6 priorités et 28 propositions pour l’enseignement...

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PRÉSIDENTIELLE : le SNUEP-FSU fait entendre sa voix 6 priorités et 28 propositions pour l’enseignement professionnel public Rassembler - Proposer - Agir POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL PUBLIC 97 Mars 2017 SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL ÉDUCATION PRIORITAIRE Pour une politique volontariste ! Lycée Henri Brisson, Vierzon. (18). © Patrick Bernard P. 7 À 10

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PRÉSIDENTIELLE : le SNUEP-FSU fait entendre sa voix

6 priorités et 28 propositions pourl’enseignement professionnel public

Rassembler - Proposer- Agir

POURL’ENSEIGNEMEN

TPROFESSIONNELPUBLIC n° 97

Mars 2017SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

ÉDUCATIONPRIORITAIRE

Pour une politique volontariste !

Lycée He

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risson, Vierzon

. (18

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rnard

P. 7 À 10

2 SNUEP-FSU Pour l’enseignem

ent

professionnel public

n° 97Mars 2017

Bac pro GA : on liquide !

S ans attendre les résultats du bilannational sur la filière Gestion Admi-nistration, de nombreux rectorats

ferment des sections ou réduisent les capa-cités d’accueil. Au total, une bonne vingtainede classes et donc plus de 500 places dispa-raissent à la rentrée 2017 !Les professeur-es de comptabilité ou de

secrétariat, dont les spécialités ont été fon-dues en une seule, directement liée à ce

diplôme, vont subir les effets de ces fer-metures (carte scolaire, voire reconversion),sans qu’aucun plan « RH » ne soit prévu àce jour ! Pour le SNUEP-FSU, il est temps que

cesse la casse de cette filière, qu’une remiseà plat soit opérée et que le ministèreretrouve un peu de considération pour lespersonnels et les élèves du tertiaire admi-nistratif. �

BACS PROS COMMERCE ET VENTEL’ACTION SYNDICALE PAIE !Le ministère abandonne son projet de fusion des bacspros vente et commerce en un seul à options. Lamobilisation des collègues sur le terrain et lesinterventions récurrentes du SNUEP-FSU, notammentsur le risque quasi inéluctable de suppressions desections et de postes, ont été « payantes ». Nous devonsnéanmoins tou-tes être vigilant-es car les pressions de la branche « Grande Distribution » restent fortes. �

CAP CUISINEValider à toutprix !Dans le nouveau CAP Cuisine,6 « évaluations significatives »s’ajoutent aux CCF pendant laformation. Elles sont construitescomme l’épreuve EP1 (organisationde la production + technologieculinaire + sciences appliquées +connaissance de l’entreprise) etponctuent chaque contexteprofessionnel. Sur les 6 notes,seules les 3 meilleures sont prisesen compte pour le CAP, afin delaisser leur chance aux élèves.Outre les difficultésd’organisation ainsi posées auxéquipes pédagogiques, on entrebien, ici aussi, dans une formed’évaluation permanente par leformateur/certificateur, avec lesmêmes défauts que ceuxdénoncés ci-dessous sur le bacpro MELEC.

© I. Lauffenb

urger

QUESTIONS ÉDUCATIVES

RAPPROCHEMENTARCU/SPVLUn curieux assemblageLes CPC n° 15 (Commercialisation etDistribution), et n° 20 (Secteur Sanitaireet Social, Médico-social) ont respecti-vement acté la mise en rénovationdes bacs pros ARCU (Accueil, relationclientèle usager) et SPVL (Service deProximité, Vie Locale). Les brancheset les métiers sont très distincts, maisle MEN semble envisager une fusionde ces 2 diplômes : il a ainsi encouragéau rapprochement les groupes de tra-vail chargés de ces rénovations.Evidemment, le SNUEP-FSU s’opposeraà toute nouvelle fusion qui irait, unefois encore, dans le sens d’une dépro-fessionnalisation au profit de la miseen œuvre de « compétences transver-sales » propices à la flexibilité et à ladéqualification de l’emploi. �

L es enseignant-es en bac pro MELEC(Métiers de l’électricité et de ses en-vironnements connectés) sont

désormais confronté-es à un nouveaumode d’évaluation au fil de l’eau (sic),appelé « CCF continué ». Il s’agit deregrouper dans un portfolio, tout aulong de la formation, les compétences« acquises » par les élèves. La certifications’appuie ainsi sur X situations de forma-tion en établissement ou en entreprisequi sont consignées dans le logiciel

payant Cpro, conçu à l’image du CerisePro utilisé en GA, dont on connaît leseffets dévastateurs sur les conditions detravail des personnels. La note d’examenest attribuée par une commission à partirdu portfolio et d’entretiens avec l’élève.Avec ce système, les élèves se retrouvent

dans une situation d’évaluation perma-nente qui laisse peu de place aux appren-tissages et à l’exploitation des erreurs ;les formateurs/trices, qui deviennentcertificateurs/trices permanent-es, y

compris lors des PFMP, voient leurcharge de travail considérablement alour-die. Et, malgré l’existence de grilles natio-nales sur les compétences à acquérir, lasubjectivité de l’évaluation est renforcée,ce qui provoquera de grandes différencesde notation d’un établissement à l’autre,voire d’une classe à l’autre. Quelle valeuraccorder à ce nouveau diplôme, si ce der-nier n’est plus en mesure d’attester del’acquisition réelle du niveau requis pourla pratique du métier ? Pour toutes ces raisons, le SNUEP-

FSU s’oppose à ces nouvelles modalitésde certification. �

BAC PROSYSTÈMESNUMÉRIQUES : Danger !D’après de premières remontéesd’enseignant-es, la rénovation dubac pro SN transformerait le cœurdu métier. N’hésitez pas à informerle SNUEP-FSU, qui se fera votreporte-parole auprès du MEN.

Bac pro MELEC au fil de l’eau

Page réalisée par [email protected]

S O M M A I R E

ÉDITO

e pays traverse une crise politique d’une extrême gravité et bien malin quisaurait prédire aujourd’hui l’issue de la campagne présidentielle. Ce qui estnéanmoins sûr, c’est que les projets présentés sont bien loin de répondre aux

enjeux et aux attentes de la population.

À la question des inégalités scolaires ou du chômage des jeunes, les candidat-essont nombreux à répondre par l’idée de sortir l’enseignement pro de l’Éducationnationale et à faire de l’apprentissage la voie principale d’accès à l’enseignement pro-fessionnel. Sous prétexte de modernité, certain-es proposent de confier l’enseignementprofessionnel aux régions, en assignant à ses établissements un nouveau statut.

Ceci ne serait pas sans conséquences sur l’organisation même de nos établisse-ments, sur notre statut et sur nos conditions de travail. Vouloir détacher l’ensei-gnement professionnel public de l’EN, c’est rompre avec toutes les politiquesd’intégration de l’enseignement technique et professionnel menées au 20e siècle, etmettre un terme définitif aux différentes passerelles permettant aux élèves d’allerd’une voie scolaire à l’autre. Cela signifie aussi pour les personnels leur transfertaux régions et confier à ces dernières le recrutement, la formation et la gestion despersonnels enseignants. Cela signifie purement et simplement la fin des LP et lamise en place de centres de formation aux mains des régions et du patronat local.

L’autre objectif affiché est de substituer aux diplômes professionnels les certifi-cations et autres attestations de compétences. Mettre fin aux diplômes nationaux,c’est tendre vers la fin de leur reconnaissance par les conventions collectives. C’estaussi priver des lycéen-nes professionnels de l’accès aux savoirs généraux, scienti-fiques et professionnels, au profit de compétences locales au seul service de leuremployabilité.

Ces projets forment un tout cohérent et signent l’adaptation à la transformationprofonde du monde du travail à venir. Le danger d’une précarisation généraliséedans une société du « tous auto-entrepreneurs » est bien réel.

Le SNUEP-FSU entend bien dans cette campagne porter la voix de l’EPP et défen-dre son projet. Nous continuerons de militer pour une société solidaire et égalitaire,et de lutter contre les discriminations et les idéologies d’extrême-droite. Nous conti-nuerons de développer un syndicalisme combatif, pour la défense de l’enseignementprofessionnel, de ses élèves et de ses personnels, pour l’amélioration de nos condi-tions de travail et de nos salaires, pour rassembler largement afin de porter notreprojet d’un enseignement professionnel public, laïque et émancipateur.

Valoriser l’enseignement professionnel public est une exigence sociale,c’est ce que portera le SNUEP-FSU lors de son congrès national du 27 au31 mars à Bourges.

Pour l’enseignementprofessionnel public

Mars 2017 n° 97

2 Questions éducatives> Bacs pros et CAP en danger

3 Edito> Porter la voix de l’EPP

4>5 Carrières et métiers> PPCR> Évaluation des enseignant-es> Indemnité de Sujétion Spéciale> Non-titulaires : retards et dysfonctionnements> Bilan pré-mouvement inter

6 Questions éducatives> LSU > DNB 2017> Orientation en BTS

7>10 Dossier : Nos 6 priorités et 28 propositions pour l’EPP

11 Grand angle> Une Ve République qui craque de toute part> Violences policières> She Decides !> Turquie : acharnement contre les femmes

12>13 Carrières et métiers> CAPPEI : nouvelle certification au service de l’inclusion scolaire

13 Vie des académies> Orléans-Tours : Lycée Elsa Triolet en grève

14 Prélèvement14 Contacts académiques15 Questions éducatives

> EPI / EGLS : même combat !> Les « bonnes pratiques » pédagogiques en LP

16 Bulletin d’adhésion

L

Jérôme Dammerey, Nicolas Duveau, Sigrid Gérardin, Nasr Lakhsassi, Isabelle Lauffenburger et Françoise Lours, co-secrétaires généraux

38 rue Eugène Oudiné, 75013 PARIS - Tél. : 01 45 65 02 56 - Courriel : [email protected] - Site : www.snuep.frDirectrice de la publication : Isabelle Lauffenburger ; Collaboratif : Frédéric Allègre, Patrick Bernard, Marie-Caroline Guérin, Thierry Monnaye ; Photos : P. Bernard, M-C. Guérin, I. Lauffenburger ; PAO : Studio Sevillanes ; N° CP : 1218 S 05844 - ISSN : 1762-2808 - 1 € ;Régie publicitaire : Com D’Habitude Publicité, Tél. : 05 55 24 14 03 - [email protected] ; Imprimerie : Compedit Beauregard, ZI Beauregard, BP 39 - 61600 La Ferté Macé.

SNUEP-FSU 3Pour l’enseignem

ent

professionnel public

n° 97Mars 2017

Porter la Voix De l’ePP

L a mise en place des nouvelles car-rières à la rentrée 2017 ne modifiepas le principe qui veut que la pro-

gression de carrière de l’année N se basesur l’appréciation de la valeur profes-sionnelle de l’année N-1. En conséquence,les personnels promouvablesen 2017-2018 dans le cadrede la nouvelle carrière (accèsau 7e ou au 9e échelon etaccès à la hors classe) serontdépartagés sur la base de leurvaleur professionnelle arrêtéeau 31/08/2017.Le ministère a donné comme consigne

de ne pas procéder à la notation admi-nistrative des personnels, sauf pour ceuxqui seront promouvables l’année pro-chaine et qui n’auraient pas déjà unenote administrative (stagiaires).Concernant l’évaluation pédagogique,

seuls les personnels ayant une note pé-dagogique ancienne (plus de 3 ans) etétant promouvables au 7e ou au 9e l’annéeprochaine seront inspectés. Les personnels promouvables à la hors

classe, quelle que soit l’ancienneté deleur évaluation pédagogique, ne serontpas inspectés. Les personnels ayant atteintle 9e échelon depuis au moins 2 ans au

01/09/2017 conserveront leur notationchiffrée pour les campagnes d’accès à lahors classe à venir. La fin du quinquennat approche à

grands pas et pourtant des dossiers essen-tiels pour les personnels, ouverts en 2016,

ne sont toujours pas clos.Il en est ainsi de l’évalua-tion des personnels. LeSNUEP-FSU revendiquedes modifications impor-tantes sur la grille d’éva-luation des enseignant-esproposée fin octobre 2016.

De plus, aucune discussion n’a été ouvertesur la grille d’évaluation des CPE ou despersonnels 2nd degré non affectés dansdes établissements du second degré.Alors qu’aucune réunion de concer-

tation n’a eu lieu avec les organisationssyndicales, le ministère espérait présenterau CTM du 8 mars un arrêté définissantles modalités d’évaluation. Sous la pres-sion des représentant-es de la FSU leministère a finalement renoncé. LeSNUEP-FSU intervient pour obtenir deréelles discussions sur le contenu d’uneévaluation centrée sur le cœur du métieret garantissant la liberté pédagogiquedes enseignant-es. �

4 SNUEP-FSU Pour l’enseignem

ent

professionnel public

n° 97Mars 2017

CARRIÈRES ET MÉTIERS

éValUatioN DeS eNSeigNaNt-eS

Dispositif transitoire 2016-2017INDEMNITÉ DESUJÉTION SPÉCIALE(ISS)De nombreux PLP n’ont pasencore touché l’ISS pour 6 hd’enseignement en classe de 1ère etterminale bac pro et /ou CAP quiaurait dû être déclarée auxrectorats en même temps queles VS par les chef-fesd’établissement. Le SNUEP-FSU appelle lescollègues concerné-es àinterpeller les proviseur-es et les services rectoraux sur cettequestion afin que l’ISS soit miseen paiement sans délai.L’indemnité de sujétion spécifiqueest versée aux enseignant-esassurant au moins 6 h de servicehebdomadaire d’enseignement en1ère et Tale bac pro et dans lesclasses de CAP. Cette indemnitéest présentée commecompensatrice de la pondérationde 1,1 appliquée aux enseignant-es(sauf en EPS) ayant un service en1ère et Tale de la voie générale ettechnologique. Les enseignant-esde la voie pro toucheront uneindemnité de 400 € mensualiséesur 12 mois.

PPCR les premièresaugmentations du pointd’indice se font attendre !La mise en place de PPCR et le dégel du pointd’indice devaient engendrer une augmentationdu traitement des fonctionnaires dès janvier2017. Or, force est de constater que celui-ci estsimilaire voire inférieur à celui de décembre ! Le SNUEP-FSU dénonce ce « cafouillage »inacceptable du ministère qui n’a pas suanticiper la mise en œuvre des mesures derevalorisation. Les sommes dues depuis le 1er

janvier entraîneront certes un rattrapage mais il faudra patienter jusqu’à mars pour voir leseffets de la revalorisation tant attendue.

© DR

le SNUeP-FSUiNterVieNt PoUrobteNir De réelleSDiScUSSioNS SUr le coNteNU D’UNeéValUatioN

Page réalisée par [email protected]

SNUEP-FSU 5Pour l’enseignem

ent

professionnel public

n° 97Mars 2017

CARRIÈRES ET MÉTIERS

L a circulaire d’application du décretnon-titulaire du 29 août 2016 esttoujours en attente à l’heure où

nous bouclons ce journal. Cependant,des groupes de travail continuent à êtreréunis dans les académies afin de préciserles cadres de gestion des personnels d’en-seignement, d’éducation et d’orientationnon-titulaires, notamment sur la questionde la rémunération. Nous rappelons queces groupes de travail doivent impérati-vement être des émanations des CTA1.En outre, nous rappelons les règles

de reclassement dans les nouvelles ca-tégories :

d la catégorie 1 correspond aux non-titulaires possédant le niveau de diplômerequis pour le CAPLP interne. C’est-à-

dire bac + 2 pour les disciplines généraleset professionnelles et bac pour les disci-plines des métiers.

d la catégorie 2 correspond aux non-titulaires ne possédant pas le niveau dediplôme requis pour le CAPLP interne.Certaines académies ont abusivement

fait signer des avenants aux contratsavec un reclassement en catégorie 2 pourdes contractuel-les qui auraient dû êtreen catégorie 1. Cela peut avoir une inci-dence sur le traitement puisque le décretprévoit la possibilité d’une rémunérationà un indice moindre pour les caté-gories 2. Les contractuel-lesconcerné-es peuvent faireappel aux militant-esdu SNUEP-FSU pour

intervenir auprès des services rectorauxet obtenir une modification de leur contrat.Dans les académies où ces « erreurs »ne sont pas isolées, il est nécessaire dedénoncer cette pratique en CTA, enCAPA2 et en CCP3. �

Bérénice Courtin

1. Comité technique académique.2. Commission administrative paritaireacadémique.3. Commission consultative paritaire.

C ette année encore, le ministère acommuniqué le projet d’affecta-tion du mouvement inter alors

que la CAPN ne s’était pas encore tenueet avant même la transmission des do-cuments aux commissaires paritaires.Nous dénonçons toujours cette pratiquequi se fait au mépris de toutes les règlesdu paritarisme. Cette année encore lesprojets communiqués sont très souventfaux et contredits par un 2e voire un 3e

sms. Et même après les correctifs du mi-nistère, des erreurs persistent. Cette pra-tique, sans parler de son coût, n’entraîneque stress et détresse chez les candidat-es.Cela a donné aussi des situationsubuesques où des collègues ne participantpas au mouvement ont reçu un messageleur annonçant leur mutation !Nous constatons une nouvelle fois

que le mouvement n’est pas fluide.D’année en année il se sclérose, il devientquasiment impossible d’entrer danscertaines académies, Corse, Réunion,Martinique, Guadeloupe et il devientimpossible de quitter Créteil, Versailles,Amiens, Orléans-Tours… et pour

quelques disciplines c’est le droit àmuter qui disparaît.Les réformes et mesures minis-

térielles de ces dernières annéesconcernant l’éducation se concré-tisent dans les académies par dessuppressions de postes dans l’en-seignement professionnel, comme parexemple les 5 000 postes supprimés parla mise en place de la réforme du bacpro en 3 ans.Pour ce mouvement 2017, il est inaccep-

table que, même pour les académies quiont fait état de besoins d’enseignant-estitulaires, les capacités d’accueil ouvertesne soient pas à la hauteur de leur de-mande. Des titulaires, après plusieursannées de séparation familiale, n’arriventtoujours pas à retrouver leur académied’origine, malgré les bonifications liéesà leur situation familiale, professionnellevoire médicale. Des stagiaires serontséparé-es de leur famille et que dire desstagiaires ex-contractuel-les encouragé-esà passer le concours, qu’on mute loin dechez eux, et qui auront l’amère surprisede découvrir des postes restés vacants

après le mouvement intra, occupés pardes non-titulaires.Le SNUEP-FSU exige que les capacités

d’accueil soient en adéquation avec lesbesoins. Il nous paraît indispensable,dans un souci de transparence, que lesdemandes des recteurs/trices soient com-muniquées aux organisations syndicalesreprésentatives. �

[email protected]

caDre De geStioN DeS NoN-titUlaireS

Retards et dysfonctionnements

BILAN PRÉ-MOUVEMENT INTER

6 SNUEP-FSU Pour l’enseignem

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professionnel public

n° 97Mars 2017

L es modalités du DNB 2017 ne va-lorisent pas les résultats des élèveset ne permettent pas de prendre

en compte l’ensemble des disciplines.En ce sens il n’est pas satisfaisant. Si onpeut se réjouir de l’apparition de certainesdisciplines scientifiques, on peut s’in-terroger sur la pertinence de l’évaluationdu programme et des compétences d’unediscipline en 30 minutes. Les sujets zéroquant à eux posent problème : épreuveindépendante du parcours en collègesans compétence disciplinaire, exercicesn’attestant pas forcément la maîtrised’un langage ou ne faisant appel àaucune connaissance, consignesparfois trop longues ou alorsabsence de graduation de ladifficulté…L’épreuve orale de projet, qui

compte autant que chacunedes épreuves écrites, est com-plexe et va générer de grandesinégalités entre les établisse-ments et entre les élèves, dufait de la diversité des projetset de l’absence de grille d’éva-luation. L’Histoire des arts peutnéanmoins être partie prenante

de cette épreuve dans le cadre du PEAC1.Le SNUEP-FSU propose donc de conser-ver ce qui avait cours dans l’établissement(Histoire des arts si elle se déroulait cor-rectement, présentation d’un stage dedécouverte professionnelle dans le cadredu parcours Avenir…).Le SNUEP-FSU propose de refuser

toute anticipation d’évaluations des do-maines du socle en cours d’année. Lorsdu conseil de classe du 3e trimestre, lesappréciations et évaluations disciplinairessuffiront. �

Axel Benoist

1. Parcours d’éducation artistique et culturelle

QUESTIONS ÉDUCATIVES

DNb 2017 : des modalitésd’évaluation à revoir

orieNtatioN eN btS expérimentation en cours !

Suite à l’adoption de la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté (article 40), le ministère met en place uneexpérimentation sur 3 ans qui permettra auxbachelier-es professionnels d’être admis-esen STS par décision du recteur/de la rectriceaprès avis favorable du conseil de classe.Cette expérimentation est mise en placedès cette année dans les régions deBourgogne-Franche-Comté, Bretagne et Hauts-de-France.On passerait ainsi d’une logiqued’affectation à une logique d’orientationdont l’objectif affiché est de permettre àplus de bachelier-es professionnels d’alleren STS. L’avis positif du conseil de classepour une STS ouvre droit à affectation. Siaucune proposition d’admission n’est faite,le/la bachelier-e pourra demander àbénéficier de cette procédure l’annéesuivante. Un bilan de l’expérimentationsera effectué tous les ans.Le SNUEP-FSU a rappelé au ministère quele développement des poursuites d’étudesdes bachelier-es professionnels passeavant tout par une augmentation descapacités d’accueil qui doit aller au-delà dece qui est proposé actuellement (+ 2000par an). Le SNUEP-FSU sera attentif auxrésultats de cette expérimentation.

Jérôme Dammerey

liVretS ScolaireS eN 3ème PeP

Ne pas accepter la surcharge de travail

Dans la lignée des réformes de la voie professionnelle, la réforme du collège contient aussison lot de nouvelles pratiques imposées. Par le livret scolaire unique (LSU), le ministèreet certaines organisations syndicales veulent imposer définitivement les compétences

en lieu et place des notes, privant ainsi les enseignant-es de leur liberté pédagogique (qui inclutle mode d’évaluation). Certaines directions d’établissement vont plus loin en imposant, via unlogiciel privé, une méthode de validation des compétences tout au long de l’année.Ainsi le LSU permet d'accroître le contrôle pédagogique par notre hiérarchie et demande untravail supplémentaire aux enseignant-es, sans même servir l’intérêt des élèves. L’objectifn’est pas d’avancer sur le plan didactique mais de transformer les enseignant-es en simplesexécutant-es.Concernant le LSU, le SNUEP-FSU appelle donc les enseignant-es à ne renseigner que leséléments qu’ils ont l’habitude de remplir sur les bulletins annuels, en refusant de remplir lesrubriques concernant les EPI, l’AP, les parcours et autres parties de programmes abordées.

A. B.

© M

-C. G

uérin

© M-C. Guérin

[ 6 priorités et 28 propositions pour l’EPP ]

DOSSIER

SNUEP-FSU 7Pour l’enseignem

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professionnel public

n° 97Mars 2017

es politiques mises en œuvre par les gouvernements successifs ont eu pour conséquences de déstabiliseret d’affaiblir l’enseignement professionnel sous statut scolaire. La régionalisation, les différentesrelances de l’apprentissage, l’appauvrissement de la formation des professeur-es de lycée professionnel,

le manque d’investissement ainsi que des réformes et des rénovations de diplômes mal pensées ont contribuéà fragiliser cette voie de formation.Ce sont des luttes, des alliances et du courage politique qui ont permis de scolariser la formation professionnelle

et faire qu’aujourd’hui plus de jeunes puissent accéder à un diplôme reconnu par les conventions collectives.Si la massification scolaire a bien eu lieu, il n’y a pas eu pour autant de démocratisation scolaire.Aujourd’hui, certain-es candidat-es à la présidentielle veulent poursuivre la régionalisation en transférant

les pleines compétences du système de formation professionnelle aux régions y compris la formation pro-fessionnelle initiale sous statut scolaire. D’autres encore préconisent la liquidation de cette voie de formationpar le projet de fusion des CFA et des lycées professionnels et la mise en place du seul apprentissage commevoie d’accès aux métiers.Or, ces discours, qui prônent l’exclusivité de la formation professionnelle aux seules entreprises, marquent

un recul sans précédent en termes de démocratisation. Alors qu’aujourd’hui, près de 700 000 lycéen-nesbénéficient de la formation professionnelle scolaire, il est urgent de mettre en œuvre une politique éducativeambitieuse au service de tous les jeunes.

Dans ce cadre, le SNUEP-FSU entend formuler 6 priorités politiques déclinées en 28 propositionsconcernant autant les élèves que les personnels de l’enseignement professionnel public. �

L

L’enseignement professionnel scolaire doit prendre toute sa place dans

le service public d’Éducation laïque. C’est une exigence sociale.

t Réalisé parAxel Benoist, Jérôme Dammerey,

Franck Féras, Sigrid Gérardin

8 SNUEP-FSU Pour l’enseignem

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professionnel public

n° 97Mars 2017

PROPOSITION 1 Développer, en la diversifiant, l’offre de for-mation professionnelle sous statut scolaire dans les lycées afind’y scolariser 1 million de jeunes d’ici 2025. Engager parallè-lement le transfert progressif de l’apprentissage vers la forma-tion professionnelle initiale sous statut scolaire.

PROPOSITION 2 Redonner du temps d’enseignement par leretour à des parcours en bac pro 4 ans et en CAP 3 ans. Celapasse par le rétablissement de formations BEP en deux anspour permettre à un maximum d’élèves, par un parcours en4 ans, d’atteindre une qualification de niveau IV.

PROPOSITION 3 Augmenter les poursuites d’études après unCAP pour permettre à plus de lycéen-nes professionnels d’at-teindre un niveau IV de qualification.

PROPOSITION 4 Répondre à tous les vœux d’orientation desélèves en augmentant le nombre et la diversité des sectionsprofessionnelles sur tout le territoire afin que chacun-e, quelque soit son lieu d’habitation, soit affecté-e dans la filière deson choix. Pour diminuer le nombre d’abandons, chaquejeune qui n’a pas obtenu son premier vœu doit être priori-taire dans sa demande de réorientation.

PROPOSITION 5 Augmenter l’offre de formation en CAPpour permettre à tou-tes les élèves de SEGPA qui le désirentde poursuivre leur scolarité dans l’enseignement profession-nel public.

PROPOSITION 6 Conforter la place des SEGPA dans les col-lèges en permettant à plus d’élèves de bénéficier de cettestructure et remettre en place l’enseignement pré-profession-nel dès la classe de 4ème.

PROPOSITION 7 Ouvrir a minima un EREA par département.

PROPOSITION 8 Rendre effectif le droit de retour en forma-tion qualifiante pour tous les jeunes de 15 à 18 ans. Augmen-ter les moyens de sa mise en œuvre pour proposer desparcours réellement adaptés en LP leur permettant d’obtenirau moins une qualification de niveau V.

PROPOSITION 9 Améliorer les poursuites d’études dans le su-périeur en y développant notamment le nombre de places enSTS et en licences professionnelles.

PROPOSITION 10 Mettre en place une allocation d’étudespour les lycéen-nes professionnels.

PROPOSITION 11 Développer et améliorer les lieux d’étudeset de vie (internats, foyers socio-éducatifs…).

PROPOSITION 12 Renforcer les équipes pluri-professionnelles(CPE, CO-Psy, infirmier-e, médecin, assistant-e social-e, assistant-e

d’éducation…) pour permettre une prise en charge globaledes difficultés des jeunes.

PROPOSITION 13 Améliorer les conditions d’études de tou-tesles élèves en LP, SEP, LPO, SEGPA et EREA. Cela passe par le ré-tablissement des seuils de dédoublement permettant de dévelop-per les travaux à effectifs réduits, par la mise en place de modulesde remise à niveau pour lutter contre l’échec scolaire en LP, par

DOSSIER

PRIORITÉ I METTRE EN PLACE UN GRAND PLANDE RESCOLARISATION DES JEUNES DE 15 À 18 ANSTrop de jeunes aujourd’hui quittent l’école précocement et sortent des systèmes de formation professionnelle sansqualification. Ils sont 600 000 entre 15 et 26 ans sans solution de formation ni emploi. Le développement de l’apprentissagea montré son inefficacité sur ce point puisque les contrats d’apprentissage sont massivement rompus aux niveaux IV etV. Laissant trop de jeunes sur le côté, ce système est donc inefficace pour élever le niveau de qualification pour touteset tous. Aujourd’hui, dans le cadre de l’extension de la scolarité obligatoire à 18 ans, il faut permettre à tous les jeunesde 15 à 18 ans d’accéder à une formation de leur choix, permettant d’atteindre au minimum un niveau V de qualification.

PRIORITÉ II AMÉLIORER LES CONDITIONS D’ACCUEIL ETD’ÉTUDES DES LYCÉENS ET LYCÉENNES PROFESSIONNELSLes inégalités scolaires, fortement corrélées aux inégalités sociales, se sont amplifiées ces dernières années touchantprincipalement les jeunes scolarisés dans l’enseignement professionnel. Les lycéens et lycéennes professionnels sontprincipalement issu-es des CSP les plus défavorisées. Pour permettre leur réussite, il faut relancer une politiquevolontariste de lutte contre le décrochage scolaire qui passe par la remise en place d’une politique d’éducation prioritaireen LP, SEP, LPO, SEGPA et EREA permettant le renforcement des équipes pluri-professionnelles et une amélioration desconditions d’enseignement.

Les concours de professeur-es de lycée professionnel sont frappés de plein fouet par la crise de recrutement desenseignant-es : nombre de postes ouverts en baisse, 1 poste sur 4 non pourvu en 2016. Pour lutter contre cette crise, ilfaut rendre de nouveau attractif le métier d’enseignant-e. Cela passe par une revalorisation des salaires, de meilleuresconditions de travail, mais aussi par une amélioration de la formation initiale et continue. « Enseigner est un métier quis’apprend », mais pour les futur-es professeur-es de LP c’est un chemin difficile. L’offre de formation avant le concoursest faible, peu d’ESPÉ offrent des maquettes de formation spécifiques à ces métiers. Après le concours, la situation nes’arrange guère puisque près d’un-e professeur-e de LP stagiaire sur 3 ne bénéficie pas de formation. Les enseignant-esde LP doivent faire réussir les élèves les plus en difficulté. Pourtant ce sont celles et ceux qui bénéficient le moins deformation. Il est donc nécessaire de développer ou d’investir dans la formation des PLP car elle est un élément majeurpour garantir la réussite de tou-tes les élèves scolarisé-es dans la voie professionnelle.

SNUEP-FSU 9Pour l’enseignem

ent

professionnel public

n° 97Mars 2017

DOSSIER

l’abolition de la globalisation horaire, par l’augmentation dutemps disciplinaire en remettant l’accompagnement personnaliséet l’enseignement général lié à la spécialité dans les disciplines,par des moyens dédiés aux projets culturels, linguistiques, etc.

PROPOSITION 14Mettre en place une nouvelle carte de l’édu-cation prioritaire, sur des indicateurs transparents et objec-tifs, qui intègre les LP, SEP et LPO.

PROPOSITION 15 Créer de vrais programmes d’enseignementdans les disciplines professionnelles permettant l’acquisition desavoirs professionnels ambitieux, tout en limitant l’autonomie ho-raire des établissements pour garantir une réelle équité territoriale.

PROPOSITION 16 Proposer un enseignement de philosophieà tou-tes les élèves pour tendre vers une culture commune àtoutes les voies de formation. Les élèves de la voie profession-nelle doivent aussi avoir accès aux options accessibles auxélèves du lycée général et technologique.

PROPOSITION 17 Modifier l’ensemble des référentiels de cer-tification des diplômes de la voie professionnelle en abrogeant

tous les CCF et en recourant à des examens terminaux ponc-tuels, anonymes et nationaux, seuls garants d’équité sur toutle territoire.

PROPOSITION 18 Diminuer les périodes de formations en mi-lieu professionnel et les transformer en période d’expérimenta-tion en entreprises (PEMP), réellement encadrées. Les activitésréalisées lors des PEMP doivent être l’occasion pour les élèves demettre en pratique les connaissances acquises en classe et en ate-lier. Ces activités doivent être initiées par l’école et encadrées pardes tuteurs et tutrices ayant bénéficié d’une formation spécifiqueliée à la prise en charge des jeunes. Ces PEMP doivent faire l’objetd’une évaluation formative et non certificative.

PRIORITÉ III REFONDER LES CONTENUS DES ENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX ET PROFESSIONNELSL’évolution des métiers requiert des contenus de formation ambitieux pour tous les jeunes. Une formation initiale solidealliant enseignements généraux et professionnels de haut niveau reste nécessaire pour une insertion professionnelledurable. C’est aussi une condition nécessaire à la réussite des bachelier-es professionnels dans leur poursuite d’étudesdans le supérieur. Pour cela, il faut repenser les référentiels des diplômes et les contenus d’enseignement pour que lessavoirs généraux et professionnels théoriques et pratiques soient remis au cœur des formations professionnelles.

PRIORITÉ IV DÉVELOPPER LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION DES PROFESSEUR-ES DE LYCÉE PROFESSIONNEL

PROPOSITION 19Mettre en place un réel plan de pré-recrutementdes PLP afin de démocratiser l’accès à ce métier et alimenter lesviviers des candidat-es aux concours.

PROPOSITION 20 Augmenter le niveau de qualification del’ensemble des professeur-es de LP par la mise en place deparcours de formation au métier d’enseignant-e en LP pre-nant en compte la spécificité de tous les PLP et amenant àun master.

PROPOSITION 21 Permettre une entrée progressive dans le métierpar la réintroduction d’une authentique formation alternantthéorie et pratique d’au moins un an post-concours pour lesprofesseur-es stagiaires. La prise en responsabilité de classes nepeut excéder un tiers de service.

PROPOSITION 22Mettre en place un véritable droit à la forma-tion tout au long de la carrière des enseignant-es en dévelop-pant une offre de formation continue disciplinaire, didactiqueet pédagogique de qualité et adaptée à leurs attentes.

DOSSIER

10 SNUEP-FSU Pour l’enseignem

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professionnel public

n° 97Mars 2017

PROPOSITION 23 Dès la rentrée 2017, mettre en place unepondération des heures effectuées en 1ère et Tale professionnellecomme dans la voie générale et technologique.

PROPOSITION 24 Modifier le statut des PLP pour réduire leservice d’enseignement à 15 heures de face-à-face élèves par se-maine maximum. Ce service serait complété par 3 heures heb-domadaires de concertation des équipes pédagogiques etpluri-professionnelles.

PROPOSITION 25 Mettre en œuvre un plan de rattrapage dupouvoir d’achat perdu depuis 2000 par l’indexation du pointd’indice sur les prix et l’attribution de 60 points additionnels.

PROPOSITION 26 Permettre à toutes et tous de terminer leurcarrière à l’échelon le plus élevé du corps des PLP. Ce qui passeaussi par une revalorisation de la prise en compte de l’ancien-neté pour les personnels ayant déjà une première carrière autreque dans l’Éducation nationale.

PRIORITÉ V AMÉLIORER LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES PERSONNELS ET ALLER VERS UNE RÉELLEVALORISATION SALARIALEL’amélioration de la réussite des lycéennes et lycéens professionnels passe aussi par une amélioration des conditionsde travail de l’ensemble des personnels. Reconnaître dans leurs missions un temps de concertation d’équipe permettraitde prendre en charge les jeunes au plus près de leurs problématiques afin de les mettre dans des conditions propicesaux apprentissages. Le métier de PLP reste un métier difficile, peu attractif. Une réelle valorisation salariale aiderait àlutter contre la crise de recrutement. Elle permettrait aussi de reconnaître l’engagement des enseignant-es de LP auservice de la réussite des jeunes les plus en difficulté.

PROPOSITION 27 Lutter contre les stéréotypes qui nous en-ferment dans des croyances souvent fausses et réduisent noschoix et nos libertés. Chacune et chacun doit pouvoirconstruire sa personnalité et son parcours scolaire en fonc-tion de ses goûts, indépendamment de son sexe. L’école a unrôle important à jouer et doit offrir une formation ambi-tieuse pour tous les personnels de l’Éducation nationale. Des

campagnes de sensibilisation doivent être mises en œuvre.

PROPOSITION 28 Lutter contre les violences sexistes. Pourque chaque élève s’oriente dans la filière de son choix, il fautlutter contre les moqueries, les violences, qu’il/elle peut subirdu fait qu’elle/il sorte du rôle dans lequel la société dans sonensemble l’assigne.

PRIORITÉ VI PROMOUVOIR LA MIXITÉ DES FILIÈRES PROFESSIONNELLESLes femmes sont souvent cantonnées aux professions incarnant des qualités prétendues « féminines » : elles représentent97 % des aides à domicile et des secrétaires, 90 % des aides-soignantes, 73 % des employé-es administratifs de laFonction publique... Or ces métiers sont aussi les moins bien rémunérés. Lutter pour l’égalité salariale entre les femmeset les hommes nécessite donc de promouvoir la mixité des métiers. Et pour y parvenir, il est indispensable que lespolitiques éducatives appliquent des dispositifs contraignants pour promouvoir la mixité des filières professionnelles.

Face aux différents scandales, tentatives autori-taires et passages en force (49-3), le rejet des poli-tiques grandit dans la population. Nombre d’élu-es

sont déconnecté-es de la vie réelle et discréditent la viepolitique. Face aux enrichissements au plus haut niveauet à l’accroissement des inégalités, la volonté d’imposerdes politiques d’austérité paraît surréaliste... Les institutions de la Ve République semblent disqualifiéeset les citoyen-nes, dont les suffrages sont trahis, ne sesentent plus représenté-es. Avec une abstention etune extrême-droite en progression, il est urgent dedémocratiser nos institutions et de nous donner lesmoyens de construire une société démocratique,laïque et sociale.

UNE Ve RÉPUBLIQUEqui craque de toute part

SNUEP-FSU 11Pour l’enseignem

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professionnel public

n° 97Mars 2017

Page réalisée par Patrick Bernard, Marie-Caroline Guérin, Isabelle Lauffenburger, Thierry Monnaye�GRAND ANGLE

Les « dérapages » policiers,notamment vis-à-vis des jeunes dansles zones défavorisées, ne peuventqu’engendrer une escalade de laviolence. Des associations ontdénoncé les violences policières àcaractère sexuel et raciste de février2017 qui portent atteinte à la sécuritémais aussi à la crédibilité de la police.La violence ne peut être une réponsede la République. Une loi autorisantles forces de police à ouvrir le feu nepeut être légitimée sans risque debavures. Comme le dit la LDH : « leprincipe d’une police anonyme n’estpas acceptable en démocratie sauf à enfaire un corps étranger à la nation ».

VioleNceS PoliciÈreS

De 2002 à 2009, les meurtres defemmes ont augmenté de 1 400 %en Turquie. Au cours de l’année

2014, au moins 294 femmes ont été tuées.En janvier 2016, c’est 20 % de plus que l’an-née précédente. Rappelons le féminicided’Özgecan Aslan, la jeune étudiante alévie,violée et tuée par le chauffeur du minibusqui la ramenait de l’université. Depuis 2014, Erdogan s’attaque aux droitsdes femmes et à leurs associations. Unefemme étant avant tout une mère d’aprèslui, il s’est attaqué l’an dernier à la contra-ception et au planning familial. Ses décla-rations misogynes légitiment les attaquesà l’encontre des femmes et renforcent lesentiment d’impunité des agresseurs.

Pinar Selek1 est soumise à des procès kaf-kaïens. Depuis 19 ans, les procédures se mul-tiplient, d’une Cour à l’autre, d’unacquittement (4e en 2014) à une condam-nation (demande de la perpétuité par le pro-cureur de la Cour de cassation en 2017).L’acharnement contre Pinar Selek a faitd’elle le symbole d’une Turquie résistantemalgré la répression. Les intellectuelles sont poursuivies pourleurs écrits et leurs positions comme RamizeErer2 qui a créé le seul journal de BD conçuexclusivement par des femmes, avec uneparole sans tabou. Menacée, elle a dû s’exi-ler il y a 2 ans. Quant à la romancière AsliErdogan et à la linguiste Necmiye Alpay,remises en liberté (décembre 2016) après 4

mois de détention, elles sont toujours accu-sées de « terrorisme ». �1. Sociologue, militante antimilitariste féministe etécrivaine connue pour ses écrits sur les groupesopprimés dont les Kurdes. Accusée d’acte terroristeen 1998 alors qu’elle est déjà en prison, torturée,libérée en 2001, elle vit en exil à Strasbourg.2. Dessinatrice féministe, qui a reçu le prix du« courage artistique » 2017 du festival off de la bandedessinée d’Angoulême.

SHE DECIDES : collecte De FoNDS eN réSiStaNce À trUMPSuite au décret Trump interdisant le versement de fonds fédéraux aux ONG étrangèresqui favorisent l’accès à la contraception et soutiennent l’avortement ou militent pour lerendre légal, les représentant-es de 50 pays se sont réuni-es à Bruxelles le 2 mars.Cécile Richards, la présidente du plus grand réseau de planning familial des États-Unis aréagi en expliquant que « les femmes les plus vulnérables dans le monde [vont] souffrirde cette décision, qui va saper des années d’efforts en faveur de la santé des femmes. Celarisque même de provoquer la fermeture de cliniques dans le monde… ». La ministre néerlandaise Lilianne Ploumen a alors pris l’initiative « d’un fondsinternational pour offrir aux femmes dans les pays en voie de développement l’accès à debonnes informations, à des moyens contraceptifs et à l’avortement », aussitôt reprise parla Belgique, le Canada, le Danemark et la Suède.

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TURQUIE ACHARNEMENT CONTRE LES FEMMES

12 SNUEP-FSU Pour l’enseignem

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professionnel public

n° 97Mars 2017

L e ministère met en place une nouvellecertification professionnelle com-mune au 1er et au 2nd degré1 (Certificat

d’aptitude professionnelle aux pratiquesde l’éducation inclusive) qui doit rem-placer le 2CA-SH et le CAPA-SH dès larentrée prochaine. Elle est destinée à at-tester la qualification professionnelle desenseignant-es pour l’accompagnementdes élèves à besoins éducatifs particuliers.Elle est ouverte aux enseignant-es del’enseignement public, contractuel-lesen CDI et titulaires. Créée au service dudéveloppement de l’inclusion scolaire, laformation préparant au CAPPEI s’adresseprincipalement aux PLP voulant exercerdes missions de coordinateur/trice d’ULIS.Les collègues en poste dans l’ASH ne sontclairement pas le public ciblé par ces nou-velles formations. Ils/elles bénéficierontcependant d’un dispositif dérogatoirependant 5 ans pour valider un CAPPEI.

Nouvelles formations...Le ministère propose donc de nouveauxparcours de formations correspondant

aux anciennes options du 2CA-SH etCAPA-SH. L’option F correspondant àl’enseignement en SEGPA et EREA estmaintenue. La préparation aux épreuvesdu CAPPEI consiste en une formationprofessionnelle spécialisée organisée demanière coordonnée avec l’exercice du/dela candidat-e sur un poste « support deformation ». Cette nouvelle formation seracomposée d’un tronc commun comportant6 modules obligatoires (144 h), de deuxmodules d’approfondissement (104 h), etd’un module de professionnalisa-tion dans l’emploi (52 h). Cetteformation sera organisée sur uneannée scolaire en alternance etcomplétée, après l’obtention deCAPPEI, par des modules d’initia-tive nationale (100 h) qui seront aussi ac-cessibles à l’ensemble des enseignant-esdans le cadre de la formation continue.

... mais pas pour les PLP de l’ASH !Le problème est que seul-es les enseignant-esaffecté-es sur un poste « support de for-mation » pourront partir en formation.

Charge au rectorat de définir les besoinsde formation et de flécher ces postessupports. Or les postes de PLP en SEGPA

et EREA ne seraientpas transformés enpostes « support deformation ». Ainsi,même si la certifica-tion CAPPEI est ou-

verte en candidat libre, la formationelle, ne sera pas accessible aux PLP.Pendant une durée de cinq ans à comp-ter de la date d’entrée en vigueur dudécret, les PLP qui exercent leurs fonc-tions en SEGPA ou EREA sans détenirle 2CA-SH pourront obtenir le CAPPEIen validant l’épreuve 1 uniquement.

CARRIÈRES ET MÉTIERS

3 épreuves consécutives devant une commission désignée par le jury défini à l’article 5 de l’arrêté d’examen :- Épreuve 1 : une séance pédagogique (45min.) avec un groupe d’élèves, suivie d’un entretien (45 min.). La séance permet d’évaluer lescompétences pédagogiques spécifiques du candidat et l’entretien lui permet d’expliquer le choix de ses démarches pour répondre auxbesoins des élèves. Il/elle doit être capable d’analyser sa pratique par référence aux aspects théoriques et institutionnels, notamment del’éducation inclusive.

- Épreuve 2 : une présentation (15 min.) et un entretien (45 min.) avec la commission à partir d’un dossier (25 p. maximum) portant sursa pratique professionnelle : une sélection de documents choisis pour étayer sa pratique professionnelle ; un texte rédigé dans lequel iljustifie et commente son choix documentaire pour faire valoir la cohérence de son action. Lors de la présentation, le candidat s’appuie surce dossier pour témoigner de sa capacité à identifier les questions ou difficultés rencontrées, les analyser et avoir une approche critiquedes réponses mises en œuvre. Plus que le nombre de documents, c’est la pertinence du choix et l’intérêt du document au regard del’expérience d’enseignement analysée qui seront évalués. Les documents devront être ordonnés, structurés et témoigner d’une analyse.

- Épreuve 3 : la présentation (20 min.) d’une action conduite par le candidat témoignant de son rôle de personne ressource en matièred’éducation inclusive et de sa connaissance des modalités de scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, suivie d’unéchange (10 min.) avec la commission. La présentation peut se faire à partir de tout support écrit ou numérique sur une action desensibilisation, d’information, de valorisation d’une action pédagogique à destination de professionnels de l’éducation ou de partenaires.

LES ÉPREUVES DU CAPPEI (texte intégral : BO n° 7 du 16 février 2017)

Mettre eN Place UNaccoMPagNeMeNtDeS PlP qUi DéSireNtValiDer le caPPei

caPPei : NoUVelle certiFicatioNaU SerVice De l’iNclUSioN Scolaire

Rester vigilant pour ne pas exclureles PLP de l’adaptation scolaire

C omme tous les personnels deLP, nous avons constaté un ac-croissement des difficultés dans

notre établissement ces dernières an-nées avec l’arrivée d’élèves moins ma-tures, la généralisation de dispositifscontraignants comme les CCF, l’AP,... ou encore avec la gestion et le suivides PFMP qui deviennent de plus enplus compliqués. Mais ces difficultés ont encore été

amplifiées avec une direction d’éta-blissement qui pratique un manage-ment autoritariste et infantilisant quifragilise et démotive les personnels.Toutes nos démarches, pédagogiquesou administratives, sont systémati-

quement suspectées, de façon pointil-leuse ; les enseignant-es sont remis-esen cause devant les élèves ; les convo-cations individuelles et réunions« urgentes » se multiplient… La démocratie interne lors des CA

n’est pas respectée et les questionsdiverses des enseignant-es sontpresque systématiquement mépriséesou interprétées de façon très négative. Des entraves au droit syndical sont

constatées et obtenir l’autorisation

pour les HIS mensuelles se révèle com-pliqué. Alors qu’une collègue a fait unmalaise suite au contexte très dégradéde nos conditions de travail, la directiona refusé de signer le document qui qua-lifie ce malaise en accident du travail. Nous avons alerté à plusieurs

reprises (en 2012 et 2016) le DASENd’Eure-et-Loir qui a refusé de mesurerl’ampleur de ce type de managementsur la santé et le travail des personnels,prétendant que chaque partie avaitune part de responsabilité… Face à l’inertie de l’administration,

nous avons décidé de nous mettre engrève le jeudi 2 février : 86 % des per-sonnels ont suivi cet appel.

Si le rectorat ne daigne pas nousentendre, nous continuerons nosactions et amplifierons notre mouve-ment. Cela peut paraître impensablemais c’est bien réel : dorénavant, noussommes obligé-es de nous mettre engrève juste pour exiger de pouvoirexercer notre métier dans des condi-tions dignes ! �

Corinne Leguet, Véronique Rochelle

1. À Lucé, près de Chartres.

SNUEP-FSU 13Pour l’enseignem

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professionnel public

n° 97Mars 2017

orléaNS-toUrS

Lycée Elsa Triolet1en grève pour défendreles conditions de travail !

VIE DES ACADÉMIES

Les titulaires du 2CA-SH pourront seprésenter au CAPPEI et n’auront quel’épreuve 3 à passer.

Nouvelles indemnitésParallèlement à la mise en place de cettenouvelle certification, le ministère proposede réformer l’ensemble des indemnitésliées à l’affectation en SEGPA et EREA.Les heures de coordination et de synthèsesont transformées en une indemnité. Sile SNUEP-FSU est favorable à cettetransformation, il continue à dénoncerle montant de celle-ci qui équivaut aupaiement d’une unique HSA alors quebon nombre des PLP perçoivent da-vantage.Une nouvelle indemnité est créée pour

les détenteurs et détentrices du nouveauCAPPEI ou du 2CA-SH assurant au moinsun demi-service en SEGPA ou EREA. Àtitre transitoire, pour une durée de 5ans, l’ensemble des collègues la percevront.À l’issue de la période de transition, ilest à craindre que de nombreux collèguesne puissent plus prétendre à cette in-demnité faute d’avoir validé le CAPPEI.Le SNUEP-FSU demande donc au mi-nistère de mettre en place un accompa-gnement des PLP qui désirent valider leCAPPEI et de faire un bilan annuel dudispositif. Le SNUEP-FSU entend toutmettre en œuvre pour que les collèguespuissent tou-tes percevoir l’indemnitéà l’issue de la période transitoire. �

Jérôme Dammerey1. Bulletin officiel n° 7 du 16 février 2017.

© Patric

k Be

rnard

Aix-MarseilleBruno [email protected] 91 13 62 81SNUEP-FSU, 12 place du général de Gaulle13001 MARSEILLEAmiensFrédéric [email protected]él. : 06 18 82 32 1222 rue du docteur Thomas51100 ReimsBesançonVirginie BOUVOT : 06 81 33 08 45Adrien GARDE : 06 82 02 18 09 - 03 81 81 87 [email protected] des Syndicats4B rue Léonard de Vinci25000 BESANCONBordeauxPaul BOUSQUET – Géraldine JOUSSEAUME – Nasr [email protected]él. : 05 56 68 98 91SNUEP-FSU, 26 rue Paul Mamert 33800 BordeauxCaenBenoît [email protected]él. : 06 77 69 22 783e étage, 10 rue Tancrède50200 CoutancesClermont-FerrandUgo TREVISIOL : Tél. : 06 25 07 66 [email protected]

Stéphane [email protected]él. : 06 85 51 46 79SNUEP-FSU Maison du peuple 29 rue Gabriel Péri63000 Clermont-Ferrand CorseAntonia [email protected]él. : 06 70 79 85 86Lycée professionnel Jules Antonini3 avenue Noël FranchiniCS 15006 - 20700 Ajaccio cedex 9CréteilK. TRAORE – L. [email protected]. : 01 43 77 02 41,06 75 86 30 65SNUEP-FSU, 11/13 rue des Archives94000 CréteilDijonSandrine BERNARD Philippe [email protected]él. : 03 80 33 21 7614 rue de la Chapelle21200 Chevigny en ValièreGrenobleHuynh Lan TRAN : 06 84 00 82 24, [email protected] - Bourse du travail32 av. de l’Europe38030 Grenoble Cedex 02Tél./fax : 04 76 09 49 52GuadeloupePascal [email protected]@yahoo.fr

Tél. : 06 90 25 48 00SNUEP-FSU, 2 résidence Les Alpinias Morne Caruel97139 Les AbymesGuyaneSonia NEMORIN Marina VOYER-COUPRA [email protected] 94 40 52 65 ; 06 94 22 06 19SNUEP-FSU, BP 84797339 Cayenne CedexLa RéunionCharles [email protected]él. : 06 92 61 93 31Résidence les LonganisBat C, Appt 4, 7 Bd Mahatma Gandhi97490 Ste ClotildeLilleJacques [email protected]él. : 06 70 74 48 63SNUEP-FSU, 209 rue Nationale59000 LilleLimogesBéatrice [email protected]él. : 05 55 87 78 49 06 81 24 56 5259 rue Noël Boudy, 19100 BriveLyonSéverine BRELOT [email protected]él : 04 78 53 28 60SNUEP-FSU, Bourse du travailsalle 44, place Guichard69003 Lyon

MartiniqueDanielle AVERLANTChristophe THÉ[email protected]él : 06 96 24 69 91 ;06 94 90 62 02SNUEP-FSU, Cité Bon Air, Bat. Broute des religieuses97200 Fort de FranceMayotteSerge CICCONETél : 0607232702Omar AMBRIRIKITél : [email protected] CANERITél. : 06 78 83 37 03Pascal MILLET [email protected]él : 04 67 54 10 70SNUEP-FSU, Enclos des Lys, bat B585 rue d’Aiguelongue 34090 MontpellierNancy-MetzPatrick LANZI - [email protected]él. : 07 50 89 81 92, 03 83 33 39 73Immeuble Quartz, 7 allée René LaliqueApt 6, 54270 Essey les NancyJohanna LATCHE HENRION11 boulevard Baudricourt 54600 Villers les [email protected] 86 38 24 43NantesSerge BERTRAND, [email protected], Tél. : 06 79 47 08 94Maison des Syndicats,

8 place de la Gare de l’État case postale 844276 Nantes Cedex 2NiceAndrée [email protected]él. : 06 79 44 06 81SNUEP-FSU, Bourse du Travail13 avenue Amiral Collet, 83000 ToulonNouvelle-CalédonieRaymonde JEAN [email protected] 58, 98845 NOUMEA CEDEXOrléans-ToursGilles PELLEGRINICathy [email protected]él. : 02 38 37 04 2041 boulevard Buyser45250 BriareParisEric CAVATERRA : Tél. : 06 08 68 98 [email protected] SNUEP-FSU Paris38 rue Eugène Oudiné75013 ParisPoitiersCeline [email protected] : 06 88 55 42 67Snuep-FsuAvenue du Parc d’Artillerie86000 PoitiersPolynésie FrançaiseJean-Luc [email protected](689) 89 78 28 84ReimsRégis DEVALLÉ

[email protected]él. : 06 12 68 26 6018 rue de Vitry51250 Sermaize-les-BainsRennesJean-Pierre MARZIN : 06 67 20 63 08 Ronan OILLIC : 06 88 31 50 [email protected], 14 rue Papu 35000 RENNESRouenJérôme DUBOIS : 06 19 92 75 [email protected]ès [email protected]él. : 06 89 33 14 45SNUEP-FSU4 rue Louis Poterat, 76100 RouenStrasbourgPascal THIL : 06 85 65 29 [email protected]él.: 03 88 22 64 377 pl Vieux Marché aux Vins 67000 StrasbourgToulouseAgnès BERNADOU : 06 26 19 64 [email protected] 31 – SNUEP-FSU52 rue Jacques Babinet 31100 ToulouseVersaillesDominique BOUILLAUD Rafikha [email protected]él. : 07 60 18 78 78Fax : 09 56 09 63 93SNUEP-FSU Versailles38 rue Eugène Oudiné75013 Paris

CONTACTS ACADÉMIQUES

Les informations contenues dans la présente demande ne seront utilisées que pour les seules nécessités de la gestion et pourront donner lieu à exercice du droit individuel d’accès auprès du créancier à l’adresse ci-dessus dans les conditions prévues par la délibération n° 80 du 1/4/80 de la Commission Informatique et Libertés.

PRÉLÈVEMENT AUTOMATIQUE RENOUVELABLE DE COTISATION

À RENVOYER AU SNUEP-FSU NATIONAL AVEC VOTRE BULLETIN

POUR ÉVITER LE REJET DU PRÉLÈVEMENT, MERCI DE REMPLIR CETTE PAGE

DE MANIÈRE TRÈS LISIBLE.

DEMANDE DE PRÉLÈVEMENTLa présente demande est valable jusqu’à annulation de ma part à notifier en temps voulu au créancier.

NOM, PRÉNOMS, ET ADRESSE DU DÉBITEUR

IBAN

cccc cccc cccc cccc cccc cccc cccc ccc

BIC : Bank Identification Code

ccccccccccc

NOM ET ADRESSE DU CRÉANCIER

SYNDICAT NATIONAL UNITAIREDE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

38 RUE EUGÈNE OUDINÉ75013 PARIS

Je choisis en 2016-2017 le prélèvement automatique de ma cotisation.Il sera ensuite reconduit automatiquement les années suivantes à la même date et je serai averti-e de son re-nouvellement à chaque rentrée scolaire. Je pourrai alors apporter les corrections nécessaires à ma situation (in-dice, date de promotion, quotité de travail, etc.), choisir un autre mode de paiement ou décider de ne pas réadhérer.

Retournez cet imprimé au SNUEP-FSUen y joignant obligatoirement :

c un relevé d'identité bancaire (RIB) ou postal (RIP)c le bulletin d'adhésion

c Écrire « lu et approuvé »c Dater et signer

À :Signature :Paiement Récurrent/Répétitif

Le :

Nota : vos droits concernant le mandat sont expliqués dans un document que vous pouvez obtenir auprès de votre banque.

Je soussigné-e _______________________________ _____________________________ _______________________________

autorise l’établissement teneur de mon compte à préleverc

Ces prélèvements s'effectueront le 3 des mois suivants : - mai 2017, juin 2017, juillet 2017 (prélèvement en 3 fois).

En cas de litige sur un prélèvement, je pourrai en faire suspendre l’exécution par simple demande à l’établissement teneur de mon compte. Je réglerai le différend directement avec le SNUEP-FSU.

3 fois

SNUEP-FSU 15Pour l’enseignem

ent

professionnel public

n° 97Mars 2017

ePi-eglS = MêMe coMbatRefuser tout dispositif quientrave la liberté pédagogique

R éformes et fusions de diplômes sesuivent avec une constante : la res-triction de la liberté pédagogique

des enseignant-es. La réforme du collègeimpose dans un carcan une illusoire dé-marche de projet via les enseignementspratiques interdisciplinaires (EPI). Partird’un objet d’étude qui se voudrait inter-disciplinaire, en réalité souvent tiré parles cheveux, permettrait de construireune connaissance disciplinaire. Mais dansun tel cadre, le savoir, parcellaire, seréduit à ce qui est immédiatement utilepour le projet.Pourtant, certain-es recteurs/trices

ou inspecteurs/trices (voir ci-dessous)tentent d’instituer les enseignements

généraux liés à la spécialité (EGLS)1 debac pro dans la lignée des EPI. Si pourcertain-es, l’inscription noir sur blancdes EGLS dans les emplois du tempspermet une communication vis-à-vis dela hiérarchie ou des parents, pour d’au-tres elle est l’occasion de prescrire pure-ment et simplement des pratiquespédagogiques. Ils/Elles imposent unemode qui ne tient compte ni de laliberté pédagogique de l’enseignant-e,ni du travail quotidien où les contenusdisciplinaires sont reliés à chaque spé-cialité de formation. Il n’y a pas besoind’instaurer un temps dédié à de l’inter-disciplinaire ou du transdisciplinaireau sein d’une séance.

Les EGLS tels que définis2 ne peuventêtre imposés sur un créneau horaire éti-queté en tant que tel dans les emploisdu temps tout comme les modalitéspédagogiques liées à ces enseignements.Le SNUEP-FSU réaffirme la nécessaireliberté pédagogique des enseignant-es. �

Axel Benoist1. Parfois appelés « heures projet ».2. Article 3 de l’arrêté du 10 février 2009.

leS “boNNeS PratiqUeS” PéDagogiqUeS eN lPQuand les innovations des enseignant-es sont détournées au profit d’une vision libérale

Encore un ! Les rapports de l’inspectiongénérale se suivent… et se ressemblent.Celui sur le « recensement des bonnes

pratiques pédagogiques dans l’enseignementprofessionnel »1 ne déroge pas à la règle : àpartir d’une poignée d’observations locales,les IG distillent leur vision tronquée del’enseignement professionnel.Bien que les auteur-es précisent que les

exemples relevés n’ont pas vocation àêtre généralisés, ils ne proposent pasde démarches « clés en main ». Ils nepeuvent s’empêcher de faire des préco-nisations dont certaines ne sont mêmepas inspirées par les observations. Uneattention particulière est à porter surleur demande d’un fléchage systé-matique dans les DHG des heuresd’EGLS. Ainsi, l’interdisciplinarité,affichée d’emblée comme « bonnepratique », serait imposée partout àl’instar de ce qui se passe avec les EPIau collège. Si la mission concède que

les « bonnes pratiques doivent être l’affairedes enseignants », que leur évaluation estdiscutable et que cela accroît la charge detravail, elle souhaite tout de mêmeastreindre les enseignant-es à les utiliser.Pire, le rapport encense certaines pra-

tiques dénoncées par la profession ettombe dans la caricature à vouloir endémontrer la pertinence. Pour exemple,

sont considérées comme de bonnes pra-tiques le travail par scenarii du bac proGA, la transplantation hors les murs de laclasse, le mixage des publics, la classe inver-sée, des projets communs (qui élaguentpourtant des points de programmes),la transformation de l’évaluation réduiteà une évaluation des compétences… Unpoint commun à ces pratiques valorisées

par l’inspection : l’attention por-tée aux connaissances et à la com-préhension est évacuée au profitde sacro-saintes compétencesdéconnectées.Le SNUEP-FSU dénonce ce rap-

port une fois de plus complètementdéconnecté du quotidien des per-sonnels et des élèves. L’implicationdes enseignant-es passe par le res-pect de leur liberté pédagogique. �

A. B.

1. Rapport 2016-078 de novembre 2016.© M-C Guérin

QUESTIONS ÉDUCATIVES

© Patric

k Be

rnard

BULLETIN D’ADHÉSION POUR L’ANNÉE 2016-2017Adhésion valable jusqu'au 31/08/2017

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Le SNUEP-FSU pourra utiliser les informations ci-dessus pour m’adresser les publi-cations syndicales. Je demande au SNUEP-FSU de me communiquer les informa-tions professionnelles et de gestion de ma carrière auxquelles il a accès à l’occasion des commissions.Je l’autorise à faire figurer ces informations dans des fichiers et les traitements auto-matisés dans les conditions fixées par les art. 26 et 27 de la loi du 06/01/78. Cette autorisation, à reconduire lors du renouvellement d’adhésion, est révocable dans les mêmes conditions que le droit d’accès, en m’adressant au SNUEP-FSU.

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COTISATIONS DES PLP ET CPE E.A.P. : 27 € - - Assistant d'éducation : 36 €

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Temps partiel : au prorata de la quotité de traitement

Métropole La Réunion Nelle CalédoniePolynésie Française

Guadeloupe MayotteMartinique Guyane

En euros En euros En CFP En euros

Éch. Cl.Norm H.C. Cl.

Norm H.C. Cl. Norm H.C. Cl.

Norm H.C.

1 156111

120

144 204 24700 183129

1382 177 156 18712

17272

216 27565 207

3 126 192 165 252 19690 29356 147 228

4 132 204 174 268 21122 32935 156 240

5 141 216 186 281 22196 34366 168 255

6 144 231 189 303 22553 36874 171 271

7 156 243 204 318 24700 38662 183 285

8 165 216 26134 195

9 177 231 27923 207

10 192 252 30431 225

11 204 268 32935 240

RETRAITÉ-ES METROPOLE - GUADELOUPE - GUYANE - MARTINIQUE - MAYOTTE

PLP 1 87 € PLP CN 96 € PLP H.C 108 €

RETRAITÉ-ES DE LA RÉUNION

PLP 1 117 € PLP CN 129 € PLP H.C 144 €

RETRAITÉ-ES DE NOUVELLE CALÉDONIE ET POLYNÉSIE FRANÇAISE EN CFP

PLP 1 10 383 PLP CN 11 457 PLP H.C 12 888

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16 SNUEP-FSU Pour l’enseignem

ent

professionnel public

n° 97Mars 2017