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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC » INTRODUCTION GENERAL E Les pays en voie de développement pour accroître le bien être de leurs population ont pour priorité fondamentale la lutte contre la pauvreté. Dans ces pays en voie de développement, et plus particulièrement au Mali cette lutte est devenue une préoccupation majeure du gouvernement et de ses partenaires. Des solutions nombreuses ont été préconisées pour lutter contre cette pauvreté, mais rares sont celles qui ont porté fruit. La mise en place des projets de développement peut être une des solutions importantes pour cette lutte. Nous pouvons définir un projet comme étant un ensemble de moyens matériels, financiers et humains mis en œuvre en vue de répondre à des objectifs précis. Un projet est en général limité dans le temps et dans l’espace. Dans le langage économique, un ensemble de projets constitue un programme. Les acteurs du développement définissent la notion de plan de développement stratégique comme un ensemble de programme destiné à lutter contre la pauvreté. La nature des projets de développement dans les pays en voie de développement a évolué de façon significative depuis quelques années. Cette évolution a été notée dans beaucoup de domaines notamment : infrastructures, la santé, l’éducation, l’autosuffisance alimentaire, l’environnement et l’accès de la population au crédit à travers la micro finance. C’est ainsi qu’à partir des années 1980, qu’une multitude de projets ont vu le jour au Mali. Page 1

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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC »

INTRODUCTION GENERAL E

Les pays en voie de développement pour accroître le bien être de leurs 

population ont pour priorité fondamentale la lutte contre la pauvreté. Dans 

ces pays en voie de développement, et plus particulièrement au Mali cette 

lutte est devenue une préoccupation majeure du gouvernement et de ses 

partenaires.

Des solutions nombreuses ont été préconisées pour lutter contre cette 

pauvreté, mais rares sont celles qui ont porté fruit. La mise en place des 

projets de développement peut être une des solutions importantes pour cette

lutte.

Nous pouvons définir un projet comme étant un ensemble de moyens 

matériels, financiers et humains mis en œuvre en vue de répondre à des 

objectifs précis. 

Un projet est en général limité dans le temps et dans l’espace. Dans le 

langage économique, un ensemble de projets constitue un programme. Les 

acteurs du développement définissent la notion de plan de développement 

stratégique comme un ensemble de programme destiné à lutter contre la 

pauvreté.

La nature des projets de développement dans les pays en voie de 

développement a évolué de façon significative depuis quelques années. Cette 

évolution a été notée dans beaucoup de domaines notamment : 

infrastructures, la santé, l’éducation, l’autosuffisance alimentaire, 

l’environnement et l’accès de la population au crédit à travers la micro 

finance.

C’est ainsi qu’à partir des années 1980, qu’une multitude de projets ont vu 

le jour au Mali.

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Malheureusement beaucoup d’entre eux n’ont pas pu atteindre les objectifs 

et les effets escomptés à cause de la mauvaise gouvernance. C’est ainsi que 

les bailleurs de fond inscrivent désormais dans les accords de prêts, les 

procédures à mettre en œuvre pour la bonne gestion des fonds alloués. 

Parmi ces procédures, il y a l’obligation de procéder à un audit comptable et 

financier annuel des états financiers et la pratique du contrôle interne au 

cours de cet audit.

L’audit est un dispositif très important dans la gestion d’un projet de 

développement. Il permet non seulement, de déceler les éventuelles 

faiblesses dans l’organisation, mais aussi la confirmation par un organisme 

indépendant de la transparence et de la fiabilité des informations fournies

Le contrôle interne est l’Ensemble des sécurités contribuant à la maitrise de 

l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du 

patrimoine et la qualité de l’information de l’autre application des 

instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il

se manifeste par l’organisation des méthodes et procédures de chacune des 

activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle­ci.

Cependant force est de reconnaître qu’un bon système de contrôle interne 

n’est réellement efficace que si elle est adaptée à l entité à laquelle elle doit 

s’appliquer .En effet les projets de développement présentent des modes de 

fonctionnement, de gestion, de présentation des états financiers et de 

pratique   Contrôle Interne bien différents de ceux des autres entreprises.

En outre ils n’ont pas les mêmes objectifs et résultats que celle­ci d’où la 

nécessité d’élaborer les stratégies d’audit et de contrôle interne qui leur sont 

spécifiques.

Ces constats nous ont amenés à nous poser les questions suivantes :

Comment mettre en place un bon système de contrôle interne dans 

une mission d’audit d’un projet de développement ?

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Quelles sont les procédures à mettre en place pour que le contrôle 

interne soit efficace ? 

Nous avons commencé ce travail par la collecte d’informations dans des 

sources documentaires et d’entretiens avec les responsables du cabinet 

FAACIM durant le stage que nous avons effectué dans ledit cabinet. Ensuite,

nous avons procédé à des collectes d’informations dans le manuel des 

procédures administratives, comptables et financières du projet ainsi que 

dans les anciens chronos de la mission précédente 

La première partie de notre travail ayant consisté en la collecte 

d’informations sur la base d’entretien et de sources documentaires.

La seconde partie de notre travail a alors consisté en la synthèse des 

différentes informations collectées dans le manuel des procédures, des 

chronos et des connaissances acquises au cours de la mission.                

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PREMIERE PARTIE :

LE CONTROLE INTERNE

   

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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC »

INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE

       Il est important avant toute considération pratique d’aborder les 

éléments clés de notre thème en leur donnant un sens que tous lecteurs et 

nous mêmes partagerons de par leur entendement.

Ainsi nous aborderons cette première partie par un premier chapitre 

consacré à l’audit de façon général, le deuxième chapitre sera consacré au 

contrôle interne et en fin la démarche d’audit d’un projet de développement 

en chapitre trois. En somme, il permettra au lecteur d’avoir une certaine 

connaissance sur le contrôle interne. 

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CHAPITRE I      :    GENERALITE SUR L’AUDIT

Section 1 : Définitions de l’Audit

L'audit vient du mot latin "audire" qui veut dire écouter. Vraisemblablement 

dans l'empire Romain, l'empereur demandait à ses collaborateurs spécialisés

de procéder à l'audition des comptables de la cité sur l'utilisation des fonds. 

L'audit a vu le jour en Angleterre, ensuite aux Etats Unis, puis s'est propagé 

dans le monde avec le phénomène de mondialisation des affaires. Après la 

seconde guerre mondiale, le plan MARSHALL et le développement des 

investissements Américains en Europe et en Asie assuraient surtout la 

propagation de l'audit à travers le monde. Quant à l'Afrique, les recours à la 

thérapie Banque Mondiale et Fonds Monétaire International jouèrent un rôle

d'introduction et de catalyseur dans le développement des techniques d'audit

dans les années 1980.

Bien que propulsée par le secteur public, la pratique de l'audit comptable et 

financier s'est développée dans le domaine privé au XIXe siècle pour protéger

les détenteurs de capitaux contre les abus éventuels des gestionnaires.

- Référence à une définition générale      :

Pour mieux positionner l'audit comptable et financier et les extensions 

éventuelles de l'audit, il est important de donner une définition générale qui 

fait ressortir les principaux concepts de base.

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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC »

En effet, “ L'audit est l'examen professionnel d'une information en vue 

d'exprimer sur cette information une opinion responsable et indépendante par 

référence à un critère de qualité ; cette opinion doit accroître l'utilité de 

l'information ”.

- Examen professionnel      :  

Le caractère professionnel de l'examen se manifeste par l'existence d'une 

méthode ou démarche générale pour conduire l'examen, des techniques et 

outils à utiliser dans le cadre de la méthode.

L'auditeur est un professionnel compétent à double titre. Car il a une 

connaissance suffisante des activités et informations qui font l'objet de son 

examen d'une part et des méthodes et des techniques de l'audit d'autre part.

Généralement le professionnalisme de l'auditeur implique l’existence 

d'organisations professionnelles (Ordre des Experts Comptables et 

Comptables agréés du Mali) capables d'imposer à leurs membres des normes

acceptées par tous et l'application effective de ces normes dûment constatée 

par un contrôle de qualité.

- Portant sur des informations      :  

La notion d'information est extensive car l'audit porte rarement sur le fait 

lui­même, mais sur sa traduction dans un langage convenu. Les 

informations sur lesquelles l'audit peut porter sont par exemple :

Informations analytiques,

Informations prévisionnelles,

Informations internes ou externes à l'entité émettrice,

Informations quantitatives.

La très grande variété des informations qui peuvent être 

soumises à l'audit montre la très large ouverture de son champ 

d'application.

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- Expression d’une opinion responsable indépendante      :  

L'opinion formulée par l'auditeur est une opinion responsable car elle 

l'engage de façon personnelle sur le plan de la responsabilité civile, pénale 

ou disciplinaire.

Elle est également indépendante tant à l'égard des dirigeants ou comptables 

(émetteurs des informations) qu'à l'égard des actionnaires, fisc ou banquiers 

(récepteurs ou souvent commanditaires des missions d'audit).

Ces concepts de responsabilité et d'indépendance trouveront leur 

application, avec les adaptations nécessaires, dans le statut et l'organisation 

des auditeurs externes et des auditeurs internes.

L'opinion de l'auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement sur 

l'information ayant fait l'objet de l'examen, soit encore être complétée par la 

formulation d'un certain nombre de recommandations.

- Par référence à un critère de qualité      :  

L'expression  d'une  opinion   implique   toujours   la   référence  à  un   critère   de

qualité  connu et  accepté  de   l'émetteur,  des   récepteurs  et  de   l'auditeur  de

l'information.

Parmi les critères de qualité les plus fréquemment utilisés, on trouvera :

la régularité :  qui est  la conformité  à  une règle qui peut être

interne ou externe à l'entité émettrice de l’information ;

la sincérité   (ou fidélité) :  Avec  laquelle   les  faits  sont traduits

dans l'information, conformément aux règles admises.

l'efficacité :  il s'agit là d'un ensemble de critères qui sont eux­

mêmes susceptibles de se combiner avec les critères de régularité

et   de   sincérité.   Ils   sont   généralement   décomposés   en   trois

éléments essentiels, parfois désignés sous l'expression "les trois

E":

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l'économie : dans l'acquisition des

ressources   humaines   et

matérielles  mises  en œuvre  dans

un projet ;

l'efficience :   rapport   entre   les

biens   ou   services   produits   d'une

part   et   les   ressources   utilisées

pour les produire, d'autre part ;

l’efficacité : mesure dans laquelle

les   objectifs   visés   ou   les   effets

recherchés ont été atteints.

- Pour accroître l’utilité de l’information      :  

L'audit doit contribuer à accroître l'utilité de l'information sur laquelle il 

porte ; le principal apport de l'audit concerne la crédibilité et la sécurité que 

l'on peut attacher à l'information. Ces éléments peuvent être appréciés tant 

par les utilisateurs de l'information que par les utilisateurs externes.

L'auditeur aura constamment présent à l'esprit cette préoccupation et devra 

apprécier le rapport coût efficacité de son examen, tout en tenant compte 

des obligations légales réglementaires ou contractuelles qui peuvent être 

mises à sa charge.

A travers cette définition générale, il apparaît que les domaines d'application 

de l'audit sont larges et variés.   

Section 2 : Audit Comptable et Financier

L’information comptable et financière est d’un intérêt collectif, puisqu’elle 

sert à gérer les entreprises et donc à assurer leur pérennité. Elle est destinée

également à des tiers, investisseurs, personnels, Etats, actionnaires. C’est 

pourquoi l’assurance que constitue l’opinion émise par un auditeur 

indépendant est essentielle.

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Ainsi, l’audit comptable et financier peut être défini comme « l’examen 

auquel procède un professionnel indépendant en vue d’exprimer une opinion

motivée sur la régularité, la sincérité et l’image fidèles des états financiers 

d’une entité » .

Il s'agit de l'une des composantes de l'audit contractuel ou commissariat aux

comptes dont les modalités d'application sont prévues par la loi.

Section 3 : Audit Opérationnel

L’audit opérationnel s’entend d’un diagnostic de structures, des procédures

et des méthodes mises en place par l’entreprise, pour en faire ressortir les

points   forts   et   les   points   faibles   et   recommander   les   améliorations

nécessaires.   Le   système   de   contrôle   interne   se   trouverait   au   centre   des

investigations de l’auditeur opérationnel ; cela consistera essentiellement à

assurer que les trois principes fondamentaux d’organisation ont été pris en

considération :

- La   séparation   des   fonctions   opérationnelles,   comptables   et   de

protection de patrimoine ;

- L’existence  d’un organigramme qui  définit   les   responsabilités  et   les

fonctions et d’un manuel des procédures qui réglementent les opérations au

sein de l’entreprise ; 

- L’existence d’un système de preuves et  justifications constituant les

empreintes des opérations.  

Après   avoir   défini   les   différents   types   d’audit,   nous   ferons   la

distinction entre l’audit interne et l’audit externe qui peut être exercés par

une  personne   interne   de   l’entreprise   ou  par   des  professionnels   (Cabinet

d’audit, commissaires aux comptes).

3.1 Audit interne      :

  « L’audit   interne   est   ainsi   définit   comme   « une   activité   indépendante   et

objective   qui   donne   à   une   organisation   une   assurance   sur   le   degré   de

maîtrise de ses opérations,  lui apporte ses conseils pour les améliorer, et

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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC »

contribuer à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre

ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses

processus  de  management  des   risques,  de   contrôle,   et  de   gouvernement

d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. » .

3.2 Audit Externe      :

« C’est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant 

en vue d’exprimer une opinion sur la fidélité de l’image donnée par les 

documents de synthèse d’une entreprise et relative à son patrimoine, à sa 

situation financière et ses résultats ».

L’auditeur ici, intervient soit :

- A titre contractuel : l’accord est conclu entre l’entreprise et l’auditeur 

en vue d’assurer à la direction la qualité des états comptables et 

financiers. Toutefois, l’auditeur, dans ce cas, peut être mandaté par 

les bailleurs de fonds qui s’intéressent de près à l’entreprise en vue 

d’une acquisition ou un travail en partenariat ;

- A titre légal : il s’agit de commissaires aux comptes qui sont mandatés 

par les pouvoirs publics en vue d’une certification.

Mais dans tous les cas, cela suppose de faire appel à une personne de 

l’extérieur dont le souci principal sera de déterminer si l’ensemble des 

documents financiers de l’entreprise reflètent l’image fidèle de la situation 

non seulement en valeur absolue, mais aussi sur le plan des tendances qui 

en ressortent par rapport aux résultats antérieurs et en fonction des 

informations les plus récemment recueillies à l’occasion du contrôle. La 

nature même de cette intervention en fait une opération d’audit externe pour

garantir l’indépendance du jugement.

Le champ d’application de son investigation est moins large que celle de 

l’auditeur interne, toutefois la démarche et les techniques adoptées par les 

deux ne différent pas tellement.

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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC »

Le tableau n°1 (Voir annexe) résume les distinctions essentielles qui 

caractérisent les fonctions d’audit externe et d’audit interne.

La dernière ligne, obligation de résultats ou de moyens, est controversée : 

d’où nos points d’interrogation. Pour certains, l’audit interne n’ayant pas 

d’autorité ne saurait avoir d’obligation de résultats. Pour d’autres, tout 

responsable en entreprise a une obligation de résultats et seules les 

professions réglementées n’ont qu’une obligation de moyens.

Ainsi, « de même que le vendeur ne se substitue pas au client pour signer le 

contrat, l’auditeur ne se substitue pas à l’audité pour réaliser les actions 

correctives : il doit néanmoins trouver le moyen de réaliser son quota 

d’améliorations ».

L’audit interne fait parfois fonction d’audit externe, soit que la certification 

officielle ne soit pas nécessaire (par exemple vérification de la comptabilité de

filiales inférieures au seuil de signification), soit que l’audit externe reprenne 

ces travaux à son compte (après les avoir vérifiés).

CHAPITRE II      : LES PRINCIPES DU CONTROLE INTERNE             

Section 1 : Définitions et Objectifs

Dans cette première section nous allons définir le contrôle interne de façon

générale et faire ressortir ses différents objectifs

1.1 Définition du contrôle interne :

1.1.1 Les sens du contrôle interne :

Ils sont au nombre de deux :

- Dans son sens le plus courant, le mot contrôle signifie vérification ;

- Dans son deuxième sens, il signifie maîtrise.

C’est avec cette deuxième signification du mot contrôle, c’est­à­dire celle de 

maitrise, qu’il nous faut interpréter le contrôle interne. Ce dernier permet 

aux dirigeants de conduire efficacement leur entreprise.

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1.1.2 Les différentes définitions      :

Plusieurs définitions ont été données au contrôle interne au cours de son

évolution, parmi lesquelles nous retiendrons ces deux :

En 1977, dans  l’ouvrage de  l’Ordre des experts­comptables  (OEC) intitulé

« Le   contrôle   interne » : « Le   contrôle   interne   est   l’ensemble  des   sécurités

contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un coté d’assurer la

protection,   la  sauvegarde du patrimoine et   la  qualité  de  l’information,  de

l’autre   l’application   des   instructions   de   la   Direction   et   de   favoriser

l’amélioration   des   performances.   Il   se   manifeste   par   l’organisation   des

méthodes   et   procédures   de   chacune   des   activités   de   l’entreprise   pour

maintenir la pérennité de celle­ci. » Le contrôle interne intègre des sécurités

touchant à l’information et à la gestion.

En 1987, dans le commentaire des normes de la compagnie nationale des

commissaires   aux   comptes   relatives   à   l’appréciation   du   contrôle

interne : « Le contrôle interne est constitué par l’ensemble des mesures de

contrôle comptable ou autre, que la Direction définit, applique et surveille,

sous   sa   responsabilité   afin   d’assurer   la   protection   du   patrimoine   de

l’entreprise  et   la   fiabilité  des  enregistrements  comptables  et  des  comptes

annuels qui en découlent.  » Le contrôle interne ainsi défini doit permettre

d’atteindre que :

Les opérations sont exécutées conformément aux décisions de la

Direction (système d’autorisation et d’approbation) ;

Les opérations soient enregistrées de telle façon que les comptes

annuels qui en découlent sont réguliers et sincères et donnent une

image   fidèle  du   résultat  des  opérations,  de   la   situation   financière   et  du

patrimoine de l’entreprise (contrôles internes fiables lors du traitement des

données et de l’élaboration des comptes annuels) ;

Les actifs de l’entreprise sont sauvegardés (séparation des taches,

contrôles physique sur les actifs, service d’audit interne. Etc.).

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Ces   différentes   définitions   traduisent   un   élargissement   du   champ

d’application du contrôle interne. Il touche désormais tous les biens, toutes

les   informations,   tous   les   membres   de   l’entreprise   et   s’applique   d’une

manière permanente.

1.2 Objectifs du contrôle interne      :

Le contrôle interne vise à la réalisation d’un objectif général à savoir la 

continuité de l’entreprise dans le cadre de la réalisation des buts poursuivis. 

Cette définition aboutit aux constats suivants :

- Le contrôle interne doit être apprécié d’une façon dynamique et non

statique car chaque élément qui le compose trouve sa place dans le

processus de fonctionnement de l’entreprise ;

- Tous les niveaux de management sont concernés au même titre que la

direction ;

- La finalité attribuée au contrôle interne est d’assurance raisonnable

d’atteindre les objectifs. Car le contrôle n’est pas conçu pour garantir

la réussite de l’organisation, son objectif n’est pas absolu mais relatif ;

Le contrôle interne est un dispositif constitué par un ensemble de 

procédures, de contrôle et d’évaluation visant à assurer la :

- Sécurité et la préservation du patrimoine de l’entreprise

- La préservation de la qualité des informations

- Respect par l’entité (entreprise, projet, banque…) de la réglementation

en vigueur dans son domaine d’activité. 

Section 2 : L’utilité du contrôle interne

Le Contrôle Interne doit permettre aux dirigeants d’avoir une idée 

raisonnable quant au bon fonctionnement de la structure tant sur le plan 

comptable et financier que sur celui des performances, de la réalisation des 

opérations…

       Il permet de garantir et de s’assurer de : 

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- L’exhaustivité des enregistrements : toutes les opérations devant faire

l’objet d’une comptabilisation effectives.

- La   réalité   des   enregistrements :   tous   les   enregistrements   doivent

résulter d’opérations réelles de la structure.

- La sécurité du patrimoine

- Qu’une même opération est toujours traduite de la même manière.

- Que les pièces justificatives produites par la structure sont probantes.

- Que les opérations sont exécutées conformément aux décisions de la

Direction.

Section 3 : Composantes et Limites du contrôle interne

3.1 Composantes      du contrôle interne      :

Les cinq composants ont pour objectif l’amélioration du système du

Contrôle interne de l’organisation et ils sont interconnectés.

 Il s’agit de :

- L’environnement de contrôle ;

- Le Système de gestion des risques ou Evaluation des risques ;

- L’Activité de contrôle ;

-  Le Système d’information 

- La Surveillance ou l’information et la communication

3.1.1 L’environnement de contrôle :

Ce composant  constitue  le   fondement  de   tous  les  autres  composants  du

contrôle interne.

L’environnement   de   contrôle   est   le   « milieu »   dans   lequel   les   personnes

accomplissent leurs tâches et assument leurs responsabilités en matière de

contrôle.il   contient   notamment   l’intégrité   et   les   valeurs   éthiques   d’une

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organisation, la philosophie et le style de la direction, la manière dont les

compétences et les responsabilités sont attribuées. 

Et on entend par environnement : 

- un environnement physique ;

- un environnement juridique (contrats d’embauche…) ;

- le mode de gestion.

3.1.2 Système de gestion des risques :

Toute organisation s’expose à une multitude de risques tant externes

 Qu’internes. L’analyse de risque est le processus qui identifie et évalue ces 

risques par rapport aux objectifs de l’organisation et forme dès lors la base 

pour le contrôle des risques. La multiplication des risques liés au contrôle 

interne est probablement plus importante en ce qui concerne les systèmes 

d’information que d’autres secteurs de l’organisation. L’entreprise doit être 

consciente des risques et mettre en place des mécanismes permettant de les 

gérer.

3.1.3 Les activités de contrôle    :

Il s’agit de s’assurer que les normes et procédures mises en place par le 

management en vue de maîtriser les risques et d’atteindre les objectifs, sont 

exécutées efficacement à tous les niveaux ;

- des examens à haut niveau, 

- un contrôle approprié de chaque département,

- des contrôles physiques,

- un système précis d'approbation et de délégation,

- un système rigoureux de vérification.

3.1.4 Le Système d’information      :

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Ce composant, vise à assurer que l’information pertinente doit être identifiée,

recueillie et diffuée sous une forme et dans des délais appropriés afin que 

l’ensemble du personnel puisse assumer ses responsabilités. 

Pour cela, ces systèmes d’information doivent garantir que toutes les 

informations importantes sont collectées de manière fiable et ponctuelle et 

diffusées convenablement.

Par exemple, le système d’information intervient en support pour identifier et

communiquer des événements significatifs à l’aide du courrier électronique 

ou des systèmes d’aide à la décision.

L’information doit être :

- Disponible ;

- Intègre ;

- Confidentielle ;

-  tractable

3.1.5 Surveillance et Système d’information      :

Les systèmes de C.I doivent eux­mêmes être contrôlés afin que soient 

évaluées, dans le temps, les performances qualitatives.

Pour cela, il convient de mettre en place un système d’activité de contrôle 

permanent ou de procéder à des audits périodiques, ou encore de combiner 

les deux méthodes. 

- Le système d’activité de contrôle permanent s’inscrit dans le cadre des

activités  courantes   et   comprend   des   contrôles   réguliers   effectués   par   le

management et le personnel d’encadrement, ainsi que d’autres techniques

appliquées par le personnel à l’occasion de ses travaux. 

- Les   activités   d’audit   périodiques   dépendront   essentiellement   de

l’évolution   des   risques   et   de   l’efficacité   du   processus   de   surveillance

permanente.  Les  faiblesses du C.I.  doivent être portées à  l’attention de la

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hiérarchie, les lacunes les plus graves devant être signalées aux dirigeants et

au conseil d’administration.

De plus en plus il est recommandé de créer deux structures indépendantes 

pour gérer ces activités quand l’entité en question a une certaine taille.

3.2 Limites du contrôle interne      :

Le contrôle interne concerne surtout les opérations répétitives et peu

les opérations exceptionnelles. 

3.2.1 Du coût du contrôle interne      :

Souvent, il est reproché au contrôle interne d’augmenter les charges de 

l’entreprise par l’embauche d’un personnel nouveau et la réalisation 

d’investissement supplémentaire.

Il faut remarquer :

- que le contrôle interne est un élément de sécurité dans l’entreprise et

que son coût peut s’analyser comme celui de l’assurance ;

- que le contrôle   interne est  avant tout une meilleure répartition des

tâches qui ne se traduisent pas systématiquement par leur multiplication ;

- qu’il doit être à la mesure de risque qu’il doit couvrir.

3.2.2 Du problème humain      :

La mise  en  place  d’un  système de  contrôle   interne  peut  être   interprétée

comme   une   remise   en   cause   de   la   confiance   de   la   direction   dans   le

personnel. Ce dernier doit être clairement informé des objectifs et de l’utilité

du contrôle interne.

3.2.3 D’une éventuelle collusion      :

Le meilleur système du contrôle interne ne peut pas éviter la collusion. Le 

contrôle réciproque des tâches a pour objectif de pallier les risques de 

fraudes et de détournements opérés par un membre du personnel, mais 

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l’entente entre deux ou plusieurs personnes qui sont impliquées dans une 

même procédure peut favoriser la réalisation d’une malversation, d’où 

l’importance pour une entreprise d’avoir un bon système de contrôle interne.

CHAPITRE III      : LA DEMARCHE D’AUDIT D’UN PROJET DE 

DEVELOPPEMENT

La démarche d’audit est la manière spécifique de procéder pour conduire 

une mission en respectant des étapes et en choisissant les moyens prescrits 

par les normes internationales (ISA, IFAC). 

L’approche pour auditer les états financiers d’un projet, généralement 

simple, est similaire à beaucoup d’égards à celle pour auditer une entreprise.

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Il comprend une connaissance générale du projet, une évaluation du 

contrôle interne, l’examen des comptes et la revue des états financiers, la 

formulation des recommandations et la rédaction du rapport d’audit.

L’auditeur est cependant attendu pour s’appesantir en profondeur sur les 

contrôles relatifs à l’analyse des justificatifs probants, à l’inventaire physique

des actifs tels que les immobilisations pour justifier la validité des dépenses 

conformément aux accords.

Les spécificités des projets conduisent l’auditeur à marquer sa démarche 

autour de quelques étapes essentielles que sont :

- la prise de connaissance du projet ;

- l’étude et l’audit du contrôle interne ;

- l’examen des comptes.

Section 1 : Prise de connaissance du projet

Cette phase précise que le professionnel doit acquérir une connaissance 

générale de l’entité, de ses particularités et de son environnement 

économique et social, ceci afin de mieux comprendre les circonstances ou 

des évènements pouvant avoir une incidence significative sur l’activité et sur 

les comptes, et de prendre en considération ces éléments pour appréhender 

plus aisément les secteurs les plus sensibles de son activité et de son 

organisation.

La connaissance de l’activité de la structure est essentielle pour la 

réalisation du plan d’intervention et l’exécution d’un examen effectué selon 

les diligences normales. Il est requis une connaissance générale du secteur 

d’activité aussi bien qu’une connaissance plus détaillée de l’entité auditée. 

Le niveau de connaissances obtenu permettra de comprendre les faits, les 

transactions et les pratiques qui peuvent avoir un effet significatif sur les 

états financiers.

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Dans les entreprises et les sociétés, la prise de connaissance se traduit par 

la connaissance des éléments ci­après : les statuts de la société et la 

répartition du capital social, le régime fiscal en vigueur, les procédures 

comptables, le personnel et sonde de recrutement, les différentes politiques 

(approvisionnements, ventes…), le secteur d’exploitation…

La question que l’on se pose dans cette partie est de savoir est­ce que ce 

travail de prise de connaissance est adapté aux projets de développement 

économique ?

Dans les projets de développement, la prise de connaissance revêt un aspect 

particulier dans la mesure où le contexte économique et le secteur d’activité 

ont une faible influence sur son existence contrairement aux entreprises 

commerciales qui sont soumises à un impératif de rentabilité.

En effet, les PDE, contrairement aux entreprises et aux sociétés, ne sont 

soumis ni aux aléas conjoncturels des marchés et des produits, ni à une 

adéquation de rentabilité de leurs activités par rapport au secteur dont il 

relève, ni aux problèmes de sensibilité de profits face aux variations macro­

économiques.

Dans son intervention, l’auditeur doit veiller à rassembler toutes les 

informations lui permettant d’apprécier la bonne où mauvaise cohérence 

existant dans l’agencement des activités mais également celles portant sur 

l’allocation des ressources par rapport aux objectifs du projet. L’analyse de 

ces informations doit notamment permettre d’apprécier les forces et les 

faiblesses du contrôle interne au sens entendu précédemment. Le travail de 

prise de connaissance du projet tournera autour des documents suivants :

1.1Connaître le contexte      : 

Pour connaître le contexte du projet nous passons par les phases suivantes :

la   prise   de   connaissance   des   caractéristiques   du   projet   et   l’étude   de

l’environnement du projet pour mieux en comprendre les enjeux.

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1.1.1 Prise de connaissance des caractéristiques du projet      : 

La présentation du projet doit logiquement constituer le thème central des 

premiers échanges avec les responsables de l’entité auditée. 

Les thèmes abordés par l’audit concernent plus précisément les finalités 

poursuivies, les caractéristiques du secteur d’activité la réglementation du 

marché, le programme d’investissement, le plan de financement, les objectifs

de rentabilité, la composition des équipes et enfin, l’état des réalisations en 

cours et les écarts par rapport à l’état attendu

1.1.2 Etude de l’environnement du projet pour mieux en comprendre

les enjeux      :  

Cette étude détermine l’étendue du domaine d’action du projet. C’est une 

délimitation de la zone d’action du projet. Elle peut être locale, régionale, 

sous­ régionale en fonction des objectifs globaux du projet.

En plus de cela, les auditeurs chercheront alors à en connaître les enjeux et 

ils s’intéresseront aux aspects suivants :

- La   politique   des   ressources   humaines   du   projet :   rémunérations

particulières,   dispositif   de   mobilité,   reconnaissance   de   compétences

spécifiques et mise en place de formations… ;

- Les moyens de capitalisation de l’expérience de l’équipe de projet ;

- Le mode d’implication des dirigeants et des chefs de service ;

- Le choix des supports d’organisation (structures de projet) ;

- L’existence   d’une   charte   interne   pour   la   conduite   du   projet   (les

« métarègles » du projet) ;

-    Le régime des délégations accordées au chef du projet.

Après la connaissance du contexte du projet nous allons procéder à la

connaissance de l’organisation et ressources du projet.

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1.2.1 Connaître l’organisation et les ressources du projet      :   

Dans ce cas nous cherchons à connaître les intervenants et leurs rôles ; les 

aspects organisationnels ; son dispositif contractuel ; les coûts, le budget et 

le plan de financement ; ses ressources matérielles ; son mode de 

management et la prise de connaissance des caractéristiques du contrôle 

interne et de la gestion des risques du projet.

1.2.2 Les intervenants et leurs rôles      :  

Les  auditeurs   font  présenter   la   composition  des  équipes  et   les   fonctions

assurées   par   leurs   membres.   Ils   dégagent   en   suite   les   réponses   aux

questions suivantes : 

- Qui travaille pour le projet ?  

- Qui fait quoi ? 

- Dans quel cadre (système de délégation) ?

- Quelles compétences a­ t­il été nécessaire de mobiliser ? 

- Quelle est l’importance de la sous­traitance ?

- Qui sont les principaux prestataires externes ?

Les organigrammes, le plan directeur, le tableau des effectifs, les fiches de 

poste ayant servi au recrutement des principaux cadres compléteront 

utilement les informations recueillies au cours des entretiens.

Ce travail est à effectuer pour chaque phase et pour chaque domaine 

consécutif au découpage technique du projet.

1.2.3 Les aspects organisationnels des projets de développement      :

L’organisation des circuits d’information devant aboutir à la production des 

états financiers mérite une attention particulière de l’auditeur. En effet, la 

comptabilité traite des données qu’elle reçoit de ces différentes structures 

internes.

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Les retards notés dans la transmission des pièces justificatives se 

répercutent dans la production des états financiers et par conséquent la 

vérification de ces états. Cela se ressent au niveau des projets qui 

comprennent des composants décentralisés.

A ce niveau deux types d’organisations sont rencontrés :

- A coté de la direction du projet dénommée souvent bureau d’appui, il

arrive qu’il existe des composantes qui participent à l’exécution des activités

du projet.

Ces composantes dépendent hiérarchiquement d’autres structures externes 

et, qui engagent directement des fonds du projet, cela conduira au niveau de

la comptabilité des difficultés dans la justification des dépenses, qui se 

traduisent, soit par un retard dans la transmission des pièces comptables, 

soit par des pièces justificatives incomplètes.  

- Le projet finance des structures indépendantes sous forme d’avances

de trésorerie à justifier.

Les solutions à ces contraintes ne peuvent être trouvées que par la mise en

place de procédures concertées auxquelles adhérent toutes les parties.

Ces procédures peuvent concerner les aspects suivants :

- L’ouverture d’un compte bancaire séparé et spécifique aux dépenses à

financer dans le cadre de ce programme annuel ;

- La   fixation   d’une   période   pour   dépôt   des   pièces   justificatives   des

dépenses ;

- Les   extraits   du   compte   bancaire   accompagnés   des   états   de

rapprochements bancaires.

L’ampleur des opérations au sein de certains projets nécessite une bonne 

séparation des tâches.  

En effet, le service comptable des projets est souvent réduit à un seul agent 

qui accomplit à la fois des tâches administratives, logistiques, financières, 

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etc. Ceci à pour conséquence la confusion des rôles et des retards dans la 

tenue des travaux comptables.

Ainsi, en l’absence d’un modèle d’organisation comptable applicable à tous 

les projets de développement, il est important que certaines tâches 

accessoires telles que la réception des commandes, la gestion de la caisse 

pour les petites dépenses, les demandes d’exonération, soient dévolues à 

d’autres personnes. Ceci contribuerait sans aucun doute à une amélioration 

dans le traitement des données et la production rapide des états de 

synthèse.

1.2.4 Le dispositif contractuel      :

Le champ potentiel de l’Audit juridique est vaste, car sont susceptibles d’être

examinés :

- Le respect des règles de fonctionnement ;

- Les contrats de toutes natures qui sont passés avec les tiers ;

- Les   risques   afférents   aux   contentieux   potentiels   ou   avérés et   le

dispositif mis en place pour les supprimer.

1.2.5 Les coûts, le budget et le plan de financement      :

Les auditeurs demanderont la communication des principaux éléments des 

programmes d’investissements, des prévisions d’exploitation, des prévisions 

budgétaires initiales et des versions actualisées, ainsi que des principaux 

éléments du dossier de financement. Ces documents seront accompagnés 

des explications nécessaires à la compréhension de la méthode utilisée pour 

les valorisations.

1.2.6 Les ressources matérielles du projet      :

Les auditeurs commenceront par se renseigner sur le (s) lieu (x) 

d’implantation des équipes de projet et sur les risques du secteur d’activité 

(pour les hommes et pour l’environnement).

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Il s’agira de savoir aussi si le projet bénéficie d’une organisation matérielle 

spécifique et, dans l’affirmative, de se faire préciser les caractéristiques de 

cette organisation : rassemblement des équipes autour d’un « plateau », 

réseau informatique du projet. 

Les   auditeurs   s’informeront   également   sur   le   type  de   logiciel   de   gestion

utilisé  par le projet.   Ils en étudieront les  fonctionnalités et  les conditions

d’utilisation effectives pour le suivi et le pilotage du projet.  

1.2.7 Connaître le mode de management du projet      :

Les auditeurs vont chercher à apprécier ces fonctions au regard des risques 

qu’elles font courir au projet. Ils aborderont plus particulièrement, mais non 

exclusivement, les points suivants :

- Cadrage de la démarche (note de lancement) ;

- Politique de motivation mise en place par la direction du projet ;

- Nature des responsabilités déléguées au chef de projet ;

- Animation de l’équipe : modes de communication retenus, modes de

fixation des objectifs individuels et de validation des résultats ;

- Caractéristiques du système de planification du projet ;

- Modalités retenues pour la circulation des informations et des prises

de décisions.

1.2.8 Prise de connaissance des caractéristiques du contrôle interne et

de la gestion des      risques du projet      :

Les auditeurs prendront connaissance de l’organisation et des procédures de

contrôle existantes en se focalisant plus particulièrement sur les éléments 

suivants :

- Existence   d’un   plan   d’organisation   et   de   manuel   de   procédures

définissant   les   champs   d’intervention   de   chacun   (système   organisé   de

délégations des tâches réputées les plus sensibles) ;

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- Instauration   d’un   système   de   contrôle   d’avancement   rattaché   au

niveau du chef de projet mais rapportant également à un autre échelon de

l’entreprise (contrôle de gestion central) ;

- Permanence  du système d’analyse  des   risques  qui  doit   faire  partie

intégrante du dispositif de management du projet.

Section 2 : Evaluation du système de contrôle interne

Il est remarqué que dans les projets de développement, les systèmes de 

contrôle interne font souvent défaut. Les défaillances de leur système de 

contrôle interne peuvent les conduire à des situations difficiles. C’est 

pourquoi les recommandations de l’auditeur sont fortement appréciées par 

les bailleurs.

Un bon système de contrôle interne est une des conditions essentielles pour 

la garantie de la régularité et de la sincérité des comptes d’une part, et de 

leur valeur probante, d’autre part.

Du point de vue comptable, les objectifs du contrôle interne sont 

principalement :

- La prévention des erreurs de fraudes ;

- La protection de l’intégrité des biens et ressources de l’entité ;

- La gestion rationnelle de l’entité ;

- L’enregistrement correct de toutes les opérations ;

- La promotion de l’efficacité de l’exploitation ;

- Veiller à l’application des lignes de conduite des dirigeants. 

Le contrôle des procédures est une partie intégrante du système de contrôle 

interne.

Il s’agit pour l’auditeur d’examiner, d’une part l’organisation du travail sur le

plan administratif, financier et comptable, et d’autre part de vérifier la 

qualité et la pertinence des procédures visant à la protection des actifs, à la 

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production d’informations fiables, à l’efficience du travail et du niveau de 

leur respect.

Le contrôle des procédures s’effectue à travers l’évaluation du système de 

contrôle interne du projet. Il est facilité par l’existence d’un manuel de 

procédures.

C’est en effet par des procédures adaptées et bien indiquées qu’un contrôle 

interne de qualité peut être obtenu.

Ainsi selon les normes de vérification généralement reconnues, « le 

vérificateur doit acquérir une compréhension suffisante du contrôle interne 

pour pouvoir planifier sa mission ».

Cependant, il est important d’en examiner les spécificités dans la vérification

des projets de développement.

En effet, en raison de l’importance financière des opérations, leur exécution 

entraîne souvent des risques considérables qui font que les bailleurs 

prescrivent des conditions précises d’utilisations de leurs ressources.

Ces conditions cherchent à assurer une certaine transparence afin que le 

projet soit prémuni de toute malversation préjudiciable à son existence.

Dès lors ils dévient nécessaire d’étudier les rubriques sur lesquels le contrôle

des procédures dans les projets de développement présente une sensibilité. 

L’objectif poursuivi dans l’appréciation du contrôle interne est de déterminer 

les forces et les faiblesses du projet, en particulier l’exactitude des 

informations comptables et la qualité du processus budgétaire.

2.1Prise de connaissance des procédures      :

La prise de connaissance générale d’une entreprise ne suffit pas pour porter 

une appréciation sur son contrôle interne. Un examen particulier des 

procédures doit être effectué. « Par procédures, il faut entendre 

principalement les consignes d’exécution des tâches, les documents utilisés, 

leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations et 

approbations, la saisie et le traitement des informations nécessaires à la vie 

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de l’entreprise et le traitement et son contrôle. » (Ouvrage de l’ordre des 

experts­comptables intitulé «Le contrôle interne »).  

2.1.1 Description des procédures      :

Chaque service, chaque fonction de l’entreprise peut utiliser des procédures 

qui lui sont spécifiques ; c’est pourquoi la description des procédures doit 

s’effectuer au cours d’une ou plusieurs entrevues avec les responsables de la

fonction intéressée.

L’auditeur peut utiliser trois techniques différentes :

- L’interview ;

- Les questionnaires descriptifs et les guides opératoires ;

- Les diagrammes de circulation.

L’interview : c’est la technique de prise de connaissance la plus

informelle. Elle consiste à se faire décrire la procédure en vigueur

sans  utiliser   le  moindre  support.  Cette  description  narrative  est

également appelée mémorandum.

Cette technique possède quelques avantages. Elle permet une certaine 

souplesse dans le déroulement de la conversation qui conduit les 

interlocuteurs se sentant moins contrôlés à être plus prolixes et plus 

coopératifs. L’auditeur peut même être amené à connaître des faits qui ne lui

auraient pas été révélés s’il avait utilisé une autre approche.

Néanmoins, cette technique présente l’inconvénient majeur de ne pas 

pouvoir être utilisés lorsque la procédure est relativement complexe. En effet,

la synthèse de la masse des informations recueillies oralement est souvent 

difficile à effectuer. Les propos tenus sont quelquefois diffus, ils mêlent assez

fréquemment l’essentiel et l’accessoire et certains aspects importants sont 

parfois omis.

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Les   questionnaires   descriptifs :   ces   questionnaires   servent   à

décrire   les   procédures   d’une   manière   assez   détaillée   et   implique

impérativement des réponses nécessitant une compréhension du système.

Les questionnaires descriptifs pallient partiellement aux insuffisances de 

l’interview dans la mesure où ils peuvent être utilisés par l’auditeur comme 

support de la discussion et élément de référence qui lui permettront de ne 

pas omettre des points importants des procédures étudiées.

Les diagrammes de circulation : on appelle également circuit de

documents, le diagramme de circulation est une représentation graphique

d’une suite des opérations dans laquelle les différents documents, poste de

travail, les décisions de responsabilité, des opérations sont représentées par

des symboles réunis les uns aux autres suivant l’organisation administrative

de l’entreprise.

Le diagramme de circulation est donc la description graphique d’un 

ensemble des opérations qui s’opère à l’aide de ligne de flux retraçant dans 

un ordre chronologique le cheminement des documents générés par ces 

opérations.

Il est établi à l’aide de symboles spécifiques et présentés sous forme 

horizontale ou verticale.

Il faut préciser, en outre, qu’au sein d’un même groupe de travail (service 

d’audit par exemple) l’homogénéité est de rigueur. Les symboles utilisés 

doivent, en effet, toujours être les mêmes, dans un souci de simplification. 

Le nombre de symboles utilisés doit, également, rester assez limité pour en 

faciliter l’assimilation et la compréhension.

2.1.2 Les tests de conformité      :

Les tests de conformité  ont pour objet de vérifier que la description de la

réalité   pour   ce   faire,   l’auditeur  a   recours   à   la   confirmation   verbale   et  à

l’étude de quelques opérations.

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- Confirmation   verbale :  il   consiste   tout   simplement   à   entrer   en

contact avec les différents exécutants intervenant dans le déroulement des

opérations et vérifier l’existence des éléments matériels nécessaires à sa mise

en œuvre (par exemple tampons, visas…).

- Etude  de quelques  opérations :  à  partir  d’un  document  d’origine,

l’auditeur   refait   le   circuit   indiqué   sur   le   diagramme   en   vérifiant   les

différentes  opérations effectuées.  Cette  étude doit  être   limitée  à   l’examen

d’un petit nombre d’opérations car d’une part il faut effectuer ces travaux le

plus rapidement possible pour ne pas hypertrophier cette phase descriptive

au détriment de la phase critique qui doit suivre, d’autre part, il s’agit ici de

vérifier que la procédure en cause existe : Non qu’elle est bien appliquée, ce

dernier   objectif   étant   atteint   grâce   aux   tests   de   permanence   que   nous

décrivons plus loin.

Grâce aux tests de conformité, l’auditeur peut donc identifier et corriger les

erreurs qui affectent la description des procédures de manière à ce qu’elles

traduisent fidèlement le contrôle interne qui existe dans l’entreprise.

Ces tests permettent notamment de rectifier les erreurs de compréhension

ayant pu être commis lors de la prise de connaissance des procédures et

d’approfondir   la   connaissance   des   procédures   particulièrement   celles

concernant les points de contrôle du système.

Après   la   prise   de   connaissance   des   procédures   et   la   vérification   de   la

conformité à la réalité, l’auditeur passe à l’analyse de ces procédures, c’est la

phase de leur évaluation préliminaire.

2.1.3 Evaluation préliminaire      :

C’est la phase capitale de l’analyse des procédures. Celle­ci :

Dégage les points forts du système (sécurités du contrôle interne) ;

Décèle   les   points   faibles   du   système   (défaillances   du   contrôle

interne) ;

Permet au réviseur de porter une appréciation sur les procédures.

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Cette appréciation constitue la première évaluation du contrôle interne ou

évaluation  préliminaire.  Elle  porte  sur   la  conception  de   l’organisation  en

place mais ne présume pas de sa bonne application par les exécutants.

Différentes   méthodes   peuvent   être   utilisées   pour   effectuer   l’évaluation

préliminaire des procédures. 

- L’étude   visuelle :  elle   consiste   à   « ausculter »   le   système   pour

s’imaginer   de   quelle   manière   il   est   susceptible   de   réagir   à   certaines

situations. Cette approche comporte inévitablement des risques d’oubli. Un

support est donc nécessaire pour rationaliser l’approche de l’auditeur.

- Les questionnaires de contrôle interne : cette technique consiste à

poser un certain nombre de questions rassemblées dans les questionnaires

fermés, c'est­à­dire qu’ils sont conçus de telle façon que les seules réponses

possibles aux différentes questions soit oui ; soit non.

L’utilisation de ces questionnaires aboutit à une analyse des procédures par 

laquelle l’auditeur cherche à dégager les forces et les faiblesses du système, 

les points forts correspondent aux réponses positives obtenues et indiquent 

que l’entité dispose, théoriquement, de mesures appropriées propres à 

atteindre les objectifs du contrôle interne.

Les points faibles résultent des réponses négatives aux questions et 

concernent une ou plusieurs failles des procédures. Ces questionnaires 

viennent compléter l’étude visuelle dans la mesure où ils attirent l’attention 

de l’auditeur sur les éléments importants du dispositif de contrôle.

- La méthode des « points de contrôle » :

Elle consiste à :

Recenser les objectifs prioritaires du contrôle interne relatifs à la

procédure étudiée ;

Décrire   les   différents   moyens   dont   dispose   l’entreprise   pour

atteindre ces objectifs ;

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Apprécier la manière dont les objectifs sont atteints.

Cette méthode utilise la notion de « point de contrôle » appelé également 

« point clé » ; il s’agit de véritables verrous du système aptes à donner ou non

une garantie concernant un aspect du contrôle interne. L’analyse de chaque 

point de contrôle se trouve à la base de l’opinion portée par l’auditeur sur les

procédures.

2.1.4 Confirmation d’application des procédures      :

Cette étape de la démarche fait suite à l’évaluation préliminaire du contrôle 

interne et à pour objectif de répondre à la question : « les procédures sont­

elles appliquées ? »

Elle est mise en œuvre dans l’intention de vérifier l’application des points 

forts du système d’une part, les points qui ont été estimé comme assurant la

fiabilité des procédures et ses enregistrements « contrôle de permanence » et 

d’autre part de matérialiser les points faibles « contrôle révélateur».

Le programme de travail de cette étape commence par l’établissement d’un

document regroupant les différents contrôles à effectuer par référence à la

feuille des points de contrôles ainsi que de suivie des temps et la référence

au papier de travail.

2.1.4.1 Tests de permanence      :

Les tests de permanences ne concernent que les points réputés forts lors de 

l’évaluation préliminaire.

Leur objectif est de vérifier que ces points sont réellement appliqués et cela 

d’une façon constante.

Ces tests permettent ainsi de détecter les déviations de procédures qui 

auraient pu se produire.

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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC »

L’objectif des tests de permanences étant de prouver le fonctionnement des 

procédures, on ne peut de toute évidence se contenter de l’examen d’une ou 

deux opérations, il faut alors étendre les tests sur une période suffisamment 

longue pour prouver véritablement « la permanence » d’application de la 

procédure.

Ce principe étant posé, et, pour que les contrôles puissent couvrir l’ensemble

de   l’exercice,   l’auditeur   se   voit   amener   à   effectuer   plusieurs   sortes   de

sondages. Voici un bref aperçu sur les plus importants d’entre eux : 

- les   sondages  orientés :   leurs   caractéristiques   peuvent   se   résumer

comme suite :

Les  individus sélectionnés le sont en fonction d’une appréciation

raisonnée   des   risques   possible,   l’auditeur   sélectionne   par   exemple ;   les

documents parmi ceux établis par du personnel nouvellement recruter ou

intérimaire. 

Il  n’est pas permis d’extrapoler à  l’ensemble de la population les

conclusions faites au niveau des individus sélectionnés.

- Les   sondages   statistiques :   sont   surtout  utilisés  pour   l’étude  des

populations importantes, ils permettent à l’auditeur d’avoir une appréciation

sur la fréquence des anomalies concernant l’ensemble de la population.

 Signalons ici que l’emploi des sondages est prévu par les instances 

professionnelles « l’utilisation des méthodes de contrôle par sondage est une 

nécessité absolue.

L’obligation d’attestation de sincérité et l’impossibilité matérielle 

d’entreprendre une révision intégrale de la comptabilité imposent qu’il y soit 

largement fait recours.

2.1.4.2 Contrôle révélateurs      :

Ces contrôles concernent le point faible résultant d’un défaut de conception 

du système.

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En théorie, tout contrôle est inutile, la faiblesse existe et ce même si 

l’auditeur n’arrive pas à prouver une erreur.

Cependant, l’objectif de l’auditeur peut être de détecter le fait révélateur.

S’il arrive à prouver qu’une erreur a, effectivement, été commise, son 

existence lui permet de confirmer le bien fonder de son analyse et de ces 

craintes. 

Elle lui sert, en outre à renforcer ses remarques lors de la rédaction de son

rapport relative à l’évaluation de ses procédures.

La technique des sondages peut être également employé a ce niveau, il s’agit

alors   de   sondage   révélateur   appelé   aussi   sondage  de  dépistage   ou   a   la

découverte.

Après ces différents contrôles aussi bien concernent les points forts que les

points faibles.

L’auditeur commence son évaluation définitive des procédures.

2.1.5   Evaluation définitive du contrôle interne      : 

A ce niveau, l’auditeur pourra porter une évaluation définitive sur le système

de contrôle interne au sein de l’entité, pour ce faire, il complètera la feuille 

des points de contrôle et analysera les faiblesses.

Cette évaluation donnera lieu à l’élaboration d’un document de synthèse 

reprenant essentiellement les différentes évaluations effectuées tout au long 

de la démarche.

- Achèvement de la feuille des points de contrôle : l’auditeur complet

la feuille des points de contrôle en mentionnant chaque objectif l’évaluation

définitive des moyens utilisés par l’entreprise.

Il sera amené à distinguer entre les forces du système qui sont théoriques et

pratiques et les faiblesses dues à un défaut de conception système ou à une

mauvaise application des points forts.

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La   feuille   des   points   de   contrôle,   ainsi,   fera   fonction   de   document   de

synthèse sur lequel l’auditeur aura récapitulée, pour un module donné les

conclusions tirées de ses évaluations successives. 

Ce document permet à l’auditeur de faire la jonction entre l’évaluation du

contrôle interne et l’examen des comptes et constituera la base sur laquelle

l’auditeur déterminera la note de son intervention.

- Etude des faiblesses : l’analyse des faiblesses concernera deux types

d’anomalies :

Les faiblesses de conception relevées de l’évaluation préliminaire,

Les   faiblesses   d’application   résultant   du   non­respect   des

procédures mises en place par l’entreprise.

Ces deux sortes de défaillance peuvent générer des erreurs qu’on essayera

d’analyser en fonction de leur forme (erreur d’imputation arithmétique ou

résultante d’un double enregistrement) et de leur conséquence (erreur ayant

une incidence sur les comptes…).

En   analysant   ces   erreurs,   l’auditeur   pourra   faire   une   appréciation

qualitative   des   risques   et   pourra   suggérer   par   la   suite   des   actions

correctives  même si  ces  erreurs  ne permettent  pas  de  conclure  sur   leur

incidence monétaire, l’auditeur doit en tenir compte pour l’établissement de

son programme de contrôle des comptes

Section 3 : Contrôle des comptes

Au terme de l’évaluation définitive du contrôle interne et de l’analyse des 

faiblesses, l’auditeur dispose d’éléments lui permettant de définir plus 

précisément son intervention lors de l’examen final des comptes. Il élabore à 

cet effet un programme de contrôle adapté comprenant des vérifications dont

la nature et l’ampleur dépend notamment des résultats de l’analyse du 

contrôle interne.

A l’issue de ses investigations, l’auditeur peut mesurer l’impact des forces et 

des faiblesses du contrôle interne sur la régularité et la sincérité des 

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comptes. Il acquiert ainsi les éléments de preuve indispensables à la 

formulation de son opinion.

Ainsi sont résumées les différentes étapes du contrôle des comptes.

3.1Contrôles préalables      :

Ils   sont   à   effectuer   impérativement   quelque   soit   le   résultat   des

diligences réalisées antérieurement. 

3.2Contrôle de vraisemblance      :

Sur la base des présomptions acquises lors de l’étape précédente, l’auditeur 

a appréhendé les éléments de preuve qui lui manquaient pour donner à 

l’opinion un caractère objectif et raisonnable. Les points faibles vont induire 

le renforcement des contrôles et même le recours à des tests 

complémentaires. L’objectif est de mesurer, aussi exactement que possible, 

l’impact de la faiblesse du système de contrôle interne sur les comptes. Cette

dernière vise à rapprocher les soldes comptables des réalités qu’ils 

représentent.

Trois types de tests sont utilisés :

- L’inspection physique ou inventaire physique peut être mise en œuvre

pour les immobilisations, les stocks, les effets et les espèces.

- La confirmation externe ou confirmation directe, consiste à faire appel

à un tiers en relation avec l’entité pour corroborer l’information fournie par

cette   dernière ;   cette   méthode   s’applique   aux   immobilisations,   créances

dettes banques, assurances ; avocats ; notaires ; etc. …

- L’examen   des   documents   détenus   par   l’entité :   sa   valeur   probante

dépendra   de   l’origine   du   document.   Un   document   externe   (facture

fournisseur, relevé, etc.).

Le but poursuivi est d’indiquer les points spécifiques de la vérification

des comptes dans le cadre des projets de développement. L’étendue de la

vérification des comptes dépend largement des procédures mises en place

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par   le   management.   Le   système   de   sondages   à   partir   d’échantillons

significatifs est recommandé.

Dans   le   cas   contraire,   l’auditeur   fait   appel   aux   techniques   de

vérifications couramment utilisées. Nous pouvons en citer :

- Le contrôle  indiciaire qui consiste à une comparaison des soldes

des  comptes   sur  deux  périodes  au  moins  dans   le  but  de  détecter   toute

anomalie sur leur évolution ;

- Le   rapprochement   et   le   recoupement   entre   les   informations

détenues par le projet ;

- Les vérifications physiques de bien par le biais des inventaires ;

- Le   contrôle  des   pièces   justificatives   à   l’appui   des   écritures

comptables ;

- La circularisassions qui consiste à confirmer par courrier les soldes

des tiers concernés en conformité avec les chiffres de la comptabilité.

Cependant, la qualité des procédures d’un projet ne suffit pas à elle

seule à favoriser une meilleure vérification de ces comptes. L’auditeur doit en

effet   prendre   en   considération   les   éléments   suivants :   régime   fiscal   des

opérations,   le   contrôle   budgétaire   et   des   pourcentages   de   dépenses,   les

comptes spécifiques liés à la mobilisation des ressources, le compte spécial

et les engagements.

Dans le cadre des projets, il n’existe pas de normalisation de l’état de

synthèse.   Cependant,   l’exploitation   des   données   dans   le   tableau   des

ressources   emplois   ainsi   que   d’autres   documents   est   une   exigence   des

bailleurs de fonds. Nous pouvons citer le compte spécial et les états certifiés

des  dépenses  pour   la   banque  mondiale   et   les  mémoires   financiers   pour

l’Union Européenne.

3.3 Examen analytique      : 

C’est un ensemble de procédures de révisions consistant à :

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- Faire   des   comparaisons   entre   les   données   résultant   des   comptes

annuels   et   des   données   antérieures,   postérieures   et   prévisionnelles   de

l’entreprise ou des données d’entreprises similaires, et établir des relations

entre elles ;

- Analyser les fluctuations et les tendances ;

- Étudier   et   analyser   les   éléments   inhabituels   résultant   de   ces

comparaisons.

L’auditeur peut utiliser différentes techniques comme :

- La revue de vraisemblance ;

- Les comparaisons de données absolues ;

- Les comparaisons de données relatives ; 

- Les analyses de tendances.

La revue de vraisemblance permet d’identifier le cas échéant :

- Les comptes nouveaux utilisés ;

- À l’inverse les anciens comptes supprimés ;  

- Les comptes ayant fortement évolué.

Ces indications sont précieuses eu égard notamment au principe de 

permanence des méthodes de comptabilisation, d’évaluation et de 

présentation.

3.3.1 Contrôles relatifs aux forces du système      :

Compte tenu des garanties que celles­ci lui apportent, l’auditeur se contente 

d’un programme minimum. Celui­ci est néanmoins nécessaire pour vérifier 

qu’il n’a pas commis d’erreur dans son analyse du contrôle interne et 

qu’aucune anomalie ou irrégularité n’a été introduit dans les comptes au 

niveau des opérations de clôture. Il doit également prévoir le contrôle des 

opérations exceptionnelles.

3.3.2 Contrôle de la coupure des exercices      :

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Bien   souvent,   la   vérification   des   procédures   a   lieu   lors   des   contrôles

intérimaires.   L’examen   de   l’indépendance   des   exercices   nécessite   des

vérifications spécifiques lors de l’établissement des comptes annuels.

Outre les comptes de charges à payer et produits à recevoir d’une part, et de

charges et produits constatés d’avance d’autre part, les contrôles portent sur

les   derniers   mouvements   de   l’exercice   considéré   et   sur   les   premiers   de

l’exercice suivant.

3.3.3 Contrôle de la validation des soldes      :

Appelé également contrôle de position, il permet de vérifier le contenu d’un 

compte existant à la date d’arrêté des comptes annuels. En théorie, ces 

contrôles sont inutiles pour les comptes enregistrant les opérations 

répétitives qui correspondent aux forces du système.

3.4. Contrôles relatifs aux faiblesses du système      :

Ils concernent les faiblesses résultant :

- D’une  part,   d’un  défaut  de   conception  du  système,  éventuellement

étayé par les contrôles révélateurs ;

- D’autre  part,   d’une  mauvaise   application  des  procédures   révélée  à

l’auditeur par les contrôles de permanence.

Ces contrôles ont pour objet de tenter de mesurer l’incidence des points 

faibles sur les comptes. 

L’étendue des vérifications est de ce fait renforcée. Ces dernières portent 

plus particulièrement sur les opérations présentant des montants 

importants. La technique des sondages statistiques de valeur peut être 

valablement employée.

3.4.1 Contrôle de la validation des enregistrements      :

Il est plus étendu que le contrôle de validation des soldes. Ainsi, par 

exemple, la vérification d’un compte fournisseur ne s’arrête pas au contrôle 

des factures composant le solde. Elle comporte également :

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- En amont, l’examen des bons de commande, des bons de réception et

de mouvements de stocks correspondants ;

- En aval, le contrôle du règlement des factures et des mouvements de

trésorerie.

Outre les comptes de charges à payer et produits à recevoir d’une part, et de

charges et produits constatés d’avance d’autre part, les contrôles portent sur

les   derniers   mouvements   de   l’exercice   considéré   et   sur   les   premiers   de

l’exercice suivant.

3.4.2 Contrôle de la validation des soldes      :

Appelé également contrôle de position, il permet de vérifier le contenu d’un 

compte existant à la date d’arrêté des comptes annuels. En théorie, ces 

contrôles sont inutiles pour les comptes enregistrant les opérations 

répétitives qui correspondent aux forces du système.

3.4.3 Contrôles complémentaires      :

Ils  sont  effectués  en cas  de   lacunes graves  du contrôle   interne.  Si

l’analyse des procédures a permis de déceler, par exemple, de nombreuses

erreurs d’imputation, de doubles enregistrements ou règlements ; l’auditeur

doit   étendre   ses   vérifications   à   tout   l’exercice   considéré.   Il   est   ensuite

nécessaire que les procédures concernées soient modifiées.

3.4.4 Rapport de certification      :

Il  peut se présenter sous plusieurs formes en fonction du caractère

significatif des constatations effectuées par l’auditeur.

- Certification pure et simple :  l’examen des procédures effectué par

l’auditeur s’avère satisfaisant. Aucune remarque particulière n’est à formuler

sur la qualité des procédures élaborées par l’entreprise et leur application.

L’auditeur possède une garantie suffisante quant à l’exhaustivité et la réalité

des enseignements comptables.

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- Certification avec réserve : il y a deux certifications avec réserve qui

sont due soit à un désaccord ou à une limitation.

Réserve désaccord :  les insuffisances détectées lors de l’analyse

des procédures ont donné lieu à la mise en œuvre de vérifications qui ont

permis de relever des erreurs. Ces anomalies portent atteinte à la régularité

et à la sincérité des comptes annuels, affectent l’image fidèle et justifient de

la part de l’auditeur une réserve.

Réserve par limitation :  certaines faiblesses du contrôle  interne

ne se traduisent pas par des erreurs manifestes. Ainsi, par exemple :

- Une entreprise peut ne pas avoir de suivi des mouvements des stocks

ni de procédure d’inventaire physique ;

- Certains documents peuvent ne pas exister ou être systématiquement

détruits.

Dans ces différents cas, les faiblesses du contrôle interne constituent

une   limitation   au   contrôle   de   l’exhaustivité   et   de   la   réalité   des

enregistrements.  Dans son rapport,  bien que n’ayant pas décelé  d’erreur,

l’auditeur formule une réserve par limitation.

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DEUXIEME PARTIE :

CAS PRATIQUE D’AUDIT DES COMPTES DU

PROGRAMME NATIONALE DE LUTTE CONTRE

CECITE (PNLCC)

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE

Cette deuxième partie est consacrée à la prise de connaissance du projet en 

1er chapitre, le 2ème chapitre porte sur la pratique du contrôle interne au 

cours de la mission et le 3ème chapitre définit les différentes évaluations 

effectuées

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CHAPITRE I      :      Prise de connaissance du projet PNLCC

Section 1 : Présentation du Projet

Le Programme National de Lutte contre la Cécité (PNLCC)

Est présente au Mali depuis 2000. L’ONG s’est engagée à éliminer cette 

maladie yeux au Mali d’ici 2015.

Au Mali PNLCC intervient dans les régions de Kayes, de Koulikoro, de Mopti 

et de Ségou.

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Le trachome, une maladie de pauvreté est un problème de santé publique au

Mali. Le trachome qui est une maladie infectieuse des yeux, représente la 

seconde cause de cécité au Mali. Une enquête menée en 1996/97 sur 

l’ensemble du territoire malien a relevé que 1,5 millions d’enfants de moins 

de dix ans étaient porteurs du trachome actif. Cette maladie, qui provoque 

une inflammation de la conjonctive et ses complications peuvent être 

prévenues par la mise en œuvre d’une stratégie associant plusieurs 

interventions de santé publique au niveau de la communauté. Cette stratégie

est appelée « CHANCE », soit CH pour Chirurgie du trichiasis (rétroversion 

des cils due à des infections répétées causées par le trachome actif) ; A pour 

Antibiothérapie ; N pour Nettoyer le visage et CE pour Changer 

l’environnement. Le nettoyage du visage et l’amélioration de l’environnement 

sont des facteurs déterminants, mais l’accessibilité réduite à l’eau potable et 

le manque d’éducation les laissent encore peu effectifs. Au niveau curatif, la 

chirurgie est le seul recours pour soigner les stades avancés de la maladie 

(retournement des cils).

Section 2 : Organisation du projet

L’organigramme du projet se présente comme suit :

 Figure N°1

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RESPONSABLE DU

SIEGE

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Le programme national de lutte contre la cécité/Mali est la représentation au

Mali de L’ONG mère qui est basée à New York. Elle se compose :

- d’un Représentant supervisé par un Responsable du siège ;

- d’une Responsable Financière ;

- d’une Assistante Administrative ;

- d’un Coordinateur de Programme ;

- d’un Chargé de Programme ;

- d’un Chauffeur ;

- d’un Planton.

Selon les dispositions de l’article 1 de l’Accord Cadre N° 1502 du 13 février 

2002 entre le Gouvernement de la République du Mali et le Programme 

National de Lutte Contre la Cécité /Mali, cette Organisation Non 

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RESPONSABLE 

FINANCIER

COORDINATEUR 

DE PROGRAMME

ASSISTANTE ADMINISTRATIVE

CHARGE DE 

PROGRAMME

PLANTON        CHAUFFEUR

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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC »

Gouvernementale a pour objectif la lutte contre la cécité sur toute l’étendue 

du territoire national du Mali. L’intervention de la Représentation du 

Programme National de Lutte Contre la Cécité /Mali est en grande partie 

constituée par l’appui apporté au Programme National de Lutte Contre la 

Cécité (PNLC) qui peut revêtir divers formes :

- le traitement de masse ;

- la chirurgie du trichiasis ;

- la logistique.

Des directives ont été données pour la gestion des fonds, le suivi et les 

rapportages sur les activités techniques. L’année budgétaire étant celle de 

l’USAID (octobre 2006 à septembre 2007), la première phase de ce projet 

devrait donc prendre fin en septembre 2007 avec la soumission d’un rapport

final à RTI, suite à la tenue d’une revue annuelle.

Pour la mise à disposition des fonds, PNLCC Mali communique au siège à

New York, les besoins en fonction des activités en cours ; un formulaire est

rempli pour la circonstance. Le siège du PNLCC soumet à son tour la requête

au siège de RTI à Washington. C’est donc PNLCC Mali qui est responsable de

la  gestion   financière  au  niveau du  pays.  Les   fonds  avancés  doivent  être

justifiés au bout de 30 jours

Section 3 : Mode de Financement

Après approbation du Budget par le siège, la Représentation doit ouvrir un 

ou plusieurs comptes(s) bancaire(s) en fonction du nombre de projet, qui doit

obligatoirement porter le nom du Programme de Lutte Contre la Cécité/Mali 

pour la Représentation et le nom du Programme de Lutte contre la 

Cécité/Mali suivi du nom du projet et non d’une Tierce personne. Ces 

comptes seront communiqués au PNLCC/New York avec toutes les 

références notamment le nom du compte, le numéro, les signatures et les 

spécimens. La Banque doit en être informée par correspondance lors de 

l’ouverture du compte.

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De même la Co­signature « minimum deux » est une condition sine qua non 

pour les retraits de chèque sur le(s) compte(s). Le premier signataire doit 

obligatoirement être le Représentant Résident dont sa signature sera 

secondée par une autre personne ressource occupant un poste de 

responsabilité non négligeable.

La Représentation du PNLCC/Mali ne peut changer ces conditions qu’avec 

l’accord écrit du siège et doit informer la banque de ces dispositions. Aucune

somme, autres que celles versées par PNLCC/NY pour le financement du 

programme ou du fonctionnement de la Représentation, ne peut être 

déposée ou transitée par le compte.

CHAPITRE II   : Pratique du contrôle interne au cours de la 

mission

Section 1 : Prise de connaissance des procédures

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Avant de procéder à la prise de connaissance des procédures et à leur 

évaluation, nous allons montrer la démarche de l’auditeur lors de la prise de 

connaissance d’une entité

1.1  La démarche      :

Pour obtenir les réponses aux questions, l’auditeur doit :

- acquérir une connaissance préalable de l’entreprise ;

- évaluer le contrôle interne en analysant les procédures ;

- examiner directement les comptes et les documents financiers.

Ces différents travaux sont nécessaires et complémentaires. Les étapes de la

démarche de l’auditeur peuvent être représentées par le schéma suivant :

Fig. :2

   

1.2   Les principes      :

L’auditeur doit, pour émettre une opinion sur la régularité et la sincérité des

comptes annuels, répondre à plusieurs questions essentielles :

- toutes   les   opérations   de   l’entreprise   devant   faire   l’objet   d’un

enregistrement   comptable   ont­elles   été   appréhendées ?   (exhaustivité   des

enregistrements) ;

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PRISE DE CONNAISSANCE DE 

L’ENTREPRISEPRISE DE CONNAISSANCE DE 

L’ENTREPRISE

  EVALUATION DU CONTROLE INTERNE  EVALUATION DU CONTROLE INTERNE

       CONTROLE DES COMPTES       CONTROLE DES COMPTES

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- tous les enregistrements comptables sont­ils la traduction correcte

d’opérations réelles ? (réalité des enregistrements) ;

- toutes les opérations comptabilisées durant l’exercice concernent­

elles   la   période   écoulée   et   elle   seule ?   inversement,   des   opérations

concernant   cette   période   ne   sont­elles   pas   enregistrées   dans   un   autre

exercice ? (coupure des enregistrements) ;

- tous les soldes apparaissant au bilan représentent­ils des éléments

d’actif et de passif existant réellement ? (existence des soldes) ;

- les   éléments   d’actif   et   de   passif   composant   ces   soldes   sont­ils

évalués à leur juste valeur ? (évaluation des soldes) ;

- les documents font­ils l’objet des explications et commentaires qui

sont   éventuellement   nécessaires ?   (informations   complémentaires   aux

documents financiers).

Les réponses affirmatives à ces questions permettent à l’auditeur de penser

que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image

fidèle   du   résultat   des   opérations   de   l’exercice   écoulé,   ainsi   que   de   la

situation financière et du patrimoine de la société.

1.2 1   Prise de connaissance de l’entreprise      :

La prise de connaissance de l’entreprise ne peut se faire qu’à travers la 

collecte d’un nombre suffisamment important d’informations dans différents 

domaines : juridiques, comptables, réglementaires.

1.2.2 Travaux préliminaires      :

La phase préliminaire comprend la prise de connaissance de l’activité 

réalisée au moyen de la documentation existante sur l’entité, ainsi que de 

ses problèmes généraux ou particuliers que l’auditeur réunit ou dont il 

dispose éventuellement. La consultation de ces documents se révèle très 

utile, il s’agit essentiellement de documents externes à l’entreprise.

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Signalons que l’importance d’accéder à cette phase dépendra des difficultés 

exportées par l’auditeur : méconnaissance du domaine auditée ou manque 

d’expérience quant aux techniques d’audit appropriées. Ainsi, dans le cas où

l’auditeur maîtrise le domaine qu’il sera amené à auditer, il pourra aborder 

l’analyse en se limitant à une prise de connaissance générale et à la 

réalisation de choix méthodologique.

Une fois, l’information générale collectée, l’auditeur prend avec les 

principaux responsables, recueille des informations générales et effectue une

visite de l’entité.

1.2.3 Contacts avec l’entité      :

Ce premier contact est très utile dans la mesure où il permet de mieux sentir

la nature des problèmes et de mieux comprendre les difficultés propres à 

l’activité.

1.2.4 Entretiens avec les responsables

Ces premiers contacts revêtent une grande importance, en effet, ils 

conditionnent la nature des relations humaines qui s’établissent entre 

l’auditeur et les principaux responsables de l’entité, si l’état d’esprit de ceux­

ci est favorable, ils aideront d’une manière considérable l’auditeur à prendre 

connaissance des principales procédures de l’entité. Le bon déroulement de 

ces entretiens s’avère donc capital pour que l’auditeur intervienne dans les 

meilleures conditions.

Concernant le personnel, pour qui l’auditeur fait souvent figure de 

vérificateur qui vient contrôler le travail pour en rendre compte à la 

direction, il s’efforce de mettre à l’aise son interlocuteur et lui explique que 

son but n’est pas de le contrôler personnellement.

D’ailleurs, l’audit, au sens étymologique, veut dire écouter. L’établissement

de bonnes relations aussi bien avec les dirigeants qu’avec les exécutants est

donc surtout une affaire de délicatesse et de savoir­faire. 

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1.2.5 Visite des lieux et des installations      :

Les visites, notamment des bureaux et des installations permettent à 

l’auditeur de constater entre autres, l’état des immobilisations et des valeurs

d’exploitation ainsi que de se poser des questions relatives à la propriété des 

biens, à leur entretien…

Concrète, cette approche donnera également à l’auditeur une impression 

générale sur l’atmosphère régnant dans l’entité et lui permettra de mieux 

comprendre les informations très théoriques qu’il aura à manier durant son 

contrôle.

1.2.6 Utilisation de la documentation interne      :

L’information qui circule au sein de l’entreprise constitue un outil précieux à

ne pas négliger. Grâce à elle, l’auditeur prendra connaissance des différents 

aspects comptables, opérationnels et administratifs de l’entité. Citons 

comme exemple la documentation interne :

- Organigramme,

- Manuel de procédures,

- Notes de services,

- Etats financières : bilan, compte de résultat etc.…

- Budgets, plan de développement etc.…

Les informations recueillies à ce niveau complèteront les informations 

générales sur le secteur ou le domaine d’activité déjà collectée et 

constitueront le reflet du processus de gestion et de direction mis en place 

au sein de l’entité.

Objectifs de la prise de connaissance de l’entreprise : la prise de

connaissance de l’entreprise constitue la première étape de démarche de 

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l’auditeur, elle permet de connaître le contexte dans lequel évolue 

l’entreprise : contexte juridique, économique, social…

Le conseil supérieur de l’Ordre des Experts Comptables et des Comptables 

Agrées dans son ouvrage sur le contrôle interne précise que la prise de 

connaissance de l’entreprise est indispensable pour permettre au réviseur 

d’assimiler les principales caractéristiques de l’entreprise, son degré 

d’organisation, le comportement de ses dirigeants et principaux 

collaborateurs etc.… et de définir aussi précisément que possible la nature et

l’étendue de la mission proposée. 

Orientation du contrôle : dans la norme relative à l’orientation et 

à la planification de la mission, la Compagnie Nationale des Commissaires 

aux Comptes précise que l’auditeur doit orienter sa mission et appréhender 

les domaines et systèmes significatifs. Cette approche a pour objectif, 

d’identifier les risques.et conditionne ainsi la programmation initiale des 

contrôles et la planification ultérieure de la mission qui conduisent à : 

déterminer la nature et l’étendue des contrôles ;

organiser l’exécution de la mission afin d’atteindre l’objectif de

certification   de   la   façon   la   plus   rationnelle   possible   avec   le   maximum

d’efficacité et en respectant les délais prescrits.

La prise de connaissance de l’entreprise permet, donc à l’auditeur de 

détecter des zones de risques plus ou moins difficiles à mettre en évidence 

par l’analyse du contrôle interne, elle lui permet également d’avoir un 

référentiel rendant possible les comparaisons entre les performances de 

l’entreprise et celles de l’ensemble des unités du même secteur économique.

L’existence des zones de risques et d'écarts significatifs résultant de cet 

examen est de nature à permettre l’établissement d’une note d’orientation 

des contrôles.

1. 3 Liste des documents à fournir pour la mission

Les documents à fournir sont :

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Les Etats financiers

Les pièces justificatives des dépenses (classer dans l’ordre)

La liste des immobilisations 

La liste et les dossiers du personnel

Le manuel de procédures administratives comptables et financières

Le statut et règlement

La liste des comptes bancaires

Les Etats de rapprochement bancaire

Les relevés bancaires des comptes

Les PV d’arrêtés périodiques de la caisse

Les accords de subventions ou de financement (convention)

Les contrats de prestations avec les prestataires

Tous documents utiles à la bonne exécution de la mission

1.4 Contexte de la mission et description de nos services      :

Nous avons été retenus sur appel d’offres restreint pour une mission d’audit 

des comptes de l’exercice 2008 du Programme National de Lutte contre la 

Cécité (PNLCC)

Notre intervention s'inscrit dans le cadre de l’audit des comptes du PNLCC 

pour l’exercice clos le 31 décembre 2008. 

A l'issue de nos travaux, nous aurons à soumettre aux bailleurs du projet les

documents (rapports suivants) :

- Rapport d’opinion des auditeurs comprenant :

une   lettre   d’opinion   sur   les   états   financiers   du   projet   au   31

décembre 2008 ;

présentation des états financiers au 31 décembre 2008 ;

notes et commentaires sur les Etats Financiers.

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- Rapport   de   recommandation   sur   le   contrôle   interne   contenant   les

commentaires sur les faiblesses du système ainsi que les recommandations

pour améliorer les systèmes et procédures. 

Section 2 : Programme de travail

- Réunion d’entrée : au siège du PNLCC à Bamako,

- Travaux sur le terrain :

Prise de connaissance générale et documentation

Orientation et planification de la mission

Evaluation du contrôle interne

Examen des comptes   

- Restitution ou Réunion de sortie : au siège du PNLCC à Bamako,

- Synthèse et Rédaction des Projets de rapports : dépôt des projets 

de rapports,

- Commentaires et discussions des projets de rapports.

- Rapports définitif

Section 3 : Objectifs, Buts et étendue de l’audit

3.1Objectifs de l’audit      :

L’objectif de cette mission est de réaliser l’audit des comptes de l’exercice 

2008. 

Les objectifs essentiels de la mission peuvent se résumer comme suit :

- Exprimer une opinion pour dire si les états financiers du programme,

présentent   de   manière   exacte,   les   revenus   reçus   des   bailleurs   de

PNLCC, les coûts encourus pour la période auditée en conformité avec

les termes de l’accord de financement et avec les principes comptables

généralement le SYSCOA OHADA ;

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- Evaluer et obtenir une compréhension suffisante de la structure de

contrôle interne du programme PNLCC, évaluer le risque de contrôle,

identifier   les   constatations   à   inclure   dans   le   rapport,   dont   les

faiblesses   matérielles   dans   le   système   de   contrôle   interne.   Cette

évaluation doit inclure les contrôles internes lies aux contributions des

contreparties requises ;

- Faire des tests pour déterminer si le Programme PNLCC se conforme,

dans   tous   les   aspects   matériels,   avec   les   termes   de   l’accord   de

financement,   avec   les   lois   et   les   règlements  applicables   relatifs   au

programme financé par le bailleur. Tous les cas de non conformité et

tous les actes illégaux qui ont eu lieu ou ont des chances d’avoir eu

lieu doivent être identifiés.

Les   tests   de   conformité   doivent   porter   aussi   sur   les   contributions   des

contreparties requises :

- S’assurer que les comptes financiers sont établis suivant les principes

comptables généralement admis tout en tenant compte de la spécificité du

Projet PNLCC ; 

- S’assurer de la tenue régulière de l’enregistrement des opérations et de

leur imputation dans les comptes de projet conformément aux procédures

comptables en vigueur ;

- Analyser le cadre juridique existant en adéquation avec les procédures

de gestion existantes et faire des propositions d’amélioration le cas échéant ; 

- S’assurer de l’exactitude et de la fidélité des états financiers à travers

des   justificatifs   et   l’examen   des   dossiers   administratifs,   comptables   (y

compris une inspection physique et financiers) ; 

- S’assurer que les actifs et passifs ont été correctement évalués et que

l’inventaire   des   immobilisations   et   des   stocks   le   cas   échéant   a   été

correctement effectué ;

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- S’assurer   que   les   procédures   adéquates   ont   été   appliquées   pour

l’acquisition des biens et services dans le cadre du Projet PNLCC. Evaluer

ces biens et services ;

- S’assurer   que   tous   les   décaissements   effectués   dans   le   cadre   de

l’exécution des activités du Projet PNLCC ont été correctement enregistrés ;

- S’assurer   de   l’utilisation   et   de   la   justification   des   fonds   mis   à   la

disposition des projets conformément aux objectifs  du Programme et aux

procédures en vigueur ;

- Emettre une opinion sur les états financiers ;

- Etablir de façon générale un diagnostic sur le mode de gestion et sur

la moralité des dépenses effectuées.

L’objectif  spécifique est  de déterminer  si   les  ressources et   les  emplois  de

fonds   sont   sincèrement   présentés   pour   la   période   contrôlée   et   que   les

dépenses ont été effectuées conformément aux accords signés entre Projet

PNLCC et les bailleurs, outre, on s’assurera que les fonds alloués par les

bailleurs dans le cadre des objectifs du programme :

- sont gérés de manière efficiente ;

- ont servi à payer des dépenses autorisées ;

- sont raisonnables par rapport aux programmes d’activités ;

- ont fait l’objet de décaissements appuyés par des pièces justificatives

probantes ;

- s’assurer aussi que les biens affectés au projet PNLCC sont acquis,

utilisés et contrôlés conformément aux conventions de financement.

3.2   Buts de l’audit      :

Nous   appliquerons   les   étapes   suivantes   d’audit   comme   base   pour   la

préparation   de   notre   programme   de   travail.   Ces   étapes   ne   sont   ni

exhaustives ou restrictives. Elles ne doivent pas non plus remplacer notre

conscience professionnelle ni nos jugements. Les étapes d’audit doivent être

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modifié   enfin   de   s’adapter   aux   conditions   locales   et   à   la   nature   du

programme audité, à la mise en œuvre de procédures, et aux dispositions

contractuelles qui peuvent varier d’un programme à l’autre.

3.3 Etendue de l’audit      : 

La mission d’audit a été effectuée conformément aux Normes Internationales

d’audit (ISA) généralement admises en la matière.

Ainsi, nous avons procédé :

- Au contrôle des dépenses effectuées au cours de la période sous revue 

sur la base du tableau des Emplois et Ressources et de la situation 

d’exécution du budget, pour nous assurer qu’ils sont :

Raisonnables au regard des activités de l’Intégration des Maladies 

Tropicales Négligées (MTN ou NTD) /Mali ;

Conforme aux prévisions définies dans le cadre du budget approuvé

par le Siège ;

- A la vérification des états de rapprochement bancaire du compte 

ouvert dans les livres d’ECOBANK,

- Organisation ;

- Suivi des recommandations de l’audit précédent ;

- Budget ;

- Vérification par sondage de l’inventaire des immobilisations ;

- Procédures d’achat des biens et services ;

- Personnel ;

- Contrôle des comptes. 

Pour chaque , fonction et cycle, nous avons procédé à une prise de 

connaissance, puis une évaluation des procédures, suivi de test de validité et

de permanence dans l’application des procédures, afin de faire ressortir les 

points forts, les faiblesses et les axes d’améliorations.

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Ces travaux visaient à apprécier la qualité des procédures de contrôle 

interne, appliquées par PNLCC

CHAPITRE III   :    DIFFERENTES EVALUATION EFFECTUEES

Section 1 : Contrôle interne

1. 1 Test sur les procédures d’achats      :

Dans le but de nous assurer du respect des procédures d’achats de Biens et 

Services décrites dans le manuel de procédure des achats en vigueur au sein

du projet, nous avons effectué un test sur certaines opérations d’acquisition 

de Biens au cours de la période de sous revues.

 Le test sur les procédures d’achat consiste à vérifier l’existence des 

documents suivants :

1 ­ La Demande d’achat ;

 2­ La Demande d’engagement de la dépense (DED) commande ;

 3­ Le Bon de commande ;

 4­ L’Appel d’offre ou consultation restreinte

 5­ La Collecte trois factures pro formas ;

 6­ Le PV d’analyse des offres ;

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 7­ La Facture

 8­ Le Bon de livraison

 9­ Le Contrôle mathématique de la facture

10­ L’Annulation de la facture par mention « saisi »

11­ L’Approbation de la facture par le cachet « validé » ;

12­ Le Bon de réception ;

13­ L’Ordre de paiement

Procédures d’achat des biens et services

Les procédures sont décrites comme suit :

Pour tout achat ou prestation de service, la procédure suivante doit être 

observée :

- Pour les paiements au niveau de la banque :

La dépense doit figurer au budget ou requérir une autorisation ou de

droit si la dépense n’est pas budgétisée.

Le besoin doit être exprimé par écrit par l’utilisation/demandeur qui

remplit une fiche de requête de besoin

Constats      : rien à signaler

Conclusion : le contrôle est satisfaisant

Le tableau de procédure d’achat des biens et services suivi par le projet se

trouve en annexe.

1. 2   Test sur les Immobilisations :

Cette rubrique représente les immobilisations acquises par NTD sur 

financement de l’USAID.

Les Immobilisations ont fait l’objet d’un inventaire de fin d’année à la suite 

duquel il y’a eu une liste retraçant la situation des biens de PNLCC au 

31/12/2008. 

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Constats      :    rien à signaler

Conclusion : le contrôle est satisfaisant

1 .3 Test sur les Etats de Rapprochement bancaires :

Le test sur les Etats de rapprochement bancaires consiste à comparer 

l’extrait de banque (solde bancaire) au solde comptabilité.

Ce test permet de vérifier si :

- le solde banque est conforme au relevé banque 

- le solde comptabilité est conforme aux livres comptables

- l’Etat de rapprochement arithmétique est correct

- le visa d’établissement figure sur l’Etat de rapprochement

- le visa d’approbation figure sur l’Etat de rapprochement

- date d’établissement dans la 1ère semaine du mois suivant.

Le test sur les états de rapprochement bancaire nous permet de s’assurer de

l’apurement des suspens bancaires. Ce test a porté sur l’ensemble des états 

de rapprochement bancaire de l’année2008

Constats      : rien à signaler

Conclusion      : le contrôle est satisfaisant

 Le Tableau correspondant se trouve en Annexe

1.4  Test  sur   les  Dossiers  du  Personnel  et  calculs  de   l’INPS  et  de

L’ITS :

La compétence et l’intégrité du personnel sont évidemment essentielles, 

particulièrement au niveau de la direction. S’agissant en effet des 

responsables, les décisions qu’ils prennent sont généralement plus lourdes 

de conséquences. Leurs qualités tout comme leurs défauts se répercutent 

toujours sur les services qu’ils dirigent.

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Afin de nous assurer du respect de texte régissant le personnel et des lois et 

règlement en vigueur en république du Mali. Nous avons procédé à un test 

sur les dossiers du personnel du projet PNLCC au cours de notre mission.

Le projet dispose de 7 employés avec des contrats à durée déterminée et 

indéterminée. Nous avons vérifié les calculs de l’impôt sur le traitement de 

salaire (ITS) et des charges sociales INPS pour nous assurer s’ils sont 

conformes aux dispositions du code de prévoyance sociale et aux 

informations contenues dans le dossiers du personnel

Nos travaux ont portés sur tous les personnels et ensuite nous avons fait des

constats et recommandations respectives.

Constats    : rien à signaler

Conclusion    : le contrôle est satisfaisant

Nous avons procédé à la vérification du calcul de l’INPS et de l’ITS le tableau 

correspondant se trouve à l’annexe

1 .5   Organisation      :

 Nous avons passé en revue l’organigramme du PNLCC, les descriptions des 

taches de chaque intervenant dans le processus de gestion des  activités 

de l’organisation.

Constats      : rien à signaler

Conclusion      : le contrôle est satisfaisant

1.6 Système d’information      :

Le logiciel comptable utilisé est Excel.ils produisent les états financiers et le 

journal sur Excel ; il y’a un serveur externe pour la sauvegarde des fichiers. 

Les ordinateurs sont équipés d’onduleurs et il existe un mot de passe 

utilisateur pour chaque ordinateur.

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Constats : rien à signaler

Conclusion      : le contrôle est satisfaisant

Section 2 : Le contrôle des comptes

Le contrôle des comptes est basé sur l’examen des enregistrements des 

opérations, les tests de transactions, le contrôle physique des actifs 

corporels, la confirmation de solde auprès de tiers (banque) ; la vérification 

de calculs sur les pièces justificatives servant généralement à 

l’enregistrement des opérations, les demandes d’informations ou 

d’explication auprès des gestionnaires de PNLCC /Mali

Constats      : rien à signaler

Conclusion      : le contrôle est satisfaisant

Au cours de la mission le contrôle des comptes a été effectué par le chef de 

mission.

Après la restitution de retour au cabinet nous avons élaborés et effectués la 

synthèse et la rédaction des projets de rapports provisoire soumises à 

l’observation et suggestion du client, ensuite le rapport a été soumis à la 

correction au cabinet. Afin Nous avons élaborés le rapport définitif et remis 

au client

Section 3 : Rapport définitif

Enfin d’intervention, l’auditeur rédige son rapport d’audit où il formule son 

opinion concernant l’efficience des procédures et la régularité et la sincérité 

des comptes. Ce rapport est communiqué à la direction pour information et 

prise de mesures de redressements éventuelles, les conclusions de l’audit 

concernant la capacité de l’organisation auditée à accomplir sa mission, en 

mettant l’accent sur les dysfonctionnements pour faire développer des 

actions de progrès.

Le rapport d’audit est le document le plus important émis par l’auditeur, 

c’est pourquoi sa rédaction revêt une importance fondamentale. Tout le 

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travail d’audit sera apprécié à partir de ce seul document qui va servir à 

déclencher les réflexions de la direction.

Il nous paraît donc important de formuler quelques recommandations à ce 

sujet :

Les conclusions  de   l’audit  doivent  être  émises  sous  forme écrite  et

orale : l’écrit explique mais la parole convainc, influence et motive 

Le rapport doit être structuré, il doit comporter une partie détaillée et

une synthèse.

Le rapport doit  être objectif,  clair,  concis,  utile et  plus convaincant

possible

La diffusion doit être limitée car il n’appartient pas à l’audit d’étaler les

problèmes relevés chez les audits. La discrétion et l’absence de tout nom de

personne, permettent d’éviter les susceptibilités et de respecter la hiérarchie

dans son pouvoir d’appréciation et d’action.

Enfin,   l’auditeur  présentera  aussi,  mais   très  brièvement,   les  points

favorables relevés au cours de la mission, tant pour favoriser l’acception du

rapport que pour conforter la direction néanmoins, pour être utile, il  doit

leur accorder une importance moindre qu’aux points à améliorer.  

Signalons que vu l’impact psychologique que peut avoir le rapport d’audit, il 

est en générale pertinent d’y inclure ou d’y joindre, un avertissement, 

prévenant les lecteurs des aspects critiques et confidentiels du document et 

rappelant qu’une recommandation n’est pas une critique.

Selon les rapports émanant du conseil National des commissaires aux 

comptes l’émission de l’opinion de l’auditeur quand à la régularité et la 

sincérité des comptes, peut prendre plusieurs formes en fonction du 

caractère significatif des constatations effectuées par celui­ci, elle peut se 

présenter sous forme de certification pure et simple, de certification avec 

réserve, comme il peut s’agir catégoriquement d’un refus de certifier.

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En fin de notre mission au projet PNLCC le gérant du cabinet et le chef de 

mission ont élaboré le rapport définitif dans lequel étaient mentionné les 

recommandations, les points faibles et les points forts du système de 

contrôle interne, ainsi que les états financiers sur lesquels l’auditeur émet 

son opinion. Les états financiers du projet présentent une image fidèle du 

patrimoine, sont sincères et réguliers  

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude, nous pouvons tirer plusieurs enseignements sur le 

contrôle interne.

Nous avons pu décrire sommairement le contrôle interne en rappelant ces 

différentes composantes, et son rôle, ainsi nous avons étudié de façon 

minutieuse un cas pratique du contrôle interne dans le projet PNLCC 

(Programme National de Lutte Contre la Cécité) 

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Le contrôle interne constitue un élément vital de toute organisation et 

permet à celle­ci de maitriser son comportement, d’assurer la sécurité de ses

membres. Son action est permanente et continue. L’étude analytique des cas

pratiques traités nous a démontré que pour avoir un contrôle interne efficace

il faut qu’il y ait :

Séparation des taches et contrôle du respect des procédures 

adoptés.

Environnement favorable, adhésion du personnel et de la Direction 

aux principes retenues en vue d’instaurer un climat d’intégrité et 

de valeurs éthiques de bonne gouvernance d’entreprise.

Une organisation claire, comprise et diffusée à tous les partenaires 

internes et externes de l’entreprise.

Une délégation de pouvoir contrôler et visant l’efficience de 

l’organisation.

Une traçabilité des transactions, en vue d’effectuer des contrôles de

responsabilités.

Un manuel des procédures pour éviter l’informel qui peut instaurer 

l’anarchie.

Des contrôles systématiques parfois ou du moins périodiques pour 

rendre le dispositif de contrôle interne plus dynamique et adaptée.

L’étude menée a conduit tout d’abord la reconnaissance de structure des 

projets et de leurs financements par les bailleurs de fonds. Cependant, force 

est de reconnaître au terme de nos recherches que ces projets sont en 

général confrontés à des grandes difficultés en matière d’organisation 

comptables, administratives et financières.

Au sein du projet PNLCC nous avons remarqué que une parfaite 

organisation, et les pièces justificatives sont en règles.

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Le contrôle des comptes du projet PNLCC nous relève que les états financiers

sont produits sous le modèle préconisé par le SYSCOA OHADA.

Finalement ce mémoire nous a permis d’approfondir nos connaissances sur 

le sujet et voir ces applications concrètes au sein des projets de 

développements au Mali 

BIBLIOGRAPHIE

   Ouvrage      :

-   AHOUANGANSI   Evariste :   Audit   et   Révision   des   Comptes,éditions MONDEXPERTS Abidjan ou Cotonou 

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« LA PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT, CAS DU PNLCC »

-  SCHICK Pierre et LEMANT Olivier : Guide de self­audit, édition D’ORGANISATION

- Robert,  O. «   Révision et certification des comptes »,4e  édition Paris,Dunod, 1995

Rapports      :

- Le manuel des procédures du projet PNLCC- Ancien chronos de la mission précédente

  

   Mémoires      :

Mlle Maimouna MAIGA et Adizatou Bazi DICKO      « Examen des comptes

de subvention dans un audit comptable et financier »

Faculté   des   Sciences   Economiques   et   de   Gestion   (FSEG),   Directeur   de

mémoire Mr Dramane SIDIBE

Sites web      :

- www.Google.com    - www      .memoireonline.com

Encyclopédie Encarta 2009

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TABLEAU DE COMPARAISON    : TABLEAU N° 1

AUDIT INTERNE AUDIT EXTERNE

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Mandat

De   la   Direction   générale,   pour   les

responsables de la structure 

Du conseil d’Administration (officiellement de

l’Assemblée   Générale),   pour   les   tiers   qui

requièrent des comptes certifiés

StatutPersonnel de l’entreprise (salaire + charges

+ locaux)

Prestataire de services (honoraires)

Missions

Liées   aux   préoccupations   de   la   direction

générale :  déclenchement   sur   décision.

Toutes les formes d’audit et tous les sujets

Liées à la certification des comptes : mise en

œuvre   annuelle.  Audit   de   régularité

uniquement, dans le domaine comptable 

Méthode Part   des   objectifs  (efficacité)   ou   des

procédures   (régularité)   pour   expliquer   les

résultats 

Part des résultats (bilan, compte de résultat)

pour   remonter   aux   comptes   puis   aux

procédures 

Conclusion

s

Constatations   approfondies :   dès

qu’existe   un   potentiel   de

dysfonctionnement,   pour   identifier   les

causes et définir les actions qu’il y a lieu de

mener.

Obligations de résultats ?

Constatations   succinctes :   examen   des

circuits clés et des montants supérieurs à un

seuil   de   signification   pour   dresser   des

constats de carence et informer (résoudre). 

Obligations de moyens ?

Source : Olivier Léman, Direction d’un service interne d’audit.

Tableau2      :  TEST   SUR   LES   PROCEDURES   D’ACHAT   DE   BIENS   ETSERVICES

N° Date N° Pièce

Nature des 

Fournisseurs

Montant

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

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opérations

1 03/01/08

B01 Achat de fournitures de bureau

Issa Koné

150000

A A A NA

23456789  

1011

1213

14151617181920

2122232425

TOTAL

Source : PNLCCA : appliquée

NA : non appliquée

Tableau 3 : TEST SUR LE DOSSIER DU PERSONNEL

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N° Nom etprénoms

Charge Mou C

Fonction

Contrat de travail

Demande emploi

cv Diplômes emploi

Pièce sécurité

Acte de mariage

Acte de naissance

Suividossier

Acte de naissance des enfants

12345678

CV

Contrat de travail

Diplômes /Attestation

Immatriculation à l’INPS

Acte de naissance de l’employé

Acte de mariage

Acte de naissance des enfants

Suivi de l’employé

M : mariéC : célibataireNV : non vuNA : non appliqué

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Tableau 4 :  CONTROLE DE CALACUL DES RETENUES SUR SALAIRES(ITS et INPS)

Nom etprénom

Charge Mou C

Fonction

Salaire brut

Contrôles ITS Contrôle INPS

BASE soumise

ITS ITS Faacim

ECART

Totalannuel

Basesoumise

INPS INPSFaacim

ECART

Part employeur

12345678

Source : PNLCC

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FAACIM SARLACI 2000 Cité GoudiabyTableau5 : Exemple de Procédure d’Inventaire suivi par le CabinetPROCEDURE DE CONTROLE INTERNESUR LES IMMOBILISATIONS (INVENTAIRE)

AUDIT 2008 PNLCCS :Révisé par :

                   Date de révision :  

Procédures Réf. Donnerpar

Date

1. Obtenir le dernier PV  d’inventaire et releverles   informations   suivantes   sur   la   feuille   detravail 2/3a) date du dernier inventaireb)   nom   et   titre   des   membres   de   l’équiped’inventaire2. Sélectionner 10 biens sur le PV et reporterles   informations   suivantes   sur   la   feuille   detravail 2/3a) désignation et code d’inventaireb) descriptionc) localisationd) valeure) commentaires3. Pour 10 autres biens sélectionné indiqué surla feuille de travaila) la localisation actuelle du bienb) Vérifier que le bien est correctement identifiéet coderc)  En  cas  de  différence  entre  vos  comptes  etl’inventaire,   obtenir   les   informations   sur   lesdifférences   éventuelles   et   indiquer   les   sur   lafeuille de travail4. Sélectionner 5 autres biens dans les locauxet   vérifier   s’ils   sont   inscrit   sur   le   PV

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d’inventaire. Indiquer sur la feuille de travail lesinformations sur les biens.5.  Comparer   l’inventaire   actuel   avec   celui   del’année précédente et identifier 5 biens figurantsur   la   liste   des   biens   cédés   ou   sortie   desinventaires. Utiliser la feuille 3/3Source : FAACIM

Tables des Matières

INTRODUCTION GENERALE_____________________________________________1

PREMIERE PARTIE :_____________________________________________________4

LE CONTROLE INTERNE_________________________________________________4

INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE__________________________________5

CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’AUDIT_____________________________________________6

Section 1 : Définitions de l’Audit__________________________________________________6

Section 2 : Audit Comptable et Financier__________________________________________9

Section 3 : Audit Opérationnel___________________________________________________9

CHAPITRE II : LES PRINCIPES DU CONTROLE INTERNE_______________________________12

Section 1 : Définitions et Objectifs_______________________________________________12

Section 2 : L’utilité du contrôle interne___________________________________________14

Section 3 : Composantes et Limites du contrôle interne__________________________14

CHAPITRE III : LA DEMARCHE D’AUDIT D’UN PROJET DE DEVELOPPEMENT___________19

Section 1 : Prise de connaissance du projet______________________________________19

Section 2 : Evaluation du système de contrôle interne___________________________26

Section 3 : Contrôle des comptes________________________________________________35

DEUXIEME PARTIE :___________________________________________________41

CAS PRATIQUE D’AUDIT DES COMPTES DU PROGRAMME

NATIONALE DE LUTTE CONTRE CECITE (PNLCC)_____________________41

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE_________________________________42

CHAPITRE I : Prise de connaissance du projet PNLCC______________________________43

Section 1 : Présentation du Projet_______________________________________________43

Section 2 : Organisation du projet________________________________________________44

Section 3 : Mode de Financement________________________________________________45

CHAPITRE II : Pratique du contrôle interne au cours de la mission___________________47

Section 1 : Prise de connaissance des procédures_______________________________47

Section 2 : Programme de travail________________________________________________52

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Section 3 : Objectifs, Buts et étendue de l’audit__________________________________53

CHAPITRE III : DIFFERENTES EVALUATION EFFECTUEES____________________________57

Section 1 : Contrôle interne____________________________________________________57

Section 2 : Le contrôle des comptes______________________________________________60

Section 3 : Rapport définitif______________________________________________________61

CONCLUSION GENERALE___________________________________________________63

BIBLIOGRAPHIE________________________________________________________65

Tables des Matières___________________________________________________72

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