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Trimestriel 3,50 c www.cci.asso.fr N°99 - ÉTÉ 2006 Toutes les quinzaines de l’été Voyager en famille Le vélo couché Le compte-rendu de l’AG Récits de voyage : Tibet, Mongolie, Amérique latine, Laos Toutes les quinzaines de l’été Voyager en famille Le vélo couché Le compte-rendu de l’AG Récits de voyage : Tibet, Mongolie, Amérique latine, Laos Photo : Christophe TATTU

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Page 1: Voyager en famille Le vélo couché Le compte-rendu de … · femme qui a pris son rôle de sur- ... petite voiture tombe de ma sacoche. C'est le petit jouet que Pierrick,mon

T r i m e s t r i e l 3 ,50 c w w w . c c i . a s s o . f r

N°99 - ÉTÉ 2006

Toutes les quinzaines de l’été

Voyager en famille

Le vélo couché

Le compte-rendu de l’AG

Récits de voyage :Tibet, Mongolie, Amérique latine, Laos

Toutes les quinzaines de l’été

Voyager en famille

Le vélo couché

Le compte-rendu de l’AG

Récits de voyage :Tibet, Mongolie, Amérique latine, Laos

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p.6

p.12

p.8

p.19

MongolieNouvelle-ZélandeElise LALANDE

p.4

TibetChristophe TATTU

Où ALLER DANS CETTE REVUE ?

A gauche : Mongolie, p. 6.A droite : tour du monde, p. 8.Au centre : AG à Angers, p. 27.

Daisuke avec Brigitte, André Coadouet leur fille, p. 12 (à gauche).Voyage en famille, p. 14 (à droite).

Photo : O. RICHET

Photo : M. MONCEAUX

Photo : MERCAT

Photo : E. LALANDE

LaosSheri et Stéphane

MARCHIORI

Amérique latineMatthieu MONCEAUX

FranceDaisuke NAKANISHI

Photo : COADOU

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N ° 9 9 - É t é 2 0 0 6

POUR LES PROCHAINES REVUES : Les textes et les photos

destinés au n° 100 (automne 2006) doivent être parvenus avant

la mi-août et ceux pour le n° 101 (hiver 2006) avant la mi-

décembre à Sylvie DARGNIES ([email protected]).

DATES DE PARUTION DE LA REVUE : fin janvier, mi-avril,

mi-juin, mi-octobre.

Édito SUR LA ROUTE4 L'échappée belle

Christophe Tattu

6 Mongolie - Nouvelle-Zélande : un “demi” monde à véloElise Lalande

8 "Un vélo couché à la découverte du monde"Matthieu Monceaux

12 Cyclo-accueil-cyclo en action :Un cycliste japonais parmi nous

14 Voyager en familleFamilles Mercat, Michel et Soulat

18 Le vélo en avionStéphane Marchiori

19 Traversée du LaosStéphane Marchiori

INFOS, BIBLIO, CONSEILS...20 Biblio Cycle

Philippe Orgebin

21 Nos ancêtres les cyclopathesPhilippe Orgebin

22 Nouvelles des cyclo-voyageurs

24 Quinzaines CCI

VIE DE L’ASSOCIATION26 Week-end CCI du 1er mai

en Suisse normande

27 Compte-rendu de l’AG de CCILes petites annonces

Ç a BOUGE à C.C.I. !

L'assemblée générale de mars dernier a rassem-blé près de 50 participants, venus d'une dou-zaine de départements. Les week-ends de ren-contres qui se multiplient ont déjà induit la miseen place de 4 antennes régionales. La documen-tation sur le voyage à vélo s'actualise (mise-à-jour du site Internet, du manuel du voyage àvélo, du fichier du réseau CAC) et s'étoffe(fascicules par pays, MVD, DVD). À l'imagede la revue qui, à la veille de son 100e numéro,est à présent réalisée alternativement par uneéquipe de 4 maquettistes, nous sommes deplus en plus nombreux à proposer nos services,et c'est tant mieux. Grâce à cela, CCI est uneassociation bruissante de dynamisme, qui s'ap-puie aujourd'hui sur un réseau d'une bonne cin-quantaine de bénévoles, soit 1 adhérent sur 8 :le rêve pour un président !

Car C.C.I. est une association que chacun deses adhérents est invité à faire vivre, et où lemaître mot est partage : partage d'expériences,partage d'informations, partage d'un mode devie aussi, le plus souvent. Certes, le dévelop-pement des moyens de communication aidant,certains, de plus en plus nombreux aussi, com-mencent lorsqu'ils découvrent l'association,par exprimer des demandes et une attente. Ilfaut bien sûr essayer de répondre à ces deman-des de plus en plus fréquentes d'informations,en particulier de la part des nouveaux voya-geurs. En même temps, il importe de continuerà veiller jalousement sur ce fonctionnementatypique d'une association entièrement animéepar ses membres, qui n'emploie aucun perma-nent, qui ne s'appuie sur aucun soutien, nipublic, ni privé, et qui n'a d'autre ambition quecelle d'informer et de rassembler, dans un butd'échanges et de réciprocité, celles et ceux quivoyagent à vélo sans aide motorisée.

Car la richesse de CCI, ce qui en fait depuisplus de vingt ans l'originalité et la spécificité,c'est, à l'image des voyageurs du festivalannuel, la simplicité, la spontanéité, l'espritd'indépendance et d'autonomie, et au-delà, leregard de tous ces "passeurs de rêves" quesont les cyclo-campeurs.

Joseph JAUNEREAU

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La nuit est tombée. Nouspréparons notre évasiondepuis notre cellulehôtelière. Une mysté-rieuse conviction nous

anime. Peut-être est-ce cela la foi ? Lepersonnel ne nous quitte pas des yeuxet surveille le moindre de nos dépla-cements, prêt à donner l'alerte.Depuis le balcon, je remarque une

porte dérobée près des poubelles.Notre chance est peut-être là. Je l'en-fonce d'un coup d'épaule. Un étroitcouloir, où stagne une odeur de latri-nes, est condamné par un mur enbéton. Quelques trous dans les par-paings me permettent de l'escalader.Je bascule de l'autre côté, fais unedizaine de pas et me retrouve... dansl'enceinte du commissariat !

La seule issue possible est donc leportail fortifié de l'hôtel gardé par unefemme qui a pris son rôle de sur-veillante d'Étrangers à cœur. À 1 heuredu matin, nous équipons discrètementles vélos dans le noir. Au moment denous élancer, je croise la porteuse desclés de chambre. Pris d'une légère pani-que, je lui souris et bafouille quelquesmots de chinois pour cacher la peur quime saisit à cet instant. Je rejoinsLudovic en attente au pied de l'hôtel.

- J'ai été repéré. Il faut partir toutde suite !

Sans prendre la peine de s'assurerde l'absence de notre chien de gardeau portail, nous nous précipitonsdans la nuit avec cette décharge ner-veuse d'évadés et pédalons commedes damnés jusqu'à l'aube. Pédaler,pédaler, pour purger notre frayeur. Letumulte des eaux du Mékong nousguide dans les premiers kilomètres.Nous fendons la nuit jusqu'aumoment où les forces m'abandon-nent. À 4 heures du matin, pris devomissements et de diarrhée sur la

ASIE

Sur la route

L'échappée belleChristophe Tattu et Ludovic Lakière ont quitté Pékin le 1er août 2005 dans le butd'atteindre Calcutta une centaine de jours plus tard. Sur plus de 7 000 km le longdes routes de Chine, du Tibet, du Népal et de l'Inde, le fil d'Ariane s'est souventtendu sans pourtant jamais rompre. De nombreuses difficultés ont jalonné leurparcours : 23 cols entre 3 000 et 5 200 mètres d'altitude sur des pistes parfoisboueuses et ravinées par les torrents, disparition des vélos en territoire Golokentre le Kham et l'Amdo, miraculeusement retrouvés par les autorités chinoises,11 jours vécus dans la clandestinité en zone interdite du Tibet... Dénoncés et arrê-tés à Chamdo, ils sont menacés d'expulsion. L'extrait suivant, tiré du livre "Laroute des cimes", relate leur évasion nocturne

Photo : Ch. TATTU

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route d'un col à4 600 m d'alti-tude, je vis l'undes pires mo-ments de ma viede cyclo-voya-geur, ne tenantencore deboutque parce que levélo me soutient.Nous choisis-sons un endroitmasqué par desfourrés buisson-neux en contre-bas de la route, ydescendons nosvélos et som-brons affalés dansl'herbe dans lesvapeurs de l'épui-sement. Plus tard,aux aurores, deuxvéhicules de police,peut-être partis à notre recherche,passent au-dessus de nos têtes. Lapeur ne nous quittera plus jusqu'ànotre sortie de la zone fermée à Bayi.Nous n'avons plus qu'une seule obses-sion : ne pas rompre le fil, couvrirtout l'espace sous le layon de nospneus, ne pas couper l'élan pour nepas perdre le sens de notre absurdeentreprise.

Nous attendons tout le jour commedes fugitifs.

La matinée ne voit guère mon états'améliorer. Nous devrons cependantquitter l'endroit dans la soirée. Trop degens nous ont repérés.

En rangeant mes affaires, unepetite voiture tombe de ma sacoche.C'est le petit jouet que Pierrick, monpetit garçon, m'a laissé en souvenirpour ne pas l'oublier. Comment lepourrais-je ? Un vide s'installe enmoi. Durablement. En voyage, l'ab-sence de ceux qu'on aime peut êtrecruelle. De penser à lui me donneune force supplémentaire et proscritle droit à l'abandon.

Nous partons à la nuit tombantesur le Lana-La et pédalons jusqu'à 3heures du matin sur un haut plateau

pour atteindre Pomda où je crains unnouveau contrôle. La clandestiniténous vaut une vie des plus exigeantes.Malgré tout, nous vivons des instantsincroyablement beaux à errer de lasorte dans l'obscurité de la haute alti-tude. La lune allume ses rayons bleus.Je deviens errance, animé du seul désirdu mouvement. J'en oublie d'où jeviens. Je m'évade quelques minutes etintègre les ombres des montagnesdans mon champ de vision. Je vis lamagie de l'espace, surfe sur le fond dela mer de Téthys exondée à 4 500 md'altitude depuis 50 millions d'années.Méprisant les vents contraires, le froidcinglant du matin et la faim, je medépouille, je me dépasse chaqueminute. Le Tibet me sonde au plusprofond de mon être. Je suis d'ici etd'ailleurs. Il est minuit. L'air que j'ex-pire se transforme en vapeur, mespupilles sont maintenant suffisam-ment dilatées pour discerner lesdéformations de la chaussée dans lenoir.

Une moto chevauchée par deuxjeunes brouillés par l'alcool et l'ennuime tire de ma contemplation noc-turne à coups de pieds dans les saco-ches. Les deux brigands nous barrent

le passage en écartant les bras. Nousesquivons une fois, deux, trois fois.La moto nous repasse à chaque fois,se plante sur le bitume plus loin etréitère son manège. La plaisanterie nenous amuse pas beaucoup. La largeurde la route à cet endroit nous sauve.Au profit d'une longue descente, noussemons la moto de nos agresseurstrop poussive. Ils abandonnent.Masqués par la nuit, nous nous tironsd'affaire. Au hasard, nous érigeons lestentes un peu à l'écart de la route ensongeant à la surprise du lendemainquand le jour viendra. Avant de som-brer dans une courte nuit, je récapi-tule nos dernières 72 heures : 4 heu-res de sommeil, 280 kilomètres par-courus et pour seule nourriture lesdernières provisions que noustransportons ; et plus que tout, cettetension nerveuse qui ne nous a pasquittés depuis le pont de Kamtok etqui est notre plus grande consomma-trice d'énergie.

Christophe TATTU

L'ouvrage " La route des cimes " est disponible chez l'auteur :

14, chemin du Cordonnet70190 Boult

Tél./Fax : [email protected]

Prix : 19,50 E + 2, 85 E (Frais de port)

Photo : Ch. TATTU

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Après avoir partagé debeaux moments avecles nomades, la Mon-golie nous montre unvisage plus hostile. Au

Sud d'Oulan Baatar, le bitume s'arrêtenet. Devant nous s'étend l'immensitédu désert de Gobi. La piste sableuse etun fort vent de face nous empêchent defaire avancer nos vélos, chargés deréserves d'eau. Après plu-sieurs heures de lutteinégale contre les élé-ments, nous nous rési-gnons à faire demi-tourpour traverser les centai-nes de kilomètres dedésert en train.

La frontière chinoise n'estprévue que pour les véhi-cules motorisés. Nosvélos sont refoulés, bienque nous leur montrionsles moteurs en désignantnos cuisses… Les doua-niers ne veulent rienentendre. Nous tentonsde passer en force, maisils nous rattrapent en pré-venant que les gardes risquent de noustirer dessus : argument plutôt convain-cant. Nous devons donc grimper dansun mini-bus pour parcourir les troiskilomètres qui séparent les deux postesfrontière.

Un couple de Français vivant à Pékinnous accueille pour quelques jours de

repos. Nous nous faisons chouchouter,et faisons le tour des visites incontour-nables comme la Grande Muraille deChine. Les plaines du Nord-Est de laChine ont développé une activitéintense, industrielle et minière. Nousterminons nos journées couverts depoussière de charbon. Au Sud de Xi'an,nous retrouvons un peu d'air pur grâceaux montagnes du Sichuan et du

Yunnan. Nous roulons pendant plu-sieurs jours avec Karen et Ben quivoyagent en tandem. Ensemble, nousrencontrons plusieurs minorités qui neparlent pas chinois et vivent dans depetits villages isolés. La route qui nousy mène est un mélange de cailloux, deboue, et de chantiers. Sans doute lajournée la plus éprouvante depuis que

nous sommes partis, mais aussi cellequi nous offre les plus belles images.Les maisons et les visages ont parfoisdes traits tibétains. Les hommes s'enve-loppent dans de grandes capes en laine,tandis que les femmes portent toutessortes de costumes et de bijoux tradi-tionnels. Les touristes ne sont paschose courante ici, et notre seule pré-sence fait l'animation du village entier.

Comme tous lesmatins, nous sommesréveillés par d'inces-sants râclements degorge. Les Chinoiscrachent partout, dumatin au soir, et le plusfort possible.

Nous quittons noscompagnons de routeet leur tandem pourdescendre vers leViêtnam. La végéta-tion devient luxurianteà mesure que nousnous approchons duTropique du Cancer.Nous sommes désor-mais très vigilants et

ne dormons plus sans moustiquaire,craignant le paludisme. La communica-tion est beaucoup plus facile du côtéviêtnamien. Nous arrivons à mieuxnous faire comprendre, et sommes invi-tés plusieurs fois à dormir chez l'habi-tant avant Hanoï. Les derniers kilomè-tres avant d'atteindre la capitale sontdifficiles pour Brieg qui se sent fatigué.

ASIE

Sur la route

Mongolie - Nouvelle-Zélande : un “demi” monde à vélo

photo : BRIEG

Elise Lalande et Brieg Jaffres ont quitté Lorient il y a un an, le 20 mai 2005, direc-tion Moscou, Irkoutsk, etc. Ils nous ont déjà raconté leurs premiers 5 000 km (cf n° 97). Leur voyage s'est tout naturellement continué vers l'est en Mongolie.Voici la suite de leurs aventures.

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Nous continuons notre route plus ausud, et retrouvons enfin la mer, aprèshuit mois de voyage.

Malheureusement, Brieg montreencore quelques signes de faiblesse,et a même de la fièvre à plusieursreprises. Cela nous pousse à retour-ner à Hanoï pour consulter un méde-cin. Malgré toutes nos précautions,Brieg a attrapé le paludisme, maisfort heureusement, dans sa forme laplus bénigne. Nous devons rester enséjour forcé dans la ville unesemaine, pour qu'il se repose et poursurveiller son état. Dès son rétablis-sement, nous reprenons la route oùnous l'avions laissée et arrivons rapi-dement au Laos. A la frontière, nouscroisons des camions chargés dechiens qui semblent nous implorerdu regard. Ils finiront bientôt sur lesétales d'un marché ou dans la vitrined'un restaurant viêtnamien… Lesdouaniers tentent de nous arracherun bakshish, mais ils cèdent les pre-miers devant notre air impassible.

Le Laos noussemble être unebouffée d'air aumilieu d'uneAsie très peu-plée et bru-yante. On yretrouve degrands espaces,un peuple calmeet discret. Lesenfants accou-rent à notrepassage pournous saluer gaiement. Nous découvronsle Mékong, le passé colonial des villes,et le café du plateau des Bolavens. Decurry en poulet au lait de coco, nousarrivons en Thaïlande à temps pourpasser les fêtes de fin d'année.

La nouvelle année commence parnotre vol pour la Nouvelle-Zélande.Dès les premiers jours, nous nousémerveillons devant une nature trèsriche. Otaries, manchots, perro-quets… nous avons même eu la

chance de nager avec des dauphinssur un petite plage ! Nous venons de terminer notre tour del'île du sud, et totalisons maintenantplus de douze mille kilomètres. La pro-chaine destination se veut haute en cou-leur, et en altitude : l'Amérique du Sudet sa Cordillière des Andes… toujours àvélo !

Elise LALANDEPour suivre notre périple, rendez-voussur www.unmondeavelo.blogspot.com

photo : BRIEG

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Mexique tu m'exiques...l'arrivée, 21septembre 2002

J'ai l'impression d'être tombéd'un avion. Un tel contraste ensi peu de temps ! Où sommes-nous donc tombés ? C'estdonc ça le Mexique ? Quellejoie !Nous (Éole et moi) sommes

sous le choc. Tout est usé, abîmé, gâté,cabossé, sale, crade, bruyant, criant,mais parlant. Arrivons-nous après labataille ? Les Etats-Unis étaient-ils aussien guerre avec le Mexique ?Impressions nouvelles, mais belles. Lespetits magasins sont peints de couleursvives et joyeuses, les bus dégagent uneépaisse fumée noire, les gens nousregardent tous passer en parlant ou sif-flant joyeusement. Plus aucun pan-neau, c'est plus beau, mais plus d'infos.Déboussolé, je commence à paniquer.Entre la dangereuse circulation, lebruit, et les trous à éviter, je suis sur-

chargé, le cerveau prêt à exploser. Vais-je pouvoir m'arrêter ? Oui. Je m'appro-che d'un groupe de gens, mais un nou-veau problème survient : je ne com-prends rien à ce que me disent ces gens.Problème de compréhension, obstaclede la langue inconnue, un avant-goût devie en Chine. Ici plus d'anglais, mêmepas d'espagnolanglais, que du castillan.Le plus important, manger ! Je tournedans la ville afin de trouver de quoim'alimenter, un supermarché, maiscomment payer ? Ma carte bancaire estrefusée !Quand tout à coup, alors que je fais leplein d'eau dans une station service, unjeune homme s'approche de nous pournous parler en … anglais ! Sauvés ! LeDieu d'Éole l'aurait-il écouté ? Enattendant la fin des pérégrinations"cérébraluminium" d'Éole, qui chercheune réponse à ma question, je prendsconseil auprès de ce Dieu Monsieur quim'explique soigneusement comment

payer et comment sortir de cette villequi me paraît aujourd'hui très dange-reuse...

Femmes perdues dans l'arrière-courde Satan

Depuis 1993, environ 400 cadavresde femmes, en majorité jeunes voireadolescentes, de petite taille et auxcheveux lisses, étudiantes ou ouvrièresde nuit dans les usines, ont été retrou-vés aux abords de la ville de CiudadJuárez. Beaucoup d'entre elles avaientété violées, torturées et mutilées. Tuéesà coups de couteau ou étranglées.Maquis humain d'un million et demid'habitants, pôle de maquiladoras aumilieu du désert, frontière blindée entrele premier et le tiers-monde, CiudadJuárez est tournée vers El Paso, auxEtats-Unis, sur l'autre rive du fleuveRio Grande, où un ouvrier gagne jus-qu'à dix fois plus qu'au Mexique.

TOUR DU MONDE

Sur la route

Un vélo couché à ladécouverte du monde

Matthieu Monceau a parcouru 44 000 km en 27 mois avec son vélo couché, entre2002 et 2004. Il considère son vélo comme son coéquipier à part entière… "Eoleet moi partons à deux, dans un univers incertain où tout change chaque jour.Nous partons vers une nouvelle vie pleine de péripéties. Une vie pleine de vie.”Extraits de son ouvrage "Un Vélo couché à la découverte du monde" surl'Amérique latine

Photo : M. MONCEAU

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Ciudad Juárez est une ville perdue dansles mains des multinationales, des nar-cotrafiquants, des gangs locaux, de lapolice et des politiciens corrompus.A Ciudad Juárez, au cours des 11 der-nières années, et selon des chiffres offi-ciels, on a déclaré 4 587 femmes dispa-rues. Plus d'une par jour ! Pour moinsd'un cas sur dix, elles ont été retrouvées,recouvertes par le sable du désert, victi-mes sacrificielles du sadisme machiste.Divers témoignages indiquent que lesassassins auraient été protégés, dans unpremier temps, par les policiers.Ensuite, ils auraient bénéficié d'appuisdans les milieux du pouvoir liés au tra-fic de drogue.Pour toutes les femmes, Ciudad Juárezest devenu l'endroit le plus dangereuxdu monde. […]

Équateur... - Chienne de vie !

Le cyclo-clochard a bien des ennemisdans ces foutus pays : les pollueurs rou-tiers, les voleurs, et surtout les chiens !Ici, en Équateur, le problème a quadru-plé. Jour et nuit, ceux-ci nousenn(em)uient : courses enragées le jour,cris de furie la nuit. Pour chaque habi-tation, 4 ou 5 chiens. Meutes de chiensde garde ? Garde de fous ou gare defous ? Avec leur boulot de chien de ber-ger, ils ont pris l'habitude d'aboyer surtout ce qui bouge. Jamais attachés…,encore moins attachants ! Si vous avezbien lu, on compte 16 chiens pour àpeine 4 maisons. Nous voici investis parces clébards-clochards. Appuyant detoutes mes forces sur les pédalesd'Éole, nous battons tous les recordspour grimper cette montée.Un des gros avantages du vélo couchéest que même en montée, on peut faci-lement tenir le guidon d'une main, l'au-tre servant à saisir un grand bâton anti-chien. A chaque problème sa solution,la mienne est trouvée. […]

Arrivé au Pérou… Changement depâturage

Le paysage se révolte ? Il est devenutrès laid. Tout est désertique et plein dedéchets. Perchées dans les arbustes, leschèvres se déchaînent sur les feuilles, et

"le désert avance, c'est la vie qui s'en va,la faute à pas de chance, ou Dieu quinous foudroie ?" Michel (le) Berger.Encore un rêve qui s'écroule. La côtePacifique du Pérou est d'une laideurinsoupçonnable. On nous l'avait caché !Plus on descend vers Lima et plus leciel est gris, à faire pleurer tous les sou-rires du monde. Et ce sol pervers, quin'attend que les larmes de ces pleurspour les enfouir au plus profond de sesentrailles, avant qu'une fleur improba-ble puisse en profiter.Plus rien ne pousse ici, sauf quandl'homme découvre une source d'eauqu'il n'a pas encore tarie. Alors là,champs malheureux qui mendient àl'homme leur eau de vie, petit villagequi s'étale dans la poussière du sable, etmoi qui m'étale lamentablement sur cepetit pont au milieu des champs où jevoulais camper. (…)

Voici donc dans quoi nous sommes tom-bés en descendant les Andes équatorien-nes. Un désert de sable. Mais pas lechoix, plus de route pour continuer dansles montées. Maintenant, c'est à peu prèstout plat, mais un nouveau problème estarrivé : le vent. Il vient du sud commeprévu, puisque c'est ce vent que les voi-liers, arrivés à Panama, attendaient pourdébuter leur traversée du Pacifique. Nousl'avons dans le nez. Et cela va durer 20jours ! Je plains les collègues cyclo-clochards équipés d'un vélo debout.

Sullana, notre première grande ville aunord du Pérou : poussière, mouches, rou-tes défoncées, chauffards, gros nuagesnoirs et huileux, gens curieux, bruit, cris,folie. Détour par le marché : pire qu'unsouk africain. Ici, le ciel est nuageux, pasbleu. Tout est gris sans le soleil qui donneun bel éclat aux choses et à la vie.Le temps de se ravitailler et nousfuyons cette ville, comme des voleurs.

Hospitalité dans cette pâture ?

(23 juin 2003)

Chaude journée que celle-ci : 35°C àl'ombre ! Nous sommes accablés de fati-gue. Les pieds d'Éole m'inquiètent : sur cemacadam brûlant, ils chauffent et ramol-

lissent dangereusement. Ils vont bientôtcrever. Découvrant un groupement demaisons au milieu de ce paysage semi-désertique, un soulagement m'envahit.Ouf, je vais pouvoir me ravitailler en eauet nourriture ! J'abandonne Éole sur lebord de la route. Les chiens crient déjà detous côtés "Alerte, aux étrangers !".M'affichant devant un petite maison deterre cuite qui semble aussi être un petitmagasin, je demande quelque chose àmanger. J'aperçois des petits gâteaux surla table, mais entends aussitôt : "Non, rienici, il faut aller là-bas". Je vais donc là-bas,quelques dizaines de mètres plus loin. Etlà-bas, on me répond qu'il n'y a rien ici etqu'il faut aller là-bas, de l'autre côté de laroute. Je traverse la route, difficilement,sous un soleil de plomb. Arrivé devant lamaison que l'on m'a désignée, je repose àpeu près la même question. Et ici, tou-jours la même réponse : rien ici, c'est plusloin, par là-bas ! Je réussis quand même àfaire remplir mon bidon d'eau à l'aided'une pompe mécanique, comme il y en abeaucoup en Afrique.Je cherche toujours du pain, en vain,j'arrive au bout du village sans rien.A la dernière maison, je tente ma dernièrecartouche. Tout en m'approchant, j'aper-çois la mère de famille courir à sa clô-ture… , pour la fermer ! Ça par exemple !Moi qui croyais que c'était pour m'ac-cueillir à bras ouverts, doux rêveur que tues. Je crie bien haut "Buenas tardes" (bon-jour), et formule poliment ma questiondans un espagnol presque parfait (à forcede répéter, je me suis perfectionné…).Réponse négative, rien à manger.Éole et moi, continuons tristementnotre chemin.Ce petit passage nous montre qu'envoyage, connaître la langue du paysn'est pas forcément salutaire. Sans par-ler des "gringo loco" (étranger fou),que je préférerais ne pas comprendre.[…]

Chili con diablos

Le nom "Chili" signifie en langueaymara "là où se termine la terre". Nousallons tenter de comprendre pourquoi.Dans ce pays, large comme une allumettemais long comme l'Amazone, pour allerdu nord au sud ou du sud au nord, il n'y

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a pratiquement qu'une route, et plusexactement une autoroute : la "Cinco"ou "Panaméricaine". C'est le genre d'en-droit à éviter en vélo, mais comme noussommes écolos et que nous refusons lesmoteurs à combustion, nous allons toutde même la prendre…Éole : - Matthieu vous la décrit :Le sol est noir comme la mort. Mais çagrouille de vie. Une vie bruyante et violente.Le bruit mat de l'air déplacé, le bruitstrident de la ferraille, puis celui desroues qui collent au bitume.Des petits diables à 4 pattes et desmonstres à 10 pattes, allant je ne saisoù, bifurquant, doublant, se déplaçantcomme des fous.Sans prendre garde au minusculeinsecte que je suis, ils m'envoient régu-lièrement des cris de furie : un groscoup de klaxon, c'est leur façon decommuniquer.Pour sortir de cette folie, il faut penser.Penser à autre chose. Se concentrer surquelque chose.La musique, ma dernière chance pourm'évader. Elle me remonte le moral etm'aide à pédaler.Nino Ferrer, Marcel et son orchestre,Las Patatas Espantadas, sont mes com-pagnons pour cette route.Ils m'aident à rouler plus vite, pour vitesortir de ce supplice.Le soir, je quitte l'enfer pour le para-dis. Un petit coin de nature, duyogourt aux mûres, des vignes.Dur le matin de se lever, pour retrouver

ces diables qui cherchent à me tuer.Encore 4 jours, 3 jours, 2 jours, 1 jour.Le trafic augmente de plus en plus. Il s'a-git d'avoir l'œil sur tout et surtout l'œil.L'enfer est-il au bout de la route ? ASantiago, la fin de la Terre ? Arriverons-nous vraiment en enfer ?

Et je ne sais par quel miracle, nous yarriverons sains et saufs, dans cettecapitale pandémoniaque. Six centskilomètres et 5 jours mélangés à cetrafic, de la pure folie, n'y pensonsplus.

Santiago (15 février 2004)

Santiago, c'est malheureusementpour nous le passage obligé afin deprendre l'avion vers la Nouvelle-Zélande. Avant d'entrer dans cetteville, nous passons le week-end à liredans un grand verger, sous des pru-niers. Avez-vous déjà passé une jour-née entière sous un prunier ? C'estpourtant une bonne manière de voirvivre l'Arbre. Dès le lever du soleil, lesfruits commencent à tomber. Et cejusqu'au soir, où cela s'arrête petit àpetit.Lundi matin, départ exceptionnel à8 h, pour Santiago. Autour de la ville, ily a un brouillard de pollution sta-gnante qui me pique les yeux, le nez etme fait tousser. Plus nous nous rap-prochons et plus le trafic devient vio-lent, surtout du côté des bus : ces dia-

bles à 4 grosses pattes. Ilsnous font quelquesqueues de poisson oùnous freinons juste àtemps. Puis l'un d'euxenfonce soudain l'écarte-danger. Je commence àbouillir, ça va chauffer !Quelques minutes aprèsavoir mis mon sifflet enbouche, nous nous fai-sons violemment pren-dre en sandwich par unénorme bus qui se rabatsur le trottoir à touteallure. Je siffle de toutesmes forces, il finit pars'arrêter de justesse avantde nous écraser. Nous

ayant doublés, il nous a forcémentvus... Laissant tomber Éole, je file tirerles oreilles du chauffard. Comme unenfant, il ne dira rien et se protégerasous ses mains.Ne faisant plus le poids - ils sont beau-coup plus fous que nous… - 5 minutesplus tard, Éole et moi roulons sur letrottoir. Les piétons ne s'en plaignentpas, mais il faut dire qu'ils marchenttranquillement en nous ignorant, sansmême se pousser : ainsi sont lesChiliens. Une fois au centre de la ville,je me renseigne au plus vite pour ache-ter un billet d'avion vers la Nouvelle-Zélande. Par chance, je trouve un vol àprix correct pour le 6 mars versAuckland (une amie m'avait dit que toutété réservé pour au moins 2 mois).Après une petite visite du centre histo-rique, je sors rapidement de cette villequi me semble laide ; la cyclopie altèrela vision... Le lendemain matin, même20 km plus loin, l'air a toujours mauvaisgoût, serait-ce la "cyclonézie" qui altèremon olfaction ?En attendant le départ de notre avionpour Auckland, nous allons faire untour dans les montagnes, en Argentine,mon pays bien-aimé. […]

Matthieu MONCEAUX 3, rue de l'Aubrac - 12000 RODEZ

[email protected]://tourdumondeenbent.free.fr/

Le prix du livre est de : 18 € + 4 € defrais de port (6 € pour l'étranger)= 22 €

Photo : M. MONCEAU

En plus de tirer ses 25 kg, il portera les 70 kg de Matthieu, et environ 55 kg de bagages.

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Pour démarrer ?

Ce n'est pas bien difficile. Juste un coup à

prendre. Il faut regarder droit devant en

donnant un bon coup de pédale et c'est

parti ! Les modèles avec guidon au dessus

sont souvent beaucoup plus sensibles que

ceux avec guidons en-dessous, mais on

s'habitue (au bout de 100 km env.).

Pour monter un col ? À vide, c'est un peu plus long qu'avec un

vélo debout puisque l'on ne peut se mettre

en danseuse. Mais avec 40 kg de charge-

ment, je n'ai pas l'impression que ce soit

plus long, c'est surtout beaucoup plus

confortable puisqu'il n'est pas nécessaire

de tirer sur les bras, juste bien se coucher

sur le siège et pousser avec les jambes, il

n'y a que les jambes qui travaillent...

Le prix ? Il est vrai que cela paraît plus cher qu'un vélo

debout. Mais à qualité égale, ça ne l'est pas

forcément, car les vélos couchés sont ven-

dus avec un équipement de qualité (Shimano

Deore). Comptez entre 1 000 et 2 500 €.

Guidon au-dessus ou en-dessous ? Pour ma part, je préfère les guidons au-des-

sus car il vous donne, en général, un plus

grand rayon de braquage (pratique pour

faire un demi-tour sur un petit chemin ou

pour rouler en ville). Autre avantage non

négligeable du guidon au-dessus, c'est que

vous pouvez facilement y fixer le compteur

du vélo, l'appareil photo, une petite tablette

pour lire tout en roulant, etc. Avec un guidon

dessous, pour lire une carte que l'on tient à

la main tout en observant la route et en

tenant le guidon, ce n'est pas évident.

Les sites incontournables :http://users.skynet.be/ligfiets/

http://www.france-hpv.org/

http://velorizontale.free.fr/

Le confort : comme dans un lit !

- Seules les jambes travaillent, vous

êtes donc beaucoup moins fatigué à

la fin d'une longue journée de vélo ;

- le haut de votre corps reste décon-

tracté, facilitant votre respiration ;

- plus de tensions dans le dos, les

épaules, les bras, les mains, etc.

- finis donc les problèmes de mal

aux mains, mal au dos, mal au der-

rière, le cuissard n'est plus

indispensable et contrairement au

vélo debout, vos chaussures seront

toujours propres (même par temps

de pluie).

- pas de tête dans le guidon les yeux

rivés sur le goudron, mais une

superbe vue du ciel et du paysage.

L'efficacité : plus rapide !

- L'appui fixe que vous fournit le dos-

sier du siège vous permettra de

gagner en puissance, les démarrages

sont d'ailleurs plus rapides qu'en vélo

debout (avec une bonne gestion des

dérailleurs) ;

- une plus grande aérodynamique, qui

est la meilleure arme pour combattre

l'air, le vent. Ce point est déterminant :

un cycliste roulant à 30 km/h sur un

vélo conventionnel dépense 80 % de

son énergie à déplacer de l'air. Les

jours de grand vent de face, là où en

vélo debout on n'avançait pas, en vélo

couché on roule à plus de 20 km/h et

l'on sent à peine le vent (impression

variable en fonction du modèle). Par

rapport au vélo debout, chargé de 50

kg de bagages, je faisais entre 10 % et

25 % de kilomètres en plus par jour.

La sécurité

- Le centre de gravité étant abaissé, le véhi-

cule tient mieux la route et freine beaucoup

mieux.

- en cas de choc frontal, on n'est pas éjecté

vers l'avant comme avec un vélo debout,

la tête est beaucoup mieux protégée car

elle est la plus éloignée de l'obstacle :

exactement le contraire du vélo debout. Si

vous tombez, ce sera de côté, de plus bas

et déjà prêt à rouler pour amortir le choc.

Avec de grosses sacoches sur les côtés, on

est encore mieux protégé.

- Il faut utiliser des chaussures avec

une semelle rigide de manière à

bien répartir la pression des pieds

sur les pédales, sinon, on risque

d'avoir un engourdissement des

orteils ;

- rouler sans les mains au guidon

(zéro-main prolongé) ne semble pas

possible (excepté certains modèles);

-pour mettre votre vélo couché dans

votre petite voiture, vous serez

obligé de démonter le tube du

pédalier, mais la manœuvre est

assez rapide. Dans les bus, cela

rentre souvent sans démonter ;

- tous les gens regardent votre

vélo, pour moi qui suis plutôt de

nature réservée, c'est un pro-

blème. Mais cela passera quand les

gens seront habitués.

Conclusion

Le vélo couché, vous l'aurez compris,

dépasse de loin les capacités d'un vélo

debout et détient d'ailleurs de très nom-

breux records de vitesse.

Record de l'heure = 84,215 km détenu

par le canadien Sam Whittingham (con-

tre 56,376 km en vélo debout).

Matthieu MONCEAUX

Le vé lo couché de A à ZQUESTIONS - REPONSES

A VA N TA G E S

I N C O N V É N I E N T S

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Daisuke est cyclotou-riste depuis long-temps. Il est membredu Japan AdventureClub, équivalent de

CCI, créé à peu près à la même époqueque notre association. En 1991, alorsqu'il projetait d'aller faire un petit touren Europe avec son vélo pour sesvacances, il rencontre BénédicteStorme de passage au Japon (unegrande voyageuse dont nous avonsperdu la trace…) qui lui donnequelques adresses en France, dont cellede ses parents…mais sans lui parlervraiment de CCI. C'était sa premièrerencontre avec la France.

Après 6 années de travail dans laconstruction immobilière à Osaka, saville natale, il lâche tout et part pourun tour du monde. Sa rencontre avecCCI est une histoire à épisodes. Lecouple australo-japonais Steve etEmi Seal lui envoie l'adresse d'AndréCoadou, responsable du CAC, et fin1999 il passe chez lui, chez moi enAllemagne (où j'habitais alors) etc.C'est avec CCI qu'il change de siècle,puisqu'il passe le nouvel an 2000 àSaint-Denis en compagnie d'unevingtaine d'entre nous. Et le revoilàparmi nous ce printemps 2006.

Mais qu'a-t-il fait pendant ces 8années ? Réponse : un tour du mondedans le désordre, au cours duquel ilchange de continent au gré de ses fantai-sies ou des opportunités. En juillet 1998 ilquitte le Japon et s'envole pour Ancho-rage en Alaska. Il descend vers le Suddirection les Etats-Unis , l'Amérique cen-trale et l'Amérique du sud jusqu'au Pérou(juillet 1999). Les prisons lui servent delogement, raconte-t-il. Il a rencontré Peléau Brésil, par hasard ! De là, il n'hésite pasà s'envoler vers la Suède, histoire de rou-ler en Scandinavie à la bonne saison !

Une fois le soleil de minuit au CapNord en boîte, redescente vers les autrespays européens : Grande-Bretagne,France, Suisse, Allemagne, RépubliqueTchèque, Pologne, etc. Peu de tempsaprès ce Nouvel An 2000 à Paris, ilattaque l'Afrique et atteint Cape Town enseptembre 2001. Et hop : direction l'Asiedu Sud-est avec un avion pour Bangkok.Il restera peu en Australie, qu'il goûte peuen comparaison avec la Nouvelle-Zélande qui lui plaît résolument. Daisuke,un peu fantaisiste, et aussi un peu têtu,veut alors retourner en Amérique latinequ'il aborde cette fois-ci par Ushuaïa ;C'est alors, dit-il, ses meilleurs souvenirsde voyage (cela explique sans doute pour-quoi il porte désormais un chapeau enfeutre offert par des Péruviens…).

Accrochez-vous, ce n'est pasfini…Une fois remonté au Pérou(2ème passage), il prend un bateau jus-qu'à Belem, remonte à Caracas auVénézuela, regagne le Sud des Etats-Unis à Miami en Floride et remontevers le Nord jusqu'au Québec.Voguant de francophonie en franco-phonie, il atterit à Paris en juillet 2005.Jean-Luc Maréchal l'accueille et l'em-mène voir le Tour de France auxChamps-Elysées ! Après un nouveaupetit tour en Suisse et en Allemagne, lerevoilà ! J'ai eu le plaisir d'avoir Daisukeà la maison. Il est ensuite parti dans leréseau CAC à Orléans, Tours,Toulouse, etc. Il compte rejoindrel'Espagne et essayer de passer enAlgérie, direction l'Inde par le Moyen-Orient. A moins qu'il ne décide de tra-verser la Russie…

Daisuke vit avec plusieurs scénariosdans la tête, et nomadise tranquillementsur notre planète. En fait, il m'a avouéson but : arriver à couvrir 120 pays…un jeu d'enfant ? Pas si sûr… mais àcoup sûr c'est plus difficile que de faire100 cols. Dans 3 ans, le retour au Japonest prévu mais mieux vaut ne pas y pen-ser, dit-il. Bon vent, notre ami !

Sylvie DARGNIES

TOUR DU MONDE

Sur la route

“CYCLO-ACCUEIL-CYCLO” EN ACTION :

Les Ccistes connaissent bien cette activité qui consiste à faire vivre un réseau depersonnes prêtes à accueillir des cyclistes de passage. Les Français ne sont pasles seuls à en profiter. Occasionnellement, des cyclistes étrangers de passage enFrance et qui se trouvent nez-à-nez un beau jour avec un Cciste rentrent dans leclub… Enfin une dimension internationale pour CCI ! Daisuke Nakanishi, uncycliste japonais qui tourne autour du monde depuis plusieurs années, se trouvaiten France ce printemps pour la deuxième fois : une occasion de se replonger dansl'association et de voir la France de près. Portrait de ce cycliste peu ordinaire

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Je suis un cycliste japonais qui voyageautour du monde depuis 1998. Jeme trouve dans le sud de la France

proche de Toulouse chez Jacques Siratet je me dirige vers l'Andorre puisl'Espagne. Je pense aller dans les moisqui viennent vers la côte sud-méditerra-néenne. Je souhaite partager mes expé-riences de voyage avec vous, c'est la rai-son pour laquelle je vous envoie cemail.

J'ai tenté de contacter quelques cyclis-tes français par mail. Quelques-unsd'entre vous m'ont répondu : "Tu es lebienvenu pour séjourner dans ma mai-son". Je suis toujours très heureux derecevoir ce type de mails, chaleureux.A mon avis, les cyclistes français sontplus ouverts que les cyclistes suissesou allemands. Mais je n'ai malheureu-sement pas pu rendre visite à beau-coup d'entre eux. Certains d'entrevous m'envoient de nombreux mails,je décide donc de passer les voir.J'aime beaucoup leur hospitalité sichaleureuse et enrichissante pour moi.Quand j'étais près d'Orléans, Nathaliem'a contacté de nombreuses fois pourm'inviter (on s'était rencontrés à Paris

en juillet dernier). Lorsque j'étais chezelle il y a deux semaines, elle a priscinq jours de vacances pour m'ac-cueillir. Nous avons présenté uneconférence dans une école. J'ai parléde paix, de liberté, d'amitié et d'un

seul monde.200 élèves et50 adultes yont participé.Pendant lajournée elle m'afait découvrircertains lieuxtouristiques etle soir elle pré-parait des car-tes pour maconfé r ence .Elle a troisenfants.Elle n'est pasriche et doittravailler dur.

Mais elle a dépensé beaucoup de sontemps et de son argent pour s'occuperde moi. Cela est remarquable et je l'ap-précie énormément !!! J'étais vraimenttrès heureux de connaître une aussibonne personne, et je me suis fais debons amis en France.

A présent je suis dans la maison deJacques. Nous nous sommes rencon-trés en Argentine puis au Chili en 2002.Bien sûr son accueil est également cha-leureux. Il va débuter un nouveauvoyage dans les jours qui viennent :www.jacques-sirat.com

Si vous souhaitez m'écrire, je vousremercie de le faire en anglais.

Avril 2006Kind regards, Daisuke

[email protected]

http://home.att.ne.jp/orange/Toshi/

photo : Daisuke

pho

to :

Dai

suke

UN CYCLISTE JAPONAIS PARMI NOUS

Daisuke nous raconte lui-même comment se passe son accueil chez les CCites

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- La remorque : pour quel(s) âge(s) ?

Famille Mercat :

Nous l'avons utiliséedès que les enfantspouvaient se tenirassis, et jusqu'à ceque le dernier attei-

gne l'âge de 4 ans environ. Avec 3enfants relativement rapprochés (2ans entre chacun), nous avions le plussouvent plusieurs modes sur lesquelsles enfants tournaient : remorque,siège avant, 3ème roue, et plus tardtandem et vélo enfant. La remorqueoffre l'énorme avantage de permettreà l'enfant de dormir tranquillement.Dès que les enfants ont un peu grandi,nous avons rapidement retiré le siège(hamac) pour leur offrir un volumeplus important en mettant au fond unpetit matelas. Très souvent les en-fants se tenaient debout. La remor-que force à choisir des terrains plutôtplats …Inconvénient avec des enfants"actifs" : ils sont en pleine forme enfin de journée, alors que les autressont fatigués ! Il faut alors rapidement

alterner avec une 3ème roue pourrétablir une fatigue collective.

Famille Michel :La remorque est utilisable pour unbébé de 3 semaines (le temps à lamaman de se remettre) à environ 5 ans(c'était une remorque confection mai-son). A partir de 5 ans les gamins enont un peu marre, surtout à cause desréflexions des gens : "Tu es grandmaintenant, tu pourrais bien pédaler,plutôt que te faire tirer !"Précautions : Un bon matelas mousse,une ceinture si on veut, surtout desrideaux pour le soleil; pour la pluie ou laneige, pas de problème, on ferme toutet la progéniture est au sec ou au chaud.A notre avis, sauf derrière un tandem, ilvaut mieux une remorque tournée versl'arrière: en effet, l'enfant peut discuteravec le parent qui est forcément der-rière le vélo qui tracte et il n'a pas levent dans la figure ni tous les insectes.De plus, il voit mieux le paysage !Ne jamais laisser une remorque seule àl'arrière; il faut toujours un vélo entre laremorque et le danger qui vient des voi-

tures par l'arrière, en ajoutant forcesignalisations, écarteurs de danger etautres fanions de couleur vive.

Famille Soulat :Nous avons utilisé la remorque lors denotre départ. Ulyssse avait un plus de 2ans. Il aurait pu y être avant et nousl'aurions fait lors d'un départ antérieur.Il y est resté jusqu'à l'âge de 8 ans etdemi. A mon avis, elle est utile jusqu'àl'âge de 7 ans environ.

- Comment réagit l'enfant dans laremorque et quelles précautionsprendre avec lui ?

Famille Mercat :Il adopte rapidement ce petit domaine.Les bretelles pour attacher l'enfant sontutiles au début pour assurer la sécurité.

Famille Soulat :L'enfant a très bien réagi, créant lui-même ses répères. C'était sa petitemaison ambulante avec jouets, bibe-ron . Précautions à prendre : veiller àavoir des suspensions sous le siège, à

EN FAMILLE

Sur la route

Voyager en famille

Le voyage en famille est incontestablement dans l'air du temps. La prochaineréédition du Manuel du Voyage à Vélo (MVV) prévue pour 2006 accordera uneplace renforcée à cette façon de voyager. Mais nous avons voulu aborder le sujetdès à présent… Pour que les parents qui ont une bonne expérience du voyage enfamille en fassent bénéficier les autres, nous avons eu recours à un questionnaire.La famille Michel est partie en vacances presque tous les ans en Europe pendant3 semaines avec deux enfants. La famille Mercat a fait un grand voyage de 13 moisen famille avec Maylis (9 ans au départ), Alexis (7ans) et Cyril (5 ans et demi). Lafamille Soulat et ses aventures nous sont familières, avec le petit Ulysse en empe-reur romain debout sur sa carriole… Leur tour du monde l'a vu grandir…passantde 2 ans et demi à 8 ans et demi

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être protégé de la pluie ou de touteautre intempérie, à avoir une barretransversale de protection lorsqu'il aenvie de se lever ou pour éviter deschutes (ces détails dépendent dutype de remorque).

Famille Michel :Dans une remorque l'enfant est à 98 %aux anges : ça bouge, ça berce et lespectacle est permanent… C'estpresque aussi captivant qu'un écran deTV…

- Avantages et inconvénients de laremorque

Famille Mercat :L'ensemble enfant + remorque devientvite lourd, et vers 4 ans quand les sies-tes peuvent s'organiser autrement, il estagréable de passer à la 3ème roue.

Famille Soulat :Avantages : protection, sécurité.Inconvénients : surtout le poids.

Famille Michel :Nous avons utilisé des remorques fai-tes maison, d'une part parce qu'il y a20 ans on ne trouvait pas vraiment çadans le commerce et surtout parce quepratiquement toutes celles qui sontfabriquées (en particulier laCannondale ou autre char d'assaut,bons pour les autoroutes américainesou allemandes) sont beaucoup troplarges pour se balader sur des routesétroites. Les 2 remorques que nousavons tractées sur des milliers de kmne prenaient pas plus de place en lar-geur que le vélo + les sacoches sur-baissées. C'est le conseil n° 1 que l'onpeut donner.

- La troisième roue : pour quelâge(s) ?

Famille Mercat :Nous avons acheté une 3ème rouetrès basse et avons pu l'utiliser pournotre plus jeune enfant alors qu'ilavait 2 ans et demi en alternanceavec la remorque. A 2 ans et demi,sa participation réelle était légère,mais il en était très fier.

Famille Michel :A partir de 5 ans et demi ou 6 ans sui-vant la taille (de l'enfant et de la 3° roue)et jusqu'à environ 7 ans et demi à 8 ans.

- Les réactions de l'enfant

Famille Mercat :Avec un enfant très jeune, attention àrouler sur des voies sécurisées. Il estparfois difficile d'anticiper les réactionsde l'enfant ! Bien définir des règles, enparticulier lors des arrêts : en ville, àl'occasion d'un feu rouge, nous noussommes aperçus au bout de plusieursmètres que l'enfant était resté deboutsur la route … ce qui peut devenir dan-gereux !Bien se mettre d'accord aussi sur lestolérances : il devient parfois difficile deconduire le vélo quand l'enfant se meten danseuse à cause du ballant qu'il fautrétablir.

Famille Michel :Pour nous, l'aîné a eu plus de constancedans le pédalage, mais quelle impor-tance ? Si on veut voyager avec sesenfants, il faut accepter de tirer, sinonmieux vaut faire autre chose !L'avantage de la 3e roue, c'est que si legamin n'a pas envie de pédaler, ça n'estpas un problème. De plus la 3e roue estéquipée de changements de vitesse, etquand le gamin monte sur son vélo, il saitdéjà s'en servir. Ne surtout pas le forcer et

accepter qu'il ne pédale pas beaucoup, ouqu'il fasse semblant, sans lui faire desreproches incessants qui lui donnentencore moins envie de faire quelquechose, réaction d'opposition fort logique ! Encore, un petit conseil d'ami :contrairement aux idées reçues et à cequ'on entend fréquemment au festivalCCI, il faut éviter de privilégier les ter-rains plats style longer un canal ou laHollande… Si vous voulez démotivervos gamins, rien de tel ! Par contre sivous privilégiez les cols un peu connus,la fierté fera office de puissant stimu-lant !…On a aussi remarqué qu'en groupes lesgamins pédalaient toujours mieux !

Indiquez, pour chaque tranche d'â-ges que vous avez expérimentée,comment on voyage avec desenfants pour que tout se passe bien.

Famille Mercat :

- Le bébé- Équipement : Dès 9 mois environ,quand il se tient bien assis. Mixteremorque + siège avant. Le siège avantpermet une grande proximité avec l'en-fant quand il est éveillé, et un réel par-tage.- Kilométrage : Il peut être assez impor-tant, car quand l'enfant dort, il ne fautpas s'arrêter au risque de le réveiller ! Ilfaut par contre impérativement réserver

Photo : MERCAT

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des plages de jeu : mer, rivières, squaresen ville … On peut facilement rouler70 km/jour.- Choix des pays : Nous avons essen-tiellement parcouru les zones plus oumoins plates en France et en Hollande.Petits voyages de 4 à 10 jours.- Logement : nous avons rapidementévité les campings en raison des télés lesoir qui perturbaient l'endormissement,et de quelques pleurs intempestifs lanuit qui gênaient les autres campeurs.Nous avons préféré le camping sau-vage .

- Avant 4 ans- Équipement : mixte 3e roue et remor-que.- Destinations : idem

- Kilométrage : on réduit un peu avec la3e roue.- Logement : on peut réintégrer les cam-pings !

- De 4 à 6 ans- Équipement : 3e roue, tandem, vélod'enfant à partir de 6 ans.- Kilométrage : diminue au fur et àmesure que les enfants deviennentautonomes. Maximum 50 km environ.Sans remorque, on peut avoir un peuplus de relief.

- 7 ans- Équipement : tandem, vélo d'enfant.Le mieux est évidemment de pouvoiralterner.- Tout devient possible ou presque, dèslors qu'on ne roule pas trop, et que l'ontrouve de bonnes activités annexes (bai-gnade, visites …)

Famille Soulat :Même réponse jusqu'à 7 ans :remorque/80 kms par jour (plutôt 60 à7 ans… l'enfant est plus lourd) et touttype de logement.

Je pense que le style de la remorqueet sa solidité ont leur importance.Ulysse s'est adapté à tous les types delogements (école, camping, palace,prison, mission…). Se sentir bienavec lui a eu également son impor-tance dans son comportement. Il n'a

pas apprécié les longs cheminscaillouteux malgré les suspensions,mais nous non plus ! Il n'y a pas eu derépercussion sur sa colonne verté-brale ni sur sa croissance.

Famille Michel :

Remarque générale : ne pas changergrand chose ! En premier, en avoirenvie, en deuxième se dire que ça vabien se passer et en troisième, y allerfranco… même à l'étranger!

- Bébé :- Équipement : carriole. Peu de jouets :ils jouent avec ce qu'ils trouvent, ils nenous en ont jamais vraiment réclamés !Il y a un âge où il faut tout attacher dansla remorque car ils trouvent très amu-sant de tout jeter par dessus bord ! - Kilométrage : pas de problème pour60 à 80, c'est pas lourd ! Aux arrêts, ilfaut accepter qu'ils courent et jouent aulieu de manger avec nous, on leurdonne alors le repas en coup de venten leur mettant dans la carriole.- Pays : bof, plus difficile en pays chaud(nous avons privilégié les pays nor-diques par sécurité… mais aussi parcequ'on aime ! et que la lumière est bonnepour les diapos !) - Logement : aucun problème pour lecamping sauvage, un gamin ça dort par-tout. Parfois c'est sympa de trouver uncamping pour toilette et jeux pour lesgamins, mais il faut parfois le trouver etc'est chiant d'engueuler les chtis s'ilsfont du bruit à 6 heures du mat (parceque pour nous, les départs matinauxsont toujours privilégiés, pour les cou-leurs, mais aussi la moindre circulation,et de toute façon le gamin va dormirdans sa carriole) !

- Avant 4 ans :Mêmes réponses que ci dessus.

- De 4 à 6 ans :idem ; contrairement à ce qu'on a sou-vent entendu, nous avons toujours roulétoute la journée sans problème, lesinnombrables arrêts photos suffisantpour les pauses !… Une journée type :départ assez tôt (7 ou 8 h), pause goûtervers 10 heures, repas vers 13 h, parfois

Photo : MERCAT

Photo : S. Rousseau

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un petit goûter et arrêt, si possible asseztôt pour monter le camp sans se presser.

- 7 ans :Idem, car le changement pour nos deuxgarçons s'est fait la huitième année.

- Après 8 ans :C'est à cet âge là qu'ils sont devenusautonomes en montant sur leur proprevélo. Et là aussi, on peut témoigner quecela est tout à fait possible. Ces gaminssont vraiment étonnants de robustesse, àcondition de les laisser toujours allerdevant, afin qu'ils prennent leur proprerythme, et de les laisser s'arrêter aussisouvent qu'ils le veulent. Ce qui les abeaucoup motivé à cet âge là a aussi étél'inscription au Club des Cent Cols : pourPierre-Yves, ce fut son cadeau d'anniver-saire de 10 ans ! Et comme Xavier vou-lait absolument battre son frère, il a puêtre inscrit à...8 ans et 3 mois.

- En quoi voyager en famille a influ-encé la vie de la famille... pendantle voyage

Famille Mercat :Le voyage en famille est un momentde partage très important, en particu-lier quand les enfant participent au

déroulement du voyage : itinéraire,arrêts … On passe rarement autant detemps avec ses enfants ! A vélo, les dis-cussions sont faciles, et les échangestrès riches à partir de toutes les décou-vertes que ce type de voyage réserve.

Famille Soulat :Pendant le voyage : beaucoup de com-munications, d'éveils, de questions, dediscussions… Cela a aussi influencé sursa spontanéité à aller vers les autres(enfants et adultes). Cela l'a aidé à voirau-delà des différences.Au retour : pour Ulysse, plus de facilitéà aller vers les autres, à réfléchir, à êtretolérant. Pour nous, nous avons eu desdifficultés avec les autres membres de lafamille retrouvée, à cause d'une tropgrande différence dans notre regard surle monde…

- Quel apport positif pour les en-fants et pour les parents ?

Famille Mercat :Connaissance mutuelle, échanges, acqui-sition d'autonomie, débrouillardise … etun certain endurcissement en campingsauvage. Ouverture avec la rencontre depersonnes différentes. Découverte d'en-vironnements et de modes de vie diffé-rents. Et pour les parents, c'est pareil !

Famille Soulat :Ouverture d'esprit, sociabilité, tolé-rance, envie de découvrir toujours plus,aller au-delà des apparences.

Famille Michel :Nous sommes une famille cyclovoya-geuse… donc le fait de voyager en véloest constitutif de notre petite famille…Difficile d'imaginer la chose autre-ment ! Contrairement à beaucoup de"tourdumondistes", nous aimons levoyage et le vélo et nous ne l'utilisonspas seulement comme un moyen devoyager. Toutes nos vacances se sontpassées en vélo, à l'étranger la plupartdu temps, et un nombre incalculable deweek-ends en France.Les enfants ne nous ont posé aucunproblème et se sont très vite passionnéspour le voyage à vélo. Ce qui nous aétonné le plus, c'est que même à l'ado-lescence il n'y a eu aucune interruptiondans les voyages. Les deux ont toujoursété partants pour chaque voyage en été.

Synthèse : Sylvie DARGNIES

Pour plus d’infos : Famille Mercat :

[email protected] Soulat :

[email protected] Michel :

[email protected]

Photo :-MAURICE Valérie & Fabien MAURICE ont fait un long voyage avec leurs 2 enfants. Site : www.terredeveil.com

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V oici ce que nous faisons :

Toujours arriver une heure avant le début

de l'enregistrement, soit 3 heures avant

que l'avion décolle; avoir des vélos a peu

près propres; tourner le guidon.

Bagages à main et bagages enre-gistrésLa plupart des compagnies n'autorisent que

deux articles lors de l'enregistrement, plus

un autre en bagage à main. L'article pourra

être un sac, un surf, un violon, une machine

à laver ou... un vélo! Nous, nous voyageons

avec une douzaine de sacs, donc autant dire

qu’il faut ruser. Donc, on les scotche ensem-

ble (par 3 ou 4) pour ne donner par per-

sonne que deux articles : 1 paquet de sacs

scotchés entre eux + 1 vélo. L'étape "scot-

chage" se passe à l'aéroport même.

Notre petite astuce est d'utiliser deux de

nos sacoches vélos en bagage à main

(même si on utilise les plus volumineuses,

la taille d'une sacoche vélo reste accepta-

ble) dans laquelle on met tous nos articles

les plus lourds (attention: lourds mais non

dangereux, cadenas U, clef à mollette et

autres peuvent être considerés comme

dangereux). Ce qui allège considérable-

ment les bagages à enregistrer. Nos baga-

ges accompagnés n'ont jamais été pesés et

on ne nous a jamais rien dit. Evidemment

l'idéal est de "transvaser" le matériel d'un

sac à l' autre tranquillement la veille dans

une chambre d'hôtel.

Il est important lors de l'enregistrement de

cacher discrètement ces bagages à main

un peu à l'écart derrière un pilier (il y en a

toujours et c'est très pratique) afin que la

personne à l'enregistrement ne tique pas

en les voyant. Du genre: "Tiens, mais si on

pesait ceux-là". Parfois nous voyageons

même avec nos sacoches guidon en plus

de nos deux sacoches super-lourdes en

bagages à main - soit 2 bagages à main

chacun. Jusque là ça passe.

Personnellement, je pense qu’il est préfé-

rable de ne pas mentionner les vélos et le

surpoids lors de l'achat du billet.

La question des houssesJe déconseille fortement d'utiliser les hous-

ses spéciales vélo, sinon votre précieux

vélo a de grandes chances de se retrouver

au milieu de deux tonnes de valises. En

plus un vélo tel quel a moins de chance de

se faire peser et souvent ils ne nous ont pas

été comptabilisés dans notre quota de

poids sachant que celui-ci varie de 20 à 40

kg max. par personne suivant la compa-

gnie. Vérifier en achetant le billet. Nous

déconseillons les housses qui sont lourdes

et volumineuses (et chères en plus) donc

impossibles à trimballer un fois sur la

route.

L'emballage- Enlever les pédales. Moi je laisse les bou-

teilles sur les porte-bidons que je chapote

avec les pédales (le duo pédale + cale-pied

fait comme une sorte de chapeau). Et je scot-

che tout ça au cadre (genre scotch d'électri-

cien).

- Dégonfler les pneus à cause des change-

ments de pression une fois en l'air. Mais pas

complètement, c'est mieux pour les jantes

et le pneu quand on peut faire rouler le vélo.

- Emballer avec des lambeaux et morceaux

de sac plastique la chaîne, les pignons et le

plateau. Comme ça, ça ne salit pas les

bagages des autres passagers.

- Parfois pour limiter le nombre de sacs

nous vidons le contenu de notre sacoche

guidon dans une sacoche vélo. Si vous avez

une sacoche Ortlieb, un bon truc est d'utili-

ser le morceau de plastique qui donne du

fond à la sacoche (et qui peut s' enlever) en

le "pliant" sur sa longueur et de l'enrouler

autour de la barre horizontale du cadre (sur

mon vélo c'est pile-poil la taille ! Ainsi vous

avez un bon endroit pour mettre ce fichu

bout de plastique qui est encombrant, de

plus il protège la barre du cadre et enfin la

sacoche guidon peut ainsi être pliée et

emballée. D'une pierre trois coups.

- Dans les pays où ils sont friands de faire

payer le surplus de bagages pour pouvoir se

mettre un billet dans la poche (genre l'Inde),

je vous conseille, dans la queue d'établir un

lien avec de jeunes backpackers pas trop

chargés (ils sont souvent loin du quota poids).

Ainsi à l' enregistrement, si la personne veut

vous faire payer un supplément vous pouvez

toujours voir avec vos "nouveaux amis" s’ils

veulent bien mettre votre quota de poids en

commun avec eux. C'est ce qui nous a sauvés

à Calcutta (mais ce n'était pas prémédité!). Ça

peut sembler très interessé comme compor-

tement mais à la guerre comme à la guerre !

Si le management refuse de mettre les quotas

en commun vous pouvez toujours descotcher

une ou deux sacoches et leur demander de

les enregistrer à leurs noms.

-Une dernière solution est de demander que

vos bagages enregistrés voyagent en "baga-

ges non accompagnés" ce qui veut dire

qu’ils ne voleront pas dans le même avion

que vous et peuvent arriver un ou deux jours

après vous. Le prix est beaucoup moins cher

qu'en surpoids mais je ne sais pas si cela est

organisable juste avant le départ. Il est évident que tout dépend plus du per-sonnel à l'enregistrement que de la com-pagnie aérienne elle-même. Mais aussi devotre comportement!

Stéphane [email protected]

jeanvacca.free.fr/site_travleur

Le vé lo en av ionVoici les conseils que je peux donner pour voyager avec du sur-plus de poids et des vélos quand on prend l'avion. Ce qui est fré-quent quand on est cyclofrapadingue. Ces conseils sont tirés denotre expérience de quelques vols et de conseils d'autres cyclos

PRATIQUE

En avion

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Nous avons retrouvé nos chersvélos recouverts d'une couchede poussière grasse (ils avaient

séjourné 4 mois dans une cuisine àBangkok alors que nous bossions auxUS). Je leur ai fait peau neuve grâce à unexcellent magasin de vélo trouvé àBangkok qui propose des prix défianttoute concurrence.

A notre grande surprise, même après4 mois sans un coup de pédale, nousavons pris la route avec, d'emblée, unbelle cadence. Nous avons fini deremonter le sud du Laos le long duMékong. Les températures nocturnessont encore supportables le long desroutes et nous pouvons dormir sansproblème dans les huttes en bordure desrizières. Le riz pousse difficilement encette saison sèche et, mis à part les pluschanceux qui peuvent se permettre uneirrigation, les autres laissent leur parcellede terre jaunir et craqueler au soleil.

Nous avons passé une dizaine dejours à Vientiane, le temps de faire fairenotre visa chinois et de nous imprégnerde l'atmosphère détendue des Laosmême dans leur capitale. Boire quelquesbières le "long" du Mékong, passer lebudget dans les restos français, profiterdes prix imbattables sur l'artisanat laoset déambuler dans les temples qui sem-blent eux-mêmes en méditation, aurontété nos occupations à Vientiane.

Vang Vieng fut pour nous la finde la plaine laotienne. Je n'ai pas dutout accroché avec cette ville rongéepar le tourisme comme par la gan-grène. Des multitudes d'hôtels, d’agen-ces de voyage, de restos s'enchaînentles uns après les autres dans un bledoù l'infrastructure de base n'existe pas(aucune rue pavée, le tout-à l'égoutest archaïque et très réduit, les coupu-res d'électricité ne sont pas rares alors

que le pays exporte de l'électricité).Bref, des priorités que ne semblentpas toujours logiques.

La route jusqu'au Nord nous ainfligé quelques bonnes grimpettes deparfois 30 km avec plus de 1 000 m dedénivelé. Tâche d’autant plus dure queles mois chauds sont de retour. AVientiane la température grimpaitchaque jour de 1 voire 2 degrés. Laveille de quitter Vientiane il faisait 34°à minuit dans la chambre. Super.

Le nord du Laos sera pour moi unedéception. A l'approche de la saison despluies beaucoup de tribus pratiquent laculture sur brûlis. Le paysage est calcinéà perte de vue. On pédale entre lesflammes. Du délire.

Mais pour rester positif le Laosnous a offert de superbes momentset d'impressionnants paysagesmême s’il faut les chercher.

Notamment les chutes de Kuang Si ausud de Luang Prabang qui restera unedes plus belles rivières et cascades quej'ai jamais vue. Le tout est de savoiresquiver les hordes de touristes quiheureusement viennent toutes auxmêmes heures. Mais grâce au vélo onest libre d'y être quand on veut !

Luang Prabang, nous avons adoré.D'autant plus que nous y étions lors duPi Mai (nouvel an bouddhiste au Laos).Des couleurs, des processions, rituels entout genre et bien sûr l'inévitable batailled'eau géante, et la gnole lao et la bière quicoulent à flots. Une sorte de méga teufreligieuse qui dure près d'une semaine.

La ville elle-même est une perle rare.Elle est parsemée de superbes templestous en activité avec des architecturesvariant selon la région d'origine des

bâtisseurs. Une rivière vient se jeterdans le Mékong à l'ouest de la ville avecses petits rapides qui donnent sur unesorte de bassin formant ainsi une par-faite piscine municipale naturelle ! Lesgamins locaux adorent. Je développeraiLuang Prabang sur notre site internetcar la ville a été classe au patrimoinemondial de l’UNESCO.

Au nord de Luang Prabang la situa-tion ne s’arrange guère. Alors nousapprécions d'autant plus les kilomètresqui se font à travers une forêt, sachantqu'elle n'a jamais plus de 15 ans.

Les Laotiens sont très charmants eton ne se lasse pas des "Sabai di" (salut)des gamins lancés sur le bord des rou-tes. Par contre chez certaines minorités,notamment chez les Mhongs, on sentqu'on est pas toujours les bienvenus etparfois même craints (parfois les villa-geois s'en vont en courant quand jem’arrête... Sheri dit que c'est à cause desdread et de la barbe... ).

Les villages sont pauvres et il fait vrai-ment trop chaud pour qu'on s'y attarde.Il faut grimper au-dessus de 1 300 mpour pouvoir avoir des nuits conforta-bles. Du coup, le soir, on cherche unechambre pour dormir. La tente ou chezl'habitant ce sera pour plus tard..

Stéphane et Sheri [email protected]

jeanvacca.free.fr/site_travleur

Traversée du Laos entre c h a r m e e t c h a l e u r

Shéri et Stéphane Marchiori ont repris la route en mai dernier.Ils avaient laissé leurs vélos à Bangkok pour aller gagner unpeu d'argent aux Etats-Unis…

Photo : Marchiori

ASIE DU SUD-EST

Sur la route

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BiblioCYCLEPar Philippe ORGEBIN

Roulez jeunesse !(De Los Angeles à Ushuaïa 14 000 kilomètres d'aventure à vélo)Par : Amaury Duchon

Il y a quatre ans, j'ai voulu retrouver

mon âme d'enfant, mon pouvoir d'é-

merveillement et réaliser mon plus

grand rêve : partir à la rencontre des

hommes et des femmes qui peu-

plent la planète, parcourir des

régions inconnues et aller au bout

de moi-même.

Il m'a fallu pour cela réunir tous les

ingrédients indispensables à la réus-

site d'une grande aventure

humaine… et la recette était simple :

partir accompagné de ses deux meilleurs amis, ajouter un moyen

de transport simple et accessible qui permette de découvrir et

d'apprécier au mieux les régions traversées - à savoir le vélo -, sau-

poudrer d'un peu de folie, de sourire et de joie de vivre, oublier

les fatigues, s'adapter à la nourriture locale. Vous voilà prêts à

déguster une part du mets concocté. Amaury DuchonPour commander ce livre sur internet : www.alapage.com,

www.fnac.com, ou www.chapitre.com.

- 2005 - Éditions Bénévent. 141 pages - Prix :14 €

Paul de Vivie, dit VélocioPar : Raymond Henry

Ce livre est une biographie de Paul

de Vivie, plus connu sous le

pseudonyme de Vélocio, person-

nage qui marqua l'évolution des

changements de vitesse, que l'on

trouve à l'origine de l'avance tech-

nologique dans ce domaine et dont

la ville d'adoption, Saint-Étienne, a

été pendant plus de 60 ans la capi-

tale française de l'industrie du cycle.

Comme tous les précurseurs, il est

mal connu. Retracer sa vie, c'est

évoquer toute l'évolution du cycle,

avec ses coups de génie et ses impasses, ses implications sociales,

ses concurrences commerciales, les rapports de la compétition et

du cyclisme de loisir, les balbutiements de la diététique sportive, la

naissance du cyclotourisme et les premiers tours de roue du Tour

de France… bref, c'est brosser une grande fresque de la société

cycliste de 1886 à 1930.

L'auteur, Raymond Henry, est “cycliste utilitaire”, puisque le vélo fut

son moyen de transport quotidien pendant presque quarante ans.

Il est aussi cyclotouriste, ayant pratiqué tour à tour les différentes

facettes de cette activité, du camping à la grande randonnée. P.O.-2005- Éditions : Musée d'Art et d'Industrie, Saint-Étienne -

Fédération Française de Cyclotourisme. 541 pages. Prix :45 €

The Golden Age of Handbuilt Bicycles.(L'âge d'or des bicyclettes artisanales)Par : Jan Heine

Photographie : Jean-Pierre Pradères

The 50 classic bicycles in this book

display amazing craftsmansship,

élégance and function. Each

brought innovations that continue

to be used today.

With renewed interest in "real world"

bicycles that combine the speed and

excitement of racing bikes with

unmatched reliability and versatility

"The Golden Age of Handbuilt

Bicycles" provides a timely review of

what bicycles can be.

Une brochure en français, traduction du livre, est vendue avec

l'ouvrage.

Ce magnifique livre nous relate un demi-siècle de ces fabricants

artisans novateurs du vélo, et en devient un ouvrage indispensa-

ble pour mieux comprendre l'histoire de la bicyclette.

Jean-Pierre Pradères nous offre avec cent cinquante photos de ces

belles machines un véritable livre d'art. Avis au bibliophile col-

lectionneur, ce livre a seulement été édité à 4 500 exemplaires et

ne sera pas réédité. P.O.- 2005 - Paris - Jean-Pierre Pradères 26, rue des Maraîchers -

75020 Paris. Relié pleine-toile, 31x25, 165 pages. Prix : 50 € port

compris

La cuisine du campeur randonneurPar : Michel Winthrop

Aider à se nourrir avec plaisir et

intelligence au cours de randonnées

de trekking ou lors de simples bala-

des familiales

Les mécanismes de la digestion et

de la nutrition, expliqués très sim-

plement, aux ustensiles de cuisine

les mieux adaptés, l'auteur signale

tout les pièges à éviter et propose

des recettes savoureuses et faciles à

réaliser. P.O.- 2000 - Éditions Édisud - 82 pages.

Prix : 11 €

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Une seconde cause d'appréhensiondu cycliste contre le voyage est la com-plication de la machine, qui demandeplus de surveillance, plus de réglagesque jadis. (…)

Freins

Aujourd'hui encore, beaucoup fonc-tionnent mal parce qu'il leur manque laqualité fondamentale du frein sur jante :l'élasticité, grâce à la quelle il peut seplier à toute déformation subie par laroue. Si le patin agit latéralement sur lajante en tournant autour d'un axe fixésur le cadre, la question se résoutpresque d'elle-même, par suite de l'élas-ticité latérale propre à la fois à la roue etaux tubes du cadre. Mais, dans le cascontraire, quand le patin presse sur lajante dans le sens des rayons, l'élasticitéde la roue est nulle. (…) Beaucoup depatins s'usent avec une rapidité prodi-gieuse. Cela tient souvent à leurs tropfaibles dimensions, et à peu près tou-jours à la fois au manque d'élasticité dufrein et à ce que les patins n'agissentréellement que par une faible partie deleur surface. Ce dernier défaut, trèscommun, a pour cause la forme desjantes. Chose singulière ! Voici quatreans que les freins sur jante règnent enmaître, et les jantes restent obstinémentce qu'elles étaient avant que l'on parlâtde ces freins ! (…)

Les jantes sont à modifier de façonradicale; elles doivent présenter un largeplan pour l'appui des patins, qui alorsne déborderont plus, n'attaqueront plusles enveloppes à la moindre inattentiondu cycliste, ne s'useront plus pour ainsidire.(…) Avec une jante spéciale, établiecomme il a été dit, nous avons, l'hiverdernier, couvert plus de 2 000 km sur

profil extrêmement dur, sans songermême un instant à régler nos freins : lespatins longs et larges étaient pour ainsidire encore intacts. (…)

Changements de vitesse.

C'est là certes le gros point noir.Avec la plupart des mécanismes actuelsle touriste peut-il attaquer, le cœurléger, une dure excursion de montagnede 15 jours ?

La première condition, il semble, estqu'il puisse, en cas d'arrêt de fonction-nement tout au moins, se rendrecompte de la cause du mal, afin desavoir y porter remède.(…)

Eh bien, certains modèles sont pourainsi dire indémontables pour le tou-riste au cours d'un voyage.

N'oublions pas que le malheureuxest surpris par la panne non pas aucentre d'un atelier garni de mécani-ciens habiles supérieurement outillés,mais au coin d'un bois avec sa cléanglaise. Il a pu gagner péniblementl'auberge la plus voisine, et c'est là qu'ildevra se décider au démontage. (…) Àl'auberge que fera-t-il ? Après s'êtreaidé, sans succès d'ailleurs, des lumi-ères du maréchal ferrant du voisinage,il clamera : “Adieu les voyages !”Pourvu encore qu'il n'ait pas en pareilcas, comme nous un jour, le rare plai-sir de faire, pour rejoindre la voie fer-rée, 72 kilomètres sur l'impériale d'uneatroce diligence, avec sa bicyclette surles genoux !

Non, la machine de voyage ne sau-rait être établie sur les mêmes principesque la machine de promenade. Unexplorateur ne se chausse pas commeun flâneur de ville d'eau.

Enfin, une dernière cause d'appré-hension du cycliste contre le voyage,

c'est la terreur des côtes.(…)Il semble que depuis l'adoption des

changements de vitesse, cette terreuraurait dû disparaître. Eh bien ! non. Àtoute occasion nous avons cherché àconnaître l'état d'âme des touristes fai-sant leur début sur une machine à deuxvitesses. Que de récriminations amèresil nous a été parfois donné d 'entendre !La cause en est double :

1° Beaucoup de cyclistes, non habi-tués à manier les développements lesplus divers ont supposé qu'avec deuxdéveloppements seulement on pouvaità la fois gravir aisément les côtes, et sepermettre un grand développement deluxe pour pouvoir marcher très vitesans cadence trop vive.

2° De leur côté, certains construc-teurs, et c'est sur ce point que nousinsistons, remarquant que le développe-ment moyen était d'environ 5 m 50, ontmis leurs deux développements à che-val, pour ainsi dire, sur celui-ci, enadoptant 4 m 84 et 6 m 35.(…)

Vraiment, est-ce avec le développe-ment de 4 m 84 que le constructeurespère voir un cycliste de forcemoyenne, non entraîné, monter hono-rablement les grandes côtes de monta-gne ? (…)

Concluons : Les pneumatiques, lesjantes, les freins, les changements devitesse surtout, demandent des perfec-tionnements considérables sur la plu-part des machines actuelles. Des chan-gements profonds s'imposent. Ce n'estqu'à ce prix que la bicyclette deviendradéfinitivement le merveilleux instru-ment de voyage qu'elle peut être.

- Perrache -pour le Touring-Club de France

Juillet 1904

Nos ancêtres les Cyclopathes

- La bicyclette de voyage - (suite)

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En route pour IstanbulAnne-Marie et Alain Barthel de Rennes sont

partis le 17 avril dernier pour un périple de

3 mois qui s'achèvera à Istanbul en juin

2006. Un groupe de Cyclos les a accompa-

gnés sur leurs 40 premiers kilomètres, his-

toire de leur donner la pêche mais ils n'en

manquent pas ! En attendant le retour de

notre trésorière et d'Alain (qui participe

notamment à la revue), rendez-vous sur le

blog du voyage : http://amarie.canalblog.com

[email protected]

Vers l’EstPatricia et Christian Serret partent en

voyage pendant 14 mois d’avril 2006 à mai

2007 de Turquie en Asie. Ils sont en Iran

pour le moment.

http://bourlinguebike.over-blog.org/

Papy habite en MoldavieDrôle de titre pour un projet…et pourtant il

s'agit bien pour cette petite famille avec

deux enfants dont la mère est moldave,

d'aller voir leur parents et grands parents

maternels. Pour Iulia (originaire de la capi-

tale Chisinau) et Jean-Marc Béquet (informa-

ticien à Nantes) il s'agit de "cimenter" l'ap-

partenance à une double culture de leur

deux fils Iuliu (4 ans) et Liviu (2 ans). En par-

tageant leurs expériences, ils espèrent faire

mieux connaître ce pays et informer les

Cyclos qui souhaiteraient s'y rendre. Iulia et

Jean-Marc ont présenté leur projet lors de la

dernière assemblée générale de CCI.

[email protected], [email protected]

Nouvelles des cyclo-voyageurs

Gégé part pour la Pampa...

Le 5 mai Gérard Porcheret (auteur d'unarticle dans la revue 98) a mis les voilesavec Arthur son vélo. "Le départ de l'a-venture sera "el mitad del mundo" sur laligne de l'Équateur et l'arrivée mi-décem-

bre "al fine del mundo" à Ushuaia.Comme d'habitude je vous prometsquelques zimails pour vous conter lebonheur de cimes ou le hurlement duvent dans la pampa." Ça promet pour larevue !

[email protected]

Tour du monde en vélo couché à voile

Stéphanie et Luke ont choisi de faire leursadieux sur le parvis de Notre-Dame deParis le 8 avril dernier. L'écologie est lemaître-mot de leur vaste projet… vaste parson étendue (il s'agit d'un tour du monde)mais pas seulement. Avec leurs vélos cou-chés à voile, nos deux aventuriers veulentdémontrer la pertinence des énergiesrenouvelables : le vent dans les voiles(inutile de dire qu'ils ont étudié les ventsdominants sur leur parcours), le soleildans les piles (lumière, informatique,numérique), etc. Le vélo est aussi propulsépar l'énergie musculaire. Il devient, poureux, un " défi citoyen ", et c'est pourquoi lapremière phase du projet consiste à suivrela fameuse Véloroute TransEuropéenne Saint-Jacques-de-Compostelle - Moscou - Trondheim.

http://ventduvoyage.free.frassociation Cyclo-transeurope :

http://transeuropenne.free.fr

L’Europe du haut d’un vélo

Alain et Danièle Guillermou partent à ladécouverte de l’Europe pendant uneannée.

http://veloeurope.blogspot.com/2006/05/leurope-du-haut-dun-velo.html

Photo : O. RICHET

Photo : SERRET

Dessin : Bequet

Photo : BARTHEL

Photo : S.ROUSSEAU

D é p a r t

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"Cyclo-Interrogation se termine...Notre dernier numéro relatait les aventures

de Marie-Hélène et Yannick Billard au

Soudan et en Egypte. Leur voyage d'un an

se terminera exactement le 3 juin avec leur

retour dans leur ville : Chambéry.

S'interrogeant sur les rapports Nord/Sud,

ils ont rencontré une trentaine d'initiatives

solidaires menées par 11 ONG partenaires

de leur projet. "Ce voyage nous a conduit

au-delà de nos espérances à travers des

centaines de rencontres marquantes, des

émotions prenantes et des réflexions qui

ont changé notre regard sur le monde."

[email protected]

Marie Brouquet et Yann Renimel enAmérique du Sud

Ils ont créé l'association Roue libre en pré-

parant leur voyage. Partis l'automne der-

nier, ils ont déjà parcouru l'Amérique cen-

trale pendant plus de 5 mois et descen-

drons jusqu'au Chilli. Et ils remercient CCI

pour son site internet... instructif !

http://[email protected]

Richard et Stani à Londres en atten-dant de repartir…

Bonjour au Club !

Merci beaucoup à vous tous (…) pour

votre fantastique travail au club; vous

nous faites vraiment plaisir, vous nous

prouvez qu'il y a une bonne solidarité

parmi vous tous, ce qui me rappelle tous

les gens qu'on croise sur nos routes de l'a-

venture; parfois je me sens un peu ridicule

par mon manque de participation au sein

de l'association. Ma nouvelle résolution

pour les années à venir c'est de faire tout

mon possible pour contribuer a tous vos

efforts, en faisant ces fiches techniques

pour les pays futurs car nous serons sur la

route de la Chine et plus j'espère : partant

de Dover, nous nous dirigerons vers

Calais, puis : Belgique, Pays-Bas,

Allemagne, Pologne, Lithuanie, Estonie,

Estonie, Russie (St Pétersbourg, Moscou),

etc. En essayant bien sûr de rendre mes

interprétations sur les pays traversés.

Comme vous le savez, quand on voyage on

se sent très isolé de toutes les choses de la

vie courante et quand on reçoit des nou-

velles du monde qui nous intéressent on

est très très content !

Bonne chance, continuez votre dur travail

en vous souhaitant beaucoup de succès

pour le futur du club.

Richard and Staniwww.velomad.com

[email protected]

Bonjour à toutes et à tous,

Six mois après le périple de 2 750 km àvélo effectué en Nouvelle-Zélande, j'ai leplaisir de vous annoncer la sortie du livrede cette dernière aventure."Voyage du bout du monde - 2 750 kmpour le don du sang " est un récit de 136pages, illustré avec 8 pages de photoscouleurs. Ce livre vous fera (re)vivrecette aventure que j'ai effectuée du 2septembre au 12 octobre dernier dans lepays le plus éloigné de la France, dansle but de sensibiliser les personnes audon du sang. Collecte de sang après col-lecte de sang, volcan après volcan, par-tez à la découverte de ce pays magni-fique, quoique très venté, montagneuxet pluvieux !

Ce livre est disponible dans quelqueslibrairies en France et sera bientôt disponi-ble en Nouvelle-Zélande. Il est cependantplus facile de le commander sur le site desVoyageurs au grand Coeur (http://voyage-grand-coeur.org).Son prix est de 12 euros (+ 2 euros de fraisde port).Pour ma part, je repartirai sur les routesdes Balkans pour un périple de 4 000 kmdu 19 juin au 31 août 2006. Cordialement,

http://j.leblay.free.fr/balkans.html

Partis depuis le 8 avril, nous venonsaujourd'hui d'entrer au Pays de Galles. Pour passer en Angleterre : 2 personnes, 2vélos le week-end de Pâques, BrittanyFerries nous demandait 166 euros l'allersimple de Ouistreham à Portsmouth. Noussommes retournés au Havre et avons payés50 euros pour Le Havre-Portsmouth avecLD Lines. Par contre, pour l'instant ils n'ont qu'unseul bateau qui part à 17 h et arrive àPortsmouth vers 22 h 30. C'est bien tardpour trouver un hébergement.Un deuxième bateau est prévu très pro-chainement qui partira vers 23 h .Réservations 0825 304 304 - www.ldli-nes.com

Nous nous sommes baladés sur l'Île deWight, dans le New Forest, et sommesremontés jusqu'à Bristol en passant parSalisbury, Warminster, Bradford-on-Avon etBath.Avons acheté à Portsmouth la carte "OFFI-CIAL TOURIST MAP" Southern England.Sont également indiqué les pistes cyclabeset les campings.Nombreux campings dans le New Forest(au sud-ouest de Southampton) accessi-bles seulement aux campeurs possédantun véhicule équipé de wc individuel.Il y en a un très joli en pleine nature acces-sible à tous entre Beaulieu et Brockenhurstsur la B3055. Environ 7£ pour 4 person-nes. Toutefois pas d'électricité pour rechar-ger vos batteries.Attention : à ce sujet, il vous faudra unadapteur pour l'Angleterre.Le New Forest est une très belle région,parc national, pour se balader à pied, àvélo ou en voiture.Le coût de la vie est environ 40 % plus cherqu'en France.1£ pour 1,40 € : change sans commissionsur le bateau seulement pendant la 1èreheure de navigation.Un plat dans un pub : entre 5 et 8 £.Les magasins sont ouverts du lundi ausamedi de 10 à 17h. Les magasins d'ali-mentation ferment plus tard.Il est possible d'avoir accès à Internet gra-tuitement dans toutes les bibliothèques"Library". Le temps varie de 15 mn à 2 hselon les disponibilités et les endroits.Il y en a dans toutes les villes.Nous entrons au Pays de Galles par le pontproche de Bristol. Il y a 2 ponts, seul lepont le plus au nord est accessible à vélo.

Isabelle et Bruno FREBOURG

[email protected]

Sortie d’un livre

R e t o u r Consei ls prat iques pour t raverser la Manche

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vendredi 14/07

samedi 15/07

dimanche 16/07

lundi 17/07

mardi 18/07

mercredi 19/07

jeudi 20/07

vendredi 21/07

samedi 22/07

dimanche 23/07

lundi 24/07

mardi 25/07

mercredi 26/07

jeudi 27/07

vendredi 28/07

samedi 29/07

dimanche 30/07

Saint-Martin-de-Londres

Saint-Hippolyte-du-Fort

Valleraugue

Meyrueis

Sainte-Énimie

Marvejols

Saint-Alban-sur-Limagnole

Saint-Flour

Repos

Salers

Aurillac

Saint-Amans-des-Cots

Espalion

Saint-Geniez-d'Olt

Salles-Curan

L'Hospitalet-du-Larzac

Lodève

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Saint-Hippolyte-du-Fort

Valleraugue

Meyrueis

Sainte-Énimie

Marvejols

Saint-Alban-sur-Limagnole

Saint-Flour

Salers

Repos

Aurillac

Saint-Amans-des-Cots

Espalion

Saint-Geniez-d'Olt

Salles-Curan

L'Hospitalet-du-Larzac

Lodève

Saint Martin de Londres

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Dépar-tement ArrivéeJour Dépar-

tement km étape km cumul campings

Ce parcours plutôt montagneux à travers le Parc National de Cévennes puis en limite de la Margeride et de l'Aubrac, mène au Parc Régional des Volcans d'Auvergne dans le Cantal. Il fran-

chit les vallées du Tarn, de la Truyère, du Lot et traverse le Parc Régional des Grands Causses pour revenir en direction de la Méditerranée. Camping à toutes les étapes (parfois plusieurs).

Le vendredi 14 juillet : rendez-vous 14 h à la mairie de Saint-Martin-de-Londres, à 30 km au Nord Nord-Ouest de Montpellier.

Les soirs le rendez-vous sera à priori au camping du lieu d'étape; lorsqu'il y en a plusieurs, un mot sera apposé sur la mairie de la localité.

CAMPINGS : http://campings.hpaguide.com RENSEIGNEMENTS : [email protected] ou tel : 04 78 33 05 51

Dimanche 13/08

Lundi 14/08

Mardi 15/08

Mercredi 16/08Jeudi 17/08

Vendredi 18/08

Samedi 19/08

Dimanche 20/08

Lundi 21/08

Mardi 22/08

Mercredi 23/08

Jeudi 24/08

Vendredi 25/08

Samedi 26/08

Dimanche 27/08

Puilacher

Puissalicon

Puisserguier

PuichericBrousses-et-Villaret

Puylaurens

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Puissalicon

Puisserguier

PuichericBrousses-et-Villaret

Puylaurens

Puybegon

Puygouzon-Montsalvy

Repos

Puycelci

Puycornet

Puylaroque

Puylagarde

Puyjourdes

Flaujac-Poujols

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Dépar-tement ArrivéeJour Dépar-

tement km étape km cumul km distance camping

Ce parcours assez facile longe le piémont Sud et Sud-Ouest du Massif-Central. Il laisse l'opportunité d'effectuer quelques ascensions, de visiter des villes (Béziers,Carcassonne, Albi, Villefranche-de-Rouergue, Cahors…), de longer une partie du Canal du Midi, de parcourir les vallées du Tarn, de l'Aveyron et du Lot…Étapes dans des petits villages avec camping à proximité (parfois un peu éloigné). Attention, ravitaillement incertain à l'étape, prévoir avant !Le dimanche 13 août rendez-vous 13 h à l'église de Puilacher, à 35 km à l'Ouest de Montpellier.Les soirs rendez-vous au lieu d'étape à 18 h ; 2 possibilités : camping sauvage ou camping le plus proche, un mot sera apposé sur la mairie de la localité, à défaut à l'église,à défaut….

RENSEIGNEMENTS : [email protected] ou tel : 04 78 33 05 51

Quinzaine en Languedoc Cantal et Aveyrondu vendredi 14 au dimanche 31 juillet 2006

Quinzaine "Pui-Puy" ou "Corbières-Cahors"du dimanche 13 au dimanche 27 août 2006

Servian

Creissan

Lézignan-Corbières

Brousses-et-Villaret

Puylaurens

Graulhet

Albi

Puycelci

Lafrançaise

PuylaroqueVillefranche-de-RouergueLimogne-en-Quercy

Cahors

Puy-L'Éveque

Campings proche à

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samedi 8 /7

dimanche 9/7

lundi 10/7

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jeudi 13/7

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mardi 18/7

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vendredi 21/7

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Saint-Malo

Dinan

Tinténiac

Rennes

Guipry

Guémené-Penfao

Redon

Malestroit

Josselin

Rohan

Mur-de-Bretagne

Gouarec

Carhaix-Plouguer

Chateauneuf-du-Faou

Saint-Malo (gare) 19 h

Dinan (gare) 19 h

Tinténiac 19 h

Rennes (gare) 19 h

Guipry 19 h

Guémené-Penfao 19 h

Redon (gare) 19 h

Malestroit 19 h

Josselin 19 h

Rohan 19 h

Mur-de-Bretagne 19 h

Gouarec 19 h

Carhaix-Plouguer 19 h

Chateauneuf-du-Faou 19 h

Chateaulin (gare) 19 h

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Départ ArrivéeJour km étape km cumul

Quinzaine le long des canaux bretonsdu samedi 8 au 23 juillet 2006

camping municipal Cité d'Aletrue Gaston Buy à Saint-Servancamping municipal rue Chateaubriandcamping Les PeupliersLa Besnelaiscamping municipal des Gayeullesrue du Prof. Maurice Audincamping municipalD 772camping L'Hermitageavenue du Paradiscamping municipal de la Goule d'eaurue de la Goule d'eau

camping municipal de la Daufresne

camping Bas de la LandeGuegoncamping municipal du Val d'Oustrue de Saint-Gouvrycamping municipallac de Guerlédan

camping Tost-aven

camping municipal de la Vallée del'Hyères, route de Kerniguez

camping municipal Penn-ar-Pont

camping municipal Rodaven

Campings

Renseignements : Alain Jolys : [email protected] ou tel : 02 40 16 00 89

Une semaine dans la Haute-Loire du 4 au 13 août 2006Voir précédente revue. Renseignements : Francis Mottet, tel : 04 75 40 23 24

Les Quinzaines CCI sont des randonnées à vélo dont lespoints et les heures de rendez-vous sont proposés parCCI. Rien n'est organisé, seul le lieu de rendez-vous le soirest précisé. Vous pouvez arriver en cours de sortie, le jourque vous voulez, et repartir à votre guise. Entre chaqueétape, l'itinéraire est libre : vous pouvez rouler 50 ou150 km, selon votre forme et votre humeur (visite de sites,sieste, gastronomie, etc). Un petit plateau sur votre véloest fortement recommandé. Chaque cyclo voyageur estautonome : à chacun de rejoindre par ses propres

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moyens la quinzaine, de décider de son itinéraire entrechaque point de rendez-vous, de disposer de son équipe-ment (vélo, pièces de réparation et de rechange, etc.). ATTENTION : Toute voiture suiveuse est interdite !L'adhésion à l'association est demandée. Chaque jour,les participants se donnent rendez-vous à 19 h devantla mairie de la ville-étape et affichent un mot pour lesretardataires qui indique le lieu de camping choisi.Cyclo-Camping International décline toute responsabi-lité en cas d'accident.

La semaine CCI pour les familles du 19 au 26 août 2006Depuis 4 ans, CCI propose une solution qui permet de respecter la philosophie de CCI - l’autonomie- sans problème pour les enfants,c’est à dire un point fixe d’accueil et de couchage autour duquel nous ferons des ballades en étoile. Il n’est pas interdit à ceux qui n’ontpas d’enfants de participer au séjour ; ils pourront en plus nous aider ! Chacun sera autonome et apportera son couchage, son réchaud,ses casseroles, etc. Vous pourrez, bien sûr, arriver ou partir en milieu de séjour. Cette année nous allons dans les Vosges à la FermeREHERREY 88200 VECOUX. 11 places restent disponibles, contactez Jacques Marchal pour réservez votre place, au 03 83 25 29 97.

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"- Allô Benoît, ici Jean-Noël, je suisavec Mireille sur la côte du débarque-ment; espérons retrouver le groupe à lagare de Caen, arriverons en train depuisBayeux.""- OK, ici Benoît, le rendez-vous est à14 h, nous vous attendons à la gare."Encore fallait-il regarder attentive-ment les horaires des trains régio-naux ! Ayant roulé jusqu'à Bayeux, oùnous arrivons à la gare vers 14 h,

espérant trouver dans l'immédiat untrain pour Caen, nous sommes rame-nés à la réalité par un employé SNCFqui nous annonce qu'il n'y aura pas deTER avant 16 h, le Corail de 15 hpour Paris ne prenant pas les vélosévidemment… Il nous faudra termi-ner à vélo jusqu'au camping oùBenoît a organisé son tour, c'est-à-dire Thury Harcourt, à l'orée de laSuisse Normande, au bord de l'Orne.On rappelle les gentils organisateursnormands, et on se fixe rendez-vouspour la fin d'après-midi… C'était sans

compter sur les aléas de la carteMichelin, cette petite route blanche quitout à coup perd le goudron, et secontinue en chemin creux rempli deflaques boueuses. Bref, c'est à pointd'heure que nous arrivons au camp, lesderniers bien entendu, vélos crottéscomme si nous arrivions des pistes tro-picales…Si Benoît vous propose comme à l'ac-coutumée un petit coup de calva, ne

refusez pas commenous, on n'en ajamais revu la cou-leur, la "goutte" adisparu comme parhasard dans je nesais quelle sacoche.Sacré Benoît !

Un week-end CCI,c'est en quelquesorte un condenséde quinzaine, desgens (une quin-zaine sans jeu demots) venus detous horizons, auxvélos très éclec-tiques, du vélocouché muni d'unpanneau solaire deDominique, au

vélo classique de Guy, qui lui se trim-balle un sac à dos aussi grand que lui,en passant par les habituels VTC etVTT, super équipés avec leurs saco-ches. Et comme dans les quinzaines,chacun est venu à sa façon, les uns parle train jusqu'à Flers ou Caen, d'autresdepuis la Bretagne ou les côtes nor-mandes; surprise, un CCiste bienconnu est venu avec sa voiture jus-qu'au camping !

La Suisse normande, comme son noml'indique, c'est un concentré des clichés

normands tels vaches, vertes prairies etpommiers en fleurs, et un choix infinide petites routes accidentées faites pourle vélo.

C'est plein de surprises avec Benoît.

Pour une première, il a réussi à nousoffrir une nuit de chasseurs alpins sousla tente (0° pour tout le monde, bon-jour le camping 2006 !). Ça semble aussimanquer un peu d'organisation, maison adore ça à CCI : on ne part qu'à 11 h(sans bagages heureusement !). Unretardataire, normand de surcroît, sefait attendre; qu'à cela ne tienne on partsans Cyrille, que l'on retrouvera le soirau camp. Après un parcours en bas lelong de la rivière, c'est parti pour le"Pain de sucre", un départ de para-pente, photo de groupe avec vélo cou-ché oblige (on espère faire la couver-ture de la revue un jour !). On perdensuite une partie du groupe à la des-cente, mais on se retrouvera nez-à-nezau pique-nique près des rochers d'esca-lade de Clécy. L'après-midi verra ladispersion du groupe, les uns partis aumusée du train miniature, les autres s'é-lançant sur les pentes "suisses"… Lesoir, grâce au petit bois coupé par legroupe "musée", feu de camp et barbe-cue permettront de se réchauffer enfin(pas plus de 7 ° cette journée !), avantd'affronter la deuxième nuit polaire. Decalva, que nenni (voir plus haut).

En ce 1er mai (de crachin), chacun sedisperse à nouveau, reparti comme ilétait venu. Un autre week-end dans larégion ? Oui, tout de suite ou plutôtseptembre, comme Benoît nous l'a pro-mis. Ce sera pour vous l'occasion dedéguster la turgoule et le brazillé, spé-cialités du coin…

Jean-Noël PHAL

Vie de l’association

1er mai en Suisse normande : camping, feu de bois, vélo !

Benoît Michel, notre honorable correspondant pour la Normandie, organisechaque année un ou deux week-ends. Compte-rendu du dernier en date…

Benoît MichelPhoto : Jean-Noël PHAL

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Vie de l’association

La dernière assemblée générale a eu lieu le 18 mars dernier àAngers. Michel Corre l’avait minutieusement préparée en rete-nant un lieu agréable (une maison de quartier), en prévoyant larestauration (des plats chauds !) et différentes possibilitésd’hébergement.La participation, spéciale-ment élevée, fait de 2006 unbon cru pour les AG. Plus de40 personnes se sont dépla-cées, représentant unedizaine de départements. Cechiffre a permis une bonnequalité des débats.Les activités «classiques» deCCI ont été passées en revue,en s’attardant sur Cyclo-Accueil-Cyclo qui mérite d’ê-tre mieux connu et expliqué,et sur le site internet quidevrait se développer.De nouvelles initiatives sont au menu de l’année 2006. SergeRousseau prépare un ou deux DVD d’interviews de «grandsvoyageurs». Alain Barthel prévoit la sortie de la nouvelle éditionrevue et corrigée du Manuel du Voyage à Vélo pour le second

semestre 2006. La revue de CCI fêtera son centième numéroavec un contenu spécial.Mais le plus novateur, sans doute, est l’émergence de véritablesantennes de CCI dans les régions. Souvent encouragéees «par le

haut», elles n’avaient guèreémergé. Aujourd’hui, lesinitiatives se développent surle terrain. Benoît Michel(Caen), Jean-Michel Paoletti(Tours), Charles Esmanjeaud(Bretagne), Serge Fichant(Grenoble) continueront àproposer des sorties pour lesCcistes de leur région (aux-quelles les autres pourrontse joindre), à faire connaîtreCCI localement, et à fairevivre Cyclo-Accueil-Cyclo.

Jean-Michel Paoletti quicède sa place de président a été applaudi. Encore merci àMichel Corre pour l’organisation de cette AG qui a été aussi unmoment de rencontres.

Sylvie DARGNIES

photo : O. RICHET

Compte-rendu de la dern ière a s s e m b l é e g é n é r a l e d e C C I

Le nouveau conseil d’administration :

Président : Joseph Jaunereau (ex tré-sorier)Secrétaire : Pierre Onasch (reconduit)Trésorière : Anne-Marie Barthel

Autres membres : Joëlle Ayache,Alain Barthel, Daniel Doucet,Michel François, Robert Lecoche,Philippe Orgebin, Mireille Oria,Serge Rousseau.

Le nouveau bureau de gauche à droite: J. Jaunereau, A-M. Barthel, P. OnaschMichel Corre

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Je cherche une barre de remorquage pourtirer le vélo de mon fils derrière le mien.Quelqu'un a t-il un tuyau pour en avoir uneà un prix raisonnable (elles sont à 70 eurosà Décat) ? Merci.

Jean-Pierre [email protected]

tel : 02 43 49 00 75

Je recherche un porte-bagages avant d'oc-casion et costaud (type "Tubus"), pour véloavec fourche télescopique (diam 30). Sivous avez ce type d'article sous le bras, fai-tes moi signe. Merci d'avance.

François PETIT, 04-66-47-64-32 ou [email protected]

Merci de bien vouloir faire paraître au pro-chain N°, l'annonce suivante:

A vendre :

2 remorques bi place étanches : - 1 Cannondale plastique rigide jaune. - 1 pliable avec en option un coffre baga-ges à mettre à la place des enfants.

Cordialement André Bertrand.

André BERTRAND 01 34 69 01 87 [email protected]

Pav. 20 Hameau Bois de Boulogne. 95290 L'Isle Adam.

Nous recherchons un vélo pour femme(1,75 m) adapté au voyage à vélo (saco-ches...).

Contact Anne-Cécile et Jean BAZIN - 02 35 50 82 09 - 06 62 50 15 49

Recherche coéquipier ou coéquipière pourun voyage courant Février 2007 d'unedurée de 4 semaines. La destination sera leMali. J'ai 39 ans et je reviens d'un voyageau Maroc de 5 Semaines (http://www.vis-iontourdeterre.com). Un seul profil recher-ché : No Stress.

Contact : Christophe EDYTel. : 01.45.18.94.20

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RECHERCHE DE COÉQUIPIER(E)S

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25, rue Ramus - 75020 Paris

Tél. : 01 47 97 62 18

Site Internet : www.cci.asso.fr

Courriel : [email protected]

Réunion/permanence au local

les 2e et 4e mardis de chaque mois

entre 19h30 et 20h30,

suivie d’un resto.

Photo de couverture : Christophe Tattu

Directeurde la publication : Joseph Jaunereau.

Rédaction :SÉLECTION des TEXTESSylvie Dargnies, Philippe Orgebin,Gilles Baron.

MAQUETTE Gilles Baron

MISE EN PAGESerge Rousseau

Ont participéà cette revue :Christophe Tattu, Elise Lalande,Matthieu Monceaux, PhilippeOrgebin, Daisuke Nakanishi, Sheriet Stéphane Marchiori, famillesMercat, Michel et Soulat.

Dépôt légal :Juin 2006.

Numéro ISSN : 0755-0219.

Commission paritaire :0910G87166

Tirage : 600 exemplaires.

Impression :Parenthèses 76, av. du Bout-des-Landes44300 Nantes

Prochaine parution :

N° 100 : mi-octobre 2006

Cyclo-Camping International (CCI) est entièrement animée par ses adhérents,

des bénévoles qui participent à leur association et la font vivre.

Cyclo-Camping Internationalassociation fondée en 1982, regroupe et informe

ceux qui voyagent à vélo sans aide motorisée.

BULLETIN ADHÉSION - ABONNEMENTBulletin à découper ou à photocopier et à retourner à Cyclo-Camping International - 25, rue Ramus - 75020 Paris, accompagné d’un chèque à l’ordre de “Cyclo-Camping International”.

JE PRENDS L’ADHÉSION SEULE à CCI : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple adhésion avec soutien

JE PRENDS L’ABONNEMENT SEUL à la revue Cyclo-Camping International : pour 1an pour 2 ans abonnement étranger

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NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal : Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Êtes vous membre FFCT ? OUI -- NON

Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : Année de naissance :

Pays parcourus ces 4 dernières années : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Si vous adhérez à CCI, acceptez-vous que vos coordonnées soient diffusées aux autres adhérents ? OUI NON

JE VEUX FAIRE PARTIE DU RÉSEAU CYCLO-ACCUEIL-CYCLO Combien de personnes acceptez vous d’accueillir ? : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . / Durant combien de nuits ? : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le camping est-il possible ? : OUI -- NON / Localisation (ex : 50 km à l'Est de Brest), précisez l’accès au lieu s’il est compliqué, etc : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Ci-joint mon réglement, soit un total de : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . euros / Date : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal : IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATIONPrésident : Joseph JAUNEREAUSecrétaire : Pierre ONASCH Trésorier : Anne-Marie BARTHELAutres Membres : Joëlle AYACHE, Alain BARTHEL,Daniel DOUCET, Michel FRANÇOIS, Robert LECOCHE,Philippe ORGEBIN, Mireille ORIA, Serge ROUSSEAU,Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI).

ADHÉSION SEULE à l’ASSOCIATIONvalable par année civile

(à partir de septembre compte également pour l’année suivante)

Adh. individuelle Adh. couple Adh. de soutien

1 an 12 c 18 c 15 c

2 ans 23 c 35 c 30 c

ABONNEMENT SEUL à la REVUE

Abonnement France Abonnement étranger

1an (4 N°) 17 c 19 c

2 ans (8 N°) 32 c 36 c

ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE : 3c

L’abonnement se fait par année civile. Tout nouvel abonné recevra les 4 numéros del’année en cours y compris ceux qui sont déjà parus.De septembre à décembre, tout nouvel abonné (qui s’abonne de fait pour l’année sui-vante) recevra en plus les 2 derniers numéros de l’année en cours.

L’association publie une revue trimestrielle (celleque vous avez entre les mains) et organise le festival

du voyage à vélo chaque année, au mois de janvier.

Elle propose à ses adhérents :

Des Fascicules par pays qui comportent la fiche dupays, les coordonnées des adhérents qui ont parcourule pays et des récits de voyage sur ce pays (disponiblescontre une enveloppe 21 x 29,7 cm, timbrée à 0,77 cet portant le nom et l’adresse du demandeur).

Un centre de documentation ouvert aux adhérents,à Paris (25, rue Ramus - 75020 Paris - Métro : Gambetta)les deuxièmes et quatrièmes mardis de chaque mois.

Cyclo-accueille-cyclo, un réseau d’adhérents quihébergent les cyclo-voyageurs de passage, en Franceet à l’étranger.

Des sorties à vélo, notamment des quinzaines l’été.

Une lettre d’information trimestrielle est envoyée àtous les adhérents.

ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉS

Individuels Couple Étranger ou soutien

1 an 25 c 31 c 28 c

2 ans 47 c 59 c 54 c

TARIFS ADHÉSION ET ABONNEMENT 2006