calendrier vaccinal 2013 m duong service des maladies infectieuses chu dijon
TRANSCRIPT
Calendrier vaccinal 2013Calendrier vaccinal 2013
M DuongM DuongService des Maladies InfectieusesService des Maladies Infectieuses
CHU DijonCHU Dijon
Pneumocoque
Hépatite B
Méningocoque
Coqueluche
Varicelle
Contre-indications vaccinales
Rougeole
HPV
Simplification du calendrier vaccinal
BCG
Grippe
Vaccination etgrossesse
Vaccination et immunodépression
Rattrapage des vaccinations
Vaccination contre le pneumocoque
Pneumocoque
Gouveia et al. BMC Infectious Diseases 2011, 11:323Østergaard C, BMC Infectious Diseases 2005, 5:93Epibac 2011
Inci
denc
e /
100
000
h
Séquelles 17%
3
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19A
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23F23F19F19F
6B6B
PCV7
12
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19A
7F
1
5
44
14149V9V 18C18C
23F23F19F19F
6B6BPCV7
Pneumocoques
PCV13
Groupe d’âge
Couverture sérotypique
Méningites Bactériemies
n PCV7 PCV10 PCV13 n PCV7 PCV10 PCV13
0-23 mois 74 20,3% 29,7% 59,5% 158 14,6% 38,6% 79,7%
24-59 mois 30 33,3% 50,0% 60,0% 116 12,1% 52,6% 76,7%
5-15 ans 18 33,3% 38,9% 66,7% 93 16,1% 78,5% 81,7%
16-64 ans 189 25,4% 34,9% 59,8% 288 27,1% 53,1% 70,5%
>64 ans 119 35,3% 43,7% 72,3% 403 26,3% 40,7% 67,7%
Total 430 28,1% 37,7% 63,5% 1058 19,8% 48,4% 72,5%
Couverture sérotypique en 2007 des Couverture sérotypique en 2007 des vaccins anti-pneumococciquesvaccins anti-pneumococciques
PVC 13
2ans< E
Résurgence de la coqueluche en France
Épidémiologie de la coqueluche en France
65 70 75 80 85 90
Année0
10
20
30
40
50
60Vaxicoq1959
Tetracoq1966
Année
8000
7000
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5000
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0
50 55 60 65 70 75 80 85 90
Nombre de cas de coqueluche /an
Nombre de décès lié à la coqueluche/an
Que se passe-t-il dans les pays où on vaccine bien contre la Coqueluche?
• L’épidémiologie change:• Peu de cas aux âges traditionnels• 2 pics:
• Le petit nourrisson trop jeune pour être vacciné
• L’adolescent et l’adulte
• Les nourrissons sont contaminés majoritairement par leurs parents
Halperin SA. N Engl J Med 2007; 356; 110-3
Aujourd’hui : Transmission d’adultes ou d’adolescents à enfants
ADULTES ET ADOLESCENTS
En l’absence de contact naturel ou de rappel vaccinal, l’immunité s’estompe
Réservoir de sujets réceptifs
Formes atypiques plus fréquentes
Contamination des nourrissons, encore trop jeunes pour être protégés par la vaccination
• La protection conférée par la vaccination ne dépasse pas 8-10 ans (1)
• La protection conférée par l’infection naturelle ne dépasse pas 12-15 ans
Résultats RENACOQ : 1996 - 2012*
Globalement : 3960 cas chez les enfants <17 ans 97 à 466 cas/an Cinq pics : 1997, 2000, 2005, 2009, 2012
Surveillance renforcée : 2232 cas chez les <6 mois 49 à 338 cas/an (moyenne : 131) Caractéristiques épidemiologiques
M/F ratio= 1.0 Hospitalisés : 96%, dont 18% admissions in réanimation 36 décès (létalité : 1%)
Cas confirmés de coqueluche chez les enfants < 17 ans et incidence nationale chez les nourrissons < 3 mois,
RENACOQ, 1996 - 2012*
2012*: données prémininaires (14/11/2012)
Nb de cas chez les nourrissons < 6 mois selon l’âge et le statut vaccinal RENACOQ : 1996 - 2012*
2012*: données preliminaires data (14/11/2012)
n=2.232
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Years
Pro
port
ion
(%)
% unknown
% outside thehousehold
% sibling
% parents
Parents contaminateurs dans la moitié des cas
Sources de contamination chez les nourrissons de 0-5 mois lorsque la source est connue, Renacoq, France, 1996-2009
Les parents sont à l’origine de la contamination dans plus d’un cas sur 2
Wendelboe AM & al :Transmission of Bordetella pertussis to Young Infants : The Pediatric Infectious Disease Journal • Volume 26, Number 4, April 2007 293
Répartition selon le type de contaminateur
Les adultes sont à la fois victimes de la maladie … mais aussi vecteurs de la maladie
Vaccination coqueluche en France
Calendrier vaccinal
Vaccins coqueluche en France en 2013
• Tous combinés, pas de monovalents• Arrêt des vaccins à germes entiers en France• Tous acellulaires • Pour le nourrisson: vaccins pentavalents (DTCaPolioHib)
et hexavalents (id+Hépatite B)• Infanrix penta (GSK) et Pentavac(Aventis)• Infanrix hexa (GSK)• Hexavac supprimé
• Pour enfants 11 ans: vaccins tétravalents• Tetravac et Infanrix tetra (DTCaPolio)
Vaccination des adultes contre la coquelucheVaccins combinés DTcoqPolio comparaison enfants //adultes
antigènes
tetravac Infanrix tetra
Boostrix tetra Repevax
Anatoxine pertussique
25 25 8 mcg 2,5 mcg
FHA 25 25 8 mcg 5 mcg
Pertactine 8 2,5mcg 3 mcg
Fimbriae 0 5 mcg
Anatoxine diphtérique
30 u 30 ui 2ui 2uiPossible avec les nouveaux vaccins TdCaPolio (Repevax*, Boostrix Tetra*):- Dose d’anatoxine diphtérique faible < 3u.- Dose faible d’anatoxine pertussique.
Contre-indications
• Anaphylaxie suivant une vaccination antérieure DTCOQPOLIO ou à un des constituants: néomycine, polymyxine, formol
• Encéphalopathie d’origine inconnue survenant dans les 7 jours suivant une vaccination antérieure par un vaccin contenant la valence coqueluche
• Maladie neurologique progressive convulsivante ou non, d’étiologie inconnue
Une couverture vaccinale chez les parents d'enfants de moins de 1 an encore insuffisante
en 2010
Coqueluche: calendrier vaccinal 2013
ENFANTS
• Primovaccination • 2ème et 4ème mois de vie
• 3 rappels• 11 mois• 5-6 ans (2013)• 11-13 ans (1998)
ADULTES
• 1 rappel• A l’âge de 25 ans • En rattrapage à l'occasion d’une
grossesse (stratégie de cocooning) (2004)
• durant la grossesse : père + fratrie si non à jour
• après la grossesse : mère en post partum immédiat
• Tous les personnels soignants, professionnels en contact avec des nourrissons
Epidémie de rougeole en France
Epidémie d’ampleur inquiétante,
Due à l’accumulation d’adultes susceptibles
Nécessité d’une CV de 95% pour 2 doses pour arrêter la
transmission
Rougeole
5 pays représentent 85 % des cas en Europe : (7 décès)Roumanie, Allemagne, Royaume-Uni, Suisse, Italie
Épidémiologie de la rougeole en Europe en 2008
Une maladie qui ne touche pas uniquement le petit enfant
0
20
40
60
80
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160
<1 1-5 6-10 11-15 16-20 21-25 26-30 > 30
Age (années)
No
mb
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s / 1
00 0
00 h
abit
ants
Oct 2008-Sept 2009
Oct 2009-Sept 2010
Oct 2010-Sept 2011
Source : déclaration obligatoire - InVS
Fréquence des complications augmente avec l’âge (données 2008-2011)
% de cas hospitalisés
0%
10%
20%
30%
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50%
60%
<1 an 1-4 ans 5-9 ans 10-14 ans 15-19 ans 20-29 ans >= 30 ans
Sans complications
Avec complications
Source : données déclaration ob ligatoire - InVS
Sévérité des cas (2008-2011 au 31/03)
Source : données de la déclaration obligatoire - InVS3/5 décès sans facteurs de co-morbidité
Pneumopathies hospitalisées
0
50
100
150
200
250
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2008 2009 2010 2011 (au 16/03)
Encéphalites / myélites hospitalisées
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2008 2009 2010 2011 (au 31/03)
No
mb
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s
Décès
0
1
2
2008 2009 2010 2011 (au 31/03)
En 2011:
- 16 complications neurologiques- 714 pneumopathies- 6 décès
Proportion élevée de cas non vaccinés
Non vaccinés: 84% - 2 doses : 3% - 1 dose : 12% (mais 22% des adultes)
Rougeole
Rougeole
Couverture vaccinale rougeole « 1 dose » et « 2 doses » entre 6 et 15 ans, enquêtes scolaires
Année d’enquête Niveau d’étude Cohortes de
naissancesCV
« 1 dose »CV
« 2 doses »
2003-2004 3ème (15 ans) 1988-1989 94% 66%
2004-2005 CM2 (11 ans) 1993-1994 96% 74%
2005-2006 GSM (6 ans) 1999-2000 93% 44%
2007-2008 CM2 (11 ans) 1996-1997 97% 85%
Couverture vaccinale rougeole « 1 dose », certificats de santé du 24ème mois
2004 2005 2006 2007 2008
87,5% 87,2% 89,4% 90,1% 89,1%
Couverture vaccinale insuffisante
Vaccination ROR:
2 doses pour toutes les personnes nées après 1980• 12 mois (1°dose) y compris en collectivité• L’avancement à 9 mois n’est pas souhaitable : moindre
immunogénicité, moindre protection• 2° dose à 16-18 mois• Co-administration avec Méningo C
• Rattrapage ensuite jusqu’à 32 ans
•1 dose : personnels de la petite enfance et professionnels de santé nés avant 1980 si pas d'ATCDS connu de rougeole
CAT pour les sujets contacts autour d’un cas (clinique ou confirmé biologiquement)
• Contagiosité = 5 jours avant et jusqu’à 5 jours après l’apparition de l’éruption
• Qui vacciner parmi les sujets contacts?• Tous les sujets à partir de 6 mois et jusqu’à ceux nés après 1980 (31 ans en 2012)
• si non ou incomplètement vaccinés • dans les 7 jours (idéalement les 72h) suivant le contage
• Les sujets nés entre 1979 et 1965 et travaillant au contact d’enfants ou professionnel de santé (1 dose)
• Si contage > 7j => doser IgM /Ig G anti rougeole
• Identifier les contacts à risque: bébés < 6 mois, immunodéprimes, femmes enceinte non immunes
• Protection par Ig 0.4 g/kg dans les 6 jours post-exposition
Progression de la vaccination ROR entre 2007 & 2010
Source : Institut des Mamans, Vaccinoscopie 2010, questionnaire internet 10.000 mères
+ 18,3 pts
Nombre de doses chez les enfants de 23-25 mois
VACCIN ANTI-ROUGEOLEEffets indésirables
• Fréquents• Fièvre > 39°4, 5 à 15 %, 7 au 12e j• Rash, 5 %, 7 à 10 j, dure 1 à 3 j• moins fréquent après 2e dose
• Rares• PTI » 1/20 000 à 1/30 000 dans les 6 semaines• Anaphylaxie < 1/1 000 000• Convulsions fébriles (x 3)• Encéphalite post-infectieuse ? 1/1 000 000
Rattrapage (du calendrier vaccinal)
Intervalle entre les doses
Les intervalles entre les inoculations d’un vaccin à doses multiples, ou entre primo - vaccination et rappels doivent être respectées
Recommandations fondées sur le dossier du vaccin où l’immunogénicité et l’efficacité d’un schéma vaccinal ont été évaluées
Rattrapage
• Pratique de vaccinations recommandées ou nécessaires au-delà de la date prévue (par le calendrier vaccinal).
• Globalement « l’immunité est bonne fille! »
Principe général*
« Lorsque un retard est intervenu dans la réalisation du calendrier de vaccinations indiqué, il n’est pas nécessaire de recommencer tout le programme des vaccinations imposant des injections répétées. Il suffit de reprendre ce programme au stade où il a été interrompu et de compléter la vaccination en réalisant le nombre d’inoculations requis en fonction de l’âge. »
*Guide Technique des Vaccinations. Chapitre: pratique des vaccinations.
Le bilan vaccinalPour une ou plusieurs valences vaccinales le sujet peut ne
pas être à jour / calendrier vaccinal actuel.
Pour chaque individu, on fait un « bilan vaccinal » en comptant le nombre d’inoculations de chaque valence vaccinale reçues (et mentionnées sur le carnet de santé). Il sera comparé au nombre d’injections qu’il aurait dû recevoir pour être suffisamment immunisé à cet âge…
On en déduira ce qui lui reste à faire pour être « à jour » pour son âge.
Vaccins contre Age des
personnes jamais vaccinées Personnes concernées Nombre
de dosesSchémas de vaccination et
délais minimum entre les doses Rappel suivant
1 - 5 ans
Diphtérie (D) Tétanos(T), PolioCoqueluche acellulaire (Ca) Tous 4 0, 2 mois, 8 –12 mois
6 -7 ans(ou ≥ 2 ans après le premier
rappel)
Haemophilus influenzae b (Hib) Tous 1
Hépatite B Tous 3 0, 1 ou 2 mois, 6 mois
Méningocoque C conjugué Tous 1
Pneumocoque (vaccin conjugué) Enfants âgés de 12 à 23 mois 2 0, 2 mois (intervalle d’au moins 2
mois entre les doses)
Rougeole(R), Rubéole (R), Oreillons (O) Tous 2 0, 1 mois
6 - 10 ans
D T Polio Coqueluche acellulaire (Ca) Tous 4 0, 2 mois, 8-12 mois
11-13 ans(ou ≥ 2 ans après le premier
rappel)
Hépatite B Tous 3 0, 1 ou 2 mois, 6 mois
Méningocoque C conjugué Tous 1
R R O Tous 2 0, 1 mois
11 - 15 ans
D T Polio Coqueluche acellulaire (Ca) Tous 3 0, 2 mois, 8-12mois Tous les 10 ans : dTPolio,
1 dose avec Ca
Hépatite B Tous 2 0, 6 mois
Méningocoque C conjugué Tous 1
Papillomavirus (HPV) Toute jeune fille de 14 ans à 15 ans selon critères 3 0, 1 ou 2 mois, 6 mois
R R O Jusqu’à 17 ans d’âge 2 0, 1 mois
≥ 16 ans
d T Polio (d)1
1ère dose avec ca2 Tous 3 0, 2 mois, 8-12 mois Tous les 10 ans : dTPolio
Méningocoque C conjugué Tous jusqu’à l’âge de 24 ans révolus 1
Papillomavirus (HPV) Jeunes femmes de 16 à 23 ans selon critères 3 0, 1 ou 2 mois, 6 mois
R R O De 18 à 29 ans d’âge 1
R R O Femmes de 29 ans à 45 ans 1
1 dTPolio : vaccin combiné diphtérie tétanos, poliomyélite avec une charge réduite d’anatoxine diphtérique (d)2 dTcaPolio : vaccin combiné diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche avec des doses réduites d’anatoxine diphtérique (d) et d’antigènes coquelucheux
(ca).
Rattrapage après 26 ans
• Une simple injection dTPolio suffit, quel que soit le délai par rapport à l’injection précédente.
Si dernier rappel > 20 ans chez un sujet de plus de 65 ans, une seconde injection peut être justifiée à 1-2 mois d’intervalle.
• Vaccination grippe pour les sujets à risque… :• Sujet exposés à une décompensation de la pathologie
sous-jacente (Insuffisance cardiaque, I. respiratoire, asthme sévère,…)
• Immunodéprimés
Vaccination contre la grippe
65
Les Vaccins Antigrippaux
• Souche vaccinale produite sur œuf embryonné de poule.
• Virus inactivé, fragmenté.
• Administré sans adjuvant. (sauf Gripguard® dispensé par Novartis, AMM pour les personnes > 65 ans, contient un adjuvant de type squalène : le MF59)
• 3 souches (2 sous-types A, 1 sous-type B).
• Composition revue tous les ans adaptée à la surveillance épidémiologique.
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Les Vaccins Antigrippaux
• Effets secondaires du vaccin :• Fréquents (1-10%)
• Locaux : douleur, œdème, erythème• Généraux : malaise, céphalées, fièvre, myalgies
• Rares• Syndrome de Guillain-Barré
• Contre-indications :• Allergie à l’œuf• Réaction allergique sévère à une vaccination antérieure
• Syndrome de Guillain et Barré = complication exceptionnelle de la grippe saisonnière :− Fréquence habituelle : 2,8 cas pour 100.000 habitants− Après grippe naturelle : 4 à 7 cas pour 100.000 grippés− Après vaccin grippal saisonnier : 1 cas pour un million de vaccinés
De nouveaux vaccins grippe saisonnière
• Vaccin vivant, atténué, intranasal (FLUENZ®)• AMM chez enfant et adolescent de 2 à 17 ans avec facteurs de
risque• 2-8 ans non vaccinés antérieurement : 2 doses à 4 semaines
d’intervalle• sinon 1 dose (0,1 ml dans chaque narine)
• Vaccin inactivé tétravalent (FLUARIX TETRA®) en 2014• H1N1 + H3N2 + 2 B (Victoria et Yamagata)
Objectifs de la Vaccination Antigrippale
• Protection individuelle directe Prévenir le risque de survenue de grippe et la morbi-mortalité liée à la grippe:chez les sujets > 60 ans vaccinés, efficacité de l’ordre de 70% sur les grippes documentées virologiquement(Monto AS N Engl J Med 2009 ;361:1260-7)
• Protection collective indirecteDiminuer la transmission en particulier vers les sujets fragiles : jeunes enfants, sujets âgés, personnes hospitalisées
68
Efficacité de la Vaccination Antigrippale
• Avant 1960: en France, environ 10 000 à 20 000 décès par an directement liés à la grippe
• En 2005: 1 000 décès liés à la grippe
• Diminution d’un facteur 10 du nombre de décès imputables à la grippe:- succès de la vaccination- mais aussi de l’amélioration du niveau d’hygiène et de la prise en charge médicale
Efficacité de la Vaccination des Soignants sur la Mortalité des Personnes Agées en EHPAD
Lemaitre M et al J Am Geriatr Soc 2009; 57: 1580-6
• Essai randomisé en clusters: 3 400 personnes âgées en institution - 1 722 dans le bras vaccination
- 1 878 dans le bras contrôle
• Couverture vaccinale- bras contrôle : 31.8% (0-69%)- bras vaccinés: 69.9% (48.4-89.5%)
Recommandations calendrier 2012-2013
• Personnes âgées de plus de 65 ans• Personnes à risque de grippe grave
• Affections broncho-pulmonaires ALD ou non (dont asthme, BPCO)• Cardiopathies• Affections neurologiques ou musculaires• Néphropathies graves• Hémoglobinopathies• Diabète 1 et 2• Déficits immunitaires dont VIH• Les femmes enceintes, quelque soit le trimestre de la grossesse• Les personnes obèses (IMC > 40)
• Personnes séjournant dans un établissement de soins• Entourage nourrissons < 6 mois
Vaccination Antigrippale : Recommandations
• Risques professionnels :
• Professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque de grippe sévère.
• Personnel navigant des bateaux de croisière et des avions et personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs (guides).
http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/hcspa20100924_vaccinationgrippe.pdf
Vaccination grippe et femmes enceintes
• Immunogénicité: la vaccination grippale induit une réponse immunitaire comparable à celle de la femme non enceinte (Englund JA, & al. Vaccine 2003; 21: 3460-64).
• Efficacité: une étude randomisée (vs vaccin pneumo): 340 femmes vaccinées au 3° trimestre. Réduction de 36% (IC95% 4-57)des épisodes respiratoires fébriles chez les femmes vaccinées grippe (Zaman K, & al. Effectiveness of maternal influenza immunization in mothers and infants. N Engl J Med. 2008; 359: 1555-64).
Passage transplacentaire des anticorps vaccinaux
Sérums provenant de 311 mères vaccinées au 3° trimestre et de 292 nourrissonsSteinhoff MC & al. Influenza immuinization in pregancy- Antibody responses in mothers and infants.
N Engl J Med 2010; 362: 1644- 6
Zaman K et al. N Engl J Med 2008; 359: 1555-64
Étude prospective comparative (vs vaccin pneumococcique) au BengladeshVaccination au 3° trimestre- 316 couples mère enfant suivis jusqu’ à 24 semaines
Efficacité protectrice contre grippe confirmée au laboratoire: 62,8% (5-85,4)Efficacité protectrice contre infections respiratoires fébriles: 28,9% (6,9- 45,7)
Efficacité protectrice, consultations médicales: 42% (18,2- 58,8)
Actualités vaccin grippe saisonnière 2013
0
10
20
30
40
50
60
70
2001 2003 2005 2007 2009
signalement degrippe
• de 2001 à 2007• 43 épisodes• 601 cas• 20 décès
•95% de cas groupés
•86% de cas nosocomiaux
•70% en hospitalisation
•58% en EPHAD
Grippe en milieu de soins
Etude sur les vaccinations des PDS dans les établissements de soin en France (InVS, 2009)
Les contre-indicationsà la vaccination
Contre-indications vaccinales• Absolues :
– Réaction allergique grave après une dose de vaccin constitue une CI définitive à ce vaccin
– Allergie à l’œuf pour les vaccins préparés sur:- œufs de poule embryonnés (vaccin amarile, grippe)- cellules d’embryons de poulet (encéphalite à tique)
– Allergie à d’autres substances contenues dans le vaccin- Antibiotiques (néomycine, colimycine)
• Réaction allergique bénigne (urticaire)– Vaccination peut être poursuivie avec des précautions
particulières (médicament antihistaminique)
Contre-indications vaccinales
• Absolues (suite) :– Grossesse et vaccins vivants atténués (à moduler)– Immunosuppression et vaccins vivants atténués (à moduler)
• Relatives :– Fièvre et maladie évolutive bénigne– Grossesse et certains vaccins inactivés– « Maladie auto-immune » ?
Contre-indications des vaccins vivants atténués
– Fièvre jaune– Rougeole– Rubéole– Varicelle– Rotavirus– Polio oral– Grippe atténué – Tuberculose (BCG)
Grossesse• Vaccins vivants atténués
– La vaccination doit être déconseillée– Pas d’indication à une interruption thérapeutiquede grossesse
• Vaccin vivant atténué chez femmes en âge de procréer– S’assurer de l’absence de grossesse- Nécessité d’une contraception efficace après
chaque dose de vaccin- 2 mois pour rubéole- 3 mois pour varicelle
CI vaccinales et grossesse
• Vaccins inactivés– Peuvent être théoriquement administrés– dTP et dTPCa peu recommandés (car peu de données disponibles)
CI vaccinales et infection VIH• CI absolue pour vaccins vivants atténués
– en cas d’infection avancée à VIH/SIDA - CD4 < 500/μl entre 1 et 5 ans - CD4 < 200/μl à partir de 6 ans
CI vaccinales et traitements immunosuppresseurs• Situations :
– Transplantation d’organe solide, greffe de moelle– Maladie auto-immune ou autre maladiesystémique- Chimiothérapie pour cancer– sont assimilés les déficits immunitaires congénitaux (humoral, cellulaire)
• Vaccins vivants atténués– CI absolue (pendant toute la durée du traitement)
• Nécessité de mettre à jour les vaccinations– Au moins 2 semaines (au mieux : 3 à 4 semaines) avant le début du traitement
CI vaccinales et corticothérapie
• Vaccins vivants atténués– CI absolue
• Si prednisone > 2 mg/kg/jour (enfant de moins de 10 kilos) ou 20 mg/jour pendant >14 jours• Pas avant 3 mois suivant l’arrêt du traitementcorticoïde
– Pas de CI• Corticothérapie substitutive (Hydrocortisone)• Corticothérapie inhalée ou intra-articulaire
Vaccination contre le méningocoque
Distribution des sérogroupes au niveau mondial
Variable dans le temps et selon les zones géographiques
=> fluctuations imprévisibles 1. ECDC. Surveillance of invasive bacterial diseases in Europe 2008/2009; 2. 3. CDC ABC surveillance (2008, 2009); 4. PHA-CCDR (2009); 5. Halperin, Vaccine 2012; 6. NCIRS (2009); 7. NZ Ministry of Health (2009)
71%
Europe1 2009
N=4487
Canada4 2006
N=210
54%20
%
13%
13%
13%
12%4%
Etats-Unis 2008/20092,3
N=224
33%
30%
30%
7%
Nouvelle-Zélande7
2007N=89
83%
10%7%
Australie6
2007N=267
84%
8%9%
Ceinture de la méningite5
2006N=2192
91%
8%
Sérogroupe B
Sérogroupe C
Sérogroupe Y
Autres
Sérogroupe W135Sérogroupe A
IIM : infections invasives à méningocoque
Amérique Latine et Les
Caraïbes 20105
N=989
• 20111 : 574 cas d’IIM rapportés (déclaration obligatoire), dont 559 en métropole
1. BEH 2012/49-50.
Epidémiologie des IIM en France
Sérogroupe Distribution (année 2011)1
B et C 72,8 et 15,5 % des cas
W135 et Y 2,6 et 8,5 % des cas
Les tranches d’âge les plus touchées par les IIM : jeunes enfants et adolescents/ jeunes adultes
1. BEH 2012/49-50
France, 20111
IIM : infection invasive à méningocoque
Vaccins contre les sérogroupes : polyosides capsulaires A, C, Y, W135
CProtéineA C
A C Y W135
• Immunité T-indépendante
• Faible chez < 2 ans
• Immunité T-dépendante
• Immunogénicité dès 2 mois
A C Y W135
ProtéineA
Immunité strictement spécifique du sérogroupe
Protéine
Et pour le sérogroupe B ?
• Pas de vaccin capsulaire contre le sérogroupe B– Homologie polysaccharide et des molécules
d'adhésion à la surface des cellules nerveuses humaines (NCAM)
• Non reconnu donc peu immunogène• risque de réactivité croisée avec les antigène du soi
Et pour le sérogroupe B ?
• Vaccins utilisant des protéines de la membrane externe du méningo B (OMV)– Efficacité limité à certains clones car protéines très
variables d'une souche à l'autre – Une stratégie de contrôle local d’un événement
épidémiologique clonal.– Utilisation en Seine Maritime du MenBvac
• Epidémie de 2006 à 2008• Méningo B:15:P1.7,16
Bexsero®4cMenB composé de 4 Ag vaccinaux
Nouveau vaccin Méningo B
- fHBP et NHBA = protéines de fusion- NadA = protéine d'adhésion- PorA = Ag présent dans les OMV
+ Adjuvant = Hydroxyde d'aluminium
4CMenB = Efficacité ?
Evaluation de l'efficacité dans les essais cliniques • Mesure de l'immunogénicité• Etude du pouvoir bactéricide du sérum (SBA) après
vaccination– Mesure indirecte de la présence d'anticorps
spécifiques des 4 antigènes compris dans le vaccin• Souches de méningo B choisies selon leur sensibilité
aux anticorps dirigés contre chaque antigène vaccinal– FHBP => 44/60-SL– NHBA => 5/99– NadA => M10713
– PorA 1.4 => NZ98/254 • OK si SBA > 4 ou 5 selon les études
Efficacité chez le nourrisson et l'enfant • 3630 nourrissons de 2 mois (Finlande, Italie,
Autriche, Allemagne, Rep tchèque)• 2 sous-études
– Immunogénicité (en ouvert) = 2627 sujets• 4CMenB+vaccinations de routine/vaccinations
de routine– Tolérance (en aveugle) = 1003 sujets
• 4CMenB+vaccinations de routine/MenC+vaccinations de routine
• Shéma vaccinal – Primovaccination en 3 doses (2 – 4 – 6 mois)– Rappel à un an
Vesikari T et al : Lancet 2013, 381 : 825-835
Schéma vaccinal selon l'âge
Tranche d'äge Primovaccination Intervalle entre les doses de primovaccination
Rappel
Nourrissons de 2 à 5 mois
3 doses (1ère dose à 2 mois
1 mois minimum 1 dose entre 12 et 23 mois
Nourrissons de 6 à 11 mois
2 doses 2 mois 1 dose dans la 2ème année avec 2 mois entre la PVEt le rappel
Enfants de 12 à 23 mois
2 doses 2 mois 1 dose avec un intervalle d'au moins 12 mois entre la PV et le rappel
Enfants de 2 à 10 ans
2 doses 2 mois Non établi
Ado et adultes 3 doses 1 mois Non établi
4CMenB = Tolérance ?
Synthèse tolérance dans les essais cliniques
• 6500 sujets âgés de 2 mois minimum• Moins de 2 ans
– Fièvre, irritabilité– Sensibilité et érythème au site d'injection– Fièvre plus fréquente si co-adminstration autres
vaccins• Ado et adultes
– Douleur au point d'injection, malaise, céphalée
Etiologie de la méningite f(âge) : France métropolitaine 2007
< 2 mois
2-11 mois
1-2 ans
3-14 ans
15-24 ans
25-39 ans
40-64 ans
> 64 ans Total
Nombre de cas estimés 126 176 85 131 144 155 341 277 1436
% % % % % % % % %
H. influenzae 1 1 8 4 0 8 7 1 5
N. meningitidis 10 37 62 54 87 25 12 5 31
L. monocytogenes 3 2 0 0 2 0 7 17 4
S. pneumoniae 10 50 30 43 11 64 69 74 49
S. agalactiae 76 10 0 0 0 3 6 2 10
100 100 100 100 100 100 100 100 100
Méningocoque
Vaccination généralisée contre le méningocoque C des 12-24 mois avec rattrapage jusqu’à 24 ans
• Intérêt• Une seule dose de vaccin à 12 mois (avec 1er ROR)
• Pas de vaccination chez les jeunes nourrissons (3 doses, calendrier vaccinal bien « rempli »)
• Contraintes• Laisse les enfants de < 1 an non vaccinés
• Nécessite des couvertures vaccinales élevées dans toutes les tranches d’âge pour protéger les enfants de < 1 an (immunité de groupe)
Incidence 1999
Incidence 2006
Vaccination Age Rattrapage
Royaume-Uni
1,840 0,053 1999 NRS <19 ans
Pays-Bas 0,523 0,025 2002 14 mois 1-18 ans
Suisse 0,752 0,228 2006 12mois rappel 11-15 ans
-
Allemagne 0,107 0,164 2006 11-23 mois -
France 0,164 0,278 - - -
La France a désormais l’un des taux d’incidence d’infections invasives (IIMC) à méningocoque C les plus élevés d’Europe
Rationnel d’une recommandation généralisée
Belgium, Iceland, Ireland, Netherlands, Spain, United Kingdom Austria, Czech Republic, Denmark, Estonia, Finland, France, Germany, Greece, Italy, Malta, Norway, Poland, Slovenia, Switzerland
Efficacité clinique démontrée à travers les programmes de vaccination généralisée en Europe
Données EU-IBIS
Emergence d’un clone génétique particulièrement virulent : le C:2a:P1.7,1/ST11
• Remplacement du phénotype actuel C:2a:P1.5/ST-11 • C :2a :P1.7,1 :
• 1,1 % des souches invasives de méningocoque C avant 2005
• 24% en 2008
• Caractéristiques :• Mortalité élevée, • Décalage dans les tranches d’âge les plus élevées• Implication fréquente dans les cas groupés
• Risque d’augmentation d’incidence et de sévérité des IIM de sérogroupe C dans le futur ?
Emergence des souches C:2a:P1.7,1 / ST-11
0
50
100
150
200
250
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
N°
of i
sola
tes
all C
C:2a:P1.5
C:2a:P1.7,1
Lésions purpuriques extensives 42 % (26% pours les autres C Lésions purpuriques extensives 42 % (26% pours les autres C PP=0.04)=0.04)Mortalité 22 % ( 15% pour les autres C Mortalité 22 % ( 15% pour les autres C PP=0.1)=0.1)
Emergence d’un clone génétique particulièrement virulent : le C:2a:P1.7,1/ST11
Incidence des infections invasives à méningocoque 2001-2010
BEH 45-46/2011
Couverture en progression depuis la recommandation…
Ventes de vaccins méningocoque C, France, 2003-2011
0
50000
100000
150000
200000
250000
300000
350000
Jan-2
003
Mai
Sep
Jan-2
004
Mai
Sep
Jan-2
005
Mai
Sep
Jan-2
006
Mai
Sep
Jan-2
007
Mai
Sep
Jan-2
008
Mai
Sep
Jan-2
009
Mai
Sep
Jan-2
010
Mai
Sep
Jan-2
011
Mai
Sep
No
mb
re d
e d
ose
s d
e va
ccin
ven
du
es Recomandation du vaccin (BEH, avril 2010)
(Source: Gers)
Vaccins contre les sérogroupes : polyosides capsulaires A, C, Y, W135
C ProtéineA C
A C Y W135
• Immunité T-indépendante
• Faible chez < 2 ans • Immunité T-dépendante
• Immunogénicité dès 2 mois
A C Y W135
ProtéineA
Immunité strictement spécifique du sérogroupe
Pas de vaccin contre le sérogroupe B: homologue du soi (NCAM)
peu immunogène; risque de réactivité croisée avec les antigène du soi
Recommandations Vaccin Conjugué Tétravalent A, C, Y, W135
• Indications • Adultes et adolescents (> 11 ans) à risque d’exposition
• Personnel de labo travaillant sur le méningo• Contact d’un cas• Pélérinage à la Mecque• Séjour en zone d’endémie (Niger, Burkina Faso ++)
• Extension chez l’enfant > 2 ans et adulte à risque d’IIM• Déficit en fraction complément ou properdine• Asplénie anatomique ou fonctionnelle
Un vaccin en développement : Bexsero®4cMenB composé de 4 Ag vaccinaux
Schéma vaccinal - avant 1 an : 3 doses (M2, M3, M4) + 1 rappel (M12-13)- après 1 an : 2 doses (M12, M24) + 1 rappel (M36)
Vaccination Méningo B
Rifampicine : 2 jours
>15 ans 600 mg/ 2 fois /j
1mois-15 ans 10mg/kg/ 2 fois /j
NN 5mg/kg/ 2 fois /j
Ceftriaxone injection unique
Adulte : 250mg
NN et Nourrisson & enfant 125 mg
Ciprofloxacine dose orale unique
Adulte 500 mg
•Pourquoi?
Court terme. Éliminer le portage nouvellement acquis de la souche pathogène
•Sujet contacts :
Exposition aux sécrétions oro-pharyngées d’un sujet malade.
•La proximité.
<1m
•La durée de contact.
Plusieurs heures
Chimioprophylaxie<10jours
Vaccination par le BCG
Situation mondiale (2011)
Infection 2 milliards de personnes infectéespays pauvres < 50 ans pays riches > 50 ans
Maladie 8.7 millions nouveaux cas en 2011(6.6 millions en 1990)dont >5 millions en Asie
Incidence en légère baisse
Mortalité 2 millions par an (dont 400 000 parmi les VIH+)
Incidence de la tuberculose dans le monde en 2011
5
42
1831
57
159
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
France Etranger Europe (sans laFrance)
Afrique du Nord Asie Afriquesubsaharienne
Lieu de naissance
Taux
pou
r 100
000
Taux de déclaration de la tuberculose selon le lieu de naissance, France, 2007
Abrogation de l’obligation vaccinale du BCG en France le 11 juillet 2007 (+++++)
• L’obligation de vaccination par le BCG chez l’enfant et l‘adolescent est suspendue au profit d’une recommandation forte de vaccination des enfants les plus exposés à la tuberculose.
Recommandations pour le BCG (+++++)
- Pour les enfants exposés à un risque élevé de tuberculose, la vaccination par le BCG est recommandée dès la naissance.
- Les nourrissons de moins de 3 mois sont vaccinés par le BCG sans test tuberculinique préalable.
-Chez les enfants à risque non vaccinés, la vaccination peut être réalisée jusqu’à l’âge de 15 ans (après IDR préalable si enfants de plus de 3 mois) .
Avis du CTV et du CSHPF relatif à la suspension d’obligation vaccinale du BCG 9 mars 2007puis recommandations du
calendrier vaccinal
• La vaccination BCG est fortement recommandée chez les enfants à risque élevé de tuberculose, qui répondent au moins à l'un des critères suivants (+++++) :
− Enfant né dans un pays de forte endémie tuberculeuse (Afrique, Asie, Am. Centrale et Sud, Europe Centrale et de l’Est)
− Enfant dont au moins l'un des parents est originaire de l’un de ces pays ;− Enfant devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays ;− Enfant ayant des antécédents familiaux de tuberculose (collatéraux ou
ascendants directs) ;− Enfant résidant en Île-de-France ou en Guyane
Avis du CTV et du CSHPF relatif à la suspension d’obligation vaccinale du BCG 9 mars 2007puis recommandations du
calendrier vaccinal
• Enfant dans toute situation jugée par le médecin à risque d'exposition au bacille tuberculeux notamment enfant vivant dans des conditions de logement défavorables (habitat précaire ou surpeuplé) ou socio-économiques défavorables ou précaires (en particulier parmi les bénéficiaires de la CMU, CMUc, AME, …) ou en contact régulier avec des adultes originaires d’un pays de forte endémie.
♦ Tout enfant dont les parents demandent la vaccination doit être vacciné sauf contre indication
♦ Le CTV et le CSHPF rappellent que cette vaccination est réalisée par un(e) médecin, un(e) sage-femme ou par un(e) infirmièr(e) sur prescription médicale
BEH 2009, 12-13, 113-6
Vaccination contre le VHB
HEPATITE B en France- 3 000 000 Ac HBc +
- dont 280 000 Ag HBs+ (prévalence du portage chronique = 0.65% des adultes de 18 à 80 ans)
-2500 nouvelles infections/an dont 500 à 600 infections aiguës symptomatiques
- 1500 décès/an attribuables aux complications tardives du VHB (cirrhose, CHV)
Notification des hépatites B aiguësDéclarations obligatoires 2004-2006
• 469 hépatites aiguës notifiées• Sexe ratio H/F : 2,15 (320/149)• Médiane d’âge : 37 ans pour les hommes, 36 ans
pour les femmes• 47% des cas étaient hospitalisés• 13 hépatites fulminantes (5 décès, 6 greffes, 2
guérisons)• 1 nourrisson de mère positive pour l’Ag HBs, non
sérovacciné
Source : InVS 2007
Hépatite B
Vaccination recommandée pour tous les enfants avant l’âge de 16 ans
Privilégier la vaccination des nourrissons à partir de l’âge de 2 mois ainsi que celle des groupes à risque (comportement sexuel à risque)
Schéma unique en 3 injections de type 0-1-6 qui respecte un intervalle de 1 à 2 mois entre les 2 premières injections et de 5 à 12 mois entre les 2ème et 3ème injections
Vaccination des personnes à risque élevé d’exposition
• Nés de mères porteuses d’Ag HB (3 inj + IgG anti HBs)• Si prématurés = 4 injections
• Enfants accueillis en institutions pour enfants handicapés• Enfants et adultes accueillis en structures psychiatriques• Toxicomanes• Personnes ayant des partenaires multiples• Voyageurs en pays de moyenne ou forte endémie• Personnes amenées à résider en zone de moyenne ou forte endémie• Professionnels « potentiellement » exposés• Patients devant bénéficier de transfusions massives ou itératives • Entourage d’un sujet infecté ou porteur d’Ag HBs• Partenaires d’un sujet infecté ou porteur d’Ag HBs• Personnes détenues cumulant des facteurs d’exposition au VHB
Hépatite B : recommandations adolescents
Recommandations pour les adolescents âgés de 11 à 15 ans non antérieurement vaccinésSoit un schéma classique à 3 dosesSoit un schéma à 2 doses avec un intervalle de 6 mois entre les 2 doses (ENGERIX B ®, 20 µg ou GENEVAC B ® 20 µg)
Couverture à deux ans en augmentation depuis 2004 et surtout 2008 mais…
Couverture vaccinale hépatite B "1 dose" selon l'âge à la vaccination, 2004-2010
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60
Age en mois
Co
uve
rtu
re v
acci
nal
e h
épat
ite
B "
1 d
ose
"
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010Source: InVS-CnamTS)
Vaccination Hépatite B
Immunisation des professions de santé vis-à-vis de l’hépatite B
A : médecin, chirurgien dentiste, sage-femme, infirmier, biologiste, laborantin, préleveur, pharmacien
B : aide-soignant, ambulancier, puer, manip radio, kiné, pédicure
Arrêté du 6 mars 2007, JO du 1 mars 2007
Conditions d’immunisation des PDS vis-à-vis de l’hépatite B
Conditions d’immunisation des PDS vis-à-vis de l’hépatite BSi Primovaccination > 13 ans pour Cat A Si Primovaccination > 13 ans pour Cat A
ou >25 ans pour Cat Bou >25 ans pour Cat B
dosage Ac < 10 mUI/mldosage Ac < 10 mUI/mlEt recherche AgHBs négatif Et recherche AgHBs négatif
Rappel vaccinRappel vaccin
dosage à M+1 dosage à M+1 > 10 : OK> 10 : OK
< 10 : rappel jusqu’à 6 < 10 : rappel jusqu’à 6 dosesdoses
Dosage Ac anti HBsDosage Ac anti HBs(même ancien) (même ancien)
> 100 mUI/ml> 100 mUI/ml
ImmuniséImmunisé
> 10 : OK <10 : surveillanceannuelle Ag + Ac antiHBs
Dosage après 6 inj
10<Ac anti HBs<100Et Ag HBs négatif
ImmuniséImmunisé
Vaccination contre les HPV
Le cancer du col est la 2nd cause de mortalité dans le monde chez 15-44 ans
Incidence et mortalité par cancer du col dans le monde Cas pour 100,000 femmes/an
Amérique du Nord12,491 nvx cas
4,413 morts
Amérique Latine47,881 nvx cas21,836 morts
Afrique80,419 nvx cas53,334 morts
Asie312,990 nvx cas159,894 morts
Europe88,068 nvx cas24,874 morts
< 5.9 < 17.6 < 10.1 < 41.7 < 2.7
http://globocan.iarc.fr/2008 (accédé en Sept 2011)
Cancer du col: les HPV 16 et 18 sont les types les plus fréquents
66 %
73 %
79 %
83 %
86 %
Données Europe
Méta-analyse réalisée dans 38 pays à partir de prélèvements effectués sur 8 977 femmes atteintes d’un cancer invasif du col utérin entre 1949 et 2009. Le nombre de femmes concernées en Europe était de 2 058. De Sanjose S et al. Lancet Oncol 2010
Distribution des génotypes d’HPV dans les cancers invasifs du col
156
Transmission des virus HPV
• L’exposition au virus HPV se produit chez la femme jeune peu après le début de l’activité sexuelle par contact cutané ou muqueux 3,4
• Près de 7 femmes sur 10 ont été exposées au moins une fois à l’infection par HPV au cours de leur vie 1
• 80 % des femmes éliminent spontanément l’HPV en développant une réponse immunitaire locale1,2
• L’utilisation du préservatif ne protège que partiellement de la contamination par HPV4
1. Monsonego J. Infections génitales à papillomavirus - Du dépistage à la prévention. Paris : Springer, 2006. p36, 169, 215. 2. Stanley S et al. Chapter 12: Prophylactic HPV vaccines: Underlying mechanisms. Vaccine. 2006;24 Suppl 3:S106-13. 3 Franco Vaccine 2005 4 Burd E Clinical microbiology review 2003 5: Passmore JA et al. Comparison of cervical and blood T-cell responses to human papillomavirus-16 in women with human papillomavirus-associated cervical intraepithelial neoplasia. Immunology. 2006;119(4):507-14.
L’infection à HPV reste localisée au niveau de la muqueuse du col de l’utérus5
1571. Moscicki AB et al. Chapter 5:Updating the natural history of HPV and anogenital cancer. Vaccine 2006;24(Suppl.3):42-51.
De l’infection persistante au cancer du col
Histoire naturelle du cancer du col de l’utérus 1
Temps AnnéesMois
Cancer du col de l’utérus invasif
Épithélium normal
Infection HPVKoïlocyte
CIN1 CIN2 CIN3
Membrane Basale
Infection persistante à HPV
Clairance
Persistance
Régression
CIN2+ Lésions
Régression Régression
Infection à HPV
Production des vaccins HPV- Vaccins inactivés, sous unitaires- Substance immunogène = Antigène protéique- Protéine L1 de la capside d’HPV
Comment fonctionne le vaccin HPV ? : vaccin inerte
Gardasil® Cervarix ®
Laboratoire Merck (Sanofi) GSK
Types de VLP 6/11/16/18 16/18
Dose de protéine L1 20/40/40/20 μg 20/20 μg
Cellules productrices Saccharomyces cerevisiae exprimant la protéine L1
Lignée cellulaire de Trichoplusia ni infectée par un baculovirus recombinant L1
Adjuvant 225 μg d’hydroxyphosphate d’aluminium
500 μg d’hydroxyde d’aluminium et 50 μg de monophosphoryl lipide A (AS04)
Procotole vaccinal M0, M2, M6 M0, M1, M6
Caractéristiques des vaccins HPV
Suivi de l’efficacité en population:Premières données d’impact
Données d’impact en population après vaccination HPV:
• Contexte– Avril 2007 :
• Vaccination des filles en milieu scolaire (12-13 ans) + Rattrapage gratuit en médecine générale jusqu’à 26 ans
– Couverture vaccinale de 80 % (1 dose), 70 % (3 doses) en 2008• Méthodologie
• Données des cytologies cervicales recueillies entre 2003 et 2009• Comparaison de l’évolution de l’incidence des CIN2/CIN3 entre les
périodes pré et post vaccinales + stratification sur cinq groupes d’âge
Suivi des lésions précancéreusesEtat de Victoria
Nombre de femmes dépistées
Avant vaccination 01/2003 à 03/2007
Après vaccination04/2007 à 12/2009
< 18 ans 13 620 5 538
18 - 20 ans 86 536 50 644
21 - 25 ans 237 599 152 531
26 - 30 ans 281 767 177 776
≥ 31 ans 1 798 842 1 178 351
Brotherton JML & al. Lancet 2011; 377: 2085–92
Suivi de l’incidence des lésions précancéreuses dans l’état de Victoria, Australie
• Incidence des lésions précancéreuses (CIN 2, CIN 3, AIS) par groupe d’âge
< 18 ans 18-20 ans
21-25 ans
26-30 ans
> 31ans
Introduction de la vaccination
HPV quadrivalente
1. Brotherton JML & al. Lancet 2011; 377: 2085–92
Incidence trimestrielle des anomalies histologiques de haut grade (HGA) : CIN2, CIN3, AIS (nombre de nouveaux diagnostics /100 femmes dépistées) :
Courbe lissée :
Réduction significative de l’incidence des lésions précancéreuses chez les jeunes femmes < 18 ans
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
< 18 ans*
0,80 lésion pour 100 femmes
Réduction significativede -0,38 lésion pour 100 femmes
(IC 95% = -0,61; -0,16)
p = 0,003
0,42 lésion pour 100 femmes
n = 13620 femmes < 18 ans dépistées en phase prévaccinale ; n = 5538 femmes < 18 ans dépistées en phase postvaccinale
1. Brotherton JML & al. Lancet 2011; 377: 2085–92
– Pas de variation significative observée dans les autres groupes d’âge– Confrontation nécessaire des données du Programme National australien de Vaccination et des
Registres des Frottis pour confirmer ces observations
Incidence trimestrielle des anomalies histologiques de haut grade (HGA) : CIN2, CIN3, AIS (nombre de nouveaux diagnostics /100 femmes dépistées) :
Courbe lissée :
Introduction de la vaccination
HPV quadrivalente
Données d’impact en population après vaccination HPV
• Déterminer l’impact du programme de vaccination HPV quadrivalente sur la survenue des verrues génitales (VG)
• Octobre 2006:• Vaccination par le vaccin tétravalent des filles de 11-12 ans + Rattrapage
jusqu’à 18 ans• Méthodologie1
– Étude rétrospective à partir de la cohorte nationale suédoise
– Population étudiée :• Cohorte de filles et de femmes âgées de 10 à 44 ans entre 2006 et 2010
(N> 2.2 millions) croisée avec plusieurs registres nationaux (dg de VG, traitement de VG, vaccination HPV (date et nombre de doses)
• 124 000 personnes vaccinées pendant la période d’ étude
– Comparaison entre population vaccinée vs non vaccinée selon différentes tranches d’âge
Suivi des verrues génitales.
Leval A . et al. JNCI, 2013
Résultats
Age au moment de la vaccination
Efficacité vaccinale, % (95% CI)
10-44 < 20 10-1314-1617-1920-2223-26> 27
73 (70 à 76)76 (73 à 79)93 (73 à 98)80 (75 à 83)71(65 à 76)48 (22 à 65)21 (<0 à 53)<0 (<0 à 13)
Comparaison sujets complètement vaccinés vs non ou incomplètement vaccinés
168
Bilan de la tolérance générale (> 61 millions de doses dans le monde en Juin 2010)
• Pas de différence entre les vaccins quadri et bivalents• Effets indésirables fréquents
– Douleur et/ou réaction inflammatoire au site d'injection– Fièvre, céphalée, nausée, vertige, douleur des extrémités– Malaise ou syncope vasovagale
• liés à l’injection et non au vaccin lui-même et à la population ciblée (adolescentes) par la vaccination HPV
• Recommandation de vacciner le sujet en position allongée ou de relaxation et de le surveiller pendanr 15 mn
• Accidents d'anaphylaxie très rare• Pas de détection de nouveau signal de tolérance (par rapport aux
données des essais cliniques)
Maladies auto-immunes et vaccins HPV :
2 études en France
- Etude de cohorte « vaccinées/non vaccinées » réalisée par l’Afssaps à partir de la base de données SNIIRAM*
- Etude cas-témoins réalisée à partir des données du réseau d’études pharmaco-épidémiologiques PGRx*
170
France : Etude de cohorte sur les données du SNIIRAMRésultats
1 774 622 de JF de 11 à 15 ans > nées entre 1992 et 1996, < 15 ans au11/07/2007, non vaccinées
> non prises en charge au titre d’une Affection de Longue Durée (ALD) pour maladie auto-immune (MAI)
2007Constitution de la cohorte
Nov. 2011 : analyse
intermédiaire
Suiv
i 3 a
ns
HR = 1,08 [0,91 -1,29]*
600 087 JFvaccinées (34 %)
1 174 535 JFnon vaccinées (66 %)
183 mises en ALDpour MAI
920 mises en ALDpour MAI
2,01/10 000patients année
2,09/10 000patients année
4. Commission Nationale de Pharmacovigilance – Compte-rendu de la réunion du mardi 22 novembre 2011 : http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/2f473a1c71925791b2533e430a6e5fe3.pdf (accédé le 11 octobre 2012)
Les taux d’incidence, toutes MAI confondues, ne sont pas significativement différents entre vaccinées et non vaccinées
*Hazard Ratio dans le modèle de Cox retenu avec ajustement sur l’âge et sur l’affiliation à la CMU complémentaire
171
France : étude cas-témoins à partir des données du réseau d’études PGRx - maladies auto-immunes (société LA-SER)Résultats
• Les analyses ne montrent pas d’association entre la vaccination par Gardasil® et la survenue de MAI - tout risque de MAI confondu
• L’étude n’est cependant pas assez puissante pour conclure définitivement à une absence de risque entre Gardasil® et chaque MAI considérée
248 cas de MAI(Filles âgées de 14 à 26 ans)
1001 témoins(Filles âgées de 14 à 26 ans)
Recrutement
de 2007 à 2011
Appariement*
10,5 % vaccinées** 23,2 % vaccinées**
OR = 0,72 [0,45 -1,18]***
113 Centres
spécialisés
9MAI ciblées
Recommandations générales - Vaccination HPV (2007)
173
Données de couverture vaccinale en France
Taux de couverture vaccinale au 31 décembre 2010 calculés sur l’échantillon généraliste des bénéficiaires (Cnam-TS/InVS)1
52,6
36
50
33,438,7
20,3
0
10
20
30
40
50
60
1993 1994 1995
1 dose3 doses
Taux de couverture vaccinale (%)
17 ans 16 ans 15 ansCV des 15-17 ans1 dose = 47,13 doses = 29,9
Modifications des recommandations – Vaccination HPV (2012)
Rationnel de l’avancement de l’âge de vaccination (1)
• Meilleure immunogénicité chez les plus jeunes– Taux d’anticorps 2 fois supérieurs < 15 ans
Rationnel de l’avancement de l’âge de vaccination (2)
• Persistance des anticorps à un taux supérieur à celui de l’immunité naturelle
7 ans
Rationnel de l’avancement de l’âge de vaccination (3)
Rationnel de l’avancement de l’âge de vaccination (4)
• Evolution des pratiques en matière de sexualité– Age des premiers rapports
• 2005 = 1.6% < 14 ans et 6.3 <15 ans• 2010 = 3.6% <14 ans et 14.1%<15 ans
• Meilleure acceptabilité de la vaccination en la « séparant » de la question de la sexualité
Rationnel de la limitation de l’âge de rattrapage
• Vaccins peu efficaces après 20 ans
• Faible niveau du rattrapage au-delà de 18 ans
• Les vaccins restent efficaces entre 15 et 19 ans car la probabilité d’avoir déjà acquis une infection aux HPV vaccinaux est plus faible qu’après l’âge de 20 ans
En conclusion- Les données en population confirment l’efficacité des vaccins HPV
sous réserve d’avoir une couverture vaccinale élevée dans la population cible (jeunes filles)
- Les données de tolérance en population sont rassurantes
- MAIS couverture vaccinale encore insuffisante dans certains pays en raison de freins multiples à la vaccination aussi bien dans la population que chez les professionnels de santé
Couverture vaccinale du sujet âgé
Vaccinations chez le sujet âgé
• Grippe : recommandations OMS pour la composition du vaccin antigrippal de la saison 2010-2011 dans l’Hémisphère Nord A / California / 7 / 2009 - (H1N1) – like virus : souche de la pandémie H1N1
A / Perth / 16 / 2009 - (H3N2) – like virusB / Brisbane / 60 / 2008 – like virus
• Zona : en France le vaccin ne sera pas commercialisé en 2011
• Pneumo 23 : remboursé si facteurs de risque (sujets susceptibles d'être fréquemment hospitalisés, tout particulièrement les insuffisants respiratoires, et les patients ayant un terrain alcoolo tabagique )
• Hépatite A : sérologie préalable si né avant 1945
Vaccin hépatite A
Personnes spécifiquement exposées : • Tout séjour dans un pays à hygiène précaire (sérologie préalable pour
les personnes nées avant 1945)• Mucoviscidose, hépatopathie chronique (VHB, VHC, cirrhose
alcoolique)• Homosexuels masculins• Issu d’une famille originaire d’une zone d’endémie• Jeunes accueillis dans les établissements pour handicapés
Personnels exposées professionnellement :• Crèches, petite enfance (dont assistantes maternelles), jeunesse
handicapée, • Traitement des eaux usées, • Restauration collective
• 1 injection + rappel 6-12 mois
Hépatite A : autour d’un cas
• Vaccination recommandée• Entourage familial• Collectivité : crèches, personnes handicapées,
situation d’hygiène précaire (ex : gens du voyage…)
• Sans examen sérologique si né après 1945, sans antécédent connu d’ictère, sans séjour > 1 an en pays d’endémie
• Sinon : sérologie préalable
Coût et remboursement des vaccinsPrix TTC Remboursement
Infanrix tetra-Tetravac 15 65%
Infanrix quinta - Pentavac 28 65%
Revaxis 10 65%
Repevax - Boostrix 28 65%
Priorix – MMRVaxpro 15 100% 1-17 ans
Prevenar 63 65% sous conditions
Pneumo23 14 65% sous conditions
Engerix B10 11 65%
Engerix B20 19 65%
BCG 10 65%
Méningitec - Menjugate 24 65%
Anti-grippal 6 100% sous conditions
Varilrix - Varivax 42 65% sous conditions
Rotateq - Rotarix 54x3/69x2 Non
Gardasil 124 65% de 14 à 23 ans
Cervarix 112 65 % de 14 à 23 ans
Typhim - Typhrix 27 Non
Havrix 40 Non
Vaccination des immunodéprimés et aspléniques
Des recommandations spécifiques
• Contre-indication par principe des vaccins vivants chez l’immunodéprimé : risque de maladie vaccinale.
• Diminution de l’immunogénicité des vaccins pouvant justifier des schémas vaccinaux particuliers.
• Risque accru de certaines infections justifiant la recommandation de vaccinations spécifiques.
• Dans certaines situations, nécessité de dosage des anticorps sériques 4 à 6 semaines après la vaccination.
• Vaccins polyosidiques non conjugués (pneumocoque, méningocoque) peu immunogènes et efficacité diminuée: utilisation de vaccins polyosidiques conjugués.
• Importance de la vaccination de l’entourage de ces patients y compris du personnel soignant.
Populations concernées
• Enfants et adultes• Présentant une immunodépression:
- congénitale ou primitive,- acquise ou secondaire :
infection VIH, transplantation d’organe solide, greffe de cellules souches, chimiothérapie pour hémopathie maligne ou tumeur solide, immunosupresseurs, biothérapies (anti-TNF, anti-CD20..)
corticothérapie, pour maladie inflammatoire chronique;• ou une sensibilité accrue aux infections: asplénie, hyposplénie
Déficits immunitaires secondaires
Asplénie et traitement par Soliris
Vaccination et grossesse
Recommandations (1)• La possibilité d’une grossesse doit toujours être évoquée avant la
vaccination de toute femme en âge de procréer
• Le statut vaccinal d’une femme enceinte doit toujours être évalué en début de grossesse
• En général, les vaccins vivant atténués sont contre-indiqués pendant la grossesse et ce, en raison de la présence d’un risque (essentiellement théorique) pour le fœtus
• L’interruption de grossesse ne doit pas être proposée aux femmes qui ont reçu par inadvertance un vaccin vivant atténué pendant la grossesse
Recommandations (2)• Les femmes non enceintes qui ont bénéficié d’un vaccin vivant
atténué doivent reporter toute grossesse pendant au moins 8 semaines
• L’administration des vaccins entiers inactivés, des vaccins « sous unités » ou des anatoxines pendant la grossesse est en général considérée comme étant sûre
• En dehors de quelques exceptions, la vaccination des femmes qui allaitent peut être envisagée
• La vaccination antigrippale doit être proposée aux femmes enceintes quel que soit l’âge de la grossesse lorsque celle-ci coïncide avec la saison de la grippe
Vaccin Indication pendant la grossesse
Commentaire
Rougeole Contre-indiquée Aucun effet connu sur le fœtus cependant risque théorique de travail préterme et de faible poids de naissanceAdministration d’immunoglobulines polyvalentes à envisager si exposition chez une femme enceinte non immunisée
Rubéole Contre-indiquée Idem sauf Ig
Oreillons Contre-indiquée Idem sauf Ig
Varicelle Contre-indiquée IdemAdministration d’immunoglobulines varicelle-zona à envisager si exposition chez une femme enceinte non immunisée
BCG Contre-indiquée Sans danger mais déconseiller pendant la grossesse
Vaccin Indication pendant la grossesse
Commentaire
dTPolio Vaccination selon le calendrier vaccinal de la population adulte générale
Aucun signe de tératogénicité
Coqueluche Après accouchement Risque d’avortement ou d’accouchement prématuré en raison d’hyperthermie (mais avec vaccins à germes entiers)
Hépatite B Recommandée pour les femmes enceintes exposées au risque
Aucun risque apparent pour le fœtus
Administration d’immunoglobulines anti-VHB à envisager en association avec la vaccination si exposition au VHB
Grippe Recommandée Morbidité accrue de la grippe au cours de la grossessePas d’effet indésirable chez le fœtus exposé
Pneumocoque Indiquée en cas de risque élevé
Aucune donnée sur l’innocuité
Vaccin Indication pendant la grossesse
Commentaire
Fièvre jaune Contre-indiquée saufpériple dans une région à risque élevé
Aucune complication constatée chez les fœtus exposés
Hépatite A Indiquée si risque élevée Peu de donnée sur l’innocuité mais risque probablement très faible
Méningocoque Vaccination selon le calendrier vaccinal et conseils au voyageur
Sûr et efficace pendant la grossesse
Fièvre typhoïde Indiquée si risque élevée Aucune donnée sur l’innocuité
Rage Indiquée en post-expositionÀ discuter en préventif si risque élevé
En post-exposition, immunoglobulines antirabiques selon recommandation et en association avec la vaccination
Vaccin Indication pendant la grossesse
Commentaire
Encéphalite japonaise
A éviter et envisager si risque élevé d’exposition
Aucune donnée sur l’innocuité
Encéphalite à tique
A éviter et envisager si risque élevé d’exposition
Aucune donnée sur l’innocuité
Vaccination contre la varicelle
Les cas après l’âge de 10 ans sont moins fréquents mais plus graves
• 700 000 cas de varicelle en France
• 90% avant l’âge de 10 ans
• Fréquence des formes graves augmente avec l’âge (20 décès en France dont 70% après 10 ans)
=> Le HCSP* ne recommande pas la vaccination généralisée contre la varicelle des enfants à partir de l’âge de 12 mois
• Vaccin recommandé en 2004 dans des groupes cibles et depuis 2007 à tous les adolescents de 12 à 18 ans sans antécédent de varicelle clinique…
Le HCSP* recommande un schéma à 2 doses1 à au moins 1 mois d’intervalle en l’absence d’antécédents de varicelle (ou si l’histoire est douteuse) chez 2 :
Les adolescents de 12 à 18 ans
Des groupes cibles chez qui la varicelle peut être graveFemmes en âge de procréer, notamment celles avec un projet de grossesseFemmes dans les suites d’une première grossesseAdultes (≥18 ans) immunocompétents, dans les 3 jours suivant l’expositionPersonnes en contact étroit avec des personnes immunodéprimées et sérologie négativeEnfants** candidats receveurs en attente de greffe d’organe solide (dans les 6 mois précédents la greffe) avec 2 doses à 1 mois d’intervalle et en pratiquant une surveillance du taux d’anticorps après la greffe et sérologie négative
Qui doit être vacciné contre la varicelle et avec quel schéma vaccinal ?
Risques professionnels 1
Professionnels en contact avec la petite enfance* (crèches et collectivités d’enfants notamment)
Professions de santé* en formation (à l’entrée en première année des études médicales ou paramédicales), à l’embauche ou en poste, en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave (immuno-déprimés, services de gynéco-obstétrique, néo-natologie, pédiatrie, maladies infectieuses, néphrologie)
Qui doit être vacciné contre la varicelle ?
INPES/DAS/C JESTIN
205
Contradictions des attitudes
• La vaccination reste considérée comme un des grands succès de la médecine humaine et de la santé publique: variole, polio, tétanos, rage…
• Les réticences vis-à-vis de la vaccination sont aussi anciennes que la pratique elle-même: • induire une forme de maladie, introduire un corps
étranger• Imposition par l’Etat, par des étrangers…• Opposition idéologique entre deux visions:
• Progrès scientifique• Laisser faire la nature
INPES/DAS/C JESTIN
206
INPES/DAS/C JESTIN
206Particularités des vaccinations par rapport aux médicaments : tolérance du risque
moindre
•Prévention administrée à des personnes en bonne santé, surtout des enfants•Partie importante de la population est exposée (obligation dans certains pays )
•Bénéfice collectif autant (voire plus important) que bénéfice individuel•Très efficace au moment où la maladie est fréquente, ensuite le bénéfice/risque peut s’inverser
INPES/DAS/C JESTIN
207
INPES/DAS/C JESTIN
207Acceptabilité et adhésion modifiées: Changement de normes sociales
Droits individuels plus importants: droit de savoir, droit à l’information...
Augmentation de la demande du public sur la qualité et la sécurité des services y compris en matière de santé,
Demande de réparation Diminution de la confiance dans les gouvernements d’une
partie des populations sur le plan politique, économique, social
Dissémination des rumeurs entretenant une diminution de la confiance: internet, médias, réseaux sociaux, forums…
Les groupes antivaccinaux ont aussi leurs propres moyens d’information et de surveillance de l’actualité
INPES/DAS/C JESTIN
208
INPES/DAS/C JESTIN
208
Allégations anti-vaccinales
• Défense des libertés individuelles : tout parent/ patient a le droit de choisir :
Loi du 4 mars 2002: droit des malades/patients à l’information : consentement éclairé.
• Vaccin agit contre les lois de la nature : vaccins donnés trop tôt, immunité maternelle suffisante…
• Inefficacité et/ou « érosion » du système immunitaire ; une infection naturelle est « saine », risque de sur stimulation du système immunitaire, des vaccinés ont quand même la maladie
• Effets secondaires: vaccins nouveaux, adjuvants (thiomersal, squalènes, …)
• Les maladies infectieuses ont disparu grâce à l’amélioration de l’hygiène et de la nutrition et la plupart de ces maladies vaccinables ont d'ailleurs disparu
• Une affaire d’argent : les autorités sanitaires sont « achetées » par l’industrie
• Théorie du complot
INPES/DAS/C JESTIN
209
INPES/DAS/C JESTIN
209
Les sceptiques
Groupe hétérogène
Raisons religieuses ou philosophiques
Raisons idéologiques Libertés individuelles Théories du complot Souvent supporters des
médecines alternatives et de l’homéopathie
Ne rejettent pas la vaccination en général (vaccination sélective)
Souvent adeptes des medecines alternatives
Demandeurs de discussion et de temps sur la stratégie de vaccination, l’efficacité, la sécurité les effets secondaires
Besoins de réassurance de la part de l’entourage
Les opposants
Le noyau dur des opposants est faible Essayer de leur faire changer d’avis est inefficace et prend du tempsMais leur influence sur la population peut être néfaste
Caractéristiques communes des Crises autour de la vaccination
• Souvent fort investissement du gouvernement
• Les effets secondaires imputés :• maladies graves et/ou fragilisantes (allergies,
neurologiques)• dont l’étiologie est mal (voire non) connue• (perçues comme étant) en augmentation.
INPES/DAS/C JESTIN
INPES/DAS/C JESTIN
211
INPES/DAS/C JESTIN
211
Perception de la vaccination par la population
• Domaine où il existe des incertitudes scientifiques, des méconnaissances et des négligences
• Des craintes, des angoisses et des réserves vis-à-vis des effets secondaires
=> Demandeuse d’information sur les maladies=> Importance de la réassurance et de la proposition par le
médecin=> Importance de la confirmation par l’entourage
INPES/DAS/C JESTIN
212
INPES/DAS/C JESTIN
212
La très grande majorité des médecins est favorable à la vaccination
85,7
76,4 75,9 77,5
12,5
21,5 21,8 20,6
1,51,91,71,40,40,40,40,4
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
1994 1998 2003 2008
Très défavorable
Plutôt défavorable
Plutôt favorable
Très favorable
Baromètres médecins
Perception des vaccins par les médecins
Utilité des vaccins
• 58% des médecins se posent des questions sur l’utilité des vaccins donnés aux enfants
• Les pédiatres sont davantage persuadés de l’utilité des vaccins que les médecins généralistes
Sécurité des vaccins
• 31% des médecins se posent des questions sur la sécurité des vaccins
• Pédiatres plus confiants que les généralistes : Hib, rubéole, oreillons, pneumocoque
• Variations géographiques: ouest> est
Étude INPES/BVA février 2005
Doutes sur l’utilité des vaccinsLes valeurs en baisse
• Grippe (69%)
• Hépatite B (61%),
• BCG (51%),
• Pneumocoque (43%),
• Coqueluche entier (36%),
• Haemophilus influenzae type B (24%)
• Vaccins combinés (20%)
Étude INPES/BVA février 2005
Les valeurs sures
• Tétanos (5%), polio (9%)
• Diphtérie (11%)
• Coqueluche inactivée, rubéole (12%)
• Rougeole (14%), oreillons
(15%),
INPES/DAS/C JESTIN
215Conclusions perception des vaccinations
• Balance entre:
• Les bénéfices des vaccinations en terme de santé publique pour prévenir les maladies infectieuses ne sont pas contestés
• Liberté individuelle: les parents veulent être informés et choisir
• Élément clé n’est pas de convaincre des bénéfices du vaccin mais de sa sécurité: effets secondaires délétères même s’ils sont rares
• Mettre en avant les bénéfices/ risques et mieux communiquer sur les avantages et inconvénients des différentes stratégies y compris en comparant avec les expériences étrangères
INPES/DAS/C JESTIN
216
INPES/DAS/C JESTIN
216
Conclusions Etablir ou maintenir ou une information factuelle sur l’utilité des
vaccinations comme prévention essentielle des maladies infectieuses
Maintenir une information facilitée et facile à mémoriser pour les professionnels en donnant des arguments pour le dialogue
Faciliter l’accès à la vaccination en sachant écouter les besoins et les attentes de la population et des professionnels
Impliquer les professionnels de santé, décideurs, leaders d’opinion, parents et communauté, médias
Information continue, répétée, diffuse, partenariat multiple, actions de terrain au plus près de la population
Le nouveau calendrier vaccinal
2013 - Refonte Profonde du Calendrier Vaccinal =Pourquoi ?
• Beaucoup d’injections vaccinales chez les enfants • 10 à 13 avant 2 ans, 13 à 19 jusqu‘à 18 ans
• Des rappels décennaux chez l’adulte peu appliqués
• Une grande hétérogénéité en Europe:• tous les calendriers marchent…
• Réflexion initiée au CTV en 2008 avec revue extensive de la littérature, obtention de données de pays étrangers (Italie, Suède), audition d’experts, étude d’acceptabilité.
Diminution du nombre de doses• Diminuer le nombre de doses injectées en assurant une protection
équivalente devrait être un impératif de tout programme vaccinal
• Les avantages sont évidents : • diminution du coût• des douleurs liées aux injections• des effets indésirables réels ou imputés aux vaccins• meilleure acceptabilité de la population
• Le défaut essentiel : • meilleure adhérence au calendrier impérative • Tout dose non faite ou retardée peut avoir des conséquences
plus graves
Vaccins contre Nais-
sance
2 mois 3 mois 4 mois 12 mois 16-18 mois 2 ans
Diphtérie (D), Tétanos (T), Poliomyélite inactivé (Polio)
DTPolio DTPolio DTPolio DTPolio
Coqueluche acellulaire (Ca)
Ca Ca Ca Ca
Haemophylus influenzae b (HIb)
Hib Hib Hib Hib
Hépatite B (HepB)
HepB HepB HepB
Vaccins contre Nais-
sance
2 mois 4 mois 11 mois 12 mois 16-18 mois
Diphtérie (D), Tétanos (T), Poliomyélite inactivé (Polio)
DTPolio DTPolio DTPolio
Coqueluche acellulaire (Ca)
Ca Ca Ca
Haemophylus influenzae b (HIb)
Hib Hib Hib
Hépatite B (HepB)
HepB HepB HepB
Vaccination du nourrisson (1) : Qu’est-ce qui change ?
Rationnel de la modification du schéma de primo-vaccination DTcaP-HiB-HépB
• Efficacité prouvée du schéma 2+1 au lieu de 3+1• dans quatre pays européens (Suède, Italie, Finlande, Danemark)
• MAIS UN IMPERATIF: La suppression de l’injection de 3 mois implique un avancement de l’âge du rappel
• Pour certains antigènes, la diminution rapide du taux anticorps doit conduire à réaliser l’injection de rappel plus tôt
• Mais pas trop tôt (pas avant 4 mois) pour permettre la constitution d’un pool de cellules B mémoires suffisant.
2 doses
Primovaccination
2 doses
Primovaccination
4 mois pour la maturation des cellules B
“mémoire”
4 mois pour la maturation des cellules B
“mémoire”RappelRappel
Vaccination du nourrisson (2) : Qu’est-ce qui change ?
Vaccins contre Nais-
sance
2 mois 3 mois 4 mois 12 mois 16-18 mois
2 ans
Méningocoque C (vaccin conjugué)
1 dose
Pneumocoque (Pn conj)
Pn conj Pn conj Pn conj
Rougeole (R), Oreillons (O), Rubéole (R)
1ère dose (9 mois si
collectivité)
2ème dose entre 13 et 24 mois (de 12 à 15 mis si
collectivité)
Vaccins contre Nais-
sance
2 mois 4 mois 11 mois 12 mois 16-18 mois
Méningocoque C (vaccin conjugué)
1 dose
Pneumocoque (Pn conj)
Pn conj Pn conj Pn conj
Rougeole (R), Oreillons (O), Rubéole (R)
1ère dose 2 ème dose
1er ROR à 1 an pour tous (ou presque)
Vaccination trop précoce contre la rougeole
réponse en anticorps plus faible & moins constante
pas toujours compensée par l’injection de la deuxième dose
Réponse en anticorps plus faible si ROR fait à 9 mois
• Mais, en cas de de contact rougeoleux ou de période épidémique , par contre, le bénéfice de l’avancement de l’âge à 9 mois redevient très supérieur
Vaccination entre 2 et 18 ans : Qu’est-ce qui change ?Vaccins contre 6 ans 11-13 ans 14 ans 16-18 ans
Diphtérie (D), Tétanos (T), Poliomyélite inactivé (Polio)
DTPolio DTPolio dTpolio
Coqueluche acellulaire (Ca) Ca
Papillomavirus humains (HPV) 3 doses selon le schéma 0,1 ou 2 mois, 6 mois (filles)
Vaccins contre 6 ans 11-13 ans 16-18 ans
Diphtérie (D), Tétanos (T), Poliomyélite inactivé (Polio)
DTPolio dTPolio
Coqueluche acellulaire (Ca) Ca Ca
Papillomavirus humains (HPV)
3 doses selon le schéma 0,1 ou 2 mois, 6 mois (filles)
Efficacité vaccin coq 1945-1995
Coqu France 1996-2011
Enfants< 1 ans 10%10-14 ans 15%
Enfants< 1 ans 10%
10-14 ans 60%
A DijonCas groupésCas groupés nosocomiaux1 mort
Perte d’efficience de la vaccination coqueluche
Klein NP N Engl J Med 2012;367:1012-9.
Rationnel du rappel contre la coqueluche à 5-6 ans
Tenir compte de la moindre « durabilité » de la protection conférée par les vaccins coquelucheux « acellulaire »
Nombreux cas sont survenus entre 6 et 11 ans
Renforcer la stratégie du « cocooning » vaccination contre cette maladie de toutes les personnes au
contact de jeunes nourrissons.
Vaccins Coquelucheux « entier »
(Très efficaces mais mal tolérés)
Vaccins Coquelucheux « entier »
(Très efficaces mais mal tolérés)
Vaccins Coquelucheux « acellulaire »
(Aussi efficace à court terme et mieux tolérés)
Vaccins Coquelucheux « acellulaire »
(Aussi efficace à court terme et mieux tolérés)
1995200019952000 2000200520002005
Rationnel de la suppression du rappel dTPolio à 15-16 ans
Compétence immunitaire des adolescents Pour de très nombreux vaccins (hépatite B, HPV,
Men C...) il est démontré que c’est à 10-15 ans que sont obtenus les meilleures réponses
Taux d’anticorps élevésDurée plus prolongée de la protection
Rationnel de l’avancement de l’âge de la vaccination contre HPV à 11 ans
Données récentes sur la persistance à long terme des anticorps sont rassurantes
Peuvent être co-administrés avec les autres vaccins recommandés Près de 20% des adolescentes ont déjà eu des rapports sexuels au
moment où le schéma vaccinal est fini actuellementVacciner plus âgé augmente le risque de coïncidence de survenue
de maladies auto-immunesImmunogénicité meilleure lorsque les vaccins HPV sont administrés
avant 15 ans
230
Vaccination des adultes: qu’est-ce qui change ?
Les rappels décennaux étaient difficiles à mémorisermal appliqués
La durée de protection des vaccins DTPolio va bien au-delà de 10 ans (20 ans voire +)
Doncréduire le nombre de rappels, passer d’une logique d’intervalle à une logique d’âge-clé plus
facile à mémoriser 25, 45, 65 anstenir compte de la sénescence immunitaire après 65 ans : 75, 85,
95 ans
personne ne savait vraiment où il en était
COMMENT A ÉVOLUÉ LE CALENDRIER VACCINALDES ADULTES ? (3)
Hier,des rappels tous les 10
ans
TrivalentdTP*
TrivalentdTP**
TrivalentdTP***
(tous les 10 ans)
Grippe(puis tous les ans)
16-18 ANS 26-28 ANS ≥ 30 ANS 65 ANS25 ANS 45 ANS
Aujourd’hui, des rendez-vous à âges
fixes et moins
nombreux
TétravalentdTPca
TrivalentdTP
(puis tous les 10 ans)
Grippe(puis tous les ans)
TrivalentdTP
Période de transition
• Les principes
• Enfants • Adultes
Période de transition : Principes • Caler dès que l’on peut le patient sur le nouveau calendrier
vaccinal …cela aidera à son suivi les années suivantes
Pour qu’un schéma 2+1 (D-T-P-Ca-Hib-Hep B et Vaccin pneumococcique conjugué) soit considéré comme valable,
• il faut que :• Le délai entre les doses 1 et 2 soit dans l’idéal de 2 mois
• (minimum ≥ 6 semaines, pas de maximum)
• Le délai entre les doses 2 et 3 soit dans l’idéal de 6 mois• (minimum > 4 mois, pas de maximum)
Période de Transition chez l’enfant: en pratique…
• Quand un Nourrisson a déjà reçu ses 3 doses de Hexa-Penta-Hexa dans la première année,
•le rappel peut être effectué dès l’âge de 11 mois
•à condition de respecter un délai ≥ 6 mois depuis la dernière dose
Période de transition: se recaler sur le nouveau calendrier
Valences
2 mois
3 mois
4 mois
9 mois
11 mois
12 mois
16-18 mois
6 ans 11-13 ans
16-18 ans
25 ans
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CoqPoli
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ROR
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Injections déjà reçues
Nouveau schéma
Période de Transition chez l’adulte: en pratique…
• Comment faire ? • Pour les < 65 ans
• Etape 1: Déterminer en fonction de l’âge de la personne le rendez-vous vaccinal à venir
• Etape 2: Déterminer l’intervalle entre le dernier rappel et le rendez-vous vaccinal à venir
• Si 5 ans < intervalle < 25 ans, le rappel se fait au rendez vous prévu• Si intervalle < 5 ans, le rappel se fait au rendez vous suivant• Si intervalle > 25 ans ou dernier rappel inconnu, le rappel se fait tout de
suite
• > 65 ans, ce délai doit être > 5 ans et < 15 ans
Quelques exemples …..
Homme de 36 ans en 2013
Homme de 36 ans en 2013
Rendez vous vaccinal à 45 ans en 2022
Rendez vous vaccinal à 45 ans en 2022 Dernier rappel
dTPolio en 2007 Dernier rappel dTPolio en 2007
Intervalle de 15 ans
Intervalle de 15 ans
Prochain rappel à 45 ans
Prochain rappel à 45 ans
Quelques exemples …..
Homme de 62 ans en 2013
Homme de 62 ans en 2013
Rendez vous vaccinal à 65 ans en 2015
Rendez vous vaccinal à 65 ans en 2015 Dernier rappel
dTPolio en 2011Dernier rappel dTPolio en 2011
Intervalle de 4 ans
Intervalle de 4 ans
Prochain rappel à 75 ans
Prochain rappel à 75 ans
Quelques exemples …..
Femmes de 42 ans en 2013
Femmes de 42 ans en 2013
Rendez vous vaccinal à 45 ans en 2016
Rendez vous vaccinal à 45 ans en 2016 Dernier rappel
en 1988 17 ans Dernier rappel en 1988 17 ans
Intervalle de 28 ans
Intervalle de 28 ans
Rappel immédiat à 42 ans
Rappel immédiat à 42 ans
Prochain rappel à 65 ans
Prochain rappel à 65 ans
Quelques exemples …..
Femmes de 35 ans en 2013
Femmes de 35 ans en 2013
Rendez vous vaccinal à 45 ans en 2023
Rendez vous vaccinal à 45 ans en 2023 Dernier rappel
inconnu ? Dernier rappel inconnu ?
Rappel immédiat à 35 ans
Rappel immédiat à 35 ans
Prochain rappel à 45 ans
Prochain rappel à 45 ans
Période de transition : Principes (3)
• En cas de doute….Une dose supplémentaire n’a pas de danger réel
C’est ce que nous faisions avantC’est ce qui est encore fait dans de nombreux pays
C’est ce qui se fera autour de la stratégie de cocooning pour la coqueluche
( N’a pas eu 3+1 ou 2+1)