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  • 7/25/2019 Web Gographique

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    44 Gomatique Expert - N 65 - Octobre-Novembre 2008

    SIGSIG

    Services web gographiques,

    tat de lart et perspectives

    Introduction

    Quel gomaticien na pas entenduparler de services web, dansle contexte de louverture de sonSIG des partenaires externes,de la mise en conformit avec lesexigences de la directive Inspireou encore de lurbanisation dusystme dinformation de sonorganisme ?

    Cet article, qui prsente les rsul-tats dinvestigations menes parIETI Consultantsdepuis plus dun ansur le sujet a plusieurs objectifs :Clarifier quelques aspects dedfinition sur les services webgographiques, notamment en lespositionnant dans le cadre plusgnral des services web infor-matiques ;

    Prsenter les conclusions duneenqute et dun test dinteropra-bilit ralis sur les solutions dumarch ;Identifier les principaux enjeuxlis au dploiement de serviceswebdans le domaine de la goma-tique.

    Dfinitions

    Quest-ce quun service web ?

    Les services web(on utilise souventle sigle WS-*) mergent au dbutdes annes 2000 dans le mondedes systmes dinformation dansle contexte de la mise en uvredArchitectures Orientes Services(SOA : Service Oriented Architecture),dont lobjectif est de rendre plusmodulaire et moins propritairele dveloppement des logicielset applications informatiques, enimplmentant les fonctions appli-catives lmentaires sous formede modules. Composs de servi-ces normaliss et interoprables,ils sont susceptibles dtre ensuitecombins et rutiliss pour donnernaissance de nouvelles solutionsou processus composites.

    Dans cette architecture, un serviceralise un ou plusieurs traitementsexposs laide dune interfacedcrivant un message dentre(lappel du service) et un message

    de rponse (le rsultat obtenu).Ce service peut tre utilis par unutilisateur humain, mais est surtoutdestin tre appel par dautresservices ou par des logiciels. Onpeut dvelopper des services dansdivers environnements informati-ques, mais la plupart des servicessont aujourdhui dvelopps dansdes environnements web (dolexpression de services web)et doivent respecter quelquesstandards que nous voqueronsplus loin.

    Un service web peut donc treconsidr comme une fonction-nalit mise en place par un four-nisseur sur un serveur distant,accessible un outil client via leweb, sans intervention humaine(automatisation), et ce quelle quesoit la technologie utilise (inte-roprabilit).

    Les outils logiciels mis en uvrepeuvent donc avoir deux rles :Les outils clients consommentdes services web;Ces services websont accessi-bles sur un ou plusieurs serveursde services web.

    Notons dailleurs quun serveurSIG peut tre simultanment clientde services web (pour accder des donnes prsentes surdautres serveurs) et serveur(pour mettre disposition ces

    Henri [email protected] [email protected]

    Elise [email protected]

    Figure 1 : Un utilisateur accde, via un clientde services web des services proposs pardiffrents serveurs de services web.

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    donnes, ventuellement traites, dautres composants logiciels).

    Quest-ce quun Service webgographique ?

    Les services webgographiquessont des services web permet-tant deffectuer des traitementsgomatiques ou gographiques

    (gocodage), de renvoyer descartes ou de donner accs des

    donnes gographiques (dbit dunfleuve, altitude, nom dune zonegographique). Ils constituent

    en principe un sous-ensembledes services web et doivent seconformer aux mmes exigences.

    Cependant, pour la plupart desgomaticiens, au-del de la confu-sion entre services webet webmap-pingque nous voquons plus loin, leterme services webvoque surtoutles standards de lOpen GeospatialConsortium(OGC) dcrits dans lestableaux n1 et n2.

    Ces standards ont pour objectifde rendre les SIG interopra-bles entre eux plutt quavec lesautres composants des systmesdinformation. Lide est donc

    quune donne ou une fonctionstocke dans un environnementlogiciel SIG puisse tre accessibledirectement partir dun autreenvironnement sans tlchar-gement ni conversion pralable.Dans cette logique, un organismerend ses donnes accessibles viale web laide dun logiciel serveurrespectant un standard de lOGC(WMS, WFS), ce qui permet unutilisateur disposant dun logicielclient, respectant galement cestandard, de visualiser, voire demanipuler ces donnes comme sielles se trouvaient sur son poste.

    En dautres termes, lintrt desstandards de lOGCet des serviceswebgographiques est de permet-tre un utilisateur de SIG bureau-tique de combiner sur son postedes donnes venant de plusieurssources distantes ou locales,et de les traiter comme si ellestaient stockes sur son poste. Ilest galement possible de mettreen ligne sur un outil SIG Internet/Intranetdes donnes provenant deplusieurs sources sans avoir lestransfrer et les convertir prio-

    diquement. Ceci confirme, dunepart, quun outil de webmappingpeut ou non utiliser des serviceswebgographiques, dautre part,que le concept de service webgographique ne saurait se limiter la dimension du webmapping.

    Distinguer services webgographiques et webmapping

    On parle de webmapping pourvoquer un ensemble dapplica-tions cartographiques dynamiqueset interactives disponibles sur leweb permettant principalement un utilisateur de visualiser descartes contenant plus ou moinsdinformations gographiques. Leterme dynamique signifie quedes fonctions comme le zoom, lechoix de laffichage des couchesou encore des gadgets commeles info-bulles sont disponibles.On parle de webSIG quand lesfonctions incluent de plus desrequtes attributaires et spatialesou encore des gotraitements pluslabors.

    Il ne faut pas confondre webmap-ping ou webSIG et services web

    Acronyme Nom UsageAnne de

    publication 1

    Version

    actuelle

    WMS Web Map ServiceFournit une carte au format image, pouvant corre-spondre la superposition de plusieurs couchesde donnes.

    2000 1.3

    CS-W Catalog ServicePermet la publication de catalogues de mtadon-nes (relatives des donnes ou des services) etla recherche parmi les entres de catalogues.

    1999 ?/2000 ? 2.0.2

    CTCoordinateTransformation Transformation de coordonnes. 2001 1.0

    WFS Web Feature ServiceFournit et permet la mise jour de donnesgographiques au format GML.

    2002 1.1

    WCS Web Coverage Service

    Fournit une couverture, cest--dire delinformation gographique numrique reprsent-ant des phnomnes variant dans lespace et letemps (par exemple MNT, images satellite...).

    2003 1.1

    OpenLS Location ServicesServices de base pour les applications mobiles :

    affichage de carte, gocodage, calcul ditinraire2004 1.1

    SOSSensor ObservationServices

    Gestion de capteurs et collecte de donnes de cescapteurs.

    2007 1.0.0

    SPS Sensor Planning ServicesService de planification de linterrogation decapteurs (et rcupration de donnes associes).

    2007 1.0.0

    WPS Web Processing Service Services de gotraitement. 2008 1.0

    1Nous donnons ici lanne de publication de la version 1.0 du standard (sauf exception pour le KML o la premire version adopte a t la 2.2).

    Tableau n1 : Principaux standards de services de lOGC.

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    gographiques, mme si les outilssont parfois les mmes. La diff-rence se situe dabord au niveaudes usages : dans le premier cas,lutilisateur joue un rle important,dialogue avec le logiciel et il sagitdonc dune relation human tomachine . Dans le cas des servicesweb, le but est que deux systmespuissent dialoguer et changer,de manire automatise et sansintervention humaine. Les servi-ces websuivent donc une relationquon qualifierait de machine tomachine et une application dewebmapping peut dailleurs faireappel un service webpour allerchercher des donnes deman-des par lutilisateur, sans quecelui-ci sache o sexcutent lestraitements et o sont stockesles donnes.

    Le deuxime lment qui diff-rencie webmapping et servicewebest li cette diffrence derelation. Une relation machineto machine implique que lessystmes amens communiquerentre eux puissent le faire, quelleque soit leur nature : ils doiventtre interoprables. Et cetteinteroprabilit ncessite unenormalisation, une standardisationdes changes. Le webmappingnapas pour vocation damener diff-rents systmes communiquer

    de faon automatique et ne posedonc pas les mmes problmes destandardisation.

    Il est primordial de saccorder surune dfinition lorsquon parle deservices web gographiques carles confusions et abus de langageexistent et sont frquents.

    Services web et standards informa-tiques associs

    Pour assurer linteroprabilitdes composants logiciels client etserveur de services web, plusieursstandards ont t dfinis.

    Dans le monde des servicesweb informatiques , les stan-dards sont ceux du W3C (WorldWide Web Consortium), dont lesplus connus sont le protocoledchange SOAP (Simple ObjectAccess Protocol) et WSDL (WebService Description Langage) pourla description du service. Le stan-dard UDDI (Universal DescriptionDiscovery and Integration), ayantpour vocation initiale de standar-diser la cration dannuaire deservices a eu du mal simposeret reste trs peu utilis. Dautresstandards (WS-*) ont gale-ment t dvelopps par lOasis(Organization for the Advancementof Structured Information Standards)pour grer divers aspects tels que

    la qualit de service ou la scuritpar exemple.

    Les services web dcrits par undocument WSDL et changeantdes messages au format SOAPpeuvent ainsi sintgrer dansun systme dinformation plusgnral.

    noter que le protocole SOAP,vritable standard du domainedes services web , est contestpour plusieurs raisons : il est assezverbeux du fait de lusage deXML,ce qui peut entraner des probl-mes de performances (au traite-ment et lacheminement) et estconsidr comme lourd mettreen place (outils informatiquesrequis pour son dploiement).Cest la raison pour laquelle amerg Rest(REpresentational StateTransfer), style darchitecture logi-cielle (cest le style architecturaldu web) base sur le constat quele protocole web HTTP fournitlensemble des mthodes (Get,Post, Put, Delete) permettant demanipuler des ressources prsentes sur Internet identifiespar leurs URI (Uniform ResourceIdentifier). Cette ArchitectureOriente Ressources constitueune alternative aux ArchitecturesOrientes Services fondes surles standards WSDLet SOAP.

    Acronyme Nom UsageAnne de

    publication

    Version

    actuelle

    SF Simple Feature Format de stockage de et daccs aux donnesgographiques vectorielles.

    ? 1.2.0

    GMLGeography MarkupLangage

    Format dchange de donnes gographiquesvectorielles.

    2000 3.2.1

    SLD Style Layer DescriptorPermet aux utilisateurs de fournir des infor-mations sur la symbologie et les styles pourlaffichage dune carte (donnes WMSou WFS).

    2002 1.1.0

    FE Filter EncodingDcrit un encodage XML pour les expressions derequtes.

    ? 1.1.0

    WMC Web Map ContextSauvegarde dun tat de la carte affiche par leclient, la carte pouvant tre constitue de plus-ieurs couches issues de diffrents serveurs.

    2003 1.1

    SensorML Sensor Model Langage Langage de modlisation pour les capteurs. 2007 1.0.0

    CityGMLCity Geography MarkupLanguage

    GML application schema pour le stockage etlchange de modles de donnes 3D urbains.

    2008 1.0.0

    KMLAnciennement KeyholeMarkup Langage

    Format permettant laffichage de donnes gospa-tiales.

    2008 2.2

    Tableau n2 : Standards de formats de l'OGC.

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    Les standards propres au domainede la gomatique sont, bienentendu, les standards de lOGCdcrits sommairement dans lestableaux n1 et 2. Ces standardsont pour objectif, comme nouslavons vu, de favoriser linterop-rabilit entre diffrents outils SIG.Remarquons que, mme si cela esten train dvoluer, les standardsde lOGCse situent plutt dans lalogique Rest que dans la logiqueSOAP.

    Services web et urbanisation

    des systmes dinformation

    Pour conclure cette prsentationtrs gnrale, il faut signaler queles architectures SOAPpoursuiventla mme logique que les dmar-ches durbanisation des systmesdinformation, visant transfor-mer les systmes dinformationtraditionnels constitus de silosapplicatifs faiblement connectset peu communicants, en systmesdinformation modulaires, ouvertset communicants.

    On pourrait ainsi, dans cettelogique (mais on en est encoreloin), informatiser un processusdinstruction des procdures dur-banisme en combinant des servicesfournis par un SIG (pour tout cequi est cartographique) avec desservices fournis par un logicielmtier dinstruction des procdu-res durbanisme ainsi que dautrescomposants informatiques dansun processus mtier pilot par unoutil dorchestration. Aujourdhui,on utilise, le plus souvent, cesdeux logiciels en les connectantpar une interface partiellementou totalement propritaire, maiscette interface sera trs prochai-nement remplace par lappel dunservice webgographique partirde lapplication dinstruction desprocdures durbanisme.

    Dans cette perspective, les SIGsont soumis la mme contrainteque les autres environnementslogiciels du march : ils vontdevoir mettre disposition toutou partie de leurs fonctions sous

    forme de services exposs dansune interface et respectant lesstandards informatiques (nousentendons ici les standards telsque SOAP, WSDLet les autres stan-dards WS-*), de faon permettreleur intgration dans des architec-tures informatiques urbanises.Peu de gomaticiens ont identificette dimension des services web,qui aura dans les annes venir unimpact important sur le dploie-ment et lvolution de leurs SIG,du fait des dmarches durbanisa-tion des systmes dinformationen cours.

    Des services webgographiquesinteroprables ?

    Les paragraphes prcdentsmontrent que linteroprabilitdes services webgographiquespeut sapprcier de deux pointsde vue : interoprabilit dans lesenvironnements SI, qui ncessitele respect des standards servicesweb informatiques (WSDL,SOAP), interoprabilit dans lesenvironnements SIG, qui ncessitele respect des standards de lOGC(WMS, WFS). Sur ce deuximepoint en particulier, ds linstanto lon sintresse la possibilitdaccder des donnes par desservices web gographiques, laquestion de linteroprabilit desclients et des serveurs se pose.Nous avons donc ralis uneenqute et une srie de testsdinteroprabilit avec lobjectif derpondre plusieurs questions :Quels sont les logiciels permet-tant de mettre effectivement enplace des services webOGC?Quelles garanties dinteropra-bilit ?Quelles diffrences de mise enuvre ?Quel respect des standardsassocis ?Au-del de ces standards, lesoutils logiciels permettent-ils demettre en place de vrais servi-

    ces webrespectant les standardsW3C?Si oui, quels sont ces services ?Dans les deux cas, quel niveaude comptence est requis pour lamise en place des services ?Quel niveau de documentationest disponible ?

    Nous prsentons ici les princi-pales conclusions de lenquteralise lautomne 2007 et dutest dinteroprabilit ralis auprintemps 2008.

    Enqute auprsdes diteursde SIG

    Une premire enqute auprs desditeurs de logiciels SIG a permisde les classer en quatre catgories,du point de vue de la mise en placede serveurs de services web(voirliste complte des diteurs contac-ts dans le tableau n3).

    Une premire catgorie est consti-tue dditeurs ayant dveloppdes services webavant lapparitiondes standards OGC et dont lesoutils permettent de mettre enplace des services aux standardsW3C (notamment, proposantune interface SOAP et dcritspar WSDL). Ils sont en gnralfortement impliqus dans lOGC,ses dispositifs de certification etrespectent ses standards ds queceux-ci sont stables : en gnral,WMS, WFS, WCSet CS-W, parfoisSLD, FEou WMC.

    Une deuxime catgorie estconstitue dditeurs implmen-tant les standards OGCds quilssont stabiliss et quils prsententun vritable intrt : en gnral,WMS est pris en compte, WFS(T) est en cours dimplmentationet WCSignor pour linstant. Lesstandards associs sont en coursdimplmentation. Leurs outils nepermettent en gnral pas dexpo-ser les services via une interface

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    SOAPet/ou de les dcrire par undocument WSDL.

    Une troisime catgorie est consti-tue dditeurs peu avancs danslimplmentation des standardsOGC. Les standards ne sont passupports (certains sappuientsur des outils libres pour offrirdes services WMSou WFS) et cesoutils ne permettent bien entendupas non plus de mettre en placedes services web bass sur lesstandards W3C.

    La quatrime catgorie regroupeles outils dvelopps au sein dela communaut Open source, qui

    permettent de mettre en place desservices webaux standards OGC,mais ne permettent pas la mise enplace de services webbass sur lesstandards W3C.

    InteroprabilitLe but des tests raliss taitde vrifier la capacit dutiliserou consommer des services webgographiques et de tester lin-teroprabilit entre serveursde services web et outils SIGclients, propritaires et libres,en se plaant du point de vuede lutilisateur. Nous cherchionsdonc, par exemple, consommeravec divers SIG bureautiques desservices WMSmis en place avecdivers serveurs SIG. Nous souhai-tions notamment voir sil existedes diffrences dinteroprabilitentre les serveurs certifis parlOGCet ceux qui ne le sont pas.

    Seuls des services webgographi-ques respectant les standards OGCWMSet WFSont t tests. Duct client, cinq outils SIG ont tchoisis. Les URL des serveurs nousont t transmises par leurs four-nisseurs (nous avons test toutescelles mises notre disposition).

    Le but tait non seulement detester linteroprabilit, mais gale-ment de vrifier comment le client

    et le serveur communiquent, partir dune srie doprations

    susceptibles dtre ralises surdes donnes fournies sous formevectorielle (associe au standard

    WFS) ou en format image (associau standard WMS) : affichage/slection, gestion des systmes

    de projection, gestion des formatsdimage, gestion des tables attri-

    butaires, requtes attributaires etspatiales, mtadonnes, gestion deserreurs

    Nous avons galement dciddinclure dans nos protocoles unecomparaison entre les fonction-nalits offertes par loutil serveurdune part et celles disponibles

    par loutil client SIG dautre part.Les fonctionnalits offertes par leserveur sont facilement obtenuespar une approche Rest, en faisantune requtegetCapabilities.

    Cette comparaison permettaitde mieux cerner lorigine desventuelles difficults constates :

    service mis en place par le serveur,relation client/serveur ou outil

    client ?

    Les tests ont rvl que lintero-prabilit client/serveur qui existesur le plan thorique nest pastoujours effective sur le plan prati-que. Les problmes identifis sesituent pour plus dun tiers des cas(37 % pour le WMSet 37,5 % pourle WFS) au moment de laffichagede la couche : bien que loutil clientse connecte au serveur, la couchechoisie ne saffiche pas.

    Nous avons relev de rellesdiffrences entre les serveurscertifis (compliant) par lOGC etles serveurs affirmant seulementrespecter les standards WMSet/ouWFS. Les couches mises disposi-tion par les serveurs certifis parlOGCsaffichent avec tous les outilsSIG clients. Les rsultats des testsmontrent par ailleurs que les diff-rences observes sont plus impu-

    tables la faon de consommerles services webdes logiciels SIGclients qu des diffrences entre

    les serveurs. Nous nous sommesainsi rapidement rendu compte

    que les rsultats taient souventidentiques pour un mme outilclient accdant divers serveurs

    et que les diffrences sont dans laplupart des cas dues la faon dontles outils clients filtrent les informa-

    tions disponibles sur le serveur.

    Les enjeuxdes services web

    Quel intrt pour le gomaticiende se proccuper de compatibilitavec les standards gomati-ques de lOGCou du W3C? Pour

    Socit Rponse

    ACXIOM OUI

    AUTODESK OUI

    BENTLEY OUI

    ESRI OUI

    SIRAP OUI

    STAR-APIC OUI

    NETAGIS OUIGEOCONCEPT OUI

    INTERGRAPH OUI

    IONIC OUI

    EMC3 NON

    INFO TP NON

    SIMALIS NON

    GEOMOD NON

    Outils clients tests

    ArcGIS 9.2

    Mapinfo ProFEssional 9.0

    QGIS 0.9gvSIG 1.1.2

    Udig 1.1 RC14

    Fournisseur (Serveur) Standards tests

    Autodesk (Mapguide) WMSGoconcept WMS

    Geomod WMSet WFS

    IONIC Software WMSet WFS

    Khops (Jmap) WMS

    Mapgears (Mapserver) WMS

    Star-Apic (NeXt) WMS

    Tableau n3 : Enqute auprs des diteursde SIG. Serveurs et clients tests.

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    le gomaticien, les enjeux lis auxservices web se situent deuxniveaux, celui du dploiement oude lvolution des outils gomati-ques dune part, celui de lintgra-tion des outils gomatiques dansle SI dautre part.

    Enjeux lis au dploiement ou lvolution des outils gomatiques

    Les standards OGCpeuvent appor-ter une rponse la demande din-teroprabilit entre les outils SIGen interne, mais aussi et surtout

    dans le contexte de la diffusionde donnes vers des partenairesexternes. En interne, en effet,

    dautres solutions dinteroprabi-lit comme le partage dune mmebase de donnes spatiales sont plus

    flexibles, mme si, dans certainscas, la diffusion de services webstandardiss partir de loutil SIGIntranetest une faon de les rendreaccessibles dautres SIG. En

    revanche, pour un organisme quisouhaite mettre une partie de sesdonnes disposition dorganismes

    externes, la diffusion sous formede services web conformes auxstandards OGCfacilitera lutilisationdes donnes par les partenairesexternes, en cumulant les avantages

    et en vitant une partie des incon-vnients des deux autres modes dediffusion couramment utiliss.

    Le premier consiste pour le parte-naire rcepteur tlcharger les

    donnes de lmetteur et lesintgrer dans son SIG. Ceci lui

    donne une grande autonomie danslusage des donnes et lui permetde disposer de toutes les fonctions

    de son SIG, mais loblige rditerlopration priodiquement pourbnficier des mises jour des

    donnes. Dans le second, le parte-naire accde un site InternetouExtranetsur lequel il peut consulterdes donnes jour, mais ne disposeque des fonctions auxquelles on

    veut bien lui donner accs.

    La mise disposition de donnessous forme de services webstan-dardiss offre au partenaire lesdeux possibilits : il peut utiliser

    les donnes comme si elles taientintgres son SIG (et parfoismme en faire une copie locale),mais accde toujours aux donnesles plus rcentes. Le seul incon-vnient est que la disponibilitdes donnes est lie celle duserveur qui les met dispositionet aux performances des moyensde communication utiliss.

    De fait, il est souhaitable quun

    organisme squipant dun outilIntranetsusceptible dvoluer versune logique Extranet ou Internetvrifie la capacit du serveur SIG mettre en ligne des services webconformes aux standards OGC.Faut-il exiger pour autant la certi-fication OGCou raliser des testsdinteroprabilit ? Nous avonsvu que les diffrences se situentaujourdhui plus au niveau des

    clients que des serveurs, ce quilimite fortement lintrt de testsdinteroprabilit si lorganisme ne

    connat pas les outils clients despartenaires qui accderont ses

    donnes.

    Une autre volution importanteconcerne les plates-formes parte-nariales dployes dans divers terri-toires (dpartements et rgionsnotamment). Bon nombre de cesplates-formes offrent aujourdhuides services de tlchargement

    et de webmapping. Elles vont bienentendu devoir voluer pourfournir aussi des services webconformes aux standards de lOGC(Prodige, la plate-forme dveloppepar les SGAR Rhne-Alpes et Paysde Loire permet, par exemple,dj de mettre disposition desservices respectant les standardsWMS, WFSet WMC). Cependant,de plus en plus dorganismes diffu-sent dj et diffuseront demaindes donnes sous forme de servi-ces web, ce qui pose la questiondu primtre de la plate-formepartenariale. Doit-elle stocker desdonnes, accessibles par lensem-ble des partenaires sous formede tlchargement, webmappingou services web, ou bien doit-ellejouer un rle de portail et demta-annuaire permettant sesutilisateurs daccder aux donnesaccessibles sur les sites des parte-naires (pointage vers des serviceswebdj existants) ?

    Urbanisation des SI

    Les dfauts des SI actuels (silos)

    peuvent tre corrigs ou attnusdans les nouvelles architectures base de services web, dans lesquelsles applications sont remplaces pardes composants mtier exposs

    sous forme de services, communi-

    Figure 5 : Exemple de filtre par linterface cliente : le rsultat de la requte getCapabilities (gauche) montre que les donnes peuvent tre transmises aux formats PNG, GIF, JPEG, BMP,TIFF alors que le client (saisie dcran de linterface droite) ne parle que PNG.

    Figure 4 : Exemple dune requte directe en Get (ici un GetCapabilities sur un service misen place par un outil Goconcept).

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    quant entre eux par des protocoles

    standardiss (SOAP, WSDL).

    Si la DSI souhaite mettre desressources gomatiques disposi-tion dautres composants du SI delorganisation dans une logique deservices web, il est ncessaire demettre en place de vrais serviceswebbass sur WSDLet SOAP-XML,ce qui ncessite de mobiliser devritables comptences en SI (DSI,appel un intgrateur spcialis).Notons dailleurs que les standardsde services webgographiques delOGC sont actuellement pluttsur une logique Rest, mme sides volutions sont en cours. Unservice web WMSmis en placenest donc pas ncessairementdcrit par un document WSDLetnexpose pas forcment le servicesous forme de message SOAP. Ilest galement souhaitable quunedmarche durbanisation du SI oudinterconnexion des silos applica-tifs ait t lance.

    Identifierdes services webgographiques

    Il ny a aujourdhui pas de rponsesatisfaisante cette question. lorigine du dveloppement

    des services web, il tait prvude documenter les services webdisponibles dans des annuairesUDDI, avec lide trs utopiqueque les organismes dveloppantces services les documenteraientdans de tels annuaires pour parta-ger la ressource avec dautres.

    En fait, ces annuaires sont trspeu nombreux et trs peu rensei-gns pour de multiples raisons.Il est donc difficile aujourdhuide faire connatre ses servicesnotamment daccs aux donnes(sauf aux partenaires directementdestinataires de ces donnes) etbien entendu difficile didentifierun service et une donne acces-sible par ce moyen quand on estutilisateur.

    La place importante prise parGooglecomme intermdiaire danslaccs la donne tend fairevoluer la problmatique de cata-logage de donnes gographiquesvers une problmatique dindexa-tion de ces donnes, conduisant leformat KML devenir un standardde documentation.

    Le WSDLreste cependant incon-tournable partir du moment oles services webGographiques

    doivent tre utiliss dans desarchitectures SOA ou urbani-ses.

    Conclusion

    Avec le dveloppement des servi-ces web (gographiques ou non)et des architectures urbanises, lemonde des systmes dinformationvient une fois de plus rappeler auxgomaticiens que leurs outils etleurs dmarches ne peuvent pasrester lcart des autres outilsinformatiques. De plus en plus, lesSIG doivent sintgrer au systmedinformation, donc adopter lesconcepts et disposer des passe-relles appropries. De ce point devue, le travail de standardisationeffectu par lOGC, qui vise surtout rendre les SIG interoprablesentre eux, apporte une rponseaux gomaticiens, mais ne peutsatisfaire totalement les informa-ticiens. Lvolution vers les archi-tectures urbanises est inluctableet ne passera pas par WMS ouWFS, mais par WSDL, SOAPet lesautres standards du W3C, ainsi quepar la mise disposition de fonc-tions SIG sous forme de servicesstandardiss, ce que permettentdj quelques diteurs de SIG.Ceci ncessite que la diffrenceentre webmappinget services webdune part, et le dcalage entreles approches informatiques et gomatiques des serviceswebdautre part, soient assimilspar les gomaticiens.

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    webOGRAPHIE

    Dfinition WS-* (Wikipdia) : http://en.wikipedia.org/wiki/WS-%2A#web_Services_Interoperability_organization_.28WS-I.29_Specifications

    Standards de lOGC : http://www.opengeospatial.org/

    Standard du W3C: http://www.w3.org/

    Bibliographie