variantes de récit et variations lexicales

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Faculté polyvalenteTaza

ACTES DU COUOQ.UE INnRNATIONAL

La situation des langues au Maroc:description linguistique et constitution de lexiques

(image conçue par Thami Benkirane)

Organisé en hommage au Professeur feu Abdelaziz Mdibeh, Faculté des Lettreset des Sciences Humaines de Dhar El Mehraz Fès,

Faculté Pluridisciplinaire de Taza, 15 - 17 novembre 2011

Par le Groupe de Recherches et d'Etudes Linguistiques (Fès) et le Groupe de Recherche enlangue et littérature du Laboratoire des relations maroco-ibériques (Taza).

Coordination: Fouad Brigui, Mohand Rguig, Noureddine Rais

Publications du Laboratoire: Langue, Littérature, Communication et DidactiqueÉquipe: Description linguistique et didactique des langues

Fès - 2015

SOMMAIRE

Présentation 7

Présentation de la these de feu Abdelaziz MDIBEH 9

Temoignage de Mme ELAlia Fares (veuve du ProA. Mdibeh) 19

Temoignage de Mme Latefa L'Iraqui , 23

I. Lexique et morphologie 25

Pierre Lerat, Professeur honoraire à l'Université Paris 13- Villetaneuse,

« Approche « à la Mdibeh » d'un vocabulaire professionnel» 27

Abdellah Bounfour, LACNAD-INALCO (Paris), «Pour un dictionnairede poétique berbere » " 39

EL Alia Fares, FLSH-DM-Fes, « Vers un vocabulaire chromatiquestandard du parler fassi » .. 47

Mohamed EI-Halfaoui, Faculté Polydisciplinaire de Taza, «L'utilisationdu lexique des NTIC chez les Marocains: Etat des lieux» 55

Lilia Beltaif, Institut Supérieur des Langues de Tunis-Université deCarthage, « Des Particularités Linguistiques de l'Arabe Tunisien» 77

Fouad Brigui, FLSH-DM-Fes, « Variantes de récit et variationslexicales» " 89

Mohammed Nabih, FLSH-Fès-SAISS, « La variation lexicaledans la presse écrite marocaine » 10 1

Mounir Bourray, Doctorant, Université Ibn Tofail - Kénitra,« L'expression verbale figée entre la dimension chromatiqueet la dimension métaphorique': Le cas de l'Arabe Marocain» 119

Driss Hammoud, doctorant FLSH-DM-Fes, « Les retombées del'emprunt sur la créativité lexicale en amazighe: Cas du parler

d'Ait Sadden (région de Fès) » 141

4

Jacques/Jawhar Vignet-Zunz, ethnologue, retraité du CNRS,chercheur associé à l'IREMAM,« Le parler des Jbala: lexique» .. 157

II. Sociolinguistique 249

Nour-Din El Hammouti, Faculté polydisciplinaire de Taza,« Sociopolitique de légitimation de l'inégalité linguistique:Essai de redéfinition de la situation sociolinguistique marocaine », 251

Larbi Moumouch, Doctorant - université Mohammed V Rabat,« La variation syntaxique en amazighe : ca.s et problématiquede l'aménagement» 281

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Variantes de recit et variations lexicales.1

Fouad BriguiFLSH Dhar el Mahraz - Fes

A partir de plusieurs variantes arabes d'un conte recueilli dans un cer-tain nombre de localités de la région de Fès, nous tenterons de dégager lesvariations linguistiques qu'on peut y déceler ainsi que la variation dans leparadigme des personnages qui y sont impliqués.

Nous comparerons en particulier les éléments linguistiques qui relèventdes parlers dits pré-hilaliens et ceux qui relèvent des parlers dits hilaliens.

Enfin, l'examen d'une version amazighe de ce conte appartenant à lamême aire géographique tentera d'apporter un éclairage supplémentaire.2

La structure de base de ce conte et de ses variantes peut êtreschématisée ainsi:

A la suite d'une perte (objet, partie du corps), le personnage principal(humain ou animal) tente de combler ce manque et s'adresse, dans cebut, à une série de personnages dont chacun le revoie à un autre avec unenouvelle demande p1ultipliant ainsi, théoriquement à l'infini, les objetssubstituts du manque. A un certain point, la série est refaite à rebours posi-tivement avec satisfaction de chaque demande le rapprochant peu à peu dela satisfaction de la demande initiale. Au dernier moment, la satisfactionpeu être totale ou partielle (dans ce dernier cas, l'objet perdu est récupéré

. trop tard).3

1 - La communication portant sur le parler des Bni yazgha programmée dans le cadre du colloquede Fès-Taza devant paraÎtre ailleurs (voir bibliographie), cet article est une version remaniéed'une communication, centrée sur une problématique en partie similaire, intitulée « Variationslinguistiques en msisi mineur », présentée dans le cadre de la Journée d'étude en hommage àfeu Simon Lévy, organisée par l'IRCAM et le laboratoire Langue et Société (Université IbnTofaYl,Kénitra), à Rabat, le 12juillet 2012 (dont aucun projet de publication n'a été explicitementannoncé).

2 - Je remercie mes étudiant(e)s du séminaire de dialectologie, ainsi que mon épouse, de m'avoirfacilité l'accès à ces données. Sans leur inestimable concours, ce travail et d'autres n'auraient pasété possibles.

3 - On peut lire une version en français de ce récit (signalée par ma fillette Malika, 8 ans) intitulée« Pour une gorgée d'eau» (Henri et Rysavii : 2008 : pp. 281-295).

89

Nous présenterons, ici, les premiers moments de ce récit dans chacunedes versions du corpus, classées d'après les principales aires linguistiquesproposées à l'étude. Certains faits signalés sont attestés dans la suite ducorpus non présenté ici, le corpus intégral devant faire l'objet d'une publi-cation à part.

Les variations prises en compte seront de nature phonétique, morpho-syntaxiques et, surtout, lexicales.

La variation la plus commune correspond au type majeur de macro-discriminants (Catherine Taine-Cheikh: 2000) : la réalisation sourde duqaf [q] dans les parlers préhilaliens et sonore dans les parlers hilaliens etmaâqiliens [g]. Pour ce qui est des interdentales, elles sont attestées dansles parlers Jbala situés plus au nord (région de Chefchaouen) et dans leparler maâqilien 1}.assaniya.

VERSIONS PRÉHILALIENNES

Premiere version Bni Yazgha, tres proche des parlers Jbala (ZaouitBougrine, région de El Menzel) :

qall-~k a sidi wa1}.~d~r-raz~l ka-y1}.r~t111saw~ld-u ka-y)'abbi l-u I-makla)'abba l-u la-gda n~zz~l ~s-slih111a dyal-u zat 111sisi)'abbat-a huwa qac;laqac;lal?l?a-hb 1-1}.artmsa l~ s-slihma dyalu ka-yzba~ ~s-slihma msat ka-ymsi)'and msisi 111sisiya mSlsi )'atl-ni slih~mt-i na1}.c;laJ;"f )'arlYY~sgalt-i la yfiit-ni qalt-lu 1111)'adtsuq l-i )'anig~d msa d-dalya ya d-dalya )'ati-ni )'anig~d w)'anig~d l~ msisi w 111sisita)'tini slih~mt-i nal,1c;laJ;"f )'ariyy~s galt-i la yfiitniqalt l-u dik d-dalya mi)'ad tsilq l-i mmwiha msa ya l-)'in y~iya l-)'in w )'ati-ni mm wiha w 111111wlha l d-dalya w d-dalya w ta)'ti-ni )'anig~d w )'anig~d1 mSlsi w 111s1sita)'ti-ni slih~mt-i na1}.c;la~f )'arlYY~sgalt-i qalt l-u dik l-)'inmiC)adtsuq l-i kbÏYy~s 111sas-sar~l,1ya s-sar~l,1w )'atÏ-ni kbiyy~s w kbÏYY~sl~ z-z~tfan ynfiic;ll-i )'all-C)in w l-)'in ta)'ti-ni 111111wihaw 111111wihal d-dalya wd-dalya ta)'ti-ni )'anig~d w )'anig~d l msisi w msisi ta)'ti-ni slih~m-t-i na1}.c;la~f )'ariyy~s galt-i la yfiit-ni

Cette version présente quelques particularités. Au niveau phonétique,on constate l'absence d'interdentales et d' affrication (particularité du pré-hilalien situé au sud de l'aire géographique de ces variantes linguistiques).Certains mots attestent la réalisation sonore du qaf, probablement due aucontact avec les variantes hilaliennes :

)'anig~d (grappe de raisin)

90

D'un point de vue morphologique, on peut relever l'amuÏssement dupronom « ha » après forme à finale consonantique, phénomène similaire àce qu'on retrouve dans les parlers Jbala :

)abbat-a (elle l'a prise).

On constate aussi l'emploi du genre féminin pour le diminutif du nom« s~lham » (burnous). Il présente une forme féminine « slÏhma » qui pour-rait être imputée au substrat berbère: en amazighe le diminutif est rendupar le schème du féminin.

Sur le plan lexical, on constate un fond préhilalien :

sfLq (apporter);

z1;>ar(trouver);

qaçla (finir);

mi)ad (pas avant que);

z~ffan Uoueur de hautbois, saltimbanque ?)

Deuxième version beni yazgha (douar Oulad Âmiyer, Mtarnagha,région d'El Menzel) :

daba hada wal).~d l-w~ld qal-l-~k msa )abba l-gda 1 1;>1;>ahqa(l)-t l-uymma-h sÏr dgya-t-Yk bas t~za) nmsiw nl).açl~uf l-)ars di galt-~k qal l-~kka-ymsi ka-yw~~~~! qal l-~k l-gda l-1;>1;>a-hw ka-yJ;za) qal-l-~k ka-y~za)ka-ymsi 1 wal).~d la-)wÏna ka-ynsa s-sHh~m dyal-u ka- tzi qal l-~k msÏsika- th~zz l-u dak s-s11h1mw msat qal-l-~k msa qal-l-~k ka- y-tf~ldd~ w ka-y~za) qall-~k fas ~za) qal ~s-sHh~m dyal-i ka-yzbaJ; msÏsi h~zz~t-u l-u qal-l-~k qalt l-u ga~~-ni ga~~-ni mmwÏha bas nsqi d-dalya qall-~k msa qall~l-)Ïn l-)Ïn ya l-)Ïn w )atÏ-ni mmwÏha w mmwÏha 1d-dalya w d-dalya ta)tÏ-ni)nÏg~d w )anÏg~d l~ msÏsi w msÏsi ta)tÏ-ni slÏh~mt-i nmsi nal).çla~f )arÏYY~sgillt-i qill-t l-u tzib l-i z-z~ffan qall-~k msa qilll~ z-z~ffan ya z-z~ffan z~ffl-i )al l-)Ïn w l-)Ïn la)tÏ-ni mm wÏha w m111wÏha 1 111sÏsiw 111sÏsila)tÏ -nis11h~mt-inmsi nal).çla~f )arÏYY~s gilil-i

Sur le plan phonétique, on peut noter une opposition i bref 1 schwa Il ilong, d'un côté : 1,~/i et une opposition i bref Ischwa : 1/~

s11h1m 1 s11h~m

91

i"'l

Du point de vue morphologique, on constate ici l'emploi des deuxgenres pour le diminutif du nom « sglham » (burnous). Il présente uneforme masculine «slihgm » et une fOD11eféminine « slihma ».

On peut noter l'emploi de la désinence -gt de la troisième personne duféminin à l'accompli, trait préhilalien :

hgzzgt (vs hgzzat) : (elle a pris/soulevé).

On constate une variation en genre du démonstratif (attestée en parleryazghi et non attestée dans les parlers lbala)

dak/ dik

On peut relever l'ajout de matériel en finale, suffixe supplémentaire:dgya-l-lk (pronom atone de 2èmepersonne suffixé à un adverbe traité

comme un nom féminin à consonne finale latente apparaissant en liaisonavec l'affixe)

La possession est marquée par la préposition « di », cette même formeservant par ailleurs comme pronom relatif introduisant les propositionsrelatives (Brigui : article sur le parler yazghi à paraÎtre)

Sur le plan lexical, les termes sont parfois moins préhilaliens : emploide zib (apporte) au lieu de suq.

Première version jeblie (Douar Houara, region de Taounate) :

ha da qal l-gk wa!:Igd la-S'aguza ka-lnaqqi z-zraS' mni za wa!:Igd d-dikka-ynqüb l-a z-zra~ ka-lqüll-u ssus wglla ntiyygr l-qazziba d müla-k mabga-s ygmsi Id-44arbu ka-ttiyygr l-u qazzibl-u w huwwa dik d-dik maS'ru4l-S'ürs d mm-u w ball-u mni za gall-a S'ati-ni gazzibl-i nmsi na!:I4ar f l-S'ürsd mmWi w ball-i qalgll-u !:I11almsi tzib l-i S'niggd msa S'and d-dalya gall-ad-dalya )at!-ni S'niggd w )niggd 1 mmWi la-)aguz w mmWi la-S'aguz tti-niqazzibl-i biis D111sina!:I4ar f l-S'ürs d mmWi w ball-i qalgll-u !:I11almsi tzibl-i mm Wiha msa S'and l-S'ayn qall-a ?a l-S'ayn S'ati-ni mm wiha w mm Wiha 1d-dalya w d-dalya tti-ni S'niggd w S'niggd 1mm Wila-S'aguz w mm Wila-S'aguztti-ni qazzibl-i bas nmsi na!:I4ar f l-S'ürs d mmwi w ball-i qalgll-u !:I11almsitzib l-i t-tgbbala qall-gm ?a t-tgbbala ?aziw tgbblu l-i S'all-S'ayn w l-S'aynW-ni mmwiha w mmwiha 1d-dalya w d-dalya tti-ni S'niggd w S'niggd 1mmwila-)aguz w mmwi la-S'aguz W-ni qazzibl-i bas nmsi na!:I4ar f l-S'ürs d mmwiw ball-i

Etant en zone sud de l'aire Jbala, on ne constate pas d'interdentales nid'affrication. On peut relever les faits suivants:

92

1

Realisation arrière du schwa (g/a), en contexte de consonnes arrière(emphatiques, laryngales, pharyngales) :

qazziba (queue)

ma)'ruq (invité)

AmuÏssement de Eh] du pronom « ha »:

ynqub l-a (il lui picore)

Féminin de forme masculine:

(l11l11wi)la-)'aguz, trait préhilalien 71

le mot dik est employé pour désigner le coq.

Deuxième version jeblie (Brikcha, région nord de Ouezzane) :

19l!ah 'la !alla 19l!ah 'la !alla d-dalya )'ti-ni wrisa dyal-i qat l-a ma nti-ha l-gk si ta dgib l-i gs-saqya lJa~~-ni s-saqya msat 19l!ah )'a !alla l-)'ayn?ila ma Qa)'tini s-saqya s-saqya ng d-dalya w d-dalya t-ti-ni wrist-i qatl-a Qik gl-)'ayn )'ana la lJa~~-ni l-gayyata msat )'and l-gayyata b lIah 'lasyaQi t-tgbbala w l-gayyata yallah-u tabblu-li )'Uil-layn da)'ti-ni s-saqya ws-saqya n d-dalya tti-ni wriSti qatl-a l).na l-gayyata lJa~~-na gg-gdi lJa~~-nad-dbil).a msatlg llah 'la syaQi s-surral). )'tiw-ni 19-9di w gg-gdi ng l-gayyataw gl-gayyata ytabblu l-i )'la l-)'ayn w gl-)'ayn n d-dalya w d-dalya tti-niwr1sti

Dans la mesure ou on est ici en zone située plus au nord de l'aire Jbala,on note la presence des interdentales (et du spirantisme en général) et del'affrication.

Qik (démonstratif)

msat )'add n-nas Q )'add -hum gl-lbgn (elle est allée chez les gens chezqui elle peut trouver du petit lait) : Rem. Q est ici pronom relatif.

gdi (chevreau)

Dans le corpus intégral, on peut relever l'interdentale emphatique so-nore [D] : l).a~~aDa

En plus de l'amuÏssement de rh], on a celui de la consonne [1]: qat pourqalt (elle a dit) et de [)'] dans )'ti qui devient ti (donner).

1 - On entend parfois les femmes de Fès dire, en vieux fassi : ?ana masi l:unar Ge ne suis pas un ane).

93

On constate la réalisation arrière du schwa aussi.

La preposition d'orientation est « n » :

gg-gdi ng l-gayyata (le chevreau sera pour les joueurs de hautbois)

VERSIONS HILALIENNES :

Version Chraga (Douar Qarmoud, Province de Taounate):

hadu zuz bfatgll-qawbac;' w mmWi sÏsi

w mm Wisisi sc;'atlg-gHmlza mgn land l-qawbac;' galt I-ha lti-ha l-i basngbsi l lars galt-i galt-l-ha siri zibi l-i la-lnab bsat land d-dalya galt-l-ha<1tÏ-nila-<1nabgalt I-ha zÏbi l-i I-ma bsat <1andl-<1ayngalt-l-ha lti-ni I-magalt-l-ha sÏri land l-wgrram bsat <1andl-wgrram gat l-u tgbsi twgrrgm l-i~'ala l-layn

On remarque l'absence de l'amuÏssement du pronom, des interdentaleset de l'affrication du [g].

On note la presence de la diphtongaison :

qawbal (alouette)

c;'ayn(source)

On relève l'oscillation bilabiale sonore nasale [m] / bilabiale sonoreorale [b] constatable chez les Chraga et les Hyayna) :

bsa (il est allé) pO\lr msa (ChI'aga, Hyayna);

zÏm (poche) pour zÏb (OuI ad Qassem)

Réalisation parfois de q/g en k:

fiil<:as(quand ?) pour fuqas/fugas (Oulad Qassem)!

Version Hyayna (Kansara, Province de Taounate):

la-lguza c;'and-ha l-~'ars ~'and-ha l-lars wahgd 19-mfa ~'and-ha I-~'ars ka-tgsgl gZ-Zfal ka-tgsgl gz-z~'aÇ'gasl-a gZ-Zfal ka-twgzzgd w ka-tsbgg Ç'all-l)ala tg l-Ç'arsw ka-tzri (H') huwwa yaHah nqgb nqgb <i'ayyatc;'al-ih SSgSS

1 - Cette même réalisation est signalée par Lazar (2009).Par ailleurs, la mutation de [m] en [b], dans le verbe msa (<<aller»),ainsi que l'assourdissement de[g] en [k] ont été signalés par Aguadé (1998), reprenant le travail de Victorien Loubignac (Textes

arabes des Zaer, publié par Louis Brunot en 1952).

94

SSgSS \'ayyat SSgSSma SSgSSw huwwa gar ka-ymsi w ynqüb I-ha wahgds-sa\'a ka-ttir \'al-ih ka-ttiyygr l-u qazzibl-u galt l-u fçlgl:tt-ni tart )al-ihtayyrat l-u qazzibt-u gallat-u gall-ha 'la mmW-i la-\'güz \'ati-ni qazzibl-i basngl:tçlarf l-\'ars d mm W -i w gall-i galt l-u sir zib l-i la-\'ngb sir 1ddalya zibl-i la-\'ngb nIa bglti na)ti-k qazzibl-gk msa \'and d-dalya w gall-ha ddalya\'ati-ni \'anibal w \'aniba 1mmW-i la-\'guz w mmW-i la-\'guz la\'ti-ni sgrribl-ibas ng/:1çlarf\'ars mmW-i w gall-i galt l-u ddalya sir zib l-i l-ma sir ll-\'aynw zib l-i I-ma msa ll-\'ayn gall-ha l-\'ayn \'ati-ni mmwiha w mmwiha 1d-dalya w ddalya la\'ti-ni l'aniba w \'aniba lmmw-i la-\'güz la\'ti-ni sgrribl-ibas ngl:tçlarf \'ars mmW-i w gall-i galt l-u l-\'ayn sir zib l-i I-bgnnaya msa 1\'and l-bgnnaya gall-hum wa I-bgnnaya duzu bniw l-i l-\'ayn w l-\'ayn la\'ti-ni mmwiha w mmwiha 1d-~alya w d-dalya la\'ti-ni \'an~ba w <1anibalmmw-ila-<1guzla<1ti-nisgrribl-i bas ngl).çlarf <1arsmmW-i w gall-i ...

On remarque, ici aussi, l'absence de l'amuÏssement du pronom, desinterdentales et de l' affrication du [g].

On note la présence de la diphtongaison :

<1ayn(source)

On note l'emploi de la forme verbale 2èmepersonne du masculin singu-lier de l'accompli (influence préhilalienne?):

fçlgl).t-ni(ici: tu me déranges)

Finale en -al (forme hilaIienne) de la 3èmepersonne du féminin singulierde l'accompli:

tayyral (elle lui q arraché) pour tayyrgt.

Ici aussi, on note l'utilisation (comme pour le préhilalien) d'un adjectifmasculin modifiant un nom féminin:

mmWi la-<1guz(mère le vieillard)

On relève l'oscillation entre génitif analytique et génitif synthétique:

l-<1arsd mmW-i w gall-i

<1arsmmW-i w gall-i

Version témoin amazighe (Imouzzar Kandar, Ayt Seghrouchen) :

tqunb\'t

tlla ist n tmttut tfsr irdn tral). tqunb<1ta tn tgC twt it tfqirt n tbubssit tks

95

~

as tastuyt tnna-y-as grr yyi tastuyt inu ad ur yyi tngqq nanna

tnna-s ara!). awi yyi d açlil twa'td ddilit tl111a-sws yyi açlil a t wsag itbubssit ad yyi tglT aqnmunt inu ad ur yyi tngqq nal111a

tl111a-sddilit ara!).awi dd imdyazn ad i ljnID1Tlj tl'tint ad yyi tws aman...

Nous ne C0111l11enteronspas en détail cette version, puisque le but estd'étudier les variantes arabes. Cette version a contribué à nous aider àmieux restituer le sens du mot yazghi zgffan, tombé en désuétude. Il s'agitd'artiste, plutôt que d'un nettoyeur de source ou de sourcier: en témoignel'emploi de « imdyazn » (chanteurs) et de «ljmmr » (jouer) dans la ver-sion berbère et de « gayyata » (joueurs de hautbois) dans d'autres versionsarabes examinée ici.

Etude comparative de la structure actantielle du récit:

Situation initiale et dénouement:

Le protagoniste principal (le demandeur) doit assister au mariage de satante (parfois, curieusement, de sa mère et de sa tante).

S'il est humain, il oublie un vêtement qui lui est volé par le premierprotagoniste secondaire.

Si c'est un oiseau, il dérange celui-ci qui, par punition, lui arrache desplumes.

Dans la version Chraga, la bergeronnette demande à l'alouette de luiprêter sa huppe pour lui servir de parure.

A la fin, l' obj et manquant est restitué, toutes les demandes étant sta-tisfaites tour à tour, mais il est trop tard pour pouvoir assister au mariage.

Déroulement des événements:

Les négociations se déroulent, si l'on considère globalement l'ensembledes versions étudiées et qu'on en fasse une fusion démonstrative dont tousles éléments ne sont pas forcément présents dans un même conte, commesuit:

demandeur: wgld (petit humain) - B. Yazgha; dÏk (coq) - Hyayna,Jbala; msÏsil mm WisÏsi (bergeronnette) - Jbala, Cmaga; B~atgl (oiseaux,terme générique) - Chraga; twÏyygr (petit oiseau), abzaw (moineau) - Brik-cha; qunba'tt (alouette) - A. Segmouchen, Moyen-Atlas.

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négociateur: (mmi) ~agüz(a) (la vieille); msisi (bergeronnette); l-quba~(alouette) objet demandé (parure ou partie décorative du corps): slihgm(burnous, n. masc.);

slihma (burnous, forme féminine pour le diminutif): B. Yazgha;qgzziba/sgrriba (queue), wr1sa (queue), glimYza (huppe), tastuyt, aqm11Unt

intennédiairel: d-daliya ( la vigne); l-qüwba~ (alouette)

objet d'échange : ~aniggd (grappe de raisin); la-~ngb (raisin)

intermédiaire 2: l-~ayn (source); 1- ~wina (petite source); s-saqya (sé-guia, canal d'irrigation),

objet d'échange: I-ma (eau)

intermédiaire 3: bgnnay (maçon); zg:ttan/ggyyat Uoueur de hautbois);tgbbal (percussioniste); wgrram 1; imdyazn (chanteurs)

objet demandé: restaurer la source d'eau

Objet d'échange: kbiyygs (agneau); gdi (cheveau); 1].ruf(agneau)

intermédiaire 3: sargl)./sürral). (bergerlbergers)

objet d'échange: kliyygb, gru (chiot)

intemédiaire 4: kglba (chienne), slugiya (levrette),melle );

objet d'échange: s-sla (placenta)

intern1édiaire 5: ~awdaj)uda Uument)

objet d'échange: s.~ir (orge), gmar (gerbes d'épis d'orge)

garwa (chiot fe-

intennédiaire 6: l).a~~ada,l).assaDa (moissoneurs)

Objet d'échange: mgnzgl (faucille),

1- Le sens du mot w;:JrrHmpose problème: l'étudiant chergui qui a collecté ce conte le traduit par« saint homme» ; mon beau-père chergui le connaÎt en tant que patronyme, mais n'en connaÎtpas le sens. Dans les versions de ce récit présentées ici, il entre dans le paradigme des artistesmusiciens et il exige une récompense compatible avec une demande humaine (un petit animal àsacrifier). S'il s'agit d'une personne douée de pouvoirs surnaturels, il est entièrement compatibleavec ce paradigme. Un informateur chergui sexagénaire (originaire de UllnizHt), avance qu'ils'agit du chardonneret. Il a été sollicité par mon collègue Ahmed Ferhane (Département dephilosophie, Université de Kénitra), chergui lui aussi (Bni Snouss), qui a relevé, auprès d'uninformateur plus jeune l'expression: kii-yn;:Jqq;:Jzb4all-w;:JITam (il saute COlmne un w;:Jrram),tern1e que cet infonnateur interprète COlmne: b;:JrgHg(espion/mouchard), sens que Ferhanetrouve douteux. D'après notre gardien de quartier, Ba Ahmed, qui est des Hyayna, il s'agit delimam (tourterelle, certainement la tourterelle des bois). S'il s'agit d'un oiseau, le seul trait qui lelierait à ce paradigme serait la musique et le chant.

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r

..t

intennédiaire 7: l:taddad (forgeron)

objet d'échange: fiibgr (charbon de bois)

intermédiaire 8: l-gaba (la foret); müll-fiibgr

objet d'échange: s-sba<i'ygzhgr <i'all-gaba (rugissement du lion dans laforet); l-uwqÏd (allumettes: demande du charbonnier)

intermédiaire 9 : müll-uwqÏd (marchand d'allumettes)

objet d'échange: smgn (beurre rance)

intermédiaire 10 : hal gd-duwwar (villageois)

Remarques:

L'examen des données lexicales attestées dans le corpus étudié appelleun certain nombre de remarques.

Il se pose, entre autres, le problème de la synonymie dans la désigna-tion d'entités identiques (domaine assez proche de celui du langage spécia-lisé ordinaire (Mdibeh : 1994)).

Exemple: kbiyygs/b.ruf (agneau); kliyygb, Wu (chiot); qgzzÏba/sgrrÏba(queue); zgffan/gÏyyat Uoueur de hautbois).

Certains de ces synonymes peuvent tomber en désuétude (zgffan).

Concernant les noms de métier, il serait intéressant d'étudier leur for-mation (dérivation, composition...).

Par ailleurs, un celiainnombre de ces éléments lexicaux ne sont pas rele-vés dans le dictionnaire de De Prémare. Ce qui montre qu'il reste beaucoupde travail à faire en tennes de collecte et de classification des données.

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