fiche de révision : bac blanc de français

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Fiche de révision : Bac blanc de français Lundi 08 décembre 2014 de 12H30 à 16H30 I) Rappels chronologiques L'humanisme  : 1) La Renaissance : La renaissance renoue avec la culture Grec et Latine. Elle puise son influence de la Renaissance Italienne. L'Humanisme : Courant de pensée qui place l'Homme au centre de la réflexion. La Pléiade : L'école de la Pléiade a une forme prise par l'humanisme et est un groupe formé de 7 poètes français humanistes : Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay... Son objectif est de défendre la langue française devenu langue officielle de la France après l'ordonnance de Villiers Lotterêts en 1530 par François I. Elle va codifier le sonnet. 2) Le Baroque : Le Baroque : Le Classicisme : Le terme « classique » vient de « classius » c'est à dire « le premier ordre »

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Fiche de révision : Bac blanc de français Lundi 08 décembre 2014 de 12H30 à 16H30

I) Rappels chronologiques

L'humanisme :

1) La Renaissance   :

La renaissance renoue avec la culture Grec et Latine. Elle puise son influence de la Renaissance Italienne.

– L'Humanisme : Courant de pensée qui place l'Homme au centre de la réflexion.

– La Pléiade : L'école de la Pléiade a une forme prise par l'humanisme et est un groupe formé de 7 poètes français humanistes : Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay... Son objectif est de défendre la langue française devenu langue officielle de la France après l'ordonnance de Villiers Lotterêts en 1530 par François I. Elle va codifier le sonnet.

2) Le Baroque   :

– Le Baroque :– Le Classicisme : Le terme « classique » vient de « classius » c'est à dire « le premier ordre »

(les citoyens qui font partis de l'Elite). C'est un mouvement culturel à la recherche permanente de la perfection, dans la forme, le style mais aussi le thème. Le Classicisme est très codifié obeisant à des règles très strictes (poésie, théâtre), est à la recherche permanente d'harmonie (= recherche de la perfection) malgré une censure très présente, et enfin comme moyen de critiquer les courtisant. Louis XIV, qui déteste la cour, se servira de cette art comme un outil politique et comme un moyen de propagande. De nombreux auteurs vont y participer : Corneille, Boileau, Molière, De la Fontaine...

3) Le Classique

– Les Lumières :

4) Romantique

– Le Romantisme :

– Le Réalisme :

– Le Symbolisme :

– Le Naturalisme :

5) Moderne

– Le Surréalisme : (Cf : 3) )

6) Contemporain

– Le Théâtre de l'Absurde :

II) La poésie   :

1) Histoire et définition de la poésie

La poésie est un art littéraire, un genre, codifié par des règles de versification qui joue avec les mots en recherchant une certaine mélodie. Le poète, souvent solitaire et incompris, est un artisan, la poésie étant synonyme d'artisanat, puisqu'il travaille les mots comme l'artisan travaille de la matière.

Antiquité : écrite en vers. Statut du poète inspiré par Lemus

Moyen-âge : écrite en prose/dichotomie. Statut du poète : ils sont interprètent, chantent la poésie, on les appellent, les troubadours et trouvères.

Renaissance : elle est codifiée. Le statut du poète consiste à imiter les anciens tout en étant original.

XIX-XXèmes siècles : les règles expolsent, les frontières entre les vers et la poésie s'estompent. Le statut du poète consiste à la fois à revendiquer son originalité et à être considéré coomme un prophète maudit. 2) Biographie d'auteurs   :

– Joachim du Bellay : C'est un poète français de la Renaissance lequel à fondé avec Pierre de Ronsard l'école de la pleiade avec pour objectif de défendre la langue française ce qu'il fît dans son essai : « Défense et illustration de la langue française ».

– Nicolas Boileau : C'est un auteur classique qui va finir courtisant. Il est un grand théoricien de la littérature classique (la règle des 3 unités au théâtre vient de lui). Dans « Arts poétiques » il codifie les règles de la poésie et du théâtre. A l'académie française il prend le partie des anciens contre les modernes.

– Beaudelaire :

– Apolinnaire :

3) Les mouvements poétiques du XIX au XXème sièle   :

– Le Romantisme : Il évoque la nature, l'amour avec l'expression des sentiments, la beauté, le rêve, le mal de vivre et la société. Il y a une certaine forme de lyrisme avec l'expression des sentiments et d'engagement chez les poètes. Par ailleurs, ces derniers vont rejeter les règles d'écriture classiques (versification, thèmes...).

– La Parnasse : Recherche permanente de la perfection et résérvé à l'élite car les poèmes sont difficiles à comprendre. Téophile Gautier appartient à ce courant poétique.

– Le Décadentisme : Il apparaît à la fin du XIXème siècle (1890-1900), Tristan Labière est l'un de ces auteurs.

– Le Dada : Mouvement de révolte dont l'appellation est purement ludique et hasardeuse qui apparaît au début de la première guerre mondiale (1914-1918) dans les milieux intellectuels artistiques. Les artistes se révoltent contre la civilisation occidentale. Ils remettent en question les modes d'écriture traditionnels par la provocation et la dérision.

– Le surréalisme : Il est apparu entre les deux Guerre Mondiales au XXème siècle.C'est plus qu'un mouvement poétique puisqu'il regroupe peintres et écrivains, c'est donc un mouvement culturel. Il se dresse au nom de la liberté, du désir et de la révolte contre les conventions sociales, morales et logiques. « Changer de vie », « Changer le monde », sont leurs slogans. Il vont dénoncer la guerre en étant pendant l'occupation au sein de la Résistance aux côtés des Communistes. Ils s'inspireront des poètes modernes de la seconde moitié du XIXème siècle (Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont) mais aussi du mouvement contestataire apparu au début du XIXème siècle : le Dada et du marxisme. Leurs oeuvres emblématiques sont : « Les Champs magnétiques » (André Breton & Philippe Soupault – 1919), « Manifeste du Surréalisme » (1- 1919, 2- 1929) qui vont révolutionner la vie, la littérature, et l'art. Comme écrivains ont peut citer : Breton, Eluard ou encore Soupault, et comme peintres  : Dali, Duchamp et Magritte.

– Le symbolisme : A rechercher sur internet.

4) Les formes en poésie.

A) Formes fixes

Un poème a forme fixe est comme l'indique son nom, fixé par des règles de composition. Au cours du Moyen-Âge, musique et poésie, auparavant associés dans les chants de troubadours, deviennent autonomes ; le poète cherche à traduire le rythme et les sonorités de la musique, par les mots.

– La ballade : Elle est né au Moyen-Âge. Elle possède, le plus souvent, trois strophes « carrées » (le nombre de syllabes des vers est identique à celui des vers de strophes) qui s'achèvent par un refrain et une courte strophe adressé au destinataire du poème.

– Le rondeau: Il apparaît au XIIIème siècle, se construit sur deux rimes et possède un refrain qui reprend une partie ou l'ensemble du premier vers.

– Le sonnet: Il dispose d'une liberté quant au choix des thèmes (amour inaccessible avec beaucoup de topos, amour douloureux, la muse de Pétraque se prénommait Laure), et fut conçu par le poète Italien Pétraque. Il le défini de la sorte : 2 quatrins, 2 tercets. Ces derniers reprennent le thème des quatrins et se terminent par une volta ou une pointe. Il a connu des évolutions majeurs. Tout d'abord au milieu du XVIème siècle, des poètes français humanistes ont repris le modèle de Pétraque en l'adaptant à la sensibilité française. Ils sont rassemblés sous le nom de l'école de Lyon (Maurice Sèvre, Louise Labé...). Il eut ensuite l'école de la Pléiade puis au XIX-XXèmes sicèles, les poètes ont repris la forme du sonnet mais jouent à présent sur la forme et les thèmes évoqués.

B) Formes régulières

La différence avec les formes fixes est que le poète dispose d'un peu plus de libertés malgré une construction en vers et en rimes. Certains poèmes relèvent d'un genre poétique spécifique.

– L'ode : Emprunté par Ronsard à la poésie de la Grèce Antinque, elle se caractirise par des vers courts et des strophes d'égales longueurs, en nombre variable. Elles priviligient le lyrisme.

– Les fables : Elle apparaissent dans l'Antiquité (Esope, Phèdre) et est d'abord déstinée à l'enseignement des enfants. Elle contient généralement à la fin une morale à visée didactique. Enfin, La Fontaine en fait un genre poétique à part entière.

– La satire : C'est un poème argumentatif emprunté à l'Antiquité (Horace, Juvénal) et qui dénonce les défauts des hommes sur un ton humoristique.

– Le blason : Il se développe à la Renaissance. C'est un poème court qui fait l'éloge du corps féminin.

C) Formes libres

Il se caractérise par la présence de vers (avec ou sans majuscule), de longueur variable, ne comportant pas toujours des rimes. Les poètes jouent sur les sonorités, sur l'alternance des vers longs et brefs, sur les alinéas et les blancs entre les vers. Certains poètes, comme Apollinaire, abandonnent la ponctuation, ce qui multiple les possibilités de lecture du poème.

– Le calligramme : Poème très court qui se caractirise par la disposition graphique des mots et qui forment le dessin des objets évoqués par le texte. Inspiré des collages cubistes (Apolinnaire), le poème prend ainsi une dimension visuelle.

– Les tendances contemporaines : Une grande variété de sujets, de formes, de modes de créations caractirise la poésie contemporaine. Une constante demeure : le travail sur les images, le rythme et les sons. Les poèmes visuels priviligient les variation typographiques, la libre disposition des mots sur la page tandis que les poème sonores sont composés pour être dits et si possible, accompagner de musique.

D) Le poème en prose

Il est né au début du XIXème siècle avec Aloysius Bertrand et prend son essor au XIXème siècle grâce à Baudelaire et se maintient jusqu'à nos jours. De la prose, il garde la forme narrative et descriptive. De la poésie il garde les 4 principe :

- Composition : paragraphes ou versets rappelant les strophes

- Effets rythmiques : créé par des répétitions

- Contraste : privilégiant antithèses et antonymes

- Analogie : recherchant métaphores et l'harmonie imitative.

5) Rappel de versification

A)   La strophe

C’est l’unité poétique au paragraphe en prose.La strophe, par son agencement, permet de mettre en relief les rimes. Il s’agit d’un groupement de vers séparé de la strophe suivante par un blanc typographique.On nomme les strophes les plus utilisées en fonction du nombre de vers qu’elles contiennent :

• 2 = un distique

• 3 = un tercet

• 4 = un quatrain

• 5 = un quintil

• 6 = un sizain

• 8 = un huitain

• 9 = un neuvain

B) Le mètre/vers

Le mètre ou le vers est nommé en fonction du nombre de syllabes qu’il contient.

ATTENTION : ne surtout pas parler de « pied » qui est la mesure poétique latine !

• 5 = un pentasyllabe

• 6 = un hexasyllabe

• 7 = un heptasyllabe

• 8 = un octosyllabe

• 9 = un ennéasyllabe

• 10 = un décasyllabe

• 11 = hendécasyllabe

• 12 = un alexandrin

C) La rime

La rime est le phénomène de répétition du même son en fin de vers.

Il existe 3 dispositions de rimes :

- Plates : AABB« Ephémère immortel, si clair devant mes yeuxPâles membres de perle, et ces cheveux soyeux,Faut-il qu’à peine aimés l’ombre les obscurcisse,Et que la nuit déjà nous divise, ô Narcisse »    (VALERY, « Charmes »)

- Croisées : ABAB« Je suis le ténébreux – le veuf – l’inconsolé,Le Prince d’Aquitaine à la tour abolie  ;Ma seule étoile est morte, et mon luth constelléPorte le Soleil noir de la Mélancolie » (NERVAL, « El Desdichado »)

- Embrassées : ABBA« Le vierge, le vivace et le bel aujourd’huiVa-t-il nous déchirer avec un coup d’aile  ivreCe lac dur oublié que hante sous le givreLe transparent glacier des vols qui n’ont pas fui ! »

 

Une rime est :

• « Féminine » si elle finit par un e (forcément muet en fin de vers)

• « Masculine » dans tous les autres cas

La tradition poétique veut que l’on fasse alterner rimes féminines et masculines, ce qui n’est pas toujours respecté.

D)   Le rythme

Le dernier mot du vers comporte un accent tonique : il faut mettre l’accent sur ce mot à la lecture (bien faire résonner la rime !)

La césure est une coupure qui reste fixe dans les vers de 8 syllabes et plus. Cette coupure intervient après un groupe syntaxique (ne pas séparer le déterminant de son nom par exemple !), parfois une virgule ou un point virgule vient la marquer typographiquement dans le vers. Le dernier mot avant la césure est accentué (à l’oral il doit être mis en relief). Les mots à la césure sont soigneusement

choisis par les poètes : ce sont donc des mots importants à commenter et à analyser en commentaire de texte. Les 2 parties du vers séparés par la césure sont appelés « hémistiches ».

Ex 1 : « Un Homme vit // une Couleuvre. » (Victor Hugo)

Les mots « vit » et « couleuvre » sont accentués.

Ex 2 : « D’où vient que personne // en la vie »N’est satisfait // de son état ?  (La Fontaine, Fables)

1er   vers  : la césure intervient après personne parce qu’elle ne peut pas tomber après « que » qui est un mot vide de sens (aucun intérêt de le mettre en relief, de même que les déterminants, prépositions, …). 1er hémistiche : 5 syllabes, 2e hémistiches : 3 syllabes.

2e   vers  : la césure tombe au milieu, il y a 3 syllabes dans chaque hémistiche.

A RETENIR   : dans un alexandrin la césure se trouve TOUJOURS au milieu du vers, après la 6e syllabe. Dans les autres types de vers, elle varie. Il faut donc penser à commenter la césure dans l’alexandrin !

Ex : « Mon verre s’est brisé // comme un éclat de rire » (Apollinaire, « Nuits Rhénane »)

Décompte des syllabes : Mon/ver/re/s’est/bri/sé  //  com/m’un/é/clat/de/rir’  (12)

Remarques : le « e » final de « verre » se prononce et compte pour 1 syllabe car il est suivi d’une consonne. Par contre, le « e » de « comme » ne se prononce pas et ne compte pas pour une syllabe en raison de la voyelle du mot qui suit (« un »). Le « e » final est toujours muet et ne se prononce pas.

Interprétation : Ce vers met l’accent sur le mot « brisé » puisque la césure tombe juste après. Serait-ce un clin d’œil du poète de mettre le mot « brisé » à la césure,                 précisément à l’endroit où l’on coupe,  brise le vers… Ingénieux ! (Et voilà comment la versification sert à commenter un poème !)

E)   Les sons

 

- La rime : reprise d’un même son à l’extrémité des vers.

 

- La rime intérieure : deux mots se finissent par un même son et l’un des deux, au moins, se trouve à l’intérieur du vers. « Il pleure dans mon cœur »  (Verlaine)Interprétation : ici, la rime intérieure a pour effet de mimer la plainte qui se prolonge ainsi dans tout le vers.

- L’allitération : répétition d’une même consonne« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes » (Racine)Interprétation : le poète utilise une allitération en « s » car elle permet de mimer le son produit par le serpent ! Il rend ainsi l’évocation plus vivante !

- L’assonance : répétition d’une même voyelle« Tout m’afflige et me nuit et conspire à me nuire »

Interprétation : l’assonance en « i » fait résonner le cri plaintif du locuteur.

METHODE   : il faut toujours interpréter les procédés que l’on relève.

MAIS ATTENTION à ne pas donner des interprétations trop fantasques ou tirées par les cheveux pour les allitérations et assonances !

- La paronomase consiste à utiliser des mots ou groupes de mots de sonorité très proche (des paronymes) ce qui donne un effet de propagation du même son à travers le vers, la strophe ou le poème.«   Comme la vie est lenteEt comme l’Espérance est  violente  » (Apollinaire)Paronymes : vie est lente / violenteInterprétation : ici, la paronomase est intéressante car elle rapproche, grâce à leurs sonorités proches, des mots de sens opposé (lente / violente). Elle permet donc de souligner un effet de contraste. La propagation des mêmes sons et la répétition de « comme » suggèrent qu’il s’agit d’une lamentation sur le temps qui passe.

« Alors on vit en refusant l’aumône, en refaisant le monde » (le rappeur Sinik)Paronymes : refusant/refaisant, (aumône/le monde)Interprétation : ici, la paronomase souligne un paradoxe, on ne change rien avec les beaux discours (« refaisant le monde »), mais ce sont les actes que l’on ne fait pas qui pourraient le changer (« refusant l’aumône »). Cela montre que ceux qui parlent n’agissent pas…

 

- L’anaphore : répétition d’un même mot ou groupe de mots en tête de vers.

 

F)   Quelques règles importantes

Le vers correspond à une unité sémantique. On ne peut pas le terminer de façon abrupte ni le couper à n’importe quel moment !Le « e » est muet dans 2 cas→à la fin du vers→quand le mot suivant commence par une voyelle

G)   Et si elles ne sont pas respéctées

Il ne faut surtout pas parler de « faute » ou d’ « erreur » quand le poète entrave une règle ou la détourne, mais de « licence poétique ». Eh oui ! Le poète a tous les droits ! C’est justement parce qu’il y a des règles que certains s’amusent à les braver afin de produire des effets.

Les licences les plus pratiquées :

-   L’enjambement   : L’unité sémantique du vers est bouleversée car un ou plusieurs mots nécessaires au sens du vers sont reportés au vers suivant.« Un vieux faune de terre cuiteRit au centre des boulingrins »  (Verlaine, « Le faune »)

Lorsque l’enjambement ne concerne qu’un mot on parle de « rejet » ou « contre-rejet » :

-   Le rejet  : un mot qui du point de vue du sens devrait appartenir au vers est rejeté au suivant. Cela

créée un effet d’attente, de suspension :« La foudre au CapitolinTombe. »  (Hérédia)

-   Le contre-rejet  : donne l’impression qu’à la fin d’un vers débute déjà le vers suivant :« Souvenir, souvenir que me veux-tu ? L’automneFaisait voler la grive à travers l’air atone » (« Nevermore » de Verlaine)

Autre licence :

-   Le vers libre  : n’a ni mètre, ni rime, ni strophe ! On peut donc avoir un poème dont le premier vers

sera un alexandrin, le 2e un octosyllabe, le 3e un distique, … C’est un poème irrégulier.

6) Descriptif des œuvres étudiées sur le thème   : Poésie et la ville.

III) Les réécritures:

1) Introduction   :

Ecrire c'est toujours plus ou moins réécrire car un auteur utilise consiament ou inconsiament ce qui a été écrit avant lui. Le fait de faire des rapports, rapprochements, constitue la culture.

– Intertextualité : Terme qui désigne les rapports qu'un texte littéraire entretient avec d'autres textes littéraires.

– Hypotexte = Texte de départ (original) # Hypertexte = texte d'arrivé.

2) Les types de réécritures

Très longtemps la littérature s'est concentrée sur le modèle de l'imitation, le contraire de l'originalité.

TRANSFORMATION IMITATION

Sérieux

Transposition   :

La réécriture par transformation, lorsqu'elle n'a pas de but comique, est la transposition. Il ne s'agit ni d'imiter ni de dégrader un texte initial, mais d'en proposer une adaptation nouvelle. C'est le thème, type de texte, que l'on retrouve le plus souvent dans la réécriture.

Elle se caractirise par :

- La forme : par exemple le passage de la prose au vers (Baudelaire réécrit ainsi dans ses Petits Poèmes en prose certains de ses poèmes en vers des Fleurs du Mal) ;

– Le genre : par exemple du théâtre au roman ou du roman au cinéma

Forgerie

Elle consiste à écrire de façon sérieuse en imitant le style d'un auteur, d'une œuvre.

Sérieux

(Une partie de campagne de Maupassant est transposée au cinéma par Jean Renoir) ;

– Le point de vue : par exemple, le narrateur omniscient fait place à une narration à la première personne du singulier ;

– Le registre de langue 

– L'époque : JeanAnouilh réécrit ainsi l'Antigone de Sophocle en situant l'action au XXe siècle ;

– Le système de valeurs :

Bon  nombre de tragédies du XVIIe siècle reprennent des thèmes de l'Antiquité en substituant des valeurs religieuses aux valeurs politiques.

LudiqueParodie

La parodie consiste à réécrire un texte de manière comique dans le but de faire rire le lecteurOn y retrouve, les principaux codes de l'histoire originale mais cette dernière est généralement extrêmement simplifiée puisqu'on y conserve uniquement les grandes lignes de l'intrigue. l'auteur joue avant tout sur le décalage,  avec l'œuvre de départ ; une parodie

Le pastiche

La frontière entre parodie et pastiche est parfois floue. En effet le but du pastiche est de se moquer de l'oeuvre originale en écrivant « A la manière de », on imite un style d'écriture. Le pastiche est donc en quelque sorte un acte critique, qui s'appuie sur une analyse littéraire fine. Par ses pastiches célèbres de Balzac ou Flaubert, Proust a permis d'envisager leur style sous un jour nouveau

Ludique

est d'autant plus provocatrice – donc efficace – que l'œuvre initiale est connue de tous et instituée comme chef-d'œuvre, La parodie s'appuie souvent sur la caricature du modèle imité, elle en amplifie ironiquement les traits caractéristiques. Elle peut aussi prendre une dimension burlesque (traitement rabaissant et trivial d'un sujet sérieux et noble) ou à l'inverse héroï-comique (traitement sérieux d'un sujet bas ou vulgaire). Dans le Virgile travesti, Scarron, auteur du xviie siècle, réécrit ainsi L'Énéide, l'épopée antique de Virgile, dans un registre de langue familier voire vulgaire.

(Pastiches et mélanges, 1919).Le pastiche n'a d'intérêt pour le lecteur que s'il est d'emblée reconnaissable : il doit donc accentuer un peu les singularités d'un auteur, souligner ses « tics » d'écriture. Il est souvent une forme d'hommage rendu à l'auteur imité, mais peut également avoir une dimension ludique.

Satirique

Le travestissement

L'auteur va jusqu'à ridiculiser l'original de façon burlesque.

La charge

Elle consiste à imiter l'auteur de l'oeuvre originale afin de montrer que ce qu'il a écrit est ridicule.

3) Les Mythes

Le mythe a pour principe de n'appartenir à aucun auteur en propre, parce qu'il ne cesse d'être reformulé etréinterprété. Il ne s'agit pas de réécrire une œuvre particulière, mais une histoire dont l'origine reste obscure et qui semble se raconter depuis toujours. Le mythe de Don Juan, par exemple, a inspiré des auteurs de toutes les nationalités et de tous les siècles depuis la Renaissance : Molière, Byron, Pouchkine et bien d'autres.Chaque nouvelle écriture du mythe entre elle-même dans le mythe et participe de sa recréation infinie. Les personnages et l' intrigue deviennent une sorte d' œuvre commune, collective, que chacun traite suivant ses intentions. Le mythe est un exemple limite de réécriture, dans la mesure où son point de départ n'est pas une œuvre, mais une pure matière fictive. Au Moyen Âge, la majeure partie des écrivains utilisaient ce que l'on appelle la « matière de Bretagne », c'est-à-dire les légendes de la cour du roi Arthur.