des enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son

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Compagnie Vertical Détour TERREVOLUTION – 45 ter rue de la Révolution 93100 MONTREUIL 09 52 47 40 04 | [email protected] | www.verticaldetour.fr LA FRONTIÈRE, ÇA SERT D’ABORD À LIMITER. Anonyme (1638 ?) BORDERLINE(S) INVESTIGATIONS Des enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son effondrement BORDERLINE(S) INVESTIGATION #1 Création novembre 2018 Conception Frédéric Ferrer

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Page 1: Des enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son

Compagnie Vertical DétourTERREVOLUTION – 45 ter rue de la Révolution 93100 MONTREUIL

09 52 47 40 04 | [email protected] | www.verticaldetour.fr

LA FRONTIÈRE, ÇA SERT D’ABORD À LIMITER.Anonyme (1638 ?)

BORDERLINE(S) INVESTIGATIONSDes enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son effondrement

BORDERLINE(S) INVESTIGATION #1Création novembre 2018

ConceptionFrédéric Ferrer

Page 2: Des enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son

p. 2

SOMMAIRE

Pitch - p.3

Note d’intention - p.4

Distributions & Productions - p. 8

Calendrier des représentations - p.9

La compagnie Vertical Détour - p.10

Frédéric Ferrer, parcours - p.11

L’équipe, parcours - p.12

Vertical Détour dans la presse - extraits - p. 14

Calendrier de saison 2017/2018 - p.19

Contacts

Page 3: Des enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son

p. 3

Un rapport très attendu.

Un groupe de chercheurs présente les premiers résultats de ses travaux.

Un rendez-vous public pour explorer l’état du monde, des limites, des fronts, des espaces, des tensions et des fran-

chissements. Et aussi, pendant qu’on y est, le changement climatique, l’anthropisation du monde et la disparition des

espaces de vie, l’effondrement de la biodiversité, la désertification et le plasticage des océans, le recul des forêts, la

monoculture intensive sous perfusion de pesticides, fongicides, herbicides et autres machin-cides et truc-icides qui

tuent l’agriculture vivrière, les circuits courts, les paysans, les insectes et les oiseaux, et les systèmes économiques

locaux.

Une rencontre publique aussi pour imaginer et proposer de vraies solutions disruptives, permettant de repenser

entièrement le monde. Car seule la disruption des organisations et systèmes de développement actuels peut sauver

l’humanité.

Un rapport idiot aussi.

C’est-à-dire : simple, particulier, unique.

Voire absurde.

Avec quatre experts internationaux simples, particuliers et très uniques aussi.

Voire absurdes.

PITCH

La limite ne peut être seulement une ligne.Antoine Betout (1915)

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NOTE D’INTENTION

Mettre en scène la présentation publique d’un groupe de recherche

L’idée de ce projet est née lors d’une journée d’études à laquelle j’étais invité sur le sujet des « vecteurs et maladies as-sociées » à l’Institut Pasteur. J’assistais aux sessions et devais participer à une table ronde suite au travail que j’avais mené en 2013 sur Aedes albopictus, alias le moustique-tigre, dans le cadre du spectacle « Les déterritorialisations du vecteur » (cartographie 3). Les communications des chercheurs étaient passionnantes. Elles ouvraient de multiples pistes, terrains et perspectives tant sur le contenu que sur la forme. J’ai traversé cette journée comme on regarde un spectacle, naviguant de territoires de chercheurs en territoires de chercheurs, de powerpoints en cartes, courbes et titres, effectuant ainsi, à travers ce colloque, un incroyable voyage.

Les Borderline(s) investigations emprunteront à cette journée, et augmenteront l’expérience de mes conférences en proposant une immersion kaléidoscopique dans une thématique, en multipliant les objets d’études, et en jouant avec les échelles d’observation.

Borderlines investigations : des enquêtes sur les frontières et limites du monde

Borderline(s) investigations est le nom d’un nouveau cycle artistique (après les chroniques du réchauffement et les cartographies de l’Atlas de l’anthropocène) que je veux consacrer cette fois-ci à l’exploration des frontières et limites du monde.

En ces temps où les pressions anthropiques sur les milieux naturels, les écosystèmes, la biodiversité mettent gravement en jeu les grands équilibres de la planète ; où les scientifiques alertent sur l’entrée de la Terre dans une nouvelle période d’extinction massive du vivant (après la dernière qui a vu disparaître 70 % des espèces - dont les fameux dinosaures - il y a 65 millions d’années) ; où la forte augmentation attendue de la population mondiale d’ici 2050 risque de générer de multiples tensions pour l’accès à l’eau et l’alimentation ; où les disparités spatiales de développement se creusent ; où le politique et les différents systèmes mondiaux de gouvernance économique ne prennent pas en compte les signes de la catastrophe en cours, pourtant révélés chaque jour davantage par de nombreux experts et lanceurs d’alertes à travers le monde ; où les progrès de la science notamment dans les domaines de la génétique et de la modification du vivant, de l’astrophysique et de l’exobiologie, autorisent la possible invention de nouveaux scénarii de développement de l’être humain et du vivant sur Terre, et peut-être ailleurs... ; dans ce monde là, fini et de plus en plus plein, où tout ce qui vit donc est soumis à des contraintes et dominations de toutes sortes et de plus en plus puissantes, la question des frontières et des limites (de la Terre, de la vie, de l’humanité, de la modification, du supportable) est devenue l’un des enjeux les plus prégnants de notre civilisation. Au célèbre « l’homme est né libre, et partout il est dans les fers » de Rousseau, les Borderline(s) investigations répon-dront en s’intéressant à quelques-uns de ces fers que n’importe quel observateur extra-terrestre - qu’on finira bien par découvrir un jour - pourrait trouver singulier sur notre globe et dans la structure et les limites des entités, vivantes ou non, qu’on y trouve.

Point de défaitisme dans les Borderline(s) investigations face à l’ampleur de la tâche. Point de diagnostique de l’effondrement en cours sans réaction et volonté de trouver une solution.

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En 2018 : sortie du premier rapport public du Groupe de Recherche et d’Action en Limitologie (G.R.A.L.)

Le G.R.A.L. réunit un groupe de chercheurs et d’activistes internationaux en limitologie. Il a été créé en janvier 2017 par des hommes et des femmes convaincus qu’il fallait changer radicalement notre manière de penser le monde et ses limites.

Pour ce faire ils mènent des enquêtes et établissent des rapports précis, détaillés et argumentés. Ils creusent les problé-matiques qu’ils identifient, et imaginent des réponses.

Les frontologues abordent notamment les points suivants :• Pourquoi sont-ils tous entassés ici ?• Pourquoi c’est vide là ?• C’est quoi la logique de répartition et de séparation des choses ?

(et aussi des humains)(et aussi de tous les terriens d’ailleurs, végétaux et animaux)

• Comment ça s’est constitué ?• Qu’est-ce que ça produit ? Quels problèmes cela pose ?• Est-ce que c’est bien ? Est-ce que ce n’est pas bien ?• Quels flux cela génère ? Par où ça peut se traverser ? se contourner ? se dépasser ? Comment ?• Quelles conséquences sur les territoires et les organisations humaines ?• Comment réagir ? Quelles solutions apporter ?

Chaque rapport fait l’objet d’une communication sous la forme d’une présentation publique, où sont livrés les résultats de l’enquête et les solutions imaginées.

Borderline(s) Investigation #1 sera communiqué en novembre 2018.L’écriture et la mise en scène des Borderlines investigations

La collapsologie (c’est-à-dire l’étude de l’effondrement) à laquelle les Borderline(s) investigations emprunteront cer-taines analyses, n’est pas une résignation, mais bien un réveil de la pensée et des initiatives, et un encouragement à tenter autre chose.

Comme la frontologie, à laquelle les Borderline(s) investigations emprunteront aussi, n’est pas l’acceptation des limites, mais la volonté d’en découdre.(la frontologie étant entendue ici non comme l’étude des fronts en météorologie, mais dans une nouvelle acception, plus large – un pari que je fais sur l’évolution d’un mot et la naissance d’une science - celle de l’étude de toutes les frontières et limites du monde)

Les Borderline(s) investigations tenteront donc de conjurer les limites, d’ouvrir des brèches, de chercher des passages et de changer la donne. Avec beaucoup d’application et d’énergie.

L’utopie aujourd’hui, c’est de croire que notre monde peut continuer ainsi.

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Je travaillerai l’écriture de chacun des rapports publics, à partir de différents matériaux que l’équipe artistique du projet empruntera au réel observable. Ils seront issus des relevés de terrain que nous ferons à partir des cas d’étude que nous aurons sélectionnés, d’enregistrements in situ, d’articles scientifiques ou d’enquêtes de journalistes, de prises de parole publiques, de discours officiels, de cartes, photos, images satellites, rapports, courbes, graphiques, vidéos, entretiens avec des témoins, connaisseurs et praticiens du territoire observé, experts et spécialistes de ces questions de limites.

Cette récolte, tous azimuts, permettra à chacun des acteurs/chercheurs de devenir un « expert » du sujet traité.Les différents matériaux récoltés seront ensuite travaillés puis utilisés sur scène pour nourrir ces Borderline(s) investigations, qui se présenteront comme une sorte de colloque où réel et possibilités fictionnelles se mêleront sans cesse.

Je poursuivrai ainsi le travail que je mène dans le cadre de mes Cartographies. La dramaturgie du spectacle, fondée sur une pratique de l’oralité s’appuiera sur une matrice que j’écrirai comme on écrit un séquentiel, une sorte d’agencement, en faisant se succéder dans un ordre précis, des énonciations, des éléments particuliers de langage, des points à dévelop-per, des phrases clés, des références de document, des phrases correctes grammaticalement, d’autres pas du tout, des phrases sans verbe ou sans sujet, des mots avec des tirets, des bouts de discours, des bouts de dialogues, des éléments sous-lignés, sur-lignés, d’autre en gras, d’autres en lettres-capitales… On peut considérer cette matrice comme un canevas ou un plan, qui permet de suivre un ordre d’apparition et d’enchainement des discours et des idées, et de libérer la parole de l’écrit.

Les acteurs/chercheurs des Borderline(s) investigations s’empareront de ces éléments pour inventer un colloque improbable, avec multiples projections (cartes, textes, sons, vidéos), mises en jeux du réel, focus, entretiens, exercices de mise en situation.

La scénographie des Borderline(s) investigations s’inspirera des scénographies réelles des colloques, mais multipliera les loupes et les écrans, afin de donner corps à plusieurs points de vue en même temps et nourrir l’enquête avec une sorte de kaleïdoscope visuel de la frontière/limite analysée.

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Des rapports publics idiots

Idiot, comme le définit le philosophe Clément Rosset dans son essai Le réel traité de l’idiotie, où « idiôtès, idiot, signifie simple, particulier, unique ».Chacune des Borderline(s) investigations sera donc idiote, parce que singulière. C’est à dire qu’elle n’aura jamais existé de la sorte auparavant.Et cette singularité se cherchera dans une logique de l’absurde.

J’aime les conférences au théâtre, car elles jouent sans cesse avec le réel et la fiction. Elles brouillent les pistes, elles déroulent et enroulent en permanence l’espace et le temps, et sont des merveilleux outils de fabrication de nouvelles histoires du monde. Et ces histoires, j’ai envie et besoin qu’elles soient décalées, et in fine, idiotes. C’est une question de rapport au monde, de type de regard que l’on peut porter sur les choses. Je cherche des « situations », en particulier celles où le réel fraye avec l’absurde et le dérisoire.Je veux rire des colloques, des frontières et des limites, pour regarder autrement les séparations et les violences du réel.

Ces situations s’inventeront aussi dans l’attention que je porterai, dans la mise en scène de ce projet, au second plan et à ce qui échappe. Je revois encore, dans ce vieil amphi en bois de l’Institut de géographie de mes années étudiantes, ce vieux mandarin de la Sorbonne, « pape » de l’Ecole française d’Extrême-Orient, nous décrire, habité, les pêcheurs du lac Tonlé Sap et l’agression des Khmers Rouges, puis tout en parlant, ré-enrouler sa vieille carte du Cambodge - tandis que sa vieille cravate se prenait dans le rouleau des espaces naturels - et remonter ainsi jusqu’au col de sa vieille chemise sans jamais cesser de parler sérieusement des vieilles techniques de pêche que les Khmers Rouges avaient sans doute détruites, et sans prêter aucune attention à sa vieille cravate piégée, et sa vieille carte coincée sous son menton, avec sa vieille tête contrainte de dodeliner bizarrement sur le vieux rouleau du Cambodge.Tout est là.Le rapport public, le colloque, la conférence à plusieurs, multiplient les possibilités de second plan, et les spectacles de ces Borderline(s) investigations seront aussi à cet endroit.

Chemin faisant le long des frontières et limites du monde, les Borderline(s) investigations frayeront alors parfois avec ce que l’on entend généralement par idiotie, son sens second, ainsi que la définit le « Larousse » :

- Manque d’intelligence, de bon sens, défaut de compréhension de quelqu’un : L’idiotie du public.- Caractère stupide, inepte de quelque chose : Un spectacle d’une idiotie affligeante.- Familier. Action, parole qui dénote un esprit obtus ou un manque de réflexion ; œuvre d’un niveau intellectuel très

bas : Dire des idioties.

Frédéric FerrerSeptembre 2017

L’effondrement de notre civilisation est une excellente nouvelle pour les abeilles, les girafes, et les morues ! (et pas qu’eux)

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DISTRIBUTION

Ecriture et mise en scène Frédéric FerrerAvec Karina Beuthe Orr, Guarani Feitosa, Frédéric Ferrer, Hélène Schwartz

Création lumières - Régie générale : Paco Galan Dispositif son et projection : Samuel SérandourAssistanat à la mise en scène : Clarice BoyrivenImages et apparitions : Claire GrasCostumes : Anne Buguet

Production - Diffusion Lola BlancAdministration Flore LepastourelCommunication - Médiation Marion Hémous

Durée probable : 1h40

PRODUCTION

> Production Borderline(s) Investigation #1 Création novembre 2018Vertical DétourThéâtre Nouvelle génération – Centre Dramatique National de Lyon (69)Théâtre-Sénart, scène nationale (77)La Villette (75)Avec le soutien de Le Vaisseau – fabrique artistique au Centre de Réadaptation de Coubert (77)Ce spectacle a bénéficié d’un accueil en résidence d’auteur à La Chartreuse - Centre national des écritures du spectacle et d’une aide de la SPEDIDAM, Société de perception et de distribution des droits des artistes-interprètes, ainsi que du programme «Résidence d’auteurs en impesanteur» de l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire arts-sciences du CNES.

La compagnie Vertical Détour est conventionnée par la région Île-de-France et la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication. Elle est soutenue par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication et l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France – Ministère des Affaires Sociales et de la Santé dans le cadre du programme Culture et Santé.

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CALENDRIER DES REPRÉSENTATIONS

Borderline(s) Investigation # 1

CRÉATION !

du 06 au 09 novembre 2018 : Théâtre Nouvelle Génération, Centre Dramatique National, Lyon (69)

Puis en tournée :

du 14 au 16 novembre 2018 : Théâtre de Sénart, Scène Nationale (77)

du 04 au 08 décembre 2018 : La Villette, Paris (75)

les 12 et 13 décembre 2018 : le Lieu Unique, scène nationale de Nantes (44)

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Kyoto Forever 2 - Création 2015© Baptiste Klein

SUR LA COMPAGNIE VERTICAL DÉTOUR

La compagnie Vertical Détour a été fondée en 2001 par Frédéric Ferrer, auteur, acteur et metteur en scène.

Les spectacles de la compagnie mettent en jeu des dramaturgies plurielles, relevant de l’écriture, de l’oralité et de l’image.

Ils sont créés à partir de sources documentaires, d’enquêtes de terrain, de collaboration avec des laboratoires de recherche

scientifique et de rencontres avec les connaisseurs et praticiens des territoires investis et des questions étudiées.

Plusieurs spectacles ont été créés, dans le cadre notamment de deux cycles artistiques, les Chroniques du réchauffement

et l’Atlas de l’anthropocène, qui interrogent les bouleversement actuels du monde.

Les créations de la compagnie sont diffusées dans plusieurs festivals et lieux partenaires en France et à l’international.

La compagnie a par ailleurs mis en œuvre un projet de fabrique artistique de 2005 à 2015 dans un ancien bâtiment

désaffecté de l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, en Seine-Saint-Denis où elle a accueilli en résidence des équipes

artistiques et a mené plusieurs actions en direction des personnels et des patients de l’hôpital. Elle développe actuellement

et depuis 2016 Le Vaisseau, un nouveau projet de Fabrique artistique au Centre de réadaptation de Coubert (77) qui

combine accueil d’équipes artistiques en résidence et développement de projets artistiques participatifs à destination

des patients, du personnel et des habitants du territoire.

La compagnie Vertical Détour est conventionnée par la Région Île-de-France et la DRAC Île-de-France – Ministère de la

Culture et de la Communication. Elle est soutenue par l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France – Ministère des Affaires

Sociales et de la Santé et par la DRAC Ile-de-France dans le cadre du programme Culture et Santé.

www.verticaldetour.fr

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Auteur, acteur, metteur en scène et géographe, Frédéric Ferrer

crée son premier spectacle en 1994 avec Liberté à Brême de

Rainer Werner Fassbinder puis conçoit des spectacles à partir

de ses textes où il interroge notamment les figures de la folie

(Apoplexification à l’aide de la râpe à noix de muscade et Pour

Wagner) et les dérèglements du monde, à travers deux cycles

de créations.

Dans Les chroniques du réchauffement, il propose une

exploration des paysages humains du changement climatique.

Il a ainsi créé Mauvais Temps (2005), Kyoto Forever (2008),

Comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer le réchauffement climatique (2011), et récemment Sunamik Pigialik ? (Que

faire ? en inuktitut), son premier spectacle jeune public, qui met en scène les devenirs de l’ours polaire (2014).

Il a présenté à l’automne 2015, à l’occasion de la tenue de la COP 21 à Paris, le spectacle Kyoto Forever 2, second volet

de sa mise en jeu des grandes conférences sur le changement climatique, avec huit comédiens internationaux devenus

experts de l’ONU.

Parallèlement, Il commence à partir de 2010 la réalisation d’un Atlas de l’anthropocène, cycle artistique de cartographies

théâtrales du monde, entre conférence et performance, où il traite de territoires inattendus. Après À la recherche des

canards perdus, Les Vikings et les satellites, Les déterritorialisations du vecteur, Pôle Nord et Wow ! qu’il a présentés dans

de nombreux théâtres et festivals en France et à l’étranger, il a créé en décembre 2017 une sixième cartographie, De la

morue, en tirant ses filets depuis Saint-Pierre et Miquelon.

Il a présenté au Festival d’Avignon Allonger les toits, avec le chorégraphe Simon Tanguy (dans le cadre des “Sujets à Vif”

2015), et Le Sujet des Sujets en 2017, un spectacle créé à l’invitation du Festival et de la SACD pour célébrer le 20ème

anniversaire des « Sujets à Vif ».

Il travaille actuellement sur 2 projets de création, Borderline(s) Investigation #1, une enquête sur les frontières et limites

du monde (création novembre 2018), et Olympicorama, proposition de mise en jeu des jeux olympiques, épreuves après

épreuves, qui sera présenté à partir de 2019 à La Villette.

Dans sa démarche, et semblable au géographe, qui fut longtemps considéré comme le spécialiste de rien, il aime

davantage les frontières que le coeur des disciplines. Non pas la synthèse mais le frottement. Frédéric Ferrer écrit les

textes et la dramaturgie des spectacles après un « travail de terrain », qui lui permet d’ancrer ses fictions à partir d’une

source documentaire et/ou d’un espace réel. L’espace devient dans ses spectacles le lieu des possibles.

Après avoir dirigé de 2005 à 2015 Les Anciennes Cuisines, une fabrique artistique implantée à l’hôpital psychiatrique de

Ville-Evrard, il développe depuis Janvier 2016, Le Vaisseau, un lieu de fabrique implantée au Centre de Réadaptation de

Coubert où sont accueillis des artistes en résidence et où sont développées des actions artistiques avec les publics du

centre et les habitants du territoire.

Il est Chevalier des Arts et des Lettres et a été Lauréat de l’Aide à la création dramatique du Centre National du Théâtre

(Kyoto Forever en 2008), et du Fonds SACD Théâtre (Kyoto Forever 2 en 2015).

FRÉDÉRIC FERRERParcours

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L’ÉQUIPE, PARCOURS

Karina Beuthe Orr - InterprèteD’origine belgo-suédoise, Karina vit entre Londres et Paris.Elève de Classe Libre au Cours Florent, elle est sélectionnée pour le Prix Olga Horstig. Sa carrière commence avec Rob-erto Zucco mis en scène par Philippe Calvario aux Bouffes du Nord. Jean-Michel Ribes l’engage pour la création de Musée Haut Musée Bas au Théâtre du Rond-Point, qui sera suivi du film du même nom. Suivront plusieurs créations théâtrales, dont A Woman of Mystery de Cassavetes, avec Myriam Boyer. En 2015, elle rencontre Frédéric Ferrer et joue la négocia-trice suédoise de Kyoto Forever 2. Parallèlement, elle tourne régulièrement pour le cinéma et la télévision, en français comme en anglais, avec Eric Forestier, Jennifer Devoldère, Pierre Schoeller, Cheyenne Carron, Gérard Marx, Philipp Mayrhofer, Etienne Dhaene, Yann Gozlan, Mateo Guez, Dany Boon, Didier Le Pêcheur. Elle poursuit également un travail d’écriture scénaristique et co-écrit plusieurs court et moyen-métrages.

Guarani Feitosa - interprèteDiplômé du CFA des comédiens du Studio d’Asnières, il co-fonde avec Johann Cuny le collectif « Les Soirées Plaisantes » et intègre les Metro Show Men, un trio de comédiens improvisant des sketchs plusieurs fois par semaine dans les rames du métro parisien. En 2015, il rencontre Frédéric Ferrer et joue le négociateur brésilien pour le spectacle Kyoto Forever 2. Parallèlement, il développe plusieurs projets sous la direction de Moustafa Benaïbout (Glym et Mathild), Gabriel Bestion (Paria Park) et Jean Bechetoille (Comment Igor a disparu, prix du jury 2017 au festival du Théâtre 13). Il participe en 2017 à l’édition du Nouveau Théâtre Populaire en jouant dans La fleur au fusil mis en scène par Clovis Fouin et La dame de chez Maxim mis en scène par Frédéric Jessua. Il joue avec le NTP dans Le jour de gloire est arrivé, mis en scène par Léo Cohen Paperman et Angélique écrit et mis en scène par Moustafa Benaïbout avant de retravailler avec Frédéric Ferrer dans Borderlines Inverstigation #1.

Hélène Schwartz - interprèteHélène Schwartz est née en 1981 en Lorraine et vit aujourd’hui en Bretagne. Après des études d’arts du spectacle et de science politique, elle se lance dans une carrière artistique.Depuis 2007, elle joue dans les spectacles de théâtre-forum de la Cie des Bestioles (Metz), spectacles de prévention qui lui permettent d’allier interprétation, improvisation et utilité sociale. Car, que ce soit dans le théâtre-forum, dans les ateliers qu’elle anime, ou dans les créations auxquelles elle participe (la satire Titine au bistrot, d’après la bédé de Yan Lindingre, ou Savoir-vivre, savoir plaire, de Kaléidoscope Théâtre, La Très Bouleversante Confession d’Emmanuel Adely), elle opte pour un théâtre qui soit en prise avec notre monde.

Clarice Boyriven - assistante à la mise en scène Clarice Boyriven se forme à L’Ecole de l’Acteur de Toulouse, puis auprès du Nyari Mozi Theatre (Serbie) ainsi qu’au Labo-ratoire Épris d’Incertitude du Groupe MERCI. En 2017, elle intègre La Classe Labo des Chantiers Nomades, au sein de laquelle elle travaille avec Jean Yves Ruf, Pascal Papini, Solange Oswald et Thierry Besche. Elle joue avec En Compagnie des Barbares (Transmission - lauréat CNT 2015) et Laurent Brethome (Ce que Vous Voudrez, d’après W. Shakespeare).

Paco Galan - création lumières, régie généralePaco Galan est créateur et régisseur lumières pour plusieurs compagnies (Compagnie La Licorne, Compagnie du Porte-Voix, La Ravi) et lieux de diffusions, dont le Théâtre Ouvert à Paris puis le Théâtre Berthelot à Montreuil. En 2015, il reprend la régie lumières du spectacle jeune public Sunamik Pigialik ? pour la compagnie Vertical Détour, et en 2017 il se voit confier la création lumières d’Allonger les toits, de Frédéric Ferrer et Simon Tanguy. Par ailleurs, Paco Galàn assure la construction de décors pour le cinéma et pour plusieurs compagnies de théâtre, dont la compagnie du Porte-Voix, la compagnie Bigarrure, le Théâtre Babylone, la Compagnie du Menteur.

Samuel Sérandour - dispositif son et projectionAprès des études musicales et scientifiques, il s’intéresse au monde du spectacle vivant. Samuel Sérandour est formé à la réalisation sonore à L’ENSATT. Depuis 2011 il participe à la réalisation de spectacles de théâtre, d’installation numériques et autres performances artistiques. Il collabore notamment avec Simon Delétang, Bruno Fressinet, Aurélie Van Den Deale, Catherine Hargreaves, Irina Brook, Joris Frigério, Ezequiel Garcia Romeu, Frédéric Ferrer, Ahmed Madani, Philippe Ménard, Carole Thibaut. Il est membre du collectif INVIVO au sein duquel il crée les spectacles immersif Parfois Je Rêve Que Je Vois en 2014 Blackout en 2015 et 24/7, création en 2018. Samuel Sérandour développe son travail de recherche sonore notamment sur la reproduction binaurale et ambisonic. Également membre du trio ATTBY il a à cœur de partager son inextinguible désir d’échanges autour des sons.

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Claire Gras - imagesClaire débute sa collaboration avec Frédéric Ferrer en 2012, lorsqu’elle rejoint la compagnie Vertical Détour pour des missions de communication et médiation. Elle prend ensuite en charge la coordination du lieu de résidences développé par la compagnie.En parallèle, elle accompagne plusieurs créations de Frédéric Ferrer en tant qu’assistante : pour Les déterritorialisations du vecteur, elle photographie le metteur en scène sur les aires d’autoroute de Marseille à Paris, à la recherche du moustique-tigre. En 2014, elle élabore les animations et effets visuels de Sunamik Pigialik ?. Elle est assistante à la mise en scène et à la régie vidéo pour Kyoto Forever 2. En 2017, elle effectue les recherches iconographiques pour Le Sujet des Sujets et apparaît au plateau pour effectuer des captations en direct. En 2018, elle s’installe au Canada, mais poursuit néanmoins sa collaboration avec Frédéric Ferrer et rejoint la distribution de Borderlines Investigation #I.

Anne Buguet - costumesPlasticienne, scénographe et costumière, elle travaille depuis 1988 comme costumière et scénographe, actuellement auprès de Myriam Saduis et Frédéric Ferrer.Elle fonde la compagnie Omproduck - www.omproduck.fr- en 2004 avec Michel Ozeray avec qui elle partage la direction artistique. Ils créent des spectacles transdisciplinaires associant formes novatrices et traditions artistiques (marionnette, danse, musique, théâtre d’ombres...) dans lesquels les arts numériques occupent une place majeure.

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VERTICAL DÉTOUR DANS LA PRESSE - Extraits

> Sophie Joubert, L’Humanité, 17 novembre 2016

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> Catherine Mary, Le Monde, 28 novembre 2016  

 

29/11/2016 11:24Aux frontières de l’ignorance

Page 1 sur 2http://abonnes.lemonde.fr/sciences/article/2016/11/28/aux-frontieres-de-l-ignorance_5039721_1650684.html?xtmc=ignorance&xtcr=1

Aux frontières de l’ignoranceSpectacle. Frédéric Ferrer perturbe subtilement, dans ses conférences-spectacles, la cartographiedes savoirs établis.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 28.11.2016 à 18h22 | Par Catherine Mary

« Wow ! », c’est l’exclamation laissée par l’astrophysicien Jerry Ehman, le 15 août 1977, dans lamarge d’un relevé de signaux anormaux captés par un radiotéléscope de l’université de l’Ohio,rendant crédible l’hypothèse d’une vie extraterrestre. Ces instants de la vie du chercheur où,dépassé par l’énigme qu’il tente de résoudre, il se révèle dans son humanité, font la matière descréations de l’artiste Frédéric Ferrer.

Wow ! a donné son titre à la cinquième conférence-spectacle de Frédéric Ferrer commandée parl’atelier art-sciences du Centre national d’études spatiales (CNES), après A la recherche descanards perdus, Les Vikings et les Satellites, Les Déterritorialisations du vecteur et Pôle Nord. Ils’agit de cartographier, en se calquant sur le format de la conférence scientifique, les réponsespossibles aux questions posées à l’humanité par le réchauffement climatique.

Pôle Nord s’intéresse ainsi au devenir de cette région du globe après la fonte de la banquise, LaDéterritorialisation du vecteur, à la conquête de nouveaux territoires par le moustique-tigre, et Wow !à la recherche d’une planète de rechange, où l’homme pourra se réfugier une fois que la Terre seradevenue inhabitable. Le chercheur, front plissé et regard absorbé, déroule, gestuelle de mains etprésentation PowerPoint à l’appui, sa logique imparable.

Objectivité qui dérape« Quelle que soit la temporalité de l’événement, la conclusion, c’est que l’espèce humaine n’a pasd’avenir sur Terre », expose-t-il ainsi au début de Wow !, après avoir décrit les différents scénariosde perte d’habitabilité de la Terre, depuis la transformation du Soleil en étoile rouge d’ici 5 à10 milliards d’années, jusqu’au réchauffement climatique, à plus courte échéance. L’enjeu est alorsd’identifier parmi les quelque 1 800 exoplanètes connues, celles qui offriraient à l’homme lapossibilité de s’y installer moyennant quelques aménagements, et d’échapper ainsi à la catastrophequi le guette. « Si une planète se situe dans la zone d’habitabilité de son étoile, mais que lesconditions sont similaires à celles de Mars, il faudra alors adapter l’homme à cet environnement trèsdur, poursuit le chercheur. Cela demandera des modifications de l’être humain, on doit aller vers unêtre cybernétique, un cyborg », ajoute-t-il en faisant apparaître un photomontage de cyborgmarchant sur Mars.

Tandis que l’objectivité dérape, l’image de l’absurde surgit sur l’écran, et l’illusion de la véritéscientifique s’effondre. Le spectateur rit. Autant du chercheur passionné, qui ne voit pas le caractèredérisoire des questions qu’il pose face à l’énigme de notre place dans l’Univers, que de lui-même.Car c’est finalement le crédit que nous apportons à la science, censée répondre à tout ce quequestionne Frédéric Ferrer.

« Cartographies», du 29 novembre au 3 décembre 2016, Théâtre Durance, Château-Arnoux-Saint-Auban (Alpes-de-Haute-provence).

www.theatredurance.fr

VERTICAL DÉTOUR DANS LA PRESSE - Extraits

> Catherine Mary, Le Monde, 28 novembre 2016

Page 16: Des enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son

p. 16

VERTICAL DÉTOUR DANS LA PRESSE - Extraits

> Mathieu Braunstein, Telerama.fr, 25 novembre 2015Critique

Avant la COP21, la pièce “Kyoto forever 2”réchauffe le cœur

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Mathieu Braunstein Publié le 25/11/2015.

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I

S U R L E M Ê M E T H È M E

Street artCOP21 - Shepard Fairey : “Poser un 'Obey' en haut de la tour Eiffel, c’est un sacré symbole”

InterviewThom Yorke and George Monbiot : “We have to prepare for the inevitable failure of COP21”

DécryptageCOP21 : après l'interdiction des Marches pour le climat, comment continuer à se mobiliser ?

En marge de la COP21, le metteur en scène Frédéric Ferrer nous alerte sur les conséquences duréchauffement climatique, dans deux pièces documentées… et très drôles. A voir à Paris puis enrégions.

le Maurice, 14 novembre 2022. Autour d'une table de négociations plus que bancale, sont réunis une dizaine d'experts

internationaux chargés de négocier les prochains accords de Shanghai sur le climat. La conférence devait se tenir au Vanuatu,

mais l'archipel du Pacifique vient d'être balayé par une tempête d'une violence inédite, ayant rayé plusieurs îles de la carte. Les

émissaires de l'UE, des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie, de l'Iran (OPEP), du Congo et du Brésil ont une semaine pour s'entendre

sur un texte commun, avant ce que l'on considère vraiment, cette fois, comme les accords de la dernière chance…

Scientifique de formation (il est agrégé de géographie), très engagé depuis une dizaine d'années sur les questions environnementales,

Frédéric Ferrer signe ici le cinquième volet de ses Chroniques du réchauffement, après une première pièce créée en 2008. Il ne fait pas

de la politique-fiction, ou si peu. Pour écrire ce spectacle, l'homme de théâtre a obtenu une accréditation auprès de la délégation

française à la conférence de Lima (préparatoire à celle de Paris), en décembre 2014. Tous les infos délivrées ici pèsent leur poids de

carbone. Compte à rebours (les négociateurs ont une semaine pour s'entendre), difficultés de traduction (fatales, quand on parle huit

langues différentes), vidéo systématiquement en décalage (ce qui introduit un réel sentiment d'étrangeté), unité de lieu… rien ne

manque à ce petit théâtre des négociations. Les infos sont hiérarchisées (on mesure bien que Kyoto reste, à ce jour, la seule conférence

ayant abouti à des résolutions contraignantes). Les métaphores percutent (plutôt la casserole de lait qui déborde que le robinet ouvert

à plein tube, pour évoquer la production bouillonnante d'hydrocarbures). Dans leurs rôles d'ambassadeurs, tour à tour obsessionnels,

distraits et bougons, les comédiens (qui parlent tous plusieurs langues) se révèlent cruellement convaincants. Et c'est drôle ! Les

petites histoires se mêlent à la grande, les invariants culturels (l'exquise politesse persane) ne lâchent pas facilement prise, les intérêts

nationaux non plus… On se demande dès lors qu'attendre d'un cénacle incapable de faire front commun devant l'urgence : limiter à 4

ou 5°C maxi le réchauffement d'ici à la fin du siècle, entendu. Mais comment transcrire dans le document final cet objectif : entre

crochets, entre virgules, et à partir de quel point de départ ? Kyoto forever 2, une comédie fatale sur la COP21. Devant l'inanité des

débats, le sous-titre de la pièce prend ici tout son sens.

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Deuxième acte avec Sunamik pigialik ? (Que faire ?, en langue inuit), petit bijou d'engagement et d'absurde, à destination des plus de

9 ans. Sur scène, deux comédiennes en blouse et une masse informe, pelucheuse, tournant le dos au public. Pas de conférence ici, du

moins dans un premier temps, mais une séance chez le psy du zoo, chargé de tirer le dernier ours blanc de sa dépression. Peine perdue

bien sûr, car le plantigrade en a vraiment gros sur la papatte. Un scientifique intervient dans un deuxième temps (Oursonnade 2),

pour nous expliquer dans un anglais parfait d'abord, puis en français, pourquoi les ours blancs, privés d'accès à la banquise, peuvent

apparaître plus nombreux en certains points du continent nord-américain… et en même temps disparaître. Raisonnement poussé

jusqu'au non-sens, décorum scientifique (écrans et powerpoints), nécessaire internationalisation, toutes les obsessions du metteur en

scène se retrouvent dans ces quatre parties de dix à vingt minutes, stylistiquement très tranchées. L'Oursonnade 3 envisage sans ciller

le transfert massif des ours polaires vers l'antarctique, dont ils sont absents. Mais l'introduction de ce prédateur sur le continent sud

menacerait la survie des manchots. Faut-il condamner une espèce pour en sauver (temporairement) une autre ? L'hypothèse fait

frissonner, tandis que dans une scène très chorégraphique, ces pauvres palmipèdes se trouvent poursuivis par un ennemi imaginaire,

dans une course folle. Avec d'autres mots que Kyoto forever, la saga de l'ours blanc utilise les codes du théâtre pour alerter l'opinion :

« Quand cessera-t-on de machiner des machins qui chauffent ? ». A l'heure de la COP21, c'est bien la question qui fâche.

A voirKyoto forever 2, durée 1h30, jusqu'au 6 décembre à Paris (Maison des métallos, 11e). Le 8 décembre à Evry, les 11 et 12 décembre, à Sénart. Sunamik pigialik ?, à partir de 9 ans. Durée : 1 heure. Le 1er décembre à Kingersheim (68), du 5 au 8 décembre à Sénart (77), le 12 décembre àConches-en-Ouche (27).

Arts et scènes COP21 Frédéric Ferrer

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Agrégé de géographie, cet ancien prof a quitté l’Education nationale pour se consacrer au théâtre. Désormais acteur et

metteur en scène, Frédéric Ferrer s’est rendu célèbre avec des conférences-spectacles sur le réchauffement climatique. Une

« dramaturgie du PowerPoint » aussi drôle qu’engagée.

Anti-sceptiqueTexte Julien Damien Photo Frédéric Ferrer, Les Vikings… © Cyrille Cauvet

Sur scène : un grand tableau blanc, une petite table et un ré-

troprojecteur. Au milieu déambule un type en chemise à l’air plutôt sé-rieux. Oui, ça ressemble à un cours magistral, mais ça n’en est pas un… « Avant de commencer cette confé-rence, on va résumer la précédente » annonce notre hôte, provoquant l’hilarité dans la salle. L’incongruité du titre aurait dû nous mettre la puce à l’oreille : Les Vikings et les satellites. Frédéric Ferrer convoque ici Erik Le Rouge, découvreur il y a un millénaire du Groenland : "la terre verte". « Problème : ce pays est blanc. Donc soit il a menti, soit il faisait plus chaud au Moyen âge…». Une démonstration digne des plus graves climato-sceptiques, mais subtilement tournée en dérision.

P’tits canardsDepuis 2010, Frédéric Ferrer nous fait rire avec ses "cartographies", des conférences-spectacles où les raisonnements de cet étrange spé-cialiste glissent invariablement vers

l’absurde. Cela a commencé avec à la recherche des canards perdus, divagation sur un sujet bien réel : en 2009, la Nasa a largué 90 palmipèdes en plastique au cœur du Groenland pour mesurer la fonte des glaces. Hélas, on ne les a jamais retrouvés… Du pain bénit pour ce fan des Sha-doks, dont les exposés (improvisés !) s’appuient sur des enquêtes menées auprès de scientifiques. « Je suis vraiment allé chercher ces canards au Groenland », confirme-t-il.

Théâtre & danse – Portrait 111

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Sunamik Pigialik ? © Christian Kempf

— n°127 / Mars 2017 —

« De fait, mes performances mettent toujours en jeu une question sérieuse non résolue. Je propose simplement une réponse plus décalée ».

L’infini et au-delàPour autant, il ne s’agit pas de se moquer des savants. « Cette folie du chercheur à vouloir tout comprendre, telle la vie d’un mollusque près d’un lac, me passionne… Pour moi, c’est de l’ordre de la poésie. J’adore ce décalage entre le dérisoire et les grandes causes ». Il aborde ainsi ces grands dérèglements du monde via deux projets distincts dans la forme. D’un côté L’Atlas de l’anthropocène et ses cartographies, de l’autre des pièces portées par des comédiens : Les Chroniques du réchauffement. Citons Kyoto Forever 1 et 2 ou Sunamik Pigialik ? (Que faire ? en inuit), son premier spectacle jeune public, questionnant le devenir de l’ours polaire. Une conviction

Les Vikings et les satellitesWambrechies – 12.03, Salle des Fêtes, 17 h, gratuit, www.wambrechies.fr

Sunamik Pigialik ?armenTières – 01.04, le Vivat, 17 h, 7 €, www.levivat.netViLLeneuVe d’ascq – 04 & 05.04, La Rose des Vents, 19 h, 12 > 6 €, www.larose.frmaubeuge – 07.04, Le Manège, 10 h & 14 h, 4 €, lemanege.com

Allonger les toitsViLLeneuVe d’ascq – 28 & 29.03, La Rose des Vents (dans le cadre du festival Le grand bain, voir page 119), mar : 21 h, mer : 19 h, 21 > 13 €, www.larose.fr

à visiter : www.verticaldetour.fr

écologique qui n’empêche pas les pas de côté. Frédéric Ferrer crée actuellement avec le chorégraphe Simon Tanguy Allonger les toits, une relecture du journal de James Tilly Matthews, premier cas de schizophrénie étudié. « Une propo-sition hybride qui, je l’espère, sera drôle ». Soyons sérieux : peut-il en être autrement ?

Allonger les toits © Nathalie Sternalski

en fAmille

— n°127 / Mars 2017 —

VERTICAL DÉTOUR DANS LA PRESSE - Extraits

> Julien Damien, Le Monde Magazine, mars 2017

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COMPAGNIE VERTICAL DÉTOURSaison 2018 - 2019

05 octobre 2018 - Théâtre de la Tête Noire, Saran (45)De la morue – cartographie 6

12 octobre 2018 - Festival Les Larmes du rire, Epinal (88)WOW ! – cartographie 5

du 13 au 14 octobre 2018 - La Grosse Entreprise, Besançon (25)À la recherche des canards perdus – cartographie 1

Les Vikings et les satellites – cartographie 2

du 18 au 19 octobre 2018 - Programmation en partenariat avec Aveyron Culture, Rodez (12)

À la recherche des canards perdus – cartographie 1 le 18 à Naucelle / le 19 à Conques

du 06 au 09 novembre 2018 - Théâtre Nouvelle Génération, centre dramatique national de Lyon (69)

Borderline(s) Investigation #1 - CRÉATION !

du 09 au 10 novembre 2018 - Programmation en partenariat avec Aveyron Culture, Rodez (12)

À la recherche des canards perdus – cartographie 1 le 09 à Réquista / le 10 à Bozouls

du 15 au 16 novembre 2018 - Théâtre Sénart, scène nationale, Lieusaint (77)

Borderline(s) Investigation #1

21 novembre 2018 - Théâtre Nouvelle Génération, centre dramatique national de Lyon (69)

À la recherche des canards perdus – cartographie 1

du 21 au 22 novembre 2018 - Festival Marmoe, au Théâtre Berthelot, Montreuil (93)

Sunamik Pigialik ?

du 23 au 24 novembre 2018 - Le Bateau Feu, scène nationale de Dunkerque (59)WOW ! – cartographie 5 le 23

De la morue – cartographie 6 le 24

28 novembre 2018 - ! POC !, Pôle Culturel d’Alfortville (94)

De la morue - cartographie 6

du 04 au 08 décembre 2018 - La Villette, Paris (75)

Borderline(s) Investigation #1

du 12 au 13 décembre 2018 - Le lieu unique, scène nationale de Nantes dans le cadre de Nos Futurs (44)

Borderline(s) Investigation #1

18 décembre 2018 - Théâtre Nouvelle Génération, centre dramatique national de Lyon (69)Les Vikings et les satellites – Cartographie 2

21 décembre 2018 - Institut français de Serbie

De la morue - cartographie 1

19 janvier 2019 - Centre culturel de Frameries, en partenariat avec la Fabrique de Théâtre (BE)À la recherche des canards perdus - cartographie 1

23 janvier 2019 - Théâtre Nouvelle Génération, centre dramatique national de Lyon (69)

Les déterritorialisations du vecteur - cartographie 3

25 janvier 2019 - L’Amuserie, Lons-le-Saunier (39)

À la recherche des canards perdus - cartographie 1

30 janvier 2019 - Théâtre Nouvelle Génération, centre dramatique national de Lyon (69)

De la morue - cartographie 6

31 janvier 2019 - Institut Français de Bruxelles (BE)

De la morue - cartographie 6

05 février 2019 - Centre culturel de Dour, en partenariat avec la Fabrique de Théâtre (BE)Les Vikings et les satellites – Cartographie 2

Page 20: Des enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son

08 février 2019 - Carré-Colonnes, scène cosmopolitaine de Saint-Médard/Blanquefort (33)

Kyoto Forever 2

du 12 au 16 et du 19 au 23 février 2019 - Le Monfort, Paris (75)

Kyoto Forever 2

1er mars 2019 - Espace Athic - Relais Culturel d’Obernai (67)De la morue - cartographie 6

05 mars 2019 - Théâtre Les Bambous, Saint-Benoît (974 - Île de La Réunion)À la recherche des canards perdus - cartographie 1

06 mars 2019 - Le Séchoir, Piton Saint-Leu (974 - Île de La Réunion)WOW ! - cartographie 5

08 mars 2019 - Le Séchoir, Piton Saint-Leu (974 - Île de La Réunion)À la recherche des canards perdus - cartographie 1

09 mars 2019 - Théâtre Les Bambous, Saint-Benoît (974 - Île de La Réunion)

WOW ! - cartographie 5

14 mars 2019 - Théâtre Le Passage, Fécamp (76)

De la morue - cartographie 6

du 21 au 23 mars 2019 - Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines, scène nationale (78)

De la morue - cartographie 6

28 mars 2019 - Maïf Social Club, Paris (75)

WOW ! - cartographie 5

29 mars 2019 - Centre culturel de Colfontaine, en partenariat avec la Fabrique de Théâtre (BE)

WOW ! - cartographie 5

05 et 06 avril 2019 - Scènes du Jura, scène nationale (39)

De la morue - cartographie 6 le 05 à La Fabrique, Dôle / e 06 à La Chevalerie, Saint-Amour

du 10 au 20 avril 2019 - Le Monfort, Paris (75)À la recherche des canards perdus - cartographie 1 le 10Les Vikings et les satellites - cartographie 2 le 12Les déterritorialisations du vecteur - cartographie 3 le 16Pôle Nord - cartographie 4 le 18WOW ! - cartographie 5 le 20

De la morue - cartographie 6 les 11, 13 17, 19

24 avril 2019 - Centre culturel de Quaregnon, en partenariat avec la Fabrique de Théâtre (BE)

De la morue - cartographie 6

25 avril 2019 - Le Manège, scène nationale de Maubeuge (59)

De la morue - cartographie 6

26 avril 2019 - Le Manège, scène nationale de Maubeuge (59)

Kyoto Forever 2

16 mai 2019 - Centre culturel de Boussu, en partenariat avec la Fabrique de Théâtre (BE)

Pôle Nord - cartographie 4

20 mai 2019 - La Villette, Paris (75)

OLYMPICORAMA - Le 400 mètres

28 et 29 mai 2019 - Moulin du Roc, scène nationale de Niort (79)De la morue - cartographie 6 le 28 à Melle

À la recherche des canards perdus - cartographie 1 le 29 à Aiffres

17 juin 2019 - La Villette, Paris (75)OLYMPICORAMA - Le disque

28 juin 2019 - La Fabrique de théâtre, Frameries (BE)Les déterritorialisations du vecteur - cartogrpahie 3

Page 21: Des enquêtes édifiantes sur les limites du monde et son

Contacts

Metteur en scène Frédéric FERRER

Production - Diffusion Lola [email protected] | 07 69 67 93 99

Communication - Médiation - Presse Marion HÉ[email protected]

Administration Flore [email protected]

Compagnie Vertical Détourc/o Terrevolution - 45 ter rue de la Révolution93100 MONTREUIL09 52 47 40 04 / [email protected]

SIRET 441 205 275 000 56 - APE 9001Z - Licences n°2-1087030 et n°3-1087031 Siège social : Centre de Réadaptation de Coubert / D 96 - Route de Liverdy / 77170 COUBERT

PartenairesLa compagnie Vertical Détour est conventionnée par la Région et la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication. Elle est en résidence au Centre de Réadaptation de Coubert – établissement de l’UGECAM Île-de-France et soutenue par la DRAC et l’ARS Île-de-France dans le cadre du programme Culture et Santé.