assaut contre les avocats lamolessedubâtonnier tchakoute patie

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Inacceptable ! Monday/Lundi 28 Janvier 2019 - Edité par Marketing Communication - Siège: Yaoundé, Elig-Essono, entrée Gare voyageur - BP 11845 Yaoundé - Tél. 237 677 69 70 96 - Email: [email protected] Directeur de la Publication / Publisher: Magnus BIAGA Prix : 400 FCFA Violaton des libertés de manifestaton L’information pour l’action et le développement 1 bilingual private daily in Cameroon Information for action and development st 1 quotidien privé bilingue au Cameroun er N°: 1380 BILINGUAL DAILY QUOTIDIEN Cameroon-Nigeria border P.4 3 persons arrested for allegedly trafficking of ammunition P.11 Shameful launch of football season as YOSA and Eding FC boycott opening encounter Cameroon Professional Football League La mollesse du bâtonnier Tchakoute Patie Assaut contre les avocats P.3 Robert Messi Messi crée son parti politique Initatve Pp.5-7 La réaction du gouvernement camerounais. . Vivez le déroulé des évènements en récits et en images à Douala, Yaoundé, Bafoussam, Mbouda, Paris, Berlin… . Durant les marches pacifiques organisées par le mouvement pour la renaissance du Cameroun qui ont eu lieu dans les grandes villes du triangle national, Célestin Djamen et Me Ndoki, ont été blessés par balle. . P.7

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Page 1: Assaut contre les avocats Lamolessedubâtonnier Tchakoute Patie

Inacceptable !Monday/Lundi 28 Janvier 2019 - Edité par Marketing Communication - Siège: Yaoundé, Elig-Essono, entrée Gare voyageur - BP 11845 Yaoundé - Tél. 237 677 69 70 96 - Email: [email protected]

Directeur de la Publication / Publisher: Magnus BIAGAPrix : 400 FCFA

Violation des libertés de manifestation

L’information pour l’action et le développement 1 bilingual private daily in Cameroon Information for action and developmentst1 quotidien privé bilingue au Camerouner

N°: 1380

B I L I N G U A L D A I L YQUOTIDIEN

Cameroon-Nigeria border

P.4

3 persons arrested for allegedlytrafficking of ammunition

P.11

Shameful launch of football season as YOSAand Eding FC boycott opening encounter

Cameroon Professional Football League

La mollesse du bâtonnierTchakoute Patie

Assaut contre les avocats

P.3

Robert MessiMessi créeson parti politique

Initiative

Pp.5-7La réaction du gouvernement camerounais. .Vivez le déroulé des évènements en récits et en imagesà Douala, Yaoundé, Bafoussam, Mbouda, Paris, Berlin….Durant les marches pacifiques organisées par le mouvementpour la renaissance du Cameroun qui ont eu lieu dans lesgrandes villes du triangle national, Célestin Djamen et MeNdoki, ont été blessés par balle.

.

P.7

Page 2: Assaut contre les avocats Lamolessedubâtonnier Tchakoute Patie

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

2 DERNIÈRE HEURE/HOT NEWS

Retour à l’école

L’interpellation du ministre de l’éducation de base est la preuve que les donnéessur le terrain sont effectivement plus compliquées que l’on peut le penser.

Les parents vont-ils suivre l’appel du Gouvernement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ?

Al’occasion de latoute premièrejournée inter-nationale del ’ éducat i on ,

Laurent Serge EtoundiNgoa, nouvellement portéau poste de ministre del’éducation de base (Mine-dub), appelle les parents àramener les enfants àl’école.Autrement dit, la situationsécuritaire qui prévautdans les régions majoritai-rement d’expression an-glaise du Cameroun estcritique. Les enfants effec-tivement ne vont pas en-core à l’école à l’échelleque l’aurait souhaité lespouvoirs publics. Ce quiremet bien évidemment au-devant de la scène les at-taques ou les enlèvementsdes acteurs de l’éducation(enseignants, élèves et res-ponsables d’établissementscolaires).C’est en tout cas le vœu

pieu du nouveau Minedubqui se plait à rappeler queles chiffres pour le Came-roun en ce qui concernecette partie du pays sont ef-frayants à cause de l’extré-misme de certains. Ceteffectif est comparable auxeffets des exactions de lasecte islamistes BokoHaram dans les régionsseptentrionales du Came-roun.Le ministre rejoint pour lacirconstance le Secrétairegénéral de Nations dansson message. Il y indique àl’occasion de cette journéecommémorative que l’édu-cation est un droit et l’at-teinte de l’ODD 4, l’objectifde développement durablespécifiquement consacré àl’éducation, peut permettreà 420 millions de personnesde sortir de la pauvreté.La phrase en tout cas, auraretenu l’attention. Elle rap-pelle également que dans lemonde, « 262 millions d’en-

fants ne vont pas à l’école», que « 617 millions d’en-fants et adolescents ne sa-vent pas lire ni faire desimples calculs », que «

moins de 40% de fillesachèvent le premier cyclede l’enseignement secon-daire en Afrique subsaha-rienne », ou que « 4millions

d’enfants et de jeunes réfu-giés ne sont pas scolarisés», selon le la directrice gé-nérale de l’Unesco.

Hervé Ndombong

Laurent Serge Etoundi Ngoa au côté des autres membres du Gouvernement et des partenaires techniques

Législatives et municipales

A la veille, probablement des futures échéances électorales, l’Union des populations duCameroun (Upc), tendance du Dr Baleguel Nkot Pierre, rejoint le camp de ceux qui dé-noncent « le zèle » du ministre de l’administration territoriale (Minat).

L’Upc s’oppose également à Atanga Nji

Le Cameroun s’avanceprobablement vers lesélections Législativeset Municipales 2019.Dans la foulée, le pays

devrait abriter dans les prochainsjours les toutes premières élec-tions régionales. Ces évène-ments occupent au sein del’Union des populations du Came-roun (UPC), pour la tendance duDr. Baléguel Nkot Pierre, uneplace importante au point quecelui-ci a jugé utile de revenir surle rôle du ministre de l’adminis-tration territoriale (Minat).S’exprimant le 25 janvier 2019,lors des vœux du parti à lapresse, l’autre secrétaire géné-ral, est revenu sur les propos duministre de l’administration terri-toriale (MINAT), tenus lors de lacérémonie des vœux de nouvelan à lui adressées par son per-sonnel. Paul Atanga Nji avait déjàannoncé une batterie de mesuresvisant à maintenir l’ordre public,et à interdire toute perturbation.Pour cette autre tendance del’héritage de Ruben Um Nyobe,

Paul AtangaNji va au-delà descompétences qui sont lessiennes et du coup, il porte at-teinte à la règlementation etconstitue l’un des éléments quifait entorse à la démocratie. LeDr. BaleguelNkot a par ailleursannoncé qu’il va saisir les gou-verneurs et toutes les autoritéscompétentes qui aideront le partià rentrer dans la légalité à traversdes pétitions.Il faut noter que cette position decette frange de l’Union des popu-lations du Cameroun rejoint celledu Mrc, du Sdf et du parti Universqui remettent en cause le rôle duministère dans l’organisation desélections dès lors que ElectionsCameroon (Elecam), est l’organequi en a la charge.

Non à l’immixtion de l’administration

Le SG dénonce également l’im-mixtion du MINAT dans les af-faires internes du parti qui a bienle droit de s’autoévaluer. En effet,en désignant Robert BapoohLipotcomme secrétaire général de la

formation politique qui traversedes crises incessantes, PaulAtangaNji est à l’origine des «très mauvais rapports » qui exis-tent entre eux et le pouvoir cen-tral. Pour lui, « on veut mettrel’UPC dans un dilemme ». Or, il

s’agit pour l’un des plus partispolitiques du pays de bénéficier,à quelques égards, du respectqu’il mérite au regard de sacontribution aux luttes d’indépen-dance.C’est à ce titre que cette ten-

dance de l’UPC revendique un re-tour à une « légalité » qui devraits’avérer utile pour le parti à l’oc-casion des prochaineséchéances électorales.

Hervé Ndombong

Le panel

Page 3: Assaut contre les avocats Lamolessedubâtonnier Tchakoute Patie

DAILY/AU JOUR LE JOUR 3

Un parti poli-tique voit lejour, la Transi-tion Démocra-t i q u e

Camerounaise ( TDC). L’an-nonce de sa création a étéfaite il y a quelques jours àYaoundé par son Secrétairegénéral, Benoit Ndourwequi stipule que : La nouvelleformation politique « est unmouvement politique quiconcourt à l’expression desidées sur le développementsocio-économique et la ré-forme institutionnelle du Ca-meroun. C’est uneplateforme aspirant auchangement et à l’alter-nance politique au Came-roun ». La TransitionDémocratique Camerou-naise veut,selon son leaderRobert Messi, « promouvoirles idéaux républicains etledéveloppement durablepar l’édification d’une dé-mocratie de responsabilitédans la vie politique natio-nale. » La branche politique en-

tend se positionner commeun maillon essentiel dansl’univers politique camerou-nais. Ses valeurs sont cellesde l’Humanisme qui placel’Homme au centre de sonaction. Pour le leader duTDC : « Le but de notre ac-tion est la mise en placed’une plateforme de l’oppo-sition camerounaise et de lasociété civile pour l’établis-sement d’une société de li-berté, de responsabilité etde justiceorientée versl’épanouissement intellec-tuel et moral, social et éco-nomique de la personnehumaine et des communau-tés danslesquelles celle-cis’enracine. Le principed’une telle société est la dé-mocratie, qui vise à porterau plus haut la conscienceet la responsabilité des ci-toyens. La démocratie exigele respect scrupuleux desdroits de la personne hu-maine, au sens de laCon-vention Africaine des Droitsde l’Homme».

Félix Swaboka

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

Nord

L’équipe conduite par le président régional de Lonodji, Thomel Endoscre, a juré de servir.

Le bureau régional du Mouvementsocio culturel Lonodji installé

Rassembler tousles fils et fillesSara dans le butde favoriser unem e i l l e u r e

connaissance des uns et desautres, voilà l’objectif visépar le Mouvement socio cul-turel Lonodji au Cameroun.Le quartier Yelwa dans l’ar-rondissement de Garoua1er, a abrité le samedi 26janvier 2019 la cérémonied’installation du bureau ré-gional Nord du Mouvementsocio culturel Lonodji. Ce,en présence des autoritésadministratives, religieuses,de chefs. L’équipe conduitepar le président régional deLonodji, Thomel Endoscre, ajuré de servir dans le res-pect des lois et règlementsqui régissent le mouvementsocioculturel et de respec-ter les institutions du Came-

roun. «Auc omme n c eme n t , n o u sn’avions aucune associa-tion.Hier, nos aînés et nous-

mêmes nous sommes battuspour avoir une associationqui est Ascula »,indique faceà la presse le président ré-

gional de Lonodji. En atten-dant de voir la démonstra-tion en force dans les joursà venir du mouvement socio

culturel Lonodji dans leNord, l’heure est au dévelop-pement de la culture Sara.

Félix Swaboka

Installation bureau Nord mouvement socio culturel lonodji à Garoua.

Initiative

L’ancien conseiller du Gouverneur de la BEAC et L’ex-directeur généralde la SCB vient de lancer la Transition Démocratique Camerounaise.

Robert Messi Messi crée son parti politique

Le leader du TDC.

Page 4: Assaut contre les avocats Lamolessedubâtonnier Tchakoute Patie

4 SOCIÉTÉ /SOCIETY

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

The three who arecurrently undercustody were ar-rested along theCameroon-Nige-

rian border specificallyaround Mamfe recently onboard a travel agency hea-ding for Bamenda in theNorth West region of Came-roon.Security sources say thebullets were transported inbags of groundnuts unfortu-nately, failed to reach theirdestination as they were in-tercepted by the MamfeGendarmerie Legion.The three suspects havebeen kept under custodywhile the two buses belon-ging to Vatican travelagency have equally beenheld at the station as secu-rity forces open investiga-tions.Since the uptick of the An-glophone crisis, there hasbeen continuous seizure offirearms from groups of in-dividuals trying to smugglethem in to Cameroon. Thegovernor of the South Westregion, Bernard Okalia Bilai

following the increase inthis arms smuggling saidthey are trying to control thevarious entry points espe-cially as the region has a

long maritime and land bor-der with Nigeria. He saidthey have intensified patrolsto crack down on the traf-fickers.

As part of the government’sinitiative to curb insecurityin the country, the Ministerof Territorial Administrationrecently banned the use,

manufacture or the com-mercialization of weaponsin some parts of the coun-try.

By Amos Muang Nsah

Some bullets mixed with groundnuts

Le ministre de la jeu-nesse et de l’éduca-tion civique(M I N J EC ) , M o u -nouna Foutsou a

reçu vendredi dernier M. Di-dier Leschi, Directeur Général(DG) de l’Office Français del’Immigration et de l’Intégra-tion (OFII). Une rencontre quis’inscrit dans le cadre de lapréparation d’une conventionde collaboration entre le Pro-gramme d’Aide au retour et àl’insertion des jeunes de laDiasppora. Le DG de l’OFII estdonc venu présenter son pro-jet de collaboration avec lePari-Jedi.Il faut noter que l’OFII a pourmission la gestion dudispositif national d’accueildes demandeurs d’asile. Sontaussi concernées les aides auretour et à la réinsertion, ainsique la lutte contre le travail il-légal.Dans ses propos, le Minjec aindiqué que le projet est celui

de voir comment accompa-gner la jeunesse camerou-naise de retour au pays àcréer de l’emploi, investir etsensibiliser les jeunes prêts àl’aventure. L’objectif étant deles amener à renoncer auxvoyages, afin de créer la ri-chesse au pays.D’ailleurs, tout est fait pour ap-porter la bonne informationaux jeunes, notamment sur lesopportunités au Cameroun.C’est ainsi que les réseaux so-ciaux sont mis à contribution,va expliquer le Minjec. Demême que l’Observatoire Na-tional de la jeunesse a été missur pied, afin de présentertoutes les opportunités of-fertes par l’Etat aux jeunes. Eneffet, plus de 627000 jeunessont déjà inscrits, parmi les-quels 4000 de la diasporaavec une majorité en occident.Les Centres multifonctionnelspour la promotion des jeunesne sont pas en reste.Didier Leschi s’est dit très fa-

vorable à cette collaboration,ceux d’autant plus que lesjeunes ont du talent et sontcompétents.Pour l’heure, l’OFII cible lesétudiants, parce que il y a plusd’opportunités au Camerounqu’en France, ainsi que l’a

souligné le DG de l’OFII. Aussi,il est question de les leur pré-senter et de leur donner uncoup de pouce pour mettresur pied leurs activités.Le Dg va nous révéler par lasuite que, l’an dernier, ils ontfait plus de 10000 retours en

Afrique de l’Ouest et du Cen-tre, mais malheureusement, ily avait très peu de camerou-nais. Par conséquent, laconvention de collaborationqui sera signée entend remé-dier à la situation.

Rosette Ombessack

Le Minjec et l'équipe de l'OFII.

Retour et insertion des jeunes de la Diaspora

L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (l’OFII) et le ministère de la jeunesseet de l’éducation civique (MINJEC) ont échangé à ce sujet vendredi dernier à Yaoundé.

Une convention de collaborationy relative en gestation

Three persons have been arrested for allegedlytrafficking ammunition into the country

Page 5: Assaut contre les avocats Lamolessedubâtonnier Tchakoute Patie

POLITICS/POLITIQUE 5

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

Célestin Djamen et MeNdoki du Mouvementpour la Reconnais-sance du Came-ron(Mrc) ont reçu

des balles samedi dernier lors dela marche pacifique du parti au-quel ils appartiennent.Sachant que la ville de Douala al-lait être mouvementée, les forcesde maintien de l’ordre y étaientstationnées en début de matinée,soit dans la quasi-totalité desgrands carrefours. Même si cer-tains véhicules n’étaient pas faci-lement repérables, les agents desforces de l’ordre eux, l’étaient.Bessenguè, Rond-point salle desfêtes d’Akwa, Bépanda et biend’autres quartiers de la villeétaient militarisés. La présencedes hommes des forces arméesau lieu-dit salle des fêtes d’Akwan’était pas un fait de hasard, carle lieu faisait partie des points derassemblement. Seulement, au-cune marche n’y a été faite. D’ail-leurs, de tous les points arrêtés,c’est le lieu-dit Rondpoint Makèpèqui, selon le programme rendupublic, ne figurait pas parmi lessites de la marche qui a connuune folle ambiance. Une vingtainede militants du parti de MauriceKamtoy a entamé la marche qui

s’est soldée par des tirs (gaz la-crymogènes et balles). Un mouve-ment quia conduit CélestinDjamen aux urgences de l’hôpitalgénéral de Douala parce que tou-ché par balle. Alertés, les mili-tants du MRC se sont retrouvés àl’entrée de la formation hospita-lière. Ils ont une fois de plus étérejoints par les forces de sécuritéqui ont engagés des tirs de gaz la-crymogènes et de balles, faisantde nouvelles victimes. Parmi elles,l’avocate Michelle Ndoki, venues’enquérir de l’état de santé deson camarade.« Elle ne faisait pas partie des ma-nifestants. Elle est arrivée avec savoiture accompagnée d’AlbertDzongang [leader de la Dyna-mique, un parti allié au MRC,ndlr]. L’accès à l’hôpital leur a étérefusé. Elle est ensuite descen-due de la voiture, et un policier l’asuivi. Il a tiré à quatre reprises. MeNdoki a reçu trois balles, et unecommerçante qui se trouvait àcôté d’elle en a également reçueune », raconte l’un des témoins. Seulement, personne dans la for-mation hospitalière n’a souhaitéinformer sur les véritables causesdes blessures du patient. Ils ontconfirmé néanmoins la thèse de laballe, de sa nature, et de son type,

étant donné que lesdites ques-tions alimentaient les réseaux so-ciaux. « Depuis hier, nous leurdemandons ce qui se passe, maispersonne n’ose se prononcer »,confie une source à l’hôpital Gé-néral. « C’est ce matin qu’on nousdit que c’est politique, donc nepas se mêler », ajoute-t-elle, sans

plus rien dire. Dénommée marche blanche du26janvier 2019, la manifestationavait pour but de contester les ré-sultats de l’élection présidentielledu 7octobre 2018, la volonté d’unretour de la paix dans les deux ré-gions en crise(le Sud-ouest et leNord-ouest). Elle visait en outre à

s’insurger contre les abus des au-torités dans la préparation de laCan Total 2019 qui finalement aété retirée au pays. Cette bruta-lité a causé de nombreuses réac-tions de condamnation, dont celledes partis d’opposition comme leSdf ou encore le Manidem.

Michèle Ebongue

Célestin Djamen et Me Ndoki

Annoncée à traversplusieurs plate-formes de communi-cation virtuelle pourse tenir au Stade

Omnisports de Yaoundé, au quar-tier Tsinga puis au siège du partià Odza, les manifestations duMouvement pour la renaissancedu Cameroun (Mrc), ont finale-ment eu pour cadre la poste cen-trale de Yaoundé.Les évènements se déroulententre 11 heures et 13H30. Ilsétaient dignes d’un film d’action,transformant de fait la ville deYaoundé en un véritable rodéo.En effet, arrivés sur le lieu desévènements peu après 11 heures30, il était loisible de voir desgens détaler les uns en directionde la cathédrale (vers Camair-co),les autres vers Mvog Ada (montéeSni). Une autre partie a été com-primée sur le chemin qui mène aumarché du Mfoundi. Cette rapidemobilité est justifiée par les gazlacrymogènes lancés, provo-quant des picotements dans lesyeux, la gorge et les narines, etpar les actes de « violence » im-posés par la police. Les charsanti-émeutes qui sont entrés enjeu ont contraint les gens à se re-

tirer. La circulation a momentané-ment été stoppée.

Arrestations et intimidations…Un commercial d’une société detéléphonie mobile a été arrêtépuis embarqué dans l’un despickups de la police parce qu’ilprenait des images. Une dame quiportait le drapeau du Cameroun aégalement été arrêtée. Elle tentaitd’échapper à la police qui a réussià parquer les marcheurs au rond-point de la poste centrale.Pour les plus récalcitrants, lesforces de police et de sécurité ontarraché les téléphones et tous au-tres appareils qui servent à cap-ter des images. Une jeune dame amême été descendue de forced’un taxi parce qu’elle prenait desimages. Entre temps, la restaura-tion de l’ordre continuait et la mo-bilisation a été dispersée par deschars anti-émeutes et les der-nières bouffées des gaz lacrymo-gènes.Les pickups de la gendarmerie, etdes éléments des équipes spé-ciales d’intervention rapide(ESIR), ont également envahi lecentre-ville. Les badauds et au-tres curieux ne manquaient pasd’observer cette scène en se de-

mandant où est l’homme dont ilsse réclament, Maurice Kamto. «Je ne peux pas marcher s’il n’estpas là », disaient les uns ; « je nepeux pas manifester si ses en-fants ne sont pas là », disaient lesautres. Les plus audacieux sontallés jusqu’à penser à des coupsde feu tirés par des éléments de

forces de l’ordre. « Rien ne justifiecela », riposte un autre.Un témoin oculaire qui a vécu lascène dès ses débuts, expliquequ’au moment où les « pro-Kamto» sont embarqués, comme un seulhomme, les autres sont immédia-tement et de leur gré montés dansles véhicules des forces de police.

Un acte qui a obligé la police àfaire descendre certains devantcette réaction inattendue.Au final, la circulation a repris soncours normal. Les tensions sesont apaisées. Seuls sont restésprésents au centre-ville, les charsanti-émeutes.

Hervé Ndombong

Une image de la scène

Manifestation du Mrc à Yaoundé

La journée du 26 janvier 2019 a toutefois manqué de piquant à cause de l’absence de MauriceKamto alors même que la Capitale politique est le siège des institutions de la République.

film digne d’un rodéo

Douala

Deux figures du parti touchées par balles lors de la manifestation de samedi dernier.

La marche blanche du Mrc setransforme en pugilat sanglant

Page 6: Assaut contre les avocats Lamolessedubâtonnier Tchakoute Patie

6 POLITICS/POLITIQUE

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

D’abord, les débitsde boissonavaient interdic-tion d’ouvrir àplus de 21

heures dès la nuit du 25 au 26janvier dernier. Ce, dans l’op-tique d’intimider les mar-cheurs du Mouvement pour leRenaissance du Cameroun.Malheureusement pour les au-torités administratives, cettedécision et même le fait dedisposer les forces de main-tien de l’ordre dans les grandscarrefours de la ville n’ont pasintimidé les responsables duparti de Maurice Kamto qui sesont retrouvés au carrefourrond point Biao comme prévuà 10 heures. Dans un premiertemps, avant cette heure durendez-vous, les responsa-bles de ce parti sont arrivésde tous les coins, chacun vêtide blanc. Juste à 10 heures,ils ont été canalisés par la po-lice et la gendarmerie qui ontmobilisé ces marcheurs assisà même le sol en pleine rue etchantant l’hymne national.L’ancien représentant du bâ-tonnier de l’ordre des avocatsdu Cameroun, Me Tassa, a étéinterpellé par la police avecun des militants. Sur la route,

les marcheurs environ unecentaine, exultaient en lan-çant des appels : « Non ! Auhold-up électoral ! Nous exi-geons le dialogue inclusifpour arrêter la crise anglo-phone ! Rendez compte auxcamerounais de la gestion deschantiers de la Can 2019, reti-rée au Cameroun ». Puis, l’und’entre eux s’est retournévers la police et la gendarme-rie qui tentaient de leur arra-cher la banderole de lamarche : « Nous menons cecombat aussi pour vous,qu’on cesse de vous envoyerau front pour mourir pour rien,nous sommes tous des frèreset sœurs, cette crise anglo-phone peut se régler sans laprise des armes. Pourquoi onvous envoie mourir au front ?»Après avoir arraché les ban-deroles qui arboraient desmessages anti-hold-up électo-ral, on a cru que les forces del’ordre voulaient encadrer lesmarcheurs qui se sont enga-gés dans la marche, sous lecontrôle de la police.Cepen-dant, le délégué régional de lapolice qui a débarqué à sontour, a demandé à ses élé-ments de mettre fin à lamarche.Il va assener un coup

de poing au départemental duMrc et les choses vont dégé-nérer. Il va aussi ordonner deconfisquer les téléphones detoutes les personnes qui ten-taient de filmer. Puis vont arri-ver les camions de la police eton ordonnera aux marcheurd’y grimper. Tous vont accep-ter de se faire arrêter. Malheu-

reusement devant la police ju-diciaire, ils sont laissés enroute et ces derniers repren-nent la route vers le marchécentral en scandant les chan-sons ainsi que l’hymne natio-nal. Une fois devant la Pj, lerégional constate que cesmarcheurs sont libres. Il vasommer à ses éléments d’al-

ler les contenir. Quelques ins-tants plus tard, ce sera les gazlacrymogènes pour disperserles troupes composéesd’hommes et de femmes. A Mbouda, la police a encadréles marcheurs et les chosesse sont déroulées sans inci-dent.

Jérôme Serge Todjom

La police tente de cantonner les marcheurs

Bafoussam

Si la police avait simplement escorté les marcheurs, la sérénité aurait été de mise.

Le Mrc défie les forcesde maintien de l’ordre

Intimidation de la presse

Parce que ce dernier a osé prendre des images de l’évènement.Le reporter d’Emergence interpellé

Il est clair aujourd’hui quela police comme la gen-darmerie aime faire sontravail, mais tente d’em-pêcher les autres de faire

le leur. Ils sont nombreux cesforces de maintien de l’ordrequi aiment abuser de leur pou-voir, sachant cela, refusent dese voir prendre en image leurde leur barbarie. C’est vrai-ment le coup poing du régionalde la police au départementaldu Mrc de la Mifi qui a failli fairedégénérer les choses, car lesmarcheurs avaient les mainsen l’air. De même le régionalde la police ordonne d’arra-cher le téléphone des partici-pants qui tentaient de filmer.Le reporter du quotidien Emer-gence, faisant son travail, estsubitement interpellé par uncommissaire divisionnaire. Ildemande au journaliste de seprésenter et ce dernier se pré-sente. Malheureusement, il or-donne à ses éléments de lesaisir. Un élément en profitepour tenter de saisir le journa-

liste par la ceinture, mais ungendarme, commandant debrigade intervient pour de-mander à ce dernier de laisserle journaliste tranquille, carcelui-ci ne fait que son travail. Ayant de force arraché son té-léphone, un policier remet àson patron le commissaire,c’est ainsi que le journalisteréclame haut et fort son maté-riel de travail, et note haut etfort que selon la convention deFlorence ratifiée par le Came-roun, les autorités administra-tives et forces de maintien del’ordre se doivent de protégerle journaliste dans le cadre del’exercice de ses fonctions. Ducoup, le commissaire lui remetson téléphone. Une fois devantla police judiciaire, le régionalde la police qui voit le journa-liste descendre du camion dela police s’interroge, car, lui lerégional connait bien le journa-liste en question. C’est ainsiqu’il lui demande de partir li-brement. Dans la foulée, c’estaussi Joseph Olinga du Messa-

ger, qui voit aussi son télé-phone être arraché par un po-licier. Le coordonnateurrégional du Snjc, réclame soninstrument de travail, qui lui

sera remis par l’interventiond’un haut gradé de la police.Lorsque la police arrête lesbandits, les journalistes sontsollicités pour prendre les

images, mais lorsqu’ils abu-sent de leurs fonctions, à cemoment-là la caméra est pros-crite par force.

JST

Dans une camionnette de la police

Page 7: Assaut contre les avocats Lamolessedubâtonnier Tchakoute Patie

POLITICS/POLITIQUE 7

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

La diaspora came-rounaise en occi-dent s’est aussimobilisée pourcette marche,

sauf que les emblèmes duCameroun à l’étranger enont souffert. Exemple, l’am-bassade du Cameroun àParis qui a été prise d’as-saut par des manifestantsqui scandaient le nom deMaurice Kamto. « Aprèsavoir escaladé la grilled’enceinte de l’immeubleabritant l’ambassade, ils sesont introduits par effrac-tion dans le bâtiment, sac-cagé tout sur leur passage,et causé des dégâts consi-dérable », a indiqué RenéEmmanuel Sadi, ministre dela communication, à la suitedes évènements. En effet,les images qui ont circulésur les réseaux sociaux ontprésenté une représenta-tion diplomatique littérale-ment détruite. Des bureaux

saccagés, du matériel prisà partie. L’image qui aura leplus retenu l’attention, estcelle de la destruction deseffigies du Président de laRépublique Paul Biya. Lesassaillants les ont sortiesdes tableaux accrochés aumur, déchirées en petitsmorceaux et, à la place, ontmis celle de MauriceKamto. Dans les rapportsentre Etats, les pays qui ac-cueillent les représenta-tions diplomatiques desautres pays chez eux ontpour obligation de protégerces représentations. On sedemande comment est-cepossible que des gens aientconquis et occupé une am-bassade en France, sansque la police française nelève le petit doigt. Des scènes de ce type ontégalement été signalées àBruxelles et à Berlin.

Kami Jefferson L’un des bureaux saccagés de l’ambassade

Paris, Berlin, Bruxelles…

Scènes d’hécatombe

Marche du Mrc

Le gouvernementdans tous ses états

La pilule n’a pas puêtre avalée par legouvernement qui avu rouge à la suitedes manifestations

du Mrc. Une conférence depresse, s’est justement tenueà ce sujet samedi sous lecoup de minuit, présidée parle ministre de la communica-tion René Emmanuel Sadi etcelui de l’administration terri-toriale, Paul Atanga Nji quin’est pas allé par quatre che-mins pour mettre à l’indexMaurice Kamto. « Ceux quiont l’habitude de défier l’auto-rité de l’Etat, vont désormaisse heurter à la rigueur de laloi », a menacé AtangaNji. «Un candidat qui a participé àune élection présidentielle, asuivi tout le processus, a dé-posé ses recours au conseilconstitutionnel, a défendu sesrecours et assisté à la procla-mation des résultats. Mais, 4mois après, il demande un re-comptage des bulletins d’uneélection dont les résultats ont

été proclamés », a ajouté leMinat. Pour lui, Kamto a unagenda caché et est à laquête d’une insurrection. Ducoup, il agite sous le nez duMrc le spectre d’une suspen-sion : « si le responsable d’unparti politique décide de dé-fier systématiquement l’auto-rité de l’Etat, en organisantdes manifestations illégales,parfois dangereuses et sus-ceptibles de perturber l’ordrepublic, le Minat est en droit deprendre certaines mesuresconservatoires dont l’interdic-tion provisoire de ce parti po-litique, l’interdiction définitive». Le gouvernement estimeque le Mrc « a franchi la lignerouge » et, tous ceux-là quiont été appréhendés dans lecadre de ces manifestationsseront sévèrement punis.Enfin, le gouvernement niel’usage d’armes à feu durantles marches qui, selon leschiffres ont débouché sur 117interpellations et 6 blessés.

K.J.

Assaut contre les avocats

La mollesse du bâtonnierTchakoute Patie

Ala suite de la blessure de MeNdoki, alors que celle-ciavait rejoint la marcheblanche du Mrc qui a eu lieusamedi dernier à Douala, le

bâtonnier de l’ordre des avocat, Me Tcha-koute Patie, s’est fendu d’un communiquédans lequel il se dit « préoccupé par la si-tuation de tout avocat dont il est le garantde la protection ». « La réprobation dubarreau du Cameroun se veut d’autantplus prononcée, que les actes sont dirigéscontre les défenseurs naturels des droitset libertés », écrit-il. Or, il reconnaît lui-même dans son communiqué que les ma-

nifestations étaient pacifiques et que qua-tre de ses confrères en ont fait les frais.Outre Me Ndoki, on compte aussi Me Em-manuel Simh, Me Tassa André-Marie, etMe Alphonse Ngaliembou. Même s’ilcondamne l’usage disproportionné de laforce publique et demande la libérationdes avocats arrêtés, nous notons quecette sortie du bâtonnier est pour le moinsassez molle. Car, il est trop facile de s’as-seoir derrière un ordinateur pour ne secontenter que de pondre un communiqué.L’assaut donné contre les avocats par lepouvoir en place est inadmissible. Or, MeTchakoute est à la tête d’un ordre quicompte près de 2000 membres. On se se-rait attendu qu’il lance l’appel à la mobili-sation générale. Les avocats sont bel etbien les défenseurs des droits et libertésreconnus par la loi camerounaise. Cecommuniqué du bâtonnier, à défaut de pa-raître comme un minimum qu’il pouvaitréaliser, est surtout insuffisant. En tantque patron des hommes en robe noire, ildevrait pouvoir en faire plus, car ce quis’est passé est inacceptable. On a commel’impression que le bâtonnier ne veut passe mouiller plus que cela. Cette façon defaire est plus qu’une tradition au sein del’ordre car sous l’ancien bâtonnat, alorsque les avocats anglophones se faisaientmalmener par les sbires de la police parcequ’ils revendiquaient les textes Ohada enanglais et l’application de la Common Law,l’ordre avait toujours brillé par un commu-niqué.

K.J

Me Tchakoute Patie

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8 L’ECO/ECONOMY

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

En effet, indiquel’INS, le Camerouna produit 6,39 mil-lions de barils depétrole brut pen-

dant le 3e trimestre 2018. Encomparaison avec la produc-tion enregistrée au cours de lamême période en 2017, l’onnote une baisse de 0,22 millionde barils puisque les opéra-tions d’extraction avaient pla-fonné à 6,61 millions de barilsde pétrole brut.Ainsi, en excluant le gaz natu-rel, l’INS fait savoir que la crois-sance de la branched’extraction d’hydrocarburesau Cameroun a enregistré unebaisse de 3,3%. Sa contributionau PIB serait négative de 0,2

point et le taux de croissancedu PIB est passé à 4,1% au 3etrimestre 2018.A contrario, relève l’INS, le 3etrimestre 2018 est marqué parune accélération de la produc-tion de gaz (16,57 milliardspieds cubes contre 3,57 mil-liards au 3e trimestre 2017),consécutive aux importants in-vestissements réalisés, cesdernières années, dans l’ex-traction de gaz par les entre-prises privées, associées del’Etat. Cette embellie s’expliqueégalement par le lancementdes exportations de gaz naturelet l’amélioration de la consom-mation de la centrale à gaz deKribi, dans le sud du pays.

Oscar Onana

Hydrocarbures

L’Institut national de la statistique (INS) fait remarquer dans une note publiéele 18 janvier qu’il y a eu un recul dans les activités d’extraction de pétrole brutau Cameroun. Ceci du fait de la déplétion naturelle des champs de production.

Le Cameroun a produit 6,39 millions de barilsde pétrole brut pendant le 3e trimestre 2018

Marché des titres de la Béac

Le Trésor public camerounais effectuera, tout au long de cette année 2019, des rembourse-ments d’un montant total de 129 milliards de francs CFA sur le marché des titres de laBanque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), renseigne le calendrier annuel des opéra-tions sur les titres publics, mis à la disposition de la BEAC par le ministère des Finances.

En 2019, l’Etat du Cameroun remboursera129 milliards FCFA aux investisseurs

Cette enveloppe àrembourser aux in-vestisseurs seraprélevée sur les234 milliards de

francs CFA que le gouverne-ment camerounais ambitionnede mobiliser en 2019 sur lemême marché, à travers desémissions de bons du Trésorassimilables (BTA).Au final donc, ne rentrerontdans les caisses de l’Etat que105 milliards de francs CFA mo-bilisés par le biais des émis-sions des BTA, 55 milliards defrancs CFA à lever par émis-sions d’obligations du Trésorassimilables (OTA), puis 100milliards de francs CFA à mobi-liser par le biais d’un nouvelemprunt obligataire sur leDouala Stock Exchange(DSX).Calcul fait, cela corres-pond bien à l’enveloppe de 260milliards de francs CFA que legouvernement est autorisé àlever par émissions des titrespublics (Loi de Finances), afinde compléter son enveloppebudgétaire de l’année 2019.

Oscar Onana

Le Cameroun a produit 6,39 millions de barils de pétrole brut pendant le 3e trimestre 2018

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L’ECO/ECONOMY 9

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

Il a déclaré, à cet effet: « le délégué du gou-vernement auprès dela Communauté ur-baine de Ngaoundéré

vient de m’interpeller sur leprojet de création d’un portsec, ici à Ngaoundéré. Ils’agit là d’un vieux projetqui traîne et dont personneici n’en ignore les retom-bées sur l’économie localeet la plus-value sur toute lachaine logistique ».Le membre du gouverne-ment a ajouté : « je prendsl’engagement ici de faireavancer ce projet afin qu’il

aboutisse dans les mois quisuivent ».Cela fait plusieurs annéesque le gouvernement came-rounais envisage deconstruire un port sec àNgaoundéré. L’infrastruc-ture ne sera pas alimentéepar des espaces d'eau.Mais ce sera davantage uneplateforme logistique, car larégion de l’Adamaoua dansla partie septentrionale dupays est un carrefour deséchanges commerciauxentre le Cameroun, le Tchadet le Nigeria.

O.O

Ngaoundéré

A l’occasion du lancement des manifestations de la journée internationale de ladouane, le 21 janvier, Louis Paul Motaze, le ministre des Finances, a pris l’engage-ment de relancer le projet de port sec à Ngaoundéré, dans la région de l'Adamaoua.

Motaze promet de faire aboutir « dans lesmois qui suivent » le projet d’un port sec

Pour rappel,cette frontièreavait été fer-mée le 28 dé-cembre 2017,

sur décision des autori-tés équato-guinéennes,suite à une tentative decoup d’Etat contre le ré-gime du président Teo-doro Obiang Nguéma,tentative de putsch dé-jouée par les forces desécurité camerounaises.Mais, après les plaintesdes commerçants, lesautorités équato-gui-néennes consentiront àouvrir la frontière unique-ment deux fois par se-maine, pour permettreles échanges très densesentre les deux pays.Cette fois-ci, il est ques-tion pour la Guinée équa-toriale de rouvrircomplètement cette fron-tière. Pour le grand bon-heur des commerçantsdes deux pays.

Oscar Onana

Coopération

Les autorités de la Guinée équatoriale vont ouvrir, la semaine prochaine, la frontière avec le Cameroun,dans la localité de Kyé-ossi, a annoncé le gouverneur de la province équato-guinéenne du Kye-Ntem.C’était le 24 janvier 2019, au cours d’une rencontre avec le gouverneur de la région camerounaise du Sud.

Réouverture annoncée de la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale

Louis Paul Motaze

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10 ADVERT/MESSAGE

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

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SPORT 11

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Djeumfa replacesJoseph Ndokow-hosteered the In-domitableLionesses to a third place

finish at the Women' AfricaCupof Nations in Ghana, sealing-their place at France 2019.46-year-old Djeumfa will be as-sisted by former Lionesses'skipper, Bernadette Anong."I feel honoured with the ap-pointment and I'm aware thereis a daunting task ahead withthe World Cup in France fastapproaching," Mr. Djeumfasaid"We are starting work imme-diately and we need to haveagreat preparation ahead ofthe France event. We want todo better than in 2015 and wethink we have what it takes tosucceed", head ded.

Four yearsago, the Indomita-bleLionessesreached the last16, losing 1-0 to China.Cameroon will face Canada,New Zealand and the Nether-lands in Group E at their se-cond World Cup, which will beplayed in France from 7 June to7 July.Djeumfa, who was Cameroon'sfitness coach in Ghana, haspreviouslyled several top tiersides in the country – amongstthem New stars of Douala, Bo-tafogo of Douala and Aigle ofMenoua.Fecafoot is currently in talkswith various federations, inclu-ding the Norway FA, to orga-nize friendly internationalsbefore the World Cup.

By Amos Muang Nsah

National women's team, gets a new head coach just four months before the start of the 2019 Women’s World Cup in France

Cameroon Professional Football League

Both clubs failed to show up for the opening match of the new footballseason hence another shameful episode in the Cameroonian football.

Eding Sport of Lekie and Yong Sports ofBamenda defy General Pierre Semengue

Fans, football lo-vers and officialsof the NationalP ro f e s s i o n a lFootball League

of Cameroon were somuch disappointed and putto shame on Saturday Ja-nuary 26, 2019 when thetwo clubs of the LeagueOne Championship, YongSports Academy of Ba-menda and Eding Sport ofLekie did now turn out forthe opening match of thenew football season at theYaounde Military Stadium.According to the Presidentof Yong Sports Academyof Bamenda, YongJacques, their failure toshow up for last Saturday’smatch is due to the factthat they officially agreedto support the Syndicate ofelite club’s in Cameroon,known by its French acro-nym as SYCEC. In a mes-sage through YOSA’ssupporters’ forum, YongJacques, said his team hadalready arranged for logis-tics and transportation, butwas not travelling toYaoundé, for what he cal-led solidarity to their union,due to the failure of last mi-

nutes negotiations to reacha compromise, with theconflicting parties.“This decision has beentaken because last minuteattempts to solve the pro-blems plaguing our elitefootball. We were ready in

terms of logistics andothers but must stay in so-lidarity with our union thatinitially started the boycottof the championship until ageneral assembly of theCameroon ProfessionalFootball League is held. I

know this decision mighthurt some of you but it hasbeen taken solely for the in-terest of our football”, Mr.Yong said.Speaking after the officiallaunch of the new season,General Pierre Semengue

said the teams have officiallost 3points and if they failto appear for their secondencounters, they will be of-ficially considered ashaven resigned.

By Amos Muang Nsah

File photo of YOSA

Alain Djeumfa, new coach of the indomitable lionesses

Page 12: Assaut contre les avocats Lamolessedubâtonnier Tchakoute Patie

Passages à tabac,en lèvements,tortures et main-tenant viols. De-puis quelques

jours, les organisations desdroits de l’homme rappor-tent des cas de violencessexuelles commises par lesforces de sécurité lors de larépression. Des viols com-mis notamment dans lesquartiers populaires la nuitlors de descentes et d’ar-restations effectuées par lapolice et l’armée.Impossible d’estimer l’am-pleur de ces exactions, es-time Jestina Mukoko,militante des droits del’homme. Mais le viol a tou-jours été utilisé commearme par les forces de l’or-dre. « C’est une pratiquetrès commune dans le pays.Dans ce cas précis, lesforces de sécurité cher-

chaient des opposants, desmanifestants et quand ils neles ont pas trouvés, ils ontviolé leur femme, analyse-t-elle. Nous ne savons pasquelle est l’ampleur de cesabus, mais en général lesviols sont les dernierscrimes à être rapportés, carcela demande beaucoup decourage de la part desfemmes d’en parler. »Le gouvernement dit pren-dre ces allégations de violtrès au sérieux. L'armée amis en place une ligne télé-phonique spéciale destinéeaux victimes pour dénoncerles mauvais traitements.Mais il sera très difficilepour ces femmes de rap-porter ces abus, estimeJestina Mukoko, étantdonné que les auteurs deces crimes sont les forcesde sécurité.Les trois jours de grève gé-

nérale organisés la semainedernière ont été sévère-ment réprimés. Plus de 600

personnes ont été arrêtéesselon le ministre de l’Inté-rieur, plus de 1 000 selon les

organisations des droits del’homme.

Source RFI Afrique

Le stade Félix Hou-phouët-Boigny ac-cueillait, ce samedi26 janvier, le pre-mier congrès du

Rassemblement des hou-phouëtistes pour la démocra-tie et la paix (RHDP). Voulu parle président Alassane Ouat-tara, le RHDP, parti unifié, ras-semble sa formation, leRassemblement des Républi-cains (RDR), l’Union pour ladémocratie et la paix en Côted’Ivoire (UDPCI) et des per-sonnalités d’autres partis.Lors de son discours, le prési-dent Ouattara a maintenu lesuspense pour la présiden-tielle de 2020.Les militants venaient desquatre coins de la Côted'Ivoire. Le Rassemblementdes houphouëtistes pour ladémocratie et la paix (RHDP)veut faire de sa présence surtout le territoire ivoirien samarque de fabrique.Le congrès a « entériné l'élec-

tion » du chef de l'Etat Alas-sane Ouattara comme prési-dent du RHDP, selon unerésolution lue devant près de100 000 personnes rassem-blées au stade Félix Hou-phouët-Boigny.Après six heures d’attentedans une chaleur écrasante,la star du jour fait son entréesur la musique de Terminator.Dans son discours de plusd’une heure, Alassane Ouat-tara n’a pas retenu ses coupscontre son ancien allié, HenriKonan Bédié sans jamais lenommer, l’accusant notam-ment d’avoir jeté en prisontoute la direction du RDRquand il est arrivé au pouvoir,à la mort Félix Houphouët-Boi-gny en 1993...Le président Ouattara n'a pasprécisé s'il serait candidat àsa propre succession lors dela prochaine présidentielle, en2020. « Je vous donnerai maréponse l'an prochain », a-t-ilrépondu à la foule qui scan-

dait « nouveau mandat ». Lechef de l'Etat ivoirien a tenu àsouligner que ce sera un nou-veau congrès, en 2020, qui dé-

signera le candidat du RHDP àla présidentielle, de façon dé-mocratique. En attendant, leparti doit prendre ses

marques et dans les semainesqui viennent, se structurer dela base au sommet.

Source RFI Afrique

12 ETRANGER/FOREIGN NEWS

Quotidien Emergence N°1380 du Lundi 28 Janvier 2019

Congrès du RHDP en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, aété maintenu à la tête du nouveau parti présidentiel, le RHDP.

Ouattara n'exclut pas d'être candidat en 2020

Congrès inaugural du RHDP à Abidjan, le Congrès du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, au stade Houphouët-Boigny le 26 janvier.

Zimbabwe

Les autorités zimbabwéennes promettent d’enquêter sur les accusations d'abuscommis par les forces de sécurité lors des manifestations antigouvernementalesla semaine dernière, notamment des cas de viols.

Promesses d'enquête sur les abuscommis par les forces de sécurité

Promesses d'enquête sur les abus commis par les forces de sécurité