bsv bilan - martinique
TRANSCRIPT
CAMPAGNE 2019
GRANDES CULTURES - DIVERSIFICATION
BSV BILAN
CONTEXTE METEOROLOGIQUE
L’une des années les plus ensoleillées !
2019 a été la plus ensoleillée de ces 25 dernières années avec un total annuel
de 2618 heures au Lamentin ; soit 236 heures de plus que la normale ou
l’équivalent d’un 13e mois. Le régime de vent redevient un peu plus classique
cette année. La brume de sable a été moins présente cette année (63 jours au
total pour 97 en moyenne), juin étant le plus brumeux. La température
annuelle (en hausse par rapport à l’an dernier) s’inscrit, pour la plupart des
postes de mesure, dans le top 6 des plus chaudes. Depuis 4 ans consécutifs,
l’activité cyclonique reste supérieure à la normale ou aux moyennes actuelles.
Dans l’ensemble, la pluviométrie annuelle traduit un déficit durable, surtout
dans le nord-caraïbe où il faut remonter à 1973 pour trouver un bilan plus
faible.
Source : Météo France Antilles-Guyane.
Ce bulletin est basé sur des observations ponctuelles qui donnent une tendance de la
situation sanitaire territoriale. La Chambre d’Agriculture de la Martinique encourage les
agriculteurs à réaliser leurs propres observations sur leurs parcelles.
Elle se dégage de toute responsabilité quant aux décisions prises.
Ce document vous présente la synthèse des observations sur les cultures
suivies au sein du réseau d’épidémiosurveillance pour l’année 2019.
L’action est pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui
financier de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), par les crédits issus
de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan
ECOPHYTO.
Le Lamentin
Saint-Pierre
Basse-Pointe
Sainte-Marie
Sainte-Luce
Robert
GRANDES CULTURES
ANANAS
o Nom scientifique : Ananas sativus ;
o Famille : broméliacées ;
o Origine géographique : Amérique du sud ;
o Freins à la culture :
ravageurs: fourmis, cochenilles, rats, symphiles ;
maladies : wilt et phytophtora ;
o Surfaces plantées : 58 hectares1 ;
o Production commercialisée : 930 tonnes1.
1Source : Memento de la statistique agricole 2019 (DAAF).
BANANE
o Nom scientifique : musa spp. ;
o Famille : musacées ;
o Origine géographique : Asie du Sud-Est ;
o Freins à la culture :
ravageurs: charançons ;
maladies : cercosporioses ;
enherbement : herbes indésirables ;
o Surfaces plantées : 4373 hectares1 ;
o Production commercialisée :
1703 tonnes de bananes créoles ;
140 434 tonnes de bananes export1.
1Source : Memento de la statistique agricole 2019 (DAAF).
Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018
Wilt Aucune
Cochenilles Faible
Phytophtora Moyenne =
Ananas
Un prélèvement de jeunes plants d’ananas infestés de larves de charançons
a été déposé à la Clinique du Végétal® par un producteur du Lorrain le
21/05/2019.
Le Laboratoire de la Santé des Végétaux (LSV-ANSES) a identifié le
charançon de l’espèce Metamasius quadrisignatus. Les larves de ce
charançon ont déjà été trouvées s’attaquant à une parcelle d’ananas en
Martinique en 2006 (dernière attaque recensée).
D’après J. RHEINHEIMER (2014), la distribution générale de cette espèce est
l’Amérique du Nord et centrale, la Guadeloupe, la Dominique et la
Martinique. Cette espèce est connue en Martinique sur broméliacées.
Les larves de coléoptères ont été observées à Case-Pilote au Morne Obély
sur ananas bois (Tillandsia sp.) en 2013.
Plusieurs hypothèses ont été émises quant à la présence de ce ravageur
sur le site du Lorrain :
une insuffisante prophylaxie ;
une plus grande tendreté des vitroplants d’ananas, particulièrement la variété Mc Gregor.
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
o 2 parcelles suivies : Ajoupa-Bouillon, Basse-Pointe.
Bioagresseurs suivis :
o cochenilles farineuses Dysmicoccus Brevipes
(ravageurs) ;
o wilt Pineapple Mealybug Wilt-associated closterovirus
(PMWaV) (maladie) ;
o phytophtora (pourriture du cœur à Phytophthora
nicotianae var . parasilica) (maladie).
De juillet à décembre, la situation sanitaire a été calme. En août, on a
observé des plants atteints de phytophtora uniquement sur le site le
plus humide.
Pression biotique
Wilt
Source : CA
Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018
Charançons Moyenne
Cercosporiose (observation qualitative) Forte =
Bananes
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
5 parcelles suivies : Gros-Morne, Saint-Esprit, Ducos, François, Lorrain.
Espèces observées :
o banane plantain : 3 sites,
o banane rose : 2 sites.
Bioagresseurs suivis :
o charançon du bananier cosmopolites sordidus, (ravageur) ;
o cercosporiose noire causée par Mycosphaerella fijiensis
(maladie) ;
o cercosporiose jaune causée par Mycosphaerella musicola
(maladie) ;
Méthodologie :
Les observations sont réalisées toutes les 2 semaines sur 3 pièges
contenant des phéromones. Elles sont changées tous les 3 mois car
l’efficacité est de 90 jours.
Evolution du réseau:
Dans le cadre du suivi des parcelles de bananes en
épidémiosurveillance, les observations du 1er semestre ont été réalisées
par la FREDON et la Chambre d’Agriculture. Les données intégrées à
compter du second semestre sont celles de PRESTA’ SCIC.
Pression biotique
Ravageurs
Charançons : depuis les deux dernières années, nous avons constaté que les pics de charançons ne sont pas
associés au changement de phéromone.
Les moyennes de charançons capturés sur les sites sont les suivantes :
o Ducos : 3 charançons en moyenne par piège ;
o Saint-Esprit : 12 charançons en moyenne par piège ;
o Lorrain : 8 charançons en moyenne par piège ;
o Gros-Morne : pas de moyenne retenue car une seule observation a été réalisée ;
o François : 8 charançons en moyenne par piège.
Ces chiffres s’expliquent par le fait que l’humidité des parcelles et le manque d’entretien général des parcelles
concernant le désherbage sont des facteurs favorisant le développement des populations de charançons.
Charançon du bananier
Cosmopolites sordidus Source : CA
Maladies
Cercosporioses : au sein des parcelles suivies, on a constaté que la cercosporiose jaune et la cercosporiose
noire étaient les principaux problèmes phytosanitaires relevés sur la culture de banane.
Les producteurs suivis utilisent en prévention la méthode du coupe-feuille pour maîtriser la propagation de ces
champignons.
Pour la SICA CERCOBAN qui suit 75 parcelles sur l’ensemble du territoire ; l’accent est mis sur la lutte
obligatoire contre la cercosporiose noire. En résumé, l’année 2019 a présenté une ambivalence :
o un premier semestre avec une sécheresse prononcée,
o un dernier quadrimestre avec une humidité record depuis l’arrivée de la cercosporiose noire.
Si la sécheresse a été « bénéfique » en matière de contrôle de cercosporiose (moins de pression, moins de
traitements), l’humidité de fin d’année s’est traduite dans les faits par un contrôle très difficile de la maladie.
Les conséquences ont été majeures sur la production de fin d’année 2019 et impacteront également les
récoltes du premier trimestre 2020. Face aux nouvelles limitations de moyens de lutte, l’élimination des
nécroses sur feuilles devra être plus précise et plus soutenue pour se transformer en un maintien du maximum
de surface verte.
Cercosporiose
Source : CA
Espèces retrouvées Nuisibilité
Catégorie
Localisation Caractéristiques Adventice
Plante de
couverture
Cleome rutidosperma
Kaya blanc Faible x x
Ducos
Lorrain
Sélectionnée comme plante de
service dans certaines
bananeraies car elle limite le
développement des autres
adventices.
Sphagneticola trilobata
Pàt a kanna Moyenne x
Saint-Esprit
Lorrain
Herbacée rampante empêchant
le développement des autres
espèces.
Mikania micrantha
lokaté
Moyenne à
forte x
Ducos
Saint-Esprit
Lorrain
Liane qui aime les milieux
humides.
Commelina sp.
Zèb gra Faible x
Ducos
Gros-Morne
Pousse dans les milieux
humides et ombragés.
Phyllanthus amarus
Grenn an ba fey Faible x
Forme des peuplements
monospécifiques en
bananeraies.
Drymaria cordata
Petit mouron Nulle x
François
Gros-Morne
Très bonne couverture des
sols, tolérante à l’ombrage.
Euphorbia heterophylla
Gwo malonmé Faible x Lorrain
Se forme dans les parcelles
entretenues chimiquement.
Gestion de l’enherbement
La méthode de gestion de l’enherbement la plus utilisée est
mécanique : débroussailleuse, gyrobroyeur.
Certains agriculteurs ont recours à l’extirpation manuelle ou à l’aide
de coutelas notamment lorsqu’il s’agit de gestion des lianes.
D’autres agriculteurs valorisent les plantes de couverture qui
poussent spontanément là où ils les implantent.
Drymaria cordata
Communément appelé « petit mouron », cette plante présente divers
intérêts agronomiques, à savoir :
o plante non-hôte des nématodes parasites du bananier ;
o très bonne capacité de couverture du sol ;
o tolérance à l’ombre.
Les producteurs ont fait le choix de préserver cette espèce pour son
potentiel de plante de couverture. Toutefois, on constate qu’elle
disparaît en période de chaleur intense.
Petit mouron
Source : FREDON
Le choix des producteurs d’une méthode de gestion de l’enherbement est fortement influencé par :
o le stade d’enherbement préjudiciable aux bananiers,
o le budget,
o mais aussi aux espèces présentes sur la parcelle.
Ci-dessous sont présentées les espèces principalement retrouvées :
CULTURES FRUITIERES
AGRUMES
o Famille : rutacées ;
o Origine géographique : Asie du Sud-Est ;
o Freins à la culture : Les agrumes sont exposés à de nombreuses
menaces phytosanitaires, qui peuvent être mortelles pour les arbres. Le
chancre citrique, le HLB et le psylle sont des organismes règlementés
contre lesquels la lutte est obligatoire.
GOYAVE
o Famille : myrtacées ;
o Origine géographique : Amérique centrale ;
o Freins à la culture :
nématodes Meloidogyne mayaguensis ;
oiseaux ;
aleurodes ;
cochenilles.
BARBADINE - MARACUDJA
o Famille : passifloracées ;
o Origine géographique : Amérique ;
o Freins à la culture :
alternariose ;
pourriture du collet ; cochenilles farineuses.
RAMBOUTAN
o Famille : Sapindacées ;
o Origine géographique : Indonésie, Malaisie ;
o Freins à la culture : les attaques d’oiseaux.
Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018
Psylles des agrumes Moyenne =
Cochenilles Faible
Pucerons Moyenne
Papillons piqueurs Moyenne
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
o Robert, Rivière-Pilote, Marigot, Saint-Esprit, Carbet
Trois-Ilets.
Espèces observées :
o orange sucrée, mandarine, pamplemousse, citron, lime
de tahiti, kumquat.
Bioagresseurs principaux :
Trois ravageurs principaux ont été observés. Il s’agit des mêmes que
ceux mentionnés en 2018 :
o pucerons Toxoptera citricida (ravageur) ;
o papillons piqueurs des agrumes Eudocima materna et
Gonodonta spp. (ravageur) ;
o cochenilles et plus particulièrement la cochenille verte
Coccus viridis (ravageur).
Agrumes
Pression biotique Ravageurs
Pucerons : dès l’apparition de jeunes bourgeons appelés flushs, on a constaté une
augmentation des populations de pucerons des agrumes. Ainsi, à chaque observation
de flushs, une note d’information a été mise dans le Bulletin de Surveillance du
Végétal. Sur les sites de Rivière-Pilote et Carbet, on a dénombré de nombreuses
populations de pucerons à partir du mois d’août 2019.
Cochenilles vertes : la présence de cochenilles vertes est restée occasionnelle sur les
sites.
Papillons piqueurs des fruits : dès le mois de janvier jusqu’à avril, les fruits ont été
fortement attaqués. On note une période creuse au niveau des attaques entre les mois
de mai et de septembre. On note une reprise des attaques au mois d’octobre sur le site
des Trois-Ilets qui a été rajouté au réseau depuis le mois d’août.
Dès la maturation des fruits, on observe une augmentation du nombre de fruits piqués.
Les papillons s’attaquent préférentiellement aux fruits sucrés (orangers sucrés,
mandarines). Rivière-Pilote et Le Marigot sont les sites dénombrant le plus d’attaques
(au moins 80% des arbres).
Les limes de Tahiti au Saint- Esprit et au Prêcheur n’ont subi aucune attaque.
Autres ravageurs
Mouches mineuses des agrumes Phyllocnistis citrella : on note toujours la présence de
mineuses des agrumes aux Trois-Ilets occasionnant des dégâts sur feuille.
Larve de Phyllocnistis citrella sur feuille
d’agrume
Source : Butterfly house, Australie
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
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Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre
Pourcentage moyen d’arbres touchés par les pucerons et papillons piqueurs des fruits en 2019
Pucerons Papillon piqueur
Gestion de l’enherbement Principales espèces présentes :
Sur l’ensemble des sites observés, on a noté principalement
la présence de poacées, telle que brachiaria sp. mais aussi
celle de gazon local, axonopus compressus.
Plus précisément, au Saint-Esprit, les espèces suivantes de
poacées ont été fréquemment observées :
o Emilia fosbergii (Goutte de sang),
o Eleusine indica (Pyé poul),
o Paspalum conjugatum (Zèb mouton).
Ces espèces sont communes aux vergers et parfois difficiles
à éliminer par les outils de tonte.
En ayant recours aux produits phytopharmaceutiques mais
aussi au désherbage mécanique (débroussailleuse), sur l’un
des sites, l’agriculteur a favorisé la pousse unique de
Paspalum conjugatum (Zèb mouton).
Il a laissé cette espèce en place et l’utilise comme une
plante de couverture.
Seule l’espèce Emilia fosbergii retrouvée fréquemment dans
les vergers ne présente pas de contraintes agronomiques et
sert de plante refuge à certains auxiliaires (cf. fiche
« quelques plantes refuges des auxiliaires à la Martinique sur le
site de la Chambre d’Agriculture, rubrique publication).
A Rivière-Pilote et au Marigot, on note la présence de
Drymaria cordata (Petit mouron) en pousse spontanée.
Cette espèce est utilisée comme plante de couverture.
Eleusine indica
Source : FREDON
Emilia fosbergii Source : CA
Paspalum
conjugatum
Source : FREDON
Goyave
Dégâts de rongeurs,
Source : CA
Dégâts d’oiseaux,
Source : CA
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
o 1 parcelle au Gros-Morne.
Type d’observation :
o qualitative.
Observations
On observe des dégâts sur fruits dus aux rongeurs
et aux oiseaux.
Gestion de l’enherbement
Il y a eu 100% de recouvrement en adventice.
Les principales espèces présentes ont été :
30% Axonopus compressus (gazon antillais)
30% panicum maximum (Zèb giné)
20% mikania micrantha (lyann serpen)
20% ipomea tiliacea (lyann dou)
Le désherbage à la débroussailleuse a été réalisé
tous les 3 mois en inter-rang et tous les mois
autour des troncs d’arbre.
Gestion de l’enherbement :
On a constaté une gestion efficiente des herbes
indésirables au sein des parcelles d’agrumes. Les
agriculteurs ont diminué, voire arrêté l’utilisation des
produits phytopharmaceutiques.
Outre la gestion mécanique des herbes indésirables, ils
n’ont pas hésité à faire pâturer les moutons et les
chevaux.
Moutons sous arbres fruitiers
Source : CIRAD
Barbadine / Maracudja
On a observé des symptômes d’alternaria
passiflora (maladie provoquant des
taches sur feuilles et fruits), sur
barbadine (fruit) au Morne-Rouge et sur
maracudja (feuille) au Gros-Morne.
Barbadine - Maracudja
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
o 2 parcelles situées au Morne-Rouge et au
Gros-Morne.
Cultures observées :
o barbadine et maracudja.
Type d’observation :
o Qualitative.
Alternaria sur
barbadine
Source : Agriculteur.
Alternaria sur feuille
de maracudja
Source : CA
Ramboutan
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
o 1 parcelle au Gros-Morne.
Type d’observation :
o qualitative.
On a observé des dégâts
d’oiseaux sur fruits. Une
carence en potassium des
sols a également été mise en
évidence par le CIRAD
(analyse de sol et de feuilles).
Elle a pour conséquence un
brunissement des feuilles.
Dégâts d’oiseaux sur fruits.
Source : CA
Nombre de parcelles observées Fixes Flottantes Total
Tomate 2 4 6
Choux 0 3 3
Melon 3 3 6
Pastèque 4 2 6
Concombre 7 3 10
Courgette 7 2 9
Giraumon 0 1 1
Laitue 6 3 9
Piment 8 2 10
Poivron 1 1 2
Total 38 22 60
Nombre d’observations réalisées Fixes Ponctuelles Total
Courgette 19 4 23
Concombre 31 3 34
Melon 7 10 17
Pastèque 18 3 21
Giraumon 0 1 1
Choux 0 3 3
Laitue 95 13 108
Piment-Poivron 32 14 46
Tomate 8 4 12
Total 210 55 265
CULTURES MARAICHERES
GIRAUMON
o Nom scientifique : Cucurbita maxima ;
o Famille : cucurbitacées ;
o Origine géographique : Amérique.
CONCOMBRE
o Nom scientifique : Cucumis sativus ;
o Famille : cucurbitacées ;
o Origine géographique : Inde.
COURGETTE
o Nom scientifique : Cucurbita pepo ;
o Famille : cucurbitacées ;
o Origine géographique : Amérique Centrale.
PIMENTS - POIVRON
o Nom scientifique : Capsicium Annuum ;
o Famille : Solanacées ;
o Origine géographique : Amérique du Sud. o
TOMATE
o Nom scientifique : Solanum lycopersicum L. ;
o Famille : solanacées ;
o Origine géographique : Amérique du Sud;
LAITUE
o Nom scientifique : Lactuca Sativa ;
o Famille : astéracées ;
o Origine géographique : est du bassin méditerranéen et d'Asie occidentale.
MELON
o Nom scientifique : Cucumis melo L. ;
o Famille : cucurbitacées ;
o Origine géographique : Egypte.
PASTEQUE
o Nom scientifique : Citrullus lanatus;
o Famille : cucurbitacées ;
o Origine géographique : Afrique de l’Ouest.
Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018
Aleurodes Forte
Pucerons Forte
Pyrales Faible =
Thrips Moyenne
Mouches mineuses Moyenne =
Flétrissement bactérien Faible
Mildiou Moyenne
Oïdium Moyenne
Virus Faible
CUCURBITACEES
On a observé des populations de pucerons
et des symptômes d’oïdium.
Parcelles d’observations :
o parcelles fixes : 32 sur 6 communes ;
o parcelles suivies occasionellement : 21 sur 5 communes.
Cultures observées :
o giraumon, concombre, pastèque, melon, courgette.
Bioagresseurs principaux :
o pyrale des cucurbitacée,s diaphania hyalinita (ravageur) ;
o puceron, Aphys gossypii (ravageur) ;
o mouches mineuses, Liriomyza spp. (ravageur) ;
o aleurode, Bemisia tabaci (ravageur) ;
o thrips, Thrips palmi (ravageur) ;
o mildiou, Pseudoperonospora cubensis (maladie) ;
o oïdium, Erysiphe cichoracearum (maladie) ;
o flétrissement bactérien, ralstonia solanacearum (maladie) ;
o virus (maladie).
Pression biotique
Giraumon
Pucerons sous feuilles de giraumon Source : EPHYTIA
Ravageur/mois Période d’évolution (tous sites confondus)
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc
Pyrales
Aleurodes
Pucerons
Mildiou
Oïdium
Mouches mineuses
Légende (Présence) : Faible Moyenne Importante
Ravageur/mois Période d’évolution (tous sites confondus)
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc
Pyrales
Aleurodes
Pucerons
Mildiou
Mouches mineuses
Légende (Présence) : Faible Moyenne Importante
Alterner les types de légumes (Fruits, feuilles, racines,)
Ex. Laitue < Concombre < Carotte
Comme pour toutes les autres cultures de cucurbitacées, la pyrale a
impacté plus fortement la culture au second semestre.
Les pucerons ont été présents à partir de Juillet (50% des plants en
moyenne).
Aphis gossypii (puceron) provoquant une
déformation de la feuille de concombre. Source : FREDON
Symptôme d’oïdium sur feuille de courgette. Source : EPHYTIA
Sur la culture du concombre, la pyrale des cucurbitacées a été l’un des principaux
problèmes phytosanitaires. En effet, on a observé entre 60% et 100% de plants
attaqués. Ce ravageur est responsable d’une perte de rendement sur la plupart
des sites.
L’aleurode a été également un autre ravageur présent entre juin et décembre 2019
et responsable de viroses sur les plants.
Les pucerons présents toute l’année ont été sans impact significatif sur les sites.
Le mildiou, le flétrissement bactérien et l’oïdium n’ont pas été problématiques
pour cette culture.
Courgette
Concombre
Ravageur/mois Période d’évolution (tous sites confondus)
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc
Pyrales
Aleurodes
Pucerons
Mildiou
Oïdium
Mouches mineuses
Légende (Présence) : Faible Moyenne Importante
Ravageur/mois Période d’évolution (tous sites confondus)
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc
Pyrales
Aleurodes
Pucerons
Mildiou
Oïdium
Mouches mineuses
Légende (Présence) : Faible Moyenne Importante
Potyvirus sur feuille de pastèque. Source : FREDON
Les aleurodes et les pucerons sont les principaux ravageurs
causant des problèmes sur pastèque, soit 20% à 100% de plants
attaqués en moyenne.
En avril, des champignons sont observés sur 20% des plants au
Vauclin.
Pyrales : présentes sur les sites surtout au second trimestre où l’on a observé 40 % au
Vauclin.
Aleurodes : principal bioagresseur tout au long de l’année. On a observé entre 40% et 100%
de plants attaqués au premier semestre. Ils ont été responsables des symptômes de virus
visibles sur les feuilles des plants (déformations des feuilles).
Pucerons : dommageables, surtout entre octobre et novembre, avec 40% à 60% de plants
attaqués. On a noté une période creuse entre juillet et septembre.
Mouches mineuses : nombreuses mines (en moyenne 10 par feuille). Les feuilles les plus
affectées, présentaient parfois une vingtaine de larves par feuille.
Mildiou et l’oïdium : peu importants cette année sur les parcelles de melons observées.
On a relevé également la présence d’auxiliaires sur ces sites (œufs de chrysopes, larves de
coccinelles).
Larves de chrysopes. Source : FREDON
Pastèque
Melon
Bioagresseurs principaux Qualification de la pression Comparaison avec 2018
Mouches mineuses serpentines Moyenne =
Mouches mineuses en plaque Faible
Cercosporiose Moyenne =
Laitue
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
o 6 parcelles fixes : Vauclin, Morne-Rouge, Marin, Sainte-
Anne, Trois-Ilets et Case-Pilote ;
o 4 parcelles flottantes : Gros-Morne, François, Ducos,
Prêcheur.
Variétés observées :
o batavia, feuille de chêne rouge, feuille de chêne verte,
feuille de chêne blonde, storina, gotham, palatina,
goldorac.
Bioagresseurs principaux :
o les mouches mineuses serpentines, Liriomyza sativae et
Liriomyza trifolii. (ravageurs) ;
o la mouche mineuse en plaque Nemarimyza maculosa
(ravageurs) ; o la cercosporiose cercospora longissima (maladie).
Pression biotique Bemisia tabaci Source : FREDON
Aleurodes: Cet insecte est de plus en plus observé sur la culture de laitue. Il s’agit
généralement de parcelles ayant un antécédent en cucurbitacées ou en culture à proximité.
Depuis 2018, les adultes ont été dénombrés sous les feuilles de laitue. D’août à décembre
2019, on note une recrudescence de ces bioagresseurs (en septembre et en novembre au
Marin sur feuille de chêne verte et en décembre, sur pratiquement tous les sites et variétés).
Cicadelles : insecte observé en octobre au Marin.
Chrysomèles : petits coléoptères observés sur batavia aux Trois-Ilets en décembre.
Cochenilles : Insectes piqueurs-suceurs observés au Marin en septembre sur laitue feuille de
chêne verte.
Ces bioagresseurs n’ont pas eu d’impact significatif sur la culture.
BIOAGRESSEURS MINEURS
Symptôme de cercosporiose. Source : CA
CERCOSPORIOSE
Description : maladie causée par un champignon cercospora longissima.
Organes attaqués : feuilles.
Symptômes: taches nécrotiques sur les feuilles.
Dissémination : par les spores, par les projections d'eau consécutives aux pluies et à
l’irrigation par aspersion, par les êtres humains et les outils agricoles.
Conditions favorables : l’humidité. Les contaminations ont souvent lieu à la suite de
périodes humides, en faveur des pluies et d'irrigations par aspersion.
On constate sur le territoire que le développement de la maladie est lié aux conditions
climatiques humides plus importantes dans le Nord que dans le Sud.
En effet, on note l’absence de cercosporiose sur feuilles de laitue dans le sud au
premier semestre. En période pluvieuse (à partir de juillet), on constate au Morne-
Rouge, que les taches se répartissent sur l’ensemble des feuilles, ce qui entraîne une
perte économique importante.
Prophylaxie : A cette période, l’une des alternatives est de planter une surface moins
grande en laitue pour limiter les pertes, et de privilégier la plantation d’autres
cultures.
Remarques : Pour la variété feuille de chêne rouge, l’observation des taches dues à la
cercosporiose est plus difficile à réaliser car les feuilles et les taches sont sombres.
Malgré cette contrainte, on s’aperçoit qu’un peu moins de 20% des laitues feuilles de
chêne rouge sont sensibles à la cercosporiose.
La variété feuille de chêne verte, qui était en seconde place l’année dernière
concernant les attaques, occupe la première place en 2019. Une sensibilité de plus en
plus marquée, surtout pour la laitue feuille de chêne verte qui est de plus en plus
plantée sur les exploitations.
Symptôme de cercosporiose. Source : FREDON
24%
19%
37%
11%
70%
27%
18%
38%
10%
1%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
raleighrouge
raleighverte
batavia batavia beurre chêneblonde
feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
Nord Sud Centre Nord Sud
Semestre 1 Semestre 2
% de plants atteints de cercosporiose
BIOAGRESSEURS SUIVIS
MOUCHES MINEUSES
Description : Insectes polyphages.
Signes: présence de mouches et de larves sur et dans les feuilles.
Remarques: On constate en 2019 que les attaques de mouches
mineuses serpentines sont plus importantes que celles de
mouches mineuses en plaque.
La présence de mines (souvent de 1 à 5 mines par feuille
attaquée) se limite aux premières feuilles (celles du bas retirées à
la récolte). L’incidence économique est donc peu significative.
On remarque également que les laitues cultivées dans le Sud de
l’île sont plus impactées que celles du nord. Les conditions
climatiques y seraient plus propices.
En termes de variétés, en tête de liste des plus attaquées on
retrouve la batavia puis la feuille de chêne verte suivie de la
feuille de chêne rouge.
Perspectives : Dans le cadre du projet « Madin bio’sem » (accès
aux semences et plants adaptés et certifiés biologiques), les
agriculteurs sont volontaires à l’essai de nouvelles variétés afin
d’évaluer leur sensibilité aux bioagresseurs.
9%
1%
73%
20%
67%
42%
10%
46%
7%
46%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
raleighrouge
raleighverte
batavia batavia beurre chêneblonde
feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
Nord Sud Centre Nord Sud
Semestre 1 Semestre 2
% de plants concernés par les attaques de mouches mineuses serpentines
Larves de mouche Source : CA
Dégâts de larves de mouches
mineuses en plaque
Source : CA
56%
1%
35%
53%
10%
20% 20%
42%
13%
22%
9%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
raleighrouge
raleighverte
batavia batavia beurre chêneblonde
feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
batavia feuille dechênerouge
feuille dechêneverte
Nord Sud Centre Nord Sud
Semestre 1 Semestre 2
% de plants concernés par les attaques de mouches mineuses en plaque
Gestion de l’enherbement La majeure partie des agriculteurs réalise le sarclage manuel sur les
planches de laitues pour éliminer les herbes indésirables.
L’un d’entre eux a opté pour le paillage naturel composé de tontes
de gazon. Le retour d’expérience des agriculteurs montre que le
paillage naturel composé de tonte de gazon est intéressant. Il
convient selon eux d’être vigilant et de réaliser cette tonte avant
floraison des adventices. Ils estiment également qu’il est nécessaire
de mettre une épaisseur suffisante (10 à 15cm) pour garantir une
efficacité dans le temps. Ces matériaux végétaux permettent de
maintenir l’humidité en période sèche, de favoriser la faune et la
flore du sol et d’enrichir le sol en matière organique.
Les associations culturales sont également un moyen de rentabiliser
l’espace et de couvrir le sol avec une culture de rente.
Association culturale tomate et laitue.
Source : FREDON
Auxiliaires
Coccinelles adultes observées au Marin en septembre et en octobre au Vauclin.
Coccinelle sur feuille de laitue Source : CA
Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018
Aleurodes Forte
Pucerons Nulle =
Mouches mineuses serpentines Faible =
Noctuelles de la tomate Faible =
Oiseaux Faible
Virus Forte
Flétrissement bactérien Moyenne
Acariose bronzée Faible
Pression biotique
Maladies et ravageurs
Nous pouvons établir une relation entre le taux d’infestation des parcelles de tomate par
les aleurodes et le taux de plants atteints de bégomovirus (TYLCV et PYMV).
Les aleurodes ont été présents en grand nombre en 2019, sur l’ensemble des sites
observés. Nous pouvons conclure que ces attaques ont été préjudiciables pour la culture.
En effet, cet insecte a été observé dès la croissance végétative des plants. Dans certains
cas, sans intervention de l’agriculteur, ces attaques précoces peuvent occasionner une
perte, voire une absence complète de rendement.
Il est constaté que certaines conditions culturales favorisent ce ravageur (pas de rotation
culturale, forte densité de plantation et mauvaise gestion de l’enherbement). Plus la
contamination est précoce, plus les dégâts risquent d’être importants à la récolte.
Sur les parcelles suivies, le flétrissement bactérien a été observé à Sainte-Anne et au
Saint-Esprit en début d’année, compte-tenu des conditions d’exploitation de la parcelle
(excès d’eau).
Les acariens, les pucerons et les oiseaux n’ont pas eu d’incidence économique pour la
culture, compte-tenu de leur faible présence.
On note également la présence de 27% de noctuelles sur la parcelle de Sainte-Luce.
On observe des auxiliaires tels que des œufs de chrysopes sous les feuilles de tomates. Œufs de chrysopes, suspendus
au bout d’un pédoncule. Source : FREDON
Mine sur feuille de tomate Source : FREDON
Tomate
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
o 4 parcelles fixes situées à Sainte-Anne et au Saint-
Esprit.
Bioagresseurs principaux :
o aleurodes, bemisia tabaci (ravageurs) ;
o pucerons, aphis gossypii (ravageurs) ;
o noctuelles, helicoverpa zea (ravageurs) ;
o oiseaux (ravageurs) ;
o mouches mineuses serpentines,
Liriomyza sativae et Liriomyza trifolii (ravageurs) ;
o acariose bronzée, aculops lycopersici (maladie) ;
o bégomovirus (TYLCV, PYMVC) (maladie) ;
o flétrissement bactérien, ralstonia solanacearum
(maladie).
13% 7%
2%
67%
7% 10%
20% 13%
27%
67%
87%
20% 26%
67%
33%
70%
20%
40%
7%
67%
100%
34% 27%
2%
13%
1% 0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%1
9/0
3/2
01
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inte
-An
ne
20
/03
/20
19
Sain
t-Es
pri
t
10
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/20
19
Sain
t-Es
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t
02
/05
/20
19
Du
cos
02
/05
/20
19
Vau
clin
09
/05
/20
19
Sain
t-Es
pri
t
08
/08
/20
19
Tro
is-I
lets
19
/08
/20
19
Tro
is-I
lets
28
/10
/20
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Sain
te-L
uce
12
/11
/20
19
Sain
te-L
uce
26
/11
/20
19
Sain
te-L
uce
18
/12
/20
19
Sain
te-L
uce
Tota
l gén
éral
% de plants de tomates attaqués par les bioagresseurs
Pucerons Aleurodes Virus Noctuelle Acariose Oiseaux
Les producteurs des sites observés gèrent
mécaniquement l’enherbement des parcelles de
tomate. Ils utilisent une débroussailleuse.
Certains ont recours au paillage à l’aide de tontes
de gazon.
Gestion de l’enherbement Tontes de gazon utilisées en paillage sur tomate
Source : FREDON
Les produits de biocontrôle sont des produits de protection des cultures qui ont
recours à :
o des organismes vivants (insectes, nématodes microorganismes…) ;
o des médiateurs chimiques (phéromones) ;
o ou des substances naturelles (sel, vinaigre…).
Ils sont reconnaissables par le logo BC .
Les agriculteurs suivis sont de plus en plus tournés vers un mode de production alternatif
à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques conventionnels.
Lutte contre les bioagresseurs
La gestion sanitaire de l’aleurode (bioagresseur principal de
la culture) est effectuée à partir de produits de biocontrôle.
Les agriculteurs suivis sont de plus en plus tournés vers un
mode de production alternatif à l’utilisation des produits
phytopharmaceutiques conventionnels.
Bioagresseurs Qualification de la pression Comparaison avec 2018
Aleurodes Faible =
Pucerons Moyenne =
Anthracnose sur fruits Faible
Anthracnose sur feuilles Faible
Oiseaux Faible =
Acariose Moyenne
Virus Moyenne
Flétrissement bactérien Faible =
Gale bactérienne Moyenne
Piments/Poivron
Répartition spatiale des parcelles d’observations :
o 8 parcelles de piments doux situées à Ducos, au Saint-
Esprit, à Sainte-Anne, au Vauclin, au Morne-rouge, à
Sainte-Luce, à Case-Pilote et à Ajoupa-Bouillon ;
o 2 parcelles de piments forts à Sainte-Anne et au Morne-
Rouge ;
o 2 parcelles de poivron au Morne-Rouge et à Sainte-Luce.
Bioagresseurs principaux :
o aleurodes, bemisia tabaci et aleurotrachelus trachoides
(ravageurs) ;
o pucerons, aphis gossypii (ravageurs)
o oiseaux (ravageurs) ;
o acariose, Polyphagotarsonemus latus (maladie) ;
o virus (maladie) ;
o anthracnose, Colletotrichum gloeosporioides (maladie).
o Flétrissement bactérien, Ralstonia solanacearum (maladie).
Pression biotique Ravageurs
Aleurodes : il a été observé une recrudescence des populations d’août à novembre sur piments et poivron.
Pucerons : ces insectes à l’origine de viroses sur piment ont été observés en grand nombre en octobre et novembre sur
l’ensemble des sites et des cultures.
Oiseaux : on observe depuis quelques années une recrudescence des attaques d’oiseaux en début et fin d’année. Pour 2019,
il en a été de même. Les fruits piqués ont été observés en janvier et en décembre.
Autres ravageurs
Chrysomèles : coléoptères qui ont été notés sur poivron au Morne-Rouge en mai.
Champignons : Cladosporium sp. (mai) et Colletotrichum sp. (mai, juin) ont été détectés sur piment doux au Saint-Esprit.
Alternaria sp a été noté à la même période sur poivron au Morne-Rouge.
Chenilles phytophages : sur feuille de poivron au Morne-Rouge en juin.
Toile tissée sous piment doux
. Source : FREDON
Anthracnose sur piment
Source : FREDON
Maladies
Virus : présents sur l’ensemble des sites toute l’année sur piment doux et
piment fort. Les plants de poivrons ont été concernés à partir du mois
d’août. Ces virus ont eu un impact sur la culture (diminution du rendement).
Acariose : cette maladie causée par l’acarien Polyphargotarsonemus latus a
évolué, surtout sur les parcelles situées à Sainte-Luce (100%) et au Morne-
rouge (80%), causant le brunissement (aspect bronzé) des inflorescences et
le retard de croissance de certains plants.
Anthracnose : On a recensé des dégâts sur fruits (juin) et sur feuilles (juin,
décembre).
Autres maladies
Gale bactérienne : les symptômes de cette maladie causée par la bactérie
Xanthomonas campestris ont été détectés en février et août sur le site du
Morne-Rouge et en mai à Ajoupa-Bouillon.
Flétrissement bactérien : sur poivron au Morne-Rouge en mai.
Auxiliaires
La présence d’auxiliaires a été importante sur l’ensemble des
sites en 2019. L’hypothèse la plus plausible pour cette
recrudescence d’insectes bénéfiques a été la réduction de
l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. On a observé
notamment des œufs de chrysopes sur la face inférieure des
feuilles ainsi que des coccinelles et larves de syrphes.
L’utilisation de débroussailleuse et/ou le recours
au sarclage manuel sont devenus des pratiques
régulièrement observées chez les producteurs du
réseau. La pose de de toiles tissées est l’une des
méthodes employées par l’un des agriculteurs du
réseau.
Gestion de l’enherbement Larve de syrphe
Source : FREDON
Larve de coccinelles s’attaquant à
Aleurotrachelus trachoides
Source : FREDON
Gale bactérienne sur feuille
Source : FREDON
Polyphagotarsonemus latus, vue
microscope Source : INRA
Espèces retrouvées Localisation Cultures Nuisibilité Utilisation
Valorisation
Cleome viscosa (Kaya jon)
Cleome aculeata (Gro kaya)
Vauclin, Marin,
Sainte-Anne, Carbet
Concombre,
Courgette,
Tomate, Melon,
Pastèque
Oui, mais sur choux
(teigne)
Ludwigia octovalvis (Zèb a pik) Sainte-Anne Pastèque, Tomate
Non (facilement maîtrisée
par les techniques de
désherbage)
médicinale
Euphorbia heterophylla (Ti lèt) Vauclin, Prêcheur,
Marin, François Tomate, Pastèque
Oui (grande capacité
d’infestation)
Amaranthus dubius (Zépina) Lorrain, Saint-Esprit,
Marin, Vauclin
Poivron, Piment,
Courgette,
Pastèque
Non (rarement abondante) Alimentaire
Portulaca oleaceara (Poupyé) Saint-Esprit, Vauclin,
Marin
Piment,
Concombre Non (quelques foyers) Alimentaire
Echinochloa colona (piti zeb diri) Vauclin, Saint-Esprit,
Sainte-Anne, Marin
Piment, Courgette,
Melon non
Enherbement cultures maraîchères
Méthodes alternatives
En 2019, les agriculteurs suivis ont eu recours à
des méthodes alternatives à l’utilisation de
produits phytopharmaceutiques conventionnels
pour la gestion des herbes indésirables à leur
culture de rente.
Il s’est agi, sur le rang de l’utilisation de
paillage tel que le film plastique, toile tissée.
Mais aussi, de paillage à base de matériaux
végétaux (bois raméal fragmenté, tontes de
gazon etc..). La mise en place du paillage
végétal s’est faite après plantation des cultures.
En inter-rang ils ont eu recours au sarclage
manuel et/ou à la gestion mécanique des
herbes indésirables à l’aide de la
débroussailleuse.
Parcelle entretenue à la débroussailleuse Source : FREDON
Palme de coco sur
courgette Source : FREDON
Film plastique sur le rang Source : FREDON
Euphorbia heterophylla
Source : CA
Un grand merci à l’ensemble des acteurs du réseau.
Un grand merci aux partenaires.
Merci à l’animatrice inter-filière, aux animateurs filières, aux
observateurs, à tous ceux et toutes celles qui ont participé aux
comités de relecture.
Mais aussi et surtout aux agriculteurs sans qui le réseau n’existerait pas.