analyse de l’efficacité interne de la formation
TRANSCRIPT
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union-Discipline-Travail
Ministère d’Etat, Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi,
Ministère du Plan et du Développement. des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle. ……………………….. ………………………..
Ecole Nationale Supérieure de Statistique Direction de la Planification, des Etudes
Et d’Economie Appliquée-Abidjan. Et de la Documentation.
(ENSEA) (DPED)
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION ITS
THEME :
Août 2015
Analyse de l’efficacité interne de la
Formation Professionnelle en Côte d’Ivoire
2012-2015 : cas du CAP, du BEP et du BT
Réalisé par :
DIALLO Boubacar Poty
Elève Ingénieur des Travaux Statistiques
Sous la supervision de :
M. DOHO Landry
Directeur de la Planification, des Etudes et de
la Documentation (DPED).
i
DECHARGE
«LA DPED ET L’ENSEA N’ENTENDENT DONNER AUCUNE
APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES
DANS CE DOCUMENT. CES OPINIONS DOIVENT ETRE
CONSIDEREES COMME PROPRES A LEUR AUTEUR. »
ii
DEDICACE
Je dédie ce modeste travail :
A mon père, DIALLO Souleymane
A ma mère, DIALLO Mariama Dalanda
En signe d'amour filial et de reconnaissance pour toutes
vos bénédictions et les efforts consentis et pour avoir fait
de moi ce que je suis aujourd'hui.
A mes frères et sœurs:
Je sais que vous avez toujours été à mes côtés ;
Trouvez en ce document le signe de l'amour fraternel.
Et puisez-y avoir les ressources pour mieux faire.
iii
REMERCIEMENT
Nous ne cesserons jamais de rendre grâce à celui qui ne cesse de nous combler de ses
faveurs, le Seigneur des mondes, le tout Miséricordieux. La louange est à lui.
Nos sincères remerciements vont à l’endroit de notre maître de stage, Monsieur DOHO
Landry, directeur de la Direction de la Planification, des Etudes et de la Documentation
(DPED) qui nous a permis d’effectuer dans de bonnes conditions notre stage. Il n’a ménagé
aucun effort, tout au long de ce mémoire, pour apporter des suggestions, critiques et
remarques constructives indispensables au bon accomplissement d’un travail de cette
dimension. On associe à ces remerciements tout le personnel de la DPED particulièrement à
M.FOFANA ; chargé d’études et M.N’DRY ; informaticien.
Nous remercions le Directeur de l’ENSEA, Monsieur KOFFI N’Guessan, le Directeur des
études ITS, Monsieur KOUAKOU N’Goran Jean Arnaud, ainsi que l’ensemble des corps
professoral et administratif de l’école qui, ensemble, ne ménagent aucun effort pour maintenir
la qualité des enseignements. Nous adressons particulièrement nos sincères remerciements à
Dr SIKA Lazare pour sa disponibilité et sa précieuse orientation dans la rédaction de ce
document.
Enfin, nos remerciements sont adressés à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à
l’élaboration de ce document.
iv
SOMMAIRE
DECHARGE .......................................................................................................................... i
DEDICACE .......................................................................................................................... ii
REMERCIEMENT............................................................................................................... iii
SOMMAIRE ........................................................................................................................ iv
AVANT-PROPOS..................................................................................................................v
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES .............................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................... vii
LISTE DES GRAPHIQUES ............................................................................................... viii
RESUME ............................................................................................................................. ix
PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL .........................................................x
INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................1
Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LITTERATURE .................................7
I. Définition des concepts ...........................................................................................................7
II. Revue de littérature ............................................................................................................ 14
Chapitre II : DIAGNOSTIC DU SYSTEME DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE 17
I. Répartition des établissements et des enseignants des établissements de Formation
Professionnelle en Côte d’Ivoire. ................................................................................................... 17
II. Analyse des Proportions brutes et nettes de scolarisés de la FP suivant la DRFP ................ 19
III. Diagnostic du système de formation professionnelle .......................................................... 20
IV. Caractérisation des établissements de la FP ........................................................................ 28
Chapitre III : EVALUATION DE L’EFFICACITE INTERNE DE LA FORMATION
PROFESSIONNNELLE ....................................................................................................... 34
I. Approche pratique de mesure de l’efficacité interne ............................................................... 34
II. Limite de l’étude ............................................................................................................... 46
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...................................................................... 47
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. xii
ANNEXES ..........................................................................................................................xiv
TABLE DES MATIERES ................................................................................................. xvii
v
AVANT-PROPOS
Créée en 1961, l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée
(ENSEA) est une école à vocation régionale voire internationale.
Dans le cadre de la formation dispensée par cette école, les étudiants Ingénieurs des
Travaux Statistiques en deuxième année (ITS2) sont invités à rédiger et soutenir un mémoire
de stage.
Ce stage a pour but essentiel de permettre aux apprenants ingénieurs qui viennent d’acquérir
les outils de base de la statistique et de l’économétrie, de pouvoir confronter ces derniers aux
réalités du terrain. Confrontation souvent difficile vu le fossé qui sépare la théorie de la
pratique.
Ce présent document est présenté à l’issue d’un stage de trois mois que nous avons
effectué à la Direction de la Planification, des Etudes et de la Documentation (DPED) du
Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation
Professionnelle sur le thème «Analyse de l’efficacité interne de la formation professionnelle
en Côte d’Ivoire 2012-2015 ». Ce thème est une proposition de notre structure d’accueil
(DPED). Le souci majeur que nous avons eu à rencontrer lors de ce stage a été le retard
accusé pour la réception de la base de données.
Je ne saurais gré de toute critique et recommandation que vous ferez en l’encontre de ce
document en vue de son amélioration.
vi
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
ACP Analyse en Composantes Principales
BEP Brevet d’Etudes Professionnelles
BEPC Brevet d’Etudes du Premier Cycle
BP Brevet Professionnel
BT Brevet de Technicien
BTS Brevet de Technicien Supérieur
CAH Classification Ascendante Hiérarchique
CAP Certificat d’Aptitude professionnelle
CBCG Centre du Bureautique, de Communication et de Gestion
CEPE Certificat d’Etudes Primaires et Elémentaires
CPNTIC Centre de Promotion des Nouvelles Technologies de l’Information et de
la Communication
CQP Certificat de Qualification Professionnelle
DEPS Direction des Etudes, de la Planification et des Statistiques
DPED Direction de la Planification, des Etudes et de la Documentation
DPS Direction de la Planification et des Statistiques
ECM Enseignants Craie en Main
ENSEA Ecole Nationale supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée
EPT Education Pour Tous
FP Formation Professionnelle
INS Institut National de la Statistique
MEMEASFP Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la
Formation Professionnelle
MEN Ministère de l’Education Nationale
MENFB Ministère de l’Education Nationale et de la Formation de Base
METFP Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economique
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PSR-ETFP Plan Stratégique de la Réforme de l’Enseignement Technique et de la
Formation Professionnelle
RESEN Rapport d’Etat du Système Educatif National
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la
Culture
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
vii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Effectif des apprenants par niveau d’études pour le cycle CAP ou BT ................................6
Tableau 2: Effectif des apprenants par niveau d’études pour le cycle BEP ...........................................6
Tableau 3: Nombre d’établissements par DRFP selon le statut........................................................... 17
Tableau 4: Répartition (en %) des enseignants de la FP par DRFP selon le sexe ................................ 18
Tableau 5: Proportions brute et Nette de scolarisés à la FP suivant la DRFP ...................................... 19
Tableau 6: Ratio apprenants/salles de classe par DRFP selon le statut................................................ 20
Tableau 7: Ratio apprenants/ECM ..................................................................................................... 21
Tableau 8: Répartition des inscrits à la FP entre 2013-2014 et 2014-2015 par DRFP selon le sexe ..... 22
Tableau 9: Répartition des apprenants par Diplôme et par sexe selon l’année .................................... 23
Tableau 10: Proportion de redoublants en 2014-2015 suivant la DRFP .............................................. 24
Tableau 11: Taux de réussite à l’examen de 2013-2014 par sexe selon le diplôme suivi ..................... 25
Tableau 12:Taux de rendement interne (%) par niveau d’études au CAP ........................................... 26
Tableau 13: Taux de rendement interne (%) par niveau d’études au BEP ........................................... 27
Tableau 14: Taux de rendement interne (%) par niveau d’études au BT ............................................. 28
Tableau 15: Description de l'individu (établissement) moyen ............................................................ 29
Tableau 16: Histogramme des 3 valeurs propres ................................................................................ 29
Tableau 17: Caractérisation de la classe 1.......................................................................................... 32
Tableau 18: Caractérisation de la classe 2.......................................................................................... 32
Tableau 19: Taux de survie au CAP par année d’étude ...................................................................... 35
Tableau 20: Années-apprenants et coefficient d’efficacité en 2ème année et 3ème année au CAP ...... 36
Tableau 21: Taux de Déperdition au sein de la Formation au CAP..................................................... 37
Tableau 22: Nombre de sortants nantis du CAP avec ou sans redoublement et durée moyenne par
diplômé ............................................................................................................................................ 38
Tableau 23: Taux de survie au BEP par année d’étude....................................................................... 39
Tableau 24: Nombre total années-apprenants et coefficient d’efficacité interne au BEP ..................... 40
Tableau 25: Taux de Déperdition au sein de la formation au BEP ...................................................... 41
Tableau 26: Nombre de sortants nantis du BEP avec ou sans redoublement et durée moyenne d’un
diplômé ............................................................................................................................................ 41
Tableau 27: Taux de survie au BT par année d’étude ......................................................................... 43
Tableau 28: Années-apprenants et coefficient d’efficacité en 2ème année et 3ème année au BT ........ 44
Tableau 29: Taux de Déperdition au sein de la Formation au BT ....................................................... 45
Tableau 30: Nombre de sortants nantis du BT avec ou sans redoublement et durée moyenne ............. 45
viii
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Nuage des Variables et des variables nominales illustratives ........................................ 31
Graphique 2: Cohorte d’apprenants au CAP ...................................................................................... 34
Graphique 3: Répartition en % des sortants pour le cycle CAP .......................................................... 36
Graphique 4: Cohorte d’apprenants au BEP ...................................................................................... 38
Graphique 5: Répartition en % des sortants pour le cycle BEP........................................................... 40
Graphique 6: Cohorte d’apprenants au BT ......................................................................................... 42
Graphique 7: Répartition en % des sortants pour le cycle BT ............................................................. 43
Graphique 8: Répartition des diplômés selon le type de diplôme préparé ........................................... 46
ix
RESUME
L’objectif de cette étude est d’analyser l’efficacité interne de la formation
professionnelle en Côte d’Ivoire sur la période 2012-2015 afin de proposer des mesures de
politique de pilotage efficace. Les données utilisées sont issues du recensement des
établissements de la formation professionnelle de la Côte d’Ivoire couvrant la période 2012-
2015, réalisé par la DPED du Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et
de la Formation Professionnelle (MEMEASFP). Pour ce faire, nous avons eu recours, en
première lieu, à des indicateurs de rendements internes et à une typologie des établissements.
Et en second lieu, une estimation des coefficients d’efficacité interne a été faite par la
méthode des cohortes reconstituées. Les analyses faites ont montré que les formations
professionnelles, pour le cas du CAP, du BEP et du BT, sont inefficaces. L’abandon,
principalement l’échec, est le facteur qui est à l’origine de son inefficacité. Pour pallier à ce
fait, les acteurs éducatifs doivent renforcer les conditions d’encadrement des apprenants.
Mots clés : Analyse de la formation professionnelle, Efficacité interne, Côte d’Ivoire,
Cohorte, abandon.
Abstract
The aim of this study is to analyze the internal efficiency of the vocational training in
Ivory Coast on the period 2012-2015 to propose measures of effective piloting policies. The
data used arise from the census of the professional training institutions of Ivory Coast
covering the period 2012-2015, realized by the DPED of the Ministry of State, of the Ministry
of employment in charge of Social affairs and professional training (MEMEASFP). So, firstly,
we had calculated internal efficiencies indicators and made a typology of the establishments.
Secondly, an estimation of the internal efficiency coefficients has been made by the
reconstituted troops’ method. The made analyses showed that the professional formations, for
the vocational training from CAP, BEP and BT, are inefficient. The resignation, mainly the
failure is the main factor of this ineffectiveness. To mitigate this fact, the educational actors
have to reinforce learner’s supervision’s conditions.
Key words: Analysis of professional training, Internal efficiency, Ivory Coast, Troop,
resignation.
x
PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
La Direction de la Planification, des Etudes et de la Documentation (DPED) est la
nouvelle appellation de la Direction des Etudes, de la Planification et des Statistiques (DEPS).
Elle englobe les anciennes directions en charge de la planification, de la documentation et des
statistiques du Ministère de l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle et du
Ministère des Affaires Sociales. Elle est située à Cocody entre le Lycée Technique et le
Centre de Bureautique, de Communication et de Gestion (CBCG).
Mission de la DPED
Au-delà de ses fonctions de collecte, de production, d’analyse et de diffusion de
données statistiques, la DPED assure trois (3) missions principales dans son volet de
Formation Professionnelle :
Mission d’archivage
Elle consiste à la constitution d’une base de données relative au système de la formation
professionnelle accessible sur internet en relation avec le Centre de Promotion des Nouvelles
Technologiques de l’Information et de la Communication (CPNTIC) et à la gestion de la
documentation produite par les différents services.
Mission de Veille
Elle consiste à assurer la disponibilité des informations relatives à la formation
professionnelle ; à réaliser la Matrice des activités de l’ensemble des directions ; de collecter
et de traiter les données relatives à la formation professionnelle ; d’élaborer la carte scolaire
de la formation professionnelle initiale et continue et de l’apprentissage et d’assurer de sa
suivie ainsi que de gérer les activités du Ministère ayant trait au programme d’investissement
public.
Mission de projection
Elle consiste à réaliser toutes les études statistiques relatives aux différents domaines
d’activités et d’effectuer les prévisions sur les effectifs entrants et sortants du système de la
formation professionnelle ainsi que la réalisation d’études prospectives dans divers domaines
attraits à la formation professionnelle.
xi
Organigramme
La DPED compte deux (2) sous directions qui se répartissent de façon systémique :
La Sous-Direction des Études et de la Documentation (S/D ED) et la Sous-Direction de
la Planification, de l’Information et des Statistiques (S/D PIS).
La S/D PIS est chargée de l’élaboration de la matrice d’actions de la DPED, de mettre
en œuvre un mécanisme de suivi et d’évaluation de la carte nationale des formations
professionnelles, de mener des activités de collecte et de traitement de données statistiques.
Elle constitue et gère une base de données statistique liée à la FP. La S/D PS élabore
également un annuaire d’informations statistiques de la FP et des documents statistiques
relatifs à la demande.
Pour ce qui est la S/D ED, elle assure la gestion de plusieurs fonctions parmi lesquelles :
la réalisation des études statistiques, l’organisation du renforcement des capacités des agents,
la création et la gestion d’une base de documentation et l’archivage des différents documents
produits par la direction générale de la formation professionnelle.
DIRECTION DE LA PLANIFICATION DES
ETUDES ET DE LA DOCUMENTATION
SOUS-DIRECTION DE LA PLANIFICATION, DE
L’INFORMATION ET DES STATISTIQUES SOUS-DIRECTION DES ETUDES ET DE
LA DOCMENTATION
SERVICE DE LA
PLANIFICATION SERVICE
INFORMATIQUE
SERVICE DE LA STATISTIQUE
SERVICE DES
ETUDES
SERVICE DE LA
DOCUMENTATION
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
1
INTRODUCTION GENERALE
Contexte et justification
La question de l’organisation du système d’Education/Formation en vue de l’obtention
de résultats satisfaisants continue encore de faire l’objet de débat afin de permettre la
définition des politiques de pilotages efficaces.
Ce sujet a longtemps été débattu dans les plus grandes instances internationales
(UNESCO, UNICEF,..). La Côte d’Ivoire, dès son accession à l’indépendance en 1960,
consciente de l’importance de la formation des populations pour son développement, a élevé
le secteur d’Education/Formation au rang de ses priorités, lui vouant une part importante de
ses ressources avec plus de 40% du Budget de l’Etat dans les années 1970 (MENFB, 1999).
Cette volonté politique a permis de développer, entre autres, un système de formation
professionnelle et technique à travers un réseau d’établissements pour répondre à la fois aux
besoins en formation des jeunes et aux besoins en personnel qualifié de son industrie
naissante et du développement rural.
Ainsi, des centres de formation professionnelle, des lycées professionnels et des lycées
techniques furent créés.
Toutefois, à l'image des autres pays de la zone subsaharienne, elle a vu son
développement ralentir dès le début des années 1980 à cause des effets de la crise économique
mondiale dont les premiers signes se sont très vite fait sentir dans plusieurs domaines dont
celui de l'éducation/formation. Ces signes se sont traduits par l'arrêt brutal de la construction
des établissements et d'autres infrastructures de formation par l'Etat, la réduction des
personnels de formation et d'encadrement, des licenciements dans le secteur privé, tous ces
facteurs ont eu pour conséquences un flux important de jeunes déscolarisés et une aggravation
du taux de pauvreté, soit un taux de pauvreté qui passe de 33,6% en 1998 à 38,4% en 2002
puis à 48,9% en 2008 (RESEN, 2009).
Malgré, l’augmentation du budget du METFP de 19 à 28 milliards (soit un
accroissement de 47,37%) entre 2003 et 2007, le taux de réussite aux examens de la FP a
chuté de 68,48% en 2006 à 44,01% en 2010. (BAMBE, 2014)
Face à cette situation, le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation
Professionnelle a entrepris un certain nombre de réformes visant à solutionner de manière
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
2
efficace et durable les problèmes du système de formation. C’est à ce titre que le Plan
Stratégique de Réforme de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
(PSR Ŕ ETFP) qui couvre l’horizon 2010-2020 a été mis en place. (Cabinet cellule
stratégique, 2008).
Après cinq ans d’exécution des activités dudit plan, la nécessité de réaliser un état du
système afin d’évaluer son efficacité est plus que jamais une obligation pour permettre un
meilleur pilotage et donc l’atteinte des objectifs que le pays s’est fixé en matière de formation
adaptée.
Problématique
La formation, tout comme la formation professionnelle, comme l’indique l’économiste
Lucas-1988 apparaît de prime abord comme l’un des instruments les plus pertinents d’une
politique de croissance équitable. En effet, elle est un vecteur de valorisation du capital
humain par le renforcement des capacités économiques et sociales individuelles. De plus, elle
contribue à la réduction des inégalités tout en permettant de lutter contre la pauvreté1. Ceux-ci
font qu’elle est au centre des politiques de l’emploi et au cœur de la dynamique de croissance.
En Côte d’Ivoire, l’enseignement technique et la formation professionnelle sont inscrits au
centre des priorités de l’action gouvernementale. Cela est d’autant plus vrai que le budget du
METFP est passé de 19 à 28 milliards FCFA entre 2003 et 2007 sachant que la population
âgée de 15-64 représentant 54,84% de la population totale en 2003 est passée à 54,78% de la
population totale en 20072.
L’évolution des résultats obtenus en Côte d’Ivoire aux BEP, CAP et BT de 2007 à 2009,
malgré les investissements réalisés, est alarmante. En effet, le taux de réussite aux examens du
BEP est passé de 91,74% en 2006 à 39,81% en 2010, celui du CAP, est passé de 80% en 2007
à 70% en 2009 et, celui du BT, présente un taux de réussite irrégulier sur les périodes 2004-
2010 (DPS, 2011). Ce qui a valu la mise en place du plan Stratégique de Réforme de
l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle qui couvre l’horizon 2010-
2020. Ainsi, après cinq ans de déroulement des activités dudit programme, le besoin
d’information sur l’efficacité interne du système est plus que jamais un impératif pour bien
ajuster les activités afin d’atteindre les objectifs que le pays s’est fixé en matière de formation
professionnelle d’ici à 2020. Ce qui nous amène donc à nous poser un certain nombre de
questions :
1 Source : KONAN, cours de croissance et développement, 2014.
2 UNIVERSITE DE SHERBOOKE, http://www.PerspectiveMonde.fr/; site visité le 31 juillet 2015
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
3
Qu’est-ce qui caractérisent les établissements de la FP ?
Quel est le niveau d’efficacité interne du système de formation ?
Comment les apprenants progressent-ils à l’intérieur du cycle du CAP, BEP ou du
BT ?
Combien d’enfants quittent le cycle chaque année ? A quel niveau d’étude ? Avec ou
sans diplôme ?
Quelles sont les déperditions dans l’enseignement professionnel ?
Objectifs du thème
Cette étude se propose d’analyser l’efficacité interne du système de formation
Professionnelle du MEMEASFP dans les programmes de Formation aux BEP, CAP et BT
2012-2015.
Objectifs spécifiques
De façon spécifique, il s’agit de :
Faire l’état des lieux de la situation des indicateurs de rendement interne ;
Caractériser les établissements de la FP ;
Examiner la Durée moyenne des études par diplômé (DME);
Evaluer le niveau d’efficacité par la méthode des cohortes d’apprenants.
Hypothèse
H1.Le système de formation professionnelle ivoirien est caractérisé par un taux élevé de
réussite à l’examen final ;
H2.Le taux d’abandon au niveau de la FP est faible d’une année d’étude à l’autre;
H3.Le niveau d’efficacité est expliqué par les déperditions dues à l’abandon et au
redoublement.
Méthodologie
Dans cette partie, nous allons présenter les données et les méthodes de traitement
retenues afin d’atteindre les objectifs de notre étude.
Présentation des données de l’étude
Les données utilisées sont issues du recensement des établissements de formation
professionnelle réalisé par les agents de la Direction de la Planification des Etudes et de la
documentation (DPED) dans le cadre de l’élaboration des annuaires statistiques annuels de
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
4
2015, 2014, 2013 et 2012.
Afin de collecter les données ; DPED a assuré la formation des points focaux chargés de
statistique dans les Directions Régionales qui, à leur tour, ont formé les directeurs
d’établissements pour le renseignement des fiches statistiques. Les données recueillies portent
sur les infrastructures, les équipements des établissements, le personnel enseignant, le
personnel administratif, les apprenants, l’organisation et la gestion de l’école, les résultats
scolaires, l’insertion des diplômés.
Les variables retenues pour les analyses sont, entre autres, les effectifs des apprenants
par classe (ou niveau) et les résultats scolaires par année d’étude, les effectifs des enseignants,
les établissements, les ordinateurs, les salles de classes.
Méthode d’analyse
En nous référant à la littérature et compte tenu des objectifs de cette étude, la démarche
méthodologique comprend quatre étapes et chacune d’entre elles va nous permettre
d’atteindre un objectif spécifique.
Afin d’atteindre notre premier objectif, nous allons procéder aux calculs des taux de
Promotion, d’Abandon et de Redoublement par niveau puis l’analyse des redoublements se
fera au niveau régional. Cette analyse permettra d’avoir une idée sur le niveau de
redoublement scolaire selon les régions.
Après cette analyse, une Classification Ascendante Hiérarchique sera suivie afin de faire
ressortir la ressemblance ou la dissemblance entre les modalités de nos variables notamment
la scolarisation des filles, le recrutement des enseignantes et la disponibilité des ordinateurs
dans les établissements.
Pour finir, l’analyse de l’efficacité interne sera faite ainsi que la durée moyenne d’étude
par diplômé est réalisée pour apprécier le temps moyen que fait un apprenant dans un cycle.
Pour ce faire, la méthode d’analyse par cohorte sera utilisée pour évaluer le coefficient
d’efficacité interne. Cela va nous permettre de faire un constat sur la qualité du système de
formation professionnelle ivoirienne.
Présentation de la méthode d’analyse par cohorte
L’analyse des cohortes d’apprenants constitue un moyen plus complet d’évaluation de
l’efficacité interne dans un système de formation.
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
5
Selon les types de données disponibles, il y a trois manières d’analyser l’efficacité
interne d’un système éducatif par la méthode des cohortes. Il s’agit de:
- La méthode de cohorte apparente qui s'applique lorsque l'on a des données sur des
redoublants ;
- Celle de la cohorte reconstituée qui exige que l'on dispose des données sur l'effectif
des inscrits par année d'études pendant deux années consécutives, et des données
relatives aux redoublants ;
- La méthode de la cohorte réelle, quant à elle, exige des informations fiables sur
chaque apprenant de la cohorte qui sera suivi tout au long du cycle d'études.
Le moyen idéal d’obtenir une évaluation précise de la déperdition scolaire est d’utiliser
la méthode de la cohorte réelle. Cette méthode a l’inconvénient de coûter chère et de prendre
beaucoup de temps. Raison pour laquelle elle n’est pas très utilisée. Compte tenu de ce fait et
vu les informations dont on dispose, la méthode de la cohorte reconstituée sera utilisée. Elle
se base sur quatre grandes hypothèses :
1. Un élève ou un étudiant est autorisé à redoubler un certain nombre de fois dans le
cycle après quoi il est promu ou abandonné ;
2. On considère qu’il n’y a pas de nouveaux entrants dans le système puisqu’on
s’intéresse à une cohorte spécifique;
3. Chaque année scolaire, les taux définis pour l’année s’appliquent à tous les
apprenants d’une classe donnée. On admet l’existence d’homogénéité de
comportement qui, elle-même, fait l’objet d’un examen.
Approche théorique de l’estimation de la cohorte
La démarche consiste à examiner à travers le mécanisme comment se répercute la
variation des taux de transition sur les flux. Autrement dit, lorsque les taux de redoublement,
d’abandon ou de promotion varient dans le temps, l’effectif des apprenants (parvenant en fin
de cycle) et donc à la population scolaire sortant du cycle et par conséquent entrant dans le
cycle supérieur varie. Les tableaux 1&2 présentent respectivement les expressions des
effectifs pour les trois années que dure le CAP et le BT respectivement pour les deux années
que dure le BEP.
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
6
Tableau 1: Effectif des apprenants par niveau d’études pour le cycle CAP ou BT
1ère année
Abandon 2ème année
Abandon 3ème année
Abandon Diplômés
Promotion P1 P2 P3
Redoublement R1 R2 R3
Abandon A1 A2 A3
Effectif initial E0
Année 1 E0 E0.A1
Année 2 E0.R1 E0.R1.A1 E0.P1 E0.P1.A2
Année 3 E0.R1.P1
+ E0.P1.R2
(E0.R1.P1 + E0.P1.R2).A2
E0.P1.P2 E0.P1.P2.A3 E0.P1.P2.P3
Année 4 (E0.R1.P1 + E0.P1.R2).P2 + E0.P1.P2.R3
((E0.R1.P1 + E0.P1.R2).P2 + E0.P1.P2.R3).A3
((E0.R1.P1 + E0.P1.R2).P2 + E0.P1.P2.R3).P3
Source: Sika, Cours de Statistique de l’éducation (2014)
Tableau 2: Effectif des apprenants par niveau d’études pour le cycle BEP
1ère année
Abandon 2ème année Abandon Diplômés
Promotion P1 P2
Redoublement R1 R2
Abandon A1 A2
Effectif initial E0
Année 1 E0 E0.A1
Année 2 E0.R1 E0.R1.A1 E0.P1 E0.P1.A2
Année 3 E0.R1.P1 + E0.P1.R2
(E0.R1.P1 + E0.P1.R2).A2
E0.P1.P2
Année 4 (E0.R1.P1 + E0.P1.R2).P2 Source : Sika, Cours de Statistique de l’éducation (2014)
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
7
Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE
LITTERATURE
La définition des concepts et la revue de littérature seront abordées dans ce chapitre
pour une meilleure compréhension de ce document.
I. Définition des concepts
I.1 Système d’Education /Formation
Le système d’Education/Formation se définit comme étant un ensemble cohérent de
structures matérielles et non matérielles, centralisées et décentralisées dont la tâche principale
repose sur les établissements, les apprenants, les enseignants, les programmes et sur le
personnel administratif. Ce système a pour objectif de permettre à un individu, une
communauté ou une population donnée d'acquérir le savoir et les savoir-faire (capacité et
aptitude) nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'une activité professionnelle.
Le système d’Education/Formation professionnel constitue un élément important dans
la politique de formation de base du gouvernement ivoirien. Il permet de répondre à la
demande forte des personnes qualifiées afin de soutenir son économie.
Ce système se présente comme suit :
Cinquante-neuf (59) établissements publiques réparties en dix (10) Lycées
Professionnelles préparant au BT, et au BTS ; sept (7) Centres de Perfectionnement
aux Métiers préparant au BEP, au BT, au BP, et au CAP ; trente-sept (37) Centres de
Formation Professionnelle préparant au CAP et au CQP ; cinq (5) centres de
Bureautique, de Communication et de Gestion préparant au BT et au BTS ; un (1)
Centre Electronique et de l’Informatique Appliquée préparant au BT et BTS ; huit (8)
collèges d’enseignement technique et professionnelle préparant au CAP, au BEP et au
BTS ;
Treize (13) structures publiques d’intervention en milieu rural dont dix (10) unités
mobiles de formation pour les formations qualifiantes et trois (3) ateliers
d’application et de production pour le perfectionnement des artisans et l’appui
logistique aux jeunes diplômés du système pour la réalisation de leurs travaux
pratiques ;
Deux cent quarante-cinq (245) établissements privées de formation agrées par l’Etat.
Ces établissements, répartis sur tout le territoire national, permettent de former dans
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8
quatre-vingt-quatorze (94) filières de formation couvrant treize (13) corps de métier.
Les conditions d’accès et la durée de formation pour le CAP, le BEP et le BT se
présentent de la façon suivante :
CAP : être titulaire du CEPE et être en classe de 5ème collège, la formation dure 3
ans et l’accès se fait par orientation ;
BEP : être titulaire du BEPC, la formation dure 2 ans et l’accès se fait par
orientation;
BT : être titulaire du BEPC, la formation dure 3 ans et l’accès se fait par
concours ;
Il sera question, dans cette partie, d'expliquer les concepts utilisés pour une bonne
compréhension de ce travail ; notamment la cohorte, la déperdition et l'efficacité.
I.2 Cohorte
Une cohorte est un ensemble d'individus ayant un vécu, un évènement semblable
pendant la même période de temps3.
Ainsi, une cohorte d'étudiants, pour le cas d’un système Education/Formation, se définit
comme un groupe d'étudiants/apprenants qui entrent en première année d'un cycle donné au
cours de la même année scolaire et vivent, par la suite, chacun à sa façon, les évènements
comme le passage à la classe supérieure, le redoublement et l'abandon du système à l'issue de
la dernière classe du cycle 4.
I.3 Déperdition
Selon le Petit Larousse, la déperdition signifie : « la perte progressive, la diminution ».
Ainsi, la déperdition scolaire implique une perte progressive d’apprenants au cours de l’année
scolaire. Cette perte regroupe la répétition de classe, l’ensemble des exclusions décidées par
l’enseignant (pour les situations suivantes : mauvais résultats, mauvaise conduite) et
l’abandon décidé par l’élève et/ou ses parents. La déperdition correspond donc à la fois à une
diminution et une sortie prématurée d’une partie des effectifs scolaires d’une cohorte engagée
dans un programme d’études au fur et à mesure qu’elle avance dans son cycle
d’apprentissage.
3 DE BARTOLO et al, La démographie appliquée à la gestion publique et des entreprises, Bruxelles, De Boeck, s.d., p.102
4 UNESCO, http://www.unesco.org Pages consultées le 15 juin 2015
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La déperdition est la différence entre le nombre d'étudiants au début et à la fin d'un
cours, d'une année ou d'un cycle d'études5.
D’après Pauli et Brimer (1971), « Dans un système scolaire, lorsque le pays ne parvient
pas à atteindre les objectifs qu’il s’est assignés en matière d’éducation (les enfants ne
parviennent pas au niveau d’instruction requis, ils redoublent des années d’étude, ils quittent
l’école prématurément, ils ne trouvent pas d’emploi au terme de leurs études), dans l’un ou
l’autre cas, on parle de déperdition scolaire…».
La déperdition combine les abandons, les exclusions, le redoublement et le manque
d’emploi au terme des études.
Pour la présente étude, nous nous intéresserons essentiellement aux phénomènes liés
aux redoublements et aux abandons (qui incluent les exclusions). En fait, quel que soit le
niveau d’enseignement considéré, la déperdition reste parmi les indicateurs d’efficacité
interne d’un système d’enseignement.
I.4 Indicateurs d’efficacité interne6
Ici, nous présentons les indicateurs d’efficacité interne utilisés dans le cadre de cette
analyse. Il s’agit, entre autres, des taux de promotion, de redoublement, d’abandon, de survie,
de réussite à l’examen final et la durée moyenne des études par diplômé.
I.4.1 Taux de promotion (TP)
Il se définit comme le pourcentage des apprenants inscrits l'année n-1 dans une classe
donnée et qui sont admis en classe supérieure à l'année n.
TP =
x100
De cette définition, nous pouvons dire que le taux de promotion par d’études n’est rien
d’autre que le total des effectifs moins les redoublants d'une année d'études n exprimé en
pourcentage du total des effectifs de l'année d'études n-1 l'année précédente.
I.4.2 Taux de redoublement (TR)
Le redoublement est un héritage de la pédagogie napoléonienne, basée sur la sanction et
est révélateur de grands maux pour un système éducatif. Il est défini dans le Robert (1981)
comme la reprise d’une année d’études qu’on n’a pas réussie. Il est généralement considéré
5 DE LANDSHEERE G., Dictionnaire de l'évaluation et de la recherche en éducation, Paris, P.U.F., 1979
6 Source : Mesure et évaluation en éducation, Vol. 19 n°3, page 119 à 142, Sall et De Ketele.
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par les pays qui le pratiquent comme le signe d’une incapacité de l’élève à s’adapter à
l’institution scolaire et à maîtriser les contenus d’enseignement pendant l’année scolaire.
Plusieurs auteurs ont ainsi défini le redoublement comme une année passée par un élève
dans la même classe, à refaire les mêmes études que l’année précédente (Pauli et Brimer,
1971); répéter un programme déjà parcouru et laisser ses camarades continuer leur chemin
sans lui (Paul, 1996). Pour les pays qui n’utilisent plus cette pratique, il est plutôt défini
comme un indicateur Ŕincertain- des inégalités d’apprentissage (Hutmacher, 1993).
Cependant, de plus en plus il est défini par la recherche comme une difficulté, d’une part, de
prendre en compte l’hétérogénéité des apprenants et la diversité de leurs rythmes de
progression et, d’autre part, la difficulté d’établir une réelle coordination entre les différents
niveaux d’enseignement (Perrenoud, 1996).
Dans la définition du concept, tous les auteurs s’accordent sur un fait : redoubler
implique une action de reprise d’une nouvelle année de scolarité pendant que les autres
camarades de classe poursuivent en classe supérieure.
De ce fait, nous définissons donc le taux de redoublement comme étant le Pourcentage
des apprenants inscrits l'année n-1 dans un niveau, qui y sont à nouveau inscrits l'année n.
TR =
x100
I.4.3 Taux d’abandon (TA)
Le terme abandon est défini par le fait qu’un élève quitte l’école avant qu’il ait terminé
la dernière année de l’étape à laquelle il est inscrit (Pauli et Brimer, 1971). En analysant cette
définition, plusieurs situations peuvent se présenter.
Ce sont notamment :
- le fait de quitter l’école à la fin d’une étape obligatoire;
- un renvoi décidé par les autorités de l’établissement suite à une conduite sanctionnée;
- le fait de quitter une école pour s’inscrire dans une autre à un même niveau (le cas des
transferts d’une école vers une autre).
Compte tenu de ce fait, nous disons que le taux d’abandon est la Proportion des
apprenants inscrits dans une classe (ou niveau) donnée au cours d’une année scolaire qui
quittent le système scolaire au cours de la même année académique.
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TA =
x100
Lorsqu’il s’agit d’une cohorte, ce taux se définit comme étant le Pourcentage des
apprenants d’une cohorte inscrits dans une année d’étude donnée et pour une année scolaire
donnée qui abandonnent l’année scolaire suivante.
I.4.4 Taux de réussite à l’examen final (TR exam)
Rapport du nombre d’admis au nombre de candidats s’étant présentés. On considère
comme présenté un candidat qui a participé au moins à une épreuve.
TR =
x100
I.4.5 Taux de rétention/Survie (TS)
La rétention est l’aptitude d’un système éducatif ou de formation à maintenir en son
sein des éléments d’une cohorte après une ou plusieurs années de scolarité. Le taux de
rétention est égal donc la somme des taux de promotion et de redoublement.7
I.4.6 Proportion brute de scolarisation (PBS)
Cet indicateur donne une idée sur le niveau général de participation à un niveau donné
d’éducation. Il indique la capacité du système éducatif à inscrire les apprenants d’un groupe
d’âge particulier. Elle est calculée rapportant le nombre de scolarisés tout âge confondu sur la
population ayant l’âge compris entre 16 et 18 ans.
I.4.7 Proportion net de scolarisation (PNS)
Cet indicateur permet de mesurer plus précisément la participation à un niveau
d’enseignement donné des enfants appartenant au groupe officiellement en âge de fréquenter
ce niveau. Elle est obtenue en faisant le rapport entre le nombre de scolarisés ayant l’âge
officiel (16 et 18 ans) à la population en âge de fréquenter le système (16 et 18 ans).
I.4.8 Durée moyenne des études par diplômé.
Rapport entre les ressources totales utilisées (mesurées en années-apprenants) par une
cohorte d’apprenants diplômés à la fin d’un cycle donné avec ou sans redoublement(s) et le
nombre total de diplômés de la même cohorte.
7 SIKA, Cours de statistiques de l’Education, 2014
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I.4.9 Notion d’année-élève
Une année-élève représente une année passée dans le système par un élève. En
supposons un cycle de formation de k ans, le cas idéal est celui d’un élève qui arrive en fin de
cycle sans redoubler. Il bénéficie de la totalité de l’enseignement en consommant k années-
apprenants.
Dans le cas d’un élève redoublant 1 classe, il a finalement suivi la totalité du cycle, mais
a consommé k+1 années-apprenants.
En fin, le cas d’un élève qui abandon le cycle avant la fin, par exemple après 2 années
d’études avec k> 2 et ayant redoublé la première classe. Alors, celui a consommé 3 années-
apprenants.
I.4.10 Coefficient d’efficacité interne
C’est un indicateur synthétique du rendement interne du système éducatif qui résume
les répercussions des redoublements et abandons sur la capacité du système à former des
diplômés. Le coefficient d’efficacité est obtenu en faisant le rapport des années-apprenants
idéalement consommées pour amener un certain nombre d’apprenants en fin d’un cycle (soit
du CAP, soit du BEP, soit du BT), sans redoublements ni abandons, sur le nombre d’années-
apprenants effectivement consommés du fait des redoublements et des abandons effectifs et il
est compris entre 0 et 1. Le nombre d’années-apprenants effectivement consommés est la
somme des effectifs observés à chaque niveau.
A partir du coefficient d’efficacité interne, il est possible de définir deux sous-
indicateurs représentant respectivement les gaspillages dus aux abandons et ceux dus aux
redoublements.
Le coefficient d’efficacité interne dus aux redoublements est le rapport entre le nombre
d’années-apprenants idéal et le nombre d’années-apprenants qui aurait été consommées s’il
n’y avait pas d’abandon. Et quant à celui dus aux abandons, il est égal au rapport entre le
nombre d’années-apprenants idéal et le nombre d’années-apprenants qui aurait été
consommées s’il n’y avait pas de redoublements
I.5 Ecole efficace
L’école est le principal agent de transformation de l’élève. Sa première mission de base
est l’acquisition d’une culture scolaire structurée sur des connaissances de base et des
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13
mécanismes élémentaires tels la lecture et le calcul (Gauthier et al, 2003). La définition de
l’école efficace n’est pas une chose facile puis qu’il est difficile d’en donner une définition
unique. Selon Madauss et al (1980), une école est efficace dans la mesure où elle accomplit ce
qu’elle se propose de réaliser en termes d’objectifs, le plus commun étant les résultats
scolaires. Gauvin (2005) cité par Sika (2011) vient enrichir cette définition en affirmant que «
une école efficace est celle où le plus grand nombre d’apprenants réussissent à se déplacer et à
apprendre ».
Quant à Legendre (1993), il la résume en ces mots : « le degré de réalisation des
objectifs d’un programme ou degré d’atteinte d’un objectif se traduit par le rapport entre les
résultats visés et les résultats obtenus ». En d’autre terme si l’on considère, par exemple, une
école dont l’objectif est de promouvoir tous les apprenants en classe supérieure. Alors, le
résultat visé serait d’obtenir un nombre de promus égal au nombre d’élève dont dispose
l’école. Et quant au résultat obtenu, il correspondrait à l’effectif des apprenants réellement
promus en classe supérieure.
De la littérature, nous pouvons retenir que l’efficacité interne est la capacité d’un
établissement à atteindre les objectifs pédagogiques de formation qu’elle s’est fixée en termes
de résultats scolaires (ou obtention du diplôme) et ce indépendamment des ressources
employées.
I.6 Diagnostic du système d’Education/Formation professionnelle
C’est une opération qui consiste en l’évaluation du système éducatif qui peut être
ponctuel ou global. Il est ponctuel s’il s’intéresse sur un élément précis du système (les
rendements scolaires, la gouvernance des ressources, …). Un diagnostic global consiste à
évaluer le système Education/Formation sous l’ensemble des quatre dimensions ci-dessous :
Echanges et les impacts ;
Gouvernance (gestion de ressources) ;
Pédagogique (formation et de l’apprentissage) ;
Résultats et produit.
Nous retiendrons principalement quand on parle diagnostic du système éducatif, il faut
comprendre par-là détermination des forces et faiblesses de ce système.
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14
II. Revue de littérature
Deux approches sont en générale utilisées pour évaluer l’efficacité interne. La première
méthode repose sur les indicateurs de flux qui consistent à évaluer la capacité du système à
mener les apprenants vers la fin de leur cycle de formation à l’aide des taux de promotion, de
réussite aux examens, … La seconde s’appuie sur les connaissances des apprenants par le
biais de tests standardisés.
Dans les paragraphes qui suivent, il sera question d’aborder les théories qui ont attrait à
l’efficacité interne.
Le concept d’efficacité interne a longtemps été la préoccupation des théoriciens de
l’éducation/et ou de la formation. Ainsi, selon les experts de la Banque Mondiale, l'efficacité
est fonction des relations entre les facteurs (input) et les produits (output) (Psacharopoulos &
Woodhall, 1988).
D'après Legendre (1993), l'efficacité se définit d'une manière générale comme le «degré
de réalisation des objectifs d'un programme », traduit par le rapport entre les résultats obtenus
sur les objectifs visés. L'efficacité serait alors de l'ordre de l’ambition. Dans ce cas, les sorties
sont comparables aux résultats obtenus. Les sorties peuvent être assimilées au nombre
d'apprenants qui passent en classe supérieure, par exemple. Le nombre total d'apprenants
diplômés ou les compétences effectivement acquises grâce au programme d'études peuvent
également servir à mesurer les sorties. Le nombre de diplômés attendus ou souhaités et les
objectifs pédagogiques visés constituent respectivement, dans ces deux derniers cas, les
entrées.
L'efficacité interne s'intéresse aux résultats obtenus sur le plan interne dans un système
éducatif ou par un programme de formation en cours. Elle se traduit par le rapport entre les
inputs éducatifs et les résultats académiques. Les résultats peuvent être établis dans un
système ou à un niveau du système (Psacharopoulos & Woodhall, 1988).
L'évaluation de l'efficacité interne prend en compte les produits ou effets internes au
système, en son sein, c'est-à-dire ses performances sans prise en compte de leur mise en
application ou de leurs conséquences hors du système. Il s'agit, par exemple compte tenu d'un
effectif initial d'inscrits, de déterminer les taux de réussite, de redoublement, d'abandon, etc.
L’utilisation de telles approches de mesure de l'efficacité interne renferme certaines
difficultés. En effet, une première catégorie d'indicateurs d'efficacité interne envisage des
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15
entrées et des sorties de type administratif. Les produits les plus fréquemment utilisés dans les
travaux des organismes internationaux (UNESCO 1991, 1993; Banque Mondiale 1988, 1992;
PNUD, 1996; OCDE 1988,1992ème année, 1992b) sont : les abandons, redoublements de
classe, les réussites, les passages en classe supérieure, les diplômes terminaux, etc. De tels
indicateurs qui portent sur les sorties et les entrées de nature quantitative relèvent de
l'efficacité interne quantitative.
Par ailleurs, Vaugrante (1971) dans une publication de l’UNESCO abordant l’ensemble
des problèmes de l’éducation, propose d’évaluer la production d’un système scolaire (outputs
ou sortants) par la méthode de suivi de cohorte. Mais il propose également une méthode de
vérification de la vraisemblance des résultats obtenus qui consiste à comparer l’effectif
théorique obtenu à partir du suivi de cohortes avec l’effectif réel. Pour minimiser cet écart
rendant moins vraisemblable les résultats, il préconise d’utiliser le taux net de doublement au
lieu du taux brut indifférencié de redoublement. Selon les résultats de son étude, le taux brut
indifférencié de redoublement donne une idée sous-estimée de l’ampleur du phénomène de
redoublement.
Dans cette même vision, Mazoukandji (1998) spécifie que les indicateurs d’efficacité
interne concernent la production du début jusqu'à la fin du cycle (taux redoublement,
abandon, promus) et évoque trois méthodes de mesure d’efficacité interne basées sur les flux
de cohortes (méthode de cohorte réelle, de cohorte apparente, de cohorte reconstituée). Il
spécifie le pourcentage de réussite à l’examen final comme un indicateur de qualité et non un
indicateur d’efficacité interne.
Mingat et al (2001), dans un Rapport d’Etat sur le Système Educatif National (RESEN)
au Benin, fait une analyse spécifiant la différence entre l’efficacité interne et la qualité d’un
système éducatif. Ils définissent l’efficacité interne d’un système de formation éducative au
sens classique comme la production quantitative de ce système. Pour ses chercheurs,
l’indicateur d’efficacité interne au sens classique est le rapport entre le nombre des années-
apprenants théoriquement nécessaires pour produire le nombre des apprenants qui accèdent en
dernière année du cycle dans un système qui n’aurait ni redoublements ni abandons avec le
nombre des années-apprenants effectivement consommées dans le système. Ce calcul est
conduit sur la base d’un modèle de flux de cohorte aboutissant au profil de scolarisation. Par
contre, ils définissent la qualité d’un système éducatif comme étant les acquis reçus par les
apprenants. Pour sa mesure, ils distinguent deux principales méthodes de mesure de la qualité
d’un système de formation éducative: les d’enquêtes spécifiques sur les acquisitions des
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16
apprenants (Measurement of Learning Achievement (MLA) de L’UNESCO-UNICEF),
fournissent des données permettant de mesurer les acquis à l’aide de tests standardisés fondés
sur le contenu des programmes en vigueur et l’évaluation avec les examens nationaux, un
outil légitime de certification. L’évaluation avec les examens nationaux présente des
inconvénients car il ne s’agit pas de mesure standardisée, elle correspond à une mesure
transversale et celle-ci est située en fin de cycle.
Selon l’approche du RESEN, la manière traditionnelle d’apprécier la qualité d’un
système éducatif est de l’ordre de l’expertise, nécessite donc des discussions avec les acteurs
concernés dans la mesure où le temps, les moyens financiers et humains sont indispensables.
Pour ces auteurs l’efficacité interne d’un système de formation ne peut se faire que de manière
quantitative et qu’il faut distinguer l’efficacité interne de la qualité d’un système de
formation.
Compte tenu de la base de données mises à notre disposition et de l’objectif poursuivi,
l’approche de mesure de l’efficacité sera faite suivant l'évolution d'une cohorte jusqu'au
moment où le dernier élément de la cohorte abandonne ou quitte la formation.
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17
Chapitre II : DIAGNOSTIC DU SYSTEME DE LA
FORMATION PROFESSIONNELLE
L’objectif de ce chapitre consistera à faire le diagnostic du système de la formation
professionnelle. Pour ce faire, nous nous proposons, dans un premier temps, d’évaluer les
indicateurs de rendement interne (Taux de promotion, de redoublement,..). Et dans un second
temps, pour mieux apprécier le phénomène de redoublement, l’analyse se fera suivant les
différentes Directions Régionales de la Formation Professionnelle (DRFP). Pour compléter
l’analyse, une Classification Ascendante hiérarchique (CAH) sera faite pour bien appréhender
la situation de la formation professionnelle. Avant toute considération, nous allons observer la
structure de la formation professionnelle au niveau national.
I. Répartition des établissements et des enseignants des établissements de Formation
Professionnelle en Côte d’Ivoire.
Dans cette section, il sera question d’aborder la situation de la répartition des
établissements et des enseignants à travers le pays.
Tableau 3: Nombre d’établissements par DRFP selon le statut
DRFP Privé Public Total
ABENGOUROU 5 1 6
ABIDJAN NORD 72 6 78
ABIDJAN SUD 22 14 36
BONDOUKOU 3 3 6
BOUAKE 10 7 17
DABOU 11 6 17
DALOA 10 4 14
DIMBOKRO 4 3 7
GAGNOA 15 4 19
KORHOGO 11 10 21
MAN 9 5 14
ODIENNE 1 3 4
SAN PEDRO 16 2 18
SEGUELA 1 2 3
YAMOUSSOUKRO 5 2 7
Total 195 72 267
Source : DPED, Annuaire Statistique 2015
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18
La répartition des établissements de la FP au niveau du tableau 1 met en évidence une
disparité régionale. En effet, la DRFP d’ABIDJAN NORD renferme à elle seule 78
établissements sur les 267(soit 29,4%) et la DRFP d’ABIDJAN SUD quant à elle détient 36
établissements sur les 267(soit 13,6%). Ce qui veut dire que près de 43% des établissements
se trouvent à Abidjan. Toute les autres DRFP possèdent en leur sein moins de 20
établissements. Nous observons qu’il y a plus d’établissements privés que publics (environ
73,6% privés). Cela montre donc le poids important du privé dans le domaine de la formation
professionnelle. Nous observons aussi de faibles disponibilités d’établissements de formation
professionnelle dans les DRFP de ODIENNE et SEGUELA.
La répartition des enseignants à travers le pays est présentée dans le tableau 2. Nous
notons que le nombre d’enseignants de sexe masculin est majoritaire (soit 78,9%). Ce qui
montre donc l’absence de l’égalité du genre dans le recrutement des enseignants. La DRFP
d’Abidjan regroupe à elle seule près de 48% des enseignants. Par ailleurs, nous remarquons
que, quel que soit la DRFP choisie, il y a plus d’hommes que de femmes. Ceci pourrait
s’expliquer par le fait que les hommes aient plus de préférence à enseigner dans les
formations professionnelles que les femmes.
Tableau 4: Répartition (en %) des enseignants de la FP par DRFP selon le sexe
DRFP F M Total
ABENGOUROU 7 10,9 57 89,1 64 1,5
ABIDJAN NORD 324 31,1 719 68,9 1043 24,2
ABIDJAN SUD 322 31,1 714 68,9 1036 24,0
BONDOUKOU 6 10,3 52 89,7 58 1,3
BOUAKE 50 13,2 329 86,8 379 8,8
DABOU 58 13,7 364 86,3 422 9,8
DALOA 18 10,8 149 89,2 167 3,9
DIMBOKRO 10 5,7 164 94,3 174 4,0
GAGNOA 31 13,8 194 86,2 225 5,2
KORHOGO 17 7,5 211 92,5 228 5,3
MAN 5 3,1 155 96,9 160 3,7
ODIENNE 9 8,6 96 91,4 105 2,4
SAN-PEDRO 24 18,8 104 81,3 128 3,0
SEGUELA 4 8,2 45 91,8 49 1,1
YAMOUSSOUKRO 25 31,6 54 68,4 79 1,8
TOTAL 910 21,1 3407 78,9 4317 100
Source : DPED, Annuaire Statistique, 2015
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II. Analyse des Proportions brutes et nettes de scolarisés de la FP suivant la DRFP
Dans cette partie, nous aborderons les analyses sur l’accès afin d’apprécier la place de la
FP dans la recherche de personnels qualifiés de l’Etat ivoirien.
Tableau 5: Proportions brute et Nette de scolarisés à la FP suivant la DRFP
DRFP Scolarisés Scolarisés âgés
de 16 à 18 ans
Population âgée de
16 à 18 ans PBS (%) PNS (%)
ABENGOUROU 593 99 41 713 1,4 0,2
ABIDJAN (NORD SUD) 27 447 2 453 444 913 6,2 0,6
BONDOUKOU 613 100 54 527 1,1 0,2
BOUAKE 4 215 469 174 882 2,4 0,3
DABOU 4 445 492 82 777 5,4 0,6
DALOA 2 162 243 195 061 1,1 0,1
DIMBOKRO 902 80 57 549 1,6 0,1
GAGNOA 2 581 302 159 733 1,6 0,2
KORHOGO 3 026 458 111 019 2,7 0,4
MAN 2 172 393 159 518 1,4 0,2
ODIENNE 659 109 34 949 1,9 0,3
SAN PEDRO 2 511 331 161 052 1,6 0,2
SEGUELA 538 60 34 192 1,6 0,2
YAMOUSSOUKRO 715 78 69 306 1,0 0,1
TOTAL 52 579 5 667 1 781 191 3,0 0,3
Source : DPED/INS, Annuaire Statistique, 2015
L’analyse du tableau 3 permet de constater que, quel que soit la DRFP considérée, la
proportion brute de scolarisés est très faibles (< 7%) comparé au taux brute de scolarisation
du 2nd
Cycle Secondaire qui est de 27,2%8. Ceci traduit donc un faible degré de participation,
que les apprenants appartiennent au groupe d’âge officiel ou non. Il est donc nécessaire de
s’interroger sur la politique incitative de l’Etat en matière de formation professionnelle de sa
population dans les structures de formation.
Il ressort aussi de ce tableau une faible proportion nette de scolarisation pour toute
DRFP choisie (< 1%) et donc un faible degré de participation du groupe ayant l’âge officiel
de scolarisation. L’Etat doit encore réajuster sa politique de formation professionnelle car ce
taux permet de constater que la majorité des apprenants sont inscrits dans l’enseignement
général au détriment des établissements de FP. En fait, un grand nombre d’apprenants ne sont
8 Rapport(2014), Bilan de Mise en Œuvre de l’EPT en Côte d’Ivoire.
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pas motivés pour étudier dans les établissements de la FP car ils pensent que suivre une
formation professionnelle dès la 5ième réduisent leur chance de faire de long cursus scolaire
et du coup ils optent pour l’enseignement général.
III. Diagnostic du système de formation professionnelle
L’objectif d’un système d’enseignement est d’amener le plus grand nombre possible des
apprenants qui y accèdent jusqu’au bout de ce système sans redoubler ni abandonner. En
effet, l’entrée dans une école de formation n’est que le commencement d’un long processus
éducatif. L’expansion rapide de l’enseignement associée à des pressions croissantes sur les
budgets nationaux, a rendu aujourd’hui la préoccupation aussi bien des planificateurs que des
parents pour l’efficacité encore plus aigüe que jamais auparavant. Avant toute considération,
observons le ratio apprenants/salles de classe qui n’est rien d’autre qu’un indicateur
permettant d’apprécier la qualité d’enseignement.
Tableau 6: Ratio apprenants/salles de classe par DRFP selon le statut
Privé Public Ensemble
DIRECTION REGIONALE Effectif Moyen Effectif Moyen
Effectif
Moyen
ABENGOUROU 10,8 27,4 18,8
ABIDJAN NORD 11,0 41,0 24,5
ABIDJAN SUD 14,0 31,8 27,3
BONDOUKOU 18,8 18,3 18,4
BOUAKE 18,7 23,3 22,0
DABOU 5,0 37,2 19,5
DALOA 20,8 25,4 22,9
DIMBOKRO 27,5 15,5 17,2
GAGNOA 14,6 24,9 20,6
KORHOGO 6,6 18,1 13,7
MAN 9,1 42,0 21,4
ODIENNE 0,0 4,7 4,7
SAN PEDRO 15,7 33,4 23,3
SEGUELA 13,8 13,7 13,7
YAMOUSSOUKRO 28,0 24,6 26,0
Total général 12,3 26,9 21,2
Source : DPED, Annuaire Statistique. 2015
L’analyse du tableau 6 ci-dessus permet de remarquer l’existence d’une disparité au sein
des établissements en matière de dotations en salles de classes. En effet, les établissements
publics des DRFP d’Abidjan, SAN PEDRO, DABOU et de MAN disposent un effectif moyen
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21
par salle de classe supérieur à 30 apprenants. Quant aux établissements privés, nous
remarquons qu’ils sont plus dotés en salles de classes. Et donc l’encadrement sera meilleur au
privé qu’au public. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les établissements privés étant à la
recherche d’apprenants sont obligés de prendre certaines dispositions afin d’attirer l’attention
des parents d’élèves dont l’objectif est de donner un bon encadrement à son enfant et du coup
une bonne réussite. De plus, un bon encadrement permet d’améliorer l’efficacité de
l’établissement.
Tableau 7: Ratio apprenants/ECM
Scolarisés Enseignants Ratio apprenants/enseignants
DRFP Privé Public Privé Public Privé Public
ABENGOUROU 94 322 43 43 2 7
ABIDJAN NORD 2568 4818 1097 655 2 7
ABIDJAN SUD 236 7485 271 808 1 9
BONDOUKOU 10 341 2 42 5 8
BOUAKE 460 1522 227 279 2 5
DABOU 129 747 116 235 1 3
DALOA 425 82 170 119 3 1
GAGNOA 409 1256 194 153 2 8
KORHOGO 699 1412 153 123 5 11
MAN 485 1347 55 64 9 21
ODIENNE * 353 * 72 * 5
SAN PEDRO 527 356 237 83 2 4
SEGUELA 63 458 15 49 4 9
YAMOUSSOUKRO 164 317 117 44 1 7
Total général 6269 20816 2697 2769 2 8
Source : Données de la DPED, calculs de l’auteur.
L’analyse du tableau 7 ci-dessus permet de noter une disparité suivant la Direction
Régionale (DR) et selon que l’on soit au public ou privé en ce qui concerne l’encadrement des
apprenants. En effet, les plus forts taux ont été observés dans les DR de KORHOGO, MAN et
SEGUELA, et les plus faibles taux quant à eux ont été notés dans les DR DABOU et
DALOA. Une remarque importante qu’il faut noter à ce niveau est le fait que l’encadrement
au Privé est meilleur qu’au Public.
III.1 Analyse des indicateurs de rendements interne de la FP
Dans cette partie, il sera question de faire l’analyse des indicateurs de rendement interne
afin de pouvoir apprécier l’efficacité interne de la formation professionnelle. Mais avant tout,
nous allons observer l’évolution de la répartition des apprenants de la FP entre les périodes
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22
2013-2014 et 2014-2015.
Tableau 8: Répartition des inscrits à la FP entre 2013-2014 et 2014-2015 par DRFP selon le sexe
DRFP
2014-2015 2013-2014
F G Total F G Total
ABENGOUROU 98 329 427 89 317 406
ABIDJAN NORD 4029 2937 6966 4349 3587 7936
ABIDJAN SUD 1726 4393 6119 2929 5271 8200
BONDOUKOU 128 309 437 70 283 353
BOUAKE 599 715 1314 1106 1067 2173
DABOU 390 1249 1639 171 853 1024
DALOA 248 889 1137 150 357 507
DIMBOKRO 159 488 647 nd nd nd
GAGNOA 771 1114 1885 714 991 1705
KORHOGO 522 1008 1530 1024 1167 2191
MAN 230 967 1197 329 1500 1829
ODIENNE 153 346 499 115 238 353
SAN PEDRO 335 750 1085 441 485 926
SEGUELA 112 149 261 166 374 540
YAMOUSSOUKRO 279 323 602 296 177 473
Total général 9779 15966 25745 11949 16667 28616
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’analyse du tableau 8 ci-dessus nous permet de remarquer que, globalement, entre ces
deux périodes, le nombre d’inscrits a diminué. Il passe de 28616 apprenants à 25745
apprenants (soit une baisse d’environ 10%). Même s’il n’y a pas d’égalité du genre, nous
observons une forte présence de femmes dans la formation. Elle représente 9779 apprenants
en 2014-2015 (soit environ 38% des apprenants) et 11949 apprenants en 2013-2014 (soit
environ 41,8% des apprenants). Ceci montre que des efforts doivent être faits si l’on veut
atteindre l’objectif qu’est l’égalité entre les sexes.
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23
Tableau 9: Répartition des apprenants par Diplôme et par sexe selon l’année
Diplôme préparé SEXE
Années
2013-2014 2014-2015
BEP
F
2139 2754
49,7 45,0
G
2164 3369
50,3 55,0
Total 4303 6123
BT
F
5534 5152
38,8 40,1
G
8743 7689
61,2 59,9
Total 14277 12841
CAP
F
4276 1873
42,6 27,6
G
5760 4908
57,4 72,4
Total 10036 6781
Total Général 28616 25745
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’observation du tableau 9 ci-dessus nous permet de constater qu’entre ces deux périodes :
- Au niveau de la formation du BEP, il y a pratiquement une parité entre les sexes
- Pour ce qui est du CAP et du BT, nous notons une forte présence d’hommes que de
femmes.
À la sortie de cette analyse, nous pouvons dire que les femmes sont beaucoup plus
présentes dans les établissements de formation au BEP que les autres. En effet, comme nous
l’avions souligné plus haut, l’accès à la formation au BEP se fait par orientation contrairement
au CAP et au BT où l’accès se fait par concours et comme l’Etat ivoirien vise en l’application
de la parité entre les sexes, il pourra donc orienter le nombre de filles de telle sorte qu’il y ait
égalité entre les sexes. Et, c’est ce qui pourrait justifier donc le faible écart noté entre le
pourcentage des filles et des garçons au BEP.
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24
Tableau 10: Proportion de redoublants en 2014-2015 suivant la DRFP
DRFP Effectif Redoublants Proportion de redoublants
ABENGOUROU 416 3 0,7
ABIDJAN NORD 7386 99 1,3
ABIDJAN SUD 7721 108 1,4
BONDOUKOU 351 0 0,0
BOUAKE 1982 62 3,1
DABOU 1201 27 2,2
DALOA 674 76 11,3
GAGNOA 1665 34 2,0
KORHOGO 2111 22 1,0
MAN 1832 6 0,3
ODIENNE 378 6 1,6
SAN PEDRO 1052 24 2,3
SEGUELA 468 6 1,3
YAMOUSSOUKRO 481 12 2,5
Total 27085 485 1,8
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’idéal serait que les proportions de redoublants soient proches de 0. Des proportions de
redoublants élevés sont révélatrices de problèmes d’efficacité interne du système éducatif et
peuvent être l’indice d’un niveau d’instruction médiocre. Quand on observe le tableau 10,
nous remarquons que globalement le taux de redoublement est de 1,8%. Cette proportion
cache certaines disparités à travers le pays. En effet, la proportion de redoublants à DALOA
est de 11,3% et celui de BOUAKE étant de 3,1% qui est relativement élevé au regard de la
politique de formation professionnelle ivoirienne qui ne souhaiterait pas avoir de redoublants
dans un cycle ou tout au plus 2% (DPED, 2014). Le plus faible a été observé à
ABENGOUROU hormis BONDOUGOU où nous n’avons pas eu à noter de redoublements
au cours de cette période.
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25
Tableau 11: Taux de réussite à l’examen de 2013-2014 par sexe selon le diplôme suivi
BEP BT CAP Ensemble
Ensemble
Effectif total 1292 6587 4331 12210
Admis 643 3663 3531 7837
Taux de Réussite en % 49,8 55,6 81,5 64,2
Filles
Effectif 602 2923 2258 5783
Admis 259 962 1907 3128
Taux de Réussite en % 43,0 32,9 84,5 54,1
Garçon
Effectif 690 3664 2073 6427
Admis 384 2701 1624 4709
Taux de Réussite en % 55,7 73,7 78,3 73,3
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’analyse du tableau 11 ci-dessus permet de constater que le taux de réussite en 2013-
2014 est globalement faible pour tout diplôme confondu (soit 64,2%) comparé à la norme
qu’est au moins de 80% (voir Annexe 9). L’analyse suivant le diplôme permet de noter que la
formation au BEP donne le plus faible taux de réussite (49,8%) puis celle au BT (55,6%) et
enfin la formation au CAP (81,5%). Lorsque l’on observe la réussite suivant le sexe, nous
remarquons que les garçons réussissent mieux que les filles sauf la formation au CAP où le
taux de réussites des filles est supérieur à celui des garçons (84,5% des filles réussissent parmi
les filles alors que seulement 78,3% des garçons réussissent parmi les garçons). De même,
quand-on regarde parmi les 3531 admis au CAP, 1907 sont des filles, soit un de taux de
réussite de 52,1%. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que, comme ses formations sont
beaucoup plus orientées dans les services (hôtellerie, Coupe couture,..), les filles, en général,
sont plus motivées que les garçons dans ses genres de domaine. Contrairement à la formation
BT, la formation est plus orientée dans le secteur industriel (Bâtiment, Maçonnerie, …) qui
demande plus de force. Ce qui pourrait expliquer donc la différence en termes de réussite.
III.2 Les taux de rendements interne suivant le diplôme préparé
Cas du CAP
L’examen de ces taux calculés au tableau 12 par année d’études au CAP permet de
noter que :
- Les taux de promotion évoluent en dents de scie de la 1ère année à la 3ème
année, il
varie entre 59% et 79%. La classe de 1ère année connait le plus fort taux de promotion
(78,4%) et la classe de 3ème année le plus faible : 59,1% ;
- Les taux de redoublement évoluent également en dents de scie de la 1ère année à la
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26
3ème année et le plus faible taux a été noté en 2ème année : 2,2% et le plus élevés en
3ème année : 7,0%. Cette année d’étude connaît, malgré son fort taux de
redoublement, un taux de promotion élevé ;
- Quant aux taux d’abandon, nous remarquons que ce taux est élevé quel que soit le
niveau d’études considéré. Le plus fort taux a été noté en 1ère année (soit 14,6%) et le
plus faible en 3ème année : 38,2%.
Tableau 12:Taux de rendement interne (%) par niveau d’études au CAP
Indicateur interne(%) Niveau d’études
1ère année 2ème année 3ème année
Taux de promotion 78,4 65,0 59,1
Taux de redoublement 7,0 2,2 2,7
Taux d'abandon 14,6 32,8 38,2 Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur, 2015
Il ressort de cette analyse que globalement, au CAP, les résultats obtenus au cours de
cette période sont peu satisfaisants comparés à la norme qu’est au moins 95% (voir annexe 9).
Une explication du taux élevé d’abandon pourrait être dû au fait que ce diplôme qui offrait
des possibilités d’emploi n’est plus à la mode. En fait, les entreprises ont hissé la barre très
haute en termes de recrutement. En d’autre terme, beaucoup d’entreprises, avec l’avènement
des TIC, juge le fait que les compétences des jeunes diplômés du CAP trop bas pour pouvoir
répondre à leurs besoins. Compte tenu de ce fait, certains apprenants préfèrent continuer leur
étude dans l’enseignement général ou de s’adonner aux activités informelles ou illicites.
Cas du BEP
L’analyse du tableau 13 permet de noter que :
- Le taux de promotion en 1ère année est élevé (soit 70,8%) comparativement à celui de
2ème année (soit (58,2%) ;
- Les taux de redoublement et d’abandon diffèrent d’une année d’études à l’autre. En
effet, les taux de redoublements sont relativement faibles (<10%) comparativement à
ceux des abandons où ils atteignent respectivement 24,5% (en 1ère année) et 34,5%
(en 2ème année).
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27
Tableau 13: Taux de rendement interne (%) par niveau d’études au BEP
Indicateur interne(%) Niveau
1ère année 2ème année
Taux de promotion 70,8 58,2
Taux de redoublement 4,7 7,3
Taux d'abandon 24,5 34,5
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur, 2015
Il ressort de cette analyse que les classes de 2ème année donnent de faibles résultats au
cours de cette période comparés à la norme qu’est au moins 95% (voir Annexe 9) avec un
taux élevé d’abandon. En effet, le taux élevé d’abandon pourrait s’expliquer par le fait que,
avec la baisse de plus en plus de la demande de travail pour un diplômé de BEP, certains
apprenants préfèrent passer le concours de BT tout en étant en 1ère année au BEP. Et une fois
le concours acquis, ils abandonnent la formation du BEP au profit du BT. Une autre
justification pourrait être dû au long cursus qu’un apprenant du BEP va effectuer avant de
faire un BTS. En effet, après le BEPC, un apprenant qui accède automatiquement au BT aura
à faire 3 ans pour postuler le BTS alors que celui qui fait le BEP y fera 4 ans. Mais aussi le
manque de débouchés à leur actuel pour un diplômé du BEP pourrai expliquer ce taux.
Cas du BT
L’analyse du tableau 14 permet de constater que tous les taux de redoublement sont
inférieurs à 2% sauf en 1ère année où il vaut 3,3%. Donc, l’objectif selon laquelle qu’il ne
devrait pas y avoir de redoublants ou tout au plus 2% a été globalement respecté (DPED,
2014). Par contre, les taux de promotion sont peu satisfaisants (89,9% en 1ère année, 86,1%
en 2ème année et 63,4% en 3ème année) comparés à la norme qu’est au moins 95%. Une
explication du faible taux pourrait se faire à travers le mauvais encadrement des apprenants.
Par faute de salle de classe, nous retrouvons plus de 40 élèves par salle de classe (> à la
norme). Ce qui pourrait agir sur la qualité du cours dispensé et du coup les résultats. Une autre
explication peut se faire aussi au fait que, comme près de 50% des établissements étant
concentrés à Abidjan, le déplacement de longue distance qu’effectuent beaucoup d’apprenants
pour se rendre à Abidjan pourrait affecter leur performance et donc leurs résultats.
Par ailleurs, le taux d’abandon, pour chaque année d’étude, est important comparé à la
norme qu’est au plus 5% (voir Annexe 9). En effet, le taux élevé d’abandon constaté en 3ème
année pourraient s’expliquer qu’au fait que, comme le taux redoublement maximal
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28
recommandé est fixé à 2%, la majorité des apprenants qui ont échoués à leurs examens sont
automatiquement renvoyés.
Tableau 14: Taux de rendement interne (%) par niveau d’études au BT
Indicateur interne(%) Niveau
1ère année 2ème année 3ème année
Taux de promotion 89,9 86,1 63,4
Taux de redoublement 3,3 0,8 0,5
Taux d'abandon 6,8 13,1 36,1
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur, 2015
Ainsi au terme des analyses sur les formations au CAP, au BEP et BT, nous
remarquons, principalement, le non-respect de l’objectif en termes de taux de redoublement
(2%) au cours de cette période pour la formation au BEP et au CAP. Les taux d’abandon
varient selon le diplôme suivi. Mais, globalement, les formations au CAP, au BEP et au BT
donne des taux d’abandon élevé au cours de cette période.
IV. Caractérisation des établissements de la FP
Cette section d’analyse a pour objectif d’effectuer une classification des établissements
suivant la disposition de certaines ressources afin d’avoir des analyse plus avancées. Pour y
arriver, une analyse en composantes principales a été utilisée.
IV.1 Présentation de la méthode ACP.
L’analyse en composantes principales (ACP) est une technique statistique qui permet
une cartographie des individus en fonction de leur proximité et des variables en fonction de
leur corrélation pour des données quantitative. En d’autre terme, elle permet de déceler les
disparités entre les individus, c'est-à-dire de repérer les groupes semblables vis-à-vis des
variables et d’en déduire les corrélations linéaires entre les variables.
IV.2 Présentation des résultats de l’ACP
Le tableau 15 ci-dessous présente les statistiques sommaires de nos variables continues
utilisées dans le cadre de cette analyse.
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
29
Tableau 15: Description de l'individu (établissement) moyen
Variables Moyenne Ecart-type Minimum Maximum
Proportion scolarisées
en % 51,76 31,7 0 100
Ratio apprenants/ECM 10,02 11,92 0 89
Proportion enseignantes
en % 18,37 17,62 0 100
Ordinateur fonctionnel 16,44 19,54 0 118
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’analyse de ce tableau permet de constater que, en moyenne, nous avons 51,76% des
filles scolarisées par établissement et que cet effectif varie entre 0 et 100. D’autre part, nous
avons le Ratio apprenants/ECM qui vaut, en moyenne, 10 apprenants. Ceci signifie qu’en
moyenne nous avons 1 enseignant pour 10 apprenants mais sans oublier qu’il y a des
établissements où nous avons 1 enseignant pour 89 apprenants. Ce qui veut dire
l’encadrement au sein de la FP est à améliorer.
En ce qui concerne la Proportion enseignantes, nous avons, en moyenne, 18,37%
enseignantes par établissements. Ce chiffre révèle une absence presque totale de la parité
entre les sexes au sein des établissements.
Pour ce qui est de la disponibilité des Ordinateurs fonctionnels, nous notons 16,44%, en
moyenne, par établissement. Ce chiffre révèle un manque de disposition suffisante
d’ordinateur dans les établissements permettant de mieux assimiler les cours.
IV.2.1 Nombre d’axes à interpréter
Pour choisir le nombre d’axes à interpréter, nous allons utiliser les critères du coude, du
pourcentage cumulé d’inertie et du Kaiser. Le critère du pourcentage Cumulé d’inertie
suggère de retenir les axes qui ont un cumul d’inertie compris entre 60% et 80%, le critère du
Kaiser suggère de retenir les axes qui ont des valeurs propres supérieures à l’unité (1) et celui
du coude cherche à détecter l’existence d’un coude à forte diminution de l’inertie. Le tableau
ci-dessous donne l’histogramme des 3 valeurs propres.
Tableau 16: Histogramme des 3 valeurs propres
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
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30
L’analyse du tableau 16 permet de noter que les deux premiers axes totalisent 81,88%
de l’information contenue dans le nuage de points. On observe un décrochement à partir du
troisième axe et donc le critère du coude vérifié. D’autre part, nous observons que seules les
deux premières valeurs propres sont supérieures à 1. Il est donc pertinent de retenir selon ces
critères les deux premiers axes. Compte tenu le fait que l’interprétation n’est aisée qu’avec un
plan factoriel, nous retiendrons les deux premiers axes.
IV.2.2 Interprétation des résultats de l’ACP.
Dans cette partie, il s’agira de faire une description des axes factoriels et puis
d’interpréter le nuage des variables.
IV.2.2.1 Description des axes factoriels
Axe factoriel 1
Le premier axe factoriel restitue 48,19 % (soit environ 1 sur 2) de l’information
contenue dans le nuage des points. Les variables Proportion enseignantes et proportion
scolarisées participent le plus à la formation de l’axe 1 comme le montre l’annexe 5 et le
graphique 2.
Axe factoriel 2
Le deuxième axe factoriel rapporte 33,69% (soit 3sur 10) de l’information contenue
dans le nuage des points. La variable ordinateur fonctionnel contribue le plus à la formation
de l’axe 2 comme l’indique l’annexe 5 et le graphique 2.
IV.2.2.2 Interprétation du nuage des variables
Deux points variables proches dans un plan factoriel et proche du cercle unité sont
nécessairement proches sur la sphère unité de l’espace dual et donc les variables qu’ils
représentent sont corrélées. Dans le cas où ils sont proche du cercle unité et perpendiculaires,
les variables correspondantes sont indépendantes.
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31
Graphique 1: Nuage des Variables et des variables nominales illustratives
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’observation du graphique 1 révèle l’existence d’une forte corrélation entre la
proportion scolarisées et la proportion enseignantes sur l’axe 1. Et en même temps, nous
notons une indépendance de ces deux dernières variables à la variable Ordinateur Fonctionnel
qui est corrélée avec l’axe 2. Donc, il n’y a aucun lien entre le fait qu’un établissement
disposé suffisamment d’enseignantes ou de filles scolarisées et la disposition d’ordinateur
fonctionnel. Une explication de la corrélation entre la variable proportion enseignantes à celle
proportion scolarisées peut se faire à travers le fait que les enseignantes constituent un
modèle, c'est-à-dire une source de motivation pour beaucoup de filles. Et donc, le fait qu’il y
ait beaucoup plus d’enseignantes au niveau de la FP permettra de pallier à la barrière qui
existait entre les sexes au profit de la réussite des filles. En fait, très souvent, les études et le
travail étaient considérés comme l’affaire de l’homme.
IV.3 Présentation des résultats de la CAH
Pour choisir le nombre de classe optimal, c'est-à-dire la meilleure partition, nous
pouvons nous servir de plusieurs critères notamment le dendrogramme et l’histogramme des
indices. Mais selon la théorie, il est souhaitable d’utiliser le dendrogramme. Pour ce qui nous
concerne, nous allons choisir une partition en 2 classes pour avoir des analyses plus
rigoureuses et beaucoup plus intéressantes (confer histogramme annexe 4).
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
32
Tableau 17: Caractérisation de la classe 1
Variables
caractéristiques
Moyenne dans la
classe
Moyenne
générale
Ecart type dans la
classe Ecart type général
Proportion
Scolarisées en % 72,14 51,76 18,43 31,7
Proportion
enseignantes en % 22,89 18,37 18,46 17,62
Ordinateur
fonctionnel 20,63 16,44 22,26 19,54
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
La première classe contient 64% des individus (établissements). Les 80,33% des
établissements privés sont dans cette classe et, seulement, les 37,84% des établissements
public y sont. Les 72,6% des établissements disposant d’une salle informatique se trouvent
dans cette classe. Nous pouvons dire donc que cette classe correspond à la classe des
établissements mieux équipés en ordinateurs et cette classe n’est rien d’autre que la classe des
établissements privés. Par ailleurs, cette classe se caractérise par une forte présence des filles.
En effet, la proportion des filles scolarisées représentent 72,14%, en moyenne, dans cette
classe. Cela signifie que les filles sont beaucoup plus scolarisées dans le privé que les garçons.
Ce fait peut-être dû principalement par les filières enseignées dans le privé. En effet, les
filières enseignées dans le privé sont plus en conformité avec les aspirations des filles à savoir
la coupe couture, l’Hôtellerie, le secrétariat, …
Comme, nous avions eu à noter plus haut que les taux de réussites des filles aux CAP et
BEP étaient beaucoup plus élevés que ceux des garçons, nous pouvons dire donc que cette
classe correspond aux établissements privés qui donnent le meilleur taux de réussites chez les
filles.
Tableau 18: Caractérisation de la classe 2
Variables caractéristiques
Moyenne dans
la classe
Moyenne
générale
Ecart type dans la
classe
Ecart type
général
Proportion Scolarisées en % 8,89 16,44 9,39 19,54
Proportion enseignantes en % 10,25 18,37 12,37 17,62
Ordinateur fonctionnel 15,66 51,76 12,03 31,7
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
La deuxième classe contient 36% des individus (établissements). Les 62,16% des
établissements publics sont dans cette classe et, seulement, les 19,67% des établissements
privés y sont. Les 60,0% des établissements ne disposant pas d’une salle informatique se
trouvent dans cette classe. Nous pouvons dire donc que cette classe corresponde à la classe
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
33
des établissements ne disposant pas suffisamment d’ordinateurs et cette classe regroupe
beaucoup d’établissements publics. Par ailleurs, cette classe se caractérise par une faible
présence des filles. En effet, seulement, les 8,89%, en moyenne, des scolarisées se trouvent
dans cette classe. Cela signifie que les filles sont moins présentes dans le public que les
garçons. En effet, le public forme plus pour le secteur industriel à savoir la menuiserie, la
mécanique, la soudure, …
Comme, nous avions eu à constater plus haut que les taux de réussites des garçons aux
BT étaient beaucoup plus élevés que ceux des filles, nous pouvons dire donc que cette classe
correspond aux établissements publics qui donnent le meilleur taux de réussites chez les
garçons.
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34
Chapitre III : EVALUATION DE L’EFFICACITE INTERNE DE LA
FORMATION PROFESSIONNNELLE
Il sera question, dans ce chapitre, d’aborder une analyse de l’efficacité interne par la
méthode de la cohorte reconstituée comme indiqué dans la partie méthodologie selon le
diplôme suivi. Cette analyse a pour objectif principale d’apporter une analyse beaucoup plus
loin dans la description du fonctionnement de la formation étudiée et notamment de proposer
une mesure synthétique de son efficacité interne. Pour ce faire, nous allons d’abord
reconstituer le devenir d’une pseudo-cohorte de 1000 apprenants en appliquant à chacun des
niveaux les taux de promotions, de redoublement et d’abandon qui ont été précédemment
estimés (Chapitre II).
I. Approche pratique de mesure de l’efficacité interne
Dans cette partie, nous attèlerons sur l’analyse des coefficients d’efficacité interne, de la
déperdition et de la durée moyenne d’un diplômé dans chaque cycle de formation considérée.
I.1 Cas du CAP
Graphique 2: Cohorte d’apprenants au CAP
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
En appliquant à cette cohorte fictive de 1000 apprenants les données du tableau 12, on
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35
peut estimer que 784 apprenants seront promus directement en deuxième année, 70 seront
amenés à redoubler et 146 abandonnent. Dès 70 apprenants redoublant leur premier niveau,
55 seront promus en deuxième année et 15 abandonnent.
Les 55 promus parmi ces redoublants retrouveront en deuxième année du cycle les 17
redoublants issus des 784 apprenants promus directement de première année. On trouve ainsi
72 apprenants parvenus en deuxième année après trois ans d’études.
Au total, en procédant de la même manière pour les années suivantes, on peut estimer
que sur les 1000 apprenants de la cohorte 337 obtiennent le diplôme (301 sans redoublement
et 36 après un redoublement). De ce fait, dans un fonctionnement idéal, il aurait été nécessaire
de consommer 1011années (337 x 3) pour obtenir le même résultat alors qu’à l’évidence
beaucoup plus a été nécessaire du fait des redoublements et des abandons en cours d’études.
Survie scolaire par année d’études
Le calcul des taux de survie de la cohorte fictive de 1000 apprenants donne les résultats
suivants par année d’étude :
Tableau 19: Taux de survie au CAP par année d’étude
Niveau d'études Diplômés
1ère année 2ème année 3ème année
Survivants 1000 839 557 337
Taux de
Survie 100% 83,9% 55,7% 33,7%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
Sur les 1000 apprenants qui entrent en première année du CAP, 839 accèdent la
deuxième année, 557 accèdent la troisième année et 337 réussissent le CAP.
Nous remarquons que le taux de survie de 1ère année à 2ème année est élevé (soit
83,9%). Cela suffit pour dire que le système a une forte capacité de rétention des apprenants
en première année. Mais, à partir de la deuxième, nous observons une chute important et de
façon progressive de ce taux d’une année d’études à l’autre.
Analyse des sortants au CAP
Le graphique 3 ci-dessous présente le pourcentage des sortants avec diplôme et des
sortants sans diplôme sur l’effectif total des sortants.
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
36
Graphique 3: Répartition en % des sortants pour le cycle CAP
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’analyse révèle la faible capacité du système à donner les apprenants qui atteignent la
dernière année d’étude, en majorité, le diplôme CAP. En effet, sur les 557 (Tableau 19)
apprenants qui atteignent la dernière année, seulement 69,5% qui parviennent à obtenir leur
diplôme et les 39,5% qui restent sortent le système sans diplôme. Ceci interpelle donc les
responsables du système de la formation professionnelle afin d’éradiquer ce phénomène
d’abandon car ce gaspillage constitue un coût énorme pour l’Etat.
Coefficient d’efficacité
Le tableau 20 donne, pour des apprenants entrant en 2011-2012, le nombre d’années-
apprenants utilisé par la cohorte de 1000 apprenants ainsi que les coefficients d’efficacité pour
la 2ème et la 3ème année d’études. Une année scolaire passée dans une classe par un élève est
comptée comme une année-élève. En multipliant le nombre de diplômés par le nombre de
classes, on obtient le nombre idéal d’années-apprenants nécessaires pour produire les
diplômés.
Tableau 20: Années-apprenants et coefficient d’efficacité en 2ème année et 3ème année au CAP
Nombre total années-apprenants
Coefficient d'efficacité
2ème année 3ème année
2497 57,8% 40,5%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur
Le coefficient d’efficacité interne qui rapporte le nombre d’années d’études
60,5
39,5
Sortants avec diplôme
Sortants sans diplôme
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
37
consommées dans une situation idéale pour les 337 diplômés à celui effectivement
consommées s’établit à 40,5% et qui est relativement inférieur à celui de niveau 2ème année ;
ce qui veux dire tout simplement ,en fur et à mesure que l’on progresse, l’efficacité devient
plus en plus faible.
Comme nous l’observions déjà en examinant les taux de promotion, de redoublement et
d’abandon, cette formation du CAP est inefficace. La faiblesse du coefficient d’efficacité
interne le confirme (40,5%).
Tableau 21: Taux de Déperdition au sein de la Formation au CAP
TAUX DE DEPERDITION Situation Idéale Situation Réelle
Intrant 3000 2497
Extrant 1000 337
Ratio Intrant / Extrant 3 7,4
Coefficient de déperdition 2,5
Coefficient d'efficacité 40,5%
Déperditions par abandon 93,2%
Déperditions par redoublement 6,8%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur
L’analyse du tableau 21 permet de noter un écart important entre l’investissement
théorique nécessaire à la production d’un diplômé (3 ans) et celui qui doit être consenti
effectivement (7,4annéés)9. L’inverse du coefficient d’efficacité nous révèle qu’on a dépensé
pour produire ces diplômés 2,5 fois plus qu’il n’aurait été nécessaire dans un fonctionnement
idéal.
Les années perdues en référence à un fonctionnement idéal (1486 années-apprenants)
qui se déduisent de l’écart entre ce qui a été investi réellement investi (2497 années-
apprenants) et ce qui aurait pu être au minimum (3*337 = 1011 années-apprenants)
proviennent majoritairement des abandons en cours d’études (1385 années sur les 1486, soit
93,2%), le reste étant imputable aux redoublements.
9 Cette valeur représente la consommation en année d’études par diplômé
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38
Durée moyenne des études par diplômé
Tableau 22: Nombre de sortants nantis du CAP avec ou sans redoublement et durée moyenne par
diplômé
Nombre de redoublement Nombre d’Apprenants Durée
0 Redoublement 301 3
1 Redoublement 36 4
Durée moyenne des études d'un diplômé 3,1
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’analyse du tableau 22 permet de noter que le coût en nombre d’années-apprenants
d’un diplômé vaut 3,1 années-apprenants et qui est sensiblement égal à la durée idéale pour
former un élève (3 années-apprenants). Ce qui confirme le fait que, dans notre étude, le
redoublement n’est pas en grande partie à l’origine de l’inefficacité de la formation mais c’est
plutôt les abandons.
I.2 Cas du BEP
Graphique 4: Cohorte d’apprenants au BEP
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
En appliquant à cette cohorte fictive de 1000 apprenants les données du tableau 13, on
peut estimer que 708 apprenants seront promus directement en deuxième année, 47 seront
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
39
amenés à redoubler et 245 abandonnent. Dès 47 apprenants redoublant leur premier niveau,
33 seront promus en deuxième année et 14 abandonnent.
Les 33 promus parmi ces redoublants retrouveront en deuxième année du cycle les 51
redoublants issus des 708 apprenants promus directement de première année. On trouve ainsi
84 apprenants parvenus en deuxième année après trois ans d’études.
Au total, en procédant de la même manière pour les années suivantes, on peut estimer
que sur les 1000 apprenants de la cohorte 461 obtiennent le diplôme (412 sans redoublement
et 49 après un redoublement). De ce fait, dans un fonctionnement idéal, il aurait été nécessaire
de consommer 922 années (461 x 2) pour obtenir le même résultat alors qu’à l’évidence
beaucoup plus a été nécessaire du fait des redoublements et des abandons en cours d’études.
Ce qui permet dire qu’il y a un problème d’efficience dans la gestion de la FP.
Survie scolaire par année d’études
Le calcul des taux de survie de la cohorte fictive de 1000 apprenants donne les résultats
suivants par année d’étude :
Tableau 23: Taux de survie au BEP par année d’étude
Niveau d'études
Diplômés 1ère année 2ème année
Survivants 1000 741 461
Taux de Survie 100% 74,1% 46,1%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
Sur les 1000 apprenants qui entrent en première année du BEP, 741 accèdent la
deuxième année, 461 réussissent le BEP.
Nous remarquons que le taux de survie de 1ère année à 2ème année est relativement
élevé (soit 74,1%). Cela veut dire que le système a relativement une capacité moyenne de
rétention des apprenants en première année. Mais, à partir de la deuxième, nous observons
une chute important de ce taux. Cela traduit la faible capacité du système à retenir les
apprenants jusqu’à la fin de leur cycle.
Analyse des sortants au BEP
Le graphique 5 ci-dessous présente le pourcentage des sortants avec diplôme et des
sortants sans diplôme sur l’effectif total des sortants.
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
40
Graphique 5: Répartition en % des sortants pour le cycle BEP
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’analyse du graphique 5 révèle la faible capacité du système à donner les apprenants
qui atteignent la dernière année d’étude, en majorité, le diplôme BEP. En effet, sur les 741
(Tableau 23) apprenants qui atteignent la dernière année d’étude, seulement 62,2% qui
parviennent à obtenir leur diplôme et les 37,8% qui restent sortent le système sans diplôme.
Ceux-ci doit donc interpeller les responsables du système de la formation professionnelle afin
d’éradiquer ce phénomène d’abandon car cela constitue un coût important pour l’Etat.
Coefficient d’efficacité
Le tableau ci-dessous donne, pour des apprenants entrant en 2012-2013, le nombre
d’années apprenants utilisé par la cohorte de 1000 apprenants ainsi que le coefficient
d’efficacité. Une année scolaire passée dans une classe par un élève est comptée comme une
année-élève. En multipliant le nombre de diplômés par le nombre de classes, on obtient le
nombre idéal d’années-apprenants nécessaires pour produire les diplômés.
Tableau 24: Nombre total années-apprenants et coefficient d’efficacité interne au BEP
Nombre total années-apprenants
Coefficient d'efficacité
interne
1839 50,1%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
Le coefficient d’efficacité interne qui rapporte le nombre d’années d’études
consommées dans une situation idéale pour les 461 diplômés à celui effectivement
62,2
37,8
Sortants avec Diplôme
Sortants sans Diplôme
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41
consommées s’établit à 50,1%.
Comme nous l’observions déjà en examinant les taux de promotion, de redoublement et
d’abandon, cette formation du BEP est inefficace. La faiblesse du coefficient d’efficacité
interne le confirme (50,1%).
Tableau 25: Taux de Déperdition au sein de la formation au BEP
TAUX DE DEPERDITION Situation Idéale Situation Réelle
Intrant 2000 1839
Extrant 1000 461
Ratio Intrant / Extrant 2 4,0
Coefficient de déperdition 2,0
Coefficient d'efficacité 50,1%
Déperditions par abandon 89,3%
Déperditions par redoublement 10,7%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’examen du tableau 25 permet de constater un écart important entre l’investissement
théorique nécessaire à la production d’un diplômé (2 ans) et celui qui a été consenti
effectivement (4,0 années)10
. L’inverse du taux d’efficacité nous indique qu’on a dépensé
pour produire ces diplômés 2,0 fois plus qu’il n’aurait été nécessaire dans un fonctionnement
idéal.
Les années perdues en référence à un fonctionnement idéal (917 années-apprenants) qui
se déduisent de l’écart entre ce qui a été investi réellement investi (1839 années-apprenants) et
ce qui aurait pu être au minimum (461*2 = 922 années-apprenants) proviennent
majoritairement des abandons en cours d’études (819 années sur les 917, soit 89,3%), le reste
étant imputable aux redoublements.
Durée moyenne des études par diplômé
Tableau 26: Nombre de sortants nantis du BEP avec ou sans redoublement et durée moyenne d’un
diplômé
Nombre de redoublement
Nombre
d’Apprenants Durée
0 Redoublement 412 2
1 Redoublement 49 3
Durée moyenne des études d'un diplômé 2,1
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
10 Cette valeur représente la consommation en année d’études par diplômé
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
42
L’analyse du tableau 26 permet de noter que le coût en nombre d’années-apprenants
d’un diplômé vaut 2,1 années-apprenants et qui est sensiblement égal à la durée idéale pour
former un élève (2 années-apprenants). Ce qui confirme le fait que le redoublement n’est pas
en grande partie à l’origine de l’inefficacité de la formation mais c’est plutôt les abandons.
I.3 Cas du BT
Graphique 6: Cohorte d’apprenants au BT
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
En appliquant à cette cohorte fictive de 1000 apprenants les données du tableau 14, on
peut estimer que 899 apprenants seront promus directement en deuxième année, 33 seront
amenés à redoubler et 183 abandonnent. Dès 33 apprenants redoublant leur premier niveau,
30 seront promus en deuxième année et 3 abandonnent.
Les 30 promus parmi ces redoublants retrouveront en deuxième année du cycle les 7
redoublants issus des 899 apprenants promus directement de première année. On trouve ainsi
37 apprenants parvenus en deuxième année après trois ans d’études.
Au total, en procédant de la même manière pour les années suivantes, on peut estimer
que, sur les 1000 apprenants de la cohorte, 514 obtiennent le diplôme (491 sans redoublement
et 23 après un redoublement). De ce fait, dans un fonctionnement idéal, il aurait été nécessaire
de consommer 1542 années (514 x 3) pour obtenir le même résultat alors qu’à l’évidence
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
43
beaucoup plus a été nécessaire du fait des redoublements et des abandons en cours d’études.
Survie scolaire par année d’études
Le calcul des taux de survie de la cohorte fictive de 1000 apprenants donne les résultats
suivants par année d’étude :
Tableau 27: Taux de survie au BT par année d’étude
Niveau d'études
Diplômés 1ère année 2ème année 3ème année
Survivants 1000 929 806 514
Taux de
Survie 100% 92,9% 80,6% 51,4%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
Sur les 1000 apprenants qui entrent en première année du BT, 929 accèdent la deuxième
année, 806 accèdent la troisième année et 514 réussissent le BT.
Nous remarquons que le taux de survie de 1ère année à 2ème année (respectivement
2ème année à 3ème année) est très élevé, soit 92,9% (respectivement 80,6%). Cela signifie
que le système a une grande capacité de rétention des apprenants de la première année jusqu’à
la troisième. Mais, à partir de là, nous observons une chute important de ce taux. Ce qui veut
dire qu’il y a eu beaucoup d’apprenants sortant sans diplôme.
Analyse des sortants au BT
Le graphique 7 présente le pourcentage des sortants avec diplôme et des sortants sans
diplôme sur l’effectif total des sortants.
Graphique 7: Répartition en % des sortants pour le cycle BT
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
63,8
36,2 Sortants avec diplôme
Sortants sans diplôme
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
44
L’analyse révèle la faible capacité du système à donner les apprenants qui atteignent la
dernière année d’étude, en majorité, le diplôme BT. En effet, sur les 806 (Tableau 27)
apprenants qui atteignent la dernière année d’étude, seulement 63,8% qui parviennent à
obtenir leur diplôme et les 36,2% qui restent sortent le système sans diplôme. Ceux-ci doit
donc interpeller les responsables du système de la formation professionnelle afin d’éradiquer
ce phénomène d’abandon car cela constitue un coût important pour l’Etat.
Coefficient d’efficacité
Le tableau 28 donne, pour des apprenants entrant en 2011-2012, le nombre d’années
apprenants utilisé par la cohorte de 1000 apprenants ainsi que les coefficients d’efficacité pour
la 2ème et la 3ème année d’études. Une année scolaire passée dans une classe par un élève est
comptée comme une année-élève. En multipliant le nombre de diplômés par le nombre de
classes, on obtient le nombre idéal d’années-apprenants nécessaires pour produire les
diplômés.
Tableau 28: Années-apprenants et coefficient d’efficacité en 2ème année et 3ème année au BT
Nombre années-études
Coefficient d'efficacité
2ème année 3ème année
2779 81,9% 55,5%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
Le coefficient d’efficacité interne qui rapporte le nombre d’années d’études
consommées dans une situation idéale pour les 514 diplômés à celui effectivement
consommées s’établit à 55,5% et qui est très inférieur à celui de niveau 2ème année ; ce qui
veux dire tout simplement ,en fur et à mesure que l’on progresse, l’efficacité devient plus en
plus faible.
Comme nous l’avions observé déjà en examinant les taux de promotion, de
redoublement et d’abandon en dernière année, cette formation du BT est inefficace. La
faiblesse du coefficient d’efficacité interne le confirme (55,5%).
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
45
Tableau 29: Taux de Déperdition au sein de la Formation au BT
TAUX DE DEPERDITION Situation Idéale Situation Réelle
Intrant 3000 2779
Extrant 1000 514
Ratio Intrant / Extrant 3 5,4
Coefficient de déperdition 1,8
Coefficient d'efficacité 55,5%
Déperditions par abandon 96,4%
Déperditions par redoublement 3,6%
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
Il ressort de l’analyse du tableau 29 qu’il y a un écart important entre l’investissement
théorique nécessaire à la production d’un diplômé (3 ans) et celui qui est consenti
effectivement (5,4annéés)11
. L’inverse du taux d’efficacité interne nous montre qu’on a
dépensé pour produire ces diplômés 1,8 fois plus qu’il n’aurait été nécessaire dans un
fonctionnement idéal.
Les années perdues en référence à un fonctionnement idéal (1237 années-apprenants)
qui se déduisent de l’écart entre ce qui a été investi réellement investi (2779 années-
apprenants) et ce qui aurait pu être au minimum (1542 années-apprenants) proviennent
majoritairement des abandons en cours d’études (1193 années sur les 1237, soit 96,4%), le
reste étant imputable aux redoublements.
Durée moyenne des études par diplômé
Tableau 30: Nombre de sortants nantis du BT avec ou sans redoublement et durée moyenne
Nombre de redoublement Nombre d’Apprenants Durée
0 Redoublement 491 3
1 Redoublement 23 4
Durée moyenne des études d'un diplômé 3,0
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’analyse du tableau 30 permet de noter que le coût en nombre d’années-apprenants
d’un diplômé vaut 3,0 années-apprenants et qui coïncide à la durée idéale pour former un
élève (3 années-apprenants). Ce qui confirme le fait que le redoublement n’est pas en grande
partie à l’origine de l’inefficacité de la formation mais c’est plutôt les abandons.
11 Cette valeur représente la consommation en année d’études par diplômé
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
46
Graphique 8: Répartition des diplômés selon le type de diplôme préparé
Source : Données de la DPED, calcul de l’auteur.
L’analyse du graphique 8 permet de constater que, pour 1000 apprenants qui sont entrés
dans un type de formation, la formation au BT donnent plus de sortants nantis du diplôme
(39,2% des diplômés), puis celle au BEP (35,1% des diplômés) et le reste sont nantis du CAP.
Ceci permet de voir que le gaspillage est beaucoup plus noté au CAP puis au BEP et enfin au
BT.
II. Limite de l’étude
Cette étude a permis d’avoir des informations sur l’efficacité interne et la déperdition au
sein des établissements de la formation professionnelle. Toutefois, cette étude reste limitée
par plusieurs éléments. En effet, l’absence d’immatriculation des apprenants peut constituer
un handicap majeur dans l’évaluation de l’efficacité. En fait, l’abandon d’une formation peut
constituer le préalable à une autre inscription dans une autre et la perte, bien réelle pour la
formation initialement choisi, ne pas être définitive au niveau du système dans son ensemble.
Un autre élément est qu’un redoublant qui change d’établissement peut être confondu à un
nouvel inscrit dans un autre établissement. Le manque de données sur le budget alloué pour
chaque type de formation ne permet pas de mieux expliquer la perte en terme monétaire que
l’Etat consent mais également la non-disponibilité des informations sur les redoublants selon
le sexe dans notre base de données peut revêtir d’insuffisances dans l’analyse. Cette dernière
aurait permis d’analyser l’efficacité interne selon le sexe afin de voir entre les deux sexes
qu’elle est celui qui a beaucoup plus contribué à l’inefficacité.
25,7
35,1
39,2
CAP
BEP
BT
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
47
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
S’il y a une chose que l’Etat a le devoir de mettre à la disposition des citoyens et qu’ il
est également nécessaire, voire indispensable à tout individu de la société d’acquérir, c’est
bien l’éducation et la formation. Son importance apparait d’autant plus remarquable qu’elle
constitue l’un des cinq besoins fondamentaux de l’homme, qu’elle demeure pour les
gouvernements quels que soient, une priorité. Ainsi, la nécessité d’obtenir des informations
sur le niveau de rendement de son système d’éducation/formation demeure une obligation
pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui aspire à l’émergence à l’horizon 2020. La formation
professionnelle étant l’un des outils pour y arriver. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette
étude qui cherche à évaluer le niveau d’efficacité interne au cours de la période 2012-2015
dans le souci de réorienter ou d’ajuster les politiques mises en œuvre . Pour y arriver, une
analyse de suivi de cohorte a été adoptée.
Il ressort de notre analyse que le système de formation professionnel notamment les
formations au CAP, au BEP et au BT est inefficace et une inefficience quasi générales. Cette
situation se traduit principalement par de forts taux d’abandons et quel que peu de
redoublements. Ces abandons et redoublements pénalisent autant les apprenants, pour qui les
parents comptent sur eux, que pour l’Etat qui, à travers le gaspillage des ressources que des
phénomènes engendrent, paie le plus lourd tribu.
Par ailleurs, concernant nos hypothèses de recherche, les deux premières ne sont pas
vérifiées mais par contre la dernière est vérifiée.
L’amélioration de la qualité de la formation et la lutte contre l’échec élevé dans le
secteur de la formation professionnelle constitue aujourd’hui un défi majeur pour les
responsables du système qui souhaitent donner à chaque ivoirien un minimum de qualification
professionnelle.
C’est d’ailleurs pour cette raison et au vu de nos résultats que nous formulons
quelques recommandations à l’endroit des décideurs:
L’Etat doit élargir la construction des établissements de la formation
professionnelle à travers le pays au bénéfice de la population qui aura sans
conséquence l’amélioration de l’efficacité.
La mise en place effective du système d’immatriculation pour le suivi des
apprenants par les directions responsables de la formation professionnelle
Mémoire de Fin de Formation ITS-Boubacar Poty DIALLO
48
permettra une bonne gestion et une maitrise des effectifs en Côte d’Ivoire.
L’Etat doit continuer à réhabiliter et à équiper les établissements en termes de
dotations en salle de classe, d’ordinateurs, de bibliothèque, etc. afin d’améliorer
l’encadrement et donc l’efficacité.
L’Etat doit encore recruter des enseignants afin d’améliorer la qualité de
l’encadrement des apprenants qui aura sans doute pour conséquence l’amélioration
de l’efficacité.
Afin de maintenir les apprenants dans les établissements de la FP, l’Etat doit
réhabiliter les internats mais aussi, en accord avec le besoin des entreprises,
réorienter sa politique de formation.
Les responsables du système éducatif doivent revoir leur critère de passage afin de
réduire l’échec.
xii
BIBLIOGRAPHIE BAMBE Eric (2014), Diagnostic du système éducatif : cas de la formation professionnelle en
Côte d’Ivoire.
BINZEMBO Florence (2009), Analyse comparative de l'efficacité interne réelle à la section
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apports des concepts d'efficacité, d'efficience et d'équité », Mesure et évaluation en éducation
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xiv
ANNEXES Annexe 1 : Nombre d’apprenants au CAP quittant l’établissement par niveau d’études
Niveau d'études
Nombre d’apprenants quittant l'établissement
après
Total 1 an
2ème
années
3ème
années 4ans
1ère année 146 15 161
2ème année 257 25 282
3ème année 195 25 220
Diplômés 301 36 337
Total 146 272 521 61 1000
Source : Nos calculs
Annexe 2 : Nombre d’apprenants au BEP quittant l’établissement par niveau d’études
Niveau d'études
Nombre d'apprenants quittant l'établissement
après
Total 1 an 2ème années
3ème
années
1ère année 245 14 259
2ème année 245 35 280
Diplômés 412 49 461
Total 245 671 84 1000
Source : Nos calculs
Annexe 3 : Nombre d’apprenants au BT quittant l’établissement par niveau d’études
Niveau d'études
Nombre d'apprenants quittant l'établissement
après
Total 1 an
2ème
années
3ème
années 4ans
1ère année 68 3 71
2ème année 118 5 123
3ème année 279 13 292
Diplômés 491 23 514
Total 68 121 775 36 1000
Source : Nos calculs
Annexe 4 : Histogramme des indices de Niveau
Source : Nos calculs
xv
Annexe 5 : Coordonnées et Corrélation des variables avec les facteurs
Source : Nos calculs
Annexe 6 : Description des classes
Source : Nos calculs
Annexe 7 :
Source : Nos calculs
xvi
Annexe 8: Effectif des orientés de la FP par filière de formation selon le sexe
Filière F G Ensemble
Comptabilité 2146 4866 7012
Génie Civil 38 246 284
Génie Mécanique 78 544 622
Techniques Administrative et Bureautiques 3085 292 3377
Gestion Commerciale et Transit 196 224 420
Assistanat de Direction 153 2 155
Finances Comptabilité et Gestion des
Entreprises 171 230 401
Gestion Commerciale 162 89 251
Logistique 36 95 131
Tourisme - Hôtellerie 52 7 59
Génie Electrique 65 944 1009
Systèmes Electronique et Informatique 4 23 27
Vie Familiale et Sociale 165 55 220
Industrie du Bois 3 50 53
Arts et aménagement du cadre de vie 0 10 10
Génie Civil option Bâtiment 4 46 50
Métiers de la Pêche 2 23 25
Maintenance des Systèmes de Production 3 43 46
Génie Alimentaire 18 26 44
Industrie Agro-alimentaire Chimique Option
Production 11 11 22
Génie Civil option Géomètre Topographe 2 12 14
Métiers de l'Hôtellerie 91 20 111
Total 6485 7858 14343
Source : Nos calculs
Annexe 9 : Norme de performance d’un système éducatif
Indicateur Valeurs
Efficacité
Interne
Taux de Promotion 95 à 100%
Taux d'abandon < 5%
Taux de Réussite aux examens certificatifs > 80%
Equité
Taux de formation des filles 50%
Rapport Enseignants/Enseignantes 1 enseignantes pour 2 enseignants
Rapport Filles/garçons 50%
Ratio apprenants/classes Minimum 25 et Maximum 40
Source : Iso 2000 et Unesco 2009
xvii
TABLE DES MATIERES
DECHARGE .......................................................................................................................... i
DEDICACE .......................................................................................................................... ii
REMERCIEMENT............................................................................................................... iii
SOMMAIRE ........................................................................................................................ iv
AVANT-PROPOS..................................................................................................................v
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES .............................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................... vii
LISTE DES GRAPHIQUES ............................................................................................... viii
RESUME ............................................................................................................................. ix
PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL .........................................................x
INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................1
Contexte et justification ...................................................................................................1
Problématique .................................................................................................................2
Objectifs du thème...........................................................................................................3
Objectifs spécifiques .......................................................................................................3
Hypothèse .......................................................................................................................3
Méthodologie ..................................................................................................................3
Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LITTERATURE .................................7
I. Définition des concepts ................................................................................................7
I.1 Système d’Education /Formation ................................................................................7
I.2 Cohorte ......................................................................................................................8
I.3 Déperdition ................................................................................................................8
I.4 Indicateurs d’efficacité interne ...................................................................................9
I.4.1 Taux de promotion (TP) ..........................................................................................9
I.4.2 Taux de redoublement (TR) .....................................................................................9
I.4.3 Taux d’abandon (TA) ............................................................................................ 10
I.4.4 Taux de réussite à l’examen final (TR exam) ......................................................... 11
I.4.5 Taux de rétention/Survie (TS)................................................................................ 11
I.4.6 Proportion brute de scolarisation (PBS) ................................................................. 11
I.4.7 Proportion net de scolarisation (PNS) .................................................................... 11
I.4.8 Durée moyenne des études par diplômé. ................................................................ 11
I.4.9 Notion d’année-élève............................................................................................. 12
I.4.10 Coefficient d’efficacité interne ............................................................................ 12
I.5 Ecole efficace ........................................................................................................... 12
I.6 Diagnostic du système d’Education/Formation professionnelle................................. 13
II. Revue de littérature ................................................................................................ 14
Chapitre II : DIAGNOSTIC DU SYSTEME DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE 17
xviii
I. Répartition des établissements et des enseignants des établissements de Formation
Professionnelle en Côte d’Ivoire. ...................................................................................... 17
II. Analyse des Proportions brutes et nettes de scolarisés de la FP suivant la DRFP ..... 19
III. Diagnostic du système de formation professionnelle ............................................... 20
III.1 Analyse des indicateurs de rendements interne de la FP ......................................... 21
III.2 Les taux de rendements interne suivant le diplôme préparé .................................... 25
IV. Caractérisation des établissements de la FP ............................................................ 28
IV.1 Présentation de la méthode ACP. ........................................................................... 28
IV.2 Présentation des résultats de l’ACP ........................................................................ 28
IV.2.1 Nombre d’axes à interpréter ................................................................................ 29
IV.2.2 Interprétation des résultats de l’ACP. .................................................................. 30
IV.2.2.1 Description des axes factoriels ......................................................................... 30
IV.2.2.2 Interprétation du nuage des variables ............................................................... 30
IV.3 Présentation des résultats de la CAH ...................................................................... 31
Chapitre III : EVALUATION DE L’EFFICACITE INTERNE DE LA FORMATION
PROFESSIONNNELLE ....................................................................................................... 34
I. Approche pratique de mesure de l’efficacité interne ................................................... 34
I.1 Cas du CAP .............................................................................................................. 34
I.2 Cas du BEP .............................................................................................................. 38
I.3 Cas du BT ................................................................................................................ 42
II. Limite de l’étude .................................................................................................... 46
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...................................................................... 47
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. xii
ANNEXES ..........................................................................................................................xiv
TABLE DES MATIERES ................................................................................................. xvii