cas groupés d’hépatite e aiguë parmi le personnel d’un

Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E aigueuml parmi le personnel drsquoun centre hospitalierLanguedoc-Roussillon 2011

Maladies infectieuses

Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E aigueuml parmi le personnel drsquoun centre hospitalier mdash Institut de veille sanitaire

Sommaire

Abreacuteviations 2

1 Introduction 311 Contexte 3

12 Meacutethodes 4

2 Meacutethodes 421 Investigation eacutepideacutemiologique 4

211 Deacutefinition de cas 5

212 Recherche active de cas 5

213 Description des cas 5

214 Recherche drsquoune association entre heacutepatite E reacutecente et repas pris en commun 5

215 Recherche des facteurs de risques individuels 5

216 Eacutethique et confidentialiteacute 5

22 Investigation virologique 6

23 Investigation veacuteteacuterinaire 6

24 Eacutevaluation du risque de transmission nosocomiale 6

3 Reacutesultats 731 Investigation eacutepideacutemiologique 7

311 Recherche de cas 7

312 Recherche drsquoune association entre repas pris en commun et heacutepatite E reacutecente 8

313 Recherche des facteurs de risque VHE individuels 9

32 Reacutesultats de lrsquoinvestigation microbiologique 10

33 Enquecircte veacuteteacuterinaire 11

34 Eacutevaluation du risque de transmission nosocomiale et mesures prises 11

4 Discussion 12

5 Conclusion et recommandations 14

Reacutefeacuterences bibliographiques 15

Annexe 17

INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE mdash Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E aigueuml parmi le personnel drsquoun centre hospitalier p 1

Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E aigueuml parmi le personnel drsquoun centre hospitalier

Languedoc-Roussillon 2011

Auteur Cyril Rousseau Cire Languedoc-Roussillon Institut de veille sanitaire (InVS)

Personnes et institutions ayant pris part agrave lrsquoinvestigation

Centre hospitalier de Narbonne Veacuteronique Baradat Eacutequipe opeacuterationnelle drsquohygiegravene (EOH) Magali Bernard EOH Emmanuel Vaucher service de Gastro-enteacuterologie Le Comiteacute de lutte contre les infections nosocomiales (Clin)

Agence reacutegionale de santeacute Languedoc-Roussillon Beacuteatrice Broche Cellule de veille drsquoalerte et de gestion sanitaire (CVAGS Montpellier) Isabelle Laharie (Deacuteleacutegation de lrsquoAude Carcassonne)

Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales Sud Est Claude Bernet (Lyon) Brigitte Richaud Morel Antenne reacutegionale de lutte contre les infections nosocomiales (Arlin Montpellier) Evelyne Boudot (Arlin Montpellier)

CNR des virus enteacuteriques Virus de lrsquoheacutepatite A-Virus de lrsquoheacutepatite E (VHA-VHE) Anne Marie Roque Afonso Hocircpital Paul Brousse Villejuif

Relecture Elisabeth Couturier Deacutepartement des maladies infectieuses (DMI) InVS Jean-Michel Thiolet DMI InVS Anne Gallay Deacutepartement de coordination des alertes et des reacutegions (DCAR) InVS Franck Golliot Cire Languedoc-Roussillon Veacuteronique Vaillant DMI InVS

Remerciements Direction deacutepartementale de protection des populations de lrsquoAude Les personnels du bloc opeacuteratoire

p 2 Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E aigueuml parmi le personnel drsquoun centre hospitalier mdash INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE

Abreacuteviations

ANSeS Agence nationale de seacutecuriteacute sanitaire de lrsquoenvironnement Arlin Antenne reacutegionale de lutte contre les infections nosocomiales ARS Agence reacutegionale de santeacute CClin Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales Cire Cellule de lrsquoInVS en reacutegion Clin Comiteacute de lutte contre les infections nosocomiales CNR VHAVHE Centre national de reacutefeacuterence des heacutepatites agrave transmission

enteacuterique heacutepatite A et heacutepatite E CVAGS Cellule de veille drsquoalerte et de gestion sanitaire (ARS) DGS Direction geacuteneacuterale de la santeacute DDPP Direction deacutepartementale de la protection des populations DGAl Direction geacuteneacuterale de lrsquoalimentation EOH Eacutequipe opeacuterationnelle drsquohygiegravene IgM Immunoglobulines de type M IgG Immunoglobulines de type G IC 95 Intervalle de confiance agrave 95 RR risque relatif TIAC Toxi-infection alimentaire collective VHA virus de lrsquoheacutepatite A VHE virus de lrsquoheacutepatite E


1 Introduction 11 Contexte

Lheacutepatite E (HE) est une infection due au virus de lrsquoheacutepatite E (VHE) qui peut se preacutesenter sous forme asymptomatique ou pauci-symptomatique dans environ la moitieacute des cas apregraves une incubation moyenne de 40 jours (extrecircmes 20-75) Les formes symptomatiques ressemblent agrave celles de lrsquoheacutepatite A Le taux de leacutetaliteacute est estimeacute entre 1 agrave 3 chez les adultes dans les pays agrave faibles ressources les formes seacutevegraveres (heacutepatite fulminante) eacutetant observeacutees chez les patients atteints de comorbiditeacutes en particulier patients immunodeacuteprimeacutes porteurs drsquoheacutepatopathies chroniques ou chez les femmes enceintes Le diagnostic drsquoHE repose sur la deacutetection du virus par amplification geacutenique et sur la deacutetection des anticorps anti-VHE (IgM IgG)

Le virus de lrsquoheacutepatite E (VHE) est un virus ubiquitaire dont la reacutepartition geacuteographique est tregraves heacuteteacuterogegravene [1] Il est endeacutemo-eacutepideacutemique dans les zones ougrave lrsquohygiegravene collective (eau potable assainissement) nrsquoest pas maicirctriseacutee avec une contamination essentiellement hydrique Le VHE circule aussi de maniegravere sporadique dans les pays industrialiseacutes ougrave des cas autochtones ont eacuteteacute diagnostiqueacutes en dehors de tout seacutejour en zone drsquoendeacutemie [2] Le rocircle potentiel des animaux domestiques et sauvages comme reacuteservoir de lrsquoinfection est suggeacutereacute par le fait que de nombreuses espegraveces animales sont infecteacutees par ce virus en particulier les porcs [34]

En France des cas drsquoheacutepatite E autochtones ont eacuteteacute deacutecrits degraves 1996 et plusieurs eacutepisodes de toxi-infection alimentaire agrave VHE ont eacuteteacute rapporteacutes avec pour origine la consommation de figatelles crues (saucisses agrave base de foie de porc cru) La consommation de viande et abats de sangliers de cerf ou de produits agrave base de foie de porc cru issu drsquoanimaux reacuteservoirs est agrave lrsquoorigine de transmissions agrave lrsquohomme [5] Le nombre de cas drsquoheacutepatite E diagnostiqueacutes au Centre national de reacutefeacuterence des heacutepatites agrave transmission enteacuterique heacutepatite A et heacutepatite E (CNR) a atteint plus de 250 cas en 2009 dont plus de 70 de cas autochtones plus particuliegraverement dans la moitieacute sud de la France Diffeacuterentes enquecirctes chez les donneurs de sang ont montreacute une seacuteropreacutevalence des anticorps anti-VHE entre 1 et 3 preacutevalence qui tend agrave augmenter avec lrsquoacircge La preacutevalence globale chez des donneurs de sang du sud-ouest de la France eacutetait de 166 et plus eacuteleveacutee chez les chasseurs [6]

La preacutevention de la transmission de la maladie en France se base sur les recommandations [7] classiques pour les maladies agrave transmission feacuteco-orale alimentaire ou zoonotique

- hygiegravene geacuteneacuterale notamment pour la preacuteparation des repas

- non-consommation drsquoeau non-traiteacutee

- cuisson agrave cœur des aliments destineacutes agrave ecirctre consommeacutes cuits

- respect des consignes de cuisson et de consommation indiqueacutees sur lrsquoeacutetiquette des produits


12 Meacutethodes

Le 3 mai 2011 lrsquoAgence reacutegionale de santeacute (ARS) Languedoc-Roussillon recevait le signalement par un gastro-enteacuterologue drsquoun hocircpital de la reacutegion de deux cas drsquoheacutepatite E aigueuml parmi des membres du personnel travaillant dans le mecircme bloc opeacuteratoire de cet hocircpital Dans un des cas il srsquoagissait drsquoune forme compliqueacutee neacutecessitant une hospitalisation

Une investigation eacutetait meneacutee au sein de lrsquoeacutetablissement par lrsquoeacutequipe opeacuterationnelle drsquohygiegravene (EOH) et le Comiteacute de lutte contre les infections nosocomiales (Clin) en lien avec la cellule de veille drsquoalerte et de gestion sanitaire (CVAGS) de lrsquoARS et la Cire Languedoc-Roussillon Lrsquoexistence de plusieurs repas pris en commun sur le lieu de travail comme facteur drsquoexposition entre les deux premiers cas suggeacuterait lrsquohypothegravese drsquoune toxi-infection alimentaire collective (Tiac) parmi les personnels du bloc opeacuteratoire

Par ailleurs le risque de transmission virale associeacutee aux soins eacutetant eacutevoqueacute lrsquoInVS la Direction geacuteneacuterale de la santeacute le Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales Sud-Est (CClin) et le CNR eacutetaient solliciteacutes afin drsquoorienter les mesures de gestion neacutecessaires au sein de lrsquohocircpital

Une investigation a eacuteteacute meneacutee pour confirmer la Tiac en mesurer lrsquoimportance et deacutecrire ses caracteacuteristiques identifier lrsquoorigine et la source de contamination afin de permettre la mise en place de mesures de controcircle

2 Meacutethodes

21 Investigation eacutepideacutemiologique

Type drsquoeacutetude

Il srsquoagit drsquoune eacutetude de cohorte reacutetrospective Population de lrsquoeacutetude

La population de lrsquoeacutetude eacutetait constitueacutee par les personnels ayant participeacute agrave au moins un repas commun avec les 2 cas symptomatiques pendant la peacuteriode drsquoincubation commune supposeacutee (1er feacutevrier au 1er avril 2011)


211 Deacutefinition de cas

Un cas a eacuteteacute deacutefini comme toute personne de la cohorte ayant un diagnostic drsquoheacutepatite E reacutecente entre le 1er feacutevrier et le 31 mai attesteacute par les reacutesultats seacuterologiques montrant une preacutesence drsquoimmunoglobulines de type M compatibles avec une infection reacutecente (index gt1) associeacutes ou non agrave la preacutesence drsquoIgG que lrsquoinfection soit cliniquement symptomatique ou non Une infection ancienne par le VHE eacutetait deacutefinie par la deacutetection drsquoIgG pour le VHE (index gt1) et par lrsquoabsence drsquoIgM

212 Recherche active de cas

Lrsquoeacutequipe opeacuterationnelle drsquohygiegravene et lrsquoencadrement du service ont rechercheacute drsquoeacuteventuels autres cas symptomatiques parmi le personnel du bloc opeacuteratoire Un deacutepistage volontaire des agents intervenant au bloc opeacuteratoire a aussi eacuteteacute proposeacute afin de deacutetecter drsquoautres cas drsquoheacutepatite E reacutecente parmi le personnel en particulier en cas de survenue drsquoune heacutepatite E asymptomatique

213 Description des cas

Les caracteacuteristiques cliniques biologiques et eacutepideacutemiologiques des personnes ayant acquis reacutecemment une infection par le VHE ont eacuteteacute deacutecrites

214 Recherche drsquoune association entre heacutepatite E reacutecente et repas pris en commun

Les personnels intervenant au bloc opeacuteratoire ont eacuteteacute interrogeacutes sur leur participation agrave 5 repas communs entre le 1er feacutevrier et le 1er avril 2011 correspondant agrave la peacuteriode drsquoincubation maximale commune des deux cas symptomatiques Lrsquoassociation entre la preacutesence agrave un de ces repas et le fait drsquoecirctre un cas a eacuteteacute mesureacutee par un risque relatif (RR) et son intervalle de confiance (IC) agrave 95

Lrsquoenquecircte alimentaire portait sur la consommation et les habitudes alimentaires des cas

215 Recherche des facteurs de risques individuels

Des facteurs de risque associeacutes au diagnostic drsquoheacutepatite E autochtone ont aussi eacuteteacute rechercheacutes parmi les cas portant sur les habitudes alimentaires mode de vie (pratique de la chasse contact avec des animaux domestiques avec des animaux de ferme) lrsquoexistence drsquoun voyage reacutecent en zone drsquoendeacutemie ou drsquoun contage connu avec une personne atteinte drsquoheacutepatite E La peacuteriode drsquoeacutetude eacutetait de 2 agrave 10 semaines avant le deacutepistage positif pour les cas asymptomatiques et 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de signes pour les cas symptomatiques

216 Eacutethique et confidentialiteacute

Cette investigation srsquoest deacuterouleacutee dans le cadre de lrsquoautorisation numeacutero 341194 v 42 accordeacutee par la Cnil (Commission nationale de lrsquoinformatique et des liberteacutes) agrave lrsquoInVS pour les investigations urgentes Les donneacutees individuelles ont eacuteteacute collecteacutees et analyseacutees de faccedilon anonyme par les eacutepideacutemiologistes


de la Cire Les donneacutees nominatives ont eacuteteacute conserveacutees le temps de lrsquoinvestigation et deacutetruites apregraves finalisation du rapport

22 Investigation virologique

La seacuterologie (IgG IgM) a eacuteteacute reacutealiseacutee par le CNR avec les reacuteactifs HEV IgM et HEV IgG Diapro Diagnostic Bioprobes (Milan Italie) Pour certains patients les IgM ont eacuteteacute reacutealiseacutes par un laboratoire priveacute avec les mecircmes reacuteactifs en cas de neacutegativiteacute seules les IgG ont eacuteteacute rechercheacutees par le CNR

Le geacutenome VHE (vireacutemie) a eacuteteacute rechercheacute chez les personnes preacutesentant des IgM VHE positives (index gt1) avec la technique deacutecrite par Cooper et al (J Clin Microbiol 2005 43 1684-88) ciblant lrsquoORF2 En cas de positiviteacute les produits drsquoamplification ont eacuteteacute seacutequenceacutes avec la trousse ABI PRISM Big Dye Terminator v30 Cycle Sequencing sur un seacutequenceur Applied Biosystems 3130

Lrsquoanalyse phylogeacuteneacutetique des seacutequences drsquoune longueur minimale de 300 nucleacuteotides a eacuteteacute reacutealiseacutee sur le logiciel MEGA en incluant des seacutequences de reacutefeacuterence geacutenotypeacutees GenBank

23 Investigation veacuteteacuterinaire

Agrave la demande de la DGAl (Direction geacuteneacuterale de lrsquoalimentation ministegravere de lrsquoAgriculture) la Direction deacutepartementale de la protection des populations de lrsquoAude (DDPP) a proceacutedeacute agrave lrsquoidentification des denreacutees potentiellement agrave risque parmi celles consommeacutees lors des repas pris en commun et reacutealiseacute le preacutelegravevement de certains restes alimentaires

Ces restes alimentaires ont eacuteteacute adresseacutes par la DDPP de lrsquoAude au laboratoire de virologie de lrsquoANSeS (UMR 1161 virologie Agence nationale de seacutecuriteacute sanitaire de lrsquoalimentation de lrsquoenvironnement et du travail) pour mise en eacutevidence de preacutesence eacuteventuelle de virus de lrsquoheacutepatite E

24 Eacutevaluation du risque de transmission nosocomiale

Suite agrave la formulation de premiegraveres recommandations internes par le Comiteacute de lutte contre les infections nosocomiales (Clin) une expertise eacutetait organiseacutee sous la coordination du deacutepartement des urgences sanitaires (DUS) de la Direction geacuteneacuterale de la santeacute et de lARS

Lrsquoexpertise eacutetait partageacutee par le CNR des virus enteacuteriques VHAVHE et le CClin Sud-Est

Elle eacutetait destineacutee agrave eacutevaluer et preacutevenir le risque de contamination de patients au bloc opeacuteratoire et portait donc notamment sur lrsquoappreacuteciation du risque de transmission nosocomiale soignant-soigneacute dans le cadre des activiteacutes du bloc opeacuteratoire

Elle eacutetait mise en œuvre aux moyens

- drsquoune analyse de la litteacuterature

- drsquoune eacutetude de la nature des activiteacutes du bloc opeacuteratoire

- drsquoune eacutevaluation des pratiques au bloc opeacuteratoire


3 Reacutesultats


311 Recherche de cas

Les 2 premiers cas ont deacuteveloppeacute des symptocircmes les 14 et 23 avril 2011

Cas ndeg 1 douleurs abdominales astheacutenie absence drsquoictegravere puis survenue drsquoune atteinte neurologique seacutevegravere imputeacutee agrave lrsquoheacutepatite E aigueuml

Cas ndeg 2 troubles digestifs mineurs associeacutes agrave une anorexie durant quelques jours absence drsquoictegravere

La totaliteacute des personnels intervenant au bloc opeacuteratoire acceptait le deacutepistage soit 59 personnes Ce deacutepistage deacutebutait le 5 mai et se deacuteroulait durant 10 jours Ce deacutepistage a permis drsquoidentifier 5 cas suppleacutementaires drsquoinfection reacutecente par le VHE Ces cinq cas eacutetaient tous asymptomatiques

Un total de 7 cas eacutetait donc recenseacute tous eacutetant porteurs de marqueurs drsquoinfection reacutecente avec preacutesence drsquoimmunoglobulines de type M que lrsquoinfection soit symptomatique ou non


Le tableau ci-dessous preacutecise la reacutepartition de lrsquoensemble des cas par sexe acircge et profession

I Tableau 1 I Description socio-deacutemographique des cas ayant une heacutepatite E reacutecente

Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E Languedoc-Roussillon 2011

Sexe homme 4femme 3

Tranche dacircge 25-55 ans 5gt55 ans 2

Cateacutegorie professionnelle profession meacutedicale 2profession parameacutedicale ou technique 5

312 Recherche drsquoune association entre repas pris en commun et heacutepatite E reacutecente

Les personnels intervenant au bloc opeacuteratoire ont pu ecirctre interrogeacutes sur leur participation agrave 5 repas en commun entre le 1er feacutevrier et le 1er avril 2011 (recherche drsquoune exposition) et sur leur statut vis-agrave-vis de lrsquoheacutepatite E (forme reacutecente) soit 59 personnes Les personnels non malades nrsquoont pas pu ecirctre interrogeacutes sur le deacutetail de leurs consommations alimentaires


I Tableau 2 I Mesure drsquoassociation entre participation aux repas et heacutepatite E reacutecente


Exposeacutes

()

Non exposeacutes

()

Risque

relatifIC 95

Collation du 14 feacutevrier

Cas 2 (29 ) 5 (71 ) 07 01 - 32

Non malades 20 (38 ) 32 (62 )

Repas du 21 feacutevrier

Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 33 09 - 126

Non malades 8 (15 ) 44 (85 )

Dessert du 21 feacutevrier

Cas 1 (14 ) 6 (86 ) 18 03 - 121

Non malades 4 (8 ) 48 (82 )

Buffet du 17 mars

Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 06 01 - 24

Non malades 30 (58 ) 22 (42 )

Buffet du 1er avril

Cas 6 (86 ) 1 (14 ) 11 02 - 79

Non malades 44 (85 ) 8 (15 )

Un risque relatif apparaissait agrave la limite de la significativiteacute agrave 33 [IC 95 09-126] pour la participation au repas du 21 feacutevrier alors que le principal plat consommeacute agrave risque de VHE eacutetait une daube de sanglier

Cependant seules 3 des 7 personnes atteintes drsquoune heacutepatite E reacutecente eacutetaient preacutesentes lors de ce repas qui pourrait ainsi avoir contribueacute agrave lrsquoinfection de ces 3 seuls cas Aucun reste nrsquoeacutetait consommeacute hors de ce repas

La participation agrave aucune autre collation dessert ou buffet en commun nrsquoapparaissait comme significativement associeacutee au fait de deacutevelopper une heacutepatite E reacutecente

313 Recherche des facteurs de risque VHE individuels

Un certain nombre drsquoexpositions associeacutees au diagnostic drsquoheacutepatite E autochtone en zone de faible endeacutemiciteacute ont eacuteteacute identifieacutees pour les cas (tableau 3) durant la peacuteriode theacuteorique drsquoincubation de la maladie (2 agrave 10 semaines)


I Tableau 3 I Expositions agrave risque Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E Languedoc-Roussillon 2011

Facteurs de risque identifieacutes parmi les cas

Effectif N = 7

()

Consommation de Saucisse de foie cru 3 43Saucisse agrave tartiner 1 14Longanisse 2 28Soubressade 3 43Saucisse de Morteau 0 -Rosette chorizo 1 14Jambon cru 6 86Boudin 1 14Sanglier 4 57Coquillages 2 28

Contact animaux domestiques 5 71Contact animaux ferme 1 14Chasse sanglier ou autres gibiers 2 28

32 Reacutesultats de lrsquoinvestigation microbiologique

Des marqueurs seacuterologiques VHE IgM etou IgG ont eacuteteacute retrouveacutes chez 1759 personnels soignants (288 ) Parmi ceux-ci

959 (153 ) preacutesentaient un profil compatible avec une infection ancienne (IgM-IgG+)

859 (136) un profil compatible avec une infection reacutecente (IgM+ IgG + ou -)

En raison drsquoun possible manque de speacutecificiteacute de la meacutethode utiliseacutee les reacutesultats ont eacuteteacute interpreacuteteacutes dans un second temps en ne prenant pas en compte les taux faibles drsquoanticorps (index lt2) Sous cette condition la preacutevalence globale reste eacuteleveacutee agrave 203 (12 personnels soignants sur 59 ayant un profil drsquoinfection ancienne ou reacutecente) avec 85 drsquoinfections anciennes (559) et 119 drsquoinfections reacutecentes (759)


I Tableau 4 I Effectifs et proportions drsquoheacutepatite E anciennes et reacutecentes


Effectif Interpreacutetation

IgM neacutegatives et IgG positives

5 85compatible

avec infection ancienne

IgM positives et IgG positives ou neacutegatives 7 119

compatible avec infection

reacutecente

IgM et IgG neacutegatives 47 797 absence

dinfection

Total 59 100

Seuls les deux cas symptomatiques eacutetaient vireacutemiques Ceci rendait possible lrsquoidentification geacutenotypique des virus concerneacutes un virus de geacutenotype 3f eacutetait retrouveacute chez le cas 1 et un virus de geacutenotype 3c chez le cas 2

33 Enquecircte veacuteteacuterinaire

Les restes alimentaires consommeacutes lors du repas le plus reacutecent (1er avril) ont eacuteteacute analyseacutes par le laboratoire de virologie de lrsquoAgence nationale de seacutecuriteacute sanitaire de lrsquoalimentation de lrsquoenvironnement et du travail (ANSeS) Il nrsquoexistait aucun reste pour lrsquoensemble des autres repas pris en commun entre mi-feacutevrier et deacutebut avril Les restes analyseacutes eacutetaient du jambon cru et de la saucisse segraveche servis lors du repas du 1er avril La recherche virologique effectueacutee eacutetait neacutegative

Aucun autre preacutelegravevement alimentaire nrsquoa eacuteteacute adresseacute au laboratoire de virologie soit en raison de lrsquoabsence de pertinence de la recherche (aliment agrave risque de VHE) soit en raison de lrsquoabsence de conservation de restes alimentaires

34 Eacutevaluation du risque de transmission nosocomiale et mesures prises

La recherche active drsquoautre cas avec la proposition drsquoun deacutepistage au personnel tenait agrave lrsquoexistence drsquoun risque documenteacute de transmission par voie sanguine de lrsquoheacutepatite E bien que paraissant faible dans la litteacuterature [7] Lrsquoexistence drsquoun risque potentiel pour les personnes soigneacutees au bloc opeacuteratoire ainsi que la possibiliteacute drsquoune transmission feacuteco-orale peu freacutequente associeacute au fait que lrsquoinfection VHE soit a ou pauci-symptomatique dans 50 des cas eacutetaient aussi en faveur de la proposition drsquoun deacutepistage des personnels

Enfin ce deacutepistage permettait de documenter un eacutepisode pour la premiegravere fois deacutecrit en France dans un objectif drsquoacquisition de connaissances en lrsquoabsence de recommandation existante dans un contexte hospitalier


Drsquoautre part il a eacuteteacute proposeacute

a) un rappel sur les preacutecautions standard et le bionettoyage permettant de limiter une transmission croiseacutee manuporteacutee et de tenir compte de la persistance possible de lrsquoagent pathogegravene dans lrsquoenvironnement (incluant salles de repos vestiaire sanitaires)

b) de suspendre la reacutealisation drsquoactes invasifs pour les professionnels porteurs de symptocircmes cliniques eacutevocateurs drsquoheacutepatite virale Cette exclusion srsquoeacutetendait agrave tout professionnel porteur drsquoune seacuterologie IgM positive VHE et drsquoune vireacutemie positive jusqursquoagrave sa neacutegativation Du fait de lrsquoexistence de deux cas symptomatiques dont lrsquoun neacutecessitant une hospitalisation lrsquoeacuteviction de ce personnel eacutetait effective drsquoembleacutee Srsquoagissant du second cas parmi le personnel dont les symptocircmes avaient rapidement reacutegresseacute lrsquoexistence drsquoune vireacutemie eacuteleveacutee persistante pendant au moins trois semaines apregraves le diagnostic justifiait la mise en œuvre drsquoune suspension de reacutealisation des actes invasifs agrave la demande de lrsquoARS Cette vireacutemie nrsquoeacutetait plus deacutetectable cinq semaines apregraves le deacutebut des symptocircmes

c) de ne pas limiter dans lrsquoattente des reacutesultats seacuterologiques les activiteacutes des professionnels du bloc opeacuteratoire mais une vigilance particuliegravere eacutetait recommandeacutee avec le principe de diffeacuterer si possible les actes invasifs chez les patients agrave risque de forme grave drsquoheacutepatite E immunodeacuteprimeacutes ou porteurs drsquoheacutepatopathie chronique femmes enceintes Si possible les actes invasifs concernant ces personnes eacutetaient diffeacutereacutes jusqursquoagrave lrsquoobtention de reacutesultats montrant lrsquoabsence drsquoinfection pour les professionnels

d) que lrsquoEOH et lrsquoencadrement du bloc opeacuteratoire conduisent un recensement des patients pris en charge par les professionnels vireacutemiques permettant une vigilance en cas de survenue de manifestations cliniques eacutevocatrices drsquoheacutepatite E

e) enfin une recherche systeacutematique des accidents drsquoexposition au sang (AES) survenus au bloc opeacuteratoire eacutetait reacutealiseacutee dans lrsquohypothegravese ougrave un AES est agrave lrsquoorigine des cas parmi le personnel aucun AES nrsquoa eacuteteacute rapporteacute pendant la peacuteriode drsquoexposition agrave risque du 1er feacutevrier au 23 avril 2011

4 Discussion

Suite au signalement de 2 cas drsquoheacutepatite E aigueuml symptomatique en mai 2011 chez des personnels travaillant en bloc opeacuteratoire une investigation eacutepideacutemiologique a eacuteteacute mise en œuvre en raison de la proximiteacute temporelle et spatiale de ces 2 cas et de lrsquoexistence de repas pris en commun durant une peacuteriode compatible avec la dureacutee drsquoincubation du VHE en faveur de lrsquoexistence drsquoune source commune de contamination Lrsquoenquecircte de seacuteropreacutevalence parmi les 59 membres du personnel du bloc opeacuteratoire ayant partageacute des repas avec les 2 cas symptomatiques pendant leur peacuteriode drsquoexposition agrave risque a permis drsquoidentifier 5 cas suppleacutementaires drsquoheacutepatite E reacutecente asymptomatique Lrsquoenquecircte de cohorte sur les 59 membres du personnel reacutealiseacutee afin de rechercher une association entre la participation agrave un repas et le diagnostic drsquoheacutepatite E reacutecente suggeacuterait un risque associeacute agrave un repas comportant du sanglier Cependant ce repas expliquerait seulement 3 des cas drsquoinfections reacutecentes deacutepisteacutees les autres cas nrsquoy ayant pas participeacute Drsquoautre part le sanglier avait eacuteteacute consommeacute sous forme de daube donc a priori cuit et agrave moindre risque drsquoacquisition du VHE

En outre la mise en eacutevidence de deux geacutenotypes viraux drsquoheacutepatite E diffeacuterents de type 3c et 3f chez les deux personnes atteintes drsquoune heacutepatite E symptomatique semble en deacutefaveur drsquoune source commune bien que ne lrsquoexcluant pas En effet ces personnes auraient pu ecirctre contamineacutees par un mecircme aliment contamineacute par 2 VHE de geacutenotypes diffeacuterents Une toxi-infection alimentaire collective familiale avec mise en eacutevidence de 2 geacutenotypes diffeacuterents chez les 2 personnes ayant consommeacute un mecircme aliment (figatelle) a deacutejagrave eacuteteacute documenteacutee et publieacutee en France Les produits de charcuterie peuvent ecirctre fabriqueacutes avec des morceaux issus de porcs drsquoorigine diffeacuterente et infecteacutes par diffeacuterents virus dans un contexte de preacutevalence eacuteleveacutee de lrsquoheacutepatite E au sein des eacutelevages Toutefois les souches circulant au sein drsquoun mecircme eacutelevage sont geacuteneacuteralement des souches homologues Lors des investigations veacuteteacuterinaires la preacutesence du VHE nrsquoa pas eacuteteacute retrouveacutee dans les restes alimentaires eacutetudieacutes mais peu de restes eacutetaient disponibles Aucun reste alimentaire de sanglier nrsquoa pu ecirctre analyseacute lors de cette investigation


Une des limites de lrsquoenquecircte reacuteside dans lrsquointervalle de temps important entre les repas communs et lrsquoinvestigation (de 1 agrave 3 mois) et leur preacutesentation freacutequente sous forme de buffets qui pouvait ecirctre agrave lrsquoorigine drsquoun fort biais de meacutemoire et nrsquoa pas permis une enquecircte alimentaire deacutetailleacutee qui aurait testeacute les consommations effectives et non la seule participation aux repas supposeacutes contaminants

Par ailleurs devant lrsquoimpossibiliteacute de dater les cas asymptomatiques non vireacutemiques ayant des IgM positifs il nrsquoest pas possible de deacuteterminer si ces cas sont lieacutes agrave une source commune aux cas symptomatiques et entre eux La date drsquoinfection des cas asymptomatiques pourrait en effet ecirctre plus ancienne chez les cas asymptomatiques que chez les cas symptomatiques et vireacutemiques Ceci conduirait agrave surestimer le nombre de cas drsquoinfections reacutecentes associeacutees au regroupement intitial de cas signaleacutes La seacuteropreacutevalence parmi le personnel du bloc opeacuteratoire apparaicirct toutefois globalement eacuteleveacutee (85 pour les infections VHE consideacutereacutees comme anciennes et 119 [7 cas sur 59] pour les infections consideacutereacutees comme reacutecentes soit une seacuteropreacutevalence globale de 204 ) Cette preacutevalence eacuteleveacutee srsquoinscrit toutefois dans un contexte de preacutevalence reacutegionale eacuteleveacutee qui pourrait srsquoexpliquer par des habitudes alimentaires et des pratiques speacutecifiquement agrave risque pour le VHE (chasse)

Une enquecircte de seacuteropreacutevalence en population geacuteneacuterale reacutealiseacutee en 2009-2010 par lrsquoInVS montrait en effet une seacuteropreacutevalence VHE plus eacuteleveacutee dans le sud-ouest de la France (11 chez les 30-49 ans compareacutee agrave 6 pour cette tranche drsquoacircge en meacutetropole) [donneacutees en cours de publication] Une eacutetude reacutealiseacutee chez des donneurs de sang du sud-ouest retrouvait une seacuteropreacutevalence de 166 en 2008 [8] Sa reacutepeacutetition au sein de cette mecircme population avec un test plus sensible retrouvait une seacuteropreacutevalence de 522 [9] La preacutevalence eacuteleveacutee retrouveacutee dans cette investigation srsquoaccompagne drsquoune incidence paraissant eacuteleveacutee des cas ayant des marqueurs drsquoinfection reacutecente comme cela a eacuteteacute rapporteacute agrave plusieurs reprises dans le sud-ouest de la France [10] Dans un contexte local diffeacuterent une eacutetude britannique montrait en 2011 une seacuteropreacutevalence anti-VHE de 162 chez des donneurs de sang [11] avec une incidence des formes reacutecentes retrouveacutee en 2008 par une autre eacutetude britannique entre 2 et 8 [12]

Malgreacute les limites souligneacutees preacuteceacutedemment lrsquoeacutetude des habitudes alimentaires et la recherche de facteurs drsquoexposition individuels des cas ont montreacute la freacutequence non-neacutegligeable (plus de 40 des cas) de consommations de produits pour lesquels le risque drsquoacquisition du VHE est documenteacute ou suspecteacute (saucisse de foie fraicircche ou peu cuite sanglier pratique de la chasse) Certains cas ayant une infection reacutecente pourraient ecirctre des cas sporadiques dont la contamination ne serait pas lieacutee aux repas communs agrave lrsquohocircpital mais agrave des habitudes alimentaires agrave domicile Ceci conduirait agrave une surestimation du nombre de cas drsquoheacutepatite E reacutecente lieacutee agrave un aliment commun dans cet eacutepisode Plusieurs eacutetudes suggegraverent fortement que la transmission alimentaire zoonotique est preacutedominante pour le VHE en Europe et dans les pays industrialiseacutes [1314]

Lrsquoeacutevaluation du risque nosocomial pour un eacutepisode de cas groupeacutes drsquoheacutepatite E parmi le personnel drsquoun bloc opeacuteratoire a reposeacute sur les connaissances disponibles sur une expertise du risque viral repreacutesenteacute par les actes effectueacutes au bloc opeacuteratoire ainsi que sur la reacutealisation drsquoun deacutepistage parmi le personnel Bien que le respect des preacutecautions drsquohygiegravene garantisse lrsquoabsence de transmission drsquoagent infectieux il a eacuteteacute consideacutereacute que le risque theacuteorique deacutependait de la nature des actes et de lrsquoexistence drsquoune vireacutemie (soignants symptomatiques ou non)

Dans lrsquoattente des reacutesultats biologiques vis-agrave-vis de lrsquoheacutepatite E pour les membres du personnel le choix a eacuteteacute fait de demander la suspension de la reacutealisation des actes invasifs par des professionnels porteurs de symptocircmes cliniques eacutevocateurs drsquoheacutepatite virale In fine aucune nouvelle personne vireacutemique nrsquoa eacuteteacute deacutepisteacutee au sein de la cohorte hormis les 2 cas symptomatiques vireacutemiques initiaux

La preacutevalence et lrsquoincidence eacuteleveacutees de lrsquoheacutepatite E dans la population geacuteneacuterale de cette reacutegion pouvaient faire discuter la pertinence drsquoun deacutepistage des personnels du bloc opeacuteratoire En effet lrsquoimpact individuel et collectif eacutetait lourd alors qursquoun renforcement des preacutecautions standard appliqueacute agrave tous permettait drsquoobtenir une limitation vraisemblable du risque de transmission par les personnes asymptomatiques


Une transmission du VHE associeacutee aux soins dans les pays industrialiseacutes a eacuteteacute rarement deacutecrite dans la litteacuterature et concernait plutocirct des cas de transmission par voie heacutematogegravene [15] avec par exemple une transmission laquo soigneacute-soignants raquo dans le cas drsquoune contamination de meacutedecin et drsquoinfirmiegraveres par une parturiente contamineacutee [16] Drsquoautres cas de transmission aux patients ont aussi eacuteteacute deacutecrits en heacutemodialyse chez des transplanteacutes drsquoorganes des transfuseacutes ainsi que des transmissions parenteacuterales en relation avec des pratiques drsquoinjections non-seacutecuriseacutees dans des pays en deacuteveloppement [15] Une publication franccedilaise fait eacutetat drsquoune transmission croiseacutee agrave un patient immunodeacuteprimeacute dans un service drsquoheacutematologie probablement par manuportage agrave partir drsquoun patient atteint drsquoune heacutepatite E persistante et excreacutetant le VHE et pose la question du risque repreacutesenteacute par la persistance du VHE dans lrsquoenvironnement [17]

Agrave la diffeacuterence de lrsquoheacutepatite A la transmission feacuteco-orale directe de personne agrave personne serait rare au niveau familial pour lrsquoheacutepatite E [18] et pourrait expliquer que des transmissions croiseacutees soient peu deacutecrites dans le cadre des soins Une eacutetude de seacuteropreacutevalence a eacuteteacute reacutealiseacutee en Allemagne en milieu hospitalier au deacutebut des anneacutees 2000 [19] montrant une seacuteropreacutevalence de 39 pour les anticorps anti-VHE et de 28 pour les anticorps anti-VHA avec des preacutevalences anti-VHE plus eacuteleveacutees dans certains deacutepartements (urgences chirurgie) compareacutees aux preacutevalences anti-VHA plus eacuteleveacutes dans drsquoautres deacutepartements (peacutedo-psychiatrie) La seacuteropreacutevalence de lrsquoheacutepatite E eacutetait identique parmi les personnes ayant ou non eacuteteacute en contact avec le VHA Une transmission feacuteco-orale est donc possible pour les deux virus mais elle est rare dans le cas du VHE alors qursquoelle est freacutequente dans celui du VHA avec des eacutepideacutemies nosocomiales deacutecrites dans la litteacuterature [20-22] geacuteneacuteralement lieacutees agrave une contamination agrave partir des fegraveces des patients

5 Conclusion et recommandations

Cette investigation justifieacutee par le signalement de 2 cas drsquoinfection aiguumle symptomatique par le VHE suggegravere donc la survenue de plusieurs cas drsquoheacutepatite E reacutecente chez des professionnels en eacutetablissement de santeacute mais ne peut imputer tous ces cas agrave une source commune alimentaire La reacutealisation drsquoun deacutepistage de lrsquoensemble du personnel concerneacute a conduit agrave lrsquoidentification de cas reacutecents asymptomatiques mais ne permet pas de donner avec preacutecision de date drsquoinfection vraisemblable dans un contexte de preacutevalence reacutegionale eacuteleveacutee lieacutee agrave des habitudes alimentaires speacutecifiques Ce deacutepistage nrsquoa pas identifieacute drsquoautre cas vireacutemique agrave lrsquoexception des cas symptomatiques deacutejagrave identifieacutes et ayant fait lrsquoobjet de mesures de restriction des actes invasifs

Alors que la preacutevalence communautaire de lrsquoheacutepatite E semble eacuteleveacutee notamment dans certaines reacutegions comme le sud-ouest elle nrsquoest pas agrave lrsquoorigine de descriptions de cas de transmissions associeacutees aux soins par voie heacutematogegravene ou feacuteco-orale Au total la connaissance du statut seacuterologique ou de la vireacutemie a peu influenceacute les mesures de gestion mises en œuvre

Des eacutepisodes de toxi-infection alimentaire collective agrave VHE ont eacuteteacute deacutecrits en meacutetropole mais cet eacutepisode de cas groupeacutes parmi les personnels drsquoun eacutetablissement de santeacute a permis drsquoapprofondir la reacuteflexion sur la transmission par voie alimentaire dans une reacutegion de preacutevalence eacuteleveacutee

Enfin lrsquoimpact de la survenue drsquoheacutepatites E aigueumls sur le fonctionnement drsquoune collectiviteacute hospitaliegravere a permis de poser la question de lrsquoheacutepatite E en tant qursquoinfection associeacutee aux soins et justifie la mise en place de travaux pluridisciplinaires dans le cadre drsquoun groupe de travail

De faccedilon plus geacuteneacuterale il est important de rappeler que la preacutevention de lrsquoheacutepatite E repose sur la cuisson des produits drsquoorigine animale agrave risque VHE (produits agrave base de foie cru sanglierhellip) et sur lrsquoinformation des professionnels de santeacute et des personnes potentiellement agrave risque de deacutevelopper des formes graves de la maladie (personnes immunodeacuteprimeacutees porteurs drsquoheacutepatopathie)


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epidemiology Vol 23 Ndeg6 june 2002343-5


Annexe questionnaire

Surveillance de lrsquoheacutepatite E en France Questionnaire cas

Nom (3 premiegraveres lettres) ________ Preacutenom _____________________

Anneacutee de naissance ___________ Sexe M F Profession ___________________________________________ Code postal du domicile ___________ Numeacutero de teacuteleacutephone _______________ si le patient accepte drsquoecirctre reacuteinterrogeacute Votre commune est-elle situeacutee dans un environnement rural urbain NSP

Habitez-vous une ferme Oui Non

1 Enquecircteur Nom _______________ Fonction ___________________ Teacuteleacutephone _______________ Structure eacutetablissement ___________________ Date du questionnaire ________ Personne interrogeacutee Malade Membre de la famille preacutecisez _____________ Autre preacutecisez ____________________________________________

2 Signes cliniques hospitalisation Date de deacutebut des symptocircmes _____________ Oui Non NSP

Ictegravere Si oui date drsquoictegravere _____________

Astheacutenie

Vomissements

Anorexie

Douleurs abdominales

Fiegravevre

Autres preacutecisez _________________________________________________________________________

Dureacutee de lrsquoictegravere (en jours) _______ Etes-vous toujours malade agrave ce jour Oui Non

Avez-vous eacuteteacute hospitaliseacute(e) Oui Non Si oui Hocircpital (adresse service) _________________________________________________________ Date drsquohospitalisation _____________ Date de sortie _____________


3 Eacutevolution au jour de lrsquoentretien Eacutevolution de la maladie Favorable Incertaine Deacutecegraves Non Oui si oui date _____________

4 Laboratoire drsquoanalyses Adresse _______________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________________ Teacuteleacutephone _______________ Preacutelegravevement Date Nature preacutelegravevement Reacutesultat Oui Non Non fait Sang Selles Autres (+) (-) PCR 1er preacutelegravevement 2egraveme preacutelegravevement Seacuterologie IgM 1er preacutelegravevement 2egraveme preacutelegravevement IgG 1er preacutelegravevement 2egraveme preacutelegravevement

____________ ____________

____________ ____________

____________ ____________

ALAT (valeur) ___________ Normale du laboratoire (valeur) ______________ Reacutesultats du typage ___________

5 Terrain Ecirctes-vous atteint drsquoune maladie chronique Oui Non NSP

Si oui une maladie chronique heacutepatique Oui Non NSP une ou drsquoautre(s) maladie(s) chronique(s) la(les)quelle(s) _____________________________

Avez-vous eu une transplantation drsquoorgane Oui Non Si oui quel organe (rein foie hellip) __________________ A quelle date _____________ Prenez-vous un ou des traitements au long cours Oui Non NSP

Corticoiumldes (cortisone)

Autre traitement prolongeacute Si oui le ou lesquel(s) _____________________________________________________________________ ________________________________________________________________________________________ Nom adresse teacuteleacutephone du meacutedecin traitant ____________________________________________________ ______________________________________________________________________________

Avez-vous eu une transfusion de sang ou de produits sanguins Oui Non NSP


Si oui agrave quelle date _____________ Quelle est votre consommation hebdomadaire drsquoalcool (nombre de verresemaine) ____________ Quelle est votre consommation quotidienne de cigarettes (nombrej) ____________ (Pour une femme) Etiez-vous enceinte au deacutebut de la maladie Oui Non Si oui quelle semaine de grossesse _____ Les questions suivantes portent sur la peacuteriode drsquoexposition soit 2 agrave 10 semaines PRECEDANT le deacutebut de lrsquoictegravere ou en absence drsquoictegravere la date de deacutebut des symptocircmes

Peacuteriode drsquoexposition du _____________ au _____________

6 Voyage Avez-vous voyageacute hors de France meacutetropolitaine au cours des 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la

maladie Oui Non NSP

Pays visiteacutes Date deacutepart (jjmmaaaa)

Date retour (jjmmaaaa)

Dans les 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la maladie avez-vous eacuteteacute en contact proche avec une personne qui avait seacutejourneacute hors de France de meacutetropolitaine (contact proche partage repas vivre sous le mecircme toithellip)

Oui Non NSP Si oui preacutecisez le ou les pays et lieux de seacutejour de cette personne ___________________________________ _______________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________________

7 Contacts humains Dans les 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la maladie une personne de votre entourage a-t-elle eu Une heacutepatite E Oui Non NSP Une heacutepatite A Oui Non NSP Une heacutepatite aigueuml ou une jaunisse Oui Non NSP Si oui cette personne eacutetait-elle Un membre de votre famille Autre preacutecisez ____________________ A-t-elle eacuteteacute malade Avant le deacutebut de votre maladie Au mecircme moment Apregraves



8 Contacts avec des animaux 81 Animaux de compagnie Dans les 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la maladie avez-vous eacuteteacute en contact avec un animal de compagnie Oui Non NSP Si oui preacutecisez P permanent (vit dans votre foyer) R reacutegulier (ge 1semaine) O occasionnel T toucher L nettoyage litiegravere A autre nature de contact Freacutequence des

contacts Nature des contacts

Oui Non NSP P R O T L A Chien helliphelliphelliphelliphellip

Chat helliphelliphelliphelliphelliphellip

Rongeur helliphelliphelliphelliphelliphellip

Cochon nain helliphelliphelliphelliphelliphellip

Autres animaux preacutecisez

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip




helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip





82 Animaux de ferme Dans les 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la maladie avez-vous eacuteteacute agrave proximiteacute drsquoanimaux de ferme Oui Non NSP Si oui preacutecisez P permanent R reacutegulier (ge 1semaine) O occasionnel T toucher L manipulation lisierfumier nettoyage bacirctiment eacutelevage A autre nature de contact

Freacutequence des contacts

Nature des contacts

Oui Non NSP P R O T L A Porcins helliphelliphelliphelliphellip

Bovins helliphelliphelliphelliphelliphellip

Poules helliphelliphelliphelliphelliphellip

Dindes helliphelliphelliphelliphelliphellip

Canards helliphelliphelliphelliphelliphellip Autres volailles

preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

helliphelliphelliphelliphelliphellip

helliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphellip

Caprins helliphelliphelliphelliphelliphellip

Ovins helliphelliphelliphelliphelliphellip Autres animaux

Preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip


9 GibierAutres animaux Dans les 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la maladie avez-vous

Chasseacute Tueacute et ramasseacute Evisceacutereacute Oui Non NSP Oui Non NSP Oui Non NSP

Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin

Gibier agrave plumes

Autre(s) gibier preacuteciser

helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip





Rats - - - - - -

10 Exposition agrave lrsquoeau Dans les 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la maladie avez-vous bu de lrsquoeau provenant

- drsquoun reacuteseau collectif de distribution Oui Non NSP - drsquoun reacuteseau priveacute (puits forage) Oui Non NSP

Dans les 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la maladie avez-vous bu (ou ingeacutereacute accidentellement) de lrsquoeau provenant drsquoune riviegravere drsquoun lac drsquoun eacutetang Oui Non NSP

Si oui preacutecisez _________________________________________________________________

Dans les 2 agrave 10 semaines avant le deacutebut de la maladie avez-vous eacuteteacute en contact avec de lrsquoeau provenant

- drsquoun eacutetang lac mare Oui Non NSP

- drsquoune riviegravere ruisseau Oui Non NSP - drsquoun fosseacute canal bassin artificiel Oui Non NSP

- de marais Oui Non NSP - drsquoeacutegouts Oui Non NSP - autre Oui Non NSP




11 Expositions alimentaires 111 Produits agrave base de porc (charcuterie abats viande) Quels sont par ordre de freacutequence les eacutetablissements (Nom et Localiteacute) ougrave vous faites habituellement vos achats de produits agrave base de porc 1 - ___________________________________________ 2 - ___________________________________ 3 - ___________________________________________ 4 - ___________________________________

Pour le conditionnement indiquer linitiale (F)rais (CS) conserve (S)urgeleacute (SV) sous vide

Pour la cuisson indiquer linitiale (C)ru (S)aignant (B)ien cuit Consommation Conditionnement Lieux

drsquoachat Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Pacircteacute de foie - -

Pacircteacute de campagne - -

Pacircteacute en croucircte - -

Autre pacircteacute preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

- -

Rillettes (porc) - -

Jambon blanc - -

Jambon de pays (cru fumeacute)

- -

Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc

ChipolatasMerguez (porc)

Saucisses

Saucisses de foie (figatelle)

Cervelas

AndouilleAndouillette

Boudin noir

Saucisson sec - -

Saucisson agrave lrsquoail - -

Salami - -

Autre saucisson preacutecisezhelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

- -

Fromage de tecircte - -

Langue de porc en geleacutee

- -

Foie (porc)

Autres abats porc


(rognon cervelle hellip) preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip Rocircti (porc)

Morceaux porc (grillade cocircte hellip) preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

Autre produits agrave base de porc preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip


112 Produits carneacutes autres que le porc Quels sont par ordre de freacutequence les eacutetablissements (Nom et Localiteacute) ougrave vous faites habituellement vos achats de viande dans la liste ci-dessous 1 - ___________________________________________ 2 - ___________________________________ 3 - ___________________________________________ 4 - ___________________________________


Pour la consommation indiquer linitiale (C)ru (S)aignant (B)ien cuit

Consommation Conditionnement Lieux drsquoachat

Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie

- Autres morceaux preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

CerfBiche preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

Chevreuil preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

Autre gibier preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip


113 Coquillages Quels sont par ordre de freacutequence les eacutetablissements (Nom et Localiteacute) ougrave vous faites habituellement vos achats de coquillages 1 - ___________________________________________ 2 - ___________________________________ 3 - ___________________________________________ 4 - ___________________________________


Pour la consommation indiquer linitiale (C)ru (S)aignant (B)ien cuit Consommation Conditionnement Lieux


Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

-

Coques

- Palourdes

-

Coquilles St-Jacques

- Autres coquillages preacutecisez helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip

-


114 Fruits et leacutegumes crus Avez-vous mangeacute des leacutegumes crus pendant les 2 agrave 10 semaines preacuteceacutedant le deacutebut de votre maladie

Oui Non NSP Si oui lesquels __________________________________________________________________________ Ces leacutegumes provenaient-t-ils

De votre jardin Drsquoun magasin Drsquoun marcheacute Cueillis dans la nature Avez-vous mangeacute des fruits non peleacutes pendant les 2 agrave 10 semaines preacuteceacutedant le deacutebut de votre maladie

Oui Non NSP Si oui lesquels __________________________________________________________________________ Ces fruits provenaient-t-ils

De votre jardin Drsquoun magasin Drsquoun marcheacute Cueillis dans la nature

Avez-vous un jardin potager Oui Non NSP Si oui utilisez-vous de lrsquoeau drsquoun puits ou drsquoun forage priveacute pour arroser votre potager

Oui Non NSP


12 Expositions professionnelle Dans le cadre de votre travail avez-vous des contacts avec des animaux (vivants ou morts) Oui Non Si oui

Dans une ferme un eacutelevage Preacutecisez quels animaux _______________________________________________________

Dans un abattoir Preacutecisez quels animaux _______________________________________________________

Dans une pisciculture Preacutecisez _____________________________________________________________________

Autres (veacuteteacuterinaire taxidermiste neacutegoce drsquoanimaux hellip) Preacutecisez _____________________________________________________________________

Dans le cadre de votre travail avez-vous des contacts avec des eaux useacutees Oui Non Si oui

Dans une station drsquoeacutepuration Preacutecisez _____________________________________________________________________

Dans les eacutegouts Preacutecisez _____________________________________________________________________

Autre (fosse septique hellip) Preacutecisez _____________________________________________________________________

Institut de veille sanitaire12 rue du Val drsquoOsne94415 Saint-Maurice Cedex FranceTeacutel 33 (0)1 41 79 67 00Fax 33 (0)1 41 79 67 67wwwinvssantefr

ISSN 1956-6956ISBN-NET 978-2-11-131106-0Reacutealiseacute par Service communication - InVSDeacutepocirct leacutegal avril 2013

Avril 2013


En 2011 le signalement agrave lrsquoARS Languedoc-Roussillon de deux cas drsquoheacutepatite E aigueuml symptomatiques parmi le personnel du bloc

opeacuteratoire drsquoun centre hospitalier justifiait une investigation eacutepideacutemiologique un deacutepistage parmi le personnel et la reacutealisation

drsquoune expertise sur le risque de survenue drsquoinfection associeacutee aux soins dans un tel contexte Parmi les 59 personnels la recherche

de cas permettait drsquoidentifier 5 autres personnels ayant des tests seacuterologiques compatibles avec une infection reacutecente par le virus

de lrsquoheacutepatite E et 5 ayant une infection consideacutereacutee ancienne dans un contexte de preacutevalence reacutegionale eacuteleveacutee lieacutee agrave des habitudes

alimentaires speacutecifiques Lrsquoinvestigation eacutepideacutemiologique ne mettait pas en eacutevidence drsquoassociation entre survenue drsquoune heacutepatite

E reacutecente et repas pris en commun et ne pouvait imputer ces cas agrave une source commune alimentaire La reacutealisation drsquoactes invasifs

eacutetait suspendue pour les professionnels porteurs de symptocircmes cliniques eacutevocateurs drsquoheacutepatite virale ou drsquoune vireacutemie positive

jusqursquoagrave sa neacutegativation tandis qursquoun rappel des preacutecautions standard associeacute au renforcement du bio-nettoyage eacutetait mis en

œuvre afin de preacutevenir tout risque de transmission croiseacutee

Clustered cases of acute hepatitis E among hospital staffLanguedoc-Roussillon 2011

The reporting to the Languedoc-Roussillon ARS of two cases of symptomatic acute hepatitis E among staff of the surgical

unit of a hospital led to an epidemiological investigation serological screening among staff and an expertise on the risk of

healthcare-associated infection occurrence in such a context Among the 59 staff members serologically tested five more cases

presenting biological features compatible with a recent infection by hepatitis E and five with an older infection were identified in

a context of high regional prevalence related to food habits The epidemiological investigation revealed no association between the

occurrence of recent hepatitis E and shared meals and the cases could not be attributed to a common source of food Conducting

invasive procedures was suspended for professionals with clinical symptoms suggestive of viral hepatitis or positive viraemia

until its negativity while reinforcing standard precautions associated with the strengthening of biocleaning to prevent any risk

of cross transmission


Citation suggeacutereacutee

Rousseau C Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E aigueuml parmi le personnel drsquoun centre hospitalier Saint-Maurice Institut de veille sanitaire

2013 26 p Disponible agrave partir de lURL httpwwwinvssantefr

Mots cleacutes heacutepatite E infection associeacutee aux soins zoonose preacutevalence deacutepistage

Cas groupeacutes drsquoheacutepatite E aigueuml parmi le personnel drsquoun centre hospitalier mdash Institut de veille sanitaire

Sommaire

Abreacuteviations 2

1 Introduction 311 Contexte 3

12 Meacutethodes 4

2 Meacutethodes 421 Investigation eacutepideacutemiologique 4

211 Deacutefinition de cas 5

212 Recherche active de cas 5

213 Description des cas 5

214 Recherche drsquoune association entre heacutepatite E reacutecente et repas pris en commun 5

215 Recherche des facteurs de risques individuels 5

216 Eacutethique et confidentialiteacute 5

22 Investigation virologique 6

23 Investigation veacuteteacuterinaire 6

24 Eacutevaluation du risque de transmission nosocomiale 6

3 Reacutesultats 731 Investigation eacutepideacutemiologique 7

311 Recherche de cas 7

312 Recherche drsquoune association entre repas pris en commun et heacutepatite E reacutecente 8

313 Recherche des facteurs de risque VHE individuels 9

32 Reacutesultats de lrsquoinvestigation microbiologique 10

33 Enquecircte veacuteteacuterinaire 11

34 Eacutevaluation du risque de transmission nosocomiale et mesures prises 11

4 Discussion 12

5 Conclusion et recommandations 14

Reacutefeacuterences bibliographiques 15

Annexe 17













Abreacuteviations














12 Meacutethodes





2 Meacutethodes





































3 Reacutesultats












Sexe homme 4femme 3








Exposeacutes

()

Non exposeacutes

()

Risque

relatifIC 95


Cas 2 (29 ) 5 (71 ) 07 01 - 32

Non malades 20 (38 ) 32 (62 )


Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 33 09 - 126

Non malades 8 (15 ) 44 (85 )


Cas 1 (14 ) 6 (86 ) 18 03 - 121

Non malades 4 (8 ) 48 (82 )

Buffet du 17 mars

Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 06 01 - 24

Non malades 30 (58 ) 22 (42 )

Buffet du 1er avril

Cas 6 (86 ) 1 (14 ) 11 02 - 79

Non malades 44 (85 ) 8 (15 )









Effectif N = 7

()













5 85compatible




reacutecente


dinfection

Total 59 100















4 Discussion



































wwwsantegouvfr



















19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







____________ ____________

____________ ____________

____________ ____________












maladie Oui Non NSP


























Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

S SV

C S B





- -


Jambon blanc - -


- -

Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


- -



- -

Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

-

Coques

- Palourdes

-



-








Oui Non NSP













Avril 2013







































Abreacuteviations














12 Meacutethodes





2 Meacutethodes





































3 Reacutesultats












Sexe homme 4femme 3








Exposeacutes

()

Non exposeacutes

()

Risque

relatifIC 95


Cas 2 (29 ) 5 (71 ) 07 01 - 32

Non malades 20 (38 ) 32 (62 )


Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 33 09 - 126

Non malades 8 (15 ) 44 (85 )


Cas 1 (14 ) 6 (86 ) 18 03 - 121

Non malades 4 (8 ) 48 (82 )

Buffet du 17 mars

Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 06 01 - 24

Non malades 30 (58 ) 22 (42 )

Buffet du 1er avril

Cas 6 (86 ) 1 (14 ) 11 02 - 79

Non malades 44 (85 ) 8 (15 )









Effectif N = 7

()













5 85compatible




reacutecente


dinfection

Total 59 100















4 Discussion



































wwwsantegouvfr



















19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







____________ ____________

____________ ____________

____________ ____________












maladie Oui Non NSP


























Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

S SV

C S B





- -


Jambon blanc - -


- -

Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


- -



- -

Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

-

Coques

- Palourdes

-



-








Oui Non NSP













Avril 2013






































12 Meacutethodes





2 Meacutethodes





































3 Reacutesultats












Sexe homme 4femme 3








Exposeacutes

()

Non exposeacutes

()

Risque

relatifIC 95


Cas 2 (29 ) 5 (71 ) 07 01 - 32

Non malades 20 (38 ) 32 (62 )


Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 33 09 - 126

Non malades 8 (15 ) 44 (85 )


Cas 1 (14 ) 6 (86 ) 18 03 - 121

Non malades 4 (8 ) 48 (82 )

Buffet du 17 mars

Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 06 01 - 24

Non malades 30 (58 ) 22 (42 )

Buffet du 1er avril

Cas 6 (86 ) 1 (14 ) 11 02 - 79

Non malades 44 (85 ) 8 (15 )









Effectif N = 7

()













5 85compatible




reacutecente


dinfection

Total 59 100















4 Discussion



































wwwsantegouvfr



















19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







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maladie Oui Non NSP


























Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

S SV

C S B





- -


Jambon blanc - -


- -

Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


- -



- -

Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

-

Coques

- Palourdes

-



-








Oui Non NSP













Avril 2013



























































3 Reacutesultats












Sexe homme 4femme 3








Exposeacutes

()

Non exposeacutes

()

Risque

relatifIC 95


Cas 2 (29 ) 5 (71 ) 07 01 - 32

Non malades 20 (38 ) 32 (62 )


Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 33 09 - 126

Non malades 8 (15 ) 44 (85 )


Cas 1 (14 ) 6 (86 ) 18 03 - 121

Non malades 4 (8 ) 48 (82 )

Buffet du 17 mars

Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 06 01 - 24

Non malades 30 (58 ) 22 (42 )

Buffet du 1er avril

Cas 6 (86 ) 1 (14 ) 11 02 - 79

Non malades 44 (85 ) 8 (15 )









Effectif N = 7

()













5 85compatible




reacutecente


dinfection

Total 59 100















4 Discussion



































wwwsantegouvfr



















19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







____________ ____________

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maladie Oui Non NSP


























Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

S SV

C S B





- -


Jambon blanc - -


- -

Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


- -



- -

Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

-

Coques

- Palourdes

-



-








Oui Non NSP













Avril 2013































Sexe homme 4femme 3








Exposeacutes

()

Non exposeacutes

()

Risque

relatifIC 95


Cas 2 (29 ) 5 (71 ) 07 01 - 32

Non malades 20 (38 ) 32 (62 )


Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 33 09 - 126

Non malades 8 (15 ) 44 (85 )


Cas 1 (14 ) 6 (86 ) 18 03 - 121

Non malades 4 (8 ) 48 (82 )

Buffet du 17 mars

Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 06 01 - 24

Non malades 30 (58 ) 22 (42 )

Buffet du 1er avril

Cas 6 (86 ) 1 (14 ) 11 02 - 79

Non malades 44 (85 ) 8 (15 )









Effectif N = 7

()













5 85compatible




reacutecente


dinfection

Total 59 100















4 Discussion



































wwwsantegouvfr



















19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







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maladie Oui Non NSP


























Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


- -



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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

-

Coques

- Palourdes

-



-








Oui Non NSP













Avril 2013






























Exposeacutes

()

Non exposeacutes

()

Risque

relatifIC 95


Cas 2 (29 ) 5 (71 ) 07 01 - 32

Non malades 20 (38 ) 32 (62 )


Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 33 09 - 126

Non malades 8 (15 ) 44 (85 )


Cas 1 (14 ) 6 (86 ) 18 03 - 121

Non malades 4 (8 ) 48 (82 )

Buffet du 17 mars

Cas 3 (44 ) 4 (56 ) 06 01 - 24

Non malades 30 (58 ) 22 (42 )

Buffet du 1er avril

Cas 6 (86 ) 1 (14 ) 11 02 - 79

Non malades 44 (85 ) 8 (15 )









Effectif N = 7

()













5 85compatible




reacutecente


dinfection

Total 59 100















4 Discussion



































wwwsantegouvfr



















19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







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Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

Bacon

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Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

-

Coques

- Palourdes

-



-








Oui Non NSP













Avril 2013






























Effectif N = 7

()













5 85compatible




reacutecente


dinfection

Total 59 100















4 Discussion



































wwwsantegouvfr



















19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







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maladie Oui Non NSP


























Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

S SV

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

-

Coques

- Palourdes

-



-








Oui Non NSP













Avril 2013
































5 85compatible




reacutecente


dinfection

Total 59 100















4 Discussion



































wwwsantegouvfr



















19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







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maladie Oui Non NSP


























Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

S SV

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

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Coques

- Palourdes

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-








Oui Non NSP













Avril 2013


































4 Discussion



































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19923391424-5












infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







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maladie Oui Non NSP


























Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








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Oui Non NSP F CS

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

Bacon

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Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

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Coques

- Palourdes

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Oui Non NSP













Avril 2013



























































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infection 78 (2011)70-1













Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


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Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

S SV

C S B

Moules

- Huicirctres

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Coques

- Palourdes

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Oui Non NSP













Avril 2013


































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Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







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Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

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Oui Non NSP F CS

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

Bacon

Lardons

Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

S SV

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Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

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Moules

- Huicirctres

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Coques

- Palourdes

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Oui Non NSP













Avril 2013




































Astheacutenie

Vomissements

Anorexie


Fiegravevre







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Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

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Rats - - - - - -
















Oui Non NSP F CS

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

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Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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C S B

Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

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Moules

- Huicirctres

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Coques

- Palourdes

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Oui Non NSP













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Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

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Jambon blanc - -


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Jambonneau - -

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Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


Salami - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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Sanglier

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Oui Non NSP

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Moules

- Huicirctres

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Coques

- Palourdes

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Oui Non NSP













Avril 2013































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Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

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Jambon blanc - -


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Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

Saucisson sec - -


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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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Sanglier

- Foie










Oui Non NSP

F CS

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C S B

Moules

- Huicirctres

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Coques

- Palourdes

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Oui Non NSP













Avril 2013















































Nature des contacts
















Sanglier

Bichecerf

Liegravevre

Lapin








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Oui Non NSP F CS

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Jambon blanc - -


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Poitrine de porc


Saucisses


Cervelas


Boudin noir

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Foie (porc)

Autres abats porc










Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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Oui Non NSP

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Moules

- Huicirctres

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Rats - - - - - -
















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Foie (porc)

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Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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- Huicirctres

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Saucisses


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Foie (porc)

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Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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Moules

- Huicirctres

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- Palourdes

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Marque Cuisson

Oui Non NSP F CS

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Oui Non NSP

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Moules

- Huicirctres

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- Palourdes

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Avril 2013



























cas groupés d’hépatite e aiguë parmi le personnel d’un

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