la francophonie à chypre et sa contribution à la littérature

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La francophonie a Chypre et sa contribution a Ia litterature

Les relations historiques attestees entre Chypre et la France remontent <tll92, date a laquclle la dynastic des Lusigmms s'iilstalle dans l'lle pour y regner jusqu'cn 1489. Malgre l'hcllenisation progressive des descendants des Lusigmms - dont 1e roi Pierre I (1359-1369) 1 en constitue un illustTe exemplc -, lcs Chypriotes avaient empmnte lme fatilc d'ekments linguistiques au franc;:ais de celte periode. Aussi, le dialecte chypriote coi1serve jusqu'a nos jours bon nombre de mots frdnc;;ais adaptcs dans leur majorite ecrasante, au systeme lint:,)uistique chypriote. Nous devons noter que ces termes, le plus souvent inc01mus du g:rec moderne « standard» d ' Athenes, vehi­culenl une authenticite chypriote profoncle et marquent souvent la diJierence entre Je paTler citadin qui tende a.les evacuer et cdui des campag11es qui non seulement les con­serve mais les maintierrl de surcroit en usage. Pour n'en citer que quelques exemples : « -co cp/cav-rt;£v » pTOVC11lli1t de .flanc2

, « -ro ~oA.ht;rv » provenant de volige3,

' ' 4 t d « 11 -caa,urcpa - 11 -;;aa,unpou » provenan · e charnbre appartiennent ·presque exclusi~ie­ment au registre mr8l5 et sont lme marqne d 'une identite strictement chypriote pm opposition au restant de l'hellenisme.

Il est vrai que la periode ottomane ne compte pas parmi les plus fecondes pour ce qui est non seuiement de la francophonie mais plus generalement des langues et de la

culture6 et ce, malgre ce que les voyages a Chypre de Lamartine, Rimbaud et autres hornmes de lettres franc;;ais pourraient laisser entendre. Les deux sejours effectues par A1tbur Rimbaud (1878-79 et 1880), en depit du caractere prosai:que et anecdotique des leltres adressees aux siens qui en soul appaienm1ent le seul temoin, ont toutefois acquis une dimension symbolique et se sont incorpores <1. la memoire inte11ectuelle col­lective de Chypre, excitant !'imagination des createurs chypriotes. Ainsi Rimbaud. a-t­il pu etre desormais per<;u conune l'epbebc rebelle, 1 'avenlurier insoumis tels lcs heros de l ' indepcndance chypriote soixa11te-dix ans plus taTd et s'est transfonne en un foug11eux cycliste, pour temoigner ;;'t la fois du devcloppcment frenetique du tomisme clrypriote et de la n~volte du peuple chinois sur laplace de Tien An Men7

.

Nous devons cgalement mention­ncr le fait que la presence de Rimbaud a inspiJ"e des poetes populaires8

, entrant cl<ms la legende locale: le poete serait ai.nsi tombe gravement malade (fait en soi nullemcnt improbable, si ron se refere a ses. lettres) et se serait fait soigner par des ·villageois de Xylofagou, au sud-est de l'ile. Toujours selon· cette tradition, il portait dans son sac tmc so1mne importante d'argent qui cones­pondait aux: salaires . des ouvliers de la c311iere qu 'il n'avait pas eu le temps de payer. Apres etre reste couche, a moitie incons~ient pendant trois joms, il avait firii

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par reprendre connaissance. Cherchant sa .sacoche du regard, il avait trouv·e l'ar-

gent intact Le poete populaire Petros Evangel on « qui no us accueillit a 1' entree du · village de Xilofagou, a Chypre, avec une parole spontanee, memoire renouvelee d 'un autre accueil, celui que son aieule fit a Arthur Rimbaud malade, et qu ' elle nourrit et reconforta »9

, recite en vers et dans le dialecte chypriote l'histoire rapportee de bouche en bouche. Meme si pour certains, la Chypre de Rinibaud n'etait a l'epoque « qu'un chaos de roes .. ./ ... Pas de terre, pas de jarclins, pas un arbre . .. »10

, sa figure exemplaire et la presence poetique de cet etemel adolescent ont fait vibrer tme corcle poei:ique particuliere.

Il est rnalheureusement difficile d 'etablir, vl.l les COilclitiOI!S precaires des transports et atttres infrastructures cl'alors sur l'lle, si Ri:mbaucl avait croise un autre poete, fnmco-chypriote lui, qui entre 1868 et 1874 etait le Consul de France a Lamaca11

. Fils du docteur Adolphe Laffon, medecin et Consul, de France d'abord, puis de Grece aussi , a Lamaca, comme ·nons en infonne le premier cli.:recteur de la mission culll!relle fnm<;aise <1. Chypre Roger Milliex12

, Gustave L<tffon voit le jour a Larnaca en 1835. Cet intellccl11cl polyglotte (outre le fran<;ais, il lit l'angla.is, le grec ancien et modeme eL 1e lure), ecrit ct tracluit de la poesie en grec et en franc;:ais en marge de son activite consulaire. Il tracluit entre autres des poemes de Benmger, de Musset et de Moreas ai11si que 1 'Hymne a la L:iberte de Dionyssios Solomos en franr;ais. Ces tracluctions des poetes franc;ais en b:rrec revetent tme impo11ance parti.culiere compte tenu de 1a situation politique - Chypre fait partie de l'Empire ottomanjusqu'en 1878 -et s'.inscrivent dans la grande vague d 'in­fluence de la pensee et des lettres fran<;aises sur le monde heUenique. Poete a ses heures, LLffon publiait ses Ye.rs dans des jouma LG

de Grece et de Chypre : c'est ainsi ·que ce lectorat apprenait ses poemes par cceur13

Bien que ses poemes aient ete publies avant 1900, la seule publication d:isponible aujour­cl ' hui est celle realisee en 1915 a Nicosie14

.

La mort de La:ffon a Constantinople en 1906 declenche la publication, clans la presse chypriote; de « ferv-ents articles necrolo­giques » 15 evoquant ses doubles origines, ainsi que La:ffon lui-meme l'avait fait dans l'epitaphe (en grec) qu'il s'etait souhaitee:

Sur mon tombeau Je ne vetL'{ point de lettres cl ' or - ni ciselees Deux mots seulement me suff:isent - deux mots bienairnes lei repose Laffon-Franc;ais par la nmssance -Mais de la Grece amant et aclmirateur .ferveut16

La litterature chypriote cotma1t au xx.~ siecle un essor considerable et offre des prosateurs et des poetes clont la renom­mee depasse progressivement l'espace chy­priotc. La cultme fra.n<;:aise est de plus ext plus prcsente, directement ou indi:rectement, chez bon nombre d' auteurs cormus, voire celebres. Pavlos Valdasseridis, les freres Thcodossis et Yiorgos Filippou Piericlis, veh.iculent (l. tra·vers leurs ~uvres des influences fran<;nises.

Valdasserid:is (1892-1972), ne <1 Lamaca, de me me qu 'Achille Em.ilian.idis Theodossis Pieridis et d 'autres, fait des etudes a Paris, ce qui lui permet de bien connaitre la lang11e et la culture fnm<;aises. Influence par Baudelaire, .il pub lie en grec et en franc;ais, a Chypre, _a Athi~nes et a Paris -: polyvalence ling1listique et editoriale qui est en elle-meme significative. A Paris, aux: Editions de [a Revue Mondiale, il publ.ie en 192917 le recueil Rer;ois mon cceur, 6 vie, et en 1934 le recueil La Co lonne Corinthienne au..'.: Editions Eugene Fiquiere. En 1939, il

it' ~~­~ 5---,­'il£-

f: ;!: publie a Ath~nes. le rec~eil . Ojfrande a f-.$ p0mone (en franycus) , alL\: Edi1J.ons Flamma i!~ et en 1948, il publie a Larnaca le recueil ~~ Ouelques Poemes, au,x Editions Scala. 'rr Comme le signale S. Beraud: t~ '= ~ ~::

~

Paul Baldassare (pseudonyme fran­c;:ais) s' est fixe un ideal esthetique et essaye d' atteindre · un paradis sentimental et mystique. n songe, en effet, a fuir son siecle et pense que I ' Art etemel peut apporter w1e consolation aux ames raffinees. DculS toutes ses a:uvres, il exprime son angoisse metaphysique et son liorreur de la condition humaine18

.

Theodossis Pieridis (1908-1968), ne a Cll}'Pfe, fait partie du groupe des intellectuels chypriotes d'Egypte. Eduque au lycee franc;:ais du Caire, il poursuit scs etudes de lcttres a Ja Sorbo nne. Il a pub lie une vingtaine de recueils 19 en grec, mais a ecrit et traduit en frcuwais. Les archives du poete que nous avait confiees son fn~re, le .prosateur Yiorgos Philippou Pieridis, con-1iennent en cffet un nombre important de pobnes directcment ecrits en franyais ou traduits en fran<;ais par le poete lui-meme, qui laissent poindre des influences des poetes engages de la lignee socialiste. A titre d' exemple de cettc poesie chaleureuse et profondement humaniste, reproduisons ici lm rare temoignage d' tm episode sanglant et occulte de l'histoire recente frar1c;:aise 20

,

dans la traduction franc;:aise effectuee par son auteur, le poeme «Maurice Lurot »,qui d'apres une note a ete <<compose en hommage atL\. martyrs .de la liberte tombes a Paris, sur laplace de la Nation, le 14 juillet dernier (1953) » et «a ete diffuse par 'Ce soir en France' le jour des obseques des sept patriotes assassines. La traduction a ete assuree par 1 'auteur » 21

.

Maurice Lurot ! J e ·vi ens a peine . d' apprendre ton nom. Il vrient a peine de sortir tout chaud du gosier palpitant de la rddio. Le sang sur le pave de la Nation Vient a perne de prendre a mes yeu,-x Sa fonne finale. Mais toi depuis des j ours, Tu voguais deja vers l 'linmortalite En compagnie des six aigles d'Afrique. Maurice Lurot, Les etendards grecs Se penchentjusqu' <:l. terre Sm ton passage. Et moi le plus humble de tes freres d'armes, moi qui ne suis qu' un simple poete grec, je 1n'agenouille sur ton passage, grand aigle de ma douce Frcmce. Adieu camarade aigle de France Adieu camarades aux ailes brisees. M<:ris l'aigle n'est pas l'oiseau de Ia defaite L 'aigle est le sig11al de Ja victoire. (Th. Pieridis, 20 juillet 1953).

· Le frere du poetc, Yiorgos Phi­lippou Pieridis (1904-1999) est l'un des prosateurs les plus eminents de la' litterature clrypriote modeme, et l'tm de ceux qui contribuerent a ce que celte litteralure soit etudiee par des critiques et des chercheurs hors les frontiercs de l'ile. Conune l'ont constate le professeur Yiorgos Savidis et d'autres chercheurs22

, il appartient a l 'ecole du realisme critique et son ceuvre se nourrit des problemes sociopolitiques de Chypre et de l'Egypte. C'est dans ce pays oU, ;omme son frere , il avait passe une quarantaine d'armees, y mcait appris le fran~ais et s'y etait laisse influencer par Guy de Mau­passant23 qu'il lisait dans !'original. Il a

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publie un roman -et sL'{ recueils de nouvelles do:p.t trois sont traduits en 'fran­

gais all"( editions Praxandre24. ll ·est par

ailleurs :interessant de lire son temoignage sur le statut :..de la langue fnm<;aise en Egypte, a r occasion d'une mobilisation pacifiste devant les premices de Ia mantee du fascisme en Europe : •

Devaot cette menace, apparut en Europe un mouv~ement pour la paix qui rassembla beaucoup· d ' ouvtiers de 1 'esprit, des personnalites de la science, de la pensee et de l ' art, avec pour result:'lt que se formerent partout diverses organisations doirt le but etait la mobilisation des peuples pour la preservation de la paix et 1' eloignement du peril de guerre: En echo a ce mouvement,

. des groupes de · progressistes fon­derent en Egypte l'Union Pacif.iste avec des · branches au Caire, a Alex<mdrie et a Port-Said. L 'Union etait irrtemationale con­nne sous le nom · fran<;ais de « L.igue P acifiste ». Lalangue fran­<;aise continuait a . etre celle gene­ralement parlee par les etrangers," et la lan(Ple etrangere la plus connue des Egyptiens. C' etait aussi la langue officielle. des Trib1.malL'< N1i\.1:es. On peut dire qu'elle etait en· quelque sorte la langue inter­nationale d'Egypte25

.

aussi, panni les auteurs chyp:riotes franca­phones qui cimtio.uent d, exercer une rn..:. . fluence considerable sur les. lettres chy­priotes, citons, a titre. d' exemple, les noms de Irena Ioannidou Adari:ridou et de Klitos Ioannidis. Et avant de clare cet article, on ne saurait manquer de rappeler l'importance de la presence de l'helleniste, · hellenisant et philhellene Roger 1vfilliex comme premier Conseiller Culture I de 1' Ambassade de France a Nicosie. · Fondateur et arrim.ateur dynamique du Centre Culturel Fran<;ais, Milliex est aussi le fondateur de la premiere et seule ·bibliotheque fran<;aise dans 1 'lie jusqu'a la creation de l'Universite en 1992. Cette b.ibliotMque, qui desservait et dessert

. toujours la .· comrnunaute francophone de Chypre, contient entre m1tres des ouvrages­rares et precieLL'{, ' .temoins des nonibreux. echanges franco~chypriotes . La contribution de Roger Milliex au maintien de la franco­phonie existante et a son developpemerrt a

. ete decisive et durable. · · Si, outre la place occupee par: la

presence fran<;aise dans .les letlres chy­priotes, nous souhaitons en mesurerla con­tribution identitaire, de la Iegende rimbal-· dienne de X:ilofagou atL'{ Chypriotes franco ..: phones actuels~ alors force est de constater

.·.; que, a partir du toumant . du XX' siecle, la relation et le contact du monde intellecluel chypriote avec une culture autre que celle· · .. · ottomane ou britannique perrnettaieul <l'Wle part. d'eviterla soumission totale au monde :.-... de !'occupant, et d'autre part, de se forger librement une pluralite, filt -elle-limitee, dans . . le choi'{ et les representations du monc!e.c .. _. -~-:·

Mais ce groupe d':intellectuels . Une orientation qui; entre- autres;· contribue. -cf~ chyprio tes-francophones d 'Egypte qui, .une rae <Ltransfo.rrner.Jes _ChJ'Priotes en_fe:cv::._enJ;;; ._::, ·, fois rapatries, ont rerrforce la francophonie partisans de l'adhesion de l ':lle a l 'Unio:ii. ).-;; dans les cercles intellectuels e t artistiques de Europeenne, en tant qu ' elle sigriilie aussi un .· :<~:~ l':Ue, ne s' epuise pas avec les auteurs que desenclavement du monde anglo-americain. '· .,. -:·:'j nous avons mentionnes. A cell~:-13., il faucirait ajouter les noms d'Eugenie Paleo-logue Petrondas, Glafk:os Alithersis, Maria Rousi<1 et bien d'autres. Plus recemment

-a ce propos, la langue employee par Machairas dans sa celebre Cbro­

siecle;:::-:-in--Sy lYaill eultur-e ftanc;aise dans l 'espace

, Niccisie : Publication du Service C\ilttirel du _ :Ministere de I' Education de

· Chypre, 1990, pp. 75, 78-83_ Si Beratid : peut en · inferer (p. 78) que « sur les cent / soi.'\:ante mots reperes, :une dizaine, _au--jourd'hui, demeurent encore en usage», il convient de nuancer ce recensement qui ne reflete pas la n~alite_ Dans le parler rural en effet, un .nombre important de mots d 'ori­gine :franc;;aise demeure encore en usage, ce qui laisse presurner que le volume originel etait sans ._ doute bien · plus -in1pori;ant. La p1ece de theatre flh:poc; A' [Pierre 1 erl de Panos . Ioannides, ·· Nicosie 1991, constitue m1e tres louable tentative de restitution de la langue de l 'epoque des Lusignans. 2 Grec moderne : <ruKOYrt., le foie_ 3 Grec moderne : 8oK6t;, la solive. 4 Grec modeme : 1:0 ,U1xp6 8coi--LciclO ~ '(mo­GipcT\ ayponKOU -crnmou, la chambre, le cab anon_ 5 Jim Davy, Yannis Ioannou, Anna Pana­yotou, «French and English loans in Cy­priot diglossia», in . Chypre hier .et aujour­d'hui; Lyon, Travau.x de la Maison de I' Orient Meditemmeen, no: 25, 1996, pp. 127-136.

6 Voir S. Beraud, op. cit. Voir egalement .Paul et Anna Pouradier Duteil, Chypre au temps de Ia revolution Frcmc;aise, Nicosie, Publication du Ministere de 1 'Education de Chypre, 1989 ; Pitsa Gal~ Le bel Arthur ou Arthur Rimbaud a l'fle de Chypre, Nicosie, Editions Onissilos, 1991 ; Recueil poetique de 75 pages. 7 lefkios Zafiriou, « ll souffle un vent de to us les diables », traduit en fran<;:ais par 1' auteur de cet -article; L Jvre Caravane, Paris, Editions Bleu Outremer, 1993.

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8 L 1'>-'re Caravane, p. 24. 9 Ibidem, PP- 5, 16, 24.

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1° Kyriakos Charalambidis, Le meurtre sp.cre dArthur Rimbaud, Arthur Rimbaud

_ 07! le voyage poetique, Toulouse, Tallandier, Collection In-Texie, 1992; p: 87. 11 S. Beraud, op. cit., p. 103 .. . 12 Roger lv1illiex, « Esquisse · d'une biogra­phie de Gustave Laffon (1835-1906) », Actes du _premier colloque cyprologique, Nicosie, 1973, pp. 221-236. 13 Ibidem, p, 234.

. 14 r oucrcauou Aacpcp6v, Ta. )J.:rca.v--ca, EK86"T\<; Plxap8ot; Bap~iA11t;, Ev AcuKcooia Kunpou 1915. [Gustave Laffon, CEuvres Completes, Nicosie, Editeur Richard Barzilis, 1915]. 15 R Milli - 5 . . ex, op. crL, p. 23 _ 16 Ibidem. Nous reproduisons la traduction de 1 'epitaphe effectuee par Roger Milliex_ 17 Anthologie de Ia Liti"erature Ch-ypriole, 2, Poesie B~ pp: 370-376_ 18Ibidem, pp. 151, 154_ 19 Ibidem, PP- 475~486.

· 20 Voir a ce sujet l 'ouvrage recent de Mau­rice Rajsfus, 1!) 53, un 14 juil!et sanglant, editions Ag11es Vienot editions, Collection MoissonRouge, 2003,237 p. « Le 14 juillet 1953, coimne chaque armee depuis 1936, le Parti comrmmiste et la CGT organisent 1me grande manifestation de rue pour celebrer les valeurs de la Republique et les idealL\: de la Resistance_ Mais ce mardi-18., un impor­tant cortege de travailleurs algeriens s' est forme, qui scande "Non au colonialisme" et - pour la premiere fois - "Nous voulons l'independance ! " . Place de la Nation, les forces de 1' ordre char gent ·violemment. Les Algeriens resistent, des policiers tirent alors dans le tas, tuant six jeunes ouvriers alge­riens et un metallurgiste franc;;ais, syncli­caliste CGT Et de cet episode, pas de trace clanS la memoire officielle de la Prefecture de Police » (Source : B1bliomonde http:/ /w-v-.w .bibliomonde.net/pages/fiche­livTe.php3 ?id _ ouv-;rage=2644)

>

.. 'f.rFr.

Bibliographie precisions figment slrr le manuscrit,

juste apres 1e titre avec, en bas de 1a page, Anthologie de la. Litt~ra.ture Chypriote (Av­une autre precision redigee au stylo disant fJo/loyia. Kv7rpra.J<:"!r; .AoyorE;~icc;-), Nicosie, que 1e poeme « avait ete envoye de Bucarest Editions Cbr. Andreou, 1986-87, val. 1-6. par Yiannis K.riti.kos en 1972 ». Cette note Archives Jnedits de Theodossis Pieridis, bi­appartiendrait au frere du poete, Yiorgos Ph. bliotheque personnelle de Yiannis Ioannou. Pieridis. B:E:RAUD Sylvain, La. Culture Franr;aise 22 Demosthenis Theodorescos, « Les princi- dans l'espace ch-ypriote, Nicosie, Publica­paux a--xes de 1' reuvre de Yiorgos Philippou tion du Service CultUre I du Ministere de Pieridis », Nea Epochi, no :1 , 1994, p. 1 L l'Education de Chj.-_pre, 1990 .. 23 A l'occasion du centenaire de la mort de Ecrivains Chypriotes d'Egypte (Les); Actes Guy de Maupassllilt, Pieridis consacre un du Colloque, ( Oz Kv1rproz Aoyod;cv·cc; n7c; article a l' auteur fram;:ais, « Yiorgos Phi- A ty-r5mov ), Nicosie, 1993 . lippou : Pieridis - Guy de · Maupassant », GALAZI pitsa, Le bel Arthur ou Arthur Nea Epoch( no : 3, 1993, pp. 17-18. A noter Rim.haud a l'lle de Chypre (0 Qpa_foc; qu' il avait deja pub lie des essais sur . ApfJovpoc; !; 0 Aprovp Pt'ft7rW OT'7 N1jo-o Maupassant (1980) et sur Romain Rolland Kv1rpo), Nicosie, Editions Onisilos, 1991. (1973). Pour plus de details, co nsulter JOANNIDIS Panos, Pierre I (Tlh:poc; o l'etucle de Le:fteris P~lpaleondiou, « EssJis- llpchroc;), Nicosie, Editions P.KI, 1986. savants d'un prosateur », Nea E'pochi, no : !vre Carai,ane (L ), Sur les traces d~4rthur 283, Inver 2004-2005, pp. 13-20_ Rimbaud, P8ris, Bleu Outremer, 1993. 24 Yiorgos P l1ilippou Pieridis, Souvenirs et IvlETRAL Franc,:oise, YON Marguerite et histoires d'if!}pte, Besanc,:o:n, Editions Pra- IOANNOU Yiannis eds, Ch_>pre hier et x~mdre, 2003 ; NouveLles et recits (Extraits aujourd 'hui : Entre Orient et Occident, de cliEferents recueils), Besanc;on, Editions Lyon, Travaux de 1a Maison de l'Orient Pmxancire, 1999 ; Les marchands de eaton, Meditcrraneen (T.lVLO.), no: 25, 1996. Besanc;:on, Editions Pr<L'i:andre, j<mvier 200 1. Ni:a E1rox_f;, (Nea Epochi), no: 283, 2004-25 Souvenirs et histoires d'Eg;.,pte, pp. 95- 2005, no: l/224, 1994, no: 3/220, 1993. 96. PrERIDIS Ph., Georges, Snuvenirs et His:- -

to ires d 'Egypte , Besanc;on, Editions Pra­xandre, 2003. POURADIER-DUTEIL Paul et Anna, Chypre au temps de !a Revolution Fran­caise, Nico.sie. Publication du 1vfuristere -cre· ·_·- _ l 'Education d~ Chy1Jre, 1989_ --· . --RAIFUS Mmmce, 1953, un 14 jititrd-~-­

sang!ant, Editions Agnes Vienot, Collection , Moisson Rouge, 2003. _ STEThTJV1ETZ Jean-Luc ed., Arthur Rim­baud au le VOJ'age poetique, Toulouse, Tallandier, Collection in-Texte, 1992_ VARZILIS Richard, La:Efon Gustave, CEu.·,,;res Completes (Aa<pcpcbv foumaiiou·, Ta )J::r:xv-w..).. Nicosie, 1915.