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Rapport de développement durable 2018-2019 BORDEAUX MÉTROPOLE Avancées et perspectives

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Rapport de développement durable 2018-2019

BORDEAUX MÉTROPOLE

Avancées et perspectives

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TABLE DES MATIERES

UN PLAN D’ACTION POUR UN TERRITOIRE DURABLE A HAUTE QUALITE DE VIE AU SERVICE DE L’URGENCE CLIMATIQUE ............................................................................ 5

AVANT-PROPOS ................................................................................................................. 7

LES COMMUNES CONTRIBUENT AU PLAN D’ACTION POUR UN TERRITOIRE DURABLE A HAUTE QUALITE DE VIE ............................................................................... 8

AXE 1 : ACCELERER LA TRANSITION ENERGETIQUE POUR FAIRE DE BORDEAUX METROPOLE, UNE DES PREMIERES METROPOLES A ENERGIE POSITIVE ................11

OBJECTIF 1 : EXERCER LE ROLE D’AUTORITE ORGANISATRICE DE L’ENERGIE ....13 OBJECTIF 2 : MAITRISER LA CONSOMMATION D’ENERGIE DANS LE BATI ET LE PATRIMOINE PUBLIC ......................................................................................................15 OBJECTIF 3 : PORTER LA PART DES ENERGIES RENOUVELABLES A 32% EN 2030 ..........................................................................................................................................19 OBJECTIF 4 : PROMOUVOIR UNE MOBILITE DURABLE ...............................................22

AXE 2 : PRESERVER ET VALORISER LES 50% D’ESPACES NATURELS, AGRICOLES ET FORESTIERS .................................................................................................................29

OBJECTIF 5 : CONJUGUER AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET TRANSITION ECOLOGIQUE ..................................................................................................................29 OBJECTIF 6 : CONCILIER SANTE ET BIEN-ETRE EN MILIEU URBAIN DENSE ...........33 OBJECTIF 7 : CONSTRUIRE UN TERRITOIRE RESILIENT FACE AUX RISQUES NATURELS ET CLIMATIQUES ........................................................................................37 OBJECTIF 8 : PRESERVER LA RESSOURCE EN EAU ..................................................39

AXE 3 : ACCOMPAGNER TOUS LES ACTEURS VERS LA TRANSITION ENERGETIQUE ET ECOLOGIQUE ...............................................................................................................41

OBJECTIF 9 : CONSOLIDER ET DEVELOPPER LES PARTENARIATS NOTAMMENT AVEC LES COMMUNES ET LES TERRITOIRES VOISINS .............................................41 OBJECTIF 10 : RENFORCER LES SOLIDARITES ..........................................................44 OBJECTIF 11 : IMPLIQUER LES CITOYENS ...................................................................48 OBJECTIF 12 : FAIRE DE LA METROPOLE UN TERRITOIRE D’INNOVATION ET DE CROISSANCE VERTE ......................................................................................................55

CONCLUSION .....................................................................................................................58

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Un plan d’action pour un territoire durable à haute qualité de vie au service de l’urgence climatique

Selon le 10ème rapport « Emission gap report » du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) publié le 26 novembre 2019, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont atteint de nouveaux sommets en 2018. En effet, à l’échelle mondiale, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) ont atteint 407,8 parties par million (ppm) en 2018, contre 405,5 ppm en 2017 et représentent 147% du niveau préindustriel de 1750. Ce rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre est rédigé par une équipe internationale composée de 65 scientifiques, sur la base, notamment des trois derniers rapports spéciaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Les auteurs de « l’Émission Gap Report » précisent que, au rythme actuel des émissions, les températures mondiales pourraient augmenter de 3,4 à 3,9 °C d’ici 2100 par rapport à l’ère préindustrielle. Alors que les manifestations du changement climatique se multiplient déjà à la surface du globe (canicules, vagues de chaleur, catastrophes naturelles), l’ONU classe l’année 2019 « deuxième ou troisième » année la plus chaude enregistrée depuis 1850. Concernant la biodiversité mondiale, les Nations Unies soulignent1 qu’aujourd’hui, 75 % de l’environnement terrestre et 66% de l’environnement marin ont été « gravement altérés » par l’Homme. En effet, un million d’espèces animales et végétales seraient aujourd’hui menacées d’extinction. A titre d’exemple, entre janvier et septembre 2019, la déforestation de la forêt amazonienne, au Brésil a augmenté de 93% avec près de 8 000 kilomètres carrés déboisés. En réponse à cette urgence, pour préserver les terres productives, les pays participant à la Conférence sur la lutte contre la désertification à New Delhi (COP14), se sont engagés, en septembre dernier, sur la neutralité en matière de dégradation des terres d'ici 2030. Il a été aussi décidé de prendre en compte des questions clés telles que la sécheresse ou encore l'influence des modes de consommation. Au niveau mondial comme au niveau national, les mouvements citoyens en faveur du climat, notamment des jeunes générations, lancés depuis près d’un an, illustrent les attentes fortes sur les engagements des Etats. C’est dans ce contexte, que se sont tenues, en décembre 2019, les négociations de la 25ème édition de la Conférence des Parties, à Madrid, en Espagne. Avec pour slogan, « Time for action », la COP 25 avait pour objectif de répondre aux exigences des Accords de Paris en fixant des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

1 Rapport réalisé par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques de l’ONU en mai 2019

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A l’issue des négociations, les pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre n’ont pas souhaité s’engager. Les Etats Unis ont d’ailleurs confirmés leur retrait des Accord de Paris en 2020. En revanche, 80 pays, qui représentent 10,5% des émissions mondiales ont promis de présenter de nouveaux objectifs plus ambitieux avant 2020 comme le prévoient les Accords de Paris. La présentation du Pacte vert pour le climat (« green new deal ») le 11 décembre dernier par la Commission européenne, pourrait doubler la part des émissions mondiales engagées dans un objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, l’Union européenne qui représente près de 9% des émissions mondiales, vise une neutralité carbone à l’horizon 2050. La feuille de route devrait être définie d’ici à l’été 2020. Au niveau national, la Programmation pluriannuelle de l’énergie et la Stratégie bas carbone, définies fin 2018, visent à répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux des générations actuelles et futures. Au travers de son Plan d’action pour un territoire durable à haute qualité de vie qui intègre un Plan climat, Bordeaux Métropole a pris ses responsabilités en se fixant notamment l’objectif de devenir un territoire à énergie positive à l’horizon 2050. La stratégie métropolitaine porte à la fois sur la réduction des consommations d’énergie, le développement massif des énergies renouvelables et de récupération, une mobilité durable, la préservation des espaces de nature, la résilience du territoire, l’exemplarité des pratiques internes et le changement de comportement. Le Plan d’actions comprend 40 actions déclinées en 174 mesures. L’ensemble des actions est d’ores-et-déjà engagé. L’état d’avancement du Plan d’action adopté, le 7 juillet 2017, est présenté au travers de ce dernier rapport de la mandature, et a fait l’objet d’un suivi par le Comité de pilotage réuni à cinq reprises depuis son adoption. Conformément aux engagements pris lors de l’adoption du Plan d’action pour un territoire durable à haute qualité de vie, une évaluation sera réalisée en 2020 suivie d’une révision. Celle-ci intégrera, une stratégie bas carbone pour répondre aux objectifs des Accords de Paris.

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Avant-propos

L’article 255 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 issu du Grenelle de l’Environnement et portant engagement national pour l’environnement demande aux collectivités territoriales et Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants « d’élaborer un rapport sur leur situation en matière de développement durable (…) présenté par l’exécutif de la collectivité préalablement aux débats sur le projet de budget ».

Plus particulièrement, pour les collectivités, la rédaction de ce rapport annuel permet ainsi à l’organe délibérant de pouvoir débattre des choix politiques et de leur cohérence sur le territoire au regard de leurs enjeux locaux.

A ce titre, cette neuvième édition du rapport développement durable présente un état d’avancement du Plan d’action pour un territoire durable à haute qualité de vie qui intègre un Plan climat air énergie territorial, adopté le 7 juillet 2017, selon les 3 axes stratégiques suivants :

- Accélérer la transition énergétique pour faire de Bordeaux Métropole, une des premières métropoles à énergie positive ;

- Préserver et valoriser les 50% d’espaces naturels, agricoles et forestiers ;

- Accompagner les acteurs du territoire vers la transition énergétique et écologique.

Aide à la compréhension du rapport

Le champ du développement durable est très vaste. Afin de permettre une réflexion ordonnancée et la plus exhaustive possible, ce rapport suit la structuration en 3 axes du Plan d’actions pour un territoire durable à haute qualité de vie adopté le 7 juillet 2017.

Par ailleurs, le présent rapport a pour objectif de recenser les principales actions et programmes menés en 2018 jusqu’à mi-2019 par Bordeaux Métropole contribuant de manière manifeste au développement durable. Parfois ces actions ont été réalisées pendant l’année en cours, mais il est possible qu’elles reflètent des engagements de plus longue durée de l’institution et qu’elles s’intègrent dans des politiques pluriannuelles. D'autres font état d'un avancement à mi-2019. Il existe donc une part de subjectivité dans la sélection qui s’est opérée à l’égard des actions et programmes déployés par l’institution.

Enfin, certaines actions ou programmes appartiennent au registre de l’éco-exemplarité de l’institution elle-même, et sont mis en œuvre en interne. Plutôt que d’être rassemblées dans une partie spécifiquement dédiée, elles sont réparties dans les 3 axes.

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PESSAC SANS PLASTIQUEDisparition du plastique à usage unique dans tous les ser-vices municipaux, restaurants scolaires et celui dédié au personnel municipal. En 2019, quatre manifestations mu-nicipales d’ampleur ont banni le plastique à usage unique La sensibilisation est menée auprès des enfants via une distribution de gourdes en inox ou encore des acteurs éco-nomiques autour d’un petit déjeuner sur le thème « Pessac sans Plastique ».

LE PLAN DE MOBILITE DES AGENTS AU HAILLANLa Commune s’est engagée dans un plan de mobilité de ses agents municipaux. Après un travail de diagnostic des trajets domicile-travail, plusieurs objectifs ont été fixés : pro-gression de la part modale du vélo, diminution de l’utilisation de l’automobile et désengorgement des parkings du centre-ville. Ces orientations ont été traduites dans un plan de 13 actions pour l’année 2019 qui seront évaluées début 2020.

JARDIN D’ÉMERVEILLE À ARTIGUES-PRÈS-BOR-DEAUXLe Jardin d’Émerveille est un projet de jardin partagé et péda-gogique amorcé par la commune sous la maîtrise d’oeuvre de la SCOP SaluTerre. Ce jardin est sorti de terre grâce à une forte concertation mobilisant un grand nombre d’acteurs du territoire. Installé dans le parc du Château Bétailhe, le jardin entremêle zone pédagogique, espace de rencontre, zone intergénérationnelle, zone vivrière et compostage partagé.

MÉRIGNAC…FAITES DU VÉLO !Pour favoriser la pratique du vélo des habitants, la ville a accompagné la création d’un collectif de travailleurs à vélo pour l’aider à améliorer son réseau cyclable. Après quelques « tours de roue », ce collectif s’est monté en as-sociation en 2017 sous le nom de « Léon à Vélo », qui a été lauréat d’un appel à projet pour développer une MAi-son Métropolitaine des Mobilités Alternatives (MAMMA). La maison du vélo a ouvert ses portes en septembre 2019.

À BLANQUEFORT, UN APPEL À PROJETS DD OUVERT AUX CITOYENSDans le cadre de son Agenda 21 « Toutes & tous acteurs », la Ville a lancé en mars 2019 un appel à projets ouvert aux habitants, associations…Parmi les 10 dossiers déposés, 5 ont été sélectionnés par le jury et soumis au vote des ci-toyens. Trois lauréats : La santé environnementale par la Crèche Suce Pouce, des arbres à partager par le collectif Blanquefort en transition et Vivr’ensemble par la Fondation des Apprentis d’Auteuil.

COMPOSTER À BOULIACDepuis plusieurs années la ville de Bouliac en partenariat avec Bordeaux Métropole distribue gratuitement des com-posteurs aux habitants de la commune pour les inciter à adopter une attitude écologique afin de réduire l’impact en-vironnemental.

DES AMBASSADEURS ÉCO-RESPONSABLES ÀCENONPour la 7ème année, la mairie de Cenon est partenaire d’Unis-Cité et accueille des volontaires en service civique, pour faciliter le travail de médiation en gestion urbaine de proximité. La commune, labellisée ville fleurie, s’appuie sur ces brigades pour mobiliser tous les acteurs du territoire

aux comportements éco-responsables : tri sélectif, propreté urbaine, vivre-ensemble.

ACTIONS ZÉRO-DECHET À BÈGLESPlusieurs actions ont marqué l’engagement de la com-mune en matière de réduction des déchets produits : ma-nifestations éco-responsables, lutte contre le gaspillage alimentaire en restauration scolaire, installation d’un frigo zéro-gaspi, installation de 19 cendriers éco-mégot, Festi-val Fait Maison, After-work zéro-déchet à destination des professionnels et installation d’un jardin en trou de serrure.

UN TERRAIN DE FOOT DURABLE AU TAILLAN-MEDOCLabellisée « Ville Sportive », et dans le cadre du renouvel-lement de certains équipements sportifs en 2018-2019, la commune s’est dotée d’un terrain de football synthétique dit de 2ème génération : une alternative en granulés de liège vient remplacer le caoutchouc. Les terrains sont durables et l’entretien est réduit par rapport aux terrains naturels. CHEMIN DE LA BIODIVERSITÉ À VILLENAVE-D’ORNONLa Ville a aménagé en 2019 un premier cheminement au sein de l’Espace Naturel Sensible de la Vallée de l’Eau Blanche. Ce sentier de 1,6 km constitue la première étape de l’ouverture au public de ce site préservé, réservoir de biodiversité. Un deuxième cheminement ouvrira en 2020.

FLOIRAC – UNE FERME EXPÉRIMENTALEUn Appel à Manifestation d’Intérêt Micro-ferme a été pro-posé en 2018 afin de relocaliser une production alimentaire à Floirac et pérenniser un projet économique à vocation d’intérêt général. Le projet retenu est le « Conservatoire du goût », visant la préservation de la diversité des semences et la sauvegarde des aliments d’exception au domaine de la Burthe. Les premières plantations ont été faites lors du premier semestre 2019.

LE BUDGET PARTICIPATIF DE BORDEAUXLa Ville s’est dotée d’un budget participatif en février 2019. Les bordelais ont proposé des projets d’intérêt général vi-sant à contribuer au développement durable du territoire. Un jury composé d’élus et de citoyens tirés au sort a sé-lectionné 134 projets. Suite au vote citoyen, 41 projets ont été retenus et seront réalisés par la Ville d’ici 2021 (pour un budget de 2,5 millions d’euros - soit 10 euros par habitant).

UNE MARE PEDAGOGIQUE A SAINT-MEDARD-EN JALLESSituée dans le Parc des Jalles, une mare pédagogique a été réalisée pour recréer des zones humides. À proximi-té de la jalle (classée site Natura 2000), de la forêt et des champs captants d’eau potable, la mare a déjà accueilli, en moins d’une année d’existence, des cortèges d’espèces faunistiques et floristiques. Ce support vivant accueille des sorties ludiques et pédagogiques ouvertes au grand public, écoles et centres de loisirs avancées. BRICOTHEQUE A TALENCELa Bricothèque s’est ouverte fin 2018, elle propose d’em-prunter gratuitement des outils pour de petits travaux de rénovation ou de participer à des ateliers de création : ni-choirs, hôtels à insectes…250 personnes ont déjà pu bénéficier de ce service après un an d’existence, un bon exemple de ce que peut-être l’économie solidaire et circulaire.

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Les communes contribuent au Plan d’action pour un territoire durable à haute qualité de vie

Les actions en faveur du développement durable se multiplient dans les 28 communes de la Métropole. Ci-après, quelques exemples :

Les actions en faveur du développement durable se multiplient dans les 28 communes de la Métropole. Ci-après, quelques exemples :

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AXE 1 : ACCELERER LA TRANSITION ENERGETIQUE POUR FAIRE DE BORDEAUX METROPOLE, UNE DES PREMIERES METROPOLES A ENERGIE POSITIVE Bilan Carbone® du territoire métropolitain Entre 2007 et 2016, les émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant ont diminué passant de 4,43 teq CO2 à 4,41 teq CO2. En valeur brute, en raison notamment, de l’augmentation démographique (+10%), les émissions ont augmenté de 4%. Les émissions de GES liées à l’habitat sont en diminution de 7% du fait de la rénovation énergétique des logements et du secteur tertiaire. En revanche, le secteur industriel a augmenté de 6%. Concernant la mobilité, le poste des déplacements automobile est stable. Si le fret routier est en diminution (-35%), les

émissions liées au trafic aérien ont augmenté de 80%, représentant 28% des émissions totales liées aux déplacements. Enfin, le poste consommation qui comprend les achats effectués sur le territoire ainsi que les déchets, est en augmentation du fait de l’accroissement démographique et de l’empreinte carbone des produits consommés. Ce bilan est réalisé tous les 3 ans. Le prochain bilan carbone du territoire sera réalisé en 2021 sur la base des données 2019.

Le Bilan carbone territoire est réalisé sur la base des données liées à la consommation d’énergie, des déplacements (particuliers et fret y compris aérien), de l’achats de produits, la production des déchets, de la construction de l’ensemble des acteurs (entreprises, acteurs publics et habitants).

Source : Etude BCO2 Ingénierie

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La consommation d’énergie à l’échelle de la métropole (tous secteurs confondus) La consommation d’énergie tous secteurs confondus (résidentiel, tertiaire, transport, industrie et agriculture) sur le territoire de Bordeaux Métropole est estimée, après correction des variations climatiques, à 17 713 GWh en 2018 (17 460 GWh en 2016). La tendance générale d’évolution des consommations d’énergie sur la période 2010-2018 est en hausse de 5,2 %. Néanmoins, on constate une

réduction de la consommation d’énergie par habitant de 5% depuis 2010. De plus, la part d’énergies renouvelables dans la consommation du territoire de la métropole s’élève en 2017 à près de 2 500 GWh, représentant 14,2 % de la consommation totale, soit une augmentation de 40 % depuis 2010 (1750 GWh en 2010).

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Evolution de la consommation d'énergie à l'échelle de la métropole

Consommation d'énergie finale par habitant (kWh/hab)

Consommation d'énergie finale corrigée des variations climatiques (en GWh)

Consommation d'énergie finale réelle (en GWh) Source : ALEC

-5% depuis 2010

Les émissions de CO2 liées au secteur de l’énergie à l’échelle de la métropole s’élèvent 3 365 kt eq CO2 en 2018 (46% du total du département). Elles sont relativement stables (légère hausse de

0,4%) sur la période 2010-2018. Ramenées par habitant, elles sont en nette baisse (-9,7%) pour atteindre 4,2 t eq CO2/hab. en 2018.

0,0

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Evolution des émissions de CO2 liées à la consommation de l'énergieà l'échelle de la métropole

Emissions en t CO2e/hab Emissions en kt CO2e

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Source : ALEC

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OBJECTIF 1 : EXERCER LE ROLE D’AUTORITE ORGANISATRICE DE L’ENERGIE Définir une planification territoriale au travers d’un schéma directeur de l’énergie (Action 1) Le pilotage de la transition énergétique sur le territoire métropolitain nécessite la mise en œuvre du schéma directeur de l’énergie, outil de planification de production d’énergie renouvelable et de réduction des consommations par secteur et par usage. Dans la perspective de l’élaboration de ce schéma directeur, Bordeaux Métropole a initié une démarche participative avec une quinzaine de partenaires (fournisseurs d’énergie, ADEME, etc.) lors d’une réunion en septembre 2018. Ce premier temps de rencontre a permis de présenter les objectifs, les principes et le calendrier de l’élaboration du schéma directeur de l’énergie. Le choix du prestataire pour l’accompagnement est en cours, celui-ci sera désigné début 2020. L’accompagnement se poursuivra jusqu’à fin 2021. Renégociation des contrats de concessions de gaz et d’électricité La transition énergétique engendre une restructuration importante des marchés de l’énergie et impacte les modèles technico-économiques historiques de la distribution d’électricité. Bordeaux Métropole a entamé en juillet 2018 la renégociation de 3 contrats de concession de distribution électrique arrivant à échéance prochainement (Bordeaux, Bègles et Saint Médard en Jalles). Au travers de sa compétence d’Autorité Organisatrice de l’Energie, Bordeaux Métropole a souhaité faire de cette dimension un élément fort de la négociation. Le dialogue a permis d’aboutir à la signature d’un dispositif contractuel autour de trois axes : - Axe 1 : Améliorer la qualité de

l’électricité - Axe 2 : Gagner en transparence par

l’accès aux données - Axe 3 : Etre porteur d’innovations.

Favoriser le développement des réseaux intelligents (Action 2) Les réseaux intelligents (réseaux de distribution d'électricité utilisant des technologies informatiques et de communication combinées de manière à optimiser la production, la distribution et la consommation d’énergie) visent à optimiser l'offre et la demande d’énergie. Bordeaux Métropole et la Ville de Bordeaux ont lancé un projet dénommé « Smartlighting » à l'échelle du quartier du stade Matmut Atlantique. L'objectif est de tester la circulation d'informations sur des équipements publics connectés (éclairage public, bornes de contrôles d'accès et de recharges pour véhicules électriques, points d'apport volontaire de déchets, capteurs environnementaux ou de circulation…) au moyen d'un réseau de communication de nouvelle génération en cours de finalisation. De plus, plusieurs expérimentations de déploiement de smart-grid (réseau électrique intelligent) vont être lancées sous forme de partenariats d’innovation. Ces projets visent une optimisation de l’autoconsommation de l’énergie renouvelable produite sur place. Trois sites sont à l’étude : la Maison écocitoyenne, l’école Albert Thomas, et l’immeuble Laure Gatet et l’Hôtel métropolitain. Concernant la Maison écocitoyenne, une visée pédagogique est intégrée au projet. Il est prévu d’installer un simulateur dans la Maison écocitoyenne pour visualiser les relevés de production d’énergie renouvelable (photovoltaïque et hydrolienne) et de stockage dans les batteries. Bordeaux Métropole et la Ville de Bordeaux participent au projet Sharing Cities qui vise à concevoir et mettre en œuvre une série de projets pilotes afin de démontrer comment les usages innovants des technologies numériques peuvent

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améliorer les environnements urbains et la vie des habitants. Ce projet européen se poursuit jusqu’en 2020. 6 villes européennes participent : Londres, Lisbonne, Milan, Burgas, Varsovie et Bordeaux. Depuis son lancement, de nombreux retours d’expériences et échanges ont eu lieu avec les villes phares du projet. De plus, grâce à ce projet, un groupe de travail transverse « ville intelligente » a été créé au sein de Bordeaux pour travailler sur des grandes thématiques liées à la ville du futur : mobilier urbain, mobilité, bâtiments intelligents, énergie. Mobiliser des financements pour accompagner la transition du territoire (Action 3) Lancement de Bordeaux Métropole Energies, société d’économie mixte de tiers financement La société d’économie mixte Bordeaux Métropole Energies (BME) a été lancée en avril 2018 avec une offre globale de rénovation qui s’appuie sur le mécanisme de tiers-financement. L’offre complète est disponible depuis mi-2019. BME a entamé sa prospection commerciale et des premiers dossiers d’audits aboutissant à des travaux voient le jour. Certificats d’économie d’énergie Afin de définir une stratégie pour la valoriser les certificats d’économie d’énergie (CEE), obtenus via les actions de maîtrise de l’énergie réalisées par la collectivité, Bordeaux Métropole a recruté un agent chargé de lancer une réflexion sur l’identification des gisements de CEE et sur la méthodologie de valorisation. Le succès de cette démarche repose sur une organisation fine et précise au sein des services. Suite au travail initié mi-2018, une consultation a été lancée en fin d’année afin de recruter un assistant à maîtrise d’ouvrage pour définir la stratégie de valorisation la mieux adaptée aux besoins de la collectivité mais aussi dans une optique d’ouverture du dispositif à d’autres acteurs du territoire (communes, acteurs tertiaires, particuliers rénovant leur logement…). L’objectif de la Métropole est

de mutualiser la gestion d’un dispositif chronophage pour beaucoup de ses partenaires et d’optimiser les recettes qui pourraient venir financer les actions de transition énergétique sur le territoire. Les résultats de l’étude et propositions d’actions seront connus début 2020. Contrat avec la Banque européenne d’investissement (BEI) Afin de renforcer les moyens dédiés à la rénovation énergétique du parc privé, Bordeaux Métropole s’est engagé pour 3 ans à compter du 1er août 2019 dans un contrat avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Au travers des fonds du mécanisme européen ELENA, la BEI vient financer 90% d’un projet à 1,5 M€ structuré autour des actions suivantes : renforcer l’accompagnement à la concrétisation des projets de travaux grâce à l’assistance à maîtrise d’ouvrage en logements individuels et collectifs, améliorer la qualité des travaux en partenariat avec les artisans au travers notamment du suivi et de l’instrumentation de chantiers pilotes, créer un observatoire de la rénovation afin de suivre l’impact territorial du programme. Ces actions viennent compléter les moyens existants et visent à accélérer la massification des rénovations énergétiques performantes sur le territoire. Programme d’investissement d’avenir « territoire de grande innovation » Bordeaux Métropole a répondu à l’appel à projet « Territoires d’innovation » dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir avec un dossier intitulé « Les alliances pour réussir la transition énergétique : Bordeaux Métropole en coopération avec ses territoires voisins ». La candidature s’est voulue transversale pour traiter la transition énergétique dans son ensemble. Elle a permis de mobiliser une centaine d’acteurs publics et privés et de conforter une dynamique interterritoriale au-delà des limites administratives métropolitaines. Bien que cette candidature n’ait pas été retenue parmi les 24 territoires lauréats, la volonté est de capitaliser sur ce travail

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collectif et prolonger la dynamique initiée pour accélérer la transition énergétique en favorisant l’innovation, en lien avec les mondes de l’entreprise et de la recherche.

OBJECTIF 2 : MAITRISER LA CONSOMMATION D’ENERGIE DANS LE BATI ET LE PATRIMOINE PUBLIC Accompagner la rénovation énergétique de l’habitat (Action 4) Les 350 000 logements que compte le territoire métropolitain représentent 28% des émissions de gaz à effet de serre et environ 1/3 des consommations d’énergie du territoire (43% pour le bâti dans son ensemble). 60% de ce parc a été construit avant la première réglementation thermique (RT 1974) et nécessite une rénovation énergétique complète pour atteindre les objectifs du Plan climat air énergie territorial à l’échelle de la métropole.

La plateforme de la rénovation énergétique de l’habitat privé « Ma Rénov Bordeaux Métropole » a été lancée début 2017. Cette plateforme a pour vocation d’offrir un accompagnement gratuit, neutre et indépendant aux propriétaires souhaitant mener un projet de rénovation énergétique. Quatre structures animent ces espaces de conseils info-énergie financés par Bordeaux Métropole.

En 2018, 2 512 conseils ont été donnés par les espaces info-énergie sur la métropole (2 061 en 2017) et 37 évènements (ateliers, animations) autour de l’énergie dans l’habitat ont été organisés. 119 demandes d’aides ont été déposées, pour un montant de 67 500 € de subventions attribuées au titre du Plan Climat, hors autres programmes d’intervention (ex : PIG, OPAH, etc.) (Cf. Axe 3 / Objectif 10 / Action 30). En avril 2019, le dispositif de soutien financier à la rénovation énergétique de l’habitat individuel a été revu à la hausse afin qu’il soit plus incitatif. Le montant d’aide maximale par projet est dorénavant de 6 000 € cumulable avec les autres aides existantes (aides régionales, crédit impôt...). Afin de coordonner et améliorer l’accompagnement des ménages dans leur parcours de rénovation, des réunions sont proposées chaque trimestre aux conseillers info-énergie, les opérateurs habitat, l’ALEC et l’ADIL. En 2018-2019, le cadastre solaire et la thermographie aérienne leur ont été présentés ainsi que les spécificités de la construction en secteur protégé. De même, un dispositif particulier est développé en partenariat avec l’Agence locale de l’énergie et du climat pour accompagner les copropriétaires dans leur projet. 103 copropriétés ont été accompagnées en 2018 correspondant à 8 804 logements (68 copropriétés en 2017 avec 6 437 logements). Bordeaux Métropole propose depuis juillet 2014 des aides financières aux ménages du territoire pour la rénovation énergétique de leur logement.

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En maison, le dispositif initial finançait des gestes de travaux individuels complémentaires aux aides régionales. Avec l’arrêt des aides régionales et la volonté d’accroître l’ambition des rénovations accompagnées dans le cadre du plan Haute qualité de vie, le dispositif a fait l’objet d’une première révision en 2018 et vient maintenant financer des bouquets de travaux avec une priorité sur l’isolation et une bonification pour l’utilisation de matériaux biosourcés. En 2019, le dispositif a encore été simplifié, il intègre des gestes de travaux adaptés au bâti ancien et valorise à hauteur de 6 000 € les travaux les plus performants permettant l’atteinte d’un niveau Bâtiment Basse Consommation. En copropriété, le dispositif a lui aussi été révisé en 2019 afin notamment d’être plus accessible aux plus petites copropriétés qui représentent près de 75% du nombre total de copropriétés du territoire. Promotion des dispositifs lors du Salon Vivons 2018 à Bordeaux en partenariat avec l’Ademe Une importante campagne de communication sur la plateforme de la rénovation énergétique Ma Rénov Bordeaux Métropole a été conduite en 2018 et 2019. Elle a permis d’informer à grande échelle les habitants de l’accompagnement gratuit, neutre, indépendant et sur-mesure apporté par les conseillers rénovation. En particulier, du 31 octobre au 4 novembre 2018, en présence des conseillers rénovation Ma rénov’, les ménages ont pu découvrir la thermographie aérienne. L’analyse des images de la thermographie était l’occasion pour les visiteurs de réaliser un bilan plus global sur les autres postes de déperdition de leur logement et de disposer ainsi des conseils en rénovation énergétique. Plus de 300 ménages ont été conseillés sur la durée du salon. Mise en ligne de la thermographie aérienne La thermographie aérienne a été mise en ligne le 23 octobre 2019. Cet outil permet de visualiser les déperditions de chaleur par les toitures des bâtiments grâce à un

dégradé de couleurs simplifié. Afin de respecter le règlement européen sur la protection des données personnelles, un formulaire sur le site Ma renov’ permet aux habitants de supprimer les données du logement qu’ils occupent. https://geo.bordeaux-metropole.fr/thermographie/ Charte d’engagement des professionnels de la rénovation énergétique La poursuite du travail partenarial avec les organisations professionnelles a permis d’aboutir en juin 2019 au lancement officiel de la Charte et à la signature des premiers artisans RGE qui sont aujourd’hui référencés sur le site internet de Ma Rénov. Ainsi, des mises en relation facilitées entre les particuliers, les artisans et les conseillers rénovation vont pouvoir voir le jour et permettre d’accélérer les temps de projet pour faciliter la concrétisation des travaux. La Charte a été rédigée en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), l’Agence locale de l’énergie et du climat, la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Gironde, la Fédération française du bâtiment gironde, et la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Une deuxième phase de travail est en cours avec les organisations professionnelles, notamment autour de l’organisation de formation pour la montée en compétences des professionnels. Réduire les consommations d’énergie du patrimoine public bâti métropolitain et en service commun en 2020 pour participer à la réduction des émissions de CO2 (Action 5) La consommation d’énergie des bâtiments métropolitains, corrigée des données climatiques, s’élève à 11,98 GWh (baisse

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de 8,3% par rapport à 2017). En 10 ans, cette consommation a diminué de 21,9 %. Les 2/3 des consommations d’énergie ne sont pas issues d’une énergie fossile. L’enjeu pour Bordeaux Métropole est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre en développant les énergies renouvelables et en augmentant la part d’électricité verte achetée. Accompagner la rénovation et réduire la consommation d’énergie de l’éclairage public (Action 6) A ce jour, seules les communes de Bègles, Bordeaux, Bruges, Mérignac, Pessac et Le Taillan Médoc ont mutualisé leur service d’éclairage public avec Bordeaux Métropole. Sur l’ensemble de la métropole, la consommation d’électricité liée à l’éclairage public est stable par rapport à 2017 avec plus de 51 GWh. La facture énergétique représente près de 8 M€ (4,37 M€ pour les communes mutualisées). Suite à l’audit réalisé en 2018, la décision de transfert de la compétence « éclairage public » détenue par les 28 communes de la métropole a été reportée à 2020. De plus, des réunions périodiques regroupent les services territoriaux de Bordeaux Métropole au sein d’un réseau métier « éclairage et réseaux secs ». Ces réunions permettent d’échanger sur différentes thématiques communes comme l’approche globale d’économie d’énergie, le déploiement d’outils d’optimisation de gestion et la limitation des nuisances (solutions innovantes, diffusion des nouvelles orientations réglementaires, retours d’expérience…). Enfin, un travail est engagé avec la direction de la Nature pour définir une trame noire en complémentarité des trames verte et bleue, dans une dynamique de soutien de la biodiversité.

Soutenir la rénovation du patrimoine tertiaire et industriel (Action 7) Charte tertiaire climat-énergie Bordeaux Métropole a impulsé depuis 2018 une dynamique volontariste auprès des acteurs publics et privés du secteur tertiaire. La charte d’engagement climat-énergie a pour objectif de mobiliser les acteurs sur des actions d’amélioration d’efficacité énergétique. Dans le cadre de la mise en place de cette charte, trois rencontres ont été organisées afin de réunir les 18 entreprises signataires autour des bonnes pratiques des acteurs engagés et ainsi favoriser les synergies locales. De plus, Bordeaux Métropole souhaite fédérer un plus grand nombre d’acteurs autour de la démarche, et élargir la liste de signataires à la charte. Ainsi, en avril 2019, 2 nouveaux signataires ont adhéré à la charte : la Ville d’Artigues-près-Bordeaux et le club des entreprises de Bordeaux. En juin 2019, au cours d’un évènement consacré aux retours d’expériences d’acteurs privés et publics engagés, ce sont 5 nouveaux signataires qui ont rejoint la démarche métropolitaine portant le nombre d’adhérents à 18 : la Ville de Floirac, le casino théâtre Barrière de Bordeaux, la CCI de la Gironde, l’IFPEB et le Plan bâtiment durable. Bordeaux Métropole s’est par ailleurs aussi engagée dans la charte nationale du Plan bâtiment durable à cette occasion. Soutien des entreprises pour l’amélioration de la performance énergétique En octobre 2019, Bordeaux Métropole a lancé un appel à candidatures auprès des entreprises du territoire métropolitain désireuses de réduire leurs consommations d’énergie et d’améliorer le confort de leurs salariés. Pour cela, le dispositif expérimental d’accompagnement des acteurs du secteur tertiaire pour la performance énergétique des bâtiments est initié. Il vise à mieux connaître le parc de bâtiments

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des entreprises ainsi que l’assistance des maîtres d’ouvrage les plus désireux d’avancer dans un projet de travaux sécurisé et performant. Les entreprises lauréates bénéficieront d’un soutien financier et technique pour la réalisation d’un audit énergétique ou pour le recours à un assistant à maîtrise d’ouvrage pour la réalisation de travaux énergétique. Chaque entreprise qui le désire pourra solliciter l’une ou l’autre des subventions proposées, à hauteur de 50% des dépenses engagées et dans la limite de 3 000 € par bâtiment, sous réserve des critères d’éligibilité définis dans le cahier des charges techniques. Lancement de la 4ème édition du concours CUBE 2020 Pour la 4ème édition 2018-2019 du concours CUBE 2020 porté par l’IFPEB en partenariat avec Bordeaux Métropole, 21 bâtiments de la métropole de Bordeaux (acteurs publics ou privés) ont participé, sur un total de 252 établissements inscrits à l’échelle nationale, dont l’Hôtel métropolitain et le groupe scolaire Anatole France. Le concours CUBE 2020 est un concours national mettant en compétition propriétaires et utilisateurs de bâtiments tertiaires qui s’engagent à réduire leur consommation d’énergie en réglant de façon optimale l’exploitation technique des bâtiments et des systèmes énergétiques et en engageant un usage vertueux du bâtiment avec ses utilisateurs (éco-gestes).

La moyenne annuelle d’économie d’énergie pour cette 4ème édition s’élève à 10,3%, et 16,6% au niveau métropolitain (sur le top 10 des candidats métropolitains). Les 21 bâtiments de la métropole bordelaise ont ainsi permis d’économiser 1,4 GWh (sur un total national de 41 GWh). A noter que sur seulement 3 mois, l’Hôtel métropolitain a économisé 18 000 € de dépenses énergétiques, avec une baisse de consommation moyenne de 15% dont 5% uniquement sur le restaurant administratif. La 4ème édition du concours 2018-2019 a récompensé des candidats locaux : la direction interrégionale des services pénitentiaires de Bordeaux se place 3ème pour la catégorie « bâtiments certifiés » avec 23,7% d’économies d’énergie ; l’Université de Bordeaux (La Victoire) décroche la 1ère position sur sa catégorie « bâtiments d’enseignement supérieur » avec 25,8% d’économie d’énergie ; la DDTM Gironde se classe en 2ème position catégorie « bâtiments de l’Etat » avec 27,4% d’économie et enfin Orange Libourne obtient la première position « bâtiments de commerces » avec 29,6% d’économie. La prochaine édition du concours se déroulera du 1er janvier au 31 décembre 2020.

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OBJECTIF 3 : PORTER LA PART DES ENERGIES RENOUVELABLES A 32% EN 2030

14,2% d’énergies renouvelables dans la consommation en 2017 (14% en 2016)

Développer les réseaux de chaleur et améliorer leur part d’énergie renouvelable et de récupération (Action 8) En 2018, la chaleur livrée issue des réseaux de chaleur vertueux à l’échelle de la métropole s’élève à 220 GWh (soit + 8% à climat corrigé) pour 52 km (48,5 km en 2017) de réseaux en service. 79 % de la chaleur est issue des énergies renouvelables et de récupération.

Comité des abonnés des réseaux de chaleur La première réunion du Comité des abonnés s’est tenue le 30 septembre dernier. Cette instance réunie les bailleurs, les syndics de copropriétés, les propriétaires d’établissement de santé et de maison de retraite. Imaginé comme un outil de dialogue et d’échange, ce comité vise à mieux associer les abonnés des différents réseaux de chaleur publics à leur gestion et à leur développement. Labellisations « écoréseau de chaleur » Les 3 réseaux de chaleur « Mériadeck », « Hauts de Garonne » et « Bordeaux Bègles Energies » ont été retenus parmi les lauréats 2019 du label « écoréseau de chaleur », décerné par AMORCE (réseau de collectivités et d’acteurs engagés dans la transition énergétique). Ce label distingue la compétitivité économique et l’exigence sociale et environnementale des meilleurs réseaux de France. Ces trois réseaux de chaleur présentent un taux d’Energies renouvelables et de Récupération (EnR&R) supérieur au critère minimum de 50% exigé : - Hauts de Garonne : 79,5% (69,9% en 2018) ;

- Bordeaux Bègles Energies : 95,9% (77,9% en 2018) ; - Mériadeck : 100%. Schéma directeur métropolitain des réseaux de chaleur En 2018, Bordeaux Métropole a engagé avec le concours de l’ALEC et l’A’URBA les études de caractérisation des secteurs potentiels de développement de réseaux de chaleur pour les dix prochaines années dans l’optique d’atteindre les objectifs du plan climat. Il s’agit de passer de 130GWh par an de chaleur délivrée par des réseaux de chaleurs alimentés majoritairement par des énergies renouvelables en 2010 à plus de 700 GWh en 2030. En 2017, la barre des 200 GWh a été franchie. De plus, sur la totalité des projets déjà engagés, de manière ferme, environ 450 GWh seront délivrés en 2030. Le schéma directeur associé à ces nouveaux secteurs de projet afin de permettre le passage de ces 450 GWh engagés à plus de 700 GWh sera défini en 2020, certains secteurs faisant déjà l’objet d’études de faisabilité. Etat d’avancement des projets de réseaux de chaleur Hauts de Garonne Le réseau historique de chauffage des Hauts de Garonne, géré dans le cadre d’une délégation de service public attribuée à Rive droite énergie et alimenté par l’usine d’incinération des déchets ménagers de Cenon, dessert 12 000 logements soit 115 GWh distribués chaque année, sur les communes de Cenon, Floirac et Lormont (21 km de long). De plus, ce réseau utilise 80 % d’énergies renouvelables. En 2019, un schéma directeur de l’évolution à moyen terme du réseau a été établi après concertation avec les principaux abonnés et les communes concernées. Il définit notamment un programme de renouvellement du réseau historique et des perspectives de développement. Le

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contrat de concession actuel arrivant à échéance fin 2020, une procédure de consultation a été engagée pour retenir le concessionnaire du réseau qui aura la charge de réaliser ces programmes à partir de 2021. Plaine de Garonne Ce réseau de chaleur desservira à terme la plaine de Garonne depuis le sud de Lormont jusqu’à Floirac et notamment les grands projets urbains de Brazza, Bastide Niel, Garonne Eiffel et La Benauge, soit près de 28 000 équivalents-logements. Au total, plus de 30 km de réseaux devront être posés pour raccorder près de 400 bâtiments d’ici à 2035. Les travaux de construction de la première tranche ont démarré en mai 2018 (4 km de réseaux posés et chaufferie réalisée). Les travaux du forage ont commencé en juillet 2019. Les résultats de l’exploration du Jurassique à 1 600 m de profondeur (ressource espérée à 70°C) se sont avérés être négatifs. Les opérations de repli au Crétacé à 900 m de profondeur sont en cours (ressource à 45°C) et le projet devra donc recourir à une production biomasse complémentaire à partir de 2023. Le taux d’énergies renouvelables sera de 80% pour ce projet avec une première mise en service du réseau en 2020. Saint-Jean Belcier Ce réseau de chaleur alimenté principalement par l’incinération des ordures ménagères à Bègles (Astria) a été mis en service en novembre 2016. Les extensions et la gestion du réseau, depuis l’usine Astria, sont confiées à la société Energie des quartiers, dans le cadre d’une concession. Ce réseau se déploie progressivement au rythme de l’avancée des projets urbains portés par l’EPA Bordeaux Euratlantique. La montée en charge du réseau s’est accélérée en 2018 avec la mise en service de 6 nouvelles sous-stations et le raccordement de 342 logements. Ainsi les ventes de chaleur ont doublé par rapport à l’exercice 2017 (3,1 GWh). Pour mémoire, au terme du projet, il s’agit de livrer plus de 60 GWh/an sur 150 bâtiments, soit 18 000 équivalents-logements. Les années 2018

et 2019 ont été marquées par le démarrage de l’extension vers le centre-ville de Bordeaux où le réseau desservira plusieurs bâtiments publics et notamment le Conservatoire de Bordeaux. Le Haillan En 2018, Bordeaux Métropole a réalisé les études de faisabilité pour un réseau de chaleur au Haillan centre-ville et pris la décision de le réaliser avec une entrée en service à horizon 2022. D’une longueur d’environ 4 km, il desservira environ 25 ensembles immobiliers et notamment des équipements publics, les serres horticoles de la Ville de Bordeaux et les logements à construire dans le cadre du projet urbain mené par La Fab. La production sera assurée par une chaufferie biomasse et gaz, la part d’énergie renouvelable biomasse couvrant environ 80% des besoins estimés à 5 GWh par an. C’est une gestion en régie qui a été retenue pour ce nouveau service public avec une conception, réalisation et maintenance assurées dans le cadre d’un marché global de performance. Cette consultation doit être lancée avant la fin 2019. Bordeaux Les Aubiers Ce réseau de chaleur est porté par deux bailleurs sociaux, Aquitanis et Domofrance. Il sera mis en service en 2020 avec un réseau de 1,3 km pour desservir 1 350 logements. Le foncier nécessaire pour construire la chaufferie utilisant principalement de la biomasse – avec 3 MW de puissance installée - est mis à disposition par Bordeaux Métropole. Développer le solaire thermique et photovoltaïque (Action 9) Développement des installations photovoltaïques sur le patrimoine public Des études d’opportunité d’installation de panneaux photovoltaïques ont été conduites sur le patrimoine de Bordeaux Métropole. Ainsi, un opérateur est en cours de recrutement pour concevoir, investir et exploiter des ombrières photovoltaïques sur une dizaine de

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parkings (P+R notamment). Le potentiel de développement s’élève à 6 MW. Projet de création de deux centrales photovoltaïques sur les sites de Bordeaux-Labarde et du Bourgailh Ces deux projets sont situés sur des anciennes décharges et confiés à l’entreprise JP énergie environnement. A Labarde, la centrale photovoltaïque sur sera mise en service fin 2020 (puissance installée de 34 MW). Les premiers aménagements ont débuté. Cette centrale sera potentiellement étendue au sud. Des études de faisabilité ont été démarrées sur le secteur Labarde-Sud en particulier sur le volet dépollution. Le potentiel de développement photovoltaïque est de 10 MW. Au Bourgailh, sur la commune de Pessac, le projet, prévu sur la partie plate du dôme de la décharge sur une surface de 6,5 ha, permettra une production de 6,6 GWh équivalente à 4 500 foyers. La mise en service est prévue en 2021. Financement participatif En septembre 2019, la société citoyenne Solévent a inauguré sa première centrale photovoltaïque financée par les citoyens. Elle est installée sur la toiture de l’école Marcel Sembat de Bègles. Les 250 m2 de panneaux solaires permettront d’alimenter l’équivalent de 12 foyers. Développer la production de biogaz (Action 10) Bordeaux Métropole souhaite valoriser le biogaz produit par la station d’épuration de Clos de Hilde, située à Bègles, d‘une capacité nominale de 410 000 Equivalents-Habitants (EH). En effet, la station d'épuration (STEP) produit du biogaz par digestion de ses boues. Ce biogaz n’est pas valorisé entièrement. A ce jour, il est utilisé, en partie, pour alimenter en chaleur les postes de digestion et de séchage des boues de la STEP, et permet de chauffer le bâtiment administratif. Par ailleurs, Bordeaux Métropole dispose avec le centre de valorisation énergétique et la station d’épuration Clos de Hilde de deux installations dont la proximité

géographique favorise de nombreuses synergies, notamment en matière d’énergie. Le projet consiste à épurer par un lavage aux amines l’intégralité du biogaz produit par les digesteurs, à injecter le biométhane produit dans le réseau de distribution de gaz, et à utiliser une fraction de la vapeur co-produite par le centre de valorisation énergétique pour l’alimentation thermique des digesteurs, du chauffage des locaux et du sécheur. Par ailleurs, le projet comprend également la mise en place d’échangeurs afin de récupérer au maximum l’énergie produite par le process lui-même. Cette récupération permet de minimiser les besoins en vapeur. Les travaux sont prévus à partir de fin 2020 et jusqu’en 2022. L’enveloppe financière du projet est de l’ordre de 9 M€ HT et permettra à horizon de plus de 15 ans l’injection d’environ 30 GWh par an dans le réseau soit l’équivalent de la consommation annuelle de 8 500 logements BBC (Bâtiment basse consommation). Le projet a été conçu en écologie industrielle présentant un caractère exemplaire et unique en France de par le choix de réutilisation de la chaleur fatale issue du centre de valorisation énergétique et le choix de la technologie d’épuration du biogaz qui permet le meilleur taux de récupération de biométhane. Développer la filière bois-énergie tout en préservant la qualité de l’air (Action 11) La lutte contre la pollution atmosphérique est un enjeu majeur de santé publique. Sur l’agglomération bordelaise, les niveaux de pollution mesurés depuis 10 ans connaissent globalement une baisse significative. Lors des épisodes de pollution aux particules, la contribution du chauffage au bois est majoritaire et peut représenter jusqu’à 70% des émissions de PM10. Avec 550 GWh, la biomasse représente 11 % de la consommation énergétique totale des logements métropolitains et

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constitue la première énergie renouvelable des particuliers. Une étude conduite en 2018 a permis de connaitre la contribution du bois énergie dans l’atteinte des objectifs de la transition énergétique et de scénariser ses impacts en termes de qualité de l’air. Des études complémentaires à mener en 2020, permettront d’affiner la stratégie pour accompagner les particuliers vers cette énergie. Développer la filière géothermie basse et très basse énergie (Action 12) La géothermie basse énergie est principalement sollicitable sur Bordeaux Métropole sur la nappe aquifère du crétacé à environ 900 m de profondeur à 45 ° C. Elle nécessite des investissements lourds réalisables uniquement sur des réseaux de chaleur importants. Le renouveau de cette filière, après plusieurs forages réalisés dans les années 80, est marqué par la réalisation des forages du projet Plaine de Garonne Energies et d’autres projets sont à l’étude (cf. Axe 1/Objectif 3/Action 8).

Pour ce qui concerne la géothermie dite de très basse énergie, l’énergie calorifique présente dans les premières centaines de mètres du sous-sol de Bordeaux Métropole peut être utilisée pour les besoins de chaleur et de froid des bâtiments sous différentes formes et notamment par de petits réseaux thermiques. Mais sa disponibilité et son coût d’accès sont fortement hétérogènes. Afin de mieux connaître et rendre lisible ce potentiel et conforter le développement de cette géothermie de surface, Bordeaux Métropole et le BRGM ont convenu fin 2018 d’un programme de travail sur 3 ans cofinancé par l’ADEME. Ce programme comprend trois volets : - La mise en place d’un modèle numérique du sous-sol plus précis (2019) pour réduire le coût des études préalables associées à ces projets et améliorer l’accès aux données existantes (2020), - Une étude de marché (2020) sur le potentiel d’opérations réalisables entre 2020 et 2030, - L’accompagnement des porteurs de projets en phase programmation, conception et réalisation (en continu)

OBJECTIF 4 : PROMOUVOIR UNE MOBILITE DURABLE Favoriser l’usage du vélo et de la marche (Action 13) Le bilan du 2ème plan vélo, présenté aux partenaires en décembre 2019, a mis en évidence une forte croissance de la pratique du vélo depuis 2016. Lors de la présentation du bilan, 4 ateliers thématiques ont été animés sur le projet d’autoroutes du vélo, d’évolution du réseau des maisons des mobilités, du partage de la rue et enfin des actions menées par les entreprises pour les déplacements de leurs salariés.

Ce bilan met en avant une hausse de la pratique vélo de 11% entre janvier et septembre 2019. L’actuel plan vélo métropolitain, qui prendra fin en 2020, sera poursuivi par un grand plan de développement des modes doux incluant le vélo, la marche à pied et, à titre plus accessoire, les nouveaux modes de mobilité « propres », sur la période 2021-2024. Prêt de vélos à l’ensemble des habitants de la métropole Depuis 2017, les habitants de la métropole peuvent bénéficier d’un prêt à titre gratuit

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de vélos classiques et spéciaux (vélos à assistance électrique, vélos cargos, vélos pliants, tricycles). En 2018, il y a eu 2 118 prêts effectués avec une flotte composée de 2 677 vélos classiques, 141 vélos à assistance électrique, 35 vélos pliants, 12 vélos cargos et 8 tricycles pour adultes. De plus, la délocalisation des prêts de vélo se poursuit dans les différentes maisons de la mobilité animées par des associations et situées à Bègles, Pessac, Bassens, Lormont, Cenon, Floirac et Mérignac. Les locaux de la maison des mobilités de Mérignac, Léon à Vélo, ont été inaugurés en septembre 2019. Un travail est actuellement conduit sur l’évolution des services de la Maison Métropolitaine des Mobilités Alternatives avec une diversification des services à horizon 2020 : élargissement des horaires d’ouverture, abonnements à des stationnement vélo, services et animations pour les cyclistes... Développement d’un réseau cyclable de qualité Le bilan à mi-parcours du Plan vélo réalisé début 2019 révèle que 27,48 M€ ont été dépensés pour des projets d’aménagements cyclables en 2017 et 2018. En 2018, 1 231 km d’aménagements cyclables :

- 306 km de pistes et voies vertes (291 en 2017)

- 367 km de bandes et couloirs bus (366 en 2017)

- 445 km de voieries apaisées (zones 30, rencontre) – (415 en 2017)

- 113 km d’espaces partagés avec les piétons (110 en 2017)

Autoroutes du vélo Bordeaux Métropole a été désignée lauréate de l’appel à projet national « Continuités cyclables » initié dans le cadre du plan national vélo visant à lutter contre les discontinuités cyclables, notamment sur les liaisons domicile-travail. Une subvention de 691 998 € est accordée pour la réalisation d’un franchissement de la rocade, avenue John Fitzgerald Kennedy à Mérignac. Cet aménagement qui s’inscrit dans le cadre de la création « d’autoroutes du vélo » doit permettre de mieux desservir l’aéroport et de créer une connexion entre le centre de l’agglomération et le secteur de l’OIM Bordeaux Aéroparc. Le montant total de l’ouvrage s’élève à 3,5 M€ dont 2,8 M€ à la charge de la Métropole.

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Un nouvel aménagement vélo entre Mérignac et Bordeaux Le projet de création d’un itinéraire cyclable avenues de Verdun, de Mérignac et d’Arès, entre les communes de Bordeaux et Mérignac sur un linéaire de 800 m a été validé par le Conseil métropolitain le 29 novembre 2019. L’aménagement se présente sous les formes de bandes cyclables et d’un couloir de bus. Le montant de ce projet est estimé à 350 000 €. Développement de l’offre de stationnement

Le développement de l’offre de stationnement se poursuit avec une augmentation de 4 314 du nombre de places pour les vélos en 2018. De plus, une nouvelle offre de stationnement est actuellement à l’étude avec l’installation de tambours à vélos pour les secteurs résidentiels denses et d’abris-vélos pour les zones de développement économique. Les mises en service sur les sites choisis sont prévues courant 2020.

Maîtriser l’usage de la voiture dans une optique d’optimisation pour apaiser la circulation et réduire les nuisances (Action 14)

Une réflexion partenariale pour la gare Saint-Jean Une étude préliminaire du pôle d’échange de la gare Saint-Jean, pilotée par SNCF Gares et Connexions, va être lancée en partenariat avec la Ville de Bordeaux, la Région Nouvelle Aquitaine et l’OIN

Euratlantique. Cette réflexion s’articulera autour de 2 périmètres : un périmètre de réflexion élargi à l’ensemble du quartier pour une vision territoriale stratégique et celui, plus restreint, du pôle d’échange. Le planning prévu est de 12 mois avec un rendu en juin 2020 pour un coût estimé à

25 604 places de stationnement pour les vélos (+4 314 / à 2017)

- 23 000 places avec arceaux - 2 604 places dans les abris

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160 000€ partagé à part égale (20%) par chaque partenaire. Cette étude est motivée par la forte évolution du pôle Saint-Jean avec l’arrivée en 2017 de la LGV Bordeaux-Paris, la création d’un nouveau bâtiment voyageurs, la réalisation de parkings au sud mais aussi le développement urbain des quartiers limitrophes. L’accessibilité, la gestion des flux des usagers et voyageurs, le stationnement, les obligations de sécurité, les évolutions d’usage (covoiturage, développement ferroviaire, nouvelles offres de destination...) sont autant d’enjeux qui permettront de garantir et améliorer le service rendu.

13,6M 11,4M de voyageurs en 2018 (11,4M en 2014) +50% des voyageurs viennent avec les transports collectifs, 20% par les modes actifs et 29% en voiture (accompagnateur-déposant-taxi)

Concertation sur les boulevards Sur près de 13 km rive gauche et quatre communes, les boulevards constituent un des grands ensembles emblématiques du paysage de la Métropole, un des lieux majeurs de l’aménagement urbain pour les prochaines années.

Une concertation réglementaire, pilotée par Bordeaux Métropole, en collaboration étroite avec les 4 communes de la rive gauche concernées (Bègles, Bordeaux, Le Bouscat, Talence), est ouverte depuis le 30 septembre 2019. Cette concertation vise à recueillir les avis et idées de tous les citoyens et usagers des boulevards préalablement à l’élaboration d’un programme d’aménagement.

Plusieurs temps d’échanges sont prévus jusqu’en juin 2020 : réunions publiques, balades, atelier de proximité, enquête en ligne. Concernant la rive droite, des études complémentaires seront réalisées prochainement pour réfléchir au bouclage des boulevards du pont Jacques Chaban-Delmas au pont Simone-Veil. A l’issue, la concertation sera élargie aux communes concernées. Co-voiturage et autopartage Le programme de développement des aires de covoiturage se poursuit sur la métropole.

35 aires de covoiturage en 2018 (33 en 2017)

Plusieurs nouvelles surfaces ont été mises en service fin 2018, comme Martignas Intermarché et Mérignac BA106 sur le secteur de l’Aéroparc. Une convention va également être signée avec le Centre commercial Rives d’Arcins pour une aire de covoiturage de 50 places. De plus, le réseau projeté de couloirs bus ouverts au covoiturage s’étoffe. Une nouvelle voie, nommée Marie Curie reliant l’avenue Marcel Dassault au parc d’activité de Vert Castel, a été mise en service en novembre 2019. Une voie dans chaque sens est réservée aux transports en commun (lignes de bus 82, 88 et Lianes 11) et au covoiturage. De plus, des voies vertes sécurisées dédiées aux piétons et cyclistes ont été créées. Cet axe stratégique du périmètre de l’OIM (Opération d’Intérêt Métropolitain) Bordeaux Aéroparc permet de desservir plusieurs sites économiques de premier plan comme le Campus Thales Bordeaux, Dassault Aviation ou la zone d’activité de Vert Castel. Enfin, la Métropole accompagne le Département pour la création de voies de covoiturage en limite du territoire : RD106 à l’approche de l’aéroport ou RD113 en limite de Bouliac.

80 000 habitants dans un faisceau de 500 mètres de part et d’autre des boulevards 22 000 véhicules/jour empruntent une partie seulement des boulevards 50 000 emplois dont certains dans de grands équipements publics de l’agglomération

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Concernant l’autopartage, Bordeaux Métropole prépare actuellement un appel à projet pour augmenter l’offre d’autopartage sur voirie. Déploiement de bornes de recharges pour les véhicules électriques En 2018, 4 nouvelles bornes de recharges, sur voirie, ont été mises en service sur les communes de la métropole. Ce qui porte à 18 le nombre de bornes sur la métropole pour un total de 35 places. Il est prévu d’installer 4 nouvelles bornes par an afin de poursuivre le maillage du territoire. De plus, 193 places sont actuellement dotées d’une borne à recharge lente ou accélérée dans les parcs de stationnement et les parcs relais de la métropole contre 177 en 2017). La carte de l’offre de bornes figure sur le site suivant : https://fr.chargemap.com/map Logistique urbaine Les expériences menées sur le dégroupage se développent progressivement. Les Triporteurs bordelais, Urby ou l’Atelier remue-ménage sont notamment très actifs. Une nouvelle zone dédiée est en projet pour l’année 2020 sur le parking des allées de Chartres. De plus, un travail est engagé avec les grandes enseignes de distribution des métiers de bouche (Métro, Promo Cash, le MIN) pour optimiser la gestion des flux. Charte d’engagement « free-floating » Une charte d’engagement des opérateurs de « free-floating » sur le territoire de Bordeaux Métropole a été adoptée en juin 2019. Elle permet aux communes de délivrer à chaque opérateur une Autorisation d’occupation du territoire (AOT). Cette autorisation est accordée sous réserve de respecter les trois exigences suivantes : - le paiement aux communes d’une

redevance en échange de la délivrance de leur AOT (30€/trottinettes/an ; 30€/par vélo/par

an ; 50€/scooter/ par an- montants qui restent indicatifs) ;

- la limitation du nombre global d’objets déployés par opérateur ;

- et l’obligation, tant pour les opérateurs que pour leurs clients de stationner dans les zones définies par les communes.

Ces services (vélos, scooters électriques et trottinettes) sont mis en libre-service dans l’espace public par des opérateurs privés et utilisables via une application sur smartphone qui permet de débloquer un cadenas. Poursuivre le développement des réseaux de transport en commun (Action 15) L’année 2018 a connu une croissance de fréquentation très importante avec un taux de +10,4 %. En un an, le réseau a enregistré 15,5 millions de voyages supplémentaires sur les lignes de tramway, bus et Bat3. Représentant 64% du trafic total du réseau TBM, le tramway a enregistré quant à lui en 2018 une nouvelle progression de fréquentation de 9,1% (12,1% en 2017). L’extension du tramway s’est poursuivie en 2019 avec la mise en service de la ligne C à Villenave d’Ornon en février et celle de la ligne D sur la section Quinconces-Mairie du Bouscat en décembre. La mise en service de la 2e section de la ligne D est prévue pour le 1er semestre 2020. De plus, en novembre 2019, le réseau de bus TBM s’est renforcé avec la mise en service de nouvelles lignes de bus sur le réseau : la ligne 31 qui relie Bassens au campus universitaire et la ligne 39 entre Le Haillan et Pessac. De plus, les itinéraires des lianes 10 et 16 et de la ligne 24 s’adaptent pour compléter la nouvelle ligne 31.

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L’amélioration des performances des lignes de bus structurantes se poursuit progressivement aux aménagements de nouveaux couloirs bus (Lianes 3 avenue Pasteur, Lianes 4 cours Maréchal Juin), la suppression de carrefours à feux, ou encore la création de stations apaisées (Lianes 9 sur les boulevards, Lianes 3 et 4). De plus, plusieurs concertations sont en cours sur les secteurs Bordeaux Inno Campus, de la route de Toulouse, ou du boulevard technologique autour de l’aéroport. Bus express La nouvelle ligne de car 407 reliant Créon à Bordeaux passant notamment par Sallebœuf et Fargues-St-Hilaire a été mise en service en septembre 2019. Ce projet a été piloté par la Région Nouvelle-Aquitaine en partenariat technique et financier avec Bordeaux Métropole et le Département de la Gironde. Ce transport à haut niveau de service permet de relier Créon à Bordeaux en 50 minutes avec des fréquences de 15 minutes (du lundi au vendredi, de 6h à 22h) et un tarif de 2 €. Réouverture de la halte de la Médoquine et création d’un RER métropolitain Bordeaux Métropole s’est engagé dans le cofinancement des études préliminaires pour la création de la halte de la Médoquine, l’automatisation de la gare d’Arcachon et l’amélioration de la robustesse de la ligne du Médoc. Ces études réalisées par SNCF Réseau sont cofinancées à parité avec la Région. Les études opérationnelles et les travaux seront engagés à partir de 2020 en vue d’une ouverture en 2023. A partir de cette

date, la halte sera desservie par les TER de la ligne du Verdon et par les TER Libourne-Gazinet Cestas. Le potentiel de fréquentation de la halte en 2030 est estimé à 1000 montées et descentes par jour sur la ligne du Verdon et à 2500 sur les lignes du Verdon et d’Arcachon. Sensibiliser à l’usage des mobilités alternatives (Action 16) Accompagnement des entreprises pour leur Plan de mobilité Dans le cadre du club de la mobilité initié et animé par Bordeaux Métropole, l’ADEME et la CCI Bordeaux Gironde, les entreprises sont accompagnées pour l’élaboration de leur Plan de mobilité. Un atelier spécifique a été organisé en juin 2019 sur les solutions concernant le covoiturage. De plus, le Plan de mobilité inter-entreprises de l’Opération d’intérêt métropolitain Bordeaux Inno Campus a été adopté en décembre 2018, et prévoit notamment des actions sur le vélo, le covoiturage et le télétravail. Par ailleurs, un séminaire a été organisée sur le secteur de l’Aéroparc pour lancer des plans de mobilité, 50 entreprises y ont participé. Chaque année, le club de la mobilité organise le challenge de la mobilité, fortement soutenu par Bordeaux Métropole, dans l’objectif d’inciter le plus grand nombre de salariés à se rendre à leur travail autrement qu’en voiture pendant la semaine du challenge. Les établissements qui se sont le plus mobilisés sont récompensés par un prix. En 2018, le 8ème Challenge de la mobilité a réuni 5 617 participants (4 790 en 2017) issus de 132 entreprises (108 en 2017). Pour la catégorie 500 salariés et plus, l’entreprise Banque populaire a été lauréate, pour la catégorie entre 100 et 500, c’est l’INRIA, pour la catégorie moins de 100, c’est Nobatek, et enfin pour la catégorie moins de 20, c’est Aquiten qui a été récompensée.

Vitesse moyenne commerciale des bus (lianes, coroll) : 18,1 km/h (18,2 en 2017) Nombre de km de tramway en service : 63,1 km en 2018, 64,5 km en 2019 Nombre de voyages (bus et tram) par an : 165,4 Millions (+10,4% / à 2017)

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2ème édition du Vélotour 4 800 participants en 2019 (+600 participants par rapport à la 1ère édition en 2018)

Le dimanche 15 septembre a eu lieu la 2ème édition du Vélotour à Bordeaux. Départ quai des Sports Saint-Michel, le parcours est passé à Floirac, Bègles et de retour à Bordeaux. Les trois lieux plébiscités par les participants ont été l’Arkéa Arena, l’Arena Parcub et l’Université de Bordeaux à La Victoire. Plan de déplacement des employés de Bordeaux Métropole, de la Ville et du CCAS de Bordeaux 2018-2020 Une des actions du Plan de déplacement est de favoriser les déplacements domicile-travail en transports en commun. Actuellement, 30% des agents ont des abonnements TBM et/ou TER, l’objectif fixé est donc atteint. Une augmentation de 8% a été constatée depuis 2017. De plus, afin d’inciter aux modes doux, une réattribution des vélos à assistance électrique (VAE) avec remisage à domicile a été lancée en décembre 2019. Il est proposé de tester pendant une période d’un an l’utilisation d’un VAE. Les demandes d’attribution doivent répondre à un certain nombre de critères (distance domicile-travail, distance transports en commun) et un classement sera établi en fonction du respect de ces critères. Les

agents sélectionnés de Bordeaux Métropole, de la Ville et du CCAS de Bordeaux pourront bénéficier d’un VAE pour un tarif de 9 euros par mois. En moyenne, les agents bénéficiaires en 2018 et 2019 ont parcouru 12,5 km/jour. Enfin, le télétravail s’est fortement développé sur la campagne 2018-2019 avec 153 agents bénéficiaires à Bordeaux Métropole. La refonte du Plan de déplacement est prévue en 2020.

- 3072,5 jours télétravaillés - 156 508 km évités - Traduction en temps de transport gagné : 217 jours

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AXE 2 : PRESERVER ET VALORISER LES 50% D’ESPACES NATURELS, AGRICOLES ET FORESTIERS Bordeaux Métropole dispose encore aujourd’hui de 51% d’espaces naturels, agricoles et forestiers, inscrits dans le PLU en zones A et N. Ce capital naturel est un atout exceptionnel pour la métropole qui doit relever le défi de concilier le développement urbain et la préservation de la nature et de la biodiversité.

OBJECTIF 5 : CONJUGUER AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET TRANSITION ECOLOGIQUE Organiser la production, l’analyse et le partage de la connaissance de la biodiversité (Action 17) Observatoire Biodiversité et Agriculture Le projet d’observatoire vise le développement d’une expertise et d’une surveillance de l’évolution du territoire de ces thématiques afin d’évaluer les impacts des politiques publiques. Ce projet s’intègre dans la stratégie zones humides et le projet BiodiverCité adopté en 2017 visant une meilleure préservation de la biodiversité à l’échelle de la métropole. L’A’URBA a réalisé en 2018 un inventaire des indicateurs de suivi. L’ensemble des partenaires ont été réunis en 2019 pour sélectionner les indicateurs les plus pertinents. Une première version de l’observatoire a été publiée en décembre 2019.

Renforcer le rôle et le contenu des outils réglementaires et d’aménagement au service des enjeux de préservation et revalorisation d’espaces naturels, forestiers et agricoles (Action 18) Périmètre de protection et de valorisation des espaces agricoles et naturels périurbains des Jalles En 2012, le Conseil départemental de la Gironde a créé sur la vallée maraichère des Jalles et sur le périmètre de protection de captage d’eaux potables, un Périmètre de protection et de valorisation des espaces agricoles et naturels périurbains (PEANP) d’une superficie de 785 hectares englobant les communes suivantes : Eysines, Blanquefort, Bruges, le Haillan, Le Taillan-Médoc et Saint-Médard-en-Jalles. Le PEANP des Jalles est le 4ème créé en France. Bordeaux Métropole a la

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volonté de préserver et de valoriser l’agriculture et les espaces naturels périurbains. Un plan d’actions autour de 3 axes stratégiques est mis en œuvre depuis 2015 : maintien d’une agriculture dynamique et respectueuse de l’environnement, protéger et restaurer les richesses naturelles et environnementales du site, valoriser les richesses du site auprès de la population et assurer le dialogue avec les propriétaires, gestionnaires et exploitants. A ce jour, sur les 37 actions programmées, 7 sont finalisées et 23 engagées. A titre d’exemples, les actions suivantes ont été réalisées : accès à l’eau potable des exploitations maraîchères, diagnostics biodiversité des exploitations, mise à disposition de logements pour les saisonniers, réalisation d’un lieu de stockage pour les espèces nuisibles piégées, mise en place d’un conseil technique en maraîchage, réalisation d’un plan de gestion (gros gibier), et le financement d’une thèse recherche-action sur la problématique de la contamination des sols. Projet de parc naturel et agricole des Jalles : opération d’aménagement d’intérêt métropolitain En quelques chiffres : • 5950 hectares d’espaces naturels et

agricoles en continu • 10 communes concernées • Plus de 80 exploitations agricoles • 400 espèces floristiques à découvrir

et protéger • 600 espèces faunistiques à

découvrir et protéger Depuis les années 2000, Bordeaux Métropole élabore un projet de valorisation des espaces naturels et agricoles du nord-ouest de l’agglomération envisagé sous la forme d’un agro-parc intercommunal. Début 2019, le processus de création d’une Opération d’Aménagement d’Intérêt Métropolitain a été initié en vue de mettre en place un parc naturel et agricole métropolitain (Parc des Jalles) sur 6000

hectares et 10 communes (Saint-Aubin de Médoc, Martignas-sur-Jalle, Saint-Médard-en-Jalles, Le Taillan-Médoc, Le Haillan, Eysines, Bruges, Parempuyre, Blanquefort et Bordeaux) à l’horizon fin 2020. D’avril à juin 2019, une phase de pré-concertation a été conduite pour co-construire le projet avec les acteurs, les habitants, les propriétaires fonciers, les exploitants agricoles, les professionnels sous forme d'ateliers, de réunions publiques, de réunion spécifique avec les agriculteurs, de questionnaire en ligne… Cette phase a été suivie d’une concertation préalable, au titre du code de l’environnement, pour soumettre le projet à l’avis du public, du 2 septembre au 18 octobre 2019. Les avis sont en cours d’analyse. Une enquête publique aura lieu mi-2020 pour la création de l’opération d’aménagement. Soutien à des manifestations de sensibilisation Bordeaux Métropole soutient de nombreuses manifestations qui ont pour objectif la sensibilisation : - aux enjeux de l’agriculture urbaine, à

la connaissance des exploitations agricoles et à la valorisation des productions locales (Raid des maraîchers à Eysines, programme d’animation à la Vacherie de Blanquefort) ;

- à la préservation de la nature (Bucoliques de Lormont, Journée de la biodiversité à Gradignan, Printemps du Bourgailh à Pessac).

En 2019, Bordeaux Métropole a également contribué à des colloques nationaux ou internationaux organisé à Bordeaux : le colloque Hortis (A)ménager les écosystèmes naturels urbains du 10 au 12 octobre, les Journées francophones et internationales de l’agriculture urbaine du 9 au 11 juillet, et les Rencontres d’écologie du paysage du 5 au 7 novembre.

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Adopter une stratégie métropolitaine en faveur des zones humides et de la biodiversité (Action 19) Afin de mieux prendre en compte les enjeux environnementaux (zones humides, habitats sensibles, espèces protégées), une stratégie en faveur de la préservation de la biodiversité et des zones humides est en cours d’élaboration. Cette stratégie répond à l’enjeu de conciliation entre protection de la biodiversité et le développement urbain. Elle s’appuie sur des partenariats de recherche, techniques et financiers. Le 6 décembre 2019, a été présenté le bilan des trois ans de la stratégie Biodiver’Cité et du Programme d’Investissement d’Avenir « Site pilote pour la reconquête de la biodiversité ». Des échanges ont été proposés sur les perspectives d’un programme d’actions en faveur de la biodiversité et des zones humides, à mettre en œuvre pour poursuivre l’engagement en faveur de la nature. Une convention avec le Conservatoire Botanique National Sud-Atlantique a permis la réalisation d’inventaires faune-flore. Plus des deux tiers du territoire (partie sud et nord-ouest) ont été expertisés et cartographiés. La mission se poursuit jusqu’en mai 2020. Ces travaux vont permettre une mise en cohérence du Plan Local d’Urbanisme avec les résultats de la modélisation cartographique des fonctionnalités des trames vertes et bleues. De plus, des outils ont été conçus pour faciliter la mise en œuvre de la démarche Eviter Réduire Compenser à l’échelle des projets d’aménagement : - un outil de scénarisation des enjeux écologiques de l’évitement et de la réduction, et des services écosystémiques sur une parcelle à aménager ; - un arbre de décision pour améliorer la mise en œuvre de la compensation résiduelle.

Après quelques expérimentations en 2019, ces outils seront déployés en 2020 sur les projets et des formations seront organisées auprès des agents futurs utilisateurs. Des actions de sensibilisation visant une meilleure appropriation des résultats de la recherche action par les acteurs sont proposées depuis début 2019 via l’organisation de trois cafés de la biodiversité sur les thématiques de la santé, des risques d’inondation, de l’agriculture et de la participation citoyenne. Par ailleurs, en 2018, La labellisation Espace végétal écologique a été reconduite pour les cinq bassins de rétention des eaux pluviales sur le territoire de Bordeaux Métropole : Dinassac, Lafontaine, Chêne vert, Bourgailh et Lamothe Lescure. Ces labellisations viennent valoriser les pratiques écologiques dans la gestion des espaces végétaux. Les principaux points forts relevés durant l’audit sont le respect du cycle de vie des espèces recensées, la diversification des habitats et des milieux, la communication, l’information faite au public sur la gestion écologique. Faire émerger et mettre en œuvre une politique agricole métropolitaine, alimentaire et durable (Action 20) Politique agricole métropolitaine durable, contributive du projet urbain et de l’autonomie alimentaire du territoire Bordeaux Métropole a adopté une politique agricole métropolitaine le 30 novembre 2018 afin de soutenir pleinement cette économie et l’ensemble des services directs et indirects qu’elle rend au territoire. Plusieurs axes stratégiques constituent cette politique : soutenir la production, renforcer le lien agriculture-nature, développer les structures du système de production, diversifier les modes de commercialisation et valoriser la production locale. Le budget

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annuel consacré à la mise en œuvre du plan d’actions s’élève à 1 200 000 €. De nombreux projets agricoles d’initiatives privée et publique ont émergé depuis fin 2018. Une cartographie présente les 36 projets actuellement en cours à l’échelle de la métropole. Plusieurs projets sont soutenus techniquement et financièrement par Bordeaux Métropole dont la renaturation du site Olives à Parempuyre, l’éco-pastoralisme sur les landes communales de Saint Aubin de Médoc, et l’installation d’un berger à La Vacherie à Blanquefort. Un règlement d’intervention des aides aux agriculteurs est en cours d’élaboration avec deux axes principaux : l’adaptation au risque inondation, et le respect de pratiques respectueuses de l’environnement. Une enquête agricole sera menée en 2020 afin de mieux connaître les exploitations et les productions du territoire. Installation d’un maraîcher sur la commune du Haillan Afin de relocaliser la production agricole sur le territoire, la Ville de Bordeaux, en partenariat avec la SAFER, a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour mettre à disposition le site de l’ancienne pépinière du centre de culture au Haillan. La sélection du candidat est en cours, et un bail rural à clauses environnementales devrait être signé début 2020. Conseil consultatif de gouvernance alimentaire durable

Le Conseil consultatif de gouvernance alimentaire durable (CCGAD) a été lancé officiellement le 19 octobre 2017. Afin de garantir la représentation des différentes parties prenantes du système alimentaire, cinq collèges d’acteurs ont été constitués : politiques publiques, production,

transformation, distribution et sensibilisation/éducation. Le Conseil consultatif de gouvernance alimentaire durable poursuit trois grandes missions : - garantir la place des enjeux de

l'alimentation durable dans la stratégie métropolitaine ;

- favoriser la complémentarité des compétences entre échelons administratifs et acteurs du système alimentaire ;

- offrir aux collectivités et aux acteurs des territoires le moyen de valoriser et faire émerger des initiatives originales afin de relocaliser le système alimentaire et de permettre l’accès de tous à une alimentation durable et de qualité.

Le plan d’actions, validé en comité de pilotage en janvier 2019, structure l’activité du CCGAD selon quatre objectifs : - Fédérer les acteurs et animer les

coopérations ; - Sensibiliser, valoriser, porter à

connaissance ; - Soutenir les initiatives locales et les

expérimentations ; - Suivre et évaluer les performances du

territoire. Une enquête a été réalisée pour définir les modalités de gouvernance du CCGAD et proposer un nouveau format de rencontres dans le but de pérenniser le fonctionnement de l’instance et ancrer la participation des acteurs locaux de l’alimentation. La réunion conduite en septembre 2019 a permis de valider ces nouvelles orientations avec notamment le projet d’élire 3 représentants par collège d’acteurs et un co-président aux côtés de l’élue en charge du développement durable de Bordeaux Métropole. Plusieurs actions ont été lancées en 2019 dont le site internet du CCGAD qui a été mis en ligne en avril 2019. Il permet de mettre en valeur les acteurs du CCGAD et les différents événements et actualités en lien avec l’alimentation durable sur la métropole bordelaise.

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Une étude a également permis de quantifier et qualifier les achats de la restauration collective des 28 communes et des restaurants administratifs de la Métropole. Pour 63 515 repas par jour, soit plus de 9,4 millions de repas par an, le marché alimentaire de la restauration collective communale et métropolitaine représente en 2018 environ 19 millions d’euros d’achats HT. Cette étude a été réalisée dans le contexte de la loi du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire, et une alimentation saine, durable et accessible (Egalim) adoptée après les Etats généraux de l’alimentation organisés du 20 juillet au 21 décembre 2017. La loi Egalim instaure l’obligation de servir des repas « dans les restaurants collectifs dont les personnes morales de droit public ont la charge » qui comprennent une part au moins égale à 50% de produits bénéficiant de labels ou issus de circuits courts et au moins 20% de produits issus de l’agriculture biologique. Les labels autorisés dans les 50% ont été fixés par un décret du 23 avril 2019. Dans cette perspective, cette étude vise ainsi à mettre en relation et identifier les capacités d’approvisionnement du territoire sur le court, moyen et long terme afin de définir un axe de développement des filières pour répondre à cette demande. Enfin, une étude de diagnostic sur l’offre, la demande et les flux d’approvisionnement en produits alimentaires sur l’axe Garonne-Bordeaux

Métropole a été lancée dans le cadre du Protocole de coopération avec Val de Garonne Agglomération. Cette étude vise ainsi à mettre en lien les opérateurs de la filière alimentaire des fruits et légumes et de l’élevage avec les acteurs logistiques afin de créer de nouvelles synergies pour améliorer la performance du système alimentaire entre la métropole et le bassin de production garonnais. Développer une expertise environnementale intégrée au service des projets d’aménagement (Action 21) L’évaluation d’impact sur la santé (EIS) est une démarche prospective et pluri partenariale permettant d’observer les impacts positifs et négatifs des projets, programmes de la Métropole, sur la santé et le bien-être de la population. Après deux expériences d’EIS (ZAC du Tasta à Bruges en 2016 et copropriété Palmer à Cenon en 2017), Bordeaux Métropole a lancé une EIS en 2019 sur le projet de restructuration de la place Gauguin à Talence. En juin 2019, une journée de formation à la démarche d’EIS a été organisée par le CNFPT, en partenariat avec Bordeaux Métropole, l’ARS et l’Université de Bordeaux. Cette journée avait pour objectif de sensibiliser la quarantaine de participants à l’intégration de la santé et au bien-être dans les projets, programmes ou politiques publiques, quels qu’ils soient.

OBJECTIF 6 : CONCILIER SANTE ET BIEN-ETRE EN MILIEU URBAIN DENSE Promouvoir la biodiversité en ville et sensibiliser le public (Action 22) Opération « Ma métropole sans pesticide »

Bordeaux Métropole s’est engagée en décembre 2016 dans l’opération « Ma Métropole sans pesticide » auprès de l’Agence de l’eau Adour Garonne et du Conseil départemental de la Gironde. Si le « zéro pesticide » est désormais une

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obligation réglementaire depuis janvier 2017, l’accompagnement des communes est une des priorités dans le changement des pratiques dans les cimetières et les espaces publics à enjeux. Une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage a permis en 2019 d’accompagner les communes de la Métropole dans la mise en place du zéro pesticide dans leurs cimetières et dans la résolution de difficultés de gestion d’espaces publics. Dans cette démarche, l’information et la sensibilisation des habitants sont très importantes. Ainsi, des déambulations ont été organisées en 2019, dans des cimetières de Lormont, Le Taillan-Médoc et Bordeaux, en gestion zéro pesticide pour faire découvrir la biodiversité qui s’y trouve et un livret de la flore des trottoirs est en cours de réalisation. De plus, depuis 2015, de nombreuses actions sont menées en faveur d’un embellissement durable : plantation de vivaces ou de bulbes naturalisables, économie d’eau, utilisation d’amendements et engrais organiques, paillage des sols… En 2018, cette stratégie a été renforcée par la démarche d’intégration de végétaux labellisés « Végétal local », ressources particulièrement adaptées aux pollinisateurs locaux. Jardins collectifs Bordeaux Métropole accompagne techniquement et financièrement le développement des jardins collectifs et la vie des jardins existants. Ils sont des lieux d'échanges, de rencontres mais aussi des lieux de production et d'apprentissage du jardinage ou de la cuisine. En 2018-2019, 15 jardins supplémentaires ont été créés sur la métropole portant le nombre à 200 jardins collectifs sur la métropole. Trottoirs vivants Depuis 2013, plusieurs communes de la Métropole proposent à leurs habitants de jardiner dans la rue en végétalisant leur trottoir. L’objectif de ce projet est d’installer la nature dans les zones les plus minérales des communes de Bordeaux Métropole mais aussi dans les tissus urbains plus lâches afin de participer à la

sensibilisation de l’importance de la biodiversité en ville. Les communes sont amenées à signer une convention avec Bordeaux Métropole qui assure la réalisation des travaux. La végétalisation s’opère de deux façons : - des plantations directement en pleine terre (trottoirs non revêtus et au pied des murs des trottoirs revêtus) ; - des mini fosses de plantation. 15 communes sont engagées dans cette action. Réserve écologique des Barails à Bordeaux Un verger de variétés fruitières anciennes a été inauguré au mois de mai 2019 à la Réserve Ecologique des Barails, espace de 160 hectares regroupant depuis 2018 le bois de Bordeaux et le parc floral. Ce projet, réalisé en partenariat avec le Conservatoire du Végétal Régional d’Aquitaine, a permis d’aménager sur 20 000 m2 et dans une démarche de permaculture, un verger composé de 250 arbres fruitiers, 344 arbustes et 275 vivaces. Lutter contre toutes les formes de pollutions (Action 23) Plan de prévention du bruit dans l’environnement En quelques chiffres : • 4 sources de bruit considérées :

routier, ferroviaire, aéroportuaire, industriel

• 10,8% des habitants soumis à des niveaux de bruit routier supérieurs aux valeurs limites

• 3 typologies de zones à enjeu de bruit : zones de bruit critique (traiter), zones de conflit potentiel (anticiper), zones calmes (préserver)

• 22 mesures nouvelles inscrites au plan d’actions pour 5 ans

Du 16 septembre au 15 novembre 2019, le plan de prévention du bruit dans

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l’environnement métropolitain a été proposé en consultation sur le site Internet « Participation de Bordeaux Métropole ». Les remarques formulées ont été intégrées au Plan avant sa présentation au Conseil métropolitain du mois de décembre. Ce plan d’actions vise à résorber les situations critiques, prévenir la dégradation de l’environnement sonore des autres secteurs urbanisés, à préserver la qualité sonore des secteurs remarquables. Il s’appuie sur l’expérimentation de solutions à bénéfices multiples, c'est-à-dire permettant d’améliorer de façon conjointe la qualité de l’environnement sonore et d’autres déterminants de santé environnementale, d’autres facteurs de lutte et d’adaptation au changement climatique : pollution de l’air, confort thermique, sobriété énergétique, biodiversité, .... Près de 3 Millions d’€ seront affectés à la lutte contre le bruit sur 5 ans. Qualité de l’air En 2018, les indices de qualité de l’air ont été relativement bons en Gironde. Ainsi, le nombre de jours présentant un indice « très bon » à « bon » (indice compris entre 1 et 4) est de 275 jours à Bordeaux. Sur l’année, une journée a présenté un indice « mauvais » à « très mauvais » (indice compris entre 8 et 10). La comparaison globale des indices avec ceux des années antérieures montre que le bilan 2018 est globalement bon au regard des bilans annuels constatés depuis 2012, et dans la lignée de ceux observés en 2016 et 2017. En 2018, les valeurs limites relatives au dioxyde d’azote sont respectées sur l’ensemble des sites de mesure fixe. La moyenne annuelle maximale mesurée s’élève à 40 μg/m3 au niveau de la station sous influence trafic de Bordeaux-Gautier, et atteint la valeur limite (40 μg/m3) sans la dépasser. Les oxydes d’azote en zones urbaines sont très majoritairement issus du trafic

routier. C’est donc le long des axes à fort trafic que l’on retrouve les concentrations les plus élevées. Sur la carte des concentrations moyennes annuelles de NO2 de Bordeaux Métropole, on constate des niveaux élevés sur les autoroutes A10 et A63, la rocade et les boulevards périphériques. En 2018, les valeurs limites relatives aux particules en suspension PM10 sont respectées sur l’ensemble des sites de mesure fixe. La moyenne annuelle maximale mesurée s’élève à 25 μg/m3 au niveau de la station sous influence trafic de Bordeaux-Gautier (valeur limite : 40 μg/m3). En ce qui concerne l’exposition aiguë, le seuil d’information recommandations (50 μg/m3 en moyenne journalière) a été dépassé sur 4 sites de mesure fixe. Le seuil d’alerte (80 μg/m3 en moyenne journalière) n’a quant à lui pas été atteint. Différentes sources participent aux émissions de PM10 sur une zone urbaine. Le chauffage des logements, le trafic routier et les industries en sont les principales. C’est pourquoi les efforts engagés dans la baisse des émissions liées aux déplacements, aux secteurs résidentiel et tertiaire sont poursuivis. Publication de l’Observatoire régional de la santé en Nouvelle-Aquitaine L’Observatoire régional de la santé en partenariat avec Bordeaux Métropole, Atmo, l’ARS et la Cellule d’intervention en Région (Cire) ont publié en 2019 une information sur l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé des habitants de Bordeaux Métropole. En synthèse, les zones les plus densément peuplées sont les zones les plus impactées comme les boulevards, les quais et le centre-ville de Bordeaux. De plus, l’impact sur la santé est dominé par l’exposition au jour le jour à des niveaux de pollution inférieurs aux seuils réglementaires. Les actions poursuivies sont les campagnes de mesures de pesticides au Jardin Botanique de Bordeaux, la

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programmation d’une campagne de mesures de la qualité de l’air à proximité des UVE de Cenon et Bègles pour 2020 et le projet AIRQ+ avec le développement d’un outil d’évaluation de l’impact sanitaire de la pollution de l’air (fin 2019 et 2020). Etude sur les pesticides dans l’air La campagne de mesures sur les pesticides dans l’air a été poursuivie en 2018 par l’ATMO Nouvelle-Aquitaine. Les 7 sites, dont 4 sites fixes, sont répartis à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine (Limoges, Poitiers, Cognaçais, Médoc, Landes et Bordeaux). Le site de Bordeaux est en zone urbaine au niveau du jardin botanique. Cette campagne de mesure des pesticides a permis de mettre en évidence que, malgré l’hétérogénéité de l’environnement agricole des différents sites et leur distance géographique, des substances actives communes ont été retrouvées parmi celles qui dominent dans l’air des 7 sites en 2018. Parmi ces substances, les principales sont : le chlorothalonil (fongicide des céréales, aussi autorisé sur la vigne), le folpel (fongicide de la vigne), le prosulfocarbe (herbicide des céréales d’hiver), le triallate (herbicide utilisé sur céréales et oléagineux). De plus, l’évolution des concentrations mesurées en site urbain ou en site rural au cours de l’année suit le calendrier des traitements des cultures agricoles. A proximité des vignes (Médoc, Cognaçais et Bordeaux), les pics sont atteints durant les traitements fongicides de l’été. Ceci illustre le transfert des molécules par l’air depuis les surfaces agricoles vers les zones urbaines. Etude de la qualité de l’air à proximité des écoles Les écoles Anne Sylvestre à Bordeaux et Jules Michelet à Cenon sont particulièrement exposés à la pollution liée au trafic routier du fait de leur localisation. Bordeaux Métropole, en partenariat avec l’ATMO Nouvelle-Aquitaine, va réaliser une campagne de mesure sur la qualité de l’air extérieur (polluants mesurés : NO2, PM10, PM2.5) début janvier 2020, pour une durée d’un mois, puis en mai/juin

2020 pendant également 1 mois. De plus, afin d’obtenir une information sur l’exposition des enfants pendant les cours, les mesures sur l’air extérieur seront complétées par une campagne de mesures en air intérieur. Ces mesures sont destinées à évaluer l’importance des transferts des polluants vers l’intérieur des salles de classe (NO2, particules, benzène). Programme REGARD Le projet Réduction et gestion des micropolluants sur la métropole bordelaise (REGARD), piloté par Bordeaux Métropole et le centre de recherche et de développement de Suez le Lyre, est un programme de recherche local sur la pollution des milieux aquatiques par les micropolluants. Différentes expérimentations ont été conduites sur des solutions de réduction à la source, préventives et curatives. Le colloque de restitution finale du projet REGARD sur les micropolluants a eu lieu en juin 2019 à la Cité du Vin à Bordeaux. Ce projet a permis d’identifier les substances les plus préoccupantes et prioritaires sur lesquelles agir pour mettre en œuvre des mesures de réduction des rejets. Une exposition permet de sensibiliser les habitants sur l’impact de leurs pratiques. A la suite de ce projet, certaines expérimentations sont poursuivies dans le cadre du nouveau contrat de délégation du service de l’assainissement : - Surveillance complémentaire sur l’air

et les boues des stations d’épurations, sur les sources agricoles ;

- Tests d’outils innovants pour mieux appréhender les risques (empreintes chimiques, tests d’écotoxicité…) ;

- Poursuite du 0 pesticide et de la dératisation mécanique ;

- Expérimentations de solutions de traitement innovantes (avaloirs dépolluants, WC : nouvelle génération de toilette sèche…)

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Engagement dans la charte Villes & Territoires « sans perturbateurs endocriniens » Bordeaux Métropole mène déjà de nombreuses actions pour diminuer progressivement l’exposition des habitants aux perturbateurs endocriniens : Contrat Local de Santé, démarche zéro phyto, promotion d’une alimentation saine et durable réalisée dans le cadre du Conseil Consultatif de Gouvernance Alimentaire Durable.

Pour prolonger et amplifier cette démarche vertueuse et diffuser largement les connaissances sur ce sujet, Bordeaux Métropole a adopté, en juin 2019, la charte Villes & Territoires « sans perturbateurs endocriniens » et s’est ainsi engagée à mener un plan d’actions sur le long terme visant à réduire l’exposition de la population aux perturbateurs endocriniens et à faire état des actions engagées tous les ans.

OBJECTIF 7 : CONSTRUIRE UN TERRITOIRE RESILIENT FACE AUX RISQUES NATURELS ET CLIMATIQUES Contribuer à l’adaptation au changement climatique (Action 24) Lutte contre les îlots de chaleur urbains L’outil « Score ICU » (Ilot de chaleur urbain), est destiné aux aménageurs et leur permet de visualiser l’impact des projets sur le confort climatique et ainsi d’orienter leurs choix. Innovant et simple, cet outil calcule un score compris entre 0 et 1 selon les aménagements prévus ou réalisés. Les actions de diffusion de cet outil ont été poursuivies en 2019 dans l’objectif de systématiser son utilisation lors de la conception des projets d’aménagements urbains. Enfin, la cartographie des îlots de chaleur a été mise à jour et est consultable sur la plateforme d’open data. 9ème modification du PLU En 2019, la 9ème modification du PLU a intégré des spécifications sur les matériaux à utiliser pour limiter les îlots de chaleur au niveau des bâtiments et des espaces environnants : « Les matières réfléchissant la lumière (Albédo élevé) et de teinte claire sont à privilégier afin de limiter le phénomène d’îlot de chaleur. ». Diagnostic de vulnérabilité A l’échelle du territoire métropolitain, un diagnostic de vulnérabilité a été réalisé. Le changement climatique est une réalité mesurée sur le territoire de Bordeaux

Métropole. L’analyse des séries statistiques disponibles sur la station Météo-France de l’aéroport de Mérignac permet de décrire localement les évolutions pour les principaux paramètres climatiques. En résumé, une hausse des températures de +1,5°C est observée depuis 1950. Cette hausse est plus marquée en été qu’en hiver. Les vagues de chaleur sont également plus fréquentes, +11 jours chauds par an depuis 1950. Enfin, pour les précipitations, aucune tendance significative à la hausse ou à la baisse n’a été mesurée. Les conséquences identifiées au niveau du territoire sont multiples : - une qualité de vie qui se dégrade en

été ; - une pression accrue sur les

ressources en eau ; - un risque accru de dommages aux

biens et aux personnes ; - une évolution des cycles biologiques

aux multiples effets ; - et des activités économiques

vulnérables. Les conclusions de ce diagnostic permettront de compléter la stratégie actuelle sur l’adaptation au changement climatique.

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Démoustication de confort Le Conseil métropolitain a acté la reprise de la compétence concernant la démoustication de confort. Le service santé-environnement de Bordeaux Métropole accompagnera les communes et sera chargé du recueil des plaintes des usagers, de dresser une cartographie et de réaliser des visites de terrain. L’Agence régionale de la santé (ARS) assurera, quant à elle, la compétence de la lutte anti-vectorielle, c’est-à-dire la veille sanitaire, la surveillance entomologique et les traitements éventuels du moustique tigre, vecteurs de maladies graves comme la dengue et le chikungunya. Valoriser le rôle de l’eau dans la régulation du risque climatique (Action 25) Programme d’actions de Prévention des Inondations de l’Estuaire de la Gironde Cette stratégie adoptée en 2016 s’articule autour de 7 axes déclinés en 50 actions dont 35 sur le territoire de Bordeaux Métropole. Deux grandes composantes constituent le plan d’actions : des actions de prévention et des travaux de confortement des digues. 24 actions, dont 20 en maîtrise d’ouvrage directe, sont actuellement réalisées ou en cours sur 35. En janvier 2019, l’extension du groupe scolaire de Saint Vincent de Paul, école-refuge contre les inondations, a été inaugurée. Cette extension a été conçue pour se transformer en refuge si la commune est inondée. Elle a été surélevée de 90 cm, et peut accueillir 220 personnes le jour (150 la nuit). Durant l’année 2019, le travail d’harmonisation des Plans Communaux de Sauvegarde (PCS) a été amorcé. Plusieurs ateliers ont été organisé avec les communes pour partager la connaissance des risques sur le territoire métropolitain ainsi que la méthodologie pour mettre à jour son PCS. Par ailleurs, un réseau métier a été créé en mars 2019 sur le thème de la

« Prévention et de la gestion de crise » regroupant les 4 pôles territoriaux de la métropole ainsi que les référents communaux en charge de ces questions. Un des premiers sujets traités par ce réseau est l’harmonisation de la qualité des PCS ainsi que leur mise à jour. Il s’agit là d’une étape essentielle pour structurer la réponse métropolitaine de crise. A ce jour, un état des lieux des PCS à l’échelle de ces 16 communes a mis en évidence une hétérogénéité de ces documents ainsi que des retards importants dans leur mise à jour (obligation réglementaire de mise à jour tous les 5 ans). L’ensemble des communes métropolitaines inscrites dans le périmètre du Plan d’actions pour la prévention des inondations ont l’obligation de réaliser, du fait du Plan de prévention du risque inondation existant, leur Plan communal de sauvegarde et leur Document d’information communal sur les risques majeurs et de le mettre à jour tous les 5 ans. Cette action a débuté en mars 2019 et se poursuivra jusqu’en 2020. Les parenthèses de Saint-Louis

©Bordeaux Métropole La force de la tempête Martin de décembre 1999 a entraîné la submersion d’une grande partie de Saint-Louis-de-Montferrand, générant de nombreux dégâts, accentués par la tempête Xynthia en 2010. Au regard de cette situation, l’Etat a défini une zone d’extrême danger et acquis les 15 terrains les plus exposés en bord de Garonne. Les maisons construites sur ces parcelles, qui présentaient un risque très élevé pour la population ont été démolies entre 2012 et

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2018, libérant ainsi ces terrains disposés le long de la Garonne. La commune de Saint-Louis-de-Montferrand en est devenue gestionnaire et a décidé, avec le concours de Bordeaux Métropole et en concertation avec les habitants, de donner une nouvelle vie à ces parcelles et de les ouvrir largement au public. Un projet a été défini pour chaque parcelle : des vergers, un rucher, des jardins collectifs, un observatoire à oiseau. Ces 15 parcelles forment ainsi un itinéraire de promenade et de découverte sur près de 2 km le long de la Garonne. Etude pour la mise à jour du Plan Pluriannuel de Gestion de la Jalle de Blanquefort Afin de mettre à jour ce plan de gestion, une étude hydromorphologique a été réalisée sur ce cours d’eau. En 2019, une

concertation a été lancée avec les acteurs partie prenante autour de la Jalle pour travailler collectivement sur les enjeux, les objectifs et les actions. Une série de 10 ateliers a été organisée sur les sujets de la biodiversité, de la restauration des continuités écologiques, du risque inondation et de la gestion de l’eau pour établir une première version de plan d’action. Ce plan, après validation, fera l’objet d’un dépôt auprès des services de l’Etat en 2020.

OBJECTIF 8 : PRESERVER LA RESSOURCE EN EAU Accompagner la maîtrise des consommations d’eau (Action 26) En 2018, le service public de l’eau potable de Bordeaux Métropole dessert 748 391 habitants sur 23 communes, deux autres syndicats desservent les 5 communes restantes. 43,2 millions de m3 d'eau potable ont été vendus en 2018 contre 41,8 millions de m3 en 2017, représentant une consommation de 56 m3 par habitant. Provenant des nappes souterraines, cette eau est naturellement de très bonne qualité : elle est délivrée aux consommateurs après traitement et désinfection avec un taux excellent de conformité aux normes sanitaires. L’accroissement significatif du volume vendu (+3,8%) s’explique en partie par l’effet de la climatologie défavorable de l’année 2018. En effet, l’année 2018 a été particulièrement chaude en Gironde avec en moyenne 1°C de plus que les années précédentes.

Le volume consommé, rapporté au nombre d'habitants, donne un volume consommé par habitant en 2018 de 154,2 litres par habitant et par jour. Le niveau de consommation par habitant tendait à se stabiliser depuis 2013. L’augmentation globale des volumes consommés n’étant pas directement corrélée à l’augmentation de la population observée en 2018, on observe cette année une nette augmentation du ratio du volume consommé par habitant et par jour. L’objectif 2020 de 148 L/h/jour fixé par la politique de l’eau en 2010 n’est donc toujours pas atteint, et l’on observe cette année une valeur du volume consommé qui confirme que le chemin vers l’atteinte de cet objectif n’est pas linéaire, et fortement dépendant du climat de l’année. L'objectif de 161 litres par habitant et par jour que Bordeaux Métropole s'est fixée dans le cadre de sa politique de l'eau en 2010 est atteint. Mais les efforts en matière de réduction des consommations doivent se poursuivre pour parvenir à

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atteindre les objectifs ambitieux de 148 L/hab./jour en 2020 et de 137 L/hab./jour en 2030 fixés dans la politique de l'eau. Pour répondre aux objectifs fixés dans le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Nappes profondes, Bordeaux Métropole a engagé de nombreuses actions pour maîtriser les pertes en eau. Ainsi, les services de l’eau ont des objectifs ambitieux visant l’amélioration du rendement du réseau d’adduction d’eau : recherche des fuites, pilotage fin des ouvrages. Le rendement est de 83,62% en 2018 (82,42% en 2016 et 2017). La stratégie du service de l’eau à partir de 2022, délibérée en juillet 2019, est déclinée en 12 thématiques, dont 3 sont en lien avec la volonté affirmée de la Métropole de maîtriser les consommations d’eau : - Assurer la disponibilité en eau potable

en limitant les pertes et la maîtrise des consommations constituant des leviers d’action pour maîtriser le besoin en eau ;

- Accompagner le développement urbain en optimisant l’usage de l’eau sur le domaine public (nettoyage, chantiers, arrosage) ;

- Bâtir une stratégie énergétique et de développement durable en recensant et en contribuant à évaluer les actions mises en œuvre pour atténuer l'impact du changement climatique (îlots de chaleur/fraicheur, protection de la ressource) ;

- Renforcer la communication et la qualité du service à l'usager.

Rechercher des ressources de substitution (Action 27) Les usagers du département de la Gironde et plus particulièrement ceux de

Bordeaux Métropole bénéficient d’une eau potable issue des nappes profondes. Cependant, certaines de ces ressources en eau souterraine sont localement surexploitées entraînant un risque fort pour la pérennité de l’alimentation en eau potable de tout le territoire. Afin de préserver cette ressource capitale, le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « nappes profondes de Gironde », adopté par arrêté préfectoral en 2003 et révisé en 2013, préconise la mise en œuvre de ressources de substitution d’eau potable. Pour répondre aux objectifs du SAGE Nappes profondes, dès 2013, Bordeaux Métropole s'est portée maître d'ouvrage pour les études du premier projet de ressource de substitution « Champ captant des Landes du Médoc ». L'objectif de ce projet est de prélever de l'eau dans une nappe non déficitaire (en l’occurrence l'oligocène) et limiter, voire arrêter les prélèvements dans les nappes déficitaires. Le projet « Champ captant des Landes du Médoc » est un projet de solidarité départemental. Outre l’alimentation de Bordeaux Métropole, le projet permettra de desservir d’autres services d’eau situés à proximité. Il concerne directement près de 905 000 habitants, c’est-à-dire deux tiers de la population du département. Le secteur du Médoc au niveau de Saumos et du Temple a été retenu en raison du faible impact sur la zone concernée, d’une très bonne qualité de l’eau et des formations Oligocène adaptées pour répondre aux besoins du projet (épaisseur et profondeur des couches). La déclaration d’utilité publique est prévue en 2022 puis les travaux entre 2022 et 2024 pour une mise en service en 2024.

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AXE 3 : ACCOMPAGNER TOUS LES ACTEURS VERS LA TRANSITION ENERGETIQUE ET ECOLOGIQUE Bordeaux Métropole, en tant qu’établissement public, ne contribue qu’à hauteur de 8 % des émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du territoire. L’atteinte du facteur 4 à l’horizon 2050 passe nécessairement par une coordination de l’ensemble des acteurs du territoire. Le Plan d’actions pour un territoire durable à haute qualité de vie de même que le Plan climat se construisent en accompagnant les projets innovants mais également en consolidant les partenariats avec les communes et les territoires voisins. Cette mobilisation collective engagée vise ainsi à renforcer l’appropriation des objectifs et à favoriser l’engagement de toutes et tous dans l’action et les nécessaires changements de comportement. OBJECTIF 9 : CONSOLIDER ET DEVELOPPER LES PARTENARIATS NOTAMMENT AVEC LES COMMUNES ET LES TERRITOIRES VOISINS Renforcer les coopérations avec les communes (Action 28) Animation du Club des communes sur le développement durable Le Club développement durable (Club DD) des communes est un réseau d’échange entre les communes de Bordeaux Métropole, relancé en octobre 2018. Les communes jouent un rôle clé dans l’interface avec les usagers et les partenaires locaux, permettant de déployer localement les actions du Plan haute qualité de vie. Les cinq rencontres en 2019 ont permis d’échanger sur des : - Retours d’expériences (l’Agenda

Durable de la Ville de Pessac, Pessac Sans Plastique, Les éco-manifestations à Blanquefort, les jardins partagés d’Artigues-près-Bordeaux) ;

- Dispositifs déployés au service de la transition énergétique et écologique du territoire (Concours Cube2020, Juniors du Développement Durable, Permanences info-énergie, Défi Familles à Énergie Positive) ;

- Préconisations issues d’études (étude biodéchets, analyse des pratiques alimentaire en restauration collective, perturbateurs endocriniens).

Le Club DD se veut également être un espace productif. Cela s’est traduit cette année par la 1ère édition du Mois de Mai Durable et une co-construction du volet grand public des Assises européennes de la transition énergétique qui se dérouleront en janvier 2020 à Bordeaux. Mai durable 2019 : le mois du développement durable à l’échelle de la métropole Bordeaux Métropole et ses communes ont organisé du 1er mai au 8 juin 2019, la 1ère édition du mois du développement durable. Les communes, les associations et les entreprises ont été mobilisées pour co-construire un programme dense : 190 animations, expositions, ateliers créatifs, découvertes culinaires, sorties et balades destinés au grand public sur des thématiques variées telles que la biodiversité, la mobilité, la santé, l’énergie-climat, la cohésion, l’alimentation, les déchets etc. Cette 1ère édition sera complétée en février 2020, par le programme Grand Public, le OFF des Assises européennes de la transition énergétique, qui se tiendront à Bordeaux du 28 au 30 janvier 2020.

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Défi des familles à énergie positive et zéro déchet En décembre 2018, la 7ème édition du Défi Familles à énergie positive a été lancée. Pour mémoire, les participants sont invités à former une équipe de 5 à 10 familles avec l’objectif d’économiser le plus d’énergie possible, au moins 8%, à la maison (chauffage, eau chaude, équipements domestiques…) entre les mois de décembre et d’avril. Certains participants ont participé également au défi zéro déchet. En 2018 • 303 foyers « Famille à énergie

positive » • 26 communes de la métropole

représentées sur 28 • 12% d’économies d’énergie en

moyenne, soit 128 524 kWh économisés

• 10% d’économies d’eau en moyenne, soit 779 m3 économisés

• 19% de réduction du poids de la poubelle noire et 6% de la poubelle verte

Soutien des actions sur l’énergie, l’écologie et le développement durable dans le cadre des contrats de co-développement Les Contrats de co-développement (codev) 2018-2020, signés entre Bordeaux Métropole et les communes, ont été validés en avril 2018. Les 28 contrats comprennent 1 151 fiches actions pour un total de 1,5 Mds €. Les domaines d’intervention sont multiples et portent notamment sur la transition énergétique et écologique. Ces actions axées sur l’environnement représentent 203 fiches actions pour un montant de 34,2 M€. Le Contrat Local de Santé métropolitain Le Contrat Local de Santé (CLS) de Bordeaux Métropole, outil partenarial de lutte contre les inégalités sociales et territoriales en santé, a été adopté en janvier 2019 en Conseil métropolitain. Le plan d’action d’une durée de 5 ans est composé de 21 actions concernant l’ensemble du territoire des 28 communes.

Les 15 institutions signataires du CLS et de nombreux autres partenaires contribuent à la mise en œuvre des actions au côté de Bordeaux Métropole. A ce jour, 70% des actions sont lancées. Des groupes de travail par action sont réunis régulièrement, notamment pour les actions suivantes : sensibilisation à la lutte contre le moustique tigre, état des lieux dans le domaine de l’interprétariat et de la médiation en santé, cartographie des ressources en santé mentale pour les jeunes adultes. Les évaluations d’impact sur la santé (EIS) font partie des actions mises en œuvre dans le cadre du CLS (Cf. Axe 2 / Objectif 5 / Action 21). Définir de nouvelles formes de contractualisation avec les territoires voisins (Action 29) Soutien à la démarche climat énergie de l’aire du SCOT Fin 2017, le SYSDAU a lancé une démarche d’accompagnement de 7 communautés de communes (Montesquieu, Jalle-Eau-Bourde, Médoc Estuaire, Secteur de Saint-Loubès, Côteaux Bordelais, Porte de l’Entre-deux-Mers, Créonnais) pour l’élaboration de leur Plan climat air énergie territorial. Bordeaux Métropole est associée à cette démarche afin d’apporter son expertise et permettre une mise en cohérence entre son Plan Climat et ceux du périmètre du SCOT. Deux comités de pilotage ont eu lieu en 2018 visant d’une part à présenter le bilan énergétique de ces territoires et d’autre part à valider les orientations stratégiques proposées. La suite de l’exercice définira pour chaque communauté de communes un programme d’actions. Recherche-action sur les coopérations entre territoires urbains et ruraux dans une optique de transition énergétique En 2018 une analyse des transactions réciproques entre Bordeaux Métropole et ses territoires voisins dans le cadre de l’ambition « métropole à énergie positive » a été menée.

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L’observation des interdépendances énergétiques et des potentiels de collaboration entre territoires urbains et ruraux a conduit la Métropole à participer à un programme de recherche action poursuivant trois objectifs complémentaires : • Caractériser ces « transactions réciproques » au service de la transition énergétique territoriale • Préciser les modalités permettant de mesurer l’équité ou l’équilibre de ces transactions • Proposer des dispositifs de gouvernance permettant de préserver la réciprocité et l’équilibre de ces transactions dans le temps long. Cette étude a montré que la métropole devra s’associer à des territoires voisins pour atteindre ses objectifs et a également permis le partage d’expériences notamment sur des outils tels que thermographie aérienne, cadastre solaire et enjeu de la qualité de l’air. Coopération sur les transitions énergétiques et écologiques avec les territoires voisins Bordeaux Métropole a initié en 2015 la démarche « Bordeaux métropole coopérative » et déploie à ce titre des coopérations bilatérales et pluridisciplinaires avec des collectivités voisines. Ces coopérations portent sur différents enjeux et intègrent pour certaines, des objectifs relatifs à la transition énergétique et écologique. Depuis 3 ans, Bordeaux Métropole a ainsi noué des dynamiques interterritoriales avec :

• La Ville d’Angoulême depuis 2016. En 2018, les partenaires ont été lauréats du prix Territoria Or décerné par l’observatoire national de l’innovation publique. Ce prix récompense l’association des deux territoires, par le biais de leurs partenaires dont Bordeaux Euratlantique, sur une consultation conjointe visant la réalisation de projets immobiliers innovants à dominante résidentielle. Ce projet inédit constitue une expérimentation duplicable. Cette

consultation simultanée vise notamment à rendre accessibles des opérations ambitieuses à des acteurs de toutes tailles, à attirer de nouveaux investisseurs sur les territoires, à favoriser la création d'entreprises et de richesse, en développant les deux territoires en complémentarité pour les rendre plus attractifs.

• La communauté d’agglomération

du Libournais (CALI) depuis 2017. Le protocole intègre spécifiquement des objectifs relatifs au développement des approvisionnements alimentaires en circuits courts et à la valorisation des ressources énergétiques locales et en particulier le bois. Après deux comités de suivi et un comité de pilotage en 2018, la coopération s’est poursuivie en 2019 et l’avancement des actions a été présenté lors du Comité de pilotage du 13 décembre 2019. Outre le partenariat renforcé pour le développement du tourisme (fluvial, d’affaires, itinérance vélo et pédestre) et pour mener des actions communes autour des offres et de la promotion, la CALI participe au Conseil consultatif de la gouvernance alimentaire de Bordeaux Métropole. Elle a également mis en place un cadastre solaire à l’échelle de son territoire et s’est inspirée du dispositif d’aide de Bordeaux Métropole pour le déployer de leur côté. La question des mobilités est également au cœur des échanges avec le projet de RER métropolitain.

• La communauté d’agglomération

du Val de Garonne (VGA) en 2018. Comme la CALI, Val de Garonne Agglomération a intégré le Conseil consultatif de gouvernance alimentaire durable de la Métropole (en soulignant l’importance du lien interterritorial dans la gouvernance et la question

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du lien entre les producteurs et les consommateurs). La structuration d’un circuit alimentaire local est un axe prioritaire de cette coopération, à plusieurs titres : - via l’étude commune de diagnostic en cours de réalisation (en lien avec le Réolais) - via la nécessité de travailler en lien avec les acteurs locaux et notamment le MIN de Bordeaux-Brienne sur l’enjeu de la logistique alimentaire amont-aval. VGA et la Métropole portent également l’ambition commune de devenir des territoires à énergies positives et à haute qualité de vie. Elles ont ainsi, en lien avec le SYSDAU, déposé en avril 2019

une candidature commune à l’appel à projet national « Territoires d’Innovation » dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir. Même si ce dossier n’a hélas pas été retenu parmi les lauréats, la Métropole entend capitaliser sur ce travail partenarial en soutenant certaines actions qu’il semble intéressant de développer via des aides financières à aller chercher ou via des territoires d’expérimentation au sein ou en dehors de la métropole. De nouvelles coopérations sont en cours d’identification.

OBJECTIF 10 : RENFORCER LES SOLIDARITES Accompagner les publics vulnérables (Action 30) Bordeaux Métropole anime 7 dispositifs d’aide à l’amélioration des logements pour des publics sous condition de ressources : Opération programmée d’amélioration de l’habitat, Programme d’intérêt général. Lancés pour une durée de 5 ans, ils concernent à la fois des tissus historiques, des copropriétés et des tissus pavillonnaires et permettent la réalisation de travaux d’adaptation du logement et de rénovation énergétique. En 2018, 555 logements ont été agréés (451 en 2017). En complémentarité, le dispositif de lutte contre la précarité énergétique dénommé SLIME (Service local d’intervention pour la maîtrise de l’énergie) a été lancé en 2017, à l’échelle de la Métropole. Ce dispositif permet de repérer les ménages en précarité énergétique via une plateforme téléphonique et des visites à domicile. Depuis septembre 2017, 704 ménages ont été accompagnés. De plus, 501 visites ont été réalisées depuis le lancement du dispositif sur 5 communes

(Bordeaux, Mérignac, Talence, Pessac, Lormont). Enfin, en 2019, une 6ème commune, Floirac, a rejoint le dispositif. Complétant l’accompagnement et le suivi sur la précarité énergétique, l’accompagnement contre l’habitat indigne s’est traduit par une mise en réseau des partenaires sociaux et énergétiques permettant un accompagnement adapté de situations particulières. De plus, un travail est actuellement conduit sur la création d’une base de données partagée pour le suivi des dossiers. 555 logements agréés au titre des OPAH et PIG pour la rénovation énergétique 704 ménages en précarité énergétique accompagnés par le SLIME

Contrat de Ville métropolitain 2015-2020 En 2019, l’évaluation à mi-parcours du Contrat de ville de Bordeaux Métropole a permis de réinterroger le diagnostic initial qui présidait à sa rédaction en 2015. Des éléments de contexte généraux et locaux ayant un impact sur les quartiers prioritaires ont ainsi été identifiés :

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- L’attractivité du territoire bordelais, renforcée par l’arrivée de la Ligne à grande vitesse, qui contribue à tendre le marché du logement dans le secteur privé, mais aussi dans le parc social.

- Malgré le dynamisme du marché de l’emploi sur la Métropole, la persistance dans « les quartiers » d’un chômage de masse est constatée avec une surreprésentation des demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés par rapport à la moyenne métropolitaine (2 fois plus) et un phénomène important d’inactivité (chômeurs découragés, maladie chronique, contraintes familiales ...).

- Une actualité migratoire qui impacte fortement le territoire métropolitain et exerce une forte pression sur l’offre en matière d’apprentissage de la langue.

- La dématérialisation des services publics qui crée un besoin en matière d’accès aux droits et d’inclusion numérique.

- Les difficultés du secteur associatif qui se caractérisent par la montée en puissance des demandes de soutien aux financeurs.

- L’évolution des problèmes de sécurité dans les quartiers.

En complément, les premières réalisations ont été soulignées dans le cadre de cette évaluation participative. La première d’entre elles est la mobilisation du droit commun ainsi que la mise en place de groupes de travail, qui ont permis de renforcer la connaissance inter-institutionnelle et de poser les bases d’une articulation plus forte des interventions à venir. Cette évaluation a été menée en concertation avec les 14 communes concernées et les partenaires de la Politique de la ville : services déconcentrés de l’État, le Pôle emploi, la Caisse d’allocations familiales (C.A.F), la Banque des territoires, l’Association régionale des organismes sociaux pour l’habitat en Aquitaine (AROSHA), le Conseil départemental et la Région. 5 axes prioritaires et partagés ont ainsi été définis :

- l’emploi ; - la mixité sociale et la rénovation

urbaine ; - l’éducation et la jeunesse ; - l’inclusion numérique ; - la lutte contre la pauvreté. Un avenant du Contrat de ville qui intègre les conclusions de l’évaluation à mi-parcours a été adopté en septembre 2019 en Conseil métropolitain. Logements sociaux Dans le cadre du programme local de l’habitat, 3 231 agréments de logements sociaux neufs ont été attribués en 2018 (3971 en 2017). Un bilan du Plan local de l’habitat (PLH) a été réalisé en 2019. Le PLH permet de répondre aux enjeux du territoire avec le maintien de l’accueil des familles (7 000 nouvelles familles entre 2009 et 2014), des jeunes et en particulier des étudiants (plus de 100 000 étudiants sur la métropole, près de 14 000 logements en résidences universitaires). De plus, l’amélioration des conditions d’accueil des gens du voyage s’est poursuivie avec la réalisation de 2 nouvelles aires de grand passage, à Mérignac et à cheval sur Ambarès-et-Lagrave et Bassens. Enfin, le développement des solidarités pour les plus précaires (41 460 demandes de logements sociaux en 2018, 4 100 places d’hébergement et un taux de pauvreté de 13,4 % des ménages) et la coordination en faveur de la mixité sociale doivent être poursuivis. Le PLH doit favoriser la production de logements neufs. La production nécessaire pour répondre quantitativement aux ambitions de développement de Bordeaux Métropole est estimé à 7 500 logements. En 2016 et 2017, le nombre de logements mis en chantier était supérieur à 9 000. L’offre de logements sociaux sur le territoire métropolitain a augmenté de 19 %, soit 16 000 logements locatifs sociaux en 10 ans. Enfin, l’ambition est d’accompagner et de pérenniser la qualité des 21 quartiers

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prioritaires de la politique de la ville situés sur 14 communes de la métropole et d’améliorer le parc existant en proposant des aides aux propriétaires occupants et propriétaires bailleurs. Egalité femmes-hommes La Ville de Bordeaux, la Métropole et le CCAS de Bordeaux ont été labellisés par l’Agence Française des Normes AFNOR pour l’égalité femmes-hommes et la diversité. Ces deux certifications ont été obtenues après plusieurs audits externes qui déterminent si la collectivité candidate respecte un cahier des charges très précis, garantissant tant en interne, qu’en externe l’égalité et la diversité. Du 14 novembre au 3 décembre 2019, la 6ème quinzaine de l’égalité, de la diversité et de la citoyenneté a été organisée avec 100 événements gratuits dans 16 communes de la métropole. Soutien à l’économie sociale et solidaire Le Plan d’actions pour le soutien à l’Economie sociale et solidaire (ESS) - http://ess.bordeaux-metropole.fr/ - adopté en 2016, présente trois enjeux stratégiques. Dans le cadre de l’axe 1 visant à favoriser l’émergence d’initiatives et de projets innovants, créateurs d’emplois et de richesses économiques et sociales, un appel à projet récompense, tous les ans, trois structures qui bénéficient d’un accompagnement durant trois ans afin de consolider leur activité. L’axe 2 sur l’accompagnement à l’émergence et la création de lieux de polarités dédiés à l’ESS a notamment permis la création du « Point commun » située dans le quartier Saint-Jean. Ce lieu rassemble un collectif d’acteurs issus de domaines complémentaires tels que la finance solidaire, la banque éthique, l’entrepreneuriat social… Enfin, l’axe 3 se concentre sur l’exemplarité de Bordeaux Métropole dans l’intégration de l’insertion dans la commande publique. Pour cela, les structures porteuses des PLIE (Plan local pour l'insertion et l'emploi) jouent un rôle clé dans l’accompagnement des entreprises et permettent ainsi l’atteinte

des objectifs fixés dans les marchés publics avec clauses d’insertion (Cf. Axe 3 / Objectif 12 / Action 40). Pour la mise en œuvre de ce plan d’actions, Bordeaux Métropole s’appuie sur un partenariat fort avec la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire Nouvelle-Aquitaine. Ce plan d’actions sera renouvelé en 2020. Focus sur les lauréats du Prix coup de cœur Economie Sociale et Solidaire en 2019 A l'occasion de la 11ème édition du Prix coup de cœur ESS de Bordeaux Métropole en 2019, le jury, composé des 15 partenaires du concours et de Bordeaux Métropole, a mis en lumière de nouveaux lauréats. 3 lauréats ont reçu le Prix coup de cœur, et le jury a décidé cette année d'attribuer un prix d'honneur en l'hommage de Christian Valadou, personnalité influente et importante de l'ESS sur Bordeaux Métropole et au-delà, disparu à l'été 2019. La Fumainerie Afin de questionner la pertinence et l’efficacité de solutions alternatives à l’assainissement collectif pour répondre aux enjeux de préservation de la ressource en eau, la Fumainerie veut déployer - sur Bordeaux - le premier réseau de collecte des déchets de toilettes sèches (TS) en ville et questionner la faisabilité économique, l'acceptabilité sociale et l'efficacité environnementale de ce nouveau modèle d'assainissement collectif. Elle souhaite s’appuyer sur un réseau urbain de sanitaires écologiques installés chez des particuliers, des entreprises et dans des lieux publics volontaires. Les matières seront collectées sur les différents points de production par la Fumainerie pour être ensuite distribués à différentes entreprises partenaires qui assureront leur valorisation énergétique ou agricole.

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Les Petits Becs Porté par l’entreprise Eponyme, qui développe une offre de crèches à impact social sur la Métropole et la Gironde, Les petits becs est un projet solidaire de restauration collective saine et gourmande pour les tout-petits. Il permet de combler un manque sur le marché de la restauration collective à destination de la petite enfance ainsi qu’une offre de babyfood, fraiche et locavore pour les jeunes parents. Ses objectifs sont un approvisionnement bas carbone, un soutien aux agriculteurs, groupements et coopératives du territoire ainsi qu’à la filière bio locale, des partenariats locaux avec des entreprises adaptées et d’insertion, et un respect de la saisonnalité des produits. Espace textile Rive droite L’association Espace textile Rive droite a pour objet la remobilisation sociale et professionnelle des femmes des quartiers prioritaires de la Rive droite de Bordeaux par le biais de la couture. Espace de lien social et de partage, l’Espace Textile se fixe pour mission de proposer aux personnes accueillies des passerelles vers les dispositifs existants (PLIE, Mission Locale, SIAE, formations...). Son atelier, situé au cœur du quartier Carriet à Lormont, permet de structurer le parcours d’entrepreneurs fragiles, de proposer un lieu de lien social gratuit et ouvert à tous, et de remobiliser professionnellement les femmes des quartiers avec une activité rémunérée, des échanges avec des entrepreneurs locaux et des relais auprès d’associations partenaires. Prix d’honneur Christian Valadou : Coopcoloc Porté localement par Simon Capbern, étudiant ayant reçu l’enseignement de Christian Valadou au sein du Master ESS à SciencesPo Bordeaux, Coopcoloc est un projet qui essaime de la région parisienne, et qui veut développer l’intermédiation dans le domaine de l’habitat afin de faire émerger des solutions de logement innovantes pour le public étudiant, particulièrement touché par une crise du logement sur la métropole de Bordeaux, entre explosion du marché de l’immobilier

et captage massif des locations par les locations en séjours courts. Coopcoloc s’appuie notamment en local sur l’offre immobilière des bailleurs sociaux pour développer son offre de service solidaire en faveur des étudiants. Renforcer la mobilisation et les solidarités internationales (Action 31) La coopération à l’international de Bordeaux Métropole est aujourd’hui articulée en priorité autour des thématiques du développement durable. A ce jour, 23 jumelages et partenariats permettent de soutenir les objectifs et les besoins des pays partenaires en apportant l’expertise et l’expérience des acteurs du territoire métropolitain. En 2018 6 accords de coopération intégrant la dimension climat 11 délégations étrangères accueillies sur la thématique du développement durable

Lancement de l’appel à projets eau 2019-2021 Bordeaux Métropole lance un nouvel appel à projets de solidarité internationale 2019-2021 dans le domaine de l’eau. L’objectif est de soutenir des projets d’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous, et ainsi contribuer aux Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés par l’Organisation des Nations Unies à l’horizon 2030. Depuis 2013, Bordeaux Métropole a activé le dispositif Oudin-Santini qui permet aux villes, groupements et syndicats, de consacrer jusqu’à 1% des ressources de leur budget de l’eau et de l’assainissement à des actions de solidarité à l’international dans ces domaines. Jusqu’à présent, le dispositif a permis à Bordeaux Métropole de soutenir 23 projets – dont 18 sur le continent africain – avec environ 300 000 bénéficiaires.

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Sommet Afrique France 2020 Bordeaux accueillera le 28ème Sommet Afrique France, du 4 au 6 juin 2020, sur le thème de la ville et des territoires durables. Un appel à projet est lancé pour promouvoir le renforcement des liens entre le continent africain et notre territoire. En qualité de co-organisateurs, Bordeaux Métropole et la Ville de Bordeaux se mobilisent pour associer pleinement les acteurs du territoire métropolitain à ce temps fort. Ainsi, les projets des associations et institutions partenaires promouvant le renforcement des liens entre le continent africain et le territoire métropolitain seront labellisés « Sommet Afrique France 2020 ». Une aide financière sera attribuée à une sélection de projets. Mais aussi… • Mexique, candidature franco-mexicaine

aux PlatformAwards de Conseil des Communes et des Régions d’Europe (promotion et collecte de données sur la mise en œuvre des ODD dans les coopérations internationales) ;

• Bamako, mise en œuvre de la 4ème phase de la formation du personnel encadrant de la Brigade Urbaine de la Protection de l’Environnement du Mali ;

• Cameroun, séminaire sur l’aménagement portuaire, avec le Port Autonome de Douala et le Grand Port Maritime de Bordeaux ;

• Inde, mise en place d’un système d’adduction d’eau pour des écoles et des établissements pénitenciers d’Hyderabad.

Assises européennes de la transition énergétique en 2020 La 21ème édition des Assises européennes de la transition énergétique sera organisée à Bordeaux, du 28 au 30 janvier 2020. Ce colloque a pour principal objectif de démontrer que les collectivités jouent un rôle prépondérant dans la mise en œuvre des politiques énergétiques territoriales en lien avec les autres domaines de la politique urbaine : urbanisme, habitat, économie, environnement, social. Les éditions bordelaises de 2015 et 2017 ont réunis plus de 3 500 congressistes autour des enjeux de la transition énergétique en mettant en avant les actions portées par les collectivités. Des débats, des ateliers et des temps d’échanges sur les bonnes pratiques et les projets innovants des collectivités et des entreprises sont proposés. Au travers du Carrefour des métiers, cette manifestation invite les lycéens, étudiants et professionnels à se rencontrer pour présenter les nouvelles filières professionnelles et proposer des offres d’emplois. En complément, initié en 2017, lors de la précédente édition bordelaise, il est proposé de définir avec les acteurs locaux (associations, entreprises et communes), un programme d’animation à destination du grand public appelé le « off » des Assises européennes de la transition énergétique. Celui-ci se tiendra du 31 janvier au 16 février 2020. Il réunit près de 90 animations.

OBJECTIF 11 : IMPLIQUER LES CITOYENS Développer et territorialiser les animations pour accompagner les changements de comportement (Action 32) La Maison écocitoyenne En 2018, la Maison écocitoyenne a accueilli 18 843 visiteurs (20 348 en 2017). Cette baisse est imputable aux

fermetures imposées par les mouvements sociaux de fin d’année (5 samedis et dimanches en décembre 2018 et 10 samedis en 2019) et à l’arrêt de l’activité du restaurant « Café lunaire ». Tout au long de l’année, 4 800 personnes ont participé aux 189 animations proposées dont des ateliers pratiques, des balades ou encore des projections de documentaires.

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Jeudi de la transition « Mon climat, moi et ma Métropole », le 6 juin 2019 en présence de Gilles Boeuf En 2018-2019, quatre expositions temporaires ont été proposées. Exposition MIAM ! Mangeons grâce aux Initiatives Alimentaires en Mouvement, de novembre 2017 au 31 août 2018 : visait à sensibiliser le grand public aux enjeux d’une alimentation saine, locale et durable. Exposition Génération ZZ sur le Zéro déchet, de novembre 2018 au 31 août 2019, avec la mise en place d’ateliers autour de cette thématique grâce aux partenariats avec les acteurs du territoire. Accueil de l’exposition « Vous avez du courage » de Louis Chatenet, récit d’un tour de France cyclo-photographique à la rencontre des agriculteurs du 6 au 30 septembre 2018. L'exposition Oïkos : Habitons mieux, vivons mieux ! Cette exposition, conçue comme un logement « ordinaire », plonge les visiteurs au cœur de leur quotidien et les invite à questionner leurs pratiques et façons d’habiter. Les espaces de vie sont représentés sous forme de modules rectangulaires sur roulettes. Dans chacun sont abordées les grandes thématiques du développement durable : l’environnement, l’économie et le social (santé/bien-être). C’est en traversant la cuisine, la salle de bain ou encore le jardin, et par le biais de

manipulations originales, que le visiteur peut recueillir des informations pour améliorer son habitat : astuces écologiques, bons plans économiques et conseils santé. Il est possible d'agir et de modifier considérablement nos « modes d'habiter » pour réduire nos consommations d'énergie et d'eau, améliorer notre santé et limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Les matériaux choisis, l'aménagement, l'équipement, l'isolation, le chauffage ou encore les gestes du quotidien, sont autant de leviers d'action à mettre en œuvre et suggérés.

L’ensemble de ces événements a pour objectif la sensibilisation du grand public aux enjeux du développement durable et l’accompagnement aux changements de comportements au quotidien. De plus, en 2018, 1 799 scolaires ont été accueillis avec des animations sur le thème de l’exposition en cours ou sur la thématique de l’habitat durable avec par exemple l’atelier « La ville en construction(s) ». La Maison écocitoyenne est également un lieu relais des initiatives métropolitaines par la diffusion de supports de communication et sur les réseaux sociaux Facebook (11 011 fans) et Twitter (3 750 abonnés). Enfin, la Maison écocitoyenne accueille des permanences de l’espace info-énergie qui

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permettent de conseiller les particuliers dans leurs travaux de rénovation énergétique. En 2018, 56 personnes ont ainsi été reçues. Accompagner le jeune public par le dispositif des Juniors du développement durable (Action 33) En 2018-2019, 5 603 enfants issus de 130 écoles ont participé au dispositif des Juniors du développement durable. Le dispositif propose deux formats : des actions ponctuelles de sensibilisation ou des projets se déroulant tout au long de l’année scolaire. Au choix cinq parcours thématiques : changement climatique, biodiversité, cohésion sociale et solidarité, bien-être et santé et, production et consommation responsables. Les JDD ont mobilisés 15 associations en partenariat avec l’Education nationale.

Pour la journée de valorisation clôturant le dispositif, tous les enfants ont été réunis au Jardin public à Bordeaux début juin 2019 avec au programme des stands présentant les travaux effectués durant l’année. De plus, des animateurs « zéro déchet zéro gaspillage » de Bordeaux Métropole, d’Eau de Bordeaux Métropole et des jardiniers de la Ville de Bordeaux ont été mobilisés pour les ateliers de sensibilisation. Challenge de la mobilité pour les scolaires avec les Juniors du développement durable Les Juniors du développement durable ont été associés au Challenge de la mobilité des Juniors qui s’est déroulé le 21 mai

2019. A l’échelle de la métropole, 1 328 enfants se sont déplacés de façon écomobile le jour du Challenge, entraînant avec eux leurs parents. Basée sur le principe du Challenge de la Mobilité inter-entreprises, cette initiative a invité les écoliers et leurs parents à se rendre à l’école à pied, à vélo, en transport en commun, trottinette ou autre mode doux le jour du Challenge. Ce jour-là, les enseignants des écoles concernées ont compté les élèves qui se sont déplacés en modes alternatifs à la voiture. Les lauréats de cette édition 2019 du Challenge sont : - Meilleur « report modal » : La Renney

(Blanquefort) avec 62% en modes alternatifs (130 enfants)

- Ecole la plus « écomobile » : Jules Ferry (Bordeaux) avec un taux record de 95% en modes alternatifs (185 enfants)

Ces deux mêmes écoles avaient déjà remporté la 1ère édition 2018 du Challenge. Par ailleurs, un prix spécial a été remis à la commune du Bouscat, qui a mobilisé pour ce challenge plusieurs groupes scolaires de la commune (incluant des maternelles). Ce dispositif sera relancé en 2020. Soutenir et mettre en place des manifestations écoresponsables (Action 34) Suite à l’état des lieux des manifestations réalisé en 2018 sur le territoire métropolitain, un plan d’actions a été défini sur 3 ans : création d’outils d’accompagnement, animation d’un réseau avec les communes, accompagnement de 5 manifestations par an. En 2018, les événements suivants ont été accompagnés : - Les nouveaux rendez-vous des terres neuves (Association les nouveaux rendez-vous des terres neuves, Bègles) ; - Fête de quartier de Tauzin (Maison de quartier et centre social, Bordeaux) ;

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- Vibrations urbaines (Mairie de Pessac, Pessac) ; - Le père noël n’est pas une ordure (Surfrider, maison écocitoyenne de Bordeaux). La réduction des déchets a été estimée à 259 kg par événement. Former les agents de Bordeaux Métropole aux enjeux et aux pratiques du développement durable (Action 35) Académie climat énergie L’Académie Climat Energie accompagne le réseau de correspondants énergie de la Ville de Bordeaux. De 2013 à 2018, les économies réalisées sont en moyenne pour l’eau de 5,8%, pour l’électricité de 3,5% et pour le chauffage de 0,4%. A ce jour, 83 sites sont suivis. Les matinées « Eténergie » réunissant le réseau des agents impliqués dans l’Académie Climat Energie ont eu lieu en juin et juillet 2019. Au programme : le bilan des actions, des ateliers et la présentation de la maquette du jeu des p’tits académiciens. Formation des agents sur les thématiques de la transition énergétique et écologique Le plan de formation a comptabilisé, sur le domaine du développement durable, 48 modules de formation en 2018 et 274 agents ont été formés. Ces formations abordent à la fois l’aménagement, l’urbanisme et l’action foncière (comme par exemple l’analyse des formes urbaines au regard des enjeux de l’aménagement durable) et les espaces verts (gestion différenciée d’espaces verts, protection et taille raisonnée de l’arbre, choix de plantation des arbres, certiphyto…). En 2019, la formation « culture énergétique des bâtiments » a été initiée par la Direction des bâtiments. Il s’agit d’une initiation sur deux jours à destination de techniciens du bâtiment et des maîtres d’ouvrage.

Les objectifs sont de : - Mettre en relation la politique de développement durable de la Métropole avec les enjeux du réchauffement climatique ; - Connaitre la réglementation énergétique et thermique et ses évolutions ; - Comparer les actions pour faire des économies d’énergie ; - Identifier les types de subventions ; - Se familiariser avec les installations de génie climatique. La formation se termine par une visite d’une installation technique sur le quartier de Mériadeck. Mise en place du schéma métropolitain de promotion des achats socialement et écologiquement responsables Le schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables (SPASER) a été adopté en décembre 2016. Parmi les 600 codes de la nomenclature des achats métropolitains, le service achat en a identifié 170 pour lesquels les exigences environnementales peuvent être prises en compte par les directions. Pour l’année 2018, près de 135 marchés (127 en 2017) ont intégré des dispositions environnementales telles que des écolabels en spécifications techniques ou en critère (par exemple : NF environnement pour les fournitures de bureaux, label PEFC ou FSC pour l’achat de bois, énergy star pour la consommation électrique, …), ce qui représente 79% de la totalité des marchés. Encourager les ménages à la réduction des déchets (Action 36) L’année 2018 marque la deuxième année du plan d’action « Territoire Zéro déchet, zéro gaspillage » qui fait suite à l’adoption en 2017 du contrat d’objectifs d’économie circulaire avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) fixant les objectifs de la

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démarche Zéro déchet zéro gaspillage ainsi que son plan d’actions 2017-2020.

L’année 2018 marque la deuxième année du plan d’action « Territoire Zéro déchet, zéro gaspillage » qui fait suite à l’adoption en 2017 du contrat d’objectifs d’économie circulaire avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) fixant les objectifs de la démarche Zéro déchet zéro gaspillage ainsi que son plan d’actions 2017-2020. Ordures ménagères : 249,39 kg/an/hab (256,08 en 2017) Collecte sélective en porte à porte : 50,16 kg/an/hab (51,86 en 2017) Verre collecté : 24,52 kg/an/hab (24,10 en 2016) 35 500 composteurs individuels distribués au total, dont 4 465 en 2018 70 sites de compostage partagé dont 31 nouveaux en 2018 7 000 participants au Festival ZZ (exposition génération ZZ, ateliers, …)

En 2018, on observe une faible baisse de la production d’ordures ménagères par habitant (-1,66% par rapport aux résultats de l’année 2017). Le taux de valorisation globale (matière, organique et énergétique) devra atteindre 93% dans la 3ème année, sachant qu’un taux de 91% a été atteint en 2018. Le plan d’actions est structuré autour des axes des bio-déchets, de l’accompagnement au changement de

comportements, et de l’économie circulaire. Durant les 3 ans de la démarche, l’accent fort est mis sur le développement de la pratique du compostage individuel et collectif et sur la réduction des déchets verts en promouvant la gestion raisonnée (réutilisation sous forme de broyat, mulching, etc.). Depuis septembre 2017, Bordeaux Métropole subventionne les foyers dans la démarche d’acquisition d’un broyeur partagé. En 2018, 71 foyers métropolitains ont pu bénéficier de cette opération. La distribution gratuite de composteurs individuels Une enquête a été menée sur les usages des composteurs individuels. La majorité des personnes révèle un usage régulier de leurs composteurs, la pratique du compostage est jugée simple pour 93 % des usagers et 87% déclarent avoir constaté une diminution des déchets déposés dans la poubelle grise. Ces données qualitatives démontrent donc que le compostage est à la portée de tous et corrobore la poursuite de la distribution gratuite aux habitants bénéficiant d’un habitat individuel. Ainsi, en 2018, 4 465 composteurs sur la métropole ont été distribués ce qui porte à 35 500 le nombre de composteurs distribués depuis 2012, soit 4 500 tonnes de bio déchets valorisés. Développement du compostage partagé Les résidents en habitat collectif se mobilisent aussi pour gérer des sites de compostage partagé et répondent de plus en plus nombreux aux appels à projet lancés plusieurs fois par an : 70 sites ont été accompagnés soit 31 nouveaux sites en 2018. Les composteurs partagés sont localisables sur le site de Bordeaux métropole à la rubrique « Composter ses déchets » puis « le compostage partagé » : https://www.bordeaux-metropole.fr/Vivre-habiter/Gerer-ses-dechets/Moins-jeter/Reduire-ses-dechets/Composter-ses-dechets.

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Expérimentation d’une tarification incitative Parmi une des actions engagées pour atteindre ces objectifs, Bordeaux Métropole a mis en place depuis janvier 2017 une expérimentation sur trois ans de la tarification incitative sur une zone test regroupant environ 8 000 foyers du territoire (communes de Saint Aubin de Médoc, Martignas sur Jalles, un secteur de collecte de Mérignac et de Bordeaux). Il s’agit d’un nouveau mode de financement de l’activité qui consiste à introduire une part variable dans le calcul de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères afin d’inciter les usagers à diminuer la quantité des déchets produits et d’améliorer les performances de tri. Après la réalisation d’un diagnostic initial en 2017, l’année 2018 a permis d’agir sur le volet technique en constituant la base de données pour le calcul de la part incitative. Un 1er bilan a été réalisé sur le nombre de présentations de bacs à la collecte sur une période de 6 mois de juillet à décembre 2018 qui a démontré que les habitants devaient être encore plus informés, sensibilisés et accompagnés pour agir sur leur comportement et participer à la réussite de l’expérimentation. Un plan d’actions en matière de communication a été réalisé pour l’année 2019. Aide à l’achat de broyeur partagé

Dans l’optique de la réduction des déchets, Bordeaux Métropole apporte une

aide à l’achat de broyeur partagé pour limiter le volume des déchets verts. Le montant de la subvention est au minimum de 100 € par achat, dans la limite maximum de 30% du prix du broyeur. Depuis septembre 2017, Bordeaux Métropole subventionne les foyers dans la démarche d’acquisition d’un broyeur partagé. En 2018, 71 foyers ont pu bénéficier de cette opération. Le Festival Zéro gaspi Zéro Déchet Un événement rassemblant 74 acteurs locaux du Zéro Déchet s’est tenu les 23 et 24 novembre 2018 au Hangar 14. Evénement grand public, la 1ère édition du Festival ZZ a accueilli 6 669 visiteurs dont 650 scolaires. Les habitants ont participé aux ateliers, aux conférences, aux débats mouvants et autres animations menées grâce à la forte mobilisation du tissu associatif et du monde de l’artisanat œuvrant sur les enjeux de la réduction des déchets et la lutte contre le gaspillage, la réparation et le réemploi. En partenariat avec la Maison écocitoyenne, l’exposition « Génération ZZ » a été inaugurée pendant le festival. Encourager la participation citoyenne (Action 37) Le Conseil de développement durable de Bordeaux Métropole En organisant la participation citoyenne sur les grandes questions et orientations qui intéressent la métropole, le Conseil de développement durable (C2D) favorise la contribution de la société civile à l’élaboration du projet métropolitain. Il offre un cadre à l’expression des idées et à l’exercice de la citoyenneté. Il est composé d’un Conseil et d’un forum dont les participants sont tous bénévoles et tous issus de la société civile. Le Conseil regroupe 105 membres « permanents » nommés pour trois ans. En 2019, un renouvellement a eu lieu et 21 nouvelles personnes sont entrées au C2D. En 2018-2019, les membres du Conseil ont notamment travaillé sur les thématiques suivantes : - Objectifs de développement durable - Territoires proches

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- Liberté - Tester demain - Relations rural - urbain De plus, 27 événements ont été organisés et ouverts aux citoyens : - 12 ateliers Tester demain - 4 réunions du Grand débat national - 5 ateliers de lecture et 6 conférences

dans le cadre des entretiens Liberté ! Au total, les membres du C2D ont consacré 6 294 heures de bénévolat en 2018-2019 (2 205 heures en 2017-2018). L’observatoire territorial du développement durable à l’échelle de la métropole La création de l’observatoire a pour objectif la construction d’une vision partagée de la contribution des acteurs aux évolutions du territoire en matière de développement durable. Le cadre de référence choisi correspond aux 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU et porteur d’une approche systémique. Ce projet s’inscrit dans une démarche expérimentale, innovante et participative. Le premier forum participatif a eu lieu le 7 novembre 2019 et a réuni 60 participants représentant une diversité de structures : institutions, entreprises, associations, structures ressources. Cette réunion a permis d’échanger sur les grands enjeux du territoire et sur les actions portées par les différents acteurs. Ce travail progressif de construction des indicateurs est poursuivi dans le cadre des groupes de travail thématiques entre décembre, et avril 2020. En complément, un groupe citoyen (composé de membres issus du Conseil du développement durable et des conseils de citoyens animés par les communes) a

été mobilisé une première fois en octobre 2019, pour donner un avis sur la priorisation des thématiques. Une autre réunion sera organisée en février 2020 sur la bonne compréhension des indicateurs et des données. Ce groupe a pour rôle d’apporter un regard profane en complément du regard d’experts des partenaires mobilisés au sein du forum participatif et des ateliers. Pour évaluer, les 17 ODD au regard du Plan d’actions pour un territoire durable à haute qualité de vie, une représentation graphique a été réalisée :

L’atelier Open-data L’atelier Open-data de Bordeaux Métropole, espace internet interactif, met à disposition les données publiques de la Métropole et des communes. Il s’agit d’une plateforme mutualisée permettant aux communes qui le souhaitent de débuter simplement et aux réutilisateurs d’avoir facilement accès aux données de toute la métropole.

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OBJECTIF 12 : FAIRE DE LA METROPOLE UN TERRITOIRE D’INNOVATION ET DE CROISSANCE VERTE Accompagner les porteurs de projets innovants (Action 38) Certification ISO 20121 « Destination Internationale Responsable » Comme annoncé lors du G7 organisé à Biarritz du 24 au 26 août, l’Office de tourisme et des congrès de Bordeaux Métropole, en partenariat avec Bordeaux Métropole et la Ville de Bordeaux, s’est engagé dans la certification ISO 20121 « Destination Internationale Responsable », au sein d’un groupe restreint de destinations françaises comprenant Biarritz, Metz, Cannes, Deauville, Nantes, Rennes, Marseille et Nancy. Bordeaux intègre cette dynamique et renforce ses actions, déjà nombreuses, en faveur d’un tourisme durable et écoresponsable, afin d’améliorer constamment la qualité d’accueil des touristes d’agrément et d’affaires et de les sensibiliser aux enjeux d’un développement pérenne du territoire. Inauguration du GR® métropolitain En partenariat avec la Fédération Française de Randonnée Pédestre, la Boucle verte - circuit de découverte de l’agglomération bordelaise - devient le premier GR® métropolitain de France en juin 2019. Cet itinéraire de grande randonnée balisé de 160 km sur 17 communes relie les principaux espaces naturels et parcs urbains, offrant aux promeneurs des points de vue uniques sur les paysages de l’agglomération. Candidature Lacanau-Bordeaux Métropole au JO 2024 Le Conseil métropolitain du 12 juillet 2019 a validé la candidature commune entre Bordeaux Métropole et Lacanau aux Jeux Olympiques 2024. Le dossier final de candidature a été déposé en septembre au Comité d’Organisation en vue d’accueillir les compétitions de Surf à

l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Cette candidature concrétise le travail collectif mené pendant plusieurs semaines par les services de Lacanau et de la Métropole afin de répondre aux attentes du Comité d’Organisation. Elle se veut également le symbole d’une candidature de territoire où l’ensemble de la Gironde se mobilise afin d’organiser sur un territoire d’exception un évènement résolument orienté éco-responsable. Si, le 12 décembre dernier, le Comité des jeux olympique a retenu la candidature de Tahiti, la coopération engagée pose les bases durables d’une coopération à consolider en 2020. Labellisation « Agir ensemble » Le label « Agir ensemble, campus durable en ville durable » a été attribué en octobre 2019 à l’alliance territoriale qui réunit Bordeaux INP, Bordeaux Métropole, le Crous Bordeaux Aquitaine et Sciences Po Bordeaux et coordonnée par l’université de Bordeaux. Cette labellisation récompense l’effort de structuration d’une politique territoriale en faveur du développement durable et la volonté d’y associer les communautés étudiantes et personnels des établissements. L’ambition de cette alliance est de mettre en place une programmation pluriannuelle en faveur du développement durable, structurée autour de quatre grands axes : 1. Vers un campus zéro déchet 2. Préservation de la biodiversité et promotion de la qualité de vie des usagers et riverains. 3. Progression vers un campus à énergie positive 4. Mobilisation éco-citoyenne et engagement des communautés universitaires dans la cité. Plusieurs actions sont d’ores et déjà programmées pour l’année 2019-2020 :

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- Diagnostic de la chaîne des déchets du bâtiment A22 du campus Talence réalisé par les étudiants du master Développement durable de l’INSPE et un guide d’auto-diagnostic remis à l’ensemble des partenaires.

- « Challenge : clean ton campus » organisé sur chaque site universitaire dans le cadre de la semaine européenne de réduction des déchets.

- Inventaire de la biodiversité sur les campus pour créer à terme, un parcours de la biodiversité traversant les campus.

- Participation au concours CUBE2020, avec pour objectif de réduire a minima de 10% les consommations d’énergie des bâtiments mobilisés.

- Organisation par les étudiants d’une journée pour le climat programmée pour le printemps 2020 et destinée aux communautés universitaires et au grand public.

- Mobilisation des étudiants, enseignants, et personnels dans les différentes actions éco-citoyennes organisées au sein de la Cité (Assises européennes de la transition énergétique, Maison écocitoyenne…).

Accompagner les acteurs de l’économie circulaire (Action 39) Plan d’actions pour l’économie circulaire Bordeaux Métropole s’est déjà engagée dans le cadre de ses conventions de partenariat avec l’ADEME à devenir une métropole à énergie positive à l’horizon 2050 et à réduire la production des déchets des ménages et des entreprises tout en favorisant le développement de l’économie circulaire. Un premier programme d’actions a ainsi été engagé pour les années 2018-2020. La Métropole souhaite ainsi mieux faire connaître, valoriser et mettre en perspective les nombreuses initiatives prises en la matière par les acteurs économiques, les entreprises et les associations en vue de favoriser les échanges et susciter de nouveaux projets.

Le plan de l’économie circulaire vise à s’appuyer sur les pôles d’excellence regroupant des entreprises du même secteur d’activité sur des territoires identifiés pour développer les actions d’une écologie industrielle de territoire. Afin de cibler la communication auprès des entreprises sur l’opportunité de réduire leur production, un travail d’identification des secteurs à enjeux stratégiques a été initié et la mise en œuvre de partenariats avec les acteurs relais comme les chambres consulaires est en cours. La valorisation organique et matière est l’autre volet de l’économie circulaire. La recherche de filières nouvelles de tri (Responsabilités Élargies du Producteur, livres, cartons, etc.) permettra de capter le potentiel existant des déchets des ménages afin d’en améliorer le tri et la valorisation. Le réemploi En faveur du réemploi, et à titre expérimental, deux aires de réemploi ont été mises en place dans les centres de recyclage du Bourgailh (Pessac) ainsi que celui de Surcouf (Bordeaux) en partenariat avec les ressourceries Etu’recup et Atelier d’éco solidaire : les usagers viennent déposer des objets et meubles qui sont ensuite réemployés auprès d’autres habitants et étudiants. De même, dans la lignée du plan Déchet, la valorisation des Déchets d’équipement et d’ameublement a été mise en place dans 4 déchèteries, la collecte des livres réalisée dans six centres de recyclage ainsi que la collecte du papier à titre expérimental, dans l’un d’entre eux. Soutenir les TPE et PME innovantes du territoire par la commande publique (Action 40) Soutien de l’emploi des publics vulnérables grâce aux clauses d’insertion dans les marchés publics

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En 2018, 223 359 heures d’insertion, dont 121 359 heures dans le cadre de marchés réservés et d’insertion, ont été réalisées grâce à la commande publique de Bordeaux Métropole (197 793 heures en 2017), ce qui représente une augmentation de 11% des heures d’insertion réalisées. 724 personnes en ont bénéficié dont 13% sont en sortie positive (CDI, CDD ou intérim de plus de 6 mois, formation, création entreprise) et 11% en sortie dynamique (contrat moins de 6 mois, contrat insertion). De grands projets ont contribué au développement de l’insertion : ligne D du tramway, Pont Simone Veil, DSP assainissement, gestion technique des aires de grand passage. Pour l’année 2018, près de 135 marchés pour Bordeaux Métropole ont intégré des dispositions environnementales. Dès l’émergence du projet d’achat, les clauses techniques adaptées sont identifiées. Les clauses diversité et égalité sont également progressivement intégrées dans les dossiers de consultation. Politique d’achat d’électricité verte Bordeaux Métropole a signé un marché avec la société SELFEE en juin 2019 avec l’objectif de mettre en place les premiers contrats d’achat d’électricité en direct en 2020. Les travaux de R&D seront réalisés sur un portefeuille de 10 bâtiments de Bordeaux Métropole. Ce projet s’inscrit dans l’objectif d’atteindre les 100% d’achat en électricité verte.

Une clause RSE (Responsabilité sociale des entreprises) dans les marchés de nettoyage de Bordeaux Métropole Bordeaux Métropole a mené pendant près de deux ans un travail partenarial avec la Fédération des entreprises de propreté d’Aquitaine sur la problématique du travail en journée et en continu. Cette action s’est traduite par une expérimentation sur les bâtiments administratifs en 2017. L’expérimentation s’étant avérée concluante, la Métropole a donc inscrit cette disposition dans le nouveau marché notifié en 2018. L’objectif est de permettre aux salariés de ces structures (souvent des femmes) de pouvoir concilier vie professionnelle et vie privée en évitant les horaires décalés (très tôt le matin et très tard le soir) mais aussi de disposer d’un contrat de travail plus pérenne évitant de cumuler plusieurs employeurs sur différents sites.

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CONCLUSION La récente labellisation Cit’ergie, attribuée le 21 novembre dernier par la Commission nationale du label, illustre la progression de Bordeaux Métropole sur sa politique climat énergie. Avec 8,7 points supplémentaires depuis la première labellisation obtenue en 2012 (61%), Bordeaux Métropole s’inscrit aux côtés des collectivités les plus engagées. Le score obtenu de 69,7 % permet, grâce aux actions complémentaires adoptées en octobre dernier de viser, à l’horizon 2023, la plus haute distinction du label, attribué aux collectivités présentant un score supérieur à 75%. Pour mémoire, à ce jour, seules la Communauté urbaine de Dunkerque et la Ville de Besançon ont obtenu le label Gold. Lors du Conseil métropolitain du 25 octobre 2019, Bordeaux Métropole a validé les nouvelles mesures proposées à l’issue de la phase d’audit interne. Ces actions, viendront compléter la feuille de route du développement durable.

Liste des nouvelles mesures adoptées suite à l’état des lieux

• Renforcer le PLUi sur les critères climat-air-énergie • Actualiser et déployer la charte de la construction durable de Bordeaux à l’ensemble du territoire • Construire un référentiel pour les projets d’aménagement • Végétaliser les bâtiments publics et les cours d’école • Réaliser un schéma directeur des énergies renouvelables pour le patrimoine public • Couvrir 100% des besoins électriques par de l’électricité verte pour le patrimoine public • Augmenter la part d’achat d’électricité verte sur le territoire • Engager un travail avec les industriels et les gros consommateurs sur les énergies renouvelables • Mettre en place des actions pour lutter contre la pollution lumineuse, pour une meilleure prise en compte de la biodiversité • Définir un plan d’actions sur la logistique urbaine alliant mobilités et aménagement économique • Développer les actions de coopération avec les territoires voisins (intermodalité, points ferrés, car-express) • Poursuivre le suivi du budget de la politique climat-air-énergie • Renforcer les actions de communication sur les thématiques climat-air-énergie • Elargir les champs des Familles à énergie positive et zéro déchet (mobilité, alimentation) • Poursuivre et développer l’écoresponsabilité dans les crèches bordelaises • Poursuivre les actions sur le tourisme durable dans le cadre de la certification « Destination internationale responsable » • Réaliser une stratégie forestière

En outre, comme indiqué, dès l’adoption du Plan d’actions pour un territoire durable à haute qualité de vie, une évaluation sera réalisée au second semestre 2020. Cette évaluation, l’observatoire du développement durable, en cours de définition, le schéma directeur de l’énergie et la mise en place d’un nouveau dispositif de mobilisation citoyenne devraient permettre de compléter le plan pour améliorer la politique climat énergie métropolitaine et répondre aux enjeux locaux et planétaires.

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GLOSSAIRE ADIL Agence Départementale pour l’Information sur le Logement

ALEC Agence Locale de l’Energie et du Climat

ADEME Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

AOT Autorisation d’Occupation du Territoire

AROSHA Association Régionale des Organismes Sociaux pour l’Habitat en Aquitaine

ARS Agence Régionale de Santé

A’URBA Agence d’Urbanisme Bordeaux Métropole

BEI Banque Européenne d’Investissement

BME Bordeaux Métropole Energies

BRGM Bureau de Recherches Géologiques et Minières

CALI Communauté d’Agglomération du Libournais

CCAS Centre Communal d’Action Sociale

CCGAD Conseil Consultatif de Gouvernance Alimentaire Durable

CCI Chambre de Commerce et d’Industrie

C2D Conseil de développement durable de Bordeaux Métropole

CHNS Car à Haut Niveau de Service

CLS Contrat Local de Santé

CNFPT Centre National de Formation de la Fonction Publique Territoriale

DDTM Direction Départementale des Territoires et de la Mer

EIS Evaluation d’Impact sur la Santé

ENR&R Energie Renouvelable et de Récupération

EPA Etablissement Public d’Aménagement

ESS Economie Sociale et Solidaire

FAEP Famille à Energie Positive

ICU Ilot de Chaleur Urbain

IFPEB Institut Français pour la Performance du Bâtiment

INRIA Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique

JDD Juniors du développement durable

ODD Objectif de Développement Durable

OIM Opération d’Intérêt Métropolitain

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OPAH Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat

PAPI Plan d’Actions de Prévention des Inondations

PCS Plan Communal de Sauvegarde

PDE Plan de Déplacement des Employés

PEANP Périmètre de Protection des Espaces Agricoles et Naturels Périurbains

PHQV Plan Haute Qualité de Vie

PIG Programme d’Intérêt Général

PLIE Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi

PLH Plan Local de l’Habitat

PLU Plan Local d’Urbanisme

RSE Responsabilité Sociale des Entreprises

SAFER Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural

SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux

SCOT Schéma de Cohérence Territoriale

SIAE Structure d’Insertion par l’Activité Economique

SLIME Service Local d’Intervention pour la Maîtrise de l’Energie

SPASER Schéma de Promotion des Achats Socialement et Ecologiquement Responsables

STEP Station d’Epuration

SYSDAU Syndicat mixte du SCOT de l’Aire Métropolitaine Bordelaise

VAE Vélo à Assistance Electrique

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NOTES

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NOTES

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Esplanade Charles-de-Gaulle 33045 Bordeaux cedexT. 05 56 99 84 84 F. 05 56 96 19 40www.bordeaux-metropole.fr

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