metz, rue charles le payen
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METZ (57)
1 RUE CHARLES LE PAYEN et 7 RUE CHABOT DIDON
RESPONSABLE D’OPÉRATION : Gaël BRKOJEWITSCHCOLLABORATEURS : Guillaume ASSELINBrice CHEVAUXKristell LEMOINESandrine MARQUIE
Numéro d’opération : 8700
Numéro INSEE: 57463
Arrêté de prescription SRA : 2010-282 du 16/06/10
Arrêté de désignation : 2010-466 du 14/10/10
Date d’intervention : du 18/10 au 22/10/2010
Intervention Metz Métropole : 2010/13
COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DE METZ MÉTROPOLE HARMONY PARK | 11 bd Solidarité | BP 55025 | 57071 METZ CEDEX 3T. 03 87 20 10 00 | F. 03 87 20 10 29 | www.metzmetropole.fr
Pôle Archéologie Préventive de Metz MétropoleRAPPORT DE DIAGNOSTIC
METZ (57)
1 RUE CHARLES LE PAYEN et 7 RUE CHABOT DIDON
RESPONSABLE D’OPÉRATION : Gaël BRKOJEWITSCH
Pôle Archéologie Préventive de Metz MétropoleRAPPORT DE DIAGNOSTIC
Numéro d’opération : 8700
Numéro INSEE: 57463
Arrêté de prescription SRA : 2010-282 du 16/06/10
Arrêté de désignation : 2010-466 du 14/10/10
Date d’intervention : du 18/10 au 22/10/2010
Intervention Metz Métropole : 2010/13
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 3
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Table des matières DONNEES ADMINISTRATIVES
Fiche signalétique 4Mots clefs des thésaurus 5Arrêté de prescription 6Arrêté portant désignation 8Motif de l’intervention 9 DONNEES ARCHEOLOGIQUES
Localisation et contextes 10 Contexte archéologique 11 L’Antiquité 11 Le Moyen-Âge 12 Époques moderne et contemporaine 12 Contexte historique 13 Contextes géographique et géologique 15
Méthode et difficultés 17 La fouille 17 La post-fouille 17 Difficultés 17
Résultats archéologiques (Fig. 3) 21 Structures indéterminées : sondage 27 et sondage 33 21 Structures protohistoriques : sondage 21 21 TP2 21 ST4 21 Le parcellaire antique : sondage 25 22 Le FO28 22 Les aménagements antiques : sondage 21, 23, 25 et 33 24 Le bâtiment 24 Les fosses et les trous de poteaux 26 Un fossé bordier 28 Des structures à vocation artisanale ? 28 Le mobilier 32 La céramique 32 Le mobilier métallique 37 La faune 40
Synthèse 41
Liste des US 43
Liste des sondages 48
Liste des clichés numériques 50
Inventaire du mobilier 53
Table des illustrations 55
Bibliographie 56
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 4
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Iden
tité
du
site
Région : LorraineDépartement : Moselle (57)Commune : MetzCode INSEE de la commune : 57 463Lieu-dit: 1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot DidonCadastre : section SC, parcelles 63pp, 66,153, 154, 155Coordonnées Lambert 1 :
x
880 760
y
162 320
z (m NGF)
168,60
Motif de l’intervention : restructuration du site des anciens ateliers municipauxPropriétaire du terrain : Ville de Metz, Hôtel de Ville, Place d’Armes, 57036 METZ Cedex
Iden
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ique N° d’opération archéologique Patriarche : 8700
Arrêté de prescription : n° 2010-282 en date du 16 juin 2010Arrêté de désignation : n° 2010-466 en date du 14 octobre 2010Responsable d’opération : Gaël BRKOJEWITSCH
Opérateur : Pôle Archéologie Préventive Metz Métropole, 11 Boulevard de la Solidarité, BP 55025, 57071 Metz Cedex 3Aménageur : EPFL pour Ville de Metz, Hôtel de Ville, Place d’Armes, 57036 METZ Cedex
Surface prescrite : 25 965 m²Préparation de l’opération : 09 octobre 2010Dates d’intervention sur le terrain : du 18 octobre au 22 octobre 2010 = intervention complémentaire le 13 décembre 2010
Inte
rven
ants
Contrôle scientifique et technique : Michel PRESTREAU, Conservateur régional de l’archéologie
Intervenants scientifiques : S.R.A : Pierre THION Pôle Archéologie Metz Métropole : Renata DUPOND (responsable du pôle), Gaël BRKOJEWITSCH (archéologue, responsable d’opération)
Intervenants techniques : Techniciens de fouille : Brice CHEVAUX, Simon SEDLBAUER Topographes : Pierre KREMER, Rémi LEONARD Rédaction : Gaël BRKOJEWITSCH Édition des cartes : Nathalie TSCHORA Contexte archéologique et recherche documentaire: Kristell LEMOINE DAO : Brice CHEVAUX, Anthony DUMONTET Dessin du mobilier : Anthony DUMONTET Identification de la faune : Guillaume Asselin Etude du mobilier céramique : Sandrine MARQUIE Inventaire du mobilier : Coraline MARTIN, Valérie ROTH
Terrassement mécanique : Entreprise MULLER TP
Intervenant administratif : Pôle Archéologie Metz Métropole : Philippe LECOUTURIER
Con
text
e ar
chéo
logi
que
Les terrains se situent en périphérie du chef-lieu de la cité antique, à quelques dizaines de mètres de l’axe romain principal. Cette situation est propice à l’implantation de nécropoles voire d’aménagements périurbains. De plus, la chapelle Saint Fiacre, rasée en 1552 serait localisée dans ce secteur.
Lieu
de
dépô
t
Le matériel sera déposé au Centre de Conservation et d’Etude de Scy-Chazelles. Le mobilier pollué (sondage 25) a été récolté et documenté avant d’être détruit. Cette opération a été réalisé avec l’accord et sous le cotrôle du SRA.
Fiche signalétique
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 5
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METZ «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 2010 – code PATRIARCHE 8700
DATATION TYPE D’OCCUPATION MOBILIER
Époque contemporaine X Habitat rural X Céramique XOccupation rurale Industrie lithique
Époque moderne Habitat urbain Industrie osseuse XOccupation urbaine Métallique X
Bas Moyen-âge Villa X VerreMoyen-âge Nécropole Monnaie
Haut Moyen-âge Structure religieuse MosaïqueÉpoque médiévale Structure militaire Faune X
Structure commerciale Macro - restes végétauxAntiquité tardive X Structure agricole Ossements humains
Haut empire X Structure domestiqueEmpire Structure artisanale
République VoiePériode gallo-romaine Adduction d’eau
Tombe isoléeLa Tène X
HallstattÂge du fer
Bronze finalBronze moyenBronze ancien
Âge du bronze
Néolithique finalNéolithique moyenNéolithique ancien
Néolithique
Mésolithique
Paléolithique supérieurPaléolithique moyen
Paléolithique inférieurPaléolithique
Indéterminé
MOTS – CLES : fosse, trou de poteau, récupération de mur, habitat, villa suburbaine, artisanat ?, céramique, métal, gallo-romain
RAPPORT :
Nombre de volumes : 1 Nombre de pages : 57
Nombre d’illustrations : 29 Nombre d’annexes : 1
Mots clefs des thésaurus
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Arrêté de prescription
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Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 8
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Arrêté portant désignation
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Motif de l’intervention
Rue Charles le Payen, le site des anciens ateliers municipaux va être réha-bilité afin d’accueillir 180 logements. L’EPFL est chargé de la dépollution et de la destruction des bâtiments existants. L’emprise concernée se situe à proximité de la voie romaine dite de la Meurthe, dans un environnement occupé durant le moyen-âge. Les travaux envisagés sont susceptibles d’affecter des éléments du patri-moine archéologique. Dans ce contexte le Service Régional de l’Archéolo-gie a prescrit un diagnostic archéologique afin d’évaluer les vestiges. Cette opération a été confiée au pôle archéologie préventive de Metz Métropole.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 10
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Localisation et contextes
Source : BD TOPO Pays 2008. IGN - Licence n° 2008-CINO36-56 - Reproduction interditeEch. 1/250000
METZ
Woippy
Marly
Prothistoire
Antiquité
Moyen-Âge
Epoques moderne et contemporaine
Emprise du diagnosticRue Charles le Payen
La Seille
Voie de la Meurthe
1
2
311
13
9
4
8
7
5
14
10
6
12
Fig. 1 : localisation du diagnostic «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» et des principaux sites archéologiques voisins
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Contexte archéologique (fig. 1) La protohistoireLes vestiges d’occupation les plus anciens remontent au Bronze final. Ils ont été mis au jour lors d’une opération de diagnostic sur la rive droite de la Seille au lieu-dit « ZAC des coteaux de la Seille » (Site 1, Dreier 2009). Il s’agit d’une petite zone d’extraction probablement liée à un habitat tout proche constitué de fosses et de puits.
L’AntiquitéLe quartier du Sablon, au sud de Divodorum, est occupé dès la période augustéenne. Les principales découvertes relèvent de la sphère funéraire mais il apparaît que d’autres types d’activités faisaient de ce faubourg un lieu important de la vie des populations gallo-romaines (Grapin 1996). La voie de la Meurthe représente le principal axe de communication de cette zone. Elle conduit de Metz à Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle) et correspond à peu près au tracé de l’actuelle avenue André Malraux. Au sortir du Sablon, au lieu-dit « Le Gué » (Site 2), a été retrouvé en 1903 un pont qui permettait de traverser la Seille (Schramm 1903). Cette structure de franchissement est constituée d’une double rangée de cinq pieux de chêne disposés en quinconce et soutenant un tablier d’au moins cinq mètres de large (ViGneron 1986). D’autres types d’aménagements nous informent sur l’organisation extra-urbaine comme c’est le cas au « 92 rue Saint-Pierre » (Site 3). Aux côtés d’une couche renfermant du mobilier datable des IIe-IIIe siècles ap. J.-C. se trouvaient deux fossés interprétés comme des limites de parcellaire ou comme des conduites d’eau (BlaiSinG 1996). Au « 1 rue du Lavoir » (Site 4), deux sondages ont révélé la présence d’un fossé d’orientation nord-ouest/sud-est associé à du mobilier gallo-romain ainsi qu’à deux structures (fosse et trou de poteau ; Flotte 2005).Les indices d’habitat sont ténus mais existants, sur la commune de Montigny-lès-Metz, à hauteur des rues de Saint-André, de la Horgne et de la Grange-le-Mercier (Site 5). En 1911, quelques objets de la vie quotidienne ont été découverts fortuitement dans une sablière : tessons céramiques, stylet en bronze et clé en fer associés à deux monnaies. L’une est à l’effigie d’Antonin le Pieux (138-161) tandis que la seconde représente Alexandre Sévère (222-235) (Grapin 1996). Tous les autres sites recensés appartiennent au domaine du funéraire. Une centaine de stèle a été mise au jour à l’est de la rue de la Horgne, au niveau de l’actuel chemin de fer (Site 6). J.-B. Keune relate que parmi les 132 monuments lapidaires se trouvaient plusieurs exemplaires avec épitaphes et/ou figurations (Keune 1903). Non loin de là, au nord du chemin de la Horgne (Site 7), deux stèles-maisons comportant une dédicace (Keune 1906) ont été découvertes. Au nord de ces deux dernières, toujours dans l’emprise de la voie ferrée, se trouvait une petite stèle à sommet cintré en calcaire représentant Epona (Site 8). La déesse psychopompe montée sur une jument y est représentée vêtue d’une robe longue (eSpéranDieu 1913-1925). Enfin, une dernière stèle se trouvait sur le « ban Saint-Clément », à l’emplacement de l’église du Sablon (Site 9). Elle représente un personnage dans une niche surmontée d’une épitaphe (eSpéranDieu 1913-1925).La pratique dominante est le dépôt secondaire d’ossements dans une urne de céramique ou un vase en verre. Le réceptacle est placé au sein d’un coffre en pierre. L’incinération située entre le pont et la ferme de la Horgne découverte fortuitement en 1894 (Site 10 ; Keune 1897) ou celle située au nord de cette découverte (Site 8) répondent à cette typologie. Dans plusieurs cas, les cendres étaient disposées dans un vase en sigillée clos par une assiette. L’une d’entre elles était accompagnée d’une petite lampe en terre cuite ainsi que d’un fragment de vase en verre (Keune 1900 et 1902). Enfin, V. Simon mentionne en 1848-1849 la mise au jour d’une vaste nécropole dans le secteur des rues des Robert, Saint-Pierre et de la Chapelle (Site 11). Parmi les nombreuses urnes se trouvaient des monnaies dont une d’Hadrien (117-138) et une autre à l’effigie de Marc-Aurèle (161-
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180) (Simon 1848-1849).Deux nécropoles à inhumation ainsi qu’un sarcophage en plomb du Bas-Empire complètent cet état des lieux. La première se situe entre le chemin et la ferme de la Horgne (Site 12). Plusieurs inhumations dont une déposée dans un sarcophage de pierre, contenaient plusieurs vases en verre (Keune 1903). Une seconde est localisée dans l’îlot délimité par les rues Saint-Livier, Saint-Bernard, de l’Yser et Baltus (Site 13). Lors de l’exploitation d’une sablière, divers sarcophages de pierre et de tuiles ont été mis au jour entre 1905 et 1911. Le mobilier associé était essentiellement composé de vases en verre et céramique. Cependant J.-B. Keune note la présence d’une bague en argent ainsi qu’une d’une tuile estampillée (Flotte 2005). Le sarcophage en plomb a, quant à lui, été découvert sur la commune de Montigny-lès-Metz, dans la ferme de la Horgne en 1894 (Site 14). Il arborait plusieurs croix de Saint-André sur son couvercle et contenait le squelette d’un individu accompagné de vases en verre (Bulme 2001).
Le Moyen-ÂgeCette période, plus particulièrement le Bas Moyen-Âge, n’est attestée que lors du diagnostic de la « ZAC des Coteaux de la Seille » (Site 1). Sur l’emprise de l’opération se trouvaient quelques fosses dont certaines ont été interprétées comme puisards. Elles devaient servir à améliorer le drainage du sol afin d’en faciliter la culture. Du mobilier typique de la période était associé : objets métalliques, scories, céramique glaçurée, verre (Dreier 2009).
Époques moderne et contemporaineC’est sur ce même site (Site 1) que des témoins plus récents ont été remarqués. Il s’agit de quelques fosses dépotoirs ainsi que de nombreux drains de divers types utilisés pour l’assainissement du terrain (Dreier 2009).
Intitulé des opéra-tions
Année Type Datations Identification Structures Mots clefs
1 Metz, ZAC des Cote-aux de la Seille
2009 D. Bronze final Bas Moyen-Âge Epoque contempo-raine
Zone d’extraction/habitat Occupation Occupation
Fosses, puits Fosses, puisards, drains Fos-ses dépotoirs, drains
2 Metz, Le Gué 1903 D.F. Gallo-Romain Franchissement Ensemble de pieux
3 Metz, 92 Rue Saint-Pierre
1996 D. Gallo-Romain Parcellaire ou canalisation
Fossés
4 Metz, 1 Rue du Lavoir 1994 D. Gallo-Romain Parcellaire ou canalisation
Fossé et structures annexes
5 Montigny-lès-Metz, Rues Saint-André, de la Horgne, de la Grange-le-Mercier
1911 D.F. Gallo-romain Habitat Mobilier
6 Metz, à l’est de la Rue de la Horgne
1903 D.F. Gallo-Romain Funéraire Stèles funéraires
7 Metz, au nord du Chemin de la Horgne
1906 D.F. Gallo-Romain Funéraire Stèles-maisons
8 Metz, Emprise de la voie ferrée (secteur de la rue de Castelnau/pont de la Horgne)
1902 D.F. Gallo-Romain Funéraire Incinérations Stèle d’Epona
9 Metz, Ban Saint-Clément
1744 D.F. Gallo-Romain Funéraire Stèle funéraire
10 Metz, Pont et ferme de la Horgne
1894 D.F. Gallo-Romain Funéraire Incinérations
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 13
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Contexte historique Au début du XIIe siècle, la ville est dirigée par l’évêque de Metz : Etienne de Bar. De nombreuses tensions existent alors entre ce dernier et les seigneurs locaux. Ainsi en 1133, le comte Henri de Salm, étant en conflit avec l’évêque à propos de l’abbaye de Senones, essaye en vain de s’emparer de la ville. Pour ces actes hostiles, il sera alors excommunié. En 1153, c’est au tour de Renaud de Bar d’engager une guerre contre les Messins (SchneiDer 1950). Au cours de ces deux conflits Etienne de Bar s’en alla trouver Saint-Bernard à Clairvaux afin qu’il ramène la paix au sein la ville de Metz. C’est durant le deuxième conflit, en 1153, que le Saint réconcilie la ville avec le comte de Bar. En souvenir de cette paix retrouvée, les Messins construisirent au lieu-dit « La Folie », au Sablon, une chapelle dédiée à Saint-Fiacre encore surnommée Chapelle de la Paix (ViVille 1817).
Jusqu’au XIVe siècle, et plus précisément en 1324, date à laquelle la chapelle est ruinée, aucune autre mention concernant son fonctionnement ne nous est parvenue (Grapin 1996). Nous pouvons seulement supposer de sa présence en 1302 lors de la division de Renaud de Bar, évêque de Metz, relatée dans les chroniques en rimes attribuées à J. le Châtelain vers 1525 : « […] En cette Place de miracle,/Fut la Chapelle de Saint-Fiacre,/Faite et fondée pour toujours mais,/Et nommée la Chapelle de Paix […] » (châtelain 1855). Des tensions latentes depuis quelques années éclatent entre les Messins, réunis depuis 1323 en comité militaire (les Sept de la Guerre), et les seigneurs locaux. Ces derniers organisés en confédération sont composés de l’archevêque de Trêves, le roi de Bohème, le duc de Lorraine, le comte de Bar et l’évêque de Metz. L’accumulation de divers évènements amène au siège de la ville qui sera levé début octobre 1324. Les Sept de la Guerre en profite alors pour renforcer leur défense en détruisant un certain nombre de jardins et de bâtiments entourant la ville et en dotant les faubourgs de fossés et remparts. Deux ans plus tard, en mars 1326 un traité de paix est signé entre les deux parties. C’est certainement au sein de ce contexte tumultueux que la chapelle sera ruinée. Selon Cl.-Ph. de ViVille : « […] On transféra la chapelle et les reliques de St. Fiacre à Sainte-Glossinde ; mais, en 1353, elles furent rétablies à la Folie […] » (p. 359).
De la seconde moitié du XIVe siècle au début du XVe siècle la ville de Metz vit des années relativement calmes malgré quelques petits conflits internes. À partir de 1409 une guerre éclate entre les Messins, soutenus par le duc de Bar et les Paraiges, bannis de la ville et soutenus par les marquis de Pont-à-Mousson. Celle-ci s’intensifia en 1415, pour finalement aboutir à un traité de paix en mars 1431. Cette quiétude fut cependant de courte durée et de nombreux conflits sans cesse renaissants aboutissent en 1444 à une guerre désastreuse entre les Messins et le duc de Lorraine. Ce dernier va notamment demander de l’aide au roi de France, Charles VII. Afin de préparer leur défense et d’empêcher l’ennemi de siéger près de la ville, les Messins détruisent une partie des faubourgs alentours, ruinent les églises (notamment celles du Sablon) et démantèlent les jardins. Devant la détermination de ce blocus, un traité de paix est signé en 1445 obligeant le roi de France à n’engager aucune guerre durant dix ans (ViVille 1817). C’est ainsi que la chapelle Saint-Fiacre est à nouveau ruinée et réhabilitée par la suite en 1473.
Les archives relatent la nomination d’un organiste, Michel Noël, à la chapelle Saint-Fiacre le 22 janvier 1536, ce qui prouve qu’elle est encore en fonctionnement durant cette époque (Archives municipales de Metz, BB 100-19 : Nomination de Michel Noël, organiste de l’hôpital Saint-Nicolas à la chapelle Saint-Fiacre dite Chapelle de la Paix, près de la porte Serpenoise).Sa destruction n’interviendra qu’en 1552 lors du siège de Metz par Charles-Quint, marquant la fin de la République messine. Dès 1542, le traité de Nuremberg intervient dans le changement du
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statut de la Lorraine. En effet, cette dernière, tout en restant placée sous la protection de Charles-Quint, ne fait plus partie du Saint-Empire. À partir de ce moment, le roi de France, Henri II, décide de mener des opérations militaires sur le territoire lorrain et de s’emparer des trois villes épiscopales que sont Toul, Nancy et Metz. C’est le début de la « Chevauchée d’Austrasie » qui se termina à Metz le 18 avril 1552. S’en suit la même année le siège de la ville par Charles-Quint qui le mènera à un échec (roth 2006). Une nouvelle fois, les faubourgs sont investis pour installer la défense et sous l’ordre du comte de Guise, de nombreux bâtiments et églises furent détruits. Ainsi selon les chroniques compilées de la ville de Metz de 1838 : « […] Et tout à l’entour dudit bourg jusqu’à la Horgne ; et abattirent toutes les maisons dudit bourg, et l’église Sainct Clément, et Sainct Arnoult, et Sainct Fiacre, toutes les maisons et jardins, et firent ung merveilleux dommaige ez vignes du sablon et tout à l’entour jusqu’à Magny. […] » (huGuenin 1838). L’évocation ici de Saint-Fiacre pourrait tout aussi bien correspondre à l’église et non à la chapelle. Cependant la majorité des bâtiments du Sablon, constitués essentiellement d’éléments religieux, est détruite lors de ce siège. Nous en déduisons alors que la chapelle est bien démolie cette année-là.
Seule l’évocation de la statue de Saint-Fiacre mentionnée dans une note sur des découvertes gallo-romaines dans les Mémoires de l’Académie de Metz en 1877-1878 permet de se souvenir de la présence de cette ancienne chapelle : « […] On aboutit à une statue élevée par la commune du Sablon en l’honneur de Saint-Fiacre. Cette statue est posée à l’emplacement même qu’occupait, dans le temps (1153), une chapelle dédiée par Saint-Bernard au patron des jardiniers. […] » (Dupriez 1877-1878).
Durant l’annexion, la future rue Charles le Payen est alors un chemin privé desservant la brasserie de l’Union qui par la suite se nommera brasserie de l’Union Messine (WaGner 2009). Cette brasserie, créée en 1905 par trois frères d’origine allemande, perdura jusqu’en 1956. Une partie des bâtiments, visibles sur un plan du Sablon daté de 1914, est réutilisée par la suite pour les ateliers municipaux de la ville de Metz. Ceux-ci demeurent jusqu’en 2008 avant d’être désaffectés pour la réalisation d’une zone d’habitats collectifs. Aujourd’hui seul un bâtiment illustrant cette ancienne industrie est encore visible. Quant à la rue actuelle, elle a été viabilisée en 1963 et nommée ainsi en hommage à un avocat et savant agronome messin du XVIIIe siècle (WaGner 2009) (fig. 2).
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 15
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1914
1966
2008 2010
N
Emprise du diagnosticRue Charles le Payen
D’après le plan de la ville de MetzService topographie, SIG et Gestion foncièrePlan n° 20101377-2D’après PCI vecteur,
Direction Générale des ImpôtsCadastre. Droits réservés. Mise à jour 2008. Ech. 1/10 000
D’après le plan de 1966Sablon T.A.Ech. 1/10 000(Archives municipales de Metz)
D’après le plan de 1914Vebersichtskarte der untergemarkung SablonEch. 1/8 000(Archives municipales de Metz)
Contextes géographique et géologique
L’opération de diagnostic « Rue Charles le Payen » est localisée au sud-est de l’agglomération messine au cœur du quartier historique du Sablon (fig. 3). Dans un rayon d’à peu près un kilomètre se trouvent à l’ouest la commune de Montigny-lès-Metz, au sud celle de Magny et à l’est le quartier de Metz-Queuleu. Les parcelles concernées (n° 63, 155, 153, 154 et 66) sont cernées par l’avenue André Malraux, à l’ouest, et le tracé du chemin de fer actuel, à l’est, plus précisément au niveau des rues Charles le Payen et Chabot Didon. De forme rectangulaire et orientée nord-ouest/sud-est, l’emprise affiche une surface de plus de 25 000 m2.
D’un point de vue géologique, le territoire concerné est situé au coeur de la vallée alluviale de la Seille. En effet, le lit actuel de cette rivière ne coule qu’à quelque 250 mètres à l’est. De fond plat, cette vallée recueille
Fig. 2 : évolution du secteur depuis les anciennes brasseries jusqu’au projet actuel
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 16
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régulièrement les eaux et les sédiments amenés par la rivière lors de ces nombreux débordements (Florentin 2005). Nous retrouvons donc un substrat essentiellement composé de limons de débordement (LP) couvrant des alluvions récentes (Fz). Ces dernières sont essentiellement constituées de matériaux assez fins comme des sables, des graviers calcaires ou encore des éléments siliceux (mauBeuGe 1973).
0 1000 2000Mètres
Ech. 1/50 000
Localisation du diagnostic
N
J1b-a
I5
I6
I4d
I4cFz Fz,
Fy
LP
I1b
I1a
I2-3a
I3b
I4a-b
I3c
Fz-Fz, Alluvions récentes
Fy Alluvions anciennes
LP Limons
Bajocien moyen et inférieur
Toarcien supérieur ferrugineux
Toarcien
Domérien supérieurGrès médioliasique
Domérien inférieurArgiles à Almatheus margaritatus
CarixienI4b Calcaire à Prodactylioceras DavoeiI4a Marnes à Zeilleria numismalis
LotharingienCalcaire ocreux
LotharingienArgiles à Promicroceras planicosta
Lotharingien Calcaire à NannobelusHettangien SinémurienCalcaires à GryphéesRhétien supérieurArgiles de Levallois
Rhétien inférieurGrès infraliasique
Sources : Carte géologique de la France à 1/50 000, Feuille de Metz, XXXIV - 13, Bureau de Recherches Géologiques et Minières, 1973.
Fig. 3 : contexte géologique
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Méthode et difficultés
La fouille
Les sondages sont effectués au moyen d’une pelle retro de vingt tonnes munie d’un godet de curage de deux mètres de largeur. Les tranchées sont implantées de façon à couvrir au mieux la surface prescrite. La disposition en quinconce permet de minimiser le risque par rapport aux structures linéaires de type fossés. Des fenêtres sont réalisées autour des tranchées positives afin de circonscrire et de caractériser au mieux les vestiges. Les Unités Stratigraphiques (US) sont regroupées en FAITS archéologiques, selon une codification simple qui débute par deux lettres identifiant la nature de la structure, suivie d’un numéro d’ordre.Sur le terrain, le responsable suit les mouvements de la pelle tout en interprétant la stratigraphie, tandis qu’un technicien réalise dans la foulée l’enregistrement (caractérisation des couches et des structures) et le relevé des coupes. De plus, il complète la documentation archéologique (clichés numériques notamment).Toutes les structures repérées ont fait l’objet d’un enregistrement, d’un relevé synthétique ou de détail et d’une prise de vue photographique (numérique).Le rebouchage est effectué après compactage des niveaux intermédiaires.
La post-fouille
L’ensemble des plans et des stratigraphies est réalisé à l’échelle 1/20e (ou 1/50e si les dimensions de la structure le requièrent) puis est vectorisé. Les fiches d’enregistrement sont informatisées afin de les intégrer dans un système d’exploitation des données archéologiques (File Maker Pro). Dans le rapport les dimensions s’exprime en mètre. Les abréviations employées sont : L. pour longueur ; l. pour largeur ; h pour hauteur ; rest. pour restituable ; obs. pour observé(e) ; ex. pour exemple ; fig. pour figure ; m. pour mètre ; min. pour minimum ; max. pour maximum ; ép. pour épaisseur ; prof. pour profondeur ; NGF pour nivellement général de France, ; US pour unité stratigraphique ; MR pour mur ; FS pour fosse ; FO pour fossé ; TP pour trou de poteau ; ca pour circa.
Difficultés
Les principales contraintes est liée à la pollution de certaines zones. Les principaux résulats du diagnostic de pollution sont synthétisés dans sur le plan réalisé par ICF Environnement (fig. 4).Plusieurs emplacements ont été écartées du diagnostic en raison des fortes teneurs en plomb et en hydrocarbure décelées lors de l’étude de pollution (en rouge sur le plan général). D’autre part, l’aménagement d’une voirie selon un axe est-ouest et d’un merlon sur toute la partie orientale du terrain nous a contraint à déporter les tranchées vers le centre de l’emprise. Enfin, la présence d’arbres et de tas de terre inamovibles en l’état (stockage de terre polluée) sur la parcelle 63, à l’embouchure de la rue Charles Le Payen nous ont baré l’accès à l’est du terrain. Au nord-ouest, une grande zone est couverte des remblais issus de la démolition des anciennes brasseries et des ateliers municipaux. Elle ne permet pas l’accès au terrain (voir la copie du PV de mise à disposition en annexe 1). Afin de compléter la documentation, une intervention d’une journée (le 13 décembre 2010) a été réalisée. Elle a permis de clarifier la situation à l’est de l’emprise sous l’épais remblai stocké par le propriétaire le long de la voie ferrée grâce à l’excavation de trois tranchées supplémentaires.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 18
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Fig. 4 : résultats du diagnostic de pollution indiquant les zones sensibles (document ICF Environnement)
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 19
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
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300 Y=162.
350 Y=162.
400 Y=162.
750
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Y=162.250
Y=162.300
Y=162.350
Y=162.400
Y=162.450
Fig.
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Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 20
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TP 2
ST 3
1
TR 1
0
TR 4
7
FO 1
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Fig. 6 : plan de détail des principales découvertes datants de la période gallo-romaine (éch. 1/100)
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 21
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Résultats archéologiques (Fig. 5 et 6)
Surface totale du projet (SP) : 25 965 m2
Surface accessible (SA) : 13 319 m2
Surface diagnostiquée : 1 413 m2
Soit 5,4 % de la SP et 10,51% de la SA
Au total cinquante et cinq tranchées ont été réalisées sur le site des anciens ateliers municipaux. Plusieurs emplacements ont été écartées du diagnostic en raison des fortes teneurs en plomb et en hydrocarbure décelées lors de l’étude de pollution (en rouge sur le plan général). D’autre part, l’aménagement d’une voirie selon un axe est-ouest et d’un merlon sur toute la partie orientale du terrain nous a contraint à déporter les tranchées vers le centre de l’emprise. Enfin, la présence d’arbres et de tas de terre inamovibles en l’état (stockage de terre polluée) sur la parcelle 63, à l’embouchure de la rue Charles Le Payen nous ont baré l’accès à l’est du terrain.
Les structures archéologiques découvertes sont principalement situées au sud de l’emprise. L’angle sud-est concentre la majorité des vestiges dans les sondages 21, 23 et 25
Structures indéterminées : sondage 27 et sondage 33
Une fosse probablement circulaire a été observé dans le sondage 27. Elle possède un diamètre de 0,3 m environ et un fragment de terre cuite a été observé dans son comblement. La structure n’a pas été testée.
Un empierrement (ST31) a été relevé dans la tranchée 33. Visible sur 0,20 m. de hauteur la structure est composée de calcaire et de fragment de tuiles (?) occasionnels. La faible compacité atténue l’hypothèse d’un che-min perpendiculaire à la voirie romaine sans totalement pouvoir l’écarter. La structure a été testée mécaniquement
Structures protohistoriques : sondage 21
TP2 (fig. 7) Il s’agit d’un trou de poteau possèdant un diamètre de 0,46 m conservé sur 0,17 m. Le plan est circulaire, les limites bien marquées et le profil est en cuvette. Le comblement de limon sableux (us3) se singularise par la présence de nombreuses particules charbonneuses. Nous l’associons à la protohistoire sur base de deux éléments : sa cote d’implantation ainsi que les similarités qu’il entretient avec la ST4.
ST4 (fig. 7)Il s’agit d’une fosse ou d’un trou de poteau au plan ovalaire (L. 0,56 m ; l. 0,4 m) dont la coupe permet de restituer un profil évasé en cuvette. Il com-portait dans son comblement (us5) quelques galets, des esquilles osseuses et de la céramique assez fragmentée en faible quantité.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 22
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1/200 1 m
32
5
5
4
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nord sud sud nord
3
2
167,53 NGF 167,59 NGF
N
Le parcellaire antique : sondage 25
Le FO28Un fossé orienté ouest/est participe au parcellaire originel (fig. 8, 9 et 10). Implanté perpendiculairement à la voie de la Meurthe, il est probable qu’il s’intègre dans un maillage plus complexe. Nous n’avons cependant pas rencontré d’autres creusements parallèles ou perpendiculaires lors du diagnostic. Reconnu sur une longueur de 15 m., le fossé est très bien conservé sur une hauteur de 0,5 m. environ. Le comblement (us29) est argilo-limoneux, homogène et compact. Des pierres et du mobilier archéologique y sont piégés. Ils permettent de fixer l’obstruction du fossé à l’époque romaine bien que des tessons appartenant à la phase protohistorique du site y soient inclus. Le fossé est recoupé par les structures relatives à un habitat fondé au IIe s. apr. J.-C., notamment par le FO18 qui longe le bâtiment.Il n’est pas possible de certifier que les deux fossés étaient ouverts simultanément. Mais il apparaît que le FO18 est clairement comblé lors de la phase d’abandon du site. Vu la grande différence de nature de remplissage et la présence de mobilier protohistorique résiduel, on est tenté d’émettre l’hypothèse que le FO28 n’était plus en activité lors de la construction du bâtiment.
1/200 1 m
13
2912
TN
28
sud nord
167,71NGF
Fig. 7 : relevé en plan et coupe des structures protohistoriques (éch. 1/20)
Fig. 8 : relevé en coupe du FO28 (éch. 1/20)
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 23
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Fig. 9 : à l’arrière plan le FO18 est recoupé par une tranchée de récupération orientée nord-sud. Prise de vue depuis l’est
Fig. 10 : cliché de la stratigraphie entourant le FO28. Prise de vue depuis l’est.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 24
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nord sud
26
27
167,88 NGF
1/200 1 m
12
Les aménagements antiques : sondages 21, 23, 25 et 33
Le bâtimentPlusieurs tranchées de récupération permettent de restituer un plan in-complet de bâtiment. Un mur orienté nord-sud traversait la parcelle (TR10) (fig. 13 et 14). Reconnue sur une longueur de 35 mètres, la structure file au sud vers les logements modernes et au nord dans un talus pollué. Trois récupérations de murs de refend ont été observés (TR26 - fig. 12, TR45, TR47) (fig. 11).Les structures ont une largeur moyenne de 1 m. environ et possèdent un très bon état de conservation (prof. cons. 0,6 m.). A l’angle des TR10 et TR45, plusieurs moellons de calcaires dont un carreau dont le bout taillé d’un ressaut (L. 0,342 ; l. 0,13; h. 0,10). Cette découverte permet de clarifier, en plus du module, le mode de construction (opus vittatum voire mixtum).Dans l’espace qui se dessine au sud une fondation de plot rectangulaire (L. 0,95 ; l. 0,7) a été dégagée (ST31). Réalisé au moyen de chaux damé, la structure est associée au mur (TR47) sur lequel elle était, à l’origine, adossée (fig. 11 au premier plan à gauche du cliché). Dans l’architecture romaine, ce type de structure est fréquent dans le domaine public (en bordure de voirie, trottoirs) ou dans le domaine privé (pour des espaces ouverts). Il est généralement admis qu’elles servaient de fondations à des pillastres ou des colonnes
Fig. 11 : cliché de la tranchée 21 et 23 pris depuis l’est.
Fig. 12 : coupe de la tranchée de récupération 26 (sondage 25)
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 25
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ouestest
14
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12
1
1110
(Moderne, 19e s.)
Contemporain
1/200 1 m
168,06 NGF
Fig. 13 : Vue depuis le nord de la tranchée de récupération TR10. Au second plan des moellons «en place» et la FS 39 partielle-ment sous berme.
Fig. 14 : relevé en coupe de la tranchée 10 dans le sondage 21
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 26
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Les fosses et les trous de poteaux (fig. 16)Inscrit dans l’espace défini par les tranchées de récupération plusieurs structures peuvent être interprétées comme des trous de poteau.Le TP24 (diam. 0,56 m ; prof. 0,4 m) a été fouillé intégralement (fig. 16, 17). Il accuse un profil en cuvette, aux parois presque verticales. Le fond est plat. Plusieurs éléments (calcaire, tegulae) pourraient se rapporter à un calage. Il n’est pas exclu que ce TP fonctionne avec la ST20 (cfr infra). Cette structure a été fouillée intégralement .
Une deuxième structure en creux (fig. 16) est implantée à quelques dizaines centimètres plus au nord. (FS21). Ses dimensions sont supérieures à la précédente (diam. 0,8 ; prof. 0,7) et son profil est en cuvette. Dans le comblement, des gros fragments de tegulae peuvent être interprétés comme un blocage. Cette structure a été fouille à moitié.
Plus au nord enfin, une troisième structure circulaire (fig. 15) s’aligne sur les deux précédentes (TP36). Les dimensions sont comparables (diam. 0,54) mais le creusement n’a pas été testé. En surface les nombreux éclats de calcaires évoquent un calage de pierre.
A l’angle de la TR10 et de la TR26, une fosse ou un trou de poteau (TP34) est observé en plan (fig. 16). La forme est irrégulière. Les dimensions sont supérieures à la moyenne (diam. 0,8) et les limites plus difficilement lisibles. La stucture n’a pas été testée.
A l’extrême nord, une dernière fosse est partiellement décapée (FS39) (fig. 16). Le creusement est globalement circulaire (L. 1,18 ; larg. obs. 0,84). La fosse est comblé par limon sableux meuble brun avec des reflets verdâtres (peut être d’origine détritique). Le nettoyage de surface laisse apparaître des particules charbonneuses, du calcaire (des éclats centimé-triques jusqu’au moellons équarris), des fragments de mortier de chaud, de la quincaillerie métallique, une plaque en alliage cuivreux, de la céramique ainsi que des tuiles (dont des certaines s’apparentant à des tegulae mam-matae).Fig. 15 : cliché de la couche
17 et du TP36 situé au second plan. Prise de vue depuis le Nord.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 27
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1/50 5 m0
34
Fragments de calcaire
Mortier1/200 1 m
35
2425
24
25
nord sud
36
37
38167,76 NGF
168,19 NGF
168,04 NGF
39
#
#
#
##
TCA
40
BERME EST
167,87 NGF
A B
ouest
19
21
12
est
moderne
13 démolition romaine IVe/Ve s. apr. J.-C.
11 17 22
18 1016 21
N
Fig. 16 : A. relevé en plan des principales structures rattachées à la période romaine (éch. 1/20) B. stratigraphie relevée dans le sondage 23 avec le FO18, la TR10 et le niveau d’occupation us17 (éch. 1/50)
A
B
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Un fossé bordierLe bâtiment est bordé à l’ouest par fossé (FO18) (L. 35 ; l. max 1,4 ; prof. 0,6) dont le comblement est très proche de la couche de démolition (us13) qui marque l’abandon du bâtiment. Il est possible qu’il ait été remblayé au moment de la destruction des structures bâties visant à récupérer les moellons.
Des structures à vocation artisanale ?Dans le plus grand espace qui se détache du plan, une structure réalisée à base de tegulae a été observée (ST20). Il semble qu’un grand creusement a été entrepris dans l’angle sud-ouest de la pièce (us16). Bien que les limites ne soient pas définitives, on obtient au minimum une longueur de 11 m. pour une largeur avoisinant 4 m. La structure, testée en deux endroits, révèle une stratigraphie complexe. Le comblement initial (us17) est com-posé de limon fin, compact et hétérogène qui renferme des éléments de construction (mortier, calcaire, galet, enduit), des rejets liés à la consoma-tion alimentaire (viande : bovidé ; coquillages : ostrea edulis) ainsi qu’une grande quantité de mobilier céramique. Parmi les formes identifiées, on note la présence, remarquable dans nos contextes du nord-est eu égard à la surface testée, d’amphores (NMI 4) dont une amphore italique (Dr. 2/4) d’origine probablement vésuvienne. En outre, le mobilier provenant de cette couche nous apporte le Terminus Post Quem de l’occupation de l’en-semble. Localement, on note des concentrations charbonneuses (us23). La surface dessinée par l’us16 est coiffée au nord par un aménagement rec-tangulaire (selon nos observations) élaboré au moyen de tegulae posées à plat les unes contre les autres (us20).
Fig. 17 : vue du sondage 23 depuis le sud-est
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La structure plus ou moins carré atteint 1,3 m de longueur (fig. 18). Elle est reliée à la tranchée de récupération TR47 par un aménagement linéaire parallèle à la tranchée du mur de façade (TR10). Il s’agit d’un hérisson de tegulae posées l’une contre l’autre (L. 5,5 ; l. 0,4) (fig. 19). Cette structure est implan-tée à cru dans la couche d’occu-pation (us16). Aucune tranchée d’installation n’est observée. Le terrain naturel est atteint à 0,6 m. de profondeur.
Fig. 18 : vue de la ST20 (us20) depuis l’est
Fig. 19 : vue de la ST20 (us32) depuis l’est
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us20
us17
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ST 16, SD 23, 1/20e
#
coupe 1
coupe 2
coupe 1 2023 17
TR10est ouest167,94 NGF
16 TN
1/50 5 m0Pôle Archéologie Préventive
N
Légende :
Structures en creux
Tranchées de récupération de murs/Structures construites
Tuiles/céramiques
us32
TR47
TR10
# Charbons
coupe 2
168,09 NGF
Fig. 20 : relevé en plan et en coupe de la structure ST20 (éch. 1/50)
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A l’extême nord de la tranchée 25 (fig. 21), une seconde structure compo-sée de tuiles et de calcaire a été mise au jour (ST43). Elle est située à l’ouest du bâtiment et à l’extérieur du fossé bordier. Il s’agit d’un agglomérat de tuiles fragmentées, posées pour la plupart à plat qui forment une surface plus ou moins rectangulaire. De dimensions plus modestes que la struc-ture 20 (L. 2,25 ; l. 1,1), la structure n’a pas été testée.
01 m
A quarante centimètres environ de la surface des sols actuels, on rencontre une couche de démolition (us13) qui couvre toute la partie sud-est de l’emprise. Elle est composée de limon-sableux, compact d’une couleur brune. Le mobilier archéologique y est abondant (faune, céramique et métal) et la grande quantité d’éclats de calcaire, de tuiles et de mortier ne laisse pas de doute quant à sont origine.
Fig. 21 : vue de la ST43 depuis le sud.
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Le mobilier
La céramique (fig. 22, 23, 24)
Sondage 21 et 23, US 11, TR 10L’US 11 contient 9 tessons dont une panse de gobelet métallescent de Trêves daté du IIIe s. Les 5 panses de Dressel 20 et la tuile sont contemporaines de l’époque romaine sans plus de précision.
Sondage 21, 23 et 25, US 17, St. 16 et 32L’US 17 contient 155 tessons dont 14 bords. La céramique engobée regroupe 3 vases : un gobelet à décor sablé de type Stuart 2 (pâte siliceuse) (fig.22.1) et deux autres gobelets de type Stuart 3 et 4 (pâte kaolinitique) (fig. 22.3 et 2). La sigillée d’Argonne, quant à elle, est représentée par une panse de Drag.37 et 2 bords de type Drag. 40 (fig. 22.5 et 22.6). La sigillée de l’Est comprend une panse de Drag.38 (fig.22.7) et un fond de plat estampillé CEN … (fig. 22.8). Enfin, la terra nigra est attestée par un bord de pot (Fig.4). Ces vases circulent à la fin du Ier s. et durant le IIe s. de notre ère. Ils sont contemporains de la cruche à col mouluré (fig. 23.11) et des deux plats à cuire (pâte kaolinitique riche en quartz et en oxyde de fer) (fig. 22.9 et 10). Le bord étalé de jatte (fig. 23.12), quant à lui, n’est pas datable avec précision. Enfin, la céramique tournée à dégraissant coquillier comprend 2 bords épaissis de plats (fig. 23.13). Cette production est attestée à partir du IIe s. de notre ère.
Quatre amphores ont été identifiées : un col de Dressel 2/4 italique (pâte rouge, riche en dégraissant volcanique) (fig. 23.14), un bord de Dressel 9 similis (fig. 23.15) et un fond de G4 (fig. 23.16). La morphologie de ces amphores évoque le IIe s. de notre ère. Un épaulement arrondi d’amphore régionale (pâte fine rouge, surface grise) est également présent, mais n’est pas datable.
Au regard de l’ensemble de ces éléments, on datera ce lot de céramiques du IIe s. de notre ère.
Sondage 21, US 5, St. 4Trois tessons proviennent de l’US 5 : un fond plat modelé à dégraissant coquillier (fig. 24.17) et un bord de plat tourné (fig.24.18). Ce dernier a une pâte noire constellée de fines particules de quartz blanc. La surface est lissée. Ce vase date certainement de La Tène.
Sondage 23 et 25, US 19, FO18L’US 19 contient 10 fragments de céramique dont 2 amphores (Dressel 20 et Gauloise 4) et 2 tuiles. Elles datent de l’époque romaine.
Sondage 23, US 25, TP 24L’US 25 contient 3 tessons d’époque romaine.
Sondage 25, US 12L’US 12 contient un tesson à dégraissant coquillier probablement protohistorique.
Sondage 25, US 13L’US 13 contient 13 fragments de céramique dont une sigillée de l’Est et un pot à cuire d’Urmitz datable de la première moitié du IIIe s.
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Sondage 25, US 27, TR26L’US 27 contient une jatte de type Pirling 120/122 originaire de Mayen (fig. 24.19). Elle date de la fin du IVe / Ve s.
Sondage 25, US 29, FO 28L’US 29 contient 6 tessons. Le bord de mortier date de l’époque romaine sans plus de précision (fig. 24.22). Le bord de plat modelé, quant à lui, est contemporain de l’époque protohistorique (fig. 24.21). La pâte, de couleur noire, est constellée de fines particules de quartz blancs. La surface est lissée.
Sondage 25, US 37, TP36L’US 37 contient 4 tessons : une imitation de plat à Vernis Rouge Pompéien (fig. 24.20), un gobelet métallescent d’Argonne et une panse d’amphore de type Gauloise 4, tous attribuables au IIIe s.
Sondage 25, US 40, FS 39L’US 40 contient 2 tessons dont une panse de sigillée d’Argonne avec un décor de molette (fig. 24.23) et une anse de céramique culinaire riche en dégraissant volcanique (production de Mayen). Ce matériel est contemporain de la fin du IVe / Ve s. de n. è.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 34
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8700_17_20_1
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8700_17_20_5
8700_17_20_88700_17_20_9 8700_17_20_10
8700_17_20_16
8700_17_20_17
Sondage 21, 23 et 25, US 17, St. 16 et 32
8700_17_20_14
1
2 3
4
5
6
7 8
9
10
Fig. 22 : céramique romaine des structures 16 et 32 (éch. 1/3) (relevé et DAO : A. Dumontet)
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 35
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8700_17_20_3
8700_17_20_6 8700_17_20_7
8700_17_20_11
8700_17_20_12
8700_17_20_13
Sondage 21, 23 et 25, US 17, St. 16 et 32
11 12
13
14
15 16
Fig. 23 : céramique romaine des structures 16 et 32 (éch. 1/3) (relevé et DAO : A. Dumontet)
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 36
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8700_27_20_1
8700_37_20_1
8700_5_20_18700_5_20_2
8700_29_20_1 8700_29_20_2
8700_40_20_1
0 2 cm
Sondage 21, US 5, st. 4
Sondage 25, US 27, TR 26
Sondage 25, US 37, TP 36
Sondage 25, US 29, FO 28
Sondage 25, US 40, FS 39
17 18
19
20
21 22
23
Fig. 24 : céramique romaine des structures 4, 26, 28, 36 et 40 (éch. 1/3) (cliché, relevé et DAO : A. Dumontet)
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Le mobilier métallique
Dans cet inventaire les dimensions s’expriment en centimètres.
Us13.01 : clou de construction incomplet, tête ronde et section quadrangulaireL. cons. 3,3 ; diam. 0,45 Mot-clef : quincaillerie
Us17.01 : lame incomplète en alliage cuivreux. Lame s’élargissant vers l’emmanchement, profil en double biseau.L. cons. 5,9 ; l. max. 2,6 ; ép. 0,35Mot-clef : activité, artisanat
Us17.02 : clou de construction, tête ronde et section quadrangulaireMot-clef : quincaillerie
Us17.03 : clou de construction entièrement conservé, tête ronde et section quadrangulaireL. cons. 3,2 Mot-clef : quincaillerie
Us17.04 : clou de construction entièrement conservé, tête ronde et section quadrangulaireL. cons. 6,2 ; l. max. 1,9 Mot-clef : quincaillerie
Us29.01 : IndéterminéL. cons. 7,3 ; diam. 0,35 Mot-clef : quincaillerie
Us40.01 : plaque incomplète en alliage cuivreux composées de deux fragmentsL. cons. 4,1 Mot-clef : fragment d’objet fini
Us40.02 : clou de construction entièrement conservé et replié, tête ronde et section quadrangulaireL. cons. 4,4 ; l. max. 0,3 ; diam. tête 2,5Mots-clefs : quincaillerie
Us40.03 : clou de construction entièrement conservé et replié, tête ronde et section quadrangulaireL. cons. 3,8 ; l. max. 0,55 ; diam. tête 3,7Mot-clef : quincaillerie
Us40.04 : tige à section quadrangulaire L. cons. 6,2 ; l. max. 0,55 Mot-clef : quincaillerie
Us40.05 : outil indéterminé à section circulaire L. cons. 17,1 ; diam. 1,8Mot-clef : quincaillerie
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us13
us17
us29
Fig. 25 : mobilier métalique romain des structures (éch. 1/1) (relevé et DAO : A. Dumontet)
1
1
2 3 4
1
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us40
Fig. 26 : mobilier métalique romain des structures (éch. 1/1) (relevé et DAO : A. Dumontet)
5
1
2 3
4
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La faune
Trois unités stratigraphiques ont livré des restes osseux. Parmi les os-sements exhumés lors du diagnostic, quelques uns sont associés à une structure rattachée à la Protohistoire (us5). La grande majorité provient de la grande surface d’occupation située au centre de la zone positive (ST20, us17). Les restes de bovidé de l’us17 semblent appartenir à un seul indi-vidu relativement jeune (entre 20 et 30 mois). Il pourrait avoir été exploité pour la boucherie, comme l’indiquent plusieurs traces de découpe. Les parties anatomiques représentées sont les membres et les vertèbres (et probablement des côtes non déterminées). Ces éléments vont dans le sens d’une exploitation de la viande.Par ailleurs, on note la présence d’un reste de cheval et de porc. Deux coquilles d’huître (ostrea edua) viennent enrichir le contexte. Le reste du corpus provient de la couche de démolition du bâtiment dans un contexte remanié. Dans l’us13, seul un fragment de côte présente des traces d’ex-ploitation, il a été scié sur les extrémités et poli sur une face. Cette mise en oeuvre est peut-être à mettre en relation avec une activité artisanale telle que la tabletterie (fig. 27). L’assemblage est donc dominé par les bovidés (n=6) puis par les ovica-pridés et les suidés (n=2). Les traces de découpe sont nombreuses ce qui indique la destination principalement alimentaire. Cette interprétation est renforcée par la présence de valve plate d’huître généralement rejetées après la consommation.
Sond-age
US Espèce Partie anatomique Traces an-thropiques
Exploitation
21 17 Bovidé fragment de vertèbre lombaire
21 17 Bovidé fragment proximal de métacarpe gauche
cutmarks boucherie
21 17 Bovidé fragment distal de métacarpe non épiphysé
21 17 Bovidé fragment distal d’humérus gauche cutmarks sur la trochlée
boucherie
21 17 Equidé fragment de vertèbre thoracique
21 17 Grand ongulé fragment de processus épineux de vertèbre thoracique
21 17 Grand ongulé fragment de côte cutmarks et scie boucherie
21 17 Grand ongulé fragment de côte cutmarks boucherie
21 17 Indéterminé fragment proximal de côte gauche
21 17 Indéterminé fragment de diaphyse
21 17 Indéterminé fragment de diaphyse
21 17 Indéterminé fragment de diaphyse
21 17 Indéterminé fragment de diaphyse
21 17 Ostrea deux coquilles d’huître
21 17 Suidé fragment de mandibule droite
21 5 Grand ongulé fragment de diaphyse
21 5 Ovicapridé prémolaire supérieure droite
25 13 Bovidé fragment de vertèbre lombaire
25 13 Grand ongulé fragment de côte face polie et scie tabletterie
25 13 Suidé canine inférieure droite
25 29 Bovidé fragment proximal de métatarse droit
25 29 Ovicapridé fragment distal de métacarpe
Fig. 27 : traces de découpe et de mise en oeuvre sur un ossement de l’us13 (cliché. G. Asselin)
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Synthèse
Le diagnostic réalisé au 1 rue Charles Le Payen/7 rue Chabot Didon s’est révélé positif sur une surface de 500 m2 environ, située au sud-est de l’em-prise. Sur un établissement et un parcellaire visiblement plus ancien (TP2, TP4 et FO28), un bâtiment a priori rectangulaire est installé à la fin du Ier/début du IIe s. apr. J.-C.
Il s’agit d’une construction en moellons de calcaire (entièrement récupé-rés) compartimentée en quatre espaces distincts (fig. 28). La pièce au sud (A) est pourvue d’un plot de fondation et pourrait s’organiser à la manière d’une cour, d’un péristyle ou même d’un atrium. Le deuxième espace (B) possèdent une longueur totale de vingt mètres et est pourvu d’une
construction en tuile dégagée partiellement (ST20). On note la présence d’un alignement de creusements (TP24, FS21 et TP36) qui relève probablement de la charpente. Le troisième espace (C) est plus ramassé (cinq mètres de longueur). On y observe une fosse (ST41) relativement riche en mo-bilier métallique. Le dernier espace n’est pas suffisamment dégagé pour le décrire. On note cependant à l’extérieur du bâtiment côté ouest, une structure rectangulaire (ST43) comportant un aménagment
de tuiles et de calcaire ; par son plan, on peut la rapprocher de certaines structures de combustion fréquentes en contexte gallo-romain. Les niveaux qui ont fourni le plus de mobilier archéologique sont situés dans la pièce B et se rapportent à la ST20. Ils permettent de dater l’occupa-tion dans le courant du IIe s. apr. J.-C.La couche de démolition (us13), tout comme le comblement de certaines fosses (us37, TP36 ; us11) peuvent être datés du IIIe s. de n. è. ce qui pour-rait correspondre à la phase d’abandon du bâtiment. Il apparaît cependant que le démantèlement des structures et plus spécialement des murs (TR26, FS39) a perduré jusqu’au Ve s. apr. J.-C. Ces us fournissent des céramiques (jatte Pirling 120/122, décor à la molette sur sigillée d’Argonne) qui rabais-sent la datation jusqu’aux limites du Haut Moyen-âge. Il est impossible de préciser à ce stade si la couche us13 couvre intégralement le site (auquel cas elle ne pourrait plus être datée de IIIe s. mais serait postérieure au Ve s.).
En ce qui concerne l’interprétation des structures, tout porte à croire qu’il s’agit d’un espace (domestique ?) appartenant à une résidence ou une villa suburbaine. En effet, la taille du bâtiment et la distribution des espaces ne rencontrent pas les canons de l’architecture funéraire (enclos, souvent rectangulaire, rarement cloisonné dans nos régions). Les struc-tures repérées sont liées à une activité (artisanale, domestique) et aucune fosse de creusement destinée à des sujets inhumés ou incinérés n’a été mise au jour. La relative abondance de la céramique combinée à des rejets alimentaires (témoignant d’une certaine variété dans le régime) va dans le sens d’une interprétation domestique. D’autre part, parmi les objets métalliques (la plupart lié à la destruction) on note la présence de deux pièces en alliage cuivreux (une lame dentelée et une applique) qui sont plus singuliers. Au sein de la céramique, la présence d’amphores importées, montre que les
relevé en plan
restitué
N
A B C D
Fig. 28 : croquis du bâtiment et définition de quatres espaces (A-D)
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habitants consommaient des vins (campaniens ?) et qu’ils avaient donc un train de vie permettant ce genre de raffinement. Il n’en demeure pas moins que ces amphores font partie des conteneurs les plus exportés dans l’Empire au premier siècle de notre ère et qu’ils n’ont donc aucune espèce de rareté intrinsèque.
Si les structures funéraires sont plus attendues dans ces secteurs en périphéries de l’agglomérations antiques, les résultats de fouilles récentes (place Charles de Gaulle par L. Gébus en 1998, Zac Amphithéâtre n°4 par C. Dreier en 2010) montrent que cette vision simpliste et superficielle est démentie par le terrain. Bien que les nécropoles occupent une place de choix au sortir des agglomérations romaines, plusieurs études apportent des éléments en faveur d’une certaine densité d’occupation à la lisière des villes (Lafitte, 1999). Les alentours de la voie de la Meurthe, investis eux aussi par des structures d’habitat, illustrent cette réalité.
Les vestiges découverts rue Charles Le Payen offrent donc une occasion rare d’étudier ce type d’implantation encore mal connue, avec la possibilité d’appréhender un bâtiment, certe incomplet, mais complexe dans son organisation. Il s’agit de comprendre et d’interpréter les structures nom-breuses qui sont dispersées à l’intérieur des murs. De surcroît, il apparaît à la fouille que les vestiges sont très bien conservés (sur 0,6 à 0,8 m.). Loca-lement (us17) plusieurs surfaces conservent une stratigraphie intéressante (fig. 29) et il est probable que les niveaux de sols puissent être appréhen-dés dans le cadre d’un décapage minutieux.
Fig. 29 : cliché de la stratigraphie du sondage 23. Prise de vue depuis le Sud.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 43
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Liste des US
US Fait Sondage Relation stratigraphique
Iden
tific
atio
n
Description
Dim
ensi
ons
Mobilier Datation
Sous Sur
1 _ 21 / 25 12 TN Couche (encais-sant)
Limon sableux compact et homogène jaune orangé. Inclusions : terre cuite architecturale et particules calcaires.
_ _ _
2 TP 2 21 3 1 Creuse-ment (trou de poteau)
Forme circulaire, profil en cuvette, parois évasées, fond concave.
D : 0,46 ; P : 0,17
_ Protohis-torique
3 TP 2 21 12 2 Comble-ment (trou de poteau)
Limon sableux compact et homogène brun moy-en. Inclusions : particules charbonneuses.
_ _ Protohis-torique
4 TP 4 21 5 1 Creuse-ment (trou de poteau)
Forme ovalaire, profil en cuvette, parois évasées, fond concave.
L : 0,56 ; l : 0,48 ; P : 0,16
_ Protohis-torique
5 TP 4 21 12 4 Comble-ment (trou de poteau)
Limon sableux compact et homogène brun moy-en. Inclusions : cailloutis et galets.
_ Céramique et faune
Protohis-torique
6 An-nulé
_ _ _ _ _ _ _ _
7 An-nulé
_ _ _ _ _ _ _ _
8 An-nulé
_ _ _ _ _ _ _ _
9 An-nulé
_ _ _ _ _ _ _ _
10 TR 10
21 / 23 / 25
11 12 / 19 / 17
Creuse-ment (tranchée de récu-pération)
Forme linéaire, profil en cuvette, parois évasées, fond plat.
L : 32 ; l : 1 à 1,20 ; P : 0,34 à 0,60
_ Gallo-romain
11 TR 10
22 / 23 / 25
13 10 Comble-ment (tranchée de récu-pération)
Argile limoneuse com-pacte et hétérogène brun sombre. Inclusions : terre cuite architecturale, blocs calcaires, particules calcaires, cailloutis, galets et mortier.
_ Céramique Gallo-romain
12 _ 23 / 23 / 25
13 1 Couche (encais-sant)
Limon sableux compact et homogène brun clair. Inclusions : particules calcaires et terre cuite architecturale.
E : 0,20 à 0,30
Céramique Gallo-romain
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13 _ 24 / 23 / 25
14 / sol actuel
12 Couche de démo-lition
Limon sableux compact et hétérogène brun moy-en. Inclusions : blocs cal-caires, cailloutis, galets, terre cuite architecturale et mortier.
E : 0,20 à 0,25
Céramique, faune et métal
Gallo-romain
14 _ 21 _ 13 Remblai Limon sableux compact et hétérogène brun sombre. Inclusions : blocs calcaires, cailloutis et graviers.
E : 0,22 _ Moderne (19e s.)
15 An-nulé
_ _ _ _ _ _ _ _
16 ST 16
23 / 25 17 12 / 22 / 25
Creuse-ment (struc-ture en creux)
Forme allongée, profil asymétrique, parois éva-sées, fond irrégulier.
L : 17 ; l : 2,30 à 1,70 ; P : 0,74
_ Gallo-romain
17 ST 16
24 / 25 20 / TR 10 / TP 36 / 33
16 / 32 comble-ment (struc-ture en creux)
Limon sableux compact et hétérogène brun sombre. Inclusions : par-ticules charbonneuses, blocs calcaires, particules calcaires, terre cuite architecturale, galets et mortier.
E : 0,74 Céramique (dont estampille), faune, métal (clous et lame), coquillage (huître) et fragment d’enduit peint.
Gallo-romain
18 FO 18
21 / 23 / 25
19 12 Creuse-ment (fossé)
Forme linéaire, profil en cuvette, parois évasées, fond plat.
L : 34 ; l : 1,74 ; P : 0,64
_ Gallo-romain
19 FO 18
22 / 23 / 25
13 / TR 10
18 Comble-ment (fossé)
limon sableux compact et hétérogène brun moyen. Inclusions : blocs calcaires, cailloutis, galets, particules char-bonneuses, mortier et particules calcaires.
_ Céramique Gallo-romain
20 ST 16
23 13 17 Niveau Aire aménagée en tuiles L : 1,30 ; l : 1,10 ; E : 0,14
_ Gallo-romain
21 FS 21
23 22 12 Creuse-ment (fosse)
Forme circulaire, profil en cuvette, parois inclinées 50° - 80°, fond concave.
L : 0,86 ; l : 0,30 ; P : 0,76
_ Gallo-romain
22 FS 21
23 13 / ST 16
21 Comble-ment (fosse)
Limon sableux compact et homogène brun. Inclu-sions : terre cuite archi-tecturale, blocs calcaires et particules calcaires.
_ _ Gallo-romain
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23 ST 16
23 Egal à us 17
Comble-ment (niveau charbon-neux dans us 17)
Limon homogène brun noirâtre . Inclusions : con-centration de particules charbonneuses.
l : 0,58 ; E : 0,04
_ Gallo-romain
24 TP 24
23 25 12 Creuse-ment (trou de poteau)
Forme circulaire, profil en cuvette, parois évasées, fond concave.
D : 0,54 ; P : 0,40
_ Gallo-romain
25 TP 24
23 ST 16 24 Comble-ment (trou de poteau)
Limon sableux compact et homogène brun grisâtre . Inclusions : terre cuite architecturale, par-ticules calcaires et blocs calcaires.
_ Céramique Gallo-romain
26 TR 26
25 27 12 Creuse-ment (tranchée de récu-pération)
Forme linéaire, profil irrégulier, parois évasées, fond irrégulier.
L : 6,80 ; l : 1,10 ; P : 0,20
_ Gallo-romain
27 TR 26
25 13 26 Comble-ment (tranchée de récu-pération)
Limon sableux compact et homogène brun sombre. Inclusions : terre cuite architecturale, particules calcaires, blocs calcaires, cailloutis, galets et mortier.
_ Céramique Gallo-romain
28 FO 28
25 29 12 Creuse-ment (fossé)
Forme linéaire, profil en cuvette, parois irrégu-lières, fond concave.
L : 10 ; l : 0,90 ; P : 0,46
_ Gallo-romain
29 FO 28
25 13 / FO 18
28 Comble-ment (fossé)
Limon sableux compact et homogène brun moy-en. Inclusions : terre cuite architecturale, particules calcaires et galets.
_ Céramique, faune et métal
Gallo-romain
30 ST 31
21 31 12 Creuse-ment (fonda-tion maçon-née pilier ou plot)
_ _ _ Gallo-romain
31 ST 31
21 13 30 Maçon-nerie : fonda-tion d’un plot ou pilier
Fondation maçonnée rectangulaire composée d’un conglomérat de calcaire et de mortier à la chaux.
L : 0,96 ; l : 0,74 ; P : non ob-servée
_ Gallo-romain
32 ST 32
21 17 12 Creuse-ment (struc-ture en creux)
Forme allongée, profil non observée, parois non observée, fond non observée.
_ _ Gallo-romain
33 ST 32
21 13 17 Niveau Couverture de tuiles. L : 2,40 ; l : 0,44
_ Gallo-romain
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34 TP 34
25 35 12 Creuse-ment (trou de poteau)
Forme ovalaire, profil non observée, parois non observée, fond non observée.
L : 0,94 ; l : 0,80 ; P : non ob-servée
_ Gallo-romain
35 TP 34
25 13 34 Comble-ment (trou de poteau)
Limon sableux compact et homogène brun sombre. Inclusions : par-ticules calcaires et blocs calcaires.
_ _ Gallo-romain
36 TP 36
25 38 17 Creuse-ment (trou de poteau)
Forme circulaire, profil non observée, parois non observée, fond non observée.
L : 0,60 ; l : 0,56 ; P : non ob-servée
_ Gallo-romain
37 TP 36
25 13 38 Comble-ment (trou de poteau)
Limon sableux compact et homogène brun som-bre. Inclusions : parti-cules calcaires, terre cuite architecturale et blocs calcaires.
_ Céramique et faune
Gallo-romain
38 TP 36
25 37 36 Calage de po-teau
Blocs calcaires et terre cuite architecturale.
_ _ Gallo-romain
39 FS 39
25 40 12 Creuse-ment (fosse)
Forme circulaire, profil non observée, parois non observée, fond non observée.
L : 1,18 ; l : 0,84 ; P : non ob-servée
_ Gallo-romain
40 FS 39
25 13 39 Comble-ment (fosse)
Limon sableux meuble et hétérogène brun verdâtre sombre. Inclu-sions : blocs calcaires, particules charbonneu-ses, particules calcaires, mortier et terre cuite architecturale.
_ Céramique, faune et métal
Gallo-romain
41 ST 41
25 13 42 Moellons calcaire disposés à plat.
Blocs calcaire bleu équar-ris.
L : 0,96 ; l : 0,34
_ Gallo-romain
42 ST 41
25 41 12 Creuse-ment (amé-nage-ment de blocs calcaires)
Forme non observée, profil non observée, pa-rois non observée, fond non observée.
Non ob-servée
_ Gallo-romain
43 ST 43
25 44 12 Creuse-ment (aire aména-gée en tuile)
Forme linéaire, profil non observée, parois non observée, fond non observée.
L : 2,40 ; l : 1 ; P : non ob-servée
_ Gallo-romain
44 ST 43
25 13 43 Niveau Terre cuite architecturale et blocs calcaires.
_ _ Gallo-romain
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45 TR 45
25 46 12 Creuse-ment (tranchée de récu-pération)
Forme linéaire, profil non observée, parois non observée, fond non observée.
L : 1,40 ; l : 0,94 ; P : non ob-servée
_ Gallo-romain
46 TR 45
25 13 45 Comble-ment (tranchée de récu-pération)
Limon sableux compact et hétérogène brun sombre. Inclusions : blocs calcaires, terre cuite architecturale, mortier, graviers, particules char-bonneuses et particules calcaires.
_ _ Gallo-romain
47 TR 47
21 48 12 Creuse-ment (tranchée de récu-pération)
Forme linéaire, profil non observé, parois non ob-servé, fond non observé.
L : 4,70 ; l : 0,70 ; P : non ob-servée
_ Gallo-romain
48 TR 47
21 13 47 Comble-ment (tranchée de récu-pération)
Limon sableux compact et hétérogène brun som-bre. Inclusions : blocs cal-caires, cailloutis, mortier, particules charbonneu-ses, terre cuite architec-turale et cailloutis.
_ _ Gallo-romain
49 FS 49
27 50 TN Creuse-ment (fosse)
Forme circulaire, profil non observée, parois non observée, fond non observée.
L : 2 ; l : 1 ; P : non ob-servée
_ Gallo-romain
50 FS 49
27 TV 49 Comble-ment (fosse)
Limon argileux. _ _ Gallo-romain
51 ST 51
33 TV TN Empier-rement
Blocs calcaire bleu et fragments de tuiles.
L : 2,10 ; l : 1,60 ; P : ,on ob-servée
_ Gallo-romain
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 48
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Liste des sondagesSo
ndag
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Résu
ltat
s
Stru
ctur
es
Altitude struc-ture / coupe (m)
Altitude terrain (m)
Alti-tude fond (m)
Prof
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mum
(m) X Y
Supe
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e (m
²)
Sect
ion
Par-celle
1 Négatif _ _ 168,82 167,73 1,09 880747,098 162406,677 27,62 SC 165
2 Négatif _ _ 168,68 167,39 1,29 880749,497 162399,437 38,8 SC 165
3 Négatif _ _ 168,465 166,91 1,56 880756,554 162389,913 22,02 SC 165
4 Négatif _ _ 168,72 166,87 1,85 880737,346 162386,338 27,3 SC 165
5 Négatif _ _ 168,21 167,04 1,17 880780,078 162384,975 26,73 SC 165
6 Négatif _ _ 168,43 166,74 1,69 880765,971 162383,192 22,07 SC 165
7 Négatif _ _ 168,505 167,02 1,48 880742,494 162380,203 22,99 SC 165
8 Négatif _ _ 168,5 166,64 1,86 880708,561 162357,96 27,79 SC 165
9 Négatif _ _ 168,4 166,89 1,51 880776,408 162374,263 21,22 SC 165
10 Négatif _ _ 168,555 166,85 1,71 880757,557 162371,954 22,13 SC 165
11 Négatif _ _ 168,62 167,15 1,47 880736,343 162370,879 16,59 SC 165
12 Négatif _ _ 168,34 167,09 1,25 880788,642 162370,492 22,16 SC 165
13 Négatif _ _ 168,47 166,79 1,68 880768,925 162367,542 24,39 SC 165
14 Négatif _ _ 168,59 166,87 1,72 880747,285 162365,974 23,81 SC 165
15 Négatif _ _ 168,46 167,06 1,40 880778,197 162359,454 28,68 SC 165
16 Négatif _ _ 168,51 166,79 1,72 880762,02 162357,752 18,54 SC 165
17 Négatif _ _ 168,50 166,89 1,61 880739,294 162356,958 24,69 SC 165
18 Négatif _ _ 168,33 167,12 1,20 880788,918 162355,501 21,57 SC 165
19 Négatif _ _ 168,55 166,78 1,77 880775,038 162352,977 23,12 SC 165
20 Négatif _ _ 168,55 167,07 1,48 880752,074 162350,722 20,43 SC 165
21 Positif FO 18 168,25 168,68 167,56 1,12 880816,32 162236,246 97,69 SC 153
TP 2 167,53
TP 4 167,59
ST 31 168,13
ST 32 168,09
TR 10 168,19
TR 47 168,09
22 Négatif _ _ 168,81 166,93 1,88 880797,187 162235,285 26,05 SC 165
23 Positif CP AB (FO 18, TR 10, ST 16, FS 21)
168,05 168,53 167,78 0,75 880828,849 162246,632 41,22 SC 165
CP CD (ST 16, TR 10)
167,84
FS 21 168,14
TP 24 167,76
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 49
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
TR 10, ST 16, FO18.
_
24 Négatif _ _ 168,80 167,75 1,05 880810,403 162244,726 18,47 SC 165
25 Positif FO 28 167,71 168,70 167,31 1,39 880814,701 162255,694 SC 165
FO 18 _
FS 39 167,87
ST 16 168,15
ST 41 167,88
ST 43 168,03
TP 34 168,19
TP 36 168
TR 26 167,78
TR 45 167,89
26 Négatif _ _ 168,97 167,54 1,43 880799,316 162251,501 17,23 SC 165
27 Positif FS 49 167,83 168,90 167,81 1,09 880748,318 162226,416 27,69 SC 153
28 Négatif _ _ 168,87 167,89 0,98 880735,586 162224,057 16,74 SC 165
29 Négatif _ _ 168,92 167,88 1,04 880722,74 162235,17 30,87 SC 165
30 Négatif _ _ 169,15 880741,42 162238,62 19,53 SC 165
31 Négatif _ _ 168,95 167,68 1,27 880753,148 162249,195 16,21 SC 165
32 Négatif _ _ 169,09 880737,17 162246,27 20,17 SC 165
33 Positif ST 51 167,63 169,00 167,64 1,36 880789,283 162266,136 39,14 SC 165
34 Négatif _ _ 168,90 880754,31 162260,47 22,37 SC 165
35 Négatif _ _ 169,01 167,88 1,13 880729,401 162256,991 23,51 SC 165
36 Négatif _ _ 168,81 167,91 0,90 880793,531 162278,391 20,62 SC 165
37 Négatif _ _ 168,80 167,69 1,11 880774,957 162273,847 23,02 SC 165
38 Négatif _ _ 168,85 167,65 1,20 880746,913 162269,154 23,73 SC 165
39 Négatif _ _ 168,95 167,43 1,52 880715,474 162262,719 41,79 SC 66
40 Négatif _ _ 168,70 167,54 1,16 880785,668 162290,2 22,77 SC 165
41 Négatif _ _ 168,65 167,52 1,13 880764,395 162285,025 25,39 SC 165
42 Négatif _ _ 168,73 168,6 0,13 880736,514 162281,253 8,83 SC 165
43 Négatif _ _ 168,50 167,44 1,06 880766,479 162298,465 20,65 SC 165
44 Négatif _ _ 168,54 166,94 1,60 880747,89 162292,997 20,94 SC 165
45 Négatif _ _ 168,62 167,84 0,78 880723,882 162287,212 17,82 SC 165
46
47 Négatif _ _ 168,55 167,02 1,53 880796,894 162318,576 22,24 SC 165
48 Négatif _ _ 168,60 167,63 0,97 880779,577 162315,2 15,84 SC 165
49 Négatif _ _ 168,45 880752,77 162308,39 26,73 SC 165
50 Négatif _ _ 168,54 167,76 0,78 880727,362 162302,182 21,01 SC 165
51 Négatif _ _ 168,57 167,68 0,89 880789,945 162326,188 25,78 SC 165
52 Négatif _ _ 168,50 167,82 0,68 880765,794 162322,995 18,47 SC 165
53 Négatif 171,01 167,65 3,36 880815,30 162309,09 36,8 SC 155
54 Négatif 170,78 167,40 3,38 880809,45 162329,15 60,6 SC 155
55 Négatif 170,91 167,91 3,00 880806,08 162371,07 65,8 SC 155
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 50
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Liste des clichés numériques
N° d’inventaire Sond-age
Description Vue vers Auteurs Nombre de clichés
8700_0001 1 Vue d’ensemble de la coupe nord B.C., S.S. 1
8700_0002 1 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0003 2 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0004 3 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0005 4 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0006 5 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0007 6 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0008 9 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0009 10 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0010 12 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0011 13 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0012 14 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0013 15 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0014 16 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0015 17 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0016 18 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0017 20 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0018 22 Vue d’ensemble du sondage _ B.C., S.S. 1
8700_0019 21 TP 2, vue d’ensemble du plan nord B.C., S.S. 1
8700_0020 21 ST 4, vue d’ensemble du plan ouest B.C., S.S. 1
8700_0021 21 TP 2, vue de la coupe est B.C., S.S. 1
8700_0022 21 ST 4, vue de la coupe ouest B.C., S.S. 1
8700_0023 21 TP 6, vue d’ensemble du plan (STRUCTURE ANNULÉE)
nord B.C., S.S. 1
8700_0024 21 ST 8, vue d’ensemble du plan (STRUCTURE ANNULÉE)
sud B.C., S.S. 1
8700_0025 21 TR 10, vue d’ensemble de la coupe
sud B.C., S.S. 1
8700_0026 21 Vue d’ensemble du sondage ouest B.C., S.S. 2
8700_0027 21 ST 31, vue d’ensemble du plan
sud B.C., S.S. 1
8700_0028 21 ST 32, vue d’ensemble du plan
sud B.C., S.S. 1
8700_0029 21 ST 32, vue d’ensemble du plan
nord B.C., S.S. 1
8700_0030 21 ST 32, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 1
8700_0031 21 Vue d’ensemble de l’extension du sondage
_ B.C., S.S. 2
8700_0032 21 ST 32, vue d’ensemble de la suite de la structure
_ B.C., S.S. 2
8700_0033 21 ST 32, vue d’ensemble de la suite de la structure
_ B.C., S.S. 1
8700_0034 21 ST 32, vue en coupe de la suite de la structure
_ B.C., S.S. 1
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 51
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
8700_0035 23 TR 10, ST 16, FO 18, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 2
8700_0036 23 TR 10, ST 16, FO 18, vue d’ensemble du plan
sud B.C., S.S. 2
8700_0037 23 TR 10, ST 16, FO 18, vue d’ensemble du plan
est B.C., S.S. 1
8700_0038 23 US 20, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 2
8700_0039 23 TR 10, vue de la coupe nord B.C., S.S. 1
8700_0040 23 FO 18, vue de la coupe nord B.C., S.S. 2
8700_0041 23 TR 10, FO 18, vue des coupes nord B.C., S.S. 1
8700_0042 23 FS 21, vue de la coupe nord B.C., S.S. 1
8700_0043 23 ST 16, vue de la coupe nord B.C., S.S. 1
8700_0044 23 TR 10, ST 16, FO 18, FS 21, vue des coupes
nord B.C., S.S. 1
8700_0045 23 ST 16, vue d’ensemble de l’US 23
sud B.C., S.S. 3
8700_0046 23 TP 24, vue de la coupe est B.C., S.S. 1
8700_0047 23 Vue d’ensemble du sondage ouest B.C., S.S. 2
8700_0048 21/23 Vue d’ensemble des sondages _ B.C., S.S. 5
8700_0049 25 FO 18, TR 26, FO 28, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 1
8700_0050 25 FO 18, TR 26, FO 28, vue d’ensemble du plan
nord B.C., S.S. 2
8700_0051 25 FO 18, TR 26, FO 28, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 1
8700_0052 25 FO 28, vue d’ensemble de la coupe
ouest B.C., S.S. 1
8700_0053 23 ST 16, vue d’ensemble de la coupe (erreur sur la plaque photo : sondage 23)
sud B.C., S.S. 1
8700_0054 25 TP 36, vue d’ensemble du plan
sud B.C., S.S. 2
8700_0055 25 ST 16, US 17, TP 36, vue d’ensemble du plan
sud B.C., S.S. 1
8700_0056 25 ST 16, US 17, TP 36, vue d’ensemble du plan
nord B.C., S.S. 1
8700_0057 25 TP 34, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 1
8700_0058 25 TR 26, vue d’ensemble de la coupe
est B.C., S.S. 1
8700_0059 25 FS 39, vue d’ensemble du plan
est B.C., S.S. 1
8700_0060 25 ST 41, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 1
8700_0061 25 ST 41, TR 10, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 1
8700_0062 25 TR 10, vue d’ensemble du plan
sud B.C., S.S. 1
8700_0063 25 TR 10, vue d’ensemble du plan
nord B.C., S.S. 1
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 52
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
8700_0064 25 TR 10, vue d’ensemble du plan
nord B.C., S.S. 2
8700_0065 25 ST 43, vue d’ensemble du plan
ouest et nord B.C., S.S. 2
8700_0066 25 TR 45, vue d’ensemble du plan
sud B.C., S.S. 1
8700_0067 25 TR 10, TR 45, vue d’ensemble du plan
sud B.C., S.S. 2
8700_0068 25 TR 10, TR 45, vue d’ensemble du plan
ouest B.C., S.S. 1
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 53
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Inventaire du mobilier
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Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 55
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Table des illustrations
Fig. 1 : localisation du diagnostic «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 10Fig. 2 : évolution du secteur depuis les anciennes brasseries jusqu’au projet actuel 15Fig. 3 : contexte géologique 16Fig. 4 : résultats du diagnostic de pollution indiquant les zones sensibles 18Fig. 5 : plan général du diagnostic et localisation des sondages positifs (éch. 1/1000) 19Fig. 6 : plan de détail des principales découvertes datants de la période gallo-romaine (éch. 1/100) 20Fig. 7 : relevé en plan et coupe des structures protohistoriques (éch. 1/20) 22Fig. 8 : relevé en coupe du FO28 (éch. 1/20) 22Fig. 9 : FO18. Prise de vue depuis l’est 23Fig. 10 : cliché de la stratigraphie entourant le FO28. Prise de vue depuis l’est. 23Fig. 11 : cliché de la tranchée 21 et 23 pris depuis l’est. 24Fig. 12 : coupe de la tranchée de récupération 26 (sondage 25) 24Fig. 13 : TR10. Au second plan des moellons «en place» et la FS 39 partiellement sous berme. 25Fig. 14 : relevé en coupe de la tranchée 10 dans le sondage 21 25Fig. 15 : cliché de la couche 17 et du TP36 situé au second plan. Prise de vue depuis le Nord. 26Fig. 16 : A. relevé en plan des principales structures rattachées à la période romaine (éch. 1/20) 27 B. stratigraphie relevée dans le sondage 23 (éch. 1/50) 27Fig. 17 : vue du sondage 23 depuis le sud-est 28Fig. 18 : vue de la ST20 (us20) depuis l’est 29Fig. 19 : vue de la ST20 (us32) depuis l’est 29Fig. 18 : vue de la ST20 (us20) depuis l’est 29Fig. 20 : relevé en plan et en coupe de la structure ST20 (éch. 1/50) 30Fig. 21 : vue de la ST43 depuis le sud. 31Fig. 22 : céramique romaine des structures 16 et 32 (éch. 1/3) 34Fig. 23 : céramique romaine des structures 16 et 32 (éch. 1/3) 35Fig. 24 : céramique romaine des structures 4, 26, 28, 36 et 40 (éch. 1/3) 36Fig. 25 : mobilier métalique romain des structures (éch. 1/1) 38Fig. 26 : mobilier métalique romain des structures (éch. 1/1) 39Fig. 27 : traces de découpe et de mise en oeuvre sur un ossement de l’us13 40Fig. 28 : croquis du bâtiment et définition de quatres espaces (A-D) 41Fig. 29 : cliché de la stratigraphie du sondage 23. Prise de vue depuis le Sud. 42
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 56
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Bibliographie
Abréviations :
ASHAL : Annuaire de la Société d’Histoire et d’Archéologie de LorraineBSR : Bulletin Scientifique RégionalMAM : Mémoire de l’Académie nationale de MetzSRA : Service Régional de l’Archéologie
Blaising 1996BlaiSinG (J.-M.) – Metz, 92 rue Saint-Pierre, BSR de Lorraine, SRA de Lorraine, Paris, p.74.
Bulme 2001Bulme (A.) – Les sarcophages gallo-romains en plomb du musée de Metz, mémoire de maîtrise sous la direction d’A.-M. Adam, université Marc Bloch de Strasbourg, 2001, p. 140-143.
Châtelain 1855châtelain (J. le) – Les chroniques de la noble ville et cité de Metz, Éd. Rousseau-Pallez, Metz, 1855, P. 73-74.
Dreier 2009Dreier (Ch.) – Metz, ZAC des Coteaux de la Seille, rapport intermédiaire de diagnostic, Pôle Archéologie préventive de Metz Métropole, SRA de Lorraine, Metz, 2009.
Dupriez 1877-1878Dupriez (R.) – Note sur un cimetière gallo-romain, découvert au Sablon, près de Metz en 1877, Mémoires de l’Académie Nationale de Metz, LIX, 1877-1878, P. 255-262
esperanDieu 1913-1925eSpéranDieu (E.) – Recueil général des reliefs, statues et bustes de la Gaule Romaine, Imprimerie Nationale, Paris, 1913 et 1925.
Flotté 2005Flotté (P.) – Metz : 57/2, Carte archéologique de la Gaule, Paris, 2005.
Florentin 2005Florentin (L.) – Carte pédologique de France à 1/100 000 : Metz, Institut National de la Recherche Agronomique, Orléans, 2005.
grapin 1996Grapin (Cl.) – Metz : le quartier du Sablon, dossier scientifique spécifique, École Nationale du Patrimoine, Metz, 1996.
huguenin 1838huGuenin (J.-F.) – Les chroniques de la ville de Metz : 900-1552, Éd. S. Lamort, Metz, 1838.
Keune 1897Keune (J.-B.) – Fundberichte (Herapel, Hültenhausen, Neue Scheuern, Metz, Settingen, Kirchnaumen), ASHAL, 9e année, Metz, 1897, p. 323-342.
Keune 1900Keune (J.-B.) – Bericht über die Erwerbungen des städischen Museums. Geschäftsjahr 1900 nebst ein ueberblick über die Entwickelung der Sammlungen, ASHAL, 12e année, Metz, 1900, 346-416
Keune 1902Keune (J.-B.) – Einige neueste funde aus der nähe von Metz und aus diedenhofen, ASHAL, 14e année, Metz, 1902, p. 476-479.
Keune 1903Keune (J.-B.) – Sablon in römischer zeit, ASHAL, 15e année, Metz, 1903, p. 324-460.
Keune 1906Keune (J.-B.) – Neugefunde inschriften der Mediomatriker, ASHAL, 18e année, 1906, p. 477-516.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 57
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
marque 1972marque (P.) – Les accès sud de Metz gallo-romain, ASHAL, 86e année, Metz, 1972, p. 15-26.
mauBeuge 1973mauBeuGe (P.-L.) – Carte géologique de la France au 1/50 000 : feuille de Metz, XXXIV – 13, Bureau de Recherches Géologiques et Minières, Orléans, 1973.
sChneiDer 1950SchneiDer (J.) – La ville de Metz aux XIIIe et XIVe siècles, Nancy, 1950.
sChramm 1903Schramm (E.) – Die reste einer römerbrücke bei Magny, ASHAL, 15e année, Metz, 1903, p. 483.
simon 1848-1849Simon (V.) – Notice sur le Sablon, près Metz, et sur les sépultures qui y ont été découvertes, MAM, XXX, Metz, 1848-1849, p. 46-60.
roth 2006roth (F.) – Histoire de la Lorraine et des lorrains, Éd. Serpenoises, Metz, 2006.
Vigneron 1986ViGneron (B.) – Metz antique : Divodorum Mediomatricorum, Sainte-Ruffine, Maisonneuve, 1986.
ViVille 1817ViVille (Cl.-Ph. de) – Dictionnaire du département de la Moselle, 2 tomes, Metz 1817.
Wagner 2009WaGner (S.) – Dictionnaire historique des rues de Metz, Éd. Serpenoises, Metz, 2009.
Sources
Archives Municipales de Metz : BB 100-19, 1536.
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 58
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Annexe 1
copie du PV de mise à disposition du terrain
Rapport de diagnostic archéologique : Metz «1 rue Charles le Payen et 7 rue Chabot Didon» 59
Pôle archéologie préventive de Metz Métropole. Novembre 2010
Partie nord-ouest de l’emprise à diagnostiquer
Tranchée 53 lors de l’intervention du 13 décembre
Le diagnostic réalisé au 1 rue Charles Le Payen et 7 rue Chabot Didon s’est révélé positif sur une surface de 500 m2 environ, située au sud-est de l’emprise. Sur des vestiges protohistoriques et un parcellaire sensiblement plus ancien, un bâtiment a priori rectangulaire est installé à la fin du Ier/début du IIe s. apr. J.-C. Il s’agit d’une construction en moellons de calcaire (en-tièrement récupérés) compartimentimentée en plusieurs espaces distincts. En ce qui concerne l’interprétation des structures, tout porte à croire qu’il s’agit d’un espace (domestique ?) appartenant à une résidence ou une villa suburbaine. En effet, la taille du bâtiment et la distribution des espaces ne rencontrent pas les canons de l’architecture funéraire.Si les structures funéraires sont plus attendues dans ces secteurs en périphéries de l’agglomérations antiques, les résultats de fouilles récentes (place Charles de Gaulle par L. Gébus en 1998, Zac Amphithéâtre n°4 par C. Dreier en 2010) montrent que cette vision superficielle est souvent démentie par le terrain. Les vestiges découverts rue Charles Le Payen offrent donc une occasion rare d’étudier ce type d’implantation encore mal connue, avec la possibilité d’appréhender un bâtiment, certe incomplet, mais complexe dans son organisation. Il s’agit de comprendre et d’interpréter les structures nombreuses qui sont dispersées à l’intérieur des murs. De surcroît, il apparaît à la fouilles que les vestiges sont très bien conservés (sur 0,6 à 0,8 m.). Loca-lement plusieurs surfaces conservent une stratigraphie intéressante et il est probable que les niveaux de sols puissent être appréhendés dans le cadre d’un décapage minutieux.
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