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0 | Page Rapport d’analyse des capacités techniques et fonctionnelles du SNGRD à l’échelle du département du Nord-est d’Haïti Préparé par Wesley TOUSSAINT Coordinateur Résilience Nord & Nord-est OXFAM Août 2014 Projet de Gouvernance locale des Communautés Rurales et des structures de Gestion des Risques dans la préparation et la réponse aux catastrophes - Nord-est, Haïti

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Rapport d’analyse des capacités techniques et fonctionnelles du SNGRD à l’échelle du département du

Nord-est d’Haïti

Préparé par Wesley TOUSSAINT Coordinateur Résilience Nord & Nord-est

OXFAM

Août 2014

Projet de Gouvernance locale des Communautés Rurales et des structures de Gestion des

Risques dans la préparation et la réponse aux catastrophes - Nord-est, Haïti

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Le contenu de ce rapport n’engage pas ECHO ni DPC. © OXFAM Aout 2014

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REMERCIEMENTS

Le présent rapport constitue l’aboutissement d’un travail d’enquête de terrain et de consultation d’acteurs œuvrant dans la GRD au niveau du département du Nord-est d’Haïti. L’ensemble des informations dont nous disposons maintenant à partir de ce rapport ne serait pas disponible sans la collecte de terrain réalisée par les mobilisateurs communautaires Frando Israel, Sylvio Mercilus et Fleury Joanis avec la forte implication de l’officière de projet Suzette Volcy et le support de notre chauffeur répondant au nom de Claude Morisset. Un grand merci aussi à Ronald Louis du CCPC de Petit-Goave qui a réalisé les interviews auprès des acteurs clés. Nous tenons à remercier chaque institution du département du Nord-est pour les précieuses contributions en termes d’informations fournies. Les institutions qui suivent ont bien collaboré avec l’équipe de collecte : DPC/Nord-est, Délégation du Nord, DSNE, MAST, MTPTC, MARNDR, DINEPA/OREPA, PNH, MINUSTAH, CRH, CARITAS et PLAN Haïti. Les autorités locales et communautés de Ouanaminthe, Ferrier, Capotille, Mont Organisé, Caracol, Trou du Nord et Fort-Liberté sont vivement remerciées pour leur coopération. Les informations collectées à ce niveau ont permis de mieux comprendre la réalité locale au quotidien et de prendre connaissance des contraintes pouvant limiter l’impact des interventions des acteurs du SNGRD destinées à rendre les communautés plus résilientes face aux catastrophes. Le processus a été encadré par Christelle Marguerite que l’on remercie au passage pour l’appui direct donné à l’équipe de projet ainsi que Laurence Desvignes, la Responsable de Programme Nord/Nord-est à OXFAM, pour le suivi rapproché jusqu’à la finalisation de ce rapport.

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SIGLES

AAA Agro Action Allemande

ASEC Assemblée de Section Communale

BAC Bureau Agricole Communal CASEC Conseil d’Administration de la Section Communale

CCPC Comite Communal de Protection Civile CDGRD Comite Départemental de Gestion des Risques et des

Désastres CLPC Comité Local de Protection Civile

COUD Centre d’Opération d’Urgence Départemental

COUL Centre d’Opération d’Urgence Local CRH Croix Rouge Haïtienne

CTDGRD Coordonnateur Technique Départemental de Gestion des Risques et des Désastres

CTE Centre Technique d’Exploitation DINEPA Direction Nationale de l’Eu Potable et de l’Assainissement

DPC Direction de la Protection Civile

DRU Département de Réponse aux Urgence DSNE Direction Sanitaire du Nord-est

EIC Equipe d’Intervention d’Urgence EMIRA Equipe Mobile d’Intervention Rapide

FENU Fonds d'Équipement des Nations Unies GRD Gestion des Risques et des Désastres

HCR Hôpital Communautaire de Référence

MARNDR Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural

MAST Ministère des Affaires Sociales et Travail MCFDF Ministère à la Condition Féminine et au Droit de la Femme

MENFP Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle

MINUSTAH Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti MPCE Ministère de la Planification et de la Coopération Externe

MTPTC Ministère Travaux Publique, Transport et Communication

OCB Organisation Communautaire de Base PARSCH Programme d’Appui au Renforcement de la Société Civile en

Haïti PNH Police Nationale d’Haïti

PPR Plan de Prévention des Risques PVH Personnes vivant avec handicap

SNGRD Système National de Gestion des Risques et des Désastres

SIG Système d’Information Géographique SSPE Services de Santé Premier Echelon

UCS Unité Communale de Santé

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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION

II. METHODOLOGIE

III. PRESENTATION DU DEPARTEMENT DU NORD-EST

3.1 Situation géographique et topographique 3.2 Division administrative et délimitation en UCS 3.3 Contexte de vulnérabilité par rapport aux menaces

naturelles

IV. FORCES ET FAIBLESSES

V. OPPORTUNITES ET MENACES

VI. ANALYSE DES CAPACITES DU SNGRD AU NIVEAU DU DEPARTEMENT

6.1. Préparation 6.2. Réponse

VII. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

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I. INTRODUCTION

OXFAM GB Intervient dans le Nord-est dans le domaine de gestion des risques et des désastres depuis 2008. En février 2013, OXFAM GB, en partenariat avec Agro Action Allemande (AAA), a lancé un projet dénommé « Gouvernance locale des communautés rurales et des structures de gestion des risques dans la préparation et la réponse aux catastrophes - Nord-est ». Ce projet contient trois résultats :

1- Le renforcement des capacités techniques et organisationnelles de préparation et de réponse des acteurs de la gestion des risques et des désastres ;

2- Diminuer la vulnérabilité des populations rurales des zones à risques ; 3- Une meilleure diffusion des connaissances sur la gestion des risques et les

bonnes pratiques culturales adaptées.

Au niveau de la deuxième activité liée au premier résultat, il a été prévu de réaliser une enquête auprès de la population et des acteurs clés de GRD au niveau dudit département. Ce travail est un apport d’OXFAM à l’analyse des capacités qui a eu lieu au niveau du SNGRD en 2013 et dans laquelle le Nord-est n’avait pas été inclus. L’objectif établi pour ce travail était de parvenir à une appréciation de la situation des capacités du SNGRD dans le département afin de déterminer les besoins prioritaires en matière de préparation et de réponse, et de formuler des recommandations pour le renforcement du SNGRD à l’échelle dudit département. L’enquête a été menée au mois de juin 2013 conformément à la méthodologie présentée dans la deuxième partie du présent rapport. Les principales forces et faiblesses identifiées dans le Système à l’échelle de ce département sont respectivement: Présence de quelques partenaires non-gouvernementaux appuyant la DPC ; Coordination entre les acteurs à travers la DPC/Nord-est ; Mise à jour du plan départemental de contingence avec la participation des

acteurs clés impliqués dans la GRD au niveau du département

Couverture non totale du département par les structures de gestion des risques et des désastres (manque au niveau local) ;

Formation et équipements insuffisants pour l’opérationnalisation des structures ;

La gestion des urgences au niveau communal et local n’est pas maitrisée par l’ensemble de ces structures.

Et l’analyse des données collectées a permis de dresser les principales recommandations suivantes :

a) Renforcer /redynamiser les structures de protection civile existantes avec une priorité pour les communes les plus inaccessibles (Mombin Crochu, Vallières, Ste Suzanne, Mont Organisé) ainsi que les communes peuplées présentant des risques liés au séisme (Ouanaminthe, Caracol, Fort-Liberté);

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b) Mise en place d’un fonds de gestion des risques au niveau communal; c) Créer les structures de protection civile dans les douze (12) sections

communales où il n’y en a pas comme c’est le cas pour (6) communes (Perches, Caracol, Ste-Suzane, Carice, Mombi Crochu et vallieres) ;

d) Plaidoyer pour la définition du statut des membres de ce grand réseau de volontaires de la Protection Civile;

e) Cartographie des risques.

II. METHODOLOGIE DE LA COLLECTE DE DONNEES AU NIVEAU DEPARTEMENTAL

En fonction des zones cibles du projet et de la vulnérabilité d’autres communautés du département du Nord-est, sept communes sur 13 ont été retenues pour l’enquête en accord avec la DPC/Nord-est.

Critères de sélection des communes

Commune Zones Relief dominant

Risques prioritaires

Ouanaminthe Zone d’intervention du projet Plaine Inondation, sécheresse

Ferrier Zone d’intervention du projet Plaine Inondation, sécheresse

Capotille Zone d’intervention du projet Morne Mouvements de terrain

Mont-Organisé Zone d’intervention du projet Morne Sécheresse, mouvement de terrain

Caracol Risques associes au séisme Plaine Sécheresse, inondation

Trou du Nord Commune sur plaine et morne

Plaine Inondation, sécheresse, séisme/tsunami

Fort-Liberté Risques associes au séisme Plaine Sécheresse, inondation, séisme/tsunami

Les informations ont été aussi collectées au niveau départemental avec tout ce qui s’impose en termes de respect de ligne de communication et de responsabilités dans les différentes structures concernées. C’est ainsi que certaines personnes ont été déléguées par le responsable. La collecte de données a été faite en 3 phases : 1/ Des entretiens individuels ont été réalisés avec les membres du CDGRD (directeurs départementaux : directeur départemental du MPCE, celui du MAST, du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, de la Délégation du Nord-est, de la PNH, du MTPTC, de la DINEPA, du MARNDR, de la DSNE ; le président de la Croix-Rouge Haïtienne, la MINUSTAH et Plan Haïti). Un questionnaire élaboré (voir annexe) et a été soumis à chacun des acteurs cités. Chacun des acteurs devrait retourner le questionnaire rempli au consultant et/ou à OXFAM.

2/ Réalisation de focus group dans les communes : Capotille, Ouanaminthe, Ferrier principalement dans les sections communales d’Acul des pins, Savane Longue, Bas Maribahoux. Les participants des focus groupe sont des gens de la population (notables, OCB, associations de femmes et de jeunes, etc.…).

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3/ Entretiens avec les autorités locales (maires, CASEC, ASEC), directeurs des mairies, membre des CCPC, des CLPC etc.…). Lors de la planification des entretiens, et selon le schéma du SNGRD, les entretiens ont été réalisés pour pouvoir recevoir les points de vue des acteurs clés. Organigramme du SNGRD Malgré toutes les planifications qui ont été faites et tous les efforts déployés par l’équipe, le délégué du département Nord-est, les directeurs des Ministère de la Santé Publique et de la Population, Ministère de l’Agriculture, et celui de la Police National d’Haïti n’ont jamais été disponibles pour remplir le questionnaire d’inventaire de capacités du SNGRD.

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Récapitulatif des rencontres réalisées au niveau du département

PERSONNES RENCONTRÉES Nord- Est

Membres du SNGRD

Délégué départemental OUI

CTDGRD OUI

Directeur départemental du MPCE

NON

Directeur départemental de la DSNE

OUI

Directeur départemental du MAST

OUI

Directeur départemental du MTPTC

OUI

Directeur départemental du MARNDR

Oui

DINEPA / OREPA OUI

CRH OUI

PNH OUI

Partenaires clé du SNGRD

Point focal humanitaire NON

MINUSTAH OUI

ONG CARITAS, Plan

Commune 1 Ouanaminthe

Commune 2 Ferrier

Commune 3 Capotille

Commune 4 Mont Organise

Commune 5 Caracol

Commune 6 Trou du Nord

Commune 7 Fort Liberté

La collecte de données dans les sept communes a été réalisée par trois mobilisateurs communautaires (Frando Israël, Sylvio Mercilus et Fleury Joanis), l’officière du projet (Suzette Volcy) et aussi par Ronald Louis, consultant recruté par OXFAM pour interviewer les acteurs du niveau départemental. Le processus a été suivi par Christelle Marguerite, Responsable de Programme GRD à OXFAM. Toutefois le nombre de communes choisi peut ne pas représenter fidèlement toute la réalité du département et ainsi limiter les résultats.

III. PRESENTATION DU DEPARTEMENT DU NORD-EST

Superficie : 1 805 km2 Population : 358 277 habitants (recensement 2009) Nombre d’arrondissements: 4 Nombre de communes : 13 Nombre de sections communales : 36 Chef-lieu : Fort-Liberté Structures de Protection civile : 1 CDGRD, 9 CCPC, 23 CLPC et 20 EIC Structure de la Croix-Rouge Haïtienne : 1 comité régional basé a Fort-Liberté

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3.1 Situation géographique et topographique: Situé au sud de l'océan Atlantique et à l'ouest de la République dominicaine, le Nord-est est borné au Sud par le département du Centre et à l’Ouest par celui du Nord. Le département du Nord-est est composé du massif du Nord avec deux grandes chaines: Vallières et Grande Rivière du Nord. Ce département compte 4 cours d’eau permanents : la rivière du Trou du Nord et la rivière de Marion qui se jettent respectivement dans les baies de Caracol et de Fort-Liberté et les rivières de Ferrier et de Massacre qui coulent le long de la Frontière Haitiano-Dominicaine. 3.2 Division administrative et délimitation en UCS:

Les 4 arrondissements du département du Nord-est sont établis comme suit : 1 – Arrondissement Fort-de-Liberté, communes : Fort-Liberté, Ferrier et Perches.

2 – Arrondissement Ouanaminthe, communes : Ouanaminthe, Capotille et Mont-Organisé. 3 – Arrondissement Trou du Nord, communes : Trou-du-Nord, Sainte-Suzanne, Terrier-Rouge et Caracol. 4 – Arrondissement Vallières, communes : Vallières, Carice et Mombin-Crochu. Conformément à la carte qui suit, le système de santé haïtien, a pour sa part, divisé le département du Nord-est en 5 UCS.

Carte Sanitaire du Département du Nord-est, MSPP, 2011

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3.3 Contexte de vulnérabilité par rapport aux menaces naturelles Le département du Nord-est fait face à des menaces diverses mais l’inondation reste l’aléa le plus récurrent alors que 45% de la population est exposé à ce risque (profil humanitaire départemental du Nord-est, OCHA, 2013). D’un autre coté, la sécheresse, comme phénomène lent, semblerait se répéter davantage en raison du changement climatique dont les producteurs agricoles évoluant dans la Plaine de Maribahoux attestent déjà ressentir des effets. Si on considère la section communale comme dernier niveau de la division du territoire à la lumière de l’organigramme du SNGRD, on est en droit de dire que ce département est couvert à 76% par les structures de la protection civile. Toutefois le département du Nord-est a 795 OCB identifiées par PARSCH sur l’ensemble des 13 communes, ce qui donne une couverture à 89% au minimum assurée par ces groupes organisés de la société civile.

Risques récurrents sur le département du Nord-est

Menaces Communes les plus concernées

Niveau de vulnérabilité

Moyen Élevé Très Élevé

Facteurs associés

Sécheresse Terrier Rouge, Ouanaminthe, Fort-Liberté, Caracol, Trou du Nord, Mont Organisé

-Coupe abusive des arbres

- Changement climatique -Faible systématisation des bonnes pratiques

Inondations Ferrier, Ouanaminthe, Fort-Liberté, Trou du Nord, Caracol

-Pollution des canaux d’évacuation aux niveaux des centres urbains - Déstabilisation des berges des rivières -Changement climatique -Système d’alerte précoce au stade d’expérimentation -Exploitation irrationnelle des carrières -Pauvreté

Foudre Terrier Rouge, Fort-Liberté Perches, , Trou du Nord

-Pas de protection des édifices à fort enjeu contre la foudre ; -Mobilisation non-systématique sur les mesures de protection contre la foudre.

Glissement de Terrain, Eboulement

Vallières, Mombin Crochu, Mont Organisé, Carice, Capotille, Sainte Suzanne, Perches

-Coupe accélérée des arbres au niveau des versants - Mauvaises pratiques culturales -Pauvreté

Tremblement de terre

Fort Liberté, Caracol, Terrier Rouge, Ferrier, Trou du Nord, Ste-Suzane et Ouanaminthe

-Existence de la faille

septentrionale -Construction anarchique et inappropriée sur le littoral -Pauvreté -Peu d’évaluation sismique du bâti

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Risques récurrents sur le département du Nord-est (suite)

Menaces Communes les plus concernées

Niveau de vulnérabilité

Moyen Élevé Très Élevé

Facteurs associés

Tremblement de terre (suite)

Fort Liberté, Caracol, Terrier Rouge, Ferrier, Trou du Nord, Ste-Suzane et Ouanaminthe

-Faible disponibilité de cadres formés en génie parasismique

Tsunami Fort-Liberté, Caracol, Ferrier et Terrier Rouge

Faible -Existence de la faille septentrionale -Mobilisation des communautés à risque -Destruction de la mangrove -Construction anarchique et inappropriée sur le littoral -Pauvreté

Adapté du plan de contingence départemental Nord-est 2014, © W. Toussaint

Mis à part les risques mentionnés dans le tableau précédent, des flambées de choléra sont souvent enregistrées dans des communes de ce département. Les facteurs liés à ces flambées restent principalement la faible accessibilité aux services sociaux de base et les mauvaises pratiques d’hygiène au sein des communautés.

IV. FORCES ET FAIBLESSES Selon les niveaux départemental, communal et local, le dépouillement des données collectées auprès des acteurs du Système et des communautés a permis d’élaborer un catalogue des forces et faiblesses. Les forces identifiées ci-dessous constituent des facteurs positifs d’origine interne sur lesquels on peut capitaliser pour continuer à faire avancer les structures alors que les faiblesses sont des facteurs internes à adresser dans toute démarche de renforcement visant au final l’efficacité du SNGRD à l’échelle du département.

Forces et faiblesses du SNGRD au niveau local du Nord-est

Niveau Forces Faiblesses Local (1) - Appui aux familles dans l’élaboration

de plan d’urgence familial avec le support des partenaires ; -Structuration des comités suivant les coordinations de prévention, de communication, de logistique et de réponse ; -Diffusion de message vers les communautés à travers les églises, les écoles et les rares radios communautaires ; -Des CLPC disposent de plan d’urgence -23 CLPC existent ; -Les COULs s’organisent en période d’urgence ;

- Pas de coordination entre le MAST et les autorités locales. Limites financières et matérielles sont évoquées ; -Le MAST n’est pas en mesure d’appuyer la mise en abri de personnes évacuées ; -Les membres ne sont pas identifiés ; -La logique des quatre (4) coordinations avec des responsabilités spécifiques est peu appliquée par les CLPC ; -Les structures locales de protection civile n’ont pas de compte bancaire ;

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Forces et faiblesses du SNGRD au niveau local du Nord-est (suite)

Niveau Forces Faiblesses

Local (suite) -20 EIC sont en place ; -Formation Eau, Hygiène et Assainissement pour des représentants d’EIC ; -Formation en gestion d’afflux de victimes pour les EIC ; -Les responsables locaux de GRD informent la population quand il y a alerte; -Des points focaux de CLPCs ont reçu des formations sur : Gestion des Abris Provisoires, communication en situation d’urgence, Evaluation des Dommages et Analyse des Besoins ; -Des bénévoles engagés dans la GRD.

-Plan d’urgence non-maitrisé, peu développé et peu de mise à jour ; -Pas de fonds disponible pour la gestion des risques ; -Absence de prise en compte du handicap ; -Les structures existantes sont peu ou pas du tout équipées ; -Il n’existe pas de Centres d’Opération d’Urgence à proprement parler au niveau local.

Des bénévoles engagés venant de divers secteurs font la force du Système (non encore complet en termes de CLPC) au niveau local.

Le manque de ressources financières et matérielles limite l’action des structures locales.

Forces et faiblesses du SNGRD au niveau communal du Nord-est

Niveau Forces Faiblesses Communal (1)

- Appui aux familles dans l’élaboration de plan d’urgence familial avec le support des partenaires ; - Structuration des comités suivant les coordinations de prévention, de communication, de logistique et de réponse ; - Les COUC s’organisent en période d’urgence ; -Diffusion de message vers les communautés a travers les églises, les écoles et les rares radios communautaires ; -Des points focaux de CCPCs ont reçu des formations comme Gestion des Abris Provisoires, communication en situation d’urgence, Evaluation des Dommages et Analyse des Besoins (EDAB), Sphère, gestion de COUC ; -Deux Centres Techniques d’Exploitation/CTE (DINEPA) existent sur le Nord-est (Ft-Liberté et Ouanaminthe); -6 Comités Locaux de la Croix-Rouge ; -Participation des agents de BAC dans les comites de GRD ;

- Pas de coordination entre le MAST et les autorités locales. Limites financières et matérielles sont évoquées ; -Les membres ne sont pas identifiés ; -Dans certain comité, le fonctionnement est paralysé lorsque le maire n’est pas disponible ; -Les structures communales de protection civile n’ont pas de compte bancaire ; -Les BACs ne sont pas tous opérationnels comme c’est le cas pour Ste Suzanne et Capotille ; -Tous les CLPC n’ont pas de membres formes en EDAB ; -Absence de prise en compte du handicap ; -Pas encore de point focal protection au niveau communal ; -Les structures sont peu équipées ou pas du tout avec le temps ;

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Forces et faiblesses du SNGRD au niveau communal du Nord-est (suite)

Niveau Forces Faiblesses Communal (suite)

-Toutes les communes disposent de Techniciens Eau Potable Assainissement Communaux (TEPAC) ; -Les TEPACs sont en réseau ; -21 containers de premier secours (DIPS) répartis sur les 13 communes du département à raison de 2 ou 1 container par commune. –Existence de 216 brigadiers sur tout le département ; -Les responsables communaux de GRD communiquent avec la DPC/Nord-est quand il y a alerte ; -Bonne coordination entre CRH avec les autorités locales ; -CRH intervient sur les 13 communes à travers des agents de suivi; -Des comités communaux sont un peu appuyés ; -13 CCPCs sont en place.

-Pas d’infrastructures de COUC ; -Financement des TEPACs non-assuré sur le long terme et pris en charge dans le cadre de la Coopération Espagnole.

L’environnement du niveau communal (avec DIPS, CRH, bureaux des Mairies, BAC) rend le niveau communal plus fort à accomplir ses fonctions en faisant la coordination.

Les matériels manquent mais il n’existe pas un mécanisme financier établi pour la gestion des risques.

Forces et faiblesses du SNGRD au niveau départemental du Nord-est

Niveau Forces Faiblesses Départemental (1)

- Coordination entre les sous-directions de la DPC du Nord-est et du Nord ; -Le Délégué départemental coordonne bien avec le CTDGRD ; -Existence d’une base de données des structures de GRD au niveau de la DPC/Nord-est; - 1 point focal pour la réponse aux urgences WASH (DINEPA) siège au COUD lors des urgences ; -1 Point focal protection ; -La DPC/Nord-est a la pratique de réviser un plan de contingence départemental et de lancer la sensibilisation de la population aux risques hydrométéorologiques à l’approche de saison cyclonique;

-Toutes les directions départementales ne sont pas toujours directement représentés dans l’espace de la GRD ; -Manque de diffusion des documents développés (ex. plan de contingence) ; -La gestion du fonds d’urgence est très centralisée ; -Des directions sont peu équipées (matériels de bureau, véhicule); -Pas de cadres d’appui à la DPC/Nord-est ;

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Forces et faiblesses du SNGRD au niveau départemental du Nord-est (suite)

Niveau Forces Faiblesses Départemental (suite)

-Formations : Sphère, Gestion de COU et entrepôt; -Le Responsable de communication du CDGRD informe les niveaux communaux quand il y a alerte et fait le monitoring auprès des autorités ; -La DPC/Nord-est informe au besoin la population à travers les radios ; -Les informations reçues au niveau départemental sont relayées au niveau central de la DPC ; -Des partenaires mettent des voitures à disposition pour les activités d’urgence (Plan de contingence) ; -Expérience des structures dans la gestion des abris provisoires quitte à ce que les normes y relatives soient encore discutées ; -Pas de budget pour le fonctionnement du COUD/Nord-est ; - Des sirènes du Programme National d’Alerte Précoce existent et sont fonctionnelles ; -Inventaire de 25 abris provisoires sur le département ; -La CRH appui toujours la réponse aux urgences avec des kits d’hygiène et des moustiquaires ; -Des partenaires participent à l’évaluation des dégâts ; -Stock de contingence CRH disponible à Fort-Liberté (articles non-alimentaires pour 800 familles) ; --6 districts de Scouts sont en place ; - Plan de contingence de la DSN ; -Plan de contingence Nord-est (OREPA ; -1 Comité Diocésain de GRD (CARITAS) ; -1 Comité Régional de la CRH ; -1 CDGRD ; -1 COUD.

-Cartographie des risques peu développée ; -Manque de prise en compte des personnes vivant avec un handicap ; -20 sapeurs pompiers dans le département, 15 agents UDMO ; -L’ensemble des acteurs clés ne sont pas connectés via un plan de communication téléphonique (seul les points focaux des comites GRD et la DPC sont sur un plan) ; -Faible stock de contingence au niveau départemental ; - Pas de budget pour le fonctionnement du COUD ; -Manque de matériels lourds sur place pour faciliter les opérations de gestion des désastres ; -Pas d’accès à internet au COUD même si l’équipement est installé ; -Le CTDGRD a un contrat à cout terme du PNUD et non directement avec le MICT ; -Le niveau de partage d’informations entre les différents acteurs n’est pas le même (DPC-PNH-MINUSTAH-Plan).

La coordination, avec le peu de partenaires en place, gérée par la Coordination technique de GRD départementale est à un bon niveau et la remontée de l’information vers le COUD fonctionne.

En plus du poids que représente les autres structures à mettre en place, le renforcement de celles qui existent et les contraintes [liées à l’équipement, les ressources humaines et au budget] soulevées par les directions départementales, le fonctionnement du COUD actuellement ne permet pas la durabilité.

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Niveau Opportunités Menaces Local -Une certaine interaction entre

les acteurs de GRD et les CLPC s’effectue via leur leaders (CASEC principalement) ; -L’approche d’instituer des EIC pour renforcer les CLPC ; -Promotion de l’équité de genre.

-Difficulté d’accès par la route vers des localités à risques ; -Pas de fonds disponible pour la GRD ; -Persistance du cholera et utilisation limitée de latrines ; - le CASEC peut être un leader charismatique qui politise la GRD au détriment du mandat de Protection Civile ; - Accès très limité aux services sociaux de base (toutes les sections communales n’ont pas de centres de sante).

Niveau Opportunités Menaces

Communal -Des comités communaux sont un peu appuyés ; -Construction d’un système d’adduction d’eau à Ouanaminthe ; -Les Techniciens en Eau Potable et Assainissement Communautaire sont présents dans les communes ; - La Croix-Rouge Haïtienne intervient dans les 13 communes à travers des agents de suivi ; -Promotion de l’équité de genre par OXFAM ; -11 comités paroissiaux de GRD en place depuis 2012 (CARITAS).

-Difficulté d’accès par la route vers des communes en montagne (cas de Mombin Crochu, Vallières, Mont Organisé) ; - La disponibilité de ressources humaines dans les communes est limitée (à Fort Liberté, par exemple il n’y a que 25 policiers pour plus de 32000 habitants) ; -Migration vers les villes ; -Extension anarchique des villes ; -Tensions sociales ; - Accès limité aux services sociaux de base -Problème d’insécurité lors d’évacuation vers les abris provisoires.

V. OPPORTUNITES ET MENACES

Les facteurs positifs et négatifs d’origine externe ont été identifiés de manière à savoir premièrement les possibilités extérieures positives qui favoriseraient une meilleure préparation de la population du Nord-est ainsi qu’une réponse efficace aux urgences; et dans un deuxième temps, les contraintes extérieures pouvant limiter l’atteinte des résultats escomptés dans ce domaine. Les trois (3) niveaux local, communal et départemental ont été pris en compte.

Opportunités et menaces pour le SNGRD au niveau du Nord-est

Niveau Forces Faiblesses Départemental (1)

- Bonne atmosphère pour la coordination entre acteurs gérée par la DPC/NE ; - Un système de vidéoconférence mettant en réseau les différentes Délégations et autres structures de l’Etat est installé au COUD; -Comité de Conseils Risque Sismique départemental (PNUD) ;

-Le carburant pour les véhicules affectés à la CTD/NE est pris en charge par PNUD ; -L’arrêt du financement de PNUD ; -Pas de budget pour le fonctionnement du COUD ; - Pas de fonds spécifique disponible pour la gestion des risques ;

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Opportunités et menaces pour le SNGRD au niveau du Nord-est (suite)

VI. ANALYSE DES CAPACITES DU SNGRD AU NIVEAU DU DEPARTEMENT

Le département du Nord-est dispose d’un grand réseau de volontaires avec des organisations de la société civile sur toutes les communes. Le réseau formel a encore besoin de s’étendre puisqu’à date il y a 37 comités de GRD créés sur 49. Les membres des structures ont reçu des formations à partir de projets implémentés par des partenaires et le besoin d’une évaluation approfondie des besoins en formation devient une nécessité. Les derniers comités de GRD au niveau communal et local renforcés (2013-2014) sont sur les communes de Capotille, Ferrier, Mont Organisé et Ouanaminthe. Selon les responsabilités qui incombent à la Protection Civile d’aider les communautés à se préparer et aussi de porter assistance lors des crises, l’état des capacités est présenté ci-dessous sous l’angle de « préparation » et de celui de « réponse ».

Niveau Opportunités Menaces Départemental

(suite) -Des partenaires incitent la coordination entre les acteurs ; - Le personnel attaché à l’OREPA/Nord-est a suivi des formations en GRD ; -Support financier de Plan Haïti pour des activités de GRD ; -Support financier de FENU pour le programme d’appui à la gouvernance locale [Projet Gouvernance Locale dans le Nord-est (PGLNE)]; -Projet prévention séisme du grand Nord ; -Existence de coopératives, de caisses populaires, de groupements de paysans, d’OCBs ; -Surveillance épidémiologique renforcée avec le support d’OXFAM ; -Participation des directions départementales dans les rencontres de coordination ; -Existence d’un Hôpital Communautaire de Référence à Fort-Liberté, -Le département du Nord-est est situé sur le couloir Cap-Ouanaminthe, zone de développement économique national; -Travail de renforcement de la société civile fait par PARCH et CECI.

- Manque de gestion des déchets ; - La majeur partie des établissements existant utilisés comme abris provisoires ne répondent pas aux normes d'accueil et de services (protection, eau, hygiène); -Pas de cartographie de toute les zones les plus à risque ; -Manque de matériels lourds sur place pour faciliter les opérations de gestion des désastres ; -Pas assez d’infrastructures et de personnels de santé qualifiés ; - Accès limité aux services sociaux de base ; - 1 chirurgien pour tout le département ; -Absence de cadre légal pour la Protection civile ; -Des directions départementales témoignent de manque de moyens pour pouvoir être efficace.

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Dans la section « préparation », sont pris en compte les volets de planification, de coordination/réseautage, d’information/formation, de cartographie et de mitigation des risques ainsi que d’autres volets de surveillance, de recherche/sautage, d’assistance à la population, de santé et services médicaux, de logistique et de travaux publics. 6.1. Préparation

Analyse des capacités liées à la préparation

Domaine Etat des capacités Actions clés

Planification -La planification faite au niveau du SNGRD au niveau du département est plus une planification de contingence ; -Le COUD dispose d’espace approprié pour organiser et coordonner les crises ; -Les Plans d’Urgence élaborés pour les communes ne sont pas suffisants; -La planification ne tient pas forcément en compte la situation du handicap et la dimension genre.

-Réaliser des PPR ; -Assurer l’intégration des personnes vivant avec un handicap et de leur besoins spécifiques dans la GRD ; -La planification départementale de GRD doit anticiper pour permettre aux partenaires d’intervenir en fonction du plan établi ; -L’innovation dans les activités de gestion des risques et l’équité de genre sont des facteurs importants à prendre compte dans la planification de la GRD.

Coordination et réseautage

-La DPC met en place une rencontre mensuelle de GRD; -37 comités sur 49 existent ; -4 communes ont des rencontres mensuelles de GRD dans leur commune spécifique (CCPC, CLPC & EIC) mais celles avec CLPC et EIC sont plus régulières; -Les coordonnateurs de comités sont en réseau téléphonique avec la DPC et communique plus facilement ; -Les niveaux communal et local ne sont pas bien informés de l’action menée par tous les acteurs non-gouvernementaux.

-Circulation d’un bulletin mensuel de la Protection Civile ou le compte rendu des rencontres mensuelles de GRD ; -Renforcement de la coordination entre les acteurs ; -Création et renforcement de structures de GRD ; -Formaliser le statut des volontaires de la Protection Civile ; -Ouverture de compte bancaire pour les comités ; -Dispositions pour délégation de pouvoir à un autre membre dans chaque comité en cas d’absence du coordonnateur.

Alerte -Le Responsable de communication attaché au COUD du Nord-est fait le relais entre la DPC et les comités ainsi que entre la DPC et la population à travers les medias; -Mécanisme de gestion d’alertes cycloniques établi ; -Un système d’alerte précoce à base de drapeaux est en phase d’expérimentation dans les 4 dernières communes renforcées par OXFAM; -Des sirènes sont en place pour alerter les communautés sur l’inondation (Programme National d’Alerte Précoce)

-Chaque acteur autorisé par la DPC peut alimenter en information un logiciel libre utilisable sur Android et accepté par tous (fond de carte); -Etude de faisabilité d’un système d’alerte par sms ; -Equiper les structures pour mieux alerter les communautés ; -Renforcement des coordinations de communication ; -Diffuser massivement les consignes et procédures de communication d’alerte au niveau local et communal.

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Analyse des capacités liées à la préparation (suite)

Domaine Etat des capacités Actions clés

Information et sensibilisation du public

-Les comités n’ont pas de plan de sensibilisation mais ils font de la sensibilisation lorsqu’il y a appui de partenaires; -L’ensemble des outils d’information et de sensibilisation utilisés ne sont pas standardisés ; -Tous les risques auxquels les communes sont exposés ne sont pas pris en compte ; -Les dimensions « genre » et PVH sont très peu prises en compte ; -Peu de professeurs sont formés en GRD et sont mesure de sensibiliser les élèves ; -Les bulletins météo sont partagés avec les partenaires ; -Les structures de la Protection Civile ont déjà organisé des campagnes de sensibilisation.

-Développement de stratégie de communication au niveau départemental ; -Renforcement des coordinations de coordination ; -Mise en place de plans de sensibilisation multirisque avec des dimensions spécifiques; -Inventaire et validation d’outils de sensibilisation du public ; -Plaidoyer pour instituer la GRD dans le curriculum du MENFP ; -Impliquer fortement le réseau de volontaires dans la sensibilisation de leur communauté ; -Extension du réseau d’EIC après la validation du modèle par le SNGRD.

Cartographie des risques

-Cartographie des risques très peu développée

-Développement de cartes communautaires et scientifiques de risques ; -Formation de points focaux dans la réalisation d’Evaluation de la Vulnérabilité et des Capacités.

Mitigation des risques

-Des actions de mitigation faites ont la faiblesse de n’avoir pas été issues d’Evaluation de la Vulnerabilité et des Capacités dans les communautés.

-Réalisation d’Evaluation Participative de la Vulnérabilité et des Capacités dans les communes ; -Constituer un fonds de gestion des risques au niveau communal ; -Engager formellement les structures dans l’exécution d’initiatives de mitigation identifiées.

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6.2. Réponse

Analyse des capacités liées à la réponse Domaine Etat des capacités Actions clés nécessaires

Surveillance -Réseau de volontaires de protection civile s’étendant sur 76% de l’étendue du département ; -Manque d’équipement pour la surveillance.

-Intégrer GPS dans les kits de matériels pour les structures ; -Installation d’un Système de radio VHF ; -Equiper le COUD avec un système internet fiable.

Information au public / communication

-Une équipe de journalistes ainsi que des points focaux de CCPC ont été formés sur la communication en situation d’urgence ; -Le COUD, à travers l’aire de traitement de données, vérifie les informations émanant du terrain avant de les communiquer ; -Les radios relaient les informations en situation de crise ; -Les rapports de situation sont partagés avec les partenaires ; -Pas assez d’équipements.

-Etude de faisabilité d’un système d’alerte par sms ; -Equipement des structures de GRD pour rendre opérationnel les coordinations de communication ; -Tester en profondeur la fonction de communication lors des simulations.

Recherche et sauvetage

-Le département du Nord-est dispose de 216 brigadiers équipés (DIPS) dans les zones urbaines ; -20 EIC sont en place ; -500 volontaires de la CRH ; -L’aire est coordonnée par la CRH.

-Renforcer les sapeurs-pompiers au niveau départemental; -Exercice de simulation avec les matériels DIPS ; -Création de corps de pompiers dans les autres villes avec risque important d’incendie.

Assistance à la population

-Des structures sont identifiées depuis le Plan de Contingence Départemental ; -Un point focal de protection au niveau départemental ; -Les volontaires sont mobilisables pour la réponse ; -Fonds d’urgence repositionné (Environ 1,000,000 de gourdes) -Stocks de contingence faibles mais des possibilités de mobiliser des ressources en cas de besoin ; -L’aire est coordonnée par MAST et MCFDF

-Améliorer le ciblage des personnes affectées (genre, PVH, enfants, vieillards) ; -Réhabiliter les abris provisoires (normes Sphère) ; -Formation de cellule de protection au niveau communal ; -Renforcement de la coordination entre les structures des niveaux communal et local.

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Analyse des capacités liées à la réponse (suite)

Domaine Etat des capacités Actions clés nécessaires

Sante et services médicaux

-5 UCS existent ; -La réponse aux flambées de cholera est planifiée par la DSNE avec le support de partenaires comme International Médical Corp et OXFAM ; -Des partenaires appuient la DSNE sur la nutrition (CLES/OXFAM), la santé communautaire (USAID) ; -Plan d’éradication du cholera en œuvre ; -La situation sanitaire dans le département reste précaire par manque d’infrastructures de santé équipées selon normes et par l’insuffisance de personnel.

-Initiation d’échanges entre les structures de protection civile et les responsables d’UCS dans les zones ; -Renforcement des SSPE ; -Implication des volontaires de la protection civile dans les activités liées au secteur santé ; -Augmenter stratégiquement le personnel médical.

Transport et logistique

-Les partenaires identifient des véhicules pour appuyer en situation d’urgence ; -La MINUSTAH dispose d’équipements pouvant aider dans l’évacuation ; -Des zones de montagne très difficile d’accès (Mombin Crochu, Ste Suzanne, Vallières) ; -L’aire Transport et Logistique au COUD est coordonnée par le MTPTC.

-Renforcer la coordination avec le département du Nord ; -Dotation stratégique de matériels roulants à des comités.

Travaux publics et Infrastructures

-L’aire Travaux publics et Infrastructures est coordonnée par le MTPTC; -Les équipements disponible: 1 grader, 1 chargeur, 4 camions, 2 camionnettes.

-Renforcer la coordination avec les départements du Nord et de l’Artibonite; -Amélioration des routes qui sont en très mauvaises situation avec l’appui du grand réseau d’OCBs.

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VII. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le présent travail d’évaluation des capacités du SNGRD à l’échelle du département du Nord-est a permis de reconnaitre la contribution importante des structures décentralisées de GRD dans la gestion des urgences à l’échelle communale et locale, les volontaires constituant le pivot du Système. Le support de la CRH et des autres partenaires est aussi important dans une telle situation où les contraintes budgétaires internes rencontrées par la Protection Civile peuvent empêcher la matérialisation de toute proposition d’actions visant à rendre les structures plus fortes. Quelques bonnes pratiques ont été identifiées et peuvent être répliquées :

a) Rencontre d’ouverture de la saison cyclonique au niveau départemental; b) Appui aux ménages pour l’élaboration de plans d’urgence familiaux avec la

participation des volontaires de la Protection Civile ; c) Point focal urgence attaché à une institution (cas de DINEPA) ; d) Rencontre mensuelle au niveau communal et local avec les représentants

des structures de GRD ; e) Formation en GRD dans des écoles avec une responsabilisation des

professeurs pour un suivi auprès des élèves ; f) L’implication des acteurs clés dans la révision du plan de contingence

départemental. Du fait que les directions départementales sont des acteurs clés et décideurs dans le Système au niveau départemental, le constat global de faiblesse réalisé grâce aux entretiens montre que les ministères de tutelle et organismes autonomes ont la nécessité d’appuyer ces directions beaucoup plus afin qu’elles soient en mesure de répondre à leur mandat avec satisfaction. Principales recommandations :

1- Développer la transparence et l’information vers les structures de GRD ; 2- Renforcer /redynamiser les structures de protection civile existant avec

une priorité pour les communes les plus inaccessibles (Mombin Crochu, Vallières, Ste Suzanne, Mont Organisé) ainsi que les communes peuplées présentant des risques liés au séisme (Ouanaminthe, Caracol, Fort-Liberté) ;

3- Créer les structures de protection civile dans les treize (13) unités géographiques ou il n’y en a pas comme la commune de Perches et les dix (10) sections communales des cinq (5) autres communes ;

4- Continuer avec le processus de systématisation devant aboutir à la reconnaissance officielle de l’EIC ;

5- Privilégier les volontaires de la Protection Civile dans les activités rémunératrices qu’ils ont la capacité d’accomplir ;

6- Toujours désagréger les informations suivant le genre ; 7- Plaidoyer pour l’adoption du cadre légal de la Protection Civile ; 8- Formaliser le statut des volontaires de la Protection Civile et les identifier ; 9- Outiller les structures de GRD pour la prise en compte effective du

handicap ;

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10- Instituer un fonds de gestion d’urgence au niveau communal basé sur un mécanisme durable;

11- Développer des accords de collaboration entre les structures sur la base d’intercommunalité ;

12- Mettre les établissements utilisés comme abris provisoires aux normes d’accessibilité pour tous et spécifiquement les PVH ;

13- Améliorer le ciblage des personnes affectées (genre, PVH, enfants, vieillards) ;

14- Plaidoyer pour instituer la GRD dans le curriculum du MENFP ; 15- Etablir des plans institutionnels pour pouvoir planifier la relève au terme

des financements spécifiques externes ; 16- Développer un partenariat Protection Civile-Secteur Privé de manière à

leur donner des responsabilités dans la préparation des communautés ainsi que la réponse ;

17- Nommer un cadre technique par commune pour appuyer chaque réseau communal de GRD ;

18- Faire en sorte que la cartographie des risques soit intégrée de manière systématique dans les projets ;

19- Réalisation de Plans de Prévention des Risques.