ceremony and ritual in japan. religious practices in an industrialized societyby jan van bremen;...

3
EHESS Ceremony and Ritual in Japan. Religious Practices in an Industrialized Society by Jan Van Bremen; Dolores. P. Martinez Review by: Fabienne Duteil-Ogata Archives de sciences sociales des religions, 42e Année, No. 98 (Apr. - Jun., 1997), pp. 108-109 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30122674 . Accessed: 14/06/2014 23:06 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.76.60 on Sat, 14 Jun 2014 23:06:20 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Upload: review-by-fabienne-duteil-ogata

Post on 12-Jan-2017

215 views

Category:

Documents


3 download

TRANSCRIPT

Page 1: Ceremony and Ritual in Japan. Religious Practices in an Industrialized Societyby Jan Van Bremen; Dolores. P. Martinez

EHESS

Ceremony and Ritual in Japan. Religious Practices in an Industrialized Society by Jan VanBremen; Dolores. P. MartinezReview by: Fabienne Duteil-OgataArchives de sciences sociales des religions, 42e Année, No. 98 (Apr. - Jun., 1997), pp. 108-109Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30122674 .

Accessed: 14/06/2014 23:06

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences socialesdes religions.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 62.122.76.60 on Sat, 14 Jun 2014 23:06:20 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 2: Ceremony and Ritual in Japan. Religious Practices in an Industrialized Societyby Jan Van Bremen; Dolores. P. Martinez

ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

Plut8t que les << grandes oeuvres >> de la jeu- nesse ou de la maturit6, I'auteur se concentre sur les essais et articles moins connus des an- n6es 20 et 30, dispers6s dans diff6rentes publi- cations, pour montrer le cheminement des id6es de Bloch, toujours en dialogue, confron- tation ou pol6mique avec ses deux amis, Gyor- gy Lukacs et Walter Benjamin. Certains de ces articles furent r66dit6s par Bloch dans l'6dition de ses oeuvres completes (ann6es 1959 et 1960), mais dans une version <mise i jour>>, que l'auteur confronte avec les textes origi- naux.

La formation de Bloch est tout d'abord al- lemande: le romantisme, Schelling. Mais considdrant i quel point la philosophie de Schelling 6tait inspirde par les th~mes de la Kabbale, Habermas n'avait pas tort de souli- gner, dans son article sur < Ernst Bloch, mar- xiste schellingien >, que les 616ments les plus allemands de son oeuvre 6taient en m~me temps les plus juifs. En tout cas, la correspondance d'Ernst Bloch montre - voir sa lettre de 1918 & un ami suisse - qu'il 6tait fier d'appartenir au peuple juif - ce a peuple ancien et myst6- rieux >> - et d'h6riter de sa a grandiose tradi- tion religieuse >>.

D'inspiration romantique (le <aromantisme anticapitaliste ,> dont parlait Lukacs) la religio- sit6 de Bloch s'inspire, comme le montre bien l'A., de sources juives et chr6tiennes, apoca- lyptiques et gnostiques, hdrdtiques et chiliasti- ques, messianiques et kabbalistiques. Bloch et Benjamin, malgr6 leurs diff6rences, parta- geaient une mame sensibilit6 messianique/mar- xiste ou, selon Scholem, un marxisme mystique. V6ritable <<pirate des mers>> de la culture, Bloch n'h6sitait pas - dans un md- lange d'hommage et de vol - A < emprunter> des id6es, des passages, des concepts g Walter Benjamin, la plupart des fois sans citer ses sources. Gershom Scholem 6tait plutat hostile, surtout dans ses ann6es de jeunesse, au syn- cr6tisme juddo-chrdtien de Bloch. Mais dans un article de 1975, il rend hommage i cet ath6e religieux, qui n'avait jamais reni6, malgr6 son adh6sion au marxisme, sa premiere inspiration mystique.

Si les premiers 6crits de Bloch - L'Esprit de l'Utopie (1918) et le Thomas Miinzer (1921) 6taient trbs explicitement r6dig6s dans un lan- gage messianique, ceux de la fin des ann6es 20 voient le messianisme s'effacer au profit d'id6es apocalyptiques-utopiques et gnosti- ques. La gnose joue un r61e important parce qu'elle constitue, pour Bloch, l'expression se- crate d'une r6volte contre le monde tel qu'il existe. A ce titre, elle inspire, selon l'A., mime les 6crits littdraires de Bloch au cours de ces

108

ann6es - par exemple sur l'expressionnisme, ou le surr6alisme.

L'A. prend la d6fense d'Ernst Bloch contre ceux qui l'accusent de tendance totalitaire > et/ou <terroriste> par son articulation des id6es marxistes avec la tradition eschatologi- que et chiliastique. C'est pr6cis6ment B cause de ses tendances < thdologiques qu'il fut ac- cus6 en 1957, par les doctrinaires officiels de l'Allemagne de l'Est, de <r6visionnisme , une confrontation qui se termine en 1961 avec le d6part d'Ernst Bloch de la R6publique D6mo- cratique Allemande.

Dans sa conclusion, C.U. cite un chercheur amdricain, Anson Rabinbach, selon lequel, grace au asouffle anarchiquea du messianisme juif, l'oeuvre de Bloch et de Benjamin reprd- sente, dans les ann6es 20 et 30, le courant chaud dans la mer froide du marxisme euro- p6en.

Michaeil L6wy.

Ceremony and Ritual in Japan. Religious Practices in an Industrialized Society. Lon-

98.71 VAN BREMEN (Jan), MARTINEZ (Dolores. P.), eds.

dres, Routledge, 1995, 268 p. (pr6face de J.A.A. Stockwin) (illustr., index).

La cinquiame Rencontre de l'Atelier d'An- thropologie sur le Japon (Japan Anthropology Workshop) qui s'est tenue a l'universit6 de Leyde (Pays-Bas), en mars 1990, nous livre ici un ensemble de onze 6tudes portant sur les pra- tiques religieuses du Japon contemporain.

L'introduction de J.V.B. donne le ton de l'ouvrage : la s6cularisation des soci6t6s indus- trialis6es est un mythe. Au Japon aussi, ce pa- radigme est remis en cause. L'alliance de l'industrialisation et de l'urbanisation a plutft pour effet la revitalisation des rites anciens ou la cr6ation de nouvelles pratiques religieuses stimul6es par le d6veloppement des transports et l'esprit novateur du commerce. Les m6tho- dologies utilis6es et les rites 6tudids dans cet ouvrage, familiarisent le lecteur avec la notion de modernit6 religieuse au Japon, envisag6e comme processus et non comme perte du reli- gieux.

La premiare partie pose la question de la tra- dition. Trois 6tudes nous sont propos6es: l'analyse compar6e de la c6ramonie actuelle du mariage et des fun6railles de l'empereur ShO- wa en 1989 par l'anthropologue Robert Smith; la recherche ethno-historique du jeu de ken (ou <janken>>) du japonologue Sepp Linhart et

This content downloaded from 62.122.76.60 on Sat, 14 Jun 2014 23:06:20 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 3: Ceremony and Ritual in Japan. Religious Practices in an Industrialized Societyby Jan Van Bremen; Dolores. P. Martinez

l'examen des rites du sanctuaire shint6 Ebisu dans le quartier Nishinomiya t Osaka par la gdographe Sylvie Guichard-Anguis. L'examen de ces diff6rents rites vient confirmer la thise de Hobsbawm: la tradition est un processus en perp6tuel mouvement, une invention.

Le second volet de ce recueil est consacr6 aux rites fun6raires dans trois spheres so- ciales: la communaut6 locale, I'entreprise et l'univers domestique. Le terrain ethnographi- que de Halldor Stefhnson effectu6 dans cinq communaut6s de la ville de Morimachi (pr6f. Shizuoka), nous fait d6couvrir la richesse symbolique et la diversit6 des rites communau- taires li6s aux cultes des anc&tres. L'anthropo- logue Hiroachika Nakamaki nous surprend avec son 6tude portant sur les monuments et services fundraires des entreprises japonaises au Mont K6ya. Ces rites religieux et ces 6di- fices d6di6s aux employ6s d6funts concernent quelques grandes entreprises seulement. Leur existence confirme cependant la pr6gnance des pratiques religieuses dans toutes les spheres de la vie sociale au Japon. Dans l'analyse des rites fun6raires, l'espace domestique est certaine- ment celui qui fait l'objet du plus grand nom- bre de recherches. Toutefois la m6thodologie pragmatique (analyse de l'organisation des pra- tiques par l'indexation des intervenants et celui de l'espace rituel), utilis6e par Jane M. Ba- chnick, durant les quatre jours des fundrailles de la famille Kat8 i T6chin (pr6f. Nagano), ap- porte un nouvel 6clairage sur la compl6menta- rit6 existant entre la distance sociale et la distance physique des intervenants pendant les rites.

Le dernier theme de ce livre traite plus par- ticulibrement des instruments (objets et ac- teurs) des rituels. L'analyse des objets et des acteurs (symboles et s6quences) de la proces- sion shint6 dans la ville de Shingfi (pr6f. Fu- kuoka) effectu6e par Arne Kalland et l'examen de l'ensemble des rites religieux pratiqu6s par les femmes, de D.P. M. pr6sentent tous deux une interpr6tation durkheimienne des rituels. A partir des offrandes de nourriture dispos6es sur les autels domestiques shint8 et bouddhiques, Jane Cobbi 6tablit une typologie rendant compte du rapport entre les divinit6s et les ali- ments (sucr6: hotoke/sal6: kami). L'6tude re- lative aux serviettes de toilette par Joy Hendry et celle des balais par Ian Reader pourraient sembler incongrues dans ce type d'ouvrage, pourtant elles sont directement li6es au reli- gieux. Au niveau symbolique, I'utilisation de ces objets renvoie aux rituels de purification. L'6change de serviettes de toilette entre foyers et le rituel du balayage sont analys6s en termes durkheimiens.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

Augustin Berque conclut l'ouvrage par une analyse de l'urbanit6 nipponne en termes de temporalit6, de dynamique et de changement, constantes des rituels contemporains du Japon.

Ces textes fournissent une somme consid6- rable d'informations sur les pratiques reli- gieuses japonaises actuelles, soulignant leur diversit6 et leur pr6sence dans toutes les spheres du social. L'approche pragmatique (analyse des pratiques par les pratiques elles- memes) et l'6tude ethnographique des objets rituels, offrent aux anthropologues de nou- veaux outils m6thodologiques pour appr6- hender les pratiques religieuses du monde contemporain.

Fabienne Duteil-Ogata.

Paroles de chamanes - Paroles d'esprits. Pa-

98.72 VARGYAS (Gibor), 6d.

ris, Cahiers de Littirature Orale, n" 35, Lan- gues' O, 1994, 236 p. (postface de Roberte N. Hamayon).

Ce cahier aborde le chamanisme en Asie m&- ridionale et orientale sous l'angle paradoxal des chants ritualis~s, afin de nourrir la r6- flexion sur le contact direct et corporel avec les esprits, caract6ristiques de ces formes reli- gieuses. L'oralit6, dans le chamanisme, relive plus que de la tradition, << elle est un refus d6- lib6r6 de l'6crit>>, <<elle pr6serve (...) l'inspi- ration du m6diateur, I'adaptation de son action au cas particulier, et done son efficacit6 >. La part et la forme de la narration suggbrent une comparaison avec les rites chamaniques dans lesquels le voyage est mim6 (pr6paration A la chasse en Sib6rie), avec des modes plus archai- ques du chamanisme (Hamayon).

Alexandre Guillemoz, <Les oracles d'une petite s6ance chamanique cordenne >>, d6crit une c6r6monie de consultation des esprits (ch'is6ng ou ch6ngs6ng), ayant eu lieu t

S6oul, dont la particularit6 est d'8tre r6duite i la ddlivrance de l'oracle, par opposition au kut ou grand rituel. Il s'agit de reconnaitre la dette des descendants i l'6gard de leurs ancetres et, en respectant le principe de la r6ciprocit6 des dons, de r6aliser un 6quilibre, un ordre global. La meneuse de s6ance (mudang) doit g6rer le scepticisme de certains commanditaires, r6v6- lant << la trame de (...) la religion populaire co- rfenne, constitude de trois p81es : bouddhique, confuc6en et chamanique >>, et concilier les exi- gences de la tradition avec les bouleversements n6s de la vie moderne. Parlant au nom de nom- breux esprits, elle n'est pas pour autant pos- s6dde par eux.

109

This content downloaded from 62.122.76.60 on Sat, 14 Jun 2014 23:06:20 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions