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1BSP 200.2 - Secours victimes
La traumatologie est ltude des atteintes physiques de
lorganisme rsultant dune action extrieure violente et
soudaine.
Elle concerne principalement :
le squelette, les muscles et les articulations. La fracture
de certains os peut entraner une hmorragie importante
(fmur, bassin);
les viscres, qui peuvent tre lss par un traumatisme
direct, par la fracture des os qui les protgent (crne :
cerveau, ctes: poumons et cur, bassin : vessie), par
une dclration brutale par une dclration brutale: les
mouvements de va-et-vient rapides violents entranant un
cisaillement des organes;
la peau (cf. chapitre 13).
Le mcanisme dun traumatisme peut tre:
pntrant : il est d une plaie par arme blanche, par
arme feu, suite un empalement ou par criblage. Les
organes sont directement lss sur la trajectoire de
lobjet vulnrant et la gravit dpend des structures
atteintes (cur, gros vaisseaux) ;
contondant : il est d un choc sans pntration. Ce type
de traumatisme peut entraner des lsions par:
- compression : crasement dun organe entranant des
lsions suite une hyperpression (AVP, mouvement de
foule),
- cisaillement : rupture du point dattache dun organe lors
dun accident forte cintique (AVP, chute de grande
hauteur).
Dans certaines situations, les deux mcanismes sont associs.
Les causes et les mcanismes ayant entran des lsions
doivent tre recherchs par les sapeurs-pompiers car ils
sont dterminants pour apprcier la gravit potentielle dune
victime traumatise. Les blessures provoques par desarmes feu ou des armes blanches peuvent entraner la
plupart du temps des lsions importantes.
Certaines lsions des os et des articulations sont
videntes : fracture dplace, fracture ouverte, luxation.
Dautres napparatront que lors dun examen mdical et
radiographique.
Traumatologie
15
Les diffrents types de traumatismes
15.1
Gnralits
Traumatisme pntrant Traumatisme contondantpar compression
Traumatisme contondant par cisaillement
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A. Les entorses
A.1 Gnralits
Les entorses correspondent une lsion traumatique dune
articulation, avec longation, dchirure ou arrachement
dun ou de plusieurs ligaments. Toutefois, les surfaces
articulaires sont toujours au contact lune de lautre. Elles
surviennent, le plus souvent, aprs le mouvement forc dune
articulation en flexion, en extension ou en rotation lors
daccidents de sport, de loisirs ou du travail, par exemple.
On distingue 2 types dentorses :
lentorse simple qui correspond un tirement modr
des ligaments;
lentorse grave qui correspond une rupture partielle ou
totale des ligaments, voire un arrachement osseux.
Toutes les articulations peuvent tre touches. Les plus
frquentes sont celles de la cheville, du genou, du poignet
et du pouce.
A.2 Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de son entourage:
les circonstances du traumatisme: accident du travail,
type dactivit pratique;
les mcanismes du traumatisme: en flexion, extension
ou torsion;
une notion de craquement ;
une douleur dite en 3 temps :
- une douleur vive, syncopale au moment de laccident,
- une attnuation, voire une disparition dans les minutes
qui suivent,
- une douleur lancinante, en retour dans les heures qui
suivent,
une impotence fonctionnelle immdiate (impossibilit de
se servir de larticulation).
Rechercher ou apprcier :
une dformation, un gonflement au niveau de larticulation;
parfois un hmatome, ce qui traduit une entorse grave;
une impossibilit de bouger larticulation ;
une douleur augmente la palpation douce du ligament;
dautres lsions associes, notamment vasculo-nerveuses.
A.3 Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Immobiliser larticulation (cf. fiche technique 37-1 et 37-2).
Lutter contre ldme et la douleur en appliquant, si
possible du froid (compresses chimiques froides,
glaons envelopps dans un sac ou bombe de froid),
(cf. fiche technique 33-1).
Rechercher dautres lsions en fonction du mcanisme
de laccident.
Protger la victime contre le froid ou les intempries.
Ne jamais faire prendre appui sur un membre traumatis
(brancardage, chaise ou aide la marche).
B. Les luxations
B.1 Gnralits
Les luxations correspondent une lsion traumatique dune
articulation avec perte complte et permanente des
rapports articulaires normaux. Larticulation est dbote.
Faisant suite des traumatismes directs ou indirects, elles
sont gnralement dues des accidents de circulation, des
chutes fortuites, des accidents de sport, de loisirs ou du
travail.
Lors dune luxation, larticulation est dbote avec un
tirement des ligaments qui lentourent et la maintiennent.Une luxation peut tre complique lorsquelle saccompagne
dune dchirure des ligaments et, parfois, dune facture,
dune atteinte des nerfs ou des vaisseaux.
Toutes les articulations peuvent tre touches. Les plus
frquentes sont lpaule, le coude, les doigts. Il est prati-
quement impossible dvaluer, sur le terrain, les lsions
causes par une luxation. Il est donc dangereux de tenter
de rduire, sur le terrain, sans bilan approfondi, une
luxation. Seul le mdecin peut en poser lindication et
pratiquer le geste de rduction.
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15.2
Les traumatismes des membres
Entorse grave avec rupture partielle des ligaments
Les diffrents types dentorses
Entorse grave avec rupture totale des ligaments
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B.2 Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de son entourage:
les circonstances du traumatisme: accident du travail,
type dactivit pratique;
les mcanismes du traumatisme : par choc direct ou
indirect, par torsion;
une notion de craquement ;
une douleur violente.
Rechercher ou apprcier:
une dformation, un gonflement : au niveau de lpaule,
le bras peut se trouver en position leve, latralement
et perpendiculairement au corps, sans pouvoir tre
rapproch du corps (abduction irrductible) ;
une impotence fonctionnelle du membre avec impossi-
bilit pour la victime de mobiliser larticulation en cause;
parfois un hmatome ;
avant limmobilisation:- une atteinte vasculaire artrielle en :
- recherchant un pouls radial ou pdieux,
- valuant la temprature de la main ou du pied (en
comparant toujours avec lautre main ou lautre pied),
- observant la pleur dune main ou dun pied par
rapport lautre,
- valuant le temps de recoloration cutane;
- une atteinte nerveuse, en apprciant la sensibilit et
la motricit au niveau de la main ou du pied;
dautres lsions associes.
B.3 Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:Immobiliser le membre dans la position o il se trouve.
Si le bras est cart de lpaule (abduction irrductible),
il ne faut jamais essayer de le rapprocher de force pour
limmobiliser, sous peine de crer des lsions nerveuses
irrversibles et des douleurs importantes. La victime
devra tre transporte lhpital, le bras immobilis, ou
tout au moins soutenu, dans cette position.
Contrler nouveau ltat vasculaire artriel et nerveux
de la main ou du pied aprs limmobilisation.
Protger la victime contre le froid ou les intempries.
Ne jamais tenter de rduire une luxation sur le terrain
car le risque de crer des lsions est important.
Contacter la coordination et demander un moyen mdical
lors du contact la coordination, en cas de difficults de
mobilisation de la victime (luxation du genou avec
dformation importante) ou de douleur trs intense
ou dexistence dun dficit vasculo-nerveux.
C. Les fractures
C.1 Gnralits
Les fractures sont une rupture totale ou partielle dun os,
provoques, le plus souvent, par une action brusque et violente.
Les atteintes traumatiques des os rsultent dun choc,
dune chute ou dun faux mouvement la suite daccidents
de la circulation, dactivits sportives, daccidents du travail,
de loisir mais aussi de violences. Elles peuvent galement
tre dues des blessures par arme feu.
Chez lenfant, les fractures sont plus frquentes que les
entorses et souvent incompltes (flures) car les ligaments
sont plus solides que la partie en croissance de los.
Trois types de mcanismes sont lorigine dune fracture:
mcanisme direct la suite dun coup violent. La lsion
sige directement au niveau de limpact sur los (par
exemple: la fracture du tibia et du pron chez un piton
heurt par une voiture est la consquence de limpact
direct du pare-chocs sur la jambe).
Sil sagit dune blessure par arme feu, les dgts
osseux et musculaires peuvent tre trs dlabrants en
fonction du trajet, du calibre et de la distance de tir.
Il existe souvent des lsions vasculaires et nerveuses.
Parfois, lorifice dentre est minime et extrieurement
peu hmorragique, mais nest pas forcment le reflet des
lsions internes. Il convient de rechercher systmatique-
ment un orifice dentre et un orifice de sortie ventuel ;
mcanisme indirect par transmission du choc. La lsionsige distance de lendroit du choc (par exemple : une
personne chute sur lpaule, la force provoque par le
choc est transmise au milieu de la clavicule qui se rompt) ;
mcanisme par torsion. La lsion est provoque par une
torsion force du membre qui va entraner une fracture de
los (par exemple: un skieur chute, le pied reste solidaire
du ski, la torsion entrane une fracture des os de la
jambe).
Une fracture est favorise par la violence du traumatisme.
Ce sont des chocs haute nergie cintique qui vont
entraner des lsions graves (haute vitesse, choc violent,
victime jecte, blessures par arme feu). Parfois, chez
des patients ayant une fragilit osseuse particulire
(ostoporose, tumeur osseuse), des chocs lgers peuvententraner une fracture.
On distingue 2 types de fractures:
la fracture simple : los est cass, il nexiste pas de lsion
associe visible, ni de dformation importante ;
la fracture complique, sil existe :
- une angulation importante (fracture dplace);
- une plaie en regard du foyer de fracture ou un dlabrement
des parties musculaires (fracture ouverte qui peut tre
cause par los lui-mme ou par lobjet ayant entran la
fracture);
- des lsions des structures adjacentes (atteinte des
nerfs, des muscles ou des vaisseaux sanguins);
- si los est cass en un ou plusieurs endroits (fractures
multiples).5
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La luxation
paule normale paule luxe
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C.2 Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de son entourage: les circonstances et mcanismes du traumatisme;
la violence du traumatisme ;
une notion de craquement ;
une douleur spontane sigeant au niveau dun os ;
une impotence fonctionnelle ;
les traitements suivis, notamment la prise danticoagulants
ou daspirine;
une ivresse aigu qui peut masquer la douleur.
Rechercher ou apprcier:
une dformation, un gonflement, un raccourcissement,
une rotation anormale du membre;
une douleur localise lors dune palpation prudente (en
labsence de foyer de fracture vident), une impotence;
une plaie (qui peut tre punctiforme) en regard du foyerde fracture, une contusion;
un dlabrement musculaire d au traumatisme ou une
lsion par balle ;
avant un ralignement ou une immobilisation:
- une atteinte vasculaire, avant immobilisation, au
niveau de la main ou du pied en:
- prenant un pouls radial ou pdieux,
- valuant la temprature de la main ou du pied (en
comparant toujours avec lautre main ou lautre pied),
- observant la pleur dune main ou dun pied par
rapport lautre,
- valuant le temps de recoloration cutane ;
- une atteinte nerveuse, en apprciant la sensibilit et
la motricit au niveau de la main ou du pied;
dautres lsions associes.La prsence dune fracture vidente ne doit pas dtourner
lattention des sapeurs-pompiers de la possibilit dautres
traumatismes ou dtresses peu dtectables au dpart et
qui peuvent rapidement mettre la vie de la victime en jeu.
C.3 Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Arrter une hmorragie ventuelle (cf. chapitre 7
partie 03).
En labsence de dtresse vitale immdiate
Limiter les mouvements et soulager le membre bless.
Inspecter la lsion avant de limmobiliser, en retirant, en
remontant ou en dcoupant les vtements, si ncessaire.
Retirer les bijoux ventuels situs dans une zone
ddme.
Raligner la fracture, si elle prsente une dformation
(fractures dplaces), dans certaines conditions et aprs
accord du mdecin coordinateur (cf. fiche technique 37-2).
Immobiliser le segment de membre atteint en utilisant
lattelle la plus approprie, en immobilisant aussi les
articulations situes au-dessus et au-dessous de la
lsion (cf. fiche technique 37-1et 37-2).
Contrler nouveau ltat vasculaire artriel et nerveux
de la main ou du pied aprs limmobilisation.
Protger contre le froid, la chaleur ou les intempries.
Surveiller en particulier lapparition ou la rapparition
dun saignement ou dune dtresse vitale.
Procder une immobilisation gnrale, au moindre
doute, avant de dplacer la victime (sauf en cas dedgagement durgence).
En cas de fracture ouverte
Rechercher la prsence dun corps tranger dans la plaie.
Protger les plaies, avant immobilisation, en les recouvrant
dun pansement.
Poser un garrot, en cas dhmorragie au niveau du foyer
de fracture (cf. fiche technique 10-3).
C.4 Cas particuliers
La fracture dplace
La prsence dune dformation angulaire du membre atteint
constitue un obstacle ou une gne la mise en place dunmatriel dimmobilisation. Il est donc ncessaire de raligner
le membre, cest--dire de lui faire recouvrer un axe proche
de la normale, avant de limmobiliser. Ce ralignement permet
de mettre en place une attelle et ainsi de limiter les compli-
cations de compression vasculaire ou nerveuse.
Le ralignement dun membre se fait, chaque fois que
possible, en prsence dun mdecin. En son absence, le
ralignement dune fracture de lavant-bras ou de la jambe
ne sera ralis quaprs accord du mdecin coordinateur.
Le ralignement sera immdiatement interrompu et un
nouvel avis mdical demand sil existe une rsistance au
ralignement ou si la douleur provoque devient intolrable
pour la victime.
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15.2 Les traumatismes des membres
15
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La fracture
La fracture dplace du fmur
Fracture simple Fracture complique
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La fracture du fmur (diaphyse)
Une fracture du fmur (au niveau de la diaphyse) entrane
une dformation et une augmentation de volume de la
cuisse ou du genou. Elle peut entraner: une dtresse circulatoire par une hmorragie de 0,8
1 litre de sang lintrieur de la cuisse;
un risque dembolie graisseuse (par passage de particules
graisseuses dans la circulation sanguine).
Elle sera donc trs souvent mdicalise. Limmobilisation
du fmur se fera, si possible, au moyen dune attelle en
traction (cf. fiche technique 38-1).
La fracture du col du fmur
Elle est frquente, surtout chez le sujet g, et se caractrise
par:
un raccourcissement du membre infrieur;
une rotation du membre avec le pied tourn vers lextrieur;
une douleur au pli de laine.
Cette fracture ne prsente en gnral aucun risque hmor-
ragique, contrairement la fracture de la diaphyse fmorale.
BSP 200.2 - Secours victimes6
Fracture du col du fmur
On peut diviser les atteintes musculaires en 2 parties, enfonction de lexistence ou non dune lsion anatomique.
Les atteintes sans lsion anatomique
La crampe: il sagit dune contraction dun muscle oudun groupe musculaire, involontaire, douloureuse,spontanment rsolutive en quelques minutes.
La contracture: il sagit dune contraction dunmuscle ou de plusieurs muscles, involontaire etprolonge (peut durer plusieurs jours).
Les courbatures: il sagit de douleurs musculairesdiffuses survenant aprs un effort prolong ou lorsdun tat fbrile.
Il ne faut en aucun cas raliser dapplication de froid
pour ces atteintes musculaires.Les atteintes avec lsion anatomique
Llongation correspond des microdchirures et setraduit par une douleur soudaine mais modre aucours dun effort, une contracture du muscle qui estdouloureux la palpation et labsence decchymosevisible.Il faut mettre la victime au repos et appliquer du froid(cf. fiche technique 33-1) sans pratiquer de massagepuis demander un avis mdical.
La dchirure ou claquage est une dchirurepartielle du muscle qui se traduit par une douleurplus violente, parfois trs intense et qui persiste aurepos. Elle est dclenche en un point prcis lors de la
palpation. Par ailleurs, on constate une impotencemajeure demble, avec existence dun hmatome etparfois une encoche palpable (impression de troudans le muscle).Il faut allonger la victime et, si possible, appliquer dufroid sans pratiquer de massage puis demander unavis mdical.
La rupture est une rupture complte du muscle quise traduit par une douleur violente et une impotencemajeure, une encoche voire une rtraction du corpsmusculaire.Il faut allonger la victime et demander un avis mdicalcar un traitement chirurgical peut tre envisageable,en particulier chez les sportifs de haut niveau.
La dsinsertion musculaire est le dtachement
complet du muscle de son point de fixation sur los.La douleur est intense et limpotence absolue.Il faut allonger la victime et contacter la coordinationmdicale car un traitement chirurgical est indispensable.Il faut allonger la victime et contacter la coordination carun traitement chirurgical est indispensable.
La contusion musculaire survient la suite dunchoc ou dun coup reu directement sur le muscle. Lecoup provoque la dchirure dun certain nombre devaisseaux sanguins entranant la formation dunhmatome dans le muscle. La douleur et legonflement vont dpendre de limportance delhmatome.Il faut mettre la victime au repos et appliquer dufroid. En fonction de la douleur et du gonflement, un
avis mdical peut tre demand.
Les atteintes musculairesi
Rotation du membrevers lextrieur
Raccourcissementdu membre atteint
Douleur au plide laine
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A. Les traumatismes cranio-crbraux
A.1 Gnralits
Les traumatismes cranio-crbraux sont la consquence
de multiples types de mcanismes vulnrants de la bote
crnienne : choc direct, dclration brutale, blessure par
arme feu
Un choc au niveau de la tte peut entraner, selon son
intensit, des lsions cutanes, osseuses (fractures) ou
crbrales.
Une acclration ou une dclration brusque, lors dun
AVP, avec un arrt net de la tte, sans aucun choc sur un
obstacle, peut galement entraner des lsions crbrales,
uniquement par lbranlement du cerveau dans la bote
crnienne.
Les enveloppes entourant le cerveau sont pourvues de
nombreux vaisseaux sanguins qui peuvent se rompre sous
leffet du choc et provoquer des hmatomes qui vont le
comprimer. Cependant, les effets de cette compression
peuvent se manifester tardivement, du fait du dlai ncessaire
la constitution de lhmatome.
Il existe diffrents types de traumatismes cranio-
crbraux:
les fractures du crne qui peuvent tre fermes ou
ouvertes, dplaces ou non dplaces. On parle
dembarrure devant un enfoncement de la bote
crnienne, parfois difficile valuer lorsquil existe un
hmatome du cuir chevelu;
15
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15.3
Les traumatismes de la tte
Les diffrents types de fractures du crne
Trait de fracture simple Embarrure avec issue de matire crbrale
Embarrure
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les hmatomes intracrniens peuvent se former entre le
crne et le cerveau (hmatome extra-dural et sous-dural)
ou lintrieur du cerveau lui-mme (hmatome intra-
crbral), entranant une compression susceptible
dengendrer des troubles neurologiques.
Ces lsions peuvent tre plus ou moins rapidement volutiveset mettre en jeu le pronostic vital. Il faut donc surveiller
rgulirement ltat de conscience. Le traumatisme
crnien grave peut galement tre associ un polytrauma-
tisme.
Tout traumatis crnien dans le coma est suspect dune
lsion du rachis cervicaljusqu preuve du contraire et pris
en charge comme tel.
A.2 Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de son entourage:
la date et lheure du traumatisme;
les circonstances et la cintique de laccident : choc
direct, dclration, blessure par arme feu ;
la notion dune perte de connaissance initiale et sadure;
lapparition dans un 2e temps de troubles de conscience
aprs un intervalle libre ;
des cphales ou une douleur spontane sigeant au
niveau des os du crne ;
des convulsions ou des vomissements avant larrive
des secours ;
les antcdents en particulier neurologiques;
les traitements suivis: notamment la prise danticoagulants
ou daspirine.
Rechercher ou apprcier:
un coma demble ou des troubles de la conscience en
effectuant un score de Glasgow;
une dtresse ou des troubles respiratoire ou circulatoire;
une hmorragie importante du cuir chevelu (scalp);
une hmorragie extriorise (otorragie, pistaxis);
une dformation nette de la bote crnienne (embarrure);
des convulsions qui dbutent, rcidivent ou un tat de
mal convulsif ;
une agitation anormale;
un dficit neurologique ;
une asymtrie pupillaire ;
des vomissements ;
des lsions associes (polytraumatisme).
A.3 Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Stopper une hmorragie ventuelle.
Maintenir la tte en position neutre.
Immobiliser le rachis cervical, immdiatement.
Mettre la victime dans la position adapte son tat :- une victime consciente sans dtresse respiratoire, sera
place en position horizontale stricte.
Administrer de loxygne si ncessaire (cf. fiche technique
20-1), lhypoxie aggravant la souffrance crbrale.
Protger contre le froid ou les intempries.
Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque
daggravation brutale.
B. Les traumatismes maxillo-faciaux
B.1 Gnralits
Les traumatismes maxillo-faciaux sont trs spectaculaires
et souvent graves. Ils peuvent tre isols ou associs untraumatisme crnien. Ils touchent tout ou partie de la face
(fracas maxillo-faciaux) et engagent souvent le pronostic
fonctionnel (atteintes oculaires) ou esthtique (plaie des
lvres, fracture du nez) et parfois le pronostic vital.
Ils sont pratiquement toujours directs, face limpact et
surviennent au cours dun accident de circulation, dune
chute de grande hauteur, daccident du travail, de loisir, lors
dune agression ou dune tentative de suicide par arme
feu ou arme blanche.
Il existe un risque de dtresse respiratoire par obstruction
des voies ariennes (bris dappareil dentaire, fragments
osseux, caillots, vomissements) dautant plus que le rflexe
de toux peut tre altr par un coma et que la chute de la
langue peut tre majore par une fracture de la mchoire.Il existe galement un risque de dtresse circulatoire par
hmorragie souvent importante et difficilement contrlable.
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Les hmatomes intracrniens
Hmatome intracrbral
Hmatome extra-dural Hmatome sous-dural
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B.2 Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:
la date et lheure du traumatisme;
les circonstances et la cintique de laccident;
une ventuelle perte de connaissance et sa dure;
une douleur spontane sigeant au niveau de la face ;
des convulsions ou des vomissements;
des antcdents ;
des traitements suivis.
Rechercher ou apprcier:
une dtresse ou des troubles neurologiques respiratoires
ou circulatoires ;
une face dforme dans son ensemble (fracas facial);
une plaie :- de la face. Au niveau des joues, vrifier si la plaie
traverse toute la joue, jusque dans la cavit buccale (ce
type de plaie doit tre pris en charge par un stoma -
tologiste en raison du risque de lsion des canaux
excrteurs des glandes salivaires),
- des paupires (prise en charge de prfrence par un
service dophtalmologie),
- des globes oculaires : risque de perte de lil par
coulement dhumeur vitre;
une dformation, un gonflement, une douleur spontane
ou provoque:
- du nez avec ventuellement une pistaxis (fracture des
os propres du nez),
- dune ou des deux pommettes (fracture des malaires),
- des mchoires, souvent associe une difficult voireune impossibilit de parler (fracture de mchoire);
un hmatome du pourtour des 2 yeux : hmatome en
lunette. Les paupires sont gonfles et bleues et il est
trs difficile voire impossible douvrir les yeux, mme
manuellement (fracture grave de la base du crne) ;
un trouble de la vision: la victime voit double (fracture
des orbites);
une perte de dents. Si les dents ont t compltement
dchausses et sont intactes, il faut les placer dans du
srum physiologique, dans une compresse imbibe de
srum physiologique, voire dans du lait strilis ou,
dfaut, dans la propre salive de la victime en vue dune
possible rimplantation;
des lsions associes.
B.3 Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Stopper une hmorragie ventuelle.
Maintenir la tte en position neutre.
Immobiliser le rachis cervical.
Aspirer si ncessaire le sang dans la bouche ou dans
larrire-gorge pour viter que la victime ne stouffe.
Mettre la victime dans la position adapte son tat.
En cas de saignement non contrlable au niveau de la
face, la mise en PLS, mme chez une victime consciente,
permettra lvacuation du sang vers lextrieur.
Nettoyer prudemment le visage de la victime afin de
pouvoir apprcier plus prcisment ltat des lsions.
Administrer de loxygne, lhypoxie aggravant la souffrance
crbrale.
Protger contre le froid ou les intempries.
Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque
daggravation brutale.
B.4 Cas particuliers
Dans le cas dune plaie de lil ou dune contusion du
globe oculaire :
Allonger la victime plat dos la victime, dans la mesure
du possible.
Caler la tte pour empcher tout mouvement.
Recommander de fermer les deux yeux et de ne pas
bouger.
Protger par des pansements poss sur les deux yeux
ferms.Ne jamais chercher retirer un corps tranger oculaire.5
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Traumatisme maxillo-facial avec hmatomeen lunettes
15.3 Les traumatismes de la tte
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A. Gnralits
La gravit des lsions du rachis est due la possibilit
datteinte de la moelle pinire quil protge.
Elles surviennent lors dun accident de la circulation, dune
chute y compris de la hauteur de la victime, dun accident
du sport ou domestique, dagressions, de rixes ou de blessures
par arme feu.
Le traumatisme subit peut-tre :
direct, la suite dun choc violent. La lsion sige au niveaude limpact sur la vertbre ;
indirect, entranant une lsion distance de limpact par
transmission du choc.
Il peut se situer soit au niveau:
des vertbres. Il peut sagir alors dune fracture, dun
tassement vertbral, dune luxation ou dune entorse qui,
en cas daggravation peuvent avoir les mmes cons-
quences. La lsion nest bien souvent que souponne
et seul un examen radiologique permettra de lidentifier
hormis en cas dune dformation visible de la colonne
vertbrale ;
de la moelle pinire. Il peut alors sagir dune sidration
transitoire (blocage temporaire) de la moelle sans lsion
de celle-ci, dune contusion, dune compression voiredune section complte. Ces atteintes vont entraner des
dficits neurologiques temporaires ou dfinitifs.
Les facteurs de risque du traumatismedu rachis
15
11BSP 200.2 - Secours victimes
15.4
Les traumatismes du rachis
Les atteintes du rachis
Une lsion mdullaire situe au-dessus de la 4e vertbrecervicale peut gnrer une paralysie du diaphragmeentranant un arrt respiratoire puis un arrt cardiaque.
Une lsion mdullaire situe au-dessus de la 6e vertbrethoracique peut entraner des troubles circulatoires type dhypotension artrielle et de bradycardie (paratteinte dune partie du systme nerveux autonome).
Les consquencesdune atteinte mdullairei
!Lors dun traumatisme, une lsion de la moellepinire doit tre fortement suspecte devant: une victime de plus de 65 ans ; un accident de la circulation ; une chute dune hauteur suprieure la taille de lavictime ;
des fourmillements des extrmits ; une douleur ou une contracture de la nuque ou du
dos ; un dficit sensitif ou moteur du tronc ou des
membres; des troubles de la conscience ou une intoxication; dautres douleurs pouvant masquer latteinte du
rachis; une atteinte vidente de la tte ou de la nuque.
Fracture de vertbre avec compression de la moelle pinire
Section de la moelle pinire
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B. Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:
la date et lheure du traumatisme;
les circonstances et la cintique de laccident;
la notion dune perte de connaissance initiale et sa
dure;
une douleur spontane sigeant au niveau du rachis ;
un engourdissement, une difficult ou une impossibilit
de bouger les membres ;
des fourmillements ou des dcharges lectriques dans
les membres ;
Rechercher ou apprcier:
une dtresse respiratoire ;
une dtresse circulatoire ;
une dformation vidente du rachis;
une douleur la palpation prudente du rachis;
une perte ou une diminution de la sensibilit ou de la
motricit des membres ;
des lsions associes (polytraumatiss);
C. Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Maintenir la tte en position neutre (cf. fiche technique
16-1 et 16-2).
Immobiliser le rachis cervical immdiatement, puis
lensemble du rachis (cf. chapitre 17).
Mettre la victime dans la position adapte son tat :
- en PLS si elle est dans le coma;
- en position horizontale stricte dans les autres cas.
Dshabiller la victime, si les conditions le permettent.
Protger contre le froid ou les intempries.
Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque
brutal daggravation.
Toute victime inconsciente suite un traumatisme est
suspecte dune lsion du rachis jusqu preuve du contraire.
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A. Gnralits
Les traumatismes thoraciques peuvent survenir au cours
dun accident de circulation, dune chute de grande hauteur,
daccidents du travail ou de loisir, lors dune agression,
dune rixe, dune blessure par arme blanche ou arme
feu Ils portent atteinte lintgrit de la cage
thoracique et des organes contenus dans celle-ci, avec la
possibilit dapparition rapide dune dtresse respiratoire
et circulatoire.
Une plaie par balle ou par arme blanche point dentre
thoracique peut aussi entraner des lsions au niveau cervical
ou abdominal en fonction du trajet et du type de lagent
vulnrant. Lorifice dentre dune balle est en gnral rond,
plus ou moins dchiquet, et les bords peuvent tre noircis
si le tir est fait bout portant.
Une blessure par arme blanche peut tre peu spectaculaire,
peu hmorragique et pourtant avoir pntr profondment
dans le thorax. Une plaie thoracique sera toujours considre
comme grave par les sapeurs-pompiers. Parfois de lair ou
des bulles sanglantes sortent de la plaie chaque expiration,
on parle alors de plaie soufflante.
Ces traumatismes peuvent occasionner :
des fractures de ctes uniques ou multiples avec douleurspontane bloquant la respiration ;
un volet costal qui associe des fractures de deux ou
plusieurs ctes, en deux endroits diffrents sur chaque
cte. Une partie des ctes nest donc plus solidaire du
reste du thorax et prsente un mouvement paradoxal: elle
senfonce lors de linspiration et ressort lors de lexpiration;
des contusions pulmonaires par compression contre les
ctes, avec apparition de sang dans les alvoles;
une contusion myocardique;
des panchements dans la plvre, hmorragiques
(hmothorax) ou ariques (pneumothorax);
des lsions ou une rupture de la trache et des bronches
ou des gros vaisseaux thoraciques;
une rupture du diaphragme : les organes de labdomen
remontent dans le thorax. 15
13BSP 200.2 - Secours victimes
15.5
Les traumatismes thoraciques
La surpression au niveau de labdomen entrane une rupturedu diaphragme et une remonte des organes vers le thorax
Le mouvement paradoxal du volet costal
Inspiration Expiration
Mcanisme de rupture du diaphragme
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Le pneumothorax peut alors comprimer le cur. ladtresse respiratoire sajoute une dtresse circulatoirecar le sang veineux ne peut plus retourner vers le
thorax. On constate une turgescence (gonflement) desveines jugulaires.
Le pneumothorax compressif est une urgence: lemdecin assure la dcompression avec une aiguilleintroduite dans lespace pleural.
Un hmothorax peut entraner une dtresserespiratoire par le mme mcanisme que lepneumothorax et une dtresse circulatoire parlhmorragie interne quil entrane.
On peut rencontrer lassociation dun hmothorax et
dun pneumothorax : cest lhmo-pneumothorax.Une contusion du myocarde peut passer inaperue ouse manifester par une arythmie, des palpitations, unetachycardie ou un tat de choc.
Une plaie du cur peut entraner un saignementdans le pricarde : cest lhmopricarde. Si celui-ci estimportant, le cur comprim par lpanchement nepeut plus se remplir: on constate une augmentationimportante du diamtre des veines du cou (turgescencedes jugulaires), un effondrement de la pressionartrielle avec une tachycardie. Lpanchement de sangdoit alors tre ponctionn avant larrt cardiaque.
Dans le cas de lsions par compression, lorgane estdirectement cras entre deux autres structures.
Par exemple, lors dun AVP grande cintique, lorsquele thorax est arrt par le volant ou la ceinture descurit, la partie postrieure du thorax vientcomprimer la partie antrieure tant que lnergiecintique nest pas compltement absorbe.
Ce mcanisme peut provoquer: une fracture du sternum; des fractures de ctes; des contusions pulmonaires par compression entre
les ctes ; un pneumothorax par clatement des alvoles si la
compression est trs forte et si la victime a retenu sa
respiration; une contusion myocardique quand le cur est
comprim entre le sternum et la colonne vertbrale.
Dans le cas dune dclration brutale, des lsions decisaillementpeuvent apparatre, notamment au niveaude la jonction entre la crosse de laorte (mobile) etlaorte descendante (fixe). Ceci provoque une dissectiontraumatique de laorte qui peut entraner une mortimmdiate.
Dans le cas du pneumothorax, lair peut provenir soitde lextrieur, par une plaie de la paroi thoracique(fracture de cte, arme blanche), soit de lintrieurpar une lsion pulmonaire, bronchique ou trachale(pneumothorax ferm). Il saccompagne dune douleur
et parfois dune toux sche et peut sassocier unemphysme sous-cutan.
Il peut tre bien tolr sil est peu important ou associ une dtresse respiratoire sil saggrave: chaqueinspiration, de lair passe dans la plvre et gnelexpansion du poumon.
Mcanisme des lsions thoraciques
BSP 200.2 - Secours victimes14
Air
Sang
i
Pneumothorax: panchement dair entre les plvres
Hmothorax: panchement de sang entre les plvres
panchement pleural
Lhmopricarde
Une plaie du cur entrane un saignement dans le pricarde.
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B. Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:
la date et lheure du traumatisme;
les circonstances et la cintique de laccident, laprsence dune arme blanche ou feu proximit de la
victime;
une douleur spontane sigeant au niveau du thorax ;
une difficult respirer, parler ;
des crachats de sang rouge (hmoptysie) avant larrive
des secours;
les antcdents ;
les traitements suivis, notamment la prise danticoagulants
ou daspirine.
Rechercher ou apprcier:
des signes de dtresse respiratoire ou circulatoire;
un orifice dentre dune balle, ventuellement un orifice
de sortie;
une plaie, soufflante ou non;
un emphysme sous-cutan. Il signe une plaie de la
paroi thoracique, une lsion du poumon, des bronches
ou de la trache;
un volet costal ;
une douleur la palpation prudente sur une ou plusieurs
ctes;
une toux incessante ;
des crachats de sang rouge (hmoptysie);
Toute plaie thoracique autre quune gratignure doit tre
considre comme une plaie grave jusqu preuve du
contraire.
C. Conduite tenirEn parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Mettre la victime dans une position adapte son tat:
- en PLS si elle est inconsciente, poumon sain vers le
haut si possible (ce qui lui permet de ne pas tre
comprim) (cf. fiche technique 17-1 et 17-2) ;
- en position assise si elle est consciente.
Administrer de loxygne par inhalation (cf. fiche
technique 20-1).
Protger toute plaie thoracique par un pansement.
Celui-ci ne doit pas tre occlusif si la plaie est soufflante.
Dshabiller la victime, si les conditions le permettent.
Rechercher dautres blessures en cas dagression par
arme, sans omettre le dos de la victime.
Ne jamais retirer un corps tranger en place, au risque
de provoquer une hmorragie gravissime sauf en cas
darrt cardiaque sil empche le MCE (couteau dans le
dos ou dans le sternum).
Protger contre le froid ou les intempries.
Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque
brutal daggravation en particulier lors dun changement
de position.
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15BSP 200.2 - Secours victimes
Victime en position assise avec un pansement non-occlusifPlaie soufflante
Ne jamais retirer le corps tranger
15.5 Les traumatismes thoraciques
Victime avec un corps tranger
Position dattente dune victime prsentant une plaiesoufflante au thorax
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A. Gnralits
Les traumatismes abdominaux peuvent survenir au cours
dun accident de circulation, dune chute de grande hauteur,
daccidents du travail ou de loisir, lors dune agression, dune
rixe, dune blessure par arme blanche ou arme feu, dun
geste suicidaire. Ils portent atteinte lintgrit de la cavit
abdominale et des organes contenus dans celle-ci.
Ces traumatismes concernent les organes pleins (foie, rate,
reins), les organes creux (estomac, intestin) et les gros
vaisseaux (aorte, artres rnales).
Les traumatismes abdominaux avec atteinte des organes
pleins, en particulier la rate et le foie peuvent entraner des
hmorragies massives. Leur gravit provient du fait quils
peuvent facilement tre sous-estims ou passer inaperus,
en particulier lorsquil sagit de contusions. La dcompensation
du traumatisme peut tre trs brutale et entraner un arrt
cardiaque rapide.
Les traumatismes abdominaux avec atteintes des organes
creux exposent un risque infectieux important car leur
contenu est septique (matires fcales).
Toute plaie point dentre abdominal peut se prolonger
dans la cavit thoracique.
B. Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:
la date et lheure du traumatisme;
les circonstances (notamment la notion dun choc direct
abdominal par un guidon, un volant) et la cintique de
laccident;
la prsence dune arme blanche, dun objet perforant ou
dune arme feu proximit de la victime;
une douleur spontane sigeant au niveau de labdomen;
des vomissements avant larrive des secours;
les antcdents;
les traitements suivis: notamment la prise danticoagulants
ou daspirine.Rechercher ou apprcier:
des signes de dtresse respiratoire ou circulatoire;
une plaie, dont la localisation et la taille doivent tre
prcises. Il est difficile destimer sa profondeur;
une viscration : sortie dune partie des organes
digestifs par la plaie;
un orifice dentre dun objet per forant, ventuellement
un orifice de sortie;
une immobilit de labdomen lors des mouvements
respiratoires;
un gonflement de labdomen;
une douleur la palpation prudente, localise tout
ou partie de labdomen. Cette palpation est interdite en
prsence dun objet pntrant.
des vomissements sanglants (hmatmse).
Toute plaie abdominale autre quune gratignure doit tre
considre comme une plaie grave jusqu preuve du
contraire.
Il convient de se mfier des fractures des ctes infrieures
(ctes flottantes) qui peuvent provoquer :
des atteintes du foie, droite;
de la rate, gauche;
des reins, en arrire.
C. Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Mettre, la victime dans une position adapte son tat:
- en PLS ct sain vers le sol, si elle est inconsciente
(cf. fiche technique 17-1 et 17-2) ;
- allonge si elle est consciente, genoux flchis, pour
dtendre les muscles abdominaux et diminuer la douleur.
Administrer de loxygne, par inhalation (cf. fiche
technique 20-1).Immobiliser un objet pntrant toujours en place, afin
de limiter lhmorragie (sauf en cas darrt cardiaque sil
empche le massage cardiaque).
Protger toute plaie. En cas dviscration:
- ne pas tenter de remettre les organes en place;
- recouvrir les viscres dun emballage strile humidifi
par du srum physiologique.
Dshabiller la victime, si les conditions le permettent.
Rechercher dautres blessures en cas dagression par
arme, sans omettre le dos de la victime.
Protger contre le froid ou les intempries.
Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque
brutal daggravation en particulier lors dun changementde position.
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15.6
Les traumatismes abdominaux
viscration
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A. Gnralits
Les traumatismes du bassin peuvent survenir au cours dun
accident de circulation, dune chute de grande hauteur,
daccidents du travail ou de loisirs Ces traumatismes
peuvent tre directs ou indirects (lors dune dfenestration
avec chute sur les deux pieds, limpact entrane souvent
une lsion du bassin) et peuvent entraner une fracture :
simple: fracture des ailes iliaques;
complexe : le bassin est bris en plusieurs endroits et
compltement dstabilis.
Ces traumatismes complexes sont graves car ils peuvent
engendrer :
une hmorragie interne difficilement dcelable et qui peut
rapidement mettre en jeu le pronostic vital;
une perforation de la vessie ;
une atteinte des organes gnitaux internes ;
une rupture de lurtre, des uretres ;
des complications infectieuses majeures.
B. Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:
la date et lheure du traumatisme;
les circonstances et la cintique de laccident;
une douleur spontane sigeant au niveau du bassin ou
du bas-ventre ;
Rechercher ou apprcier :
une dtresse circulatoire ;
une plaie ;
des saignements vaginaux (sil sagit dune femme
non mnaupose, lui demander la date de ses dernires
rgles) ou urtraux ;
un hmatome prinal ou des organes gnitaux
externes;
une douleur augmente la pression prudente des os
latraux du bassin ;
une douleur augmente la palpation douce de lhypo-
gastre;
une impotence ou une limitation des mouvements des
membres infrieurs.
C. Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Laisser en position allonge stricte.
Administrer de loxygne, par inhalation si ncessaire
(cf. fiche technique 20-1).
Dshabiller compltement la victime, si les conditions le
permettent.
Protger contre le froid, la chaleur ou les intempries.
Procder au relevage suivant les consignes de la
coordination mdicale.
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15.7
Les traumatismes du bassin
Les diffrents types de fracture du bassin
Fracture simple
Fracture complexe
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A. Gnralits
Un polytraumatis est une victime qui prsente plusieurs
lsions dont une au moins, engage le pronostic vital
court terme (ex: lsion de la rate et fracture ferme
de jambe). Il faut le diffrencier du polyfractur ou du
polybless, qui prsente plusieurs fractures ou blessures
nengageant pas le pronostic vital.
En gnral ces polytraumatismes peuvent survenir au cours
dun accident de la circulation, dune chute de grande hauteur,
daccidents du travail ou de loisir, de gestes suicidaire.
Le traumatisme peut tre contondant, pntrant, cisaillant
et peut entraner:
une dtresse circulatoire par hmorragie externe ou
interne (thorax, abdomen ou bassin), par des lsions
cardiaques, crbrales ou de la moelle pinire ;
une dtresse respiratoire par obstruction des voies
ariennes, des lsions de la paroi thoracique, un pan-
chement pleural, des contusions pulmonaires, une lsion
de la moelle cervicale ou un coma d des lsions
crbrales;
une dtresse neurologique qui peut tre due des
lsions crbrales ou tre la consquence dune dtresse
respiratoire ou circulatoire.
B. Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:
la date et lheure du traumatisme;
les circonstances et la cintique de laccident;
une douleur spontane sigeant en un ou plusieurs
points de lorganisme ;
la notion dune perte de connaissance initiale et sa
dure;
les antcdents;
les traitements suivis: notamment la prise danticoagulants
ou daspirine.
Aprs avoir ventuellement effectu les mesures de sauve-
garde ncessaires, rechercher ou apprcier: une dtresse ou des troubles neurologiques, respiratoires
ou circulatoires;
des atteintes lsionnelles.
C. Conduite tenir
La conduite tenir gnrale devra prendre en compte les
diffrentes conduites tenir spcifiques dcrites ci-dessus,
en fonction des lsions constates.
Par anticipation, il conviendra de prparer le matriel de
ranimation cardio-pulmonaire. En effet, en cas de forte
cintique et malgr un examen initial rassurant, les lsions
peuvent se manifester secondairement et engager trs
rapidement le pronostic vital : un polytraumatis qui parle
larrive des secours, peut tre en arrt cardiaque quelques
minutes plus tard.
De mme, une pression artrielle normale peut tre constate
larrive des secours alors quune hmorragie interne est
prsente et entrane, en labsence de traitement, lapparition
dun collapsus tmoin dun tat de choc.
Afin de raccourcir la dure de lintervention et damener au
plus vite la victime vers la structure chirurgicale adapte, le
matriel dimmobilisation et de relevage est prpositionn
en attendant les consignes du mdecin.
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15.8
Le polytraumatis
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A. Gnralits
Lamputation est lablation dune extrmit du corps suite
un traumatisme ou un acte chirurgical. Celle-ci peut tre
incomplte.
Elles surviennent principalement lors daccidents de trafic
(circulation automobile et ferroviaire) ou daccidents du
travail (machines-outils). Les amputations les plus
frquemment rencontres sont celles de doigt ou de segment
de doigt (en particulier lannulaire de la main gauche peut
tre arrach lorsque lalliance se coince sur un point fixe).
La rimplantation est une urgence car le membre amput
nest plus vascularis. Elle est dautant plus facile que la
section est franche. La conservation par le froid de la section
arrache permet une meilleure prservation des cellules et
augmente les chances de succs de la rimplantation.
Le saignement peut-tre important mais il se produit souvent
une vasoconstriction de la partie proximale de lartre qui
limite temporairement lhmorragie. En cas damputation
incomplte, il peut persister une hmorragie.
B. Signes spcifiques
Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage: la date et lheure du traumatisme;
les circonstances de laccident;
une douleur;
les antcdents : tabagisme (retard de cicatrisation) ;
les traitements suivis: notamment la prise danticoagulants
ou daspirine.
En labsence de dtresse vitale immdiate il convient de
rechercher ou dapprcier:
la quantit de sang perdue ;
la nature exacte des lsions (localisation prcise, organes
touchs, type de lsion, crasement, arrachement,
coupure franche);
les complications sous-jacentes vasculo-nerveuses en
cas de section incomplte ; des atteintes lsionnelles associes.
C. Conduite tenir
En parallle de la ralisation dun bilan complet et des
gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:
Contrler lhmorragie ventuelle.
Mettre la victime en position adapte :
- en PLS si elle est inconsciente (sur le ct sain);
- allonge en cas de dtresse circulatoire.
Protger contre le froid ou les intempries.
Nettoyer laide de srum physiologique la partie de
membre restant et la partie ampute.
Envelopper lextrmit de membre restant dans de la
gaze strile.
Emballer la partie ampute laide du lot membre arrach
dans la mesure du possible (cf. fiche technique 32-1) ou par
des moyens adapts:
- en milieu strile ;
- au froid sans contact direct entre la glace et la section
de membre arrach.
Mettre le nom de la victime et lheure de survenue de
la section sur lemballage contenant la partie de membresectionne.
Administrer de loxygne, par inhalation.
Le contact avec la coordination mdicale revt une impor-
tance particulire pour la recherche dune place hospitalire
adapte. Il importe que le chef dagrs soit capable de
dcrire les lsions avec exactitude.
Dans les rares cas ou la partie manquante nest pas
rapidement retrouve, sa recherche ne doit pas retarder la
prise en charge de la victime et son vacuation (mdicalise
ou non) vers un hpital spcialis.
Dans ces rares cas, la recherche doit tre laisse un
autre engin, ventuellement renforc par les services de
police.
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Lamputation
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