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Aperçu de la vie du Prophète Muhammad (SAW) NON TERMINE – VERIFICATIONS ET RELECTURES A FAIRE Bismillâh ar-rahmani rahim Introduction L’étude de la vie du Prophète Muhammad (Sallallâho Alaïhi Wassallam) et la connaissance des expériences vécues par le Messager d’Allâh sont pour tout musulman la source d’une richesse spirituelle énorme. En effet, chacun d’entre nous a besoin d’un modèle de vie auquel se conformer, un modèle de vie à suivre. Le modèle des Musulmans est notre bien-aimé Prophète Muhammad (SAW). L’étude du Coran, de l’héritage de ceux qui nous ont précédé dans la foi et des Traditions Prophétiques nous amènent à une connaissance approfondie de sa vie ô combien riche en enseignements, en sagesse et en piété. Ancrée en nous, cette connaissance nous incite directement au rappel et au respect des Traditions (Sunna) du Prophète (SAW) et permet de garder plus que jamais vivant l’amour de notre guide Muhammad (SAW) dans nos cœurs. Connâitre la vie de Muhammad (SAW) et pratiquer sa Sunna vont de paire. Certes, Allâh dit dans le Coran : « Et tout ce que Nous te racontons de nouvelles au sujet des Messagers, c’est pour en raffermir ton cœur. Et en cela t’est venue la vérité, ainsi qu’aux croyants une exhortation et un Rappel. » (Sourate 11, Ayat 120). La recherche de cette science se faisant en gardant toujours à l’esprit la parole du Prophète : « Quiconque accroît sa connaissance au détriment de sa foi ne fera que s’éloigner de Dieu. » Rapporté par ed-Daylami. Source : Al-Ghazali, Initiation à la foi

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Page 1: Aperçu de la vie du Prophète Muhammad (SAW) · Web viewLa réponse du Prophète fut « Le Paradis » (cf. E.DINET, la vie de Mohammed P96) suivi de la récitation de versets du

Aperçu de la vie du Prophète Muhammad (SAW)NON TERMINE – VERIFICATIONS ET RELECTURES A FAIRE

Bismillâh ar-rahmani rahim

IntroductionL’étude de la vie du Prophète Muhammad (Sallallâho Alaïhi Wassallam) et la

connaissance des expériences vécues par le Messager d’Allâh sont pour tout musulman la source d’une richesse spirituelle énorme. En effet, chacun d’entre nous a besoin d’un modèle de vie auquel se conformer, un modèle de vie à suivre. Le modèle des Musulmans est notre bien-aimé Prophète Muhammad (SAW). L’étude du Coran, de l’héritage de ceux qui nous ont précédé dans la foi et des Traditions Prophétiques nous amènent à une connaissance approfondie de sa vie ô combien riche en enseignements, en sagesse et en piété.

Ancrée en nous, cette connaissance nous incite directement au rappel et au respect des Traditions (Sunna) du Prophète (SAW) et permet de garder plus que jamais vivant l’amour de notre guide Muhammad (SAW) dans nos cœurs.

Connâitre la vie de Muhammad (SAW) et pratiquer sa Sunna vont de paire.

Certes, Allâh dit dans le Coran :

« Et tout ce que Nous te racontons de nouvelles au sujet des Messagers, c’est pour en raffermir ton cœur. Et en cela t’est venue la vérité, ainsi qu’aux croyants une exhortation et un Rappel. »

(Sourate 11, Ayat 120).

La recherche de cette science se faisant en gardant toujours à l’esprit la parole du Prophète :

« Quiconque accroît sa connaissance au détriment de sa foi ne fera que s’éloigner de Dieu. »

Rapporté par ed-Daylami.Source : Al-Ghazali, Initiation à la foi

Abu-Hamid Al-Ghazali (qu’Allâh lui fasse Miséricorde) nous enseigne dans le livre Initiation à la foi qu’ « Il n’y a pas de meilleure fin que par la crainte, et il n’y a de « guidée » que pour les craintifs ».

Il dit aussi que « La crainte est l’expression d’une parfaite observance des commandements d’Allâh, et d’une stricte abstinence de Ses interdits. »

Il s’agit donc d’un effort quotidien, d’une habitude de vie à apprendre et à pratiquer. Et quel meilleur exemple à suivre que celui du Prophète lui-même ?

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Toujours prendre comme référence le prophète (SAW) et vouloir lui ressembler dans son comportement, c’est incontestablement prendre le bon chemin. Prendre l’exemple du Prophète (SAW), c’est prendre l’exemple du meilleur des musulmans et suivre la seule voie qui mène à Allâh. La connaissance de sa vie et de ses actes est donc d’une grande importance.Certes, Dieu le Très-Haut dit dans le Coran :

« Vous avez effectivement dans le Messager de Dieu un bon exemple à suivre pour celui qui espère rencontrer Dieu et voir le jour ultime. »

(Sourate 33, Ayat 21)

«… tu conduis assurément toi-même à une voie rectiligne – la voie de Dieu …»

(Sourate 42, ayat 52-53).

D’autre part, en tant que Musulman, chacun de nous se doit de faire des efforts pour acquérir la Science.

Comment pourront nous pratiquer puis transmettre des connaissances si dés aujourd’hui nous ne faisons pas d’efforts pour les acquérir. Une fois encore, les récits des Hadiths authentiques sont là pour nous rappeller l’énorme l’investissement des Premiers Musulmans , des Compagnons du Prophète (RAA) dans les domaines de la Science du Hadith et du Coran, et l’intérêt considérable qu’a le musulman a rechercher le savoir.

Particulièrement, les efforts réalisés pour préserver les Traditions du Prophète (SAW) témoignent de l’importance de la connaissance de la vie du Prophète (SAW).

Un des exemples les plus célèbres de ces efforts est celui de Abû Houraïra (RAA), qui restait toujours près du Prophète et mémorisait tout ce qu’il disait et faisait. Les efforts faits par les rapporteurs de Hadiths pour receuillir et authentifier les Hadith en témoignent aussi.

Cet héritage nous est parvenu, à nous de le porter dans dans nos cœurs pour être imprégnés de l’amour du Prophète (SAW) et de ses Compagnons (RAA).

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La Sunna, ou Tradition, du Prophète (SAW) est considérée comme la seconde source des enseignements de l’Islam, la première étant le Coran.

Allah dit dans le Coran :

« Si vous êtes en litige à propos d’une chose, ramenez-la à Dieu et au Messager, si vous croyez vraiment à Dieu et au jour dernier »

(Sourate 4, verset 59)Note :Les Savants disent qu’il s’agit du Coran et de la Sunna du Prophète (SAW).

Voir aussi Riyad As-Salihin, chapitre 16.

Quant aux Hadiths :

Selon Abou Hourayra, le Messager de Dieu (SAW) a dit :« Toute ma communauté entre au Paradis sauf celui qui s’y refuse ». On dit « Et qui

s’y refuse, Ô Messager de Dieu ? ». Il dit « Celui qui m’a obéi rentre au Paradis et celui qui m’a désobéi s’y est refusé »

Rapporté par Al-Boukhari. Voir aussi Riyad As-Salihin, chapitre 16.

Ce que le Prophète (SAW) nous a en effet conseillé dans son Dernier Sermon, fait le neuvième jour de Zoul Houja 10 A.H. dans la vallée Uranah du Mont Arafat :

« Je laisse après moi deux choses essentielles ; à savoir le Coran et mon exemple personnel, la Sounna. Si vous vous y tenez fermement, vous ne vous égarerez Jamais. »

SOURCE (RAPPORTEUR) A RECHERCHER

Cette parole du Prophète (SAW) nous montre combien le Coran et la Sunna sont liés ainsi que l’importance de la connaissance et de la pratique des Traditions du Prophète (SAW) pour suivre le Chemin de ceux qu’Allâh a comblé de Ses bienfaits.

L’Islam couvrant toute la sphère des activités humaines, le Prophète d’Allâh expliqua par son exemple personnel des centaines de points en actes et en paroles. La richesse des enseignements de sa vie, sur tous les points, est immense. Allâh, dans Sa grande Miséricorde nous a envoyé avec le Coran, un exemple parfait à suivre, le Prophète Muhammad (SAW).

Ce modeste travail donne quelques points de repères de la vie du Prophète Muhammad (SAW). La richesse de la vie du Prophète (SAW) est très loin de pouvoir être contenue dans ces quelques pages. Aussi, le but est juste d’avoir en tête les grands traits de la vie du Prophète (SAW) et de permettre par la suite, dans une recherche personnelle, d’approfondir et de compléter ces connaissances.

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Les enseignements sont principalement repris du livre La vie de Muhammad (E.DINET et EL HADJ SLIMAN BEN IBRAHIM) et de :

Riyad as-Salihin de l’Imam Mohieddine Annawawi Les Compagnons du Prophète, M. ZAKARIA. Initiation à la foi, Abû Hamid AL-GHAZALI.

Les extraits du Coran en arabe sont issus du logiciel :Le programme du Saint Coran.Version 6.31 (1996), société SAKHR.

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La période Mécquoise

Naissance du ProphèteAu sixième siècle de l’ère chrétienne, les Arabes étaient plongés dans une obsurité spirituelle, ou période dite d’Ignorance. La Ka’aba, édifiée par les Prophètes Abraham et Ismaël (‘alaïhoum Salam) avait été transformée en un temple d’idoles acceuillant des faux dieux.Muhammad (SAW) est né à la Mecque il y a 14 siècles, en l’an 571, dans la famille des Banou Hachim. Les Banou Hachim faisaient partie de la tribue Koraïchite, une noble tribue de La Mecque.Abdallâh, le père de Muhammad (SAW), est mort quelques mois avant sa naissance et sa mère, Amina, mourut alors qu’il était agé de 6 ans. Son grand père Abd-al-Moutalib prit alors soin de lui, mais il mourut lorsque Muhammad (SAW) était agé de 8 ans. C’est alors qu’Abou Thaleb, son oncle, le prit sous sa protection.

La plupart des habitants Mecquois pratiquaient le commerce. La situation de la Mecque, trait d’union entre le Yamene et la Syrie dans le trafic de marchandises était peu riche en ressources naturelles.Muhammad grandissait et pratiqua le métier de la famille, le commerce. Sa réputation d’honnêteté, de loyauté, et de sincérité était telle que ses concitoyens Mécquois lui ont donné le titre de al-Amîn (l’homme sûr ou digne de confiance). Même avant la révelation, Muhammad (SAW) possédait déjà des qualités et des vertus exceptionnelles.

Rencontre avec le moine BahiraPeu après avoir acceuilli Muhammad (SAW) dans sa maison, Abou Thaleb prépara une caravane de Quoraïches qu’il devait conduire en Syrie. C’était en l’an 582. Muhammad l’accompagna, et c’est au cours de ce voyage qu’il rencontra le moine Bahira dans son monastère. Bahira était versé dans l’étude des Livres Sacrés. Il reconnu sur Muhammad les signes de la prophétie et recommanda à son oncle Abou Thaleb de veiller avec la plus constante vigilance sur lui.

Le mariage de Muhammad et KhadîdjaA La Mecque vivait une riche veuve appelée Khadîdja (RAA). Elle avait sa propre affaire et faisait du commerce avec des négociants. Elle confiait ses bien à des organisateurs de caravanes qui les faisait valoir pour elle. Muhammad faisait également du commerce pour Khadîdja et celle-ci était pleinement satisfaite de son honnêteté, de son équité, et de sa haute moralité. Muhammad effectua pour Khadîdja un deuxième voiyage en Syrie, en l’an 594. L’année suivante, en 595, à l’age de 25 ans, Muhammad (SAW) se maria avec Khadîdja, alors agée de 40 ans.Khadîdja fut la première femme de Muhammad (SAW). Du vivant de Khadîdja, Muhammad (SAW) n’eut pas d’autres femmes. Khadîdja lui donna sept enfants ; trois fils : Quasim, Thahir, Thayeb, et quatre filles : Rogueïa, Zeïneb, Oumm Koltsoum et Fathima. Parmi ses enfants, ses trois premiers fils moururent avant la Révélation, dans les « Temps de l’Ignorance ». Seules ses filles assistèrent à l’apparition de l’Islam, et comptèrent parmi ses premières et plus fidèles servantes.

L’Ordre de Chevalerie

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La reconstruction du temple de la KâabaEn l’an 605 de l’ère chrétienne, la Kâaba, qui fut partiellement détruite par un incendie, n’avait pas été bien réparée. Sa toiture s’est effondrée et des voleurs en ont profité pour piller les offrandes des pélerins. Les Quoraïches se mirent d’accord pour reconstruire chacun une partie de la Kâaba, mais lorsque le moment fut venu d’encastrer la fameuse Pierre Noire, les rivalités et la discorde s’emparèrent des Quoraïches. Chaque partie de la tribue des Quoraïches voulait avoir l’honneur de remettre en place la Pierre Noire.

Quatre jours et quatre nuits passèrent ainsi jusqu’à que Abou Oummia, le doyen d’âge, proposa de prendre pour arbitre la première personne à entrer dans l’enceinte de la Kâaba. Cette personne, ce fut Muhammad (SAW), Al-Amine comme l’on surnommé ses concitoyens. Tous l’acceptèrent comme arbitre et Muhammad régla le conflit de la plus sage des façons. Il fit porter la Pierre Noire sur un manteau par les personnages les plus influents de chaque parti et plaça de ses propres mains la Pierre Noire à sa place.

Tout sujet de discorde avait disparu et les travailleurs réconciliés purent achever rapidement la reconstruction de la Kâaba. Par sa présence d’esprit, Muhammad évita toute effusion de sang et calma les orgueils et ardeurs des Arabes pour régler le problème d’une façon équitable et neutre.

Les retraites spirituellesMuhammad(SAW), avant la révélation, était un homme qui recherchait la solitude plutôt que les endroits fréquentés par la foule tels que les marchés par exemple. Il aimait vaguer dans les immensités désertiques qui encerclaient Mekka. Ces retraites spirituelles lui ont permis de fuir les graves erreurs morales et spirituelles des Arabes de l’époque.

La Kâaba, Temple sain de la Mecque, était occupée par un grand nombre d’idôles. Ces idôles étaient associés aux culte d’Allâh. De nombreux Arabes étaient devenus associateurs et la religion monothéiste de notre ancêtre Ibrahim (‘Alahï Salam) était tombé dans l’oubli. A Allâh, l’Unique, étaient associés trois cent soixante faux dieux qui déshonoraient la Kâaba.

Bien que les Arabes de l’époque possédaient des qualités indéniables, les valeurs morales, elles, étaient tombées aux plus bas. Les superstitions, les jeux de hasard ou encore l’entrerrement des filles vivantes pour certains étaient des pratiques de cette époque d’Ignorance. Les Arabes se déchiraient entre familles ou tribues pour des questions de vengeance ou de fierté démesurée.

Muhammad (SAW), fuyait ces graves erreurs pour se retrouver dans le désert, seul, éloigné de la ville et de ses bruits, de ses scènes immorales. Pendant de longues heures, il se laissait envahir par ce besoin de receuillement et d’adoration, en contemplant le spectacle que lui offraient les Eléments du Ciel et de la Terre, qui obéissent à la Puissance d’Allâh.La « Retraite dans le Désert » ou « Kheloua » fut pour Muhammad une éducation. Elle filtra de son cœur les préocupation de ce bas-monde et c’est pour cette raison que la Tradition la surnomma « Safa es Safa », la « Pureté de la Pureté ».Cette longue contemplation, qui a libéré Muhammad des soucis de la vie terrestre, lui a peu à peu apporté l’intuition de la grandeur illimitée d’Allâh.

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La RévélationDans une paroi du Djebel Nour, traduire ‘Montagne de Lumière’, située à environ trois milles de Mekka, est creusée la grotte de Hira. Muhammad (SAW) l’avait choisie pour s’y retirer chaque année, durant un mois, en y observant jour et nuit la plus absolue des retraites.

Il était alors agé de quarante ans quand un jour, au mois de Ramadan, alors qu’il s’était receuilli dans la grotte de Hira ou il avait l’habitude de se retirer pour se receuillir, il entendit une voix lui transmettant la Parole Divine. C’était au cours de l’une des dernières nuits impaires du mois de Ramadan (en janvier 611 de l’ère chrétienne), que Le Miséricordieux fit descendre la Révélation sur la terre avec les premiers versets du Coran, par la bouche de son Envoyé.Effrayé, Muhammad (SAW) courut chez lui pour y chercher de l’aide. Khadîdja le reconforta en lui disant que c’est une bonne nouvelle et qu’elle l’espérait cela. Khadidja (RAA) était convaincue de la haute destinée de son mari, par ses propres observations ou celles de son esclave Misara (qui accompagna Muhammad lors de son 2ème voyage en Syrie) et ne fut donc relativement pas surprise par la Révélation.

Les premiers à accepter l’affirmation de Muhammad (SAW) concernant sa Mission Divine furent son épouse Khadîdja (RAA) et ses amis Zaïd ben Haritza, Alî, Abou Bakr et Arkam (RAA).Avant la révélation, Muhammad (SAW) était un homme qui parlait peu et recherchait la solitude. Après la révélation, il fut transformé. Il (SAW) se mit à enseigner que « Le Dieu Unique était Le seul Créateur et le Soutien de l’univers et que les autres « dieux » qui étaient adorés et considérés comme dispensateurs des besoins ne possédait rien en leurs pouvoirs. Les adorer, eux ou tout autre qu’Allâh, était un péché fatal et un crime impardonnable… ».

Lorsque tous les doutes de Muhammad furent levés, les forces accumulées par ses quinzes années de Contemplation se sont éveillées. Il se trouva prêt, avec une foi inébranlable, à remplir sa Mission.

La période de silenceLes premiers jours qui suivèrent la révélation, l’Islam fut pratiqué en secret. Les

ablutions et la prière furent les premiers devoirs enseignés au Prophète (SAW) par l’Ange Gibril (Alaïhi Salam). L’épouse du Prophète, Khadîdja, fut la première à embrasser l’Islam. Le premier des Compagnons à embrasser l’Islam fut Ali (RAA), le fils d’Abou Thaleb (l’oncle du Prophète (SAW)). Un jour, alors que Muhammad et Ali priaient ensemble, Abou Thaleb les surprit et les questionna sur ce qu’il avait vu. Muhammad (SAW) lui révéla le Message et l’invita à embrasser l’Islam. Abou Thaleb ne contredisa pas Le Prophète (SAW) mais il n’embrassa pas l’Islam ce jour-là. Il garantissât cepandant à Muhammad de continuer à le protéger malgré tout. Muhammad était très aimé par son oncle Abou Thaleb, et la révélation ne changea rien à cela. Abou Thaleb continua à le protéger jusqu’aux derniers instants de sa vie malgré les pressions exercées par Quoraïches idôlatres.

Puis, suivirent les conversions de Abou Bakr, Zaïd ben Haritza, Otmane ben Offane, Abd er Rahman ben Aouf, Sâad ben abi Ouaqques, Zoubir ben Aouam (RAA) et plusieurs autres.Le petit groupe de croyants se réunissait pour adorer Allâh en commun tout en faisant attention de ne pas éveiller l’hostile attention des idolâtres. Dans ces condition, l’expansion de l’Islam se faisait discrètement, entre familiers. Ainsi, la propagation de l’Islam fut timide dans les trois premières années.

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Brusquement, la Révélation s’interromput pendant un moment. Muhammad errait, anxieux et solitaire dans une vallée sauvage quant tout à coup, l’Ange Gibril (‘Alaïhi Salam) fit son apparition dans un resplendissant éclat de lumière. Muhammad (SAW) se précipita dans sa demeure ou il se fit envelopper dans un manteau pour calmer les frissons de son corps. C’est alors que lui furent révélés les versets lui donnant l’ordre de précher l’Islam au grand jour.

La MissionMuhammad, lorsqu’il reçu d’Allâh le Très-Haut l’ordre de déclarer au monde sa Mission et le Message de Vérité, se releva et fut animé d’une énergie sublime. Il reçut de Son Maître Suprême l’ordre de prêcher l’Islam, ce qui était le plus ardent de ses vœux.

Voici les Versets qui lui furent révélés par Allah Le Très-Haut :

« Ô toi, L’Enveloppé dans ton manteau ! – Lève-toi et prêche. »

Coran( Sourate 74, Ayat 1 et 2)

« Prêche tes compagnons et tes proches parents – Et abaisse les ailes de ta protection sur les croyants qui te suivent. –Quant à ceux qui te désobéissent, dis : je suis innocent de vos œuvres. – Et mets ta confiance dans Le Tout-Puissant, Le Miséricordieux. »

Coran( Sourate 26, Ayat 214 à 217)

Muhammad (SAW) décida de réunir des gens influents de Mekka dont ses oncles Abou Thaleb, Hamza, Abbas et Abou Lahab. Il annonça alors sa Mission et demanda qui dans l’assemblée souhaitait se désigner comme lieutenant pour l’aider à accomplir cette tâche. Voyant que personne ne se désignait et devant l’hostilité des invités face à ce message, le fidèle Ali se désigna, porté par l’enthousiasme, et fut désigné comme lieutenant du Prophète (SAW). Mis à part Abou Thaleb, tous les invités sortirent sarcastiques et exaspérés, sans accepter ce que le Prophète (SAW) venait de leur annoncer.Cela ne decouragea en rien Prophète qui continua la Mission, soutenu et guidé par la Révélation.

Muhammad commença donc à prêcher l’Islam. Et les Révélations se faisaient plus précises et terrifiantes quand au devenir de l’Humanité et sur l’Heure.

Voici ce qu’Allah a révélé au Prophète Muhammad (SAW) à ce sujet :

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« Le Coup ! Qu’est-ce que le Coup ? – Comment t’imaginera-tu ce qu’est le Coup ? – C’est celui du jour ou les hommes seront des papillons dispersés, - Et les montagnes comme des flocons de laine cardée. »

Coran (Sourate 101, Versets 1 à 5)

Muhammad (SAW) était très inquiet du sort de sa communauté et il deséspérait à la pensée que ses compatriotes soient condamnés à un Chatiment plus terrible encore que celui des peuples de Thamoud et Aad.

Ne connaissant pas le moment de l’Heure, Muhammad la croyait imminente et multipliait ses prédications auprès de ses compatriotes pour les ramener dans la Voie du Salut.

Les premières hostilitésAprès les premières prédications du Prophète (SAW), les croyants pratiquaient toujours l’Islam de façon discrète ; afin éviter d’inutiles conflits avec les idolâtres.Notemment, se rendaient dans un ravin désert ou ils récitaient leurs prières. Un jour, des idolâtres les suivirent et accablèrent les Musulmans par leurs insultes vis à vis de la religion agrée par Allah. Il s’ensuivit un combat entre les Croyants et les idolâtres. Le Prophète, ne souhaitant pas d’incident de ce genre avec les idôlatres se retira dans la maison d’Arkam pour prier avec ses compagnons.La tension grandissait dans le camp des idolâtres. Ceux-ci étaient doublement lésés ; non seulement les propos de Muhammad (SAW) les blessaient dans leurs croyances erronées, mais en plus l’apparition de l’Islam sonnait la fin des intérêts économiques des Quoraïches qui s’enrichissaient grâce aux idôles. Les notables de la ville, entre lesquelles étaient detenues ces idôles perdaient par la même occasion un moyen de domination sur les supersticieux et ceux qui croyait en quelque pouvoir des statuettes et autres objets en bois ou en pierre.La Verité avait donc un goût amer pour certains Quoraïches qui avaient refusé l’islam. Ceux-ci voulurent s’en prendre au Prophète mais son oncle Abou Thaleb, notable de la ville reconnu le protégeait toujours malgré les pression des Quoraïches.Un jour, deséspéré de voir la réconciliation s’installer et voyant la tension monter dans le camp des Quoraïches, Abou Thaleb fit venir Muhammad (SAW) et lui demanda de réfléchir sur ce qu’il comptait faire. Le Prophète (SAW), ne fit aucun doute et sa réponse fut claire vis-à-vis des menaces Quoraïchites. La réponse de Muhammad à son oncle fut la suivante :

« Ô mon oncle, par Allah ! s’il plaçait le Soleil à ma droite et la Lune à ma gauche pour me contraindre à renoncer à ma Mission, je jure que je n’y renoncerais pas, avant de l’avoir conduite au triomphe, ou d’avoir succombé ! »

Ne s’étant pas converti à l’Islam, Abou Thaleb était dechiré entre les autres nobles Quoraïches et son neveu Muhammad (SAW) pour lequel il vouait un affection sans bornes. Malgré tout, il ne cessa de protéger Muhammad malgré toutes les pressions faites sur lui par les Quoraïches.

A l’approche de la période du Moussem, les Quoraïches redoutaient l’influence que pouvait avoir Muhammad (SAW) sur les pélerins. Aussi, il décidèrent d’informer tous les pélerins qui s’approchaient de la Mecque de ne pas écouter Muhammad (SAW) prétextant qu’il était en possession de pouvoirs mystérieux qui semaient le trouble et la discorde dans la cité. Cette

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tentative de nuire au Prophète (SAW) eu l’effet inverse et la curiosité des pélerins, leur étonnement face à une telle crainte des seigneurs Quoraïches repandit la réputation de Muhammad dans toute l’Arabie.

Les Quoraïches s’en prirent alors directement au Prophète, notemment lorsque celui-ci se rendait dans le temple de la Kâaba. Des affronts insupportables lui ont été faits, notemment par deux hommes, Abou Djahel et son oncle Abou Lahab dont la conduite fut envers le Saint Prophète fut des plus odieuses. Après avoir publiquement traité le Prophète de menteur et de l’avoir grossièrement interromput alors qu’il préchait un groupe d’habitant, les versets suivants furent révélés :

« Que les deux mains d’Abou Lahab soient anéanties ; qu’il soit anéanti lui-même – Ne lui serviront à rien ni ses richesses, ni ses bénéfices – Il sera la proie d’un feu aux longues flammes – Ainsi que sa femme, la porteuse de fagots – Au cou serré par une corde en filament de palmier. »

Coran (Sourate 111)

La plupart des Mekkois effrayé par les actions des Quoraïches, avaient tendance à fuir et à repousser le Prophète injustement. Muhammad subissait ces épreuves avec patience et dans l’indifférence des provocations Quoraïchites, il s’occupait à précher la religion d’Allah.

L’aveugleUn des épisodes qui fut retenus dans la vie de notre bien-aimé Prophète Muhammad, fut celui de l’aveugle. Un jour, alors qu’il était occupé à précher au mileu de notables Mekkois, un pauvre aveugle, Ibn Oum Mektoum questionna le Prophète (SAW) mais ce dernier, absorbé par ces gens dont il souhaitait hardemment la converion répondit à peine à l’aveugle qui s’en alla tristement.Muhammad fut par la suite rempli de remords, reconnaissant son erreur. Encore plus lorsque lui furent révélés les versets suivants confirmant son ressentiment :

« Le Prophète a montré un front sévère et s’est détourné – Alors que l’Aveugle vint à lui – … – Mais celui qui est riche – Ô Muhammad, tu l’acceuille avec empressement – Et pourtant, tu n’est pas responsable, s’il ne devient pas plus pur. – Quant à celui qui vient à toi, plein de zèle – Et qui craint Le Seigneur – Tu le négliges. – Garde toi d’agir ainsi ; cette sourate est un avertissement ! ».

Coran (Sourate 80, Ayats 1-2 et 5-11 )

Après cet incident, le Prophète s’appliqua de toujours traiter pareillement les hommes quels que furent leurs conditions, pauvres esclaves ou riches nobles.

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Les idôlatres furent exaspérés devant cet aspect égalitaire des hommes qui fut révélé dans le Coran. Les hommes ne se comparent pas à leurs richesses matérielles mais à leurs piété. Voici ce qu’Allah Le Très-Haut a révélé au Prophète concenrant le piège des éphémères richesses de ce monde :

« Accumuler, voilà votre passion ! – Jusqu’à ce que vous descendiez dans la tombe – Ah ! certes vous saurez ! – Ah ! alors vous saurez ! – Ah ! si vous aviez la connaissance du Certain ! – Car vous verrez les flammes infernales – Alors vous les verrez avec l’oeil du Certain ! – Alors vous serez interrogés sur vos biens de ce monde. »

Coran (Sourate 102 )

Le Miracle du CoranAprès la conversion de Hamza (RAA), l’oncle du Prophète (SAW), les Quoraïches furent consternés. Aussi, un soir, Ostba ben Rabîa alla trouver le Prophète dans le Temple de la Kâaba et lui fit de basses propositions (argent, pouvoir…) pour le pousser à abandonner sa Mission. Le Prophète l’écouta calmement Ostba puit le pria de l’écouter à son tour. Il lui récita alors une sourate du Coran et lui fit comprendre que des deux, celui qui était devant un choix (le choix d’être Croyant ou mécréant) à faire c’était Ostba. Après l’avoir écouté, Ostba fut abasourdi et de retour chez ses amis Quoraïches il témoigna du caractère Miraculeux du Coran. Etonnés et plein de jalousie et de haine, les Quoraïches conclurent que le pauvre Ostba fut « ensorcelé » mais en réalité, l’opinion d’Ostba avait impréssionnés les idolâtres. Ceux-ci rencontrèrent par la suite le Prophète pour lui demander des miracles commes preuves. Aujourd’hui encore, les incroyants prétextent qu’un miracle d’Allah leur donnerais la foi, alors qu’en eux même et dans ce qui les entourent, le miracle est permanent.Les Quoraïches, qui espéraient ainsi mettre à l ‘épreuve le Prophète sur la question des miracles ont subit un nouvel échec car ce dernier répondit par la plus grande des sagesses (parlant des miracles) :« Cela est chose facile pour le Tout-Puissant, et, s’Il le décide, il l’accomplira. Vous demandez de Lui des miracles ? Mais les Miracles, ils sont dans ce qu’Il à crée, et vous ne comprenez rien ! Voyez comment la mort nait de la vie et la vie de la mort ! Assurément, il peut faire des miracles contre les miracles de l’ordre naturel qu’Il a crées. Il le fit pour mes prédécésseurs, mais inutilement. Admirez donc ses miracles incessants dans la nature, et ne demandez pas les autres. »

Source : E. DINET, La vie de Muhammad, P66

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Le Miracle qui nous est parvenu et qui traverse le temps et l’espace, c’est le Coran. Que resterais-t-il d’un miracle apparu il y a 14 siècles alors chaque verset révélé par Allah Le Très-Miséricordieux, chaque Ayat du Coran est un Miracle ? Certes Allah dit dans le Coran :

«  Rien ne Nous empêche d’envoyer les miracles, si ce

n’est que les Anciens les avaient traités de mensonge

…»

Coran(Sourate 17, Ayat 59)

« Ils ont juré devant Allah, par le serment le plus solonnel, que, s’ils voient un miracle, ils croiront. Dis : les miracles sont au pouvoir d’Allah ! Mais qu’est-ce qui pourrait vous démontrer que, si le miracle avait lieu, ils ne croiraient pas davantage ? »

Coran(Sourate 6, Ayat 109)

« Quand même Nous ferions descendre les Anges et parler des morts, quand même Nous rassemblerions tous les prodiges devant eux, ils ne croiraient pas, à moins qu’Allah ne l’ai décrété … »

Coran(Sourate 6, Ayat 111)

Le seul miracle qui fût accordé à Muhammad, celui qui inquiétaient tant les idôlatres, c’était celui des ‘Ayats’, traduire par Versets ou ‘Signes Miraculeux’ du Coran. Le Coran n’est comparable à aucune œuvre de la littérature humaine et pas un seul poète Arabe de l’époque Prophétique, très connus pour leurs talents lyriques, ne put produire quelque chose de comparable.

Le Coran est la parole d’Allah, et seul quelqu’un égaré au plus profond des ténèbres de l’ignorance peut supposer qu’il s’agit d’une invention humaine ou d’une composition du Prophète (SAW).Allah dit dans le Coran (sourate Yoûnous) :

« Ou bien ils disent: "Il (Mouhammad) l' a inventé?" Dis: "Composez donc une sourate semblable à ceci, et appelez à votre aide n' importe qui vous pourrez, en dehors d' Allah, si vous êtes véridiques" ».

(Sourate 10, Ayat 38)

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Muhammad (SAW) défia les plus grands poètes pour prouver l’incomparabilité du Coran face aux œuvres humaines. En effet, aucun ne sut produire quelque chose de comparable au Coran.

Les Quoraïches se rendirent d’ailleurs compte du pouvoir qu’avait le Coran et redoutait la sa propagation. Ils firent donc interdire l’écoute du Coran pour lutter contre Muhammad et empêcher le peuple d’être touché par la Vérité contenue dans les Versets du Coran.

Ceux-là même qui ont interdit l’écoute du Coran n’ont pu tenir cet engagment. Ainsi, Abu Sofiane, Abou Djahel et El Akhnas se surprirent mutuellement un jour à espionner la maison du Prophète pour tenter d’entendre des Sourates du Coran, ne pouvant résister à l’effet produit par la récitation du Coran.

La première émigrationL’hostilités des Quoraïches idôlatres envers les musulmans ne s’était pas calmé.

L’Islam rétablissant l’égalité des hommes esclaves ou nobles, l’islam séduisait les humbles et les esclaves de la cité, ce qui exaspérait les idolâtres et les poussaient vers des actes de haine horribles. Ainsi, Abou Bakr (RAA) sauva Bilâl (qui était esclave de Oummia Ben Khalef) des tortures de son maître adorateur de statues.Les idolâtres, ne pouvant toucher Muhammad et ses Compagnons, assouvisaient leurs vengeance sur leurs esclaves nouvellement convertis à l’Islam.Ammar et ses parents (RAA) furent également torturés, par les Bni Mekhsoum cette fois-ci. La mère d’Ammar, Sommia, fut la première martyre de l’Islam, tuée par Abou Djahel.

Le Prophète était accablé d’un immense tristesse par de tels sacrifices. Aussi, il envoya, en l’an 615, les plus faibles et ceux qui n’été pas retenus à la Mecque par nécessité dans un proche contrée, l’Abyssinie, connue pour la tolérance de son chef le Nedjachi (Négus).

Ayant eu vent de cette émigration, les Quoraïches dépéchèrent une délégation en Abyssinie dans le but de capturer les émigrés. Ceux-ci accusaient les musulmans d’agitateurs menaçant la sûreté du pays et voulurent faire sentir un danger islamique au Négus.Les Quoraïches voulaient créer le trouble entre les musulmans et le Négus (qui était Chétien) sur la question de la divinité de Jésus. La question sur l’opinon qu’avait les musulmans de Jésus (‘Alaïhi Salam) fut donc posée et la réponse fut fournie par Djâfer, fils d’Abou Thaleb, qui récita des Versets du Coran révélant la vérité, c’est à dire que Jésus (Aïssa, ‘Alaïhi Salam) était un Prophète d’Allah. La réponse ne déplut pas au Négus et le rassura même sur les intentions des musulmans. Finalement, ce sont les Quoraïches qui sortirent perdant de la rencontre et renvoyés chez eux.

Le « boycottage » socialOmar ben El-Khattab (RAA), était l’un des Compagnon du Prophète (SAW) qui fut converti à l’Islam de manière surprenante. Au départ, les infidèles le persuadèrent de tenter de tuer Muhammad (SAW). Sur le chemin qui le conduisait vers sa sinistre besogne, il apprit par Naîm que sa sœur Fathima et son mari (Saïd ben Zeïd) étaient déjà convertis à l’Islam. Fou de rage il se rendit chez sa sœur. Après avoir quelque peu malmenés les habitants de la maison, il demanda à lire un des feuillets de Coran qui étaient cachés dans la maison, ce qu’il fit après s’être purifié. Allah, dans sa grande Miséricorde, a ouvert le cœur de Omar à l’Islam, qui embrassa l’Islam le jour même entre les mains du Prophète (SAW).La conversion de Omar consterna les idôlatres. La force de caractère et la force physique de cet homme étaient redoutables. Ainsi, Omar accomplissait publiquement ses prières dans le Temple de la Mecque, alors que seul le Prophète le faisait jusque là. De nombreux musulmans suivirent son exemple. La réputation du farouche Omar tenait en effet en respect les idolâtres.

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Le flot des conversions à l’islam commençaient d’ailleurs à inquieter sérieusement les Quoraïches idolâtres. Ils résolurent de rompre toutes relations avec les Bni Hachem et le Bni Mouttaleb dans un pacte suspendu à l’intérieur de la Kâaba. Les membres de la familles du Prophète (SAW) furent expulsés de Mekka à cause de ce pacte.Les deux années qui suivèrent furent très difficiles. Les musulmans, qui s’étaient réfugiés dans un ravin proche de Mekka souffraient du boycottage exercé par les Quoraïches. Il était interdit aux commerçant de traiter avec eux.Cette épreuve de rude privation pour les musulmans prit fin par la volonté d’Allah. Le Prophète (SAW) eu la vision qu’Allah avait fait détruire par un vers rongeur la totalité du pacte, sauf le mot ‘Allah’ qui n’avait pas été touché. Abou Thaleb, dans sa confiance absolue envers Muhammad, conclut alors avec les idolâtres l’annulation du pacte si la vision s’était révélée exacte. Dans le cas contraire, il s’engageait à livrer Muhammad aux incroyants.Que fut la réaction des indolâtres a cette nouvelle ! Se voyant déjà triomphants, ils furent soudainement pris de stupeur lorsqu’ils constatèrent la véracité des paroles du Prophète.Le pacte fut alors annulé, et les musulmans purent regagner leurs foyers.

L’année de la tristesseAbou Thaleb, l’oncle du Prophète et son protecteur, succomba alors qu’il était agé de plus de quatre vingt ans. Malgré toute sa sympathie pour l’Islam, celui-ci n’a jamais consenti à le professer. Selon certains auteurs, Abou Thaleb aurait professé l’islam juste avant de mourir ; mais les traditions les plus accréditées repoussent cette version. Muhammad, qui fut déjà très attristé par le mort d’Abou Thaleb, devait plus tard supporter celle de Khadîdja (RAA), son admirable compagne qui le soutenait toujours. Khadîdja (RAA) fut la première femme convertie à l’islam.Bien que Muhammad se remaria plus tard, le souvenir de Khadîdja, qu’il compta parmi les quatres femmes les plus parfaites de la Création, ne le quitta jamais.A ces tragiques événement qui ne manquèrent pas d’attrister le Prophète (SAW), s’ajoutait la menace des infidèles. Ceux-ci, n’ayant plus à craindre la protection d’Abou Thaleb, ne dissimulaient plus leurs mauvaises intentions. C’est alors que le Prophète (SAW) décida de quitter la Mecque pour continuer sa Mission dans les alentours de Mekka. Sa première tentative fut dirigée sur Thaïf, une ville située à l’est de Mekka.

Visite à ThaïfLe Prophète (SAW) visita donc Thaïf, il révéla le Message aux chefs et au peuple de Thaïf sans grand succès. Ceux-ci étaient en effet hostiles aux paroles du Prophète (SAW) si bien que Muhammad (SAW) décida de quitter la ville. Les habitant ne comptaient malheureusement pas le laisser partir en paix. Il envoyèrent derrière lui les mauvais garçons de la ville pour le siffler, le huer, et l’assaillir. L’épreuve fut terrible pour le Prophète (SAW). Il fut frappé au point que son corps fut couvert de sang et ses souliers collés à ses pieds. Une fois à l’abri de l’hostile populace de Thaïf, le Prophète (SAW) pria ainsi :

« Ô Allah ! à Toi je me plains de la faiblesse de mes forces, demandant des ressources, et de mon insignifiance aux yeux des gens. Ô Toi, le Très Miséricordieux, Toi qui est capable de faire preuve de pitié, Tu est le Seigneur des faibles et Tu est aussi mon Seigneur. Dois-Tu me livrer à un ennemi sans pitié, qui froncera les sourcils à ma vue, ou encore à un étranger à qui Tu as donné l’ascendant sur moi ? Je ne m’en soucie nullement aussi longtemps que j’ai Ta protection. Dans la lumière de Ta face je cherche la protection – cette lumière qui illumine le ciel, qui repousse toute obscurité, qui contrôle toutes les affaires de ce monde et de l’autre. Fais que jamais je ne doive encourir Ta colère ou que Tu ne sois mécontent de moi. Je dois ôter la cause de Ton mécontentement jusqu’à que Tu sois satisfait. Il n’y a de force et de puissance que par toi. »

Source : M. ZAKARIA, Les Compagnons du Prophète, P24-25.

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Aussitôt apparurent Gibril puis un ange responsable des montagnes, pour être aux ordres du Prophète (SAW). Le noble et généreux Prophète, au lieu de suggérer une punition contre les gens de Thaïf, a dit :

« Même si ces personnes n’acceptent pas l’Islam, j’èspère que, grâce à Allah, il y aura des gens de leurs progéniture qui adoreront Allah et Le serviront. »

Source : M. ZAKARIA, Les Compagnons du Prophète, P25.

Après tant de souffrances, le généreux Prophète n’a ni maudit ni voulu se venger des habitants de Thaïf.

Le Voyage Nocturne et l’Ascension« El Isra » est ici traduit par « le Voyage Nocturne », et « El Mâradj » par « l’Ascension ». La vingt-septième nuit du mois de Rabiâ el Aouel, alors que Muhammad était endormi, l’Ange Gibril fut envoyé par Allah pour élever vers Lui Muhammad (SAW) à travers les sept zones du ciel. En cette nuit, l’éclat nocturne et le spectacle des astres en l’honneur du Prophète fut resplendissant.

Durant cette nuit, le Prophète (SAW) effectua le voyage du Temple de la Mecque (El Haram) au Temple éloigné de Jérusalem (El Aksa) avec Gibril. Après avoir visité le Temple, il gravit la Sakhra, la Roche Sacrée (abritée aujourd’hui par la coupole de la mosquée d’Omar).Le Prophète (SAW) remonta sur El Boracq, la monture habituelle des Prophètes, qui a été mise à disposition du Prophète pour ce voyage nocturne. Il continua son Ascension (Mâradj) dans laquelle il rencontra les Prophètes qui l’avaient précédé, Abraham, Moïse et Jésus ()’Alaïhoum Salam). Il visita le Paradis reservé aux Croyants, qui se parfuma à son honneur, et l’enfer reservé aux infidèles dont les flammes se figèrent au passage du Prophète (SAW).

Après avoir traversé les sept cieux, le Prophète arriva à une limite que Gibril ne franchissât pas avec lui. Voici, que Gibril a dit au Prophète arrivé à cet endroit :

« Ici est la limite de la connaissance ; ici je dois m ‘arrêter. Quand à toi, ô Prince des Envoyés, ô ami du Maître des Mondes, continue ta glorieuse Ascension et progresse dans la Lumière des Lumières. »

Source : E. DINET, La vie de Muhammad, P88

Le Prophète continua donc seul au delà de cette limite, et Allah le fit approcher de Son Trône.Dans le livre de E. DINET (P89), il est dit qu’il s’approcha à une distance très proche, le verset 9 de la Sourate An-Najm dont quelques Versets sont recopiés ci-dessous, y est cité.

« alors qu’ils se trouvait à l’horizon supérieur. – Puis il se rapprocha et descendit encore plus bas, – et fut à deux portées d’arc, ou plus près encore. – Il révéla à Son serviteur ce qu’il révéla. – Le cœur n’a pas menti en ce qu’il a vu.

Coran (Sourate 53, Ayats 7 à 11)

Allah fixa au départ à 50 le nombre des prières quotidiennes. Le Prophète en prit acte mais repartant, il recontra Moïse qui lui demanda de supplier Allah d’alléger ce nombre de prière, trop lourd pour la paresse des humains. A plusieurs reprises le Prophète retourna vers Allah jusqu’à ce que le nombre de prières fut définitivement fixé à cinq. Les cinq prières obligatoires quotidiennes.

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Le lendemain, le Prophète rencontra Abou Djahel. Ce dernier, apprenant la nouvelle du Voyage Nocturne, fit s’amasser la foule autour du Prophète. Abou Djahel était sûr cette fois personne croirait à ce récit et il se réjoussait d’avance.Abou Djahel s’empressa de rencontrer Abou Bakr pour lui annoncer l’incroyable nouvelle, se réjoussant déjà de la confusion qu’il espérait lire sur le visage d’Abou Bakr.Mais celui-ci, en vrai Croyant répondit aussi simplement que cela :

« Puisque Muhammad affirme une chose, elle est vraie et j’y crois. S’il prétendait s’être élevé jusqu’au septième ciel en une heure et en être redescendu dans le même laps de temps, j’ajouterais encore foi à ses paroles ».

Source : E. DINET, La vie de Muhammad, P90

Une telle réponse redonna confiance aux croyants qui auraient pu douter et valut à Abou Bakr, le surnom « As-Siddik » traduisible par « Le Témoin Véridique ».Les croyants furent renforcés dans leurs foi et s’empressèrent d’accomplir dorénavant les cinq prières quotidiennes prescrites par Allah.

L’émigration à MédineLe Prophète tourna ses efforts vers la conversion des Arabes étrangers à Mekka. Un jour, sur la colline d’Aquaba, il rencontra six habitants de Yastrib (Médine) qu’il converti à l’Islam. Ceux-ci firent la promesse, en retournant chez eux, de convier leurs peuple à la Religion.Ce qu’ils firent en effet et un an plus tard, en 621, douzes Musulmans de Yastib prètèrent serment de fidélité au Prophète. Mohammed envoya alors un de ses disciples les plus savants avec eux à Médine, Moçab ben Omir. L’Islam ne rencontra pas de difficultés à Yastrib et la paix, dans une ville qui fut auparavant déchirée par des guerres incessantes, s’y installa. L’Islam avait fait germer dans les habitants de cette ville des vertus exceptionnelles. Moçab rentra à Mekka pour rendre compte du résultat de sa mission à Mohammed.Plus tard, un groupe de 75 musulmans de Yastrib jurèrent fidélité au Prophète dans cette même colline de Aquaba. Avant de jurer fidélité au Prophète pour le soutenir et le défendre quelle que soit la sotuation jusqu’à la mort, ils demandèrent quelle récompense ils auraient en échange. La réponse du Prophète fut « Le Paradis » (cf. E.DINET, la vie de Mohammed P96) suivi de la récitation de versets du Coran se rapportant à la récompense des Croyants dans l’autre vie, dont les versets suivants de la sourate Ar-Ra’d :

« et qui endurent dans la recherche de l' agrément d' Allah, accomplissent la Salâ et dépensent (dans le bien), en secret et en public, de ce que Nous leur avons attribué, et repoussent le mal par le bien. À ceux-là, la bonne demeure finale, – les jardins d' Éden, où ils entreront, ainsi que tous ceux de leurs ascendants, conjoints et descendants, qui ont été de bons croyants. De chaque porte, les Anges entreront auprès d' eux : – "Paix sur vous, pour ce que vous avez enduré!" - Comme est bonne votre demeure finale!" »

Coran(Sourate 13, Ayats 22 à 24)

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Après avoir entendu la promesse des inconcevables félicités du Paradis, tous les pélerins de Yastrib jurèrent fidélité au Prophète. Ils prirent ce jour le nom de ‘Ansars’.

Le Prophète possédait désormais un asile assuré à Yastrib ou il envoya d’ailleurs tous ses disciples. Les croyants qui quittèrent la Mecque pour Yastrib prirent alors le nom de ‘Mohadjeres’ ou émigrants.

En 622, le Prophète (SAW) decida suite à une révélation divine de rejoindre ses Compagnons (RAA) à Médine. Cette date marque le début de l’ère Musulmane dans le monde. C’est l’Hégire.

La période Médinoise

Organisation de la communautéDevant l’hostilité des non-musulmans, le Prophète de l’Islam (SAW) dut aménager la ville en une forteresse. Bientôt allaient commencer les grandes batailles de l’Islam comme Badr ou Ohod.

Luttes contre l’intolérance et l’incrédulité

La Réconciliation

La prise de la Mecque8 années après l’Hégire, le Prophète (SAW) se présenta aux portes de la Mecques avec plus de 10 000 croyants. Comme le Prophète l’avait ordonné, la prise de la ville c’est fait sans effusions de sang. Ce jour, le Prophète (SAW) déclara à ses anciens persecuteurs : « Il n’y a pas de blâme contre vous, Ô Mécquois ! Allâh vous pardonnera, car il est Le Clément et Le Miéricordieux. Allez, vous êtes libres. »

La soumission de Taïf

L’expansion de l’Islam

Le sermon d’Adieu

La mort du ProphèteQuelques heures avant sa mort, aux quelques disciples réunis à son chevet, le Prophète (SAW) a dit : « S’il y a un homme envers qui j’ai été injuste, qu’il me fouette le dos. Si j’ai répandu des calomnies sur le caractère de quelqu’un, qu’il me blâme en la présence de tous. Si j’ai pris ce qui appartient à quelqu’un d’autre, qu’il avance et réclame son bien ». Ainsi étaient les dernières paroles de celui qui a changé à jamais la face du monde, des paroles empreintes de sagesse et de miséricorde, des paroles qui touchent et nous font méditer sur notre propre condition dans ce monde. Le Prophète (SAW) mourut le 8 juin 632, à l’âge de 62 ans.

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