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Une campagne de la Fédération des Étudiants Libéraux

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LL’emploi des jeunes est l’un des grands enjeux des prochaines années. Au plus le jeune passe du temps au chômage, au plus il perd ses compétences acquises. Nous ne voulons pas d’une « génération perdue » pour le marché du travail car cela serait une perte pour la société toute entière. Les jeunes sont les travailleurs de demain mais également les employeurs, les entrepreneurs et les décideurs de l’avenir. Ils sont un capital humain qu’il faut valoriser et développer. Leurs talents et leurs connaissances sont un moteur de croissance. L’emploi est vecteur d’épanouissement personnel et permet à l’être humain de se développer en trouvant sa place au sein de la société.

Nous n’avons que trop trainé, il est important de prendre ce problème à bras le corps en développant des synergies entre les jeunes, l’enseignement, l’entreprise et le monde politique. Il n’existe pas de remède miracle mais certaines solutions peuvent pallier aux manquements actuels. C’est dans cette volonté que la Fédération des Étudiants Libéraux a mis sur pied sa campagne Hire me if you can. Construite autour des perceptions des jeunes, des entreprises et des enjeux politiques, notre campagne s’attarde également sur les besoins d’une formation de qualité quelle que soit l’orientation choisie par les jeunes.

S’inSérer Sur le marché du travail, une néceSSité pour

leS jeuneS et la Société

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Les différentes informations reprises dans ces graphiques proviennent du magazine Reflect d’octobre 2015 de la FEB.

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Causes et Constats liés à l’emploi des jeunesdeS donnéeS implacableS

L’emploi des jeunes est l’un des défis majeurs auxquels nos sociétés doivent répondre. Le constat est implacable, 4,45 millions de jeunes Européens (hors étudiants) sont au chômage soit 19,7% des jeunes. Dans la zone euro, ce taux s’élève à 22%.

20,4% 5,2%La population belge âgée de 15 à 24 ans représente 11,8% de notre pays (1,32 millions de personnes) et n’échappe pas à la règle. 20,4% de ces jeunes Belges sont au chômage. On relève néanmoins de fortes disparités régionales. Ainsi, 39,5% des jeunes Bruxellois sont sans emploi, tout comme 32,1% des jeunes wallons et 16,1% des jeunes Flamands. Certes le taux de chômage des jeunes Flamands est beaucoup plus bas que pour les autres Régions mais il a néanmoins augmenté puisqu’en 2013, il ne s’élevait qu’à 13,5%.

La Belgique ne fait pas figure d’exception au sein de l’Union européenne où le taux de chômage varie considérablement entre les différents États membres. L’Allemagne est le seul état sous la barre des 10% avec un taux de chômage des jeunes s’élevant à 5,2%. Si la Flandre a les meilleurs résultats en Belgique, ceux-ci restent largement en-dessous des moyennes des états européens les plus performants.

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Le chômage des jeunes Européens a fait naître le concept de NEET (Not in Education Employment or Training) qui rassemble les jeunes entre 15 et 29 ans qui n’ont pas d’emploi et ne suivent ni cursus scolaire, ni formation. Ce concept est un indicateur important de la situation des jeunes face au marché de l’emploi. Près de 1 jeune Belge sur 8 se trouve dans cette situation ce qui correspond à une moyenne bien plus élevée que chez nos voisins (1 jeune sur 20 au Pays-Bas et 1 jeune sur 15 en Allemagne). On compterait 14 millions de NEETs en Europe et selon les estimations, ils coûteraient 153 milliards d’euros par an à l’UE (soit 1,21% du PIB) en allocations et pertes de revenus d’impôts. Toutes ces données doivent nous alerter sur l’urgence de la situation.

On dénOmbre cinq raisOns au chômage des jeunes belges.

# La faible qualification des chômeursLe taux des jeunes ne possédant pas un diplôme de l’Enseignement supérieur s’élève à 30,4% contre 23,8% dans le reste de l’UE. De plus, les jeunes peu qualifiés ne sont généralement embauchés qu’un peu plus d’un an durant les 5 premières années suivant leur sortie de l’école soit le plus mauvais résultat de l’ensemble des États membres de l’Union européenne. Les jeunes Belges issus de l’immigration sont également plus touchés par le chômage que dans les autres pays européens.

# Les charges sont trop élevéesLe salaire minimum belge est l’un des plus élevés au monde notamment à cause des charges trop élevées qui rendent les embauches difficiles pour les employeurs. De plus, le jeune qui se lance sur le marché du travail n’est pas assez productif pour financer ces charges.

Le jeune travailleur est généralement formé lors de son premier emploi et il faut un certain temps avant qu’il ne soit pleinement productif. Dès lors, les employeurs se tournent vers des personnes qu’elles jugent plus expérimentées.

# Les aides à l’emploi et le suivi des chômeurs sont trop peu ciblés.Les jeunes chercheurs d’emploi doivent être accompagnés de manière à ce que leur emploi réponde à leurs attentes.

# Le système d’enseignement est inadapté. La Belgique a un taux de redoublement record, le passage dans le système professionnel est la conséquence d’un échec et ne se fait pas par choix. De plus, on constate une faible combinaison travail-étude. Il faut réformer notre système d’enseignement.

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# Le manque d’expérience professionnelle des jeunesLe passage des études au monde du travail se révèle particulièrement délicat pour les jeunes Belges. Durant les 5 premières années qui suivent l’obtention de leur diplôme, ceux-ci travaillent seulement 3 ans, une moyenne bien inférieure à celle de l’OCDE qui est de 3,5 ans.

Malgré un taux de chômage impressionnant chez les jeunes, de nombreux emplois restent vacants. En 2014, on a dénombré en moyenne 83.000 emplois vacants. Cela doit nous amener à nous interroger sur les raisons qui poussent les employeurs à ne pas engager. Pourquoi, alors que des emplois restent vacants, le taux de chômage chez les jeunes est-il aussi important ? Les employeurs ne font-ils pas ou plus confiance à la nouvelle génération ?

endiguer le chômage,une volonté européenne

Des mesures ont été prises au niveau européen afin d’endiguer le chômage des jeunes. Ainsi en avril 2013, les États membres de l’UE adoptent la « Garantie Jeunesse » qui doit permettre à tous les jeunes de moins de 25 ans, chômeurs ou non, d’obtenir une offre de qualité dans les 4 mois suivant la fin de leur scolarité ou leur perte d’emploi. Ainsi, chaque jeune doit se voir offrir un emploi, un apprentissage, un stage ou une formation continue qui soit adapté à ses besoins et à sa situation. Plus question avec cette « Garantie Jeunesse » de suivre des formations qui n’apportent aucun débouché. Afin de mener à bien cette « Garantie Jeunesse », la Commission européenne a aidé chaque membre de l’UE à élaborer un plan national visant à faire en sorte que cette Garantie soit appliquée. Le coût total de la mise en place de ce projet est estimé à 21 milliards d’euros par an (0,22% du PIB) mais plusieurs recherches montrent que les bénéfices engendrés seront supérieurs à cet investissement.

L’UE viendra compléter les dépenses nationales effectuées pour cette « Garantie Jeunesse » grâce à l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ) qui attribue une aide de 6,4 milliards d’euros aux régions européennes dont le taux de chômage des jeunes dépasse les 25%. C’est dans cette optique que la Belgique a mis en place différentes mesures et plans pour lutter contre le chômage chez les jeunes. Ainsi, pour les jeunes soumis à l’obligation scolaire et âgés de 15 à 18 ans, il est possible de signer un contrat d’apprentissage leur permettant de suivre en alternance une formation pratique auprès d’un employeur.

Pour les jeunes qui ont moins de 26 ans et qui ne sont plus soumis à l’obligation scolaire, la mesure « premier emploi » a pour objectif d’intégrer rapidement et de façon durable le monde du travail, tant dans le secteur privé que public.

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Pour ce faire 3 instruments existent :

L’obligation de certains employeurs d’engager des jeunes,  Une réduction des charges pour les employeurs qui engagent des jeunes peu

qualifiés dans le cadre d’une convention premier emploi,  Une réduction temporaire du coût salarial au moyen d’une allocation de travail

pour les employeurs qui engagent des jeunes très peu qualifiés dans le cadre d’une convention premier emploi.

Avec la 6ème Réforme de l’État, certaines compétences concernant le marché du travail ont été transférées aux Régions afin que leurs connaissances des spécificités locales puissent être transformées en opportunités. Les réductions de cotisations, les titres-services ainsi que les mesures d’activation sont régionalisés tout comme le contrôle de la disponibilité des chômeurs. Néanmoins, le droit du travail et la sécurité sociale ainsi que des dispositifs de concertation sociale et de politique salariale générale relèvent toujours de compétences fédérales. Dès lors, on retrouve 4 ministres ayant l’emploi dans leur portefeuille de compétences.

Récemment, diverses mesures ont fait parler d’elles dans la lutte contre le chômage des jeunes. à partir du 1er janvier 2016 et jusqu’en 2020, tous les employeurs qui engagent un premier travailleur bénéficieront d’une exonération des cotisations sociales et patronales à vie sur ce premier emploi. Le contrat de travail proposé pour ce premier emploi devra être à durée indéterminée. Cette mesure devrait permettre à de nombreux indépendants d’engager des jeunes désireux de travailler. La dernière fois que les charges patronales ont été réduites, 3177 emplois avaient été créés en 1 an.

En février 2016, le ministre Didier Gosuin a mis en place le « contrat d’insertion » permettant aux jeunes de moins de 25 ans ne trouvant pas d’emploi d’être engagés pendant 1 an. Cette mesure devrait permettre à des jeunes d’obtenir une première expérience professionnelle après 18 mois sans embauche. Dans un premier temps ces contrats d’insertion ne concerneront que la fonction publique locale et régionale ainsi que le secteur non marchand. Le salaire et les cotisations patronales seront entièrement à la charge du budget régional. Il est légitime de se demander pourquoi attendre 18 mois. Il s’agit à nouveau d’emplois subsidiés qui ne garantissent en aucun cas un CDI par la suite. Nous devons mettre en place d’autres solutions concrètes et durables.

Gouvernement fédéral : Kris Peeters (CD&V) Région bruxelloise :

Didier Gosuin (DéFI)

Région wallonne : Eliane Tillieux (PS) Région flamande :

Philippe Muyters (N-VA)

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travailler aveC le monde enseignantconScientiSer le monde enSeignant au monde du travail

Chacun d’entre nous est conscient du fossé qui existe entre le marché du travail et les études. Malgré tout, ces différences persistent et restent un problème quant à l’intégration au monde du travail. Si nous voulons agir concrètement afin de faciliter l’accès des jeunes à un emploi, il est impératif de travailler avec le monde enseignant. Et si les programmes d’enseignement doivent être réadaptés, il n’en reste pas moins primordial d’amener les professeurs à prendre conscience de l’évolution du monde du travail.« Ce qu’il faut plutôt faire, c’est les préparer à faire face aux chocs sur le moyen/long terme plutôt que les former à des besoins du marché à court terme sans voir plus loin » explique Bruno Van der Linden, économiste spécialiste.Afin d’opérer une telle ambition, les politiques doivent permettre la réorganisation des méthodes d’enseignement aux étudiants mais aussi l’évolution de la formation des enseignants.

Le premier virage à effectuer réside dans l’adaptation des programmes de cours en tenant compte des spécificités du marché du travail. Celle-ci pourrait d’ailleurs se faire dans le cadre d’un partenariat avec des experts issus du secteur privé qui permettrait d’identifier rapidement les caractéristiques et compétences recherchées chez les étudiants.

Ces mêmes experts pourraient également offrir des cours dans des établissements/programmes spécifiques qui auraient une haute valeur professionnalisante et seraient ciblés sur des niches et secteurs en pénurie. Les élèves seraient alors, avant même leur stage, déjà sensibilisés au monde de l’entreprise et peut-être rassurés par celui-ci quant à leurs futures démarches.

Cela permettrait également aux universités d’obtenir une reconnaissance mais surtout une visibilité accrue sur la scène nationale et internationale.

La multiplication des partenariats public-privé remettrait les établissements scolaires en phase avec la réalité du monde du travail. Les financements privés pourraient s’accompagner de formations gratuites en entreprise, d’échanges d’experts de l’entreprise pour enseigner au sein des établissements, et autres collaborations. Ces partenariats existent déjà entre l’enseignement supérieur et certaines grandes entreprises comme Microsoft, McDonald’s ou Google.

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Ces exemples se multiplient à une vitesse exponentielle et cela joue directement sur les sources de financement du monde de l’enseignement. Comme nous l’apprend le rapport « Relier les mondes du travail et de l’éducation par le biais de Tempus » de la Commission Européenne : « Au milieu des années 1980 par exemple, le financement public représentait environ 85% du financement de l’enseignement supérieur dans le monde. En 2001, ce pourcentage était tombé à 43%. »

Le second virage essentiel s’attarde sur la formation des professeurs. En effet, les pratiques pédagogiques doivent évoluer avec leur temps afin de répondre de manière pragmatique aux demandes sur le terrain.

Chaque secteur professionnel a ses spécificités et chaque élève a ses forces, les professeurs doivent être capables de les révéler aux étudiants afin de les travailler de manière concrète. Les professeurs doivent ainsi être aptes à modifier leur méthodologie en fonction de la réalité du terrain relatif à la recherche d’un emploi. Dans ce cadre, il pourrait être intéressant de plonger périodiquement les enseignants, durant une courte durée, au sein d’entreprises de secteurs différents afin de les habituer aux nouvelles technologies, à l’évolution des compétences exigées, etc. Nous sommes conscients des réalités du terrain du métier d’enseignant mais pensons qu’il est essentiel que ceux-ci puissent armer leurs élèves face aux difficultés du futur en matière d’emploi.

Pour finir, si former les jeunes à un secteur particulier est essentiel, il est également

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primordial de former les futurs demandeurs à la recherche d’emploi. Il s’agit en effet d’un parcours semé d’embuches qu’il est difficile d’apprivoiser. Il est du devoir des établissements académique de permettre aux jeunes de faire face à cette période de transition en leur donnant les moyens d’appréhender plus sereinement les entretiens, les méthodes de recherche, le chômage, ses problématiques, ses pièges…

travailler Sur l’orientation deS jeuneS

Une bonne orientation est l’une des plus importantes conditions pour parvenir à un emploi correspondant plus aux jeunes. Suivre la mauvaise formation peut engendrer de nombreuses difficultés dans la recherche d’un emploi voire même la démotivation au travail. Il est donc primordial que les jeunes soient orientés dans la direction qui leur convient et ce, le plus tôt possible.

Dans le secondaire inférieur, la difficulté se situe essentiellement dans le choix de la filière la plus adaptée au profil de l’étudiant

bien qu’il s’agisse le plus souvent d’un choix par défaut.

Dans le secondaire supérieur, le jeune doit par contre faire face au choix de l’option qu’il souhaite suivre. Bien que précoce, celui-ci a déjà des retombées sur la future orientation du jeunes. En effet, chaque option prépare à une direction plus particulière d’études supérieures. C’est ainsi qu’un étudiant en 5ème littéraire ou vente aura plus de difficultés qu’un autre étudiant qui aura choisi l’option sciences s’il souhaite suivre par la suite des études de médecine. Restons pourtant réalistes, un jeune de 15 ans sait-il déjà avec certitude le parcours étudiant et professionnel qu’il suivra ? Si certains sont dans ce cas, d’autres ont du mal à répondre lorsqu’on leur demande : « Et toi, que veux-tu faire plus tard ? ».

C’est dans ce cadre que nous proposons un test d’orientation complet et précis organisé et financé par la Fédération wallonie-Bruxelles et ce, dès la 3ème

secondaire. Ceci permettrait à chaque étudiant de recevoir des réponses sur ses capacités et les possibilités qui s’offrent à lui. Un débriefing devrait également être mis en place par le PMS de chaque école pour analyser les résultats de manière individuelle et suivie.

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Ce test serait soutenu par un stage pratique ainsi qu’une semaine d’orientation en rhéto. Cette semaine d’orientation amènerait les étudiants à réfléchir et à réaliser de manière pertinente leurs futurs choix (semaine contenant la visite d’un salon SIEP, la participation à des cours ouverts dans le supérieurs ou aux opérations « carrière »,…). Nous suggérons que cette semaine soit organisée durant les jours blancs entre les examens et les vacances de Noël et ce, juste avant que les universités et les hautes écoles n’organisent leurs semaines « cours ouverts ». La FEL plaidait déjà pour cela lors de sa campagne Campus Story.

La réalisation d’un TFE obligatoire à la fin de la rhéto viendrait finir le processus d’orientation des jeunes en les plongeant dans une réflexion personnelle et méthodologique. Plus complet que le simple travail de recherches sur un animal ou un pays, le TFE demande une réelle implication. En se soumettant à un travail de fin d’étude, l’étudiant en devenir se voit offrir la possibilité de se pencher sur une thématique qui le touche de manière plus particulière. Une réflexion sur soi bien nécessaire lorsqu’on se prépare à faire des choix d’avenir. Il n’y a qu’à voir le nombre grandissant de jeunes qui s’octroient une année sabbatique à l’étranger avant de poser leur choix définitif…

Voilà pourquoi le TFE est l’occasion d’apprendre à mieux se connaitre et de progresser dans ses interrogations sur son futur. Nous plaidons ici pour la généralisation du TFE dans toutes les écoles secondaires. Outre l’exploration de ses connaissances et affinités académiques, ce premier grand travail lui permet de se familiariser avec une réflexion et une recherche rigoureuses mais aussi avec une critique et une méthodologie qui lui seront utiles dans la suite de son parcours.

StageS

L’inadéquation entre le monde professionnel et celui des études n’est malheureusement plus à démontrer. Plus que de passer d’étudiant à travailleur, il s’agit d’un réel changement de vie et la transition peut s’avérer laborieuse si elle n’est pas préparée correctement, notamment dans le cursus scolaire.

Il serait absurde de nier l’apport inestimable que représente un stage de qualité au sein d’une formation. Celui-ci permet de dépasser les théories enseignées et de se confronter à la réalité du terrain dans l’entreprise, le tout sous l’attention particulière d’un maitre de stage soucieux de la bonne intégration du stagiaire.

Pour que cette expérience sur le terrain soit la plus enrichissante possible, il est fondamental d’encourager les contacts entre le monde de l’entreprise et celui de l’enseignement en favorisant la possibilité que cette formation puisse entrer

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dans le cadre de l’évaluation de l’étudiant, tout en veillant à ce que celle-ci soit cohérente vis à vis des acquis. Le stage doit être une véritable chance de transfert entre la théorie et la pratique.

En secondaire, nous proposons la généralisation du stage d’observation obligatoire basé sur les résultats obtenus lors du test d’orientation professionnel. Ce stage serait vu comme un cours à part entière, se déroulerait sur une semaine et serait évalué par le biais d’un rapport de stage. Il permettrait aux jeunes de se confronter aux réalités du métier qu’ils veulent choisir et de poser toutes leurs questions à leur maître de stage. Celui-ci serait organisé lors des deux dernières années de secondaire.

Les réflexions menées sur l’instauration de stages citoyens et bénévoles dans l’enseignement secondaire amènent à penser qu’une mise en situation au sein d’organisations ou autres peuvent éveiller certaines vocations chez les jeunes en leur ouvrant leur horizon à de nouveaux loisirs, de nouvelles rencontres afin de devenir de véritables acteurs de la société.

Dans l’Enseignement supérieur, nous proposons la mise en place de stages allant de la simple observation à la mise en application. Considérés cette fois encore comme un cours à part entière, ces stages permettraient une mise en application allant crescendo sur les 5 années d’études supérieures tout comme cela se fait en haute école.

Il est néanmoins essentiel que ces stages restent exclusivement bénévoles pour garder un caractère bienveillant dans le cadre des études et n’empiètent sur le marché du travail. Le stage sera toujours un argument de plus en faveur du jeune chercheur d’emploi qui aura déjà acquis une première expérience.

revaloriSer leS différenteS filièreS d’enSeignement

Les filières professionnelles et techniques de l’enseignement secondaire sont bien souvent considérées comme des orientations de relégation que les élèves en difficultés empruntent à défaut d’autre chose. Ces élèves ne parviennent généralement pas à satisfaire les contraintes académiques imposées dans l’enseignement général et font face à un choix ; doubler et recommencer dans l’enseignement général ou passer dans l’année supérieure en allant en technique ou professionnel. Voilà pourquoi ce changement d’orientation est souvent vu par l’élève et par son entourage comme un échec altérant ainsi la motivation du jeune. Ces filières ont petit à petit perdu de vue leur objectif premier : offrir un enseignement alternatif de qualité permettant aux jeunes qui souhaitent entrer sur le marché du travail après leur rhéto d’être intégré dans une formation qualifiante.

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à l’époque, ces filières ouvraient les portes de certains métiers. Aujourd’hui, elles regroupent les étudiants en difficultés voire proches du décrochage et n’offrent plus de formation correcte. C’est ainsi qu’il est devenu quasiment impossible de trouver du travail sans diplôme supérieur. Mais peut-on blâmer les sociétés de demander un personnel formé et qualifié ?

La société actuelle tend à privilégier l’intellectuel sur le manuel et à promouvoir la théorie et l’intelligence, au détriment de la pratique et de l’habileté. Ce phénomène crée une hiérarchisation des filières et place les enseignements qualifiants parmi les formations les moins prisées.

Il est grand temps de revaloriser ces filières et de leur donner une véritable raison d’être afin de palier à une pénurie inquiétante de futurs travailleurs compétents dans les secteurs techniques.

Cette revalorisation passe par :  L’information et la conscientisation des parents. Beaucoup de parents souhaitent à tout prix que leurs enfants obtiennent leur diplôme de secondaire en filière générale. Or certains choix peuvent s’avérer désastreux par la suite tant les élèves ne sont pas fait pour suivre un enseignement « classique » et n’ont par conséquent pas l’opportunité de suivre les études qui leur conviennent vraiment. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de convaincre aussi les parents, dès les primaires lors des réunions de parents, du bien-fondé de ces formations qualifiantes afin qu’ils aident leur enfant à faire le bon choix quand celui-ci s’impose.

 La généralisations des interactions entre les écoles et les entreprises. Il est primordial de continuer à augmenter les formations polyvalentes dès les premières années du secondaire. Les élèves auront l’opportunité de compléter leurs cours académiques par des séjours d’observation ou des stages au sein d’entreprises dans leur secteur d’étude. A côté d’une formation scolaire, l’enseignement sera donc également axé sur des expériences pratiques dans un environnement professionnel. Ces expériences pratiques ne pourront qu’encourager les élèves à persévérer dans la voix qu’ils ont choisie. Ce programme de stage pourra être rendu obligatoire dans les deux dernières années afin de permettre aux étudiants de déjà avoir un pied dans la vie professionnelle et de valoriser la formation qu’ils ont reçue tout au long de leur cursus.

 L’organisation de sessions d’informations entre élèves et professionnels. L’objectif est de renforcer ces échanges qui pourront intervenir dès la première année et qui seront l’occasion pour les élèves de connaître avec précision les différentes facettes du métier qui les attend : les avantages, les inconvénients, les perspectives et possibilités offertes dans les différentes filières, la rémunération

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etc. Ces échanges pourront avoir lieu au sein des écoles ou, au contraire, dans les entreprises mêmes et se produiront régulièrement afin d’assurer une cohérence et un suivi de ces rencontres au fil des années.

 Le renforcement de l’excellence via la création de « concours de projets ». Afin de renforcer la compétition et de favoriser une émulation positive dans les classes de ces filières, des projets lancés en début d’année pourront être proposés aux élèves et leur permettront de s’atteler à un nouveau travail en parallèle de leur formation en classe. Réalisés individuellement ou en équipe, ces projets feront appel aux compétences acquises par les élèves. Ils pourront ainsi se rendre compte de l’utilité et l’intérêt de leur formation. La qualité, l’originalité du projet et le respect des contraintes seront évalués par un jury composé de professeurs et de professionnels venant directement d’entreprises dans les secteurs concernés. Les meilleurs projets seront récompensés et reconnus. Ces projets renforceront inévitablement l’attractivité des différentes filières et redoreront l’image de ces formations, trop méprisées actuellement.

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travailler aveC aveC les jeunesl’attitude du jeune face à l’emploi

La Génération Y perçoit le travail de manière différente de ses aînés. Elle est considérée comme idéaliste et impatiente. Pour elle, le premier emploi est un tremplin vers des perspectives de carrière plus prometteuses. Si cette génération recherche un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, elle entend également trouver du sens dans son travail. Il est dès lors impératif que le jeune réfléchisse concrètement à son projet professionnel et se donne les moyens de ses ambitions.

En tenant compte de la réalité du marché, les jeunes doivent donc poser des choix réfléchis et responsables en saisissant les opportunités lorsqu’elles se présentent.

Si trouver un emploi peut s’avérer fastidieux et décourageant, Il est indéniable que le jeune doit se montrer proactif dans sa recherche d’emploi. Il doit prendre ses responsabilités en recherchant la formation qui convient à la situation professionnelle à laquelle il aspire. Les jeunes représentent un potentiel de talents qui ne demande qu’à être exploité.

développer leS Soft SkillS

Trop longtemps, on a accordé de l’importance aux hard skills, ces compétences techniques mesurables et le plus généralement fruits du cursus académique.

Les récentes études montrent que les employeurs accordent aujourd’hui de plus en plus d’importance aux qualités humaines et personnelles telles que l’efficacité, le sens de la communication, la flexibilité, la créativité, le sens de l’initiative. Ainsi, 60% des compétences demandées dans une offre d’emploi relèvent des soft skills. A compétence égale et dans un marché du travail ultra compétitif, ce sont souvent ces soft skills qui font la différence.

Et si ils sont importants pour décrocher un premier emploi, ils le sont également dans l’évolution d’une carrière. En effet, ceux-ci permettent de s’adapter rapidement à des situations nouvelles ou à de nouvelles entreprises. Le diplôme a désormais autant d’importance que la confiance en soi ou la capacité à communiquer.

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Les jeunes doivent donc accorder une attention toute particulière à ces compétences. L’importance accordée aux soft skills doit être considérée comme une chance par les jeunes. En effet, il ne tient qu’aux jeunes de les développer en prenant part à des projets qui leur tiennent à cœur.

Ceux-ci peuvent être développés par la formation en alternance ou avec des activités liées aux études. Les jeunes doivent élargir leurs horizons, découvrir de nouveaux défis. Les expériences que les jeunes vivent sont dès lors d’une importance capitale. La FEL a toujours milité pour favoriser l’investissement extra académique. Ces soft skills devraient également faire l’objet d’une attention durant les études.

Si le soft skills ont pris une place prépondérante dans le monde professionnel actuel, il ne faut pas pour autant en oublier les hard skills dont l’acquisition passe par les études et qui sont le moyen le plus sûr pour décrocher un emploi.

développer leS langueS

Il est indéniable que les spécificités linguistiques de la Belgique doivent inciter chaque jeune à étudier l’autre langue nationale. Pour exemple, en 2014, 50,7% des offres d’emploi en Région bruxelloise nécessitaient des exigences linguistiques. Or, seuls 7,5% des demandeurs d’emploi de cette Région estimaient avoir une bonne connaissance de l’autre langue. Il convient dès lors de s’interroger sur l’enseignement de ces langues et sur l’exercice de celles-ci.

Favoriser l’apprentissage des langues officielles belges auprès des jeunes doit faire partie des priorités, il n’y a qu’à constater l’importance de leur maîtrise dans les offres d’emploi. Pour se faire, plusieurs solutions sont déjà mises en œuvre comme les Erasmus Belgica qui permettent aux étudiants de séjourner dans une autre Région du pays pour y apprendre la langue. Si cette possibilité existe, elle est encore trop peu connue et il faut encourager les étudiants à y prendre part.

Soulignons également les partenariats qui se développent de plus en plus entre universités francophones et néerlandophones afin de renforcer le bilinguisme des jeunes diplômés.

En ce qui concerne les personnes pas ou peu diplômées, il existe des formations en langues dispensées notamment par le Forem et Actiris mais il faudrait davantage mettre en avant leur existence et leur utilité afin d’encourager les jeunes à les suivre.

En outre, la plateforme Wallangues a été développée par la Région wallonne afin de permettre à ses citoyens d’apprendre le néerlandais, l’anglais, le français et l’allemand gratuitement sur internet. Cette plateforme d’e-learning a rencontré

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un important succès, il serait dès lors intéressant de savoir si elle a permis à ses utilisateurs d’apprendre correctement une langue.

Bref, de nombreuses solutions existent afin de faire du bilinguisme la règle et non plus l’exception dans notre pays.

Cependant, il faut constater que ces solutions ne sont pas suffisamment efficaces. Le manque de coordination et de valorisation de celles-ci en est probablement la raison majeure. De plus, il faudrait inciter bien plus les jeunes à séjourner dans une région de langue différente. En effet, cela constitue indéniablement l’apprentissage le plus efficace d’une langue. à cette fin, l’accès aux bourses doit être certainement simplifié.

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travailler aveC les entreprises inadéquation entre l’offre et la demande

En économie, il existe un principe de base que l’on appelle le marché, ce dernier est le lieu de rencontre entre l’offre d’une part et la demande d’autre part. Malheureusement, depuis quelques temps déjà, sur le marché du travail, on observe un phénomène que l’on nomme l’inadéquation de l’offre et de la demande. En d’autres mots, les acquis et formations des candidats à l’emploi ne correspondent plus à la demande des futurs employeurs. Voilà l’une des causes de ce que l’on appelle le chômage structurel.

Les Étudiants Libéraux sont conscients de ce problème et proposent une série de mesures pour y remédier.

Premièrement, il nous paraît essentiel de créer des liens entre le monde de l’enseignement secondaire, qu’il soit technique, général ou professionnel et le monde du travail que ce soit par le biais de stages ou de conventions permettant la formation en alternance. C’est par de telles initiatives que nous abattrons cette cloison qui existe encore entre le monde de l’enseignement et le monde du travail.

Deuxièmement, il est urgent que des liens se créent, par le biais de comités de concertation, entre les entreprises et le monde pédagogique afin de pouvoir revoir les programmes de chaque formation et que ces derniers soient parfaitement adaptés aux demandes des entreprises et des employeurs. On notera ainsi une plus grande efficacité des entreprises et un enthousiasme accru pour engager de jeunes talents.

Troisièmement, les Étudiants Libéraux maintiennent qu’il faut investir massivement dans la formation des secteurs à fort potentiel comme les nouvelles technologies. On saluera par exemple l’entreprise IBA qui a pour intention d’engager plus de 400 jeunes ingénieurs en Belgique dans le courant de l’année 2016.

Bien entendu, il n’y a pas de solution toute faite ni de recette simple à appliquer à un problème aussi complexe que celui de l’inadéquation du marché du travail mais nous pensons que c’est par le dialogue entre les divers acteurs du terrain et en faisant participer chacun au débat que nous trouverons, ensemble, des solutions aux problèmes.

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l’expanSion deS Start-up

Nul ne peut le nier, les Start-up, jeunes entreprises innovantes à très haut potentiel d’expansion, sont un moteur économique qui permet de créer nombre d’emplois. Il n’y en a jamais eu autant en Belgique. On en comptait près de 800 au début de l’année dans l’écosystème des jeunes entreprises innovantes de notre territoire. Nous sommes pourtant bien loin du niveau atteint dans certaines villes comme Copenhague, Paris, Stockholm et Londres qui sont les exemples de la réussite et de l’expansion de ce phénomène qui a débuté dans les années 1990.

Triste constat alors que la Belgique a un potentiel de croissance immense en ce qui concerne le domaine des Start-up. En effet, nous avons, entre autres, d’excellents ingénieurs et une situation géographique qui ressemble à celle de la Sillicon Valley, référence en la matière.

Mais, pour cela, il faudrait rendre le cadre fiscal beaucoup plus attractif qu’il ne l’est actuellement pour de jeunes sociétés innovantes. Il faut, par exemple, travailler sur des incitants financiers et favoriser l’investissement.

Cependant, il faut rester réaliste et ne pas croire que le problème du chômage se résoudra uniquement par le biais des Start-up. Ces dernières doivent entrainer les PME dans leur sillage car il est de notoriété publique et les chiffres le prouvent, que notre tissu d’entreprise, en Belgique, est constitué à 98% de PME qui génèrent plus de 70% du PIB de la Belgique.

Même si nous restons persuadés qu’il faut encourager l’entreprenariat et les idées innovatrices, nul ne peut nier que la création et la gestion d’une entreprise n’est pas à la portée de tous. Raison pour laquelle nous sommes tout à fait d’accord avec le système de diplômes de connaissance de gestion de base, nécessaire à toute personne désirant accéder à l’entreprenariat et à la gestion.

leS StageS d’entrepriSe

La chaine McDonald’s est quotidiennement contestée pour sa nourriture fast-food malsaine pour la santé des hommes et des femmes. Pourtant, elle joue un rôle considérable dans l’emploi des jeunes et plus précisément, dans la catégorie de ceux qui ont moins de 25 ans. L’objectif de McDonald’s pour fin 2017 est de créer 500 nouveaux emplois dont 75% pour des jeunes de moins de 25 ans.

En effet, il existe 74 restaurants en Belgique. Le point clef est qu’ils embauchent des jeunes sans diplôme ou expérience. McDonald’s propose de former les jeunes au sein même de l’entreprise afin qu’ils puissent terminer leur parcours

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scolaire et évoluer dans la hiérarchie pour se projeter dans l’avenir.

En Belgique, McDonald’s offre une formation qui dure un an afin que les jeunes puissent avoir une vision globale sur la manière dont fonctionne la société. Cela permet notamment de former de futurs chefs d’entreprise.

En France, cela va plus loin. Depuis 2008, tous les directeurs de restaurant McDonald’s peuvent prétendre à un diplôme d’école de commerce.

La Fédération des Étudiants Libéraux est favorable à l’obtention d’une formation par une entreprise afin que les jeunes sans diplôme aient la chance d’évoluer professionnellement.

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travailler aveC le politique l’aide à l’emploi

La problématique de l’aide à l’emploi a, depuis longtemps, été moteur de nombreux débats. En effet, la courbe du chômage ne cesse de s’élever et ce, particulièrement chez les jeunes. Depuis la toute récente Sixième Réforme de l’État, la compétence de l’aide à l’emploi a été totalement régionalisée. Elle se compose respectivement de trois organes distincts, à savoir le FOREM pour la wallonie, Actiris pour la Capitale et le VDAB pour la Flandre. On peut déplorer cette régionalisation grandissante pour une matière financée par l’impôt des personnes physiques, un impôt strictement fédéral. Différents problèmes se posent quant à ces organes et à leur efficacité.

Premièrement, ces organes d’aide à l’emploi, de par leur très grande structure, sont impersonnels et pas assez proches des chercheurs d’emploi. Souvent, le jeune chômeur se sent isolé et peu suivi dans ses démarches. Un suivi plus personnel et plus humain devrait être intégré. Par exemple, les Régions pourraient revaloriser et refinancer les Maisons de l’Emploi qui, elles, peuvent assurer un suivi personnel et de proximité beaucoup plus important.

Ensuite, de par cette régionalisation, on peut déplorer un manque de mobilité des jeunes chômeurs au travers des trois Régions. En effet, les régions édictent elles-mêmes leurs subventions qui sont propres à leur région. Pour contrer ces entraves à la liberté de circulation du travailleur, un organe efficace et commun aux trois agences devrait coordonner les subventions et les règles qui peuvent aller à l’encontre de la mobilité du travailleur au sein de la Belgique.

Enfin, le citoyen qui vit dans la précarité et qui est affilié au CPAS ne possède pas toutes les clés pour se réinsérer dans la société. L’efficacité des bien connus articles 60 et 61 qui s’attachent à la réinsertion socio-professionnelle de Belges qui se trouvent en marge de la société est encore une fois une idée plus que louable. Cependant, le taux d’efficacité de cette récente mesure de réinsertion est estimé à 20 %, ce qui soulève de nombreuses questions quant à une meilleure mise en œuvre ou un repositionnement du système des articles 60 et 61.

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leS chargeS SocialeS

Les cotisations sociales patronales sont versées par l’employeur pour chaque travailleur. Elles permettent de financer la sécurité sociale, de couvrir les différents risques auxquels chaque travailleur peut être confronté (chômage, assurances-maladies, invalidités, grossesses, pensions). Pour les ouvriers, les cotisations patronales s’élèvent à 38,44% du salaire brut porté à 108%, tandis que pour les employés, les cotisations patronales s’élèvent à 32,44% du salaire brut. A cela s’ajoutent toute une série d’autres cotisations (allocations vacances, cotisations supplémentaires pour le chômage,…). Les cotisations sociales salariales, elles, reposent sur le salaire et touchent indirectement l’employeur.

Le montant de ces cotisations apparait comme exorbitant mais des mesures ont été prises par le Gouvernement fédéral pour favoriser les embauches. Les statistiques démontrent que la réduction des cotisations a un impact direct sur la création d’emplois. Il faut en effet savoir qu’il y a environ 640.000 indépendants sans personnel, dont 320.000 à titre principal. Depuis un certain nombre d’années, il existait déjà des réductions pour les cinq premiers employés. Toutefois, depuis janvier 2016, les nouvelles dispositions permettent aux potentiels employeurs de ne plus avoir aucune cotisation patronale à payer pour le premier emploi. Ce « premier » emploi doit se comprendre au sens large, la mesure s’appliquant dès lors que l’entreprise embauche alors qu’elle n’avait plus occupé le moindre travailleur depuis au moins quatre trimestres consécutifs.

Nous soutenons ces mesures, car elles touchent principalement les petites entreprises, qui forment le cœur de notre économie (98% de l’économie wallonne est composée de PME et d’indépendants). En soutenant les indépendants qui, sans réduction ou exonération, n’embaucheraient pas, c’est l’économie qui s’en sort mieux, et, en fin de compte, c’est la société toute entière qui en bénéficie. Evidemment, il ne faut pas supprimer les cotisations, car elles permettent de financer tout notre système de sécurité sociale cependant, en exonérant les premières embauches de ces coûts, c’est le chômage qui diminue et, in fine, le coût de la sécurité sociale. Ne nous voilons pas la face : le coût du travail en Belgique en a déjà découragé plus d’un et il est important de soutenir ceux qui veulent contribuer au bon fonctionnement de l’économie.

Il est possible d’aller encore plus loin, en permettant d’exonérer l’employeur des cotisations dans d’autres cas. Sans détricoter notre système de protection sociale, et avec des mesures précises et concrètes, nous pouvons agir pour encourager l’embauche. Pensons par exemple à l’horeca, secteur qui a déjà fait

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l’objet de nombreuses aides et où le travail au noir est omniprésent. Permettre aux employeurs de ce secteur d’embaucher plus facilement, c’est agir contre la précarité. Une fiscalité plus souple pour plus de sécurité d’emploi, c’est ce pourquoi nous militons !

le Stage d’inSertion profeSSionnelle

Le stage d’insertion professionnelle est une période de 310 jours durant laquelle le jeune ayant terminé ses études ne bénéficie pas d’allocations d’insertion. Durant cette période de transition, le jeune n’a donc pas de revenus. Afin d’y avoir accès, il doit néanmoins avoir terminé ses études avant 25 ans et répondre à des exigences minimales de diplômes pour ceux qui ont moins de 21 ans.

Il serait intéressant d’envisager une réduction de ce temps afin d’encourager le jeune à se former davantage au sein du milieu professionnel ou dans la maîtrise des langues. En effet, coupler une réduction du stage d’insertion au suivi d’une formation en entreprise ou en langues, notamment durant ses études, doit être envisagé. Cela permettrait très certainement à chaque jeune d’acquérir des compétences supplémentaires et ce, sans devoir spécialement renoncer à des revenus essentiels à son émancipation. Néanmoins, il faut souligner le fait que ces formations doivent absolument s’inscrire dans le projet professionnel du jeune, l’objectif majeur reste évidemment de trouver un emploi.

Une solution pourrait donc être l’attribution de crédits temps à chaque formation proposée afin de réduire le stage d’insertion professionnelle et ce, en tenant compte de sa durée. De plus, l’expérience acquise lors de ces formations permettrait de répondre aux exigences du marché de l’emploi.

la fauSSe bonne idée de la réduction du tempS de travail

L’idée d’une réduction du temps de travail refait surface ces derniers temps. En effet, certains partis proposent la réduction de travail de 38 heures à 32 heures comme solution au chômage des jeunes. Diminuer le temps de travail ne crée pas de l’emploi et n’est donc en aucun cas une mesure pérenne. En effet, cette manière de réduire le temps de travail n’est pas bénéfique pour le jeune. Il n’y a aucune création d’emploi mais juste un partage de l’emploi déjà existant. Cela ne permet pas de solutionner le problème sur le long terme.

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La Fédération des Étudiants Libéraux milite pour la création directs des emplois ainsi que la réduction des charges afin que le jeune puisse être engagé plus facilement et rentrer dans la vie active.

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