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Formation emploi Revue française de sciences sociales 130 | Avril-Juin 2015 L'essor des compétences non académiques Lectures Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/formationemploi/4430 DOI : 10.4000/formationemploi.4430 ISSN : 2107-0946 Éditeur La Documentation française Édition imprimée Date de publication : 10 juin 2015 ISSN : 0759-6340 Référence électronique « Lectures », Formation emploi [En ligne], 130 | Avril-Juin 2015, mis en ligne le 15 juin 2015, consulté le 30 octobre 2020. URL : http://journals.openedition.org/formationemploi/4430 ; DOI : https://doi.org/ 10.4000/formationemploi.4430 © Tous droits réservés

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Formation emploiRevue française de sciences sociales 130 | Avril-Juin 2015L'essor des compétences non académiques

Lectures

Édition électroniqueURL : http://journals.openedition.org/formationemploi/4430DOI : 10.4000/formationemploi.4430ISSN : 2107-0946

ÉditeurLa Documentation française

Édition impriméeDate de publication : 10 juin 2015ISSN : 0759-6340

Référence électronique« Lectures », Formation emploi [En ligne], 130 | Avril-Juin 2015, mis en ligne le 15 juin 2015, consulté le30 octobre 2020. URL : http://journals.openedition.org/formationemploi/4430 ; DOI : https://doi.org/10.4000/formationemploi.4430

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Lectures

fr

15 juin 2015

Rubrique réalisée en collaboration avec le centre de documentation du Céreq

Entreprise

La contre-révolution comptable : ces chiffres qui (nous)

gouvernent

Bardet Fabrice

Paris : Les belles lettres, 2014. - 372 p.

Chacun ressent le poids des indicateurs comptables dans toutes les organisations, publiques

ou privées, à tous les échelons hiérarchiques, provoquant de plus en plus souvent

incompréhensions, frustrations ou blocages. Les notations financières semblent forcer les

gouvernants à proposer partout les mêmes politiques,. Aux citoyens comme à leurs

représentants, les chiffres financiers et comptables paraissent dicter leurs lois. Ce livre

propose une plongée dans l'histoire les chiffres qui nous gouvernent à travers celle d'une revue

scientifique anglaise critique "Accounting, Organisation and Society (AOS)". AOS constitue

un observatoire unique et méconnu de cette invasion comptable. Fabrice Raeder défend la

thèse d'une contre-révolution comptable. Il distingue les différentes catégories de chiffres qui

formatèrent les gouvernements, et permet de comprendre comment les comptabilités

d'aujourd'hui s'opposent aux statistiques qui s'étaient imposées à travers la "révolution

probabiliste".

L'entreprise, point aveugle du savoir : colloque de Cerisy

Segrestin Blanche (dir.) ; Roger Baudouin (dir.) ; Vernac Stéphane (dir.)

Paris : Sciences humaines, 2014. - 346 p.

L'entreprise est au cœur d'un paradoxe. Elle est attendue pour développer l'emploi, créer

des richesses, participer aux efforts de formation, de développement des territoires, etc. Mais

dans le même temps, elle apparaît comme un facteur de risques majeurs : injustices,

exclusion, catastrophes environnementales. Elle est traversée par de nombreuses

contradictions : intérêts privés et bien commun, ancrage local et déterritorialisation, pouvoirs

privés et enjeux politiques. La crise révèle les effets « toxiques » de l'entreprise à côté de ses

prétendues vertus. Pourtant, l'entreprise semble échapper à toutes les sciences, en particulier

aux sciences sociales : aucune des représentations de l'entreprise ne résiste à la crise actuelle.

Ce constat conduit à l'hypothèse fondatrice de cet ouvrage : la crise serait liée à une crise des

représentations de l'entreprise, Symptôme du mal qu'elle traverse, l'entreprise a été réduite ces

dernières années à un dispositif financier, maximisant une valeur actionnariale. Une telle

réduction n'a été possible qu'en raison d'une construction scientifique défaillante, sinon

inexistante, de l'entreprise. D'où la nécessité de confronter les sciences sociales avec

l'entreprise et de tenter de mettre en dialogue ces disciplines pour appréhender sa réalité d'une

manière plus satisfaisante

Politique de la Très Grande Entreprise : Leadership et démocratie

planétaire

Basso Olivier

Paris : Presses universitaires de France, 2015. - 273 p.

Page 3: Lectures

La Très Grande Entreprise est devenue un acteur majeur : elle nous entoure de ses produits

et services, emploie directement ou indirectement un grand nombre d'entre nous, façonne plus

ou moins nos manières de penser et de vivre, et participe aux côtés des États à la définition de

la gouvernance mondiale. Pourtant, en dépit de son influence considérable, elle semble

dénuée de légitimation démocratique en déployant son pouvoir au service de ses actionnaires.

Est-il possible de l'ouvrir à d'autres horizons de sens ? Introduire de nouvelles pratiques

démocratiques dans l'organisation, au modèle de ce qui a été réalisé avec la Responsabilité

sociétale et environnementale des entreprises, est indispensable pour doter la direction de

l'entreprise d'une légitimité élargie et pérenne.

Ressources humaines : gérer les personnes et l'ordre social dans l'entreprise

Léonard Evelyne ; Galambaud Bernard (préf.)

Bruxelles : De Boeck Supérieur, 2015. - 165 p., « manager RH »

Pourquoi est-il si difficile de gérer les ressources humaines ? Parce que cette gestion

touche aux personnes, à leur situation professionnelle, leur salaire, leur statut, leurs

comportements. Ce faisant, et à la différence des autres domaines de gestion, elle établit des

règles du jeu qui influencent un « ordre social », organisant des rangs et des places, des rôles

et des relations entre les membres de l'entreprise. À l'aide de nombreux exemples, l'auteur

examine les questions suivantes : quel rôle la gestion des ressources humaines joue-t-elle dans

l'organisation d'un ordre social ? De quelle manière ? Avec quels enjeux, quelles difficultés et

quels résultats ?

Gestion et management des compétences : Projets, démarches et

outils

Flück Claude

Le Mans : Gereso, 2015. - 202 p., « Les guides pratiques. Ressources Humaines –

Management »

Toute organisation doit relever des défis : mutations, changements, crises en tout genre...

Se pose alors la question de l'ajustement qualitatif et quantitatif de la ressource humaine.

Comment anticiper l'évolution des métiers, valoriser et renforcer les compétences des

collaborateurs ? Comment recruter ou reconvertir pour que la performance soit au rendez-

vous ? Comment soutenir les managers et accompagner les salariés ? Pragmatique et illustré

Page 4: Lectures

de nombreux exemples et schémas, cet ouvrage donne des repères et méthodes pour tous les

projets liés aux compétences (GPEC).

L'entreprise dans un monde sans frontières : perspectives

économiques et juridiques

Supiot Alain (dir.)

Paris : Dalloz, 2015. - 344 p., « Les sens du droit »

A l'heure de la mondialisation, quelles sont les transformations qui affectent les

entreprises ? Quelle sont leurs conséquences sur la liberté d'entreprendre et le statut du

travail ? Cet ouvrage y répond en quatre thématiques : la première retrace les cadres

conceptuels du droit de l'entreprise, du point de vue de l'histoire du droit des sociétés, de la

théorie économique, des théories du management et de la théorie du droit. La seconde est

consacrée à l'impact de la globalisation sur le droit de l'entreprise, telle qu'il se donne à voir

en matière d'emploi, de fiscalité, de comptabilité, d'arbitrage ou de droit international. La

troisième s'intéresse au pouvoir et à la responsabilité dans l'entreprise sous l'influence de la

doctrine de la Corporate governance ou des compliance programs. Enfin la quatrième

interroge la contribution des entreprises à l'intérêt général, au travers de leurs déclarations de

« responsabilité sociétale », de l'action des autorités de régulation ou de l'expérience des

entreprises publiques et du secteur social et solidaire.

Formation

Le Baccalauréat technique : de la technologie industrielle aux sciences de l'ingénieur, 1944-2014

Hamon Christian ; Lebeaume Joël (préf.)

Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2015. - 411 p., « Histoire »

La création méconnue du baccalauréat technique après la Libération est un fait dont

l'importance est sous-estimée. Vitrine de l'enseignement technique, à la fois vivier pour le

recrutement de ses professeurs et inspecteurs généraux et des ingénieurs des Arts et Métiers,

et modèle pour d'autres diplômes moins prestigieux comme les brevets et baccalauréats de

technicien puis les baccalauréats technologiques, ce baccalauréat, devenu scientifique,

constitue pour ses promoteurs un laboratoire d'innovations pédagogiques et un outil au service

de la reconnaissance de la valeur culturelle de l'enseignement technique. Cet ouvrage explique

comment et pourquoi une fraction de l'enseignement technique se détache de sa vocation

Page 5: Lectures

professionnalisante et devient, en soixante-dix ans, une discipline d'enseignement général de

sciences de l'ingénieur dispensé au baccalauréat scientifique et en classes préparatoires aux

grandes écoles d'ingénieur. Cette histoire de la technologie industrielle révèle un processus

original de disciplinarisation en trois phases de restructuration (1944-1958), de

secondarisation (1959-1984) et de mise en discipline (à partir de 1985), au sein desquels les

missions confiées à l'enseignement technique puis technologique constituent un facteur

déterminant. L'analyse croisée des textes officiels, des revues syndicales, pédagogiques et

professionnelles, et des manuels scolaires, permet de retracer l'évolution des missions, de

l'organisation administrative et pédagogique et des contenus d'un enseignement. Cet ouvrage

éclaire également les bouleversements de l'école, contemporains et à venir.

L'évaluation d'un Portefeuille universitaire d'Expériences et de

Compétences : Enjeux et résultats pour 13 universités

Lemistre Philippe (dir.)

Paris : L'Harmattan, 2014. - 213 p., « Evaluer »

Cet ouvrage rend compte des résultats de l'évaluation par le CEREQ et son réseau d'une

expérimentation dans treize universités de 2009 à 2013 du Portefeuille d'Expériences et de

Compétences. Ce dispositif associe un outil numérique (e-portfolio) à l'accompagnement des

étudiants dans leur démarche réflexive sur leurs expériences et parcours. Sa finalité est de

valoriser les compétences acquises des étudiants et faciliter ainsi leur orientation et insertion

professionnelle. La recherche évaluative pluridisciplinaire (sociologie et économie) associe

les approches qualitatives (monographies, 132 entretiens) et quantitatives (enquête auprès de

6000 étudiants). Dans un contexte institutionnel, français et européen, favorable aux e-

portfolios, l'évaluation a permis de mettre en perspective les usages effectifs du Portefeuille

d'Expériences et de Compétences et les limites de ce type de démarche à l'université.

Recherches en formation des adultes : un dialogue entre concepts

et réalité

Friedrich Janette (dir.) ; Pita Castro Juan Carlos (dir.)

Editions Raison et Passions, 2014. - 258 p.

Activité, appropriation, expérience, action, interaction, savoir-faire, identité, épreuve : le

laboratoire RIFT (Recherche, intervention, formation, travail), appartenant à la section des

sciences de l'éducation de l'Université de Genève, propose une discussion de quelques

concepts incontournables pour la formation des adultes. Les chercheurs ( en philosophie,

sciences de l'éducation, psychologie, sociologie, linguistique), ont constaté que le travail sur

les concepts est souvent peu explicité dans les recherches. Or, toute recherche empirique est

confrontation entre des concepts, inclus dans des théories et issus de recherches antérieures et

les aspects du réel que l'on cherche à comprendre. Expliciter la capacité des concepts à

traduire certains aspects du réel et confronter ce travail avec les pratiques sociales et

professionnelles que l'on veut mieux connaître, telle est l'ambition de ce livre. En travaillent

sur cette confrontation des concepts et de la réalité et en s'appuyant sur des travaux

empiriques, chaque chapitre centré sur un concept, constitue une contribution d'ordre

théorique mais témoigne aussi d'une visée éminemment pratique.

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Repenser les formations en alternance : Analyses et

préconisations issues de la conférence de consensus Jacotot 2011-

2012

Institut International Joseph Jacotot (Dijon)

Paris : Editions Raison et Passions, 2014. - 147 p.

Au-delà de l'engouement pour les formations en alternance quels sont les problèmes que

celles-ci doivent surmonter ? Quelles difficultés rencontrent celles et ceux qui les pratiquent :

apprenants, formateurs, tuteurs ? Sur quels fondements reposent ces formations ? A quels

besoins répondent-elles ? Telles sont les questions que l'Institut International Joseph Jacotot a

décidé de mettre en débat à travers une Conférence de consensus qui s'est tenue de 2011 à

2012. Le fruit de cette démarche a permis aux chercheurs et aux acteurs de la formation, de

synthétiser des connaissances, d'analyser des pratiques et ainsi de pouvoir proposer un

ensemble de préconisations visant à améliorer les formations en alternance. Dans une

première partie, cet ouvrage présente la démarche de conférence de consensus élaborée, les

résultats ainsi qu'une analyse critique de la méthode. Au-delà de la conférence de consensus,

une deuxième partie regroupe des contributions de chercheurs.

Le système éducatif à l'heure de la société de la connaissance

Boudet Martine (dir.) ; Saint-Luc Florence (dir.)

Toulouse : Presses Universitaires du Mirail, 2014. - 477 p., « Questions d'éducation »

En réponse à la crise que traverse le système éducatif français, a été votée en 2013 la loi

sur la refondation de l'école. Elle offre l'opportunité de reconstruire une culture

professionnelle commune. Cet ouvrage appréhende le système éducatif dans son contexte

républicain et sous l'angle de l'économie de la connaissance. Il a été rédigé par une équipe

pluridisciplinaire. Le constat des dysfonctionnements est éclairé par une approche historique

et comparative. L'institution peut être revivifiée par la mise en place de stratégies dialogiques,

grâce à une approche anthropologique. Des préconisations en éducation, formation des

enseignants, et dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche, sont faites en

regard de la loi de 2013 et du nouveau référentiel de compétences des métiers de

l'enseignement. Deux axes sont proposés : une démarche émancipatrice inspirée par les

mouvements d'éducation populaire et citoyenne ; une démarche universitaire et

institutionnelle portée par les sciences de l'éducation.

PHOTO

Le compte personnel formation : 50 fiches pratiques pour mettre œuvre en le CPF

Parmentier Christophe

Paris : Eyrolles, 2015. - 176 p., « Livres outils. Formation »

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Un problème pour mettre en œuvre le CPF... un livre pour trouver la solution. Les réponses

à toutes les questions concrètes que vous vous posez. Une approche opérationnelle, en 50

fiches pratiques. Très complet : textes de lois, conseils de mise en œuvre, bases de documents,

etc. A jour des derniers décrets parus. Se substituant au DIF, le compte personnel formation

(CPF) modifie les mécanismes de la formation professionnelle. Il peut être ouvert dès l'âge de

16 ans et suit la personne tout au long de la vie professionnelle, même si elle se retrouve au

chômage ou change d'emploi. L'application de la loi s'avère délicate car de nombreux cas de

figures se posent. Ce livre est un guide d'application de la loi.

Insertion

Parcours de jeunes et territoires : Rapport de l'Observatoire de la

jeunesse 2014

Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire ; Labadie, Francine (dir.)

Paris : La Documentation française, 2015. - 278 p.

Le second rapport de l'INJEP/Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse est

consacré aux liens des jeunes avec leur territoire et à ceux des politiques de jeunesse avec leur

territorialisation. Le territoire structure les inégalités entre jeunes autant qu'il les reflète. Pour

cela, le rapport s'appuie sur une synthèse des données statistiques et un panorama de

recherches sur les parcours des jeunes dans leur transition vers l'âge adulte. La première partie

dresse un état des lieux des inégalités socio-spatiales : inégalités d'accès aux ressources

offertes par les territoires ; discriminations générées par des effets de ségrégation territoriale

ou par les caractéristiques socio-économiques structurelles des territoires considérés ;

inégalités de revenus et leurs effets sur la décohabitation du foyer parental ; inégalités face à

la mobilité, qui impactent les capacités d'autonomie des jeunes en élargissant ou restreignant

leurs espaces de vie. La seconde partie est organisée autour de trois axes : le premier

appréhende le rôle du territoire dans les parcours de socialisation ; le second aborde le

territoire comme espace de construction identitaire et, partant, le rapport des jeunes à son ou

ses territoires ; le dernier traite de la territorialisation de l'action publique.

Sociologie des turbulences : penser les désordres des inégalités

Boucher Manuel ; Touraine Alain (préf.)

Paris : L'Harmattan, 2015. - 381 p., « Recherche et transformation sociale »

Cet ouvrage présente la "sociologie des turbulences" en décrivant l'itinéraire de recherche

de son auteur. A partir d'une expérience sociologique et ethnographique sur des questions

Page 8: Lectures

sociales, urbaines et culturelles sensibles (la jeunesse populaire et les émergences culturelles ;

l'ethnicité et la lutte contre le racisme ; l'hybridation de la régulation sociale et du contrôle

social ; les mutations de l'intervention sociale), Manuel Boucher a formalisé une sociologie

singulière. La sociologie des turbulences fournit des éléments théoriques et analytiques pour

penser, autrement que sous un angle moral-sécuritaire, les désordres des inégalités induits par

la production/reproduction/augmentation des injustices au sein des sociétés capitalistes ainsi

que les réactions sociales qui les accompagnent. La sociologie des turbulences analyse les

conflits qui révèlent les disjonctions et oppositions entre, d'une part, les valeurs égalitaristes,

émancipatrices, de reconnaissance et de justice sociale revendiquées par les sociétés

individualistes et démocratiques et, d'autre part, la réalité des rapports de domination, de

discrimination, de réification et de mépris qui sont en perpétuelle voie de recomposition. Cette

sociologie insiste sur les capacités d'action et de réaction individuelle et collective (révolte,

distanciation, subjectivation, réflexivité) des acteurs qui, malgré les épreuves et les

expériences de domination et de désubjectivation dans lesquelles ils peuvent être engagés, en

tant que sujets (individu/mouvement social) porteurs de droits (politiques, sociaux, culturels),

se rebellent pour accéder à une liberté et à une dignité individuelle et collective.

Travail

Écritures expertes en questions

Beaudet Céline (dir.) ; Rey, Véronique

Aix-en-Provence : Presses universitaires de Provence, 2015. - 304 p., « Manuels »

Cet ouvrage s'intéresse à deux pratiques scripturales : l'écriture des professionnels de la

communication écrite et l'écriture des professionnels relevant d'autres métiers comme

ingénieurs, gestionnaires, avocats ou enseignants-chercheurs. Ces deux écritures nécessitent la

gestion et la coordination de nombreuses contraintes comme les genres, le contexte, la langue,

les objectifs rhétoriques, etc. Cet intérêt pour l'écriture experte s'inscrit à la fois dans un

continuum historique et dans les ruptures que les technologies de diffusion de l'écrit lui ont

imposé notamment l'avènement des médias numériques. Ceux-ci ont modifié les pratiques

d'écriture et de lecture : le lecteur s'est fait navigateur, et de plus en plus, co-auteur, à la faveur

de l'interactivité devenue la norme. Une contrainte supplémentaire s'ajoute pour le scripteur :

la prise en compte du lecteur bien sûr, mais aussi de son double, le navigateur réactif.

L'importance accrue de l'écrit de haut niveau dans le monde du travail impose de nouvelles

façons de l'appréhender, de le décrire et de l'enseigner.

L'évaluation des compétences professionnelles : une mise à

l'épreuve expérimentale des notions et présupposés théoriques sous-jacents

Chenu Florent

Berne : Peter Lang, 2015. - 347 p., « Exploration. Série Recherches en sciences de

l'éducation »

Comment évaluer une compétence ? Comment garantir que la performance d'un individu

dans une situation se répétera dans une autre situation ? Ces questions sont au cœur du présent

ouvrage, réécriture d'une thèse de doctorat en sciences de l'éducation sur l'évaluation des

compétences professionnelles. On y suit l'évolution d'une réflexion à propos des notions et

présupposés théoriques qui fondent les recommandations méthodologiques en matière

d'évaluation des compétences. Cette réflexion instaure un va-et-vient entre la littérature

relative a ces questions et une démarche expérimentale appelant des analyses qualitatives et

des analyses quantitatives à propos des idées et concepts. Deux dimensions sont

Page 9: Lectures

particulièrement discutées : la famille de situations et le lien présuppose entre performance et

réflexivité. Dans ce cadre, les apports du courant de la didactique professionnelle sur la

question de l'évaluation des compétences sont mis à l'épreuve.

Management des compétences

Dietrich Anne

3e édition. - Paris : Vuibert, 2015. - 171 p.

Une boîte à outils composée de définitions, de dispositifs et d'exemples concrets pour

appréhender la gestion des hommes et du travail.

Première partie. Historique et contexte d'émergence de la compétence.

1. Des contextes en évolution permanente.

2. Les mutations du travail.

3. La relation d'emploi en question

Deuxième partie. Manager les compétences : dispositifs, acteurs et outils.

4. Une activité partagée.

5. Les outils du management des compétences.

6. Un défi : placer les compétences au cœur du management.

Troisième partie. La compétence mise à l'épreuve.

7. Des problématiques d'emploi.

8. Des choix d'organisation du travail.

9. La sécurisation des parcours professionnels.

Le management du travail : une alternative pour améliorer bien-

être et efficacité au travail

Conjard Patrick

Lyon : ANACT, 2014. - 193 p., « Référence »

Il est paradoxal de constater qu'au moment où les exigences de travail augmentent, où les

entreprises appellent à plus d'engagements et de coopération, le management ne se préoccupe

pas davantage du travail. L'éloignement des manageurs de l'activité de leurs collaborateurs et

la difficulté qu'ils ont à réguler les situations problématiques inhérentes aux nouvelles formes

d'organisation sont les signes les plus visibles de cette dissociation entre "travail" et

management".

L'auteur part de ce point : le travail et le management s'ignorent. Les systèmes

d'organisation et de management tendent a minimiser, voire a nier, la subjectivité du travail.

Le management a perdu sa fonction régulatrice. Les conséquences sont : sentiments de mal-

etre, désengagement, absentéisme, etc. Des tentatives pour « manager autrement » émergent :

formation des manageurs, participation des salariés, responsabilité sociale et

environnementale, qualité de vie au travail... Elles sont peu ou pas satisfaisantes. Pour

dépasser ce constat, l'ouvrage appelle a un véritable changement de paradigme : le travail doit

etre appréhendé comme valeur fondatrice de l'entreprise. Les salariés doivent pouvoir agir et

un cadre organisationnel et managérial nouveau doit les y encourager.

Mieux-être au travail : appropriation et reconnaissance

Bernoux Philippe

Toulouse : Octarès, 2015. - 207 p, « Travail et activité humaine »

L'auteur s'oppose à l'affirmation courante que le travail n'est que souffrance. Pour parvenir

à un mieux-être, l'entreprise devrait s'organiser en se fondant sur le sens que l'homme donne à

son travail. L'organisation des êtres humains ne peut qu'être fondée sur des concepts

Page 10: Lectures

correspondant à la réalité du travail. Elaborés au cours de nombreuses enquêtes, ces deux

concepts sont l'appropriation et la reconnaissance.

Perspectives en clinique du travail

Clot Yves (dir.) ; Lhuilier Dominique (dir.)

Toulouse : Erès, 2015. - 271 p., « Les dossiers de la NRP »

La clinique du travail est ici entendue comme métaphore de l'engagement de l'homme dans

le monde, comme confrontations aux réalités matérielles et symboliques, comme espace où le

lien social, l'intersubjectivité ont pour centre et mobile l'action, les objets et les fins

poursuivies. Référés à la clinique de l'activité, à la psychodynamique du travail, à la

psychologie sociale clinique, à la sociopsychanalyse, à la sociologie clinique..., les auteurs

rendent compte de recherches dans des secteurs professionnels variés hôpitaux, industrie,

restauration, banque, aide à domicile, élevage industriel, animation et éducation, services

publics... Ils alimentent des perspectives communes pour l'action en milieu de travail.

Repenser le travail : des concepts nouveaux pour des réalités transformées

D'Amours Martine ; Soussi Sid Ahmed ; Tremblay Diane-Gabrielle ; (Dirs.), Tersac Gilbert

de (préf.)

Québec (Canada) : Presses de l'Université du Québec - PUQ, 2015. - 350 p.

Le monde du travail traverse des mutations qui touchent tant sa nature et son contenu que

l'organisation productive, les relations contractuelles d'emploi et les modes de régulation dans

lesquels s'exercent les activités professionnelles. Il faut repenser le travail, non plus dans un

schéma réducteur du travail industriel, ouvrier et masculin, mais dans la richesse de ses

contenus, dans la diversité de ses formes, dans la fragmentation de ses temporalités, dans la

variété de ses configurations organisationnelles, dans la -dispersion des attentes de ses

acteurs. Les auteurs abordent les mutations du travail et leurs conséquences dans une

perspective sociologique, en appréhendant la question de la transformation de la pensée sur le

travail. Ce faisant, ils veulent contribuer à la reconceptualisation du travail et de l'emploi. Ils

rendent ainsi compte, de manière critique, des rapports sociaux à travers lesquels le travail

contemporain s'institue et se reproduit dans chacun des espaces du travail traités.

La Société automatique : 1. L'avenir du travail

Stiegler Bernard

Paris : Fayard, 2015. - 437 p.

Le 19 juillet 2014, le journal Le Soir révélait, à Bruxelles, que, selon certaines estimations,

entre 43 et 50 % des emplois pourraient disparaitre dans les dix à quinze prochaines années.

L'automatisation intégrée est le principal résultat de ce que l'on appelle « l'économie des

data ». Organisant des boucles de rétroactions (à travers les réseaux sociaux, objets

communicants, puces RFID, capteurs, actionneurs, calcul intensif sur données massives

appelées big data, smart cities et robots en tout genre) entre consommation, marketing,

production, logistique et distribution, la réticulation généralisée conduit à une régression de

l'emploi dans tous les secteurs de l'avocat au chauffeur routier, du médecin au

manutentionnaire et dans tous les pays. Le temps d’un changement économique, politique et

culturel radical est venu, et le présent ouvrage est consacré à en analyser les fondements, à en

décrire les enjeux et à préconiser des mesures à la hauteur d'une situation exceptionnelle à

tous égards où il se pourrait que commence véritablement le temps du travail.

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Travailler au XXIe siècle : des salariés en quête de

reconnaissance

Cousin Olivier ; Méda Dominique ; Sibaud Laetitia ; Wieviorka Michel

Paris : R. Laffont, 2015. - 315 p., « Le monde comme il va »

Heureux au travail ? Une enquête dans le quotidien de l'entreprise. Le travail est-il un

instrument d'aliénation ou de progrès ? Dans un contexte de crise, dont les grands marqueurs

sont le chômage de masse, la pénibilité et la perte de sens, le travail peut-il encore être une

expérience heureuse ? Tandis que s'effacent les repères de l'ère industrielle, Travailler au

XXIe siècle donne la parole aux salariés et revisite le concept de reconnaissance. Comment le

travail, au-delà de sa dimension lucrative, peut-il être source de prestige et de gratification

personnelle ? Forts de trois ans d'enquête et d'entretiens, les auteurs explorent la réalité de

l'entreprise et montrent les vertus de la reconnaissance au travail.

Le travailleur handicapé aux portes de l'inclusion

Lucas Bernard

Grenoble : Presses Universitaires de Grenoble, 2015. - 168 p., « Handicap Vieillissement

Société »

En février 2005, la loi sur le handicap prévoit de développer une politique centrée sur la

pleine participation des handicapés à la vie de la société (école, transports, médias, logement,

emploi, etc.). Elle a permis des avancées, mais des difficultés persistent, en particulier pour

les travailleurs en ESAT (établissement et service d'aide au travail) souhaitant rejoindre le

milieu ordinaire ; peu d'entre eux y parviennent. Les exigences du marché de l'emploi

s'accroissent, et le critère d'employabilité s'impose au détriment de celui de l'accessibilité. Si

cette tendance se poursuivait, elle contribuerait à maintenir une compréhension du handicap

dépassée, centrée sur les déficiences, en oubliant que l'environnement coproduit, voire accroît,

la situation de handicap. Suite à son analyse, Bernard Lucas propose le développement de

structures solidaires ouvertes aux travailleurs handicapés comme une solution d'intégration

professionnelle pour les travailleurs handicapés sortant d'ESAT.

La comédie humaine du travail : de la déshumanisation

taylorienne à la sur-humanisation managériale

Linhart Danièle

Toulouse : Erès, 2015. - 158 p., « Sociologie clinique »

Page 12: Lectures

Avec Taylor, le « père » de l'organisation scientifique du travail, les ouvriers devenaient un

rouage passif, astreint à une stricte conformité aux consignes. Le management moderne

semble aux antipodes. Il clame sa volonté de reconnaître la dimension humaine des salariés,

mise sur leur subjectivité, leur personnalité et tend à « psychologiser » les rapports de travail.

Pourtant la logique reste la même :, en réalité s'organise une disqualification des métiers, de la

professionnalité, de l'expérience qui tend à renforcer la domination et le contrôle exercés par

les dirigeants. Le résultat est le même : un travail qui perd son sens, qui épuise. Pire encore, le

travail moderne précarise subjectivement les salariés, qui, constamment mis à l'épreuve, sont

conduits à douter de leur propre valeur et légitimité. En rapprochant Taylor des managers

modernes, l'auteur questionne cette idéologie qui prend de plus en plus de place dans la réalité

du travail.

Des restructurations du travail à l'accompagnement vers l'emploi : individualisation et responsabilisation

Bouchareb Rachid ; Thibault, Martin (dir.)

Villeneuve d'Ascq : Presses Universitaires du Septentrion, 2015. - 150 p., « Le Regard

sociologique ; 1552 »

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En montrant les dynamiques qui façonnent le travail, compris en tant que rapport social qui

dépasse la sphère de production qu'est l'entreprise, cet ouvrage collectif croise l'étude des

changements dans les milieux de travail et les institutions publiques qui « accompagnent » le

retour à l'emploi. Il discute ces deux domaines de recherche : les rapports sociaux dans le

travail et en dehors, afin d'appréhender les similitudes et de définir les statuts et identités

sociales des individus ; les injonctions à la responsabilisation comme les processus

d'individualisation et la casse des collectifs de travail sont suivis a partir d’enquetes qui

entrent en résonance.

A signaler

Les clés de l'organisation responsable : l'homme au cœur de l'ISO

26000

Descamps Nathalie ; Labruffe Alain

La Plaine-Saint-Denis : AFNOR, 2014. - 267 p.

Les contrats de travail flexibles : une comparaison internationale

Robin-Olivier Sophie

Paris : Presses de Sciences Po, 2015. - 147 p., « Sécuriser l'emploi ; 7 »

Le défi de l'insertion professionnelle des jeunes ultramarins

Janky Eustase

Paris : Éditions des Journaux officiels, 2015. - 244 p., « Avis et rapports du Conseil

économique, social et environnemental »

L'échec de la réussite scolaire

Heintz Sébastien

Paris : L'Harmattan, 2015. - 541 p.

L'évaluation du travail social : une nécessité impossible ?

Mormesse Marie

Paris : L'Harmattan, 2015. - 161 p., « réseau Tessiture (s) »

La formation en alternance : complexité et dynamique des dispositifs

Bec Jacques ; Singery Jacky ; Tricot Dominique

Paris : L'Harmattan, 2014. - 299 p., « Savoir et Formation »

La génération Y, le manager et l'entreprise

Meyronin Benoît (dir.)

Grenoble : Presses Universitaires de Grenoble, 2015. - 208 p., « Management et innovation »

La gouvernance par les nombres : cours au Collège de France (2012-2014)

Supiot Alain

Nantes : Institut d'études avancées de Nantes, 2015. - 520 p.

Page 14: Lectures

Les groupes d'analyse des pratiques

Giust-Ollivier, Annie-Charlotte ; Oualid, Florence (dirs.)

Toulouse : Erès, 2015. - 316 p., « Les dossiers de la NRP »

Perspectives de l'emploi de l'OCDE 2014

Organisation de coopération et de développement économiques (Paris)

Paris : OCDE, 2014. - 327 p.

Réconcilier les décideurs et le terrain : pour réussir le changement dans l'entreprise

Askienazy David ; Mazery Antoine des

Le Mans : Gereso, 2015. - 117 p.

Réformes d'hier et réformes d'aujourd'hui : l'enseignement supérieur recomposé

Chevaillier Thierry ; Musselin, Christine (dirs.)

Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2014. - 230 p., « Des Sociétés »

Vers une professionnalisation du bénévolat ? Un exemple dans le

champ de l'éducation populaire

Tardif Bourgoin Florence ; Vandernotte Christophe (préf.)

Paris : L'Harmattan, 2014. - 162 p., « Le travail du social »