l'analyse financiere_abduu janvier 2010
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L’ANALYSE FINANCIERE
1
République Algérienne Démocratique et Populaire
ORDRE NATIONAL DES EXPERTS COMPTABLES, COMMISSAIRES AUX COMPTES ET DES COMPTABLES AGREES
Conseil régional centre
L’ANALYSE FINANCIERE
janvier 2010
Maitre de stage : L’expert comptable,
Commissaire aux comptes :
Mr. HAMLI OMAR
Elaboré par :
Mr. GRAZEM ABDELGHAFOUR Expert comptable stagiaire
L’ANALYSE FINANCIERE
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Plan du rapport
Introduction
Chapitre I : Définition de l’analyse financière et contrôle du système d’information
1. Définition de l’analyse financière. 2. Contrôle du système d’information comptable de l’entreprise.
Fiabilité des données d’entrée. Fiabilité du système de traitement comptable.
Chapitre II : Etude des documents financiers
1. Analyse du bilan L’actif. Le passif.
2. Tableau des comptes de résultats TCR. 3. Le passage d’un bilan comptable à un bilan financier.
Ajustement fin des éléments de l’actif. Ajustement fin des éléments du passif.
Chapitre III : Les paramètres de l’équilibre financier
1. Fonds de roulement. 2. Besoin en fonds de roulement. 3. Trésorerie.
Chapitre IV : L’analyse par les ratios
1. Ratios de structure financière. 2. Ratio de rentabilité. 3. Ratios de financement. 4. Ratios de gestion.
Conclusion Bibliographie
L’ANALYSE FINANCIERE
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L’ANALYSE FINANCIERE
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Introduction
Il n'est pas rare d'entendre un chef d'entreprise se prévaloir d'un talent naturel
et intuitif à gérer ses affaires, refusant, a priori, toute analyse (théorique) sous le
prétexte que son entreprise réalise des bénéfices élevés. Ce raisonnement, qui
comporte sa part de vérité, ne nous paraît pas suffisant. Rien n'interdit, en effet, de
penser qu'une entreprise réalisant des profits élevés n'aurait pu améliorer
sensiblement ses performances si elle avait été gérée d'une façon plus théorique.
Par voie de conséquence, l'analyse peut alors assister à la formation et à l'évolution
des équilibres fondamentaux sur lesquels repose la situation financière (fonds de
roulement, besoin en fonds de roulement, trésorerie, …etc.)
Dans ce rapport, nous nous proposons d'exposer des outils de travail de l'analyse de
l’équilibre financière dans l’entreprise.
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Chapitre I : Définition de l’analyse fin et contrôle du système d’information.
1. Définition de l’analyse financière.
On distingue plusieurs définitions selon différents auteurs :
Selon Michel LEVESSEUR l'analyse financière est « l'établissement d'un
diagnostic complet de la politique financière suivi par l'entreprise au cours
des dernières années ».
D'après Pierre CONSO : l'analyse financière est « la recherche de l'équilibre
financier dans l'entreprise et la mesure de la rentabilité des capitaux
investis ».
D'après Josette PEURARD : elle est « l'ensemble des méthodes permettant
d'évoluer la situation ».
Selon R.LAVAUD : « L'analyse financière est un ensemble de techniques
d'oscillation qui doivent permettre au praticien de faire un diagnostic sur la
santé d'une entreprise pour avancer un pronostic sur son évolution, voire
proposer des remèdes au cas ou cela apparaîtrait nécessaire ».
En dépit de cette diversité des définitions de l'analyse financière, l'objectif est
toujours d’évaluer la solvabilité de l’entreprise et de prendre des décisions.
Donc ; L'analyse financière consiste à étudier une entreprise sur le plan financier
en s'appuyant sur des documents comptables et sur des informations
économiques et financières relatives à l'entreprise ou à son marché. Une fois
effectuée, elle permet de porter un jugement d'ensemble sur la santé financière
d'une société, la gestion et la rentabilité, et ses perspectives de développement.
2. Contrôle du système d’information comptable de l’entreprise.
Les interprétations auxquelles se livre l'analyste financier pour dégager le profil
financier de l'entreprise sont étroitement subordonnées au degré de fiabilité de
l'information comptable qu'il manipule. La fiabilité de l'information réfère aux
qualités de l'information, à savoir :
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L'exactitude qui permet de s'assurer de la justesse mathématique des
opérations arithmétiques portant sur des grandeurs comptables.
La sincérité : les informations véhiculées par les supports comptables doivent
traduire fidèlement la réalité économique et financière de l'entreprise.
Le caractère vérifiable ou probant de l'information : tout fait ou événement
significatif de la vie de l'entreprise enregistré en comptabilité doit avoir un
support justificatif, document ou autre élément, qui prouve son authenticité.
Le caractère récent de l'information : toute information est dotée d'une
durée de vie économique. Le dépréssement de l'information par
vieillissement l'exclut du circuit de la prise de décision. Cette caractéristique
de l'information prend toute sa signification dans des structures d'entreprises
marquées par une évolution rapide des événements économiques et
financiers.
Ceci dit le teste de fiabilité du système d'information doit être effectué au niveau
de ses trois composantes essentielles :
Au niveau des données d'entrée.
Au niveau du modèle comptable de traitement de l'information.
Au niveau des données de sorties, c'est à dire au niveau de production
des états financiers synthétiques issus de processus de traitement
comptable.
A) Fiabilité des données d'entrée :
Le système d'information comptable est un réservoir privilégié d'informations
concernant les conditions de fonctionnement et de développement de
l'entreprise. Tout événement ou fait significatif qui affecte directement ou
indirectement la vie de l'entreprise est enregistré selon des règles comptables
précises dans le système d'information comptable (achat, vente, virement de
fonds, parements des salaires…).
Le contrôle de fiabilité des données d'entrée consiste à tester la qualité de la
saisie de l'information en s'assurant :
Que toute opération comptable est supportée par une pièce justificative
exempte de toute irrégularité.
Que la saisie de l'information comptable est en stricte conformité avec les
règles ou normes comptables couramment admises (en conformité avec les
règles de comptabilisation édictées par le plan comptable national).
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B) Fiabilité du système de traitement comptable :
Le contrôle de fiabilité du modèle de traitement comptable consiste à s'assurer
si les différentes phases chronologiques du processus de traitement comptable ne
contiennent pas des biais de fonctionnement susceptibles de dénaturer la qualité
de l'information comptable. Sur le plan analytique, le processus de traitement
comptable1 peut être décomposé en quatre phases chronologiques
intimement liées :
Phases de journalisation des écritures.
Phases de transcription des écritures du journal au grand livre.
Phase d'établissement des balances périodiques.
Phase d'écriture de régularisation.
1 Dans mon troisième rapport de stage intitulé" la tenue de la comptabilité", j'ai traité les différents systèmes comptables, et
les différentes étapes pour le traitement des données (input) qui arrivent à la fonction comptabilité, soit de l'intérieur de l'entreprise, soit de l'extérieur.
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Chapitre II : Etude des documents financiers.
La matière première de base de l'analyse financière est constituée par l'ensemble
des états financiers synthétiques, qui sont en l'occurrence :
Le bilan.
Le tableau des comptes de résultats.
Les états synthétiques complémentaires qui fournissent des informations
spécialisées concernant la vie financière de l'entreprise (tableau
d'amortissements, état des créances et dettes, état des provisions, …etc.).
L'ensemble de ces états auquel il faut joindre des statistiques diverses qui
permettent de saisir les conditions de l'exploitation de l'entreprise, constituent
des outils dont se sert l'analyste financier pour se forger un jugement
d'appréciation sur le profil financier de l'entreprise.
La justesse et la finesse de l'analyse sont étroitement subordonnées à l'aptitude
de l'analyste à pouvoir saisir intellectuellement et avec précision le contenu
informationnel de ces états.
1. L’analyse du bilan.
Le bilan concentre une masse d'information à l'état brut susceptible d'être
classées en rebiques significatives au plan financier.
Le bilan est un document de synthèse qui traduit la situation patrimoniale de
l'entreprise à un moment donné. Il apparaît comme un inventaire à une date
donnée ;
Des biens possédés par l'entreprise : Actif.
Des capitaux mis à sa disposition : Passif.
Le passif et l'actif du bilan représentent respectivement :
L'ensemble des ressources financières de l'entreprise (capital, dettes).
Les emplois qui ont été faits de ces ressources.
A chaque emploi correspond nécessairement une ressource. Il en résulte que le
total de l'actif est nécessairement égal au total du passif.
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On dit fréquemment que le bilan est une photographie de la situation
patrimoniale d'une entreprise à une date déterminée ; ainsi donc le bilan pour une
entreprise est un état à une date donnée de ses éléments actifs et de ses éléments
passifs.
Le résultat est porté au bilan pour équilibrer l'actif et le passif. Si le résultat est au
passif, il représente un bénéfice puisqu'il accroît les ressources de l’entreprise. S’il
est à l'actif, il représente une perte, puisqu'il constitue une utilisation des capitaux
mis à la disposition de l'entreprise.
a) L'actif du bilan : est composé d'un certain nombre de postes; qui sont classés
selon un ordre de liquidité croissante, certains de ces postes on pour vocation
de rester durablement dans l'entreprise, d'autres au contraire ont pour
vocation de rentrer dans le cycle d'exploitation.
La classe 2 ; comprend l'ensemble des biens et valeurs durables acquis ou crées
par l'entreprise non pas pour être vendus ou transformés, mais pour servir
d'instruments de travail.
La classe 3 ; constitue les éléments d'exploitation, ils sont destinés à la vente.
La classe 4 ; représente les droits de l'entreprise sur les tiers.
b) b) Le passif : est composé d'un certain nombre de postes indiquant l'ensemble
des dettes de l'entreprise, c'est à dire l'origine des capitaux dont elle dispose.
Les postes du passif sont classés selon un critère d'exigibilité croissante. Ils
sont regroupés dans deux classes :
Classe 1 ; fonds propres représentant les ressources de l'entreprise ; Capitaux
des propriétaires.
Classe 5 ; les dettes représentent les obligations de l'entreprise vis-à-vis des
tiers.
La différence entre le total de l'actif et le total du passif exigible envers les tiers,
représente l'actif net ou situation nette de l'entreprise ; c'est ce qui théoriquement
reviendrait au propriétaire ou aux associés en cas de liquidation, après règlement
intégral des créanciers.
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La situation nette exprime en quelque sorte la "richesse" de l'entreprise :
Si la situation nette, à la clôture d'un exercice est supérieure à la situation
nette au début de l'exercice, l'entreprise s'est enrichie ; elle a réalisé un
bénéfice.
A l'inverse, si la situation nette à la clôture d'un exercice est inférieure à la
situation nette au début de l'exercice, l'entreprise s'est appauvrie, elle a
subi une perte.
Généralement, on peut commencer une étude de bilan, par celle de l'actif net
comptable (situation nette), on peut le calculer de cette manière :
Enfin le bilan normalisé servira de point de départ pour passer aux procédés
d'épurations financières des comptes. Ces opérations de filtrage des comptes
permettent ainsi de disposer des informations comptables prêtes à subir le
traitement d'analyse financière proprement dit.
2. Tableau des comptes de résultats TCR.
Le TCR est le document qui mesure l'activité de l'entreprise pour une période
donnée. Dans sa structure, il regroupe toutes les charges, produits et résultats de
la période ou l'exercice.
Les résultats sont déterminés par leur stade de réalisation, on trouve :
La marge brute (ou commerciale).
Valeur ajoutée.
Résultat d'exploitation.
Résultat hors d'exploitation.
résultat brut de l'exercice.
résultat net de l'exercice.
Actif net = Fonds propres _ Actif fictif.
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Il est indispensable d'analyser le résultat d'exploitation traduit au bilan.
L'exploitation se traduit par un bilan dans la mesure ou le montant des ventes
de l'exercice est supérieur au montant des frais correspondant à ces ventes. D'une
manière générale, il y a bénéfice si les produits d'un exercice sont supérieurs aux
charges.
Pour l'analyste le TCR est très utile dans la mesure où il fait ressortir clairement
un élément important quant à l'appréciation de l'efficacité de
l'entreprise ; la Valeur ajoutée.
3. Le passage d’un bilan comptable à un bilan financier.
Le bilan comptable ne répond pas aux besoins d'une bonne analyse financière
d'une entreprise. Afin de mener bien l'analyse financière d'une entreprise, il est
nécessaire d'apporter des modifications à l'intérieur des masses du bilan comptable,
après répartition du bénéfice et de corriger éventuellement les valeurs de l'actif.
Les critères de reclassement du bilan sont la stabilité des ressources ou des
emplois ainsi que leur position par rapport au cycle d'exploitation.
A) Ajustement fin des éléments de l’actif.
L'ajustement obéit au principe de la liquidité croissante, on y trouve les
éléments suivants :
L'actif immobilisé :
L'actif immobilisé net (après déduction des amortissements et provisions pour
dépréciation) comprend :
Les immobilisations : qui englobent l'ensemble des investissements, en
exception des frais préliminaires étant que c'est un poste fictif, ces derniers
ne doivent en aucun cas apparaître dans l'actif du bilan financier, leur
déduction est impérative.
Autres immobilisations : cette rubrique reprend des postes immobilisés ; des
créances et des stocks (stock de sécurité2) qui restent dans l'entreprise plus
d'une année.
2 C'est le stock minimum qui assure le cycle normal de l'exploitation il représente un caractère d'une véritable immobilisation à
ce titre, il doit donc être rattaché à l'actif immobilisé.
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L'actif circulant :
L'actif circulant correspond au cycle de production ou d'exploitation de
l’entreprise, Il comprend :
Valeurs d'exploitations : sont des biens acquis ou fabriqués par l'entreprise.
Ils ne sont conservés par l'entreprise que pendant la période qui s'écoule
entre le moment de leurs achats et celui de vente en l'état ou après
transformation.
Ces valeurs sont portées avec une déduction des provisions pour dépréciation.
Valeurs réalisables : sont des créances susceptibles d'être transformés à
court terme en liquidité (une déduction faite des provisions pour
dépréciation).
Valeurs disponibles : sont des fonds dont l'entreprise a la disposition ou des
valeurs susceptibles d'être transformées immédiatement en argent liquide.
B) Ajustement fin des éléments du passif.
Les éléments du passif sont classés selon leur degré d'exigibilité.
Une exigibilité croissante ; capitaux propres, dettes à long terme et dettes à court
terme.
Capitaux permanents :
capitaux propres
Ils représentent le passif non exigible, ce sont des capitaux apportés à
l'entreprise par le propriétaire ou par les associés, sous forme d'apports en espèces
ou apports en nature.
Dans une entreprise individuelle, le capital est l'apport initial de l'entrepreneur,
ce dernier est responsable sur tous ses biens, son montant ne résulte pas d'un
contrat, mais d'un fait sans signification juridique, si par la suite l'entrepreneur
effectue d'autres apports, ceux-ci seront inscrits au compte "capital" s'ils sont
définitifs ou au compte "courant de l'exploitant" s'ils sont temporaires.
Dans une société, ce poste représente l'apport des associés en vertu du
contrat de société. Le capital ne peut être modifié qu'en vertu d'une décision
collective des associés.
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Il y a un traitement particulier parmi la classe 1, concernant le compte 19
« Provision pour risque et charges » dans la mesure où elles sont sincères et couvrent
des risques certains, elles doivent être considérées comme de l'exigible, à long
terme ou à court terme (dettes à court terme), selon échéance.
Dettes à long terme :
Les dettes à long terme sont les dettes dont l'échéance est plus d'un an, cette
définition englobe donc, deux genres de crédit que l'on distingue au point de vue
économique, en crédit à long terme et crédit à moyen terme, généralement le crédit
à moyen terme est d'une durée de cinq ans au maximum. Contrairement au crédit à
long terme qui est pour plus de cinq ans.
Dettes à court terme :
Les dettes à court terme constituent le passif exigible à une échéance inférieur
à un an.
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Chapitre III : Les paramètres de l’équilibre financier.
1. Fonds de roulement.
Le respect strict de la règle de l’équilibre minimum (les capitaux permanents
doivent nécessairement financer l'actif immobilisé, et les dettes à court terme
doivent financer l'actif circulant) ne suffit pas à garantir la liquidité de l'entreprise.
En effet, il est nécessaire que les capitaux permanents soient supérieurs à
l'actif immobilisé, et par conséquent, que l'actif circulant soit supérieur aux dettes à
court terme. , d'une autre manière c'est le fonds de roulement.
Avec le fonds de roulement, nous abordons un des outils essentiels utilisé par
l'analyste pour apprécier la situation financière d'une entreprise.
Le fonds de roulement, dont l'entreprise peut disposer d'une façon
structurelle, est l'excédent des ressources permanentes sur les valeurs
immobilisées. Il se calcul à l'aide des postes du haut de bilan ou par les postes du
bas de bilan.
Donc, le fonds de roulement représente la part des capitaux permanents,
affectés au financement du cycle d’exploitation. Il définit en conséquence,
l’aptitude de l’entreprise à financer son cycle d’exploitation par des capitaux
stables. On peut ainsi le considérer comme une marge de sécurité.
Cette définition donne, outre la façon de calculer le fonds de roulement, un
objet à l'excédent ainsi dégagé ; celui de financer les besoins liés au cycle
d'exploitation.
Elle représente l'avantage de serrer la réalité au plus prés, car elle souligne un
fait important, à savoir que, dés la création d’une entreprise, il y a un fonds de
roulement, qui ne cesse par la suite de se manifester, positivement ou
négativement.
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Schématiquement, le fonds de roulement se présente ainsi ;
Par le haut du bilan :
FR= capitaux permanents –
actifs immobilisés
Capitaux permanents
Fonds propres.
Dettes à long terme
Actifs immobilisés
FR
Actifs circulants
Valeurs d’exploitation.
Valeurs réalisables.
Disponibilités.
Dettes à court terme
FR
FR= Actifs circulants –
Dettes à court terme
Par le bas du bilan :
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Il existe de déférentes formes du fonds de roulement, on trouve quatre
catégories principales :
Fonds de roulement brut ou total ou économique :
FR brut = Actif circulant = Valeurs circulantes + Valeurs réalisables +
Disponibilités
Fonds de roulement net ou permanent :
FR net = Capitaux permanents – Actif immobilisé
= Actif circulant – Dettes à court terme
Fonds de roulement propre :
Il mesure l’excédent des capitaux propres sur les actifs durables, il permet
donc d’apprécier l’autonomie dont l’entreprise, fait preuve en matière de
financement de ses investissements.
FR propre = Capitaux propres – Actif immobilisé
Fonds de roulement étranger :
C’est la partie du fonds de roulement qui est constituée par les dettes à long
terme.
FR étranger = FR net – FR propre
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Analyse du fonds de roulement :
L’analyse d’un fonds de roulement d’une entreprise peut présenter les cas
suivants :
FR > 0
Cela signifie un signe favorable en terme de solvabilité. Il exprime le pouvoir
de l’entreprise de payer ses créanciers (remboursement des dettes). Dans ce cas, la
marge de sécurité financière (le fonds de roulement net) existe, donc la structure
financière est équilibrée.
FR = 0
Cette situation nous permet de constater que les capitaux permanents
couvrent juste les valeurs immobilisées et les dettes à court terme couvrent les
Actifs circulants.
FR <0
Il y a insuffisance des capitaux permanents, c’est-à-dire que les dettes à court
terme financent une partie des immobilisations. On peut conclure qu’il n’existe pas
de marge de sécurité, donc une structure financière déséquilibrée.
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2. Besoin en fonds de roulement.
Le cycle d’exploitation d’une entreprise génère des besoins en financement
ainsi que des ressources de financement, et si les besoins sont plus importants que
les ressources, on peut dire que l’entreprise présente un besoin en fonds de
roulement.
Donc, le besoin de fonds de roulement est la partie des besoins cycliques qui
n’étant pas financée par des ressources cycliques, reste à la charge de l’entreprise.
Le besoin en fonds de roulement à une date donnée, est le fonds de roulement
dont l’entreprise devrait disposer pour faire face exactement aux dettes échéant à
cette date.
En effet, le besoin de fonds de roulement dépend de la liquidité des actifs
circulants, plus seront long les délais de rotation et de recouvrement des créances,
plus seront important les besoins en capitaux pour financer.
La détermination d’un niveau de besoin en fonds de roulement est obtenue en
fonction :
Des délais accordés par les fournisseurs.
De délai de stockage de produits finis.
De délai de recouvrement des créances.
Le calcul de délai de paiement des fournisseurs est le suivant :
Nombre de jours
(Fournisseurs + Effets à payer)
Les Achats en TTC
X 360 =
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Le calcul de rotation des produits finis :
Nombre de jours nécessaires pour que le stock de produits finis transforme
en chiffre d’affaire :
Délai de recouvrement des créances :
Délai moyen d’encaissement des créances (par jours), égale à ;
Pour le calcul du besoin en fonds de roulement, il existe plusieurs méthodes
parmi on trouve.
Nombre de jours
Stocks produits finis
Chiffre d’affaire H.T.
X 360 =
Nombre de jours
Clients + Effets à recevoir
Chiffre d’affaire TTC
X 360 =
BFR = Besoins en financement – Ressources de financement.
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Besoins en financement au cours du cycle d’exploitation : sont relatifs à la
vitesse de rotation des éléments de l’actifs circulants (Valeurs d’exploitation,
Valeurs réalisables).
Ressources de financement au cours du cycle d’exploitation : ces ressources
sont liées à la vitesse de rotation des dettes à court terme sans compter les
passifs de trésorerie (emprunts bancaires…).
La relation entre le besoin en fonds de roulement et le fonds de roulement, est
que ce dernier représente l’effort fait par l’entreprise pour financer les besoins dus
à l’exploitation avec les capitaux stables.
Ainsi que nous l’avons vu, le besoin en fonds de roulement est le montant des
besoins cycliques.
La comparaison entre ces deux éléments, permet de déterminer la Trésorerie.
BFR = (Valeurs d’exploitation + Valeurs réalisables) – (Dettes à court
terme– Emprunts financiers).
BFR = FR – TR (Trésorerie).
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3. Trésorerie.
Avec la Trésorerie, l’analyste aborde le point le plus sensible de la situation
financière d’une entreprise, celui qui trahit le plus manifestement tout dérèglement
de son fonctionnement.
La Trésorerie représente l’ensemble des avoirs disponibles en caisse ou en
immédiatement mobilisables en argent liquide auprès de la banque, de l’entreprise
ou d’un créancier.
La Trésorerie (TR) est déterminée par les formules :
La situation de la Trésorerie se rattache au FR et au BFR, au point de ne
pouvoir parler de l’une sans parler de l’autre. Elle peut présenter trois cas de figures,
à savoir :
FR< BFR, Trésorerie négative :
L’entreprise se voit dans l’impossibilité de faire face à ses obligations
immédiates, il est nécessaire de faire intervenir d’autres ressources que celles du
cycle, tel que les emprunts bancaires.
FR >BFR, Trésorerie positive :
Dans ce cas, le fonds de roulement excédentaire. Cet excédent ne doit pas être
gelé, mais il peut être utilisé soit pour payer les dettes (fournisseurs), soit pour
autofinancer un investissement, ou enfin placé à la banque.
FR = BFR, Trésorerie nulle :
Lorsqu’elle est nulle, l’entreprise est en meilleure situation (équilibre
Financier), car ceci reflète une bonne métrise des fonds.
TR = Valeurs disponibles – Les emprunts bancaires.
TR = Fonds de roulement – Besoins en fonds de roulement.
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Chapitre IV : L’analyse par les ratios.
Les ratios se présentent sous forme d’un rapport qui caractérise, à un moment
donné, la structure, l’activité, ou le potentiel d’une entreprise ou d’un secteur
déterminé. C’est donc un indicateur chiffré dont les deux termes, le numérateur et
le dénominateur, sont placés, en général, de telle manière qu’a un quotient plus
élevé correspond une situation plus favorable.
L’intérêt des ratios réside essentiellement dans le fait qu’ils permettent des
comparaisons soit entre plusieurs entreprises (dans le temps et dans l’espace).
Le choix des ratios à utiliser dépend étroitement des problèmes que l’on cherche à
résoudre. De ce fait la méthode des ratios doit être utilisée avec prudence.
Pour un grand nombre d’actes économiques, les ratios ne sont qu’une
première étape, ils ne donnent aux gestionnaires qu’un fragment de l’information
dont il a besoin pour décider et choisir.
En effet, les ratios exigent pour prendre quelque signification, une
connaissance approfondie des mécanismes de fonctionnement d’une entreprise et
des données de base sur les quelles celle-ci repose.
L’analyse par les ratios peut donner des conclusions systémiques et
expressives de la situation, de l’activité, et de rendement des entreprises, mais on
prenant compte des conditions essentielles suivantes :
Il faut s’en tenir strictement et constamment à des définitions et règles
d’évaluation fixée à l’avance, d’abord pour les ratios d’une même entreprise à
différentes périodes, et ensuite si possible pour un ensemble d’entreprises.
Les activités des entreprises d’un même groupe doivent être réellement
comparables.
Les renseignements doivent porter sur une période identique, et les
différents ratios qui sont combinés entre eux pour donner une synthèse,
doivent l’être à la même date.
Il faut toujours penser à une incidence de la dépréciation monétaire.
Chaque ratio pris individuellement présente relativement peu d’intérêt,
par contre, une étude comparative peut être faite :
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Par l’examen de plusieurs ratios différents de l’entreprise.
En comparant d’une façon interne les ratios de l’entreprise avec des
ratios standards qu’elle s’est fixée, soit par l’expérience du passé, soit
comme un but à atteindre ; les ratios type devront évidemment être
modifiés si l’entreprise change la nature de son activité, sa stratégie,
etc.. .
En comparant les différents ratios de l’entreprise avec des ratios
pilotes (normes) de la même branche professionnelle, pour rendre
cette comparaison plus expressive, aussi on recourra à la présentation
graphique qui nous permettra de voir l’évolution année par année,
d’un certain nombre de ratios jugés particulièrement intéressants.
On peut classer les ratios en quatre grandes catégories qui sont :
Les ratios de structure.
Les ratios de rentabilité.
Les ratios de financement.
Les ratios de rotation ou de gestion.
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1. Ratios de structure financière.
Les ratios de structure sont établis grâce à la comparaison entre un poste ou
un groupe de postes, de l’actif ou du passif, avec le montant total du bilan ou
d’autres postes.
Ratio de financement des actifs immobilisés :
Il indique le taux de couverture des emplois fixes par des ressources stables, il
permet de vérifier que les emplois fixes sont biens couverts par ressources stables.
L’évolution de ce ratio dépendra, de l’évolution respective que connaîtront les
éléments qui le composent.
Ratio de financement externe :
Ce ratio permet d’apprécier le niveau de couverture des emplois de
l’entreprise par les ressources étrangères, ou de combien intervient le capital
étranger dans le financement de l’entreprise.
L’évolution de ce ratio est intéressante dans la mesure où elle donne un aperçu sur
la manière avec laquelle l’entreprise est financée.
Ratio d’autonomie financière :
Capitaux permanents
Actifs immobilisés
Dettes totales
Total actifs
Capitaux propres
Endettement total
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Ratios de trésorerie ou de liquidité :
Parmi les ratios de structure financière les plus utilisé dans la pratique,
figurent les ratios suivants :
Ces ratios indiquent dans quelle mesure l’actif circulant à moins d’un an
finance les dettes échéant dans un an au plus. Ils ont pour objectif de vérifier la
règle de l’équilibre financier minimum selon la quelle les ressources utilisées par
une entreprise pour financer un emploi, doivent pouvoir rester à la disposition de
l’entreprise, pendant un temps qui correspond au moins à celui de la durée de cet
emploi.
Actifs circulants
Dettes à court terme
Valeurs réalisables + Disponibilité
Dettes à court terme
disponibilité
Dettes à court terme
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2. Ratios de rentabilité.
Etudier la rentabilité d’une entreprise, c’est apprécier le résultat et porter un
jugement sur l’efficacité de la gestion conduite par les dirigeants de l’entreprise.
La rentabilité est un indicateur fondamental de croissance dans toute
entreprise, parce que celles qui ne sont pas rentables ne peuvent pas connaître de
développement.
Pour apprécier la rentabilité d’une entreprise on propose essentiellement les
ratios suivants :
Ratio de rentabilité des fonds propres :
Ce ratio permet de comparer le résultat net au montant des capitaux propres. Ce
ratio doit être suffisamment élevé, sinon l’entreprise pourrait avoir des difficultés
pour attirer de nouveaux actionnaires, en cas de besoin. Avoir un ratio élevé est
également un objectif important pour l’entreprise car elle doit rentabiliser au
maximum ses fonds propres.
Taux de rentabilité nette :
Il permet de comparer le résultat net qui apparaît au bilan au montant du
chiffre d’affaires hors taxes. Ce ratio s’exprime en pourcentage, il indique le
résultat net que l’entreprise enregistre à chaque fois qu’elle réalise 100 DA de
chiffre d’affaires. L’évolution de ce ratio est un élément favorable.
Taux de rentabilité des capitaux engagés :
Il permet de comparer le résultat net au montant des capitaux engagés.
X 100 Résultat net
Passifs
Résultat net
Chiffre d’affaire H.T.
X100
Résultat net
Fonds propres
L’ANALYSE FINANCIERE
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3. Ratios de financement.
L’autofinancement :
L’autofinancement peut être définit comme étant le financement que
l’entreprise trouve en elle-même, par la réalisation permanente d’une partie de ses
produits d’exploitations.
Ce ratio indique, en principe, le taux de financement des investissements
effectués au cours d’un exercice par les ressources de l’entreprise elle- même.
Autofinancement
Investissements au cours de l’exercice
Bénéfice net (après distribution) + Amortissement + Provision à
caractère de réserve.
L’ANALYSE FINANCIERE
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4. Les ratios de gestion ou rotation.
Ce type de ratios vise, en effet, à faire apparaître la vitesse de circulation de
certaines valeurs jouant un rôle important et plus précisément, à analyser le cycle
d’exploitation lui-même.
Ratio de rotation des capitaux propres :
Il indique combien de fois au cours de l’exercice considéré, il à été possible de
faire travaillé les capitaux propres.
Ratio de rotation des capitaux engagés :
Pour ce ratio, il indique combien de fois, il a été possible de faire travailler Les
capitaux engagés, au cours de l’exercice considéré.
Ratio de rotation des stocks :
L’entreprise qu’elle soit industrielle ou commerciale, doit disposer d’un volume
de stocks suffisants afin de lui assurer un fonctionnement normal.
Ces stocks, cependant, immobilisent des capitaux, ce qui coûte cher à
l’entreprise. Il faut donc que ces stocks ne soient pas trop importants. Mais, sans
courir le risque de se trouve en rupture (en manque).
Lors d’une étude de bilan, il faut calculer cette vitesse de rotation qui
indique combien de fois dans l’année les stocks ont tourné.3
3 3 Stock moyen = (stock initial + Stock final) / 2
Chiffre d’affaires
Total des capitaux propres
Chiffre d’affaires (H.T)
Stock moyen *
Chiffre d’affaires
Total des capitaux engagés(Passifs)
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Ce ratio indique le nombre de rotations effectuées au cours de l’exercice.
Ratio de rotation des crédits accordés à la clientèle :
Il est calculé de la façon suivante :
Ce ratio multiplié par le nombre de jours ou de mois au cours desquels la vitesse de
rotation est calculée : 360 jours ou 12 mois pour un chiffre d’affaires annuel, 3 mois ou
90 jours pour un chiffre d’affaires trimestriel.
Donc, l’étude des délais de paiement consentis à la clientèle permet de connaître la
politique de crédit que mène l’entreprise vis-à-vis des clients.
Ratio de rotation des crédits obtenus des fournisseurs :
A partir de ce ratio on peut calculer les délais de paiement accordés par les
fournisseurs.
Ces délais de paiements sont comme ceux qui concernent les clients, très variables
dans la pratique.
L’étude de ce ratio permet de connaître la politique que suit l’entreprise en matière
d’appel au crédit fournisseur. Elle permet également de savoir si les dettes vis-à-vis
des fournisseurs restent dans rapport raisonnable avec le montant des achats
effectués.
Clients + Effets a recevoir + facture à établir
Chiffre d’affaires (TTC)
Fournisseurs + effets à payer
Achats (TTC)
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L’ANALYSE FINANCIERE
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Conclusion
L’analyse financière, repose essentiellement sur l’adoption et l’utilisation
des outils permettant de chercher les conditions de l’équilibre financier de
l’entreprise et de mesurer la rentabilité des capitaux investis, elle vise à établir un
diagnostic sur la situation actuelle pour servir de support à un pronostic.
Il est donc évident que l’analyste pourra alors voir clairement les changements
parus au sein de l’entreprise et déterminer sa situation. Cela permet de juger les
différentes politiques financières et de cerner les causes du déséquilibre, afin de
trouver des réponses aux problèmes posés, permettant à l’entreprise de retrouver
son équilibre financier.
En conclusion à notre étude, nous déduisons que l’analyse de l’équilibre
financier est très importante dans la vie de l’entreprise, car elle permet de déterminer
sa situation financière avec ses points de forces et de faiblesses ainsi que de suggérer
des solutions enfin de prendre des décisions.
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