieux et de son dénivelé, à tel point que, lorsque l’usine a démarré, il n’était pas encore totalement prêt : les trois premiers mois, les voitures ont été peintes manuellement au pistolet par les ouvriers. Enfin, passage au département montage, où l’on assemble les structures des voitures avec les moteurs, sièges, trains, câblages, tapis, tableaux

« Chez Renault, ce sera Tanger ou rien. »

rappelé mon arrivée en France, mes premiers mois d’école… Et je me suis dit  : tu l’as fait une fois, pourquoi pas une deuxième fois ? »

Chez Renault, ce bûcheur acharné enchaîne les postes et relève les challenges, qu’ils soient sociaux ou techniques. Tandis qu’il s’élève dans la hiérarchie, il demande régulièrement à partir à l’étranger, n’importe où. Tanger arrive à point nommé, à un moment charnière de sa carrière où il est prêt à envisager de partir ailleurs. Chez Renault, ce sera Tanger ou rien. Tanger, il l’aura, et pas qu’un peu car il débarque sur la zone encore déserte, avant même le premier coup de pioche. Il coordonnera les travaux, les embauches, le démarrage, la fabrication en tant que Directeur technique, un poste très opérationnel aux défis multiples. « J’ai fait le tour du monde des usines

Renault pour y prendre le meilleur de ce qui se faisait dans chacune d’entre elles, j’ai réalisé les mille premières embauches en faisant passer plus de cinq mille entretiens... »

Cette usine, Paul Carvalho l’a vue naître, il a même participé à sa conception et ne l’a jamais quittée depuis, l’accompagnant dans ses premiers pas et nous présentant aujourd’hui avec fierté l’enfant surdoué que nous avons sous les yeux. Et c’est d’abord le bruit assourdissant des presses,

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MAG’ À LA UNE

émissions de carbone, la chaudière biomasse est alimentée de noyaux d’olives provenant de la région de Meknès et l’eau utilisée, totalement recyclée, circule en circuit fermé. Aucun rejet. Il est également prévu de couvrir prochainement toutes les places de parking en panneaux solaires. C’est aussi l’une des rares usines auto où l’on fabrique ses propres sièges. Des sièges « made in Morocco ». Un brevet exclusif et un procédé qui va désormais être appliqué et développé un peu partout dans les usines de la marque. Modèle en terme de sécurité également. «  On applique la législation du pays a minima. Mais si des choses vont au-delà en interne chez Renault, c’est ce qui s’applique. Et en termes de sécurité, nos normes vont largement au-delà de la législation nationale. Par exemple, il n’y a pas de fumée aux postes de soudure, alors que rien dans la législation marocaine ne l’exigeait. Mais chez Renault oui. Quatre millions d’euros d’investissement pour les aspirations à la source à chaque poste ».

Concernant le volet humain, Paul Carvalho est enthousiaste. « On pensait avoir des difficultés avec la main-d’œuvre et finalement, c’est un vrai bonheur car au Maroc, il y a une maturité et une dextérité dans le geste, certainement liées à la tradition des métiers de l’artisanat. Grâce à cette habileté, la formation est très rapide. Il y a également de très bonnes écoles d’ingénieur, sans compter tous ceux qui ont fait leur formation d’ingénieur en Europe ou en Amérique du nord  ». Aujourd’hui, l’usine compte 7 000 employés. Au départ, des caravanes ont fait le tour du Maroc pour le recrutement mais aujourd’hui, les employés sont de plus en plus des Tangérois. Pour un opérateur de base, il faut trois mois de formation, pour un chef d’atelier cinq mois et un chef de département (ingénieur expérimenté) part dix-huit mois en France. Le transfert de compétence est total. À la fin 2015, il restera cinq expatriés

de bord, tapis, éléments d’insonorisation, pare-chocs, vitres, etc. Sur les neuf heures nécessaires à la fabrication d’une voiture, elle en passera quatre ici avant d’être chargée sur le train qui l’emmènera vers Tanger Med.

La première voiture est sortie de l’usine en juillet 2011, treize mois seulement après la pose du premier poteau de l’usine, une performance. Elle trône désormais dans le hall du bâtiment administratif, couverte de signatures diverses.

Pour en arriver là et installer ces 100 000 m2 de bâtiments sur les 350 hectares que compte la zone, il aura fallu déplacer 9 millions de m3 de terre, l’équivalent de 50 stades de France. Une phase du projet très perturbée par la composition argileuse du sol produisant une boue ingérable dès qu’il pleut. Le terrassement ayant eu lieu à l’époque des grandes inondations de 2008 et 2009, le chantier a connu plus de 70 jours d’arrêt et des moments cauchemardesques durant lesquels il était parfois impossible d’évacuer le site. En 2012, 50 000 véhicules sont produits. Le double en 2013 et 170 000 en 2014. Il en sortira 270 000 en 2015 sur une capacité totale de 340 000 par an, la plus forte croissance de l’histoire des usines Renault.

À bien des titres, Renault Tanger est un modèle et une exception. Quinze à vingt containers de pièces arrivent chaque jour par bateau (tôle, moteurs, etc.). C’est la première usine automobile propre au monde, grâce à une installation électrique mise en place en partenariat avec Véolia  : zéro

« Renault Tanger est la première usine automobile

propre au monde. »

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Moules utilisés dans les presses

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MAG’ À LA UNE

dans l’usine, contre trois cents au départ. Tous les n°2 de l’usine étaient des Marocains. Ils ont tous remplacé les n°1 depuis. « Et on est en train de travailler pour que l’usine soit capable de faire ses propres modifications internes. Ce n’était pas prévu mais cela a été rendu possible grâce au niveau des ingénieurs locaux. On peut juste regretter un manque au niveau des techniciens intermédiaires, mais on travaille avec les écoles ici au Maroc pour créer des techniciens avec un meilleur niveau d’analyse, de vrais bac + 2 qui comprennent avant d’agir car il y a trop de techniciens «  tournevis », c’est un peu le point faible de toutes les entreprises ici au Maroc ». Durant la visite, nous remarquons des espaces pour les pauses dans et hors de l’usine (aménagés avec des bancs et des oliviers), des salles de prière… Le Ramadan commence

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pour une entreprise, c’est d’abord le client, puis vient l’ouvrier. Nous n’avons jamais connu de grève pure ici, seulement des difficultés classiques lors de négociations, notamment en février cette année. Le syndicat et l’entreprise sont jeunes, il n’y a pas encore beaucoup de structuration du dialogue social. Des régulations sont à mettre en place ». La direction planche également sur une convention collective qui sera mise en place ce mois-ci, l’une des premières du pays dans le domaine privé. « On est dans un pays où les attentes sont énormes et une entreprise automobile donne le sentiment de générer de gros bénéfices alors que l’on ne marge qu’à 3 %. D’ailleurs, nous sommes entourés d’autres entreprises en zone franche, si Renault augmente trop les salaires, elle met en difficulté toutes les entreprises qui sont autour d’elle, on n’est pas tout seuls, on doit prendre garde au contexte. Puis tout le social que l’on fait a un coût (13e mois, repas et transport offert, primes pour diverses occasions familiales, avance des frais de CNSS pour les femmes enceintes, etc. NDLR), le package social de l’entreprise est énorme mais nécessaire pour faire

dans trois jours et dehors, des ouvriers œuvrent au montage de chapiteaux pour permettre aux employés de prendre le ftour dans un joli cadre, des tables rondes, des nappes… Car les repas des employés sont offerts. Leurs vêtements professionnels sont lavés à l’usine, leur transport assuré. Dans le domaine social, l’usine a environ deux ans d’avance sur les plans. «  Aujourd’hui, le personnel réclame davantage de social. On souhaite se pencher sur le problème du logement, très cher et compliqué. On travaille sur deux ou trois projets d’aides aux promoteurs pour offrir des loyers abordables aux salariés, et également sur des conventions avec les professionnels de la santé et les assurances. On y arrive, mais il fallait faire de la performance avant de se pencher là-dessus. Les deux personnes les plus importantes

À gauche : ouvrière au département montage.Département peinture.Ci-contre : La première voiture sortie de l’usine Renault Tanger,couverte de signatureset de dédicaces.

« Au Maroc, il y a une vraie maturité et une dextérité

dans le geste. »

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MAG’ À LA UNE

Le challenge est relevé. Sept ans après son arrivée à Tanger, c’est un Paul Carvalho heureux qui s’apprête à rentrer à Cléon, en Normandie, à la fin du mois d’octobre pour prendre la direction d’un très gros site de mécanique, celui où il a commencé sa carrière. « Un sacré symbole », nous dit-il. Tanger regrettera sans doute cet homme-là. Celui qui disait pouvoir prendre un ouvrier «  entre quatre yeux  » pour savoir s’il racontait des bêtises, mais aussi le comprendre quand ça va mal. Celui qui organisait des déjeuners réguliers pour garder le contact avec ses équipes et leur affirmait qu’il devait sa réussite à un travail acharné mais aussi à une épouse exceptionnelle qui avait supporté ses longues absences. Qui disait, surtout, avec une sincérité désarmante, qu’il espérait que personne ne dise de lui qu’il avait les dents « qui traînent partout ». « J’ai essayé de ne rien faire dans la vie au détriment des autres, humainement. J’espère avoir eu cette capacité de chercher toujours la qualité de chacun et d’en tirer le meilleur, car on n’est vraiment bon que dans ce qui nous plaît. »

naître une culture de l’entreprise. L’aspect humain contribue à la performance ».

On en vient au sujet qui fâche : la délocalisation. Le directeur recadre aussitôt  : « L’usine est née de la conjonction de deux choses, en premier lieu le besoin de Renault de continuer à se développer (plus de place à l’usine de Pitesti en Roumanie pour industrialiser ces derniers et développer la gamme) donc il fallait une nouvelle usine où produire ces modèles à bas coût, impossible en France. En parallèle, le Roi Mohamed VI a lancé un appel, Carlos Ghosn a donc étudié l’idée ».

À gauche : portières tout juste sorties des presses.Ci-dessus : collaborateurs et métiers sont à l’honneur chez Renault.

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Elles ne passent pas inaperçues, ces femmes aux grands chapeaux de paille qui animent les marchés à Tanger. Certains les appellent «  les femmes du Rif », mais c’est une erreur qu’elles rectifient aussitôt lorsqu’elles l’entendent : elles, ce sont des « femmes du pays Jbala  », des femmes de la montagne. Qui sont-elles ? D’où viennent-elles ? Nous avons voulu en

savoir plus et sommes allés à leur rencontre…

PAR DOUNIA TENGOUR

Il était une foisles femmes

du pays Jbala...

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RENCONTREMAG’

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MAG’ RENCONTRE

Une région et des traditions méconnuesSi le pays Jbala fait bien partie du Rif, cela n’en reste pas moins une région à part. Raison pour laquelle les Jebliyates ne sont pas à proprement parler des Rifaines. Le pays Jbala se situe dans le Rif occidental au nord-ouest, sur une zone qui s’étend du Détroit de Gibraltar jusqu’à Taounate, non loin de Taza. D’origine berbère, les Jbala parlent la darija marocaine. Anciennement rattachés à la tribu Ghomara par Ibn Khaldoun, certains historiens affirment même qu’il s’agit de la première population arabisée du Maroc. Héritiers d’une longue histoire, les Jbalas se

sont illustrés entre autres dans la conquête de l’Espagne aux côtés des troupes arabes et plus tard contre les expéditions espagnoles et portugaises sur les côtes marocaines.

Au Maghreb et au Maroc, le souk a d’abord été une histoire d’hommes. Puis, petit à petit, au fil de l’histoire, les femmes ont acquis le droit de participer activement à la vie économique de leur terre. De tous temps, les femmes de Jbala ont pris part aux tâches quotidiennes de leur communauté, à l’égal des hommes. La répartition des tâches entre hommes et femmes est une des caractéristiques de la société Jbala. Présentes sur les champs, les femmes excellent aussi dans l’art de la poterie et du tissage. L’artisanat est l’une des ressources première dans le Rif. Et tout comme les hommes, les femmes viennent vendre leurs produits dans les différents marchés de la région. En faisant son marché, qui n’a pas été interpellé par ces femmes souriantes et toujours en mouvement ? Qui n’a pas été surpris par leur costume typique tout en couleurs ? Car, il faut bien l’avouer, c’est d’abord par la singularité de leurs vêtements qu’on les remarque. Autour des étals, elles sont partout, on ne voit qu’elles. Leur tenue comporte trois pièces emblématiques. Pour s’abriter du soleil, les femmes portent tout d’abord un grand chapeau de paille, la chachiya ou taraza, orné de pompons de toutes les couleurs et à l’origine tressé avec des feuilles de doum (palmier). Enroulée autour de la taille, une ceinture de laine et

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de coton, la kourziya, maintient une jupe recouverte par une sorte de tablier rouge aux rayures blanches que l’on appelle le mendil. Cette jupe-tablier, ajustée autour de la taille, est légèrement ouverte devant mais elle recouvre néanmoins une grande partie des jambes. Une autre particularité distingue les femmes de Jbala des autres femmes berbères : elles ne portent pas de tatouages.

À la rencontre des JebliyatesAujourd’hui, c’est jeudi, jour de marché. Mes pas me conduisent vers la place du Grand Socco à Tanger, sur les trottoirs en face de l’ancien marché aux poissons, dans les ruelles de la médina et dans les allées du marché couvert pour aller à la rencontre des femmes du pays Jbala. Ces commerçantes avisées se présentent très tôt au marché pour

vendre leurs produits réputés pour leur qualité et leur fraîcheur. Les touristes et les Tangérois qui s’empressent de les acheter – car leurs étals se vident rapidement – ne s’y trompent pas. Les Jebliyates ont une place de choix parmi les femmes berbères car elles participent activement à l’économie de leur terre. Mariées ou célibataires, les femmes ne rechignent pas à travailler aux champs. Leurs terres et leurs maisons sont leur petit coin de paradis. Elles sourient souvent. Humbles et discrètes malgré leur costume chatoyant, elles ne comprennent pas toujours la curiosité qu’elles suscitent. « Mais pourquoi s’intéresser à ma vie ? » me demande Salima, plutôt surprise lorsque je la questionne. Lorsque je lui réponds qu’elle participe de la diversité ethnique des femmes marocaines, qu’elle transmet un

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Le marché, une aventure collectivePour arriver jusqu’à nos marchés à Tanger, les femmes de Jbala entreprennent un voyage qui n’est pas de tout repos. Rachida, rencontrée non loin du Grand Socco, m’explique que les femmes de tous les douars avoisinants se cotisent pour financer le voyage de plusieurs d’entre elles, car les femmes du pays Jbala n’aiment pas voyager seules et préfèrent circuler en groupe. Les moyens de transports sont divers. La plupart d’entre elles voyagent en autocar, celles qui ont davantage de moyens se déplacent en voiture. « La marchandise, on la place soit dans le coffre de la voiture, soit sur le toit de l’autocar ».

C’est le jeudi et le dimanche que se font les affaires. « Il faut se lever très tôt. Pas de place pour les lève-tard » assène Fatima, sur un ton qui n’admet aucune discussion. Elles ne viennent pas toutes du même endroit. Certaines vous diront qu’elles viennent de villages

savoir et une culture, qu’elle est l’héritière d’une longue histoire, elle rit aux éclats : elle ne me prend pas au sérieux.

Zohra, la trentaine passée, est vendeuse de légumes au marché. Fidèle au poste, elle me dit qu’elle vient presque tous les jeudis et les dimanches. Elle n’aime pas se dévoiler. Je suis charmée par son sourire. Elle m’explique que le marché, c’est sa façon de « gagner sa vie » avec sa famille. Les enfants, eux, restent au village. « J’ai commencé à travailler lorsque je me suis mariée et que j’ai eu mes enfants. Je suis le chemin tracé par mes parents, en quelque sorte » me confie-t-elle dans un élan chaleureux.

Fatima est son amie. Elle est bavarde et facétieuse. Quand je lui demande d’où vient son chapeau, elle rétorque avec humour qu’elle l’a acheté à Tanger. « En réalité, ce sont nos hommes qui les fabriquent ou bien les personnes âgées ».

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visages change, le ton de la voix se fait plus mesuré, presque nostalgique. Le sourire est toujours là, mais il est plus secret, plus pudique. Les femmes de Jbala parlent beaucoup, de leur travail, de leur quotidien, mais elles ne dévoilent jamais leurs sentiments, leurs pensées profondes. Je les écoute longuement me conter leur pays, la beauté de ses montagnes à couper le souffle et de ses paysages verdoyants… Certaines se laissent aller à me confier les conditions rudes et difficiles dans lesquelles vivent les hommes et les femmes de cette région, le travail pénible qu’ils doivent effectuer chaque jour pour subvenir à leurs besoins.

Leurs rêves, leur avenir ? Les femmes de Jbala ont toutes la même réponse : c’est d’abord vers leurs enfants que leurs pensées se tournent. Que leurs fils, et leurs filles surtout, fassent de brillantes études, qu’ils aient un bel avenir et qu’ils perpétuent encore longtemps les traditions de leur pays et de leurs ancêtres…

près d’Assilah, de Ouezzane ou de Ksar el Seghir. « Pour moi, c’est à peu près 1 h à 1h30 de trajet pour arriver jusqu’à Tanger. Le voyage est long, mais cela en vaut la peine. Quand on vient en ville, on vient pour vendre. J’ai les meilleurs fromages de toute la région, promis ! » Je suis amusée de constater que Fatima possède une fibre marketing innée ! Mais elle n’a pas tort et le consommateur n’est pas trompé : les produits du travail des gens du pays Jbala sont variés et toujours d’excellente qualité : fromages, fruits et légumes, olives, huile, miel, épices ou fleurs... À la tombée de la nuit, « tout doit être vendu » m’apprend Fatima. « Aucune marchandise ne doit être ramenée au village. C’est comme ça, c’est la règle ».

Des rêves simplesLa conversation se fait plus intime. Je demande aux femmes de Jbala de me parler de leur vie. L’expression des

Jebliya d’hier et d’aujourd’hui…

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PAR CHRISTINE CATTANTPHOTOGRAPHIES : INTHA CONIL

RETOUR SUR…MAG’

UNE SOIRÉEÀ TANJAZZSamedi. C’est le grand soir. Celui des têtes d’affiche et de la cohue à Tanjazz. C’est aussi aujourd’hui que se produisent Nikki Hill et Ivan « Melon » Lewis, les deux musiciens dont nous avons « tiré le portrait » dans notre dernier numéro. Et j’ai évidemment envie de conclure notre dialogue par cette découverte…

Xacobe Martínez Antelo

(et la contrebasse du groupe Sumrra)

Rhythm Desperados

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20h30. Dans les allées du Palais Moulay Hfid résonnent les rythmes latinos du jazz de «  Melon  », installé sur la scène de plein air avec sa bande et ouvrant les festivités d’une soirée qui s’annonce riche en émotions musicales. Avec un tempo incontestablement cubain et une foule de cuivres, l’ex-pianiste de la sauvage Buika revient sur les lieux de son succès de l’an passé. Il tient peu en place, joue parfois debout, son plaisir est communicatif et, au bord des gradins, des spectateurs ondulent. La bande entame «  I can’t get no satisfaction  » dans une version originale qui plairait peut-être aux Stones, bien que je la trouve moins cocaïnée et plus sage. Un bonbon à laisser fondre sous la langue…

Ivan « Melon » Lewis

MoonArra

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MAG’ RETOUR SUR…

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Retour à l’intérieur du Palais. Les notes s’égrainent un peu partout, la clarinette d’Arun Ghosh rivalise avec l’exubérance un brin potache de Minino Garay. Mais déjà, la foule se bouscule pour aller écouter la « star », Nikki Hill. Et le ton est donné dès les premières notes  : on va en prendre plein la tête. L’Américaine est en plein marathon, branchée sur 220 volts, elle s’éponge le visage entre chaque morceau, son plaisir est communicatif et la salle vibre au rythme de la guitare de Matt, son mari. Pas manchot, le type. Deux ou trois chansons passent, puis on comprend. Ce qui fascine. Cette fusion entre les deux artistes qui se prolonge de la ville à la scène. L’impression que leurs respirations ne font qu’une. Le sentiment confus d’être un voyeur qui observe un couple dans son intimité, en pleins ébats. Presque indécent. Un monde de dingue, le patio est plein à craquer, je m’éclipse, rincée. Leur énergie à ces deux-là a presque intégralement bouffé la mienne…

Nikki Hill

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35Nikki et Matt Hill

Marabout Orkestra

Arun Ghosh

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MAG’ RETOUR SUR…

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Je descends quelques marches pour aller écouter le phénomène dont on m’a parlé, les Libanais du groupe des Wanton Bishops. Les petits malins ont bien failli manquer à l’appel, pas pressés qu’ils étaient de demander leur visa. Mais finalement, ils sont là. Et bien là. Un véritable uppercut dans la tronche du public. Scotché. Ces mecs sont des malades, ou des génies. Autour de la scène, on assiste à une transe dans les premiers rangs. Du rock, du blues, du punk… mais qu’est-ce qu’on écoute au juste  ? Les petits gars de Beyrouth nous transportent dans un bayou psychédélique et pulsatile dont on n’a aucune envie de s’extraire. Grosse impression dont on parlera dans les couloirs du palais jusqu’au bout de la nuit.

Voilà. C’est cela, la magie de Tanjazz  : les révélations ne sont pas toujours là où on les attend et on n’est jamais au bout de nos surprises…

Wanton Bishops

Samia Tawil

Batunga & The Subprimes

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Wanton Bishops

7, rue d’Angleterre (direction Grand Socco) - Tanger

Tél. : 05 39 37 40 57 - Mail : [email protected]

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LA FABRIQUErestaurant-galerie

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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

TangerUne ville à rêver

PHOTOGRAPHIES

DE PHILIPPE FOURCADIER

La mer, sous le ciel défile. Au nord et en silence, l’Atlantiquepasse en Méditerranée comme autant d’âmes de la vie en Paradis.

Les places des vivants sont, depuis toujours, retenues dans ce flot. Lepassant poursuit sa route sans hâte. Les pas qui lui font gagner le port

de commerce piétinent les pas précédents de ses frères inconnus.« Ô Frères passants, dans le minuscule de mon être, je sens votreprésence puissante qui m’accompagne. Chaque mur de Tanger a étésculpté par votre ombre légère et votre souffle fatigué a creusé ces

ruelles. Où êtes-vous ? Innombrables ? » La première goutte de pluiequi frappe ici la terre exhale à chaque fois le parfum d’une viefugitive. « Où êtes-vous, porteurs de mémoires si peu chargés debagages ? La goutte solaire de chacun de vos regards disparus estcette perle que les vagues de Méditerranée dérobent au soleil avantde déferler ». Leur ressac bruisse jusque dans les jardins de laMendoubia comme l’écho de l’écho d’un coeur éloigné.

Jean-Claude Feuillarade

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CULTURE � AGENDA

DANSE CONTEMPORAINE

Pièces New-Yorkaises. Le 17 octobre à 20 hDEUX BALLETS PAR L’UN DES PLUS GRANDS CHORÉGRAPHES DU 21E SIÈCLE.

La Stravaganza30 min, 1997, Pièce pour 14 danseurs“ J’ai créé La Stravaganza de façon assez instinctiveen 1997, répondant à la commande faite par PeterMartins pour le NewYork City Ballet. En tant quefils d’immigrants, cette ville avait toujours été unmythe pour moi. Symbole de l’immigration pourceux qui partent et voyagent pour bâtir autre chose,cette idée de nouveau continent m’est apparue trèsfortement pendant la création. D’un côté, il y avaitquelqu’un qui venait de l’Est avec sa culture ances-trale, ses traditions, et de l’autre, il y avait l’Amérique,Broadway, Balanchine. J’ai eu envie de montrer unehistoire du passé qui revient comme un boomerang.La partition de Vivaldi, une musique très savante,très construite, vient se confronter à des sons plusorganiques. La Stravanganza me renvoie à mapropre histoire, mon parcours, et je suis très ému àl’idée que la pièce soit reprise aujourd’hui. ”

Angelin Preljocaj

Spectral Evidence30 min, 2013, Pièce pour 8 danseursEn juin 2013, Angelin Preljocaj s’envole pourNewYork afin de commencer le travail de créa-tion de Spectral Evidence avec huit danseurs duNewYork City Ballet, la pièce est créée à l’au-tomne suivant lors du Gala de la compagnienew-yorkaise. La pièce met en scène quatrecouples sur des musiques de John Cage.L’atmosphère de cette chorégraphie s’inspiredu procès des sorcières de Salem en 1692,où la« preuve spectrale » condamna sans appel desfemmes innocentes.

Spectacle proposé par l’Institut françaisde Tétouan le 17 octobre à 20 h,Théâtre Espagnol deTétouan.Service spécial de navettes pour Tanger.Infos et réservations au 05 39 96 12 12

URBAINAIME !

Angelin Preljocaj

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CULTURE AGENDA

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expositions- l'agenda culturel -

MOSTAPHA BEN MALEKPour fêter son cinquième anniversaire, la galerie Artingis présente une exposition tout en couleurs au carrefour de l’art brut et de l’art populaire. Mostapha Ben Malek produit une peinture à la fois ethnique, tribale et naïve mêlant les cultures arabe, berbère et africaines. Un art singulier dont la spontanéité offre une communication immédiate entre les œuvres et la sensibilité de chacun.Galerie ArtingisVernissage le 20 octobreà partir de 18 h

JeanPaul MorlyRépétitionGalerie Ibn KhaldounVernissage le 2 octobre

Joëlle Arnut HanebaliPORTRAITSEn laissant à vif le tracé et la ligne se déployer sur un fond sombre aux réminiscences de bronze laqué, l’artiste de Tétouan, Joëlle Arnut Hanebali fait surgir des visages aux expressions exacerbées : tristesse, sagacité d’un regard, d’une bouche qui vieillit. Chaque portrait dégage une étonnante variété de paysages rendus grâce à la patience infinie de cette spécialiste de la gravure qui présente pour la première fois cette série réalisée au stylo Bic. Jusqu’au 11 novembre.Les insolitesVernissage le 16 octobre à partir de 19 h

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NAJOUA EL HITMIINFITHAutodidacte passionnée, Najoua El Hitmi exprime dans ses tableaux amour et liberté. Son pinceau transcende les Êtres qui s’expriment sur la toile dans leur quête de libération du carcan dans lequel ils ont été, consciemment ou non, placés. Lumineuses et profondes, ses œuvres transmettent une beauté de l’âme qui ne laisse pas le spectateur indifférent.Hôtel Golden TulipLe Farah Vernissage le 9 octobre

Carte blancheà Omar Mahfoudi L’art contemporain et la mode se rejoignent le temps d’un défilé sur fond musical dans le Petit Socco. La galerie Conil expose Omar Mahfoudi jusqu’au 10 novembre. En guise de vernissage, un événement original autour d’un défilé de mode dans la médina en collaboration avec le créateur Lionel Beslau. Une carte blanche donnée à Mahfoudi qui peindra des t-shirts de la Maison ALLI. Des pièces uniques en édition limitée, mais aussi création de tables, peintures, dessins, vidéo…Galerie ConilVernissage défilé de modele 10 octobre à 18 h

PARTANLa peinture de Partan est une abstraction gestuelle. Elle fait le lien entre l’artiste et le spectateur par un acte de création qui se voit et continue de se dérouler sous nos yeux. Acte libre de peindre, liberté de créer, la couleur crée la forme, elle est le matériau d’une construction aléatoire infinie et surprenante. Un concert sera proposé lors du vernissage.La FabriqueVernissage musicalle 17 octobre à 20h30

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CULTURE AGENDA

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ABDELKADER MELEHIPour l’artiste, ce n’est pas le corps en soi qui interpelle la sensibilité mais plutôt son ossature dansante, une économie de la forme dictée par le souci de la quête de l’essence. Abdelkader Melehi nous livre, en pleine transe, moins une composition qu’un rituel de création, une procession en marche pour un nouvel ancrage.Natural Optics // Du 1er au 31 octobre

Pierre BuraglioFenêtre à TangerL’artiste reconnu sur la scène internationale,

membre historique du groupe Supports/

Surfaces, propose sa première exposition à

Tanger. Des bleus, des verts et des ocres, des

couleurs défaites de leur valeur esthétisante

par le recyclage et le réemploi de matériaux

dont la réalité physique nous renvoie à la réalité

physique du monde extérieur. Une Fenêtre à

Tanger, ouverte pour qu’un vent se lève, un

appel d’air nécessaire, ici et maintenant, dans

cette partie du monde. Jusqu’au 18 novembre.

Galerie Delacroix

Vernissage le 2 octobre à 19h30

L’ATELIER DES ITALIENS

Las Chicas présente l’univers graphique,

design et déco de Dario Iosimi et Laura

Li, deux Italiens qui vivent Tanger. Leurs

influences sont le Pop graphique, le Maroc

et le cinéma.Las Chicas

Du 6 au 14 octobre

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La laïcité a-t-elle une portée universelle ?Conférence d’Yves Aubin de La Messuzière,ex-ambassadeur de France.Dans le monde arabe, la laïcité est souvent source de préventions. Or, il existe bien un « patrimoine de la laïcité » dans la pensée et la littérature arabes, depuis la fin du XIXe siècle. Le penseur syrien Abdel Rahamane Kawakibi en était l’un des inspirateurs. C’est à cette époque que fut créé le néologisme « Almaniya » pour désigner la laïcité.- Librairie des ColonnesLe 21 octobre à 18h30- Médiathèque de l’Institut français de TétouanLe 22 octobre à 18h30

«  D’Alger à Tanger : Edmond Charlot, animateur de la vie artistique et passeur de cultures »Conférence de Guy DugasÀ l’occasion du centenaire de la naissance d’Edmond Charlot (1915-2004).  Libraire et éditeur à Alger puis à Paris, Edmond Charlot publia les premiers livres d’Albert Camus mais aussi de Jules Roy, Max-Pol Fouchet, Emmanuel Roblès. «  Éditeur de la France libre  » durant l’Occupation, il est, de 1973 à 1980, attaché culturel directeur du Centre culturel français de Tanger, publiant sans nom d’éditeur une anthologie de la poésie marocaine d’expression française.Salle BeckettLe 16 octobre à 18h30

Juifs et Musulmans dans l’histoireDaniel SibonyL’écrivain et psychanalyste français Daniel Sibony, natif de Marrakech et issu d’une famille juive, a émigré en France à l’âge de 13 ans. Psychanalyste lacaniste, son dernier ouvrage Le Grand Malentendu. Islam,  Israël, Occident a été publié en 2015.Campus de l’University of New EnglandLe 22 octobre à 18h45

conférences

Nadia GabardVintage Delights L’illustratrice et sérigraphe présente une série de cartes postales anciennes qu’elle a peintes et revisitées. Vues de Tanger envahies par des créatures hybrides, plages du Nord de la France visitées par d’étranges insectes géants, cette série permet de voir d’un œil nouveau et fantaisiste les images touristiques et flatteuses des temps anciens. Jusqu’au 14 octobre.Les insolitesVernissage le 7 octobre à partir de 19 h

> ET AUSSILUSKO // Exposition du 12 Septembre au 10 Octobre de peintres contemporains marocains et espagnols.

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CULTURE AGENDA

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photoENSEMBLEPrésences maghrébines et orientalesdans l’armée françaiseL ’ e x p o s i t i o n

r a c o n t e

une histoire

méconnue  : celle

des unités de

r e c r u t e m e n t

«  indigène  » ou métropolitain (tirailleurs,

spahis, zouaves, goumiers, méharistes...),

stationnées en Algérie, en Tunisie

et au Maroc, qui constituent l’Armée

d’Afrique, source d’émancipation,

de promotion sociale, mais aussi de

déception et de frustration citoyenne, car

si la reconnaissance du sacrifice a été

immédiate dans les armées, elle a ensuite

été évacuée de la mémoire collective

nationale.

Cour de l’Institut français de Tanger

Du 1er au 31 octobre

Ramia BeladelProjet « Go and get a selfie »Dans le cadre du programme EXTRA! Des Nuits Sonores Jusqu’au 9 octobre, si vous aimez faire des selfies, vous aurez la possibilité de venir les exposer le soir du vernissage sur le mur de la librairie/galerie les insolites. Devenez l’artiste d’un soir !Plus d’infos sur la page facebook : Go and get a selfie projectSoirée d’accrochage : Le 9 octobre à partir de 18 h

> ET TOUJOURS

L’exposition Retrospective à la galerie

Photo Loft jusqu’au 31 octobre.

Deux nocturnes : les 1er et 15 octobre

de 19 h à minuit.

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théâtre

Ma petite fille, mon Amour À la suite d’une rencontre fortuite, la pièce évoque les rapports fragiles et exigeants d’un père possessif, d’une mère passive et d’une jeune fille avide de liberté. Un thème qui ne laissera personne indifférent… Pour cette reprise à Tanger, Jean-Claude Sussfeld, auteur et acteur de cette pièce, sera accompagné par Christiane Duffau et Meriem Benachenhou, et aidé à la mise en scène par Aurore Laloux. Tarif : 50 DH. Public adulte.Salle BeckettLes 22, 23 et 24 octobre à 19H30

Rue des voleursDans ce texte de Mathias Enard, Lakhdar, le personnage principal tue son meilleur ami « en pensant faire le bien ». Lakhdar, jeune Marocain, il est un miroir, un triste reflet de nos amalgames et de nos préjugés, coincé entre deux cultures mises dos à dos, alors qu’en tombant amoureux d’une jeune Européenne, il rêvait de bâtir un pont entre le nord et le sud de la Méditerranée. Le camion-théâtre devient laboratoire  : les mots, la vidéo et le cirque, sont autant d’outils pour scruter la paranoïa de notre monde. En partenariat avec le Festival international de Tanger de théâtre.Camion-théâtre, Place Al MadinaLes 3 et 4 octobre à 19h30

Mazroube ! Compagnie du JourUn auteur, après avoir consacré sa vie à l’écriture, se retrouve pour la première fois coincé devant sa page blanche. Ses souvenirs d’enfance lui échappent. Se replongeant dans les objets de son enfance, il se retrouve littéralement projeté dans le passé, face à une version adolescente et fugueuse de lui-même. C’est avec elle qu’il va affronter les fantômes de son passé, en quête du souvenir manquant. Spectacle tout public (à partir de 7 ans).Salle BeckettLe 13 octobre à 19h30

> Les comédiens viendront présenter le texte de la pièce Mazroube  ! d’Emilie Malosse aux Insolites le 1er octobre à 19 h

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CULTURE AGENDA

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littérature

De la foi en DieuDina KadiriNative de Tétouan, docteur en droit public, Dina Kadiri est éditrice et présentatrice de programmes radiophoniques et télévisés. Elle est l’auteur de Las Ramas de la Fe (Chili, 2012). Elle présentera son livre De la foi en Dieu paru aux Editions Albouraq en 2013.Médiathèque de l’Institut français de TétouanRencontre le 29 octobre à 18h30

Le pain de l’exil Zadig HamrouneEnfant, le narrateur guettait le départ pour l’usine d’Adan, son père, et venait prendre sa place encore chaude au creux du lit conjugal. Là, sa mère Nahima, conteuse d’exception, lui transmettait des bribes de l’histoire familiale. Il traverse en esprit la Méditerranée pour mettre ses pas dans ceux de ses parents, voués à quitter leur terre natale. Des neiges éternelles de la Kabylie à la cité ouvrière de la banlieue de Caen, de la forge familiale aux chaînes de montage de l’industrie automobile, Zadig Hamroune entrelace l’âpre réalité et le merveilleux du conte oriental. Lecture d’extraits par la comédienne Marie-Armelle Deguy.Galerie Delacroix - Rencontre-lecture le 22 octobre à 19 h

Les territoires de DieuAbdelhak NajibLe célèbre journaliste vient de publier son premier roman. Drôle et ironique, c’est un récit d’initiation, peuplé de souvenirs et de personnages aux envolées tour à tour lyriques, comiques, baroques, crues. Dédicace et discussion en présence de l’auteur.Les insoltesLe 30 octobre à partir de 19 h

Sociologie de la sexualité arabo-musulmane Abdessamad Dialmy L’ouvrage de Dialmy, sociologue, est le symbole d’une vision progressiste sur la sexualité dans les pays arabo-musulmans. L’auteur décrit le sexisme sévissant dans ces pays et propose une conception de la sexualité fondée sur le réalisme scientifique qui accorde à chacun ses droits et plus particulièrement à la femme musulmane, victime des sévices et de la maltraitance des adeptes du système patriarcal, lequel continue à confiner la femme dans son rôle procréatif et d’objet de jouissance. Rencontre avec l’auteur animée par Abel Aunière.Librairie des ColonnesLe 7 octobre à 18h30

Variations autour de As I Lay Dying / Tandis que j’agonise de William Faulknerpar Arthur Larrue, écrivain en résidence à la Librairie des Colonnes.Dans le cadre du festival des Nuits Sonores de Tanger.American LegationLe 8 octobre à 17 h

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musique

Hans HartmannJazz UndergroundHans Hartmann est l’un des musiciens de Chapman stick, instrument à douze cordes qui réunit la basse et la guitare, les plus importants en Europe. Ses compositions se caractérisent par une appréhension musicale des frontières fluides entre les traditions musicales occidentales et orientales et par le jeu au-delà des divers genres et frontières. Du jazz, car seul le jazz offre par l’improvisation un large champ aux influences de styles différents et aux mélanges individuellement assumés. Organisé par le Goethe-Institut de Rabat/Casablanca en collaboration avec l’Institut Français de Tanger.Salle BeckettLe 20 octobre à 20 h

Festival Nuits Sonores à Tanger 3e éditionDu 8 au 11 octobrePalais des Institutions ItaliennesConcerts, projections, animations et conférences dans le cadre de

l’European Lab au programme de cette 3e édition des Nuits Sonores à

Tanger. Ateliers pour enfants le dimanche et une programmation d’extras

variés dans divers lieux de la ville à découvrir sur le site du festival :

www.nuits-sonores.com/tanger

FESTIVAL INVASIONS PRATIQUESConcert original de musiques expérimentales avec Tension & Co (Tangier field drone), Severine Beata (pop sous-marine) et Las Barbas Indomitas (techno cassettes). Participation 20 DH/50 DH. Border Independant Art FactoryLe 3 octobre à 20 h

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CULTURE À L'AFFICHE

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À l'affiche en octobre…Cinéma à la Cinémathèque

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Les films de l'Institut françaisMUSTANGDe Deniz Gamze ErguvenFiction, France/Turquie, 2015, en VOSTFRAvec Gunes Nezihe Sensoy, Ayberk Pekca et Elit Iscan

AMYD’Asif KapadiaDocumentaire, Etats-Unis, 2015, en VOSTFR

THE NARROW FRAME OF MIDNIGHT(LA NUIT ENTROUVERTE)De Tala HadidFiction, Maroc/Irak, 2015, en VOSTFRAvec Fadwa Boulouane, Khalid Abdalla et Hindi ZahraGrand Prix et Prix de la critique au Festival national du filmNominé au prix Muhr au Festival international du film de Dubaï

AMOURS, LARCINS ET AUTRES COMPLICATIONSDe Muayad AlayanFiction, Palestine, 2015, en VOSTFRAvec Sami Metwasi et Maya Abu AlhayyatÀ partir du 21 octobre

L’ÉCHAPPÉE BELLED’Émilie CherpitelFiction, France, 2015, en VFAvec Clotilde Hesme et Florian LemaireLe 6 octobre à 19h30

REFUGIADODe Diego LermanFiction, Argentine/France, 2014, en VOSTFRAvec Julieta Diaz et Sebastian MolinaroLes 15 et 20 octobre à 19h30

VALLEY OF LOVEDe Guillaume NiclouxFiction, France, 2014, en VFAvec Gérard Depardieu et Isabelle HuppertCompétition officielle - Festival Cannes 2015Les 22 et 27 octobre à 19h30

THE SEA IS BEHINDD’Hicham LasriFiction, Maroc, 2014, en VOSTFRAvec Malek Akhmiss et Hassan BadidaLe 29 octobre à 19h30

Les films du mois

InéditCASANAYDA !Las Chicas projetteront sur la muraille de la porte de la kasbah le film documentaire de Farida Benlyazid sur la musique et les jeunes au Maroc.À travers la musique, la presse, la revalorisation de l’arabe marocain (darija), l’emploi de nouvelles technologies et une créativité en ébullition, Casanayda  ! met en lumière l’effervescence d’une jeunesse en action, mais aussi les difficultés qu’elle peut rencontrer et témoigne du bouillonnement culturel et sociétal du Maroc qualifié un temps de « movida » mais qui a pris aujourd’hui le nom de « Nayda ».Place du Tabor - Le 10 octobre à 18 h

Rencontre, atelier enfant et projections à la cinémathèque autour des films et des réalisateurs amateurs : films de familles, inventifs, insolites, documentaires, possesseurs de pellicule... Venez montrer, voir ou déposer vos pellicules à la Cinémathèque de Tanger.À partir de 14 h : mise à disposition du matériel de visionnage des films sur pellicules 8 mm et 16 mm15 h : projection de films conservés à la Cinémathèque17 h-18h30 : atelier enfants, réalisation d’un Thaumatrope19 h : Ouverture du cycle de projections des films issus de la collection de la Cinémathèque de Tanger : Vue du Maroc de Gabriel Veyre - Hand-me downs de Yto Barrada

Home Movie DayJournée Du Film Amateur

Le 17 Octobre

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CULTURE À L'AFFICHE

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STRANGER THAN PARADISE De Jim Jarmush, fiction, États-Unis, 1984, en VOSTFRAvec John Lurie, Eszter balint et Richard EdsonCaméra d’Or au Festival de Cannes 1984Eva, 16 ans, quitte la Hongrie et retrouve son cousin Willie, installé depuis dix ans aux États-Unis. Inadaptés à cette terre de désillusions, ils partent de Miami découvrir le paradis de la Floride, royaume du jeu et dernier espoir d’un exil douloureux.À partir du 4 octobre

EASY RIDERDe Denis Hopper, fiction, États-Unis, 1969, en VOSTFRAvec Denis Hopper, Jack Nicholson et Peter FondaDeux motards traversent les États-Unis pour en découvrir les charmes cachés... Les côtés pile et face de l’Amérique.À partir du 18 octobre

THELMA & LOUISEDe Ridley Scott, fiction, États-Unis, 1991, en VOSTFRAvec Susan Sarandon et Geena DavisDeux amies, Thelma et Louise, frustrées par une existence monotone, décident de s’offrir un week-end sur les routes magnifiques de l’Arkansas. Premier arrêt, premier saloon, premiers ennuis et tout bascule. Un évènement tragique va changer définitivement le cours de leurs vies.À partir du 25 octobre

Ciné-clubAmerican Language Center

Cycle Road movies

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Théâtre filméFaisons un rêveDe Sacha Guitry avec Pierre Arditi, Michèle Laroque et François

BerléandUniversity of New

EnglandLe 15 octobre à 20 h

NOUVEAUL’Art à l’écranLe 24 octobre

Par Karim Music, Border et Tabadoul, présenté par Omar Mahfoudi

Le premier d’une série de rendez-vous mensuel de projection de documentaires et de films en faveur de la création artistique et de la sensibilisation aux arts.

•Van Gogh à Tabadoul à 21 h : Documentaire, Van Gogh, la haute note jaune - Long métrage, Van Gogh de Maurice Pialat

•Picasso à Border à 23h30  : Documentaire, Picasso, les couleurs de la passion - Long métrage, Le mystère de Picasso d’Henri-Georges Clouzot

Cycle documentaires espagnolsDu 21 au 24 octobre

En partenariat avec l’Institut Cervantes, cinq histoires qui déploient une carte géographique complexe de la réalité politique et sociale espagnole.

•GaborDe Sebastian Alfie // Le 21 octobre à 19h30

• Los Años Salvajes (Les Années Sauvages)De Ventura Durall // Le 22 octobre à 19h30

• Un Gran Desorden Bajo El CieloD’Ivan Garcia // Le 23 octobre à 19h30

• Escocia (Ecosse)De Jorge Peña // Le 23 octobre à 19h30

• Un Sitio Donde Quedarse (Un Lieu Où Rester)De Marta Arribas et Ana Perez // Le 24 octobre à 19h30

SOCIALDarna, une tentative pédagogiqueEntretien avec Mme Mounira Al Alami, présidente et fondatrice de l’association Darna qui nous relate l’histoire des créations et de développement des six structures d’accueil de Darna, devenue aujourd’hui acteur principal de la vie sociale de Tanger.Projection du film suivie de la vente du coffret de livres.Cinémathèque de TangerLe 13 octobre à 19 h

© D

arna

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CULTURE À L'AFFICHE

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Le Rendez-vous citoyen de Tabadoul

FAST FOOD NATIONDon Henderson a un vrai problème : il est responsable marketing de la

chaîne des Mickey’s Fast Food Restaurants et de la viande contaminée

a été découverte dans les stocks de steaks surgelés du fameux Big

One, le hamburger vedette de la marque. Quittant ses confortables bureaux de Californie du

Sud, il va découvrir les abattoirs et leurs employés immigrés, les élevages surpeuplés et les

centres commerciaux de l’Amérique profonde et que ce sont les consommateurs qui se font

bouffer par l’industrie du fast food et non l’inverse !

Ballet en direct de l’Opéra National de Paris, Palais GarnierBALANCHINE / MILLEPIED / ROBBINSMusique Tchaikovski / Muhy / Prokofiev

Avec George Balanchine et Jerome Robbins, ce sont ses maîtres

que Benjamin Millepied, a souhaité célébrer : hommage à deux très

grands chorégraphes, tous deux d’origine russe, qui ont emmené

l’école américaine et la danse en général vers des sommets

rarement atteints.

Le 1er octobre à 19h15

Concert au CinémaTHE WHO AU HYDE PARK DE LONDRESLa Cinémathèque vous propose de revivre le concert des Who

donné le 26 juin dernier.

Le 16 octobre

Le 16 octobre à 20 h

Projection, débat et repas : 30 DH

L’initiative mensuelle a pour but de réfléchir ensemble en tant que

citoyen, aux problématiques économiques, sociales

et environnementales.

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CULTURE

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L'AGENDA DES PETITS

Animation, France, 2015, en VF, à partir de 3 ansC’est l’histoire d’une histoire. L’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes. L’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi. C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.

Ciné à laCinémathèqueLe Petit Prince De Mark Osborne

AGENDA JEUNESSE

L’Heure du Conte Par Laetitia Troppée les samedis de 15h30 à 16h15 à l’Institut français de Tanger

� Le 10 octobre : La Princesse Cornélia veut aller a l’école, de Nathalie Dargent

� Le 17 octobre : Papa, je t’aime, de Jilian Harker � Le 24 octobre : L’ombre du faon, de Lise Monette � Le 31 octobre : La sorcière qui rapetissait les enfants, de Véronique Caylou (sous réserve)

TANGER KIDSAteliers proposés dans le cadre des Nuits Sonores aux enfants de 6 à 12 ans.Masques, musique, graphisme, visite des coulisses… Animés par Yassir Darif et les membres de la compagnie Mémoire d’Avenir.Gratuit, inscription sur [email protected] des Institutions italiennes

Lire pour grandir Des séances de lecture gratuites pour enfants de tout âge Tous les dimanches de 11 h à 12h30 à partir du 4 octobre à l’Institut français Activités initiées par Yomad éditions avec le soutien de l’Institut français de Tanger.

TABADOULAteliers théâtre, rencontre partages et contes Du 3 au 6 octobrePar la Fabrique des Petites UtopiesLes 3 et 4 octobre, ateliers théâtre, lecture, jeux, projections.Les 5 et 6 octobre : ateliers « écrire et jouer la crise mondiale» animé par Bruno Thircuir, metteur en scène.Tarif par activité 30 dhs.

Page 67: URBAIN - n° 31 - OCTOBRE 2015

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Tél. : 05 39 33 60 67 / 06 71 04 44 79 / 06 70 32 22 2565, rue des Almohades - Petit Socco - [email protected] - www.bleudefes.com

Bleu de FèsLe tapis “oeuvre d’art”

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musique, etc.).Régulièrement une mise à jour del’actualité offre un zoom sur une ouplusieurs personnalités arty :NassimDendane, musicien de Tlemcen,Sasha Nistar, fashionista et créatriceà Jaffa, Yegan Mazandarani, stylisteiranien et tant d’autres.Une photographie et une chartegraphique soignées : gros plan surla nouvelle vague musicale oucinématographique, buzz sur une

ONORIENT CAP SUR LA SCÈNE POSTPRINTEMPS ARABE DANS LE MONDE

Celles et ceux qui s’intéressent à la culture dans lemonde arabe ne peuventmanquerde connaître,voire de découvrir,un site web des plus actifs et pour lemoins défricheurde talents. Je veux nommer onorient.com.Ceux qui œuvrent dans la culture alterna-tive à Tanger ont eu la chance de rencontrer les âmes actives d’une jeune équipecurieuse, enjouée et désireuse de rendre au mieux, et avec le style qui caractérise lesite web, le bouillonnement de la ville du Détroit. Par Stéphanie Gaou, libraire

CULTURE � LIVRES

Onorient.comOnorient.com est un chaudron dece qui se fait de plus in dans lemonde arabe et du grand Maghreb.Si le noyau de l’équipe est tout dejeunesse marocaine, d’autres colla-borateurs venus d’ailleurs étoffentles rubriques littéraires, musicales,artistiques. Au total,pas moins d’unequinzaine de permanents au seinde la rédaction et une vingtaine decontributeurs (photos, com’, mode,

bloggeuse de dernier recoursdénichée sur la côte israélienne ouailleurs, interview du cinéaste FaouziBensaidi ou deYasmina Hamdan, lesite se veut une des vitrines les pluscomplètes de la culture urbainearabe.Pas de prosélytisme politiqueou idéologique stérile, une seuleéthique : un activisme sans bornespour combattre l’obscurantisme,les extrémismes, les préjugés detous bords,en présentant les fiertésartistiques de chaque pays. Post-colonialisme, féminisme, libertéindividuelle, questions identitaires,tout le faisceau des points sociétauxest ainsi abordé par la tangente enouvrant des horizons, en dégageantdes problématiques.De la Jordanie au Liban, en passantpar le Maroc et la Tunisie ou l’Iran,Onorient.com reflète la vivacité etla richesse d’unmonde artistique enperpétuelle ébullition. Et parce queles artistes s’impliquent dans lasociété qui les couve, les rejette, les« mé-comprend », les encense,leurs interviews deviennent destémoignages précieux pour qui veuten savoir plus sur le « maintenant »de la diversité arabe.

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EXPO MAIN STREET © ANOUAR OUBNICHOU

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Mais le site n’offre pas qu’une vitrineaux artistes arabes, il prodigue aussiquelques conseils à ses fidèleslecteurs, comme à la rubrique« Astuces et bons plans pour lesglobe-trotteurs marocains », quitraite de la question des visas et deleur procédure d’obtention, des as-surances, des découverts bancaires.

ONorientourCes dernières semaines fut lancé unprojet qui connaît une belleretombée en débutant par Tanger :organiserONorientour.Qu’est-ce ?Un périple mené par quatre mem-bres de l’équipeOnorient qui vont àla rencontre des acteurs culturelsdes villes du Maghreb et du mondearabe. Une plongée en live pourdécouvrir les faiseurs de culture,qu’ils soient galeristes, artistes,curateurs, photographes, musi-ciens… À la manière d’Ibn Battutamodernes, nos quatre défricheursde talents vont à la rencontre des« façonneurs de culture d’aujour-d’hui » qui seront peut-être lesartisans du patrimoine artistique dedemain.Trois volets pour découvrir les villeset leurs facettes : Achkal (Artsvisuels),Amakine (Lieux) et Alhane(Musique).Avec des articles rondement menés,les journalistes dressent en quelqueslignes les atouts d’un lieu, d’unartiste,d’une rencontre et avouons-le franchement, c’est encore unenouvelle fenêtre qui s’ouvre,prête àenrayer les a priori que nourrissentencore trop de détracteurs dumonde arabe contemporain.Pour en savoir plus :http://tour.onorient.com/ LE BORDER,TANGER © MEHDI DRISSI

STREET ART,BIBLIOTHÈQUENATIONALE DE

RABAT© VWCHUISUR FLICKR

MA JOCONDE, MA GUERNICA, MON AMOUR, CHRONIQUE DE FEMMESENGAGÉES, PROJET MULTIMÉDIA DE CAMILLE LEPRINCE

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Mais le site n’offre pas qu’une vitrineaux artistes arabes, il prodigue aussiquelques conseils à ses fidèleslecteurs, comme à la rubrique« Astuces et bons plans pour lesglobe-trotteurs marocains », quitraite de la question des visas et deleur procédure d’obtention, des as-surances, des découverts bancaires.

ONorientourCes dernières semaines fut lancé unprojet qui connaît une belleretombée en débutant par Tanger :organiserONorientour.Qu’est-ce ?Un périple mené par quatre mem-bres de l’équipeOnorient qui vont àla rencontre des acteurs culturelsdes villes du Maghreb et du mondearabe. Une plongée en live pourdécouvrir les faiseurs de culture,qu’ils soient galeristes, artistes,curateurs, photographes, musi-ciens… À la manière d’Ibn Battutamodernes, nos quatre défricheursde talents vont à la rencontre des« façonneurs de culture d’aujour-d’hui » qui seront peut-être lesartisans du patrimoine artistique dedemain.Trois volets pour découvrir les villeset leurs facettes : Achkal (Artsvisuels),Amakine (Lieux) et Alhane(Musique).Avec des articles rondement menés,les journalistes dressent en quelqueslignes les atouts d’un lieu, d’unartiste,d’une rencontre et avouons-le franchement, c’est encore unenouvelle fenêtre qui s’ouvre,prête àenrayer les a priori que nourrissentencore trop de détracteurs dumonde arabe contemporain.Pour en savoir plus :http://tour.onorient.com/ LE BORDER,TANGER © MEHDI DRISSI

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RABAT© VWCHUISUR FLICKR

MA JOCONDE, MA GUERNICA, MON AMOUR, CHRONIQUE DE FEMMESENGAGÉES, PROJET MULTIMÉDIA DE CAMILLE LEPRINCE

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PRATIQUE � CHRONIQUES DU “SOI”

PENSER AUTREMENT Par Laurence Dudek

Un jour, vers l'âge de huit ans,le petit Milton observait son pèreen train d’essayer de faire entrerun âne à l’écurie. Mais l’animalen avait décidé autrement etrefusait d’avancer. Le père tiraitde tout son poids sur la bride aucou de l’âne, mais l’animal nebougeait pas ; l’homme se posi-tionna derrière l’âne et lepoussa de toutes ses forces,mais une fois encore, la bête nebronchait pas. Il se mit alors à labattre et à crier, mais rien n'y fit.C’est alors que Milton proposaà son père d’essayer à son tourde faire avancer l’âne. Le père,sceptique et même un peurailleur, ne crut pas un instantque son enfant chétif pûtréaliser un tour de force que lui-

même, de toute sa puissancephysique ne parvenait pas àréussir. Alors Milton attrapa laqueue de l’âne et le tiravigoureusement vers l’arrièrecomme pour le faire sortir del’écurie. Lorsque l’enfant lâcha

l’animal, celui-ci entra d’un coupdans l’écurie devant les yeuxmédusés et admiratifs de sonpère.Ainsi Milton Erickson avaitcompris que la contrainte et laviolence peuvent aller à l’en-contre des buts recherchés,mais ce qu’il venait d’apprendresur lui-même était le plusimportant : lorsque nous neparvenons pas à atteindre unobjectif, cela n’est pas dans lapersévérance que se trouve lasolution mais plutôt dans la dif-férence : donner plus dequelque chose de mauvais nerend pas cette chosemeilleure ;si la méthode n'est pas efficace,ce n'est pas en la répétant millefois qu'on obtiendra un résultat.Pour sortir d’une impasse, il

convient de reculer et dechanger de direction... Laréponse à un blocage est doncplutôt dans la créativité, dansl'art d'inventer d'autres solutionset de se donner la permissionde les essayer. Ainsi, penser

autrement, innover, changer demodalité peut permettre devaincre une difficulté récurrentepour laquelle la quantitéd’efforts renouvelés a étéinopérante. �

Pour sortir d’une impasse, il convientde reculer et de changer de direction ©

adria

n_ilie

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MILTON ERICKSON (1901-1980), ÉMINENT PSYCHIATRE AMÉRICAIN PÈRE DE L’HYPNOSEERICKSONIENNE, RACONTAIT SIMPLEMENT ET AVEC LA GENTILLESSE QUI LE CARACTÉRISAIT,UNE ANECDOTE QUI FUT SANS DOUTE AU COMMENCEMENT DE SON IMMENSE CONTRIBUTIONAU BIEN ÊTRE DE SON PROCHAIN...

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PRATIQUE � BIEN-ÊTRE & BEAUTÉ

Préparer l’hiver.. .

La cure détox est un programme de nettoyageinterne : on élimine les toxines du corps qui sontdes résidus alimentaires que le corps n’arrive plusà éliminer naturellement. Son but est de vousapporter davantage d’énergie et de booster votresystème immunitaire afin de vous permettre debien attaquer l’hiver. Elle ne doit pas être longue,en règle générale 3 à 5 jours suffisent.

Pour que votre cure soit efficace, il faut trouver unmoment où vous pourrez vous détendre pourévacuer un maximum de stress. Car le stressgénère des toxines. Il existedifférents types de cure détox :le « tout liquide », le « tout végé-talien », etc. Mais pour moi, iln’est pas nécessaire d’être troprestrictif, il est préférable desuivre ces quelques règles.

- On bannit les alimentsgras (beurre, huile, charcu-terie), les aliments raffinés(farine blanche, riz blanc, sucreblanc...), les aliments d’origineanimale (viande, produitslaitiers...).

- On fait une cure de fruits(peu) et légumes (à volonté)sous toutes leurs formes : cuits,crus, en jus, en soupe...

- On consomme un peu de fibres : riz com-plet, quinoa, céréales complètes...

- On boit beaucoup d’eau (minimum 1,5 l parjour) et de tisanes (de thym, de romarin, d’anispour stimuler les fonctions hépatiques).

- On fractionne ses repas : il vaut mieuxmanger au moins 5 repas dans la journée pouréviter les sensations de faim.

Après ces quelques jours, vous aurez retrouvél’énergie qu’il vous faut pour rester en forme !

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Bien-être

Par Annie Li, de l’Institut Osmose

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Après l’été, vous vous sentez fatiguée, en manque d’énergie et après un repas, vous avezparfois des lourdeurs d’estomac ou des ballonnements. Vous vous dites que c’est sûre-ment le changement de saison qui influe sur votre état physique. Mais en y réfléchissant,vous vous rendez compte que, durant tout l’été, vous vous êtes fait plaisir : les fêtes, lessorties, les voyages... et l’Aïd el Kebir qui vient de passer, le constat est sans appel : vousavez fait des excès ! Il est temps de penser à la cure détox...

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Page 74: URBAIN - n° 31 - OCTOBRE 2015

© paunai

PRATIQUE � CUISINE

Préparation

Pour 4 personnes� 1 poulet de 1.5 kg vidé � 200 g d'olives vertes dénoyautées � 1/4 de c. à c. de gingembre moulu

� 3 oignons � 3 c. à s. d'huile d'olive � 1/2 citron confit � 2 gousses d'ail� 1/2 c. à c. de curcuma � 1 pincée de safran � 1/2 botte de persil plat

� Émincer les oignons, hacher lesgousses d’ail et le persil et tailleren petits dés le citron confit.Découper le poulet en 8 morceaux.� Faire chauffer l'huile d’olive dansune grandemarmite puis ajouter les

oignons et l'ail et faire suer à feudoux pendant 5 minutes.� Poser les morceaux de pouletdessus et saupoudrer le tout avecles épices. Saler, poivrer et arroseravec un verre d'eau. Laisser mijo-

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ter à feu doux et à couvert, pendant40 minutes.� Ajouter les olives, le citron confitet le persil haché dans la marmiteet poursuivre la cuisson encore10 minutes.

Pour accompagner l’entrée dans l’automne, rien de tel que ce bon petit plattout simple et très vite préparé aux saveurs toujours appréciées...

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Page 75: URBAIN - n° 31 - OCTOBRE 2015

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CancerLe début du mois vous fera l'effetd'une mobilisation militaire. Vousrépondrez présent avec envie etexigence. Petit coup de pompe enfin de mois. Jour fétiche : le 22, unproblème est résolu.

LionVous ferez valoir votre autorité etvous imposerez sans brutalité, mal-gré quelques discussions animées.Attention à la fatigue qui s’accumule.Jour fétiche : le 9, une jolie vic-toire professionnelle.

ViergeEn couple, en quête de l'idéal vouscherchez à modeler votre partenaireselon vos désirs. Des tensions àprévoir... Célibataire, vous êtes irré-sistible. Jour fétiche : le 26, vousrelâchez la bride et ça vous plaît !

VerseauVous serez destabilisé une bonnepartie du mois, peut-être en raisond’une personne que vous jugez in-accessible ou de votre manque deconfiance en vous. Jour fétiche :le 10, finances au beau fixe.

PoissonsVous n'avez pas très envie desortir, et ce côté casanier soudainétonne agréablement votre en-tourage. Vos différentes facettes leséduisent. Jour fétiche : le 24, dedoux moments en couple.

CapricorneVous serez en mode action ! Vousaurez la bougeotte, l'envie d'entre-prendre. Vos amours en béné-ficieront pleinement ! Jour fétiche :le 4, une superbe nouvelle atten-due depuis fort longtemps.

SagittaireLe temps sera aux concessions,vous laisserez la porte ouverte à lanégociation si elle est possible,mais supporterez mal les con-traintes en amour. Jour fétiche : le18, une forme exceptionnelle.

ScorpionDe l'optimisme dans le quotidien.Vous êtes ouvert aux idées desautres et les échanges sont en-richissants. Soyez plus démon-stratif en amour. Jour fétiche : le13, une nouvelle amltié en vue.

TaureauDurant tout le mois, vous êtes surle pied de guerre.Vous mettez touten oeuvre pour passer d’agréablesmoments avec la personne quevous aimez. Et ça marche ! Jourfétiche : le 11, l’euphorie gagne...

PRATIQUE � URBANOSCOPE

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Octobreavec

LallaChams

GémeauxLe besoin de liberté est plus grandque d'ordinaire. Vous avez labougeotte et multipliez les con-tacts. La vie amicale est douce.Jour fétiche : le 31, une bellerencontre amoureuse.

C’estle mois de...la Balance

Vous débuterez le moissans anicroche, grâce à desastres très favorables. Avecconfiance et énergie, vousmettrez vos projets enplace et vous profiterezd’une ambiance frivoleavec votre moitié. Change-ment de ton en fin de moissi vous n’y prenez garde,méfiez-vous de votre tem-pérament jaloux ! Jourfétiche : le 12, vous êtessur un petit nuage.

BélierLes influx lunaires accentuerontvotre désir de liberté de mouvement,ce qui risque de vous entraîner versquelques tensions relationnelles.Jour fétiche : le 7, vous faites leplein de chance au jeu.

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7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - TangerTél. : +212 539 37 20 54 - [email protected] / facebook

GALERIE CONIL

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Points de distributionCentres culturels / GaleriesCinémathèque Le RifDélégation de la CultureGalerie ArtingisGalerie ConilGalerie Dar D’ArtGalerie De VelascoGalerie DelacroixGalerie Ibn KhaldounGalerie Laure WelflingGalerie Lusko / LM Dépôt VenteGalerie Mohammed DrissiGalerie Photo LoftGalerie VolubilisGoethe InstitutInstitut CervantesInstitut Français de TangerMedina Art GalleryMusée de la KasbahTabadoul

Restaurants / Salons de théBoston CaféCafé Le SavoyCasino MovenpickAnna & PaoloArt & GourmetDiBluEl Morocco ClubEl TangerinoL’OcéanLa BodegaLa Casa d’ItaliaLa FabriqueLa PagodeLe Bistrot du Petit Socco

Le Parcours des SensLe Salon BleuLe San RemoOtori SushiO Tri KTom YamSalon de thé KandinskySalon de thé La FugaGlacier La Gelateria

Hôtels / Maisons d’hôtesHotel AndaluciaHôtel CésarHôtel ContinentalHôtel El MinzahHôtel Golden Tulip FarahHôtel IbisHôtel MövenpickHôtel Oumnia PuertoHôtel SolazurHôtel Villa de FranceDar Al BarnousDar ChamsDar El KasbahDar JameelLa Maison de TangerLe Balcon de TangerLe Dar NourLe Nord PinusRyad Mogador

DiversAssociation ADRARCrèche Le ManègeCentre Régional d’InvestissementChambre de Commerce Française

Chambre de Commerce de TangerConsulat Général de FranceDélégation du TourismeGroupe Scolaire Le DétroitHEMMédi1 TVUniversity of New England

LibrairiesLibrairie des ColonnesLibrairie les insolitesLibrairie La VirgulePage et Plume

Beauté / SportAll LadiesCatherine CoiffureDior StyleEden Club FemmesFigurellaMedispaMovingNail LoungeNutricorpSerenity Day SpaSozen SpaSpa Osmose Tanger

Commerces/AutresAbyssAccès ImmoAdam CadreAli SouvenirsAmbiance LivingAmine Car LocationAnimaloo Animalerie

Bab El FanBirkenstockBleu de FèsBoutique MajidBoutique VolubilisBoutique SolutionsCabinet d’assurances RaïdaCabinet BernossiCalypso VoyagesCap PropertyCasa PepeFarmacia Imam MuslimFushia AmeublementGeoxGulliverJaggerJoupiL’atelier de LaurenceLa Fine BoucheLa PescaLas ChicasLaboratoire d’analyses CaliforniaLaboratoire ZeroualMaison AlliMTO agenceNatural OpticsOpticien Alain AfflelouParapharmacie IberiaPressing 5 À SecSalima Abdel WahabVilla Art Immo...

Disponible aussi à la lecturechez de nombreux profession-nels de la santé...

Carnet d’adresses - Agenda

American Legation - 8, rue d’Amérique - T : 05 39 93 53 17Border Art Factory - Immeuble Marina B - T : 06 61 45 07 45Centre culturel Ibn Kaldoun - Rue de la Liberté - T : 06 62 45 68 97Cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83Galerie Artingis - 11, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 33 04 25Galeries Conil Événements - 7, rue du Palmier, Petit SoccoT : 06 55 64 10 14Galeries Conil Collection - 35, rue Almohades, Petit SoccoT : 06 55 64 10 14Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34Galerie d’art Lusko - 4, rue de Téhéran - Quartier WilayaGalerie Photo Loft - 115, av. Med Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40

Hôtel Golden Tulip Farah - ZT El Ghandouri - T : 05 39 34 35 50IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12Institut français de Tanger - 41, rue Hassan Ibn WazzaneT : 05 39 94 10 54 La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57Las Chicas - 52 rue Kacem Guennoun - T : 05 39 37 45 10Librairie des Colonnes - 54, bd Pasteur - T : 05 39 93 69 55Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 37 13 67Natural Optics - 18, rue Ibn Zaidoun - T : 05 39 33 38 39Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47UNE - Rue Chouaib Doukali - Bel Air

Numéros utilesRenseignements : 160

Police : 190Gendarmerie Royale : 177

Pompiers - Ambulances : 150

Maroc Assistance : 05 22 30 30 30Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29ONCF : 08 90 20 30 40

Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49

Pharmacies de garde : www.menara.maUrgences vétérinaires

Clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique AssalamAv. de la Paix - 05 39 32 25 58

Clinique du DétroitGzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48

Clinique BennisRoute de Tétouan - 05 39 34 07 47

PRATIQUE � ADRESSES

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On October 12, 1492, Christopher Columbus landed in America and changed history forever.

The University of New England observes this momentous day.

www.une.edu/tangier

Landing of Columbus by John Vanderlyn, 1846

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