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document sur les Energies domestiques

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  • Rapid AssessmentGap Analysis

    Cte dIvoire

  • Published: 2012 Disclaimer: Government validation pending

  • REPUBLIQUE DE COTE DIVOIRE

    Union-Discipline-Travail

    ----------------

    EVALUATION RAPIDE ET ANALYSE DES GAPS

    DE LA COTE DIVOIRE

    Energie durable pour tous

    Confrence des Nations Unies sur le Dveloppement

    Durable, Rio+20

    Rio de Janeiro, Brsil Juin 2012

  • Acronymes et Sigles ABN Autorit du Bassin du Niger

    ABV Autorit du Bassin de la Volta

    AIE Agence Internationale de lEnergie

    ANARE Autorit Nationale de Rgulation du Secteur de lElectricit

    APCI Association des Ptroliers de Cte dIvoire

    ASE Accs aux Services Energtiques

    BM

    BAD

    Banque Mondiale

    Banque Africaine de Dveloppement

    CEDEAO Communaut Economique des Etats de lAfrique de lOuest

    CIE

    CI-ENERGIES

    CIPREL

    Compagnie Ivoirienne dElectricit

    Cte dIvoire Energies

    Compagnie Ivoirienne de Production de lElectricit

    DGE Direction Gnrale de lEnergie

    DGH Direction Gnrale des Hydrocarbures

    DSRP Document Stratgique de Rduction de la Pauvret

    FAO Organisation des Nations Unies pour lAlimentation et lAgriculture

    FMI

    GESTOCI

    GPL

    GPP

    Fonds Montaire International

    Socit de Gestion des Stocks Ptroliers de Cte dIvoire

    Gaz Ptrole Liqufi

    Groupement des Professionnels du Ptrole

    MMPE

    MEF

    MEMPD

    Ministre des Mines, du Ptrole et de lEnergie

    Ministre de lEconomie et des Finances

    Ministre dEtat, Ministre du Plan et du Dveloppement

    OCDE Organisation de la Coopration et du Dveloppement Economique

    OMD

    OMS

    Objectifs du millnaire pour le dveloppement

    Organisation Mondiale de la Sant

    ONG Organisation Non Gouvernementale

    ONU

    PETROCI

    Organisation des Nations Unies

    Socit Nationale dOprations Ptrolires de Cte dIvoire

    PIB Produit Intrieur Brut

    PIE Producteur Indpendant dElectricit

    PND Plan National de Dveloppement

    PNIASE-CI Programme National dInvestissement pour lAccs aux Services Energtiques en Cte dIvoire

    PNUD Programme des Nations Unies pour le dveloppement

    PREP Programme Rgional Energie Pauvret

    SER

    SIE

    SIR

    SMB

    Source dEnergies Renouvelables

    Systme dInformation Energtique

    Socit Ivoirienne de Raffinage

    Socit Multinationale de Bitumes

    UEMOA Union Economique et Montaire Ouest Africaine

  • COTE DIVOIRE

    valuation rapide et analyse des GapsOBJECTIF

    Le but de l'valuation rapide et d'analyse des carts est de fournir:

    Un coup d'il rapide / un aperu de la situation nergtique dans le pays (Section 1)dans le cadre de son dveloppement conomique et social et de l'radication de la pauvret

    Une bonne critique de la situation du pays en ce qui concerne les trois objectifsSE4ALL (Section 2), et

    Une bonne estimation des principaux dfis et opportunits vis--vis des trois objectifsde SE4ALL o les grands investissements, des politiques et des environnements propices seront ncessaires (Section 3).

    Une base solide et pertinente de contexte pour un plan d'action qui accompagneracomme partie intgrante des activits de SE4ALL dans le pays.

    RESUME EXECUTIF

    Un bref rsum des principales constatations et conclusions, cest dire la situation actuelle par

    rapport aux trois objectifs SE4ALL, les principaux dfis, les opportunits et les exigences pour la

    ralisation des objectifs nationaux et les effets que la lutte pour celles-ci pourraient avoir sur la

    situation sociale et conomique dans le pays.

    Contexte

    Vingt ans aprs Rio et quelques annes de lchance de lvaluation de lengagement pris par les

    gouvernements pour latteinte des Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD), la

    question nergtique occupe de plus en plus une place centrale dans le dbat sur les conditions de

    succs du dveloppement durable. Reconnaissant la place primordiale quoccupe l'nergie pour le

    dveloppement durable, l'Assemble gnrale des Nations Unies a proclam lanne 2012, Anne

    internationale de lnergie durable pour tous en fixant des objectifs ambitieux en vue damliorer

    dune part, laccs aux services nergtiques modernes, et dautre part, lefficacit nergtique dans

    tous les secteurs dactivits conomiques et dvelopper davantage lusage des nergies

    renouvelables.

    Au niveau des pays de lAfrique de louest, et plus particulirement en Cte dIvoire, la rsolution

    65/151 adopte par lAssemble gnrale trouve un cho favorable, notamment en ce quelle

    renforce et donne davantage de visibilit politique, aux efforts entrepris depuis janvier 2006 par le

    gouvernement de Cte dIvoire.

    Avec lanne internationale pour lnergie durable pour tous, de nouveaux objectifs sont fixs par le Secrtaire gnral des Nations Unies en matire daccs lnergie durable lhorizon 2030. Ce sont :

    - Laccs universel lnergie ; - Le doublement des actions defficacit nergtique ;

  • - Le doublement de la part des nergies renouvelables dans le mix nergtique.

    Lutilisation rationnelle et efficace des ressources nergtiques, la solidarit intra et intergnrationnelle demeurent les matres mots de ce nouveau paradigme du dveloppement.

    Situation de lnergie durable en Cte dIvoire

    La Cte dIvoire a trs tt dvelopp une politique daccs llectricit base sur lexploitation de ses ressources hydrauliques. 74% de la population vit en zone lectrifie. Ce taux est lun des plus lev dans la sous-rgion. Plus tard, lexploitation de ses ressources ptrolires va lui permettre de renforcer cette politique en pourvoyant les mnages en sources modernes de cuisson. 20% de la population accs au gaz butane pour la cuisson.

    Au niveau de lefficacit nergtique et des nergies renouvelables, le pays dispose dun vaste gisement sous exploit. Les deux chocs successifs ptroliers de 1979 et 1983 coupls aux crises financires internationales ont orient le pays initier quelques actions de matrises dnergie. Mais le fort enracinement des nergies conventionnelles et le retour de lquilibre budgtaire, ont relgu au second plan ces nergies sombres en carbone.

    70% de la consommation nergtique provient de la biomasse. Les mnages y ont recours pour la cuisson avec des foyers traditionnels peu efficaces. Laccs lnergie pour les usages productif reste limit. Lagriculture est peu mcanise et beaucoup dindustriels utilisent encore les combustibles ligneux pour les besoins de chauffage.

    LEtat sest dsengag peu peu des secteurs productifs laissant le champ libre des initiatives prives pour se consacrer ses prrogatives de rgulateur du march. Toutefois, les cadres institutionnels crs nont pas accompagn le dveloppement des activits.

    Dfis pour laccs lnergie durable

    Au niveau politique, le dveloppement du secteur nergtique est bas sur la production et la desserte des grands centres urbains, en labsence de politique nergtique clairement dfinie. En 2006, le Ministre en charge de lnergie a commenc llaboration dun document de politique nergtique qui tarde tre valid par les acteurs nationaux. De fait, les objectifs stratgiques du secteur sont distills dans la lettre de politique nergtique 2009-2012 et dans le document de stratgie pour la rduction de la pauvret (DSRP) de 2009, sans rfrence prcise lnergie durable pour tous, notamment en matire defficacit nergtique et dnergies renouvelables.

    Au niveau de la gouvernance de lnergie durable pour tous, le pays manque dun encrage institutionnel et rglementaire adapt. On note labsence de structures spcialises pour la promotion et le dveloppement en faveur de laccs lnergie durable et aux technologies propres. Aussi, la mise en place dune rglementation dans le circuit dapprovisionnement en nergie et en quipements et matriels efficaces pour les mnages est un prcieux outil pour inciter des initiatives prives. Aucune disposition rglementaire nencourage limportation ou la fabrication in situ de technologie propre et la formation ad hoc pour le dveloppement de telles filires. A cet gard, on note une absence dincitations pour les industriels raliser des actions dconomie dnergie et dvelopper les nergies renouvelables.

    Au niveau du financement de lnergie durable pour tous, la forte implication de lEtat dans lencadrement des prix des services nergtiques accentue le dficit financier des structures parapubliques et limite les possibilits de refinancement du secteur. Labsence dagences

  • spcialises autonomes capables de mobiliser des fonds concessionnels et autres fonds est un handicap corriger. Lapport de capitaux privs reste contenu par la rigidit du cadre institutionnel. La plupart des capitaux privs proviennent de lextrieur et sont injects dans la production de lnergie. Laccs des promoteurs locaux aux capitaux nest pas ais ; cela limite les initiatives prives pour accompagner les actions de lEtat pour laccs universel lnergie, la ralisation des mesures defficacit nergtique et pour le dveloppement des nergies renouvelables.

    Opportunits et exigences pour la ralisation des objectifs nationaux

    Au niveau rgional, tous les Etats de la CEADEOA, et notamment la Cte dIvoire, ont adopt le Livre Blanc sur laccs des services nergtiques. Les objectifs et les cibles identifis dans ce livre constituent des opportunits dinvestissement avec des rendements dchelles considrables. Toujours lchelle rgionale, le pays est membre de plusieurs organismes de bassin dont lAutorit du Bassin du Niger (ABN), lAutorit du Bassin de la Volta (ABV), lUnion du fleuve Mano, etc. Tous ces organismes tendent une gestion intgre aussi bien stratgique quoprationnelle des ressources nergtiques.

    Au niveau national, la Cte dIvoire dispose dimportants gisements nergtiques (hydrolectrique, hydrocarbures, nergies renouvelables) encore sous-exploits. Le pays dispose dun important vivrier de ressources humaines qualifi pour soutenir tout investissement. Les conditions de ralisations de ces investissements reposent sur la dfinition dobjectifs de politique nergtiques cibls, le renforcement du cadre institutionnel et la mobilisation de financement interne (budget de lEtat, redevance dutilisation, etc.), de financement extrieur traditionnel (partenaires bi et multilatraux), et de financement innovant (fonds climat, etc.).

    Effets attendus

    La ralisation des objectifs de lnergie durable pour tous contribuera latteinte des Objectifs du Millnium pour le Dveloppement, la prservation de lenvironnement local et le dveloppement conomique du pays.

  • Section I: Introduction

    1.1 APERU DU CONTEXTE DU PAYS

    1. Donnes socio-conomiques de base : population, PIB/habitant, les principaux secteurs

    conomiques, les taux de pauvret (et la tendance actuelle)

    Situation dmographique

    La population de la Cte dIvoire est estime prs de 21,5 millions fin 2011. Le taux de croissance annuel a connu un lger recul passant de 2,98% en 2000 2,11% en 20101. Toutefois ce taux reste par rapport la moyenne rgionale. Cette forte expansion dmographique est tire par un taux de fcondit relativement lev (4,6 enfants par femme en 2005) et une importante population dorigine trangre qui reprsente plus de 26%2 de la population totale. Le taux durbanisation sacclre avec laugmentation de la population. Il est pass de 43 en 1998 48% en 2007

    La dynamique dmographie accentue la pression sur les infrastructures socio de base et grve les charges de lEtat pour la commande de nouveaux services socioconomiques.

    Situation conomique

    Le produit intrieur brut (PIB) par habitant de la Cte dIvoire sur la priode 2001 2009 prix constant 2000 stablit environ 6003 USD. Lconomie du pays repose dune part sur une agriculture de rente et dautre part sur un tissu industriel et commercial de biens et services fortement diversifis.

    La Cte dIvoire est 1re exportatrice de cacao avec 40% de la production mondiale; elle occupe un rang honorable pour le caf, lhva, le palmier huile, le coton, lanacarde, la banane, lananas, etc. Tous ces produits de rente sont destins lexportation ; ils gnrent 70% des recettes dexportation et contribuent hauteur de 50% au PIB. La filire agricole concentre 66% de la population active4. En plus du cadre de gestion peu efficace de certaines filires agricoles, le pourcentage de transformation des produits de rente est faible rduisant ainsi des portions congrues la part de la valeur ajoute sur ces produits.

    Port par lindustrie agroalimentaire, le secteur secondaire prsente un environnement daffaire peu attractif. Le secteur tertiaire est limit par les difficults lies au caractre informel du transport terrestre et du commerce, la dsorganisation des circuits de distribution et les entraves causes par des infrastructures en mauvais tat. En fvrier 2011, linflation sest tablie 5,1 % et les principaux produits alimentaires ont parfois augment de plus de 25 %5.

    Le pays est le 4me exportateur de marchandises en Afrique subsaharienne derrire lAfrique du Sud, le Nigria et lAngola. Le dynamisme de ses infrastructures routires et portuaires lui permet dassurer le transit de marchandises pour les pays de lhinterland (Burkina Faso, Mali, Niger). La Cte dIvoire constitue aussi, par limportance de sa population immigre une source de transferts dargent pour les travailleurs migrs des pays de la sous-rgion ouest-africaine.

    1 Source : URL : http://www.indexmundi.com/g/g.aspx?v=24&c=iv&l=fr du 30-12-2011

    2 MEMPD Document de stratgie de rduction de la pauvret document final, janvier 2009, 198 p

    3 Perspectives conomiques en Afrique, BAfD/OCDE 2008

    4 Perspectives conomiques en Afrique, BAfD/OCDE 2008

    5 Programme National dInvestissement pour lAccs au Services Energtique, 2012

  • Toutes ces activits conomiques hissent la Cte dIvoire la plus grande conomie de lunion conomique et montaire ouest africaine (UEMOA) dont elle contribue hauteur de 40 % au PIB. Malgr ce poids dans lespace UEMOA, les indicateurs conomiques ont t largement prouvs par une dcennie de crise politico-militaire qui a connu son paroxysme dans la rcente crise postlectorale. Le PIB rel en 2011 a connu une dcroissance de 6,8% du fait de la crise contre une hausse de 2,4 % en 2010.

    Linscurit dans les zones de production, les rackets sur les voies routires et dans les entreprises dpeignent sur la productivit, la distribution et la commercialisation des biens et services produits.

    Les finances publiques ont pti en 2011 des embargos conomiques relatifs linterdiction des exportations du binme de caf et de cacao, la fermeture des banques commerciales, et du ralentissement de lensemble des activits conomiques. Le dficit budgtaire est estim -2,3% du PIB sur cette priode. Le besoin en financement tenant compte des arrirs de dettes et des programmes durgence slve plus 10% du PIB.

    Figure 1: Taux de croissance rel et poids des secteurs6

    Situation de la pauvret

    Les crises rptition de la dcennie coule ont branl lconomie et la qualit de vie des populations. Lindice de dveloppement humain a t fortement dgrad. La Cte dIvoire est pass du 154me sur 174 pays en 1999 au 166me rang sur 177 en 2007. En 2011, le pays se classe au 170me rang7 (sur 187), avec 49 % de sa population vivant en dessous du seuil de pauvret qui est fix 1 $/jour. Cet indice reste trs bas eu gard au niveau de revenu du pays.

    Toutefois, cette dtrioration de lindice de dveloppement humain nest pas la consquence dune absence de politique de lutte contre la pauvret. Cette volont politique a abouti en 1997 ladoption dun programme national de lutte contre la pauvret par le Gouvernement. LEtat ivoirien a trs tt compris la ncessit dinvestir dans les secteurs socioconomiques et les infrastructures de base.

    6 Source : Autorits ivoiriennes, FMI et Economist Intelligence Unit (EIU) mai 2011

    7 URL : http://hdr.undp.org/fr/statistiques/ du 04/01/2012

  • Depuis 2000, la Cte dIvoire sest engage dans le processus dlaboration dun Document Stratgique de Rduction de la Pauvret (DSRP). Ce processus a conduit la mise en place dun DSRP intrimaire, valid par les acteurs nationaux en janvier 2002 et approuv par le Fonds Montaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) en mars de la mme anne. La mise en uvre de ce DSRP intrimaire, en accord avec les Institutions de Brettons Woods, a permis de relancer la croissance de 0,1 % en 2001 contre -2,3 % en 2000. Ce programme a t malheureusement interrompu par la crise militaro-politique de septembre 2002.

    Nanmoins, le climat de srnit n de la rsolution de la crise a permis au Gouvernement de relancer le processus dlaboration du DSRP final en dcembre 2007. La Cte dIvoire a obtenu le point de dcision de ce programme dallgement de sa dette en mars 2009. La relance des activits conomiques aprs limbroglio politique de la crise post lectorale fait poindre lhorizon ce point dachvement de linitiative PPTE.

    1.2 SITUATION ENERGETIQUE

    2. Approvisionnement en nergie (mix nergtique, export/import)

    Les indicateurs cls8 de lapprovisionnement en nergie primaire sont regroups dans le tableau suivant :

    Indicateur Indicateur par habitant

    Production dnergie (Mtep) 11.89 Consommation dlectricit par habitant (kWh/capita)

    187

    Importation nette (Mtep) -1.48 CO2/Total nergie primaire (t CO2/tep) 0.59

    Production totale dnergie primaire (Mtep)

    10.35 CO2/habitant (t CO2/capita) 0.29

    Consommation nationale dlectricit (TWh)

    3.94 CO2/PIB (kg CO2/2000 USD) 0.54

    Emissions de CO2 (Millions de tonnes) 6.09 CO2/PIB (PPA) (kg CO2/2000 USD) 0.21

    Tableau 1: indicateurs nergtiques cls, daprs lAIE

    Les sources d'nergie primaires

    La Cte dIvoire dispose de quatre sources dnergie primaire : lhydrolectricit, le ptrole, le gaz naturel et la biomasse. Lapprovisionnement en nergie primaire en 20099 se totalisait 11,6 millions de tonnes quivalent ptrole (TEP), rpartis comme suit :

    - Biomasse : 17,7 millions de tonnes de bois et 111 milliers de tonnes de rsidus ;

    - Ptrole brut : 3,1 millions de tonne mtrique ;

    - Gaz naturel : 1,434 milliards de mtres cubes ;

    - Hydrolectricit : 2131 GWh.

    8 http://www.iea.org/stats/indicators.asp?COUNTRY_CODE=CI

    9 SIE, Rapport 2010

  • Figure 2 : Approvisionnement en nergie primaire en 2009, source : SIE, 2010

    Secteur de l'nergie (capacit installe, la production annuelle, l'import / export)

    Capacit installe

    Le parc de production de llectricit du rseau interconnect fin 2011 totalise une capacit de 1391 MW. Il est compos de centrales hydrauliques dune puissance totale de 604 MW et de centrales thermiques dune puissance totale de 717 MW. Les centrales de production thermiques sont des centrales cycle ouvert utilisant comme combustible, le gaz naturel, et les sous produits de raffinage (DDO, HVO).

    Le tableau suivant prsente le parc de production de la Cte dIvoire fin 2011 :

    Centrales hydrauliques Date de mise en service

    Puissance installe (MW)

    Productible (GWh/an)

    AYAME 1 1959 20 80

    AYAME 2 1965 30 130

    KOSSOU 1972 174 450

    TAABO 1979 210 800

    BUYO 1980 165 880

    FAYE 1983 5 20

    TOTAL Hydraulique 604 2360

    Tableau 2: Ouvrages hydrolectriques, source : DGE

    Centrales thermiques Date de mise en service Capacit installe (MW)

    VRIDI 1 (4*25 MW) 1984 100

    CIPREL (VRIDI 2) (3*33+111+111 MW) 1995 - 1997 - 2009 321

    AZITO ENERGIE (148+148 MW) 1999 2000 296

    AGGREKO 2010 70

    TOTAL Thermique 787

    Tableau 3: Ouvrages de production thermique dlectricit, source : DGE

    Il existe aussi 67 centrales isoles fonctionnant au gazole (GO) qui alimentent les zones loignes du rseau interconnect.

  • Production dlectricit

    La production lectrique des dix dernires annes montre une prdominance du thermique : en moyenne, 67% de llectricit est produite par les centrales thermiques. A capacit installe quasiment gale (48% hydraulique et 52% thermique), la production hydraulique ne reprsente quun tiers de la production totale dlectricit. Cela sexplique par la vtust des ouvrages et par la fluctuation des apports hydrauliques.

    Production Structure

    (%)

    Production partir

    de:

    Unit: GWh %

    -Ptrole 7 0%

    -Biocombustible 121 2% - Gaz naturel 3649 62%

    - Hydro 2117 36%

    Total Production 5894 100%

    Importations 0

    Exportation -484

    Consommation

    brute nationale

    5410

    Diffrence

    statistique

    -124

    Consommation

    propre des

    industriels

    40

    Pertes 1473

    Consommation

    finale

    3773

    Industrie 997

    Rsidentiel 1314

    Services 1381

    Agriculture 81

    Tableau 4: Production-consommation de llectricit, daprs AIE, 2009

    Encadr : En 2009, la Cte dIvoire a

    produit 5894 GWh dlectricit. Elle a

    export 484 GWh, soit 8,2% de la

    production brute totale ; elle a vendu

    3773 GWh reprsentant 64% de la

    production brute. Les pertes slvent

    25% de la production brute.

    Les secteurs de services (36,6%) et

    rsidentiel (34,8%) viennent en tte dans

    la consommation finale de lnergie

    lectrique suivi de lindustrie (26,4%) et

    de lagriculture (2,1%).

  • Figure 3 : Consommation finale de lnergie par secteur dactivits, daprs AIE, 2009

    3. La demande d'nergie (vue d'ensemble des principaux secteurs de consommation, industrie,

    domestique (rsidentiel), agriculture, transports)

    La consommation totale de toutes les formes dnergies sest leve 5653 milliers de tonne quivalente ptrole (ktep) en 200910.

    Figure 4 : Consommation totale de lnergie par secteur dactivits

    Le secteur rsidentiel absorbe prs de 70% de la consommation totale dnergie, suivi des commerces et services publics, du transport, des usages non spcifis, de lindustrie et de lagriculture.

    Les mnages ont recours la biomasse et au GPL pour les besoins de la cuisson, le ptrole lampant et llectricit pour lclairage.

    10 http://www.iea.org/stats/balancetable.asp?COUNTRY_CODE=CI

  • 4. L'nergie et le dveloppement conomique: la part du secteur de l'nergie dans le PIB, la part

    et le montant absolu des dpenses publiques sur l'nergie, y compris pour les subventions

    l'nergie, la scurit nergtique (part des importations d'nergie dans la balance des paiements)

    La cration de richesse de la Cte dIvoire repose sur plusieurs secteurs dactivits parmi lesquels lindustrie, lagriculture, le commerce, le commerce et transport. Une tude de prospective conomique ralise par lOCDE et la Banque africaine de dveloppement en 2008, donne le poids de chaque secteur dans la constitution du PIB.

    Figure 5: Ventilation sectorielle du PIB en 2006, daprs OCDE11 (en pourcentage)

    Les dpenses nergtiques budgtaires demeurent importantes. Elles sont constitues de transferts divers aux profits des entreprises pour les activits productives ou de subventions accordes aux consommateurs finaux.

    Les dpenses en formation de capital brut sont importantes. Les investissements privs sont consacres lexploration et au dveloppement de nouveaux puits dhydrocarbures, lextension de capacit de production de lnergie lectrique, etc. Les dpenses publiques ciblent des actions favorisant laccs aux services nergtiques ou la matrise de lnergie, notamment llectrification rurale, les conomies dnergie dans les btiments publiques.

    5. Stratgie en matire d'nergie et des objectifs pertinents (accs, capacit, scurit de

    production d'nergie,)

    Une lettre de politique de dveloppement du secteur sur la priode 2009-2012 a t formule en janvier 2009 par le Ministre des Mines, du Ptrole et de lEnergie (MMPE). Elle visait principalement fournir de llectricit de bonne qualit au moindre cot sans subventionner les frais oprationnels du secteur, en assurant sa viabilit financire. Les axes stratgiques de cette lettre de politique mettent laccent sur le dveloppement des infrastructures robustes, le rtablissement de lquilibre financire et de lamlioration du cadre institutionnel.

    11 Perspectives conomiques en Afrique, BAfD/OCDE 2008

  • Laccs llectricit par le dveloppement de llectrification rurale, la rduction des cots de raccordement au rseau lectrique nest pas explicitement voqu.

    Mais au lendemain de la dcennie de crise, le Gouvernement a endoss un vaste de plan de dveloppement lhorizon 2011 pour relancer un secteur nergtique qui na pti des effets de la longue crise.

    Ce plan ambitionne dans le secteur des hydrocarbures de faire passer la production de ptrole brut de 40 000 200 000 barils voire 300 000 barils par jour, et celle du gaz de 150 millions de pieds cubes par jour 200 millions de pieds cubes par jour court terme (2011-2015).

    Dans le secteur de llectricit, lobjectif affich est la satisfaction des besoins nationaux en priorit, en quantit et en qualit et moindre cot, lamlioration du taux de couverture de 33% 50 % et du taux de raccordement au rseau basse tension des mnages de 25% 40%. Le plan vise galement la place de leader dans les changes dnergie entre pays de la sous-rgion avec lobjectif de satisfaire 10% du march de la CEDEAO12.

    Au plan rgional, le pays a adopt le livre blanc de la CEDEAO. Les objectifs de ce document visent accrotre laccs aux services nergtiques des populations rurales et priurbaines, afin de permettre lhorizon 2015, au moins la moiti de la population en milieu rural et priurbain daccder aux services nergtiques modernes.

    Cette politique rgionale sst concrtise au plan national par llaboration du programme national dinvestissement pour laccs aux services nergtiques. Les cibles fixes par ce programme sont :

    Indicateurs Niveau en 2008

    Cible en 2013

    Cible en 2015

    Proportion des localits lectrifies 31 % 43 % 50 %

    Proportion des mnages ayant accs llectricit 17 % 35 % 55 %

    Proportion des mnages ayant accs aux systmes de cuisson

    modernes

    20 % 40 % 60 %

    Proportion de la part des nergies nouvelles et renouvelables

    dans le bilan nergtique national

    0 % 3 % 5 %

    Tableau 5: Cibles et indicateurs du PNIASE-CI pour laccs aux services nergtiques modernes

    12 2me

    forum des mines, du ptrole et de lnergie, document de travail, MMPE, juin 2011

  • 2.1 ACCCES AUX SERVICES ENERGETIQUES par rapport aux OBJECTIFS DE SE4ALL

    6. Vue densemble et valuation

    La situation de la Rpublique de Cte dIvoire, en matire daccs aux services nergtiques (ASE), ne diffre gure de celle des quatorze autres pays de la Communaut conomique des tats de lAfrique de lOuest (CEDEAO.

    Cette pauvret se traduit aujourdhui aussi bien par des revenus limits que par le faible niveau daccs aux services sociaux de base, notamment les services nergtiques modernes. Ainsi note-t-on que la consommation de la biomasse-nergie (bois de feu et charbon de bois) occupe prs de 70% de lnergie finale consomme par les mnages pour ses besoins de cuisson et de chauffage, ce qui reprsente une situation proccupante tant pour la sant des femmes que pour latteinte des objectifs de dveloppement durable. Les technologies de foyers amliors sont peu vulgarises.

    Sagissant de llectricit, le pourcentage de la population nationale ayant accs llectricit est de 74% avec une nette diffrentiation selon les rgions. La consommation moyenne dlectricit par habitant est estime 202 kWh/hab en 2009 compare 561 kWh/hab pour toute lAfrique.

    7. Lnergie moderne pour les applications thermiques (cuisson, chauffage)

    Accs physique

    La fort dense et la savane constituent les principales sources dapprovisionnement de bois

    nergie pour les populations selon quon soit au nord ou au sud. Mais ces ressources sont en constante

    diminution. De 16 millions dhectares de forts denses humides au dbut du sicle dernier, le couvert

    forestier ivoirien a connu une rgression pour atteindre environ 2 millions dhectares actuellement.

    La biomasse-nergie (bois de feu et charbon de bois) est la plus utilise pour la satisfaction des besoins

    nergtiques domestiques, notamment pour la cuisson et le chauffage, en Cte dIvoire. elle constitue

    prs de 70% de lnergie finale consomme par les mnages.

    Le tableau ci-dessous nous prsente une volution de la demande en bois nergie, de 2004 2007.

    Tableau 6 : volution de la demande en bois nergie, de 2004 2007, source : SIE, 2007

    2 004 2005 2 006 2007

    Bois de

    feu

    Charbon

    de bois

    Bois de

    feu

    Charbon

    de bois

    Bois de

    feu

    Charbon

    de bois

    Bois de

    feu

    Charbon

    de bois

    Production (1000 t) 17 292,85 968,27 17 843,81 1 004,98 18 388,20 1 041,06 18 965,10 1 078,53

    Quantit de bois utilise

    pour la production

    du charbon de bois (1000 t)

    9 682,68 10 049,76 10 410,57 10 785,26

    Consommation (1000 t) 7 609,76 964,82 7 793,57 1 001,25 7 976,92 1 037,02 8 165,94 1 074,17

    Exportation (1000 t) 0 3,44 0 3,73 0 4,03 0 4,36

  • Cependant, lEtat encourage lutilisation du gaz butane pour la cuisson dans les mnages. Toutefois, laccs de certaines franges de la population ce produit reste faible, 20 %13, en 2010. Ceci est d au cot prohibitif pour lachat des quipements de base et la limitation gographique des circuits dapprovisionnement.

    Disponibilit et durabilit

    Le gaz butane produit dans la raffinerie dAbidjan et lusine de traitement de gaz naturel de LION GPL est de bonne qualit. Toutefois, le dsquilibre entre loffre et la demande provoque des moments de pnurie. Cette raret provoque une multiplication de petits centres emplisseurs clandestins qui dgradent les caractristiques du produit.

    La biomasse est disponible la campagne. Mais les effets combins de la dforestation et du changement climatiques obligent les femmes et les enfants aller toujours plus loin des zones dhabitations dans la collecte du bois de chauffe. Aussi, le rseau dapprovisionnement en bois nergie des zones urbains nest pas organis.

    Accessibilit

    Le bois de feu est largement utilis par les mnages ruraux car celui-ci est auto-collect tandis que le bois commercialis se fait essentiellement en milieu urbain, ainsi que le charbon de bois. LEtat subventionne le gaz butane ; ce qui le rend trs comptitif devant le bois ou le charbon de bois commercialis en milieu urbain.

    8. Accs llectricit

    Accs physique

    La Cte dIvoire a fait de laccs des populations llectricit une des composantes essentielles de lutte contre la pauvret. La plupart des grandes localits ivoiriennes (prfectures et sous-prfectures) sont lectrifies.

    Le rythme de llectrification, villes et villages confondus, a t denviron 10 localits par an dans la dcennie 1960-1970, 36 localits par an de 1970 1980, 55 localits par an de 1980 1990 ,76 localits par an de 1990 2000 et 96 localits par an entre 2000 et 2010. A partir de 1996, un ambitieux programme dlectrification de 150, voire 200 localits par an, a t labor. Mais par manque de financement, cet objectif na pu tre atteint.

    Au 31 dcembre 2010, 2821 ont t lectrifies sur un total de 8513. Les taux correspondants sont les suivants :

    - un taux de couverture national (nombre total de localits lectrifies sur le nombre total de localits du pays) de 33% ; - un taux daccs llectricit (proportion de la population vivant dans les localits lectrifies ramene la population totale du pays) est de 74%.

    13 Source : Direction Gnrale des Hydrocarbures Ministre des Mines, du Ptrole et de lnergie

  • Figure 6 : Carte du taux daccs de la population llectricit (SIE Cte dIvoire, 2010)

    Malgr ces efforts consentis, les besoins en matire dlectrification sont encore importants. En effet, plus de 5800 localits ne sont pas encore lectrifies. De plus, on note une grande disparit rgionale.

    Disponibilit et fiabilit de l'approvisionnement

    Lquilibre offre/demande de llectricit est tendu. En 2009, la puissance de pointe (856 MW) a

    surplomb la puissance disponible (847 MW). Cela induit quen situation normale dexploitation, il

    ny a pas de rserve de production la pointe pour faire face aux alas ; ce qui conduit

    invitablement des dlestages de charge. Une partie du parc, notamment le parc concd, est

    vieillissante et subit des incidents rpts et intempestifs

    Le rseau de transport dnergie prsente plusieurs points faibles et certains ouvrages sont exploits

    en limite de capacit pour satisfaire la demande dlectricit. La faiblesse du maillage du rseau 225

    kV et 90 kV sexplique par de longues antennes au bout desquelles il y a crasement de la tension.

    Cela sobserve particulirement sur les rseaux Est et Nord. Il y a galement labsence

    dinfrastructures de secours qui impose une interruption systmatique de la fourniture dlectricit

    la clientle pendant les travaux de maintenance.

    Ces problmes constituent un ensemble de contraintes qui placent le systme lectrique en

    permanence dans une situation dexploitation dgrade. Aussi pour respecter les critres de qualit

  • inhrents la frquence du courant alternatif et la tension de livraison, le concessionnaire du

    service public de llectricit applique-t-il des mesures conservatoires en cas de ncessit dans

    certaines situations dexploitation. Aprs le dlestage de 1984, le pays a connu un second dlestage

    en fvrier 2010. Le dficit tait chiffr entre 160 et 20014 MW sur la priode allant de fvrier mars

    2010. Aujourdhui encore des rationnements sont appliqus en cas darrt du plus important groupe

    de production pour travaux divers.

    Accessibilit

    Il est reconnu quen raison des cots importants associs au branchement, peu de mnages dans les

    zones rurales et priurbaines disposent dun compteur lectrique. Dans ces zones, une frange

    importante de la population sadonne la sous-location dlectricit avec des risques importants

    pour la scurit des personnes et de leurs biens. Selon les donnes publies par la Compagnie

    Ivoirienne dElectricit (CIE), le nombre de mnages ayant un abonnement llectricit par rapport

    au nombre total de mnages est infrieur 25 % en 2010.

    LEtat, dans sa volont de permettre aux populations davoir accs lnergie lectrique,

    subventionne le branchement des logements des familles conomiquement faibles au rseau.

    Cette subvention slve 50 000 francs CFA par branchement, soit 30 75 % du cot du

    branchement selon lloignement du logement au rseau lectrique. Dans le souci de poursuivre

    cette uvre dlectrification de grande porte sociale, des programmes regroupant plusieurs

    localits, sont tablis et mis en uvre sur financement du secteur lectrique et des bailleurs de fonds

    publics ou privs. Mais les difficults du secteur lectrique et de ltat en gnral ne

    permettent pas de mobiliser les financements ncessaires.

    Durabilit

    La part des nergies renouvelables (biomasse, solaire, olienne, petite hydrolectricit) dans la production dlectricit est trs faible et quasiment inexistante. Ce qui prive le secteur dune composante essentielle de son mix nergtique notamment dans le cadre dune gestion durable de lenvironnement.

    9. Lnergie moderne pour les usages productifs

    Les usages productifs de lnergie moderne, lectrique et non-lectrique, concernent son utilisation

    sous forme de chaleur ou de dnergie mcanique pour des activits augmentant les revenus et le

    bien tre. Ces usages se retrouvent dans tous les secteurs : lindustrie, les entreprises et lagriculture.

    Dans le secteur industriel, notamment dans lagro-industrie, le gaz naturel est devenue la premire

    forme dnergie consomme et reprsente prs de la moiti des consommations dudit secteur, suivi

    des produits ptroliers et de llectricit. En effet, le gaz naturel est utilis en substitution de

    llectricit pour les besoins de chauffage. Certains industriels utilisent les rsidus de leurs activits

    agro-industrielles pour la production de chaleur et dlectricit. Cest au total 79,5 MW rpartis

    comme suit :

    - SUCAF et SUCRIVOIRE : 4 sucreries brlant la bagasse (50 MW) ;

    14 CIE, 2010

  • - PALMINDUSTRIE : huileries brlant les fibres et coques de palme (25 MW) ;

    - TRITURAF : 1 huilerie brlant les coques de graine de coton (2 MW) ;

    - THANRY : 1 scierie brlant les dchets massifs (1,5 MW) ;

    - SICOR : 1 usine de coco rp brlant les bourres et coques (1 MW).

    2.2 LEFFICACITE ENERGETIQUE vis--vis des BUTS DE SE4ALL

    10. Vue densemble et valuation

    A la faveur de la crise intervenue dans le sous-secteur de llectricit en 1984, les autorits de la Cte dIvoire ont accord une importance lefficacit nergtique. Des actions defficacit dnergie ont t entreprises pour juguler cette crise. Cependant ces actions ont t trs sectaires, focalises uniquement sur le sous-secteur de llectricit en ignorant les autres sous-secteurs de lnergie. De plus labsence dune synergie relle entre les actions et surtout labsence dune stratgie de prennisation a eu pour rsultante une variation positive de lintensit nergtique.

    11. L'intensit nergtique de l'conomie nationale

    la consommation d'nergie industrielle et le potentiel d'conomies d'nergie

    Selon les statistiques 2009 de lAgence Internationale de lEnergie (AIE), le bilan nergtique a enregistr une consommation de 245 ktep dans lindustrie. Le potentiel dnergie exploitable est estim 49 ktep.

    la consommation d'nergie des mnages et le potentiel d'conomies d'nergie

    Le bilan nergtique de lAIE fait tat dune consommation de 3957 ktep pour le secteur rsidentiel. Le potentiel dconomie dnergie quon peut tirer de ce secteur est valu 792 ktep.

    2.3 LES ENERGIES RENOUVELABLES vis--vis des BUTS DU SE4ALL

    12. Vue densemble et valuation

    Le dveloppement des nergies renouvelables en Cte dIvoire est limit quelques projets pilotes. Les gisements potentiels existent, mais ne sont pas exploites pour la production dnergies modernes. Les objectifs de lnergie durable pour tous seront difficilement pour cette forme dnergie au rythme actuel de son dveloppement.

    La contribution de lnergie solaire est encore bien loin au dessous du potentiel que lui apporte un bon ensoleillement moyen de 6 heures par jour avec 4 5 kWh/m2/j. Seuls quelques projets pilotes isols ont t dvelopps par le secteur priv ou des ONG, destins des coles, des centres de sant ou quelques rsidences isoles.

    Dans les annes 80, la Cte d'Ivoire, a initi quelques projets pilotes sur llectrification au solaire qui sont rests sans suite faute de suivi. Dans le domaine de la communication, certains projets restent fonctionnels.

    En 1995, un vaste programme de pr-lectrification par le solaire photovoltaque portant sur 105 localits a t initi mais na pu tre mis en uvre. Ce programme consistait lectrifier des

  • infrastructures communautaires et mettre en place des centres de recharge de batteries. La ralisation technique et le financement devaient tre assurs par une entreprise espagnole dnomme ATERSA. Il fut interrompu en 2002 du fait du conflit arm survenu dans la mme anne. Nanmoins cette crise na pas totalement stopp les initiatives du gouvernement en matire daccs lnergie par des systmes solaires photovoltaques.

    Le potentiel dnergie olienne en Cte dIvoire est mal valu. En zone ctire, Korhogo et Bouak, des vents de 20% 40% de frquence et des vitesses de 4 6 m/s peuvent justifier quelques projets pour en tudier la viabilit et la multiplication, par effet de dmonstration.

    Quelques oliennes destines au pompage ont fait lobjet de projet notamment Touba et Korhogo o une olienne, don de la socit argentine FIASA, fut installe en fvrier 1986 sur un forage de 85 m de profondeur.

    La valorisation de la biomasse (rsidus vgtaux et agro-industriels) est essentiellement du fait des scieries et des industries agro-alimentaires pour leurs propres besoins en chaleur et en lectricit. La Cte dispose de ressources abondantes en biomasse. Le potentiel de rsidus est estim plus de 6 Mtep, dont seulement 5% sont actuellement transforms.

    Pour la petite hydraulique, de nombreuses potentialits existent galement avec:

    - de petits cours deau ctiers au sud du pays, dont les plus significatifs sont le Tabou, le Nro, le

    San-Pedro, le Niouniourou, le Boubo, lAgnby, la M, la Bia et le Tano ;

    - les affluents du fleuve Niger lextrme nord-ouest stendant sur un bassin versant de 24 000

    km2 avec dOuest en Est le Gbanhala, le Baoul, le Dgou, le Kanklaba et la Bagou ;

    - les affluents de la Volta noire au nord-est avec le Koulda, le Kolodio, le Gbanlou-Bineda et le

    Kohodio.

    13. Rseau et hors rseau lectrique pour les nergies renouvelables

    La part des nergies renouvelables (biomasse, solaire, olienne, petite hydrolectricit) dans la production dlectricit est trs faible et quasiment inexistante. Ce qui prive le secteur lectrique ivoirien dune composante essentielle de son mix nergtique notamment dans le cadre dune gestion durable de lenvironnement.

    14. Utilisation de sources d'nergie renouvelables (SER) pour des applications thermiques (cuisson/ chauffage)

    Lutilisation des nergies renouvelables, sous forme moderne pour la cuisson ou le chauffage, nest pas encore promue. Ds les annes 80, la Cte d'Ivoire, a initi quelques projets dexprimentation dutilisation de biogaz dans des cantines scolaires. Ces projets sont rests sans suite faute de suivi.

    Les nergies renouvelables combustibles et dchets restent encore abondamment utilises par une grande proportion des mnages pour la cuisson.

    15. Utilisation de SER pour les activits productives

    La biomasse est utilise par quelques industriels en Cte dIvoire pour la production de leur propre lectricit et de chaleur. Ces industriels, appels auto-producteurs dlectricit, utilisant les rsidus de leurs activits agro-industrielles. Cest au total 79,5 MW rpartis comme suit :

  • - SUCAF et SUCRIVOIRE : 4 sucreries brlant la bagasse (50 MW) ;

    - PALMINDUSTRIE : huileries brlant les fibres et coques de palme (25 MW) ;

    - TRITURAF : 1 huilerie brlant les coques de graine de coton (2 MW) ;

    - THANRY : 1 scierie brlant les dchets massifs (1,5 MW) ;

    - SICOR : 1 usine de coco rp brlant les bourres et coques (1 MW).

    16. Rsum consolid: Contraintes (problmes) en ce qui concerne l'accs l'nergie, l'efficacitnergtique et les nergies renouvelables.

    Accs llectricit

    Le taux daccs llectricit est lev. Il est de 74%. Le taux dabonnement rel de la compagnie de distribution est de 25%. Cette nette diffrence sexplique par des cots de raccordement au rseau qui sont quivalent prs de quatre fois le salaire minimum. Cela favorise la fraude sur llectricit.

    De plus des perturbations frquentes sur le rseau (vtuste du rseau, dficit de production, etc.) privent la clientle de lnergie fiable et de qualit.

    Les investissements dans le secteur de llectricit nont pas accompagn la demande. Les infrastructures sont exploites au-del de leur limite de capacit.

    Les rformes du cadre institutionnel nont pas amlior lefficacit en matire de gestion et dinvestissement, ni mobilis les ressources concessionnelles pour llectrification rurale. Les ambitieux programmes dlectrification rurale du Gouvernement ne pas toujours connu les rsultats escompts.

    L e taux daccs au gaz butane pour lusage domestique est de 20%. La forte demande de ce combustible moderne est limite par les capacits de production et de stockage.

    Les prix de llectricit et des produits ptroliers utiliss pour les besoins productifs ne sont pas comptitifs. Le secteur industriel consomme plus de biomasse pour ses besoins de chauffages.

    Efficacit nergtique

    Les actions defficacit nergtique portent sur la rduction des factures nergtiques des btiments de lEtat. Le priv tarde prendre le relai. Larchitecture institutionnelle nest pas adapte pour la captation de financements extrieurs.

    Energies renouvelables

    Les nergies renouvelables sonnent comme un effet de mode sans actions concrtes sur le terrain.

  • 2.4 LES OBJECTIFS DE SE4ALL

    17. Objectifs

    Accs l'nergie

    Accs llectricit

    Lobjectif affich est la satisfaction des besoins nationaux en priorit, en quantit et en qualit et moindre cot, lamlioration du taux de couverture de 33% 50 % et du taux de raccordement au rseau basse tension des mnages de 25% 40%. A cet effet, lobjectif du Gouvernement fix en 1996 dlectrifier 200 localits par an a t maintenu dans le plan national de dveloppement 2012-2015.

    A court et moyen termes, certaines populations vivant en zone rurale et trs loignes ne pourront pas bnficier des facilits offertes par le rseau lectrique interconnect. Cest pourquoi, il convient dexplorer leur alimentation partir de sources autonomes, notamment les nergies renouvelables. Llectrification par systme solaire photovoltaque (50 localits par an), permettra de satisfaire les besoins primaires des populations (clairage public, centres de convivialit, centres de sant, coles, etc.).

    La Cte dIvoire ambitionne dtre de leader dans les changes dnergie entre pays de la sous-rgion avec lobjectif de satisfaire 10% du march de la CEDEAO.

    Accs lnergie thermique

    Les objectifs en matire daccs lnergie thermique sont :

    Diffuser terme en 2015 un millions de foyers amliors ;

    Equiper 2 450 cantines scolaires en matriel de cuisson utilisant les sources d'nergie moderne (500 units de biodisgesteurs, 1200 cuisinires modernes base de gaz butane et 1500 fours solaires) lhorizon 2015 ;

    Maximiser la production nationale de GPL;

    Augmenter la capacit de stockage en butane de 2 300 TM 6 300 TM puis 10 300 TM terme;

    Augmenter de faon significative la capacit demplissage des bouteilles de gaz butane;

    Soutenir la politique de butanisation amorce par la Socit dOpration Ptrolire en Cte dIvoire (PETROCI) depuis 1993;

    Scuriser lapprovisionnement du march national en gaz naturel;

    Substituer le GPL dans le secteur rsidentiel et tertiaire Abidjan afin de le librer pour lintrieur du pays;

    Approvisionner les usines, les centres industriels, tertiaires et rsidentiels non desservis par le rseau de gaz naturel.

    Accs la force motrice

    Les objectifs pour laccs la force motrice sont :

    Irriguer 3 000 hectares de cultures marachres par pompage solaire ;

    Installer de 600 plateformes multifonctionnelles dans les localits isoles du rseau lectrique ;

    Installer de groupes motopompes solaires dans 580 forages.

  • L'efficacit nergtique

    Tout comme en 1984, suite aux effets conjugus du deuxime choc ptrolier et du problme de dlestage, le rationnement de lnergie lectrique en fvrier 2010 a suscit un nouvel lan dans la mise en place des actions defficacit nergtique. Pour sen convaincre, le Ministre des Mines, du Ptrole et de lEnergie a lanc en mai 2012 un projet de lampes basse consommation dans les mnages. Deux autres projets sont en cours de ralisation. Il sagit :

    du projet pilote Audits des systmes dclairage et de climatisation dans les btiments administratifs , dmarr en 2008 et qui vise lamlioration de lefficacit de lclairage et des systmes de climatisation dans dix (10) btiments administratifs ;

    du projet intitul Projet dEconomies dnergies dans les btiments administratifs , visant le suivi des consommations dlectricit ainsi que la fourniture et la pose de batteries de condensateurs pour corriger les mauvais facteurs de puissance dans les btiments publics.

    Les objectifs affichs par lEtat dans ce secteur sont :

    llaboration dun cadre institutionnel adquat pour la promotion de lefficacit nergtique ;

    la rduction des factures dlectricit des mnages et de ladministration. Il est escompt des gains defficacit court terme allant jusqu 100 MW la pointe de consommation ;

    limplication des industriels dans la matrise de lnergie.

    Les nergies renouvelables

    Les nergies alternatives doivent tre dveloppes sur le moyen et long terme et permettre linstallation de quelques centaines de mgawatts dans les cinq prochaines annes. Lnergie solaire devrait tre exploite au-del des quelques projets pilotes engags ce jour, surtout dans les zones rurales et en appoint dans les zones urbaines. Lutilisation de la biomasse dorigine agricole, de la micro hydraulique et de lnergie olienne devrait tre gnralise afin daccrotre laccs de la population aux services nergtiques.

    A lhorizon 2015, la mise uvre des actions dfinies dans le Plan National de Dveloppement (PND) 2012-2015 pour le dveloppement des nergies renouvelables devrait dj permettre daugmenter de 5% cette forme dnergie dans le mix nergtique.

    Dans le document du plan stratgique de dveloppement 2011-2030 du secteur de llectricit et des nergies nouvelles et renouvelables, plusieurs scenarios avec des objectifs repartis en court, moyen et long termes, on t envisag pour que la Cte dIvoire produise 20% dnergie durable dans son mix nergtique lhorizon 2030.

  • Section 3: Dfis et opportunits pour la ralisation des objectifs de SE4ALL

    3.1 CADRES INSTITUTIONNEL ET POLITIQUE

    Cette section devrait se concentrer uniquement sur les cadres institutionnels et politiques qui ont

    une pertinence directe aux objectifs identifis et du degr auquel il est, ou non, la coordination

    entre les diffrents ministres concerns et / ou si il ya une institution qui coordonne les activits

    du secteur de l'nergie dans le cadre du dveloppement conomique et social dans le pays.

    18. Energie et dveloppement

    Cette section devrait se concentrer uniquement sur les cadres institutionnels et politiques qui ont une pertinence directe aux objectifs identifis et du degr auquel il est, ou non, la coordination entre les diffrents ministres concerns et / ou si il ya une institution qui coordonne les activits du secteur de l'nergie dans le cadre du dveloppement conomique et social dans le pays.

    Lnergie sinscrit au cur des stratgies de dveloppement de la Cte dIvoire. Les trois axes cls du dveloppement durable sont concerns : conomie, social et environnement.

    Objectifs Stratgies

    Accroissement des recettes nergtiques.

    Cration demploi

    Rduction de limportation du gaz butane sur la balance des paiements

    La stratgie nationale dans le secteur des hydrocarbures demeure (i) la promotion et le dveloppement du bassin sdimentaire, (ii) la ralisation en aval douvrages de raffinage, de stockage et de transport des produits ptroliers.

    Dans le secteur de lnergie lectrique, la stratgie nationale repose sur (ii) le dveloppement de loffre pour la satisfaction dune demande de plus en plus croissante, surtout celle des industriels, (ii) linterconnexion avec les rseaux lectriques de la sous-rgion.

    Accs des mnages aux sources modernes de cuisson ;

    Accs llectricit des mnages, des coles et des centres de sant

    La politique de butanisation visant la satisfaction de la demande nationale acclre le taux daccs aux sources modernes de cuisson.

    La politique visant (i) lextension des rseaux lectriques en zone priurbaine dans les grandes villes, (ii) llectrification sociale en milieu rural par lnergie conventionnelle et par systme solaire photovoltaque dcentralis, (iii) la promotion des branchements subventionns en zones rurale et priurbaine, favorise laccs de llectricit aux mnages priurbains et ruraux, aux centres de sant et aux tablissements primaires et secondaires.

    Prservation de lenvironnement

    La stratgie dintervention est axe sur le (i) dveloppement des nergies renouvelables pour la production dlectricit et de chaleur, (ii) la diffusion de foyers amliors en milieux rural et priurbain.

    Tableau 7: Stratgie de rduction de la pauvret dans le secteur nergtique

  • gouvernance dans le domaine de lnergie: l'institution (s) en charge du secteur de l'nergiedans le contexte de dveloppement conomique et social dans le pays

    Le Ministre des Mines, du Ptrole et de lEnergie (MMPE) assure la tutelle technique du secteur de lnergie, et le Ministre de lEconomie et des Finances (MEF), la tutelle financire. Le MMPE est divise en deux Directions Gnrales en charges de lnergie : la Direction Gnrale des Hydrocarbures et la Direction Gnrale de lEnergie.

    La gouvernance du secteur de lnergie en Cte dIvoire reste concentre aux mains du Ministre des

    Mines, du Ptrole et de lEnergie. Toutefois, la question de lnergie est transversale plusieurs

    secteurs dactivits conomiques : industrie, hydraulique, transport, agriculture, sant, ducation,

    etc. La dfinition dune politique nationale de lnergie devrait intgrer en amont les objectifs de

    chaque secteur dactivit.

    Les acteurs institutionnels et leur mission sont spcifis dans les tableaux suivants:

    STRUCTURES / ACTEURS Type MISSIONS / ROLES

    Ministre des Mines et de lEnergie Gouvernement Initie et conduit les politiques relatives au secteur

    Direction Gnrale des Hydrocarbures

    Administration publique

    Mise en uvre, application et gestion du secteur

    PETROCI Socit dEtat

    - Exploration / production : appui technique de lEtat et partenaire dans tous les CPP (Contrat de Partage de Production)

    - Transport de produits ptroliers (pipeline) - Distribution de produits ptroliers

    SIR, SMB Approvisionnement et raffinage

    GESTOCI, dpts MSTT (Mobil, Shell, Texaco, Total)

    Socit dEtat, Privs

    Stockage de produits ptroliers

    Socits ptrolires internationales : FOXTROT, CNR, VANCO, AFREN, LUKOIL, TULLOW, etc.

    Socits ptrolires

    Exploration / production

    Centaures Routiers, SITARAIL et autres privs

    Privs Transport de produits ptroliers

    GPP (Groupement des Professionnels du Ptrole) APCI (Association des Ptroliers de Cte dIvoire) Indpendants

    Groupement corporatif

    Distribution de produits ptroliers (stations services)

    Socits de services ptroliers : Schlumberger, BJ, MI Swaco, etc.

    Socits ptrolires

    Socits sous traitantes des socits ptrolires (exploration / production)

    Tableau 8: Acteurs du secteur des hydrocarbures

  • STRUCTURES / ACTEURS TYPES MISSIONS / ROLES

    Ministre des Mines, du Ptrole et de lEnergie

    Gouvernement Initie et conduit les politiques relatives au secteur

    Direction Gnrale lEnergie Administration publique

    Mise en uvre, application et gestion du secteur

    Energies de Cte dIvoire (CI-ENERGIE)

    Socit dEtat

    - Gestion des actifs du secteur appartenant lEtat - Veille lquilibre financier du secteur - suivi de la gestion des fonctions d'achats, et de

    mouvements d'nergie - Suivi de la matrise duvre des travaux revenant

    lEtat

    Autorit Nationale de Rgulation du secteur de lElectricit (ANARE)

    - Suivi du respect de la rglementation - Arbitrage des conflits entre les acteurs du secteur - Protection des intrts des consommateurs - Emission davis sur les autorisations dexploiter et sur

    les textes rglementaires

    Compagnie Ivoirienne dElectricit (CIE) (Fermier)

    Fermier - Concessionnaire du service public

    Compagnie Ivoirienne de Production dElectricit (CIPREL) Producteurs

    indpendants

    - Producteur indpendant dlectricit

    AZITO Energie - Producteur indpendant dlectricit

    AGGREKO - Producteur indpendant dlectricit

    Socits ptrolires internationales : FOXTROT, CNR, AFREN

    Fournisseurs de gaz

    - Fournisseurs de gaz naturel

    Tableau 9: Acteurs du secteur de lnergie

    19. Energie thermique pour les mnages

    Les objectifs pertinents, politiques, stratgies et plans

    LEtat encourage lutilisation du gaz butane pour la cuisson dans les mnages de la Cte dIvoire en

    subventionnant le prix du gaz. Toutefois, laccs de certaines franges de la population aux produits

    ptroliers et au gaz butane reste faible, 20 % en 2010. Ceci est d (i) au cot lev qui restent lev

    de ces produits ; (ii) lapprovisionnement irrgulier du march, particulirement en gaz butane et ;

    (iii) linsuffisance de la production et de la faible capacit nationale de stockage du gaz butane.

    La dfinition dune politique pour le dveloppement des nergies renouvelables usage thermique

    pour les mnages est encore balbutiante. Jusqu prsent, la Cte divoire na pas affich dobjectifs

    clairement dfinis et dots de moyens financiers importants, pour la promotion des nergies

    renouvelables. Aussi les gisements dnergies renouvelables ne sont-t-elles pas values de faon

    exhaustive (non disposition datlas solaire, olien et de cartographie des ressources de biomasse).

  • Institutions et capacits nationales

    Les acteurs institutionnels de lnergie thermique dorigine fossile sont bien structurs. Toutefois, le

    code ptrolier actuel nest pas assez incitatif pour permettre aux socits ptrolires dinvestir dans

    lexploration-production. La politique dattribution et de gestion des permis nest pas toujours

    transparente. Cette situation a fortement dgrad la crdibilit internationale de la Cte dIvoire

    poussant ainsi de nombreux oprateurs investir ailleurs. La capacit de raffinage de la SIR nest plus

    adapte au besoin du march. Laccroissement de sa capacit ou dautres initiatives prives sont

    encourager.

    LEtat a libralis les activits aval de la filire ptrole-gaz. En labsence dune rgulation

    transparente, ce libralisme grve les prix la consommation qui restent dops par une batterie de

    fiscalit et de parafiscalit. Le prix du gaz butane subventionn chappe au contrle de lEtat, et fait

    lobjet de spculation au noir dans un contexte de pnurie structurelle de loffre. LEtat introduit

    une autre distorsion des prix des produits ptroliers par la suspension du mcanisme automatique de

    fixation des prix la pompe en fonction du prix du baril de ptrole, sous lil mdus des autorits

    de Breton Woods. La pnurie structurelle double de la spculation sur le prix du gaz butane amne

    les populations recourir souvent la biomasse (bois de chauffe) comme source dnergie ; ce qui

    constitue une menace pour la sauvegarde de lenvironnement et lquilibre de la biodiversit.

    Le cadre institutionnel du secteur des nergies nouvelles et renouvelables est inadquat. En effet

    plusieurs ministres interviennent dans ce secteur sans vritable coordination. Cette relative

    dispersion des efforts de lEtat entrane une gestion inefficace des ressources nergtiques

    nationales.

    Pour ce qui est du cadre rglementaire, la loi N 85-583 du 29 juillet 1985, portant organisation de la

    production, du transport et de la distribution de lnergie lectrique ne comporte pas de disposition

    claire incitant linvestissement dans le domaine des nergies renouvelables. La stratgie de

    dveloppement nergtique a t longtemps btie sur la base de loffre prpondrante dnergie

    conventionnelle (fossile et hydraulique), perue comme le ssame de la scurit nergtique. Lon

    note galement labsence dune structure charge au dveloppement et du financement de ce type

    dnergie.

    20. Secteur de l'nergie

    pertinence des objectifs, des politiques, stratgies, plans

    Les objectifs fixs dans le secteur de lnergie en matire daccs llectricit contribuent

    latteinte des objectifs de lnergie durable pour tous. Cependant, ces objectifs sont noncs sans

    cibles et sans jalon temporel pour en valuer la mise en uvre. De plus, il nexiste pas de document

    de politique nergtique de rfrence qui endosse ces objectifs chiffrs. Le dernier document de

    rfrence dat de juin 2011 est un document oprationnel qui donne une vision du dveloppement

    du secteur : tre leader du march ouest africain de lnergie.

  • institutions nationales /capacits (Ministre de l'Energie / Puissance, existence / capacit /mandat de rgulation du march des secteurs de l'nergie, structure du march dans lesecteur nergtique, les tarifs d'lectricit).

    Le cadre institutionnel, lgal, rglementaire prsente quelques dysfonctionnements qui peuvent

    retarder latteinte des objectifs fixs.

    Inadaptation de la loi de 1985 au contexte actuel du secteur de llectricit : Llectrification rurale,

    les nergies nouvelles et renouvelables et autres aspects lis la scurit et lenvironnement ne

    sont pas prises en compte par le lgislateur. La loi ne rgle pas non plus les aspects de la rgulation

    du secteur. La loi ne prvoit pas galement des dispositions coercitives pour les cas de fraude sur

    llectricit qui constituent la gangrne du secteur.

    Chevauchement des comptences des acteurs tatiques : Le rgime daffermage a amen lEtat

    crer des socits pour le contrle technique et financier du fermier. Le manque de prcision des

    missions de ces structures augmente les cots de la rgulation et la rend inefficace. Au niveau de la

    gestion du secteur de llectricit, des conflits de comptences sont apparus dans lexcution des

    missions des structures tatiques. De plus, les actions entreprises dans la lutte contre les pertes non

    techniques comme la fraude, les actes de vandalisme et les occupations anarchiques ne sont pas

    conduites bonne fin.

    Lautorit de rgulation : LANARE est essentiellement confin par les textes dans un rle de conseil

    lEtat, de rglement de litiges entre les acteurs du secteur. Elle ne dispose pas dune autonomie

    suffisante pour une autorit de rgulation, notamment en matire de tarification et dapplication de

    sanctions. Socit dEtat place sous la tutelle technique du Ministre en charge de lEnergie, et donc

    sous influence politique, elle peine exercer son indpendance vis--vis des questions relatives la

    concurrence dans les segments dactivits ou louverture de laccs aux rseaux de transport et de

    distribution, aux lacunes ou linexistence des procdures de passation de march et dappel

    doffres, au respect des engagements contractuels et au rglement des litiges.

    Limites du contrat daffermage : Le contrat daffermage ne fixe pas dobjectifs de performance au

    fermier qui loue gracieusement les biens concds du domaine public de lEtat en sassurant dune

    rmunration fixe. Le risque commercial est report sur lEtat. Les investissements relvent

    galement de la responsabilit de lEtat dans ce type de contrat. De plus, les limites de responsabilit

    entre travaux dentretien et de renouvellement sont peu incitatives pour le fermier qui peut

    repousser les travaux dentretien dans le domaine du renouvellement. Le contrat daffermage nest

    pas non plus incitatif pour lEtat qui subventionne le prix de llectricit en pratiquant des prix

    politiques . Le cadre de gestion de ce contrat chappe toute logique defficacit conomique.

    Financement du secteur : Le secteur de llectricit connat un rel dsquilibre financier en raison,

    dune part des charges importantes dexploitation et dinvestissement, et dautre part de

    linsuffisance des recettes. Le dficit dexploitation cumul du secteur slevait plus de 325 148

    millions de FCFA fin 2010 et saccrot chaque anne de plusieurs dizaines de milliards de FCFA. En

    effet, les charges de combustibles ont plus que doubl du fait de lindexation du prix du gaz naturel

    sur celui du baril du ptrole. Paralllement, la structure tarifaire na pas suivi cette restructuration. Le

    secteur ne dgage donc plus aucune marge dautofinancement depuis plusieurs annes, ce qui

    empche tout dveloppement et expose le patrimoine public au vieillissement.

  • Le cadre institutionnel actuel nest pas assez attrayant pour les bailleurs de fonds. Aussi, labsence

    dagences spcialises pour llectrification rurale et la matrise de lnergie entrave la mobilisation

    de financement concessionnel.

    Menace de rupture de comptence dans le secteur de lnergie : Au niveau des ressources

    humaines des socits dEtat, les nombreux dparts la retraite sont insuffisamment compenss par

    les cadres issus de structures de formation qui ont besoin de renforcer leurs capacits, depuis la

    fermeture de lEcole Suprieure Inter Etat de lElectricit (ESIE) en 2001.

    La Direction Gnrale de lEnergie ne parvient pas aussi garder ces jeunes cadres. Le temps moyen

    de sjour la DGE des ingnieurs et techniciens suprieurs forms dans les grandes coles et

    universits de Cte dIvoire est faible. Labsence de motivation peut expliquer en partie ces dparts

    qui ont des incidences sur lefficacit de la planification et de la rgulation.

    21. L'nergie moderne pour les secteurs productifs

    pertinence des objectifs, politiques, stratgies, plans ;

    Les objectifs

    Les objectifs de la Cte dIvoire en matire daccs lnergie pour les usages productifs portent sur

    la fourniture du gaz naturel aux industriels et lquipement des zones rurales en plateformes

    multifonctionnelles, lirrigation de lagriculture et linstallation de groupes motopompes solaires

    dans 580 forages. Ces trois derniers objectifs sont tirs du programme national dinvestissement

    pour laccs aux services nergtiques (PNIASE-CI).

    institutions / capacits

    Le cadre institutionnel de lnergie durable pour les usages productifs est le reflet des cadres

    institutionnels relatifs aux usages thermique et de laccs llectricit des mnages.

    La loi de 1985 autorise linstallation de producteurs autonome dlectricit des fins propres.

    Quelques industries agroalimentaires se sont engouffres dans cette brche pour valoriser en

    lectricit et en chaleur les dchets combustibles de leur activit. Beaucoup dautres se sont

    abstenus cause du cadre limitatif les privant de la possibilit dinjecter lexcdent de llectricit

    sur le rseau national leffet de rentabiliser les investissements, les charges dexploitation et

    dentretien qui se greffent aux activits principales des entreprises. Une entreprise dEtat, la socit

    ivoirienne de raffinage, est dispense de cette contrainte ; elle peut vendre et acheter de llectricit

    du rseau national.

    Les entreprises textiles se sont aussi vues accorder un accs prfrentiel llectricit par

    lapplication dun tarif spcial. Les entreprises minires, grande consommatrice dlectricit,

    sengagent de plus en plus financer des lignes lectriques et des postes de transformation en

    contrepartie de dispositions tarifaires spciales leur permettant damortir les investissements.

    Ces dispositions demeurent isoles sans aucune rfrence un cadre institutionnel encourageant

    des mesures defficacit nergtique et de promotion des nergies renouvelables pour les usages

  • productifs. Cest ainsi que lexprience des entreprises co nergtiques a t courte faute

    dassises institutionnelles fortes.

    Pour les besoins de chauffage des industriels Abidjan, lEtat au travers de la PETROCI, a mis en place

    un rseau de gaz naturel. Une dizaine dentreprise sont aujourdhui connectes ce rseau. Cette

    politique a pour avantage de desserrer la pression sur les combustibles ligneux tout en assurant

    laccs aux entreprises des nergies modernes de chauffage.

    22. Cadre de suivi nationale pour SE4ALL:

    Le cadre de mise en uvre du SE4ALL sera calqu sur celui du PNIASE-CI. Un comit de supervision (CS) constitu des reprsentants des Ministres impliqus dans lnergie durable pour tous sera charg du pilotage stratgique du programme. Au plan oprationnel, une unit nationale de gestion du programme (UNGP) sera mise en place au sein de la Direction Gnrale de lEnergie qui reprsente lagence dexcution du programme. Cette unit de gestion sappuiera sur les structures locales tablies pour la mise en uvre et lvaluation du PND.

    Les indicateurs proposs pour mesurer et suivre la ralisation des objectifs nationaux SE4ALL

    Les indicateurs nationaux proposs sont lis au suivi-valuation des objectifs fixs par les nations

    unies lhorizon 2030 pour latteinte de lnergie durable pour tous.

    Sous-secteur Indicateurs

    Objectif 1 : Assurer un accs universel aux services nergtiques modernes

    Accs llectricit Taux daccs llectricit des mnages

    Taux dlectrification des centres de sant

    Taux dlectrification des tablissements scolaires

    Accs aux nergies modernes de cuisson

    Taux de mnages utilisant une source moderne de cuisson

    Taux dentreprises utilisant une source moderne dnergie pour le chauffage

    Accs la force motrice Nombre dhectares irrigus

    Nombre de plateformes installes

    Nombre de motopompes solaires installes

    Objectif 2 : Doubler le taux damlioration des actions defficacit nergtiques

    Quantit en kWh dconomie dnergie ralise

    Objectif 3 : Doubler le taux dnergies renouvelables dans le mix nergtique

    Pourcentage dnergies renouvelable dans le mix nergtique

    Tableau 10: Indicateurs nationaux de suivi du SE4ALL

    Les donnes requises, les gaps et les besoins inhrents en matire de dveloppement descapacits.

  • 3.2 PROGRAMMES ET FINANCEMENT

    Cette section devrait fournir un aperu des programmes en cours et ceux dj planifis, des dtails supplmentaires tels que les titres des projets/programmes, le financement et les partenaires, devraient tre fournis en annexe 1 (voir tableau ci-dessous).

    23. L'nergie thermique: les programmes et le financement pour amliorer l'accs, l'efficacitet l'utilisation des nergies renouvelables pour la cuisson et autres besoins des mnages

    En matire daccs, defficacit et dutilisation des nergies renouvelables pour la cuisson des mnages, il est prvu les actions suivantes :

    Vulgarisation de l'utilisation des foyers amliors en milieu rural;

    Installer des plateformes multifonctionnelles fonctionnant aux biocarburants ou biogaz dans les localits rurales ;

    Promouvoir l'utilisation du biogaz pour la cuisson;

    Rhabiliter le rseau de distribution des produits ptroliers sur toute ltendue du territoire national;

    Crer des installations gazires (centres emplisseurs) dans les 10 ples de dveloppement.

    Alimentation: les programmes et les investissements pour dvelopper les capacitsnationales de fabrication, y compris l'accs aux capitaux et au savoir-faire pour lesintervenants de la chane d'approvisionnement

    Informations non disponibles

    La demande: les rgimes de soutien financier pour amliorer laccessibilit financire(l'abordabilit) de l'nergie moderne pour les utilisateurs finaux, ainsi que de dvelopperleurs connaissances et capacits

    LEtat subventionne le prix du gaz butane livr au mnage. Il subventionne aussi de faon dguise

    les prix des produits ptroliers la pompe en bloquant le mcanisme de fixation automatique des

    prix la pompe en fonction du cours du baril de ptrole brut.

    Pour le service de llectricit aux mnages, les prix ne rvlent pas la ralit des cots pour la

    production du service. Aussi apparaissent-ils largement subventionns par lEtat.

    Durabilit: programmes visant amliorer la durabilit environnementale de l'approvisionnement

    en nergie pour la cuisson, tels que des plantations forestires et la production de charbon de bois

    durable

    Les projets prvus dans le plan national de dveloppement pour amliorer la durabilit de lapprovisionnement en nergie de cuisson sont :

    Raliser une tude sur les potentiels nationaux des nergies renouvelables (biomasse, olien, solaire et petite hydrolectricit);

    Sensibiliser les populations l'utilisation des nergies renouvelables.

    Secteur de l'nergie: les programmes et le financement pour amliorer l'accs, l'efficacit etl'utilisation des nergies renouvelables pour l'alimentation

  • L'accs physique (lectrification)

    Les projets suivants sont prvus dans le PNIASE-CI pour amliorer le taux daccs llectricit : Programme d'lectrification rurale de 538 localits par nergie conventionnelle dans les

    zones Centre, Nord et Ouest; lectrification de 125 localits rurales par systme solaire photovoltaque;

    Extension de rseau lectrique en zones priurbaines dans les grandes villes de la Cte dIvoire;

    Alimentation lectrique moyenne tension de Bouna (Cte d'Ivoire) par Sawla (Ghana);

    lectrification de 200 localits par an lnergie conventionnelle.

    Disponibilit (capacits nouvelles)

    Les projets suivants ont t planifis pour laccroissement de loffre en nergie lectrique :

    Construction de centrale thermique cycle combin : AZITO 3 (139 MW), CIPREL 4 (220 MW), AGGREKO (30MW), ABATTA (450 MW), STARENERGIE (345 MW) ;

    Construction de la centrale hydrolectrique de Soubr (275 MW).

    Fiabilit (maintenance du rseau / de mise niveau)

    Des projets sont en cours de ralisation pour amliorer la fiabilit du rseau lectrique :

    Programme de rhabilitation de la Banque Ouest Africaine de Dveloppement ;

    Programme rhabilitation du Projet durgence et de rhabilitation du secteur de llectricit (PURE).

    Durabilit (investissements dans les nergies renouvelables, grille-rseau et hors, etl'efficacit nergtique

    Les investissements prvus dans les nergies renouvelables dans le PND 2011-2030 du secteur de

    llectricit sont :

    Production dlectricit partir de biomasse (lectrification dcentralise) ;

    Unit de production dlectricit partir des dchets solides (Districts dAbidjan et Yakro) ;

    Rhabilitation dcharge dAkoudo et valorisation du biogaz;

    Centrale solaire de 2 MW;

    Projet olien de 6 MW;

    Unit de production dnergie partir du traitement des dchets de la dcharge dAnyama;

    Projet de production par cognration;

    Petite hydrolectricit Agnby (300 kW) Drou (1,5 MW) Aboisso/Bia (5 MW).

    24. L'nergie moderne pour un usage productif: les programmes et le financement pour amliorerl'accs, l'efficacit et l'utilisation des ressources renouvelables dans les secteurs productifs

    Des projets identifis dans le plan national de dveloppement et dans le PNIASE-CI sont programms

    pour favoriser laccs lnergie moderne pour un usage productif. Il sagit de:

    Irriguer 3000 hectares de cultures marachres par pompage solaire (PNIASE-CI);

    Installer 600 plateformes multifonctionnelles dans les localits isoles du rseau lectrique (PNIASE-CI);

    Installer des groupes motopompes solaires dans 580 forages (PNIASE-CI) ;

    Etendre le rseau de gaz naturel pour raccorder dautres industriels (PND).

  • Alimentation: les programmes et les investissements pour dvelopper les capacitsnationales de fabrication, y compris l'accs aux capitaux et savoir-faire pour des applicationsde production

    Informations non disponibles

    La demande: les rgimes de soutien financiers pour amliorer l'accessibilit des technologiesnergtiques modernes pour les entreprises industrielles et agricoles, ainsi que dvelopperleurs connaissances et la capacit

    Informations non disponibles

    Durabilit: programmes visant amliorer la durabilit environnementale del'approvisionnement nergtique, comme l'efficacit nergtique du ct de la demande etde l'utilisation des nergies renouvelables

    Les projets sont en cours pour amliorer la consommation nergtique des btiments publics :

    Audit nergtique, dmarr en 2009 et prvu sachever en 2014, dun cot total de 393 millions de FCFA financ par le budget de lEtat ;

    Achat et pose de batterie de condensation. Ce projet est une activit annuelle du Bureau des Economies dEnergie.

    Dautres projets identifis dans le PND sont programms pour baisser la consommation dlectricit :

    Matrise de lnergie dans les secteurs publics et priv ;

    Diffuser cinq millions de lampes basse consommation ;

    Amliorer lclairage public ;

    Elaborer un logiciel danalyse de la consommation de lEtat ;

    Mener des campagnes de sensibilisation pour lconomie dnergie.

    3.3 LES INVESTISSEMENTS PRIVES ET LENVIRONNEMENT PROPICE AUX AFFAIRES

    Cette section doit identifier les carts et les obstacles l'investissement priv en faveur dun plus grand accs l'nergie, l'efficacit nergtique et les nergies renouvelables, telle que perue par les milieux d'affaires locaux et internationaux dans le pays. L'objectif principal est d'identifier les principaux intervenants du secteur priv, les possibilits et les conditions pralables pour intensifier leur engagement et leur investissement en faveur de la ralisation des objectifs nationaux SE4ALL. Il est souhaitable que cette section soit crite partir des suggestions/contributions sollicites auprs des entreprises prives.

    25. L'nergie thermique pour les mnages:

    Les acteurs du secteur priv impliqus dans la chane d'approvisionnement (les fournisseursd'nergie, les fournisseurs de technologie, services financiers)

    Les filires bois de feu et charbon de bois, principales sources dnergie thermique des mnages,

    souffrent dun manque dorganisation et la plupart des oprateurs conomiques desdites filires

    exercent dans linformel; ce qui entrane un problme de suivi des activits quils mnent.

    Les efforts nationaux dans ce domaine se sont malheureusement inflchis au profit dinstallations

    prives disperses sur le territoire, au lieu de programmes denvergure mis en uvre au plan

    national.

  • Les institutions bancaires et les systmes de financement prsents dans notre pays, nappuient

    que trs peu les rares entreprises prives qui exercent dans ce secteur.

    Les obstacles l'investissement priv dans l'approvisionnement nergtique et detechnologies modernes pour la cuisson et autres applications thermiques

    Les obstacles linvestissement priv dans lapprovisionnement nergtique et de technologies

    modernes pour la cuisson et autres applications thermiques sont essentiellement dus linadquation

    du cadre institutionnel et rglementaire de la filire biomasse nergie. En effet plusieurs ministres

    interviennent dans ce secteur sans vritable coordination. Cette relative dispersion des efforts de

    lEtat entrane une gestion inefficace des ressources nergtiques nationales.

    26. Secteur de l'nergie

    Les acteurs du secteur priv impliqus dans la chane d'approvisionnement (nergie socitsde production et de distribution, les producteurs d'lectricit indpendants (PEI), lesfinanciers, les fournisseurs de technologie)

    Avec la restructuration du secteur de llectricit intervenue le 25 octobre 1990, la gestion du service

    public a t confie la socit prive Compagnie Ivoirienne dlectricit (CIE) qui devient ainsi le

    concessionnaire du service public national de production, de transport, de distribution, dexportation

    et dimportation de lnergie lectrique.

    Cette dcision marque ainsi lavnement du partenariat public priv dans le secteur de llectricit.

    Le 20 Juillet 1994, ltat de Cte dIvoire a sign avec la socit prive Compagnie Ivoirienne de

    Production dlectricit (CIPREL), une Convention pour la Construction, lExploitation et le Transfert

    de Proprit dune centrale thermique de production dlectricit. La CIPREL est une socit

    ivoirienne de droit priv, dont le capital est dtenu en totalit par des actionnaires privs non-

    ivoiriens.

    En Septembre 1997, ltat de Cte dIvoire a sign avec la socit prive CINERGY S.A., une

    Convention de Concession pour le Dveloppement dune Centrale lectrique au Gaz Naturel Azito.

    La centrale Azito nergie a t ralise entirement partir de financements privs et, lissue dun

    appel doffres international, avec pr-qualification. La Convention de Concession a t conclue pour

    une priode de vingt quatre (24) ans, compter de Septembre 1995.

    En mai 2010, suite au dlestage qu connu le pays, ltat de Cte dIvoire a sign avec la compagnie

    AGGREKO, un Contrat pour le dveloppement dune centrale thermique au gaz naturel, en location

    pour une dure de deux ans. Ce contrat a t prolong en 2011 pour une autre dure de deux ans.

    Les obstacles l'investissement priv dans de nouveaux rseaux et hors-rseaux en faveur decapacits additionnelles de production d'nergie (en particulier pour les RES), la grilled'extension / maintenance, gestion de la demande (DSM) et l'efficacit nergtique

    Les obstacles linvestissement priv dans de nombreux rseaux et hors rseaux sont dus un

    cadre institutionnel et rglementaire non adapt.

  • 27. L'nergie moderne pour les secteurs productifs:

    Les acteurs du secteur priv du ct de la demande et de l'offre (PME / entreprises agricoles,des fournisseurs de technologie, services financiers)

    La valorisation des rsidus vgtaux et agro-industriels est essentiellement du fait des scieries et

    des industries agro-alimentaires pour leurs propres besoins en chaleur et en lectricit

    Les obstacles l'investissement priv dans l'nergie moderne pour des usages productifs etsocio-conomique en mettant l'accent sur les technologies d'efficacit nergtique etrenouvelables et des solutions.

    La mise en place dun cadre institutionnel et rglementaire devant permettre aux auto-producteurs

    des scieries et des industries agro-alimentaires notamment, de vendre le surplus de leur production

    lEtat, tel que dcid lors du symposium de novembre 1992, na jamais t effective. Ce qui

    constitue un obstacle linvestissement priv dans lnergie moderne pour des usages productifs.

    3.4 BARRIERES ET ECARTS

    A partir des rsultats de l'analyse dans la section prcdente, cette section va identifier les carts et

    les obstacles la ralisation des objectifs nationaux, la fois en matire de financement et des

    politiques, des institutions et des capacits. De plus amples dtails sur les besoins de financement

    seront prsents l'annexe 1, tableau 1.2. Le but principal de cette section, c'est dj commencer

    identifier les principaux domaines ncessitant une attention particulire et ceux qui seraient

    candidats pour un soutien supplmentaire.

    28. L'nergie thermique pour les mnages:

    Gouvernance (institutions, politiques, capacits d'excution)

    Le bois de chauffe et le charbon de bois constituent les principales formes dnergie pour les besoins de cuisson et de chauffage dans les mnages. Il en est de mme pour les artisans (forgerons, bijoutiers, potiers, fumeurs de poissons, restaurateurs, etc.). Et ces besoins, selon les modes de consommation actuels, vont certainement crotre avec la croissance de la population et le dveloppement de lactivit conomique avec pour consquence une augmentation de la demande en bois et en charbon de bois tant dans les villes que dans les campagnes. Cette demande qui sestimait 10,3 millions de m3 en 1999 selon la FAO, va crotre avec un taux annuel de 2% etatteindre 15,6 millions de m3 en 2020.

    Il faudra donc rformer la lgislation forestire et la fiscalit du secteur bois-nergie pour assurer le

    contrle de lexploitation du bois-nergie et orienter les prlvements vers les zones

    excdentaires. Il sagit galement dassurer des recettes fiscales suffisantes pour permettre

    dengager des actions sur les filires et sur les milieux

    Chane d'approvisionnement (accs aux capitaux, aux technologies et savoir-faire)

    Il faudra soutenir et organiser les filires bois de chauffe et charbon de bois afin quelles jouent

    pleinement leur rle dans la satisfaction des besoins nergtiques importants de la population

    urbaine et de la quasi-totalit de la population rurale. Il sagit notamment de vulgariser les

    techniques de carbonisation les plus performantes, dorganiser les professionnels desdites filires en

  • groupement vocation cooprative, de moderniser et dynamiser la filire bois de chauffe afin

    damliorer limage du bois de feu, etc.

    LEtat pourra galement mettre en uvre court terme, des projets pilotes dintroduction de biogaz

    dans les familles rurales, dans les centres de sant ruraux et dans les coles. A long terme,

    concevoir des programmes de diffusion de biogaz en milieu rural. La ralisation de toutes ces

    actions ncessitera la coopration avec les pays ayant une longue exprience du biogaz,

    notamment la Chine et lInde.

    Les mnages (capacits et accs au capital / abordabilit)

    Malgr les efforts pour promouvoir lusage du gaz butane et le programme de biogaz envisag, la

    plupart des mnages ruraux et priurbains nauront, pendant longtemps, dautre choix que

    dutiliser le bois de chauffe ou de charbon de bois. Il est prouv par lOMS que la fume issue de

    lusage du bois pour la cuisson provoque des maladies respiratoires et quenviron deux (2) millions

    de femmes et denfants meurent chaque anne du fait de cette pratique. Lutilisation de foyers

    amliors avec chemine est une des voies indiques pour le milieu rural en Cte dIvoire. Cette

    technologie simple permet de consommer moins de bois et donc de prserver la nature et de

    sauver des vies humaines. Toutefois ce genre de foyer cote un plus cher que les foyers au

    charbon. Il importe alors que lEtat supporte une partie des cots,

    29. Secteur de l'nergie:

    La gouvernance (existence de cadre rglementaire en faveur de linvestissement, lerenforcement de capacits) ;

    Les performances du secteur de lnergie sont trs sensibles au cadre institutionnel qui dtermine les

    acteurs, leurs missions et leurs responsabilits. Do la ncessit de disposer dun cadre lgal et

    institutionnel qui permet le dveloppement du secteur tout en assurant sa viabilit conomique et

    financire.

    Il conviendra donc :

    dadapter la lgislation aux nouveaux dfis et contraintes du secteur de lnergie ;

    dinstaurer dans le secteur de lnergie les conditions de la bonne gouvernance et de la transparence par la mise en place dune vritable autorit de rgulation indpendante ;

    doptimiser le cadre institutionnel du secteur de llectricit, y compris la responsabilisation des principaux acteurs ;

    En outre, un Code de lnergie devra tre conu afin de prendre en compte notamment, les

    conditions de transparence dans la prise de dcisions et de gestion; la libralisation de la distribution

    dnergie lectrique pour les localits non lectrifies loignes du rseau lectrique national, la

    cration dune agence dnergie de matrise dnergie et des nergies renouvelables et la

    rglementation du mtier dentrepreneur en travaux dlectrification.

    Chane d'approvisionnement (accs au rseau, au capital, aux technologies et savoir-faire)

    La libralisation du segment de la production dnergie et le partenariat public-priv avec des

    producteurs privs indpendants ont permis la Cte dIvoire de disposer de centrales lectriques

    trs puissantes fonctionnant au gaz naturel. Il faut donc encourager ce type de partenariat.

  • Les utilisateurs finaux (accessibilit financire/abordabilit, accs au capital)

    Informations non disponibles

    30. L'nergie moderne pour les secteurs productifs:

    La gouvernance (existence de cadre rglementaire en faveur de linvestissement et lerenforcement des capacits)

    LEtat devra crer un cadre lgislatif et rglementaire encourageant les industries du domaine agricole lautoproduction dlectricit par la transformation des rsidus vgtaux et agro-industriels. Ces auto - producteurs pourront vendre le surplus de leur production au concessionnaire du service public de distribution dlectricit au mme titre que les Producteurs Indpendants dElectricit (PIE) ou IPP15.

    Chane d'a