vive nos ancÊtres
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CENTRALE-SUPELEC
GÉNÉALOGIE N° 102 - décembre 2020 - XXVI
ème année
VIVE NOS ANCÊTRES Le bulletin trimestriel du Cercle Généalogique des Centraliens
Notre courriel : [email protected]
Petit bas-relief réalisé en métal repoussé représentant un ingénieur
dans la pose du penseur et signé de Se Vernier 1894 (photo Simon BEHMO)
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SOMMAIRE
Le mot du président……………………...page 2
La vie du cercle :
- Réunion du 10/09/20……………….…...page 3
- Réunion du 15/10/20……………………page 4
- Réunion du 19/11/20……………………page 4
- Réunion du 10/12/20……………………page 5
- Le programme prévisionnel des activités
en 2021………………………………….page 9
Les sujets traités en réunion
- Sommes-nous cousins et camarades ?..page 10
- Le postier rural……………………….page 14
- Des métiers à ne pas confondre………page 17
- Le consentement des parents pour
un mariage……………………………page 19
Le coin des chercheurs ès généalogie
- Un membre de l’équipe de Nanar a publié un
livre en octobre………………………page 22
- Des familles « simples » pour les généalogistes
…………………………………………page 23
LE MOT DU PRÉSIDENT
Paris, le 18 décembre 2020
L’éditorial du VNA (Vive Nos Ancêtres) de décembre est, naturellement, l’occasion pour notre
cercle de faire le bilan de l’année écoulée et de formuler des propositions pour l’année nouvelle.
L’année 2020 a été atypique. Le monde a dû faire face à une pandémie « extraordinaire », les
activités humaines ont été profondément perturbées. Étonnamment, l’activité de notre cercle s’est
trouvée assez peu impactée.
Certes, l’engagement des permanents de l’association CSA (Centrale-Supélec Alumni) nous a
aidé ; il a été à la hauteur des évènements : présence active en télétravail quand c’était possible,
adaptation et maintien à plein régime des services de publications et d’entraide, en particulier du
service carrière, soutien à l’activité des groupements en mettant à disposition, pour ce qui nous
concerne, un système de téléconférence ZOOM.
Nous avons réussi à nous adapter pour continuer notre activité. Le système ZOOM nous a
permis de tenir toutes les réunions prévues par internet. Il a fallu, bien sûr, renoncer aux sorties et
aux déjeuner-débats. Mais à l’inverse, la participation aux réunions pour l’année 2020 est à la
hausse par rapport à 2019.
Il faut enfin souligner, pour l’année 2020, la réalisation d’un numéro spécial VNA 100, pour
le 25ème anniversaire de notre cercle, grâce, en particulier, à la participation active de nombreux
membres que je voudrais ici encore remercier.
Il faut donc être délibérément OPTIMISTE.
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Nous avons de nombreux projets pour l’année 2021, nous avons de bonnes raisons de penser
qu’avec ou sans COVID 19, nous les réaliserons.
Sur la forme, nous allons rependre nos réunions en présentiel dès que possible, mais, en même
temps, nous continuerons à ouvrir un lien de téléréunion afin que les camarades qui le souhaitent
puissent continuer à suivre l’activité du cercle en téléconférence.
Nous allons tester des changements d’horaire. Nous ferons aussi des sorties et des déjeuner-
débats si possible.
Sur le fond, nous allons chercher à nous focaliser sur les sujets de généalogie. Nous
envisageons de passer en revue les avantages et inconvénients des principaux sites et logiciels de
généalogie, nous avons aussi en prévision plusieurs conférences animées par des intervenants
internes ou externes.
L’année 2021 s’annonce bien remplie pour le cercle.
Joyeuses Fêtes et bonne année 2021 à tous, prenez soin de vous et de vos proches.
François Pinton
LA VIE DU CERCLE
Réunion du 10 septembre 2020 (en téléconférence)
Présents
Simon BEHMO, Jacky BERNIER, Dominique FAURE, Georges DE HAAS, Bernard
HOMASSEL, Jean-Julien LAFERRIÈRE, Bernard LAFORGUE, François PINTON, François
QURIS
Excusés
André BRAZOL, Christian GINISTY, Pierre JOUANEN, Didier LARTIGUE, Claude MACHU,
Ronald MATTATIA, Luc RUCAR, Albane du THEILLET
Nouvelles de l’association
Le scrutin du 9 juillet a élu 24 administrateurs au Conseil d’administration de la nouvelle
association CSA (CentraleSupélec Alumni). C’est une nouvelle équipe, avec des membres issus
des deux listes en présence aux élections. Elle va maintenant administrer l’association, sous la
présidence de Corinne DUBRUEL.
Un séminaire de travail a réuni samedi 5 septembre dernier tous les administrateurs, dans une
bonne ambiance de travail et de concertation. Un prochain CA est prévu le 16 septembre. Il
devrait adopter une charte des groupements qui est en préparation depuis assez longtemps. Elle
pourrait avoir une incidence sur le fonctionnement du cercle.
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Un plan d’actions pour l’association devrait être adopté dans un CA extraordinaire courant
octobre.
Communications diverses
Néant
Réunion du 15 octobre 2020 (en téléconférence)
Présents
Simon BEHMO, Jacky BERNIER, Dominique FAURE, Bernard HOMASSEL, Pierre
JOUANEN, Bernard LAFORGUE, Didier LARTIGUE, François PINTON, Jean JULIEN-
LAFERRIERE, Luc RUCA.
Excusés
Albane du THEILLET, Ronald MATTATIA.
Nouvelles de l’association
Peu d’éléments nouveaux depuis notre dernière réunion. Un bureau s’est réuni le 14 octobre.
François PINTON a eu quelques difficultés à diffuser le dernier VNA 101. En effet une diffusion
directe par mail à multiples destinataires avec pièce jointe n’est plus possible. Il faut recourir à
l’utilisation d’un site, ce qui a été fait, en utilisant le site de l’association. De même, les messages
du cercle seront diffusés normalement par le site. C’est, d’ailleurs, ce qui est conforme aux
nouvelles exigences du RGPD.
Communications diverses
Néant
Réunion du 19 novembre 2020 (en téléconférence)
Présents
Jacky BERNIER, Dominique FAURE, Christian GINISTY, Pierre JOUANEN, Bernard
LAFORGUE Didier LARTIGUE, François PINTON, François QURIS.
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Excusés
Luc RUCAR, Bertrand COR, Albane du THEILLET, Bernard HOMASSEL, Bernard
HOMASSEL, Ronald MATTATIA,
Nouvelles de l’association
Peu d’éléments nouveaux sur l’association CSA : en préparation une charte pour les
groupements
Communications diverses
Il est convenu de mettre en chantier la confection d’une clé USB regroupant une large
documentation sur le cercle, avec en particulier les 100 premiers numéros du VNA, 25ans de
parution ininterrompue.
rassembler l’ensemble des documents à faire figurer sur la clé ;
sélectionner un fournisseur, définir précisément la commande ;
commander, réceptionner ;
diffuser lors d’une réunion si possible, puis par courrier.
Une nouveauté bien pratique pour votre généalogie sur Geneanet
Jacky BERNIER nous fait part d’une nouvelle possibilité proposée par le site Généanet la
« détection des doublons sur votre arbre ». On peut y accéder par le lien suivant :
https://www.geneanet.org/blog/post/2020/11/une-nouveaute-bien-pratiques-pour-votre-
genealogie?utm_source=geneanet&utm_medium=e-mail&utm_campaign=BTQ_lettre-hebdo-
a20s47a
Note de Jacky : Il est préférable, dans une étude généalogique, de ne jamais répertorier en double
une même personne et de noter tous les liens qui les relient, faisant apparaître ainsi d’éventuels
liens consanguins.
Réunion du 10 décembre 2020 (en téléconférence)
Présents
Jacky BERNIER, Simon BEHMO, Dominique FAURE, Pierre JOUANEN, Didier LARTIGUE,
François PINTON, François QURIS, Luc RUCAR.
Excusés
Bertrand COR, Christian GINISTY, Bernard HOMASSEL, Ronald MATTATIA,
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Sujets d’actualité
Salon virtuel de la généalogie : François PINTON a reçu, le 10 décembre, un lien pour aller
visiter le salon virtuel de la généalogie : Gene@Event2020 - La Maison de la Généalogie
(france-genealogie.org).
Ce salon est organisé par la FFG en partenariat avec les Archives Nationales, Family Search,
My Héritage, Le souvenir français, Mémoire des Hommes, Hérédis, Généatique, Direction des
Archives, CT Vacances.
Le site propose, après une inscription :
une vidéothèque : 59 vidéos
un quartier des associations : 52 stands
un quartier des Archives et Universités : 9 stands
un quartier de l’International : 7 stands
un quartier du commerce : 21 stands
Un colloque est prévu le 12 décembre 2020 de 9h00 à 19h00 avec de multiples conférences et
une table ronde à 17h00, autour du thème de la généalogie génétique :
https://france-genealogie.org/accueil-10.html
Communications diverses
Simon BEHMO nous présente un souvenir centralien tout à fait étonnant, un petit bas-relief
réalisé en métal repoussé représentant un ingénieur dans la pose du penseur. L’œuvre est signée de
Se Vernier 1894.
On lit aux quatre coins : Constructeur, Métallurgiste, Mécanicien, Chimistes et en bas Souvenir
du 25ème
anniversaire de la promo 1869.
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Compte-rendu
Comme chaque année, la réunion de décembre a été consacrée à l’élaboration du calendrier
des activités pour l’année 2021. Elle a aussi été l’occasion de faire « l’assemblée générale du
groupement ».
Nota : Le groupement n’a pas de statut juridique autonome, toutefois CSA recommande de
procéder tous les ans à une assemblée où sont présentées les activités de l’année écoulée puis
débattues et adoptées les orientations pour l’année à venir.
Adhérents
On a eu cette année 33 cotisations (dont un décès), 20 adhérents cotisants qui n’ont sans doute
pas pu cotiser cette année à cause du COVID, soit 52 adhérents à fin 2020.
Le site CSA dénombre 149 adhérents. Il y en a 64 qui nous sont totalement inconnus ; 33 qui
n’ont pas donné de nouvelles depuis longtemps et nos 52 adhérents.
Il est prévu :
de prendre contact rapidement avec les 2 cotisants de 2020 qui n’ont pas donné de
nouvelles cette année,
de relancer, début 2021, tous les adhérents de 2020 et les 33 adhérents perdus de vue
depuis longtemps,
de relancer éventuellement, début 2021, les 64 « adhérents » qui nous sont inconnus.
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Cette démarche est indispensable pour une utilisation un peu moins délicate du site de CSA.
VOTE : Pour : Unanimité Abstention : 0 Contre : 0
Montant de la cotisation
La cotisation est actuellement de 10€ pour tous les membres avec un supplément de 20€ si
l’on souhaite se faire envoyer un tirage papier des quatre numéros de la feuille trimestrielle
VNA.
CSA suggère de ne plus demander de cotisation
Le débat permet d’échanger des arguments pour et contre une cotisation. Elle va permettre, en
particulier cette année, de financer la réalisation d’une clé USB contenant les 100 numéros du
VNA qui retracent les 25 ans d’activité du cercle (voir point suivant).
VOTE : Pour 10 € : 5 voies Pour 15€ : 2 voies Abstention : 1 Contre : 0
Le supplément de 20€ pour les envois postaux du VNA fait l’unanimité
Réalisation d’une clé USB : 25ème
anniversaire du cercle.
Il est convenu de mettre en chantier la confection d’une clé USB regroupant une large
documentation sur le cercle, avec, en particulier, les 100 premiers numéros du VNA, 25ans de
parution ininterrompue, des photos de documents ou d’objets se rapportant au souvenir de
l’Ecole.
Il est proposé de distribuer la clé pour la première fois aux adhérents lors d’un déjeuner débat
que l’on compte organiser le plus vite possible après le déconfinement, par exemple en février.
Les clés qui n’auront pas été ainsi distribuées seront expédiées aux adhérents restants par voie
postale avec un carton à rédiger.
VOTE : Pour : Unanimité Abstention : 0 Contre : 0
François QURIS et Ronnie MATTATIA vont collationner les fichiers à mettre sur cette clé.
On envisage d’acheter 100 clés de 0,50 Go compte-tenu que les 100 VNA représentent 0,15 Go.
Le logo de CSA Généalogie sera imprimé sur la clé.
Bilan de l’année écoulée :
Notre activité au cours de l’année 2020 a été marquée évidemment par la pandémie de
COVID19. Les mesures sanitaires prises nous ont, de fait, empêchés de nous réunir autrement
que par visioconférence. Il n’a pas été possible de réaliser ni la visite prévue à la bibliothèque
Mazarine ni le déjeuner débat de novembre ni de fêter le 25ème
anniversaire de notre groupement.
Cependant toutes les réunions mensuelles ont été maintenues et ont eu lieu en
visioconférence. L’expérience montre que ce mode de rassemblement même s’il n’est pas très
convivial a quelques avantages, en particulier, il évite les déplacements et permet de dialoguer
avec des adhérents habitant loin de Paris ou ne pouvant se déplacer. Les principaux sujets
suivants ont été abordés : La généalogie de Boris Vian ; L’histoire du Lycée Montaigne,
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L’enfant abandonné en 1870, Recherche sur un secret de famille, Sommes-nous cousins et
camarades, Le postier rural, Des métiers à ne pas confondre, Mariages et consentements.
Les quatre VNA sont parus comme tous les ans et en particulier le VNA 100.
Compte rendu financier :
Ronald MATTATIA, en charge de la trésorerie, n’a pas pu être présent aujourd’hui pour des
raisons de santé. Il n’a pas pu, non plus, complètement reconstituer les décomptes recettes –
dépenses de cette année un peu chaotique. Il indique par mail : « Comme rentrées, nous avons
donc les cotises 10 € et 30 €. En dépense, j'ai payé 191,14 € et 27,32 € essentiellement pour les
VNA dont le spécial (assez cher celui-là), et 76,62 € pour achat de timbres, enveloppes et
remboursement de 2 deux des repas annulés et payés en espèce à l'époque. Encore désolé de ne
pas être des vôtres demain ».
Rappel : les comptes sont intégrés à la comptabilité de CSA et sont certifiés par un commissaire
aux comptes
VOTE du quitus : Pour : Unanimité Abstention : 0 Contre : 0
Renouvellement du Bureau
Un appel à candidature a été lancé le 28 novembre 2020.
Les différentes candidatures sont : BERNIER, JOUANEN, MATTATIA et PINTON comme
membres ainsi que LARTIGUE et QURIS comme membres associés.
VOTE : Pour : Unanimité Abstention : 0 Contre : 0
Une prochaine délibération du bureau fixera les rôles de chacun.
LE PROGRAMME PRÉVISIONNEL DES ACTIVITÉS EN 2021
Il est prévu le maintien d’un rythme mensuel de réunion. Toutes les réunions
« ordinaires », même si elles peuvent avoir lieu en présentiel, seront retransmises en
visioconférence. Il est proposé de réaliser dès janvier, à titre d’essai, la réunion à une heure
plus tardive : 18h30 avec une durée normale de 1h30.
Dès que possible (par exemple à la place de la réunion de février), il est envisagé un
déjeuner débat avec la retransmission de la conférence en visioconférence.
Si possible dans le courant de l’année : une visite en lieu et place d’une réunion mensuelle
(la visite de la bibliothèque Mazarine, par exemple).
Nous conservons le projet d’organiser une réunion ou un déjeuner débat, animé par notre
camarade Albane de Rochefort (98), au sujet d’une extraordinaire cousinade qu’elle organise
en réunissant les personnes descendant de son aïeul Aristide de Sagazan.
Le calendrier prévisionnel (tel qu’on peut l’imaginer aujourd’hui, chaque échéance restant
à confirmer) :
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jeudi 14 janvier : Présentation de B. LAFORGUE sur la recherche de ses ancêtres
brésiliens ainsi que du site MyHéritage ;
jeudi 11 février : Déjeuner débat autour de la présentation des archives de la Ville de
Paris par Aurore de FERRY ;
jeudi 11 mars : Présentation du logiciel Hérédis par J. BERNIER ;
jeudi 15 avril : Présentation de F. QURIS sur les sites ROGLO et Racines et Histoire et
les possibilités offertes par la BNF, avec Gallica et Retronews (par D. LARTIGUE) ;
jeudi 20 mai : Présentation de F. PINTON sur ses recherches à l’aide du site Filae ;
jeudi 10 juin : Une sortie ? Peut-on y croire ?
jeudi 9 septembre : Présentation par F. QURIS du logiciel Généatique ;
jeudi 14 octobre : Présentation de J. BERNIER sur ses recherches généalogiques avec un
point particulier sur des secrets de famille ;
jeudi 19 novembre : Présentation par S. BEHMO sur les recherches généalogiques
réalisée autour de son nom d’origine juive et qui trouve son origine dans la ville
d’Andrinople au 17ème
siècle aux confins de la Turquie, de la Bulgarie et de la Grèce ;
jeudi 09 décembre : Point annuel, « assemblée générale » et programme 2022.
Les sujets traités en réunion
Sujets du 10 septembre, du 15 octobre et du 10 novembre 2020
Sommes-nous cousins et camarades ? (par Jacky BERNIER)
Plusieurs participants ont activement préparé la réunion en communicant leur Gedcom1 et/ou une
liste de leurs ascendants directs.
La discussion a, d’abord, porté sur la définition du périmètre des recherches à effectuer :
nous considérons qu’il y a cousinage dès lors que nous avons au moins un aïeul commun
identifié ;
1 Gedcom (pour abréviation de GEnealogical Data COMmunication) est une norme élaborée par l'Église de Jésus-Christ
des saints des derniers jours (les mormons). La version courante est la version 5.5 datant du 02/01/1996. Elle permet les
échanges de données informatisées entre les différents logiciels de généalogie, quels que soient les systèmes
d'exploitation ou le matériel. La plupart des logiciels de généalogie intègrent les fonctions permettant d'exporter ou
d'importer des fichiers enregistrés sous ce format. Les fichiers Gedcom sont des fichiers séquentiels en format texte,
donc lisible par n’importe quel logiciel de traitement de texte.
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il est proposé de limiter la recherche à la quinzième génération, ce qui correspond en
général en France à des aïeux identifiés à l’aide de l’état civil et des registres paroissiaux.
Certaines bases de recherches généalogiques permettent d’identifier des aïeux au-delà (par
exemple la base Roglo, qui permet d’identifier des aïeux jusqu’à l’antiquité). Ces
cousinages plus lointains feront éventuellement l’objet d’une autre démarche parmi les
membres du cercle.
La discussion a passé en revue diverses méthodes.
François Quris propose de présenter la répartition géographique de ses ancêtres identifiés à l’aide
d’une carte. Il ajoute que le site Généanet permet de réaliser facilement cette carte, dès lors qu’on a
saisi sa généalogie sur Généanet et qu’on est abonné « Premium » : Onglet : Ma généalogie – Voir
mon arbre – Plus – Répartition géographique. On obtient par exemple :
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Diverses contributions ont proposé d’échanger des tableaux Excel issus de « listes éclair »
proposées par différents logiciels de généalogie. Il est finalement assez difficile de se mettre
d’accord sur un format de liste éclair pertinent.
Jacky Bernier propose que chacun lui communique son Gedcom. Il va constituer un fichier
agglomérant tous nos Gedcom et rechercher les doublons avec Hérédis. Les doublons seront les
aïeux communs et désigneront un cousinage.
On convient de donner suite à cette proposition et de communiquer son Gedcom, limité à
l’ascendance directe, à des personnes décédées et à 15 générations au plus.
Depuis la dernière réunion, notre camarade Jacky BERNIER a continué à travailler sur les
généalogies qu’on lui a envoyées. Il n’a pas découvert de nouveau cousin.
Jacky a travaillé sur 8 fichiers. Il a, dans un premier temps, apuré les fichiers qu’on lui a
envoyés, en particulier, éliminé les doublons. Les doublons sont des personnes de même nom, de
même prénom et ayant vécues à des périodes compatibles compte tenu des dates (naissance,
mariages, décès) connues. Certains sont de véritables doublons d’autres non. Il a donc dû les
marquer comme "non doublons" pour ne pas les retrouver dans la recherche finale. Il a ensuite
constitué sur Hérédis une vaste base de tous nos aïeux et recherché les éventuels doublons.
Il recommande :
dans la mesure du possible, choisir le format UTF-8 si on vous le propose (sinon j’ai des ?
pour tous les caractères spéciaux et accentués)
ne pas limiter les fichiers aux seuls ascendants ni à 15 générations, mais inclure aussi les
autres branches (on aura ainsi plus de chance de trouver des rapprochements).
pour tous les lieux si vous n’avez pas des saisies contrôlées, je retrouve un peu n’importe
quoi et c’est difficile à afficher sur une carte. Les corriger est possible, mais cela représente
un certain travail, je l’ai fait pour Simon BEHMO, car il n’avait pas trop de lieux et il faut
parfois choisir entre plusieurs possibilités ;
pour les ascendants ou les descendants vivants, ne pas s’en préoccuper, de toute façon les
fichiers ne sortiront pas de chez moi ;
en ce qui me concerne, j’ai beaucoup appris sur l’utilisation de Hérédis ainsi que sur le
standard Gedcom que je n’avais jamais regardé de près.
Jacky Bernier a, au stade actuel des recherches, trouvé 3 doublons :
Curé Nicolas (François PINTON/Bernard HOMASSEL)
Bernard Marguerite (François QURIS/Claude MACHU)
Husson Pierre (Claude MACHU/Bernard HOMASSEL)
Pour le doublon n°1, il s’agit bien de la même personne identifiée dans les bases de Bernard
HOMASSEL et François PINTON. Toutefois cette personne n’est pas un ascendant direct de
Bernard de telle sorte que Bernard et François sont alliés ou encore ont des cousins communs.
Pour les cas 2 et 3, il s’agit d’un hasard des homonymies.
Jacky vous invite à continuer à lui envoyer des Gedcom, si vous ne l’avez pas encore fait
Annexe : 12 fichiers Gedcom reçus et 3 contacts :
Simon BEHMO
Premier Gedcom reçu et analysé
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Problèmes de géolocalisation de certains lieux (étranger)
Peu d’individus (41) dont 11 « SANS NOM » seulement son ascendance
Après quelques échanges : 150 individus (2 incohérents) et 10 lieux géolocalisés
Bernard LAFORGUE
Deux fichiers Gedcom reçus (ascendance de lui et de son épouse)
Problèmes de géolocalisation
Peu d’individus (54) pas de doublons (une incohérence signalée + Naissance de
Berthilde Carrère en19??)
François PINTON
Reçu un Gedcom avec 847 individus, mais de nombreux doublons (attente d’un
nouveau fichier) 255 lieux
Recherche d’incohérences (19 trouvées à examiner -> liste à établir
Pierre JOUANEN
Un fichier Gedcom de 300 individus sans doublons
10 incohérences « potentielles » trouvées à examiner -> liste à établir
103 lieux la plupart géolocalisés
François QURIS
4 fichiers Gedcom reçus (2 pour François et 2 pour son épouse) regroupés dans la
même base Heredis
4156 individus, dont 6 doublons « potentiels », mais qui ne semblent pas en être
526 lieux dont très peu sont géolocalisés. 174 individus potentiellement
« incohérents » (la plupart d’avant 1700, incohérences dues à des dates imprécises
Claude MACHU
2412 individus sans aucun doublon trouvé
328 lieux assez peu géolocalisés
12 individus potentiellement « incohérents » (la plupart d’avant 1700) ou avec des
âges > à 90 ans au décès
Dominique FAURE
1 fichier Gedcom reçu depuis le site Geni.com (avec mon aide pour le récupérer)
144 individus sans doublons et 2 incohérences signalées (2 décès à 91 ans et 101 ans)
5 lieux, dont 2 géoréférencés seulement
Bernard HOMASSEL
1 fichier Gedcom reçu, avec 3147 individus après élimination des doublons, 457
lieux peu géolocalisés
Nombreux individus (115) incohérents liés à de mauvaises manips dans sa base
Après de nombreux échanges, j’ai reçu un nouveau fichier
Jean Julien LAFERRIÈRE
Il gère sa généalogie avec un système personnel et ne sait pas comment créer un
fichier Gedcom
Bertrand COR
Pas de fichier Gedcom, mais se pose des questions sur les buts poursuivis
Roger LE MASNE
Il a ses données sur Geneatique et aurait besoin d’aide pour générer un fichier
Gedcom
Roger LE MASNE est un cousin au 10ème degré d'un ancêtre à la 4ème
génération d'Albane de ROCHEFORT m’a-t-il dit
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Notre camarade Jacky BERNIER a continué à travailler sur les Gedcom des généalogies qui ont
bien voulu lui envoyer depuis la dernière séance. Il a reçu plusieurs Gedcom assez volumineux. Il a
pointé quelques doublons. Jacky vous invite à continuer à lui envoyer des Gedcom, si vous ne
l’avez pas encore fait ([email protected]).
–Sujets du 19 novembre 2020
LE POSTIER RURAL (par Didier LARTIGUE)
Dans de nombreuses généalogies, il y a un postier ou du moins une référence à celui qui apportait
le courrier avec son lot de bonnes et mauvaises nouvelles.
La grande réforme du système postal date de 1829. Tous les bourgs et villages de France doivent
dorénavant recevoir la visite du facteur2, d’abord tous les deux jours puis quotidiennement. En
1830, ils sont 5 000 facteurs, en 1910 ils sont près de 23 000 et aujourd’hui environ 84 000 (source
Wikipedia).
À la fin du XIXème siècle, le facteur parcourt à pied les routes et les chemins par tous les temps
et tous les jours y compris le dimanche3 sachant que les routes et chemins sont, le plus souvent, en
très mauvais état et que les excès climatiques existent déjà à l’époque tant en chaud qu’en froid ou
en pluviosité.
Une lettre ministérielle du 23 septembre 1880 donne quelques précisions sur la distribution
rurale : « Le parcours moyen que doit accomplir journellement chaque facteur rural est de
27 kilomètres. Il est admis qu’une tournée est trop longue si elle dépasse 32 kilomètres ». Les
facteurs marchent de 9 à 11 heures par jour. Ils distribuent le courrier, mais ils le relèvent
également, ils sont donc toujours chargés !
Il y a un peu plus d’un siècle, le 14 mars 1902, dans l’Écho de l’Indre, un entrefilet précise que le
record de la plus longue tournée postale de l’Indre est fait par le facteur de Vicq-Exemplet, un
solide gaillard qui accomplit journellement un parcours de 53,4 km !
Ces distances, on conduit le Journal de la Poste de 1868 à estimer qu’un facteur rural accomplit
au cours d’une carrière complète environ 383 000 km soit 10 fois le tour de la terre au niveau de
l’équateur. Ils n’ont cependant jamais été considérés comme des héros ou des sportifs
exceptionnels.
Le facteur est l’un des personnages centraux de la vie rurale. Il est connu de tout le monde et
connaît certainement beaucoup plus de choses sur la vie des gens que le curé ou les élus, car il est
souvent invité à entrer, à s’asseoir et à boire « un canon » ce qui lui permet un petit repos, mais
allonge sensiblement la durée de sa tournée.
2 À l’origine, les facteurs sont désignés « les piétons de la Poste » puis à partir des années 1970 des préposés.
3 C’est seulement en 1893 que les facteurs sont autorisés à prendre un jour de congé par mois.
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En 1968, la poste a émis un timbre « à la gloire » des postiers de 1830. Quand on pense à l’état
des chemins et des conditions de travail, on peut douter de la réalité de la tenue du facteur rural, en
particulier, au niveau de ses chaussures !
Le dessin et ce timbre ci-après paraissent plus réalistes avec de grosses chaussures, des guêtres et
une grande pèlerine.
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L’usage de la bicyclette va se développer au début du XXème siècle, mais les conditions de
travail seront toujours très dures compte tenu, d’une part, de l’augmentation du nombre de lettres et
du nombre de pages des journaux et, d’autre part, du mauvais état des chemins comme on peut le
voir sur cette ancienne carte postale des Vosges.
La bicyclette était achetée par le facteur sur ses propres deniers et il lui appartenait de
l’entretenir. Dans le village de mes ancêtres en Haute-Saône, on racontait que pendant la dernière
guerre, il n’y avait plus de pneus et que, pour maintenir ses tournées, le facteur les avait remplacés
par une grosse corde avec un gros nœud ; il fallait être vraiment courageux et avoir le sens du
devoir.
La bicyclette sera remplacée entre 1950 et 1960 par de petites camionnettes (la fameuse 4L jaune
avec le nouveau logo).
Le dernier facteur à pied semble être celui du cirque de Mafate dans l’île de la Réunion qui a été
remplacé en 2003 par l’hélicoptère faute de route !
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DES MÉTIERS À NE PAS CONFONDRE (par Didier LARTIGUE)
Dans le prolongement de l’article montrant la différence entre manouvrier et journalier, paru dans
le VNA 97 en septembre 2019, voici quelques infos complémentaires pour d’autres métiers que l’on
rencontre couramment dans les actes d’état civil.
Cabaretier / Tavernier / Aubergiste / Marchand de vin
Ces quatre termes désignent des activités différentes. Le cabaret ne correspond pas au lieu de
spectacle d’aujourd’hui. Au cabaret, on y sert du vin et à manger. À la taverne où l’on ne servait
que du vin. À l’auberge outre le couvert et la boisson, on trouve le gîte pour dormir et les écuries
pour les chevaux.
Le cabaret comme la taverne sont généralement constitués d’une seule salle éclairée et chauffée
par une cheminée. Le confort de l’auberge dépend des lieux et du prix.
Le cabaret et la taverne sont considérés comme des lieux suspects, de débauche et de désordre.
De ce fait, surtout sous l'Ancien Régime, les cabarets et les tavernes sont très réglementés et soumis
à des vérifications régulières. Par exemple, pour être cabaretier, il faut être catholique romain et ne
recevoir personne, au minimum, le dimanche pendant les offices et les trois derniers jours de la
semaine sainte.
L’appellation de marchands de vin correspond à tavernier, mais apparaît plus tard avec des
établissements qui vendaient du vin au détail, mais dans lesquels on ne consomme pas. Vous vous
souvenez, peut-être, du marchand de vin près de chez vous dans les grandes villes et qui remplissait
les bouteilles à la tireuse avec des cuves de vin de 10°, le plus ordinaire et le moins cher, le 11° un
peu meilleur, mais un peu plus cher et le 12° (si vous avez des photos sur l’intérieur de ces
boutiques et des souvenirs des prix, merci de nous les communiquer).
Postillon / Cocher
Le postillon monte le cheval ou l'un des chevaux qui tirent le véhicule, et que l'on appelle le
porteur (dans le cas où plusieurs chevaux forment l'attelage, toujours, le cheval de gauche près de la
voiture). Le cocher conduit son attelage depuis la voiture, assis sur un siège.
Le travail du postillon est d'accompagner les voyageurs entre deux relais puis de revenir avec les
chevaux après un repos au pas au relais précédent.
Littéralement, le relais de poste est l’endroit où l’on « relaisse » le cheval. Le voyageur achète ou
loue une voiture, puis il loue des chevaux qui doivent être remplacés régulièrement en s’arrêtant à
un relais de poste.
Ce dernier doit être situé près de la route et pourvu d’équipements adaptés : écuries, auges,
abreuvoirs, greniers à fourrage et à grain, et même une forge et une sellerie. C'est Louis XII (1462-
1515) qui, en 1506, met le service des relais de poste à la disposition des voyageurs.
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Les relais sont espacés d’environ 7 lieues soit un peu moins de 30 km (une lieue est, à l’origine,
la distance qu’un homme ou un cheval au pas peut parcourir en une heure, soit environ quatre
kilomètres), mais cette distance varie en fonction de la nature du trajet (plaines, montagnes), de
l’état des routes et du nombre de voyageurs.
En contrepartie des désagréments du métier, principalement liés à l’état des routes, aux
conditions météorologiques et à la conduite des chevaux par toujours « faciles », le postillon est
considéré comme un joyeux drille, aimant boire et plaisanter. Parfois, les postillons sont totalement
ivres et les anecdotes voir les accidents sont très nombreux. D’autres trichent en n’étant pas assis
sur le cheval, mais sur un siège dit postiche derrière les chevaux, d’où des difficultés à conduire les
chevaux et à des accidents comme celui du 27 février 1840, où un enfant a été écrasé par la malle-
poste se rendant de Toulouse à Paris ou celui 13 juillet 1842 où le fils du roi Louis-Philippe est tué
suite à l’emballement des chevaux et à l’impossibilité du postillon à les maîtriser.
Il ne peut pas accompagner plus de six chevaux, le maximum pour pouvoir les ramener au pas.
Ces chevaux ne doivent en aucun cas galoper.
En 1827, un règlement impose sur les diligences un frein manœuvrable par le conducteur. De ce
fait, les postillons deviendront progressivement des cochers et seront même deux pour les voitures
les plus lourdes (demi-poste) !
Nota : Les bottes des postillons sont en cuir, rigides et lourdes, attachées directement à la monture.
Elles sont suffisamment rigides pour pouvoir supporter le poids du cheval en cas de chute.
Cocher d’une diligence ; contrairement au postillon, il est normalement à droite
pour voir le bas-côté et éviter de verser dans le fossé
Pour fixer les idées, il faut quinze à seize jours pour faire Paris - Avignon (environ 750 km) soit
de 50 à 80 km par jour ce qui correspond à environ 2 changements de chevaux et une nuit tous les
2 relais de poste.
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LE CONSENTEMENT DES PARENTS POUR UN MARIAGE (par Didier LARTIGUE)
Dans certains actes de mariage, on trouve des indications sur le consentement ou non des parents
des futurs époux et des références à des actes respectueux. Qu’elle est l’histoire de cette notion de
consentement ?
Extrait d’un acte de mariage du 27 janvier 1847 avec une future épouse mineure
Extrait d’un acte de mariage du 13 janvier 1859 avec une future épouse majeure
Les traditions
Le choix des conjoints est resté longtemps contrôlé par les familles, qu’elles soient nobles,
bourgeoises ou paysannes.
Ces contrôles veulent éviter les mésalliances, soit parce que les 2 familles ont un différend de
longues dates (et dont, le plus souvent, on ne connaît même plus les raisons exactes !) et un membre
de la famille X n’épouse pas un membre de la famille Y (et on ne discute pas), soit on allie deux
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familles pour accroître son patrimoine et donc son pouvoir. C’est ce qu’on appelle le mariage par
intérêt pour ne pas dire forcé qui s’oppose au mariage par inclination (c’est-à-dire par amour). Les
mariages royaux sont l’exemple même des mariages arrangés y compris en ce début du XXIème
siècle.
Il faut cependant noter que l’Église Catholique va constamment combattre ce contrôle des
familles, en préconisant le choix librement consenti des époux.
Le cas le plus courant
La présence des parents à la célébration du mariage, qu'il soit religieux ou civil, vaut
consentement quelle que soit l’époque.
Si l’un des parents est décédé, la présence du parent survivant vaut consentement.
Ce que dit la loi
La majorité matrimoniale désigne l'âge où un individu peut se marier sans l'accord de ses
parents ou tuteurs légaux. Pour qu'un mariage puisse être célébré sans consentement parental, du
début de la renaissance jusqu’à nos jours, il faut :
de 1556 (décret signé par Henri II) conforté par l’article 41 de la grande ordonnance de
réformation dite de Blois (1579) au 19 septembre 1792, que les garçons aient plus de 30 ans
et les filles 25 ans ;
du 20 septembre 1792 au 20 mars 1804, que l'époux et l'épouse aient chacun plus de vingt et
un ans ;
du 21 mars 1804 (code civil Napoléon) au 20 juin 1907, que l'époux ait plus de vingt-cinq
ans et l'épouse plus de vingt et un ans ;
du 21 juin 1907 (sous la présidence de Armand Fallières) au 4 juillet 1974, que l'époux et
l'épouse aient chacun plus de vingt et un ans ;
depuis le 5 juillet 1974 (sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing), que l'époux et
l'épouse ont chacun plus de dix-huit ans.
De plus, une déclaration de 1639 prive de leurs droits successoraux les enfants qui se sont unis
sans le consentement des parents !
Attention, ne pas confondre avec l’âge de la nubilité qui désigne l’état d’une personne en âge de
se marier, tant par le droit canon que par la loi civile avec :
jusqu'à la loi du 29 septembre 1792, l'âge minimum de douze ans pour les filles et de
quatorze ans pour les garçons ;
la période révolutionnaire (du 29 septembre 1792 au 20 mars 1804) qui le porta
respectivement à treize ans et à quinze ans,
du 21 mars 1804 au 4 avril 2006, il est de quinze ans pour les filles et de dix-huit ans pour
les garçons (sauf dispense pour circonstances exceptionnelles) ;
depuis le 4 avril 2006 (sous la présidence de Jacques Chirac), l’article 114 du Code Civil a
été modifié par le sénat et a unifié l’âge de nubilité à 18 ans pour les garçons et les filles afin
de mettre fin à un traitement juridique différencié entre les hommes et les femmes.
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Actes respectueux
Ces conditions d’âge sont assorties de l’obligation pour les enfants, même après leur majorité, de
solliciter l’avis de leurs parents par des actes respectueux. Cette clause a été supprimée pendant la
période révolutionnaire, mais reprise par le Code Civil Napoléonien de 1804 avec les articles :
Art. 151. Les enfants de famille ayant atteint la majorité fixée par l’article 148 sont tenus,
avant de contracter mariage, de demander, par un acte respectueux et formel, le conseil de
leur père et de leur mère, ou celui de leurs aïeuls et aïeules, lorsque leur père et leur mère
sont décédés ou dans l’impossibilité de manifester leur volonté ;
Art. 152. Depuis la majorité fixée par l’article 148, jusqu’à l’âge de trente ans accomplis
pour les fils, et jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans accomplis pour les filles, l’acte respectueux
prescrit par l’article précédent, et sur lequel il n’y aurait pas de consentement au mariage,
sera renouvelé deux autres fois, de mois en mois ; et un mois après le troisième, il pourra
être passé outre à la célébration du mariage ;
Art. 153. Après l’âge de trente ans, il pourra être, à défaut de consentement sur un acte
respectueux, passé outre, un mois après, à la célébration du mariage.
Ce qui revient à dire que si les enfants sont suffisamment âgés pour faire avec discernement le
choix d’un époux, ils n’ont plus besoin du consentement de leurs parents, mais ils leur doivent
toujours honneur et respect ! Donc, même s’ils ont dépassé l’âge légal de se marier sans le
consentement de leurs parents, les jeunes gens doivent notifier, aux parents, leur projet par un acte
notarié dit « acte respectueux » ou « acte de respect ». En cas de refus, la demande doit être
renouvelée deux fois. À l’issue de cette procédure légale, même à défaut de consentement, le
mariage peut être célébré un mois après la dernière notification. Ceci n’a qu’un objectif, retarder
l’union et espérer trouver un accord par le dialogue.
Ces actes respectueux ont été définitivement supprimés par la loi du 2 février 1933, cette loi
assimilant l'âge de la majorité matrimoniale à celui de la majorité de droits communs ce qui rend
totalement libres les jeunes gens majeurs de se marier sans aucun consentement parental.
Un « acte respectueux » est passé obligatoirement devant un notaire. Mais c’est un « acte en
brevet » c’est-à-dire que le notaire mentionne l’acte dans son répertoire, mais donne l’original à la
partie concernée. Ce qui explique qu’on ne trouve pas ces documents dans les minutes du notaire
(sauf exception), mais dans les archives privées.
J’ai trouvé un acte sur internet, en voici la teneur « traduite », car l’acte original est difficilement
lisible :
Aujourd’hui est comparu par devant Maitre Bousquet notaire à la résidence Saint Cyprien
Canton de Montluc soussigné et les témoins ci-après nommés
Le 27 octobre 1851, Pétronille Bouchet, louant ses services, demeurant depuis environ six ans
dans la commune de Sainte-Alausie et en ce moment en qualité de fille de service au lieu de
Bouisset, chez l’instituteur primaire de cette commune, laquelle âgée de vingt-cinq ans accomplis,
demande respectueusement à Jean Bousquet son père, veuf, demeurant comme colon partiaire au
lieu de la Bartiole, commune de Saint-Pantaléon, son conseil sur le mariage qu’elle se propose de
contracter avec Jean C., agriculteur, demeurant au lieu de Rans [Ramps], commune de Sainte-
Alausie »
Elle requiert Me Bousquet, notaire soussigné, de faire la notification de cette demande à son
père, ainsi que la loi le prescrit.
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Dont acte en brevet,
Fait et passé à Belmas, commune de Saint-Cyprien l’an mille huit cent cinquante et un et le 27
octobre
En présence du Sieur Bernard Larrèque fils maçon, demeurant à Lamasse, commune de Saint-
Cyprien, et de Antoine Benays ouvrier charpentier, demeurant sur la commune de Saint-Cyprien et
natif de celle de Céza
Lecture faite, la comparante interpellée a déclaré ne savoir et les témoins ont signés avec le
notaire.
LE COIN DES CHERCHEURS ES GÉNÉALOGIE
UN MEMBRE DE L’ÉQUIPE DE NANAR A PUBLIÉ UN LIVRE EN OCTOBRE
La lecture du numéro de novembre-
décembre de la revue de notre Association
(pour moi, ce sera toujours « Nanar ») nous
l’apprend, et je ne m’en suis pas aperçu tout
de suite, Céline Jacquot, rédactrice en chef
adjointe du bulletin vient de publier un livre,
« Le gardien des Moabis ». C’est l’histoire de
Mobou, petit pygmée de 10 ans, qui vit dans
un campement au cœur du bassin du Congo.
Un jour, un fonctionnaire de Kinshasa vient
demander à sa tribu de quitter son territoire, le
gouvernement en ayant vendu une partie à des
exploitants forestiers étrangers. Avec sa
famille et un couple, membre d’une ONG, il
prépare la défense en vue de forcer les tueurs
d’arbres à quitter la forêt, quitte à délaisser un
temps la chasse aux rats de Gambie, sa proie
préférée.
Céline Jacquot est journaliste et a parcouru le monde. Comme le dit son éditeur, « elle a ramené
dans ses sacs de voyage, des mots, des histoires d’ailleurs, des émotions, des visages ».
Cet ouvrage est le deuxième publié par Céline. Le premier, paru en 2003, lui a valu une bourse
littéraire de la Fondation del Duca.
Ronald MATTATIA
PS : Éditeur Le Muscadier à Cognac : www.muscadier.fr
: https://livre.fnac.com/a14934902/Celine-Jacquot-Le-gardien-des-moabis?Origin=fnac_google
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DES FAMILLES « SIMPLES » POUR LES GENEALOGISTES ! (par D. LARTIGUE)
J’ai recherché les liens potentiels avec des copains au nom de BOUVERET et avec qui je jouais
pendant les vacances dans un village de Haute-Saône. Mon père me disait que nous étions cousins,
alors, j’ai cherché et j’ai, en effet, trouvé que nos familles n’avaient pas un ancêtre en commun,
mais plusieurs. Rien d’anormal dans les petits villages ruraux. Mais, j’ai creusé et j’ai entré dans
mon logiciel tous les BOUVERET que je trouvais dans le village et dans les villages avoisinants.
Avec ces recherches, j’ai d’abord pu constater qu’un autre de mes cousins qui m’avait dit, que
cette famille était inextricable, avait tout à fait raison. De même, il m’avait dit que dans un petit
village voisin, il n’y avait que des BOUVERET dans le cimetière !
Mais, je me suis entêté en espérant trouver des ancêtres communs plus anciens. J’ai trouvé plus
de 700 individus au nom de BOUVERET et je suis sûr qu’il m’en manque plus d’une centaine,
mais aucun nouveau cousinage avec mes ancêtres.
Cependant, en examinant ces familles de plus près, j’ai trouvé une branche assez surprenante
autour de Marie Berthe BOUVERET, qui s’est mariée, à la fin du XIXème siècle avec un autre
BOUVERET et qui a eu 4 enfants, bien évidemment, des BOUVERET.
Mais en détaillant un peu les ancêtres de ces enfants, Armand Albert l’aîné, par exemple, je
découvre que :
ses 2 parents se nomment BOUVERET (au lieu de 1),
sur ses 4 grands-parents, 3 se nomment BOUVERET, au lieu de 1 normalement,
sur ses 8 arrière-grands-parents, 4 se nomment BOUVERET, au lieu de 1,
sur ses 16 arrière-arrière-grands-parents, 9 se nomment BOUVERET, toujours au lieu de 1 !
Que trouverions-nous dans les tests ADN ?
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