pour une meilleure

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NC-78-09-630-FR-C Le multilinguisme POUR UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION MUTUELLE COMMISSION EUROPÉENNE Direction générale de l’éducation et de la culture Office des publications officielles des Communautés européennes Direction générale de la traduction Direction générale de l’interprétation

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NC-78-09-630-FR-C

Le multilinguismePour une meilleure

comPréhension mutuelle

CommissioN EURoPÉENNE

Direction générale de l’éducation et de la cultureOffice des publications officielles des Communautés européennesDirection générale de la traductionDirection générale de l’interprétation

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Crédits photos: Communautés européennes, p. 3, 6, 8, 9, 11, 13, 14, 15, 17, 19, 21;Digital Vision/Getty image, p. 5

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Une fiche bibliographique figure à la fin de l’ouvrage.

Luxembourg: office des publications officielles des Communautés européennes, 2009

isBN 978-92-79-11678-0

© Communautés européennes, 2009Reproduction autorisée, moyennant mention de la source

Printed in Belgium by OIB

imPRimÉ sUR PAPiER BLANCHi sANs CHLoRE

Commission européenne

Le multilinguisme — Pour une meilleure compréhension mutuelle

Luxembourg: office des publications officielles des Communautés européennes

2009 — 22 p. — 14,8 x 21 cm

isBN 978-92-79-11678-0

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Chers lecteurs,

Le respect de la diversité est plus que jamais au centre du projet européen. Nos différen­ces ne sont plus perçues comme des entra­ves à la poursuite de l’idéal communautaire ou à l’approfondissement de l’Union, mais comme autant de richesses et d’atouts po­tentiels pour l’Europe.

C’est la raison pour laquelle le multilin­guisme occupe une place si importante. Notre politique du multilinguisme, preuve que l’Europe est une communauté de va­leurs auxquelles tous peuvent souscrire, véhicule un message clair: tout citoyen devrait avoir la possibilité de s’exprimer et

d’être compris dans sa propre langue, et chacune de ces langues enrichit l’ensemble de la Communauté.

En 2002, les chefs d’État ou de gouvernement réunis à Barcelone se sont accordés sur l’enseignement d’au moins deux langues étrangères, dès l’enfance. La définition de l’objectif de Barcelone («Langue maternelle plus deux») a marqué un change­ment de cap: de la simple préservation de nos langues, nous en sommes venus à dé­velopper activement leur potentiel. Sous la houlette de son président, José Manuel Barroso, la Commission a fait montre d’un dynamisme tout particulier à cet égard, ouvrant son mandat avec l’introduction du multilinguisme dans le portefeuille d’un commissaire. En 2007, reconnaissant l’importance de gérer et de promouvoir la diversité et l’étude des langues à l’heure de l’élargissement de l’Union européenne (UE), le président Barroso a fait du multilinguisme un portefeuille à part entière, dont je suis le premier titulaire.

À ce titre, j’ai défini des objectifs politiques ambitieux et, surtout, j’ai voulu changer la perception des langues pour que, désormais, le citoyen n’y voie plus un obstacle, mais une richesse. Le multilinguisme est d’abord et avant tout une politique au service des citoyens. Il contribue aussi à la prospérité et à la réussite des affai­res, car il joue un rôle décisif dans la concrétisation de l’objectif stratégique que s’est fixé l’Union européenne, à savoir devenir la société de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde.

Leonard OrbanCommissaire européenau multilinguisme

Avant­propos du commissaire

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C’est en nous appuyant sur un vaste processus de consultation que nous avons défini cette politique, et la participation enthousiaste ainsi suscitée nous a donné raison. J’ai eu l’immense satisfaction de voir le public, les organisations linguistiques, les syndicats, les enseignants, les universités et les pouvoirs publics s’investir dans ce processus. Le Parlement européen, le Comité économique et social européen, le Comité des régions et les États membres ont également apporté une précieuse contribution.

Tous ces travaux ont été couronnés par l’adoption, le 18 septembre 2008, d’une nouvelle stratégie pour le multilinguisme intitulée «Multilinguisme: un atout pour l’Europe et un engagement commun». Cette stratégie prend la mesure des progrès accomplis depuis la communication de 2005 (1), mais veut aller plus loin encore en donnant un nouvel élan à la pleine expression de la diversité linguistique de l’Union et en adaptant la politique du multilinguisme à un environnement en mutation, toujours plus complexe.

La nouvelle communication a ceci de notable qu’elle révèle un grand nombre d’as­pects moins familiers du multilinguisme: la façon dont il contribue à l’harmonie sociale, par exemple; d’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le multilinguisme a joué un rôle déterminant dans le succès de «2008, Année européenne du dialogue inter­culturel». Par ailleurs, le multilinguisme est tout à fait pertinent au regard de cer­taines questions d’actualité, comme le maintien de notre prospérité, l’intégration des migrants et le renforcement de nos liens avec les pays tiers, pour n’en citer que quelques­unes.

Au vu des progrès réalisés jusqu’ici, il est clair que cette politique compte beaucoup. Nous nous devons de consolider encore cet élément clé de l’unité européenne, en l’actualisant et en l’adaptant pour répondre aux nouveaux besoins et relever les nouveaux défis qui se présentent.

(1) Un nouveau cadre stratégique pour le multilinguisme.

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Ces dernières années, le paysage linguisti­que de l’Union européenne s’est complexifié. L’Union compte désormais cinq cents millions de citoyens, vingt­sept États membres, trois alphabets et vingt­trois langues officielles, dont certaines ont un rayonnement mondial, auxquelles viennent encore s’ajouter une soixantaine de langues régionales et minori­taires.

L’accroissement de la mobilité intra­euro­péenne, les migrations et la mondialisation

de l’économie ont entraîné une augmentation spectaculaire des interactions entre locuteurs de langues différentes. Et cette tendance semble devoir se confirmer. Or, le multilinguisme peut aider les citoyens à s’adapter à la mondialisation et à transformer cette gageure en une chance.

La stratégie pour le multilinguisme adoptée en septembre 2008 appelle donc les Européens à unir leurs efforts pour atteindre les objectifs suivants:• chacun devrait avoir la possibilité de communiquer de manière appropriée

pour pouvoir donner la pleine mesure de ses capacités et tirer le meilleur parti des occasions offertes par une Union européenne moderne et innovante;

• chacundevraitavoir accès à une formation linguistique adéquate ou à d’autres moyens propres à lui permettre de surmonter les obstacles linguistiques qui peuvent empêcher de vivre, de travailler ou de communiquer dans l’Union européenne.

Dans un esprit de solidarité, même ceux qui ne sont pas à même d’apprendre d’autres langues devraient bénéficier de moyens de communication appropriés leur donnant accès à l’environnement multilingue qui est le leur.

La politique communautaire du multilinguisme doit exercer ses effets tant à l’inté­rieur qu’à l’extérieur des frontières de l’Union:• d’un point de vue interne, elle entend promouvoir le respect de toutes les lan­

gues parlées dans l’Union européenne, qu’elles soient officielles, régionales ou minoritaires, en encourageant l’étude des langues, la cohésion sociale et l’inté­gration sociale des migrants, et en veillant à ce que les langues soient au service du citoyen;

• d’un point de vue externe, elle cherche à promouvoir les langues européennes à l’étranger, à propager les valeurs communautaires de solidarité et d’unité dans la diversité et à encourager les Européens à maîtriser les langues de pays extérieurs à l’Union.

1. Gérer la diversité

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La stratégie de 2008 réaffirme l’attachement au principe de la «langue maternelle plus deux» et donne des exemples de la manière dont ce prin­cipe peut être appliqué dans une vision plus large du rôle des langues dans la société.

Le dialogue interculturel: en proclamant 2008 «Année européenne du dialogue inter­culturel», l’Union européenne a reconnu la nécessité impérieuse d’établir et de maintenir des relations harmonieuses entre les diffé­rentes cultures qui composent notre société.

Le mot «dialogue» suppose la compréhension et le respect des lan­gues à travers lesquelles s’expriment les cultures. Le multilinguisme peut rendre ce dialogue possible, en réduisant le risque de voir certaines communautés se replier sur elles­mêmes et en construisant une société moins vulnérable aux conflits. Bon nombre de ces questions ont été abordées lors d’activités organisées aux quatre coins de l’Europe pour célébrer l’Année européenne du dialogue interculturel.

Le groupe Maalouf: en 2007, la Commission a demandé à un groupe d’intellectuels présidé par l’écrivain franco­libanais Amin Maalouf de se pencher sur la contribu­tion du multilinguisme au dialogue interculturel. De cette réflexion, il ressort no­tamment que la langue constitue un élément central de notre identité et que la connaissance de langues étrangères est essentielle pour la cohésion et l’intégration sociales. L’étude des langues est une porte ouverte sur d’autres cultures et une main tendue vers les membres des communautés qui les parlent. C’est là une démarche enrichissante pour les deux parties.

Le concept de langue personnelle adoptive: ce concept est au cœur du rapport présenté par le groupe Maalouf. Selon le principe de la «langue maternelle plus deux», tous les citoyens devraient être à même de pratiquer une langue étrangère, choisie pour la communication internationale, en plus d’une autre langue, dite «lan­gue personnelle adoptive». Celle­ci devrait être assimilée par l’étude de ses règles de grammaire, certes, mais aussi par la découverte de sa culture, de sa littérature, de son histoire et des gens qui la parlent. Dans sa stratégie de 2008, la Commission invitait les États membres à réfléchir à cette idée et aux moyens concrets de la met­tre en pratique.

2. Les langues — Traits d’union entre les peuples

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La connaissance du pays hôte: dans le contexte actuel d’accroissement de la mo­bilité et d’intensification des migrations, il est fondamental de maîtriser la ou les langues nationales du pays hôte pour pouvoir s’intégrer pleinement et jouer un rôle actif dans la société. La stratégie de 2008 véhicule l’idée que les personnes dont la langue maternelle n’est pas celle de l’État membre où elles résident devraient parler la langue de cet État, qu’elles soient ressortissantes d’un autre État membre ou d’un pays tiers.

Les ambassadeurs: les membres du groupe Maalouf, nommés «ambassadeurs du multilinguisme», continuent de promouvoir leur vision du multilinguisme comme un vecteur des valeurs fondamentales de l’Union européenne que sont la démocra­tie, la paix et le respect de la diversité linguistique et culturelle.

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Il revient à chaque État membre de décider de la gestion de ses établissements scolaires et de son enseignement. Néanmoins, la Commission européenne peut aider les États membres à relever les défis de la diversité linguistique en soutenant et en coordonnant leurs actions, mais aussi en ajoutant une dimension euro­péenne à l’étude.

Dans ce contexte, les relations entre la Com­mission et les États membres se fondent sur la «méthode ouverte de coordination». En

lieu et place d’une législation, la Commission définit des lignes direc­trices et des indicateurs, tout en encourageant la comparaison avec des modèles de référence et l’échange de bonnes pratiques.

Point de départ de nouvelles améliorations: en 2007, la révision du plan d’ac­tion pour promouvoir l’étude des langues et la diversité linguistique a conduit à envisager un élargissement de ce plan. La révision a mis en évidence la nécessité de renforcer la motivation, de proposer un choix de langues plus vaste à un plus large éventail d’apprenants, dont les étudiants de l’enseignement professionnel, et d’améliorer la qualité et l’attractivité des cours grâce aussi à des méthodes d’étude informelles faisant appel à la télévision, à l’internet et à d’autres médias.

Un engagement renouvelé: en souscrivant à la stratégie de 2008, les États mem­bres siégeant au Conseil se sont engagés à poursuivre une nouvelle série d’ambi­tieux objectifs. Cet engagement s’appuyait, pour la première fois, sur des avis émis par les institutions européennes, le Parlement européen, le Comité économique et social européen et le Comité des régions convenant tous les trois de la nécessité d’une plus grande coopération.

État des lieux: afin de soutenir les États membres, la Commission dressera un inventaire des bonnes pratiques en matière d’étude et d’enseignement des langues et le mettra à la disposition du public.

3. Un engagement commun

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Les États membres ont décidé de conserver l’ob­jectif de Barcelone comme principe directeur pour l’étude des langues. Ils veulent ainsi que chaque enfant maîtrise deux langues étrangè­res au sortir de l’enseignement secondaire.

Faire de l’éducation et de la formation tout au long de la vie une réalité: la stratégie de 2008 promeut l’idée que la connaissance de langues étrangères est une compétence essentielle dans le monde moderne. Si la Commission encourage vivement les poli­

tiques ambitieuses destinées à atteindre l’objectif des deux lan­gues étrangères, elle souligne néanmoins qu’il ne faut pas confiner au cadre sco­laire l’étude des langues, laquelle ne devrait pas être l’apanage des écoliers et des linguistes: les étudiants suivant une formation professionnelle ou un cursus non linguistique, de même que les adultes, ont, eux aussi, besoin de cours de langues sur mesure. D’où l’idée d’une nouvelle ligne de conduite impliquant l’acquisition de compétences linguistiques passives ou partielles, ligne de conduite destinée à servir la politique de la Commission, désireuse d’ouvrir des perspectives pour l’ensemble de la société.

L’objectif: l’étude des langues a très rapidement pris de l’ampleur, et déjà plus de la moitié des élèves apprennent deux langues étrangères. Néanmoins, beaucoup reste à faire pour que les choses changent réellement. Il est désormais reconnu que l’étude de langues étrangères dès l’enfance peut jouer un rôle majeur dans l’acquisition ultérieure de compétences linguistiques au cours des études.

Progrès assistés: la Commission a élaboré des indicateurs dans le but d’aider les États membres à organiser leur progression. Elle propose ainsi un nouvel objectif chiffré pour l’étude des langues: d’ici à 2020, l’enseignement d’au moins deux lan­gues étrangères devrait concerner au minimum 80 % des élèves du premier cycle de l’enseignement secondaire.

Investir dans l’étude des langues: le programme pour l’éducation et la formation tout au long de la vie assiste les États membres en soutenant des projets et des ré­seaux et en favorisant la diffusion des bonnes pratiques. Le financement de projets linguistiques par ce programme a augmenté de 66 % et, en 2007, ce dernier a été étendu à toutes les langues officielles, régionales et minoritaires.

4. L’étude des langues tout au long de la vie, un objectif commun

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Le groupe de haut niveau sur le multilinguisme: à la suite de la communication de 2005 intitulée «Un nouveau cadre stratégique pour le multilinguisme», un groupe d’experts venus des quatre coins de l’Europe a été chargé d’apporter son soutien à l’organisation d’initiatives, de formuler des conseils, de donner un nouvel élan à la réflexion et d’apporter des idées neuves en vue de définir une stratégie globale pour le multilinguisme dans l’Union européenne.

Dans ses conclusions, ce groupe a souligné l’importance de sensibiliser et d’inciter les citoyens à l’étude des langues étrangères, ainsi que le rôle que pouvaient jouer les médias pour susciter, renforcer et maintenir une telle motivation. Il a également évoqué l’importance des langues pour les affaires, les nouvelles tendances et les besoins émergents en matière d’interprétation et de traduction, la question des lan­gues régionales et minoritaires et la recherche dans le domaine du multilinguisme.

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Les milieux d’affaires semblent souvent n’utili­ser qu’une seule langue pour communiquer. Les consommateurs, qu’ils soient ou non polyglot­tes, préfèrent toutefois qu’on s’adresse à eux dans leur propre langue. Du reste, quelle que soit l’internationalisation des marchés, c’est surtout en se plaçant au niveau local que les entreprises continueront d’attirer de nou­veaux consommateurs.

Gagner de nouveaux marchés grâce au multi linguisme: les principales conclusions

d’une étude financée par la Commission européenne et présentée au printemps 2007 indiquaient que le manque de compétences linguistiques empêchait les entreprises de saisir toutes les occasions qui se présentaient à elles. On estime à 11 % la proportion de petites et moyennes entreprises (PME) européennes exportant leurs produits (945 000 PME environ) qui perdent des contrats faute de compétences linguistiques. Un investissement plus actif dans la sphère linguistique (par exemple, embauche de locuteurs natifs et de travailleurs possédant des compétences linguistiques ou recours aux services de traducteurs et d’interprètes) stimulerait les activités économiques de l’Europe au point de contrebalancer largement les contraintes ou les coûts additionnels que cela supposerait.

Les langues au secours de la compétitivité: en vue de sensibiliser davantage les entreprises au rôle crucial du multilinguisme dans la compétitivité économique, la Commission a organisé dans le courant de l’année 2007 une conférence intitulée «Les langues font nos affaires». Pour faire avancer les idées formulées à cette occa­sion, un groupe d’éminents représentants des entreprises a été mis sur pied, avec pour mission d’examiner comment la diversité linguistique de l’Europe pouvait être convertie en un avantage concurrentiel. Présenté en 2008, son rapport recomman­dait que les gouvernements nationaux encouragent l’étude d’un large éventail de langues et que les organismes nationaux, régionaux et locaux aident les entreprises à améliorer leurs stratégies de gestion linguistique.

Le rapport proposait en outre d’élargir les programmes d’échanges actuels à de nouveaux groupes cibles et de les conjuguer à une attitude plus dynamique et plus imaginative à l’intérieur même des entreprises.

5. Le multilinguisme — Un atout pour les affaires

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Un espace d’échange: dans le prolongement d’une recommandation clé, la Com­mission envisage de créer, à l’automne 2009, un forum européen permanent sur les langues dans le milieu des affaires. Une telle initiative offrira aux entreprises, aux syndicats, aux chambres de commerce, aux écoles et aux autorités responsables de l’éducation un espace de discussion sur les bonnes pratiques susceptibles de réduire le déséquilibre entre les besoins des entreprises et les compétences acquises grâce aux études. Par exemple, il est envisagé d’élargir les programmes de mobilité pour permettre à de nouveaux groupes d’exploiter leurs connaissances linguistiques en situation réelle.

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Plutôt que d’être un but en soi, l’étude des lan­gues étrangères devrait ouvrir des perspectives pour tout un chacun. C’est pourquoi la Commis­sion affirme, dans sa stratégie de 2008, que le multilinguisme peut donner au marché unique les moyens d’exprimer pleinement son poten­tiel en matière de prospérité et d’emplois de meilleure qualité.

Mobilité et langues — Les deux font la paire: la mobilité des travailleurs en Europe est déjà une réalité pour les 2 % de citoyens en âge

de travailler qui vivent et travaillent dans un autre État membre. Les 98 % restants invoquent le plus souvent leur manque de compétences linguistiques ou celui de leur famille pour justifier la frilosité dont ils font preuve lorsqu’il s’agit de chercher de nouvelles occasions d’emploi à l’étranger. C’est pourquoi la Commission encourage les programmes d’éducation et de formation à exploiter pleinement les possibilités d’échange, de partenariat et de jumelage électronique. Les mécanismes de mobilité, tels ceux qui bénéficient du soutien du programme pour l’éducation et la formation tout au long de la vie et du programme «Jeunesse en action», portent leurs fruits mais devraient être plus largement accessibles.

Une plus grande capacité d’insertion professionnelle pour tous: la Commission européenne s’est lancée dans une campagne de sensibilisation permanente à la valeur ajoutée de l’étude des langues pour la capacité d’insertion professionnelle: quiconque possède plus d’une langue étrangère à son actif et apporte la preuve de compétences interculturelles assorties a plus de chance de trouver un emploi de qualité.

Le potentiel des migrants: les États membres comptent près de deux fois plus de migrants non européens que de migrants issus d’autres pays de l’Union. Ces tra­vailleurs éprouvent souvent des difficultés à acquérir les compétences linguistiques nécessaires pour trouver un emploi et s’intégrer pleinement dans leur nouvelle so­ciété. Les efforts déployés pour améliorer les compétences linguistiques des mi­grants ne doivent pas s’arrêter aux enfants scolarisés, mais s’étendre à toute leur famille. La Commission a observé dans certains États membres de bons exemples, dont les autres pays pourraient s’inspirer. Comparativement, la communauté gagne, d’un point de vue économique et social, à ce que des services multilingues soient offerts et à ce que le dialogue soit encouragé. À l’heure de la mondialisation, les mi­grants constituent par ailleurs une source précieuse de compétences linguistiques.

6. Le multilinguisme — Pour des perspectives et des emplois meilleurs

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Lire la littérature rédigée dans une autre lan­gue est essentiel pour élargir ses horizons sur le double plan de la culture et de la pensée. Comme le groupe Maalouf l’a fait remarquer à juste titre, l’étude d’une langue qu’on apprécie ouvre une fenêtre sur l’histoire, la culture et la population du pays où cette langue est parlée. C’est pourquoi la Commission attache tant d’importance à la traduction.

Faciliter l’accès à la culture: la phrase est demeurée célèbre: «La langue de l’Europe,

c’est la traduction», a dit Umberto Eco. La traduction littéraire est subventionnée par des programmes culturels européens, car elle transmet le patri moine culturel de l’Europe et invite au dialogue interculturel. Le programme « Culture» (2007­2013) de la Commission a déjà contribué à financer la traduction de plusieurs milliers d’ouvrages littéraires; l’Union européenne est d’ailleurs l’un des plus importants bailleurs de fonds de la traduction littéraire en Europe.

Le débat européen: à l’évidence, la traduction littéraire s’intègre aussi dans la poli­tique plus large du multilinguisme: elle constitue la manière la plus directe de faire tomber les barrières linguistiques et de jeter des ponts entre les peuples et les lan­gues. En novembre 2008, la Commission a invité d’éminents écrivains, traducteurs, éditeurs, universitaires et journalistes, mais aussi des cinéastes et des producteurs de théâtre, à un événement auquel s’est joint le président de la Commission, José Manuel Barroso. À cette occasion, des idées et des suggestions ont été formulées, qui alimenteront une conférence sur le même thème en avril 2009.

Le but est d’ouvrir à l’échelle de l’Europe un débat sur la traduction littéraire, qui, au­delà de l’industrie assez considérable qu’elle représente, facilite l’intégration et la communication entre les cultures d’Europe. Des professionnels issus de milieux très différents réfléchiront ensemble aux multiples aspects de la traduction et du rôle des traducteurs en tant que «médiateurs culturels».

Jeunes traducteurs: désireuse d’attirer les jeunes vers la profession de traducteur en leur offrant l’occasion de se mesurer entre eux dans une compétition euro ­ péenne, la Commission a lancé en 2007 Juvenes Translatores; le succès de ce concours annuel démontre le vif intérêt que suscitent les langues étrangères chez les jeunes de l’enseignement secondaire.

7. Traduire pour parler le même langage

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La Commission estime que le multilinguisme doit être au service du citoyen: les langues ne doivent pas être l’apanage d’une élite, mais la richesse de tous. Les professionnels dotés de compétences linguistiques et les interprètes dûment formés contribuent au fonctionne­ment des institutions des sociétés multilin­gues. Ils aident les communautés de migrants dans leurs relations avec les tribunaux, les hôpitaux, les services de police et d’immigra­tion, contribuant ainsi à la défense des droits de l’homme et des droits démocratiques.

La dimension locale: pour citer un exemple récent, certaines villes et lieux de vil­légiature en Europe ont beaucoup d’expérience dans la gestion des besoins des touristes ainsi que des travailleurs et des étudiants étrangers. Ils fournissent les informations de base dans différentes langues et des locuteurs polyglottes servent d’intermédiaires et d’interprètes, assurant un accès aisé à l’information et facilitant l’intégration. La Commission encourage ce genre d’initiatives et soutient la diffu­sion des bonnes pratiques dans ce domaine. De la même manière, la Commission invite les responsables des guichets uniques créés dans les États membres par la directive sur les services à fournir aux prestataires et aux destinataires de services des informations dans plusieurs langues.

Interprétation dans un contexte judiciaire: dans certaines situations, il est in­dispensable qu’une assistance linguistique appropriée soit fournie pour garantir la protection des droits fondamentaux. Du fait de l’accroissement de la mobilité, les procès intentés en Europe concernent souvent des personnes possédant une connaissance limitée de la langue judiciaire. Un groupe d’experts indépendants créé en 2008, le Reflection Forum on Multilingualism and Interpreter Training (Forum de réflexion sur le multilinguisme et la formation des interprètes), a été chargé d’ana­lyser ce problème. Dans son rapport de mars 2009, il formule des recommandations sur la manière de diffuser les bonnes pratiques et d’améliorer la formation des inter­prètes assermentés dans les États membres.

8. Les langues à votre service

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Les langues dans les services de santé constituent aussi un facteur essentiel du bien­être des citoyens. Avec l’intensification de la mobilité à des fins profession­nelles ou pour loisirs, les professionnels de la santé doivent, de plus en plus, être capables de comprendre des patients s’exprimant dans une langue différente de la leur. Les situations d’urgence et la spécificité du vocabulaire constituent un défi de taille. Cet exemple illustre bien la raison pour laquelle la Commission encourage les États membres à intégrer le multilinguisme dans leurs autres politiques.

Les médias — Un élément de réponse: dans l’Union européenne, presque tout le monde a accès aux médias. Or les médias peuvent constituer un moyen informel et incroyablement efficace d’inciter un grand nombre de citoyens à apprendre les langues par des méthodes qui vont au­delà de celles de l’éducation formelle. Les programmes télévisés peuvent éveiller un intérêt pour d’autres cultures, tout en encourageant les citoyens à apprendre des langues étrangères ou à rafraîchir leurs connaissances en la matière. L’internet aide les apprenants par les portails éduca­tifs et les autres matériels d’apprentissage auxquels il donne accès. Les nouvelles technologies permettent en outre de regarder des films étrangers en optant pour la version originale sous­titrée et de joindre ainsi l’utile à l’agréable.

La Commission en veut plus: déjà active dans ce domaine, la Commission lancera à l’automne 2009 un forum d’organisations de la société civile et de représentants des médias destiné à faciliter l’échange de bonnes pratiques en vue d’en maximiser les bénéfices linguistiques et culturels potentiels.

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Les technologies de pointe optimisent déjà l’efficacité des traducteurs et des interprètes dans les institutions européennes. Néanmoins, certains outils linguistiques en ligne récem­ment élaborés par la Commission ont vocation à répondre aux besoins d’un public beaucoup plus large.

Le recueil informatisé de discours: l’Europe a besoin d’interprètes dotés d’une formation adéquate pour satisfaire à de très hauts ni­veaux d’exigence, mais il n’est pas facile

de trouver des matériels d’étude appropriés. Cette «boîte à outils» offre donc une solution aux universités, tout comme aux interprètes salariés et indépen­dants. Mise au point par le service d’interprétation de la Commission avec l’aide des autres institutions, elle contient des discours qui ont réellement été prononcés au sein d’organisations nationales et internationales. Ces discours sont classés par niveau de difficulté; les étudiants peuvent en télécharger des extraits et enregistrer leur propre interprétation. Il s’agit ici d’améliorer les compétences des étudiants en inter prétation de conférence et d’aider les interprètes professionnels à ajouter des langues à leurs combinaisons linguistiques. L’objectif est de couvrir autant de langues que possible.

La base IATE ou «Terminologie interactive pour l’Europe» est une base centrali­sée de données terminologiques à l’usage de toutes les institutions européennes. Ouverte au public en juin 2007, IATE est un point d’accès unique à près de 1,4 mil­lion d’entrées multilingues en provenance des institutions, toutes rigoureusement vérifiées. Cette base de données est régulièrement mise à jour et sera étendue pour couvrir les nouveaux besoins.

Les conférences interactives et les dialogues en direct comptent parmi les solu­tions recourant aux technologies de pointe que propose le service d’interprétation pour assurer une communication multilingue. Ces techniques rendent possible l’inter action en temps réel de participants situés en n’importe quel point du globe; ces intervenants peuvent suivre des événements dans leur propre langue et même faire traduire leurs interventions:

la diffusion en flux sur l’internet, par exemple, permet à quiconque le souhaite de suivre une conférence se déroulant en un autre endroit dans une des langues pour lesquelles une interprétation simultanée est assurée dans la salle proprement dite;

9. Les nouvelles technologies — En route vers l’avenir

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les dialogues multilingues en ligne permettent aux citoyens de participer à des «dialogues ouverts» sur des thèmes d’actualité. Des participants éloignés peuvent envoyer leurs questions ou leurs commentaires dans leur propre langue par ordina­teur. Leurs questions sont lues à haute voix (et interprétées) dans la salle de confé­rence et ils entendent la réponse dans leur propre langue par l’intermédiaire d’une interprétation diffusée en temps réel sur la Toile.

Toutes ces technologies qui étendent les bénéfices du multilinguisme au­delà des institutions contribuent à rapprocher l’Union européenne de ses citoyens et favori­sent la compréhension et le dialogue.

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L’Union européenne a créé de facto un espace de dialogue ouvert. Loin d’être des tours de Babel, les institutions européennes ont fait du travail multilingue une réalité.

Le succès du multilinguisme au quotidien — La réussite de l’élargissement: la Commis­sion assure la traduction de l’ensemble de sa législation et de bon nombre de ses publica­tions. Ce faisant, elle s’est dotée des services de traduction et d’interprétation les plus vas­tes et les plus avancés du monde. Si l’équilibre

entre la demande et les ressources est devenu plus fragile avec le temps, l’Union a réussi à préserver un de ses grands principes fondateurs, à savoir l’égalité de toutes les langues officielles.

L’Union européenne est une construction politique sans pareille. Jamais encore d’anciens ennemis n’avaient décidé de mettre en commun de larges pans de leur souveraineté, sur un pied d’égalité et de manière totalement volontaire. Cette dé­marche requiert une immense confiance mutuelle et une volonté de coopération à toute épreuve. Et si aucun pays n’impose sa volonté aux autres, de même, aucune langue ne suffit à elle seule. Certains documents de l’Union européenne sont des ac­tes de droit que les gouvernements, les entreprises et les particuliers doivent appli­quer. Dès lors, chacun doit pouvoir lire ces documents et les comprendre; de même les représentants élus doivent pouvoir débattre partout en Europe sans rencontrer d’obstacles linguistiques. Lorsque des décisions sont prises, ils doivent savoir exac­tement ce à quoi ils s’engagent. Et, pour cela, ils demandent — et méritent — la neutralité d’un régime totalement multilingue.

Le coût de la démocratie: cette ligne de conduite a assuré une transition sans ac­croc vers un régime totalement opérationnel de vingt­trois langues officielles qui donne à un grand nombre de représentants des gouvernements, d’intervenants et de citoyens la possibilité de participer et d’interagir sans rencontrer de barrière lin­guistique. Bien entendu, tout cela a un coût… qui ne dépasse pas 2,50 euros par citoyen et par an!

10. Un espace de dialogue

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L’accès à la législation et aux publications: il est fondamental pour les citoyens et les entreprises de pouvoir accéder au droit communautaire dans leur propre langue et de bénéficier ainsi d’informations législatives précises et actuelles. D’ici à la fin de l’année 2009, cet accès sera garanti par une nouvelle fonctionnalité de la base de données EUR­Lex, qui fournira des textes certifiés de l’acquis communautaire dans toutes les langues officielles de l’Union européenne. Au même moment, la librairie communautaire en ligne (EU Bookshop), complémentaire de la bibliothèque nu­mérique Europeana, offrira conjointement avec celle­ci un accès aisé à toutes les publications des institutions européennes parues depuis 1952.

Communiquer à l’échelon local: dans les États membres, la Commission dispose de ses propres «agents du multilinguisme», qui veillent sur le terrain à ce que les sites internet et les campagnes de communication expliquent «Bruxelles» dans une langue bien vivante qui reflète le débat local. De plus, ces «agents» tiennent la Commission au courant des opinions nationales.

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Dans le village mondial d’aujourd’hui, les pro­grès de la technologie permettent d’entrer en relation avec n’importe qui, n’importe où, de manière quasiment instantanée. Dans un tel contexte, l’étude des langues étrangères constitue le meilleur moyen de découvrir d’autres cultures, d’autres valeurs, d’autres modes de pensée. Le multilinguisme est donc un élément essentiel de nos relations exté­rieures.

Exportation linguistique: la Commission encourage l’exportation des langues et des valeurs européennes à l’extérieur

de l’Union en soutenant l’enseignement et les échanges à l’étranger.

Importation linguistique: la Commission met en valeur les avantages des lan­gues non communautaires, afin que les entreprises — et les citoyens européens en général — disposent des éléments nécessaires pour saisir les occasions qui se présentent au­delà des frontières de l’Union.

Les travaux de coopération: la Commission a déjà signé des accords de coopéra­tion avec des partenaires stratégiques tels que la Chine et l’Inde. Les universités de toute l’Europe relèvent le défi avec enthousiasme en coopérant et en organisant des échanges avec des partenaires dans les pays extérieurs à l’Union européenne. Les réseaux issus de cette coopération offrent, de surcroît, un nouveau terrain pour le dialogue international.

Le partage du savoir-faire: les services linguistiques de la Commission ont instauré avec des partenaires non européens, tels que l’Union africaine, Macao, la Russie, le Viêt Nam et les États­Unis, une collaboration étroite pour la formation de traduc­teurs et d’interprètes.

11. Le village mondial

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• Multilinguisme:unatoutpourl’Europeetunengagementcommun

http://ec.europa.eu/commission_barroso/orban/news/docs/press_release/080918_Multilingualism_an_asset_for_Europe/ COMM_PDF_COM_2008_0566_F_FR_COMMUNICATION.pdf

• AnInventoryofCommunityActionsintheFieldofMultilingualism and Results of the Online Public Consultation

http://ec.europa.eu/education/languages/pdf/com/inventory_en.pdf

• Leslanguesfontnosaffaires Des entreprises plus performantes grâce à une connaissance accrue des langues

Recommandations du forum des entreprises sur le multilinguisme établi par la Commission européenne

http://ec.europa.eu/commission_barroso/orban/docs/business_papers/davignon_fr.pdf

• Undéfisalutaire

Comment la multiplicité des langues pourrait consolider l’Europe Propositions du groupe des intellectuels pour le dialogue interculturel constitué à l’initiative de la Commission européenne

http://ec.europa.eu/education/policies/lang/doc/maalouf/report_fr.pdf

• FinalReportoftheHighLevelGrouponMultilingualism constitué à l’initiative de la Commission européenne

http://ec.europa.eu/education/policies/lang/doc/multireport_en.pdf

• Rapportsurlamiseenœuvredupland’action «Promouvoir l’apprentissage des langues et la diversité linguistique»

http://ec.europa.eu/education/policies/lang/doc/com554_fr.pdf

• Cadrepourl’enquêteeuropéennesurlescompétenceslinguistiques

http://ec.europa.eu/education/policies/2010/doc/com184_fr.pdf

• Incidencesdumanquedecompétenceslinguistiquesdesentreprises sur l’économie européenne (ELAN) (décembre 2006)

http://ec.europa.eu/education/languages/Focus/docs/elan_fr.pdf

• Programmepourl’éducationetlaformationtoutaulongdelavie

http://ec.europa.eu/education/lifelong-learning-programme/doc78_fr.htm

À lire pour en savoir plus

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