200 fcfa er congo reprise timide de la croissance en 2021

16
200 FCFA www.adiac-congo.com CONGO L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N° 3967-JEUDI 1 ER AVRIL 2021 www.adiac-congo.com Éditorial « DiarrhĂ©e verbale » Page 2 LancĂ©e ofïŹciellement le 25 mars par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Denis Sassou N’Guesso, la campagne de vaccination contre le coronavirus (Covid-19) se poursuit normalement. Les prĂ©- sidents des deux chambres du Parlement, Pierre Ngolo et Isidore Mvouba, se sont fait vacciner le 31 mars Ă  Brazzaville ainsi que les agents de la force publique. « Nous devons savoir que la pandĂ©mie du coronavirus fait d’énormes dĂ©gĂąts Ă  travers le monde. Aujourd’hui, selon les experts, la seule solution, la vraie pour combattre efïŹca- cement cette pandĂ©mie demeure la vaccination. Nous sommes venus nous faire vacciner pour passer le message aux autres citoyens que nous n’avons pas d’alternative, nous avons intĂ©rĂȘt Ă  nous faire vacciner, Ă  nous mobiliser tous pour la vaccination », a indiquĂ© le prĂ©sident du SĂ©nat, Pierre Ngolo aprĂšs avoir reçu sa premiĂšre dose de vaccin. Page 3 CONGO Reprise timide de la croissance en 2021 Selon la Banque mondiale, le taux de croissance du Produit intĂ©rieur brut (PIB) du Congo devrait se tasser de 0,1% cette annĂ©e, contre -7,9% en 2020, tĂ©moignant une reprise timide de la croissance. La crise sanitaire due Ă  la pandĂ©- mie du coronavirus (Covid-19) et les chocs pĂ©troliers associĂ©s ont exacerbĂ© une Ă©conomie congolaise dĂ©jĂ  fragile, estime l’institution ïŹnanciĂšre mondiale dans son rapport semestriel in- titulĂ© « Africa’s Pulse », publiĂ© le 31 mars, consacrĂ© Ă  la conjonc- ture Ă©conomique africaine. Page 3 Une vue des participants Ă  la rĂ©union de sensibilisation au GUP FISCALITÉ Un nouveau systĂšme de paiement entre en vigueur Le ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Budget, Ludo- vic NgatsĂ©, invite les opĂ©rateurs Ă©co- nomiques et les personnes exerçant dans le secteur libĂ©ral Ă  s’acquitter des taxes via le guichet unique de paiement. A l’occasion d’une rencontre, le 31 mars, avec ces contribuables, il a indi- quĂ© que ce nouveau systĂšme de paie- ment vise Ă  favoriser et faciliter les procĂ©dures ïŹscales en vue d’élargir l’assiette ïŹscale. « DĂ©sormais chaque contribuable peut payer au guichet avec l’assurance que son argent ira au TrĂ©sor public (
). Nous tenons Ă  accompagner les entreprises en crise », a prĂ©cisĂ© le ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Budget. Page 4 CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA COVID-19 Les institutions nationales se mobilisent La Chambre d’appel de la Cour pĂ©nale inter- nationale a acquittĂ© hier Laurent Gbagbo et Charles BlĂ© GoudĂ©, conïŹrmant ainsi la dĂ©cision prise en premiĂšre instance le 15 janvier 2019. Cette dĂ©cision met un terme aux accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’hu- manitĂ© qui pesaient sur l’ancien prĂ©sident ivoi- rien et son ancien ministre Ă  la suite de la crise post-Ă©lectorale de 2010-2011 en CĂŽte d’Ivoire. Page 9 CPI Laurent Gbagbo et Charles BlĂ© GoudĂ© acquittĂ©s

Upload: others

Post on 21-Jun-2022

7 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

200 FCFAwww.adiac-congo.com

CONGOL ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N° 3967-JEUDI 1ER AVRIL 2021www.adiac-congo.com

Éditorial

« Diarrhée verbale » Page 2

LancĂ©e officiellement le 25 mars par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Denis Sassou N’Guesso, la campagne de vaccination contre le coronavirus (Covid-19) se poursuit normalement. Les prĂ©-sidents des deux chambres du Parlement, Pierre Ngolo et Isidore Mvouba, se sont fait vacciner le 31 mars Ă  Brazzaville ainsi que les agents de la force publique.« Nous devons savoir que la pandĂ©mie du coronavirus fait d’énormes dĂ©gĂąts Ă  travers le monde. Aujourd’hui, selon les experts, la seule solution, la vraie pour combattre effica-cement cette pandĂ©mie demeure la vaccination. Nous sommes venus nous faire vacciner pour passer le message aux autres citoyens que nous n’avons pas d’alternative, nous

avons intĂ©rĂȘt Ă  nous faire vacciner, Ă  nous mobiliser tous pour la vaccination », a indiquĂ© le prĂ©sident du SĂ©nat, Pierre Ngolo aprĂšs avoir reçu sa premiĂšre dose de vaccin.

Page 3

CONGO

Reprise timide de la croissance en 2021Selon la Banque mondiale, le taux de croissance du Produit intĂ©rieur brut (PIB) du Congo devrait se tasser de 0,1% cette annĂ©e, contre -7,9% en 2020, tĂ©moignant une reprise timide de la croissance.La crise sanitaire due Ă  la pandĂ©-mie du coronavirus (Covid-19) et les chocs pĂ©troliers associĂ©s ont exacerbĂ© une Ă©conomie congolaise dĂ©jĂ  fragile, estime l’institution financiĂšre mondiale dans son rapport semestriel in-titulĂ© « Africa’s Pulse », publiĂ© le 31 mars, consacrĂ© Ă  la conjonc-ture Ă©conomique africaine.

Page 3

Une vue des participants à la réunion de sensibilisation au GUP

FISCALITÉ

Un nouveau systĂšme de paiement entre en vigueur

Le ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Budget, Ludo-vic NgatsĂ©, invite les opĂ©rateurs Ă©co-nomiques et les personnes exerçant dans le secteur libĂ©ral Ă  s’acquitter des taxes via le guichet unique de paiement. A l’occasion d’une rencontre, le 31 mars, avec ces contribuables, il a indi-quĂ© que ce nouveau systĂšme de paie-

ment vise Ă  favoriser et faciliter les procĂ©dures fiscales en vue d’élargir l’assiette fiscale. « DĂ©sormais chaque contribuable peut payer au guichet avec l’assurance que son argent ira au TrĂ©sor public (
). Nous tenons Ă  accompagner les entreprises en

crise », a précisé le ministre délégué au Budget. Page 4

CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA COVID-19

Les institutions nationales se mobilisent

La Chambre d’appel de la Cour pĂ©nale inter-nationale a acquittĂ© hier Laurent Gbagbo et Charles BlĂ© GoudĂ©, confirmant ainsi la dĂ©cision prise en premiĂšre instance le 15 janvier 2019. Cette dĂ©cision met un terme aux accusations

de crimes de guerre et de crimes contre l’hu-manitĂ© qui pesaient sur l’ancien prĂ©sident ivoi-rien et son ancien ministre Ă  la suite de la crise post-Ă©lectorale de 2010-2011 en CĂŽte d’Ivoire.

Page 9

CPI

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé acquittés

Page 2: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E2 | POLITIQUE

ÉDITORIAL

«Diarrhée verbale»

Empruntons à Lutumba Simaro, le célÚbre ar-tiste-musicien de Rd-Congo, cette figure de style pour dire un mot sur les discours qui inondent

les rĂ©seaux sociaux depuis la disparition, il y a quelques jours, du regrettĂ© prĂ©sident de l’UDH-Yuki, Guy-Brice Parfait KolĂ©las. Globalement, ceux qui s’expriment Ă  vi-sages dĂ©couverts moyennant des vidĂ©os expressĂ©ment montĂ©es, ou qui le font de façon anonyme en usant de post-audio, ne peuvent ĂȘtre des gens qui portaient l’il-lustre disparu dans leurs cƓurs.

Si ces personnes qui rĂ©pandent la haine Ă©taient des amies de la famille KolĂ©las, elles allaient se signaler autrement que par des appels au meurtre qu’elles relayent Ă  longueur de journĂ©e sur la toile. Comme si le combat pour lequel Guy-Brice Parfait KolĂ©las s’était investi jusqu’au dernier jour de sa vie se rĂ©sumait Ă  la destruction de l’unitĂ© nationale que, depuis des dĂ©cennies, les Congolais s’attachent Ă  consolider avec beaucoup de sacrifices et de volontĂ©.

Dans « diarrhĂ©e verbale », chanson qu’il lança en 1989, le « poĂšte » Lutumba posait le constat que dans la vie de tous les jours, dĂ©sormais, voisins, parents, admirateurs, dĂ©tracteurs, se donnaient du plaisir Ă  mĂ©dire sans raison. Ils en venaient Ă  considĂ©rer comme dĂ©munis de premier ordre des amis qui s’abstenaient de frĂ©quenter les bistrots, assimilaient toutes les maladies qui frappaient leur entourage Ă  la pandĂ©mie du sida.

Alors que la disparition de l’homme que ses intimes nom-maient affectueusement Pako, diminutif de Parfait KolĂ©las, a Ă©tĂ© soudaine, affligeant ses familles biologique et politique, la rĂ©cupĂ©ration que tentent d’en faire certains Congolais de la diaspora est simplement scandaleuse et indigne de la mĂ©-moire du leader de l’UDH-Yuki.

Il n’est en effet pas certain que cette dĂ©marche qui consiste Ă  susciter la peur parmi la communautĂ© congolaise de l’étranger soit la meilleure qui vaille pour rendre hommage Ă  Guy-Brice Parfait KolĂ©las. Dans son parcours politique, cet homme n’a pas eu d’ennemi permanent. Comme chacun de ceux qui s’engagent en politique, ici au Congo ou ailleurs, l’idĂ©al a toujours Ă©tĂ© de souhaiter le bien de son pays.

Ce fut Ă -peu-prĂšs le sien quand Pako exposa son « plan Par-fait pour le redressement du Congo», Ă  des variables prĂšs dĂ©routant, si on peut dire, mais aucune ligne de celui-ci n’in-cite les Congolais Ă  s’entretuer pour arriver au dĂ©veloppe-ment. Cessons les haines !

Les DĂ©pĂȘches de Brazzaville

LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE

Les DĂ©pĂȘches de Brazzaville sont une publication de l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC) Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

DIRECTION

Directeur de la publication : Jean-Paul Pigasse Secrétariat : Raïssa Angombo

RÉDACTIONS Directeur des rĂ©dactions : Émile Gankama Assistante : Leslie Kanga PhotothĂšque : Sandra Ignamout

Secrétaire général des rédactions : Gerry Gérard Mangondo Secrétaire des rédactions : Clotilde Ibara Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, Norbert Biembedi, François Ansi

RÉDACTION DE BRAZZAVILLE RĂ©dacteur en chef : Guy-Gervais Kitina, RĂ©dacteurs en chef dĂ©lĂ©guĂ©s : Roger NgombĂ©, Christian Brice Elion Grand-reporter : Nestor N’Gampoula, Service SociĂ©tĂ© : Rominique Nerplat Makaya (chef de service) Guillaume OndzĂ©, FortunĂ© Ibara, Lydie GisĂšle Oko Service Politique : Parfait Wilfried Douniama (chef de service), Jean Jacques Koubemba, Firmin OyĂ© Service Économie : Fiacre Kombo (chef de

service), Lopelle Mboussa Gassia, Gloria Imelda LosselĂ© Service Afrique/Monde : Yvette Reine Nzaba (cheffe de service), Josiane Mambou Loukoula, Rock Ngassakys Service Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service), Rosalie Bindika, Merveille Jessica Atipo Service Sport : James Golden ElouĂ© (chef de service), Rude Ngoma LES DÉPÊCHES DU BASSIN DU CONGO : RĂ©dacteur en chef dĂ©lĂ©guĂ© : Quentin Loubou Durly Emilia Gankama (Cheffe de service)

RÉDACTION DE POINTE-NOIRE RĂ©dacteur en chef : Faustin Akono Lucie Prisca Condhet N’Zinga, HervĂ© Brice Mampouya, Charlem LĂ©a Legnoki, Prosper Mabonzo, SĂ©verin Ibara Commercial : MĂ©laine Eta Bureau de Pointe-Noire : Av. Germain Bikoumat : Immeuble Les Palmiers (Ă  cĂŽtĂ© de la Radio-Congo Pointe-Noire). TĂ©l. (+242) 06 963 31 34

RÉDACTION DE KINSHASA Directeur de l’Agence : Ange Pongault Chef d’agence : Nana Londole RĂ©dacteur en chef : Jules Tambwe ItagaliCoor-donnateur : Alain Diasso Économie : Laurent Essolomwa, SociĂ©tĂ© : Lucien Dianzenza, Aline Nzuzi Culture: Nioni Masela Sports : Martin Enyimo ComptabilitĂ© et administration : Lukombo Caisse : Blandine Kapinga

Distribution et vente : Jean Lesly Goga Bureau de Kinshasa : 4, avenue du Port - Immeuble Forescom commune de Kinshasa Gombé/Kinshasa - RDC - /Tél. (+243) 015 166 200

MAQUETTE Eudes Banzouzi (Chef de service) PAO Cyriaque Brice Zoba (Chef de service) Mesmin Boussa, Stanislas Okassou, Jeff Tamaff, Toussaint Edgard Ibara.

INTERNATIONAL Directrice : Bénédicte de CapÚle Adjoint à la direction : Christian Balende Rédaction : Camille Delourme, Noël Ndong, Marie-Alfred Ngoma, Lucien Mpama, Dani Ndungidi.

ADMINISTRATION ET FINANCES Directrice : Lydie Pongault Secrétariat : Armelle Mounzeo Adjoint à la directrice : Abira Kiobi Suivi des fournisseurs : Comptabilisation des ventes, suivi des annonces : Wilson Gakosso Personnel et paie : Stocks : Arcade Bikondi Caisse principale : Sorrelle Oba

PUBLICITÉ ET DIFFUSION Coordinatrice, Relations publiques : Mildred Moukenga Chef de service publicitĂ© : Rodrigue Ongagna Assistante commerciale : Hortensia OlabourĂ©

Administration des ventes: Marina Zodialho, Sylvie Addhas

Commercial Brazzaville : Erhiade Gankama Commercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto Chef de service diffusion de Brazzaville : Guylin Ngossima Diffusion Brazzaville : Brice Tsébé, Irin Maouakani, Christian Nzoulani Diffusion Pointe-Noire : Bob Sorel Moumbelé Ngono /Tél. : (+242) 06 895 06 64

TRAVAUX ET PROJETS Directeur : GĂ©rard Ebami Sala

INTENDANCE Coordonnateur général:Rachyd Badila Coordonnateur adjoint chargé du suivi des services généraux: Jules César Olebi Chef de section Electricité et froid: Siméon Ntsayouolo Chef de section Transport: Jean Bruno Ndokagna

DIRECTION TECHNIQUE (INFORMATIQUE ET IMPRIMERIE) Directeur : Emmanuel MbenguĂ© Assistante : Dina Dorcas Tsoumou Directeur adjoint : Guillaume Pigasse Assistante : Marlaine Angombo IMPRIMERIE Gestion des ressources humaines : Martial Mombongo Chef de service prĂ©presse : Eudes Banzouzi Gestion des stocks : Elvy Bombete Adresse : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville -

RĂ©publique du Congo TĂ©l. : (+242) 05 629 1317 eMail : [email protected]

INFORMATIQUE Directeur adjoint : Abdoul Kader Kouyate Narcisse Ofoulou Tsamaka (chef de service), Darel Ongara, Myck Mienet Mehdi, Mbenguet Okandzé

LIBRAIRIE BRAZZAVILLE Directrice : Lydie Pongault Émilie Moundako Éyala (chef de service), Eustel Chrispain Stevy Oba, Nely Carole Biantomba, Epiphanie Mozali Adresse : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville - RĂ©publique du Congo

GALERIE CONGO BRAZZAVILLE Directrice : Lydie Pongault Chef de service : Maurin Jonathan Mobassi. Astrid Balimba, Magloire Nzonzi B.

ADIAC Agence d’Information d’Afrique centrale www.lesdepechesdebrazzaville.com SiĂšge social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville, RĂ©publique du Congo TĂ©l.: (+242) 06 895 06 64 Email : [email protected] PrĂ©sident : Jean-Paul Pigasse Directrice gĂ©nĂ©rale : BĂ©nĂ©dicte de CapĂšle SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral : Ange Pongault

La mission de l’ONG Afrique EspĂ©rance, une institution panafricaine dotĂ©e du statut consultatif spĂ©cial des Nations unies a dĂ©ployĂ©, a u cours de la prĂ©sidentielle, des observateurs venus du Benin, de CĂŽte d’Ivoire, du Cameroun,de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, du Togo et du Burkina-Faso. « Nous avons travaillĂ© pendant

deux semaines pour superviser

l’élection prĂ©sidentielle. Nous

avons constaté la qualité des

travaux qui ont été menés ; ce

qui a valu les élections apaisées

et transparentes. Les recom-

mandations faites en 2016 sont

prises en compte. Nous avons

apporté notre contribution à

l’élan de dĂ©mocratie au Congo », a indiquĂ© OyĂ©oussi Charles Balo-goun, chef de cette mission.« Il revient Ă  la Cour consti-

tutionnelle de travailler de

maniĂšre diligente et profes-

sionnelle pour décrisper le

climat afin que le pays puisse

reprendre avec ses activitĂ©s », a-t-il ajoutĂ©.Dans la mĂȘme optique, le maire de Brazzaville a Ă©changĂ© avec une dĂ©lĂ©gation de la Mission d’observa-tion Ă©lectorale de la sociĂ©tĂ© civile africaine (Moesca) conduite par son chef, Ben Barri qui s’est fĂ©li-citĂ© du respect du calendrier Ă©lec-toral et de l’organisation en temps de crise financiĂšre du scrutin prĂ©-sidentiel au Congo.« Le Congo a osĂ© organiser cette

Ă©lection dans la transparence

et la non-violence. Nous avons

remis au maire notre rapport

préliminaire assorti des recom-

mandations », a-t-il expliqué. Fortuné Ibara

Le maire de Brazzaville recevant un rapport d’une mission d’observation Ă©lectorale/Adiac

PRÉSIDENTIELLE 2021

Des observateurs remettent leurs rapports prĂ©liminaires au maire de BrazzavilleLe maire de Brazzaville DieudonnĂ© Bantsimba a reçu le 30 mars Ă  Brazzaville les rapports prĂ©liminaires de deux missions d’observation Ă©lectorale ayant observĂ© le scrutin prĂ©sidentiel du 21 mars dernier.

« Le Congo a osé organiser cette élection

dans la transparence et la non-violence.

Nous avons remis au maire notre rapport

préliminaire assorti des recommandations »

Page 3: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E POLITIQUE/ÉCONOMIE | 3

La crise sanitaire de Covid-19 et les chocs pĂ©troliers asso-ciĂ©s ont exacerbĂ© une Ă©cono-mie congolaise dĂ©jĂ  fragile, estime la Banque mondiale dans son rapport semestriel ‘‘Africa’s Pulse’’, publiĂ© le 31 mars, consacrĂ© Ă  la conjonc-ture Ă©conomique africaine. IntitulĂ©e « La Covid-19 : l’avenir du travail en Afrique et le nouveau paysage numĂ©-rique », cette Ă©dition constate la rĂ©silience de nombreuses Ă©conomies du continent face Ă  la tourmente provoquĂ©e par la pandĂ©mie.Les experts attribuent la si-tuation actuelle de l’écono-mie congolaise Ă  la contrac-tion du secteur pĂ©trolier (-7,7%), qui a rĂ©duit la crois-sance du PIB de 3,8 points de pourcentage, et Ă  la baisse des activitĂ©s du secteur non pĂ©trolier (8,3%) en 2020, ce qui a baissĂ© la croissance du PIB de 3,6 points de pour-centage.La reprise rĂ©elle de la crois-sance du PIB est attendue pour 2022. « L’économie

ne devrait pas se redresser

complĂštement en 2021 et le

PIB devrait contracter de

0,1%. L’activitĂ© Ă©conomique

devrait rebondir progressi-

vement entre 2022 et 2023,

avec une croissance du PIB

de 2,7% en moyenne alors

que le secteur pétrolier com-

mence à se redresser », pré-

cisent les experts, ajoutant que la reprise Ă©conomique dĂ©pendra de l’ampleur des rĂ©formes engagĂ©es en vue

de soutenir la crĂ©ation d’em-plois, d’encourager les inves-tissements et d’accroĂźtre la compĂ©titivitĂ©.Il faut noter qu’en Afrique de l’Ouest et centrale, devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022, aprĂšs la contraction de l’annĂ©e 2020. Un rebond de la croissance est Ă©galement attendu en Afrique de l’Est et australe, avec 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022. L’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert G. Zeufack, a saluĂ© les investissements consentis par les Africains l’an dernier pour mainte-nir leurs Ă©conomies. « Afin

d’intensifier ces efforts et

d’ouvrir la voie à une re-

prise plus solide sur tout le

continent, ils doivent mettre

en Ɠuvre des rĂ©formes am-

bitieuses qui permettront

d’accompagner la crĂ©ation

d’emplois, d’encourager une

croissance Ă©quitable, de pro-

téger les personnes vulné-

rables et de prĂ©server l’envi-

ronnement », a-t- il lancé.Fiacre Kombo

LancĂ©e officiellement le 25 mars, la campagne de vac-cination contre la Covid-19 se poursuit dans les grandes villes du pays. A Brazzaville, les parlementaires et leurs collaborateurs sont attendus pour se faire vacciner. Ou-vrant le bal, le prĂ©sident du SĂ©nat a rappelĂ© qu’il s’agis-sait Ă  la fois d’un acte civique et d’un engagement pour faire passer un message aux populations.« Nous devons savoir que

la pandémie du corona-

virus fait d’énormes dĂ©-

gĂąts Ă  travers le monde.

Aujourd’hui selon les ex-

perts, la seule solution,

la vraie pour combattre

efficacement cette pandé-

mie reste la vaccination.

Nous sommes venus nous

faire vacciner pour pas-

ser le message aux autres

citoyens que nous n’avons

pas d’alternatif, nous

avons intĂ©rĂȘt Ă  nous faire

vacciner, Ă  nous mobiliser

tous pour la vaccination », a expliquĂ© Pierre Ngolo.MĂȘme son de cloche du cĂŽtĂ© du prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale. « Vous ne pouvez

pas savoir combien je suis

soulagé, je viens de me pro-

téger en attendant la deu-

xiĂšme dose, autant que je

protĂšge tous les Congolais

qui m’approchent... Donc,

c’est pour moi un moment

de grand bonheur », s’est rĂ©joui Isidore Mvouba.Il a, par ailleurs, demandĂ© aux sceptiques de ne pas

hĂ©siter car il n’existe pas en-core de mĂ©dicament suscep-tible de soigner le corona-virus. « Il faut en profiter, il

faut que tous les Congolais

viennent se faire vacciner

pour que nous sortons de

cette situation qui est dif-

ficile pour tout le monde

et pour toute l’humanitĂ© », a-t-il conclu.Notons que le Congo utilise ac-tuellement deux vaccins : Sino-pharm, dĂ©veloppĂ© en Chine et Spoutnik V, en Russie.

Parfait Wilfried Douniama

COVID-19

DĂ©but de la campagne de vaccination au niveau du Parlement Les prĂ©sidents du SĂ©nat, Pierre Ngolo, et de l’AssemblĂ©e nationale, Isidore Mvouba, ont Ă©tĂ© vaccinĂ©s contre le coronavirus le 31 mars au siĂšge du Parlement, avant d’appeler les Congolais Ă  emboĂźter le pas.

Pierre Ngolo et Isidore Mvouba se faisant vacciner/Adiac

CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Le PIB du Congo devrait se contracter de 0,1% en 2021 Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait se tasser de 0,1% cette année, contre une chute de -7,9% en 2020. La reprise de la croissance en République du Congo sera moins forte, selon la Banque mondiale.

« Afin d’intensifier ces efforts et d’ouvrir la voie Ă  une reprise plus

solide sur tout le continent, ils doivent mettre en Ɠuvre des rĂ©formes

ambitieuses qui permettront d’accompagner la crĂ©ation d’emplois,

d’encourager une croissance Ă©quitable, de protĂ©ger les personnes

vulnĂ©rables et de prĂ©server l’environnement »

Le bois transformé en meuble / DR

Page 4: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E4 | ÉCONOMIE

Inscrit dans la loi des finances 2021, le GUP est un mĂ©canisme de centralisation et de sĂ©curisa-tion des recettes de l’Etat Ă  tra-vers le systĂšme bancaire. Cette plateforme s’avĂšre ĂȘtre aussi un appui au trĂ©sor, dans la collecte des ressources publiques.« Les rĂ©formes qui sont en

cours visent Ă  favoriser et Ă 

faciliter les procédures fis-

cales dans le but d’élargir

l’assiette. DĂ©sormais chaque

contribuable peut payer au

guichet avec l’assurance que

son argent ira au Trésor pu-

blic », a indiqué le ministre dé-légué au Budget.

« Nous sommes au premier

trimestre de l’application

du GUD. C’est certain qu’il

y a des difficultés liées à la

préparation des équipes au

niveau de la Banque postale

du Congo. Pour ce faire, le

ministĂšre des Finances a ins-

tituĂ© une tolĂ©rance pour qu’il

n’y ait pas de pĂ©nalitĂ© », a-t-il poursuivi, avant d’inviter les contribuables Ă  ĂȘtre patients, car c’est une procĂ©dure nou-velle qui intĂšgre beaucoup de

changements.Evoquant les mesures prises par l’Etat pour accompagner les entreprises en crise, le ministre dĂ©lĂ©guĂ© a soulignĂ© que la pres-sion fiscale a baissĂ© ces douze derniers mois Ă  cause des taux marginaux revus Ă  la baisse. «

Nous tenons Ă  accompagner

les entreprises en crise car,

l’effort ne doit pas porter sur

l’accentuation du poids de la

fiscalité sur les entreprises

mais plutĂŽt l’élargissement

de l’assiette. »

Notons que des rĂ©formes en faveur des entreprises notam-ment l’exonĂ©ration liĂ©e aux nouvelles entreprises et le fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des trĂšs petites, moyennes entreprises et artisanats ont Ă©tĂ© rappelĂ©es.Pour sĂ©curiser les recettes de l’Etat, le ministĂšre des Finances et du Budget poursuit avec ses sĂ©ries de rĂ©formes lancĂ©es en 2016. Il s’agit, entre autres, du systĂšme de facturation norma-lisĂ© pour mieux recouvrer les impĂŽts, du Timbre fiscal dĂ©ma-tĂ©rialisĂ© pour rĂ©duire la fraude, du GUP, etc.

Lopelle Mboussa Gassia

FISCALITÉ

Les contribuables sensibilisĂ©s au nouveau systĂšme de paiementLe ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Budget, Ludovic NgatsĂ©, a, lors d’une rĂ©union le 31 mars Ă  Brazzaville, invitĂ© les opĂ©rateurs Ă©conomiques ainsi que les personnes exerçant des professions libĂ©rales Ă  se servir dĂ©sormais du Guichet unique de paiement (GUP), pour s’acquitter de leurs impĂŽts et taxes.

« Les réformes

qui sont en cours

visent Ă  favoriser

et Ă  faciliter

les procédures

fiscales dans le but

d’élargir l’assiette.

DĂ©sormais chaque

contribuable peut

payer au guichet

avec l’assurance

que son argent ira

au Trésor public »

Des participants à la réunion de sensibilisation au GUP

« Place et importance des femmes au sein du CESE du Congo : enjeux et dĂ©fis » Ă©tait le thĂšme principal de cette rencontre qui a permis Ă  toutes les catĂ©gories Ă©voluant au sein du CESE de discuter sur les questions de pa-ritĂ© au Congo. Selon la prĂ©sidente de cette institution, Emilienne Raoul, ce moment de discussion a Ă©tĂ© une invite en vue d’examiner comment l’Etat congolais garantit les droits des femmes et com-ment les femmes s’approprient tous les instruments juridiques mis Ă  leur disposition.« Le prĂ©sent rendez-vous

d’échange et de partage a per-

mis de faire le point sur le res-

pect des droits des femmes en

tant qu’ĂȘtres humains et de jeter

un regard sur les générations

qui viendront aprĂšs nous, pour

que les luttes que nous menons

aujourd’hui soient un capital à

conserver et à régénérer par les

jeunes Ă  venir », a soulignĂ© la prĂ©sidente du CESE.Ainsi, basĂ©e sur la recherche do-cumentaire et une enquĂȘte de terrain menĂ©e au sein du CESE, la communication consacrĂ©e au thĂšme de la rencontre a Ă©tĂ© faite par Rachel Brigitte Ickonga Som-

boko, questeur du CESE. Celle-ci s’articulait autour de trois points essentiels, Ă  savoir : considĂ©ra-tion gĂ©nĂ©rale sur les femmes au Congo, prĂ©sentation du CESE, enjeux et dĂ©fis.Dans son discours, elle a fait un historique de la JournĂ©e inter-nationale des droits de la femme dans le monde. Selon elle, dans la sociĂ©tĂ© ancienne, le jeune gar-

çon apprenait un ou plusieurs mĂ©tiers et recevait Ă  l’ñge requis les secrets de la famille. Alors que l’éducation de la fille visait uni-quement Ă  faire d’elle une bonne Ă©pouse et une bonne mĂšre. « Des

types de valeurs ayant longtemps

contribué à inférioriser la femme

dans la sociĂ©tĂ© et Ă  perpĂ©tuer l’inĂ©-

galité des genres qui défavorise les

femmes », a-t-elle ajouté.

Rachel Brigitte Ickonga Som-boko a reconnu qu’aujourd’hui l’évolution des mentalitĂ©s et des lois favorisent l’épanouissement professionnel de la femme au Congo. Le principe d’égalitĂ© entre l’homme et la femme, dit-elle, de-vrait davantage ĂȘtre mis en appli-cation par la femme elle-mĂȘme car tous sont indispensables dans le processus de dĂ©veloppement

et susceptibles de tirer les mĂȘmes avantages.Ainsi, afin d’emmener les femmes Ă  s’approprier cette maniĂšre de penser et d’agir, Odette IrĂšne Gamassa, directrice de la CoopĂ©-ration et secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du CESE, a tĂ©moignĂ© sur son expĂ©-rience de femme au sein de l’ad-ministration de cette institution. Cette journĂ©e a, par ailleurs, Ă©tĂ© une occasion pour les agents du-dit Conseil de mener des travaux de groupe sur la reprĂ©sentativi-tĂ© de la femme au sein de diffĂ©-rentes sections du CESE comme atout Ă  capitaliser ou non pour le dĂ©veloppement de cette insti-tution et l’amĂ©lioration des per-formances individuelles devant servir de modĂšle pour les autres.Le CESE compte parmi les insti-tuions de la RĂ©publique du Congo prĂ©vues dans la Constitution du 25 octobre 2015. En tant qu’as-semblĂ©e consultative auprĂšs des pouvoirs publics, il est saisi par le chef de l’Etat, les prĂ©sidents de l’AssemblĂ©e et du SĂ©nat. Aussi, il peut de sa propre initiative se sai-sir de tout problĂšme Ă  caractĂšre Ă©conomique, social et environne-mental.

Merveille Atipo

DROITS

Le CESE exhorte les femmes Ă  une prise de conscience accentuĂ©ePour clĂŽturer avec Ă©clat le mois de lutte pour les droits de la femme, le Conseil Ă©conomique, social et environnemental (CESE) a organisĂ© une confĂ©rence-dĂ©bat le 31 mars autour de plusieurs thĂ©matiques. L’enjeu Ă©tant de rappeler Ă  la femme de s’approprier les instruments juridiques mis Ă  sa disposition, afin de construire avec les hommes une sociĂ©tĂ© plus juste et harmonieuse.

Emilienne Raoul, présidente du Cese, lors de son allocution/Adiac

Page 5: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E SOCIÉTÉ | 5

« Pour tout savoir sur les vac-

cins, nous avons bien voulu

vous réunir pour vous infor-

mer sur les avantages de la

vaccination contre la pandé-

mie de Covid-19, qui est une

menace sanitaire au plan

mondial », a indiquĂ© le direc-teur gĂ©nĂ©ral de l’administration pĂ©nitentiaire, le colonel Jean Blaise Komo, ouvrant la sĂ©rie d’échanges avec le personnel.Entrant dans le vif du sujet, le mĂ©decin colonel Gilbert Aristide Nianga, chercheur en hygiĂšne et Ă©pidĂ©miologie Ă  la clinique de la Garde rĂ©publicaine, a exposĂ© sur la qualitĂ© et l’importance du vaccin, ses effets
 « Rece-

voir le vaccin, c’est permettre

au corps d’ĂȘtre capable de

produire des anticorps pour

terrasser le virus », a-t-il fait savoir, avant d’amorcer la sĂ©rie des questions-rĂ©ponses avec le personnel de l’administration pĂ©nitentiaire de sorte Ă  mieux Ă©clairer les zones d’ombre pour qu’il n’y ait pas de rĂ©ticence ni

d’hĂ©sitation Ă  se faire vacciner.En rappel, Ă  l’issue de la 17e

réunion de la Coordination na-tionale de gestion de la pandé-

mie de coronavirus, tenue le 24 mars, la rĂ©solution d’étendre

la vaccination du premier pĂ©-rimĂštre au personnel de l’ad-ministration pĂ©nitentiaire au sens large. « Il est de bon aloi

que nous, personnels péniten-

tiaires, qui cohabitons avec les

personnes en détention dans

nos diffĂ©rentes Maisons d’ar-

rĂȘt, puissions bĂ©nĂ©ficier de ces

vaccins au-delĂ  des mesures

barriĂšres que nous devons

continuer Ă  observer », a insistĂ© Jean Blaise Komo.Ainsi aprĂšs avoir Ă©clairĂ© la lanterne du personnel, au nom du ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones, Ange AimĂ© Wilfrid Bininga, le directeur gĂ©nĂ©ral de l’administration pĂ©nitentiaire a appelĂ© Ă  se tenir prĂȘt pour la vaccination qui se prend en deux doses avec un intervalle de deux semaines. C’est, nul doute, au cours de la semaine que le personnel de ladite administration se fera vacciner.

Rominique Makaya

Échange entre l’administration pĂ©nitentiaire et le personnel

COVID-19

L’administration pĂ©nitentiaire prĂȘte pour la vaccinationAvant de passer Ă  l’acte de vaccination dans les jours qui viennent, la direction gĂ©nĂ©rale de l’administration pĂ©nitentiaire a Ă©changĂ©, le 30 mars Ă  Brazzaville, avec l’ensemble du personnel sur l’importance de la vaccination dans la lutte contre la Covid-19.

« Recevoir le vaccin, c’est permettre au corps d’ĂȘtre capable de

produire des anticorps pour terrasser le virus »,

Cette dotation marquant la clĂŽture du mois de la femme vise Ă  accompagner les groupements fĂ©minins nationaux afin de faciliter le transport et la commercia-lisation de leur production, a expliquĂ© la ministre Jacqueline Lydia Mikolo. Elle est composĂ©e de tracteurs, matĂ©riel de trans-formation des produits agricoles, mo-tos de type kavaki, brouettes, arrosoirs, pelles et d’autres outils.L’édition 2021 de la journĂ©e internationale de la femme a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e sur le thĂšme « La femme congolaise, paix et le processus Ă©lectoral dans le contexte de la pandĂ©mie du coronavirus Covid-19 ».Jacqueline Lydia Mikolo a soulignĂ© que dans le cadre de la campagne de sensi-bilisation des femmes et filles des zones rurales aux bonnes pratiques alimen-taires et nutritionnelles, la somme de dix millions soixante-deux mille francs CFA a Ă©tĂ© mobilisĂ©e auprĂšs des partenaires pour atteindre l’objectif.« Il y a eu l’acquisition et la distribu-

tion de mĂ©dicaments d’une valeur de

soixante millions francs CFA pour la

prise en charge de cas de violences basées

sur le genre, des urgences obstétricales

des femmes démunies dans le cadre de

la mise en Ɠuvre du projet danois pour

la restauration de la dignité des femmes

dans le département du Pool et leur in-

sertion socio-Ă©conomique », a-t-elle dit.La prĂ©sidente de la « coopĂ©rative vie la joie », une plate-forme d’urgence rurale rĂ©unissant soixante-deux groupements, Alphonsine Ayeka, a expliquĂ© que le groupement travaille sur soixante-deux hectares Ă  KingouĂ© dans le dĂ©partement de la Bouenza.« Le matĂ©riel mis Ă  notre disposition

vient d’apporter un changement au

groupement. Les femmes travaillaient

manuellement autrefois. Aujourd’hui,

l’acquisition de ce matĂ©riel transformera

nos habitudes et surtout l’augmentation

de la production car, il fallait parcourir

cinq kilomĂštres Ă  pied avec un sac de

maïs », a-t-elle confié. Lydie GisÚle Oko

ENTREPRENEURIAT

Des groupements fĂ©minins dotĂ©s de matĂ©riel aratoireLa ministre de la Promotion de la femme et de l’IntĂ©gration de la femme au dĂ©veloppement, Jacqueline Lydia Mikolo, a remis le 31 mars du matĂ©riel aratoire aux groupements fĂ©minins.

La ministre Jacqueline Lydia Mikolo au centre (Adiac)

Cette campagne s’inscrit dans le cadre du lancement du deuxiĂšme palier de la vaccination conformĂ©ment au plan mis en place par la coordination nationale de gestion de la pandĂ©mie de Covid-19. Ceci dans le but de mobiliser et at-teindre le maximum de personnes pos-sibles, afin de renforcer la lutte contre la Covid-19 au niveau national.En effet, vingt-quatre sites de vaccina-tion ont Ă©tĂ© ouverts dont quinze Ă  Braz-zaville, huit Ă  Pointe-Noire et un dans la Cuvette. Les autres dĂ©partements seront inclus dans la deuxiĂšme phase. Le CHU fait partie des sites rĂ©servĂ©s Ă  la vaccination des professionnels de santĂ© et sa direction gĂ©nĂ©rale a mis tout en Ɠuvre pour sensibiliser le personnel

afin qu’il se mobilise et se fasse vacci-ner.« Se faire vacciner, c’est participer Ă 

ne pas Ă©ventuellement contaminer

d’autres Congolaises et Congolais », a laissĂ© entendre Denis Bernard Raiche, aprĂšs s’ĂȘtre fait vacciner. « Nous avons

reçu plusieurs doses. Penser à vous

protéger et aussi à protéger ceux qui

vous sont chers », a-t-il renchĂ©ri.La campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 a Ă©tĂ© officiellement lancĂ©e au Congo le 25 mars dernier par le prĂ©sident de la RĂ©publique Denis Sassou N’Guesso. Le pays a reçu deux types de vaccins notamment Sino-pharm (Chine) et Spoutnik V (Russie).

Guillaume Ondze

SANTÉ

Le personnel du CHU de Brazzaville se fait vacciner contre la Covid-19Le directeur gĂ©nĂ©ral du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, Denis Bernard Raiche, a lancĂ© le 30 mars une campagne de vaccination contre la Covid-19 Ă  l’endroit du personnel de cette structure sanitaire.

Denis Bernard Raiche recevant sa premiĂšre dose de vaccin

Page 6: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E6 | SOCIÉTÉ/AFRIQUE/MONDE

PlacĂ©e sur le thĂšme : « ConformitĂ© des entreprises en matiĂšre de lutte contre la corruption en Afrique : pra-tiques, dĂ©fis et perspectives », cette table ronde sera l’occasion de passer en revue les mesures prises par les en-treprises africaines en vue de promou-voir les politiques de lutte contre la corruption et les mesures de confor-mitĂ© connexes.En marge des tables rondes sur l’in-tĂ©gritĂ© des affaires de l’OCDE pour l’édition 2021, l’évĂšnement permettra d’échanger sur la maniĂšre dont l’intĂ©-gritĂ© et des cadres de conformitĂ© so-lides peuvent aider les entreprises Ă  rĂ©-duire leurs risques en ce qui concerne leur intĂ©gritĂ©. Aussi, Ă  renforcer leurs attractivitĂ©s auprĂšs des investisseurs pour un impact positif sur l’avenir des marchĂ©s et de la sociĂ©tĂ©.Au cours de cette rencontre, les dis-cussions s’articuleront autour de l’ini-tiative conjointe de l’OCDE et de la

BAD dans le but de soutenir les efforts en matiĂšre d’intĂ©gritĂ© des entreprises et de lutte contre la corruption en Afrique ainsi que sur le guide de conformitĂ© pour les entreprises africaines.La table ronde rĂ©unira des reprĂ©sen-tants du secteur privĂ© africain et des pays de l’OCDE, parmi lesquels des reprĂ©sentants d’organisations profes-sionnelles et d’entreprises internatio-nales, afin d’engager un dialogue et un partage d’expĂ©riences. Des experts internationaux et rĂ©gionaux seront Ă©galement prĂ©sents.Organisation internationale qui Ɠuvre pour la mise en place de politiques meilleures pour une vie meilleure, l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques a pour objectif de promouvoir des politiques publiques qui favorisent la prospĂ©ritĂ©, l’égalitĂ© des chances et le bien-ĂȘtre pour tous.

Gloria Imelda Lossele

Au milieu du siĂšcle dernier, les États-Unis et leurs alliĂ©s de la rĂ©gion Asie-Pacifique se sont engagĂ©s dans une compĂ©tition stratĂ©gique dans le domaine militaire avec la Chine, qui a modernisĂ© ses forces

et accru sa projection de puissance. Alors que les Ă©lĂ©ments de langage se durcissent et que les AmĂ©ricains affichent leur dĂ©termination Ă  empĂȘcher la Chine « de renverser l’ordre international » basĂ© sur des valeurs qu’ils dĂ©fendent depuis des siĂšcles, que la Chine ne recule plus devant une quel-conque menace occidentale, la diplomatie internationale est dominĂ©e ces temps-ci par des joutes oratoires qui laissent de cĂŽtĂ© les traditions diplo-matiques. Peut-on parler d’une nouvelle guerre froide entre la Chine et les Etats-Unis ?

Avec l’arrivĂ©e au pouvoir du prĂ©sident Donald Trump en 2017, de nombreux observateurs amĂ©ricains prĂ©disaient dĂ©jĂ  une nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Chine. Ils expliquaient cela par l’intensification de la concur-rence militaire dans la mer Indo-Pacifique et la guerre commerciale amĂ©rica-no-chinoise. Il y avait aussi le fait que Washington avait classĂ© le gĂ©ant chinois du numĂ©rique et de la communication Huawei et de nombreuses autres entre-prises et institutions chinoises sur la liste des entitĂ©s sous surveillance du dĂ©-partement du TrĂ©sor amĂ©ricain afin de contrĂŽler les exportations et les actifs. Il s’agit d’un dispositif qui empĂȘche les entreprises et institutions amĂ©ricaines de s’engager dans des activitĂ©s commerciales avec celles chinoises sans une li-cence. Les Etats -Unis dĂ©crivent la Chine et la Russie comme des adversaires, qualifient l’économie de la Chine de « prĂ©datrice » et le Covid-19 comme un mal chinois.

La guerre froide Ă©tait quelque chose de trĂšs complexe. En effet le confinement de l’Union soviĂ©tique et de ses alliĂ©s par la guerre froide et par les États-Unis dans les annĂ©es 1950 et 1960 Ă©tait une stratĂ©gie complĂšte qui allait au-delĂ  du domaine militaire. Celle-ci visait Ă  limiter les relations avec les pays du bloc soviĂ©tique et Ă  paralyser leurs Ă©conomies nationales tout en sabotant leur di-plomatie Ă  l’étranger.

Le dynamisme de l’économie chinoise et sa propulsion au-devant de la scĂšne internationale sont fondamentalement liĂ©s aux rĂ©formes engagĂ©es mĂ©ticuleu-sement par les Chinois eux-mĂȘmes. Mais la diplomatie Ă©conomique de la Chine a aussi contribuĂ© Ă  ce succĂšs. Ces rĂ©formes ont permis l’ouverture des mar-chĂ©s amĂ©ricains aux exportations chinoises, les investissements amĂ©ricains Ă  grande Ă©chelle dans l’industrie chinoise et l’envoi de plusieurs Ă©tudiants chinois dans les universitĂ©s amĂ©ricaines. Ce sont tous ces facteurs combinĂ©s qui ont contribuĂ© Ă  cette croissance rapide et Ă  la modernisation technolo-gique de la Chine. Il n’y a donc pas eu de guerre froide ni d’endiguement.

Cependant les Ă©lĂ©ments de langage utilisĂ©s par les deux puissances n’augurent pas un climat de paix. Le 18 mars dernier, le monde entier a suivi en direct Ă  la tĂ©lĂ©vision la passe d’armes diplomatique donnĂ©e par les deux puissances Ă  Anchorage en Alaska. Au cours de cette premiĂšre rencontre de l’adminis-tration Biden avec les Chinois, le langage n’avait rien de diplomatique. DĂšs l’entame, Antony Blinken, le secrĂ©taire d’Etat, expose des sujets qui fĂąchent : Hong Kong, Taiwan, Xinjiang, les cyberattaques contre les USA et la coerci-tion Ă©conomique exercĂ©e par la Chine contre les alliĂ©s amĂ©ricains et tire une conclusion : « ces sujets ne sont pas de simples questions nationales il faut que l’on en parle maintenant ».

La rĂ©plique chinoise est aussi sĂšche que musclĂ©e. Yang Jieling, le responsable au Bureau Politique du PCC en charge des questions de diplomatie Ă©cono-mique, rĂ©pond prĂ©cisĂ©ment que le Xijiang, Taiwan, Hong-Kong sont tous des morceaux insĂ©parables du territoire chinois. « Nous exprimons une ferme op-position aux actions amĂ©ricaines d’ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures de notre pays et nous prendrons des mesures fermes en rĂ©ponse ».

Cependant, malgrĂ© cette escalade verbale, on est encore loin d’une vĂ©ritable guerre froide entre les deux puissances. Pour au moins trois raisons que voici :

PremiĂšrement la guerre froide Ă©tait un ensemble complexe de relations im-pliquant de nombreux pays. Aujourd’hui aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut Ă  lui seul crĂ©er une guerre froide. Les États-Unis et la Chine ne dirigent pas des systĂšmes d’alliances opposĂ©s tels que ceux qui ont menĂ© des guerres sanglantes par procuration au milieu du XXe siĂšcle en CorĂ©e et au Vietnam et crĂ©Ă© des crises nuclĂ©aires Ă  Berlin et Cuba.

DeuxiĂšmement les Etats-Unis et la Chine ne sont pas impliquĂ©s dans une lutte idĂ©ologique mondiale visant Ă  conquĂ©rir les cƓurs et les esprits de tiers pour changer le monde. Ils sont plutĂŽt dans une concurrence stratĂ©gique Ă©cono-mique. Enfin notre monde est aujourd’hui fortement mondialisĂ© qu’il ne peut plus ĂȘtre facilement divisĂ© en blocs Ă©conomiques nettement sĂ©parĂ©s.

Ainsi, bien que l’essor de la Chine pose de rĂ©els dĂ©fis aux États-Unis, ses alliĂ©s et ses partenaires, la menace ne doit pas ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©e. C’est pourquoi la stratĂ©gie d’endiguement que proposent certains leaders amĂ©ricains pourrait se rĂ©vĂ©ler contre productrice sinon plus destructrice pour les USA. Seule une concurrence stratĂ©gique permettra de voir Ă©merger la vraie puissance de demain.

Emmanuel Mbengue

TRIBUNE LIBRE

Chine- Etats-Unis vers une nouvelle guerre froide ?

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Une table ronde dĂ©diĂ©e Ă  l’implication des entreprises L’évĂšnement initiĂ© par l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE) en partenariat avec la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD) aura lieu le 14 avril prochain par visioconfĂ©rence.

« Nos organisations restent trÚs préoc-

cupées par la situation du défenseur

des droits humains, le Dr Alexandre

Ibacka Dzabana toujours retenu depuis

le 11 mars dans les locaux de la centrale

d’intelligence et de la documentation », ont –elles dĂ©clarĂ©.Elles ont par la mĂȘme occasion Ă©mis leurs prĂ©occupations concernant le journaliste Raymond Malonga, directeur de publication du journal satirique « Sel Piment » dĂ©tenu Ă  la Maison d’arrĂȘt cen-tral de Brazzaville au motif d’avoir diffa-mĂ© l’épouse de l’amiral Jean Dominique Okemba.Pour ces organisations, en droit congo-lais, toute personne peut ĂȘtre placĂ©e en garde Ă  vue, s’il existe une ou plu-sieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d’une peine

d’emprisonnement. Or, selon elles, la loi congolaise ne prĂ©voit pas de peines privatives de libertĂ© en matiĂšre de diffa-mation sauf dans des circonstances trĂšs prĂ©cises qui ne s’appliquent pas Ă  cette affaire.Elles ont ainsi appelĂ© au respect des droits de la dĂ©fense de ces deux ci-toyens, Ă  mettre un terme Ă  toutes les attaques Ă  l’encontre des dĂ©fenseurs des droits humains, les protĂ©ger et crĂ©er les conditions favorables Ă  la conduite de leurs activitĂ©s lĂ©gitimes en faveur de la dĂ©fense des droits et des libertĂ©s.Les orateurs ont Ă©galement demandĂ© aux partenaires internationaux d’in-terpeller les autoritĂ©s congolaises sur la situation des dĂ©fenseurs des droits humains et demander la cessation de toutes les attaques Ă  leur encontre.

Jean Jacques Koubemba

DROITS HUMAINS

La sociĂ©tĂ© civile invite les pouvoirs publics Ă  libĂ©rer Alexandre Ibacka Dzabana et Raymond Malonga Dans un communiquĂ© rendu public le 30 mars Ă  Brazzaville, une dizaine d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile au nombre desquelles l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et Reporters sans frontiĂšres (RSF) ont appelĂ© les pouvoirs publics Ă  libĂ©rer Alexandre Ibacka Dzabana et Raymond Malonga, dĂ©tenus en prison depuis quelques jours.

Page 7: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E AFRIQUE/MONDE | 7

Dans un document rĂ©sumant les principaux points Ă©vo-quĂ©s pendant la rĂ©union, les experts ont indiquĂ© que ces deux vaccins chinois, qui ont dĂ©posĂ© une demande d’ho-mologation devant l’OMS, ont « dĂ©montrĂ© leur sĂ»re-

té et leur bonne efficacité

contre la Covid-19 lorsque

le malade présente des

symptĂŽmes ».Le Groupe stratĂ©gique consultatif d’experts (Sage) sur la vaccination de l’OMS, qui s’est rĂ©uni du 22 au 25 mars, a dĂ©plorĂ© le manque des donnĂ©es en ce qui concerne les personnes ĂągĂ©es et celles souffrant d’autres maladies.Une fois que ces vaccins au-ront Ă©tĂ© introduits, les ex-perts ont prĂ©cisĂ© que des Ă©tudes sur l’efficacitĂ© et la sĂ©curitĂ© de ceux-ci « seront

nécessaires pour évaluer

leurs effets sur ces sous-po-

pulations ».

Par ailleurs, les dĂ©cisions de l’Organisation concernant les demandes d’homologation dĂ©posĂ©es par Sinopharm et Sinovac ne sont pas atten-

dues avant au moins dĂ©but avril.La validation par l’OMS, au titre de la procĂ©dure pour les situations d’urgence, permet

aux pays d’accĂ©lĂ©rer leurs propres procĂ©dures d’appro-bation rĂ©glementaire pour importer et administrer le vaccin. Elle permet aussi Ă 

l’Unicef d’acheter le vaccin pour le distribuer Ă  des pays qui sont dans le besoin.Pour sa part, le prĂ©sident du groupe Sage, Alejandro Cravioto, a indiquĂ© que « les

experts allaient attendre la

dĂ©cision de l’OMS sur leur

homologation, avant de

publier leurs recomman-

dations sur l’utilisation de

ces deux vaccins chinois. »

Signalons que le 31 dĂ©-cembre 2020, l’Organisation mondiale de la santĂ© a accor-dĂ© sa premiĂšre homologation d’urgence au vaccin anti-Co-vid Pfizer-BioNTech. Il en a fait de mĂȘme, le 15 fĂ©vrier dernier, pour les vaccins dĂ©-veloppĂ©s par Astra Zeneca (ceux fabriquĂ©s en CorĂ©e du Sud et en Inde par le Serum institute of India) et le 12 mars pour le vaccin Ă  dose unique de Johnson & John-son.

Yvette Reine Nzaba

COVID-19

Les vaccins chinois jugĂ©s sĂ»rs et efficaces, selon l’OMSLes experts de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) ont indiquĂ©, le 31 mars, que les vaccins issus des laboratoires chinois Sinopharm et Sinovac ont montrĂ© qu’ils Ă©taient sĂ»rs et efficaces contre la Covid-19. Toutefois, « des donnĂ©es supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires », ont-ils nuancĂ©.

« Démontré leur sûreté et leur bonne efficacité contre la

Covid-19 lorsque le malade présente des symptÎmes »

L’OMS a indiquĂ© que les vaccins chinois de Sinopharm et Sinovac sont efficaces contre le Covid-19. © STR / AFP

Rabat cherche Ă  se protĂ©ger du variant anglais, trĂšs prĂ©-sent aujourd’hui en France, et Ă  conserver son bilan sani-taire honorable. En 13 mois d’épidĂ©mie de coronavirus, le Maroc n’a enregistrĂ© que 8807 morts, , soit un taux de mortalitĂ© six fois infĂ©rieur Ă  celui de la France. Ce rĂ©sultat est le fruit de mesures de res-trictions sĂ©vĂšres, comme la fermeture des Ă©tablissements scolaires, des cafĂ©s, des res-taurants, le port du masque obligatoire. Un couvre-feu nocturne vient d’ĂȘtre recon-duit pour 15 jours, Ă  cause d’une lĂ©gĂšre remontĂ©e des courbes, l’ obligeant Ă  resser-rer l’écrou, avec notamment la suspension des vols.

Soit 10% de la population

doublement vaccinés

Le royaume chĂ©rifien affiche, jusqu’ici, de trĂšs bons rĂ©sul-tats sur la vaccination contre le coronavirus. En effet, 3,5 millions de Marocains, soit 10% de la population (trois

fois plus qu’en France) ont dĂ©jĂ  reçu les deux doses de vaccin. Il s’agit essentielle-ment du sĂ©rum chinois Si-nopharm, et dĂ©sormais avec AstraZeneca et en attendant

le russe Spoutnik V. Grùce à une logistique réussie, Rabat a passé des commandes à temps et a mis en place une organisation efficace de plus de 3 000 centres de vaccina-

tion, puis un systĂšme d’ins-cription rapide par SMS, ac-compagnĂ© d’un slogan simple mais efficace : «Je me pro-

tÚge, je protÚge mon pays». Les personnes ùgées et les

enseignants ont Ă©tĂ© les pre-miers Ă  recevoir le vaccin. Ac-tuellement, la campagne de vaccination connaĂźt quelques problĂšmes d’approvisionne-ment du vaccin Astra Zeneca fabriquĂ© en Inde et sur la dis-tribution du Sinopharm venu de Chine.

Augmentation des inégalités

Rabat est aussi confrontĂ© Ă  un impact Ă©conomique du confi-nement. Son PIB a reculĂ© de 7%, le taux de pauvretĂ© s’est envolĂ© (multipliĂ© par 7), 12% de la population sont touchĂ©s . Le pays vit Ă  80% de l’éco-nomie informelle, des petits boulots, sans couverture so-ciale. Pour Ă©viter l’explosion sociale, le royaume chĂ©rifien avait dĂ©bloquĂ© des aides d’ur-gence en mars 2020, pour les 2/3 de la population. Des aides qui n’ont pas Ă©tĂ© reconduites, ce qui a augmentĂ© les inĂ©gali-tĂ©s. Un dilemme entre sĂ©curi-tĂ© sanitaire et prĂ©servation de l’activitĂ© Ă©conomique.

Noël Ndong

MAROC

Le royaume chĂ©rifien suspend ses liaisons aĂ©riennes avec la France et l’Espagne

Bon Ă©lĂšve de la vaccination anti-Covid-19, le Maroc a suspendu depuis le 30 mars Ă  minuit ses liaisons aĂ©riennes avec la France et l’Espagne.

Une Espagnole franchit la frontiĂšre entre la ville marocaine de Fnideq et l’enclave espagnole de Ceuta le 13 mars 2020. Le Maroc boucle ses liaisons vers l’Espagne, la France et l’AlgĂ©rie pour prĂ©venir la propagation du coronavirus.. FADEL SENNA / AFP

Page 8: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E8 | AFRIQUE/MONDE ..

Le 3 janvier dernier, l’armĂ©e française annonçait avoir abattu des djihadistes au cours d’une opĂ©ration au centre du Mali. Elle est accusĂ©e par un rapport de l’Organisation des Nations unies(ONU) d’avoir Ă©liminĂ© 19 civils, lors d’une frappe aĂ©rienne au Mali. Paris a contestĂ© en bloc les conclusions de l’enquĂȘte de l’ONU. Elle confirme avoir frappĂ© uniquement des djihadistes, au cours de cette frappe de Janvier 2021, dans le village Bounti. Des tĂ©moins et une association locale auraient attestĂ© la mort de civilsau cours d’un mariage.Dans le rapport, la division des droits de l’homme de la Minusma aurait affirmĂ© « en

mesure de confirmer la tenue d’une cĂ©-

lébration de mariage qui a rassemblé

sur le lieu de la frappe une centaine

de civils, parmi lesquels se trouvaient

cinq personnes armées, membres pré-

sumés de la Katiba Serma [ affiliée au

Groupe de soutien à l’islam et aux mu-

sulmans, alliance jihadiste elle-mĂȘme

affiliée à Al-Qaïda] ». Le groupe touché « était trÚs majoritairement composé

de civils qui sont des personnes pro-

tégées contre les attaques au regard

du droit international humanitaire », explique la Minusma. Au moins 22 per-sonnes auriaent été tuées, dont trois des membres présumés de la Katiba Serma.

Dix-neuf seraient mortes sur le coup, trois autres au cours de leur Ă©vacuation, affirme le document.

La France ne varie pas dans sa ver-

sion des faits

Le ministĂšre des ArmĂ©es conteste ce rapport de l’ONU, qui l’accuse de bavure au Mali. Elle Ă©met Ă©galement « de nom-breuses rĂ©serves » sur cette enquĂȘte, maintenant « avec constance et rĂ©affir-

mant avec force [que] le 3 janvier, les

forces armées françaises ont effectué

une frappe aérienne ciblant un groupe

armé terroriste identifié comme tel »,

Ă©mettant d’ailleurs « de nombreuses rĂ©-serves quant Ă  la mĂ©thodologie retenue,[ elle] ne peut considĂ©rer que ce rapport apporte une quelconque preuve contredi-sant les faits tels que dĂ©crits par les forces armĂ©es françaises », peut-on lire dans son communiquĂ©. La Minusma «recommande» aux deux parties, malienne et française de diligenter « une enquĂȘte indĂ©pendante,

crĂ©dible et transparente », et prĂ©conise d’examiner les processus prĂ©alables aux frappes, voire de les modifier. Elle exige Ă©galement aux deux parties de chercher Ă  Ă©tablir les responsabilitĂ©s et d’octroyer, le cas Ă©chĂ©ant, une rĂ©paration aux victimes et Ă  leurs proches.

Noël Ndong

BARKHANE

L’armĂ©e française accusĂ©e de bavure par l’ONU, la France contesteParis conteste une enquĂȘte de l’ONU qui accuse l’armĂ©e française d’avoir tuĂ© 19 civils en janvier dernier.

L’annonce a Ă©tĂ© faite Ă  Washington par le secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain, Antony Blinken, notamment lors de la prĂ©sen-tation du rapport annuel de la diplo-matie amĂ©ricaine sur les droits hu-mains. Cette derniĂšre fait suite Ă  un constat selon lequel la tendance pour les droits humains continue d’aller dans la mauvaise direction dans toutes les rĂ©gions du monde. Insistant sur le gĂ©nocide commis contre les OuĂŻghours majoritaire-ment musulmans, dans la rĂ©gion chinoise du Xinjiang, et sur la rĂ©-pression des forces armĂ©es birmanes contre les manifestants opposĂ©s au coup d’Etat de fĂ©vrier, Antony Blin-ken a soulignĂ© que les arrestations d’opposants en Russie, la violence contre les manifestants au BĂ©larus, les abus infligĂ©s aux habitants du YĂ©men, les atrocitĂ©s dans la rĂ©gion Ă©thiopienne du TigrĂ©, les exĂ©cutions, les disparitions forcĂ©es et actes de torture, constituent des preuves in-dĂ©niables et tangibles de violations des droits humains. Par exemple, aucune nouvelle mesure punitive et les sanctions n’ont pas Ă©tĂ© imposĂ©es aux auteurs de ces actes. « Nous utiliserons tous les outils

de notre diplomatie pour défendre

les droits humains et tenir pour

responsables ceux qui perpĂštrent

des abus. Washington tenterait

de mener des actions à l’unisson

avec ses alliés, comme récemment

contre la Russie, la Birmanie et

la Chine », a dĂ©clarĂ© le secrĂ©taire d’Etat, avant d’assurer que l’adminis-tration du prĂ©sident Joe Biden s’op-poserait aux violations des droits hu-mains partout oĂč elles se produisent et sans se soucier de savoir si les responsables sont des adversaires ou des partenaires.« Certains pays affirment que les

Etats-Unis ne doivent pas prendre la

peine de défendre avec force les droits

humains. Mais, nous devrions souli-

gner tous les abus constatés dans cer-

tains pays et nous ne resterons pas

silencieux », a-t-il ajoutĂ©, en prĂ©cisant que depuis l’arrivĂ©e au pouvoir de Joe Biden, en janvier, le gouvernement dĂ©-mocrate tente de montrer qu’il place les droits humains au cƓur de sa politique et de sa diplomatie. Car, il n’hĂ©site pas Ă  dĂ©noncer plusieurs abus et dĂ©cisions des pays alliĂ©s, notamment celles qui portent atteinte aux droits humains. «

Il n’y a pas de hiĂ©rarchie qui rende

certains droits plus importants que

d’autres », a conclu le secrĂ©taire d’Etat.

Rock Ngassakys

PROTECTION DES DROITS HUMAINS

Washington promet de mettre sur pied une nouvelle politique de dĂ©fense dans le mondeDans l’idĂ©e de marquer la rupture avec la politique et la diplomatie sĂ©lective et silencieuse de l’ex-prĂ©sident, Donald Trump, le gouvernement amĂ©ricain a promis le 30 mars d’initier une nouvelle stratĂ©gie de dĂ©fense des droits humains partout dans le monde et chez les partenaires des Nations unies.

Page 9: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E AFRIQUE/MONDE/CULTURE | 9

Comme sur les traces de son prĂ©dĂ©cesseur, l’ambassadeur Klaus Peter Schick, l’actuel ambassadeur de la RĂ©pu-blique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne en RĂ©publique du Congo, le Dr Wolfgang Klapper vise lui aussi la professionnalisation de l’orchestre symphonique des enfants de Brazzaville. Main dans la main, l’ambas-sade veut continuer de col-laborer avec cet orchestre prometteur en vue de pro-mouvoir et valoriser la mu-sique classique au Congo surtout en milieu juvĂ©nile. L’ambassadeur a dĂ©butĂ© sa visite par l’entretien avec le comitĂ© de l’association mu-sique classique pour tous (Muclat) ainsi que les forma-teurs du centre de d’initia-tion Ă  la musique classique (Cimucla), notamment sur le partenariat qui lie cette ambassade Ă  l’OSEB depuis sa crĂ©ation en 2018. Puis s’en est suivie la descente dans tous les ateliers de for-mation de l’orchestre. Ces

ateliers sont en effet, des sous-groupes des musiciens de l’orchestre avant de pas-ser Ă  la mise en commun. Le diplomate allemand a donc vu dans quelles conditions les musiciens de l’OSEB tra-vaillent en ateliers. Il s’agit des ateliers ci-aprĂšs : les bois (flĂ»tes, hautbois, clarinettes, saxophones), les cuivres (trompettes, trombones),

les cordes frottĂ©es (violons, altos, cellos, contrebasse), les cordes pincĂ©es (gui-tares), les cordes frappĂ©es (pianos), etc.Par ailleurs, en cette pĂ©riode de pandĂ©mie de la Covid-19, la situation financiĂšre de plusieurs familles devient de plus en plus critique. Certains parents n’ont donc plus assez de moyens finan-

ciers pour pouvoir payer le transport Ă  leurs enfants qui doivent naturellement se rendre au centre ou lieu de formation, deux fois la se-maine (samedi et dimanche). D’oĂč, la diminution des ef-fectifs au sein de l’orchestre. Qu’à cela ne tienne, la for-mation suit son cours dans le strict respect de mesures barriĂšres contre la Covid-19

au centre d’initiation Ă  la mu-sique classique (Cimucla) sous la houlette de l’associa-tion musique classique pour tous (Muclat). Cedit centre a pour vocation premiĂšre de former principalement des enfants en musique clas-sique, question de les intĂ©-grer dans l’OOSEB.AprĂšs la remise officielle de la tenue de l’orchestre, le maes-tro Josias N’Gahata, chef d’or-chestre a, au nom de tous les enfants de l’OSEB, exprimĂ© sa joie et sa reconnaissance Ă  l’en-droit du diplomate allemand le Dr Wolfgang Klapper, et Ă  la Philharmonie de Dresde (Alle-magne).Rappelons qu’au cours de cette visite, l’OSEB a donnĂ© un bref concert de dix mi-nutes en l’honneur de l’am-bassadeur allemand. Les enfants ont interprĂ©tĂ© trois chansons : “L’Hymne d’Alle-magne”, “Entre tes mains”, et “Alle vögel” (un air popu-laire allemand).

Bruno Okokana

APPRENTISSAGE DE LA MUSIQUE SYMPHONIQUE

L’Allemagne apporte son soutien aux enfants Congolais L’ambassadeur de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne en RĂ©publique du Congo, le Dr Wolfgang Klapper, a visitĂ© Ă  son siĂšge l’orchestre symphonique des enfants de Brazzaville (OSEB) dans le but de remettre officiellement la nouvelle tenue de cet orchestre qui est un don venant de la chorale des jeunes de la Philharmonie de Dresde en Allemagne.

Les enfants de l’Oseb posant avec le diplomate allemand Ă  l’issue de la cĂ©rĂ©monie/ DR

«A la majoritĂ©, la chambre d’appel rejette

l’appel du procureur et confirme la dĂ©cision de

la chambre de premiÚre instance»

Les juges ont rejetĂ© l’appel de la procureure de la CPI contre la dĂ©cision de la chambre de premiĂšre instance qui avait acquittĂ© M. Gbagbo et un de ses proches, Charles BlĂ© Gou-dĂ©, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, lors d’un procĂšs pour crimes contre l’humanitĂ© liĂ©s aux violences post-Ă©lectorales en 2010 et 2011. M. Gbagbo, premier ancien chef d’Etat jugĂ© par la CPI, et M. BlĂ© GoudĂ© ont toujours clamĂ© leur innocence dans ces crimes ayant fait 3.000 morts en CĂŽte d’Ivoire, lors de violences nĂ©es du refus de M. Gbagbo de re-connaĂźtre fin 2010 la victoire Ă  la prĂ©sidentielle de son rival Alassane Ouattara. En confirmant l’acquittement sous l’oeil de MM. Gbagbo et BlĂ© GoudĂ©, prĂ©sents Ă  l’au-dience mercredi, la chambre d’appel de la CPI Ă©carte la te-nue d’un procĂšs en appel et a clos l’affaire, prĂšs de 10 ans

aprĂšs l’ouverture du dossier. «A la majoritĂ©, la chambre

d’appel rejette l’appel du

procureur et confirme la

décision de la chambre de

premiĂšre instance», a dĂ©cla-rĂ© le juge prĂ©sidant la chambre d’appel, Chile Eboe-Osuji, an-cien prĂ©sident de la CPI, basĂ©e Ă  La Haye. M. Gbagbo a hochĂ© la tĂȘte Ă 

l’annonce de la dĂ©cision, puis a levĂ© deux pouces en l’air et a souri. A la fin de l’audience, il s’est levĂ© et a applaudi, tandis que M. BlĂ© GoudĂ© Ă  lĂ©gĂšrement secouĂ© ses poings en signe de victoire. La CPI «abroge par la prĂ©-

sente toutes les conditions

restantes à la libération de

M. Gbagbo et M. Blé Goude», a poursuivi le juge, ordonnant aux fonctionnaires du tribunal de «prendre des dispositions

pour le transfert en toute sé-

curité de M. Gbagbo et M. Blé

Goudé vers le ou les Etats

d’accueil».

Depuis son acquittement, M. Gbagbo vit en Belgique. La CPI avait refusé sa demande de li-

bertĂ© sans condition, mais au-torisĂ© l’ex-prĂ©sident Ă  quitter la Belgique vers un pays accep-tant de le recevoir. En possession, selon son avo-cate, de deux passeports, un ordinaire et un diplomatique, remis par les autoritĂ©s ivoi-riennes, l’ex-prĂ©sident avait annoncĂ© en dĂ©cembre son dĂ©-

sir de rentrer en CĂŽte d’Ivoire, mais ce retour se fait toujours attendre. La dĂ©cision de la CPI sur l’appel de l’accusation Ă©tait attendue en CĂŽte d’Ivoire, oĂč l’ombre de Laurent Gbagbo plane toujours sur une nation meurtrie par les violences politiques depuis plus de 20 ans. De nouvelles violences liĂ©es Ă  la derniĂšre

prĂ©sidentielle d’octobre 2020, remportĂ©e par Alassane Ouat-tara qui se reprĂ©sentait pour un troisiĂšme mandat controversĂ©, ont fait prĂšs de 100 morts. PrĂ©sident de 2000 Ă  2010, M. Gbagbo, toujours trĂšs popu-laire chez ses partisans, avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 2011. AprĂšs son acquittement sur-

prise - les juges ayant notam-ment estimĂ© que les preuves Ă  charge Ă©taient insuffisantes-, le bureau de la procureure de la CPI avait estimĂ© que les magis-trats n’avaient pas rendu une dĂ©cision motivĂ©e en bonne et due forme et avaient commis des erreurs de droit et de pro-cĂ©dure. La procureure gĂ©nĂ©rale sor-tante de la Cour, Fatou Ben-souda, avait interjetĂ© appel en septembre 2019, huit mois aprĂšs l’acquittement, rĂ©cla-mant la tenue d’un procĂšs en appel. Fatou Bensouda, ainsi que ses services, sont sous le feu des critiques : si la CPI, fon-dĂ©e en 2002 pour juger les pires atrocitĂ©s commises Ă  tra-vers le monde, a notamment condamnĂ© des chefs de guerre congolais et un jihadiste ma-lien, l’accusation a Ă©chouĂ© dans ses dossiers les plus emblĂ©ma-tiques.

AFP

CÔTE D’IVOIRE

La CPI confirme l’acquittement de l’ex-prĂ©sident ivoirien Laurent Gbagbo La Cour pĂ©nale internationale (CPI) a confirmĂ© mercredi l’acquittement, prononcĂ© en 2019, de Laurent Gbagbo, reconnu non coupable de crimes contre l’humanitĂ©, ouvrant ainsi la voie Ă  un retour de l’ex-prĂ©sident en CĂŽte d’Ivoire aprĂšs une dĂ©cennie d’absence.

Page 10: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E10 | ANNONCES

SĂ©verine Mombongo, agent des Forces armĂ©es congo-laises Ă©voluant au Bataillon des sports, informe parents, amis et connaissances du dĂ©cĂšs de son mari le docteur Pierre Mounkondo «Moukos » survenu le vendredi 19 mars 2021 Ă  Brazzaville.Le deuil a lieu Ă  son domicile sis au quartier Massengo 3 poteaux rĂ©fĂ©rence arrĂȘt de bus terminus.Le programme des obsĂšques sera communiquĂ© intĂ©rieure-ment.Union de priĂšres Cordialement

NÉCROLOGIE

La famille Pongui, Charlestone Roland Itoua, les enfants Nzale et Mme Itoua nĂ©e Charlem LĂ©a Legnoki ont le regret d’informer les parents, amis et connaissances et la famille chrĂ©tienne de l’église Vie-comblĂ©e, du dĂ©cĂšs de leur fille, sƓur, mĂšre et belle-mĂšre, Mme Nzale nĂ©e Pongui Françoise, agent Foberd-Congo Ă  la retraite, le 28 mars Ă  l’hĂŽpital militaire de Pointe-Noire. La veillĂ©e mortuaire se tient au quartier km4, arrĂȘt Boundji non loin du supermarchĂ© Le Gourmand.Le programme des obsĂšques sera communiquĂ© ultĂ©rieurement.

31 mars 1993 – 31 mars 2021VoilĂ  28 ans que le bon Dieu avait dĂ©cidĂ© de rappeler Ă  lui notre mĂšre, tante, grand-mĂšre, sƓur, amie, Ă©pouse Henriette Tsimi.MĂšre, nous ne cesserons de t’aimer car tu es et resteras la meilleure maman du monde. En ce jour inoubliable, les enfants et petits-enfants MoumbĂ©lĂ© prient tous ceux qui l’ont connue d’avoir une pensĂ©e pieuse pour cette grande femme.Que le Seigneur dans toute sa misĂ©ri-corde lui accorde le repos Ă©ternel et nous console Ă  jamais.Maman tes enfants t’aiment mĂȘme s’ils n’ont jamais eu le temps de te le dire.

IN MEMORIAM

Page 11: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E CULTURE/SPORTS | 11

Cette compĂ©tition est une initiative de Glove Mwimba, fils ainĂ© du regrettĂ© cham-pion de catch et dĂ©fenseur de la cause des albinos Texas Mwimba Makiese, dĂ©cĂ©dĂ© en aoĂ»t 2020. Glove Mwimba assume aussi les fonctions de prĂ©sident de l’Entente urbaine de boxe de Kasangulu dans la pro-vince du Kongo Central oĂč il a dĂ©jĂ  organisĂ© plusieurs combats.En dĂ©cembre 2018, son agence Pyramide Mwimba production a organisĂ©, avec l’homme d’affaires Serge Menga Nsibu, alors candi-dat Ă  la dĂ©putation provin-

ciale de Kasangulu, un gala de boxe au stade Diogas, parrainĂ© par le ministre pro-vincial du Kongo Central Ă  l’époque, Masquin Makengo.Et Ă  propos de ce tournoi de boxe amateur au quar-tier Matadi Mayo dans la commune de Mont-Ngafula, ce jeune producteur d’évĂ©-nements sportifs et cultu-rels promet de rĂ©aliser une compĂ©tition digne du noble art, qui mettra en valeur les talents des jeunes boxeurs de Mont-Ngafula. Au cours de celle-ci, tous les combats vont se dĂ©rouler de 14h Ă  18 h, pendant pratiquement une semaine.

Martin Enyimo

Mise en scĂšne par Jean-Marie Diatsonama et interprĂ©tĂ© par Guy Stan Matingou, « Le Jour-nal d’un fou » est l’Ɠuvre de l’écrivain et nouvelliste russe d’origine ukrainienne Nicolas Gogol, publiĂ©e en 1835. Elle fut Ă©galement publiĂ©e parmi d’autres nouvelles dans le re-cueil Arabesques. Peu avant le dĂ©but de la reprĂ©sentation, le directeur sortant du CCR, Sergey Belyaev et la directrice entrante, Albertovna Maria Fakhrutdinova, ont circons-crit tour Ă  tour l’évĂ©nement. Ce moment a Ă©tĂ© aussi une occasion pour Sergey Belyaev de prĂ©senter officiellement sa remplaçante Ă  l’auditoire et aux visiteurs de cette institu-tion culturelle.Ce monospectacle (parce que rĂ©digĂ© Ă  la premiĂšre personne du singulier oĂč le narrateur est ainsi le personnage principal), relate l’histoire d’un homme sombre peu Ă  peu dans la folie prĂ©nommĂ© Poprichtchine, afin d’éviter les souffrances que lui impose sa vie. Occupant un poste sans valeur dans un ministĂšre, il tombe amoureux de la fille de son directeur. Or, elle est inaccessible de par l’importance de sa noblesse ! Il est donc clair que cette femme, d’une condition trop diffĂ©rente, ne restera qu’un rĂȘve. C’est lĂ  que la folie surgit ; souffrant de cette impossibili-tĂ© sentimentale, Poprichtchine

finit par rencontrer cette jeune femme, mais ce n’est pas avec elle qu’il va le plus parler. Il discute avec sa chienne, il est sĂ»r qu’elle s’adresse Ă  lui. Elle s’appelle Medji. Il est mĂȘme sĂ»r que la chienne entretient une correspondance avec un autre chien, FidĂšle, auquel elle raconte sa vie et celle de sa maĂźtresse, correspondance qui lui fournit des informations. Ces hallucinations, qu’elles soient visuelles ou auditives, montrent clairement que l’es-prit du fonctionnaire est trou-blĂ©.Peu de temps aprĂšs, Po-prichtchine continue dans ses

invraisemblances : il lit un jour un article dans un journal qui explique qu’il n’y a plus de roi en Espagne. Il va alors dĂ©cou-vrir comme une rĂ©vĂ©lation, une vĂ©ritĂ© Ă©vidente qu’en rĂ©alitĂ© le roi d’Espagne, c’est lui. Son vrai nom serait ainsi Ferdinand VIII d’Espagne. D’ailleurs, en cette qualitĂ© de roi d’Espagne fraĂźchement dĂ©couverte, il de-mande Ă  s’adresser au sommet de la hiĂ©rarchie, faisant fi des rĂšgles habituelles. Il se prĂ©-sente comme souverain IbĂšre, et se rend ensuite voir la fille de son directeur, celle qu’il aime, en s’adressant Ă  elle en cette mĂȘme qualitĂ©. Il veut empĂȘ-

cher son projet de mariage afin qu’elle devienne son Ă©pouse. Il lui dit que le premier amour de chaque femme est diabo-lique, et qu’il serait ainsi plus prudent de se marier avec lui, qui serait le second. Il quitte ensuite le bĂątiment et entame une promenade dans la ville. Toujours convaincu qu’il est le roi d’Espagne, il refuse pour le moment de dĂ©voiler Ă  tout le monde cette identitĂ© royale et dĂ©cide de passer Ă  travers les foules sans rien dire ; il se fait discret.MalgrĂ© l’évidence de sa folie, le narrateur la dĂ©crit de façon trĂšs pragmatique et plutĂŽt

sĂ©rieuse, la raison reprenant parfois un certain pouvoir sur sa folie. Il tente d’ailleurs de se convaincre par des arguments objectifs que ce qu’il croit est bel et bien la rĂ©alitĂ©, en tentant de faire primer la logique. Il re-fuse dĂ©sormais de se rendre Ă  son travail, pensant qu’il est su-pĂ©rieur Ă  tous ceux pour qui il travaillait auparavant, au-des-sus mĂȘme des ministres.Il dĂ©cide d’aller Ă  la cour d’Espagne, mais avant de s’y rendre il doit trouver un habit qui semble espagnol. Une fois la cape trouvĂ©e, il part pour la cour d’Espagne mais une fois lĂ -bas attend que les dĂ©putĂ©s soient prĂ©sents pour se prĂ©-senter Ă  eux. Il s’indigne d’ail-leurs que ces dĂ©putĂ©s sont si en retard Ă  la cour. Mais ses idĂ©es absurdes le desservent et rapidement il est frappĂ© par le chancelier, ministre de la Justice du pays qui le prend pour un idiot. Il est jetĂ© en pri-son, on lui rase la tĂȘte alors que Poprichtchine se croit victime de l’inquisition. Il prend alors la figure d’un rĂ©sistant face au pouvoir aveugle de l’État. Le dernier jour, dont on ne connaĂźt ni la date, ni l’annĂ©e, ni mĂȘme le jour, il est encore frappĂ© et il veut abandonner, se rendre au pouvoir, dĂ©sireux que la torture cesse. Il appelle Ă  l’aide sa mĂšre pour qu’elle vienne le sauver et l’emmĂšne loin de lĂ .

Bruno Okokana

REPRÉSENTATION THÉÂTRALE

« Le Journal d’un fou » sur les planches Cette reprĂ©sentation qui s’inscrit dans le cadre de la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e internationale du thĂ©Ăątre a Ă©tĂ© animĂ©e par la troupe Le ThĂ©Ăątre des arts libres au Centre culturel russe (CCR).

Guy Stan Matingou interprĂ©tant la piĂšce (crĂ©dit photo/ Kinzenguele’s pictures)

BOXE

Glove Mwimba organise un tournoi amateur Ă  Mont-NgafulaL’agence Pyramide Mwimba production, en collaboration la commune de Mont-Ngafula, organise du 3 au 10 avril 2021 Ă  l’école Le Baobad, dans la commune de Mont-Ngafula Ă  Kinshasa, un tournoi de boxe amateur.

Page 12: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E12 | ANNONCES

1. La RĂ©publique du Congo et l’Association Interna-tionale de DĂ©veloppement (IDA), Groupe Banque mondiale, ont signĂ©, le 20 septembre 2017, un Accord de Financement, d’un montant de 100 millions de dollars US, pour la mise en Ɠuvre d’un Projet d’Appui au DĂ©veloppement de l’Agriculture Commerciale (PDAC). Ce projet a Ă©tĂ© approuvĂ© par le Conseil d’Ad-ministration de la Banque mondiale le 13 juillet 2017 et est entrĂ© en vigueur le 30 avril 2018. Une partie des fonds est rĂ©servĂ©e Ă  l’opĂ©rationnalisation des alliances productives.2. Les cabinets ou ONG Ă©ligibles sont invitĂ©s Ă  prĂ©-senter leur dossier de manifestation d’intĂ©rĂȘt selon, les critĂšres ci-aprĂšs :-avoir rĂ©alisĂ© une prestation similaire ;-une expĂ©rience en appui au dĂ©veloppement, dans les chaines de valeur agricoles et la commercialisa-tion des produits agricoles ; -une connaissance du dĂ©veloppement rural du Congo ;-une connaissance en approche participative ;-une maitrise des problĂ©matiques des filiĂšres por-teuses du Congo.

3. Le personnel clĂ© de la mission devra comporter au moins :‱un chef de mission, ayant un diplĂŽme Bac + 3 poly-technique ou Ă©quivalent et une expĂ©rience de coor-dination d’une Ă©quipe; ‱un spĂ©cialiste en chaines de valeur agricole :

-titulaire au moins d’un BAC + 3 en dĂ©veloppement rural, agroĂ©conomie, agronomie, zootechnie, sciences vĂ©tĂ©rinaires, sociologie ou domaine Ă©qui-valent, ayant : -une expĂ©rience dans la conduite des Ă©tudes et struc-turation des dynamismes agricoles :- une expĂ©rience dans la mise en rĂ©seau des produc-teurs et acheteurs ;-une maitrise de problĂ©matiques majeures des filiĂšres agricoles porteuses ;-une bonne connaissance de l’outil informatique (Word, Excel) ;-des aptitudes en rĂ©daction, en communication et en relations humaines ;-de communiquer en français, lingala et/ou kituba.

‱un spĂ©cialiste juriste : -titulaire au moins d’un BAC + 3 en droit ou Ă©quivalent ayant :

-réalisé au moins une mission similaire (y compris en équipe) ;

-une expĂ©rience dans la rĂ©daction des contrats ;-une connaissance de l’outil informatique (Word, Excel) ;-des aptitudes Ă  communiquer en français, lingala et/ou kituba.

‱un Ă©conomiste : -titulaire d’un BAC + 3 en Ă©conomie, dĂ©veloppement rural, agroĂ©conomie, sociologie, gestion ou Ă©quiva-

lent, ayant : -rĂ©alisĂ© au moins une mission similaire (y compris en Ă©quipe) ;-une expĂ©rience dans la conduite des Ă©tudes Ă©cono-miques ;-une connaissance de l’outil informatique (Word, Excel) ;-des aptitudes Ă  communiquer en français, lingala et/ou kituba.

Le cabinet ou l’ONG sera sĂ©lectionnĂ© selon la mĂ©thode fondĂ©e sur la qualitĂ© (SFQ), conformĂ©ment aux Direc-tives de la Banque mondiale « SĂ©lection et Emploi des Consultants par les Emprunteurs de la Banque mon-diale de janvier 2011 rĂ©visĂ©es en juillet 2014».

4 .Les termes de rĂ©fĂ©rence dĂ©taillĂ©s peuvent ĂȘtre consultĂ©s et les dossiers de manifestation d’intĂ©rĂȘt peuvent ĂȘtre dĂ©posĂ©s, au plus tard, le lundi 19 avril 2021, Ă  l’UnitĂ© Nationale de Coordination du Projet, sise Boulevard Denis SassouNguesso, Mpila/Braz-zaville – RĂ©publique du Congo, TĂ©l : (242) 06 858 88 88 ; E-mail : [email protected] , les jours ouvrables, de 8 heures Ă  14 heures 30.

MINISETERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHEPROJET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE COMMERCIALE

UNIE NATIONALE DE COORDINATION DU PROJET

AVIS DE SOLLICITATION A MANIFESTATION D’INTERET POUR LE RECRUTEMENT D’UN CABINET CHARGE DE L’OPERATIONALISATION DES ALLIANCES PRODUCTIVES DES BENEFICIAIRES DU FONDS A COUTS PARTAGES DU PDAC

N°005C/PDAC/2021

1. La RĂ©publique du Congo et l’Association Inter-nationale de DĂ©veloppement (IDA), Groupe Banque mondiale, ont signĂ©, le 20 septembre 2017, un Accord de Financement, d’un montant de 100 millions de dollars US, pour la mise en Ɠuvre d’un Projet d’Appui au DĂ©veloppement de l’Agriculture Commerciale (PDAC). Ce projet a Ă©tĂ© approuvĂ© par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale le 13 juillet 2017 et est entrĂ© en vigueur le 30 avril 2018. Une partie des fonds est rĂ©servĂ©e Ă  l’étude relative Ă  l’évolution de la production et des rendements des spĂ©culations Ă  cycle court financĂ©es par le PDAC.2. Les cabinets ou ONG Ă©ligibles sont invitĂ©s Ă  prĂ©senter leur dossier de manifestation d’intĂ©rĂȘt selon, les critĂšres ci-aprĂšs : - avoir rĂ©alisĂ© au moins une mission similaire ;-avoir une expĂ©rience pertinente dans la conduite des enquĂȘtes et Ă©tudes des produits agricoles ;-une connaissance du dĂ©veloppement rural/agri-cole du pays.

3. Le personnel clĂ© de la mission devra compor-ter au moins :‱un chef de mission, ayant :

- un diplĂŽme Bac + 3 en agroĂ©conomie, en dĂ©ve-loppement rural, en Ă©conomie, en zootechnie, en pĂȘche, en pisciculture, ou diplĂŽme Ă©quivalent ;-une expĂ©rience de coordination d’une Ă©quipe ;

‱un spĂ©cialiste en production vĂ©gĂ©tale, ayant :- un Bac+3 en agronomie ou en dĂ©veloppement rural, avec une expĂ©rience dans la conduite des enquĂȘtes et/ou Ă©tudes ;

‱un spĂ©cialiste en production animale, ayant :- un Bac+3 en zootechnie, sciences vĂ©tĂ©rinaires, dĂ©veloppement rural,- une expĂ©rience dans la conduite des enquĂȘtes et/ou Ă©tudes;

‱un spĂ©cialiste en production piscicole ayant :- un Bac+3 en pisciculture, en dĂ©veloppement rural, ou domaine Ă©quivalent ;-une expĂ©rience dans la conduite des enquĂȘtes et/ou Ă©tudes;

‱un analyste des donnĂ©es, ayant :- un Bac + 3 en statistiques, en dĂ©veloppement

rural, Ă©conomie ou diplĂŽme Ă©quivalent ;-une expĂ©rience dans la conduite des enquĂȘtes.

Le cabinet ou l’ONG sera sĂ©lectionnĂ© selon la mĂ©thode fondĂ©e sur la qualitĂ© (SFQ), conformĂ©-ment aux Directives de la Banque mondiale « SĂ©lection et Emploi des Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale de janvier 2011 rĂ©visĂ©es en juillet 2014».

4 .Les termes de rĂ©fĂ©rence dĂ©taillĂ©s peuvent ĂȘtre consultĂ©s et les dossiers de manifestation d’intĂ©rĂȘt peuvent ĂȘtre dĂ©posĂ©s, au plus tard, le lundi 19 avril 2021, Ă  l’UnitĂ© Nationale de Coordination du Projet, sise Boulevard Denis SassouNguesso, Mpila/Braz-zaville – RĂ©publique du Congo, TĂ©l : (242) 06 858 88 88 ; E-mail : [email protected] , les jours ouvrables, de 8 heures Ă  14 heures 30.

MINISETERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHEPROJET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE COMMERCIALE

UNIE NATIONALE DE COORDINATION DU PROJETAVIS DE SOLLICITATION A MANIFESTATION D’INTERET POUR LE RECRUTEMENT D’UN CABINET OU ONG POUR L’ETUDE RELATIVE A

L’EVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DES RENDEMENTS DES SPECULATIONS A CYCLE COURT FINANCEES PAR LE PDAC N°006C/PDAC/2021

Page 13: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E RDC/KINSHASA | 13

En 2020, il y a eu un retour timide de la croissance Ă©co-nomique dans une Afrique subsaharienne qui n’a pas Ă©tĂ© submergĂ©e comme prĂ©-vu par la crise sanitaire. La BM estime qu’elle devrait se situer finalement aux alen-tours de 2 %. Un « rebond » qui serait le fruit des me-sures prises pour endiguer les nouvelles vagues de virus et dĂ©ployer les vaccins anti-Covid.Le rapport intitulĂ© « La co-vid-19 : l’avenir du travail en Afrique et le nouveau pay-sage numĂ©rique » confirme que de nombreux pays de la sous-rĂ©gion d’Afrique subsaharienne ont bien rĂ©sistĂ© Ă  la tourmente pro-voquĂ©e par la pandĂ©mie de covid-19. Les raisons com-mencent progressivement Ă  se faire connaĂźtre. MĂȘme si de nombreux scientifiques, Ă  l’instar du professeur

Muyembe, coordonnateur du comité de riposte de la RDC, souhaitent davantage interroger la science à cet effet, la BM insiste pour sa part sur une combinaison de plusieurs facteurs. « Le

virus s’est propagĂ© plus

lentement que prévu et a

fait moins de victimes que

dans le reste du monde.

Cela tient aussi Ă  la bonne

tenue de la production

agricole et au redressement

plus rapide qu’attendu des

cours des matiĂšres pre-

miÚres ».

Pour autant, rien n’indique à ce stade que les Africains pourront compter de nou-veau sur des facteurs excep-tionnels pour relever cette

fois leurs économies. « La

reprise économique dé-

pendra de l’ampleur des

réformes engagées par les

pays pour soutenir la créa-

tion d’emplois, encourager

les investissements et ac-

croßtre la compétitivité ».

Toutefois, la tùche ne sera pas facile : « La résurgence

de la pandémie fin 2020 et

un appui budgétaire sup-

plémentaire limité vont

obliger les responsables po-

litiques Ă  mener une rude

bataille pour continuer de

consolider la croissance et

améliorer les moyens de

subsistance des popula-

tions ».

A l’actif du continent africain, il y a les investissements

considĂ©rables consentis pour maintenir les Ă©conomies Ă  flot et prĂ©server la vie et les moyens de subsistance des populations, note tout de mĂȘme un expert de la BM, Al-bert G. Zeufack. « Afin d’in-

tensifier ces efforts et d’ou-

vrir la voie Ă  une reprise

plus solide sur tout le conti-

nent, ils doivent mettre en

Ɠuvre des rĂ©formes am-

bitieuses qui permettront

d’accompagner la crĂ©ation

d’emplois, d’encourager

une croissance Ă©quitable,

de protéger les personnes

vulnérables et de préserver

l’environnement».

Pour l’exercice en cours, les premiùres projections situent le taux de crois-

sance dans une fourchette comprise entre 2,3 et 3,4 %. Il s’agit des rĂ©sultats qui seront conditionnĂ©s par l’adoption des politiques par les pays et la communautĂ© internationale, poursuit-il. Cette reprise ne sera pas effective d’un bout Ă  l’autre du continent africain. « Les

Ă©conomies pauvres en res-

sources naturelles, comme

la Cîte d’Ivoire et le Kenya,

et les économies dépen-

dantes de l’extraction mi-

niĂšre, comme le Botswana

et la Guinée, devraient en-

registrer un rebond solide

en 2021, à la faveur d’une

reprise de la consomma-

tion et des investissements

privĂ©s ». Pour l’Afrique centrale, la croissance va se contracter de 1,1 % en 2021, mais elle devrait pro-gresser de 2,1 % en 2021 et 3 % en 2022.

Laurent Essolomwa

COVID-19

Explication sur la rĂ©sistance des Ă©conomies africaines Plusieurs facteurs ont Ă©pargnĂ© l’Afrique subsaharienne d’une grave rĂ©cession. Dans un document publiĂ© le 31 mars 2021, la Banque mondiale (BM) Ă©voque par exemple la lenteur de la progression du virus, le nombre rĂ©duit des victimes, la bonne tenue de la production agricole et mĂȘme la remontĂ©e rapide des cours des matiĂšres premiĂšres. Quant Ă  la reprise Ă©conomique Ă  proprement parler, elle ne viendra pas automatiquement malgrĂ© le dĂ©cor dĂ©jĂ  plantĂ©.

« La reprise Ă©conomique dĂ©pendra de l’ampleur des rĂ©formes

engagĂ©es par les pays pour soutenir la crĂ©ation d’emplois,

encourager les investissements et accroßtre la compétitivité ».

L’Association congolaise pour l’accĂšs Ă  la justice (Acaj) pense que la dĂ©cision, qui porte les tares de grogne et d’implosion sociales, violerait la procĂ©dure et certaines dispositions lĂ©gales en la matiĂšre. L’ONG conseille, en outre, au ministre Sele Yala-ghuli d’attendre que son succes-seur, dans le gouverneur Sama, vienne crĂ©er une commission indĂ©pendante en vue d’évaluer la gestion des soixante pour cent de la redevance depuis sa crĂ©ation, les services et leurs prestataires.Pour l’Acaj, cette commission conseillĂ©e devra Ă©galement « imaginer un mĂ©canisme

de redevabilité par rapport

aux sommes reçues par cha-

cun et proposer au conseil

des ministres, notamment

l’affectation d’une partie de

la redevance des produits mi-

niers au financement de la

gratuitĂ© de l’enseignement de

base, Ă  la consommation par

des Congolais, de l’eau et de

l’électricitĂ© ainsi qu’à la cou-

verture universelle des soins

médicaux ».

Cette organisation reproche, en effet, Ă  l’arrĂȘtĂ© du ministre des Finances notamment de ne pas avoir Ă©tĂ© discutĂ© en conseil

des ministres, violant ainsi l’or-donnance portant organisation et fonctionnement du gouver-nement, modalitĂ©s de collabo-ration entre le prĂ©sident de la RĂ©publique et le gouvernement ainsi qu’entre les membres du gouvernement. « Il n’est pas

publiĂ© au journal officiel », a fait Ă©galement remarquer l’Acaj dans sa correspondance du 28 mars 2021 adressĂ©e au ministre des Finances.Les tares d’une grogne socialeL’ONG reprochĂ© Ă©galement Ă  l’arrĂȘtĂ© signĂ© par le ministre

Sele Yalaghuli, l’allocation d’un pour cent Ă  chacun de deux services publics, le Service gĂ©o-logique national du Congo et l’Agence nationale de promo-tion des exportations (ANPE), qui sont, pourtant, non opĂ©-rationnel Ă  ce jour. « L’ANPE

vient Ă  peine d’ĂȘtre crĂ©Ă©e et

n’est pas encore dotĂ©e d’ani-

mateurs », prĂ©cise cette as-sociation. Et de noter que les syndicalistes se plaignent du fait que les quotes-parts reve-nant aux ministĂšres des Mines, Finances et Commerce extĂ©-rieur soient consommĂ©es ex-clusivement par les ministres et membres de leurs cabinets res-pectifs. « Et ils crient Ă  l’enri-

chissement illicite et ostenta-

toire de certains d’entre eux

au moment oĂč les agents des

administrations reçoivent à

peine des primes de misĂšre », a accusĂ© cette ONG.L’Acaj relĂšve Ă©galement que plusieurs entreprises, Ă©tablis-sements et services publics, qui ne participent pas dans la chaĂźne d’extraction, de com-mercialisation, de transport et d’exportation des produits miniers, reçoivent des quotes-parts respectives. Cette organi-sation note qu’il est difficile au ministĂšre des Finances, de chif-frer avec exactitude, les rede-vances miniĂšres mensuelles ou annuelles produites Ă  travers toute la RĂ©publique dĂ©mocra-tique du Congo, aprĂšs l’expor-tation des produits miniers.

Lucien Dianzenza

RÉPARTITION DES REDEVANCES MINIÈRES

Le ministre Sele Yalaghuli appelĂ© Ă  rapporter son arrĂȘtĂ©L’Acaj exhorte le ministre chargĂ© des Finances Ă  rapporter son arrĂȘtĂ© du 15 mars fixant le guichet unique de perception et les modalitĂ©s sur la rĂ©partition des redevances et frais perçus en rĂ©munĂ©ration des services rendus Ă  l’exportation des produits miniers.

Le ministre Sele Yalaghuli/DR

Page 14: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E14 | RDC/KINSHASA

La chambre d’appel de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) a rendu, le 30 mars 2021ses arrĂȘts, confirmant Ă  la majoritĂ©, la dĂ©ci-sion de la chambre de premiĂšre instance VI du 8 juillet 2019. Cette derniĂšre, note-t-on, a dĂ©-clarĂ© Bosco Ntaganda coupable de dix-huit chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’hu-manitĂ©, commis en Ituri, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC), en 2002-2003. La chambre d’appel a, en outre, confirmĂ©, Ă  l’unanimitĂ©, la dĂ©ci-sion de la chambre de premiĂšre instance du 7 novembre 2019 ayant condamnĂ© cet officier su-pĂ©rieur de l’armĂ©e congolaise Ă  un total de trente ans d’em-prisonnement. Ce verdict et la peine, souligne-t-on, sont dĂ©sor-mais dĂ©finitifs. Il est, en effet, rappelĂ© que Bosco Ntaganda et le procureur de la CPI avaient fait appel du verdict. Le gĂ©nĂ©ral congolais avait no-tamment interjetĂ© appel contre le jugement sur la peine pronon-cĂ©e contre lui par la chambre de premiĂšre instance.

Le verdict et la peine dé-

sormais définitifs

Lors de l’audience du 30 mars

2021, juge prĂ©sident dans ces appels, Howard Morrison a lu un rĂ©sumĂ© des arrĂȘts en au-dience publique en prĂ©sence de Bosco Ntaganda. En raison des restrictions liĂ©es Ă  la pan-dĂ©mie de Covid-19, cet arrĂȘt a Ă©tĂ© prononcĂ© lors d’une au-dience partiellement virtuelle, avec la participation soit de-puis le siĂšge de la Cour soit en dehors de celui-ci.Selon les conclusions de la chambre d’appel, Bosco Nta-ganda n’avait pas dĂ©montrĂ© que son droit Ă  un procĂšs Ă©qui-table avait Ă©tĂ© violĂ© et qu’en

le condamnant, la chambre de premiĂšre instance n’avait pas excĂ©dĂ© les faits et cir-constances dĂ©crits dans les charges.La chambre d’appel a Ă©gale-ment rejetĂ© la contestation faite par l’accusĂ© de la conclu-sion de la chambre de pre-miĂšre instance, selon laquelle les crimes pour lesquels il avait Ă©tĂ© jugĂ© pĂ©nalement respon-sable, faisaient partie d’une at-taque lancĂ©e Ă  l’encontre d’une population civile, en applica-tion ou dans la poursuite de la politique d’une organisation.

Cette instance a, en outre, re-jetĂ© la contestation par Bosco Ntaganda des conclusions de la chambre de premiĂšre ins-tance sur la co-perpĂ©tration indirecte. Elle a, par ailleurs, conclu que la chambre de pre-miĂšre instance avait fourni une Ă©valuation raisonnable des Ă©lĂ©-ments de preuve concernant la connaissance et l’intention de l’ancien chef de guerre Nta-ganda des crimes de viol et d’esclavage sexuel d’individus de moins de quinze ans, d’en-rĂŽlement et de conscription d’enfants de moins de quinze

ans et de leur utilisation pour les faire participer activement Ă  des hostilitĂ©s, et en relation avec les crimes restants, avant de rejeter Ă©galement les moyens d’appel du procureur concernant l’inter-prĂ©tation du terme « attaque » figurant Ă  l’article 8-2- e- iv du Statut de Rome.Concernant l’appel contre la peine, la chambre d’appel a re-jetĂ© la contestation par Bosco Ntaganda de l’évaluation par la chambre de premiĂšre instance de son degrĂ© de participation et de connaissance des crimes, y compris le crime d’esclavage sexuel et de viol de civils. Elle a, de mĂȘme, balayĂ© les contes-tations de cet officier supĂ©-rieur de l’armĂ©e congolaise Ă  l’égard de l’apprĂ©ciation par la chambre de premiĂšre instance des circonstances aggravantes prĂ©sumĂ©es et des circons-tances attĂ©nuantes. Pour la chambre d’appel, l’expĂ©rience personnelle de Bosco Ntagan-da dans le gĂ©nocide rwandais ne pouvait pas diminuer sa culpabilitĂ©, compte tenu de son comportement criminel et de la gravitĂ© des crimes pour lesquels il a Ă©tĂ© condamnĂ©.

Lucien Dianzenza

CPI

La chambre d’appel confirme la condamnation et la peine de Bosco NtangandaLe verdict et la peine sont dĂ©sormais dĂ©finitifs , le gĂ©nĂ©ral congolais reconnu coupable des nombreux crimes commis en Ituri dont l’esclavage sexuel et la persĂ©cution, Ă©cope de trente ans de prison.

Le général Bosco Ntaganda/DR.

La mise en Ɠuvre de ce plan dont la coordination est assurĂ©e par le HCR et le gouvernement congo-lais exige la mobilisation d’une en-veloppe Ă©valuĂ©e Ă  soixante-neuf millions de dollars amĂ©ricains. La mobilisation de ces fonds permet-tra au HCR et aux dix-sept par-tenaires de fournir des abris d’ur-gence, des installations sanitaires, un accĂšs aux soins de santĂ©, Ă  la nourriture, Ă  l’eau et aux articles mĂ©nagers essentiels tels que les moustiquaires et les couvertures dans une vaste zone prĂ©sentant d’énormes dĂ©fis logistiques.Cette assistance permettra d’al-lĂ©ger les conditions de vie de ces refugiĂ©s qui manquent presque de tout. Comme a indiquĂ© Eric Mukandila Malu, secrĂ©taire per-manent de la CNR, qui a prĂ©si-dĂ© le mardi 30 mars au nom du gouvernement congolais la cĂ©rĂ©-monie de lancement du plan de rĂ©ponse d’urgence inter agences. « Les rĂ©fugiĂ©s centrafricains

arrivés récemment en RDC

sont essentiellement hébergés

dans des familles d’accueil ou

construisent des abris de fortune

le long de la riviĂšre Ubangi. Les

besoins les plus pressants sont la

nourriture, les abris, les articles

ménagers de premiÚre nécessité

et les dispositifs sanitaires ».

Avec l’appui des partenaires hu-manitaires, a-t-il soulignĂ©, il est possible de mobiliser davantage

de ressources pour nous per-mettre ensemble de mieux faire face à cette urgence humanitaire. Ayant fui leur pays suite aux vio-lences occasionnées durant les élections en 2020, les refugiés centrafricains ont élu domicile en RDC précisément dans les

provinces du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et du Bas-Uele.Dans les trois provinces oĂč vivent ces rĂ©fugiĂ©s, les agences des Na-tions Unies et les ONG travaillent en coordination. Cependant, le financement du travail des par-tenaires pour l’aide humanitaire

est dĂ©jĂ  dramatiquement faible en comparaison au nombre de rĂ©fugiĂ©s et leurs besoins qui vont crescendo. D’oĂč l’appel lancĂ© par Liz Kpam Ahua, reprĂ©sentante du HCR en RDC : « Le HCR appelle

d’urgence la communautĂ© inter-

nationale Ă  mobiliser des fonds,

afin que les organisations hu-

manitaires puissent fournir une

aide vitale aux réfugiés centra-

fricains et à leurs hÎtes ».

Ces réfugiés qui ont fui les violences pendant la période électorale de dé-cembre 2020 en RCA sont arrivés dans les provinces du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et du Bas-Uele, re-joignant ainsi cent soixante-treize mille autres réfugiés de la RCA déjà présents sur le sol congolais depuis 2013 et 2018. La Commission na-tionale pour les réfugiés et le HCR organisent leur enregistrement bio-métrique. Au 20 mars, leur nombre était de cinquante et un mille huit cent quatre-vingt-dix personnes. Le processus de reconnaissance du statut de réfugié par le gouverne-ment de la RDC est déjà déclen-ché.

Blandine Lusimana

ASSISTANCE AUX REFUGIÉS CENTRAFRICAINS

HCR et ses partenaires lancent un plan de rĂ©ponse d’urgenceCe plan d’urgence inter agences vise Ă  rĂ©pondre aux besoins complexes de quatre-vingt douze mille rĂ©fugiĂ©s de la RĂ©publique centrafricaine (RCA) rĂ©cemment arrivĂ©s en RDC et prĂšs de cent mille membres des communautĂ©s d’accueil.

Une vue des partenaires du HCR lors du lancement du plan de rĂ©ponse d’urgence/DR

Page 15: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E RDC/KINSHASA | 15

Ces nouvelle infections se repartissent de la maniĂšre suivante: vingt-six Ă  Kinshasa, vingt au Lualaba, quatorze au Nord-Kivu, cinq au Sud-Ki-vu et un au Kongo central. Les tests ont Ă©tĂ© rĂ©a-lisĂ©s sur les trois cent dix-huit Ă©chantillons reçus pour l’analyse biologique Ă  l’INRB. Le nombre total de cas positifs au nouveau coronavirus en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo est de vingt-huit mille cent quarante-deux dont vingt-huit mille cent quarante et un cas confirmĂ©s et un cas probable.Aucun nouveau dĂ©cĂšs des cas confirmĂ©s n’a Ă©tĂ© rapportĂ©. Le total de cas mortels en RDC Ă  la date du 30 mars 2021 est de sept cent qua-rante-trois dĂ©cĂšs. Ce qui reprĂ©sente un taux de lĂ©talitĂ© de 2,6 %. Aucun patient supplĂ©mentaire n’est sorti guĂ©ri, selon la mise Ă  jour fournie Ă  la date du 30 mars 2021. Le nombre total de per-sonnes guĂ©ries de la pandĂ©mie de la covid-19 est de vingt-cinq mille quatre cent quarante-quatre. Soit un taux de guĂ©rison de 90,4 %. Quant au total de cas actifs, il est de mille neuf cent cin-quante-cinq cas.

Blandine Lusimana

COVID-19

La RDC rapporte soixante-six nouvelles infections confirmées

Sur les vingt-trois provinces affectées par cette pandémie sur un total de vingt- six provinces que compte le pays, soixante-six nouveaux cas confirmés de la pandémie ont été rapportés dans cinq provinces.

Rien n’a changĂ© depuis la publi-cation, le 25 mars, d’un communi-quĂ© de ce regroupement politique proche de Joseph Kabila dans le-quel il prenait position en rapport avec le gouvernement en gesta-tion. « Le FCC ne prendra part

ni de prĂšs ni de loin au gouver-

nement, fruit des violations de

la Constitution », pouvait-on lire dans ce communiquĂ© signĂ© par Raymond Tshibanda, prĂ©sident du comitĂ© de crise du FCC.En confĂ©rence de presse derniĂš-rement Ă  Kinshasa, AndrĂ©-Alain Atundu, un des cadres de cette plate-forme politique, a rĂ©itĂ©rĂ© cette position du FCC qui, visible-ment, ne souffre d’aucune contes-tation en interne. Pour ce commu-nicateur du FCC, « la proposition

de participer au gouvernement

Sama Lukonde est tout simple-

ment une humiliation qui ne

vaut pas la peine ». Il estime que logiquement, son regroupe-ment politique ne peut participer Ă  un gouvernement dit de l’Union sacrĂ©e de la nation dont la finalitĂ© est de prouver que le FCC n’avait rien fait durant les deux annĂ©es de la coalition. « C’est comme un

conjoint répudié qui va assister

aux noces de celui qui l’a rĂ©pu-

diĂ© », a-t-il ajoutĂ© avec une pointe d’humour.Les dĂ©clarations d’AndrĂ©-Alain Atundu sont venues ĂŽter les der-niers soupçons d’espoirs qu’on pouvait entretenir sur la partici-pation Ă©ventuelle des membres du FCC dans le gouvernement Sama Lukonde. D’oĂč, d’ailleurs, la mise en garce faite sur tous les membres qui seraient tentĂ©s de marcher Ă  contre-courant de la position officielle de la plate-forme. «Les membres rĂ©calci-

trants du FCC qui, tentés par

la course au partage des postes

illégitimes, se retrouveront dans

ce gouvernement, le seront en

contradiction avec les valeurs et

les options de notre famille poli-

tique », a conclu le communicateur du FCC.

Alain Diasso

GOUVERNEMENT SAMA LUKONDE

AndrĂ©-Alain Atundu confirme la non-participation du FCCLe Front commun pour le Congo (FCC) n’est pas partie prenante dans les discussions actuelles censĂ©es aboutir Ă  la formation du gouvernement tant attendu du Premier ministre Sama Lukonde.

Page 16: 200 FCFA ER CONGO Reprise timide de la croissance en 2021

N° 3967 - jeudi 1er avril 2021L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E16 | DERNIÈRE HEURE

Sans surprise, tous les favo-ris ont rĂ©pondu prĂ©sent alors quelques anciens vainqueurs qui sont les LĂ©opards de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo double vainqueur et l’Afrique du sud (vainqueur en 1996), le Congo (1972) et la Zambie (2012) manquent Ă  l’appel. Retour sur les forces en prĂ©sence

L’AlgĂ©rie : les tenants du titre participeront au Came-roun Ă  leur 19e phase finale de la CAN. L’AlgĂ©rie, double fois vainqueur de la CAN en 1990 et 2019, tentera d’ajou-ter un nouveau trophĂ©e Ă  son palmarĂšs. L’AlgĂ©rie a occu-pĂ© la premiĂšre place de son groupe avec 14 points devant le Zimbabwe, la Zambie et le Botswana. Lors de son der-nier match, l’AlgĂ©rie a Ă©crasĂ© le Botswana 5-0.

Le Cameroun : le pays hĂŽte va abriter pour la deuxiĂšme fois la CAN aprĂšs 1972. Les Lions Indomptables qui par-ticiperont Ă  leur 20e phase finale ont dĂ©jĂ  remportĂ© la CAN Ă  cinq reprises, notam-ment en 1984, 1988, 2000, 2002 et 2019. Une sixiĂšme Ă  domi-cile leur permettra d’oublier la contre-performance de Yaoun-dĂ© 1972. Pour son dernier, le Cameroun a Ă©tĂ© tenu en Ă©chec par le Rwanda 0-0

L’Egypte : les Pharaons restent l’un des favoris de la compĂ©tition. C’est la sĂ©lec-tion la plus titrĂ©e du conti-nent avec sept titres gagnĂ©s en 24 participations. Au Ca-meroun, l’Egypte participera Ă  sa 25e phase finale avec des ambitions de faire mieux qu’en 2019 Ă  domicile. L’Egypte est sortie premiĂšre de son groupe avec 12 points devant les Co-mores, le Kenya et le Togo. Pour le compte de son dernier match les Pharaons ont Ă©crasĂ© les Co-mores 4-0

Le SĂ©nĂ©gal : les vice-cham-pions d’Afrique vont cher-cher cette fois-ci Ă  rĂ©gler la mire aprĂšs deux Ă©checs en finale de la CAN, notamment en 2002 et 2019. Pour leur 19e participation, les Lions de la Teranga Sadio espĂšrent soulever leur premier tro-phĂ©e continental. Le SĂ©nĂ©gal a dominĂ© son groupe avec 14 points devant la GuinĂ©e-Bis-sau, le Congo et l’Eswatini. Lors de son dernier match, les Lions de la Teranga ont

fait jeu Ă©gal Ă  domicile 1-1 face Ă  l’Eswatini.

Le Ghana : quatre fois vain-queurs de la CAN, les Blacks stars qui courent aprĂšs leur 5e titre participeront Ă  leur 23e phase finale. Le Ghana a logiquement dominĂ© son groupe avec 13 points devant le Soudan, l’Afrique du Sud et le Sao TomĂ©. Le Ghana a ter-minĂ© la campagne par la vic-

toire 3-1 face au Sao Tomé.

Le Nigeria : Au Cameroun, les Super Eagles triple vain-queur de l’épreuve (1980, 1994 et 2013), participeront Ă  leur19e CAN. Le Nigeria a survolĂ© son groupe avec 14 points. le Nigeria a terminĂ© la campagne par un succĂšs 3-0 face au Lesotho.

La CĂŽte d’Ivoire : Double vainqueur de la CAN (1992 et 2015) les ElĂ©phants seront Ă  la phase finale pour la 24e fois de leur histoire. Les Ivoiriens sont sortis premiers de leur groupe avec 13 points devant l’Ethiopie, Madagascar et le Niger. La CĂŽte d’Ivoire a eu raison de l’Ethiopie 3-1 pour le compte de la 6e journĂ©e.

Le Maroc : Pour leur 18e par-ticipation, les Lions de l’Atlas vont lutter pour gagner leur deuxiĂšme titre aprĂšs celui de 1978. Le Maroc a occupĂ© la premiĂšre place de son groupe avec 14 points suivi de la Mauritanie, du Burundi et de la Centrafrique. Lors de son dernier match les Lions ont dominĂ© le Burundi 1-0.

La Tunisie : comme le Ma-roc, les Aigles de Carthage souhaiteraient ajouter pour

leur 20e participation une nouvelle étoile à leur palma-rÚs aprÚs celle de 2004. La Tunisie est sortie premiÚre de son groupe avec 16 points devant la Guinée équatoriale, la Tanzanie et la Libye. Lors de son dernier match, les Aigles de Carthage ont battu la Guinée équatoriale 2-1.

Le Soudan : vainqueur de la CAN en 1970, le Soudan re-

trouve la compĂ©tition aprĂšs dix ans de passage Ă  vide. Pour arracher sa 9e parti-cipation, sa premiĂšre aprĂšs 2012, le Soudan a Ă©liminĂ© l’Afrique du Sud 2-0 avant de terminer deuxiĂšme aprĂšs le Ghana avec 12 points.

L’Ethiopie : la sĂ©lection nationale va participer au Cameroun Ă  sa 11e phase fi-nale. L’Ethiopie vainqueur de la CAN en 1962 a termi-nĂ© deuxiĂšme de son groupe avec 9 points derriĂšre la CĂŽte d’Ivoire. Elle retrouve la CAN aprĂšs sa derniĂšre participa-tion en 2013.

Le Burkina Faso : Absents de la derniĂšre CAN en 2019, les finalistes de 2013 fĂȘtent leur 12e participation. Les Etalons ont occupĂ© le pre-mier rang de leur groupe avec 12 points devant le Ma-lawi, l’Ouganda et le Soudan du Sud. Pour leur dernier match, ils ont battu le Soudan du Sud 1-0.

Le Mali : pour leur 12e par-ticipation, les Aigles du Mali dont la meilleure perfor-mance est la troisiÚme place occupée respectivement en 2012 et 2013 chercheront à franchir un palier dans cette

compétition. Les Aigles ont terminé premiers de leur groupe avec 13 points devant la Guinée, la Namibie et le Tchad.

La GuinĂ©e : le Sily national va participer Ă  sa 13e CAN tentant de faire mieux qu’en 2015 au cours de laquelle il avait Ă©galĂ© leur performance des annĂ©es antĂ©rieures : les quarts de finale. Dans cette

phase Ă©liminatoire, la Gui-nĂ©e a terminĂ© deuxiĂšme avec 11 points aprĂšs le Mali. Lors de son dernier match, elle a courbĂ© l’échine 1-2 contre la Namibie.

Le Gabon : En sept partici-pations, les PanthĂšres n’ont jamais atteint le dernier car-rĂ©. Pour cette 8e participa-tion, ils espĂšrent faire mieux qu’en 2017 lors de leur der-niĂšre participation Ă  domicile manquĂ©e par l’élimination dĂšs le premier tour. Le Ga-bon a terminĂ© deuxiĂšme de son groupe avec dix points comme la Gambie. Lors de sa derniĂšre rencontre, il a concĂ©dĂ© une dĂ©faite face Ă  l’Angola 0-2.

Le Cap-Vert : Les requins dont la derniĂšre participa-tion remonte en 2015 sont de retour. Pour leur 3e phase fi-nale, le Cap-vert quart –fina-liste en 2013 espĂšre pourquoi pas Ă©galer la mĂȘme perfor-mance. Le Cap-vert a arrachĂ© l’unique billet du groupe F avec 10 points, derriĂšre le Ca-meroun 11 points et devant le Rwanda et le Mozambique. Lors de son dernier match, le Cap-vert s’est inclinĂ© face au Mozambique 0-1.

Le Zimbabwe : le Zimbabwe participera Ă  sa 5e CAN aprĂšs avoir terminĂ© deuxiĂšme de son groupe avec 8 points derriĂšre l’AlgĂ©rie. Lors des quatre derniĂšres participa-tions, le Zimbabwe n’a jamais franchi la phase de groupe. Au cours de son dernier match, le Zimbabwe a Ă©tĂ© battu par la Zambie 0-2.

La Guinée équatoriale :

C’est pour la premiĂšre fois en trois participations que le Nzalang nacional, double fois organisateur de la CAN en 2012 et 2015, a arrachĂ© sa qualification en passant par les Ă©liminatoires. QuatriĂšme lors de sa derniĂšre participa-tion, la GuinĂ©e Ă©quatoriale ne veut pas faire piĂštre figure.

La Guinée-Bissau : pour leur troisiÚme participation consécutive, les Lycaons es-pÚrent au moins jouer les huitiÚmes de finale. Les Bissau-Guinéens ont termi-né deuxiÚme de leur groupe avec 9 points aprÚs avoir battu les Diables rouges du Congo 3-0.

La Mauritanie : pour une deuxiÚme participation consé-cutive, la sélection maurita-nienne veut elle aussi marquer les esprits. Les Mourabitounes ont terminé deuxiÚme de leur groupe avec 9 points aprÚs le Maroc. Lors de leur dernier match, ils ont battu la RCA 1-0.

Le Malawi : les Flammes, deuxiĂšmes de leur groupe avec 10 points derriĂšre le Burkina Faso, vont participer Ă  leur troisiĂšme CAN avec pour ambition de faire mieux qu’en 1984 et 2010. Pendant leur dernier match des Ă©limi-natoires, ils ont battu l’Ou-ganda 1-0.

La Gambie : la Gambie qui va découvrir la CAN pour la premiÚre fois a occupé la pre-miÚre place de son groupe à égalité de points avec le Ga-bon (10 points). Lors de son dernier match, elle a concédé une défaite face à RDC 0-1.

Les Comores : pour leur premiĂšre participation, les Comores veulent s’inspirer du parcours de Madagascar en 2019. Les Comores ont terminĂ© deuxiĂšmes de leur groupe avec 9 points derriĂšre l’Egypte.

James Golden Eloué

CAN 2021

Les 23 qualifiĂ©sLes Fennecs d’AlgĂ©rie, tenants du titre, remettront en janvier leur titre en jeu face Ă  vingt-trois des vingt- quatre qualifiĂ©s connus Ă  l’issue des rencontres qui se sont disputĂ©es le 30 mars. Le dernier qualifiĂ© sera connu Ă  l’issue du match Sierra LĂ©one-BĂ©nin qui ne s’est pas disputĂ©.

Les Fennecs d’AlgĂ©rie remettront leur titre en jeu au Cameroun/AFP