200 fcfa er congo reprise timide de la croissance en 2021
TRANSCRIPT
200 FCFAwww.adiac-congo.com
CONGOL â A C T U A L I T Ă A U Q U O T I D I E N
N° 3967-JEUDI 1ER AVRIL 2021www.adiac-congo.com
Ăditorial
« Diarrhée verbale » Page 2
LancĂ©e officiellement le 25 mars par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Denis Sassou NâGuesso, la campagne de vaccination contre le coronavirus (Covid-19) se poursuit normalement. Les prĂ©-sidents des deux chambres du Parlement, Pierre Ngolo et Isidore Mvouba, se sont fait vacciner le 31 mars Ă Brazzaville ainsi que les agents de la force publique.« Nous devons savoir que la pandĂ©mie du coronavirus fait dâĂ©normes dĂ©gĂąts Ă travers le monde. Aujourdâhui, selon les experts, la seule solution, la vraie pour combattre effica-cement cette pandĂ©mie demeure la vaccination. Nous sommes venus nous faire vacciner pour passer le message aux autres citoyens que nous nâavons pas dâalternative, nous
avons intĂ©rĂȘt Ă nous faire vacciner, Ă nous mobiliser tous pour la vaccination », a indiquĂ© le prĂ©sident du SĂ©nat, Pierre Ngolo aprĂšs avoir reçu sa premiĂšre dose de vaccin.
Page 3
CONGO
Reprise timide de la croissance en 2021Selon la Banque mondiale, le taux de croissance du Produit intĂ©rieur brut (PIB) du Congo devrait se tasser de 0,1% cette annĂ©e, contre -7,9% en 2020, tĂ©moignant une reprise timide de la croissance.La crise sanitaire due Ă la pandĂ©-mie du coronavirus (Covid-19) et les chocs pĂ©troliers associĂ©s ont exacerbĂ© une Ă©conomie congolaise dĂ©jĂ fragile, estime lâinstitution financiĂšre mondiale dans son rapport semestriel in-titulĂ© « Africaâs Pulse », publiĂ© le 31 mars, consacrĂ© Ă la conjonc-ture Ă©conomique africaine.
Page 3
Une vue des participants à la réunion de sensibilisation au GUP
FISCALITĂ
Un nouveau systĂšme de paiement entre en vigueur
Le ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Budget, Ludo-vic NgatsĂ©, invite les opĂ©rateurs Ă©co-nomiques et les personnes exerçant dans le secteur libĂ©ral Ă sâacquitter des taxes via le guichet unique de paiement. A lâoccasion dâune rencontre, le 31 mars, avec ces contribuables, il a indi-quĂ© que ce nouveau systĂšme de paie-
ment vise Ă favoriser et faciliter les procĂ©dures fiscales en vue dâĂ©largir lâassiette fiscale. « DĂ©sormais chaque contribuable peut payer au guichet avec lâassurance que son argent ira au TrĂ©sor public (âŠ). Nous tenons Ă accompagner les entreprises en
crise », a précisé le ministre délégué au Budget. Page 4
CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA COVID-19
Les institutions nationales se mobilisent
La Chambre dâappel de la Cour pĂ©nale inter-nationale a acquittĂ© hier Laurent Gbagbo et Charles BlĂ© GoudĂ©, confirmant ainsi la dĂ©cision prise en premiĂšre instance le 15 janvier 2019. Cette dĂ©cision met un terme aux accusations
de crimes de guerre et de crimes contre lâhu-manitĂ© qui pesaient sur lâancien prĂ©sident ivoi-rien et son ancien ministre Ă la suite de la crise post-Ă©lectorale de 2010-2011 en CĂŽte dâIvoire.
Page 9
CPI
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé acquittés
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E2 | POLITIQUE
ĂDITORIAL
«Diarrhée verbale»
Empruntons à Lutumba Simaro, le célÚbre ar-tiste-musicien de Rd-Congo, cette figure de style pour dire un mot sur les discours qui inondent
les rĂ©seaux sociaux depuis la disparition, il y a quelques jours, du regrettĂ© prĂ©sident de lâUDH-Yuki, Guy-Brice Parfait KolĂ©las. Globalement, ceux qui sâexpriment Ă vi-sages dĂ©couverts moyennant des vidĂ©os expressĂ©ment montĂ©es, ou qui le font de façon anonyme en usant de post-audio, ne peuvent ĂȘtre des gens qui portaient lâil-lustre disparu dans leurs cĆurs.
Si ces personnes qui rĂ©pandent la haine Ă©taient des amies de la famille KolĂ©las, elles allaient se signaler autrement que par des appels au meurtre quâelles relayent Ă longueur de journĂ©e sur la toile. Comme si le combat pour lequel Guy-Brice Parfait KolĂ©las sâĂ©tait investi jusquâau dernier jour de sa vie se rĂ©sumait Ă la destruction de lâunitĂ© nationale que, depuis des dĂ©cennies, les Congolais sâattachent Ă consolider avec beaucoup de sacrifices et de volontĂ©.
Dans « diarrhĂ©e verbale », chanson quâil lança en 1989, le « poĂšte » Lutumba posait le constat que dans la vie de tous les jours, dĂ©sormais, voisins, parents, admirateurs, dĂ©tracteurs, se donnaient du plaisir Ă mĂ©dire sans raison. Ils en venaient Ă considĂ©rer comme dĂ©munis de premier ordre des amis qui sâabstenaient de frĂ©quenter les bistrots, assimilaient toutes les maladies qui frappaient leur entourage Ă la pandĂ©mie du sida.
Alors que la disparition de lâhomme que ses intimes nom-maient affectueusement Pako, diminutif de Parfait KolĂ©las, a Ă©tĂ© soudaine, affligeant ses familles biologique et politique, la rĂ©cupĂ©ration que tentent dâen faire certains Congolais de la diaspora est simplement scandaleuse et indigne de la mĂ©-moire du leader de lâUDH-Yuki.
Il nâest en effet pas certain que cette dĂ©marche qui consiste Ă susciter la peur parmi la communautĂ© congolaise de lâĂ©tranger soit la meilleure qui vaille pour rendre hommage Ă Guy-Brice Parfait KolĂ©las. Dans son parcours politique, cet homme nâa pas eu dâennemi permanent. Comme chacun de ceux qui sâengagent en politique, ici au Congo ou ailleurs, lâidĂ©al a toujours Ă©tĂ© de souhaiter le bien de son pays.
Ce fut Ă -peu-prĂšs le sien quand Pako exposa son « plan Par-fait pour le redressement du Congo», Ă des variables prĂšs dĂ©routant, si on peut dire, mais aucune ligne de celui-ci nâin-cite les Congolais Ă sâentretuer pour arriver au dĂ©veloppe-ment. Cessons les haines !
Les DĂ©pĂȘches de Brazzaville
LES DĂPĂCHES DE BRAZZAVILLE
Les DĂ©pĂȘches de Brazzaville sont une publication de lâAgence dâInformation dâAfrique centrale (ADIAC) Site Internet : www.brazzaville-adiac.com
DIRECTION
Directeur de la publication : Jean-Paul Pigasse Secrétariat : Raïssa Angombo
RĂDACTIONS Directeur des rĂ©dactions : Ămile Gankama Assistante : Leslie Kanga PhotothĂšque : Sandra Ignamout
Secrétaire général des rédactions : Gerry Gérard Mangondo Secrétaire des rédactions : Clotilde Ibara Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, Norbert Biembedi, François Ansi
RĂDACTION DE BRAZZAVILLE RĂ©dacteur en chef : Guy-Gervais Kitina, RĂ©dacteurs en chef dĂ©lĂ©guĂ©s : Roger NgombĂ©, Christian Brice Elion Grand-reporter : Nestor NâGampoula, Service SociĂ©tĂ© : Rominique Nerplat Makaya (chef de service) Guillaume OndzĂ©, FortunĂ© Ibara, Lydie GisĂšle Oko Service Politique : Parfait Wilfried Douniama (chef de service), Jean Jacques Koubemba, Firmin OyĂ© Service Ăconomie : Fiacre Kombo (chef de
service), Lopelle Mboussa Gassia, Gloria Imelda LosselĂ© Service Afrique/Monde : Yvette Reine Nzaba (cheffe de service), Josiane Mambou Loukoula, Rock Ngassakys Service Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service), Rosalie Bindika, Merveille Jessica Atipo Service Sport : James Golden ElouĂ© (chef de service), Rude Ngoma LES DĂPĂCHES DU BASSIN DU CONGO : RĂ©dacteur en chef dĂ©lĂ©guĂ© : Quentin Loubou Durly Emilia Gankama (Cheffe de service)
RĂDACTION DE POINTE-NOIRE RĂ©dacteur en chef : Faustin Akono Lucie Prisca Condhet NâZinga, HervĂ© Brice Mampouya, Charlem LĂ©a Legnoki, Prosper Mabonzo, SĂ©verin Ibara Commercial : MĂ©laine Eta Bureau de Pointe-Noire : Av. Germain Bikoumat : Immeuble Les Palmiers (Ă cĂŽtĂ© de la Radio-Congo Pointe-Noire). TĂ©l. (+242) 06 963 31 34
RĂDACTION DE KINSHASA Directeur de lâAgence : Ange Pongault Chef dâagence : Nana Londole RĂ©dacteur en chef : Jules Tambwe ItagaliCoor-donnateur : Alain Diasso Ăconomie : Laurent Essolomwa, SociĂ©tĂ© : Lucien Dianzenza, Aline Nzuzi Culture: Nioni Masela Sports : Martin Enyimo ComptabilitĂ© et administration : Lukombo Caisse : Blandine Kapinga
Distribution et vente : Jean Lesly Goga Bureau de Kinshasa : 4, avenue du Port - Immeuble Forescom commune de Kinshasa Gombé/Kinshasa - RDC - /Tél. (+243) 015 166 200
MAQUETTE Eudes Banzouzi (Chef de service) PAO Cyriaque Brice Zoba (Chef de service) Mesmin Boussa, Stanislas Okassou, Jeff Tamaff, Toussaint Edgard Ibara.
INTERNATIONAL Directrice : Bénédicte de CapÚle Adjoint à la direction : Christian Balende Rédaction : Camille Delourme, Noël Ndong, Marie-Alfred Ngoma, Lucien Mpama, Dani Ndungidi.
ADMINISTRATION ET FINANCES Directrice : Lydie Pongault Secrétariat : Armelle Mounzeo Adjoint à la directrice : Abira Kiobi Suivi des fournisseurs : Comptabilisation des ventes, suivi des annonces : Wilson Gakosso Personnel et paie : Stocks : Arcade Bikondi Caisse principale : Sorrelle Oba
PUBLICITà ET DIFFUSION Coordinatrice, Relations publiques : Mildred Moukenga Chef de service publicité : Rodrigue Ongagna Assistante commerciale : Hortensia Olabouré
Administration des ventes: Marina Zodialho, Sylvie Addhas
Commercial Brazzaville : Erhiade Gankama Commercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto Chef de service diffusion de Brazzaville : Guylin Ngossima Diffusion Brazzaville : Brice Tsébé, Irin Maouakani, Christian Nzoulani Diffusion Pointe-Noire : Bob Sorel Moumbelé Ngono /Tél. : (+242) 06 895 06 64
TRAVAUX ET PROJETS Directeur : GĂ©rard Ebami Sala
INTENDANCE Coordonnateur général:Rachyd Badila Coordonnateur adjoint chargé du suivi des services généraux: Jules César Olebi Chef de section Electricité et froid: Siméon Ntsayouolo Chef de section Transport: Jean Bruno Ndokagna
DIRECTION TECHNIQUE (INFORMATIQUE ET IMPRIMERIE) Directeur : Emmanuel MbenguĂ© Assistante : Dina Dorcas Tsoumou Directeur adjoint : Guillaume Pigasse Assistante : Marlaine Angombo IMPRIMERIE Gestion des ressources humaines : Martial Mombongo Chef de service prĂ©presse : Eudes Banzouzi Gestion des stocks : Elvy Bombete Adresse : 84, bd Denis-Sassou-NâGuesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville -
RĂ©publique du Congo TĂ©l. : (+242) 05 629 1317 eMail : [email protected]
INFORMATIQUE Directeur adjoint : Abdoul Kader Kouyate Narcisse Ofoulou Tsamaka (chef de service), Darel Ongara, Myck Mienet Mehdi, Mbenguet Okandzé
LIBRAIRIE BRAZZAVILLE Directrice : Lydie Pongault Ămilie Moundako Ăyala (chef de service), Eustel Chrispain Stevy Oba, Nely Carole Biantomba, Epiphanie Mozali Adresse : 84, bd Denis-Sassou-NâGuesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville - RĂ©publique du Congo
GALERIE CONGO BRAZZAVILLE Directrice : Lydie Pongault Chef de service : Maurin Jonathan Mobassi. Astrid Balimba, Magloire Nzonzi B.
ADIAC Agence dâInformation dâAfrique centrale www.lesdepechesdebrazzaville.com SiĂšge social : 84, bd Denis-Sassou-NâGuesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville, RĂ©publique du Congo TĂ©l.: (+242) 06 895 06 64 Email : [email protected] PrĂ©sident : Jean-Paul Pigasse Directrice gĂ©nĂ©rale : BĂ©nĂ©dicte de CapĂšle SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral : Ange Pongault
La mission de lâONG Afrique EspĂ©rance, une institution panafricaine dotĂ©e du statut consultatif spĂ©cial des Nations unies a dĂ©ployĂ©, a u cours de la prĂ©sidentielle, des observateurs venus du Benin, de CĂŽte dâIvoire, du Cameroun,de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, du Togo et du Burkina-Faso. « Nous avons travaillĂ© pendant
deux semaines pour superviser
lâĂ©lection prĂ©sidentielle. Nous
avons constaté la qualité des
travaux qui ont été menés ; ce
qui a valu les élections apaisées
et transparentes. Les recom-
mandations faites en 2016 sont
prises en compte. Nous avons
apportĂ© notre contribution Ă
lâĂ©lan de dĂ©mocratie au Congo », a indiquĂ© OyĂ©oussi Charles Balo-goun, chef de cette mission.« Il revient Ă la Cour consti-
tutionnelle de travailler de
maniĂšre diligente et profes-
sionnelle pour décrisper le
climat afin que le pays puisse
reprendre avec ses activitĂ©s », a-t-il ajoutĂ©.Dans la mĂȘme optique, le maire de Brazzaville a Ă©changĂ© avec une dĂ©lĂ©gation de la Mission dâobserva-tion Ă©lectorale de la sociĂ©tĂ© civile africaine (Moesca) conduite par son chef, Ben Barri qui sâest fĂ©li-citĂ© du respect du calendrier Ă©lec-toral et de lâorganisation en temps de crise financiĂšre du scrutin prĂ©-sidentiel au Congo.« Le Congo a osĂ© organiser cette
Ă©lection dans la transparence
et la non-violence. Nous avons
remis au maire notre rapport
préliminaire assorti des recom-
mandations », a-t-il expliqué. Fortuné Ibara
Le maire de Brazzaville recevant un rapport dâune mission dâobservation Ă©lectorale/Adiac
PRĂSIDENTIELLE 2021
Des observateurs remettent leurs rapports prĂ©liminaires au maire de BrazzavilleLe maire de Brazzaville DieudonnĂ© Bantsimba a reçu le 30 mars Ă Brazzaville les rapports prĂ©liminaires de deux missions dâobservation Ă©lectorale ayant observĂ© le scrutin prĂ©sidentiel du 21 mars dernier.
« Le Congo a osé organiser cette élection
dans la transparence et la non-violence.
Nous avons remis au maire notre rapport
préliminaire assorti des recommandations »
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E POLITIQUE/ĂCONOMIE | 3
La crise sanitaire de Covid-19 et les chocs pĂ©troliers asso-ciĂ©s ont exacerbĂ© une Ă©cono-mie congolaise dĂ©jĂ fragile, estime la Banque mondiale dans son rapport semestriel ââAfricaâs Pulseââ, publiĂ© le 31 mars, consacrĂ© Ă la conjonc-ture Ă©conomique africaine. IntitulĂ©e « La Covid-19 : lâavenir du travail en Afrique et le nouveau paysage numĂ©-rique », cette Ă©dition constate la rĂ©silience de nombreuses Ă©conomies du continent face Ă la tourmente provoquĂ©e par la pandĂ©mie.Les experts attribuent la si-tuation actuelle de lâĂ©cono-mie congolaise Ă la contrac-tion du secteur pĂ©trolier (-7,7%), qui a rĂ©duit la crois-sance du PIB de 3,8 points de pourcentage, et Ă la baisse des activitĂ©s du secteur non pĂ©trolier (8,3%) en 2020, ce qui a baissĂ© la croissance du PIB de 3,6 points de pour-centage.La reprise rĂ©elle de la crois-sance du PIB est attendue pour 2022. « LâĂ©conomie
ne devrait pas se redresser
complĂštement en 2021 et le
PIB devrait contracter de
0,1%. LâactivitĂ© Ă©conomique
devrait rebondir progressi-
vement entre 2022 et 2023,
avec une croissance du PIB
de 2,7% en moyenne alors
que le secteur pétrolier com-
mence à se redresser », pré-
cisent les experts, ajoutant que la reprise Ă©conomique dĂ©pendra de lâampleur des rĂ©formes engagĂ©es en vue
de soutenir la crĂ©ation dâem-plois, dâencourager les inves-tissements et dâaccroĂźtre la compĂ©titivitĂ©.Il faut noter quâen Afrique de lâOuest et centrale, devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022, aprĂšs la contraction de lâannĂ©e 2020. Un rebond de la croissance est Ă©galement attendu en Afrique de lâEst et australe, avec 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022. LâĂ©conomiste en chef de la Banque mondiale pour lâAfrique, Albert G. Zeufack, a saluĂ© les investissements consentis par les Africains lâan dernier pour mainte-nir leurs Ă©conomies. « Afin
dâintensifier ces efforts et
dâouvrir la voie Ă une re-
prise plus solide sur tout le
continent, ils doivent mettre
en Ćuvre des rĂ©formes am-
bitieuses qui permettront
dâaccompagner la crĂ©ation
dâemplois, dâencourager une
croissance Ă©quitable, de pro-
téger les personnes vulné-
rables et de prĂ©server lâenvi-
ronnement », a-t- il lancé.Fiacre Kombo
LancĂ©e officiellement le 25 mars, la campagne de vac-cination contre la Covid-19 se poursuit dans les grandes villes du pays. A Brazzaville, les parlementaires et leurs collaborateurs sont attendus pour se faire vacciner. Ou-vrant le bal, le prĂ©sident du SĂ©nat a rappelĂ© quâil sâagis-sait Ă la fois dâun acte civique et dâun engagement pour faire passer un message aux populations.« Nous devons savoir que
la pandémie du corona-
virus fait dâĂ©normes dĂ©-
gĂąts Ă travers le monde.
Aujourdâhui selon les ex-
perts, la seule solution,
la vraie pour combattre
efficacement cette pandé-
mie reste la vaccination.
Nous sommes venus nous
faire vacciner pour pas-
ser le message aux autres
citoyens que nous nâavons
pas dâalternatif, nous
avons intĂ©rĂȘt Ă nous faire
vacciner, Ă nous mobiliser
tous pour la vaccination », a expliquĂ© Pierre Ngolo.MĂȘme son de cloche du cĂŽtĂ© du prĂ©sident de lâAssemblĂ©e nationale. « Vous ne pouvez
pas savoir combien je suis
soulagé, je viens de me pro-
téger en attendant la deu-
xiĂšme dose, autant que je
protĂšge tous les Congolais
qui mâapprochent... Donc,
câest pour moi un moment
de grand bonheur », sâest rĂ©joui Isidore Mvouba.Il a, par ailleurs, demandĂ© aux sceptiques de ne pas
hĂ©siter car il nâexiste pas en-core de mĂ©dicament suscep-tible de soigner le corona-virus. « Il faut en profiter, il
faut que tous les Congolais
viennent se faire vacciner
pour que nous sortons de
cette situation qui est dif-
ficile pour tout le monde
et pour toute lâhumanitĂ© », a-t-il conclu.Notons que le Congo utilise ac-tuellement deux vaccins : Sino-pharm, dĂ©veloppĂ© en Chine et Spoutnik V, en Russie.
Parfait Wilfried Douniama
COVID-19
DĂ©but de la campagne de vaccination au niveau du Parlement Les prĂ©sidents du SĂ©nat, Pierre Ngolo, et de lâAssemblĂ©e nationale, Isidore Mvouba, ont Ă©tĂ© vaccinĂ©s contre le coronavirus le 31 mars au siĂšge du Parlement, avant dâappeler les Congolais Ă emboĂźter le pas.
Pierre Ngolo et Isidore Mvouba se faisant vacciner/Adiac
CROISSANCE ĂCONOMIQUE
Le PIB du Congo devrait se contracter de 0,1% en 2021 Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait se tasser de 0,1% cette année, contre une chute de -7,9% en 2020. La reprise de la croissance en République du Congo sera moins forte, selon la Banque mondiale.
« Afin dâintensifier ces efforts et dâouvrir la voie Ă une reprise plus
solide sur tout le continent, ils doivent mettre en Ćuvre des rĂ©formes
ambitieuses qui permettront dâaccompagner la crĂ©ation dâemplois,
dâencourager une croissance Ă©quitable, de protĂ©ger les personnes
vulnĂ©rables et de prĂ©server lâenvironnement »
Le bois transformé en meuble / DR
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E4 | ĂCONOMIE
Inscrit dans la loi des finances 2021, le GUP est un mĂ©canisme de centralisation et de sĂ©curisa-tion des recettes de lâEtat Ă tra-vers le systĂšme bancaire. Cette plateforme sâavĂšre ĂȘtre aussi un appui au trĂ©sor, dans la collecte des ressources publiques.« Les rĂ©formes qui sont en
cours visent Ă favoriser et Ă
faciliter les procédures fis-
cales dans le but dâĂ©largir
lâassiette. DĂ©sormais chaque
contribuable peut payer au
guichet avec lâassurance que
son argent ira au Trésor pu-
blic », a indiqué le ministre dé-légué au Budget.
« Nous sommes au premier
trimestre de lâapplication
du GUD. Câest certain quâil
y a des difficultés liées à la
préparation des équipes au
niveau de la Banque postale
du Congo. Pour ce faire, le
ministĂšre des Finances a ins-
tituĂ© une tolĂ©rance pour quâil
nây ait pas de pĂ©nalitĂ© », a-t-il poursuivi, avant dâinviter les contribuables Ă ĂȘtre patients, car câest une procĂ©dure nou-velle qui intĂšgre beaucoup de
changements.Evoquant les mesures prises par lâEtat pour accompagner les entreprises en crise, le ministre dĂ©lĂ©guĂ© a soulignĂ© que la pres-sion fiscale a baissĂ© ces douze derniers mois Ă cause des taux marginaux revus Ă la baisse. «
Nous tenons Ă accompagner
les entreprises en crise car,
lâeffort ne doit pas porter sur
lâaccentuation du poids de la
fiscalité sur les entreprises
mais plutĂŽt lâĂ©largissement
de lâassiette. »
Notons que des rĂ©formes en faveur des entreprises notam-ment lâexonĂ©ration liĂ©e aux nouvelles entreprises et le fonds dâimpulsion, de garantie et dâaccompagnement des trĂšs petites, moyennes entreprises et artisanats ont Ă©tĂ© rappelĂ©es.Pour sĂ©curiser les recettes de lâEtat, le ministĂšre des Finances et du Budget poursuit avec ses sĂ©ries de rĂ©formes lancĂ©es en 2016. Il sâagit, entre autres, du systĂšme de facturation norma-lisĂ© pour mieux recouvrer les impĂŽts, du Timbre fiscal dĂ©ma-tĂ©rialisĂ© pour rĂ©duire la fraude, du GUP, etc.
Lopelle Mboussa Gassia
FISCALITĂ
Les contribuables sensibilisĂ©s au nouveau systĂšme de paiementLe ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Budget, Ludovic NgatsĂ©, a, lors dâune rĂ©union le 31 mars Ă Brazzaville, invitĂ© les opĂ©rateurs Ă©conomiques ainsi que les personnes exerçant des professions libĂ©rales Ă se servir dĂ©sormais du Guichet unique de paiement (GUP), pour sâacquitter de leurs impĂŽts et taxes.
« Les réformes
qui sont en cours
visent Ă favoriser
et Ă faciliter
les procédures
fiscales dans le but
dâĂ©largir lâassiette.
DĂ©sormais chaque
contribuable peut
payer au guichet
avec lâassurance
que son argent ira
au Trésor public »
Des participants à la réunion de sensibilisation au GUP
« Place et importance des femmes au sein du CESE du Congo : enjeux et dĂ©fis » Ă©tait le thĂšme principal de cette rencontre qui a permis Ă toutes les catĂ©gories Ă©voluant au sein du CESE de discuter sur les questions de pa-ritĂ© au Congo. Selon la prĂ©sidente de cette institution, Emilienne Raoul, ce moment de discussion a Ă©tĂ© une invite en vue dâexaminer comment lâEtat congolais garantit les droits des femmes et com-ment les femmes sâapproprient tous les instruments juridiques mis Ă leur disposition.« Le prĂ©sent rendez-vous
dâĂ©change et de partage a per-
mis de faire le point sur le res-
pect des droits des femmes en
tant quâĂȘtres humains et de jeter
un regard sur les générations
qui viendront aprĂšs nous, pour
que les luttes que nous menons
aujourdâhui soient un capital Ă
conserver et à régénérer par les
jeunes Ă venir », a soulignĂ© la prĂ©sidente du CESE.Ainsi, basĂ©e sur la recherche do-cumentaire et une enquĂȘte de terrain menĂ©e au sein du CESE, la communication consacrĂ©e au thĂšme de la rencontre a Ă©tĂ© faite par Rachel Brigitte Ickonga Som-
boko, questeur du CESE. Celle-ci sâarticulait autour de trois points essentiels, Ă savoir : considĂ©ra-tion gĂ©nĂ©rale sur les femmes au Congo, prĂ©sentation du CESE, enjeux et dĂ©fis.Dans son discours, elle a fait un historique de la JournĂ©e inter-nationale des droits de la femme dans le monde. Selon elle, dans la sociĂ©tĂ© ancienne, le jeune gar-
çon apprenait un ou plusieurs mĂ©tiers et recevait Ă lâĂąge requis les secrets de la famille. Alors que lâĂ©ducation de la fille visait uni-quement Ă faire dâelle une bonne Ă©pouse et une bonne mĂšre. « Des
types de valeurs ayant longtemps
contribué à inférioriser la femme
dans la sociĂ©tĂ© et Ă perpĂ©tuer lâinĂ©-
galité des genres qui défavorise les
femmes », a-t-elle ajouté.
Rachel Brigitte Ickonga Som-boko a reconnu quâaujourdâhui lâĂ©volution des mentalitĂ©s et des lois favorisent lâĂ©panouissement professionnel de la femme au Congo. Le principe dâĂ©galitĂ© entre lâhomme et la femme, dit-elle, de-vrait davantage ĂȘtre mis en appli-cation par la femme elle-mĂȘme car tous sont indispensables dans le processus de dĂ©veloppement
et susceptibles de tirer les mĂȘmes avantages.Ainsi, afin dâemmener les femmes Ă sâapproprier cette maniĂšre de penser et dâagir, Odette IrĂšne Gamassa, directrice de la CoopĂ©-ration et secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du CESE, a tĂ©moignĂ© sur son expĂ©-rience de femme au sein de lâad-ministration de cette institution. Cette journĂ©e a, par ailleurs, Ă©tĂ© une occasion pour les agents du-dit Conseil de mener des travaux de groupe sur la reprĂ©sentativi-tĂ© de la femme au sein de diffĂ©-rentes sections du CESE comme atout Ă capitaliser ou non pour le dĂ©veloppement de cette insti-tution et lâamĂ©lioration des per-formances individuelles devant servir de modĂšle pour les autres.Le CESE compte parmi les insti-tuions de la RĂ©publique du Congo prĂ©vues dans la Constitution du 25 octobre 2015. En tant quâas-semblĂ©e consultative auprĂšs des pouvoirs publics, il est saisi par le chef de lâEtat, les prĂ©sidents de lâAssemblĂ©e et du SĂ©nat. Aussi, il peut de sa propre initiative se sai-sir de tout problĂšme Ă caractĂšre Ă©conomique, social et environne-mental.
Merveille Atipo
DROITS
Le CESE exhorte les femmes Ă une prise de conscience accentuĂ©ePour clĂŽturer avec Ă©clat le mois de lutte pour les droits de la femme, le Conseil Ă©conomique, social et environnemental (CESE) a organisĂ© une confĂ©rence-dĂ©bat le 31 mars autour de plusieurs thĂ©matiques. Lâenjeu Ă©tant de rappeler Ă la femme de sâapproprier les instruments juridiques mis Ă sa disposition, afin de construire avec les hommes une sociĂ©tĂ© plus juste et harmonieuse.
Emilienne Raoul, présidente du Cese, lors de son allocution/Adiac
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E SOCIĂTĂ | 5
« Pour tout savoir sur les vac-
cins, nous avons bien voulu
vous réunir pour vous infor-
mer sur les avantages de la
vaccination contre la pandé-
mie de Covid-19, qui est une
menace sanitaire au plan
mondial », a indiquĂ© le direc-teur gĂ©nĂ©ral de lâadministration pĂ©nitentiaire, le colonel Jean Blaise Komo, ouvrant la sĂ©rie dâĂ©changes avec le personnel.Entrant dans le vif du sujet, le mĂ©decin colonel Gilbert Aristide Nianga, chercheur en hygiĂšne et Ă©pidĂ©miologie Ă la clinique de la Garde rĂ©publicaine, a exposĂ© sur la qualitĂ© et lâimportance du vaccin, ses effets⊠« Rece-
voir le vaccin, câest permettre
au corps dâĂȘtre capable de
produire des anticorps pour
terrasser le virus », a-t-il fait savoir, avant dâamorcer la sĂ©rie des questions-rĂ©ponses avec le personnel de lâadministration pĂ©nitentiaire de sorte Ă mieux Ă©clairer les zones dâombre pour quâil nây ait pas de rĂ©ticence ni
dâhĂ©sitation Ă se faire vacciner.En rappel, Ă lâissue de la 17e
réunion de la Coordination na-tionale de gestion de la pandé-
mie de coronavirus, tenue le 24 mars, la rĂ©solution dâĂ©tendre
la vaccination du premier pĂ©-rimĂštre au personnel de lâad-ministration pĂ©nitentiaire au sens large. « Il est de bon aloi
que nous, personnels péniten-
tiaires, qui cohabitons avec les
personnes en détention dans
nos diffĂ©rentes Maisons dâar-
rĂȘt, puissions bĂ©nĂ©ficier de ces
vaccins au-delĂ des mesures
barriĂšres que nous devons
continuer Ă observer », a insistĂ© Jean Blaise Komo.Ainsi aprĂšs avoir Ă©clairĂ© la lanterne du personnel, au nom du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones, Ange AimĂ© Wilfrid Bininga, le directeur gĂ©nĂ©ral de lâadministration pĂ©nitentiaire a appelĂ© Ă se tenir prĂȘt pour la vaccination qui se prend en deux doses avec un intervalle de deux semaines. Câest, nul doute, au cours de la semaine que le personnel de ladite administration se fera vacciner.
Rominique Makaya
Ăchange entre lâadministration pĂ©nitentiaire et le personnel
COVID-19
Lâadministration pĂ©nitentiaire prĂȘte pour la vaccinationAvant de passer Ă lâacte de vaccination dans les jours qui viennent, la direction gĂ©nĂ©rale de lâadministration pĂ©nitentiaire a Ă©changĂ©, le 30 mars Ă Brazzaville, avec lâensemble du personnel sur lâimportance de la vaccination dans la lutte contre la Covid-19.
« Recevoir le vaccin, câest permettre au corps dâĂȘtre capable de
produire des anticorps pour terrasser le virus »,
Cette dotation marquant la clĂŽture du mois de la femme vise Ă accompagner les groupements fĂ©minins nationaux afin de faciliter le transport et la commercia-lisation de leur production, a expliquĂ© la ministre Jacqueline Lydia Mikolo. Elle est composĂ©e de tracteurs, matĂ©riel de trans-formation des produits agricoles, mo-tos de type kavaki, brouettes, arrosoirs, pelles et dâautres outils.LâĂ©dition 2021 de la journĂ©e internationale de la femme a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e sur le thĂšme « La femme congolaise, paix et le processus Ă©lectoral dans le contexte de la pandĂ©mie du coronavirus Covid-19 ».Jacqueline Lydia Mikolo a soulignĂ© que dans le cadre de la campagne de sensi-bilisation des femmes et filles des zones rurales aux bonnes pratiques alimen-taires et nutritionnelles, la somme de dix millions soixante-deux mille francs CFA a Ă©tĂ© mobilisĂ©e auprĂšs des partenaires pour atteindre lâobjectif.« Il y a eu lâacquisition et la distribu-
tion de mĂ©dicaments dâune valeur de
soixante millions francs CFA pour la
prise en charge de cas de violences basées
sur le genre, des urgences obstétricales
des femmes démunies dans le cadre de
la mise en Ćuvre du projet danois pour
la restauration de la dignité des femmes
dans le département du Pool et leur in-
sertion socio-Ă©conomique », a-t-elle dit.La prĂ©sidente de la « coopĂ©rative vie la joie », une plate-forme dâurgence rurale rĂ©unissant soixante-deux groupements, Alphonsine Ayeka, a expliquĂ© que le groupement travaille sur soixante-deux hectares Ă KingouĂ© dans le dĂ©partement de la Bouenza.« Le matĂ©riel mis Ă notre disposition
vient dâapporter un changement au
groupement. Les femmes travaillaient
manuellement autrefois. Aujourdâhui,
lâacquisition de ce matĂ©riel transformera
nos habitudes et surtout lâaugmentation
de la production car, il fallait parcourir
cinq kilomĂštres Ă pied avec un sac de
maïs », a-t-elle confié. Lydie GisÚle Oko
ENTREPRENEURIAT
Des groupements fĂ©minins dotĂ©s de matĂ©riel aratoireLa ministre de la Promotion de la femme et de lâIntĂ©gration de la femme au dĂ©veloppement, Jacqueline Lydia Mikolo, a remis le 31 mars du matĂ©riel aratoire aux groupements fĂ©minins.
La ministre Jacqueline Lydia Mikolo au centre (Adiac)
Cette campagne sâinscrit dans le cadre du lancement du deuxiĂšme palier de la vaccination conformĂ©ment au plan mis en place par la coordination nationale de gestion de la pandĂ©mie de Covid-19. Ceci dans le but de mobiliser et at-teindre le maximum de personnes pos-sibles, afin de renforcer la lutte contre la Covid-19 au niveau national.En effet, vingt-quatre sites de vaccina-tion ont Ă©tĂ© ouverts dont quinze Ă Braz-zaville, huit Ă Pointe-Noire et un dans la Cuvette. Les autres dĂ©partements seront inclus dans la deuxiĂšme phase. Le CHU fait partie des sites rĂ©servĂ©s Ă la vaccination des professionnels de santĂ© et sa direction gĂ©nĂ©rale a mis tout en Ćuvre pour sensibiliser le personnel
afin quâil se mobilise et se fasse vacci-ner.« Se faire vacciner, câest participer Ă
ne pas Ă©ventuellement contaminer
dâautres Congolaises et Congolais », a laissĂ© entendre Denis Bernard Raiche, aprĂšs sâĂȘtre fait vacciner. « Nous avons
reçu plusieurs doses. Penser à vous
protéger et aussi à protéger ceux qui
vous sont chers », a-t-il renchĂ©ri.La campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 a Ă©tĂ© officiellement lancĂ©e au Congo le 25 mars dernier par le prĂ©sident de la RĂ©publique Denis Sassou NâGuesso. Le pays a reçu deux types de vaccins notamment Sino-pharm (Chine) et Spoutnik V (Russie).
Guillaume Ondze
SANTĂ
Le personnel du CHU de Brazzaville se fait vacciner contre la Covid-19Le directeur gĂ©nĂ©ral du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, Denis Bernard Raiche, a lancĂ© le 30 mars une campagne de vaccination contre la Covid-19 Ă lâendroit du personnel de cette structure sanitaire.
Denis Bernard Raiche recevant sa premiĂšre dose de vaccin
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E6 | SOCIĂTĂ/AFRIQUE/MONDE
PlacĂ©e sur le thĂšme : « ConformitĂ© des entreprises en matiĂšre de lutte contre la corruption en Afrique : pra-tiques, dĂ©fis et perspectives », cette table ronde sera lâoccasion de passer en revue les mesures prises par les en-treprises africaines en vue de promou-voir les politiques de lutte contre la corruption et les mesures de confor-mitĂ© connexes.En marge des tables rondes sur lâin-tĂ©gritĂ© des affaires de lâOCDE pour lâĂ©dition 2021, lâĂ©vĂšnement permettra dâĂ©changer sur la maniĂšre dont lâintĂ©-gritĂ© et des cadres de conformitĂ© so-lides peuvent aider les entreprises Ă rĂ©-duire leurs risques en ce qui concerne leur intĂ©gritĂ©. Aussi, Ă renforcer leurs attractivitĂ©s auprĂšs des investisseurs pour un impact positif sur lâavenir des marchĂ©s et de la sociĂ©tĂ©.Au cours de cette rencontre, les dis-cussions sâarticuleront autour de lâini-tiative conjointe de lâOCDE et de la
BAD dans le but de soutenir les efforts en matiĂšre dâintĂ©gritĂ© des entreprises et de lutte contre la corruption en Afrique ainsi que sur le guide de conformitĂ© pour les entreprises africaines.La table ronde rĂ©unira des reprĂ©sen-tants du secteur privĂ© africain et des pays de lâOCDE, parmi lesquels des reprĂ©sentants dâorganisations profes-sionnelles et dâentreprises internatio-nales, afin dâengager un dialogue et un partage dâexpĂ©riences. Des experts internationaux et rĂ©gionaux seront Ă©galement prĂ©sents.Organisation internationale qui Ćuvre pour la mise en place de politiques meilleures pour une vie meilleure, lâOrganisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques a pour objectif de promouvoir des politiques publiques qui favorisent la prospĂ©ritĂ©, lâĂ©galitĂ© des chances et le bien-ĂȘtre pour tous.
Gloria Imelda Lossele
Au milieu du siĂšcle dernier, les Ătats-Unis et leurs alliĂ©s de la rĂ©gion Asie-Pacifique se sont engagĂ©s dans une compĂ©tition stratĂ©gique dans le domaine militaire avec la Chine, qui a modernisĂ© ses forces
et accru sa projection de puissance. Alors que les Ă©lĂ©ments de langage se durcissent et que les AmĂ©ricains affichent leur dĂ©termination Ă empĂȘcher la Chine « de renverser lâordre international » basĂ© sur des valeurs quâils dĂ©fendent depuis des siĂšcles, que la Chine ne recule plus devant une quel-conque menace occidentale, la diplomatie internationale est dominĂ©e ces temps-ci par des joutes oratoires qui laissent de cĂŽtĂ© les traditions diplo-matiques. Peut-on parler dâune nouvelle guerre froide entre la Chine et les Etats-Unis ?
Avec lâarrivĂ©e au pouvoir du prĂ©sident Donald Trump en 2017, de nombreux observateurs amĂ©ricains prĂ©disaient dĂ©jĂ une nouvelle guerre froide entre les Ătats-Unis et la Chine. Ils expliquaient cela par lâintensification de la concur-rence militaire dans la mer Indo-Pacifique et la guerre commerciale amĂ©rica-no-chinoise. Il y avait aussi le fait que Washington avait classĂ© le gĂ©ant chinois du numĂ©rique et de la communication Huawei et de nombreuses autres entre-prises et institutions chinoises sur la liste des entitĂ©s sous surveillance du dĂ©-partement du TrĂ©sor amĂ©ricain afin de contrĂŽler les exportations et les actifs. Il sâagit dâun dispositif qui empĂȘche les entreprises et institutions amĂ©ricaines de sâengager dans des activitĂ©s commerciales avec celles chinoises sans une li-cence. Les Etats -Unis dĂ©crivent la Chine et la Russie comme des adversaires, qualifient lâĂ©conomie de la Chine de « prĂ©datrice » et le Covid-19 comme un mal chinois.
La guerre froide Ă©tait quelque chose de trĂšs complexe. En effet le confinement de lâUnion soviĂ©tique et de ses alliĂ©s par la guerre froide et par les Ătats-Unis dans les annĂ©es 1950 et 1960 Ă©tait une stratĂ©gie complĂšte qui allait au-delĂ du domaine militaire. Celle-ci visait Ă limiter les relations avec les pays du bloc soviĂ©tique et Ă paralyser leurs Ă©conomies nationales tout en sabotant leur di-plomatie Ă lâĂ©tranger.
Le dynamisme de lâĂ©conomie chinoise et sa propulsion au-devant de la scĂšne internationale sont fondamentalement liĂ©s aux rĂ©formes engagĂ©es mĂ©ticuleu-sement par les Chinois eux-mĂȘmes. Mais la diplomatie Ă©conomique de la Chine a aussi contribuĂ© Ă ce succĂšs. Ces rĂ©formes ont permis lâouverture des mar-chĂ©s amĂ©ricains aux exportations chinoises, les investissements amĂ©ricains Ă grande Ă©chelle dans lâindustrie chinoise et lâenvoi de plusieurs Ă©tudiants chinois dans les universitĂ©s amĂ©ricaines. Ce sont tous ces facteurs combinĂ©s qui ont contribuĂ© Ă cette croissance rapide et Ă la modernisation technolo-gique de la Chine. Il nây a donc pas eu de guerre froide ni dâendiguement.
Cependant les Ă©lĂ©ments de langage utilisĂ©s par les deux puissances nâaugurent pas un climat de paix. Le 18 mars dernier, le monde entier a suivi en direct Ă la tĂ©lĂ©vision la passe dâarmes diplomatique donnĂ©e par les deux puissances Ă Anchorage en Alaska. Au cours de cette premiĂšre rencontre de lâadminis-tration Biden avec les Chinois, le langage nâavait rien de diplomatique. DĂšs lâentame, Antony Blinken, le secrĂ©taire dâEtat, expose des sujets qui fĂąchent : Hong Kong, Taiwan, Xinjiang, les cyberattaques contre les USA et la coerci-tion Ă©conomique exercĂ©e par la Chine contre les alliĂ©s amĂ©ricains et tire une conclusion : « ces sujets ne sont pas de simples questions nationales il faut que lâon en parle maintenant ».
La rĂ©plique chinoise est aussi sĂšche que musclĂ©e. Yang Jieling, le responsable au Bureau Politique du PCC en charge des questions de diplomatie Ă©cono-mique, rĂ©pond prĂ©cisĂ©ment que le Xijiang, Taiwan, Hong-Kong sont tous des morceaux insĂ©parables du territoire chinois. « Nous exprimons une ferme op-position aux actions amĂ©ricaines dâingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures de notre pays et nous prendrons des mesures fermes en rĂ©ponse ».
Cependant, malgrĂ© cette escalade verbale, on est encore loin dâune vĂ©ritable guerre froide entre les deux puissances. Pour au moins trois raisons que voici :
PremiĂšrement la guerre froide Ă©tait un ensemble complexe de relations im-pliquant de nombreux pays. Aujourdâhui aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut Ă lui seul crĂ©er une guerre froide. Les Ătats-Unis et la Chine ne dirigent pas des systĂšmes dâalliances opposĂ©s tels que ceux qui ont menĂ© des guerres sanglantes par procuration au milieu du XXe siĂšcle en CorĂ©e et au Vietnam et crĂ©Ă© des crises nuclĂ©aires Ă Berlin et Cuba.
DeuxiĂšmement les Etats-Unis et la Chine ne sont pas impliquĂ©s dans une lutte idĂ©ologique mondiale visant Ă conquĂ©rir les cĆurs et les esprits de tiers pour changer le monde. Ils sont plutĂŽt dans une concurrence stratĂ©gique Ă©cono-mique. Enfin notre monde est aujourdâhui fortement mondialisĂ© quâil ne peut plus ĂȘtre facilement divisĂ© en blocs Ă©conomiques nettement sĂ©parĂ©s.
Ainsi, bien que lâessor de la Chine pose de rĂ©els dĂ©fis aux Ătats-Unis, ses alliĂ©s et ses partenaires, la menace ne doit pas ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©e. Câest pourquoi la stratĂ©gie dâendiguement que proposent certains leaders amĂ©ricains pourrait se rĂ©vĂ©ler contre productrice sinon plus destructrice pour les USA. Seule une concurrence stratĂ©gique permettra de voir Ă©merger la vraie puissance de demain.
Emmanuel Mbengue
TRIBUNE LIBRE
Chine- Etats-Unis vers une nouvelle guerre froide ?
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Une table ronde dĂ©diĂ©e Ă lâimplication des entreprises LâĂ©vĂšnement initiĂ© par lâOrganisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE) en partenariat avec la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD) aura lieu le 14 avril prochain par visioconfĂ©rence.
« Nos organisations restent trÚs préoc-
cupées par la situation du défenseur
des droits humains, le Dr Alexandre
Ibacka Dzabana toujours retenu depuis
le 11 mars dans les locaux de la centrale
dâintelligence et de la documentation », ont âelles dĂ©clarĂ©.Elles ont par la mĂȘme occasion Ă©mis leurs prĂ©occupations concernant le journaliste Raymond Malonga, directeur de publication du journal satirique « Sel Piment » dĂ©tenu Ă la Maison dâarrĂȘt cen-tral de Brazzaville au motif dâavoir diffa-mĂ© lâĂ©pouse de lâamiral Jean Dominique Okemba.Pour ces organisations, en droit congo-lais, toute personne peut ĂȘtre placĂ©e en garde Ă vue, sâil existe une ou plu-sieurs raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine
dâemprisonnement. Or, selon elles, la loi congolaise ne prĂ©voit pas de peines privatives de libertĂ© en matiĂšre de diffa-mation sauf dans des circonstances trĂšs prĂ©cises qui ne sâappliquent pas Ă cette affaire.Elles ont ainsi appelĂ© au respect des droits de la dĂ©fense de ces deux ci-toyens, Ă mettre un terme Ă toutes les attaques Ă lâencontre des dĂ©fenseurs des droits humains, les protĂ©ger et crĂ©er les conditions favorables Ă la conduite de leurs activitĂ©s lĂ©gitimes en faveur de la dĂ©fense des droits et des libertĂ©s.Les orateurs ont Ă©galement demandĂ© aux partenaires internationaux dâin-terpeller les autoritĂ©s congolaises sur la situation des dĂ©fenseurs des droits humains et demander la cessation de toutes les attaques Ă leur encontre.
Jean Jacques Koubemba
DROITS HUMAINS
La sociĂ©tĂ© civile invite les pouvoirs publics Ă libĂ©rer Alexandre Ibacka Dzabana et Raymond Malonga Dans un communiquĂ© rendu public le 30 mars Ă Brazzaville, une dizaine dâorganisations de la sociĂ©tĂ© civile au nombre desquelles lâObservatoire congolais des droits de lâhomme (OCDH) et Reporters sans frontiĂšres (RSF) ont appelĂ© les pouvoirs publics Ă libĂ©rer Alexandre Ibacka Dzabana et Raymond Malonga, dĂ©tenus en prison depuis quelques jours.
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E AFRIQUE/MONDE | 7
Dans un document rĂ©sumant les principaux points Ă©vo-quĂ©s pendant la rĂ©union, les experts ont indiquĂ© que ces deux vaccins chinois, qui ont dĂ©posĂ© une demande dâho-mologation devant lâOMS, ont « dĂ©montrĂ© leur sĂ»re-
té et leur bonne efficacité
contre la Covid-19 lorsque
le malade présente des
symptĂŽmes ».Le Groupe stratĂ©gique consultatif dâexperts (Sage) sur la vaccination de lâOMS, qui sâest rĂ©uni du 22 au 25 mars, a dĂ©plorĂ© le manque des donnĂ©es en ce qui concerne les personnes ĂągĂ©es et celles souffrant dâautres maladies.Une fois que ces vaccins au-ront Ă©tĂ© introduits, les ex-perts ont prĂ©cisĂ© que des Ă©tudes sur lâefficacitĂ© et la sĂ©curitĂ© de ceux-ci « seront
nécessaires pour évaluer
leurs effets sur ces sous-po-
pulations ».
Par ailleurs, les dĂ©cisions de lâOrganisation concernant les demandes dâhomologation dĂ©posĂ©es par Sinopharm et Sinovac ne sont pas atten-
dues avant au moins dĂ©but avril.La validation par lâOMS, au titre de la procĂ©dure pour les situations dâurgence, permet
aux pays dâaccĂ©lĂ©rer leurs propres procĂ©dures dâappro-bation rĂ©glementaire pour importer et administrer le vaccin. Elle permet aussi Ă
lâUnicef dâacheter le vaccin pour le distribuer Ă des pays qui sont dans le besoin.Pour sa part, le prĂ©sident du groupe Sage, Alejandro Cravioto, a indiquĂ© que « les
experts allaient attendre la
dĂ©cision de lâOMS sur leur
homologation, avant de
publier leurs recomman-
dations sur lâutilisation de
ces deux vaccins chinois. »
Signalons que le 31 dĂ©-cembre 2020, lâOrganisation mondiale de la santĂ© a accor-dĂ© sa premiĂšre homologation dâurgence au vaccin anti-Co-vid Pfizer-BioNTech. Il en a fait de mĂȘme, le 15 fĂ©vrier dernier, pour les vaccins dĂ©-veloppĂ©s par Astra Zeneca (ceux fabriquĂ©s en CorĂ©e du Sud et en Inde par le Serum institute of India) et le 12 mars pour le vaccin Ă dose unique de Johnson & John-son.
Yvette Reine Nzaba
COVID-19
Les vaccins chinois jugĂ©s sĂ»rs et efficaces, selon lâOMSLes experts de lâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS) ont indiquĂ©, le 31 mars, que les vaccins issus des laboratoires chinois Sinopharm et Sinovac ont montrĂ© quâils Ă©taient sĂ»rs et efficaces contre la Covid-19. Toutefois, « des donnĂ©es supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires », ont-ils nuancĂ©.
« Démontré leur sûreté et leur bonne efficacité contre la
Covid-19 lorsque le malade présente des symptÎmes »
LâOMS a indiquĂ© que les vaccins chinois de Sinopharm et Sinovac sont efficaces contre le Covid-19. © STR / AFP
Rabat cherche Ă se protĂ©ger du variant anglais, trĂšs prĂ©-sent aujourdâhui en France, et Ă conserver son bilan sani-taire honorable. En 13 mois dâĂ©pidĂ©mie de coronavirus, le Maroc nâa enregistrĂ© que 8807 morts, , soit un taux de mortalitĂ© six fois infĂ©rieur Ă celui de la France. Ce rĂ©sultat est le fruit de mesures de res-trictions sĂ©vĂšres, comme la fermeture des Ă©tablissements scolaires, des cafĂ©s, des res-taurants, le port du masque obligatoire. Un couvre-feu nocturne vient dâĂȘtre recon-duit pour 15 jours, Ă cause dâune lĂ©gĂšre remontĂ©e des courbes, lâ obligeant Ă resser-rer lâĂ©crou, avec notamment la suspension des vols.
Soit 10% de la population
doublement vaccinés
Le royaume chĂ©rifien affiche, jusquâici, de trĂšs bons rĂ©sul-tats sur la vaccination contre le coronavirus. En effet, 3,5 millions de Marocains, soit 10% de la population (trois
fois plus quâen France) ont dĂ©jĂ reçu les deux doses de vaccin. Il sâagit essentielle-ment du sĂ©rum chinois Si-nopharm, et dĂ©sormais avec AstraZeneca et en attendant
le russe Spoutnik V. Grùce à une logistique réussie, Rabat a passé des commandes à temps et a mis en place une organisation efficace de plus de 3 000 centres de vaccina-
tion, puis un systĂšme dâins-cription rapide par SMS, ac-compagnĂ© dâun slogan simple mais efficace : «Je me pro-
tÚge, je protÚge mon pays». Les personnes ùgées et les
enseignants ont Ă©tĂ© les pre-miers Ă recevoir le vaccin. Ac-tuellement, la campagne de vaccination connaĂźt quelques problĂšmes dâapprovisionne-ment du vaccin Astra Zeneca fabriquĂ© en Inde et sur la dis-tribution du Sinopharm venu de Chine.
Augmentation des inégalités
Rabat est aussi confrontĂ© Ă un impact Ă©conomique du confi-nement. Son PIB a reculĂ© de 7%, le taux de pauvretĂ© sâest envolĂ© (multipliĂ© par 7), 12% de la population sont touchĂ©s . Le pays vit Ă 80% de lâĂ©co-nomie informelle, des petits boulots, sans couverture so-ciale. Pour Ă©viter lâexplosion sociale, le royaume chĂ©rifien avait dĂ©bloquĂ© des aides dâur-gence en mars 2020, pour les 2/3 de la population. Des aides qui nâont pas Ă©tĂ© reconduites, ce qui a augmentĂ© les inĂ©gali-tĂ©s. Un dilemme entre sĂ©curi-tĂ© sanitaire et prĂ©servation de lâactivitĂ© Ă©conomique.
Noël Ndong
MAROC
Le royaume chĂ©rifien suspend ses liaisons aĂ©riennes avec la France et lâEspagne
Bon Ă©lĂšve de la vaccination anti-Covid-19, le Maroc a suspendu depuis le 30 mars Ă minuit ses liaisons aĂ©riennes avec la France et lâEspagne.
Une Espagnole franchit la frontiĂšre entre la ville marocaine de Fnideq et lâenclave espagnole de Ceuta le 13 mars 2020. Le Maroc boucle ses liaisons vers lâEspagne, la France et lâAlgĂ©rie pour prĂ©venir la propagation du coronavirus.. FADEL SENNA / AFP
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E8 | AFRIQUE/MONDE ..
Le 3 janvier dernier, lâarmĂ©e française annonçait avoir abattu des djihadistes au cours dâune opĂ©ration au centre du Mali. Elle est accusĂ©e par un rapport de lâOrganisation des Nations unies(ONU) dâavoir Ă©liminĂ© 19 civils, lors dâune frappe aĂ©rienne au Mali. Paris a contestĂ© en bloc les conclusions de lâenquĂȘte de lâONU. Elle confirme avoir frappĂ© uniquement des djihadistes, au cours de cette frappe de Janvier 2021, dans le village Bounti. Des tĂ©moins et une association locale auraient attestĂ© la mort de civilsau cours dâun mariage.Dans le rapport, la division des droits de lâhomme de la Minusma aurait affirmĂ© « en
mesure de confirmer la tenue dâune cĂ©-
lébration de mariage qui a rassemblé
sur le lieu de la frappe une centaine
de civils, parmi lesquels se trouvaient
cinq personnes armées, membres pré-
sumés de la Katiba Serma [ affiliée au
Groupe de soutien Ă lâislam et aux mu-
sulmans, alliance jihadiste elle-mĂȘme
affiliée à Al-Qaïda] ». Le groupe touché « était trÚs majoritairement composé
de civils qui sont des personnes pro-
tégées contre les attaques au regard
du droit international humanitaire », explique la Minusma. Au moins 22 per-sonnes auriaent été tuées, dont trois des membres présumés de la Katiba Serma.
Dix-neuf seraient mortes sur le coup, trois autres au cours de leur Ă©vacuation, affirme le document.
La France ne varie pas dans sa ver-
sion des faits
Le ministĂšre des ArmĂ©es conteste ce rapport de lâONU, qui lâaccuse de bavure au Mali. Elle Ă©met Ă©galement « de nom-breuses rĂ©serves » sur cette enquĂȘte, maintenant « avec constance et rĂ©affir-
mant avec force [que] le 3 janvier, les
forces armées françaises ont effectué
une frappe aérienne ciblant un groupe
armé terroriste identifié comme tel »,
Ă©mettant dâailleurs « de nombreuses rĂ©-serves quant Ă la mĂ©thodologie retenue,[ elle] ne peut considĂ©rer que ce rapport apporte une quelconque preuve contredi-sant les faits tels que dĂ©crits par les forces armĂ©es françaises », peut-on lire dans son communiquĂ©. La Minusma «recommande» aux deux parties, malienne et française de diligenter « une enquĂȘte indĂ©pendante,
crĂ©dible et transparente », et prĂ©conise dâexaminer les processus prĂ©alables aux frappes, voire de les modifier. Elle exige Ă©galement aux deux parties de chercher Ă Ă©tablir les responsabilitĂ©s et dâoctroyer, le cas Ă©chĂ©ant, une rĂ©paration aux victimes et Ă leurs proches.
Noël Ndong
BARKHANE
LâarmĂ©e française accusĂ©e de bavure par lâONU, la France contesteParis conteste une enquĂȘte de lâONU qui accuse lâarmĂ©e française dâavoir tuĂ© 19 civils en janvier dernier.
Lâannonce a Ă©tĂ© faite Ă Washington par le secrĂ©taire dâEtat amĂ©ricain, Antony Blinken, notamment lors de la prĂ©sen-tation du rapport annuel de la diplo-matie amĂ©ricaine sur les droits hu-mains. Cette derniĂšre fait suite Ă un constat selon lequel la tendance pour les droits humains continue dâaller dans la mauvaise direction dans toutes les rĂ©gions du monde. Insistant sur le gĂ©nocide commis contre les OuĂŻghours majoritaire-ment musulmans, dans la rĂ©gion chinoise du Xinjiang, et sur la rĂ©-pression des forces armĂ©es birmanes contre les manifestants opposĂ©s au coup dâEtat de fĂ©vrier, Antony Blin-ken a soulignĂ© que les arrestations dâopposants en Russie, la violence contre les manifestants au BĂ©larus, les abus infligĂ©s aux habitants du YĂ©men, les atrocitĂ©s dans la rĂ©gion Ă©thiopienne du TigrĂ©, les exĂ©cutions, les disparitions forcĂ©es et actes de torture, constituent des preuves in-dĂ©niables et tangibles de violations des droits humains. Par exemple, aucune nouvelle mesure punitive et les sanctions nâont pas Ă©tĂ© imposĂ©es aux auteurs de ces actes. « Nous utiliserons tous les outils
de notre diplomatie pour défendre
les droits humains et tenir pour
responsables ceux qui perpĂštrent
des abus. Washington tenterait
de mener des actions Ă lâunisson
avec ses alliés, comme récemment
contre la Russie, la Birmanie et
la Chine », a dĂ©clarĂ© le secrĂ©taire dâEtat, avant dâassurer que lâadminis-tration du prĂ©sident Joe Biden sâop-poserait aux violations des droits hu-mains partout oĂč elles se produisent et sans se soucier de savoir si les responsables sont des adversaires ou des partenaires.« Certains pays affirment que les
Etats-Unis ne doivent pas prendre la
peine de défendre avec force les droits
humains. Mais, nous devrions souli-
gner tous les abus constatés dans cer-
tains pays et nous ne resterons pas
silencieux », a-t-il ajoutĂ©, en prĂ©cisant que depuis lâarrivĂ©e au pouvoir de Joe Biden, en janvier, le gouvernement dĂ©-mocrate tente de montrer quâil place les droits humains au cĆur de sa politique et de sa diplomatie. Car, il nâhĂ©site pas Ă dĂ©noncer plusieurs abus et dĂ©cisions des pays alliĂ©s, notamment celles qui portent atteinte aux droits humains. «
Il nây a pas de hiĂ©rarchie qui rende
certains droits plus importants que
dâautres », a conclu le secrĂ©taire dâEtat.
Rock Ngassakys
PROTECTION DES DROITS HUMAINS
Washington promet de mettre sur pied une nouvelle politique de dĂ©fense dans le mondeDans lâidĂ©e de marquer la rupture avec la politique et la diplomatie sĂ©lective et silencieuse de lâex-prĂ©sident, Donald Trump, le gouvernement amĂ©ricain a promis le 30 mars dâinitier une nouvelle stratĂ©gie de dĂ©fense des droits humains partout dans le monde et chez les partenaires des Nations unies.
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E AFRIQUE/MONDE/CULTURE | 9
Comme sur les traces de son prĂ©dĂ©cesseur, lâambassadeur Klaus Peter Schick, lâactuel ambassadeur de la RĂ©pu-blique fĂ©dĂ©rale dâAllemagne en RĂ©publique du Congo, le Dr Wolfgang Klapper vise lui aussi la professionnalisation de lâorchestre symphonique des enfants de Brazzaville. Main dans la main, lâambas-sade veut continuer de col-laborer avec cet orchestre prometteur en vue de pro-mouvoir et valoriser la mu-sique classique au Congo surtout en milieu juvĂ©nile. Lâambassadeur a dĂ©butĂ© sa visite par lâentretien avec le comitĂ© de lâassociation mu-sique classique pour tous (Muclat) ainsi que les forma-teurs du centre de dâinitia-tion Ă la musique classique (Cimucla), notamment sur le partenariat qui lie cette ambassade Ă lâOSEB depuis sa crĂ©ation en 2018. Puis sâen est suivie la descente dans tous les ateliers de for-mation de lâorchestre. Ces
ateliers sont en effet, des sous-groupes des musiciens de lâorchestre avant de pas-ser Ă la mise en commun. Le diplomate allemand a donc vu dans quelles conditions les musiciens de lâOSEB tra-vaillent en ateliers. Il sâagit des ateliers ci-aprĂšs : les bois (flĂ»tes, hautbois, clarinettes, saxophones), les cuivres (trompettes, trombones),
les cordes frottĂ©es (violons, altos, cellos, contrebasse), les cordes pincĂ©es (gui-tares), les cordes frappĂ©es (pianos), etc.Par ailleurs, en cette pĂ©riode de pandĂ©mie de la Covid-19, la situation financiĂšre de plusieurs familles devient de plus en plus critique. Certains parents nâont donc plus assez de moyens finan-
ciers pour pouvoir payer le transport Ă leurs enfants qui doivent naturellement se rendre au centre ou lieu de formation, deux fois la se-maine (samedi et dimanche). DâoĂč, la diminution des ef-fectifs au sein de lâorchestre. QuâĂ cela ne tienne, la for-mation suit son cours dans le strict respect de mesures barriĂšres contre la Covid-19
au centre dâinitiation Ă la mu-sique classique (Cimucla) sous la houlette de lâassocia-tion musique classique pour tous (Muclat). Cedit centre a pour vocation premiĂšre de former principalement des enfants en musique clas-sique, question de les intĂ©-grer dans lâOOSEB.AprĂšs la remise officielle de la tenue de lâorchestre, le maes-tro Josias NâGahata, chef dâor-chestre a, au nom de tous les enfants de lâOSEB, exprimĂ© sa joie et sa reconnaissance Ă lâen-droit du diplomate allemand le Dr Wolfgang Klapper, et Ă la Philharmonie de Dresde (Alle-magne).Rappelons quâau cours de cette visite, lâOSEB a donnĂ© un bref concert de dix mi-nutes en lâhonneur de lâam-bassadeur allemand. Les enfants ont interprĂ©tĂ© trois chansons : âLâHymne dâAlle-magneâ, âEntre tes mainsâ, et âAlle vögelâ (un air popu-laire allemand).
Bruno Okokana
APPRENTISSAGE DE LA MUSIQUE SYMPHONIQUE
LâAllemagne apporte son soutien aux enfants Congolais Lâambassadeur de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale dâAllemagne en RĂ©publique du Congo, le Dr Wolfgang Klapper, a visitĂ© Ă son siĂšge lâorchestre symphonique des enfants de Brazzaville (OSEB) dans le but de remettre officiellement la nouvelle tenue de cet orchestre qui est un don venant de la chorale des jeunes de la Philharmonie de Dresde en Allemagne.
Les enfants de lâOseb posant avec le diplomate allemand Ă lâissue de la cĂ©rĂ©monie/ DR
«A la majoritĂ©, la chambre dâappel rejette
lâappel du procureur et confirme la dĂ©cision de
la chambre de premiÚre instance»
Les juges ont rejetĂ© lâappel de la procureure de la CPI contre la dĂ©cision de la chambre de premiĂšre instance qui avait acquittĂ© M. Gbagbo et un de ses proches, Charles BlĂ© Gou-dĂ©, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, lors dâun procĂšs pour crimes contre lâhumanitĂ© liĂ©s aux violences post-Ă©lectorales en 2010 et 2011. M. Gbagbo, premier ancien chef dâEtat jugĂ© par la CPI, et M. BlĂ© GoudĂ© ont toujours clamĂ© leur innocence dans ces crimes ayant fait 3.000 morts en CĂŽte dâIvoire, lors de violences nĂ©es du refus de M. Gbagbo de re-connaĂźtre fin 2010 la victoire Ă la prĂ©sidentielle de son rival Alassane Ouattara. En confirmant lâacquittement sous lâoeil de MM. Gbagbo et BlĂ© GoudĂ©, prĂ©sents Ă lâau-dience mercredi, la chambre dâappel de la CPI Ă©carte la te-nue dâun procĂšs en appel et a clos lâaffaire, prĂšs de 10 ans
aprĂšs lâouverture du dossier. «A la majoritĂ©, la chambre
dâappel rejette lâappel du
procureur et confirme la
décision de la chambre de
premiĂšre instance», a dĂ©cla-rĂ© le juge prĂ©sidant la chambre dâappel, Chile Eboe-Osuji, an-cien prĂ©sident de la CPI, basĂ©e Ă La Haye. M. Gbagbo a hochĂ© la tĂȘte Ă
lâannonce de la dĂ©cision, puis a levĂ© deux pouces en lâair et a souri. A la fin de lâaudience, il sâest levĂ© et a applaudi, tandis que M. BlĂ© GoudĂ© Ă lĂ©gĂšrement secouĂ© ses poings en signe de victoire. La CPI «abroge par la prĂ©-
sente toutes les conditions
restantes à la libération de
M. Gbagbo et M. Blé Goude», a poursuivi le juge, ordonnant aux fonctionnaires du tribunal de «prendre des dispositions
pour le transfert en toute sé-
curité de M. Gbagbo et M. Blé
Goudé vers le ou les Etats
dâaccueil».
Depuis son acquittement, M. Gbagbo vit en Belgique. La CPI avait refusé sa demande de li-
bertĂ© sans condition, mais au-torisĂ© lâex-prĂ©sident Ă quitter la Belgique vers un pays accep-tant de le recevoir. En possession, selon son avo-cate, de deux passeports, un ordinaire et un diplomatique, remis par les autoritĂ©s ivoi-riennes, lâex-prĂ©sident avait annoncĂ© en dĂ©cembre son dĂ©-
sir de rentrer en CĂŽte dâIvoire, mais ce retour se fait toujours attendre. La dĂ©cision de la CPI sur lâappel de lâaccusation Ă©tait attendue en CĂŽte dâIvoire, oĂč lâombre de Laurent Gbagbo plane toujours sur une nation meurtrie par les violences politiques depuis plus de 20 ans. De nouvelles violences liĂ©es Ă la derniĂšre
prĂ©sidentielle dâoctobre 2020, remportĂ©e par Alassane Ouat-tara qui se reprĂ©sentait pour un troisiĂšme mandat controversĂ©, ont fait prĂšs de 100 morts. PrĂ©sident de 2000 Ă 2010, M. Gbagbo, toujours trĂšs popu-laire chez ses partisans, avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 2011. AprĂšs son acquittement sur-
prise - les juges ayant notam-ment estimĂ© que les preuves Ă charge Ă©taient insuffisantes-, le bureau de la procureure de la CPI avait estimĂ© que les magis-trats nâavaient pas rendu une dĂ©cision motivĂ©e en bonne et due forme et avaient commis des erreurs de droit et de pro-cĂ©dure. La procureure gĂ©nĂ©rale sor-tante de la Cour, Fatou Ben-souda, avait interjetĂ© appel en septembre 2019, huit mois aprĂšs lâacquittement, rĂ©cla-mant la tenue dâun procĂšs en appel. Fatou Bensouda, ainsi que ses services, sont sous le feu des critiques : si la CPI, fon-dĂ©e en 2002 pour juger les pires atrocitĂ©s commises Ă tra-vers le monde, a notamment condamnĂ© des chefs de guerre congolais et un jihadiste ma-lien, lâaccusation a Ă©chouĂ© dans ses dossiers les plus emblĂ©ma-tiques.
AFP
CĂTE DâIVOIRE
La CPI confirme lâacquittement de lâex-prĂ©sident ivoirien Laurent Gbagbo La Cour pĂ©nale internationale (CPI) a confirmĂ© mercredi lâacquittement, prononcĂ© en 2019, de Laurent Gbagbo, reconnu non coupable de crimes contre lâhumanitĂ©, ouvrant ainsi la voie Ă un retour de lâex-prĂ©sident en CĂŽte dâIvoire aprĂšs une dĂ©cennie dâabsence.
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E10 | ANNONCES
SĂ©verine Mombongo, agent des Forces armĂ©es congo-laises Ă©voluant au Bataillon des sports, informe parents, amis et connaissances du dĂ©cĂšs de son mari le docteur Pierre Mounkondo «Moukos » survenu le vendredi 19 mars 2021 Ă Brazzaville.Le deuil a lieu Ă son domicile sis au quartier Massengo 3 poteaux rĂ©fĂ©rence arrĂȘt de bus terminus.Le programme des obsĂšques sera communiquĂ© intĂ©rieure-ment.Union de priĂšres Cordialement
NĂCROLOGIE
La famille Pongui, Charlestone Roland Itoua, les enfants Nzale et Mme Itoua nĂ©e Charlem LĂ©a Legnoki ont le regret dâinformer les parents, amis et connaissances et la famille chrĂ©tienne de lâĂ©glise Vie-comblĂ©e, du dĂ©cĂšs de leur fille, sĆur, mĂšre et belle-mĂšre, Mme Nzale nĂ©e Pongui Françoise, agent Foberd-Congo Ă la retraite, le 28 mars Ă lâhĂŽpital militaire de Pointe-Noire. La veillĂ©e mortuaire se tient au quartier km4, arrĂȘt Boundji non loin du supermarchĂ© Le Gourmand.Le programme des obsĂšques sera communiquĂ© ultĂ©rieurement.
31 mars 1993 â 31 mars 2021VoilĂ 28 ans que le bon Dieu avait dĂ©cidĂ© de rappeler Ă lui notre mĂšre, tante, grand-mĂšre, sĆur, amie, Ă©pouse Henriette Tsimi.MĂšre, nous ne cesserons de tâaimer car tu es et resteras la meilleure maman du monde. En ce jour inoubliable, les enfants et petits-enfants MoumbĂ©lĂ© prient tous ceux qui lâont connue dâavoir une pensĂ©e pieuse pour cette grande femme.Que le Seigneur dans toute sa misĂ©ri-corde lui accorde le repos Ă©ternel et nous console Ă jamais.Maman tes enfants tâaiment mĂȘme sâils nâont jamais eu le temps de te le dire.
IN MEMORIAM
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E CULTURE/SPORTS | 11
Cette compĂ©tition est une initiative de Glove Mwimba, fils ainĂ© du regrettĂ© cham-pion de catch et dĂ©fenseur de la cause des albinos Texas Mwimba Makiese, dĂ©cĂ©dĂ© en aoĂ»t 2020. Glove Mwimba assume aussi les fonctions de prĂ©sident de lâEntente urbaine de boxe de Kasangulu dans la pro-vince du Kongo Central oĂč il a dĂ©jĂ organisĂ© plusieurs combats.En dĂ©cembre 2018, son agence Pyramide Mwimba production a organisĂ©, avec lâhomme dâaffaires Serge Menga Nsibu, alors candi-dat Ă la dĂ©putation provin-
ciale de Kasangulu, un gala de boxe au stade Diogas, parrainĂ© par le ministre pro-vincial du Kongo Central Ă lâĂ©poque, Masquin Makengo.Et Ă propos de ce tournoi de boxe amateur au quar-tier Matadi Mayo dans la commune de Mont-Ngafula, ce jeune producteur dâĂ©vĂ©-nements sportifs et cultu-rels promet de rĂ©aliser une compĂ©tition digne du noble art, qui mettra en valeur les talents des jeunes boxeurs de Mont-Ngafula. Au cours de celle-ci, tous les combats vont se dĂ©rouler de 14h Ă 18 h, pendant pratiquement une semaine.
Martin Enyimo
Mise en scĂšne par Jean-Marie Diatsonama et interprĂ©tĂ© par Guy Stan Matingou, « Le Jour-nal dâun fou » est lâĆuvre de lâĂ©crivain et nouvelliste russe dâorigine ukrainienne Nicolas Gogol, publiĂ©e en 1835. Elle fut Ă©galement publiĂ©e parmi dâautres nouvelles dans le re-cueil Arabesques. Peu avant le dĂ©but de la reprĂ©sentation, le directeur sortant du CCR, Sergey Belyaev et la directrice entrante, Albertovna Maria Fakhrutdinova, ont circons-crit tour Ă tour lâĂ©vĂ©nement. Ce moment a Ă©tĂ© aussi une occasion pour Sergey Belyaev de prĂ©senter officiellement sa remplaçante Ă lâauditoire et aux visiteurs de cette institu-tion culturelle.Ce monospectacle (parce que rĂ©digĂ© Ă la premiĂšre personne du singulier oĂč le narrateur est ainsi le personnage principal), relate lâhistoire dâun homme sombre peu Ă peu dans la folie prĂ©nommĂ© Poprichtchine, afin dâĂ©viter les souffrances que lui impose sa vie. Occupant un poste sans valeur dans un ministĂšre, il tombe amoureux de la fille de son directeur. Or, elle est inaccessible de par lâimportance de sa noblesse ! Il est donc clair que cette femme, dâune condition trop diffĂ©rente, ne restera quâun rĂȘve. Câest lĂ que la folie surgit ; souffrant de cette impossibili-tĂ© sentimentale, Poprichtchine
finit par rencontrer cette jeune femme, mais ce nâest pas avec elle quâil va le plus parler. Il discute avec sa chienne, il est sĂ»r quâelle sâadresse Ă lui. Elle sâappelle Medji. Il est mĂȘme sĂ»r que la chienne entretient une correspondance avec un autre chien, FidĂšle, auquel elle raconte sa vie et celle de sa maĂźtresse, correspondance qui lui fournit des informations. Ces hallucinations, quâelles soient visuelles ou auditives, montrent clairement que lâes-prit du fonctionnaire est trou-blĂ©.Peu de temps aprĂšs, Po-prichtchine continue dans ses
invraisemblances : il lit un jour un article dans un journal qui explique quâil nây a plus de roi en Espagne. Il va alors dĂ©cou-vrir comme une rĂ©vĂ©lation, une vĂ©ritĂ© Ă©vidente quâen rĂ©alitĂ© le roi dâEspagne, câest lui. Son vrai nom serait ainsi Ferdinand VIII dâEspagne. Dâailleurs, en cette qualitĂ© de roi dâEspagne fraĂźchement dĂ©couverte, il de-mande Ă sâadresser au sommet de la hiĂ©rarchie, faisant fi des rĂšgles habituelles. Il se prĂ©-sente comme souverain IbĂšre, et se rend ensuite voir la fille de son directeur, celle quâil aime, en sâadressant Ă elle en cette mĂȘme qualitĂ©. Il veut empĂȘ-
cher son projet de mariage afin quâelle devienne son Ă©pouse. Il lui dit que le premier amour de chaque femme est diabo-lique, et quâil serait ainsi plus prudent de se marier avec lui, qui serait le second. Il quitte ensuite le bĂątiment et entame une promenade dans la ville. Toujours convaincu quâil est le roi dâEspagne, il refuse pour le moment de dĂ©voiler Ă tout le monde cette identitĂ© royale et dĂ©cide de passer Ă travers les foules sans rien dire ; il se fait discret.MalgrĂ© lâĂ©vidence de sa folie, le narrateur la dĂ©crit de façon trĂšs pragmatique et plutĂŽt
sĂ©rieuse, la raison reprenant parfois un certain pouvoir sur sa folie. Il tente dâailleurs de se convaincre par des arguments objectifs que ce quâil croit est bel et bien la rĂ©alitĂ©, en tentant de faire primer la logique. Il re-fuse dĂ©sormais de se rendre Ă son travail, pensant quâil est su-pĂ©rieur Ă tous ceux pour qui il travaillait auparavant, au-des-sus mĂȘme des ministres.Il dĂ©cide dâaller Ă la cour dâEspagne, mais avant de sây rendre il doit trouver un habit qui semble espagnol. Une fois la cape trouvĂ©e, il part pour la cour dâEspagne mais une fois lĂ -bas attend que les dĂ©putĂ©s soient prĂ©sents pour se prĂ©-senter Ă eux. Il sâindigne dâail-leurs que ces dĂ©putĂ©s sont si en retard Ă la cour. Mais ses idĂ©es absurdes le desservent et rapidement il est frappĂ© par le chancelier, ministre de la Justice du pays qui le prend pour un idiot. Il est jetĂ© en pri-son, on lui rase la tĂȘte alors que Poprichtchine se croit victime de lâinquisition. Il prend alors la figure dâun rĂ©sistant face au pouvoir aveugle de lâĂtat. Le dernier jour, dont on ne connaĂźt ni la date, ni lâannĂ©e, ni mĂȘme le jour, il est encore frappĂ© et il veut abandonner, se rendre au pouvoir, dĂ©sireux que la torture cesse. Il appelle Ă lâaide sa mĂšre pour quâelle vienne le sauver et lâemmĂšne loin de lĂ .
Bruno Okokana
REPRĂSENTATION THĂĂTRALE
« Le Journal dâun fou » sur les planches Cette reprĂ©sentation qui sâinscrit dans le cadre de la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e internationale du thĂ©Ăątre a Ă©tĂ© animĂ©e par la troupe Le ThĂ©Ăątre des arts libres au Centre culturel russe (CCR).
Guy Stan Matingou interprĂ©tant la piĂšce (crĂ©dit photo/ Kinzengueleâs pictures)
BOXE
Glove Mwimba organise un tournoi amateur Ă Mont-NgafulaLâagence Pyramide Mwimba production, en collaboration la commune de Mont-Ngafula, organise du 3 au 10 avril 2021 Ă lâĂ©cole Le Baobad, dans la commune de Mont-Ngafula Ă Kinshasa, un tournoi de boxe amateur.
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E12 | ANNONCES
1. La RĂ©publique du Congo et lâAssociation Interna-tionale de DĂ©veloppement (IDA), Groupe Banque mondiale, ont signĂ©, le 20 septembre 2017, un Accord de Financement, dâun montant de 100 millions de dollars US, pour la mise en Ćuvre dâun Projet dâAppui au DĂ©veloppement de lâAgriculture Commerciale (PDAC). Ce projet a Ă©tĂ© approuvĂ© par le Conseil dâAd-ministration de la Banque mondiale le 13 juillet 2017 et est entrĂ© en vigueur le 30 avril 2018. Une partie des fonds est rĂ©servĂ©e Ă lâopĂ©rationnalisation des alliances productives.2. Les cabinets ou ONG Ă©ligibles sont invitĂ©s Ă prĂ©-senter leur dossier de manifestation dâintĂ©rĂȘt selon, les critĂšres ci-aprĂšs :-avoir rĂ©alisĂ© une prestation similaire ;-une expĂ©rience en appui au dĂ©veloppement, dans les chaines de valeur agricoles et la commercialisa-tion des produits agricoles ; -une connaissance du dĂ©veloppement rural du Congo ;-une connaissance en approche participative ;-une maitrise des problĂ©matiques des filiĂšres por-teuses du Congo.
3. Le personnel clĂ© de la mission devra comporter au moins :âąun chef de mission, ayant un diplĂŽme Bac + 3 poly-technique ou Ă©quivalent et une expĂ©rience de coor-dination dâune Ă©quipe; âąun spĂ©cialiste en chaines de valeur agricole :
-titulaire au moins dâun BAC + 3 en dĂ©veloppement rural, agroĂ©conomie, agronomie, zootechnie, sciences vĂ©tĂ©rinaires, sociologie ou domaine Ă©qui-valent, ayant : -une expĂ©rience dans la conduite des Ă©tudes et struc-turation des dynamismes agricoles :- une expĂ©rience dans la mise en rĂ©seau des produc-teurs et acheteurs ;-une maitrise de problĂ©matiques majeures des filiĂšres agricoles porteuses ;-une bonne connaissance de lâoutil informatique (Word, Excel) ;-des aptitudes en rĂ©daction, en communication et en relations humaines ;-de communiquer en français, lingala et/ou kituba.
âąun spĂ©cialiste juriste : -titulaire au moins dâun BAC + 3 en droit ou Ă©quivalent ayant :
-réalisé au moins une mission similaire (y compris en équipe) ;
-une expĂ©rience dans la rĂ©daction des contrats ;-une connaissance de lâoutil informatique (Word, Excel) ;-des aptitudes Ă communiquer en français, lingala et/ou kituba.
âąun Ă©conomiste : -titulaire dâun BAC + 3 en Ă©conomie, dĂ©veloppement rural, agroĂ©conomie, sociologie, gestion ou Ă©quiva-
lent, ayant : -rĂ©alisĂ© au moins une mission similaire (y compris en Ă©quipe) ;-une expĂ©rience dans la conduite des Ă©tudes Ă©cono-miques ;-une connaissance de lâoutil informatique (Word, Excel) ;-des aptitudes Ă communiquer en français, lingala et/ou kituba.
Le cabinet ou lâONG sera sĂ©lectionnĂ© selon la mĂ©thode fondĂ©e sur la qualitĂ© (SFQ), conformĂ©ment aux Direc-tives de la Banque mondiale « SĂ©lection et Emploi des Consultants par les Emprunteurs de la Banque mon-diale de janvier 2011 rĂ©visĂ©es en juillet 2014».
4 .Les termes de rĂ©fĂ©rence dĂ©taillĂ©s peuvent ĂȘtre consultĂ©s et les dossiers de manifestation dâintĂ©rĂȘt peuvent ĂȘtre dĂ©posĂ©s, au plus tard, le lundi 19 avril 2021, Ă lâUnitĂ© Nationale de Coordination du Projet, sise Boulevard Denis SassouNguesso, Mpila/Braz-zaville â RĂ©publique du Congo, TĂ©l : (242) 06 858 88 88 ; E-mail : [email protected] , les jours ouvrables, de 8 heures Ă 14 heures 30.
MINISETERE DE LâAGRICULTURE, DE LâELEVAGE ET DE LA PECHEPROJET DâAPPUI AU DEVELOPPEMENT DE LâAGRICULTURE COMMERCIALE
UNIE NATIONALE DE COORDINATION DU PROJET
AVIS DE SOLLICITATION A MANIFESTATION DâINTERET POUR LE RECRUTEMENT DâUN CABINET CHARGE DE LâOPERATIONALISATION DES ALLIANCES PRODUCTIVES DES BENEFICIAIRES DU FONDS A COUTS PARTAGES DU PDAC
N°005C/PDAC/2021
1. La RĂ©publique du Congo et lâAssociation Inter-nationale de DĂ©veloppement (IDA), Groupe Banque mondiale, ont signĂ©, le 20 septembre 2017, un Accord de Financement, dâun montant de 100 millions de dollars US, pour la mise en Ćuvre dâun Projet dâAppui au DĂ©veloppement de lâAgriculture Commerciale (PDAC). Ce projet a Ă©tĂ© approuvĂ© par le Conseil dâAdministration de la Banque mondiale le 13 juillet 2017 et est entrĂ© en vigueur le 30 avril 2018. Une partie des fonds est rĂ©servĂ©e Ă lâĂ©tude relative Ă lâĂ©volution de la production et des rendements des spĂ©culations Ă cycle court financĂ©es par le PDAC.2. Les cabinets ou ONG Ă©ligibles sont invitĂ©s Ă prĂ©senter leur dossier de manifestation dâintĂ©rĂȘt selon, les critĂšres ci-aprĂšs : - avoir rĂ©alisĂ© au moins une mission similaire ;-avoir une expĂ©rience pertinente dans la conduite des enquĂȘtes et Ă©tudes des produits agricoles ;-une connaissance du dĂ©veloppement rural/agri-cole du pays.
3. Le personnel clĂ© de la mission devra compor-ter au moins :âąun chef de mission, ayant :
- un diplĂŽme Bac + 3 en agroĂ©conomie, en dĂ©ve-loppement rural, en Ă©conomie, en zootechnie, en pĂȘche, en pisciculture, ou diplĂŽme Ă©quivalent ;-une expĂ©rience de coordination dâune Ă©quipe ;
âąun spĂ©cialiste en production vĂ©gĂ©tale, ayant :- un Bac+3 en agronomie ou en dĂ©veloppement rural, avec une expĂ©rience dans la conduite des enquĂȘtes et/ou Ă©tudes ;
âąun spĂ©cialiste en production animale, ayant :- un Bac+3 en zootechnie, sciences vĂ©tĂ©rinaires, dĂ©veloppement rural,- une expĂ©rience dans la conduite des enquĂȘtes et/ou Ă©tudes;
âąun spĂ©cialiste en production piscicole ayant :- un Bac+3 en pisciculture, en dĂ©veloppement rural, ou domaine Ă©quivalent ;-une expĂ©rience dans la conduite des enquĂȘtes et/ou Ă©tudes;
âąun analyste des donnĂ©es, ayant :- un Bac + 3 en statistiques, en dĂ©veloppement
rural, Ă©conomie ou diplĂŽme Ă©quivalent ;-une expĂ©rience dans la conduite des enquĂȘtes.
Le cabinet ou lâONG sera sĂ©lectionnĂ© selon la mĂ©thode fondĂ©e sur la qualitĂ© (SFQ), conformĂ©-ment aux Directives de la Banque mondiale « SĂ©lection et Emploi des Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale de janvier 2011 rĂ©visĂ©es en juillet 2014».
4 .Les termes de rĂ©fĂ©rence dĂ©taillĂ©s peuvent ĂȘtre consultĂ©s et les dossiers de manifestation dâintĂ©rĂȘt peuvent ĂȘtre dĂ©posĂ©s, au plus tard, le lundi 19 avril 2021, Ă lâUnitĂ© Nationale de Coordination du Projet, sise Boulevard Denis SassouNguesso, Mpila/Braz-zaville â RĂ©publique du Congo, TĂ©l : (242) 06 858 88 88 ; E-mail : [email protected] , les jours ouvrables, de 8 heures Ă 14 heures 30.
MINISETERE DE LâAGRICULTURE, DE LâELEVAGE ET DE LA PECHEPROJET DâAPPUI AU DEVELOPPEMENT DE LâAGRICULTURE COMMERCIALE
UNIE NATIONALE DE COORDINATION DU PROJETAVIS DE SOLLICITATION A MANIFESTATION DâINTERET POUR LE RECRUTEMENT DâUN CABINET OU ONG POUR LâETUDE RELATIVE A
LâEVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DES RENDEMENTS DES SPECULATIONS A CYCLE COURT FINANCEES PAR LE PDAC N°006C/PDAC/2021
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E RDC/KINSHASA | 13
En 2020, il y a eu un retour timide de la croissance Ă©co-nomique dans une Afrique subsaharienne qui nâa pas Ă©tĂ© submergĂ©e comme prĂ©-vu par la crise sanitaire. La BM estime quâelle devrait se situer finalement aux alen-tours de 2 %. Un « rebond » qui serait le fruit des me-sures prises pour endiguer les nouvelles vagues de virus et dĂ©ployer les vaccins anti-Covid.Le rapport intitulĂ© « La co-vid-19 : lâavenir du travail en Afrique et le nouveau pay-sage numĂ©rique » confirme que de nombreux pays de la sous-rĂ©gion dâAfrique subsaharienne ont bien rĂ©sistĂ© Ă la tourmente pro-voquĂ©e par la pandĂ©mie de covid-19. Les raisons com-mencent progressivement Ă se faire connaĂźtre. MĂȘme si de nombreux scientifiques, Ă lâinstar du professeur
Muyembe, coordonnateur du comité de riposte de la RDC, souhaitent davantage interroger la science à cet effet, la BM insiste pour sa part sur une combinaison de plusieurs facteurs. « Le
virus sâest propagĂ© plus
lentement que prévu et a
fait moins de victimes que
dans le reste du monde.
Cela tient aussi Ă la bonne
tenue de la production
agricole et au redressement
plus rapide quâattendu des
cours des matiĂšres pre-
miÚres ».
Pour autant, rien nâindique Ă ce stade que les Africains pourront compter de nou-veau sur des facteurs excep-tionnels pour relever cette
fois leurs économies. « La
reprise économique dé-
pendra de lâampleur des
réformes engagées par les
pays pour soutenir la créa-
tion dâemplois, encourager
les investissements et ac-
croßtre la compétitivité ».
Toutefois, la tùche ne sera pas facile : « La résurgence
de la pandémie fin 2020 et
un appui budgétaire sup-
plémentaire limité vont
obliger les responsables po-
litiques Ă mener une rude
bataille pour continuer de
consolider la croissance et
améliorer les moyens de
subsistance des popula-
tions ».
A lâactif du continent africain, il y a les investissements
considĂ©rables consentis pour maintenir les Ă©conomies Ă flot et prĂ©server la vie et les moyens de subsistance des populations, note tout de mĂȘme un expert de la BM, Al-bert G. Zeufack. « Afin dâin-
tensifier ces efforts et dâou-
vrir la voie Ă une reprise
plus solide sur tout le conti-
nent, ils doivent mettre en
Ćuvre des rĂ©formes am-
bitieuses qui permettront
dâaccompagner la crĂ©ation
dâemplois, dâencourager
une croissance Ă©quitable,
de protéger les personnes
vulnérables et de préserver
lâenvironnement».
Pour lâexercice en cours, les premiĂšres projections situent le taux de crois-
sance dans une fourchette comprise entre 2,3 et 3,4 %. Il sâagit des rĂ©sultats qui seront conditionnĂ©s par lâadoption des politiques par les pays et la communautĂ© internationale, poursuit-il. Cette reprise ne sera pas effective dâun bout Ă lâautre du continent africain. « Les
Ă©conomies pauvres en res-
sources naturelles, comme
la CĂŽte dâIvoire et le Kenya,
et les économies dépen-
dantes de lâextraction mi-
niĂšre, comme le Botswana
et la Guinée, devraient en-
registrer un rebond solide
en 2021, Ă la faveur dâune
reprise de la consomma-
tion et des investissements
privĂ©s ». Pour lâAfrique centrale, la croissance va se contracter de 1,1 % en 2021, mais elle devrait pro-gresser de 2,1 % en 2021 et 3 % en 2022.
Laurent Essolomwa
COVID-19
Explication sur la rĂ©sistance des Ă©conomies africaines Plusieurs facteurs ont Ă©pargnĂ© lâAfrique subsaharienne dâune grave rĂ©cession. Dans un document publiĂ© le 31 mars 2021, la Banque mondiale (BM) Ă©voque par exemple la lenteur de la progression du virus, le nombre rĂ©duit des victimes, la bonne tenue de la production agricole et mĂȘme la remontĂ©e rapide des cours des matiĂšres premiĂšres. Quant Ă la reprise Ă©conomique Ă proprement parler, elle ne viendra pas automatiquement malgrĂ© le dĂ©cor dĂ©jĂ plantĂ©.
« La reprise Ă©conomique dĂ©pendra de lâampleur des rĂ©formes
engagĂ©es par les pays pour soutenir la crĂ©ation dâemplois,
encourager les investissements et accroßtre la compétitivité ».
LâAssociation congolaise pour lâaccĂšs Ă la justice (Acaj) pense que la dĂ©cision, qui porte les tares de grogne et dâimplosion sociales, violerait la procĂ©dure et certaines dispositions lĂ©gales en la matiĂšre. LâONG conseille, en outre, au ministre Sele Yala-ghuli dâattendre que son succes-seur, dans le gouverneur Sama, vienne crĂ©er une commission indĂ©pendante en vue dâĂ©valuer la gestion des soixante pour cent de la redevance depuis sa crĂ©ation, les services et leurs prestataires.Pour lâAcaj, cette commission conseillĂ©e devra Ă©galement « imaginer un mĂ©canisme
de redevabilité par rapport
aux sommes reçues par cha-
cun et proposer au conseil
des ministres, notamment
lâaffectation dâune partie de
la redevance des produits mi-
niers au financement de la
gratuitĂ© de lâenseignement de
base, Ă la consommation par
des Congolais, de lâeau et de
lâĂ©lectricitĂ© ainsi quâĂ la cou-
verture universelle des soins
médicaux ».
Cette organisation reproche, en effet, Ă lâarrĂȘtĂ© du ministre des Finances notamment de ne pas avoir Ă©tĂ© discutĂ© en conseil
des ministres, violant ainsi lâor-donnance portant organisation et fonctionnement du gouver-nement, modalitĂ©s de collabo-ration entre le prĂ©sident de la RĂ©publique et le gouvernement ainsi quâentre les membres du gouvernement. « Il nâest pas
publiĂ© au journal officiel », a fait Ă©galement remarquer lâAcaj dans sa correspondance du 28 mars 2021 adressĂ©e au ministre des Finances.Les tares dâune grogne socialeLâONG reprochĂ© Ă©galement Ă lâarrĂȘtĂ© signĂ© par le ministre
Sele Yalaghuli, lâallocation dâun pour cent Ă chacun de deux services publics, le Service gĂ©o-logique national du Congo et lâAgence nationale de promo-tion des exportations (ANPE), qui sont, pourtant, non opĂ©-rationnel Ă ce jour. « LâANPE
vient Ă peine dâĂȘtre crĂ©Ă©e et
nâest pas encore dotĂ©e dâani-
mateurs », prĂ©cise cette as-sociation. Et de noter que les syndicalistes se plaignent du fait que les quotes-parts reve-nant aux ministĂšres des Mines, Finances et Commerce extĂ©-rieur soient consommĂ©es ex-clusivement par les ministres et membres de leurs cabinets res-pectifs. « Et ils crient Ă lâenri-
chissement illicite et ostenta-
toire de certains dâentre eux
au moment oĂč les agents des
administrations reçoivent Ă
peine des primes de misĂšre », a accusĂ© cette ONG.LâAcaj relĂšve Ă©galement que plusieurs entreprises, Ă©tablis-sements et services publics, qui ne participent pas dans la chaĂźne dâextraction, de com-mercialisation, de transport et dâexportation des produits miniers, reçoivent des quotes-parts respectives. Cette organi-sation note quâil est difficile au ministĂšre des Finances, de chif-frer avec exactitude, les rede-vances miniĂšres mensuelles ou annuelles produites Ă travers toute la RĂ©publique dĂ©mocra-tique du Congo, aprĂšs lâexpor-tation des produits miniers.
Lucien Dianzenza
RĂPARTITION DES REDEVANCES MINIĂRES
Le ministre Sele Yalaghuli appelĂ© Ă rapporter son arrĂȘtĂ©LâAcaj exhorte le ministre chargĂ© des Finances Ă rapporter son arrĂȘtĂ© du 15 mars fixant le guichet unique de perception et les modalitĂ©s sur la rĂ©partition des redevances et frais perçus en rĂ©munĂ©ration des services rendus Ă lâexportation des produits miniers.
Le ministre Sele Yalaghuli/DR
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E14 | RDC/KINSHASA
La chambre dâappel de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) a rendu, le 30 mars 2021ses arrĂȘts, confirmant Ă la majoritĂ©, la dĂ©ci-sion de la chambre de premiĂšre instance VI du 8 juillet 2019. Cette derniĂšre, note-t-on, a dĂ©-clarĂ© Bosco Ntaganda coupable de dix-huit chefs de crimes de guerre et de crimes contre lâhu-manitĂ©, commis en Ituri, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC), en 2002-2003. La chambre dâappel a, en outre, confirmĂ©, Ă lâunanimitĂ©, la dĂ©ci-sion de la chambre de premiĂšre instance du 7 novembre 2019 ayant condamnĂ© cet officier su-pĂ©rieur de lâarmĂ©e congolaise Ă un total de trente ans dâem-prisonnement. Ce verdict et la peine, souligne-t-on, sont dĂ©sor-mais dĂ©finitifs. Il est, en effet, rappelĂ© que Bosco Ntaganda et le procureur de la CPI avaient fait appel du verdict. Le gĂ©nĂ©ral congolais avait no-tamment interjetĂ© appel contre le jugement sur la peine pronon-cĂ©e contre lui par la chambre de premiĂšre instance.
Le verdict et la peine dé-
sormais définitifs
Lors de lâaudience du 30 mars
2021, juge prĂ©sident dans ces appels, Howard Morrison a lu un rĂ©sumĂ© des arrĂȘts en au-dience publique en prĂ©sence de Bosco Ntaganda. En raison des restrictions liĂ©es Ă la pan-dĂ©mie de Covid-19, cet arrĂȘt a Ă©tĂ© prononcĂ© lors dâune au-dience partiellement virtuelle, avec la participation soit de-puis le siĂšge de la Cour soit en dehors de celui-ci.Selon les conclusions de la chambre dâappel, Bosco Nta-ganda nâavait pas dĂ©montrĂ© que son droit Ă un procĂšs Ă©qui-table avait Ă©tĂ© violĂ© et quâen
le condamnant, la chambre de premiĂšre instance nâavait pas excĂ©dĂ© les faits et cir-constances dĂ©crits dans les charges.La chambre dâappel a Ă©gale-ment rejetĂ© la contestation faite par lâaccusĂ© de la conclu-sion de la chambre de pre-miĂšre instance, selon laquelle les crimes pour lesquels il avait Ă©tĂ© jugĂ© pĂ©nalement respon-sable, faisaient partie dâune at-taque lancĂ©e Ă lâencontre dâune population civile, en applica-tion ou dans la poursuite de la politique dâune organisation.
Cette instance a, en outre, re-jetĂ© la contestation par Bosco Ntaganda des conclusions de la chambre de premiĂšre ins-tance sur la co-perpĂ©tration indirecte. Elle a, par ailleurs, conclu que la chambre de pre-miĂšre instance avait fourni une Ă©valuation raisonnable des Ă©lĂ©-ments de preuve concernant la connaissance et lâintention de lâancien chef de guerre Nta-ganda des crimes de viol et dâesclavage sexuel dâindividus de moins de quinze ans, dâen-rĂŽlement et de conscription dâenfants de moins de quinze
ans et de leur utilisation pour les faire participer activement Ă des hostilitĂ©s, et en relation avec les crimes restants, avant de rejeter Ă©galement les moyens dâappel du procureur concernant lâinter-prĂ©tation du terme « attaque » figurant Ă lâarticle 8-2- e- iv du Statut de Rome.Concernant lâappel contre la peine, la chambre dâappel a re-jetĂ© la contestation par Bosco Ntaganda de lâĂ©valuation par la chambre de premiĂšre instance de son degrĂ© de participation et de connaissance des crimes, y compris le crime dâesclavage sexuel et de viol de civils. Elle a, de mĂȘme, balayĂ© les contes-tations de cet officier supĂ©-rieur de lâarmĂ©e congolaise Ă lâĂ©gard de lâapprĂ©ciation par la chambre de premiĂšre instance des circonstances aggravantes prĂ©sumĂ©es et des circons-tances attĂ©nuantes. Pour la chambre dâappel, lâexpĂ©rience personnelle de Bosco Ntagan-da dans le gĂ©nocide rwandais ne pouvait pas diminuer sa culpabilitĂ©, compte tenu de son comportement criminel et de la gravitĂ© des crimes pour lesquels il a Ă©tĂ© condamnĂ©.
Lucien Dianzenza
CPI
La chambre dâappel confirme la condamnation et la peine de Bosco NtangandaLe verdict et la peine sont dĂ©sormais dĂ©finitifs , le gĂ©nĂ©ral congolais reconnu coupable des nombreux crimes commis en Ituri dont lâesclavage sexuel et la persĂ©cution, Ă©cope de trente ans de prison.
Le général Bosco Ntaganda/DR.
La mise en Ćuvre de ce plan dont la coordination est assurĂ©e par le HCR et le gouvernement congo-lais exige la mobilisation dâune en-veloppe Ă©valuĂ©e Ă soixante-neuf millions de dollars amĂ©ricains. La mobilisation de ces fonds permet-tra au HCR et aux dix-sept par-tenaires de fournir des abris dâur-gence, des installations sanitaires, un accĂšs aux soins de santĂ©, Ă la nourriture, Ă lâeau et aux articles mĂ©nagers essentiels tels que les moustiquaires et les couvertures dans une vaste zone prĂ©sentant dâĂ©normes dĂ©fis logistiques.Cette assistance permettra dâal-lĂ©ger les conditions de vie de ces refugiĂ©s qui manquent presque de tout. Comme a indiquĂ© Eric Mukandila Malu, secrĂ©taire per-manent de la CNR, qui a prĂ©si-dĂ© le mardi 30 mars au nom du gouvernement congolais la cĂ©rĂ©-monie de lancement du plan de rĂ©ponse dâurgence inter agences. « Les rĂ©fugiĂ©s centrafricains
arrivés récemment en RDC
sont essentiellement hébergés
dans des familles dâaccueil ou
construisent des abris de fortune
le long de la riviĂšre Ubangi. Les
besoins les plus pressants sont la
nourriture, les abris, les articles
ménagers de premiÚre nécessité
et les dispositifs sanitaires ».
Avec lâappui des partenaires hu-manitaires, a-t-il soulignĂ©, il est possible de mobiliser davantage
de ressources pour nous per-mettre ensemble de mieux faire face à cette urgence humanitaire. Ayant fui leur pays suite aux vio-lences occasionnées durant les élections en 2020, les refugiés centrafricains ont élu domicile en RDC précisément dans les
provinces du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et du Bas-Uele.Dans les trois provinces oĂč vivent ces rĂ©fugiĂ©s, les agences des Na-tions Unies et les ONG travaillent en coordination. Cependant, le financement du travail des par-tenaires pour lâaide humanitaire
est dĂ©jĂ dramatiquement faible en comparaison au nombre de rĂ©fugiĂ©s et leurs besoins qui vont crescendo. DâoĂč lâappel lancĂ© par Liz Kpam Ahua, reprĂ©sentante du HCR en RDC : « Le HCR appelle
dâurgence la communautĂ© inter-
nationale Ă mobiliser des fonds,
afin que les organisations hu-
manitaires puissent fournir une
aide vitale aux réfugiés centra-
fricains et à leurs hÎtes ».
Ces réfugiés qui ont fui les violences pendant la période électorale de dé-cembre 2020 en RCA sont arrivés dans les provinces du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et du Bas-Uele, re-joignant ainsi cent soixante-treize mille autres réfugiés de la RCA déjà présents sur le sol congolais depuis 2013 et 2018. La Commission na-tionale pour les réfugiés et le HCR organisent leur enregistrement bio-métrique. Au 20 mars, leur nombre était de cinquante et un mille huit cent quatre-vingt-dix personnes. Le processus de reconnaissance du statut de réfugié par le gouverne-ment de la RDC est déjà déclen-ché.
Blandine Lusimana
ASSISTANCE AUX REFUGIĂS CENTRAFRICAINS
HCR et ses partenaires lancent un plan de rĂ©ponse dâurgenceCe plan dâurgence inter agences vise Ă rĂ©pondre aux besoins complexes de quatre-vingt douze mille rĂ©fugiĂ©s de la RĂ©publique centrafricaine (RCA) rĂ©cemment arrivĂ©s en RDC et prĂšs de cent mille membres des communautĂ©s dâaccueil.
Une vue des partenaires du HCR lors du lancement du plan de rĂ©ponse dâurgence/DR
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E RDC/KINSHASA | 15
Ces nouvelle infections se repartissent de la maniĂšre suivante: vingt-six Ă Kinshasa, vingt au Lualaba, quatorze au Nord-Kivu, cinq au Sud-Ki-vu et un au Kongo central. Les tests ont Ă©tĂ© rĂ©a-lisĂ©s sur les trois cent dix-huit Ă©chantillons reçus pour lâanalyse biologique Ă lâINRB. Le nombre total de cas positifs au nouveau coronavirus en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo est de vingt-huit mille cent quarante-deux dont vingt-huit mille cent quarante et un cas confirmĂ©s et un cas probable.Aucun nouveau dĂ©cĂšs des cas confirmĂ©s nâa Ă©tĂ© rapportĂ©. Le total de cas mortels en RDC Ă la date du 30 mars 2021 est de sept cent qua-rante-trois dĂ©cĂšs. Ce qui reprĂ©sente un taux de lĂ©talitĂ© de 2,6 %. Aucun patient supplĂ©mentaire nâest sorti guĂ©ri, selon la mise Ă jour fournie Ă la date du 30 mars 2021. Le nombre total de per-sonnes guĂ©ries de la pandĂ©mie de la covid-19 est de vingt-cinq mille quatre cent quarante-quatre. Soit un taux de guĂ©rison de 90,4 %. Quant au total de cas actifs, il est de mille neuf cent cin-quante-cinq cas.
Blandine Lusimana
COVID-19
La RDC rapporte soixante-six nouvelles infections confirmées
Sur les vingt-trois provinces affectées par cette pandémie sur un total de vingt- six provinces que compte le pays, soixante-six nouveaux cas confirmés de la pandémie ont été rapportés dans cinq provinces.
Rien nâa changĂ© depuis la publi-cation, le 25 mars, dâun communi-quĂ© de ce regroupement politique proche de Joseph Kabila dans le-quel il prenait position en rapport avec le gouvernement en gesta-tion. « Le FCC ne prendra part
ni de prĂšs ni de loin au gouver-
nement, fruit des violations de
la Constitution », pouvait-on lire dans ce communiquĂ© signĂ© par Raymond Tshibanda, prĂ©sident du comitĂ© de crise du FCC.En confĂ©rence de presse derniĂš-rement Ă Kinshasa, AndrĂ©-Alain Atundu, un des cadres de cette plate-forme politique, a rĂ©itĂ©rĂ© cette position du FCC qui, visible-ment, ne souffre dâaucune contes-tation en interne. Pour ce commu-nicateur du FCC, « la proposition
de participer au gouvernement
Sama Lukonde est tout simple-
ment une humiliation qui ne
vaut pas la peine ». Il estime que logiquement, son regroupe-ment politique ne peut participer Ă un gouvernement dit de lâUnion sacrĂ©e de la nation dont la finalitĂ© est de prouver que le FCC nâavait rien fait durant les deux annĂ©es de la coalition. « Câest comme un
conjoint répudié qui va assister
aux noces de celui qui lâa rĂ©pu-
diĂ© », a-t-il ajoutĂ© avec une pointe dâhumour.Les dĂ©clarations dâAndrĂ©-Alain Atundu sont venues ĂŽter les der-niers soupçons dâespoirs quâon pouvait entretenir sur la partici-pation Ă©ventuelle des membres du FCC dans le gouvernement Sama Lukonde. DâoĂč, dâailleurs, la mise en garce faite sur tous les membres qui seraient tentĂ©s de marcher Ă contre-courant de la position officielle de la plate-forme. «Les membres rĂ©calci-
trants du FCC qui, tentés par
la course au partage des postes
illégitimes, se retrouveront dans
ce gouvernement, le seront en
contradiction avec les valeurs et
les options de notre famille poli-
tique », a conclu le communicateur du FCC.
Alain Diasso
GOUVERNEMENT SAMA LUKONDE
AndrĂ©-Alain Atundu confirme la non-participation du FCCLe Front commun pour le Congo (FCC) nâest pas partie prenante dans les discussions actuelles censĂ©es aboutir Ă la formation du gouvernement tant attendu du Premier ministre Sama Lukonde.
N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DĂPĂC H E S D E B R AZZAV I L L E16 | DERNIĂRE HEURE
Sans surprise, tous les favo-ris ont rĂ©pondu prĂ©sent alors quelques anciens vainqueurs qui sont les LĂ©opards de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo double vainqueur et lâAfrique du sud (vainqueur en 1996), le Congo (1972) et la Zambie (2012) manquent Ă lâappel. Retour sur les forces en prĂ©sence
LâAlgĂ©rie : les tenants du titre participeront au Came-roun Ă leur 19e phase finale de la CAN. LâAlgĂ©rie, double fois vainqueur de la CAN en 1990 et 2019, tentera dâajou-ter un nouveau trophĂ©e Ă son palmarĂšs. LâAlgĂ©rie a occu-pĂ© la premiĂšre place de son groupe avec 14 points devant le Zimbabwe, la Zambie et le Botswana. Lors de son der-nier match, lâAlgĂ©rie a Ă©crasĂ© le Botswana 5-0.
Le Cameroun : le pays hĂŽte va abriter pour la deuxiĂšme fois la CAN aprĂšs 1972. Les Lions Indomptables qui par-ticiperont Ă leur 20e phase finale ont dĂ©jĂ remportĂ© la CAN Ă cinq reprises, notam-ment en 1984, 1988, 2000, 2002 et 2019. Une sixiĂšme Ă domi-cile leur permettra dâoublier la contre-performance de Yaoun-dĂ© 1972. Pour son dernier, le Cameroun a Ă©tĂ© tenu en Ă©chec par le Rwanda 0-0
LâEgypte : les Pharaons restent lâun des favoris de la compĂ©tition. Câest la sĂ©lec-tion la plus titrĂ©e du conti-nent avec sept titres gagnĂ©s en 24 participations. Au Ca-meroun, lâEgypte participera Ă sa 25e phase finale avec des ambitions de faire mieux quâen 2019 Ă domicile. LâEgypte est sortie premiĂšre de son groupe avec 12 points devant les Co-mores, le Kenya et le Togo. Pour le compte de son dernier match les Pharaons ont Ă©crasĂ© les Co-mores 4-0
Le SĂ©nĂ©gal : les vice-cham-pions dâAfrique vont cher-cher cette fois-ci Ă rĂ©gler la mire aprĂšs deux Ă©checs en finale de la CAN, notamment en 2002 et 2019. Pour leur 19e participation, les Lions de la Teranga Sadio espĂšrent soulever leur premier tro-phĂ©e continental. Le SĂ©nĂ©gal a dominĂ© son groupe avec 14 points devant la GuinĂ©e-Bis-sau, le Congo et lâEswatini. Lors de son dernier match, les Lions de la Teranga ont
fait jeu Ă©gal Ă domicile 1-1 face Ă lâEswatini.
Le Ghana : quatre fois vain-queurs de la CAN, les Blacks stars qui courent aprĂšs leur 5e titre participeront Ă leur 23e phase finale. Le Ghana a logiquement dominĂ© son groupe avec 13 points devant le Soudan, lâAfrique du Sud et le Sao TomĂ©. Le Ghana a ter-minĂ© la campagne par la vic-
toire 3-1 face au Sao Tomé.
Le Nigeria : Au Cameroun, les Super Eagles triple vain-queur de lâĂ©preuve (1980, 1994 et 2013), participeront Ă leur19e CAN. Le Nigeria a survolĂ© son groupe avec 14 points. le Nigeria a terminĂ© la campagne par un succĂšs 3-0 face au Lesotho.
La CĂŽte dâIvoire : Double vainqueur de la CAN (1992 et 2015) les ElĂ©phants seront Ă la phase finale pour la 24e fois de leur histoire. Les Ivoiriens sont sortis premiers de leur groupe avec 13 points devant lâEthiopie, Madagascar et le Niger. La CĂŽte dâIvoire a eu raison de lâEthiopie 3-1 pour le compte de la 6e journĂ©e.
Le Maroc : Pour leur 18e par-ticipation, les Lions de lâAtlas vont lutter pour gagner leur deuxiĂšme titre aprĂšs celui de 1978. Le Maroc a occupĂ© la premiĂšre place de son groupe avec 14 points suivi de la Mauritanie, du Burundi et de la Centrafrique. Lors de son dernier match les Lions ont dominĂ© le Burundi 1-0.
La Tunisie : comme le Ma-roc, les Aigles de Carthage souhaiteraient ajouter pour
leur 20e participation une nouvelle étoile à leur palma-rÚs aprÚs celle de 2004. La Tunisie est sortie premiÚre de son groupe avec 16 points devant la Guinée équatoriale, la Tanzanie et la Libye. Lors de son dernier match, les Aigles de Carthage ont battu la Guinée équatoriale 2-1.
Le Soudan : vainqueur de la CAN en 1970, le Soudan re-
trouve la compĂ©tition aprĂšs dix ans de passage Ă vide. Pour arracher sa 9e parti-cipation, sa premiĂšre aprĂšs 2012, le Soudan a Ă©liminĂ© lâAfrique du Sud 2-0 avant de terminer deuxiĂšme aprĂšs le Ghana avec 12 points.
LâEthiopie : la sĂ©lection nationale va participer au Cameroun Ă sa 11e phase fi-nale. LâEthiopie vainqueur de la CAN en 1962 a termi-nĂ© deuxiĂšme de son groupe avec 9 points derriĂšre la CĂŽte dâIvoire. Elle retrouve la CAN aprĂšs sa derniĂšre participa-tion en 2013.
Le Burkina Faso : Absents de la derniĂšre CAN en 2019, les finalistes de 2013 fĂȘtent leur 12e participation. Les Etalons ont occupĂ© le pre-mier rang de leur groupe avec 12 points devant le Ma-lawi, lâOuganda et le Soudan du Sud. Pour leur dernier match, ils ont battu le Soudan du Sud 1-0.
Le Mali : pour leur 12e par-ticipation, les Aigles du Mali dont la meilleure perfor-mance est la troisiÚme place occupée respectivement en 2012 et 2013 chercheront à franchir un palier dans cette
compétition. Les Aigles ont terminé premiers de leur groupe avec 13 points devant la Guinée, la Namibie et le Tchad.
La GuinĂ©e : le Sily national va participer Ă sa 13e CAN tentant de faire mieux quâen 2015 au cours de laquelle il avait Ă©galĂ© leur performance des annĂ©es antĂ©rieures : les quarts de finale. Dans cette
phase Ă©liminatoire, la Gui-nĂ©e a terminĂ© deuxiĂšme avec 11 points aprĂšs le Mali. Lors de son dernier match, elle a courbĂ© lâĂ©chine 1-2 contre la Namibie.
Le Gabon : En sept partici-pations, les PanthĂšres nâont jamais atteint le dernier car-rĂ©. Pour cette 8e participa-tion, ils espĂšrent faire mieux quâen 2017 lors de leur der-niĂšre participation Ă domicile manquĂ©e par lâĂ©limination dĂšs le premier tour. Le Ga-bon a terminĂ© deuxiĂšme de son groupe avec dix points comme la Gambie. Lors de sa derniĂšre rencontre, il a concĂ©dĂ© une dĂ©faite face Ă lâAngola 0-2.
Le Cap-Vert : Les requins dont la derniĂšre participa-tion remonte en 2015 sont de retour. Pour leur 3e phase fi-nale, le Cap-vert quart âfina-liste en 2013 espĂšre pourquoi pas Ă©galer la mĂȘme perfor-mance. Le Cap-vert a arrachĂ© lâunique billet du groupe F avec 10 points, derriĂšre le Ca-meroun 11 points et devant le Rwanda et le Mozambique. Lors de son dernier match, le Cap-vert sâest inclinĂ© face au Mozambique 0-1.
Le Zimbabwe : le Zimbabwe participera Ă sa 5e CAN aprĂšs avoir terminĂ© deuxiĂšme de son groupe avec 8 points derriĂšre lâAlgĂ©rie. Lors des quatre derniĂšres participa-tions, le Zimbabwe nâa jamais franchi la phase de groupe. Au cours de son dernier match, le Zimbabwe a Ă©tĂ© battu par la Zambie 0-2.
La Guinée équatoriale :
Câest pour la premiĂšre fois en trois participations que le Nzalang nacional, double fois organisateur de la CAN en 2012 et 2015, a arrachĂ© sa qualification en passant par les Ă©liminatoires. QuatriĂšme lors de sa derniĂšre participa-tion, la GuinĂ©e Ă©quatoriale ne veut pas faire piĂštre figure.
La Guinée-Bissau : pour leur troisiÚme participation consécutive, les Lycaons es-pÚrent au moins jouer les huitiÚmes de finale. Les Bissau-Guinéens ont termi-né deuxiÚme de leur groupe avec 9 points aprÚs avoir battu les Diables rouges du Congo 3-0.
La Mauritanie : pour une deuxiÚme participation consé-cutive, la sélection maurita-nienne veut elle aussi marquer les esprits. Les Mourabitounes ont terminé deuxiÚme de leur groupe avec 9 points aprÚs le Maroc. Lors de leur dernier match, ils ont battu la RCA 1-0.
Le Malawi : les Flammes, deuxiĂšmes de leur groupe avec 10 points derriĂšre le Burkina Faso, vont participer Ă leur troisiĂšme CAN avec pour ambition de faire mieux quâen 1984 et 2010. Pendant leur dernier match des Ă©limi-natoires, ils ont battu lâOu-ganda 1-0.
La Gambie : la Gambie qui va découvrir la CAN pour la premiÚre fois a occupé la pre-miÚre place de son groupe à égalité de points avec le Ga-bon (10 points). Lors de son dernier match, elle a concédé une défaite face à RDC 0-1.
Les Comores : pour leur premiĂšre participation, les Comores veulent sâinspirer du parcours de Madagascar en 2019. Les Comores ont terminĂ© deuxiĂšmes de leur groupe avec 9 points derriĂšre lâEgypte.
James Golden Eloué
CAN 2021
Les 23 qualifiĂ©sLes Fennecs dâAlgĂ©rie, tenants du titre, remettront en janvier leur titre en jeu face Ă vingt-trois des vingt- quatre qualifiĂ©s connus Ă lâissue des rencontres qui se sont disputĂ©es le 30 mars. Le dernier qualifiĂ© sera connu Ă lâissue du match Sierra LĂ©one-BĂ©nin qui ne sâest pas disputĂ©.
Les Fennecs dâAlgĂ©rie remettront leur titre en jeu au Cameroun/AFP