5 determinación de la edad a la muerte frances
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edad a la muerteTRANSCRIPT
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5 - Dtermination de l'ge au moment de la mort [Rvision Raoul Perrot : 14 janvier 2013]
[ Navigation dans le chapitre]
5.1 - Introduction
5.2 - Sutures craniennes
5.2.1 - Gnralits
5.2.2 - Mthodologie
5.3 - Denture
5.3.1 - Gnralits
5.3.2 - Bref rappel anatomique
5.3.3 - Dentition
5.3.4 - L'usure dentaire
5.3.5 - Le vieillissement dentaire
5.4 - Gril costal
5.4.1 - Premire cte
5.4.2 - Quatrime cte
5.5- Os coxal
5.5.1 - Analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion
5.5.2 - Modifications osseuses au niveau de la symphyse
pubienne [PG](*)
5.5.3 - Modifications osseuses au niveau de la surface
auriculaire [ cf.G]
5.6 - Ossification
5.7 - Radiologie [PG]
5.8 - Histologie [cf.G]
5.9 - Le cartilage thyrodien [cf.G]
5.10 - Sternum et scapula [cf.G]
5.11 - Rachis [cf.G]
5.12 - Conclusion : dtermination de l'ge au dcs et
mthodes mathmatiques
5.13 - Bibliographie [PG]
Certains de ce chapitre ont bnfici du concours du Dr Abdelhamid Grait, jeune mdecin-lgiste algrien [Institut
National de Criminologie et de Criminalistique / Gendarmerie Algrienne / Alger] qui a ralis, au sein du Laboratoire
d'Anthropologie de Lyon, dans le cadre du CSBM Anthropologie, Ethnologie et Sociologie de la Sant (anne
universitaire 2005-2006) un important mmoire bibliographique consacr La dtermination de l'ge au dcs
par le post-crne . Les concerns par cette collaboration sont indiqus par [PG]. Pour d'autres , signals par
[cf.G], l'hyperlien renvoie directement au passage correspondant du mmoire d' Abdelhamid Grait.
5.1 - Introduction
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La diagnose de l'ge d'un sujet dcd est fondamentale, particulirement dans le domaine judiciaire.
Il est bon de rappeler que l'ge administratif qui dmarre la naissance oublie purement et
simplement les neuf mois de maturation intra-utrine : dtail qui peut tre utile garder en mmoire
lors de l'expertise anthropologique.
La dtermination de l'ge au moment de la mort est dlicate raliser : de trs nombreux auteurs s'y
sont intresss avec plus ou moins de succs, aucune technique n'tant vraiment infaillible. Ainsi que
le montre bien A.Schmitt (2002) : " l'ensemble des mthodes actuelles manque de fiabilit, d'une
part, cause de la variabilit de la snescence et la valeur des indicateurs osseux, d'autre part,
cause d'cueils mthodologiques tels que le manque de rigueur du recours la rgression linaire
pour estimer l'ge, en particulier partir des structures histologiques osseuses".
Nous souscrivons entirement aux remarques prcdentes et c'est avec circonspection que nous
demandons au lecteur de parcourir, dans le cadre de ce prcis, les diffrentes mthodes retenues
: sutures craniennes , denture , dentition , cage thoracique ( premire et quatrime paire de ctes),
bassin ( analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion, symphyse
pubienne), ossification, radiologie et lesmthodes mathmatiques (faisant appel aux techniques
statistiques, voire mme celles probabilistiques baysiennes).
Pour les autres mthodes telles : histologie ; examen du cartilage thyrodien, du sternum, de la
scapula, du rachis, nous renvoyons le lecteur au mmoire d' Abdelhamid Grait.
5.2 - Sutures craniennes
5.2.1 - Gnralits
La prise en compte de l'tat de fermeture (= synostose) des sutures craniennes est, de loin, la mthode
la plus classique d'estimation de l'ge au dcs : Broca (1875) - Schmitt (1888) - Bolk ( 1915) - Todd &
Lyon ( 1924, 1925 a, b & c) - Vallois (1944) - Martin & Saller (1958) - Olivier (1960) - Acsadi &
Nemeskeri, 1970 - Meindl & Lovejoy (1985) - Saunders et al (1992) - Soulier & Perrot
(1993), (Solomon, 2001), etc.
Discrdite, entre autres, par Singer (1953) - Mc Kern & Stewart (1957) - Powers (1962), Masset
(1989), Hershkovitz et al.(1997) elles n'en restent pas moins - notre avis - un lment incontournable
dans la diagnose de l'ge, en particulier si on l'utilise couple avec une autre technique telle que
l' examen dentaire.
5.2.2 - Mthodologie
Les os craniens s'articulent entre eux, selon une ligne plus ou moins rgulire o il est possible de
dterminer un certain nombre de segments (pars ) : de manire constante, on peut remarquer que le
deuxime segment (C2, S2 et L2) montre le trac le plus complexe (tab.1) :
Tableau 1 : les diffrentes sutures craniennes
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Suture segments
( pars )
points
craniomtri
ques
lambdo
de
L
3
pars
asterica ASTERION
L
2
pars
media
L
1
pars
lambdic
a LAMBDA
sagittal
e
S4
pars
lambdic
a
S3 pars
obelica oblion
S2 pars
verticis
S1
pars
bregmat
ica
BREGMA
coronal
e
C
3
pars
pteriga PTERION
C
2
pars
complic
ata
C
1
pars
bregmat
ica BREGMA
mtopiq
ue
M
2
pars
bregmat
ica
M
1
pars
nasica NASION
[Dessin R. Perrot]
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La technique consiste examiner le degr d'ossification de chaque segment, dont les stades ont t
bien dcrits par Martin (1958) : l'ge retenu sera une synthse de l'ensemble des observations.
Classiquement un dbut de synostose pour les quatre segments de la suture sagittale permet d'avancer
un ge autour de 40 ans.Il est important de noter que la suture mtopique n'obit pas au schma
gnral d'ossification des autres sutures et, de ce fait elle ne doit pas tre pris en compte.
Dans le tableau suivant, en plus des travaux classiques ( Todd & Lyon ( 1924, 1925 a, b & c) -
Vallois, 1944 : adapt par Olivier en 1960 - Martin, 1958), il tait intressant de rsumer le travail
d'Acsadi & Nemeskeri (1970), qui font la distinction entre les tables externe et interne de la bote
cranienne (tab.2).
Tableau 2 : chronologie de la synostose des sutures craniennes.
Sutures [ fig]
Todd
&
Lyon
(1925)
Martin
(1958)
Vallois
(1944)
Olivier
(1960)
Age en fonction du stade de
synostoses des sutures ( Acsadi &
Nemeskeri,1970)
table externe table interne
1 2 3 4 1 2 3 4
mtopique M1
1-6 ans
M2 1-3 ans
coronale
C1 24-38
ans 40-50 ans 25-70 ans
age
indiffrent
25-
60
ans
rarement
atteint
15-
19
ans
24
ans
25-30
ans
C2 24-38
ans trs tard 30-70 ans
C3 26-41
ans 30-40 ans 25-55 ans
sagittale
S1
22-35
ans
40-50 ans 20-60 ans
20-24 ans 40
ans 60 ans
15-19
ans
20-
24
ans
70
ans
S2 30-40 ans 20-60 ans
S3 20-30 ans 20-45 ans
S4 30-40 ans 20-60 ans
lambdode
L1 26-42
ans aprs 50 ans 25-70 ans
70ans 70
ans L2
26-47
ans 50 ans 30-60 ans
L3 26-50
ans trs tard
aprs 60 ans
temporo-
paritale aprs 65 ans
Dans certains cas, la suture mtopique (= sutura frontalis) persiste : normalement elle se ferme l'ge de trois six ans mais
elle peut rester ouverte, soit compltement, soit partiellement au niveau du nasion, en M1. Cette anomalie, non pathologique
( signaler que pendant un certain temps, on la considrait comme lie au rachitisme) est qualifie de mtopisme. Son
dterminisme est gntique, familial, et se retrouve chez 8% environ des sujets de phnotype leucoderme.
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Stades de synostose
(Martin)
0 suture ouverte 1 dbut de synostose 2 synostose avec traces bien visibles 3 suture floue 4 synostose sans traces visibles
5.3 - Denture
5.3.1 - Gnralits
L'tude de la denture [forme, nombre des dents sur les mchoires] est un des lments les plus
classiques pour la dtermination de l'ge. Les trois facteurs qui entrent en ligne de compte sont :
la dentition, l'usure (abrasio) et le vieillissement dentaire. Le premier facteur permet une valuation
de l'ge jusqu' 15 ans environ; le second ne possde qu'une valeur relative aprs cette priode, tandis
que le troisime permettra un diagnostic beaucoup plus exact. L'anthropologue, non spcialis en
odontologie, ne possde que des notions rudimentaires en ce qui concerne cette science et sa
terminologie technique : il est donc prfrable qu'un dentiste fasse cet examen.
5.3.2 - Bref rappel anatomique
Une dent comprend la couronne, le collet, la racine et l'apex. La couronne est recouverte d'mail et la
racine, de cment. La partie centrale est forme de dentine, dans laquelle se trouve la chambre
pulpaire qui se rtrcit vers l'apex, et contient les vaisseaux sanguins et le nerf dentaire.
La denture humaine comporte classiquement 20 dents chez l'enfant (denture dciduale, ou de lait, ou
temporaire) et 32 chez l'adulte (denture dfinitive). Incisives et canines constituent les dents labiales
(galement groupe incisivo-canin), prmolaires et molaires constituent les dents jugales
Pour chaque dent on dtermine cinq faces dont le nom est prcis par une nomenclature
internationale ( Olivier, 1960 ) :
face masticatrice [anciennement face occlusale ou triturante] avec les tubercules
[anciennement cuspides].
face linguale [ facies lingualis = anciennement face palatine] : la face interne par rapport
l'axe mdian.
face labiale [facies labialis = anciennement face vestibulaire ou linguale] : la face externe par
rapport l'axe mdian.
faces de contact [anciennement faces proximales](entre les dents de la mme range).
A ces faces s'en ajoutent quatre autres en fonction du groupe de dents :
dents labiales :
o face mdiale [ facies medialis = anciennement face msiale] : interne par rapport
l'axe mdian.
o face latrale [ facies lateralis = anciennement face distale] : externe par rapport
l'axe mdian.
dents jugales :
o face antrieure [ facies anterior =anciennement face msiale].
o face postrieure [ facies posterior = anciennement face distale].
Il est remarquer que les termes vestibulaire, lingual, msial et distal, bien qu'obsoltes depuis 40
ans sont toujours prsents dans la littrature odontologique franaise! Heureusement qu'il n'en a pas
t de mme pour la dsignation de l'emplacement des dents sur les deux mchoires!
Jusqu'en 1972, en effet, on procdait de la faon suivante : les deux mchoires tant supposes
ouvertes, en position anatomique face l'observateur, les dents taient alors numrotes d'avant en
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arrire de I V pour les dents dciduales et de 1 8 pour les dents dfinitives.
Leur position droite ou gauche tait indique par une initiale suivant le chiffre : D ou G pour les dents
suprieures, d ou g pour celles mandibulaires. Exemple: 3g est la canine adulte infrieure gauche.
En 1973, la Fdration Dentaire Internationale (F.D.I.) a adopt un systme binaire, le premier chiffre
indiquant le quadrant dentaire ( quadrants 1 4 pour les dents permanentes, 5 8 pour celles
dciduales), le second chiffre, le type de dent et sa position sur l'arcade dentaire : c'est ainsi que la
canine adulte infrieure gauche qui tait 3g dans l'ancienne nomenclature, devient donc 33 dans la
nomenclature F.D.I. (aucune confusion n'tant donc possible avec une quelconque autre dent)( tab.3
et 4).
Tableau 3 :dents permanentes (dfinitives,
adultes)
(1) hmi-maxillaire
droit
(2) hmi-maxillaire
gauche
M PM C I I C PM M
18 17 16 15 14 13 12 11 21 22 23 24 25 26 27 28
48 47 46 45 44 43 42 41 31 32 33 34 35 36 37 38
M PM C I I C PM M
(4) hmi-mandibule
droite
(3) hmi-mandibule
gauche
Tableau 4 : dents
temporaires (lactales,
dciduales)
(5) hmi-max
D
(6) hmi-max
G
M C I I C M
55 54 53 52 51 61 62 63 64 65
85 84 83 82 81 71 72 73 74 75
M C I I C M
(8) hmi-mand
D
(7) hmi-mand
G
5.3.3 - Dentition
Souvent confondu avec denture, le terme de dentition dsigne le phnomne d'apparition des dents
(tab.5). Chez les mammifres se succdent, dans le temps, deux dentitions, chacune correspondant une
denture prcise :
Tableau 5 : liens dentition/denture
dentition denture caractristiques
lactale lactale, temporaire,
dciduale
20 dents : I, C et M. Pas
de PM
adulte adulte, permanente,
dfinitive 32 dents : I, C, PM et M
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L'examen attentif de la denture d'un sujet, permet donc d'approcher son ge, particulirement s'il s'agit
d'enfants ou de jeunes adultes (jusqu' une vingtaine d'annes). On notera que l'ge d'ruption est
variable selon la dent, sa nature maxillaire ou mandibulaire, le sexe de l'enfant. Les datations fournies
par Tisserand-Perrier & Aubenque (tab.6) montrent la complexit de la diagnose de l'ge dentaire, on
peut cependant noter que la premire molaire adulte, remplaant la premire molaire de lait, apparat
autour de 6 ans, justifiant son nom de "dent de 6 ans" (tab.7). Dans l'absolu on pourra retenir comme ge
celui correspondant globalement la dent sortie la dernire, en faisant bien sur abstraction de la
troisime molaire, souvent agnsique et l'ruption variable quand elle est prsente.
Tableau 6 : ruption des dents dciduales (en mois et jours)
Dents Legoux (1)
Tisserand-Perrier & Aubenque
(1958) Novotny
(1993) (1-2) Garons Filles
Moyenne +/- SD Moyenne +/-
SDe
Mx
M
2 24 24 m.7 j. 6 m.
14 j.
24 m.24 j. 6
m. 18 j. 22-27.5
1 14 14 m.24 j. 2 m.
16 j.
14 m.23 j. 2
m. 15 j. 14-16
C 18 17 m.18 j. 3
m.7 j.
18 m.5 j. 3
m. 9 j. 18-19.1
I
2 9 10 m.6 j. 2 m.
25 j.
10 m.23 j. 2
m. 25 j. 8-12.5
1 7.5 8 m.14 j. 2 m. 5
j.
9 m.0 j. 2 m.
4 j. 7.5-10.6
Md
I
1 6 7 m.6 j. 2 m.11
j.
7 m.9 j. 2 m.
6 j. 6-8.3
2 7 11 m.9 j. 3 m.0
j.
11 m.19 j. 2
m. 27 j. 7-14
C 16 18 m.0 j. 3 m. 4
j.
18 m.6 j. 3
m. 6 j. 18-19.1
M
1 12 15 m.3 j. 2 m.
15 j.
14 m.27 j. 2
m. 18 j. 14-16.6
2 20 23 m.28 j. 3 m.
20 j.
24 m.18 j. 3
m.23 j. 21.7-26.5
1- sexes confondus 2 - La distinction est faite en fonction des populations : Egypte, Tunisie, Etats-Unis,
Canada et Nouvelle Guine mais nous n'avons pas retenu ce dernier facteur ici.
Tableau 7 : ruption des dents adultes ( en annes)
dents
Martin
(1958)
Moreaux
(1948) Novotny (1993) H/F*
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M
3 18-20 -
-
2 13-16 12 12.1-12.9 / 11.7-12.3
1 7 6 -
PM 2 11-15 11 11-11.6 / 10.6 -12
1 10 9 10.4-11.8 / 9.4-11.4
C 11-13 10 11.2-12.4 / 10.6-11.8
I 2 9 8 8.1-9.2 / 7.7-8.7
1 6 7 7.2-8.1 / 6.9-7.7
* La distinction est faite non seulement au niveau des sexes
mais galement en fonction des populations : Europe, Etats-
Unis, Egypte, Japon, mais nous n'avons pas retenu ce dernier
facteur ici.
En se basant sur la dentition, Martin classe les non-adultes en trois catgories:
1. Infans I : de la naissance l'ruption de M1 (7 ans).
2. Infans II : de l'ruption de M1 celle de M2 (13-16 ans).
3. Juvenis : de l'ruption de M2 jusqu' l'ossification de la synchondrosis spheno-occipitalis.
pour les adultes ensuite, il distingue:
4. Maturus : dbut de l'usure dentaire (!) et dbut de la synostose des sutures crniennes.
5. Senilis : synostose termine des sutures crniennes et perte considrable de dents, avec
oblitration des alvoles correspondantes.
5.3.4 - L'usure dentaire ( abrasio )
L'abrasion dentaire [dental wear des auteurs anglo-saxons ( Brothwell, 1965 - Smith, 1984 -
Walker et al, 1991 - Steckel et al, 2005)] est un processus mcanique d'usure, d la friction des
faces masticatrices des dents lors de la mastication. Ce processus est favoris par la prsence
ventuelle de petites particules dures, telles que granules siliceux provenant de meules granitiques.
Jusqu'au xx sicle une usure importante apparaissait chez les femmes esquimaudes qui passaient
beaucoup de temps mcher des peaux de phoques (pralablement macres dans l'urine) pour en
confectionner des vtements : il n'est donc pas impossible qu' une usure anormale fasse intervenir
galement des facteurs chimiques.
Broca a distingu 4 degrs d'usure dentaire (tab.8).
Tableau 8 : degrs de l'usure dentaire selon Broca
degrs aspect de la dent
0 pas de traces d'usure
1 usure de l'mail
2 usure de l'mail et d'une partie de la dentine
3 usure complte de l'mail : la face masticatrice de la
dent ne prsente plus que la dentine
4 usure de la moiti de la dent, mettant nu la cavit
pulpaire
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Brothwell (1965) a essay de tirer profit de l'usure dentaire pour une valuation de l'ge, l'abrasion
tant en relation directe avec l' ruption dentaire. Mais comme elle ne se montre pas identique pour
les diverses populations, il s'avre ncessaire de comparer le degr d'usure de chaque lment-type,
l'ge donn, par exemple, par la facette symphysaire
Dans sa tentative sur la population de Maiden Castle,date de l'Age du Fer, il ne considre que les
molaires, pour lesquelles il dcrit 7 stades principaux et 5 secondaires (tab.9).
Tableau 9 : chronologie de l'usure dentaire
stade aspect de la face occlusale ge estim
1 sans trace d'usure
17-25 ans
25-35ans
35-45 ans
2 usure de l'mail uniquement
2+ usure de l'mail et mise nu d'une superficie
restreinte de dentine d'un seul tubercule
3- mise nu restreinte de la dentine de trois
tubercules sans confluence
3 l'usure, s'tend de manire ce que les plaques de
dentine de deux ou trois tubercules confluent
4+ les plaques de dentine des quatre tubercules sont
relies par des ponts de dentine
5 les ponts de dentine ont atteint une largeur gale et
l'espace restant du ct labial est fortement rduit
5+ disparition complte de l'mail et ventuellement
du bord, par l'usure dans le sens oblique
5++ plus de la moiti de la couronne est atteinte, y
compris la cavit pulpaire
6 la couronne entire a disparu et les canaux sont
mis nu > 45 ans
7 les racines subsistent seules
La lecture du tableau montre l'vidence le peu de fiabilit de la mthode, en effet les limites
thoriques de la tranche d'ge 25-35 ans peuvent s'tendre du stade 2 celui 5+ recoupant de ce fait
la marge suprieure de 17-25 ans (stade 3) et la marge infrieure de 35-45 ans (stade 4)! En fait seuls
les stades 6 et 7 montrent, avec une relative certitude, que le sujet a dpass 45 ans.
5.3.5 - Le vieillissement dentaire
Si Brothwell (1965) a tent d'valuer l'ge approximatif en se rfrant l' usure dentaire, Gustafson
( 1950) a procd de la mme faon mais en ajoutant 6 lments caractrisant le vieillissement
dentaire, pour chacun est donne une cotation de [0] [3] (tab10). :
Tableau 10 : chronologie du vieillissement dentaire
1 L'usure [abrasion, wear, attrition (= A)]
A0 = absence A1 = dbut A2 = usure A3 = l'usure atteint
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d'usure d'usure de
l'mail
nette de l'mail la cavit pulpaire
2 La formation de dentine secondaire (= S)
S0 = absence
de dentine
secondaire
S1 = dbut de
formation de
dentine
secondaire dans
la partie
suprieure de la
cavit pulpaire
S2 = la cavit
pulpaire est
moiti remplie
S3 = la cavit
pulpaire est
compltement (ou
presque) remplie de
dentine secondaire
3 La priodontose (= P)
P0 = absence
de
priodontose
P1 =
priodontose
dbutante
P2 =
priodontose le
long du premier
tiers de la
racine
P3 = la
priodontose a
envahi plus de 2/3
de la racine
4 Le dpt accru de cment (= C)
C0 = couche
normale de
cment
C1 = couche un
peu plus paisse
que la normale
C2 = couche
paisse de
ciment
C3 = couche trs
paisse de cment
5 La rsorption de la racine (= R)
R0 = absence
de rsorption
visible de la
racine
R1 =
rsorption de
la racine
uniquement par
petits endroits
isols
R2 = perte
considrable de
substance
R3 = zones
tendues de cment
et de dentine
impliques
6 La transparence de la racine (= T)
T0 = aucune
transparence
T1 = dbut de
transparence
T2 =
transparence du
tiers apical de
la racine
T3 = transparence
des 2/3 apicaux de
la racine
7 L'oblitration du canal radiculaire
Pendant le dveloppement de la dent, la largeur de ce canal est en
proportion directe de l'ge de la personne. Ce fait constitue donc un
facteur absolu pour la dtermination de l'ge d'enfants, mais
n'intervient pas pour celui de personnes plus ges ou adultes
L'examen se fait sur une seule dent. Les troisimes molaires sont viter. Cet examen se fait l'il
nu pour les facteurs 1, 2 et 6 ; l'intervention du microscope est ncessaire pour les facteurs 3, 4 et 5
(ventuellement aussi pour le facteur 6).
II est souhaitable que chaque chercheur tablisse d'abord son propre diagramme au moyen d'une
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certaine quantit de dents provenant de personnes d'ge connu. Pour cette raison, la mthode
conviendra surtout pour l'examen mdico-lgal, plutt que pour celui de restes humains
archologiques. Pour ces derniers, un examen pralable de la facette symphysaire sera ncessaire,
afin d'valuer au mieux l'ge approximatif, compte tenu d'autres cas o cette facette symphysaire
serait perdue. Une graphique indiquera, en abscisse, l'ge et en ordonne le chiffre de valeur. Avec
ces donnes, on calcule la courbe-standard. Il y a lieu de tenir compte de divergences, difficiles
valuer, mais qui peuvent modifier les rsultats obtenus. Une hygine dentaire amliore peut, par
exemple, donner des valeurs d'ge plus leves.
La prparation des coupes longitudinales aprs dcalcification n'est pas absolument ncessaire: le
rabotage de la dent suffit.
La technique (difficile) de Gustafson consiste faire la somme de la cotation attribue chacun des
6 caractres retenus, sachant que la cote [1] quivaut 4.56 ans et qu'il faut ajouter ce chiffre, 12
ans, correspondant la dure de la vie infantile. A titre d'exemple de calcul de l'ge, nous proposons
les trois formules suivantes :
1. A0 + P0 + S0 + C0 + R0 + T0 = 0 points = 12 ans [(0) +12]
2. A2 + P1 + S2 + C1 + R1 + T1 = 8 points = 49 ans [(8 x 4.65) +12]
3. A3 + P2 + S2 + C2 + R0 + T2 = 11 points = 67 ans [(11 x 4.65) +12]
A noter que la technique de Gustafson prsentant un certain nombre de difficults ( Maples et al,
1979) a t reprise et quelque peu simplifie pour la rendre plus oprationnelle ( Kashyap et
al, 1990 -Lamendin et al , 1992). Cependant la technique Lamendin prsente des limites :
elle n'est pas applicable aux individus de 0 20 ans, car l'quation utilise comporte une
constante de 25 ans. En effet l'ge est obtenu par la somme suivante : 0.18P [ = parodontose (
hauteur de la parodontose, au niveau du collet de la dent, x 100/hauteur de la racine] +
0.42T [ = translucidit (hauteur de dentine transparente, la base de la racine, x 100/hauteur
de la racine] + 25.53 [ = constante dj signale]
on a constat, que la translucidit radiculaire, une des bases morphologiques de la
mthodologie, disparaissait au niveau des dentures archologiques ou historiques, suite
l'intervention de facteurs taphonomiques inconnus ( Megyesi et a l, 2006) . Il est vident que
ce problme ne se prsente pas dans le domaine judiciaire, plus forte raison - et ceci parat
fortement souhaitable - si on associe la mthode Lamendin, l'examen des sutures craniennes
(par exemple selon Meindl-Lovejoy,1985) : l'association des deux techniques, a montr en
effet une grande fiabilit dans la dtermination de l'ge au dcs ( Bednarek et al , 2002).
Pour terminer signalons un travail rcent ( Jousset et al , 2006) dans lequel ont t utiliss
conjointement les critres de Gustafson et la mthode Lamendin : la comparaison montre la fiabilit
des ges dtermins et pas de diffrence significative pour les 30-60 ans. Par contre on note une
divergence au del de 60 ans o Lamendin se rvle plus prcis.
5.4 - Gril costal
La cage thoracique est constitue de 12 paires de ctes, 7 d'entre elles s'articulant la fois sur les
vertbres thoraciques et sur le sternum. L'extrmit sternale est particulirement intressante, car
l'articulation costo-sternale subit un remaniement li l'ge du sujet et peut donc servir de marqueur
chronologique. Classiquement la quatrime cte parat tre la mieux corrle avec l'ge, suivie des
-
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3me et 5me cte ( Grait, 2006, p.27) mais nous avons jug utile d'ajouter les mthodes rcentes
consacres la premire cte.
5.4.1 - Premire cte
Moins classique que les mthodes bases sur l'examen de la 4me cte ou de la symphyse pubienne,
l'observation de la premire cte ( Kunos et al (1999) - Kurki, 2005) offre une alternative ou (et) un
complment intressant, aux autres techniques de datation du squelette, en effet :
la premire cte est plus facilement identifiable que la quatrime, mme si l'observateur a, sa
disposition, l'ensemble relativement complet du gril costal
elle est nettement moins fragile que les autres lments squelettiques, tels la 4me cte et la
symphyse pubienne, et, de ce fait, est plus apte rsister au cours du temps
elle est, par ailleurs, moins sujette que la 4me cte et la symphyse pubienne, des
modifications lies au stress mcanique ou l'influence du groupe phnocutan et du sexe.
La dtermination de l'ge du sujet prend en compte non seulement l'volution de l' articulation costo-
claviculaire mais galement celle de l' piphyse [tte] costale ainsi que celle du tubercule piphysaire :
Planche 1 : volution morphochronologique de la premire cte
Fig.1 : l' articulation costo-claviculaire
ge Evolution
morphologique
1-5 surface lisse,
homogne [a] /
marge
arrondie,floue
[b]
5 -
15 dpt osseux sur
la marge crant
une impression
de rebord [c]
/orientation
antro-
postrieure de
l'articulation [d]
15
-20 un sillon
supro-infrieur
sparant la face
articulaire en
2/3 antrieurs et
1/3 postrieur
[e] / rebord bien
dfini et marqu
[f]
-
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20
-30
surface et
bordure lisses
/dbut de
l'ossification
costochondrale :
formation d'un
bec osseux au
niveau de la
marge
suproantrieure
qui se projette
mdialement [g]
[Tableau et dessins (R.Perrot) adapts de Kunos et al (1999)]
30
-40
dbut de
creusement de
la surface,
acclration de
l'ossification
subchondrale
donnant un
aspect
cribriforme [h] /
ossification du
cartilage
marginal [i]qui
conflue avec le
bec osseux [g]
40-
55
profil ovode,
cartilage
encapsul par
des formations
de l'os cortical
[j] crant une
concavit
centrale [k]
55-
60
augmentation
du creusement
de la cavit
centrale en
forme de U, lie
l'ossification
priphrique[l]
60-
70
surface costale
et marges
priphriques
deviennent
rugueuses ; la
cavit
-
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commence se
combler.
70-
80
augmentation
du comblement
de la cavit
centrale avec
une surface
externe d'aspect
globulaire [m]
Fig.2: l' piphyse [tte]
ge Evolution
morphologique
1-5 face sous-chondrale
immature surface
rugueuse avec bauche
d'une bordure [a]
5-
15
de forme en goutte
d'eau, la tte devient
progressivement
circulaire
15-
20
forme circulaire
ovode, fusion
piphysaire [b]
/bordure complte,
use [c]
20-
25
tte circulaire, surface
lisse [d] / marge
arrondie [e]
25-
30
apparition
d'irrgularits sur la
surface
30-
35
surface toujours
circulaire devenant
bombe augmentation
de la robustesse [f]
35-
50
apparition d'un rebord
bien marqu, plus ou
moins rgulier [g]
50-
60
surface de plus en plus
irrgulire, poreuse et
formation de sillon [h]
/ exostoses le long des
marges [i]
60- surface articulaire
-
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80 boursoufle [j]
/d'apparence comme
ronge [k]
[Tableau et dessins (R.Perrot)
adapts de Kunos et al (1999)]
Fig.3 :le tubercule piphysaire
ge Evolution morphologique
1-
10
immature, en forme de
cuvette en croissant entour
d'une bordure relativement
saillante [a]
10-
20
saillant [b] / piphyse
fusionne [c] / bordure
mousse [d]
20-
25
profil lenticulaire [e] / marges
douces et arrondies [f]
25-
35
apparition d'une crte aux
rebords bien marqus, le long
du col en rapport avec le
ligament costotransverse [g]
35-
45
le rebord suprieur devient
anguleux h] / rebord infrieur
arrondi et peu distinct [i] /
surface du tubercule
irrgulire avec de petites
boursouflures en gouttes d'eau
[j]
50-
60
forme ovalaire [k] /
augmentation de la
boursouflure du rebord
suprieur [l]
60-
80
les rebords deviennent
gonfls et irrguliers [ m ] / la
surface est de plus en plus
perce de pertuis [ n ]
[Tableau et dessins (R.Perrot) adapts
de Kunos et al (1999)]
-
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Kunos et al (1999) proposent une rpartition de l'ge allant de 1 20 ans, puis de 20 80 ans pour chacun des 3
caractres retenus : articulation costo-claviculaire, piphyse [tte] costale, tubercule piphysaire, nous avons prfr faire
un regroupement des modifications morphochronologiques de 1 80 ans en tablissant les classes d'ge qui nous ont
paru les plus compatibles avec les illustrations proposes par les Auteurs, illustrations que nous avons redessines pour
les besoins de ce Prcis d'Anthropologie descriptive et mtrique.
5.4.2 - Quatrime cte
Ainsi que nous l'avons dit plus haut, l'articulation costo-sternale subit un remaniement au cours de la
vie : l'observation de la surface articulaire peut donc fournir une estimation de l'ge du sujet au moment
du dcs. D'une manire gnrale, le vieillissement de l'articulation va faire passer l'piphyse sternale
de la 4me cte, d'une surface plane un puits, dont la profondeur est corrle l'ge, mais galement
au sexe, ce qui complique srieusement la mthode. Les initiateurs de la mthode sont Iscan et
al.( 1984a, 1984b, 1985), ils prennent en compte trois lments d'volution du puits : profondeur,
forme et aspects des bords avec pour chacun 6 phases (de 0 5). En 1986, Krogman et
Iscan amliorent la mthode avec la distinction de 9 phases (de 0 8), chacune correspondant une
tranche d'ge pour laquelle est indique l'ge moyen (exprim en annes) et l'cart - type et ceci pour
les deux sexes (tab.11).
Tableau 11 : volution chronologique
de la 4me cte [d'aprsKrogman WM & Iscan M Y ( 1986 )]
Phases Homme Femme
0 < 16 < 13
1 17.3 +/-
0.5 14
2 21.9+/-
2.13 17.4+/-1.52
3 25.9+/-
3.5 22.6+/-1.67
4 28.2+/-
3.83 27.7+/-4.62
5 38.8+/-7 40+/-12.22
6 50+/-
11.17 50.7+/-14.93
7 59.2+/-
9.52 65.2+/-11.24
8 71.5+/-
10.27 76.4+/-8.83
La pratique de la mthode montre que l'volution des caractres morphologiques n'est pas linaire et
qu'il est prfrable de dissocier la transformation de l'extrmit sternale selon l'aspect de la surface
articulaire (4 phases), l' aspect des bords (3 phases) et leur paisseur (3 phases)( Iscan et al,
1992, Oettle & Steyn, 2000).
La planche 2 reprend les rsultats d' Oettle & Steyn (in Grait, 2006 : pp.29-31) : les crneaux
chronologiques que nous proposons restent trs thoriques (en particulier si on les compare ceux
-
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tablis parKunos et al (1999) pour la premire paire de cte.
Planche 2 : volution morphochronologique de la quatrime cte [schmas, R.Perrot]
Phases Crneau
chronologique Aspect de la surface articulaire
1 1-20 plane ou
lgrement
vallonne
[cf fig.3.1]
2 20-40 lgrement
dprime :
bauche
d'un puits
3 40-60 puits
marqu, en
forme de
V [cf
fig.3.2]
4 60-80 puits bien
marqu, en
forme de
U [cf
fig.3.3]
Aspect des bords
1 1-30 rguliers,
parfois
crnels
2 30-60 irrguliers
3 60-80 formation
d'exostoses
Epaisseur des bords
1 1-30 rebord
absent
[coupe
AB,
fig1.1]
2 30-60 prsents et
pais
[coupe
CD,
fig.1.3]
3 60-80 prsents et
-
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minces
[coupe EF,
fig.1.4]
5.5 - Os coxal La ceinture pelvienne [bassin], constitue de l'os coxal ( ilion, ischion et pubis) et du sacrum, est un des
lments osseux fondamentaux dans l'acquisition de la bipdie par Homo sapiens au cours de son
volution. Important dans la diagnose sexuelle de l'individu, l'os coxal l'est galement dans la
dtermination de l'ge au dcs. Parmi les nombreuse mthodes qui ont t mises au point dans ce
but, nous retenu :
l'analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion
les modifications osseuses au niveau :
o de l'union des deux pubis (symphyse pubienne).
o de l'articulation du sacrum avec l'aile iliaque (surface auriculaire).
5.5.1 - Analyse morphomtrique de l'ischion et de l'ilion.
Rissech et al proposent une mthodologie base sur une analyse morphomtrique de deux des
composants osseux du coxal : ischion ( Rissech et al , 2003 ) et l'ilion ( Rissech et al , 2005). Ils ont
tabli une corrlation entre certains paramtres [et valeurs indiciaires] et la possibilit de dterminer le
sexe et l'ge. C'est cette dernire possibilit qui nous a paru intressant rsumer ici. Il est vident,
comme pour l'ensemble des mthodologies de dtermination de l'ge au dcs, rapportes dans ce
prcis, que cette nouvelle mthode, est considrer comme une aide complmentaire des autres
techniques (pl.3 - tab.12 et 13).
Planche 3 :morphomtrie de l'os coxal gauche [Rissech et al , 2003 - 2005 ]
A point A de
Schultz
1[OL
1]
longeur ( =
hauteur) ilion
2[OL
2]
largeur ilion
3
[16 ]
longueur ischion
4 diamtre vertical
acetabulum ilion
5 diamtre
transversal aceta
bulum ilion
6 diamtre transv.
surface
actabulaire
ischion
7 diamtre vertical
surface
actabulaire
-
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Fig.1 : os immature
Fig.2 : os adulte
ischion
[Dessins R.Perrot d'aprs Rissech et al , 2003, p.189 et 2005, p.166]
Tableau 12 : p aramtres et valeurs indiciaires moyens de l'aile iliaque [ Rissech et
al , 2005 ] - longueur ischiatique moyenne [ Rissech et al , 2003 ] en fonction de l'ge .
largeur ilion (2) :
moyenne [ +/-SD]
longueur ilion (1) :
moyenne [ +/-SD]
indice ilion (2/1)
:
moyenne [ +/-
SD]
longueur ischion
(3):
moyenne [ +/-
SD]
Age H F H F H F H F
0-4 63
[+/-
13.21]
70.40
[+/-
17.42]
58.7
[+/-13.98]
63.16
[+/-13.04]
109.020
[+/-6.01]
113.33
[+/-
3.62]
38.33
[+/-
6.16]
38.16
[+/-
8.70]
-
Pgina 20 de 93
5-9 93.90
[+/-4.38]
94.12
[+/-
10.86]
85.81
[+/5.28]
83.75
[+/-9.28]
110.90
[+/-6.22]
112.36
[+/-
3.46]
55.36
[+/-
6.72]
53.75
[+/-
6.60]
10-
14 110.80
[+/-9.8]
112
[+/-
14.52]
102.4
[+/-5.31]
98.73
[+/-12.57]
108.11
[+/-6.10]
112.70
[+/-
4.44]
65.0
[+/-
6.40]
64.64
[+/-
10.08]
15-
19 140.55
[+/-
12.10]
142.61
[+/-7.63]
122.83
[+/-9.59]
117.93
[+/-7.31]
114.50
[+/-6.38]
121.16
[+/-
6.62]
85.05
[+/-
6.64]
82.42
[+/-
5.20]
20-
25 149
[+/-9.89]
149.72
[+/-
10.25] 130.21
[+/-8.29]
126.6
[+/-11.2]*
*srie
britannique
122.05
[+/-6.03]
114.96
[+/-7.19]*
*srie
britannique
116.39
[+/-7.03]
123.72
[+/-
7.79]
90.07
[+/-
6.38]
83.22
[+/-
4.02]
26-
45 153.5
[+/-8.40]
150.33
[+/-8.63]
119.28
[+/-7.03]
126.12
[+/-
7.67]
93.08
[+/-
4.37]
83.43
[+/-
4.52]
46-
97 154.73
[+/-9.62]
152.73
[+/-7.38]
119.28
[+/-7.00]
125.96
[+/-
7.34]
93.05
[+/-
4.91]
84.36
[+/-5]
Tableau 13 : paramtres et valeurs indiciaires de la surface
actabulaire ischiatique, en fonction de l'ge [ Rissechet al ,
2003 ].
diam. vertical (6)
: moyenne [ +/-
SD]
diam. horizontal
(7) : moyenne [
+/-SD]
indice (6/7 ) :
moyenne [ +/-SD]
Age H F H F H F
0-4 22.5
[+/-
3.08]
24.5
[+/-4.23]
25.36
[+/-5.0]
26.33
[+/-
6.28]
87.96
[+/-
5.19]
95.75
[+/-10.33]
5-9 33.63
[+/-
4.38]
31.25
[+/-4.09]
37.6
[+/-
3.59]
38.12
[+/-
5.54]
86.0
[+/-
2.88]
82.13
[+/-3.08]
10-12 37.0
[+/-
2.64]
36.0
[+/-2.0]
46.0
[+/-
5.56]
44.11
[+/-
3.58]
80.77
[+/-
4.26]
81.79
[+/-3.06]
13-16 44.5
[+/-
4.08]
56.8
[+/-
6.37]
80.47
[+/-7.1]
5.5.2 - Modifications osseuses au niveau de la symphyse pubienne [PG]
Lintrt de la symphyse pubienne pour estimer lge au dcs rside dans sa maturation tardive qui est
-
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moins variable que les processus dgnratifs qui lui succdent. partir de 40 ans, les changements de
la symphyse pubienne sont alatoires, surtout chez la femme ( Meindl et al. , 1985 - Suchey et al. ,
1986 - Baccino et al. , 1991). La maturation de la symphyse pubienne se rsume en trois phases
( Meindlet al. , 1985 ) :
une phase prsymphysaire
une phase dpiphysation
une phase dgnrative.
Chez les immatures la symphyse pubienne est constitue de crtes et de sillons, deux lments
caractristiques des structures piphysaires (stade 1, figure ). Avec lge ces reliefs (sillons et crtes)
disparaissent en cdant leurs places des nodules osseux, le rempart ventral se dveloppe entre le
bord antrieur et le bord de la surface antrieure du pubis. Il se dveloppe de bas en haut ( pl. 4, stade
6). Le rempart apparait de faon variable, entre 20 et 40 ans ( Todd, 1920 , 1921a, 1921b - Ascdi et
Nemeskri, 1970 - Suchey, 1979 - Meindl et al. , 1985 - Katz et Suchey , 1986 - Brooks et Suchey,
1990).Les modifications dgnratives de la symphyse pubienne sont alatoires, aprs lge de 40
ans, surtout chez la femme ( Suchey et al .1986 - Baccino et al. , 1991 - Lovejoy et al. 1995b), et la
mthode est moins prcise aprs cet ge ( Mackern et Stewart , 1957- Meindl et al. , 1985 - Suchey et
al. , 1986 - Baccino et al. , 1991- Lovejoy et al. 1995b).
Deux systmes de mthodes existent :
Dans le premier, la mthode se base sur lobservation globale des modifications morphologiques
de la symphyse pubienne lies l'ge ( Ascdi et Nemeskri, 1970 - Meindl et al , 1985 - Katz et
Suchey , 1986 - Suchey & Brooks, 1986).
Dans le deuxime, les auteurs prfrent une tude spare des caractres morphologiques avec
attribution dun score, en faisant laddition des scores obtenus pour chaque caractre [ cf.G]
Mthodes bases sur lobservation globale des modifications morphologiques de la symphyse
pubienne lies l'ge
Mthode Ascdi et Nemeskri
Les auteurs distinguent 5 phases [largies 6 dans les travaux plus rcents : pl. 4 ( Suchey & Brooks,
1986)], mais ne tiennent pas compte des variations lies au sexe : chaque phase correspond un ge
moyen accompagn de son cart-type ( tab.14) :
Phase I
La surface est convexe, traverse par une alternance de sillons et de crtes horizontaux, tendant
s'incurver dans la rgion des branches pubiennes
Phase II
La structure originelle commence a disparatre : les crtes s'aplatissent et les sillons deviennent moins
profonds et plus superficiels
Les marges dorsale et ventrale montrent la formation d'un rebord
formation d'un rebord galement au niveau des branches pubiennes
Phase III
-
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De la structure originelle ne subsistent plus que quelques vestiges d'aspect granuleux
Un rebord continu occupe les marges dorsale et ventrale de la symphyse
II en est de mme pour les branches pubiennes
Phase IV
La surface symphysienne est compltement lisse
Un rebord aigu s'est dvelopp le long des marges dorsale et ventrale
L'extremit infrieure de la surface se termine par une sorte de pont formant un angle aigu
Phase V
La surface completement mousse, est devenue creuse et poreuse
Les rebords dorsal et ventral bien developps rejoignent la surface pubienne comme une crte et
1'entourent, en particulier au niveau de 1'extremit inferieure aigu de la symphyse
Tableau 14 : d termination de l'ge d'aprs les phases osseusesde la
symphyse pubienne*
Phases Moyenne SD M+/- 3SD
I 26.3 2.76 18-45
II 46.5 1.76 41.2-51.7
III 51.1 1.62 45.8-56.3
IV 58.1 2.16 51.7-64.6
V 68.5 2.53 61-76.1
* ge en annes [d'aprs Ascdi et Nemeskri, 1970]
Mthode Suchey-Brooks
La mthode de Suchey- Brooks ( Roug, 1993 - Brooks et Suchey,1990 - Suchey & Brooks, 1986 ) a t
labore sur un grand chantillon (environ 1012 pices osseuses), teste de nombreuses fois sur des
collections de rfrence, diffrentes et pluriethniques ( Schmitt, 2000). Les auteurs de la mthode ont
russi a classer les pubis en 6 stades dge, en prenant en compte :
laspect de la surface articulaire,
lexistence ou non, dune extrmit suprieure ou inferieure (extrmit qui apparait avec lge).
lexistence dun mur postrieur ou antrieur, dont lapparition est lie avec lge (dans le jeune ge
le mur nexiste pas et prend lallure dun vritable ostophyte avec lge).
A lissue de ces travaux, les auteurs ont ralis des moulages partir de ces pices osseuses pour en
faire des standards, appels les kits osseux de Suchey-Brooks [ Suchey & Brooks, 1986] : le kit
comprend 12 moulages repartis en 6 tranches dge (un moulage pour chaque tranche dge) : la
dtermination de lge, se fait par une simple comparaison visuelle entre le matriel osseux et les kits (pl.
4).
Planche 4 - Systme Suchey - Brooks [d'aprs Buikstra et Ubelaker, 1994 in Steckel et
-
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al(2005), p.23
Les diffrentes phases de la mthode de Suchey-Brooks, prsentes ci-aprs, sont une traduction
de Steckel et al (2005)(p.22) :
Phase 1 : la symphyse pubienne, qui inclue le tubercule pubien, prsente une surface ondulante, faite de
sillons et de rides transverses bien marqus. Des nodules osseux peuvent tre observs sur lextrmit suprieure de la symphyse. Un aspect cl de cette phase est l'absence de dlimitation des deux
extrmits.
Phase 2 : la surface de la symphyse peut montrer encore un dveloppement des rides.Les deux
extrmites prsente un dbut de dlimitation, avec ou sans des nodules osseux. Le dbut de la formation
du rempart ventral correspond une extension d'une ou des deux extrmits.
Phase 3 : le rempart ventral occupe lextrmit inferieure de la surface de la symphyse pubienne. La surface peut tre lisse ou prsenter des crtes encore distinctes. Le plateau dorsal est complet. On note
aucun lipping de la marge dorsale ni dossifications ligamentaires.
-
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Phase 4 : la surface symphysienne montre gnralement de fines granulations, bien que les sillons et
les crtes, puissent encore persister.On note un contours ovale habituellement complet ce stade, bien
qu'un hiatus puisse exister dans la partie suprieure. Le tubercule pubien est nettement spar de la
symphyse qui, par ailleurs, peut prsenter uin rempart distinct.Ventralement des ossifications
ligamentaires peuvent apparatre dans la portion infrieure du pubis, au niveau de la symphyse.Un lger
lipping peut s'observer sur le bord dorsal.
Phase 5 : on observe une lgre dpression de la face symphysienne, par rapport au rempart maintenant
complet. Un lipping modr est habituellement visible sur le bord dorsal avec de volumineuses
ossifications ligamentaires sur le bord ventral.
Phase 6 : la symphyse montre une dpression marque, avec des rosions du rempart. Les insertions
ligamentaires ventrales sont marques. Le tubercule pubien peut apparatre comme une saillie osseuses
indpendante. La suface symphysienne peut tre ronge ou poreuse donnant une apparence de
dlabrement en mme temps que des ossifications erratiques se produisent. Des anfractuosits peuvent se
produire avec La surface symphysienne prend une forme souvent irrgulire et des anfractuosits
peuvent s'y produire.
Dans les tranches dge infrieur de 16-40 ans, lcart type nest que de 2.3-5.9 ans, phases qui
correspondent lachvement de la maturation de la symphyse pubienne. La prcision (sensibilit) de
cette mthode diminue partir de 40 ans, avec un cart-type de 12.4 ans pour les tranches dge
suprieur 60 ans [ce qui est considrable si on le compare celui de la mthode Ascdi et Nemeskri :
2.16 2.53!]. Les rsultats montrent donc que lvolution morphologique avec lge, est variable
dune population lautre, et que lestimation de lge peut tre imprcise (les stades 4 et 6 tant presque
similaires).Il est plus facile de classer les variations morphologiques en trois stades : les jeunes (les
stades 1 et 2), les ges moyens (stade 3) et les plus gs (stades 4, 5 et 6)( Schmitt, 2000).
5.5.3 -Modifications osseuses au niveau de la surface auriculaire [ cf.G]
5.6 - Ossification
La croissance du squelette humain s'accomplit dans les zones cartilagineuses ( pl.5) qui se localisent,
pour les membres entre la diaphyse et les piphyses des os longs : on parle de mtaphyse, cartilage
de conjugaison ou ligne piphysaire. Lorsque ces zones de croissance ont puis leur potentiel
mitotique, diaphyse et piphyses forment alors un seul bloc osseux : l'volution de ces lignes
d'ossification est facilement visible l'oeil nu mais on verra plus loin, que l' apprciation visuelle de
cette fusion morphologique est parfois de 6 mois 3 ans plus tardive que
l'apprciation radiologique. Bien qu'une certaine uniformit se manifeste pour l'poque de la
disparition de ces lignes piphysaires, il semble que l'volution complte n'en soit pas rigoureusement
dtermine ou, plutt, n'apparaisse pas toujours au mme moment chez les sujets diffrents. La cause
relve d'origine sexuelle, hriditaire, phnotypique cutane ou climatologique, mais elle peut tre
aussi pathologique.
Planche 5 : ge d'apparition et de soudure des principaux points d'ossification du
squelette [Adapt de R.Perrot (1998)]
-
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Suture sphno-occipitale [ L'ossification dbute l'ge de 17 ans et se termine,
dans la plupart des cas, vers la vingtime anne. Elle peut ventuellement durer
jusqu' 26 ans environ]
Scapula
Humrus
Ulna et radius
Os coxal
Fmur
Tibia
Clavicule / points d'ossification (nsur le
schma) / ge d'apparition
/ ge de soudure
principal
ou
primitif
(1)
40me jour
embryonnaire
secondaire
(3)
18/19
ans
dbut
: 20-
21
ans -
fin :
21-28
ans
cartilage de conjugaison
(2)
-
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Scapula / points
d'ossification (nsur le schma) /
ge d'apparition / ge de soudure
principal
(7)
fin 2me mois
embryonnaire
glnodien
infrieur (8)
16-
18
ans
20 ans
glnodien
sous-
coracodien
(9)
10-
12
ans
16-18
an
acromiaux :1
2 points
(10)
14-
16
ans
17-18
ans
coracodien
principal
(1)
9me-12me
mois
embryonnair
e
14
-
16
an
s
coracodien
s
secondaires
: bec (2)
+ base (3)
14-15 ans
16
-
18
an
s
mdial (5)
15-20 ans
22-25
ans
caudal (6) 20-24
ans
cartilage de conjugaison (4)
-
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Humrus / points d'ossification (nsur le schma) / ge d'apparition / ge de soudure
principal
(10)
45me jour
embryonnaire
atteint les
deux
piphyses
la naissance
cphalique
(4)
2me-
4me
mois
post-
natal
19-20 ans :
ligne de
soudure (1)
invisible aprs
21 ans]
trochinien
(3) 2-3 ans
trochitrien
(2)
picondylien
(8) 5 ans
18-25 ans
capitulaire
(7) 3 ans
trochlen (6)
12 ans pitrochlen
(5)
ligne de soudure de l'piphyse distale
(9)
-
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Ulna et radius / points d'ossification (n) / ge d'apparition
/ ge de soudure
ulna
principal (3) dbut 2me mois
embryonnaire
proximal
(1) 9-14 ans
16-18
ans
distal (4) 6-9 ans 18-20
ans
radius
principal (3) 40me jour
embryonnaire
proximal
(1) 3-6 ans
15-16
ans (
femme)
17-18
ans
(homme)
distal (4) naissance-
3 ans
18-20
ans
tubrositaire
(2) 13-14 ans 17 ans
-
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Os coxal / points d'ossification (n) /
ge d'apparition / ge de
soudure
principal
iliaque (2)
45-50me
jour
embryonnaire
principal
ischiatique
(10)
90me jour
embryonnaire
principal
pubien (6)
120me jour
embryonnaire
crte
iliaque (1)
15-
16
ans
25 ans
pine
iliaque
antro-
suprieur
(3)
14-
15
ans
21-25
ans
cotylodien
antrieur
(14)
12
ans
cotylodien
central
(13) 13-
14
ans cotylodien
postrieur
(12)
pine
ischiatique
(11)
16
ans
pine
pubienne
(4)
18
ans
angle
pubien (5)
19-
20
ans
Il est intressant de prendre,
galement, en compte, la
-
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soudure des trois lments de
l'os coxal qui s'chelonne de
10 17 ans, selon l'ordre
suivant : pubis/ischion [10-12
ans] - ischion/ilion [12-13
ans] - ilion/pubis [14-17 ans].
Ces ges cependant sont
moduler en fonction du sexe :
en effet, l'intervalle standard
de fusion complte des trois
os de l'actabulum est de 11-
15 ans pour les filles et de 14-
17 ans chez les garons
( Scheuer et al , 2000 -
Rissech et al , 2005).
Fmur / points d'ossification (nsur le schma) / ge d'apparition / ge de soudure
principal (4) 40/45me jour embryonnaire
piphysaires
suprieurs
capital (2) 2 ans 19
ans
grand
trochantrien
(1)
3 ans 16-
18
ans petit
trochantrien
(3)
8 ans
piphysaire infrieur =
intercondylien (5) *
15 jours
avant la
naissance
18-
19
ans
* ce point nomm anciennement "point de Bclard"
est utilis en mdecine lgale pour dterminer l'ge
d'un cadavre infantile ( Drobert, 1974).
-
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Tibia / points d'ossification (nsur le schma) / ge d'apparition / ge de soudure
principal (3) 35-40me jour
embryonnaire
proximal (1) naissance 18-24
ans tubrositaire (2) 12-14 ans
distal (4) 6-14me mois
post-natal
16-19
ans *
* Des travaux rcents ( Crowder & Austin, 2005 )
utilisent de manire prfrentielle la fusion piphysaire
distale du tibia et de la fibula. Des variations sont
observes la fois concernant le sexe et le phnotype
cutan : pour les jeunes amricains d'origine europenne,
la fusion complte se situe pour les filles, entre 12 et 16
ans et pour les garons, entre 14 et 19 ans. Alors qu'aucune
diffrence sensible n'est observe chez les filles
amricaines d'origine africaine ou mexicaine, on note pour
les garons une fusion prcoce ( 14 ans) pour les deux
piphyses distales.
L'ge de soudure propos correspond un espace temps compris entre un ge minimum et un ge maximum de
fusion de la ligne piphysaire : il est bon de noter sur un plan pratique ( Mc Kern & Stewart,1957) que pour un
groupe humain donn, 20 30 % des individus peuvent dj prsenter une fusion complte du cartilage examin,
pour l'ge mimimum indiqu! Il est donc indispensable de prendre en compte tous les os disponibles.
5.7 - Radiologie [PG]
Ainsi que nous venons de le voir ( 5.6), la croissance du squelette humain s'accomplit dans les zones
cartilagineuses dont l'ossification est facilement visible l'oeil nu mais l' apprciation visuelle de cette
fusion morphologique est parfois de 6 mois 3 ans plus tardive (!) que l'apprciation radiologique. La
mthode radiologique est donc un complment indispensable pour valuer les modifications
morphologiques et les associer avec un ge que l'on souhaite le plus exact possible, en particulier
dans le domaine judiciaire.
Depuis leur dcouverte, les rayons X ont t utiliss pour la dtermination de l ge. Plus rcemment
l'tablissement de standards a permis la prise en compte des points dossifications chez les enfants et
l'ordre de soudure piphysaire chez les adolescents ( Francis, 1940 - Francis et al, 1939 - Greulich et
Pyle , 1959 - Pyle et Hoerr, 1969).
La dtermination de lge par les outils radiologiques se base sur des modifications
squelettiques telles que :
-
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involution piphysaire,
mesure de lpaisseur corticale,
valuation de la densit osseuse.
La technique, la plus utilise est base sur la progression de la rsorption de los cortical, et
lexpansion concomitante de la cavit mdullaire.
Todd ( 1920 , 1921a, 1921b) a tent de dterminer lge osseux par radiographie de la symphyse
pubienne. Il a dfini quatre phases de modification, dbutant lge de 25 ans, pour la premire phase,
allant jusqu 55 ans pour la 4me phase. Les caractres radiologiques observs taient les
changements de la texture de los, et laspect de la progression de stries gristres compactes grey
streak compacta aprs lge de 25 ans. Cependant la majorit des travaux, portent sur les
extrmits proximales des os longs ( Poirier et Charpy , 1931 - Schranz, 1959), pour lesquelles a t
constat unevariation morphologique sexuelle ( Schranz, 1959). Nemeskeri et al (1960), pour leur part,
ont conclu que lge chronologique pouvait tre mieux valu en utilisant un plus grand nombre
d'os. S ix phases de changements morphologiques radiologiques observables au niveau de l'piphyse
proximale de lhumrus (pl.6, tab.15) et du fmur ( pl.7, tab.16) ont t pris en compte ( Ascdi et
Nemeskri, 1970).
Planche 6 - Les 6 phases radiologiques d'volution de la structure osseuse
de l'piphyse proximale de l'humrus [d'aprs Ascdi et Nemeskri, 1970 ]
-
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Phase I
Apex de la
cavite
mdullaire
nettement en
dessous du
col
chirurgical
Systme
trabculaire
de type
radial bien
marqu
Structure
ogivale
apparaissant
par endroit
Phase II
Cavite mdullaire
s'tendant vers
1'pyphyse
proximale
Apex la hauteur
du col chirurgical et
mme au - dessus
jusqu'a 1/4 de la
distance la ligne
piphysaire
Systme
trabculaire
devenant plus
fragile avec
apparition, plus
marque de la
structure ogivale
Phase III
Apex de la cavit
mdullaire
atteignant la ligne
piphysaire
Systme
trabculaire de type
Tableau 15 : dtermination de l'ge* d'aprs les
phases osseuses de l'piphyse proximale
Phases Moyenne SD M+/- 3SD
I 41.1 6.6 21.3-60.9
II 52.3 2.51 44.8-59.8
III 56 3.59 49 - 70,5
IV 59.8 1.84 50,5-61,6
V 61 2.05 54,9 - 67,2
VI 61 3.39 50,9-71,2
* ge en annes
-
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ogival
Structure en
colonnes
apparaissant le long
du cortex
piphysaire et
diaphysaire
Systme
trabculaire
devenant plus
mince
Phase IV
Cavit mdullaire
tendant dpasser
la ligne piphysaire
Systme
trabculaire
montrant des
lacunes dans le
tubercule majeur
(trochiter ou grosse
tubrosit )
Structure en
colonnes, de part et
d'autre de la cavit
mdullaire, brise,
par endroits
Phase V
Lacunes de
2/5mm se
dveloppant dans le
tubercule majeur
Apex de la cavit
mdullaire
dpassant la ligne
piphysaire
Vestiges
discontinus de la
structure en
colonnes de part et
d'autre de la cavit
-
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mdullaire
Phase VI
Diamtre de la
cavit forme dans
le tubercule majeur
dpassant 5mm de
diamtre et pouvant
atteindre le cortex
devenu mince et
transparent
Systme
trabculaire trs
rarfi dans
l'piphyse :
trabcules
prsentant l'aspect
d'une toile
d'araigne dchire.
Planche 7 : Les 6 phases radiologiques d'volution de la structure osseuse
de l'piphyse proximale du fmur [d'aprs Ascdi et Nemeskri, 1970 ]
-
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Phase I
Apex de la cavit
mdullaire en dessous
du petit trochanter
Systme
trabculaire bien
marqu : on voit
parfaitement
l'intersection 45 des
deux systmes
fasciculaires, le
faisceau trochantrien
(fasciculus
trochantericus ) le
faisceau arciforme
( fasciculus
arciformis ).
Phase II
Apex de la cavit
mdullaire atteignant
voire mme dpassant
la limite infrieure du
petit trochanter
Sur les bords de la
diaphyse et de
l'piphyses les deux
systmes fasciculaires
commencent se
rarfier
Phase III
Apex de la cavit
mdullaire
atteignant la limite
suprieure du petit
trochanter
Evolution de la
rarfaction du systme
trabculaire plus nette
au niveau du col et du
grand trochanter.
Tableau 16 :dtermination de l'ge* d'aprs les phases
osseuses de l'piphyse proximale
Phases Moyenne SD M+/- 3SD
-
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Phase IV
Apex de la cavit
mdullaire s'tendant
au dessus de la limite
suprieure du petit
trochanter
Une cavit bien
dlimite de 5/10 mm
de diamtre
apparaissant en plein
milieu du col
Rarfaction du
systme trabculaire
s'accentuant au niveau
de la mtaphyse , du
grand trochanter et de
la tte, en particulier
au niveau de la fovea
capitis.
Phase V
Apex de la cavit
mdullaire continuant
de progresser en
direction proximale
Seulement des
vestiges du systme
trabculaire originel
sont visibles au niveau
du col
Formation d'une
cavit de 3/5 mm de
diamtre dans le grand
trochanter
Formation de
cavits dans la tte
vers la fovea capitis.
Phase VI
Les cavits formes
dans le col et le grand
I 31.4 4.2 18-52
II 44 2.6 36,2-51,8
III 52.6 1.86 47 - 58,2
IV 56 2.32 49-63
V 63.3 2.17 56,8-69,9
VI 67.8 3.64 56,9 - 78,7
* ge en annes
-
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trochanter ont
augment de diamtre
: plus de 10 et 5 mm
respectivement
La cavit mdiane
du col arrive
confluer avec la cavit
mdullaire du fait
d'une accentuation de
la perte de la structure
osseuse, dont des
vestiges restent
seulement le long du
cortex
Le cortex devient
fin et transparent, en
mme temps que le
relief de la surface
extrieure de l'os
s'atrophie
Bergot et Bocquet (1976 ) ont tudi les effets de lge sur los trabculaire et cortical, de
lhumrus et du fmur, et ils ont labor six phases de changement du modle trabculaire. Ils ont
not qu lexception des structures trabculaire du fmur, il y avait des diffrences entre les deux
sexes, avec une perte prononce des deux types dos (cortical et trabculaire) chez les femmes,
notamment aprs lge de 50 ans (ostoporose post mnaupause) et que la dminralisation a une
rpartition non homogne sur le mme os.
Walker et Lovejoy (1985) ont tudi la clavicule, le calcanum, et lextrmit suprieure de
lhumrus, et du fmur. Ils ont labor huit phases pour les modifications morphologiques
radiologiques, au niveau du fmur et la clavicule, qui couvrent une tranche dge de 15 75 ans. La
clavicule tait le site le plus intressant pour la dtermination de lge par cette
mthode indpendamment du sexe, puis les extrmits proximales du fmur et de
lhumrus. Le calcanum na pas prsent de modifications morphologiques en rapport avec lge.
La plupart des chercheurs, ont signal des inconvnients pour cette mthode, et qui rsultent du
dveloppement inappropri des rayons X, et la discordance dans linterprtation inter observateurs, ou
un dispositif technique diffrent. Une autre contrainte signale est la ncessit dune exprience
considrable pour le succs de la technique.
Lvaluation radiologique des changements relatifs lge de larticulation chondro-costale a t
signal il ya plus de 50 ans ( Michelson, 1934 - Falconer, 1938 - Fischer,1955 - Semine et Damon,
1975 -Mc Cormick et Stewart, 1988).
-
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Cependant ces tudes se sont concentres sur la relation entre lge et la minralisation du cartilage
costal. La plus importante de ces tude est celle qui a t faite par Semine et Damon ( 1975), qui ont
examin 1500 pices osseuses de cinq populations diffrentes et qui en ont conclu quune corrlation
linaire entre la minralisation et lge existait, avec une variation sexuelle et inter-population.
Une tude dans le mme sens a t conduite par Barres Denis et al (1989), avec un comparaison des
rsultats obtenus par macroscopie (Iscan et al, 1984a, 1984b), et radiographie du plastron sternal
(McCormick, 1980), avec lobservation des critres suivants :
la dminralisation osseuse ;
la fusion des pices du manubrium ;
la modification de la jonction chondro-costale ;
les modifications de la jonction chondro-sternale ;
la minralisation du cartilage costal.
Chaque critre est ct de 1 5 selon une planche radiologique de rfrence, puis multipli par un
coefficient de pondration. La somme des critres pondrs, multiplie par 15 correspond l ge
estim +/- 8.5 ans.
Cest une technique relativement simple, rapide, et reproductible. Toutefois linconvnient de cette
mthode, est de faire appel des planches d'identification de la cotation pouvant tre difficile pour
certains cas, et dpendant vraisemblablement de lexprience de loprateur ce qui peut tre source d'
erreur. Ils ont conclu, la reproductibilit de la mthode, que lutilisation des clichs radiographiques
augmente significativement les coefficients de corrlation avec lge des critres sus- cits, sauf pour la
dminralisation osseuse, et les modifications de la jonction chondro-costale, qui ne prsentent pas
damlioration (inter observateurs).
Des tudes comparatives sont faites actuellement en utilisant conjointement tomodensitomtrie et
mthodes ostologiques usuelles : les rsultats des mesures effectues par les deux techniques sont en
grande partie comparables, nanmoins, quelques diffrences sont notes. Un apprentissage est
ncessaire pour amliorer la variabilit inter-observateur. Mais la russite de lexprience dans le
domaine, ncessite une tude trs approfondie et, si possible, un chantillon de grand taille prenant en
compte tous les os disponibles.
5.8 - Histologie [ cf.G]
5.9 - Le cartilage thyrodien [ cf.G]
5.10 - Sternum et scapula [ cf.G]
5.11 - Rachis [ cf.G]
5.12 - Conclusion : dtermination de l'ge au dcs et mthodes mathmatiques
Quelque soit la technique retenue pour estimer l'ge d'un individu au dcs, le travail consiste pour
l'anthropologue ostologiste confronter la morphologie [macroscopique (anatomie externe
; radiologie) - microscopique ( histologie)] de l'os tudi un ge standard tabli partir de la srie
squelettique correspondante, pour laquelle a t prise en compte l'volution osseuse chronologique. Cet
-
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ge est, en fait, pour de nombreux auteurs (par exemple Ascdi et Nemeskri, 1970) la mdiane d'un
crneau chronologique dont les bornes correspondent +/- 3 fois l'cart-type : c'est ainsi que pour un
individu dont la symphyse pubienne prsente une morphologie radiologique correspondant au stade
IV, (tabl 14) son ge se rpartit de 51,7 64,6 ans ( SD = 2,16) soit un ge "probable = moyen" de 58
ans.
L'estimation de l'ge est donc probabilistique et s'intgre dans les mthodes dmographiques, mais l
o l'anthropologie ( particulirement si elle est judiciaire) recherche l'ge d'un individu prcis
(appartenant une population X dont il a t arbitrairement isol par la mort), la dmographie
s'intresse, elle, la rpartition des classes d'ges au sein d'une population et leur esprance de vie,
d'o une probabilit de distribution des ges au dcs et des aspects morphologiques correspondants
ces ges.On aura donc une " probabilit Pr(a)c, o Pr reprsente la probabilit que les vestiges
squelettiques soient ceux d'une personne morte un ge a conforme l'ge c tabli sur ses propres
restes osseux. Cette probabilit Pr(a)c N'EST PAS EGALE Pr(c)a o cette fois l'ge a est dtermin
partir de l'ge c de vestiges osseux rfrencs. Cet ge a ncessite de connatre la rpartition des
ges au dcs soit f(a) : il peut donc paratre paradoxal d'tre amen chercher d'abord la
rpartition des ges dans la population avant de dterminer l'ge d'un individu, en d'autres termes de
dterminer Pr(c)a avantPr(a)c! Cependant il est possible de calculer Pr(a)c partir de Pr(c)a en
utilisant le thorme de Bayes "(adapt de Hoppa & Vaupel, 2002).
Le traitement probabilistique baysien des donnes d'estimation de l'ge au moment de la mort permet
de tenir compte de la variabilit : l'ge estim est donc donn sous forme d'intervalles chronologiques
larges, qui ont, cependant le mrite d'tre fiables ( A.Schmitt, 2002).Un certain nombre d'tudes
rcentes ont fait appel l'infrence baysienne, dans la dtermination de l'ge partir de l'volution
chronologique de structures osseuses telles l'articulation sternale de la 4me cte ( Schmitt, 2001) ou la
surface auriculaire iliaque ( Schmitt & Broqua, 2000 - Debono et al ., 2004).
On appelle infrence baysienne la dmarche logique permettant de calculer ou rviser la probabilit d'une hypothse. Cette
dmarche est rgie par l'utilisation de rgles strictes de combinaison de probabilits, desquelles drive le thorme de Bayes.
Il existe seulement deux rgles pour combiner les probabilits : la rgle de l'addition et celle de la multiplication. Le
thorme de Bayes peut tre driv simplement en mettant profit la symtrie de la rgle de multiplication. Il permet donc
d'inverser les probabilits : c'est dire que si l'on connat les consquences d'une cause [ l'ge entrane des modifications
osseuses ], l'observation des effets [ modifications osseuses ] permet de remonter aux causes [ ge ]. C'est cette estimation
priori qui est sytmatiquement oublie par les mthodes statistiques standards. [ Probabilits
baysiennes/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Inf%C3%A9rence_bay%C3%A9sienne#Comparaison_avec_la_statistique_classiqu
e]
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