Présentation de l’équipe médicale et paramédicale
Equipe médicale: Chef de service: Dr. PERRO, Anesthésiste Réanimateur 4 médecins anesthésistes réanimateurs:
Dr. CUTILLAS Dr. BENILLAN-PELISSIER Dr. BOURDARIAS Dr. GERSON-BECOUARN
5 chirurgiens plasticiens Dr. CASTEDE Dr. ISACU Pr. CASOLI Dr. NERETTI Dr. WEIGERT
Des internes en anesthésie et en chirurgie
Equipe paramédicale Cadre de santé: Cécile BORDENAVE
28 postes d’aide soignants 34 postes d’infirmiers 3 infirmiers anesthésistes 1 kinésithérapeute : M. Pierre CAPITAINE 1 diététicienne attachée au service : Mme. Michèle BRACHET 1 assistante sociale attachée au service: Mme. Aline MALMEZAT 1 psychologue: Mme. Geneviève BOUQUIER 1 aide-soignante responsable du matériel : Mme. Christine PEREZ
La peau
Organe qui protège du monde extérieur• thermique• physique• bactérien
qui pèse 10 kg• avec sa physiologie spécifique
qui fait votre apparence et module votre psychisme
• sauver sa peau• je l’ai dans la peau• pas bien dans sa peau• et ça coûte la peau des
fesses...
Genèse
thermiques, électriques, chimiques, radiations
Evolution d ’une brûlure
R é an im a tionh é m o d yn a m iq ue
re sp ira to ire
In c isio n s d e d é cha rge
R é ch a u ffe m e nt
P a nse m e nt
P h ase in it ia le
1
E xc is ion s e t g re ffes R é é d u ca tion
N u trit ion D ou leu r In fec tion
P h ase secon d a ire
2
P rob lè m esp sych o log iq u es
S u rve illan ce e t tra item en td es sé q u e lles
R é é d u ca tion R é in sertion soc ia le
P h ase ta rd ive
3
49%
18%
6%
3%
3%
21%
chutes
coups
morsures
brûlures
intoxications
autres
type d ’accident âge
44000 accidents domestiques
Etude EHLASS
0
2
4
6
8
10
12
14
16
<1
an 1-4
5-9
10-1
4
15-1
9
20-2
9
30-3
9
40-4
9
50-5
9
60-6
9
>69
Accidentologie <16 ans et > 65 ans
>65ans<16 ans
Accidentologie Adulte
Hommes Femmes
Admissions: variations mensuelles
0
100
200
300
400
500
600
j f m a m j j a s o n d
nb patients
un pic hivernal avec beaucoup d ’enfants et de personnes âgées un pic estival, avec beaucoup d ’accidents de plein air
Admissions: tranches d ’âge
2 h pour 1 f, majorité d ’adultes jeunes 1/3 d ’accidents du travail
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%
1 5 10 20 30 40 50 60 70 80
H
F
Evolution de la précarité
Comparaison de 2 périodes de 5 ans, 1989-1994 et 1999-2004
Alcool: + 51% Problèmes psychiatriques : + 82% Toxicomanes : + 160% Tentatives d ’autolyse: + 22%
La brûlure, comme l’accidentologie en général, est une pathologie de la précarité sociale, physique, intellectuelle ou psychiatrique
Brûlure étendue
Aspect classique du brûlé grave à l ’arrivée des secours...
conscient
algique
vêtements en lambeaux
Souvent en état de s ’éloigner du lieu de l ’accident et de se diriger de lui-même soit vers les secours, soit vers le centre de santé le plus proche, échappant alors à toute régulation...
Brûlure étendue
Bonne régulation …
accidents en Belgique, à Bordeaux, à Toulouse
Bilan
Brûlé grave: patient dont le pronostic vital est engagé• patient dont la surface brûlée dépasse 10 à 15% de la surface corporelle totale• localisations à risque: voies aériennes• terrain débilité• lésions associées (fractures, trauma crânien, ...)
Comment le prendre en charge ?
Brûlure grave: patient dont le pronostic fonctionnel est engagé• brûlure pas superficielle ou circulaire• localisation esthétique ou fonctionnelle• localisation de gestion difficile
Comment la dépister ?
Bilan
Brûlé grave et brûlure grave peuvent s’associer... … mais pas forcément
« Il conviendra de privilégier plutôt le fonctionnaire que la fonction » (Serge Baux)• d ’abord la survie, le reste après
mais local et systémique resteront toujours intriqués à plus long terme• si le systémique ne va pas bien, les brûlures s ’aggravent• si les brûlures traînent, infection et dénutrition auront raison du
fonctionnaire
Gravité surface
Règle des 9 (adulte) chaque membre ou
segment de membre est un multiple de 9: un membre inférieur entièrement brûlé compte pour 18% de la surface corporelle totale
la paume de la main du brûlé compte pour 1% de sa surface corporelle totale
9 %
18%
1%
Gravité profondeur
La notion de profondeur d’une brûlure dérive des données histologiques
Gravité profondeur : 1er degré
Atteinte épidermique pure, laissant un souvenir cuisant le soir après la plage
Gravité profondeur : 2eme degré superficiel
la brûlure de 2eme degré superficiel laisse intactes toutes les capacités de régénération de l’épiderme guérison en 8 jours « malgré la thérapeutique »
Gravité profondeur : 2eme degré
brûlure de 2eme degré superficiel phlyctènes surface très
douloureuse couleur rose luisant peau de texture
normale se recolore à la
vitropression
Gravité profondeur : 2eme degré profond
la brûlure de 2eme degré profond ne laisse que les annexes vivantes permettant la régénération de l’épiderme guérison possible mais pas sûre en 2 à 3 semaines; dépend de l ’âge et de l ’endroit atteint
Gravité profondeur : 2eme degré profond
brûlure de 2eme degré profondpas forcément de phlyctènessurface moins douloureusecouleur rose, rouge ou blancpeau de texture normalene se recolore pas à la vitropression
Gravité profondeur : 3eme degré
brûlure de 3eme degré: aucune structure de régénération n’existe plus plus aucune possibilité de guérison spontanée sinon par les bords de la lésion
Gravité profondeur: 3eme degrébrûlure de 3eme degré pas de phlyctènessurface indolorecouleur blanc, marron, noirpeau de texture dure, impression de cuir ne se recolore pas à la vitropression
Gravité surface
La surface brûlée s’estime à la compresse• mouillée à l’antiseptique non coloré• en frottant sur les zones douteuses• la fumée s’en va• la peau reste en place: pas brûlé ou premier degré• la peau se décolle: brûlure sans préjuger de sa profondeur
Gravité profondeur
La profondeur d’une brûlure s’estime à l’aiguille• scarification d’un millimètre de profondeur• saignement immédiat = superficiel• saignement retardé = pas superficiel• pas de saignement du tout = profond
Gravité profondeur
Une coupe de 3° degré
nécrose
zone sous jacente
oedème
Brûlure étendue
Aspect classique d ’une brûlure « mosaïque »
2eme degré profond
2eme degré superficiel
zones saines
3eme degré
Brûlure étendue
Accident voie publique (enfant 8 ans)
Zones saines 2eme superficiel
2eme profond ou 3eme
feu
Situation sans espoir...
Quelles sont les localisations à risque ?
Brûlures de la face
Oedème à évaluer dans les heures qui vont suivre
Brûlures de la faceFacteurs de risque suie vibrisses ailes du nez volume de réhydratation ultérieure moyens et délai d ’évacuation
Brûlures de la face
Pas de discussion sur le diagnostic...
Lésions oculaires
Brûlures de la face
Examen ORL si suspicion de blast Fibroscopique si fumées
Brûlures de la face
Aspersion d ’acide
Criblage + plaies
Brûlure de la main
Brûlures superficielles
Brûlure de la main
Atteinte complexe
superficiel
intermédiaire
profond: chute des ongles, aspect des doigts en cire
Brûlure de la main
Amputation inévitable
(brûlure par haut voltage)
Atteintes périnéales
chez l’enfant chez le senior
Cas particuliers
Brûlure chimique
aspect marron (ac nitrique, sulfurique) ou grisâtre (ac chlorhydrique, soude)
évaluation de profondeur difficile ( oedème local, insensibilité, test à l’aiguille -)
hydrater localement, ôter les phlyctènes et réévaluer
ac fluorhydrique: risque d ’hypocalcémie
Brûlures chimiques
cimentsoude
HClciment
soudeAcide nitrique
Gaz lacrymogène
1 éviter de se contaminer, 2 déshabiller et neutraliser à l ’eau ou à l ’huile (ça dépend du toxique), 3 traiter la brûlure et les lésions OPH souvent associées
Cas particuliers
Brûlure électrique bas voltage enfants
touche les mains, hors soucis cardiaques
destruction limitées mais profondes
perte de connaissance, tétanisation, douleurs résiduelles?
atteinte oculaire si flash
Brûlures électriques: bas voltage
bas voltage
perte de connaissance ? dosage enzymes cardiaques douleurs musculaires post contracture
étincelage
Brûlures électriques haut voltage
discordances entre lésions apparentes et dégâts réels bilan neurologique et osseux (chutes fréquentes) intérêt des enzymes foudre
entrée haut voltage
sortie haut voltagesyndrome de loge
Brûlures électriques haut voltage
discordances entre lésions apparentes et dégâts réels
bilan neurologique et osseux (chutes fréquentes) intérêt des enzymes foudre
entrée haut voltage
sortie haut voltagesyndrome de loge
Foudre
Lésions électriques par haut voltage Blast Sidération cardiovasculaire
Lésions associées
La brûlure monopolise l ’attention, ne pas passer à côté d ’autre chose
Trauma cranien• un brûlé est toujours conscient• la réhydratation pour la brûlure prime
Fracture: immobilisation
Blast• regarder les tympans
Autres pathologies
Avulsions cutanées (chute 2 roues)
Purpura Fulminans
Autres pathologies
Sd de Stevens Johnson
Sd de Lyell
Pyoderma gangrenosum
rhabdomyolyse
Fascéite nécrosante
Hématome disséquant
Evolution d’une brûlure
Anomalies membranes / métabolisme cellulaires
Effets hémodynamiques Effets respiratoires directs ou
indirects Effets rénaux Effets métaboliques
Nécrose cellulaire
Infection Détersion / bourgeonnement /
épidermisation Conséquences chirurgicales Conséquences métaboliques
La brûlure
Evolution d ’une brûlure
R é an im ation
In c is ion s d e d é ch arg e
R é ch au ffem en t
P an sem en t
P h ase in it ia le
E xc is ion s e t g re ffes R é é d u ca tion
N u trit ion D ou leu r In fec tion
P h ase secon d a ire
P rob lè m esp sych o log iq u es
S u rve illan ce e t tra item en td es sé q u e lles
R é é d u ca tion R é in sertion soc ia le
P h ase ta rd ive
1
2
3
Désordres cellulaires: pourquoi l’œdème ?
Secteur
vasculaire
Secteurinterstitiel
Secteurinterstitiel
peaupeau
Pressiononcotique
(taux de protides)
Pressionhydrostatique
Désordres cellulaires: pourquoi l’œdème ?Secteur
vasculaire
Secteurinterstitiel
Secteurinterstitiel
peau
brûlure
peau
eauélectrolytes
La brûlure est hyperosmolaire
Collagène fixe le Na+
Désordres cellulaires: pourquoi l’œdème ?
Secteurinterstitiel
peau
brûlure
Secteur
vasculaire
Secteurinterstitiel
Médiateurs
Cellules
Plasma- eau- électrolytes- protéines
peau
En résumé
brûlure
coeur
poumon
rein
vaisseaux
système nerveux
hypovolémiehyponatrémiehypoprotidémiehémoconcentration
L ’œdème
la brûlure provoque une plasmorragie qui vide les vaisseaux mais gonfle le blessé
Examen à l ’entrée
homme 30 ans
explosion de gaz
35%, 2° et 3° degré
Conditionnement OPH, ORL
Le premier pansement
Surveillance, prise en charge
Lourdeur de prise en charge
< 10%: ras sauf terrain, localisation à risque (brûlure pulmonaire), électrisation par haut voltage
10 à 15%: monitorage >15%: sonde vésicale 20 25%: KT central multivoies, sonde gastrique >40%: intubation, KT artériel, débit cardiaque
Evolution d ’une brûlure
T itre d u d ia g ram m e
R é an im a tion
In c isio n s d e d é cha rge
R é ch a u ffe m e nt
P a nse m e nt
P h ase in it ia le
T itre d u d ia g ram m e
E xc isio n s e t g re ffes R é éd u ca tion
N u trit ion D o u le ur In fec tion
P h a se seco nd a ire
T itre d u d ia g ram m e
P ro b lè m esp sycho lo g iq u es
S u rve illan ce e t tra ite m e ntd e s sé q ue lles
R é éd u ca tion R é in sertio n so c ia le
P h a se ta rd ive
1
2
3
Plan
Douleur et psychos Prise en charge en préhospitalier ou aux urgences L’anesthésie du brûlé grave L’anesthésie de l’ancien brûlé L’anesthésie dans un service de Brûlés
Psy
altération du « moi peau » état psychique antérieur
• Comparaison de 2 périodes de 5 ans (1989-1994 et 1999-2004): alcool: + 51%, problèmes psychiatriques : + 82%, toxicomanes : + 160%, tentatives d ’autolyse: + 22%
• statut familial et professionnel prise en charge à toutes les phases
• psychologue, psychomotricien, psychiatre• anxiolytiques et antidépresseurs
Psy: phase aiguë
« quand vous faites mal, il y a les produits, mais quand je vois ma misère, il n ’y a pas grand chose à faire... »• actions douloureuses et anesthésies répétées• perte de l’environnement familial
� pendant 3 semaines pour brûlure 2° degré profond, 45 jours si 3°
� enfant, personne âgée, clopes & apéros• problèmes antérieurs (couple, travail)• soucis administratifs (papiers, arrêt de travail, CDD, maison
fichue etc..)• deuil
Psy: phase aiguë
évolution plusieurs phases dépression initiale consécutive à l ’accident remontée du moral avec l ’amélioration angoisse de l ’après
• partir du cocon du service• nouvelle structure, maison• affronter le regard des autres
Psy: phase des séquelles
comment serai-je en sortant de là?• Certains vient mal une plaque de vitiligo sur les fesses, alors
là... cicatrices esthétiques: dyschromie, hypertrophie,
visage, doigts (amputations, rétractions) gène fonctionnelle: bouche, yeux, brides rétractiles handicap réel reclassement « familial » et professionnel
Douleur
Excès de nociception• mise à nu des fibres nerveuses• médiateurs de l ’inflammation• contraintes physiques: pansements renouvellement et
antiseptiques, mobilisation, positionnement Déafférentation
• repousse des fibres nerveuses, la sommation des messages douloureux, utilisation prolongée des morphiniques
• dysesthésies, paresthésies, prurit
Douleur
Evolution de la douleur au cours du temps Excès de nociception au départ, modulé par les actes
locaux• analgésie de fond, « flash » ou analgésique d ’action rapide • anesthésies
composante de déafférentation plus tard• antidépresseurs, anticomitiaux• intérêt des anti NMDA ? (kétamine faible dose, néfopam,
sulfate magnésium) Intrication des 2 composantes
• modulation par la durée• par l ’évolution locale, le moral...
Analgésie, sédation en phase initiale
l ’analgésie est la première demande du brûlé• spontanément ou dès qu’on le touche• la douleur est génératrice d’agitation et de panique générale
les voies sous cutanée et intramusculaire sont peu fiables
les médicaments injectés agissent plus vite et plus puissamment que d ’habitude car le brûlé est hypovolémique: gare à la tension
donc abord veineux et injection prudente
Analgésie, sédation en phase initiale
Antalgiques classiques insuffisants, sauf ambulatoire• salicylés, paracétamol, dextroporpoxyphène
Tramadol et Acupan à évaluer, tolérance digestive Temgésic (burprénorphine) à éviter
• pas le plus puissant et sature les récepteurs Nubain (nalbuphine) pourquoi pas
• 1 ampoule dans 10ml (2mg/ml), 1 ml/10kg, dure de 1 à 4 h• pas titrable
Analgésie, sédation en phase initiale Morphine le meilleur choix
• puissant et titrable• 1 amp diluée à 10ml (1mg/ml)• 1ml IV toutes les 5 mn jusqu’à 2 ml/10 kg
midazolam: mg par mg jusqu ’à 5 mg, mais risque d ’anesthésie kétamine ?
Mais surtout, ne plus entendre: on l’a intubé parce qu’il criait trop fort...
Analgésie, sédation en ambulatoire
liberté de prescription limitée cinétique: prendre 30 mn avant
• antiinflammatoires non stéroidiens• palier I, palier II• palier III, logistique indispensable
meopa éviter les antiseptiques et les topiques agressifs (hexomédine,
bétadine), les pansements collants (utiliser hydrocolloides, lipidocolloides),
l ’eau• calme instantanément des brûlures superficielles• permet d ’enlever des compresses collées
Les anesthésiques locaux
Anesthésie en urgence: les problèmes
Agitation, panique et conditions difficiles Quel délai de transfert aux urgences ? Estomac plein Accessibilité voies aériennes, intubation difficile ? Voies veineuses: périphérique, centrale, en zone
brûlée ? Coller les électrodes, faire tenir un pansement de
voie veineuse Statut sérologique ?
Anesthésie en urgence
indication• coma, détresse respiratoire, brûlure très étendue
mais le plus souvent • tachycarde, algique, mais pas encore ni gonflé ni choqué
cas du transfert primaire par hélico choix technique
• étomidate ou propofol, morphinique• célo-sellick
Anesthésie aux urgences
un peu différée, autre logistique pansements, nettoyage, aponévrotomies* mise en condition
• < 10%: ras sauf terrain particulier, localisation à risque (brûlure pulmonaire), électrisation par haut voltage, lésions associées
• 10 à 15%: monitorage simple, voie veineuse périphérique• >15%: sonde vésicale• 20 25%: KT central multivoies, sonde gastrique• >40%: intubation, KT artériel, exploration hémodynamique
type• fixation d’une fracture (fixateur externe, clou vis etc.)• colostomie pour brûlure du périnée
Problèmes• hypocoagulabilité (dilution, thrombopénie)• hypovolémie, débit cardiaque bas: répercussions
hémodynamiques• souvent déjà techniqués, mais attention aux transferts
(instables, extubation accidentelle) Technique
• au choix (midazolam sévorane, fentanyl ou sufenta, curare ?)
Urgences différées
Urgences différées
L’anesthésie dans un service de Brûlés
tous les jours ou tous les 2 jours• tachyphylaxie, accoutumance, toxicité cumulative
quels actes ?• réfection pansements• sur table, ou bains / douches• excisions• greffes
Quels actes ?
à partir de 20000 anesthésies
L’anesthésie dans un service de Brûlés
Les excisions: des tableaux différents
La greffe
Le prélèvement
La peau
L ’expansion
Avivement local
Fixation de la greffe
L’anesthésie dans un service de Brûlés: hémodynamique
capital veineux limité à préserver gestion per op des voies centrales de réa
• injections multiples,• débranchements pour bains, pour passage des pansements
répercussions hémodynamiques pour choix des drogues• anesthésie patient (à risque) septique• hypovolémie, anémique, débit cardiaque bas• hyperdynamique, turn over accéléré• hypercoagulabilité, inflammation et risque hémorragique• gestion des anticoagulants
L’anesthésie dans un service de Brûlés: respiratoire
fréquent conflit de lieu: choix d ’une technique• pansement de l ’extrémité céphalique• décubitus latéral, voire ventral• sonde standard, armée, masque laryngé, tube laryngé
transfert et anesthésie de l ’hypoxique sous • O2 pur
• Pep • monitorage
L’anesthésie dans un service de Brûlés: métabolisme
hypothermie (retour bloc <33°)• absence de peau, patient nu et mouillé • monitorage thermique • longueur des interventions• matelas à eau, infra rouge, air pulsé, lit fluidisé
dénutrition• amaigrissement, fragilité• albumine basse qui augmente la fraction active des drogues• gestion de l ’alimentation entérale (arrêt ou non)
L’anesthésie dans un service de Brûlés: les conflits de lieux
l ’anesthésiste met des fils et des tuyaux partout qui ne font rien qu’embêter
accès à la tête, changements de position incessants électrodes qui ne tiennent pas, cordons du scope
dans le champ pince du saturo qui se ballade alors que le malade
est bleu... longues excisions au bistouri qui rendent le scope
inopérant (et l’atmosphère irrespirable...) humidité dans les tuyaux du tensiomètre
L’anesthésie dans un service de Brûlés: le post -op
re-conditionnement risque hémorragique hypothermie reprise alimentation analgésie
• palier II• palier III, ACP
Choix des drogues
augmente l ’effet• dysvolémie, hyper ou hypodynamie hémodynamique• âge avancé, dénutrition, hypoalbuminémie
diminue l ’effet• jeune âge, hypermétabolisme• accoutumance et « résistance aux drogues »
effets indésirables• kétamine et lenteur d ’élimination• étomidate et fonction surrénalienne• célocurine et hyperkaliémie: augmentation du nombre des
récepteurs à l'acétylcholine de la jonction neuromusculaire
Choix des drogues
hypnotiques• Propofol, étomidate, midazolam• kétamine plutôt en antalgique -OH bonne stabilité hémodynamique mais hypernatrémie• halogénés: sévoflurane
curares• chirurgie de surface, intérêt en complément• tout sauf la célocurine
morphiniques• fentanyl, sufenta: anesthésie et sédation• alfentanyl: chez le jeune pour les pansements, laryngospasme et
hypertonie chez le senior• rémifentanyl: pas très maniable en brûlure grave
Profils anesthésiques à partir de 20000 anesthésies (1989-1999)
Anesthésie de l’ancien brûlé
médicaments • anxiolytiques, antidépresseurs, morphiniques
Intubation difficile• microstomie, blocage ATM, brides cervicales
Voies veineuses difficiles Lésions résiduelles surinfectées Célocurine: pas après 2 jours, pas avant 2 ans
• ceci bien compris vous faites ce que vous voulez…
Anesthésie de l’enfant brûlé
En général, il a entre 1 et 3 ans il est impiquable en urgence
• le calmer avec 10 mg/kg de kétamine intra rectale ou IM• et essayer de trouver une voie veineuse
� périphérique (immobilisation+++)� ou jugulaire externe ou centrale
dans le service: rien d’original• méopa pour les gestes mineurs (agrafes, petits actes)• kétamine IM• ou induction au masque, puis voie veineuse, ou l’inverse après
négociation• analgésie post-op morphine ou nalbuphine
MONITORAGE MAXI , ESPACE MINI !!!
L’ ARRIVEE DES CLOWNS
LES DEPARTS SONT POUR TOUS LES AGES!
La prise en charge: Les critères
Quels patients doivent bénéficier d’un avis spécialisé ?
• SCB > 5 %
• brûlure électrique, chimique
• brûlure + trauma
• enfant, personne âgée
• localisations particulières
• incendie en milieu clos, explosion
• suspicion d’atteinte respiratoire
Quels patients doivent être hospitalisés ?
• SCB > 10 %
• > 3% de 3ème degré
• face, mains, périnée ?
• brûlures circulaires et profondes
• lésions associées
• détresse vitale
• trouble de la conscience
• signes cliniques d’inhalation de fumée
Gravité selon SFETB
Brûlure bénigne
toute brûlure < 10 % chez l’adulte
sans paramètre de gravité
Brûlure grave
brûlure > 10 % et/ou existence d’un paramètre de gravité : • < 5 ans ou > 70 ans• pathologie grave préexistante• localisation à risque• brûlure profonde• brûlure chimique, électrique• brûlure lors d’explosion, AVP, incendie en milieu clos, • soins à domicile impossible• suspicion de sévices ou de toxicomanie
Prise en charge immédiate
Interrogatoire du patient et/ou de l'entourage
Antécédents, traitement en cours, allergies, circonstances de survenue de l'accident, statut vaccinal.
Protéger et réchauffer le brûlé (drap stérile ou propre)
Refroidissement de la brûlure … et non du brûlé !!! +++
• but : analgésie + limiter la profondeur + diminuer la réponse inflammatoire
• efficace si effectué dans l’heure qui suit
• « règle des 15 » : 15°C pendant 15 minutes à 15 cm si < 15%
• problème : hypothermie
ne jamais refroidir un petit enfant, une brûlure > 15%
et arrêter si le patient a froid
Prise en charge primairebrûlure bénigne
Rassurer le patient et l’entourage
La première demande d’un brûlé est l’analgésie immédiate … et ultérieure
Traitement local à faire aux urgences• nettoyage approfondi avec antiseptique incolore et indolore• excision des phlyctènes• sulfadiazine argentique (Flammazine, Cicazine) + tulle vaseliné (tulle gras,
jelonet, jelonet plus, adaptic ..)
Vérification protection antitétanique
Recommandations pour les pansements ultérieurs …et analgésie !
Si besoin, avis CTB (téléphone ou photos-mail)L’avis est indispensable s’il n’y a pas de cicatrisation au bout de 10 jours
Prise en charge primairebrûlure grave
C’est une urgence vitale +++• perfusion et réanimation hydroélectrolytique• réanimation respiratoire• réanimation hémodynamique• Douleur
La réanimation doit débuter en préhospitalier
Toute brûlure > 10 % doit être perfusée immédiatement
Toute brûlure > 20 % et/ou toute brûlure avec des lésions d’inhalation de fumée est susceptible de présenter des critères de SIRS en dehors de tout processus infectieux