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Yaakaar, palabres d’espoir
Récit de voyage humanitaire au Sénégal
VINGT-CINQ JEUNES DU CONSEIL SCOLAIRE FRANCOPHONE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE ONT VÉCU CETTE ANNÉE UNE AVENTURE HUMANITAIRE EXTRAORDINAIRE AU SÉNÉGAL.
VOUS TROUVEREZ DANS LES PAGES QUI SUIVENT UN RECUEIL DE LEURS IMPRESSIONS.
Transformés, bouleversés, émus jusqu'à la moelle. Même leurs accompagnateurs ne tarissaient pas d'éloges à leur égard : « le groupe 2011 a dépassé toutes nos attentes en démontrant un sens inouï de compassion devant des
situations - disons-le - qui n'étaient pas toujours faciles.» Partis de Vancouver et du confort de leur foyer, jamais aucun ne s'est plaint de la chaleur, des maux de ventre, de la nourriture, de l'eau, des pannes d'électricité.
Tous et toutes se sont entraidés, se sont soutenus, ont participé, ont offert, ont appris, ont souri, se sont donnés et sont revenus avec des souvenirs qu'ils n'oublieront jamais.À eux la parole !
Ça y est, ils sont de retour !
R A P P R O C H E M E N T E N G A G E M E N T P A R T A G E
PROJET YAAKAAR 2011
VOYAGE HUMANITAIRE AU SÉNÉGAL
CHEMIN FAISANT. . . VERS YAAKAAR
YAAKAAR… POUR VINGT-CINQ JEUNES DU CSF, C’ÉTAIT LE PROJET DU BOUT DU MONDE, LE PROJET D’UNE VIE. YAAKAAR, C’ÉTAIT UNE PENSÉE SITUÉE ENTRE UN RÊVE ET L’IMPOSSIBLE VOYAGE. L’INCONNU. C’ÉTAIT L’AN PASSÉ.
MAIS AUJOURD’HUI ILS CONNAISSENT CE QUE SIGNIFIE «YAAKAAR» PARCE QU’ILS L’ONT VÉCU, CE MOT EN LANGUE WOLOF QUI SIGNIFIE ESPOIR.
C’est après le Jardin Botanique quand nous étions en train de conduire vers la Somone que j’ai eu un moment d’émotions lorsque nous avons passé à travers la section touristique de M’bour en bus. Le simple fait de découvrir qu’une section « riche » de la ville existait m’a vraiment vraiment surpris. Je ne m’attendais pas du tout à cela. Dans mon esprit, puisque nous avions passé tout notre temps dans la « vraie » ville de M’Bour, la ville ne possédait pas de section stérilisée pour plaire aux touristes Européens. Le fait de penser que des touristes viennent à M’bour et restent dans cette section de 5-6 blocs pour ensuite s’en retourner en Europe et dire à toutes leurs amies à quel point le Sénégal est propre et avancé, sans avoir vu le vrai pays, ne m’a pas plus. Je sais que c’est sûrement très bon pour l’économie de la ville, mais j’avais le sentiment que l’on cachait la ville, et que pour améliorer la situation, il est important de montrer la vraie ville. En rentrant à l’École internationale américaine, j’étais content comme tout le reste du groupe de trouver du gazon, mais très rapidement la « magie » du moment s’est dissipée. J’ai réalisé que personne ne faisait attention à notre groupe. On s’est fait complètement ignoré pour un bon 20 minutes, et finalement un prof est venu nous voir. Et c’est là que nous avons appris que le prof (d’Abbotsford) ne parlait aucun mot de français. Comment se peut-il qu’un habitant de Dakar ne parle aucun français. Et ce fut la même chose avec 3 autres profs, et les 3 seuls étudiants qui sont venus nous parler, démontrant leur bon esprit amical (non-existant). Cela n’a pas aidé quand j’ai appris que c’était un des seuls 3 (ou un petit nombre du genre) terrain de gazon du pays. Comment se faisait-il que les Américains ont réussi à ruiner la teranga dans un pays tel que le
Sénégal ? Le fait d'avoir une parcelle riche dans un milieu plus pauvre, pour ensuite ignorer cette "pauvreté" et accommoder les riches américains ne me plaît vraiment pas. En plus, leurs burgers sont mêmes pas bons.
Ce voyage a été formidable car cela m’a permis de faire une vraie différence dans le monde. Même si je pense que ce n’est pas grand chose, la réaction sur les visages des élèves et des profs, en nous voyant là, me dit que nous avons quand même fait une différence. Et c’est la meilleure raison de faire un voyage. Cela m’a aussi permis de vraiment découvrir c’est quoi la grande majorité du monde, et non notre petite bulle propre et stérilisée que nous retrouvons en Amérique du Nord et en Europe.
Quelque chose que je pense être notre devoir, en tant qu’habitant privilégié et minoritaire de cette terre, de découvrir le reste du monde. Alors oui, ce voyage fut prodigieux, car il m’a permis de vivre des expériences que chaque élève du CSF (et citoyen Canadien) mérite de vivre, entouré de personnes inoubliables et de réellement découvrir l’immense chance que j’ai de vivre sur l’île de Vancouver, au lieu de juste l’entendre de la part d’adultes et d’y croire, mais de ne jamais formellement réaliser.
En quittant le Sénégal, j'ai laissé avec regret.....
Tout. Absolument tout. Le sourire sur les visages des Sénégalais, qui de même se répandait sur les visages de notre groupe, la merveilleuse formidable Teranga Sénégalaise que j’aimerais tant voir ici, la joie réelle que ressentaient
les gens en passant du temps avec nous ou en nous voyant arriver, le sentiment que j’avais quand on était en groupe après avoir passé une journée soit à l’orphelinat ou à une école où on pouvait tous sentir qu’on avait accompli quelque chose et un sourire pendait aux lèvres de tout le monde, être allongé dehors le soir et regarder les étoiles sans un souci au monde, être entouré de personnes incroyables 24 heures sur 24, avoir le choix de 25 (plus si je compte les adultes et Ace/Émilie) personnes si j’avais un problème ou besoin de parler, pouvoir parler avec Diado de la vie Sénégalaise, pouvoir m’attendre à une expérience incroyable chaque fois que je me réveillais, des moments un peu fous sur l’étage des gars, des moments un peu plus relaxes sur l’étage des filles, des soupers/dîners à finir les assiettes des autres et remplies d’aventures, découvrir le complexe, marcher jusqu'au « corner store », les voyages en bus, les « gossip circles » avec Jacob Nick et Emmanuel, les journées avec Solenn, les « hangout sessions » avec 5 ou 6 personnes, chanter sur le bus, passer un après-midi à la plage avec le meilleur groupe, le sourire des enfants aux écoles, tenir la main d’un petit, jouer au foot contre les Sénégalais, éplucher des légumes à l’orphelinat, compter les chèvres, les bromances, découvrir du nouveau à chaque jour, avoir des débats en mangeant, les conversations à la belle étoile, parler avec les élèves Sénégalais et apprendre leurs coutumes, voir les danses traditionnelles, rire en groupe,
Quand j’étais là-bas...
YANN
parler avec les profs locaux, perfectionner ma méthode de dire non aux vendeurs.
En quittant le Sénégal, j'ai laissé sans regret ...
En partant, il n’y avait absolument aucun aspect que je voulais quitter. Rien ne
m’avait manqué durant ces deux semaines, même ma technologie tant adorée d’avant ne m’intéressait plus autant. Une semaine plus tard, je me
réveille toujours en espérant que je suis encore au Sénégal, mais j’ai trouvé un aspect qui m’avait manqué, même si deux
semaines n’étaient pas assez de temps pour le réaliser. Être connecté au monde des nouvelles, soient les journaux ou les
nouvelles sur Internet et à la télévision. Le fait de savoir ce qui se passe dans le monde est important pour moi, et j’ai réalisé que pendant deux semaines, le fait
d’être coupé du monde m’a manqué, mais pas assez pour que je le réalise vraiment durant mon séjour. J’ai rien laissé sans
regret en quittant le Sénégal, même la poussière.En rentrant au Canada, j’avais le
plus hâte de retrouver...
Je n’avais pas hâte de rien retrouver. Même si j’avais moins au Sénégal que ce que j’ai ici au Canada, cela ne me dérangeait pas,
spécialement pour un voyage de seulement deux semaines. Alors, après une semaine et quelques jours depuis le
retour, je peux trouver 3 choses que j’apprécie être capable de retrouver : les produits laitiers (j’aime trop le lait et le
fromage), le bacon de temps en temps et le fait qu’il y ait moins de poussière partout. Mais lorsque j’étais au Sénégal, il n’y a rien, absolument rien que j’avais hâte
de retrouver au Canada.
L’OBJET QUI SYMBOLISE MON RETOUR AU CANADA SERAIT MON TÉLÉPHONE CELLULAIRE...
NICHOLAS
CE QUE J’AIME DES VOYAGES HUMANITAIRES, C’EST LA POSSIBILITÉ D’INTERAGIR AVEC LES HABITANTS DU PAYS. CES GENS PEUVENT NOUS APPRENDRE DE NOMBREUSES LEÇONS DE VIE. ÉCHANGER NOS CULTURES, NOS TRADITIONS, NOS SPORTS, NOS ÉMOTIONS ET NOS MODES DE VIE EST SELON MOI L’ASPECT LE PLUS IMPORTANT DE CE VOYAGE.
ÉLISE
J’AI ADORÉ ME FAIRE DES AMIS ET APPRENDRE PLEIN DE CHOSES À PROPOS DE LEUR ÉDUCATION.. C’EST INTÉRESSANT DE VOIR TOUTES LES DIFFÉRENCES... NOUS AVONS LES MOYENS, MAIS ILS ONT PLUS LA VOLONTÉ D’APPRENDRE, J’AI TROUVÉ.
JACOB
CE VOYAGE A ÉTÉ FORMIDABLE PARCE QU’IL M’A PERMIS... DE CHANGER... DE DEVENIR UN NOUVEL HOMME. AVANT, JE PRENAIS TOUT COMME SI CE N’ÉTAIT RIEN, MAIS J’AI UNE NOUVELLE APPRÉCIATION POUR CHAQUE PETITE CHOSE QUE JE REÇOIS OU QUE J’AI DÉJÀ.
En rentrant au Canada, j’avais le moins hâte de retrouver...
L’attitude négative adoptée par une grande majorité des Canadiens. Pas nécessairement que tout le monde est macabre et suicidaire, mais qu’ils voient souvent le mauvais dans chaque situation, même si c’est une petite difficulté superficielle. Ils n’arrivent pas à voir leur chance d’avoir une éducation et se plaignent de devoir se lever un peu tôt et de faire un peu de devoirs. Ou d’attendre une semaine entre les épisodes de leurs émissions favorites, ou qu’ils peuvent seulement mettre la moitié du montant de crème qu’ils voulaient dans leur café. Au Sénégal, on vit avec ce que nous avons, et on apprécie ce que nous avons, pas pleurer sur ce que nous n’avons pas. Je suis un gigantesque optimiste, et je n’aime pas voir la nature plaignarde des autres, au Sénégal tout le monde était optimiste et plus heureux, alors cela me faisait de la peine de quitter cette attitude
fantastique que j’aimerais tant retrouver partout.
Cela m’a aussi surpris, mais je n’avais pas hâte de retrouver la technologie. Le fait que chaque soir on se retrouvait et on parlait. Simplement parler au lieu que tout le monde soit sur leurs téléphones, Iphones, laptop, ou de regarder la télé, le fait que nous pouvions parler comme cela m’a vraiment plu.
Comment je me sens une fois de retour...
Ça fait deux ans que j'attends ce voyage
jour et nuit, et se furent les plus belles deux semaines de ma vie à cause que toutes mes choses préférées étaient
regroupées au même endroit en plus du sentiment de finalement faire du vrai bien dans le monde, mais cela s'est fini
trop vite à mon goût. Je pense aussi que le fait que nous sommes retournés de ce voyage incroyable, des jeunes
changés avec des souvenirs et des nouvelles perspectives (comme le nom Perspective Mondiales l'indique), dans le
même Canada que nous avons quitté, qui n'a pas changé. Et c'est ce sentiment d'être ennuyé, de vouloir faire quelque chose au lieu de rester devant un
écran, ou juste rien faire de productif à la maison en sachant ce que nous pourrions être en train de faire si nous
étions au Sénégal, ou même n'importe où ailleurs, même dans notre cour arrière, où il faut juste prendre de
l'initiative.
Si je devais choisir un objet qui symbolise
mon retour...
L’objet qui symbolise mon retour au Canada serait : mon téléphone cellulaire. Tout le monde en avait un au
Sénégal, une surprise générale.
Et les cellulaires se retrouvent partout au Canada aussi, mais de différentes
manières. Mon cellulaire me permet de rester connecté avec mes amis du groupe, et de se rappeler les moments
du voyage. Pouvoir rester connecté en tout temps était un aspect qui me plaisait le plus du voyage et le téléphone me donne un peu cette
connexion retrouvée au Sénégal...
De retour chez moi...
Quand j’étais là bas, au Sénégal, je me suis sentie à l’étranger quand j’ai vu pour la première fois des enfants dans
la rue qui collectaient quelque chose dans des petits pots jaunes. On m’a expliqué ce qu’ils faisaient et ça m’a fait mal au cœur. Ils devaient amasser
quelque chose pour ramener au maître et ils ne recevaient presque rien.
Je me suis sentie aussi à l’étranger
durant la messe sur l’île des coquillages. C’était une expérience vraiment émouvante et la musique était
superbe, mais juste le fait qu’on était un grand groupe de jeunes blancs qui venaient intervenir dans leur sanctuaire religieux, j’étais mal à l’aise.
En quittant le Sénégal, j’ai laissé avec regret toute la joie de vivre et l’envie de simplement être heureux. Je
m’amusais tellement là bas qu’en rentrant, je l’ai laissé derrière. J’aimerais retourner pour le retrouver.
En rentrant au Canada, je n’avais pas
hâte de retrouver mon style de vie, les milliers de choses sans vraie valeur qui polluaient ma maison. Je n’avais pas
envie de me retrouver dans une société qui passe chaque jour à penser à demain. On a le luxe de faire ce qu’on
veut, être qui on veut, acheter ce qui nous plaît… j’aimerais bien mieux avoir moins de choix, mais être heureuse..
Je suis de retour depuis peu, si je devais
choisir un objet qui symbolise mon retour, ce serait ma valise parce que je suis revenue d’un grand voyage, et je
n’ai l’ai pas vidée avant une autre bonne semaine après mon retour au Canada.
Le coeur à coeur d’Élyse
UNE PARTIE DU GROUPE
KLUANE
ÉLISE
TIANA
JAKE
SI JE DEVAIS CHOISIR UN OBJET QUI SYMBOLISE MON VOYAGE, CE SERAIT MA VALISE...
QUE DE SOUVENIRS !
SI JE DEVAIS DÉCRIRE MON RETOUR EN UN MOT, CE SERAIT LA GRATITUDE QUI L’EXPRIME LE MIEUX. LA GRATITUDE POUR TOUT CE QUE J’AI, TOUTES LES PERSONNES QUI SONT LÀ POUR MOI, TOUTES LES OPPORTUNITÉS QUE JE PUIS AVOIR. MAIS AUSSI, LA GRATITUDE POUR CERTAINES CHOSES QUE JE N’AI PAS. LA GRATITUDE POUR LA SIMPLICITÉ DE MA VIE, MAIS AUSSI POUR LA SIMPLICITÉ OPPOSÉE D’UNE VIE QUE J’AI VÉCUE PENDANT DEUX SEMAINES, ET LA GRATITUDE D’AVOIR VÉCU CETTE EXPÉRIENCE ABSOLUMENT INCROYABLE! Soleil
DES MOMENTS MÉMORABLES
J’ai voyagé dans des dizaines de pays remarquables dans le monde, mais je n’ai jamais rien vu d’aussi beau que le
Sénégal. Ce pays bien connu sur la côte est du continent africain, près du Mali, est un pays du tiers monde, un pays en développement.
Bien que l’eau potable se fasse rare, que la plomberie soit terrible, qu’iil y ait des dirigeants politiques incompétents, une
horrible structure économique, l’omniprésence de nombreuses maladies mortelles, ce pays est tout de
même le pays le plus magnifique que j'ai
visité. Vous pouvez être confus pendant un instant, mais le Sénégal, l'Afrique évoque une beauté intérieure, qui est
incomparable à tout autre pays que j'ai visité.
Le Sénégal est mondialement connu pour sa température chaude, ses belles
plages, ses grands hôtels et ses centres villes, mais où nous avons vécu, cela semblait loin de la plupart de ces lieux.
J’ai plutôt appris leur culture, j’ai vécu avec leurs habitants et je suis tombé en amour avec ce beau pays.
La prise de conscience de Chris
LES AUTEURS
1. YANN LACOSTE" ÉCOLE VICTOR-BRODEUR
2. JACOB CHENG" ÉCOLE SEC. DE NANAIMO
3. ÉLYSE BLAIS" ÉCOLE SEC. DE PENTICTON
4. SOLEIL RAINVILLE" ÉCOLE AU-COEUR-DE-L’ÎLE
5. CHRIS POP" ÉCOLE ANDRÉ-PIOLAT
6. NICHOLAS CÔTÉ" ÉCOLE VICTOR-BRODEUR
7. ÉLISE CLICHE" ÉCOLE VICTOR-BRODEUR
UNE PRODUCTION DU SERVICE DES RELATIONS PUBLIQUES
DU CONSEIL SCOLAIRE FRANCOPHONE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE