app2-aop cours
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Avant-propos
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Deux sections principales constituent cette présentation :
•Une présentation générale de l’AOP et de ses différents modes de fonctionnement.
•Six montages usuels d’AOP en mode linéaire avec, chacun, les détails de la démarche donnant l’expression du gain.
•Un Amplificateur OPérationnel (ou AOP) est un circuit qui, comme son nom le laisse entendre :
•Amplifie les signaux (tensions et courants) qu’il reçoit à son entrée.
•Est capable d’effectuer certaines OPérations sur ces signaux (inversion, somme, intégration, etc.)
•C’est en 1965 que le fabricant « Fairchild Semiconductor » sortit le premier amplificateur opérationnel, le µA709.
•Son produit souffrant de nombreux défauts, le même fabricant sortit, ensuite, le µA741. Son prix modique et son
utilisation facile valurent au µA741 un énorme succès.
•Depuis, le µA741 est devenu la norme industrielle en matière d’amplificateurs et plusieurs autres fabricants
utilisèrent la référence « 741 » dans les appellations des AOP qu’ils produisent.
•Comme exemples, citons le LM741 de « National Semiconductor » et le SN72741 de « Texas Instruments ».
•Dans cette présentation, nous n’aborderons pas la constitution interne d’un AOP. Nous le considèrerons plutôt
comme une « boîte noire » que nous étudierons « de l’extérieur ».
•Nous nous pencherons donc uniquement sur l’étude de montages à base d’AOP réalisant justement la fonction
d’amplification et diverses autres opérations comme la sommation ou la dérivation.
L’Amplificateur Opérationnel en bref – Symbole, entrées et sortie
3
Le symbole d’un Amplificateur OPérationnel (ou AOP)
est donné par la figure 1.1 ci-contre.
Un AOP possède :
•Deux entrées v+ et v- qui reçoivent les signaux à
amplifier et à traiter (sommer, inverser, etc).
•Une sortie sur laquelle nous récupérons le signal
résultant Vs.
•Deux entrées d’alimentation +Vcc et -Vcc.
Quelle différence y a-t-il entre les entrées v+ et v- et
les entrées d’alimentation +Vcc et -Vcc ?
•Comme dit plus haut, les deux entrées v+ et v-
reçoivent les signaux à amplifier et à traiter.
•Maintenant, selon le principe que « rien ne se crée,
tout se transforme »…
•… comment, par exemple, est-ce qu’un AOP peut-il
élever une tension de 10mV à l’entrée à 1V à la sortie ?
•À partir de quoi sont créés ces 990mV à la sortie ?
•C’est, justement, de ces entrées d’alimentation que
l’AOP tire l’énergie nécessaire à l’amplification.
•Nous verrons, d’ailleurs, que l’AOP ne peut amplifier
un signal au-delà de sa tension d’alimentation.
v-
v+
Alimentation (-Vcc)
Alimentation (+Vcc)
Sortie (Vs)Entrées
(v+ et v-)
Figure 1.1 : Symbole d’un AOP
L’Amplificateur Opérationnel en bref – L’exemple du LM741
4
NB : Généralement, pour alléger nos schémas, nous ne
représentons pas les entrées d’alimentation.
Dans la pratique, un AOP est un circuit intégré qui se
présente sous la forme d’un boîtier.
Sur la figure 1.2 est schématisé un LM741 :
•Les deux entrées v+ et v- correspondent aux broches
2 et 3, respectivement.
•La sortie Vs est délivrée sur la broche 6.
•Les deux entrées d’alimentation +Vcc et –Vcc
correspondent aux broches 7 et 4, respectivement.
La figure 1.3 montre un LM741 monté sur un circuit
électronique.
Figure 1.2 : Brochage d’un LM741
LM741v- : 2
v+ : 3
Offset Null : 1
-Vcc : 4
7 : +Vcc
8 : Non Connectée
6 : Vs
5 : Offset Null
Figure 1.3 : Exemple d’un circuit avec un LM741
L’AOP en mode saturé – Fonctionnement et allure de Vs
5
Appliquons deux tensions aux entrées de l’AOP (voir
figure 2.1) :
•Une tension Ve+ à l’entrée v+.
•Une tension Ve- à l’entrée v-.NB : On note ε la différence de potentiel (v+ - v-).
Voici ce que donnerait l’AOP en sortie (voir figure 2.2) :•Si Ve+ > Ve- (donc si ε > 0V), alors Vs = +Vcc.
•Si Ve+ < Ve- (donc si ε < 0V), alors Vs = -Vcc.
Nous voyons que la sortie ne peut prendre que deux
valeurs uniquement : +Vcc et -Vcc.
•Ces deux valeurs étant le maximum et le minimum que
peut donner un AOP à sa sortie…
•… On dit que la sortie « se sature » à +/-Vcc.
•C’est de là que vient le terme « fonctionnement en
mode saturé » quand l’AOP fonctionne de cette façon.
Figure 2.1 : L’AOP en mode saturé
v-
v+
-Vcc
+Vcc
Sortie (Vs)ε
Ve+Ve-
Vs [V]
ε [V]
+Vcc
-Vcc
Figure 2.2 : Allure de Vs en mode saturé
L’AOP en mode saturé – Remarques
6
En mode saturé, l’AOP peut être vu comme un« comparateur » : il compare Ve+ à Ve- (ou compare ε à
zéro) et :•Si ε est positif, alors la sortie prend +Vcc.
•Si ε est négatif, alors la sortie prend -Vcc.
Cependant, en mode saturé, on voit mal la fonction
d’amplification à laquelle on s’attendrait de la part d’un
AOP.
•En effet, on s’attendrait plutôt à ce que l’allure de Vs
soit comme celle donnée par la figure 2.3.•Sur cette figure, Vs étant linéaire en fonction de ε*,
on appelle cette façon de fonctionner de l’AOP le
« mode linéaire ».
(*) Nous verrons, plus bas, qu’en mode linéaire, ε=0V et que Vs est exprimée
plutôt en fonction de Ve qu’en fonction de ε.
Figure 2.3 : Allure de Vs souhaitée
En fait, utilisé comme indiqué sur la figure 2.1, l’AOP ne
peut fonctionner qu’en mode saturé.
•La question qui se pose alors est : comment faire
fonctionner l’AOP en mode linéaire ?
•Comme nous allons le voir dans la section suivante, il
faut relier la sortie Vs à l’entrée v- pour avoir ce
fonctionnement « linéaire ».
•On appelle le fait de ramener la sortie à l’entrée v-
une « contre-réaction ».
Vs [V]
ε [V]
Avec une pente supérieure à 1,
nous obtenons une sortie Vsamplifiée par rapport à ε.
L’AOP en mode linéaire – La contre-réaction
7
Nous avons dit que, pour faire fonctionner l’AOP en
mode linéaire, il faut relier sa sortie Vs à son entrée v-.
Concrètement, nous pouvons directement connecter
Vs à v- avec un fil, comme le montre la figure 3.1.
Ceci donne ce que l’on appelle un montage « suiveur »
où Vs=Ve. Il n’y a pas d’amplification dans ce cas.
Cependant, ce montage est utilisé pour ce que l’on
appelle « adaptation d’impédance ».
Nous verrons, dans la suite, qu’il est aussi possible de
relier Vs à v- à travers un composant tel une
résistance ou une capacité. Ceci donnera d’autres
montages où, cette fois, nous aurons l’amplification.
Dans un cas ou dans l’autre, l’allure de Vs est donnée
par la figure 3.2.Figure 3.2 : Allure de Vs en mode linéaire
Vs [V]
Ve [V]
Figure 3.1 : Contre-réaction donnant le mode linéaire
v-
v+
Sortie (Vs)
ε
Ve
+Vcc
-Vcc
La pente de cette caractéristique
représente le gain que l’on note
Av. Ce gain dépend du montage.
L’AOP en mode linéaire – Inversion du signal à la sortie
8
Il est à noter que la caractéristique de la figure 3.2 a
une pente positive car la tension Ve est appliquée à
l’entrée v+ (figure 3.1).
Il est aussi possible d’appliquer Ve à l’entrée v- (figure
3.3). Par contre, la caractéristique aura une pente
négative (figure 3.4).
Considérons un taux d’amplification de 2 :
•Dans le premier cas, si Ve=1V, Vs=2V. Le gain Av=2.
•Dans le second cas, Vs=-2V et le gain Av=-2.
Ce signe « - » dans le gain Av indique qu’il y a inversion
de la tension Vs par rapport à Ve. Si Ve est une tension
sinusoïdale, Vs serait en opposition de phase.
De là viennent les termes « entrée inverseuse » pour
v- et « entrée non-inverseuse » pour v+. Figure 3.4 : Allure de Vs quand Ve est appliquée à v-
Vs [V]
Ve [V]
Figure 3.3 : La tension Ve est appliquée à l’entrée v-
v-
v+
Sortie (Vs)
ε
Ve
contre-réaction
+Vcc
-Vcc
L’AOP en mode linéaire – Relations de tensions et de courants
9
Indépendamment du mode de fonctionnement de l’AOP,
nous associons le potentiel v+ à l’entrée non-
inverseuse et le potentiel v- à l’entrée inverseuse.
Nous associons aussi les courants i+ et i- rentrant par
(ou sortant de) l’entrée non-verseuse et l’entrée
inverseuse, respectivement (voir figure 3.5).
Particulièrement quand il fonctionne en régime
linéaire, un AOP idéal a les caractéristiques suivantes :• ε = v+ - v- = 0V.
• i+ = i- = 0A.
Ces relations nous aideront énormément pour le calcul
du gain Av de chaque montage.
Figure 3.5 : Tensions et courants définis pour un AOP
v-
v+
Sortie (Vs)
ε
contre-réaction
i-
i+
Deux dernières remarques :•En mode linéaire, ε=0V. C’est pour cela que,
contrairement au mode saturé, nous ne parlons plusde Vs=F(ε), mais plutôt Vs=F(Ve) (figures 3.2 et 3.4).
•Nous aurions souhaité une caractéristique Vs=F(Ve)
linéaire pour toute valeur de Ve (figure 2.3).
Cependant, nous voyons sur les figures 3.2 et 3.4 que
la zone de linéarité est restreinte à une plage de Ve.
Au-delà nous avons deux zones de saturation.
L’AOP en mode linéaire – Ecrêtage de la sortie et valeur
limite de l’entrée
10
Nous avons dit (diapo 4) qu’un AOP ne peut amplifier
une tension au-delà des limites des deux tensions
d’alimentation +Vcc et –Vcc.
Nous avons aussi vu (figures 3.2 et 3.4) qu’en mode
linéaire, dès que la tension Vs atteint +Vcc ou –Vcc,
nous entrons dans l’une des deux zones de saturation.
Le phénomène d’écrêtage de la tension de sortie Vs est
directement lié à cette notion de saturation. Illustrons
ceci par un exemple (figure 3.6) :
•Considérons une tension d’entrée ve sinusoïdale
d’amplitude VeMAX=3V.
•Considérons aussi que notre amplificateur a un gain
Av=2 et est alimenté entre +Vcc=+5V et –Vcc=-5V.
On s’attendrait à ce que vs oscille entre +/-6V. Or, il
n’en est rien. La tension vs ne dépasse pas les +/-5V.
Valeur de Ve à partir de laquelle il y a écrêtage :
•Nous savons que -Vcc≤Vs≤+Vcc.
•Nous savons aussi que Vs=Av.Ve.
•Donc -Vcc≤Av.Ve≤+Vcc…
•… ou encore (-Vcc/Av)≤Ve≤(+Vcc/Av).
Figure 3.6 : Illustration du phénomène d’écrêtage de la sorite Vs
ve , vs [V]
t [s]
Ecrêtage de Vs
Ecrêtage de Vs
+Vcc
-Vcc
L’AOP en mode saturé avec « hystérésis » – Effet de la
réaction
11
Nous avons dit que, pour avoir le fonctionnement en
mode linéaire, il faut relier la sortie Vs à l’entrée v-.
Que se passerait-il donc si on la relie à l’entrée v+* ?
La réponse est que nous aurions, à nouveau, un
fonctionnement en mode saturé, à une différence près :
le basculement de la sortie entre +Vcc et –Vcc ne sefait plus lors du changement de signe de ε.
En effet, le fonctionnement devient (voir figure 3.8) :
•Si Ve>VeMAX, alors Vs=+Vcc.
•Si Ve<VeMIN, alors Vs=-Vcc.
•Si VeMIN≤Ve≤VeMAX, alors Vs garde son état précédent.
Cet effet de basculement autour de deux valeurs
distinctes et non autour de zéro est dit « hystérésis ».
(*) NB : la connexion de Vs à v+ est dite « réaction » pour la distinguer de la
« contre-réaction », qui est la connexion de Vs à v-.
Vs [V]
Ve [V]
Figure 3.7 : Réaction donnant le mode saturé avec hystérésis
v-
v+
Sortie (Vs)
ε
Ve
+Vcc
-Vcc
Figure 3.8 : Allure de Vs en mode saturé avec « hystérésis »
réaction
VeMAX
VeMIN
L’AOP en mode linéaire – Le montage non-inverseur
Schéma du circuit
12
Vs
R2
Ve
i-
i+
I2
v-
v+
εR1
UR2
UR1
Maille I
Maille II
Nœud A
I1
Av = 1+R2/R1
L’AOP en mode linéaire – Le montage non-inverseurExpression du gain en tension
13
Par recours aux lois de Kirchhoff :
•Intéressons-nous aux mailles I et II et au nœud A :•[1] Maille I : Ve - ε - UR1 = 0V.
•[2] Maille II : Vs - UR2 - UR1 = OV.
•[3] Nœud A : I2 - i- - I1 = 0A.
•En appliquant la loi d’Ohm aux bornes de R1 et R2 :•[1] Maille I : Ve - ε - R1.I1 = 0V.
•[2] Maille II : Vs - R2.I2 - R1.I1 = OV.•L’AOP étant idéal, ε = 0V et i- = 0A. Ceci donne :
•[3] Nœud A : I2 - I1 = 0A → I2 = I1.
•[1] Maille I : Ve - R1.I1 = 0V.
•[2] Maille II : Vs - R2.I1 - R1.I1 = OV.
•En isolant Ve et Vs dans [1] et [2], nous obtenons :
•[1] Maille I : Ve = R1.I1.
•[2] Maille II : Vs = (R2 + R1).I1.
•Il ne reste plus qu’à déduire l’expression du gain :
•Av = Vs/Ve = (R2 + R1)/R1 = 1 + R2/R1.
Caractéristiques d’un AOP idéal en mode linéaire :• ε = v+ - v- = 0V.
• i+ = i- = 0A.
Par calcul des potentiels v+ et v- :
•La tension Ve étant directement appliquée à l’entrée
non-inverseuse, nous avons :
• v+ = Ve.
•Le potentiel v- (au nœud A) est égal à la tension UR1
qu’il nous faut donc calculer.
•Au nœud A, i- étant nul, R1 et R2 sont parcourues par
un même courant. Nous pouvons donc recourir à la
formule du « diviseur de tension » :
• v- = UR1 = R1/(R1+R2).Vs.•L’AOP étant idéal, nous savons que ε=0V et donc que
v+ = v-. Par conséquent :•Ve = R1/(R1+R2).Vs → Vs/Ve = (R1+R2)/R1.
L’AOP en mode linéaire – Le montage inverseur
Schéma du circuit
14
Vs
R2
Ve
i-
I2
v-
v+
εR1
UR2
UR1
Maille I
Maille II
Nœud A
I1
i+
Av = -R2/R1
L’AOP en mode linéaire – Le montage inverseurExpression du gain en tension
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Par recours aux lois de Kirchhoff :
•Intéressons-nous aux mailles I et II et au nœud A :•[1] Maille I : Ve - UR1 + ε = 0V.
•[2] Maille II : Vs + UR2 + UR1 - Ve = OV.
•[3] Nœud A : I1 - i- - I2 = 0A.
•En appliquant la loi d’Ohm aux bornes de R1 et R2 :•[1] Maille I : Ve - R1.I1 + ε = 0V.
•[2] Maille II : Vs + R2.I2 + R1.I1 – Ve = OV.•L’AOP étant idéal, ε = 0V et i- = 0A. Ceci donne :
•[3] Nœud A : I1 - I2 = 0A → I1 = I2.
•[1] Maille I : Ve - R1.I1 = 0V → Ve = R1.I1.
•[2] Maille II : Vs + R2.I1 + R1.I1 – Ve = OV.
•La relation [1] nous permet d’annuler la partie « R1.I1 -
Ve » dans la relation [2], qui se réduit à :
•[2] Vs + R2.I1 = OV → Vs = -R2.I1.
•Il ne reste plus qu’à déduire l’expression du gain :
•Av = Vs/Ve = -R2/R1.
Caractéristiques d’un AOP idéal en mode linéaire :• ε = v+ - v- = 0V.
• i+ = i- = 0A.
Par calcul des potentiels v+ et v- :
•Le potentiel v- (au nœud A) peut-être calculé grâce à
la formule de « Millman » :
• v- = [Vs/R2+Ve/R1]/[1/R2+1/R1].
•L’entrée non-inverseuse étant à la masse :
• v+ = 0V.•L’AOP étant idéal, nous savons que ε=0V et donc que
v- = v+. Par conséquent* :•Vs/R2+Ve/R1 = 0V → Vs/R2 = -Ve/R1.
•L’expression du gain en découle directement :
•Av = Vs/Ve = -R2/R1.
(*) NB : Dans l’expression de v-, le dénominateur étant toujours positif, seul le
numérateur peut être nul.
L’AOP en mode linéaire – Montages inverseuret non-inverseur : remarques concernant le gain Av
16
Montage inverseur (suite) :
•De même, si Ve est une tension sinusoïdale, Vs sera
en opposition de phase par rapport à Ve.
•Cette inversion du signal est due au fait que la
tension Ve est appliquée à l’entrée inverseuse (d’où le
nom donné à cette entrée et au montage aussi).
Montage inverseur :
Intéressons nous d’abord au ratio R2/R1 dans
l’expression du gain Av :
•Nous remarquons que l’amplitude de Vs est amplifiée
en comparaison à celle de Ve uniquement dans le cas
où R2 > R1.
•Si, par contre, R2 < R1, il y aura atténuation de
l’amplitude de Vs. Il ne faut donc pas croire qu’un
montage amplificateur ne fait qu’amplifier les signaux.
•Enfin, si R2 = R1, il n’y aura ni amplification, ni
atténuation. Dans ce cas, le montage est utilisé pour
faire « l’adaptation d’impédance », mais ceci est hors
du contexte de ce cours.
Concernant, le signe « - », il traduit le fait qu’il y a
« inversion » du signal à la sortie :
•Dit autrement, si Ve est une tension continue positive,
Vs sera une tension continue négative et vice-versa.
Montage non-inverseur :
La première remarque concerne le gain qui est
toujours sup à 1 (Av = 1+R2/R2).
Nous avons vu que pour d’autres montage, comme le
montage inverseur, ce n’est pas toujours le cas.
Nous remarquons aussi que, comme la tension Ve est
appliquée à l’entrée non-inverseuse, l’expression du
gain ne comporte aucun signe « - ».
Il n’y a donc pas d’inversion de la tension de sortie Vs
par rapport à celle d’entrée Ve.
L’AOP en mode linéaire – Le montage sommateur
Schéma du circuit
17
Vs
R4
i-
I4
v-
v+
ε
Ve1
UR4
R1
UR1
Maille IV
Nœud A
I1
i+
Vs = -R4(Ve1/R1+Ve2/R2+Ve3/R3)
Ve2
Ve3
R3
UR3
R2
UR2I2
I3
Maille I
Maille II
Maille III
L’AOP en mode linéaire – Le montage sommateurExpression du gain en tension
18
Par recours aux lois de Kirchhoff :
•Les équations des mailles I à IV donnent :•[1] Maille I : Ve1 - UR1 + ε = 0V.
•[2] Maille II : Ve2 - UR2 + ε = 0V.
•[3] Maille III : Ve3 - UR3 + ε = 0V.
•[4] Maille IV : Vs + UR4 + ε = OV.
•L’AOP étant idéal, ε = 0V et peut donc être éliminée
des équations ci-dessus.
•En appliquant la loi d’Ohm aux bornes de R1 à R4 :•[1] Maille I : Ve1 - R1.I1 = 0V → I1 = Ve1/R1.
•[2] Maille II : Ve2 - R2.I2 = 0V → I2 = Ve2/R2.
•[3] Maille III : Ve3 - R3.I3 = 0V → I3 = Ve3/R3.
•[4] Maille IV : Vs + R4.I4 = OV → I4 = -Vs/R4.
•Au nœud A, nous avons :
•[5] Nœud A : I4 + i- = I1 + I2 + I3•L’AOP étant idéal, i- = 0A.
•En injectant les expressions [1] à [4] dans [5], on a :
•Vs = -R4.(Ve1/R1 + Ve2/R2 + Ve3/R3).
Caractéristiques d’un AOP idéal en mode linéaire :• ε = v+ - v- = 0V.
• i+ = i- = 0A.
Par calcul des potentiels v+ et v- :
•Le potentiel v- (au nœud A) peut-être calculé grâce à
la formule de « Millman » :
• v- = [Ve1/R1+Ve2/R2+Ve3/R3+Vs/R4]/
[1/R1+1/R2+1/R3+1/R4].
•L’entrée non-inverseuse étant à la masse :
• v+ = 0V.•L’AOP étant idéal, nous savons que ε=0V et donc que
v- = v+. Par conséquent* :
•Ve1/R1+Ve2/R2+Ve3/R3+Vs/R4 = 0V.
•En isolant Vs, nous obtenons :
•Vs = -R4.(Ve1/R1 + Ve2/R2 + Ve3/R3).
(*) NB : Seul le numérateur est considéré (voir diapo 6).
L’AOP en mode linéaire – Le montage sommateurRemarques concernant le gain Av
19
Cas particuliers du montage sommateur :
•Si toutes les résistances d’entrée (R1 à R3) sont
égales, l’expression de Vs devient :
•Vs = -R4/R1.(Ve1 + Ve2 + Ve3).
•Si, en plus, la résistance de sortie R4 est aussi égale
aux résistances d’entrée, nous obtenons :
•Vs = -(Ve1 + Ve2 + Ve3).
Concernant l’expression de Vs = F(Vei)
•Pour le montage sommateur nous n’avons pas
dégagé l’expression d’un gain Av, contrairement aux
montages inverseur et non-inverseur.
•Ceci ne veut pas pour autant dire que la notion de
gain n’existe pas pour le sommateur.
•En fait, nous parlons même de gains (au pluriel) : un
gain Avi par tension d’entrée Vei.
•En effet, l’expression de Vs peut être récrite ainsi :•Vs = ∑(-R4/Ri).Vei où Avi=-R4/Ri est le gain
correspondant à l’entrée Vei.
•Cependant, il est plus simple et plus significatif de
donner l’expression de Vs que celle de chaque gain,
séparément.
Concernant, le signe « - » :
•Il traduit l’inversion du signal à la sortie vu que les
tensions Vei sont appliquées à l’entrée inverseuse.
Autre variante du montage sommateur :
•Nous avons étudié, dans cette section, un montage
sommateur « inverseur » (vu que la somme est
affectée d’un signe moins à la sortie).
•Il existe aussi des montages sommateurs non-
inverseurs, où les tensions Vei sont appliquées à
l’entrée non-inverseuse.
•Le schéma du montage est légèrement différent,
mais les principes de calcul restent les mêmes.
L’AOP en mode linéaire – Le montage soustracteur
Schéma du circuit
20
Vs
R4
i-v-
v+
ε
Ve1
UR4
R1
UR1Nœud A
I1
Ve2
R2
UR2I2
Vs = [[R3.(R4+R1)]/[R1.(R2+R3)]].Ve2 – [R4/R1].Ve1
i+
R3UR3
I3
Maille I
Maille II
I4
Nœud B
L’AOP en mode linéaire – Le montage soustracteurExpression du gain en tension (1/2)
21
Par recours aux lois de Kirchhoff :
•Le long des mailles I et II et aux nœud A et B, on a :•[1] Maille I : Vs + UR4 + ε - UR3 = 0V.
•[2] Maille II : Vs + UR4 + UR1 - Ve1 = 0V.
•[3] Nœud A : I1 - I4 - i- = 0A.
•[4] Nœud B : I2 - I3 – i+ = 0A.
•L’AOP étant considéré idéal, i+ = i- = 0A. Donc :•[3] Nœud A : I1 - I4 = 0A → I1 = I4.
•[4] Nœud B : I2 - I3 = 0A → I2 = I3.
•Grâce à l’égalité [3] et à loi d’Ohm, [2] devient :
•[2] Maille II : Vs + (R4+R1).I1 - Ve1 = 0V.
•Nous obtenons alors l’expression du courant I1 :
•[5] I1 = (Ve1 - Vs)/(R4 + R1).
•L’égalité [4] est la condition permettant d’appliquer le
« diviseur de tension » pour calculer UR3 :
•[6] UR3 = [R3/(R2+R3)].Ve2.•L’AOP étant idéal, on sait que ε=0V et l’on peut donc éliminer
le terme correspondant de la relation [1].
•Maintenant, en injectant [6] dans [1], on a :
•[1] Maille I : Vs + UR4 - [R3/(R2+R3)].Ve2 = 0V.
Caractéristiques d’un AOP idéal en mode linéaire :• ε = v+ - v- = 0V.
• i+ = i- = 0A.
Par recours aux lois de Kirchhoff (suite) :
•Sachant que UR4=R4.I4=R4.I1, injectons [5] dans [1] :
•[1] Maille I : Vs + R4.(Ve1-Vs)/(R4+R1)
- [R3/(R2+R3)].Ve2 = 0V.
•A partir de ce stade, suivons les calculs pas à pas :
•Vs + R4.(Ve1-Vs)/(R4+R1) - [R3/(R2+R3)].Ve2 = 0V.
•Vs = [R3/(R2+R3)].Ve2 - R4.(Ve1-Vs)/(R4+R1) .
•Vs - [R4/(R4+R1)].Vs =
[R3/(R2+R3)].Ve2 - [R4/(R4+R1)].Ve1 .
•[1 - R4/(R4+R1)].Vs =
[R3/(R2+R3)].Ve2 - [R4/(R4+R1)].Ve1.
•[R1/(R4+R1)].Vs = [R3/(R2+R3)].Ve2 - [R4/(R4+R1)].Ve1.
•En isolant Vs, il vient que :
•Vs = [R3.(R4+R1)/(R1.(R2+R3))].Ve2 - [R4/R1].Ve1.
L’AOP en mode linéaire – Le montage soustracteurExpression du gain en tension (2/2)
22
Par calcul des potentiels v+ et v- :
•Le théorème de « Millman » permet d’écrire :
• v- = [Ve1/R1+Vs/R4]/[1/R1+1/R4].
•La formule du « diviseur de tension » nous donne :
• v+ = UR3 = [R3/(R2+R3)].Ve2.•L’AOP étant idéal, nous savons que ε=0V et donc que
v- = v+. Par conséquent :
•[Ve1/R1+Vs/R4]/[1/R1+1/R4]=[R3/(R2+R3)].Ve2.
•Suivons à nouveau les calculs et commençons par
réarranger la partie gauche de notre égalité :
•[Ve1/R1 + Vs/R4]/[1/R1+1/R4] = …
•[Ve1/R1 + Vs/R4]/[(R1+R4)/(R1.R4)] = …
•(R1.R4).[Ve1/R1 + Vs/R4]/(R1+R4) = …
•[R4/(R1+R4)].Ve1 + [R1/(R1+R4)].Vs = …
•Nous obtenons donc :
•[R4/(R1+R4)].Ve1 + [R1/(R1+R4)].Vs =
[R3/(R2+R3)].Ve2.
Caractéristiques d’un AOP idéal en mode linéaire :• ε = v+ - v- = 0V.
• i+ = i- = 0A.
Par calcul des potentiels v+ et v- (suite) :
•En isolant le terme en Vs, l’égalité devient :
•[R1/(R1+R4)].Vs =
[R3/(R2+R3)].Ve2 - [R4/(R1+R4)].Ve1.
•Il en ressort, au final, l’expression suivante :
•Vs =
[R3.(R1+R4)/(R1.(R2+R3))].Ve2 - (R4/R1).Ve1.
L’AOP en mode linéaire – Le montage intégrateur
Schéma du circuit
23
VsVe
i-
I2
v-
v+
εR
UC
UR
Maille I
Maille II
Nœud A
I1
i+
Vs = -1/RC ∫Ve.dt
L’AOP en mode linéaire – Le montage intégrateurExpression du gain en tension
24
Par recours aux lois de Kirchhoff :
•Le long des mailles I et II et au nœud A nous avons :•[1] Maille I : Ve - UR + ε = 0V.
•[2] Maille II* : Vs + UC + ε = 0V.
•[3] Nœud A : I1 - i- - I2 = 0A.
•Aux bornes de R et de C, nous avons, respectivement :
•[4] UR = R.I1.•[5] UC = 1/C.∫I2.dt.
•L’AOP étant idéal, ε = 0V et i- = 0A. Ceci donne :
•[3] Nœud A : I2 - I1 = 0A → I2 = I1.
•[1] Maille I : Ve - R.I1 = 0V → I1 = Ve/R.•[2] Maille II : Vs + 1/C.∫I2.dt = OV.
•Remplaçons I2 dans [2] par l’expression de I1 dans [1] :•[2] Maille II : Vs + 1/C.∫Ve/R.dt = 0V.
•Au final, nous obtenons l’expression suivante :•Vs = -1/RC.∫Ve.dt.
(*) NB : Nous aurions tout aussi bien pu utiliser cette petite maille pour le montage
inverseur.
Caractéristiques d’un AOP idéal en mode linéaire :• ε = v+ - v- = 0V.
• i+ = i- = 0A.
Par calcul des potentiels v+ et v- :
•Cette méthode fait appel à « Millman » pour calculer
le potentiel v- et est supposée faciliter les calculs.
•Cependant, pour les montages intégrateur et
dérivateur, la méthode des mailles est bien plus
simple et nous nous en contenterons.
Effet de la fonction « intégration » sur Vs :
•Si Ve est un signal carré (valant tantôt « +a » et
tantôt « -a »), Vs sera un signal triangulaire (valant
tantôt « -ax+b » et tantôt « +ax+b »).
•Si Ve est un signal sinusoïdal, Vs sera aussi un signalsinusoïdal, mais déphasé de –π/2.
L’AOP en mode linéaire – Le montage dérivateur
Schéma du circuit
25
VsVe
i-
I2
v-
v+
ε
R
UR
Maille I
Maille II
Nœud A
I1
i+
Vs = -RC dVe/dt
UC
L’AOP en mode linéaire – Le montage dérivateurExpression du gain en tension
26
Par recours aux lois de Kirchhoff :
•Le long des mailles I et II et au nœud A nous avons :•[1] Maille I : Ve - UC + ε = 0V.
•[2] Maille II : Vs + UR + ε = 0V.
•[3] Nœud A : I1 - i- - I2 = 0A.
•Aux bornes de R et de C, nous avons, respectivement :
•[4] UR = R.I2.•[5] UC = 1/C.∫I1.dt.
•L’AOP étant idéal, ε = 0V et i- = 0A. Ceci donne :
•[3] Nœud A : I2 - I1 = 0A → I2 = I1.•[1] Maille I : Ve - 1/C.∫I1.dt = 0V → I1 = C.dVe/dt.
•[2] Maille II : Vs + R.I2 = OV.
•Remplaçons I2 dans [2] par l’expression de I1 dans [1] :
•[2] Maille II : Vs + RC.dVe/dt = 0V.
•Au final, nous obtenons l’expression suivante :
•Vs = -RC.dVe/dt.
Caractéristiques d’un AOP idéal en mode linéaire :• ε = v+ - v- = 0V.
• i+ = i- = 0A.
Par calcul des potentiels v+ et v- :
•Tout comme pour le montage intégrateur, la méthode
des mailles est bien plus simple et nous nous en
contenterons.
Effet de la fonction « dérivation » sur Vs :
•Si Ve est un signal carré (valant tantôt « +a » et
tantôt « –a »), Vs sera une succession d’impulsions.
•Si Ve est un signal triangulaire (valant tantôt
« +ax+b » et tantôt « –ax+b »), Vs sera un signal
carré (valant tantôt « +a » et tantôt « -a »).
•Si Ve est un signal sinusoïdal, Vs sera aussi un signalsinusoïdal, mais déphasé de +π/2.