vivre sa nature...en fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources...

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N° 24 - Juillet 2017 N° 24 - Juillet 2017 LE MAGAZINE QUI RECONNECTE AUX SENS, AU AU CORPS ET AU COEUR. Vivre sa Nature Au Nom du Corps

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Page 1: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

N° 24 - Juillet 2017N° 24 - Juillet 2017

LE MAGAZINE QUI

RECONNECTE AUX SENS, AU

AU CORPS ET AU COEUR.

Vivre sa NatureAu Nom du Corps

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Sommaire

18

30

832

26

ARTICLE

PARCOURS DE VIE

TÉMOIGNAGE

POÈME

LECTURE

P 4. "Trouvez votre légende personnelle !"par Caroline GAUTHIER

P 8. "Quand le corps n'en fait qu'à sa tête"par Marion LECOIN

P 18. "Merci mon corps" par DelphineRAVAUX-LEFAVRAIS

P30. "Le chemin" par Caroline GAUTHIER

P26. "Ma traversée du désert" parVéronique LEBRETON

PLUS D'INFOS

P32.

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"TROUVER SA BONNE ETOILE"

par Caroline GAUTHIER

Auteur du Roman Initiatique à Succès "Au Nom du Corps"

TROUVER SA BONNE ETOILE

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 4 -

Page 5: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

TROUVER SA BONNE ETOILE

Ce genre d’histoire autour de moi, j’en

entends des milliers, de plus en plus…

Beaucoup se réveillent en sursaut, au

milieu de leur vie… comme s’ils avaient

raté quelque chose. Certains sont

complètement hébétés, d’autres

malheureux ou encore égarés.

J’ai fait partie de ces gens-là, puis je me

suis réveillée et j’ai entamé un chemin

pour me retrouver… pour ne plus avoir

l’impression de passer à côté de ma

vie.

Ce chemin aujourd’hui je le fais faire

aux autres à travers mes

accompagnements, mes formations en

ligne, mes ateliers, mes livres…

L’idée est de montrer la voie pour sortir

de la « sombre forêt de l’erreur ».

Bien que le chemin de vie de chaque

être humain soit unique, je crois que

l’aventure humaine, prise dans son

sens large, présente certains aspects

universels qu’ils sont essentiels de

connaître pour ne pas se perdre.

Tous plus ou moins inconsciemment

nous cherchons notre étoile…

Au beau milieu de ma vie, j’ai réalisé

que je n’étais pas là où j’aurais voulu

être… comme si je m’étais écartée du

chemin, me retrouvant en très

mauvaise posture. Le choc a été

brutal…

Avant je dormais… Mais un matin

cela a été comme une évidence. Tout

mon être refusait l’endroit où je vivais,

le métier que je faisais, les gens que

je fréquentais.

Pourquoi un beau matin comme cela,

tout mon être aspirait à du nouveau,

alors que jusqu’à présent je me

contentais de ce que j’avais ?

En fait dans ma première partie de

vie, je m’étais coupée de ressources

internes essentielles… Je m’étais

focalisé sur un aspect (la réussite

sociale et le savoir mental) au

détriment de choses essentielles au

bonheur.

Je relate mon parcours dans le

Roman initiatique « Au Nom du

Corps » devenu best-seller…

Mais je ne suis pas la seule qui ait

vécu un tel parcours.

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 5 -

Page 6: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

votre foi, votre ingéniosité, votre

énergie, vos relations, vos ressources,

vos émotions, vos sensations, votre

intuition, votre vision et votre mission…

Ces instruments de navigation internes

doivent être entretenus pour pouvoir

trouver votre route.

Il est temps de travailler à découvrir

quelles sont toutes vos capacités

internes pour garder votre cap et

trouver cette étoile.

Cela devient l’urgence de ce siècle…

pour ne pas terminer aigri, épuisé, ou

éteint.

La société d’aujourd’hui a tendance à

ne focaliser que sur le savoir mental, en

oubliant les ressources « organiques »

essentielles en chacun qu’il est temps

de retrouver pour enfin vivre une vie

pleine de sens. Êtes-vous d’accord ?

Caroline GauthierCaroline Gauthier

Et j’ai eu le privilège d’observer

plusieurs personnes à la découverte

de leur bonne étoile…

Ce que je peux déjà vous dire c’est

que cette étoile est déjà préexistante

en vous. Et elle ne fait que se dévoiler

en cours de route quand vous décidez

de suivre ce qu’elle a à vous révéler.

Ce n’est donc pas une création qui

vient de nulle part.

Mais ceci personne ne nous

l’enseigne… On ne nous apprend à

l’école que des courbes, des

graphiques, des faits historiques…

en oubliant la lumière qui brille au

fond de nos cœurs.

Connaître et sentir notre étoile, la

garder en vue est une bonne manière

de rester sur la bonne voie, à

condition que le ciel reste dégagé.

Et même si sur le chemin, il y a un

épais brouillard, vous possédez à

l’intérieur de vous des boussoles

internes pour tracer votre route et ne

pas vous perdre :

TROUVER SA BONNE ETOILE

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 6 -

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"QUAND LE CORPS N'EN FAIT QU'À SA TÊTE"

Par Marion LECOIN

J'ai rencontré Marion dernièrement à Paris...Elle a des yeux particulièrement

pétillants et j'ai été tout de suite charmée par son univers.

Puis j'ai visité son blog "On a biodire" . Et j'ai été tout de suite admirative de tout ce

qu'elle offre comme supers tuyaux.

Voici son parcours, son histoire et je suis ravie de vous faire découvrir son univers.

Et vous savez quoi ? Elle a en plus des supers talents d'écritures...

PARCOURS DE VIE

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 8 -

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PARCOURS DE VIE

De mois en mois, ma peau a continué à

s’enlaidir avec des boutons douloureux,

très longs à cicatriser, qui déformaient

complètement mes joues et mon

menton. On me parle d’acné sévère

tardive.

J’étais défigurée, j’avais honte. Je

fuyais les miroirs en même temps que

je me repliais sur moi-même. Mon

image me répugnait et j’imaginais le

dégout des autres quand ils me

regardaient…

À cette époque, j’étais dans un job que

je pensais aimer. Beaucoup de dossiers

à gérer, beaucoup de responsabilités,

beaucoup d’heures passées au bureau,

une situation sociable enviable.

Je me mets une pression énorme, pour

plaire à ma direction qui elle, passe son

temps à me dire à quel point je n’en fais

jamais assez, comme j’aurai pu faire

mieux et autrement. Et moi j’encaisse.

Je suis engluée dans le stress, il me

dévore littéralement, je perds un kilo à

chaque fois qu’un nouveau bouton

apparaît sur mon visage !

Le corps nous envoie des signaux

puissants.

Le cœur qui bat fort en réponse à la

joie, les frissons dans les membres à

l’accouchement d’une bonne idée,

des papillons dans le ventre dans les

moments d’amour. Mais aussi le

poids sur les poumons en temps de

tristesse, la gorge nouée face à la

déception, le feu au visage dans la

colère.

Oui le corps nous envoie des signaux

puissants, sur qui nous sommes, ce

qui nous fait vibrer et ce qu’il convient

de changer. À condition de savoir les

écouter.

En 10 ans, mon corps a appuyé à

deux reprises sur l’interrupteur, en

position « off ». Et ç’a été violent, à

chaque fois.

En novembre 2007, un premier

bouton rouge et gênant est apparu

sur ma joue gauche. C’est celui qui a

planté son petit drapeau de

conquérant avant de faire venir toute

sa famille et ses amis !

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 9 -

Page 10: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

Tiens, mon corps parle et pour une fois

je l’écoute. Je décide que cette situation

n’est plus acceptable. Je réponds à une

offre d’emploi, un peu au hasard, et je

suis retenue. Je pense mettre fin à cette

spirale infernale.

La confiance remonte : on s’intéresse à

moi dans cette nouvelle entreprise. Je

suis adulée, on loue mes compétences.

De la reconnaissance, enfin !

Je débute en même temps le traitement

de la dernière chance pour mon acné.

Tout va bien.

Ou presque. Ce traitement ne

fonctionne absolument pas et les effets

secondaires sont épouvantables. En

plus des boutons, je me retrouve avec

des plaques d’eczéma sur le visage !

Je stoppe tout au bout de 9 mois,

désemparée. Il faut se rendre à

l’évidence, comme le dit le

dermatologue, il y a des femmes qui

auront des boutons toute leur vie…

Puis une rencontre, par hasard.

Cette période a duré 7 ans. Bien sûr,

de belles choses sont arrivées dans

ma vie pendant cette période :

la naissance de nos 2 filles, la

construction de notre maison, des

voyages magnifiques.

Mais je vois bien que plus le temps

passe, plus je me juge constamment,

plus je suis frustrée, plus je me replie.

Le moment présent ? Connais pas !

Par contre je maîtrise les angoisses

de la veille et l’anxiété du lendemain.

Je cours après la perfection : être une

super collaboratrice, une formidable

maman, une épouse, une amie, une

fille, une belle-fille, une sœur…

Le déclic est arrivé 2 jours après un

retour de vacances, en plein mois

d’août. Une demande urgente au

bureau qui m’a complètement fait

« péter les plombs » : je criais,

je pleurai, je jetais dans la pièce tout

ce qui me passait sous la main.

Comment est-il possible de ressentir

autant de haine dans le ventre alors

que j’avais passé 3 semaines à

(tenter de) me délasser ?

PARCOURS DE VIE

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PARCOURS DE VIE

Et puis ça recommence. L’entreprise se

développe, on compte sur moi. On

lance des recrutements qui ne trouvent

pas preneurs. La direction ne se

structure pas, n’anticipe rien, critique

tout sans apporter de solutions. Et moi

j’encaisse et je stresse.

Je suis de moins en moins présente à

la maison, je n’ai plus le temps de faire

du sport. Je suis de plus en plus

fatiguée, j’ai des vertiges alors que je

suis assise à mon bureau, j’ai des

pertes de mémoire, je me trompe de

route le matin… Tout cela dure

plusieurs mois jusqu’au burn-out, le

point de non-retour, la paralysie la plus

totale. Le corps avait pourtant parlé…

Je suis en arrêt, dans tous les sens du

terme. Et je ne l’accepte pas. Comment

vont-ils faire sans moi ? Et mes

rendez-vous, qui va les assurer alors

que tout le monde est déjà débordé ?

Je suis pleine de remords, d’angoisse

et de honte aussi, ici, au fond de mon

lit. Je découvre que je suis atteinte de

bruxisme (je serre fort mes mâchoires

dans la journée et la nuit).

Un naturopathe qui, au lieu de me

donner une ordonnance justifiant mes

symptômes, m’explique la cause de

mon acné. « Vous avez le feu en vous

». Quoi ? La peau est un organe et

tout ce stress accumulé agit

directement sur mon foie et mes

intestins (entre autres), qui ne font

plus correctement leur job.

Un traitement adapté et en deux mois,

l’acné a complètement disparu. Ça

relève du miracle ! Pour agir sur les

cicatrices, je me forme sur les

produits naturels et bientôt, les huiles

végétales et essentielles n’ont plus de

secrets pour moi.

J’entre dans le monde des médecines

alternatives et des produits bio et ça

me passionne.

C’est une période faste. Je renoue

(à peu près) avec mon miroir.

J’achète des tonnes de nouveaux

vêtements. Je me mets à la course à

pied. On me propose d’évoluer vers

un poste de Responsable de service.

Mon égo est aux anges.

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Je suis mal à l’aise avec les activités

proposées, moi qui n’avais jamais vu

une chamane ni chanté de chansons

qui parlent de la déesse Terre !

En plus mon mari panique, car il me

croit pris dans une secte. Je suis si

fragile en ce moment…

Le deuxième jour est consacré à l’été,

à la femme mère. Je participe à une

tente rouge, un lieu de parole libre pour

libérer ses émotions. Qu’est-ce que je

vais raconter ? Je mentalise en

écoutant les autres femmes s’exprimer.

C’est mon tour. Je parle du boulot et de

mon angoisse de l’avenir. Et je tremble.

Je tremble pendant 10 minutes, les

yeux fermés, sans parler. Puis je

pleure, pas des larmes de tristesse ou

de colère, non. Je chasse toutes les

émotions que j’avais enfermées.

Je fais (enfin) faire sauter des barrières

intérieures. Le corps parle et je l’écoute.

Cette expérience m’a ouverte, à moi et

aux autres femmes aussi, sans

jugement.

Décidément mon visage ne me laisse

pas de répit (tiens, le corps parle ?).

Et puis ce jour de juin où je vois

passer un jeu-concours pour gagner

une semaine de « retraite » dans le

Doubs, intitulée « Voix de femmes ».

Je regarde le programme, je ne

comprends rien, mais cela m’attire.

Je réponds. D’habitude, je ne

participe jamais à ce genre de

concours. Et (bien sûr) la réponse

tombe : j’ai gagné !

Je me retrouve en plein mois de juillet

à Val de Consolation, un endroit

improbable en pleine nature, dans le

dortoir d’un ancien monastère, au

milieu de 50 femmes.

Je comprends que nous allons à la

recherche de notre féminin sacré.

Je n’ai aucun apriori, je ne sais pas ce

que c’est !

Le premier jour, nous travaillons sur

l’énergie du printemps, la femme

vierge.

PARCOURS DE VIE

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Page 13: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

Je pleure aux côtés de ces femmes

que je ne connais pas, je trouve la

bienveillance dans leurs yeux, dans

leurs chants et dans leurs paroles.

Je découvre aussi le yoga,

l’ayurvéda, le lien profond que nous

entretenons avec la nature et ses 4

éléments.

Je fais connaissance aussi avec le

dictionnaire des malaises et des

maladies de Jacques Martel. Je lis

avec étonnement le sens profond de

chacun de mes maux :

- Acné : reliée à un manque d'estime

de soi, au désir de tenir les gens loin

de soi, de peur d'être blessé. Je dois

accepter les changements en moi et

être à l’écoute de mes besoins.

- Bruxisme : lié à une colère

inconsciente qui remonte à la

surface, peur de prendre des

décisions claires et précises. Je me

retiens de dire ou de faire certaines

choses et dois accepter ma

sensibilité et mes émotions.

Quelle claque ! Je suis revenue

transformée de cette semaine.

PARCOURS DE VIE

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Page 14: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

J’ai de nouveaux yeux, un

qui regarde à l’intérieur de

moi et l’autre ouvert sur le

monde extérieur.

À Val de Consolation, une

femme, devenue depuis

mon amie, m’a dit : ton

expérience avec l’acné,

les connaissances que tu

as des soins naturels, tu

dois les partager, tu

pourrais tellement aider

les femmes qui ont vécu

les mêmes problèmes.

Alors j’ai créé un blog

« On a bio dire », pour

partager mon quotidien

bio(logique !), mes

lectures, mes astuces,

mes conseils pour

prendre soin de son corps

au naturel. Comme ça,

pour voir. Mais assez

rapidement j’ai reçu

beaucoup d’intérêt !

Alors j’ai décidé

d’enseigner toutes les

connaissances que j’avais

acquises et toutes les

méthodes que j’ai mises

au point.

Je partais dans l’extrême

inverse, d’où l’absence de

structure et

d’organisation. Plus je

plongeais là-dedans, plus

les femmes affluaient

dans ma vie. Cela m’a

beaucoup aidé à évoluer,

à me soigner.

PARCOURS DE VIE

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 14 -

Page 15: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

PARCOURS DE VIE

Le poème que j’ai écrit à Val deLe poème que j’ai écrit à Val de

Consolation pendant ma semaineConsolation pendant ma semaine

« Voix de femmes » :« Voix de femmes » :

C’est quoi cette histoire ?

Regarde, regarde autour de toi.

Comment peux-tu penser que tu es

lisse quand tu vois le flanc des

montagnes.

Regarde les reliefs, les grottes, les

sommets, ces pics qui peuvent blesser,

ces cavités qui peuvent envelopper.

Tu es façonnée, modelée par des

mains qui ne cherchent pas la

perfection, mais au contraire, qui

veulent des creux, des bosses, des

zones d’ombre et de lumière, des

aiguilles et des cavernes profondes.

Tu es une montagne, tu es exposée à

la lumière du monde, mais tu recèles en

toi des milliers de chemins tortueux,

dans l’ombre.

C’est ton histoire.

Car plus j’écris, plus je me dévoile,

plus je partage, plus je donne, plus

j’affine ma mission de vie :

accompagner les femmes à se sentir

bien dans leur peau, au sens propre

comme au sens figuré ! Parce que

leur histoire est aussi mon histoire

dans ce grand tout !

Prenez soin de votre peau, elle est

comme vous : unique.

Aimez-vous,

MarionMarion

- Au Nom du Corps - N°24- Page 15 -

Page 16: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

Regarde, regarde autour de soi.

Comment peux-tu penser que tu es

petite quand tu vois un arbre.

Regarde Sa Majesté, vois ses racines

profondément ancrées dans la terre,

vois sa majesté, son élévation vers le

ciel.

Écoute le chant du vent dans ses

feuilles.

Tu es comme l’arbre, tes pieds sont le

lien avec la terre, ton corps, ta tête et

tes bras peuvent tendre vers l’infini.

Penses-tu qu’un arbre est plus

important qu’un autre ?

La nature est multiple… et chaque

élément respire ensemble.

Tu es un arbre, seul tu es en même

temps au milieu de la forêt.

Tu te suffis, tu te nourris, mais tu fais

partie de la communauté, tu ressens

son énergie.

Tu grandis à ton rythme et tu changes à

chaque saison.

C’est ton histoire.

Regarde, regarde autour de toi.

Comment peux-tu penser que tu dois

rester silencieuse quand tu vois la

mer.

Regarde ses couleurs, écoute son

chant, vague après vague.

Entends l’eau monter, former cette

douce rondeur, presque

indescriptible.

Entends la vague s’approcher de toi,

son roulis, le début du grondement.

Puis écoute l’eau venir à tes pieds,

claquer les pierres, fouetter les

algues.

Elle crie, elle hurle.

Tu es la mer, tu as le calme de l’eau

qui dort et qui coule lentement, mais

tu exprimes aussi pleinement ta

colère et ton énergie au bout de tes

efforts, sur le sable.

C’est ton histoire.

PARCOURS DE VIE

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 16 -

Page 17: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

PARCOURS DE VIE

Elles ont escaladé les flancs de ta

montagne, nagé au plus profond des

vagues de ta mer et grimpé à la plus

haute branche de ton arbre.

Elles l’ont fait pour recentrer ta vie là où

est sa véritable place : dans ton cœur,

dans ton corps et dans ton âme.

C’est ton histoire.

C’est mon histoire.

MARION

Le blog : www.onabiodire.com

La page Facebook :

www.facebook.com/onabiodire

Le compte Instagram :

www.instagram.com/onabiodire

Regarde, regarde autour de toi.

Comment peux-tu penser que tu es

seule quand tu vois toutes ces

femmes autour de toi ?

Regarde leur ancrage dans le monde,

leur sensibilité, leur amour, leur

bienveillance, leur douceur, leur force,

leur liberté, leur maternité.

Laisse-toi envelopper avec leur

tendresse, leur partage, leur cœur,

leur ouverture.

Écoute leurs blessures, leurs peurs,

leurs cris.

Vois leurs rires, leurs larmes, leurs

sourires.

Laisse-toi imprégner par leur regard

et ressens, ressens la vie en toi.

Elle n’était pas partie la vie, elle était

là. Au fond de toi. La vie.

Remercie ces femmes pour leur

présence et leur simplicité.

Elles sont allées puiser au fond de toi

ton toi.

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 17 -

Page 18: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

" MERCI MON CORPS "

Par Delphine RAVAUX-LEFAVRAIS

Delphine m'a tout de suite charmée quand je l'ai rencontré...

D'abord par sa grande douceur mais aussi par la façon qu'elle a de marier sa vie

de Mère et sa vie de femme qui crée sa vie professionnelle...

Je vous laisse découvrir son témoignage de vie...

TÉMOIGNAGE

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 18 -

Page 19: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

TÉMOIGNAGE

Et puis, il y a eu ce jour, mon corps, où

je t’ai rencontré en tant que Femme. Je

parle d’un jour, alors qu’en réalité, la

rencontre s’est tissée sur plusieurs

années, et sur plusieurs dimensions.

L’une des « options » liées à

l’incarnation dans un corps féminin,

c’est la possibilité offerte de transmettre

la Vie.

J’ai accepté le cadeau avec joie,

ignorant alors qu’il contenait en plus de

trois bébés magnifiques, un avortement

et quelques fausses couches

conscientes et inconscientes, des

règles parfois douloureuses, un

syndrome prémenstruel, et quelques

autres surprises que je n’ai pas encore

toutes fini de déballer.

« Tu enfanteras dans la douleur » n’a

jamais été ma tasse de thé, et je n’avais

pas peur d’avoir mal, et même si mon

intention n’était pas d’endurer, j’avais

déjà la conviction que tu saurais, mon

corps, sortir vainqueur de cette

épreuve.

Un temps je t’ai au mieux ignoré, au

pire rejeté, et très souvent utilisé,

sans y mettre grande conscience.

Je t’ai musclé, avec la bénédiction de

ma mère, professeur d’éducation

physique et sportive, et le bon côté

c’est que j’ai adoré le goût de la

liberté et de la puissance que je

sentais, dans la maîtrise de gestes

techniques que tu exécutais avec

grâce et obéissance (et oui, c’est

possible).

Je savais courir « aussi vite que les

garçons », grimper aux arbres et

gagner au bras de fer contre mes

frères. Je savais faire la roue dans le

sable, un saut périlleux du plongeoir

de la piscine, lancer le poids ou le

javelot et smasher au-dessus du filet

du terrain de volley.

Et j’aimais ça, sans savoir qu’un jour

tu me permettrais de vivre un bonheur

mille fois plus fort…

Merci mon corps d’être féminin.

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 19 -

Page 20: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

À 24 ans, lorsque mon

premier enfant s’est

annoncé, je savais que je

ne voulais pas de

péridurale, et surtout, pas

d’épisiotomie — c’était ma

hantise depuis que j’avais

assisté à plusieurs

accouchements et

césarienne lors d’un stage

en maternité : l’épisio est

le geste qui m’a le plus

choqué à l’époque.

Je savais que je voulais

accoucher de manière

naturelle, dans un

environnement

chaleureux et, par

chance, à trente minutes

de chez moi il existait une

petite maternité qui

proposait en salle nature

de plonger dans un bain

bouillonnant.

C’est là que nous

sommes restés, toi et moi

— un peu surprise de

l’intensité des

contractions — durant les

trois dernières heures

d’ouverture et de

préparation au passage

du bébé qui se préparait à

naître.

Je serais bien restée là

pour l’accueillir cet enfant,

sauf que le protocole ne

prévoyait pas la possibilité

d’un accouchement dans

l’eau. La sage-femme m’a

donc incité à sortir

lorsqu’elle a estimé que

c’était le moment.

TÉMOIGNAGE

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 20 -

Page 21: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

TÉMOIGNAGE

Le projet d’un accouchement à domicile

a mûri durant toute cette grossesse

avec un seul frein, de taille : dans notre

région aucune sage-femme n’acceptait

de le pratiquer !

Ça n’avait aucun sens pour moi de me

délocaliser pour accoucher dans une

autre région, comme ça n’avait aucun

sens non plus de me rendre à la

maternité du CHU tout proche et de

m’astreindre à rentrer dans des cases

bien trop étroites pour moi désormais :

avec ma vision d’un cadre au service de

l’humain (et non l’inverse), qui met de la

protection pour le plus vulnérable, je

devenais de plus en plus exigeante.

J’ai fini par accepter, à contrecœur, un

compromis avec une sage-femme qui

allait inaugurer avec nous un nouveau

protocole d’accès au plateau

technique.

Une grande première dans la région,

une ouverture de la part des

professionnels de l’obstétrique…

Et j’ai « expulsé » bébé et placenta,

assise sur un canapé, adossée au

futur papa.

Cette première naissance a été

merveilleuse pour moi. Merveille de

découvrir mon fils — qu’est-ce qu’il

était beau !

Ravie d’avoir échappé à l’épisiotomie.

Fière de quitter la salle

d’accouchement au bout de quelques

heures, debout, en poussant le

berceau à roulettes dans lequel

dormait ce premier enfant, qui a fait

de moi une mère.

Merci, mon corps, tu avais fait le job à

la perfection, et pendant des années,

la petite maternité ayant fermé

entre-temps, j’ai pensé que je n’aurais

plus jamais d’enfants : je n’imaginais

pas possible de vivre un

accouchement plus beau que celui

que je venais de vivre là.

Et pourtant, seize ans et un long bout

de chemin plus tard, la Vie nous a

offert un cadeau presque inattendu :

un nouvel enfant allait nous rejoindre

à Noël.

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Mon mari a posé le téléphone, la sage-

femme au bout du fil tentait de nous

diriger, peine perdue. C’est toi, mon

corps, qui a pris les commandes. Et

trois contractions plus tard ma fille était

là, dans mes bras, et nous étions tous

les trois à la fois surpris, chamboulés et

fiers de cette arrivée à la maison

inopinée, tellement imaginée que ça en

paraissait presque irréel de l’avoir vécu

en vrai.

La suite fut moins drôle, avec un

transfert à la maternité que je ne voulais

pas, que je ne sentais pas nécessaire

« laissez mon corps faire ce qu’il a à

faire » au lieu de déverser sur moi,

ouverte à 200 % vos peurs de

« professionnels » qui craignent plus

que tout l’hémorragie de la délivrance.

Pardon mon corps parce que ce jour-là,

après ce que nous venions de traverser

ensemble, j’ai choisi d’accepter la

révision utérine, et l’anesthésie qui va

avec, pour LES rassurer et avoir la

paix.

mais pas suffisant pour moi qui était

tiraillée entre mon cœur qui me

soufflait « tu peux le faire, seule, chez

toi » et ma tête (et celle d’une grande

majorité de celles et ceux à qui je

confiais cette étrange intuition) pleine

de doutes.

Alors il arriva que, la poche des eaux

ayant percé la nuit de Noël, nous

avons appelé la sage-femme au petit

matin. Elle a constaté que le bébé

allait bien et, le col étant encore

fermé, elle est retournée à ses

occupations, jusqu’à ce que mon mari

la rappelle, quatre heures plus tard,

pour lui demander si c’était normal

que je perde un peu de sang.

A ce moment-là, j’étais sous la

douche, traversée par des

contractions de plus en plus intenses,

quand j’ai senti, sous ma main la tête

du bébé qui se présentait, et une

irrépressible envie de pousser…

J’ai eu le temps de sortir de la

douche, et de m’accroupir, suspendue

au lavabo de la salle de bain.

TÉMOIGNAGE

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TÉMOIGNAGE

Et surtout j’ai appris à faire un pas de

plus dans l’écoute de ton langage, c’est

à dire lâcher-prise, ne rien vouloir de

toi, juste te suivre, être avec, sourire et

te laisser mener la danse : la naissance

de cet enfant fut d’une simplicité et

d’une fluidité sur tous les plans.

Il est né à la maison, la seule nuit

depuis trois ans et demi où sa sœur a

dormi d’une traite sans se relever, il est

né dans la douceur et la présence de

moi à lui, de moi à moi, de mon homme

à moi, à nous, il est né dans le sacré de

l’énergie de sa conception, dans le lit de

l’amour qui a permis sa venue. Il est né

divinement, tendrement,

magnifiquement. Et son placenta l’a

suivi quelques heures plus tard.

Merci mon corps de femme, parce

qu’avec toi par trois fois, j’ai approché le

mystère de la Vie et de la Mort d’une

façon magistrale.

Lorsque pour la première fois tu t’es

ouvert, si grand qu’une tête de bébé,

puis son corps entier ont pu glisser hors

de moi, c’est ma conscience qui s’est

élargie en même temps que mon

bassin.

Les trois années qui ont suivi, ont été

des années de guérison profonde et

de transformation, des années de

documentation aussi, sur la

physiologie de la naissance, de

rencontres et de partages avec

d’autres femmes ayant vécu un

accouchement non assisté (ANA).

Et puis, mon corps, tu m’as fait la

surprise d’un troisième enfant. Et là,

c’était clair et évident qu’il naîtrait à la

maison, avec personne d’autre que

son père et moi.

Après tout, quand nous l’avons conçu

il n’y avait aucun « professionnel de la

conception » dans notre chambre

pour nous dire comment procéder !

Je me suis préparée à accueillir ce

bébé dans la confiance et dans

l’amour. J’ai travaillé à enlever une à

une toutes les peurs qui pouvaient

subsister.

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L’empreinte qu’a laissé

mon fils au passage, c’est

un temps hors du temps,

un espace hors de

l’espace, comme un fil

tendu entre la vie et la

mort et la conscience que

tout peut basculer d’un

côté ou de l’autre, à

chaque instant.

Voilà où j’étais au

moment où j’ai senti la

brûlure, le « cercle de

feu », qui annonçait

l’atterrissage imminent

d’un nouvel être sur la

terre.

Merci mon corps de

Femme, parce qu’avec la

naissance de ma fille

seize ans plus tard, j’ai su

que tu avais toutes les

ressources en toi. Que tu

es fait pour donner la Vie,

et que la seule limite à ta

puissance créatrice, c’est

la peur et les croyances

qui en découlent.

Ma peur, et celle de tous

ceux qui t’entourent à ce

moment crucial. J’ai senti

la puissance de la lionne,

et l’importance de

protéger le processus à

l’œuvre de toute

intervention extérieure.

J’ai capté la nécessité

d’un masculin présent,

confiant, à l’écoute et

protecteur qui ne laissera

personne te détourner de

ce que tu es en train de

manifester.

TÉMOIGNAGE

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TÉMOIGNAGE

Merci mon corps de Femme parce que

tu m’as permis de sentir la Joie Absolue

et la Puissance de l’Amour.

Désormais, je sais que tout cela existe

et bien plus encore, et je sais que je

suis venue sur terre pour l’incarner jour

après jour, avec toi mon corps, et dans

toutes les dimensions de mon être.

Delphine Ravaux-LefavraisDelphine Ravaux-Lefavrais

Site internet :Site internet : www.delphinelefavrais.fr

FacebookFacebook : La bienveillance au

quotidien

YouTubeYouTube : Déployer ses Elles

J’ai mesuré la force de l’attachement,

et j’ai plongé encore plus au fond de

mes tripes où se joue l’essentiel.

Merci mon corps de Femme, parce

qu’avec l’arrivée de mon deuxième

fils, il y a presque deux ans, j’ai senti,

dans toutes mes cellules, ce que veux

dire « vivre l’instant présent ».

Pendant trois heures j’ai lâché les

commandes, et j’ai baigné dans une

vibration d’Amour Absolu.

J’ai perçu au plus profond de moi, ce

que Confiance veut dire. J’ai observé

la lumière me traverser à mesure que

tu t’ouvrais, mon corps, et que mon

enfant s’approchait.

Ma conscience s’est déployée avec

une gratitude infinie. J’apprends

depuis à l’intégrer petit à petit dans

ma vie de tous les jours.

Je suis passée de la maîtrise de mon

corps au lâcher-prise et à

l’obéissance. Et ce mot qui jadis me

faisait hurler et bondir, aujourd’hui je

l’écris avec la conscience de tout ce

qu’il contient de grâce, de créativité et

de liberté.

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" MA TRAVERSEE DU DESERT "

Par Véronique LEBRETON

Véronique un jour m'a écrit pour me demander de lire un de mes textes

lors d'un congrès médical... Quel ne fut pas ma surprise que mes textes

puissent être lu devant ce public...

Voici son témoignage touchant.

LECTURE POUR UN CONGRÈS MÉDICAL

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LECTURE POUR UN CONGRÈS MÉDICAL

Intervenir à un congrès fut une

magnifique expérience, cela donne

tellement de sens à toutes ces

souffrances endurées depuis juin 2010,

période à laquelle j’ai appris mon

insuffisance rénale chronique soudaine

et irrémédiable.

Femme active, mariée à l’époque,

maman de deux adolescentes, ce fut un

véritable tsunami dans ma vie. Tout a

basculé du jour au lendemain, une

terrible épreuve à laquelle je ne

m’attendais évidemment pas, où je

perdais toute maîtrise, je n’y

comprenais absolument rien.

J’ai donc été inscrite sur liste d’attente

de greffe en septembre 2011 et là

encore, un nouveau tsunami puisque

l’on me découvrait un problème

carcinologique à un sein. J’ai donc été

placée en contre-indication temporaire

(CIT).

Après dix-huit mois seulement, les

médecins ont levé la CIT et se sont faits

très insistants pour la transplantation.

Dire « OUI » au projet de greffe m’était

alors extrêmement difficile.

Lorsque j’ai découvert le poème

« Sortir de la souffrance » de Caroline

Gauthier, j’ai été bouleversée.

C’est exactement ce qui se trouvait au

plus profond de mon Être. J’ai eu la

sensation qu’il avait été écrit pour

moi.

En mai dernier, je suis intervenue à

un congrès paramédical à Angers,

non pas en tant que soignante, mais

patiente. Et oui, en tant que patiente

greffée d’un rein en avril 2016.

La greffe s’étant déroulée

parfaitement bien dès le début, ce fut

un grand honneur pour moi que la

psychologue du service de

néphrologie-dialyse-transplantation

me demande de témoigner.

L’envie de partager mon expérience

de patiente et de transmettre ce beau

poème qui me parle tant a vite été

une évidence. Il a d’ailleurs suscité de

vives émotions chez le public.

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Ma traversée du désert

J’étais donc dans le désert portant une

valise lourde, devenue bien trop lourde

pour moi.

Valise que j’avais d’ailleurs eu bien du

mal à boucler, car je souhaitais tout

emmener avec moi et ne me séparer de

rien.

Puis la maladie est arrivée et à donner

un grand coup de pied dans cette

fameuse valise, elle a explosé, tout son

contenu s’est dispersé sur le sable.

J’étais anéantie, désemparée,

complètement perdue, j’avais envie de

hurler, mais à quoi bon puisque

personne ne m’entendrait…

Alors faire le tri était devenu inévitable,

je le savais fort bien.

Qu’allais-je devoir laisser ?

Que voulais-je emmener ?

Qu’est-ce qui m’était devenu essentiel ?

Du côté médical, toutes les conditions

étaient réunies, mais de mon côté, il y

avait un blocage, comme une

nécessité absolue de prendre mon

temps.

Je voulais et devais comprendre ce

qui bloquait. L’écriture m’a aidée à

poser les choses, fut libératrice et me

fit prendre conscience que ce

bouleversement de vie venait dire des

choses.

Ne dit-on pas « la maladie, le mal a

dit » ? Que voulait me dire mon corps

qui me mettait à l’arrêt, au repos le

plus complet ?

Qu’allait-il ressortir de tout ça ?

Je réalisais, petit à petit, que ma vie

telle qu’elle était avant que la

pathologie survienne ne me convenait

plus véritablement. J’avais

l’impression de ne plus être en phase

avec ce que je vivais et qui j’étais

réellement au fond de moi.

Alors, j’ai écrit un texte relatant

parfaitement mon cheminement et

que j’ai appelé :

LECTURE POUR UN CONGRÈS MÉDICAL

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 28 -

Page 29: Vivre sa Nature...En fait dans ma première partie de vie, je m’étais coupée de ressources internes essentielles… Je m’étais focalisé sur un aspect (la réussite sociale

Comment voulais-je

poursuivre ma route ?

Je devais faire des choix,

laisser aller ce qui ne

devait plus faire partie de

moi, emporter ce qui

m’était indispensable.

Ce fameux coup de pied,

au combien douloureux

pour moi, aura déclenché

la colère. Je m’étais

donné tant de mal à bien

ranger ma valise afin que

tout puisse y rentrer.

Une fois mes choix

effectués qui, sur le

moment me paraissaient

insurmontables, m’ont

permis plus de visibilité

concernant mon avenir et

de trouver le chemin que

j’allais désormais

emprunter.

À mon grand retour du

désert, j’avais la force de

dire « OUI » à la greffe,

« OUI » à la vie !

Le hasard n’existe pas,

certains évènements de

vie sont là pour nous

bousculer et nous faire

évoluer.

Alors MERCI à la vie !

Je pense que la

transplantation s’inscrit,

en effet, dans une

histoire, des évènements

de vie, qui s’ils ne sont

pas pris en considération

ni reliés peuvent venir

parasiter l’expérience si

particulière d’une greffe.

La transplantation que j’ai

reçue m’a permis une

véritable renaissance. Je

vis chaque nouvelle

journée tel un cadeau.

Véronique LEBRETON

Contact :

linstantpresent49@gmail.

com

LECTURE POUR UN CONGRÈS MEDICAL

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" LE CHEMIN "

POÈME

Poèmepar Caroline GAUTHIER

On nous dit souvent que nous devons

sortir de nos journées de pilotage

automatique ;

Nous arrêter et écouter pour trouver

notre être authentique.

Mais nous devons être prévenus

Avant de démarrer cette quête

éperdue.

Cette conduite ne mène pas à un

quelconque paradis,

Malgré ce que l'on nous a dit !

Mais elle permet d'enlever nos

écailles à la con

Et d'éplucher son oignon !

Et oui ! Les seules choses auxquelles

on est confrontés,

C'est à ses propres émotions que l'on

avait pourtant bien pris soin de

cacher !

On nous promettait un super horizon !

Mais non !

On fait face à son putain de dragon... !

Et Flute ! Toutes nos peurs remontent

à la surface,

Alors qu'on nous promettait la grâce !

On nous aurait donc menti !

Aurait-on été trahi ?

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POÈME

Et dans ce chemin qui avait au départ

l'air d'une supercherie,

Car on est souvent meurtri ;

Nous découvrons la seule chose qui

vaille vraiment la peine :

L'amour de la vie et de quoi qu'il

advienne...

Et nous savons que dans cette

descente,

Nous allons enfin la trouver cette

lumière aveuglante !

Elle n'a pourtant rien à voir avec ce

qu'on imaginait.

On avait même tout mis en œuvre pour

ne pas arriver à la trouver !

Car elle nécessitait de se dépouiller de

pas mal de choses auxquelles notre

ego tenait !...

Mais, elle avait toujours été là et elle

éclairait nos pas ...

Caroline GAUTHIER

On pensait connaître l'éveil

Et des monts et merveilles,

Et nous nous enfonçons toujours plus

profond

Dans la gueule de notre satané

démon !

Sapristi, si j'avais su,

Je serais pas venu… !

Sommes-nous souvent tentés de dire,

À ceux qui nous promettaient un

avenir.

Mais dans la difficulté de nos

premiers pas,

Au fur et à mesure que nous laissons

nos armures dans ce combat,

Nous découvrons le bonheur

De l'ouverture de nos cœurs...

Même s'il est souvent brisé, car

ouvert pleinement ;

Il bat beaucoup plus fort et palpite

vraiment !...

- Au Nom du Corps - N°24 - Page 31 -

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