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0 10 12 LE CANARD SAUVAGE Photo Graphique Daniel Margnes / / Miguel Ramos / / Alain Laboile / / Isabelle Kraiser // Cédric Nicolas // Arnaud Bertrande // Wunderstudio... made in Bordeaux ! (+ Le Vigan)

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Le Canard Sauvage Photo/Graphique made in Bordeaux

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n° LE CANARD SAUVAGE Photo Graphique

Daniel Margnes / / Miguel Ramos / / Alain Laboile / / Isabelle Kraiser // Cédric Nicolas // Arnaud Bertrande // Wunderstudio...

made in Bordeaux ! (+ Le Vigan)

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>> regard de François Quillacq [email protected]

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• 2 302 salariés • dont 1 531 conducteurs• 109 millions de voyages annuels• 150 000 abonnés • 65 lignes de bus• 3 lignes de tram• 139 stations VCub

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COMITÉ DE DIRECTION---------------------------------

Direction générale : Le collectif What ?

(Isabelle Camus, Marion Da Rocha, François Quillacq, Eloïse Vene)

Direction artistique vidéo/photo/graphisme :

François Quillacq et Eloïse Vene

Direction de publication :Le collectif What ?

Rédaction en chef :Isabelle Camus

Direction de la communication, coordinatrice, community manager :

Marion Da Rocha

----------------------------------

Conception graphique et mise en page :eloïsevene.com

Communication et relations presse :Marion Da Rocha

Direction de la photographie :Le collectif What ?

REMERCIEMENTS : ------------------------------------

Comité de lecture :Elise Argien, Joëlle Bordeau,

Philippe Dorthe, Fabienne Félix, Marta Jonville, Catherine Madrelle,

Bruce Milpied, Ninon Selvon, Michèle Walter.

Ont participé à ce numéro :Elise Argien, Fabienne Félix, Bruce Milpied, Anthony Rojo

Le magazine What ? est soutenu par l’association cdanslaboite.

www.cdanslaboite.com

Remerciement particulier à Bruce Milpied pour son implication

dans le projet et pour la mise à disposition du 79 rue Bourbon.

-----------------------------------------------Magazine imprimé par l’imprimerie

Clément (30 120 - Le Vigan)en octobre 2012

eDitO What ?® Vous avez dit What ?® Mais what is What ?® Un webzine trimestriel doublé d’un magazine

imprimé en série limitée. Un support à la fois numérique et papier présenté de façon différente, porté sur

la photo, la vidéo, mais aussi le graphisme. Bref, tout ce qui met en avant l’image sous toutes ses coutures

et pas que de la « Haute ». « Un Canard Sauvage Photo Graphique made in Bordeaux », derrière lequel

se cache un collectif créatif et rêveur (parce que derrière tout projet, il y a d’abord un rêve) engagé et

plus que volontaire à la mise en lumière de ce qui se fait dans la région Aquitaine... et ailleurs. Harmonie

du texte, des sujets et du graphisme, les 4 bordelais dans le vent, n’ont pas eu peur de bousculer les codes.

C’est ainsi que la publicité est soumise à un traitement particulier et devient même un champ d’expression

pour les photographes. Le « gadget

What ?® » offert, en l’occurrence deux posters

pour le N°0, présente un cover boy et une

pin up qui échappe aux diktats de la blondeur

et de l’anorexie. Majeur, mineur ? Peu

importe ! Pour What ?® la photo est un art qui,

en touchant au monde touche tout le monde.

Des images révélées au prisme de regards

différents, de talents inconnus, émergents

ou reconnus mais toujours passionnés.

Technique, esthétique, graphique,

philosophique... Voilà, What ?®, c’est un peu

tout ça.

Isabelle Camus

Are you What ? // Danièl Margnes .................................. 5

What’s up ? // Isabelle Kraiser .................................. 7

Portfolio // Cédric Nicolas .................................. 11

Temps de pause // Arnaud Bertrande .................................. 21

To what or not to what ? // Guillaume Le Blanc .................................. 23

What’s for ? // Miguel Ramos .................................. 25

What a web ! // Alain Laboile .................................. 29

On aime // Muse Exquise Wunderstudio Cdanlaboite .................................. 33

What a chouchou ! // Elise Argien et François Quillacq .................................. 39

Who’s What ? // .................................. 43

SOMMAIRe

Photographie de couverture : François Quillacq et Eloïse Vene

Avec la collaboration d’Isabelle Camus, Marion Da Rocha et Bruce Milpied

Modèle : Elise Argien

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ware youwhat?

Votre style pho-tographique pré-féré Plutôt social, j’aime la photo de reportage, la photo documentaire. Je me déplace dans les expos pour voir ces photos là, notam-ment à Paris où je réside la plupart du

il peut aller très loin.Je le laisserais faire, je suis bon public ! Je lui fais confiance pour trouver l’angle juste qui traduirait ma personnalité.V o t r e p h o t o mythique ? Marylin retenant sa robe sur la bouche de métro dans « Sept ans de réflexion ». Votre 1er souvenir avec un appareil pho-to ? L’appareil (for-cément argentique) que mes parents m’ont offert à ma première commu-nion, je me souviens de son un étui en cuir

marron. Il est tou-jours quelque part chez moi.La photo, art ou pas art ? La photogra-phie est bien sûr un art, au même titre que la peinture, c’est la vision de l’artiste qui compte et non le médium.Avez-vous des pho-tos d’auteurs chez vous ?Des reproductions oui, des photos de film essentielle-ment, des portraits, Audrey Hepburn par exemple.

terme de traitement d’images. L’argen-tique pour moi reste l’expression d’un instant T, alors qu’une photo nu- mérique permet d’aller plus loin, de divaguer.Couleur ou noir et blanc ? Couleur ! Pour la vie ! Le pho-tographe qui ferait votre portrait Rip Hopkins, pour son côté british très décalé. Je l’ai ren-contré à Mérignac dans le cadre de son exposition « Another Country-Les Britan-niques en France », ses compositions sont très travaillées,

temps. À l’Hôtel de ville, par exemple, j’ai pu voir la dernière exposition consacrée à Doisneau.A r g e n t i q u e o u numérique? Numé-rique. Parce qu’elle me semble offrir beaucoup plus de possibi l i tés en

aniel mArGneS,

YOU WHaT ?

Dare

Cap ou pas cap ?... la rubrique « Are you What ? » photographie et questionne une personnalité.

Propos recueillis par Fabienne Félixet Isabelle Camus

Photographie : Eloïse Vene

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ware youwhat?

Daniel Margnes est directeur de la Maison d’Aquitaine à Paris. Il est aussi adjoint au maire en charge de la culture à Mérignac. Il a fait venir Helmut Newton et Martin Parr à La Vieille Église Saint Vincent de Mérignac *

qui est en passe de devenir un véritable pôle culturel dédié à la photographie. »

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* La Vieille Église Saint Vincent de Mérignac - Rue Beaumarchais - 33 700 Mériganc - Terminus du tram A

« De son chapeau, il sort les plus belles expos »

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wwhat’sup

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MIROIR EMPATHIQUE Isabelle Kraiser aime les gens. Et c’est vraiment ce qui saute aux yeux quand on voit ses photos. En argentique puis très vite en numérique, c’est le mé-dium qu’elle a choisi pour raconter des bribes de vie, des instants d’existence à travers les petits riens d’un décor quo-tidien. Pour elle, « On écrit avec notre appareil et chaque photographe a sa patte ». La sienne ? « Un vêtement sur une chaise, une robe de chambre, une pantoufle déformée par l’empreinte d’un pied... « Je capte des vies dans le musée personnel des gens, chez eux, dans leur intérieur ».Une démarche plus sociologique qu’es-thétique, inscrite dans un chemin où cette parfaite autodidacte est passée des autoportraits à des performances qui l’ont même menée, en 2008, jusqu’à l’Elysée. Bienvenue dans les « actions robe » d’Isabelle Kraiser ! L’occasion de mêler, dans le cadre d’un véritable travail à la fois pensé et improvisé, du social et du politique sur un mode com-plètement décalé. Comment, pourquoi

? Enfiler une robe d’occasion à 1 € la plus kitch possible et s’incruster, dans un milieu, qui va d’une garden party prési-dentielle au 35è régiment des parachu-tistes de Tarbes. Le tout, immortalisé par une photo, elle-même illustrée d’un texte. Regard sur soi, regard des autres en 34 pauses et 34 secondes peau. Intuitive, pas du tout technique, celle qui ne se prétend pas photographe pro-fessionnelle, mais pour qui la photo est surtout un outil pas une fin en soi, marche au (coup de) cœur. Sûrement la raison qui lui ouvre les portes, comme celles de la résidence Saint-Jean, où pendant 3 ans, elle accompagnera les habitants, avant et pendant leur démé-nagement, pour cause de démolition/réhabilitation urbaine. « Juste avant de partir » sera une grande histoire d’affection qui témoignera des his-toires personnelles, autant de mondes intimes, peuplés d’objets, d’albums et de boites à secrets. Une expérience humaine, rampe de lancement vers un autre projet dans les quartiers de Baca-lan, les Aubiers, Belcier, Carles Vernet. Intitulé « D’habitude », le travail en solo deviendra un duo complice avec le compositeur-phonographiste Marc Pichelin, qui à l’image mêlera le son, et dont le résultat a pris la forme en février

dernier d’un livre/dvd, chez Ouï-dire, le label de Marc. Alors aujourd’hui What’s up ? Des idées plein la tête, à l’orée du projet : « Vous êtes formidables », portraits de vrais gens dans le décor de la ville de Ville-neuve-sur-Lot, Isabelle Kraiser s’est posée la question de la place de la pho-tographe. Quand, dans la chambre d’Er-nestine, appareil au poing, elle aperçoit son propre reflet dans le miroir, c’est (sans jeu de mots) le flash ! Une, puis deux, puis trois mises en abîme plus tard, alors que depuis toujours, elle est derrière l’objectif, s’impose à elle le fait de devenir sujet, de capturer sa propre image. What’s up ? Encore et toujours. Plus près de nous, elle continue à s’intéres-ser aux autres et réalise « Des petites histoires », portraits d’habitants du quartier du Moura, à Bassens. Côté actu, une expo est prévue en 2013 dans la Maison des projets que compte le pro-gramme urbain Euratlantique. En mars 2013, elle devrait assurer un workshop avec les étudiants du Master profes-sionnel, « Pratiques artistiques et action sociale » à l’Université de Bordeaux 3. Big up Isabelle Kraiser !

IsaBelLe KraiSeR

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Propos recueillis par Isabelle CamusPHOTOGRAPHIES : Isabelle Kraiser--------------------

« What’s Up ? » L’actu d’un(e) artiste qui monte, qui monte,

qui monte ....

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what’sup ?

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>> regard de Eloïse Vene www.eloisevene.com

COM* LA LUNE

Com* la lune est un espace de coworking pour toutes les étoiles.5 rue Vantrasson (Jardin Public)33000 Bordeaux www.comlalune.com

Visez toujours la lune. Même si vous la manquez, vous atterrirez parmi les étoiles. Les Brown

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what’sup ?

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Le 14 juillet 2005 je me suis rendue à l’invitation de Bernadette et Jacques Chirac à la Garden Party de l’Elysée avec ma robe rose fleurie achetée chez Emmaüs au prix de 1 € - Extrait de l’Action robe n° 18

Au moment de prendre la pose au milieu du 35è Régiment d’Artillerie Parachutiste de Tarbes, j’entendis hurler dans l’air un commandement cinglant : « souriez les gars ! , « souriez les gars ! » - Extrait de l’action robe n° 29

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what’sup ?

(1) Action robe au marché de Libourne, juin 2006

(2) Action robe n° 29, 19 septembre 2007

(3) Action robe n° 18, 14 juillet 2005

(4-5) La place de la photographe 2012

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>> regard de Caroline Corbal [email protected]

Panajou

50, allées de Tourny33 000 Bordeaux www.panajou.fr

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«unpeuflou»

Depuis plus de 10 ans, Cédric Nicolas dé-veloppe son travail de créations visuelles. Un univers poétique, parfois troublant, une vision « unpeuflou » du monde qui l’entoure. Il explore multiples supports créatifs : Photographie, vidéo, graphisme ou encore street-art, mais affectionne par-ticulièrement la photographie polaroid. Format de l’image, instantanéité, retouches numériques exclues, colorimétrie parfois surprenante, autant de caractéristiques qui le fascinent et correspondent à sa vision de la photographie contemporaine.

www.unpeuflou.com

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Cédric Nicolas

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Polart est un journal mural photographique, gazette des faits divers subjectifs. Les témoignages ne sont pas objectifs, un défaut de réalité qui s’appelle art. Le récit est visuel, un peu flou.La mémoire n’étant pas nette, elle s’imprime comme une photo instantanée. Des polaroids, de l’art, des polarts.

Alin et unpeuflou

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tEmPSde PausE

Histoire d’Ô Arnaud BertrandeLost IX

« En commençant à travailler la pose longue, j’ai découvert la possibilité de travailler l’abstraction, la perte des repères. Toute une partie de moi a ainsi pu exprimer à travers cette technique, tout ce qui a trait à l’évasion, la pureté, le voyage rêvé.

Ce travail sur la lumière blanche et l’eau représente pour moi une ouver-ture sur la poésie et un moyen de partager la beauté et l’harmonie de la nature. Je ne m’intéresse pas à la pose longue classique sur les paysages, je préfère rechercher ce détachement du réel, ce basculement dans une autre dimen-sion, ce mélange entre un paysage d’eau, un paysage intérieur intime et un paysage imaginaire.

J’avais depuis longtemps envie de faire cette photo et je l’avais déjà ratée plusieurs fois, elle ne correspondait pas à ce que je voulais. Mais ce jour là, je l’ai senti tout de suite : j’étais au bon endroit au bon moment. »

Propos recueillis par Isabelle CamusPHOTOGRAPHIE : Arnaud Bertrande

Temps de pause , c’est la respiration photographique de What ?®

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guiLLaume lE Blanc

L’image est un revenantL’image est un revenant

On sait ce qu’il advient des images quand on n’y prend

pas garde. Des clichés vont et viennent et brusquement ap-paraissent au grand jour dans leur solidité monstrueuse. Nous avons tous en tête ces photos de détenus à Abou Ghraib en Irak : un prisonnier est tenu en laisse par une femme-soldat ; une autre femme regarde la caméra, tout sourire, le pouce levé alors qu’au second plan, apparaît très distinctement le visage tuméfié et déshumanisé d’un détenu. Lorsque la soldat Sabrina Harman fut jugée militairement pour de tels clichés, sa réponse fut désarmante : « Je n’ai pas imaginé que j’allais avoir des problèmes (…). Bon, j’ai pris des photos et j’étais sur des photos, mais je n’ai pas véritable-ment pensé que cela faisait partie de ce qui s’était passé et que cela avait une importance quelconque ». L’anthro-pologue Jean-Jacques Courtine, analysant ces photographies d’Abou Ghraïb, revient sur ces images de la souffrance humaine et commente leur banalisation. Non seulement la distinction entre les photos profes-sionnelles et les photos amateurs tend à disparaître, mais chacun, en voulant aujourd’hui ramener pour soi quelque chose du spectacle du monde, constitue une scène tou-ristique où entre, comme un pan spécial du réel, la photographie de la douleur de l’autre. L’équipement photographique dont disposent les soldats aujourd’hui rend possible ce traitement ordinaire de l’extraordi-

naire, cette prise de cliché du « mal » lui-même. Plus encore, la photogra-phie démultiplie l’humiliation, elle ne se contente pas d’attester d’un rapport de force inégal entre soldats et détenus. Elle devient un élément de la prise du pouvoir sur les vies captives.

Est-ce à dire que l’image est un danger ? Il existe une politique

dans les images et aussi une politique des images. Quand un pays filme la guerre dans laquelle il est impliqué grâce à des journalistes embarqués, le cadrage de l’image ne lui est pas extérieur mais la constitue activement comme image de propagande ou image-document. Les images sont porteuses d’un ca-drage qui vaut déjà comme une sélection. Comme le souligne la philosophe américaine Judith Butler, « la pho-tographie n’est pas exclusivement une image en attente d’interprétation ; elle interprète elle-même activement »1. Les photographies sont constituées par des manières de cadrer qui tra-hissent un arrière-plan saturé par le pouvoir, les formes dominantes de la morale, etc. Mais la politique dans les images ne se réduit jamais à cette politique des images. Les images ne sont pas cantonnées à leur lieu de production. Même si l’on imagine par exemple la propagande d’un pays faite à l’aide de photographes officiels sélectionnés pour vanter sa grandeur, rien n’indique que celle

ou celui qui regardera les images les maintiendra dans son site originaire. Il se peut même, au contraire, par ironie, qu’il en fasse un collage pour précisément se moquer du faste af-firmé d’une nation. Les images cir-culent et, en circulant, elles passent d’un cadrage à un autre cadrage et font naître de nouvelles interpré-tations. Les images sont particu-lièrement volatiles. Rien ne permet a priori de les immobiliser dans un lieu. Elles sont des passe-murailles. C’est pourquoi elles sont particu-lièrement rétives à l’archivage :

immobiliser le flux des images peut sembler une gageure. Consti-tuer une archéologie des images de l’ordi-naire devient, dans cette mesure, chose particulièrement déli-

cate. Le risque est toujours grand que l’édifice muséal ne l’emporte sur l’anarchie des images et ne vienne finalement prendre le dessus sur la possibilité de quiconque de faire image. Car l’image, en dernier lieu, est un art de quiconque. Une courbure de l’espace et du temps qui ramasse une narration sur un espace immatériel. De telles images n’ont pas vocation à être publiques ou pu-bliées mais elles peuvent le devenir à la faveur d’une traduction au grand jour que rien ne prémédite cepen-dant. L’art de l’image est aléatoire car quiconque peut faire image ou ne pas faire image. C’est selon. Dans cet art de l’image peut naître et se déve-

lopper une sensibilité morale dont l’enjeu est qu’elle ne dépérisse pas à force de clichés comme le redoute Suzanne Sontag. Mais il y a pire selon elle, c’est que la mémoire du monde devienne exclusivement photographique : « Le problème n’est pas qu’on se souvienne grâce aux photographies, mais qu’on ne se souvienne que des photogra-phies »2. La capacité de faire image hante et laisse des fantômes dans les esprits. Etre hanté par les images relève sans doute du pouvoir propre de l’image. L’image est un revenant qui peut cependant nous exhorter à nous indigner de l’état du monde. Quand on voit les installations vi-déos de Harun Farocki qui sont des simulations de ce que vont vivre les Marines américains dans la région du Golfe ou de ce qu’ils ont vécu, on ne peut manquer de s’interroger sur l’étrange alliage de la guerre, de la technologie et du jeu vidéo. Tout semble installé, l’avant-guerre, la guerre, le service après-vente, du point de vue de l’ordinateur. Le sol-dat n’est plus qu’une possibilité dans un jeu vidéo. Mais est-ce là le réel ? Si les images nous hantent, c’est que d’autres images sont tou-jours possibles, qui ouvrent d’autres narrations, des contre-espaces à partir desquels de nouvelles inter-prétations du monde peuvent avoir lieu. L’image nous hante mais elle n’interdit pas un nouveau récit du monde.Guillaume le Blanc

1 - Judith Butler, Ce qui fait une vie, Paris, La Découverte, 2010 pour la traduction française, p. 73.

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La rubrique Photo/Philo de What ? ®

Les images sont porteuses d’un

cadrage qui vaut déjà comme

une sélection.

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>> regard de Karyn Juge www.karynjuge.com

WANProposer du beau et de l’utile, en respectant la planète, la provenance, et la personne qui a créé. Galerie dans un sous sol bordelais, avec exposition permanente. W.a.n. est fabriquant de la marque KREJČI, sacs et accessoires confectionnés avec des chambres à air de bicyclettes de Bordeaux.Luminaires, sculptures, sacs, accessoires, vêtements, déco, bijoux, papeterie, mode.

www.wanweb.fr // www.krejci.fr 1, rue des lauriers - 33000 Bordeaux - [email protected] - 05.56.48.15.41

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Propos recueillis par Isabelle CamusPhotographies : Miguel Ramos

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« What’s for ? » la rubrique des inconditionnels de la technique.

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what’sfor ?

« Une photo, c’est un oeil, un doigt, avec un appareil au milieu ». Une phrase sim-pliste de prime abord, au contenu pour-tant riche en nuances, où du flou au net, de l’amateur au professionnel, de l’anec-dotique à l’artistique, l’objectif et son sujet se déclinent au gré des savoir faire. Son auteur, Miguel Ramos, 33 ans, bordelais de-puis toujours, photo-graphe amateur depuis 7 ans, (un statut qu’il tient à garder pour la liberté qu’il procure) ouvre le feu de la rubrique What’s for ? traitant de la relation du photographe à son matériel, de ses influences et des ressorts de sa technique. Adepte de la chambre, de l’argentique et du polaroid - à la fois film au rendu spécifique et appareil photo - Miguel Ramos, est un collectionneur dans l’âme. Des appareils, il en possède une centaine. Pour lui, comme tant d’autres, difficile de ne pas en être amoureux, avec une préférence pour son Hasselblad 500. À l’heure de l’instantanéité et du numérique le pho-tographe a choisi d’avoir un rapport au temps différent. Dans une démarche artisanale revendiquée, Miguel Ramos cultive la patience.

What ? : 7 ans de bonheur pour le pho-tographe amateur productif que vous êtes, comment êtes vous venu à la pho-tographie ?

Miguel Ramos : Complètement par hasard. Je suis tombé sur l’affiche du Labo Révélateur d’Images pour son marathon* et je suis allé m’acheter un petit réflexe argentique Canon A, que j’ai encore. Un pote m’a expliqué la photo en 15 mn : vitesse, ouverture, profondeur de champ, règle de compos, sens de lecture, lumière... bref, les bases. 5 jours après, je m’inscrivais avec mon appareil tout neuf et vieux à la fois et je me suis lancé avec un ami. À la fin de la pellicule, j’avais 2 photos nettes. Le côté manuel et les contraintes du concours faisaient trop de paramètres à gérer, mais ça m’a plu. L’impératif créatif sur 24h m’a conquis. Le fait du mystère à chaque prise, sans avoir l’accès immédiat au résultat, le frisson de ne pas savoir à l’avance si ça avait marché, j’ai mis le doigt dans un truc qui m’a avalé.

What ? : Vous travaillez en chambre, pourquoi ce choix d’un outil aussi désuet ?

M R : c’est un appareil qui paraît désuet, dans la mesure où, à l’ère des techno-logies tendant vers l’ultra rapide, c’est un outil qui demande du temps de mise en oeuvre. Je l’ai choisi pour le risque

qu’il implique dans la composition, dans le choix de ce que l’on prend ou pas. Les prises de vue très longues, obligent à réfléchir, à prendre son temps, à construire sa photo, à soigner ses

cadrages. Pas ques-tion de shooter 300 fois d’affilée. C’est une super école de la photo ! Moi qui suis feignant j’ai dû m’y mettre. Avec la chambre c’est diffé-rent, la notion du temps n’est pas la même.

De plus, quand on doit se balader en portant 2 valises et un appareil à l’épaule de plusieurs kilos, avec de quoi faire 6 plans film dans le sac, on se pose tou-jours la question de la pertinence de la prise. Le choix ne se fait pas après coup devant son ordi. Mettre en scène et uti-liser la logistique en sachant que je peux échouer, c’est ce qui me plait. Ressentir la magie du rapport à l’image quand elle sort. Le tirage, contrairement au numérique où on prend 30 photos pour n’en garder qu’une, est vivant. Avec le pola on en crée UNE. À chaque prise de vue, c’est one shot ! Autre atout de la chambre, quand tu sors avec, les gens ne te fuient pas, ils viennent vers toi, te regardent avec sympathie. À New York j’ai été abordé par des anciens qui n’en revenaient pas que ça existe encore. D’ailleurs, aujourd’hui, j’ai carrément envie de revenir au Collodion*.

What ? : Qu’est-ce-qui vous inspire ?

M R : Je suis très influençable, je trouve mes idées dans ce que je vois chez les autres. Mais influençable ne veut pas dire copie. C’est plus une inspiration comme avec Sarah Moon, elle aussi grande uti-lisatrice de la chambre et du pola, cette culture à part entière qui a rendu la photo accessible à tous. Gregory Crewdson, maître de mises en scène aux ambiances très ciné qui travaille comme les produc-tions Hollywoodiennes, Neil Krug dont les plans m’inspirent vraiment, ou encore la délicatesse de Nathalie Roze, alias Lili Roze, font partie de mon panthéon. Edward Hopper, aussi, dont les peintures sont très photographiques, voire cinéma-tographiques et qui gère la lumière de façon étonnante. Quant aux portraits, mon maître est le peintre Vermeer.

What ? : Comment se passe une séance type à la chambre ?

M R : C’est très long. En ce moment je travaille sur une série qui s’appelle « Portraire », un mot que l’on n’utilise plus et qui signifie dresser un portrait de manière naturelle. Chaque séance

comprend la mise en place, les réglages que j’applique, le cadrage, la mesure lumière, bouger... La particularité de la chambre étant que l’image se forme à l’envers sur le dépoli arrière. Pendant ce temps de préparation, on discute, la personne se détend. L’interaction se crée entre le modèle et moi, mise en confiance nécessaire, car avec cet outil, il y a un côté très solennel, très posé, comme pour un tableau. La neutralité des visages que je recherche, tant chez les femmes que chez les hommes que je caste et que je photographie, étant le fil rouge sur le questionnement de soi, sans fard, ni artifice, juste porté par le rendu artistique du pola. Ma vision de l’amour en chambre.

* Le Marathon photo du Labo Révélateur d’images est un concours photo ouvert à tous. Les valeureux participants ont 24h pour traiter 12 thèmes sur un pelli-cule 12 poses. Pas de droit à l’erreur et inspiration express obligatoire sur des thèmes comme « Le cri du mouton » ou « Born to be wild ».

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* Le collodion a eu une application en photographie et dans le cinéma pour la production de pellicules (toutefois très sensibles au feu) : Il a d’abord été utilisé sous forme de collodion humide, procédé maintenant abandonné, hormis par quelques amateurs de techniques anciennes. La plaque au collodion hu-mide, inventée en 1851 par Frederick Scott Archer (1813-1857), était trempée dans un produit chimique sensible à la lumière. Malgré sa complexité, cette technique permettait un temps de pose inférieur à 30 secondes. Il a été surtout utilisé aux États-Unis, jusque durant la période d’entre deux guerres.

MIGUEL RAMOS ou l’amour en chambre

Avec la chambre c’est différent,

la notion du temps n’est pas la même.

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>> RESEARCH // ALAIN LABOILE

N é à Bordeaux, le jour de la Fête du travail sur fond de révolte étudiante, entendez par là le 1er mai 1968, Alain Laboile a plusieurs passions : les insectes, la sculpture (c’est son métier), sa famille et la photo qui, dans le

désordre, forment un tout dans l’histoire de sa vie. En 2004, poussé par sa fascina-tion pour les petites bêtes, il s’achète un compact numérique pour, pendant 3 ans, se consacrer à la macrophotographie sur fond d’entomologie. Son entrée, quasi par hasard, dans le 8è art évoluera progressivement des coléoptères, des grillons et des coccinelles vers ce qu’il a de plus cher... ses six enfants. Sujet infini s’il en est, qu’il décline au jour le jour comme une sorte de journal famillial quotidien, le plus souvent en noir et blanc, éclaircissant au fil du temps les notions de profondeur de champ, d’ouverture ou de sensibilité iso... Extrêmement pré-sent auprès de sa progéniture, il est là quand elle s’amuse et c’est souvent, de son propre aveu, le jeu qui est à la base de l’idée photographique. Reflex au poing (exit le compact), son objectif capte des scènes bourrées d’émotions sans être mièvres, qui nous renvoient à notre propre enfance ou à l’idée que nous nous faisons de ce monde plein de fraîcheur, d’énergie et de spontanéité quand il n’est pas bridé. Chez les Laboile on peut se mettre le doigt dans le nez, se promener tout nu quand on est petit et sauter partout comme un cabri. Le tout en intérieur ou en extérieur. Invariablement à la campagne où le sculpteur/photographe travaille et vit avec sa femme Anne (depuis 22 ans), ses enfants et tous ses chats.

« Du point de vue de la technique photographique, je suis auto-didacte », confie Alain Laboile, « j’ai beaucoup de lacunes, mais la technique vient avec le temps et ça n’empêche pas de faire des photos ». Le résultat, aussi saisissant que touchant, séduit de plus en plus de fans tant sur les réseaux sociaux que dans le cadre des concours qu’il a gagnés ou dans les sollicitations d’expositions qui émergent, ici et là, en France ainsi que dans la presse spécialisée (Compétence photo, 6 mois, ...). Nous aussi chez What ?® nous avons été littéralement conquis par la poésie, la joie, l’anticonfor-misme, la vie, la liberté et la beauté qui émanent de ces clichés que nous sommes très heureux de vous faire découvrir dans le cadre de « What a web ? » ! Rubrique coup de cœur, invitation à la navigation en ligne, découverte du travail d’un artiste dans l’alliance désormais incontournable, du « print » et du numérique.

Texte : Isabelle Camus

Nil, rêveuse. La petite dernière de la fatrie de 6 enfants composée de Dune, Merlin, Luna, Olyana et Eliott, en pause chaton.

« What a web ? », les perles du net...

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Dune, suspendue au-dessus du ruisseau qui traverse « la terre » de la tribu Laboile, à Arbis. Pour s’y rendre, carte routière ou GPS conseillés.

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Photo ci-dessus :

« Reservoir chickens » - en référence à « Reservoir dogs »

Sauter, jouer, délirer, se déguiser... quelques uns des

mots clefs d’une famille qui a fait le choix de privilégier

la qualité de vie en mode « être » plutôt qu’ « avoir ».

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Alors qu’il vient tout juste de franchir le pas administratif et psychologique de la professionnalisation, il semblerait que pour Alain Laboile, dont l’aura connait un accroissement exponentiel, la consécration se précise encore d’avan-tage. Pour preuve, un article dans le dernier numéro de la prestigieuse revue « 6 MOIS », ainsi qu’un livre édité par le magazine Compétence photo dans la collection « Voir naître le talent » aux éditions KnowWare, composent une riche actualité. « En attendant le facteur » rassemble ainsi quatre-vingts photographies réalisées au cours des six dernières années par l’artiste. Un ouvrage, avis aux fans ! qu’Alain Laboile devrait dédicacer dans le pavillon 4 du parc des expositions de la Porte de Versailles, lors du Salon de la photo qui a lieu du 8 au 12 novembre 2012.

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Nil et les 3 poules en métal - dans la série des reflets

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CDANSLABOÎTE www.cdanslaboite.org

L’association Cdanslaboite fondée le 1er octobre 2009 à Bordeaux, se fait fort de valoriser les photographes et leurs œuvres. L’idée fondatrice étant égale-ment de créer un lieu pour la photo, de promouvoir et développer des activi-tés (expos au CCAS/ Portraits en Milieu Urbain), de supporter et de monter des projets (magazine What ? - Exagone/collectif Argos). Etablir un lieu de création photographique en est une autre. C’est dans ce cadre que, jusqu’au 31 octobre (et espérons-le au-delà) Cdanslaboite organise « Les mercredis photographiques », 79 rue Bourbon à Bordeaux, dans l’ambition de mettre en lumière la communauté photo au sens large et faire se rencontrer photographes et amateurs.

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Jeanne Faure , fon-datrice du projet Muse exquise, Co-fondatrice de Speak production, collectif d’explorateurs artis-tiques.Architecte dans son monde plein de mur-mures en tout genre, elle aime découvrir et approfondir di-verses thématiques au travers de ses balades autour de la planète en jouant avec la photogra-phie, la video et les textes.

mUSe eXquiSE !

Bordeaux --------------> Montréal // Montréal -------------> Bordeaux

http://museexquise.tumblr.com

Listes des artistes participants :MUSE EXQUISE - 1Texte : Aurélie KaisinTexte : Coralie MeunierPhoto : Charles-Antoine GendryPhotomontage : Jeanne FaureVideo : Harold CassièreAnimation : Max VannienschootSon : Jérome CortinaVoix : Arnaud Gloutnez

Inspirée du cadavre exquis, Muse exquise est une chaîne créative numé-rique, regroupant différents médias, comme le texte, la photo, le photomon-tage, la video, l’animation, le son.Chaque participant, devient la muse du suivant, et passe ainsi de la position d’artiste à celle d’une source d’inspiration.Petit à petit née une œuvre commune ou chaque création devient une pièce de la construction commune. De création en création, de muse en muse, née une œuvre collective !

Des projets et des idéesqui nous plaisent.

SPEAK PRODUCTION est un collectif 100 % « Creativity » sans foi ni loi qui fabrique de la matière créative au gré des illuminations de ses membres entre Montréal et Bordeaux. http://speakproduction.tumblr.com/

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Texte : Coralie Meunier

Texte : Aurélie Kaisin

Photomontage : Jeanne Faure

Animation : Max Vannienschoot

Son : Jérome CortinaVoix : Arnaud Gloutnez

Video : Harold Cassière

Photo : Charles-Antoine Gendry

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Le Wunderstudio est une cara-vane américaine de type Airstream, modèle Liner de 1948, entièrement en aluminium (structure intérieure et extérieure). Voici quelques don-nées techniques la concernant :

Dimensions extérieures :longueur : 6,65 m (avec la flèche)largeur : 2,25 mhauteur : 2,44 m

Dimensions intérieures :longueur : 6 mlargeur : 2 mhauteur : 1,95 mRevêtement intérieur et extérieur : aluminium / 6 prises électriques

Capacité d’accueil : environ 10 personnes debout (en fonction du matériel et de l’aménagement intérieur).

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Le Wunderstudio by Pierre Wetzel / Nicolas Pulcrano

Le Wunderstudio, c’est le projet fou de deux têtes brûlées qui ont deux passions communes dans la vie : la photo et la musique (et plein d’autres choses inavouables ici…). Habitués des concerts et des festi-vals, ils ont eu le déclic lorsqu’ils ont

pensé à une caravane Airstream. Plus le projet avançait, plus ils savaient que l’une d’elles allait faire partie de leurs virées rock’n’roll et artistiques. Coup de chance lorsqu’ils tombent nez à nez avec cette Airstream Liner de 1948. Le Wunderstudio était né, et ne demandait qu’à accueillir d’autres passionnés ! Le Wunderstudio, c’est l’alliance entre le savoir-faire photo-

graphique des deux artistes, et tout type d’événement, qu’il soit musical, sportif ou culturel.Personne ne reste de marbre devant l’aluminium brossé et brillant du Wun-derstudio, et tous, rockers ou pas, de 7 à 77 ans, ont envie d’y rentrer. Un atout nomade et de taille pour l’image d’un événement.Bienvenue dans le Wunderstudio !

N’hésitez pas à visiter et à partager sa page Facebook www.facebook.com/wunderstudio. Un site internet est également en préparation et sera bientôt disponible.Pour contacter l’équipe du Wunderstu-dio : Pierre Wetzel et Nico Pulcrano à l’adresse [email protected]

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Le Wunderstudio est le premier studio photo mobile embarqué dans une caravane Airstream Liner de 1948.

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AntidoteUn projet réalisé par Elise Argien et François QuillacqPrésentation de l'exposition le 26 octobre 79, rue Bourbon à BordeauxVisible sur www.whatmagazine.frReportage photographique réalisé par Anthony Rojo

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>> Anthony Rojo notre reporter sans frontière http://anthonyrojo.canalblog.com

Un projet émergent.On le suit, on vous le montre !

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>> regard de Jonathan Jato www.jonathanjato.com

CIVB1, Cours du 30 juillet - 33000 Bordeaux05 56 00 22 66

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François Quillacq a 20 ans. Elise Argien en a 21. Il est étudiant à e-artsup, l’école

supérieure de la création numérique, elle l’est à l’ESTEI, école supérieure des

technologies de l’électronique et de l’informatique (section infographie/

multimédia). Ensemble, ils ont, pendant quatre ans, suivi la même formation photo. De cette période est née une

complicité à toute épreuve dont le résultat inaugure la rubrique

du chouchou ! Dans sa volonté de mettre en avant un

jeune artiste au talent émergent, le numéro zéro a choisi de produire un

duo qui adore travailler ensemble.

François filme Elise qui se met en scène et joue dans le scénario qu’elle a écrit. L’écriture et le jeu comme exutoire à la séparation et à la souffrance qui l’accompagnent, telle est l’idée de départ de ce 1er court métrage. Mise en abime d’une histoire vraie pour mieux transcender la douleur et qui pose la question : existe-t-il une Antidote à la rupture amoureuse ? Fusion du projet d’Elise avec celui de François, dont les photos d’accumulation d’objets, bouteilles dans un escalier, cigarettes qui tombent... sont autant d’antidotes. Peu de mots, juste une musique, élément essentiel de tout ce que François filme. De plus, What a chouchou ! c’est aussi un off en images et c’est le photographe de presse, Anthony Rojo, qui en a assuré le reportage photographique. Traces d’un tournage auquel ont participé plusieurs figurants/amis, que ce soit place Camille Jullian, au matin sur les quais, ou dans différents intérieurs... Mutualisation des talents, partage des expériences pour un résultat, visible le 26 octobre, au 79 rue Bourbon, the new place to be de la photographie à Bordeaux. ...

« ... existe-t-il une Antidote à la rupture amoureuse ? »

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>> regard de François Quillacq [email protected]

My Little Café21 rue de la Vieille Tour 33 000 Bordeaux facebook // mylittlecafé

>> regard de Marie Fontecave www.mariefontecave.com

AMAYA15 rue de Grassi33 000 Bordeaux Tel : 05 56 48 53 19Du mardi au vendredi de 10h30 à 19h,le samedi de 10h30 à 19h.

>> regard de Fabienne Félix www.flickr.com/photos/fabiennefelix2

Aurelie Martinezwww.aureliemartinezgalerie.fr

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whAt ?1 - Marion Da Rocha - Communication - coordination - community managment - [email protected]

2 - Eloïse Vene - Photo/graphiste - directrice artistique - www.eloisevene.com

3 - François Quillacq - Photo/gra/vidéaste - [email protected]

4 - Isabelle Camus - Rédactrice en chef - www.myglobalbordeaux.com

www.whatmagazine.fr

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>> regard de Nathalie Victor-Retali http://victorretali.canalblog.com

Le comptoir de P’Berland Bienvenue chez Bonie. Plus qu’un comptoir, un vrai boudoir, où il fait bon prendre le temps d’essayer, de discuter, de choisir... Le tout avec de vrais conseils mode, pour faire le bon choix.Le Comptoir de P’Berland - 22 avenue du Maréchal Joffre33 000 Bordeaux - Du mardi au samedi, 10h30 à 13h et de 14h30 à 19h

>> regard de Cyril Jouison www.cyriljouison.com

Flowerbox gallery67 Rue des Remparts 33000 Bordeaux05 33 51 05 67Du mardi au samedi, de 10h30 à 19h

Accrochez la nature à vos murs.

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>> regard de Eloïse Vene www.eloisevene.com

Rue Antoine Becquerel 33 600 PESSAC05 56 07 95 23

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Société coopérative de crédit à capital variable et de courtage d’assurances (Affiliée au Crédit Mutuel Arkéa, n° ORIAS : 07 025 585)