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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. BUSINE$$ DU VIN : COMMENT LE FRIC TUE L’ÂME DES GRANDS CRUS PAGES 2 ET 3 REPORTERS L’HUMEUR DE JEAN-LOUP La France… ça craint ! D’ailleurs, Gérard Depardieu a tout compris : déjà domicilié chez nous, il trans- fère en Belgique une bonne partie de ses sociétés, dont les vinicoles. Faut dire qu’en ce moment, ça sent mauvais dans les vignobles français. Pis : ça pue grave. D’abord, il y a le scandale du site 1855.com, sorte de pyramide de Ponzi pour amateurs de vins nantis, une arnaque aussi corsée que bien charpentée. Ensuite, on découvre que même l’amateur du p’tit canon est berné. Vous et moi sommes floués, trompés, abusés. Roulés dans la farine jusqu’à la feuille de vigne. Car il semble bien que le pinard qui se trouve dans la bouteille ne soit pas celui pré- tendu par l’étiquette. Mais bien du sombrement arrangé, du fausse- ment nommé, du traîtreusement traficoté. De la contrefaçon d’ap- pellation, quoi. Après les faux médocs, les fausses clopes, les faux objets de luxe, voici la fausse vinasse vendue à prix surfait. Heureusement, Isabella Saporta a mené l’enquête. Dans cépages (sic) du Consom’action, elle va vous aider à séparer le bon grain (de raisin) de l’ivraie. Comptez sur elle pour ne pas mettre de l’eau dans son vin… J’ENVOIE VALLSER ! Lundi 7 Avril 2014

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Consomaction du 7 avril 2014

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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

BUSINE$$ DU VIN :COMMENT LE FRIC

TUE L’ÂMEDES GRANDS CRUS

PAGES 2 ET 3

REP

OR

TER

S

L’HUMEUR DE JEAN-LOUP

La France… ça craint ! D’ailleurs,Gérard Depardieu a tout compris :déjà domicilié chez nous, il trans-fère en Belgique une bonne partiede ses sociétés, dont les vinicoles.Faut dire qu’en ce moment, çasent mauvais dans les vignoblesfrançais. Pis : ça pue grave.D’abord, il y a le scandale du site1855.com, sorte de pyramide dePonzi pour amateurs de vinsnantis, une arnaque aussi corséeque bien charpentée. Ensuite, ondécouvre que même l’amateur dup’tit canon est berné. Vous et moisommes floués, trompés, abusés.Roulés dans la farine jusqu’à lafeuille de vigne. Car il semble bienque le pinard qui se trouve dans labouteille ne soit pas celui pré-tendu par l’étiquette. Mais bien dusombrement arrangé, du fausse-ment nommé, du traîtreusementtraficoté. De la contrefaçon d’ap-pellation, quoi. Après les fauxmédocs, les fausses clopes, lesfaux objets de luxe, voici la faussevinasse vendue à prix surfait.Heureusement, Isabella Saporta amené l’enquête. Dans cépages

(sic) du Consom’action, elleva vous aider à séparerle bon grain (de raisin)de l’ivraie. Comptez surelle pour ne pasmettre de l’eaudans son vin…

J’ENVOIEVALLSER!

Lundi 7 Avril 2014

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02 OBJECTIFS THUNES 03OBJECTIFS THUNES

www.dhPbe I LUNDI 7 AVRIL 2014 I LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I LUNDI 7 AVRIL 2014 I www.dhPbe

Dans son ouvrage, Isabelle Saporta s’inquiète aussi de la puissancedes lobbys, qui permettent de freiner les législations entourantl’usage de pesticides pour la culture de la vigne. Et, même lors-qu’une législation aboutit, on trouve toujours les moyens de la con-tourner.

À vous lire, on a l’impression que ces grands domaines échappent àtout contrôle ?

“Le lobby du vin est très puissant. C’est peu dire qu’ils parviennent àfaire pression et à retarder ou empêcher la publication de rapports con-cernant l’utilisation des pesticides. Aujourd’hui, la production du vin re-présente 3 % des terres agricoles et 20 % de l’utilisation globale des pestici-des dans l’agriculture. Le vin jouit d’une espèce de privilège. C’est le seulproduit alimentaire où il n’y a pas de limite de résidus de pesticides. Engros, on ne cherche pas les traces de pesticides puisqu’on est sûr de lestrouver… Et, effectivement, chaque fois que des études ont été menées surles résidus de pesticides, on en a retrouvé. Pour moi, c’est d’une absurditétotale, c’est une espèce d’épée de Damoclès qu’on suspend au-dessus de latête de vignerons. Je ne comprends pas que ce ne soit pas légiféré.”

Sans compter que la volatilité de ces produits contamine aussi lesparcelles de ceux qui n’en utilisent pas.

“Effectivement, il y a eu une législation pour interdire ces pulvérisa-tions massives au moyen d’hélicoptères. Mais, commepar hasard, cha-que année, il y a une dérogation. Les viticulteursbio sont fous de rage. D’autant que, et ce n’estpas moi qui le dis mais les experts de l’Inra,on s’est rendu compte que 95 % se disper-sent dans l’air et 5 % arrivent sur la vi-gne. Donc je ne vois pas l’intérêt car,à part polluer les riverains, lesautres viticulteurs, ça ne sert àrien pour soigner les plantes.”

Y a-t-il une réelle demandepour les vins en biodynamie ?

“Il y a de très bons vins dans ce do-maine. Pourquoi ça marche ? Parceque le consommateur a envie d’être sûrde ce qu’il boit. Il recherche cette démarcheauthentique et des vins qui ne contiennentpas de résidus de pesticides. Pour être sur de ça,c’est la seule démarche. Il y a de très grands vinsqui n’ont pas de résidus de pesticides, même s’il fautbien se rendre compte que tout ce qui est produit enbiodynamie n’est pas bon. C’est vrai qu’il faut connaître etc’est pour ça qu’il faut continuer à se battre pour préserverces vignerons qui travaillent à l’authentique.”

Big businessPAR VINCENT SCHMIDT

LE BORDELAIS,c’est Dallas-sur-Gironde8 Isabelle Saporta, auteur de Vino Business,

dénonce les magouilles qui profitent aux grands crus

A En publiant Vino Business aux éditionsAlbin Michel, Isabelle Saporta ne s’est pasfait que des amis. Sans langue de bois,elle y dénonce les passe-droits et autresmagouilles qui font du business du vindans le Bordelais un feuilleton dans le-

quel les nantis font tout pour mettre lamain sur les petits vignobles. Pour y arri-ver, tous les coups semblent permis, aunom du seul profit des grands groupes.

Isabelle Saporta, votre ouvrage fait

grand bruit en France et ne vous a pasvalu que des amis.

“Effectivement, je me suis fait quel-ques ennemis. Hubert de Boärd,propriétaire du château Angélus,a même dit qu’il porteraitplainte contre moi pour diffa-mation, mais à ce jour je n’aitoujours pas été informée quecette plainte a réellement étédéposée.”

Vous y décrivez un monde impi-toyable, qui n’est pas sans rappelerl’univers de Dallas.

“C’est tout à fait ça. On a affaire à desgens qui sont quasiment prêts à tout pourse débarrasser des petits vignerons et récu-pérer les terres des plus beaux terroirs àmoindre prix pour nous vendre des produitshypermarquetés qui sont certes fantasti-ques, mais qui sont arrivés à des prix déli-rants.”

Les classements des domaines sont aussiremis en cause. Sont-ils à ce point peufiables ?

“Le dernier classement de Saint-Émilion,c’est vraiment un classement bling-bling.On se rend compte aujourd’hui que le goûtpour ces vins qui se vendent entre 300 et500 euros la bouteille, les Rolls-Royce duvin, n’entre en compte que pour 30 % dans lacotation finale. C’est dément.”

Quels sont ces autres critères qui sem-blent avoir tant d’importance ?

“Le goût devrait être l’élément principal,le terroir devrait aussi avoir son impor-tance, mais les classements tiennentcompte de critères aussi dérisoires que laprésence d’une salle de séminaire, un par-king, une hôtesse polyglotte ou un grandchai construit à prix d’or par des architectes

de renom au milieu des vignes.”

Pourtant, la France s’est dotée d’organis-mes de contrôle qui devraient permettred’éviter de telles dérives, non ?

“En France, on est censé avoir un gen-darme des vignes, défenseur du terroir etdes petits vignerons. L’Institut national del’origine et de la qualité (Inao) est très bien-veillant vis-à-vis des puissants, mais peu en-clin à défendre le petit viticulteur. Ces petitsproducteurs, qui ne mettent pas de pestici-des, qui n’utilisent pas de levures industriel-les, on les déclasse. Tout ce qui n’est pas as-sez industriel, ce n’est pas assez authenti-

que et on l’écarte. Franchement, on sedemande où on va. Le vrai pro-

blème de ce business du vin, c’estque ce qu’on a envie d’acheter,c’est le vin authentique de cespetits vignerons, et là ils sontbalayés, expulsés et rempla-cés par des industriels, degrands patrons, des Chinois,

des gens qui ont suffisammentde pognon. On les appelle les Zin-

zins, les investisseurs.”

Ces riches propriétaires nuisent-ils à laqualité ?

“Non, il faut reconnaître que, même chezces investisseurs comme Bernard Arnaud, àla tête de Cheval blanc, on trouve de trèsgrands vins, mais à des prix tels que cela endevient des bijoux. Si cela continue, seulel’élite aura encore accès aux vins que nousaimons…”

EN SAVOIR PLUS

Vino Business : Isabelle Saporta, Éditions Al-bin Michel, 19 €

“Le goûtn’entre encompte quepour 30 % de lacotationfinale…”

DES LOBBYS TRÈS PUISSANTSau service des grands crus8 Le vin est le seul produit alimentaire qui nedoit pas mentionner les résidus de pesticides

Un système féodal

INQUIÉTANT8 Rien ne semble résister à la puissance des riches investisseurs

Le pouvoir des riches investis-seurs semble sans limites. Pardes pratiques parfois douteu-ses, des pressions énormes surles familles, ils ne reculent de-vant rien pour parvenir à leursfins.

Finalement, les petits vigne-

rons ne sont-ils pas tentés devendre à ces riches investis-seurs pour toucher le pactole ?

“Les vignerons sont hyper-atta-chés à leur vigne. Et quand on estvigneron, on est très attaché à sapropriété et on est déchiré quandon doit la vendre. À la rigueur,que ces grands investisseurs se

comportent de manière machia-vélique, on s’y attend. Mais quel’Inao se comporte exactement dela même manière, là on tombe desa chaise. Le problème, c’est quedans ces organismes de contrôle,on retrouve les vignerons desgrands domaines. Ils sont juge etpartie. Le matin, ils font du vin etl’après-midi ils y siègent et s’auto-promeuvent. C’est une histoireentre copains. Hubert de Bouärd,propriétaire du château Angélus,m’attaque car il n’est pas contentde ce que j’écris et dénonce dansmon livre. C’est la 17e fortune duvin, il a un très long bras et, effec-tivement, il fait partie de tous lescomités de cet institut. Et, commepar hasard, il devient premiergrand cru classé du Bordelais, cequi lui permet de faire une plus-value de 200 millions d’euros sur

le foncier et il s’étonne finalementqu’on le lui dise.”

Est-il possible, néanmoins, derésister ?

“Cela devient de plus en plusdifficile. Et c’est dommage car,comme le dit Gérard Margeon,sommelier d’Alain Ducasse, cha-que fois qu’un château est venduà un investisseur, c’est un vin quiperd son âme. Malheureusement,la logique économique et lespressions sont telles que mêmeles plus réputés ne peuvent pastoujours faire face. J’en veux pourpreuve le cas de Michel Rolland,un grand manitou du vin, qui aété obligé de vendre. Je l’ai vupleurer devant le petit banc depierre où se sont rencontrés sesparents et regretter que la pro-priété qui a appartenu à ses

grands-parents passe aux mainsde riches investisseurs. Mais lors-que les héritages se passent mal,si les héritiers ne veulent pas re-prendre le flambeau ou que l’und’eux veut vendre, ils n’ont pasd’autre choix que de céder, fautede moyens.”

Pomerol est aussi miné par cesmagouilles…

“Le plateau de Pomerol, pourse faire une idée, c’est un terroiroù on est plus ou moins entre 2 et3 millions l’hectare. Donc, logi-quement, tous les grands préda-teurs financiers sont là et il restequelques petits vignerons. Saufque cela n’arrange pas du toutces grands prédateurs. Alors,comment les éjecter ? Simple-ment, en demandant à l’Inao depondre un règlement. Ce qu’ils

ont fait en annonçant à ces pe-tits vignerons que si, avant, ilsavaient le droit de faire leur vindeux ou trois kilomètres plusloin, eh bien maintenant c’estfini. On leur dit aussi qu’ils doi-vent mettre un chai sur leurpropriété, mais quand on pos-sède un hectare, mettre un chaidessus, cela revient à prendrela place de la vigne et on ne saitplus faire de vin. De toute ma-nière, même s’ils avaient laplace pour construire un chaisur leurs petits domaines, ilsn’ont pas non plus des fortunes,donc ils ne savent pas le faire.Ce qui veut dire qu’ils doiventdégager et s’ils ne dégagent pasau plus vite, ils sont déclasséset on rachète leurs terres à basprix. C’est vraiment des métho-des machiavéliques.”

Face à toutes ces pratiquesque vous dénoncez, est-il en-core possible de découvrir depetits viticulteurs qui font degrands vins à prix aborda-bles ?

“Mon livre n’est pas unguide. Mais on ressort avec leconstat qu’il faut garder unlien avec le petit vigneron. Ilfaut aller à leur rencontre. Parailleurs, on a aussi des gensqui font un boulot merveilleux,ce sont les cavistes. Ils ne sontpas tous inféodés à de grandesboîtes de négoce. C’est vraiqu’on a quand même desmoyens pour se renseigner. Ilfaut aussi suivre les blogueursqui ne font pas tous du com-merce. Cette critique alterna-tive est aussi une source d’in-fos.”

: Tous les coups semblent permis, au nom du seul profit des grands groupes. © REPORTERS

: Sans langue debois, Isabelle Saporta

dénonce les passe-droits dans Vino

Business aux éditionsAlbin Michel.

© BERNARD DEMOULIN

500Les grands crus classés de Saint-Émilion se vendent jusqu’à 500 € la bouteille

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03OBJECTIFS THUNES

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I LUNDI 7 AVRIL 2014 I www.dhPbe

Dans son ouvrage, Isabelle Saporta s’inquiète aussi de la puissancedes lobbys, qui permettent de freiner les législations entourantl’usage de pesticides pour la culture de la vigne. Et, même lors-qu’une législation aboutit, on trouve toujours les moyens de la con-tourner.

À vous lire, on a l’impression que ces grands domaines échappent àtout contrôle ?

“Le lobby du vin est très puissant. C’est peu dire qu’ils parviennent àfaire pression et à retarder ou empêcher la publication de rapports con-cernant l’utilisation des pesticides. Aujourd’hui, la production du vin re-présente 3 % des terres agricoles et 20 % de l’utilisation globale des pestici-des dans l’agriculture. Le vin jouit d’une espèce de privilège. C’est le seulproduit alimentaire où il n’y a pas de limite de résidus de pesticides. Engros, on ne cherche pas les traces de pesticides puisqu’on est sûr de lestrouver… Et, effectivement, chaque fois que des études ont été menées surles résidus de pesticides, on en a retrouvé. Pour moi, c’est d’une absurditétotale, c’est une espèce d’épée de Damoclès qu’on suspend au-dessus de latête de vignerons. Je ne comprends pas que ce ne soit pas légiféré.”

Sans compter que la volatilité de ces produits contamine aussi lesparcelles de ceux qui n’en utilisent pas.

“Effectivement, il y a eu une législation pour interdire ces pulvérisa-tions massives au moyen d’hélicoptères. Mais, commepar hasard, cha-que année, il y a une dérogation. Les viticulteursbio sont fous de rage. D’autant que, et ce n’estpas moi qui le dis mais les experts de l’Inra,on s’est rendu compte que 95 % se disper-sent dans l’air et 5 % arrivent sur la vi-gne. Donc je ne vois pas l’intérêt car,à part polluer les riverains, lesautres viticulteurs, ça ne sert àrien pour soigner les plantes.”

Y a-t-il une réelle demandepour les vins en biodynamie ?

“Il y a de très bons vins dans ce do-maine. Pourquoi ça marche ? Parceque le consommateur a envie d’être sûrde ce qu’il boit. Il recherche cette démarcheauthentique et des vins qui ne contiennentpas de résidus de pesticides. Pour être sur de ça,c’est la seule démarche. Il y a de très grands vinsqui n’ont pas de résidus de pesticides, même s’il fautbien se rendre compte que tout ce qui est produit enbiodynamie n’est pas bon. C’est vrai qu’il faut connaître etc’est pour ça qu’il faut continuer à se battre pour préserverces vignerons qui travaillent à l’authentique.”

DES LOBBYS TRÈS PUISSANTSau service des grands crus8 Le vin est le seul produit alimentaire qui nedoit pas mentionner les résidus de pesticides

ont fait en annonçant à ces pe-tits vignerons que si, avant, ilsavaient le droit de faire leur vindeux ou trois kilomètres plusloin, eh bien maintenant c’estfini. On leur dit aussi qu’ils doi-vent mettre un chai sur leurpropriété, mais quand on pos-sède un hectare, mettre un chaidessus, cela revient à prendrela place de la vigne et on ne saitplus faire de vin. De toute ma-nière, même s’ils avaient laplace pour construire un chaisur leurs petits domaines, ilsn’ont pas non plus des fortunes,donc ils ne savent pas le faire.Ce qui veut dire qu’ils doiventdégager et s’ils ne dégagent pasau plus vite, ils sont déclasséset on rachète leurs terres à basprix. C’est vraiment des métho-des machiavéliques.”

Face à toutes ces pratiquesque vous dénoncez, est-il en-core possible de découvrir depetits viticulteurs qui font degrands vins à prix aborda-bles ?

“Mon livre n’est pas unguide. Mais on ressort avec leconstat qu’il faut garder unlien avec le petit vigneron. Ilfaut aller à leur rencontre. Parailleurs, on a aussi des gensqui font un boulot merveilleux,ce sont les cavistes. Ils ne sontpas tous inféodés à de grandesboîtes de négoce. C’est vraiqu’on a quand même desmoyens pour se renseigner. Ilfaut aussi suivre les blogueursqui ne font pas tous du com-merce. Cette critique alterna-tive est aussi une source d’in-fos.”

: Sans langue debois, Isabelle Saporta

dénonce les passe-droits dans Vino

Business aux éditionsAlbin Michel.

© BERNARD DEMOULIN

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

04 TEST-ACHATS 05TEST-ACHATS

www.dhPbe I LUNDI 7 AVRIL 2014 I LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I LUNDI 7 AVRIL 2014 I www.dhPbe

Durant l’été 2010, Noémie est partie à la découvertedu Moyen-Orient en compagnie d’un ami… et a profitédu voyage pour couchsurfer une nuit à Budapest.“Deux raisons nous ont poussés à opter pour le

couchsurfing : d’une part, nous étions encore aux étudeset n’avions pas beaucoup d’argent; d’autre part, nousétions attirés par cette nouvelle forme de voyage et lesrencontres qu’elle proposait. Je me suis inscrite sur un

site et j’ai commencé à chercher un endroit où dor-mir dans la capitale hongroise. La seule chose que jevoulais, c’était ne pas être trop loin de la gare. Fina-lement, nous avons été accueillis par une femmed’une petite trentaine d’années qui vivait seule etavait encore un canapé-lit de disponible. Il fallaitjuste apporter un sac de couchage. Une fois instal-lés, nous sommes sortis avec notre hôte. Pour moi,c’est l’un des grands avantages du couchsurfing :vous n’avez pas juste un endroit où dormir. Votrehôte est souvent aussi un vrai guide qui vous mon-tre des endroits que vous n’auriez jamais décou-verts seul. Nous avons aussi constaté que notre hô-te attendait beaucoup de ces rencontres, qu’ellecherchait des gens avec qui elle sentait un lien. Nousnous sentions donc un peu coupables, vu que nousne restions qu’une nuit. Pas de panique si vous êtesmoins sociable : votre hôte indique souvent dansson profil quelle est sa philosophie.”k www.couchsurfing.orgk www.bewelcome.org

“Plus qu’un hôte, un guide”

D.R

.

L’œil de l’expertPAR JEAN-PHILIPPE DUCART ET JULIE FRÈRE

VOYAGES:tentez l’échange!8 Être actif dans une ferme bio ou passer la

nuit sur le canapé d’un inconnu : autant defaçons inédites de voyager !

A Qui dit vacances dit souventhôtel confortable, bons petitsrepas, musées, sites archéolo-giques, parcs d’attractions,souvenirs, sorties, etc. Maistoutes ces activités sont, hélas,loin d’être gratuites. Or, voya-ger ne doit pas nécessaire-ment vous mettre sur la paille.L’argent n’est pas la seulemonnaie d’échange.

PLACE AU TROC !C’est à la fin du 20e siècle quel’on envisage pour la premièrefois une forme de tourismequi serait basée non pas sur lepaiement, mais sur l’échangeet le partage. Ces alternativesaux voyages traditionnels sontaujourd’hui relativement con-nues d’un certain groupe ci-ble.

VOUS POUVEZ par exemple, aulieu de réserver un hôtel pourvotre citytrip, faire du couch-surfing (loger sur le canapé)chez l’habitant. Rien ne vousempêche bien entendu de pro-poser vous aussi un divan ouun lit à d’autres surfeurs. Lenightswapping suit le mêmeprincipe, à la différence quevous recevez de l’argent vir-tuel chaque fois que vous ac-cueillez quelqu’un. Vous pour-rez ensuite utiliser ce crédit

lorsque vous chercherez vous-même un endroit où dormir.Enfin, un échange de maisonsconsiste comme son nom l’in-dique à loger chez une per-sonne durant une période dé-finie pendant qu’elle passe sesvacances chez vous.

Et il existe aussi d’autres

manières de gagner vos vacan-ces. En wwoofant, par exemple.Vous séjournerez alors dansune ferme bio, où vous devrezmettre la main à la pâte.

DES CONTACTS FORTSAutre caractéristique de cesformes de tourisme : le con-tact avec vos hôtes est beau-coup plus étroit que lors desvoyages traditionnels. Vous re-cevez des conseils, échangezvos expériences et partez par-fois ensemble à l’aventure. Vos

hôtes sont les guides idéaux.Leur plus grand atout : ilsvous emmèneront souventloin des sentiers battus qu’ar-pentent les touristes et donne-ront à vos vacances cette tou-che d’authenticité inimitable.

Tenez compte de tout ça,surtout si vous préférez vousdébrouiller seul en vacances.

INTERNET À L’ORIGINEDE CETTE POPULARITÉ

Dans la mesure où cette formede tourisme ne va générale-ment de pair avec aucun ob-jectif financier, elle se ratta-che fortement à l’économie al-ternative, déjà bien ancrée parendroits. Axée sur le partage,l’échange et l’utilisation col-

lective plutôt que la propriétéet la recherche du profit, elledoit avant tout sa popularitécroissante à la crise. Le par-tage et l’échange impliquentnaturellement des contactssociaux. C’est pourquoil’émergence de l’économiecollaborative n’aurait jamaisété possible sans internet.

IL EST EN EFFET essentiel quel’offre soit parfaitement adap-tée à la demande, que les at-tentes soient connues desdeux parties et qu’hôtes et in-vités soient sur la même lon-gueur d’onde. Pour cela, lesplateformes en ligne sont in-dispensables. Heureusement,elles sont aussi particulière-ment bien pensées. Toutes lesconditions sont donc réuniespour permettre à chacun decontinuer à voyager seloncette philosophie del’échange.

J.-Ph. D. et J. Fr. : Dès la fin du 20e siècle, on envisage une forme de tourisme qui serait basée non pas sur le paiement, mais sur l’échange et le partage. © SHUTTERSTOCK

ConcurrenceDÉLOYALE?8 Les hôteliers fustigent le tourisme alternatif, défiscalisé et non réglementé

A Les professionnels du tourisme voient d’un mauvais œil le loge-ment chez les particuliers. Rien qu’à Bruxelles, cette formepayante de tourisme alternatif représenterait 5.000 nuitées paran, nuitées dont on ne retrouve aucune trace officielle. Dans lesgrandes villes comme Londres, New York, Paris et Bruxelles, le lo-gement chez les particuliers a le vent en poupe.

LES PRINCIPAUX responsables de cette popularité croissante ? Lessites Web comme airbnb.com. Si les hôteliers – notamment denotre capitale – dénoncent aujourd’hui ce phénomène, c’estpour plusieurs raisons.

Ils estiment tout d’abord qu’il s’agit de concurrence déloyale,vu que les revenus qui découlent de ces locations ne doivent pasêtre déclarés. Ils épinglent aussi le fait que les logements propo-sés ne doivent satisfaire à aucune règle ou norme de qualité, con-trairement aux hôtels qui, eux, doivent respecter un certainnombre d’obligations en matière d’assurances, de personnel etd’installations.

Afin de répondre à ces doléances, les ministres bruxellois duTourisme et de l’Économie ont rédigé une ordonnance destinée àharmoniser les règles en matière de sécurité et de qualité pourles logements touristiques. Les hébergements proposés par lesparticuliers tombent également dans son champ d’application,et peuvent obtenir un logo d’identification à condition de res-pecter les prescriptions en vigueur. De plus, les revenus liés à cesactivités doivent dorénavant être déclarés auprès de la com-mune.

Partis explorer la Sibérie, Bram et Griet ont été accueillispar plusieurs hôtes et familles. Pendant ce temps, un docto-rant est venu garder leur maison…“En 2010, nous sommes partis pour un voyage de 6 semai-

nes. Nous voulions avoir le plus de contacts possible avec lesgens et avons donc décidé de loger chez l’habitant. Heureuse-ment, il y avait toujours quelqu’un qui parlait anglais : c’étaitle cas d’une femme qui l’enseignait à l’université, puis de lafille d’une famille de trois générations. Les contacts ont étéétroits : nos hôtes jouaient les guides, mais nous faisions aussiles courses et mangions ensemble. La grand-mère nous pré-parait des plats traditionnels, et a un jour rassemblé ses amiespour chanter. Nous avonsmême eu droit à la vodkamaison…Grâce à eux, nous avons découvert des endroits où nous neserions jamais allés de nous-mêmes, comme un goulag totale-ment isolé. On nous avait aussi conseillé d’emporter des al-bums photos, pour montrer aux gens comment nous vivonsici. Ça les a énormément intéressés. Dans un sens, c’était aus-si assez dur, vu que notre vie reste pour eux un rêve inaccessi-ble. Pendant ce temps, un doctorant a gardé la maison et s’est

occupé de nos animaux. Il a même jeté la nourriture qui s’étaitavariée suite à une panne d’électricité dans notre rue.”k www.homeexchange.comk www.taxistop.be

“On a même eu droit à la vodka maison…”

D.R

.

Alexandra, Griffi Gaetan, Elisa et An-toine sont alléswwoofer. Convaincuepar ce séjour pour le moins actif dansune ferme bio, la famille est visible-ment prête à réitérer cette expérien-ce inoubliable.

“Après avoir découvert le wwoo-fing à la télé, nous avons décidé denous renseigner sur internet. Nousvoulions aller dans le nord de la Franceet nous nous sommes donc inscrits surle site deWwoof France – ça nous acoûté entre 20 et 50 €. Nous sommes

entrés en contact avec une famille quipouvait nous accueillir. Sur place, nousavons vite fixé les règles. Il le fallait !Nous étions quatre, mais seuls deuxd’entre nous pouvaient aider à la fer-me. Il était prévu que les enfants sui-vent des cours le matin. Nous avonsdonc décidé demanger sur place lematin et le midi, mais de nous dé-brouiller pour le repas du soir. Nousavons eu l’occasion de faire plein dechoses différentes. Nous avons aidé lesfermiers à construire un four en terreet des murs inté-rieurs fabriqués à ba-se de terre, de paille et d’eau, transpor-té du bois, arraché les mauvaises her-bes du potager… C’est unemanière devivre très différente, et un tout autrerythme. Plus simple aussi, plus prochede la nature et des autres.”k www.wwoof.be

“Une autre vie !”

Un échange de maisons s’ac-compagne toujours de certainsrisques. Mais comment les évi-ter ? Un (petit) accident n’estbien entendu jamais exclu. Lecas échéant, évitez de pani-quer. Vous avez cassé quelquechose ? Remplacez-le simple-ment si vous en avez la possibi-lité. Si les dégâts sont plus im-portants, l’assurance incendieou familiale interviendra… àcondition bien sûr que les pro-priétaires en aient une; mieuxvaut donc vérifier. En cas devol, l’assurance ne jouera ques’il y a des traces d’effraction.Vous pouvez également échan-ger votre maison lorsque vousêtes locataire. Il ne s’agit en ef-fet pas de sous-location, puis-

que vous ne demandez pasd’argent. Épluchez toutefoisbien votre bail afin de vous as-surer qu’aucune clause ne vousinterdit explicitement de lais-ser séjourner quelqu’un d’autrechez vous. Rien ne vous empê-che non plus d’en informer vo-tre propriétaire.

Sachez en outre qu’aux yeuxde l’assurance, c’est vous, le lo-cataire, qui serez responsabledes dégâts éventuels.

Mais rares sont les problè-mes lors d’un échange de mai-sons. En France, les compa-gnies d’assurances conseillentmême cette pratique aux va-canciers : de cette façon, votremaison ne restera pas sanssurveillance en votre absence.

Que faire en cas d’accident?

Lacrise, notamment,a permisle développementde ces alternatives

5.000Rien qu’à Bruxelles, on estime à 5.000 le nombre de nuitées de tourisme alternatif

par an

HOUSESITTINGCOUCHSURFINGWWOOFING

D.R

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05TEST-ACHATS

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I LUNDI 7 AVRIL 2014 I www.dhPbe

site et j’ai commencé à chercher un endroit où dor-mir dans la capitale hongroise. La seule chose que jevoulais, c’était ne pas être trop loin de la gare. Fina-lement, nous avons été accueillis par une femmed’une petite trentaine d’années qui vivait seule etavait encore un canapé-lit de disponible. Il fallaitjuste apporter un sac de couchage. Une fois instal-lés, nous sommes sortis avec notre hôte. Pour moi,c’est l’un des grands avantages du couchsurfing :vous n’avez pas juste un endroit où dormir. Votrehôte est souvent aussi un vrai guide qui vous mon-tre des endroits que vous n’auriez jamais décou-verts seul. Nous avons aussi constaté que notre hô-te attendait beaucoup de ces rencontres, qu’ellecherchait des gens avec qui elle sentait un lien. Nousnous sentions donc un peu coupables, vu que nousne restions qu’une nuit. Pas de panique si vous êtesmoins sociable : votre hôte indique souvent dansson profil quelle est sa philosophie.”k www.couchsurfing.orgk www.bewelcome.org

“Plus qu’un hôte, un guide”

: Dès la fin du 20e siècle, on envisage une forme de tourisme qui serait basée non pas sur le paiement, mais sur l’échange et le partage. © SHUTTERSTOCK

ConcurrenceDÉLOYALE?8 Les hôteliers fustigent le tourisme alternatif, défiscalisé et non réglementé

A Les professionnels du tourisme voient d’un mauvais œil le loge-ment chez les particuliers. Rien qu’à Bruxelles, cette formepayante de tourisme alternatif représenterait 5.000 nuitées paran, nuitées dont on ne retrouve aucune trace officielle. Dans lesgrandes villes comme Londres, New York, Paris et Bruxelles, le lo-gement chez les particuliers a le vent en poupe.

LES PRINCIPAUX responsables de cette popularité croissante ? Lessites Web comme airbnb.com. Si les hôteliers – notamment denotre capitale – dénoncent aujourd’hui ce phénomène, c’estpour plusieurs raisons.

Ils estiment tout d’abord qu’il s’agit de concurrence déloyale,vu que les revenus qui découlent de ces locations ne doivent pasêtre déclarés. Ils épinglent aussi le fait que les logements propo-sés ne doivent satisfaire à aucune règle ou norme de qualité, con-trairement aux hôtels qui, eux, doivent respecter un certainnombre d’obligations en matière d’assurances, de personnel etd’installations.

Afin de répondre à ces doléances, les ministres bruxellois duTourisme et de l’Économie ont rédigé une ordonnance destinée àharmoniser les règles en matière de sécurité et de qualité pourles logements touristiques. Les hébergements proposés par lesparticuliers tombent également dans son champ d’application,et peuvent obtenir un logo d’identification à condition de res-pecter les prescriptions en vigueur. De plus, les revenus liés à cesactivités doivent dorénavant être déclarés auprès de la com-mune.

Partis explorer la Sibérie, Bram et Griet ont été accueillispar plusieurs hôtes et familles. Pendant ce temps, un docto-rant est venu garder leur maison…“En 2010, nous sommes partis pour un voyage de 6 semai-

nes. Nous voulions avoir le plus de contacts possible avec lesgens et avons donc décidé de loger chez l’habitant. Heureuse-ment, il y avait toujours quelqu’un qui parlait anglais : c’étaitle cas d’une femme qui l’enseignait à l’université, puis de lafille d’une famille de trois générations. Les contacts ont étéétroits : nos hôtes jouaient les guides, mais nous faisions aussiles courses et mangions ensemble. La grand-mère nous pré-parait des plats traditionnels, et a un jour rassemblé ses amiespour chanter. Nous avonsmême eu droit à la vodkamaison…Grâce à eux, nous avons découvert des endroits où nous neserions jamais allés de nous-mêmes, comme un goulag totale-ment isolé. On nous avait aussi conseillé d’emporter des al-bums photos, pour montrer aux gens comment nous vivonsici. Ça les a énormément intéressés. Dans un sens, c’était aus-si assez dur, vu que notre vie reste pour eux un rêve inaccessi-ble. Pendant ce temps, un doctorant a gardé la maison et s’est

occupé de nos animaux. Il a même jeté la nourriture qui s’étaitavariée suite à une panne d’électricité dans notre rue.”k www.homeexchange.comk www.taxistop.be

“On a même eu droit à la vodka maison…”D

.R.

5.000Rien qu’à Bruxelles, on estime à 5.000 le nombre de nuitées de tourisme alternatif

par an

HOUSESITTINGCOUCHSURFING

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

06 ESCAPADE 07ESCAPADE

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Estomper LES CERNES8 C’est une grande demande en esthétique et en

cosmétologie : effacer ces cernes qui donnent au visage un air toujours fatigué. Pour y arriver, l’esthétique avance prudemment, tant la zone est délicate

A En préambule, rappelons que sous lesyeux, au niveau de la paupière inférieure,passe tout un réseau sanguin et lymphati-que très complexe. Et ce réseau passe sousla peau la plus fine de tout le corps hu-main. Fragilité oblige, cette zone marquevite, et les demandes de correction sontfréquentes chez les trentenaires.

“Le cerne est une préoccupation fréquentecar il marque et fatigue le regard dès 30 ans.Plusieurs problématiques sont exposées : lacoloration mais aussi le creusement ducerne”, dit le Dr Nadine Pomarède, derma-tologue. Quant aux raisons de voir lesyeux se cerner, elles sont souvent hérédi-taires et liées au processus naturel devieillissement.

Le Dr Franck Desasy, médecin esthéti-que, explique : “Sur cette zone, on constatetrois phénomènes liés à l’âge qui aboutissentà un regard marqué : la perte de graisse,l’amincissement de la peau et le relâchementcutané.”

La perte de graisse ainsi que l’amincis-sement de la peau la rendent transpa-rente et laissent voir le réseau veineux,d’où l’apparition des cernes bleutés, diffi-ciles à corriger. Et le relâchement cutanéengendre des poches, associées ou non àdes cernes, dont l’ombre crée un “effetcerne” même quand la peau n’est pas pig-mentée.

CONTRE LES POCHES,UNE CHIRURGIE DÉLICATE

“Il peut d’abord s’agir d’un relâchement cu-tané avec un excès de graisse qui fait uneombre portée sur la paupière inférieure etprovoque un cerne. Ce cerne peut être seule-ment dû à l’ombre de la poche, ou bien ilpeut, en plus, être pigmenté”, raconte leDr Olivier Galatoire, oculoplasticien. Si lapersonne souhaite se débarrasser de cettepoche, la réponse est chirurgicale.

Muriel Bessis, présidente de l’Associa-tion des réussites et des ratés de la chi-rurgie esthétique (Arches), met engarde : “La zone du dessous de l’œil esttrès délicate et les interventions ratéesexistent, avec des conséquences impor-tantes par la suite. Pour cette zone toutparticulièrement, il faut se confier àun médecin très expérimenté, qui al’habitude de travailler sur cette zone.”

Il peut effectivement arriver que

la peau soit trop remise en tension, ce quiaboutit au phénomène dit d’œil rond.

Prix : pour une intervention chirurgi-cale sur les poches du dessous des yeux,compter entre 2.000 et 3.000 €.

COMBLER LES CREUXAVEC DES INJECTIONS

Le dessous de l’œil peut également êtremarqué par un vrai creux avec un déficitde volume que l’on peut corriger avecune injection d’acide hyaluronique.

“Le vrai creux, c’est le cas le plus facile àtraiter, même si le geste reste délicat, com-mente le Dr Desasy. On peut y faire du com-blement avec un acide hyaluronique faible-ment réticulé. L’idée est de corriger avec pru-dence, en piquant en profondeur, au contactde l’os, mais avec beaucoup de parcimonie,quitte à faire une retouche. Le résultat tientde 12 à 18 mois.”

Les suites sont simples,le regard peut être unpeu marqué debleus pendantdeux ou troisjours. Mais cesimple creuxn’est pas lecas le plusfréquent et,souvent, lesmédecins

doivent traiter une situation entre deux,c’est-à-dire une légère poche qui engen-dre un creux. La frontière est alors ténueentre deux stratégies esthétiques diffé-rentes : soit enlever la poche, soit injecterde l’acide hyaluronique pour estomper ledénivelé.

Dans quel cas peut-il y avoir un raté ?Une mauvaise indication et, par exemple,une injection qui n’aurait pas lieud’être… et accentuerait la poche au lieude l’estomper.

Prix : 150 € environ.RÉSULTAT DURABLEAVEC LE LIPOFILLING

Une autre façon d’aborder ce cerne encreux est la méthode dite du lipofilling.Cette dernière consiste à injecter la pro-pre graisse de la personne pour redonnerdu volume et combler un creux. La re-commandation est, là encore, de bienchoisir son spécialiste, qui doit absolu-ment maîtriser parfaitement le geste. Eneffet, contrairement à ce qui se passe avecl’acide hyaluronique, la graisse n’est pasrésorbable et, une fois l’injection réalisée,le résultat est durable.

Prix : entre 300 et 500 €.CONTRE LES CERNES BRUNS OU

VIOLACÉS, UN PEELINGLes cernes colorés bruns dusà une hyperpigmentationsont très difficiles à traiter,

et la demande est grande,surtout pour les peaux ethni-ques. “La coloration du cerneest, dans la majorité des cas,d’origine héréditaire et s’accen-tue avec l’âge. Le cerne coloré,

brun voirebleuté, corres-pond à une ac-cumulation demélanine, as-sociée à unestase de lami-crocirculation. Les préparations magis-trales en pharmacie atténuent cette pigmen-tation”, commente le Dr Pomarède.

“Mais nous restons encore assez démunispour traiter les cernes colorés”, rappelle leDr Galatoire. Pour les cernes bruns, lameilleure réponse est la même que celleutilisée pour estomper les taches : il s’agitdes peelings dermatologiques. Mais il nefaut pas en attendre de miracle, même sile résultat est visible. Les peelings dépig-mentants ont une action sur la stimula-tion de la peau.

Ces peelings sont des TCA dosés à 15 %.Là encore, prudence sur cette zone : ilvaut mieux augmenter la fréquence despeelings plutôt qu’augmenter la puis-sance.

Prix : 100 € environ.Les cernes colorés violets sont dus à un

amincissement de la peau qui laisse voirles microvaisseaux et la couleur du mus-cle périorbitaire. Pas d’autre solution quede redensifier la peau. Parmi les techni-ques proposées : la mésothérapie (des in-jections de produits multivitaminés etd’acide hyaluronique très fluide) stimulele derme. Les résultats sont qualifiés demoyennement satisfaisants. La radiofré-quence a aussi pour objectif de stimulerle derme.

“Ces techniques ont, d’après mon expé-rience, des efficacités relatives mais quandon les associe, le résultat peut devenir cor-rect”, explique le Dr Desasy. Mésothérapieet radiofréquence fonctionnent bien en-semble, en faisant des séances espacéesd’une semaine, avec trois ou quatre séan-ces d’attaque puis un entretien une foispar mois.

Prix : de 400 à 600 € pour le traitementd’attaque avec les quatre ou six séances.POUR UN RÉSULTAT GLOBAL, LE LASER

Afin de traiter la qualité de la peau, lesridules et les cernes associés, le derma-tologue ou le médecin esthétique peutaussi recourir aux lasers fractionnés

ablatifs type Erbium et CO2. “Ce sontd’excellentes indications pour reten-dre la peau et stimuler la fabrication

de collagène, précise le Dr Pomarède.Les lasers fractionnés ont l’avantage deréduire le temps de cicatrisation (de troisà cinq jours), mais seule une partie de lapeau est traitée. Il faut compter entre deuxet trois séances, espacées de six semaines,pour obtenir un résultat de qualité en termesde lissage et de stimulation de la fabricationde collagène.”

Prix : 350 € environ.Clara Ousset-Masquelier, avril 2014

LE TRÉSOR de Rémy Martin

8 À Merpins, dorment des eaux-de-vie centenaires, assemblées

pour devenir les cognacs les plus prestigieux

A Pousser les portes du domainede Rémy Martin, c’est un peu dé-couvrir l’âme d’une entreprisefamiliale et faire un bond dansl’histoire. À Cognac, tout lemonde vit du spiritueux. Pasmoins de 1.200 maisons y sontétablies. La boisson qui a fait larenommée de cette contrée s’ex-porte désormais massivementvers les États-Unis, l’Asie (Singa-pour et la Chine), mais aussivers la Russie et la Grande-Breta-gne.

Ce savoir-faire propre à RémyMartin et aux autres grandesmaisons de Cognac a en effet

permis de mettre sur le marchédes cognacs d’exception dontl’un des plus récents, le Cen-taure de diamant, est un assem-blage de 300 à 400 eaux-de-viedifférentes. Ses arômes d’iris, defleurs blanches et de fruits exoti-ques, ses notes d’épices et sabelle rondeur en font un cognacréservé aux grandes occasions,mais plus accessible que le LouisXIII, assemblage de 1.200 eaux-de-vie dont la plus jeune a vieilli40 ans en barrique et la plus an-cienne est plus que centenaire !

Si les cognacs Rémy Martinfont partie des meilleurs au

monde, c’est parce qu’ils sontélaborés avec les raisins desmeilleures vignes. C’est aussiparce que ces vignes poussentdans un sol calcaire qui leur per-met de puiser toute l’eau dontelles ont besoin dans le sol. Lecalcaire assure aussi un effet deréverbération, une sorte de dou-ble ensoleillement qui profite àla vigne.

SI VOUS PASSEZ PAR COGNAC, al-lez vous promener dans les vi-gnes pour découvrir la beautédes paysages, mais faites égale-ment un détour par Merpins,site du groupe Rémy Martin oùont été construits 28 chais ren-fermant plus de 6.000 fûts cha-cun.

En pénétrant sur le site, vous

serez frappés par lacouleur noire qui trans-pire des murs, aussi bien àl’intérieur qu’à l’extérieur deschais. Une couleur due à unchampignon qui se nourrit desvapeurs d’alcool. Car en vieillis-sant, les nectars qui som-meillent transpirent beaucoup.3 % du volume des fûts s’évapo-rent, soit l’équivalent de 8.000bouteilles par jour, ou 6.000fûts par an. Comme si un chaiprenait la direction des cieuxtous les ans.

La qualité est à ce prix. Pourrien au monde, on ne change-rait les procédés. Les meilleureseaux-de-vie, celles qui devien-nent centenaires, ont ainsi vu80 % de leur volume de départs’évaporer.

Pour les découvrir,il faudra cependant

faire les yeux doux au maî-tre de chai. Car le saint des saints,le chai André Dubreuil, est enquelque sorte un coffre-fort abri-tant les eaux-de-vie les plus rares.Sur trois étages, chacun ayantson arôme particulier, on peutainsi découvrir des fûts qui repo-sent depuis des décennies.

Ce qui peut être frustrantpour le maître de chai car ilpasse sa vie à élaborer des eaux-de-vie qu’il n’assemblera jamaispour réaliser le fameux LouisXIII. Mais il aura aussi reçu enhéritage les eaux-de-vie de sesprédécesseurs, avec la lourderesponsabilité de les associerpour créer, à son tour, les plusbeaux cognacs.

Il faut plusde 100 anspour élaborerles meilleurscognacs

N’OUBLIEZ PASla dégustation…8 Chez Rémy Martin, la visite se terminetoujours par un passage à la boutique

A Parmi les cognacs qu’on retrouve sur le marché, le V.S. est leplus consommé. Une gamme au-dessus, le V.S.O.P. révèle déjàdes arômes plus élaborés. C’est aussi le plus facile à boire,avec son caractère sec en bouche, et plus épicé sur la fin. Il seboit traditionnellement en digestif, mais les mentalités ontbeaucoup changé ces dernières années. Avec le retour auxcocktails, il se marie parfaitement avec le ginger. À l’instar duGin tonic (G&T), le Rémy and Ginger (R&G) séduit par sa fraî-cheur et constitue un agréable apéritif lors des beaux jours.

Si vous souhaitez monter en gamme, optez pour un XO. Uncognac issu d’un assemblage de 350 eaux-de-vie âgées de 9 à37 ans. Ses arômes sont plus discrets mais plus prononcés. Onévolue sur des notes de noix, de pain d’épices et de fruits telsque la figue ou la prune. Avec quelques notes florales prochesde l’iris ou du jasmin. Sa fin de bouche évoque les fruits secs.Un excellent cognac de dessert.

Au-delà, vous entrez dans l’exception, avec le Centaure oule Louis XIII. On atteint des sommets, pas rien qu’au niveaudu prix. Ces cognacs-là sont clairement réservés aux avertis.

Leur puissance et leur complexité se découvrent au fil dutemps. Comme on ne vient pas à la bière spéciale lorsqu’onboit ses premiers houblons, on ne découvre pas le cognac parses bouteilles d’exception…

: Un savantassemblagequi compteparfois plus

de 1.200eaux-de-vie.

© R.M.

Grande et Petite Champagne con-centrent environ 1.100 viticulteurset 500 distillateurs. Ceux qui ont leprivilège de travailler pour RémyMartin doivent respecter un cahierdes charges très strict. Le cépageest quasi exclusivement constituéde Ligni blanc (98 %). Le Colombardet la Folle Blanche ne représententchacun qu’un petit pour cent. Pourobtenir un litre d’eau-de-vie à 70 %,il faut pas moins de 12 kilos de rai-sin. Après pressage, il en restera 9litres de jus qui, distillés deux fois,perdront à chaque étape deux tiersde leur volume pour ne laisser qu’unlitre d’eau-de-vie. Mise en barrique,elle s’évaporera lentement (3 %) paran. La part des anges, comme onl’appelle, donne aux murs et auxtoits des chais de la région une cou-leur noire, comme une suie très fine.On raconte d’ailleurs que les autori-tés scrutaient jadis les murs et pla-fonds à la recherche de cette tracecaractéristique pour dénicher lesproducteurs clandestins…

12 kilos de raisin pour1 litre d’eau-de-vie

DécouvertePAR VINCENT SCHMIDT

Aux petits soinsPAR SANTÉ MAGAZINE

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

07ESCAPADE

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I LUNDI 7 AVRIL 2014 I www.dhPbe

LE TRÉSOR de Rémy Martin

8 À Merpins, dorment des eaux-de-vie centenaires, assemblées

pour devenir les cognacs les plus prestigieux

A Pousser les portes du domainede Rémy Martin, c’est un peu dé-couvrir l’âme d’une entreprisefamiliale et faire un bond dansl’histoire. À Cognac, tout lemonde vit du spiritueux. Pasmoins de 1.200 maisons y sontétablies. La boisson qui a fait larenommée de cette contrée s’ex-porte désormais massivementvers les États-Unis, l’Asie (Singa-pour et la Chine), mais aussivers la Russie et la Grande-Breta-gne.

Ce savoir-faire propre à RémyMartin et aux autres grandesmaisons de Cognac a en effet

permis de mettre sur le marchédes cognacs d’exception dontl’un des plus récents, le Cen-taure de diamant, est un assem-blage de 300 à 400 eaux-de-viedifférentes. Ses arômes d’iris, defleurs blanches et de fruits exoti-ques, ses notes d’épices et sabelle rondeur en font un cognacréservé aux grandes occasions,mais plus accessible que le LouisXIII, assemblage de 1.200 eaux-de-vie dont la plus jeune a vieilli40 ans en barrique et la plus an-cienne est plus que centenaire !

Si les cognacs Rémy Martinfont partie des meilleurs au

monde, c’est parce qu’ils sontélaborés avec les raisins desmeilleures vignes. C’est aussiparce que ces vignes poussentdans un sol calcaire qui leur per-met de puiser toute l’eau dontelles ont besoin dans le sol. Lecalcaire assure aussi un effet deréverbération, une sorte de dou-ble ensoleillement qui profite àla vigne.

SI VOUS PASSEZ PAR COGNAC, al-lez vous promener dans les vi-gnes pour découvrir la beautédes paysages, mais faites égale-ment un détour par Merpins,site du groupe Rémy Martin oùont été construits 28 chais ren-fermant plus de 6.000 fûts cha-cun.

En pénétrant sur le site, vous

serez frappés par lacouleur noire qui trans-pire des murs, aussi bien àl’intérieur qu’à l’extérieur deschais. Une couleur due à unchampignon qui se nourrit desvapeurs d’alcool. Car en vieillis-sant, les nectars qui som-meillent transpirent beaucoup.3 % du volume des fûts s’évapo-rent, soit l’équivalent de 8.000bouteilles par jour, ou 6.000fûts par an. Comme si un chaiprenait la direction des cieuxtous les ans.

La qualité est à ce prix. Pourrien au monde, on ne change-rait les procédés. Les meilleureseaux-de-vie, celles qui devien-nent centenaires, ont ainsi vu80 % de leur volume de départs’évaporer.

Pour les découvrir,il faudra cependant

faire les yeux doux au maî-tre de chai. Car le saint des saints,le chai André Dubreuil, est enquelque sorte un coffre-fort abri-tant les eaux-de-vie les plus rares.Sur trois étages, chacun ayantson arôme particulier, on peutainsi découvrir des fûts qui repo-sent depuis des décennies.

Ce qui peut être frustrantpour le maître de chai car ilpasse sa vie à élaborer des eaux-de-vie qu’il n’assemblera jamaispour réaliser le fameux LouisXIII. Mais il aura aussi reçu enhéritage les eaux-de-vie de sesprédécesseurs, avec la lourderesponsabilité de les associerpour créer, à son tour, les plusbeaux cognacs.

Il faut plusde 100 anspour élaborerles meilleurscognacs

N’OUBLIEZ PASla dégustation…8 Chez Rémy Martin, la visite se terminetoujours par un passage à la boutique

A Parmi les cognacs qu’on retrouve sur le marché, le V.S. est leplus consommé. Une gamme au-dessus, le V.S.O.P. révèle déjàdes arômes plus élaborés. C’est aussi le plus facile à boire,avec son caractère sec en bouche, et plus épicé sur la fin. Il seboit traditionnellement en digestif, mais les mentalités ontbeaucoup changé ces dernières années. Avec le retour auxcocktails, il se marie parfaitement avec le ginger. À l’instar duGin tonic (G&T), le Rémy and Ginger (R&G) séduit par sa fraî-cheur et constitue un agréable apéritif lors des beaux jours.

Si vous souhaitez monter en gamme, optez pour un XO. Uncognac issu d’un assemblage de 350 eaux-de-vie âgées de 9 à37 ans. Ses arômes sont plus discrets mais plus prononcés. Onévolue sur des notes de noix, de pain d’épices et de fruits telsque la figue ou la prune. Avec quelques notes florales prochesde l’iris ou du jasmin. Sa fin de bouche évoque les fruits secs.Un excellent cognac de dessert.

Au-delà, vous entrez dans l’exception, avec le Centaure oule Louis XIII. On atteint des sommets, pas rien qu’au niveaudu prix. Ces cognacs-là sont clairement réservés aux avertis.

Leur puissance et leur complexité se découvrent au fil dutemps. Comme on ne vient pas à la bière spéciale lorsqu’onboit ses premiers houblons, on ne découvre pas le cognac parses bouteilles d’exception…

: Un savantassemblagequi compteparfois plus

de 1.200eaux-de-vie.

© R.M.

Grande et Petite Champagne con-centrent environ 1.100 viticulteurset 500 distillateurs. Ceux qui ont leprivilège de travailler pour RémyMartin doivent respecter un cahierdes charges très strict. Le cépageest quasi exclusivement constituéde Ligni blanc (98 %). Le Colombardet la Folle Blanche ne représententchacun qu’un petit pour cent. Pourobtenir un litre d’eau-de-vie à 70 %,il faut pas moins de 12 kilos de rai-sin. Après pressage, il en restera 9litres de jus qui, distillés deux fois,perdront à chaque étape deux tiersde leur volume pour ne laisser qu’unlitre d’eau-de-vie. Mise en barrique,elle s’évaporera lentement (3 %) paran. La part des anges, comme onl’appelle, donne aux murs et auxtoits des chais de la région une cou-leur noire, comme une suie très fine.On raconte d’ailleurs que les autori-tés scrutaient jadis les murs et pla-fonds à la recherche de cette tracecaractéristique pour dénicher lesproducteurs clandestins…

12 kilos de raisin pour1 litre d’eau-de-vie

DécouvertePAR VINCENT SCHMIDT

© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

08 HIGH-TECH

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À L’ÉCOUTE

Bose va vous faire casquerDeux casques et de nouveaux écouteurs : c’est la semaine du son et des couleurs, chez Bose. La firme américaine vient d’annoncer les écouteurs intra Freestyle, ainsi que deux casques (un circum-aural, un supra-aural) SoundTrue. Les trois produits sont estampillés de la techno propriétaire TriPort, qui promet une restitution des basses fidèle sans amplification ajoutée (donc sans artifice). La palette de coloris de ces produits, qui se veulent au contin-gent du look et de la qualité audio, s’étend, puisqu’on aura du blanc, du noir, mais aussi de l’indigo, du vert pastel (Mint) et du mauve. Comme toujours, on s’attend à un son des plus fidèlement retranscrits et à une excellente tenue. L’embout StayHear, qui finit les écouteurs, et qu’on a déjà testé, est ainsi une petite merveille de stabilité. Et comme toujours chez Bose, il va falloir ouvrir le portefeuille bien grand : les écouteurs FreeStyle vaudront 129,95 €; les casques 179,95 €. Dispo courant mai.

Tout nouveau,TOUT BEAU8 HTC, Bose, Nokia, Samsung, Amazon :

5 nouveautés fraîchement dévoilées !

Tech-NowPAR ALEXIS CARANTONIS

Si, au MWC de Barcelone, Nokia explorait des pistes logiciel-les plus exotiques (avec la gamme X, sous une version An-droid nettoyée du sceau Google), le constructeur finlandais,qui court toujours derrière sa grandeur d’antan, vient de dé-voiler trois téléphones dans la catégorie de produits qui luipermet à nouveau de sourire : les smartphones Lumia. Toustrois sous Windows Phone 8.1, les Nokia Lumia 630 (119 €)et 635 (149 €) se nichent dans l’entrée de gamme, tandis quele Nokia Lumia 930 devient le vaisseau-amiral haut de gam-me de 2014. Tarifé à 599 € et promis pour juin, il embarqueun écran de 5 pouces Full HD, un capteur photo PureView de20 Mégapixels avec objectif Carl Zeiss stabilisé, les apps logi-cielles qui font le succès de Nokia (dont Here Drive, le GPSgratuit – sans connexion data nécessaire), les couleurs signa-ture des Lumia et, première, une armature en métal qui relè-ve l’ensemble d’un bon cran sur le plan de la finition.

Les 630 et 635 (pourvusd’une dalle de4,5 poucestout de mê-me, à ceprix !) nousarriveront enmai, le 930 enjuin. Les 635et 930 serontcompatibles4G.

Nokia Lumia 930, une étoilepour affronter la Galaxy

: Le Lumia 930 introduit le métal dans le haut de gamme Nokia.

HTC : s’il ne peut en resterque OneLe constructeur taïwanais, qui sort économiquement exsan-gue de l’année 2013, a joué son va-tout sur son smartphoneamiral, fraîchement dévoilé : le HTC One M8. En gros, ilreprend les (excellentes) bases de son devancier (coque alu,design récompensé) en améliorant pas mal de points. Tou-jours aussi irréprochable sur le plan de la finition et de laqualité perçue, le nouveau One fait monter la diagonale deson écran à 5 pouces, (en Full HD 1920x1080) et embarqueHTC Sense 6, sans doute la meilleure surcouche logicielleAndroid au monde. Massif, c’est surtout sur le plan de laphoto que le M8 innove : il poursuit dans la voie UltraPixelinstaurée par HTC l’an dernier, avec un capteur de seule-ment 4 Mégapixels. Oui mais ce capteur, beaucoup plusgrand, dope considérablement la qualité de chaque pixel, cequi permet à HTC d’aller chatouiller d’autres excellents

photophones. D’autantplus que, cette année, il ya carrément deuxcaméras à l’arrière duOne ! L’une d’entreelles est dédiée à laseule profondeur dechamp. Reste à voirsi le M8 parviendra,du haut de ses699 €, à trouverson public…

Un nouveau processeur (quad-core), de l’Android 4.4,

un lifting minimal et un repositionnement vers le

moyen de gamme : telles peuvent être résumées les

nouvelles tablettes tactiles grand public de Samsung,

qui en sont déjà à leur quatrième génération. Décli-

nées en 7, 8 et 10.1 pouces, les nouvelles Galaxy Tab

seront proposées dès leur lancement en noir ou en

blanc, avec ou sans 4G. Les prix et dates de lance-

ment ne sont toujours pas officiels, mais on peut

raisonnablement les estimer entre 179 € minimum

(version 7 pouces, Wi-Fi Only) et 499 € maximum

(version 10,1 pouces, 4G).

Amazon se la joue Apple TVCe n’est pas un produit extrêmement populaire par nos contrées, bien que le boîtier de streaming multimédia recèle pourtant, à faible coût, d’indéniables avantages. Peut-être la donne changera-t-elle avec l’arrivée de Netflix chez nous… En gros, une stream box comme l’Apple TV (c’est la plus populaire, pas forcément la meilleure) consiste en un petit boîtier (sans disque dur) à relier à votre télévi-seur. Connecté à Internet, il délivre des contenus vidéo (ou autres) en streaming, moyennant finances ou pas, dans un écosystème fermé ou pas. Cette semaine, c’est Amazon qui a montré que ce type de produit disposait toujours d’un gros potentiel. L’Amazon Fire TV est un boîtier, bien plus puissant que l’Apple TV, qui pourra streamer les contenus achetés ou loués sur Amazon, mais qui est aussi ouvert à d’autres platefor-mes. Elle est vendue 99 $ aux USA, et l’Europe l’attend déjà de pied ferme…

Galaxy Tab : et dequatre

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10 RECETTES

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INGRÉDIENTS (6 PERS.)

K 750 g d’asperges vertesK 150 g de pois gourmandsK 225 g de fèves fraîchesK 12 petits oignons blancs nouveauxK 225 g de petits pois fraisK 7,5 cl d’huiled’oliveK bouquet garniK 15 cl de bouillonde légumesK bouquet dementheK sel et poivre dumoulin

PRÉPARATION

K Épluchez lesasperges et cou-pez-les en deuxdans la longueurde manière à negarder que 5 cmde pointes. Effilezles poids gour-mands.K Plongez les fè-ves 1 min dans

l’eau bouillante. Égouttez-les et rafraîchissez-lesdans l’eau glacée, pour les garder bien vertes ! Re-tirez la fine peau les recouvrant.K Pelez et coupez les oignons en deux.K Mettez les petits pois et les oignons dans unecocotte. Ajoutez l’huile d’olive, le bouquet garni etle bouillon. Salez, poivrez et couvrez, faites cuire

20 minutes.K Ajoutez les poin-tes d’asperges etcontinuez la cuis-son 10 minutes.K Lavez et séchezles feuilles de men-the. Ciselez à moi-tié.K Ajoutez les fè-ves, les pois gour-mands et la men-the ciselée dans lacocotte. Mélangezet poursuivez lacuisson 5 minutes.Retirez le couver-cle et faites cuire 2à 3 minutes. Reti-rez du feu, décorezde feuilles de men-the.

ENTRÉE

Cocotte toute vertePLAT

Curry de lotteINGRÉDIENTS (6 PERS.)

K 1 bouquet de coriandreK 1 kg de joues de lotteK 2 cuillerées à soupe d’huileK 1 cuillerée à soupe de curry vert en poudreK 5 cl de fumet de poissonK 25 cl de lait de cocoK sel

PRÉPARATION

K Effeuillez et ha-chez la coriandre.K Dans une cocotte,faites chauffer l’hui-le, ajoutez les jouesde lotte et faites-lesrevenir 2 minutes enles retournant. Salez,soupoudrez du curryvert, versez le fumetde poisson et le laitde coco.K Faites cuire 15 mi-nutes à feu doux enremuant très régu-lièrement. En fin decuisson, ajoutez lacoriandre hachée.

PRÉSENTATION

K À toute heure de la jour-née et de la nuit, tantôtpar-ci, tantôt par-là, unecuisine mobile raffinée, desplats d’ici et d’ailleurs, lefoodtruck de Coralie Mi-chiels est à l’image dugroupe familial dont ellefait partie (RestaurationNouvelle). Si on le retrou-vera sur divers événe-ments, c’est aussi uneautre manière de faire dé-couvrir une fine cuisine àvos invités lors d’événe-ments en tous genres. Despetites cocottes, à profu-sion, mais aussi de déli-cieux classiques revisitéscomme ce burger de thonau petit pain à l’encre deseiche.

INFOS

K Réservationset renseignements :02/361.85.07

DEM

OU

LIN

Avec Coralie Michiels du “Cokot”

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12 BD

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SPIROU - LE FEMME-LÉOPARD SCHWARTZ & YANN © DUPUIS 2014

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13JEUX

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14 COURRIER

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NÉCROLOGIE

Comment faire paraître un avis nécrologique?L Le plus simple est de vous adresser à un entrepreneur de

pompes funèbres, il connaît la procédure à suivre et les tarifs, ilpeut vous proposer des modèles de textes et vous assister envous conseillant et en agissant concrètement.

L Adressez-vous directement au journal : ) 02/211 31 88š [email protected]

COURRIER DES LECTEURS

K “Le ni vu ni connurègne enmaître”RESPECT DE LA NATURE “Ré-cemment, nous avons pu voir à piedd’œuvre des élèves ramasser les dé-chets jetés sans vergogne sur lesabords des chaussées, des lieux depromenade. Les sacs bleus PMCremplis, mis côte à côte, reflétaientl’amplitude du problème, celui dumanque de respect de la natureavec le relent d’incivisme en toile defond. Comme si le Petit Poucet,pour retrouver sa route, était passépartout. Ne stigmatisons pas telleou telle frange de la populationpour endosser ces attitudes incivi-ques : nous serions bien éloignés dela vérité et de la situation sociale decertains fautifs. Le problème estgénéral : le ni vu ni connu règne enmaître. Notre époque n’encouragepas toujours à l’effort physique. S’ilest naturel d’observer une écono-mie de comportement, abuser de laloi systématique dumoindre effortl’est beaucoupmoins. À tout mal,existe un remède. Tout d’abord, iln’incombe pas aux communes defaire le ramassage continuel desdétritus de ce type. Ce n’est ni leurrôle, ni la solution. Une campagnenationale de sensibilisation citoyen-ne doit remettre au goût du jour, lesens du civisme. Si les avertisse-ments ne suffisent pas, bon anmalan, la répression légale doit prendrele relais. En arriver là serait déplo-rable mais la fin justifie parfois lesmoyens.”

Claude M., de Flobecq

K “Une société qui nerespecte plus ses parentsest une société qui a per-du toutes ses valeurs”REFUS DE SOINS “Pour fêter lescinquante ans de notre système desoins de santé, l’Inami s’est fendued’une enquête auprès de deuxmillecitoyens. Et là, c’est la consterna-tion. Trente à quarante pourcentsdes sondés pensent qu’il faut limi-ter les soins aux plus de 85 ans !C’est vrai que cela coûte 50.000euros. À ces gens, je ne peux queleur demander un peu de réflexionet un rien de reconnaissance hu-maine. Euthanasier, par refus desoins, leurs parents, c’est oublierque sans leurs vieux, ils ne seraientpas sur terre… Oubliés tous ces sa-crifices de tous les jours que fut leuréducation. Une société qui ne res-pecte plus ses parents est une so-ciété qui a perdu toutes ses va-leurs.”

Jean-Marie C., de Hachy

K “Ils sont incapablesde comprendre untexte simple, d’écrireune phrase correcte…”LES ÉTUDIANTS “Marie, 18 ans,ne suit pas et n’a pas deméthodede travail. Comment étudier utile-ment ? J’explique à cette élève, ensection technique, son cours degéo. Il est visiblement de niveauuniversitaire : Marie doit connaîtreles noms savants de toutes les ma-tières crachées par un volcan… Ex-pliquez-moi l’utilité de ce cours car

Marie ne sait pas pourquoi les sai-sons se succèdent, pourquoi il y adifférents climats. Annie ne suitpas en anglais. J’ai été horrifiée devoir pour des débutants trois ni-veaux de langage différents : vul-gaire, familier, soutenu. Annien’écrira, ne parlera jamais l’anglaismais elle arrivera à cocher les bon-nes réponses dans un QCM, à bienremplir un texte lacunaire. Charlot-te avait deux feuilles remplies depourcentages à calculer, des %comme on n’en voit guère dans lecommerce ou ailleurs, dans le gen-re 7/89. La voyant arriver – avecson smartphone – à 0,8 % pour80/100, je veux lui expliquer ce quesignifie pourcentage par un dessinet une explication très simples. Ellen’était pas intéressée, a cherché letruc pour calculette. Sarah et Es-ther, à 17 ans, sont venues avecleurs cours de chimie et de biologie.Monmathématicien a tenté d’expli-quer ce qu’il n’avait pas vu à l’uni-versité et qui lui semblait devoirformer de parfaits laborantins. El-les n’ont pas vraiment compris,sont restées incapables de faire unerègle de trois, n’ont jamais bénéfi-cié de travaux pratiques quiauraient permis dematérialisertout ce savoir. Actuellement, àl’université, elles ont les plus grandsproblèmes : elles ne comprennentpas, n’arrivent pas à faire une syn-thèse utile; on leur propose de fairela première année en deux ans. Je

précise que ces deux jeunes fillessont intelligentes, travailleuses.Mon armoire “école” déborde decours de niveau semblable – ilsviennent d’écoles, de villes différen-tes – et les élèves sont incapablesde comprendre un texte simple,d’écrire une phrase correcte… Ilsn’ont pas les bases indispensables.Les enseignants suivent les instruc-tions duministère, les méthodesque les inspecteurs prétendentscientifiques. Ils n’oseraient faireautrement. Je sais bien qu’il y a desécoles “village d’Astérix”, des ins-pecteurs réalistes, des profs qui setuent au travail pour arriver à satis-faire tout le monde… et même àinstruire leurs élèves. Et je ne saisplus à qui m’adresser. Tout le mon-demanifeste la plus parfaite iner-tie… Je suis sûrement vieux jeu et,comme le philosophe Kierkegaard,je préfère les enfants car on peutencore attendre d’eux qu’ils de-viennent des êtres raisonnables.Je suis révoltée parce qu’on fait su-bir aux enfants… si inutilement, sistupidement, si méchamment.Voudrait-on éviter qu’ils devien-nent des êtres raisonnables, qu’onne s’y prendrait pas autrement !”

Mia V., de Rochefort

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TÉLÉRENCONTRES

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MASSAGES

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RENCONTRESparticuliers

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CAPITAUX -ASSURANCES

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INFORMATIQUE -TÉLÉPHONIE

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MAISONSà louer

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LITTORALà louer

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16 MOTEURS

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gères améliorations à sa plusrécente A8.

Passons rapidement sur cequi se voit à peine (capot, calan-dre, etc.) pour nous concentrersur ce qui saute aux yeux à latombée de la nuit : l’arrivée desphares Matrix. Une véritable ré-volution côté éclairage : les 25diodes offrent une luminositéimpressionnante et peuvent,surtout, occulter très précisé-ment leur cône de lumière pourne pas gêner les autres usagerstout en assurant toujours unéclairage maximal. Sur ce point,Audi dépasse légèrement le sys-tème similaire proposé chezMercedes.

POUR LE RESTE, même si Audiprofite de ce remaniement tech-nique pour offrir des équipe-ments modernisés sur son A8(la vision nocturne disposedorénavant d’un système dedétection des piétons et desanimaux, par ex.), la nou-velle Classe S remporte faci-lement la bataille sur leplan technologique.

Avec sa vision à 360°grâce à de nombreux cap-teurs/caméras et son cer-veau électronique, la Classe Sse profile effectivementcomme la voiture la plus intelli-gente jamais construite. Ellepeut même rouler de manièreautonome dans certaines condi-tions…

Si la précédente Classe S était

lombaires. Tout est dans le dé-tail…

Ce souci du bien-être, laClasse S le pousse jusqu’à amor-tir la moindre irrégularité de lachaussée (et même en l’antici-pant avec le système d’amortis-sement prédictif, capable de lirele profil de la route). Plus quel’Audi A8 dont l’amortissement,même en mode confort, resteplus ferme. Par contre, si laClasse S donne l’impression deconduire un tapis volant, l’A8s’apparente plutôt à la GTI des li-mousines. Son agrément deconduite et son agilité impres-sionnent compte tenu des di-mensions de l’engin.

En regard, la Classe S restenettement plus pataude. L’Audise démarque également par satransmission intégrale Quattrode série (sauf l’hybride). Si latransmission intégrale est évi-

demment aussi disponiblesur la Classe S, il faut en-

core porter la main auportefeuille malgré

un prix de basedéjà plus élevé.

Côté moteur,même si tantAudi que Merce-des proposentdes blocs sur-puissants, on secontentera déjà

largement despetits V6 diesel

d’accès. Dévelop-pant tous les deux

258 ch, ces 3.0 l assu-rent des prestations lar-

gement suffisantes.À l’usage, le bloc Audi

prend un petit avantage

AUDI A8 3.0 TDI

N LES PLUS1 FINITION2 AGRÉMENT DE CONDUITE3 BOÎTE AUTO 8 RAPPORTS IRRÉPROCHABLES4 TRANSMISSION INTÉ-GRALE DE SÉRIE

O LES MOINS1 TOUCHER DE ROUTE UN PEU FERME2 ÉQUIPEMENT OPTIONNEL MOINS PLÉTHORIQUE3 PRÉSENTATION FORT CLASSIQUE

L LA FICHE TECHNIQUELongueur 5,135 mLargeur 1,949 mHauteur 1,460 mCoffre 490 lPoids 1.955 kgConsommation moyenne 5,9 lCylindrée 2.967 ccPuissance258 ch à 4.000-4.250 tr/minCouple 580 Nm à 1.750-2.500 tr/minVitesse max. 250 km/hAccélérations (de 0 à 100) 5,9 sÉmissions CO2 155 g/kmPrix 77.100 €

MERCEDES S 350 BLUETEC

N LES PLUS1 TOUCHER DE ROUTE MOELLEUX2 PRÉSENTATION ET FINI-TION IRRÉPROCHABLES3 CONTENU TECHNOLOGI-QUE OPTIONNEL ABSOLU-MENT HALLUCINANT

O LES MOINS1 BOÎTE AUTOMATIQUE PARFOIS HÉSITANTE2 COMPORTEMENT GLOBA-LEMENT PATAUD3 PRIX SUPÉRIEUR

L LA FICHE TECHNIQUELongueur 5,116 mLargeur 1,899 mHauteur 1,496 mCoffre 510 lPoids 1.955 kgConsommation moyenne 5,5 lCylindrée 2.987 ccPuissance 258 ch à 3.600 tr/minCouple 620 Nm à 1.600-2.400 tr/minVitesse max. 250 km/hAccélérations (de 0 à 100) 6,8 sÉmissions CO2 146 g/kmPrix 80.465 €

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Verdict !La Classe S évolue clairement

dans un monde parallèle. À son bord, le

temps semble s’arrêter et les agressions du

monde extérieur disparaissent comme par

magie. Plus classique dans sa présentation et

dans son impression de conduite, l’A8 se profile

plus comme une super-voiture que comme un

tapis volant. Alors, si on aime conduire sa voiture

soi-même, l’A8 reste la meilleure solution. À

l’inverse, si on aime se laisser conduire, soit par

un chauffeur, soit par la technologie embar-

quée, il n’y a pas photo : la Classe S est la

voiture idéale.

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8 Quatre ans après son lancement, le porte-drapeau d’Audi, l’A8, s’offre une petite cure de jouvence. Pas le choix : Mercedes a lancé

sa toute nouvelle Classe S…

A Symbole de l’innovation dansle monde automobile, l’arrivéed’une Classe S constitue tou-jours un cap, qui incite lesautres constructeurs premiumà revoir leur copie pour tenterde suivre cette référence abso-lue. Si BMW refondra entière-ment sa Série 7 l’année pro-chaine, Audi vient d’offrir de lé-

plus compacte que l’A8 (5,13 m),la nouvelle génération la rat-trape doucement du long de ses5,11 m. Son empattement plusgénéreux (3,03 m contre 2,99 m)assure même à la Classe S unehabitabilité encore plus confor-table aux places arrière.

Dans les deux cas, on peutmême opter pour les versionslongues, de véritables limousi-nes. Grâce à ses sièges arrièrebusiness plus perfectionnés queceux de l’A8 (les dossiers s’incli-nent mieux), la Classe S se pro-file comme le modèle le plusconfortable. D’autant que sonsystème de massage optionnels’occupe plus adroitement des

grâce à la boîte automatique à 8rapports fournie par ZF tou-jours remarquable. La transmis-sion automatique à 7 rapportsMercedes S impose, quant à elle,de composer parfois avec de pe-tits à-coups. La seule petitefausse note de l’engin,d’ailleurs.

Par contre, l’A8 avec sa trans-mission intégrale consommeun peu plus que la Classe S. Maisces deux engins se montrentétonnamment sobres (moins de8 l/100 km) en conduite coulée.

L’actu automobilePAR JEAN-FRANÇOIS CHRISTIAENS