une histoire à découvrir
TRANSCRIPT
STRATFORDÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD
CANADA
2008
Chapitre 1 page 1
Chapitre 2 page 8
Chapitre 3 page 14
Chapitre 4 page 24
Chapitre 5 page 34
Chapitre 6 page 42
Chapitre 7 page 49
Découvre les quatre grandes périodes de l’histoire humaine àl’Île-du-Prince-Édouard. Construis une ligne de temps et inscrisdes événements des 500 dernières années.
Explore les contributions des gens qui ont habité à l’Île aucours de son histoire. Écris un article de journal qui met enévidence la contribution historique d’un Insulaire.
Le réseau de transport a joué un rôle important dans ledéveloppement des collectivités de l’Île. Utilise d’anciennescartes et voyage à travers le temps.
Les décisions gouvernementales ont une influence directe sur la vie des gens. Analyse les décisions du passé à l’aide d’undiagramme du pour et du contre et vote pour la décision quia eu le plus grand impact.
Compare la façon dont les gens ont gagné leur vie au coursde l’histoire. Fais une brochure qui décrit l’économie dedifférentes périodes historiques.
Les inventions technologiques ont changé le style de viedes Insulaires au fil du temps. Fais une entrevue avec une personne âgée pour en savoir plus.
Célèbre la grande diversité culturelle des gens de l’Île.Partage une tradition culturelle avec tes camarades declasse.
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1
R o s a l i e e s t e n
tra in d’enf i ler
s e s b o t t e s d e
marche quand Vincent
entre dans la maison.
– C’est le grand jour!
– Ouais ! Attention,
Din-os, on arrive!
Vincent a les bras
pleins. Il a pensé à tout le
nécessaire pour la fouille
d’aujourd’hui : pelle, petit
balai, sacs de plastique
refermables, étiquettes,
stylo et carnet de notes
d’archéologie.
– As-tu ton appareil
photo, Rosie?
– Ouais.
Rosalie Richard et Vincent Vanderhaag sont des
voisins et des amis. Ils prennent le même autobus
scolaire depuis six ans. Ils ont fondé un club d’exploration
historique. Ils rêvent de trouver des objets anciens
et des os de dinosaures. Leurs familles habitent des
fermes, près de la baie de Malpeque. De nombreuses
En 1845, sur une ferme située près deFrench River, à l’Île-du-Prince-Édouard,on a trouvé les os d’un Bathygnathusborealis, un reptile de trois mètres delongueur muni d’une voile sur le dos. Ildate du permocarbonifère.
Moulage d’un fossile de crâne à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.
En 1845, sur une ferme sitFrench River, à l’Île-du-Pron a trouvé les os d’un Baborealis, un reptile de trolongueur muni d’une voidate du permocarbonifè
années plus tôt, Donald MacLeod avait trouvé des
os qui devaient appartenir à un petit dinosaure
de l’autre côté de la baie à French River. Plus
récemment, un garçon de leur âge a trouvé le
squelette complet d’un reptile semblable à un
dinosaure près du chalet familial à Miscouche.
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– Din-os, où êtes-vous? demande Rosalie alors
que les deux amis se dirigent vers le champ de
sa famille où ils vont fouiller ce matin.
– Tu sais, dit Vincent, ce serait pratiquement
impossible qu’il n’y ait eu que deux squelettes
de dinosaures dans toute l’Île.
Vincent et Rosalie savent bien qu’il est peu
probable qu’ils aient autant de chance que
Donald MacLeod. En 1845, alors qu’il creusait, à
la main, un trou de sept mètres de profondeur
pour trouver de l’eau, M. MacLeod a trouvé des
os de dinosaure.
Rosalie et Vincent arrivent enfin au champ
où la veille, la machinerie lourde a dégagé le
terrain pour la fondation d’une éolienne. Ce
champ est situé près du rivage sur le golfe du
Saint-Laurent.
Contra i rement à beaucoup d’autres
enfants, Vincent et Rosalie ont toujours dit qu’ils
voulaient être des fermiers lorsqu’ils seraient
grands. Cependant, leurs parents attendent
– craignent plutôt – le jour où leurs enfants
décideront que le travail agricole n’est pas pour
eux.
Les deux amis arrivent vite au champ qu’ils
vont fouiller pour trouver des trésors. La veille,
après le passage du bulldozer, ils ont tracé une
grille au moyen de cordes, divisant ainsi le
secteur en dix petits carrés.
– Regarde Vincent! Un fémur!
Rosalie est à genoux sur la terre retournée.
Vincent s’empare du fémur qu’il place le long de
sa propre jambe.
– Un gros bonhomme, déclare Vincent.
Ils se mettent à rire tous les deux. Ils ont bel
et bien trouvé un fémur, mais c’est un fémur de
cheval. Ils le photographient, notent l’endroit
où ils l’ont trouvé et le placent à la lisière du
champ. Ils retournent ensuite tranquillement
vers l’endroit où sera installée la plate-forme
de l’éolienne. Plus tard, les grands-parents de
Rosalie leur raconteront certainement à quel
fidèle cheval appartenait ce fémur.
– Hé, Rosie, regarde ce que j’ai trouvé ici!
Vincent a trouvé des fragments de poterie, en assez
grand nombre pour déterminer la grosseur du pot. Sur
un des fragments, on peut lire : « P.E.I. Pottery Co. »
– Il ne nous reste plus que trente minutes, Vincent!
Il faut faire vite.
Tout d’un coup, Vincent heurte quelque chose
avec sa botte. Il s’agenouille et écarte la terre autour
de l’objet. Puis, il va chercher une petite pelle et
commence à creuser. C’est un gros objet de bois.
– Rosie! Viens m’aider!
Rosalie s’empare de sa propre pelle et va le
retrouver.
– Vingt minutes, dit Rosalie, tout essoufflée.
– Continue de creuser!
De loin, les enfants avaient l’air de chiens à la
recherche d’os. Les camionneurs et les parents de
Rosalie et de Vincent sont rassemblés autour des
camions à plates-formes sur lesquels se trouvent les
pièces de l’éolienne. Ils rient en voyant avec quel
sérieux les deux amis prennent leur passe-temps.
L’objet de bois qu’ils ont trouvé est la membrure
d’un bateau taillée à la main. Rosalie et Vincent la
transportent à la lisière du champ et reprennent leurs
recherches. Ils verront plus tard si le morceau de bois
porte des inscriptions de dates ou de noms.
– Aie! Plus que quinze minutes, dit Rosalie.
Elle aurait tellement voulu disposer d’une autre
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Parc d’éoliennes à North Cape, Île-du-Prince-Édouard.
demi-heure, d’une autre journée!
Travaillant aussi vite que possible, Vincent et
Rosalie mettent en sac fragments, clous à tête
carrée, quelques petites bouteilles qui n’ont plus leur
bouchon.
– Du verre pourpre! crie Vincent. C’est pour ta
collection.
Il ne leur reste plus que dix minutes. Les deux amis
explorent les derniers carrés de leur grille, les yeux
grand ouverts, et en faisant attention aux moindres
bosses sur le terrain.
– J’ai trouvé quelque chose! À genoux, Rosalie
creuse avec les mains, comme le fait son chien Tartan
quand il déterre un os.
Vincent vient la rejoindre. Il aperçoit le goulot
d’une bouteille bleue foncée qui porte encore son
bouchon. En creusant davantage, Rosalie constate
que la vieille bouteille est intacte.
– Fais attention.
– Je sais.
– Ouah! Elle est entière! Rosie, elle n’est même
pas fendillée! Regarde, on dirait qu’il y a quelque
chose...
Après avoir essuyé la bouteille, Vincent et
Rosalie la placent devant le soleil pour voir s’il y a
réellement quelque chose à l’intérieur.
– Ça suffit les enfants. Nous avons du travail à
faire. Le camion de ciment arrive pour couler la
fondation.
Vincent et Rosalie prennent la bouteille,
ramassent leurs autres trésors du passé et se
dirigent vers la grange des parents de Rosalie où
ils conservent toutes leurs trouvailles.
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Il y a environ 12 000 ans, l’Île-du-Prince-Édouard était couverte de glace. Lorsque
la glace a fondu, elle a fait place à une étendue de terre plate, sans arbres, mais qui s’est couverte rapidement d’arbustes et de fleurs. La forme des Provinces maritimes était alors différente d’aujourd’hui car le niveau de la mer était beaucoup plus bas. Un large pont de terre reliait l’Île au continent. Les premiers habitants, appelés Paléoindiens par les archéologues, sont arrivés à l’Île il y a
environ 11 000 ans. Ils pratiquaient la chasse aux caribous, ainsi qu’aux phoques et aux morses qui vivaient dans les eaux côtières. Ils mangeaient aussi du poisson et des mollusques. Des artefacts trouvés près de Souris et d’East Point révèlent que ces chasseurs s’armaient de harpons à pointe de pierre pour tuer leurs proies. Les endroits où ils habitaient se trouvent maintenant à plusieurs mètres sous les eaux; il est donc difficile de trouver des traces archéologiques de leur style de vie.
Durant cette période, la terre et le climat ont changé radicalement. La
température était beaucoup plus chaude qu’aujourd’hui. Ce n’est que vers la fin de la période que le climat s’est rapproché de celui que nous connaissons aujourd’hui. Le type de végétation était aussi différent; probablement semblable à celui du milieu de la côte est des États-Unis. Il y a environ 5 000 ans, avec la montée du niveau de la mer, l’Île-du-Prince-Édouard est devenue une île. Le pont de terre qui reliait autrefois l’Île au continent, surnommé Northumbria par les archéologistes, a été submergé. Aujourd’hui, le pont de la Confédération relit de nouveau l’Île au continent.
Les habitants s’adonnaient à la chasse et à la cueillette, selon les saisons et les possibilités de déplacement. Le long de la côte, ils attrapaient des mammifères marins, et les poissons abondaient dans la mer et les rivières. Le canot d’écorce, qui a remplacé la pirogue, permettait aux habitants de l’Île de se déplacer plus facilement sur les rivières et d’aller chasser l’orignal, le caribou, le rat musqué et le castor. Les archéologues croient que les établissements qui se trouvaient à l’époque le long de la côte ont été inondés. Cette période voit aussi le développement d’outils faits de pierre et de bois pour la chasse et la pêche.
5 5
Àl’époque, la terre était recouverte de riches forêts et elle continuait d’attirer
les gens en quête de nourriture. Les gens qui y habitaient et y chassaient étaient les ancêtres directs des Mi’kmaq d’aujourd’hui. Les Mi’kmaq ont nommé cette terre Epekwitk, ce qui voulait dire « bercé par les flots ». Les outils utilisés par les Mi’kmaq étaient faits de pierre, de bois, de peau d’animal, d’os, de corne, d’ivoire et d’argile. Les pointes de flèches et les haches étaient faites de pierre. Celle-ci provenait de l’Île et d’ailleurs dans les Maritimes, de la Nouvelle-Angleterre et, à l’occasion,
d’endroits encore plus lointains comme le Labrador. L’argile était mélangé avec des coquillages ou de la pierre pour fabriquer des contenants. Des motifs décoratifs étaient ajoutés en pratiquant des incisions ou en faisant des impressions dans l’argile mou avant de le mettre au feu. On trouve des traces archéologiques de cettepériode, en particulier sur la côte Nord de l’Île. Les baies et les estuaires de cette région étaient parfaites pour la cueillette de coquillages, la pêche au filet et au harpon et la chasse de mammifères marins et d’oiseaux.
L’histoire laisse croire que dès les années 1400, les Mi’kmaq ont troqué fourrures et aliments
frais avec les Européens contre ustensiles et outils. Les marins portugais qui venaient pêcher la morue pourraient avoir été les premiers Européens à visiter l’Île. Cet honneur pourrait aussi revenir aux Scandinaves qui pourraient avoir inclus l’Île-du-Prince-Édouard dans leur description de Vinland. Les explorateurs apportaient avec eux bouilloires de cuivre, couvertures de laine, couteaux d’acier et, par malheur, maladies. Les Mi’kmaq n’avaient aucune immunité contre les maladies des Européens. Un grand nombre d’entre eux sont morts parce qu’ils ont été en contact avec des gens venus d’un autre continent. Les premiers colons français et acadiens viennent s’établir à Port-la-Joye et à Havre Saint-Pierre en 1720. Les registres indiquent qu’en 1752, l’Île comptait 2 223 habitants d’origine européenne. La population mi’kmaq n’a jamais été incluse dans
les recensements. Les Acadiens de l’Île ont été déportés par des navires britanniques en 1758. Bon nombre ont péri en mer durant ce qu’on devait appeler le « Grand Dérangement ». Un certain nombre d’entre eux ont échappé à la déportation et sont revenus s’établir dans les Maritimes peu de temps après. En 1763, l’Île Saint-Jean est devenue officiellement une colonie britannique. Samuel Holland, un arpenteur britannique, a divisé l’Île en 67 lots. Ces lots sont donnés à de riches propriétaires établis en Angleterre et on nomme l’île, Île-du-Prince-Édouard. En 1870, la société pour la protection des autochtones d’Angleterre achète l’île Lennox pour l’usage exclusif des Mi’kmaq de l’Île. En 1917, il y a des réserves à Scotchfort, Morell, l’Île Lennox et Rocky Point, mais les Mi’kmaq ont aussi continué d’habiter ailleurs dans la province. L’île s’est jointe au Canada en 1873. De nos jours, des gens de partout dans le monde y habitent.
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Remettre en ordre1. Travaille avec un partenaire pour mettre les huit événements
suivants dans l’ordre où tu crois qu’ils se sont déroulés.2. Trouve-toi un autre partenaire pour voir si vous êtes d’accord
sur le déroulement des événements. Discutez desrenseignements. Venez-en à une entente.
3. Discute avec toutes les autres équipes de la classe.Est-ce que tout le monde est du même avis?
L’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard adopte un nouveau drapeau pour la province.
On allume les premières lumières électriques à l’Île-du-Prince-Édouard.
Le navire Annabelle emmène 60 colons à l’Île.
Le journal français L’Impartial est lancé.
Le premier pow-wow mi’kmaq moderne a lieu à l’île Panmure.
La station de radio CFCY diffuse sa première émission.
La population française de l’Île est de 423 personnes.
Le pont de la Confédération est officiellement ouvert à la circulation.
À ton tour
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Comment faire une ligne de temps1. Ta ligne de temps portera sur les 500 dernières années à l’Île-du-Prince-Édouard.
Quelle est la date la plus ancienne? Quelle est la date la plus récente?
2. Décide de l’unité de temps que tu utiliseras. Divise ta ligne de temps en fonction des unités de temps que tu as choisies.
3. Écris les dates de cinq événements choisis dans l’activité Remettre en ordre etplace-les sur ta ligne de temps. Ajoute d’autres événements de l’histoire de l’Îlequi te semblent importants.
La première ligne de temps de Rosalie et de Vincent : unité de temps = 50 ans.
Chevaux, fours à chaux, batteuses et goélettes faisaient partie de la vie de tous les jours sur la ferme de la famille Myers à Victoria, à la fin des années 1800. Le savais-tu?
Les gens brûlaient de la pierre à chaux dans de grands fours pour la réduire en poudre. La poudre de chaux était ensuite étendue sur les champs pour en réduire l’acidité et améliorer le rendement des récoltes.
À ton tour
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Kikchiseboogwek (kick-chee-suh-BOOG-wek) est un mot mi’kmaq qui signifie « passage près de la côte » ou « passageétroit ». C’est le nom du canal qui séparel’île Lennox de la terre.Mesgig Onigen (MESS-gig onay-gen) est unmot mi’kmaq qui signifie « grand portage ». C’est le nom de la route de cinq kilomètresqui sépare la baie de Bedeque de celle deMalpeque.
Source : Alan Rayburn. Geographical Names of Prince Edward Island (1973), p. 84.
Notes
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R o s a l i e e t V i n c e n t r a n g e n t
leurs outils et toutes l eu r s t r ou v a i l l e s dans un coin de la grange. Les parents de Rosalie leur ont laissé ce coin pour l e u r s p r o j e t s d ’ e x p l o r a t i o n historique.
E n e x a m i n a n t l a b ou t e i l l e t e r -n ie par le temps, Rosal ie et Vincent a p e r ç o i v e n t u n r o u l e a u d e papier. À l’aide d’un ouvre-bouteille, i ls débouchent délicate-ment la bouteille. Le bouchon se fend puis s’émiette en petits morceaux. Puis, ils retournent la bouteille à l’envers pour en faire sortir le rouleau de papier, mais celui-ci est trop gros pour pouvoir sortir lorsqu’on secoue la bouteille. Ils prennent alors de petites pinces et une baguette et, après un long moment, i ls réussissent à faire un rouleau assez serré pour pouvoir le sortir de la bouteille.
– C’est un parchemin, dit Rosalie.
– Nous pourrons peut-être retracer le filigrane, ajouta Vincent. Pendant combien de temps penses-tu qu’il a été enfoui?
– Je ne sais pas, mais imagine un peu! Si nous n’avions pas trouvé la bouteille, elle serait enterrée sous le ciment.
– À moins que le bulldozer ne l’eut écrasée.
I l s p r e n n e n t t o u s l e s d e u x u n e grande respiration et déroulent délicate-
ment leur trésor. Tout d’abord, i ls ont de la difficulté à comprendre l’écriture mais, avec un peu de patience, ils parviennent à déchiffrer la lettre.
8
K
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e e ti ee e t
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Les Mi’kmaq ont été le premier peuple à habiter Minnegoo ou Epekwitk, comme l’Île s’appelle enlangue mi’kmaq. Pour les Français, cette île s’appelait l’Île Saint-Jean. Les Britanniques l’ont nomméeSt John’s Island puis Prince Edward Island. Bien entendu, les gens d’origine mi’kmaq, acadienne oubritannique sont des Insulaires, mais qui d’autres sont également des Insulaires?
Bonjour! Je m’appelle Joseph. Ma maison donne sur la baie de Rustico. J’adore les concours d’épellation. Je suis aussi des cours de karaté. Mes ancêtres acadiens habitent l’île depuis de très nombreuses générations.
Kwé!Je m’appelle Bernard, et mes ancêtres mi’kmaq habitent Epekwitk depuis des temps immémoriaux. De ma maison de l’île Lennox, je peux voir l’île Bird dans la baie de Malpeque. Je joue du violon et je fais partie d’une équipe de hockey.
Madainn mhath!Je m’appelle Elliot et j’habite à Eldon. Mes ancêtres sont venus d’Écosse. Mon grand-père parle encore quelques mots de gaélique. J’aime tourner des petits films avec mon appareil numérique. Je fais le montage sur mon ordinateur.
Qui sont les gens de l’Île?
Fais un sondage auprès de tes camaradesde classe, tes enseignants, ta famille,tes amis et tes voisins afin de trouver les différentes origines ethniques des gens quihabitent l’Île-du-Prince-Édouard.
1500Mi’kmaq
également dedesss InInInsus laires?
pfais r r.
dd, mmamamm q q
À ton tour
1720Acadiens
1750Britanniques
Ni haou!Je m’appelle Lisa et j’habite à Summerside. Je suis venue de Chine, avec mes parents, quand j’avais sept ans. Ma mère dit que je chantais dès ma naissance. Je suis des cours de chant et de piano après l’école et je joue aussi au hockey sur gazon.
Sur une carte du monde en classe, à l’aidede ficelles, relie l’Île-du-Prince-Édouard aux différents pays d’origine trouvés lors de tonsondage.
Shlom lekh!Je m’appelle Sophia et j’habite à Charlottetown. Mon arrière-arrière-arrière-grand-père a émigré du Liban. J’adore la danse et je suis des cours de ballet, de jazz et de hiphop. Je fais partie de l’équipe d’échecs de mon école.
la e e .
11
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À ton tour
2000Asiatiques
1900Libanais
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Le phare de Blockhouse Point a été construit en 1851 et est situé à l’entrée du port de Charlottetown.
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Des Insulaires font les manchettes
Choisis un Insulaire qui a fait parler delui dans les nouvelles.Renseigne-toi sur cette personne.Choisis un événement important de lavie de cette personne.Écris un court article de journal surcet événement en y incluant lesrenseignements suivants :
� Qu’est-il arrivé?� Comment cela s’est-il produit?� Qui étaient les personnes en
cause?� Où et quand l’événement s’est-il
produit?� Quelle est l’importance
historique de l’événement?Invente un bon titre pour inciter lesgens à lire ton article.Choisis ou crée une illustrationappropriée pour accompagner tonarticle de journal.
1. 2.3.
4.
5.
6.
1311
À ton tourDernières nouvelles!
14
V incent et Rosalie se penchent sur le
message trouvé dans la bouteille.
– Te rends-tu compte, Vincent?
Béatrice s’intéressait aux mêmes choses que
nous!
– Bizarre! Imagine, on trouve une vieille
bouteille et, dans cette vieille bouteille, il y a
une lettre de quelqu’un qui nous ressemble.
– Tu sais, Giles et Béatrice étaient comme
nous deux.
– Super-bizarre!
Rosalie et Vincent réfléchissent. Quelle a
été la vie de Béatrice? Que lui est-il arrivé? Plus
de cent cinquante ans, ce n’est pas aussi vieux
que les os de dinosaure trouvés sur la ferme
14
des MacLeod.
– Rosie, j’ai une idée...
– Moi aussi. Vas-y le premier.
– Si on laissait notre propre message pour que
quelqu’un d’autre le trouve?
– Je pensais exactement à la même chose!
Rosalie et Vincent placent dans une bouteille
bien solide un message qu’ils ont écrit et une copie
du message qu’ils ont trouvé. Ensuite, ils scellent la
bouteille avec de la cire.
Les deux amis enfourchent leur bicyclette et filent
à toute allure vers le site où sera construite l’éolienne.
Ils couchent la bouteille sur le sol juste à l’extérieur
de l’endroit où les ouvriers couleront le ciment. Ils se
demandent qui trouvera leur bouteille et quand…
3
15
16
Les raquettes, lestoboggans et les canotsd’écorce légers sont des
technologies qui ont été crééespar les gens des PremièresNations. Ces technologiesétaient essentielles pour eux.En hiver, les Mi’kmaq utilisaientleurs raquettes pour se rendreà leurs pièges et aux trous qu’ilsavaient découpés dans la glacepour pêcher. Le toboggan (dumot mi’kmaq topaqan) étaitfait d’écorce ou de peaux debêtes et il servait à transporterde lourdes charges sur la neigeprofonde.
Le canot était l’autre moyen de transport principal desmarchandises. Les voyageurs mi’kmaq se déplaçaient en canot sur lesrivières, puis ils faisaient du portage (c’est-à-dire qu’ils transportaient
leurs canots) jusqu’aucours d’eau suivant.
Les colons françaiset britanniques ont viteadopté ces technolo-gies à leur arrivée. Versla fin du 19e siècle, lesgens traversaient ledétroit de Northum-berland partiellementglacé à pied et dansdes doris aussi appelésbateaux à glace. Parbeau temps, onpouvait apparemmentfranchir la distancede 13 kilomètres en sixheures!
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Il y a longtemps que les chevaux sontpopulaires auprès des Insulaires. Dans lesannées 1740, les Acadiens ont amené les
premiers chevaux à l’Île. À la fin du 18e siècle,des sentiers étroits, tout juste assez larges pourune personne montée à cheval, existaiententre les collectivités.
Plus tard, un plus grand besoin decommunication entre les collectivités a forcéle développement d’un réseau routier. En 1831,il fallait de cinq à sept jours pour se rendre deCascumpeque à Charlottetown (plus de 130kilomètres). Parfois, la route était impraticable àdos de cheval. L’hiver, on perçait des routes autravers des champs et des cours d’eau gelés.Ces routes étaient marquées des deux côtés pardes épinettes plantées dans la neige.
La croissance de l’utilisation des chevauxcomme moyen de transport a entraînél’établissement d’ateliers de forgeron et despensions pour chevaux. Ainsi, il était possible,lorsqu’on allait faire ses courses en ville, de laisserson cheval à la pension pour le loger, le nourriret l’abreuver. On pouvait aussi louer un chevalou un chariot pour se rendre dans une autrelocalité.
Malgré l’amélioration des routes et une plusgrande utilisation de l’automobile, les Insulairesont continué à utiliser le cheval comme moyende transport jusqu’au milieu du 20e siècle.Beaucoup de routes étaient impraticables pourles voitures de la fin de l’automne au mois de mai et le cheval continuait d’être le moyen detransport le plus fiable. Dans les années 1960, la mécanisation agricole et l’augmentationdu nombre de routes asphaltées ontconsidérablement réduit le nombre de chevauxsur les fermes.
Les Insulaires et leurs chevaux
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Un bateau à vapeur au quai, à côté d’un voilier.
Il y a plus de 200 ans, l’Île-du-Prince-Édouard était couverte d’arbres commel’hêtre, l’érable, le bouleau jaune,
l’épinette et le pin. Les constructeurs navalseuropéens, surtout ceux d’Angleterre,avaient besoin de bois. On utilisaitprincipalement le pin et l’épinette pourles mâts et le bouleau et le mélèze pour lacoque.
Lors de l’époque de la voile, il y avait deschantiers navals dans près de 176 différentes localités. Certains des plus importantschantiers se trouvaient à Murray Harbour,Mount Stewart, Charlottetown, Rustico,Summerside et Port Hill.
Dans les années 1840, près de 90 % desbateaux construits à l’Île étaient exportés outransférés à des propriétaires du Royaume-Uni. La disparition des arbres géants à l’Îleet l’utilisation de l’acier comme principalmatériel de construction navale ont misfin à l’époque de la voile à l’Île-du-Prince-Édouard.
La goélette était un autre type de bateauutilisé pour la pêche et le transport des passagerset des marchandises. Les goélettes naviguaientle long de la côte. Elles s’éloignaient rarement dela région même si certaines se sont aventuréesjusque dans les Caraïbes.
Les bateaux à vapeur ont lentementremplacé les voiliers pour le transport ducourrier, des passagers et des marchandises. La
traversée entreCharlottetownet Pictou pouvaitprendre environcinq heures etdemie.
À partir dudébut du20e siècle, lesbrise-glaces etles traversiers ontété les principauxnavires utiliséspour traverserle détroit deNorthumberland.Depuis 1997,le pont de laConfédération reliel’Île et le continent.
L’époque de la voile
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Une des premières locomotives à vapeur de l’Île-du-Prince-Édouard.
Les Insulaires étaient fiers de leur cheminde fer et, avec le temps, le train est devenuune partie importante de leur vie sociale.Un passager pouvait monter à bord dutrain à Tignish le matin à 5 h 45 et arriver àCharlottetown juste avant midi, franchissantau total 185 kilomètres tout en jasant avecses amis et ses voisins. Le train créait aussi de l’emploi parce qu’ilfallait des ouvriers pour le faire fonctionner,entretenir les voies, les wagons et leslocomotives. L’hiver entraînait la créationd’autres emplois parce qu’il fallait déneigerles voies et dégager les wagons bloqués parla neige.
Photo de passagers prise à la gare de Montague.
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ààLes ouvriers avaient les mains gelées à force de déneiger, mais le salaire supplémentaire en valait la peine.
Malheureusement, le train n’allait pasdurer longtemps à l’Île-du-Prince-Édouard.Le 25 octobre 1969, on mettait fin au service de transport des passagers et, vingt ans plustard, les trains cessaient de rouler. Les voitureset les camions étaient devenus populaires etdes routes asphaltées reliaient les collectivitésd’une extrémité de l’Île à l’autre.
Durant les années 1990, le chemin de ferde l’Île a été démoli. On y a aménagé despistes pour faire de la marche, du vélo etd’autres activités de loisirs. Ce sentier vad’une extrémité de l’Île à l’autre. Il fait partied’un réseau national qui s’appelle le Sentiertranscanadien.
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La construction du chemin de fer de l’Île-du-Prince-Édouard a commencé au printemps1871 et s’est terminée en 1875. On disait
des locomotives qu’elles étaient des « chevauxde fer ». Le chemin de fer reliait les localités del’Île, de Souris à Tignish. C’était aussi le premiermoyen de transport terrestre fiable de passagers et de marchandises. Le chemin de fer fournissaitégalement un service de télégraphie quipermettait aux collectivités de communiquer lesunes avec les autres au moyen du code morse.
L’arrivée des chevaux de fer
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La voiture automobilea fait son apparition àl’Île-du-Prince-Édouard
au tournant du 20e siècle.Jusqu’alors, on se servaitprincipalement de voiturestirées par des chevaux pourse déplacer. Avant l’arrivéede l’automobile, le voyagede 60 kilomètres entre Bedeque et Charlottetownpouvait prendre jusqu’à 11heures. C’est le prêtre etentrepreneur bien connude Rustico, le père Georges-Antoine Belcourt, qui a fait venir le premiervéhicule à moteur de l’Île (et peut-êtremême du Canada), en 1866. Malgré leur curiosité, il a fallu du temps pour que lesInsulaires acceptent l’idée de se servir del’automobile comme moyen de transportrégulier sur leurs routes tranquilles. Les automobiles terrifiaient les chevaux avec qui elles partageaient les routesde la province. C’est pour cette raisonqu’elles ont été interdites jusqu’en 1908.Cinq ans plus tard, on a permis auxpropriétaires d’automobile de se servir deleur voiture les lundis, mercredis et jeudis– mais seulement sur certaines routes etdans certaines localités! Ce n’est qu’en1918 que la loi a été changée et qu’ona commencé à mieux accepter lesautomobiles. Dès les années 1920, les Insulaires
se sont rendu compte que les voituresleur donnaient une grande liberté de
mouvement. S’ils avaient les moyens de s’enacheter une, ils pouvaient visiter parents etamis dans d’autres localités. Au fil du temps, le réseau routier de la province s’est développéet, en 1960, on a inauguré la Transcanadienne. L’autoroute reliait Charlottetown à Borden d’oùpartait et arrivait le traversier. On a discuté de la question d’un « lien fixe » entre l’Île et le continent depuis la fin du 19e siècle jusqu’à la construction du pont dela Confédération en 1997. Pour de nombreuxInsulaires, l’arrivée du pont marquait la fin du « mode de vie de l’Île ».
La fin d’une autre époque.
Les automobiles des années 1950 étaient énormes et pouvaient consommer un litre d’essence pour chaque 3,6 kilomètres parcourus.
La voiture sans cheval
21
Par une belle journée deseptembre 1912, une fouleimmense de curieux est
rassemblée sur le terrain de l’expositionde Charlottetown. Dans le ciel, il y aquelque chose d’incroyable : le premieravion de l’Île-du-Prince-Édouard!
Dans les années 1920, les Insulairespouvaient compter sur un service decourrier aérien. En 1941, la MaritimeCentral Airways, dirigée par Carl Burkede Charlottetown, prend son envol.
Durant la Seconde Guerre mondiale,les bases de Charlottetown, deSummerside, de Mount Pleasant etde Wellington faisaient partie duréseau de formation britannique oùon entraînait les pilotes de guerre.Pendant quatre ans, on a formé à l’Île plus de12 000 apprentis pilotes du Canada, des États-Unis, d’Angleterre, de France, de Norvège, dePologne, de Nouvelle-Zélande et d’Australie.Malheureusement, un grand nombre d’entreeux sont morts durant leur formation et reposenttoujours à l’Île.
En 1945, après la guerre, seulement lesaéroports de Charlottetown et de Slemon Park
Trois apprentis pilotes de guerre à la base de Summerside au cours de la Seconde Guerre mondiale.
(près de Summerside) ont continué d’accueillirdes avions. L’aéroport de Charlottetown abeaucoup changé. C’est maintenant le seulaéroport pour le transport des marchandises etdes passagers de la province. Slemon Park estmaintenant un parc industriel, mais des avionsatterrissent encore sur ses pistes.
Aéroport de Charlottetown, 2007.
Le premier avion à voler au-dessus de Charlottetown, 1912.
La voie des airs
22
Se servir d’une cartePour trouver la distance entre deux points sur une carte :
1. Trouve où se situent les deux points sur la carte.
2. Mesure la distance entre les deux points en te servant d’une règle, d’un bout de ficelle ou de marques faites sur le bord d’une feuille
de papier.
3. Compare le résultat à l’échelle de la carte et détermine la distance. N’oublie pas de vérifier l’unité de l’échelle utilisée
(mètre, kilomètre, etc.).
Dans l’exemple de droite,il faut trouver la distanceentre l’Isle du Bois et Trois-Rivier’s (sic).
L’échelle nous permetde dire que la distancemesure 16 millimètres, ce qui équivaut à environ 18kilomètres au sol.
Quelle est la distance quisépare les points � et �?
À ton tour
23
Lis chacun des scénarios ci-dessous. Utilise les cartes historiques pour décider du mode de transport à emprunter pour chaque événement. Inscris l’information sur le tableau.
Scénario 1. Le gouvernement britanniquea demandé à Samuel Holland d’arpenter l’Île-du-Prince-Édouard. Tu es invité à l’aider à arpenter lesterres situées entre Bay of Fortune et St. Peter’s.Tu commences en février 1765.
Scénario 2. On est en septembre 1864 et tu dois te rendre de Bedeque à Charlottetownpour aller voir le cirque.
Scénario 3. C’est le début du printemps1915, et la Grande Guerre (appelée plus tard laPremière Guerre mondiale) fait rage. Tu as hâte dequitter la ferme et de t’enrôler dans l’armée. Pourte rendre au bureau de recrutement, tu dois allerde Miminegash à Summerside.
Scénario 4. Le pont de la Confédérationcélèbre son inauguration. Pour participer à lamarche sur le pont et aux autres célébrations, tudois te rendre de Hunter River à Borden. On est enjuin 1997.
À ton tour
juin 1997in 1997.
24
Rosalie est inquiète. Une archéologue
de l’Université de l’Î le-du-Prince-
Édouard a appris que Vincent et elle ont fait une
trouvaille importante en face du site où on
a trouvé des os de Bathygnathus borealis
au 19e siècle, mais de l’autre côté de la baie.
L’archéologue a téléphoné aux parents de
Rosalie et laissé un message « urgent ».
Rosalie raccroche et envoie un message
texte à Vincent. Elle est chanceuse, il est en
ligne.
« Viens vite, écrit-elle. Nous avons des
problèmes. »
Vincent enfourche sa bicyclette et en
quatre minutes et dix secondes, il est chez
Rosalie. Elle l’attend près de la clôture.
– Qu’est-ce qui se passe?
– Il faut téléphoner à l’Université. L’archéologue,
tu te souviens de celle qui est venue voir notre
exposition sur les fragments de poterie? Elle a
téléphoné à mes parents. Elle a entendu dire qu’on a
trouvé quelque chose.
– Et alors? Appelle-la.
– Vincent! On ne peut pas lui donner la bouteille.
Elle est à nous. Ce n’est pas elle qui a trouvé le
message de Béatrice Lachance, c’est nous deux.
– On l’a trouvé hier! Comment l’Université a pu
apprendre aussi vite qu’on a trouvé une bouteille et
un message?
– J’sais pas.
– Rosie, si on ne la rappelait pas?
Rosalie hésite. Pourquoi accorde-t-elle une si
grande importance à une bouteille et à un message
d’une fille morte depuis près de 150 ans? Pourquoi
a-t-elle l’impression de connaître Béatrice Lachance?
4
–V incent, réponds au téléphone!
24
25
Et pourtant, il faut qu’ils communiquent leurs
découvertes.
– Il faut lui téléphoner, Vincent. C’est le code
de travail des chercheurs. Tu le sais aussi bien
que moi. On ne peut pas garder des choses qui
appartiennent à tous les Insulaires.
– Ouais. J’sais. Peut-être qu’elle nous laissera garder
la lettre de Béatrice.
Une fois dans la maison, Rosalie prend un des
téléphones et Vincent, l’autre. Rosalie compose le
numéro.
– Professeure DeBecki à l’appareil.
– Euh... oui, euh..., bégaye Rosalie.
– Euh..., fait Vincent.
– Ici Rosalie et Vincent, dit Rosalie.
– Oh! Bonjour! Je suis très contente de vous
entendre. C’est tellement excitant! J’ai appris que vous
avez trouvé un fémur de Bathygnathus borealis et un
morceau du Marco Polo!
Vincent et Rosalie poussent un soupir de
soulagement.
– Pas vraiment, répond Rosalie. On a trouvé
le fémur d’un cheval qui a appartenu à mes
grands-parents. Et puis, il n’y a rien sur le bout de
membrure de bateau qui dit qu’il vient du Marco
Polo.
– Vous pouvez venir les voir, ajoute Vincent.
– Merveilleux, répond la professeure DeBecki.
Rosalie, peux-tu demander à tes parents de me
téléphoner pour me dire si je peux passer vous
voir en fin de semaine prochaine? Vous pourriez
me montrer où vous avez fait votre fouille?
– Oui, répondent Vincent et Rosalie.
– C’est parfait! À bientôt!
– Une minute, dit Rosalie.
– Oui?
Des Insulaires livrent leurs marchandises au port de Montague. Cette marchandise était ensuite embarquée sur des bateaux et livrée partout au monde.
À cette époque, la navigation pouvait présenter certains dangers. L’un des naufrages le plus célèbre est celui du Marco Polo au large de Cavendish en juillet 1883.
26
Départ pour le nouveau monde.
– Euh... professeure DeBecki, euh…
– Oui?
– Euh... Comment avez-vous appris qu’on a
trouvé quelque chose?
La professeure DeBecki rit.
– Ah! comme d’habitude à l’Île. Le mari de ma
voisine connaît quelqu’un qui connaît le conducteur
du bulldozer. Cette personne a dit que deux élèves
de 6e année ont trouvé un dinosaure et une partie
du Marco Polo. Lucy Maud Montgomery a écrit une
histoire sur le naufrage de ce bateau.
Vincent et Rosalie savent très bien tous les deux
que les nouvelles et les commérages courent vite
à l’Île. Le bouche à oreille est souvent plus rapide
que les médias électroniques.
– C’est drôle! Rosalie sait qu’elle devrait parler
de la bouteille et de la lettre de Béatrice, mais c’est
tout ce qu’elle trouve à dire.
Rosalie accompagne Vincent jusqu’à la clôture.
– Je me sens aussi mal que si j’avais raconté un
mensonge, dit Rosalie.
– Un mensonge par omission, c’est aussi un
mensonge, répond Vincent.
– Je sais. On va parler de Béatrice à la professeure
DeBecki quand elle viendra.
Rosalie se tourne pour rentrer à la maison. Pour-
quoi était-ce si difficile de prendre une décision et
de dire à la professeure Debecki ce qu’ils avaient
trouvé?
– À plus tard.
Vincent monte sur sa bicyclette et se dirige
lentement chez lui.
– Eh! Vincent, si on essayait de trouver Béatrice
Lachance?
– Bonne idée! On pourrait regarder dans les
registres des bateaux qui ont traversé l’Atlantique à
peu près à la même époque où les parents de Béatrice
sont arrivés. Les registres indiquent aussi le métier
des passagers.
– Brillant!
– Bien sûr, répond Vincent en filant sur sa
bicyclette.
Rosalie réfléchit un moment. Elle se dit que
Béatrice adorait le même endroit qu’elle. Elles sont des
âmes sœurs parce qu’elles sont reliées par le même
coin de terre. Rosalie respire profondément et regarde
les champs qu’elle connaît si bien.
– Merci, Béatrice, murmure-t-elle.
27
Quand un grand nombre de personnes habitent ensemble, il faut établir des règles pour maintenirl’ordre. Au fil des ans, les gouvernements ont pris de nombreuses décisions. Certaines des lois qu’ils
ont adoptées semblent inutiles de nos jours, mais elles permettaient de régler un problème à l’époque.Associe les lois aux préoccupations auxquelles elles répondent.
À quoi pensaient-ils?
28
La Grande-Bretagne déclareque l’Île a un « gouvernement
responsable ». L’Île est maintenantsemi-autonome, autrement ditelle est responsable de tout saufdu commerce extérieur et dela défense. À l’Île, les décisionssont maintenant prises par uneassemblée élue.
Décisions gouvernementales
U n organisme decharité britannique
achète l’île Lennoxpour l’usage exclusifet le bénéfice de la population mi’kmaq.
E nviron 250 colonsquittent la France
chargés de grains,d’animaux, d’outils et devêtements. Quatre moisplus tard, ils s’établissentdans la coloniefrançaise à Port-la-Joye(en face du port deHillsborough, à l’endroitoù se trouve maintenantCharlottetown) et àHavre Saint-Pierre.
L’armée britannique s’empare de la colonie etdéporte les colons français et acadiens. Ainsi,
3 100 personnes sont déportées et plus de la moitiémeurent en mer par noyade ou de maladie. Environ1 600 personnes échappent à la déportation.
population mi kmaq.
1720 17581851
e Sain
77777222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222222000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 8118
..
Une immense loterie organiséeà Londres permet à de riches
citoyens britanniques d’obtenir 66 des 67 lots de St. John’s Island. Cette loterie faisait suite à l’arpentage de la
nouvelle possession de lacouronne britannique
terminé en 1765 par Samuel Holland.
su
te p
1767
Déportationdes Acadiens
Établissement de Port-la-Joye
Une loterie très spéciale
L’île Lennoxaccordée aux Mi’kmaq
Obtention du gouvernement responsable
29
Un plébiscite permetd’obtenir l’avis
des Insulaires sur laconstruction d’un lienfixe. Les résultats sont les suivants : 59,1 % desInsulaires ont voté enfaveur du lien fixe et 40,9 %, contre. Cerésultat permet laconstruction d’un lienfixe entre l’Île et le continent.
1873 2002
U ne nouvelle loi oblige toutes lesrésidences et entreprises de la province
à participer au programme de gestion desdéchets. Ce programme a pour objectifd’éviter que 65 % des déchets aboutissent dans les dépotoirs.
1870
1922
1988
Oui au lien fixe
Cette décision permetde régler la question de
la propriété des terres et depayer le déficit causé par la construction du chemin defer. Les Insulaires deviennent officiellement
Canadiens.
L’Î.-P.-É. se joint au Canada
11111111111111111111111111111111111111111111111111188888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888222222222222222222222222222222222222222999999999999999999999999999999999999999999999888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888
1918
L’automobile autorisée sur les routesLes propriétaires
d’automobile de l’Îlepeuvent enfin conduire leur véhicule tous les joursde la semaine. Même si lesInsulaires aiment beaucoupleurs chevaux, l’automobilefait de plus en plus partie dela vie à l’Île.
L’Île trie ses déchets
Les femmes obtiennent le droit de vote
1
La résidente et suffragettede West River, Elsie
Inman, atteint son objectif.Toutes les femmes âgées de21 ans et plus obtiennent ledroit de voter aux électionsprovinciales à l’Île-du-Prince-Édouard.
J.C. Pope est le premier ministre de l’Île au moment de son entrée dans la confédération canadienne.
30
E lsie Inman est née en1890, à West River, à
l’Île-du-Prince-Édouard.C’était une suffragette.Une suffragette, c’était une
personne qui pensait et disait tout au hautque les femmes avaient le droit de voter (lemot « suffrage » est synonyme de « vote »).En 1920, Elsie Inman s’est présentée touteseule devant l’Assemblée législative de laprovince pour revendiquer le droit de votepour les femmes.
Quelques années plus tard, elle a écrit :« La plupart des femmes avaient peur deleur mari. La majorité des hommes refusaientque leur femme vote. » Un homme, furieuxparce qu’Elsie Inman s’était rendue chez luipour amener sa femme voter, lui a dit dese mêler de ses affaires, qu’elle éloignait lesfemmes du droit chemin et qu’elle devraitavoir honte.
Il y a cent ans, les femmes n’avaientpas le droit de voter ou de se présentercomme candidate aux élections. En fait, laLoi électorale du Dominion du Canada de1890 disait que pour voter, il fallait être unepersonne et cela signifie « une personne de sexe masculin, y compris un Indien, àl’exclusion d’une personne de race mongoleou chinoise. » On précisait qu’aucune« femme, idiot, aliéné ou criminel » n’avait ledroit de voter. En 1916, 88 femmes dont Elsie Inman et Margaret Rogers Stewart ont décidé qu’il
était temps que les femmes aient le droit devoter. Elles ont fondé le Women’s Liberal Club(club libéral des femmes). Elles ont demandéconseil aux suffragettes des Prairies que l’onappelait les « Célèbres cinq » (Emily Murphy,Nellie McClung, Henrietta Muir Edwards, IreneParlby et Louise McKinney).
En 1917, pendant la Première Guerre mondiale,les femmes qui avaient un parent dans l’arméeavaient le droit de voter. En 1918, on a donnéà toutes les femmes de 21 ans et plus le droitde voter aux élections fédérales. Puis, en 1922,les femmes ont obtenu le droit de voter auxélections provinciales de l’Île-du-Prince-Édouard. Le 18 octobre 1929, les femmes ont enfin été reconnues comme étant des « personnes envertu de la loi » dans la célèbre affaire« Personnes ». L’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867, qui était la loi suprême duCanada, a été modifié pour que les femmes soient incluses dans la définition de « personnes » et puissent siéger au gouvernement.
Un grand nombre de gens s’opposaient à ceque les femmes aient le droit de vote, siègentau gouvernement ou étudient la médecine, ledroit ou les sciences politiques par exemple. Lessoins aux enfants, les travaux domestiques etles travaux de la ferme occupaient la plupartdes femmes à temps plein. À cette époque, laplupart des Insulaires n’avaient pas d’argentpour embaucher du personnel pour s’occuperdes enfants, traire les vaches, jardiner, cuisiner ets’occuper des personnes âgées.
Les femmes obtiennent le droit de vote
M
Au début du 20e siècle, quels étaient les arguments utilisés en faveur ou contre le droit de vote pour les femmes? Quelles ont été certaines des conséquences à court et à long terme de la décision d’accorder le droit de vote aux femmes?
Qu’en penses-tu?
31
Peser le pour et le contre
les femmes et les hommes sont égaux
les femmes sont également touchées par les décisions des
gouvernements
les femmes ont déjà le droit de vote aux élections fédérales
les femmes sont des personnes
Arguments en faveur de cette décision
Arguments contre cette décision
la pensée traditionnelle, les femmes ne sont pas égales aux hommes
les femmes ont peur de la réaction de leur mari
la place des femmes est à la maison où elles s’occupent de leurs enfants
Les femmes peuvent maintenant avoir toute une variété
d’emplois et elles ont les mêmes droits que les hommes.
Les femmes peuvent aussi faire de la politique, même
s’il y a encore plus d’hommes que de femmes dans ce
milieu. Tous les citoyens canadiens de 18 ans et plus
ont maintenant le droit de voter. Les femmes participent
pleinement dans notre démocratie.
Conséquences de la décision
A fA ff AA
Décision : les femmes obtiennent le droit de voteQuand : en 1922 à l’Île-du-Prince-Édouard
Qui est concerné : toutes les personnes âgées de 21 ans et plus
votee aaux éllections fédérales
es ffemmmes sont des personnes
Les femmes peuvent maintenant avoir toute une variété
d’eemplois et elles ont les mêmes droits que les hommes.
Lees femmes peuvent aussi faire de la politique, même
s’il y a encore plus d’hommes que de femmes dans ce
miilieu. Tous les citoyens canadiens de 18 ans et plus
ontt maintenant le droit de voter. Les femmes participent
pleinement dans notre démocratie.
Conséquennnnnnces de la décisionConséquennnces de la décisioncision
32
Peux-tu imaginer une discussion quidure plus de cent ans? C’est pourtantce qui s’est passé ici. Les gens ont
parlé, parlé et parlé pendant longtemps derelier l’Île-du-Prince-Édouard au continent.
« Nous nous joindrons à la nouvelleConfédération du Canada, dit legouvernement de la colonie de l’Île-du-Prince-Édouard, si vous faites quelquespetites choses pour nous. » La colonie voulaitque le gouvernement fédéral fournisse unlien continu entre l’Île et le continent.
Entre 1884 et 1914, les Insulaires ontcommencé à parler d’un lien fixe. Certains d’entre eux voulaient que le gouvernementdu Canada construise un tube de fer aufond du détroit de Northumberland pour lestrains. On a beaucoup parlé, mais rien n’aété fait. Entre 1955 et 1965, on a recommencé à parler d’un lien fixe. Encore une fois, on a beaucoup parlé, mais on n’a rien fait.
Au début des années 1990, plusieursinvestisseurs privés étaient en compétitionpour que les gouvernements fédéral etprovincial choisissent leur idée.
Un grand nombre de résidents del’Île voulaient un lien fixe, y compris le groupe Islanders for a Better Tomorrow(Insulaires pour un monde meilleur). Cegroupe disait que le lien fixe éliminerait les embouteillages interminables dansles grands stationnements situés près desembarcadères de Borden et de WoodIslands.
Un autre groupe, Friends of the Island(Amis de l’Île), disait qu’il y avait une façonbeaucoup plus économique de réglerles problèmes d’embouteillage. Il suffisait de réserver quelques traversiers pour letransport des camions et des véhicules de
transport public.Les Amis de l’Île disaient que si on construisait
un lien fixe, les gens qui travaillaient au service de traversier perdraient leur emploi. Les Insulaires pour un monde meilleur prétendaient que laconstruction du lien fixe créerait de nombreux emplois et que le lien amènerait beaucoup plusde touristes à l’Île. Le lien fixe apporterait progrès économique et prospérité.
Les Amis de l’Île disaient que, s’il y avait plusde touristes, le mode de vie tranquille de l’Îlequ’ils aimaient tant disparaîtrait. Les Amis de l’Île disaient que les avantages économiquesne dureraient pas parce qu’à long terme,le paysage serait détruit. Les Insulaires pour un monde meilleur disaient que les étudesenvironnementales montraient que le lien fixe ne causerait aucun dommage à l’environnement.
Les deux groupes voulaient ce qu’il y avait demieux pour l’Île. C’était une décision bien difficile à prendre!
Le 18 janvier 1988, le gouvernement provincialannonçait la tenue d’un plébiscite pourpermettre aux gens de dire s’ils étaient enfaveur ou non d’un lien fixe entre l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick. Des 65 % qui ont exercé leur droit de vote, 59,1 % ont voté enfaveur du lien fixe et 40,9 % contre.
La construction a commencé en 1995 et, le1er juin 1997, on inaugurait un pont de 12,9kilomètres de longueur. La construction a coûté
près d’un milliard de dollars.
À ton tourConstruit un diagramme du pour et du contre pour cettedécision.
33 33
1. Étudie l’information que tes camarades de classe ont recueillie ausujet de diverses décisions du gouvernement.
2. À ton avis, quelle décision du gouvernement a eu les conséquencesles plus importantes sur la vie quotidienne à l’Île-du-Prince-Édouard?
Donne trois raisons pour justifier ton choix.
3. Avec les autres élèves qui ont choisi la même décision que toi, trouve des arguments pour défendre le choix de ton groupe.
4. Prépare une présentation d’une minute pour faire connaître tesarguments au reste de la classe.
5. Après avoir écouté toutes les présentations, prends une décision. Par vote secret, choisis la décision du gouvernement qui a eu lesconséquences les plus importantes sur la vie quotidienne à l’Île-du-Prince-Édouard. Quelle sera la décision choisie?
1. Choisis une décision gouvernementale qui a eudes conséquences sur l’histoire de l’Île.
2. Fais une recherche sur la décision que tu as choisie pour recueillir suffisamment d’information pour faire
un diagramme du pour et du contre.
3. Présente ton diagramme du pour et du contre aux autres élèves.
Jour de vote
À ton tour
34
5
– Rosie, j’ai trouvé! Vincent pointe du
doigt un nom écrit sur le registre de bateau
poussiéreux qu’il consulte.
– Sa mère avait le même nom que moi! s’écrie
Rosalie.
Les gens autour d’elle lèvent la tête.
– Oups! Pardonnez-moi, murmure-t-elle.
Parmi les passagers qui sont venus d’Europe en
1839, il y avait Marcel Lachance, sa femme Rosalie,
leurs deux fils, Robert, 10 ans, et Henri, 11 ans,
et leur fille, Béatrice, 6 ans. On mentionnait aussi
que le père de Béatrice était menuisier et qu’il
avait payé le passage de sa famille en construisant
des enclos pour le bétail sur le bateau. Le navire
s’est arrêté à l’île de Guernsey pour prendre
livraison des animaux après avoir quitté Le
Havre, en France. Ces animaux étaient destinés
aux familles qui allaient s’établir à l’Île-du-Prince-
Édouard. Sur le même bateau se trouvait des
gens de toutes sortes de métiers : charrons,
cordonniers, tonneliers, maçons et fermiers.
– Pourquoi ont-ils quitté leur pays, Vincent?
Ils avaient trois petits enfants… Je ne l’aurais
pas fait. Je ne quitterais pas mon pays pour tout
l’or du monde. Penses-tu qu’ils avaient un chien?
Penses-tu qu’ils l’ont amené avec eux? Moi, je ne
pourrais jamais abandonner Tartan.
– Je ne sais pas, Rosie. Ils étaient peut-être
très pauvres. Peut-être que le père de Béatrice a
trouvé du travail dans la construction navale. On
construisait beaucoup de bateaux près d’ici dans
ce temps-là.
– Je sais... Il y avait toutes sortes de façons
de gagner sa vie autrefois : la construction de
bateaux, de voiles, de tonneaux; le forgeage
du métal... La mère de Béatrice devait être une
enseignante en France ou, encore, elle savait
seulement lire et écrire. Les femmes n’enseignaient
peut-être pas dans les écoles dans ce temps-là.
J’aimerais bien pouvoir regarder un film tourné à
l’époque de la famille Lachance.
– Penses-tu qu’ils ont rencontré des pirates
pendant leur voyage en mer?
– Voici les documents du recensement, dit
l’archiviste.
Rosalie et Vincent cessent de rêver aux pirates et
se plongent dans le document. Les deux amis trouvent
une famille Lachance qui habitait à Rustico à l’époque.
L’archiviste a aussi trouvé le journal que tenait un des
premiers colons à l’Île. Ce journal a été écrit entre
1820 et 1848. Les deux amis se mettent à le lire pour
trouver s’il ne renfermerait pas un passage au sujet
de Béatrice Lachance et de sa famille.
Vincent sursaute quand sa mère pose sa main sur
son épaule. C’est l’heure de partir. Ils vont devoir
revenir aux archives un autre jour.
Rosalie et Vincent sont au bureau des
Archives publiques de Charlottetown.
34
35
Dans l’histoire, Vincent et Rosalie décident de consulter le registre d’un bateau de 1839. Le registre renferme une liste des passagers et ce qu’ils font pour gagner leur vie. Dans cette activité, tu devras recueillir de l’information sur ce que les gens de ta localité font pour gagner leur vie.
1. Choisis de cinq à dix adultes de ta localité. Demande à chacun ce qu’il fait pourgagner sa vie.
Quelles ressources naturelles étaient importantes pour l’industrie?Quels types d’emplois l’industrie a-t-elle créés?À quel secteur de l’économie ces emplois appartenaient-ils?Quelle est l’importance de cette industrie aujourd’hui?
2. Classifie les résultats de ton enquête selon les trois secteurs del’économie. Est-ce qu’il y a desmétiers ou des professions qui nerentrent pas facilement dans cescatégories (comme élever desenfants, écrire, jouer de la musique,etc.)? Dans ce cas, décide de lacatégorie la plus appropriée.
3. Combine tes résultats avec ceuxdes autres élèves de ta classe.
4. Utilise les résultats pour faire undiagramme circulaire qui représentece que les gens de ta localitéfont pour gagner leur vie. Divisele diagramme en trois parties quireprésentent chacune un des troissecteurs de l’économie : primaire,secondaire, tertiaire.
5. Laquelle des trois catégories estla plus grande? Pourquoi? Penses-tuque cette catégorie a toujours été laplus grande dans le passé? Pourquoi?
Secteurs de l’économie
Industries qui produisent des matièresnon transformées ou exploitent des
ressources naturelles(comme l’agriculture, la pêche, la sylviculture,
l’exploitation minière, etc.)
Industries qui transforment lesressources naturelles en produits finis
(comme les usines de transformation du poisson, les chantiers de construction navale, l’industrie aéronautique, etc.)
Industries de services(comme les soins de santé, l’enseignement,
l’hôtellerie, la garde d’enfants, etc.)
PRIMAIRE
SECONDAIRE
TERTIAIRE
Dans les pages 36-37, tu découvriras de l’information sur des industries qui ont eu une importance économique dans l’histoire de l’Île-du-Prince-Édouard. Discute des questions suivantes pour chacune des industries présentées :
À ton tour
Qu’en penses-tu?
36
Pêche à la morueLes explorateurs européens sont partis pour
le Nouveau Monde à la recherche d’or, debijoux, de soie et d’épices. Ils ont trouvé uneautre chose toute aussi précieuse : la morue.On dit que les morues étaient si nombreuseset si énormes que les bateaux avaient de ladifficulté à naviguer. Les premiers pêcheurs européens conservaient la morue en laséchant et en la salant. Au début du20e siècle, certaines limites sont imposées afin de protéger les stocks de morue. Finalementen 1992, le gouvernement fédéral impose unmoratorium qui limite la pêche à la morue.
Économie autochtone
Pommes de terreLes premiers colons se sont rendus compte
que le sol rouge et le climat de l’Île-du-Prince-Édouard étaient idéals pour la culturede la pomme de terre. Les pommes de terreétaient une source alimentaire nourrissante etfiable. Il fallait déboiser les forêts denses pour faire de l’agriculture, mais les colons se sont viteaperçus qu’ils pouvaient planter les pommes deterre entre les souches d’arbres. De nos jours,l’industrie de la pomme de terre joue un rôleessentiel dans l’économie de la province. L’Île aexporté des millions de kilogrammes de pommesde terre.
Coup d’œil sur l’économie
15001600
1700
rue
1500
Avant leur première rencontre avec lesEuropéens, aux 15e et 16e siècles, les
Mi’kmaq étaient un peuple autonome eten partie nomade, c’est-à-dire qu’ils sedéplaçaient d’un endroit à l’autre, selon lessaisons. À partir de la fin de l’automne et durant l’hiver, les Mi’kmaq vivaient en petitsgroupes. Ils chassaient les oiseaux, les
mammifères terrestres et marinset pêchaient des crustacés.En été, ils se déplaçaient vers
la côte et les îles pour chasser et pêcher. À lafin du printemps et au début de l’automne, ils remontaient les rivières où les poissons d’eausalée s’accouplaient et pondaient leurs œufs.
Les Mi’kmaq faisaient du commerce avec lesautres peuples autochtones des Maritimes. Aprèsl’arrivée des Européens, le mode de vie desMi’kmaq a changé lentement. Ils se sont mis àchasser les animaux à fourrure pour les donneraux Européens en échange de marmites de fer,de fusils, de munitions et de couteaux de métal.Ils campaient près des établissements françaispour faciliter leur commerce.
37
Élevage du renardDe la fin du 19e siècle jusque vers 1940,
l’élevage du renard a été une industrierentable à l’Île-du-Prince-Édouard. Deuxhommes ont appris à élever en captivité lesrenards argentésrares. Une seulepeau de renardargenté s’estdéjà vendue1 800 $ en 1900,à Londres, enAngleterre (ce quiéquivaudrait àenviron 72 000 $aujourd’hui). Àune époque, il yavait près de 300fermes d’élevagedu renard à l’Île,une industrie quivalait plus de 20millions de dollars.
TourismeDès la fin du 19e siècle, de nombreux
touristes ont commencé à venir à l’Île pouradmirer ses beaux paysages de campagne etses belles plages. La popularité de l’auteure del’Île, Lucy Maud Montgomery, a aussi contribuéau développement du tourisme au 20e siècle.Son premier roman, Anne of Green Gables, a étépublié en 1908 et a connu un succès immédiat.Avec l’ouverture du pont de la Confédération,en 1997, le nombre de touristes a pratiquementdoublé, passant d’environ 650 000 à 1,25 million.
Construction navaleDurant « l’âge d’or de la voile », l’Île est
devenue le chantier de bois de laGrande-Bretagne. Il y avait des chantiersde construction navale dans pratiquementtoutes les anses situées sur la côte de l’Île-du-Prince-Édouard. Dans les années 1830,on en comptait plus de 100. Les Insulairesfaisaient plus d’argent à construire, ànaviguer ou à vendre des bateaux de boisqu’à vendre du foin, des céréales, du bœufet autres produits agricoles. Entre 1830 et1870, on a fabriqué plus de 3 000 bateaux àl’Île.
1800 1900 2000
renardÉlevagl fi d
38
Selon un sondage fait en 1734, la population de l’Île était alors de 396 habitants. Havre Saint-Pierre était la plus grande localité de l’Île. Comment les gens de l’endroit gagnaient-ils leur vie? Comment décrirais-tu leur économie? En utilisant les résultats de ton enquête surles types d’emploi dans ta localité, compare l’économie de 1734 à celle d’aujourd’hui.
1734 : Havre Saint-Pierre
Une économie en évolution
1. Dans les textes suivants, tu apprendras ce que certains Insulaires faisaient pour gagner leur vie dans trois périodes différentes de l’histoire de l’Île : 1734,
Havre Saint-Pierre; 1841, le lot 34; et 1864, Tignish.2. Après avoir lu ces renseignements, choisis une des trois périodes pour faire une
brochure.3. Dans ta brochure, tu incluras :
un graphique qui représente les trois secteurs de l’économie de cette période;les ressemblances et les différences par rapport à l’économie d’aujourd’hui (types d’emplois, ressources naturelles requises, proportion d’emplois dans chaque secteur);les causes possibles des changements qui se sont produits au fil du temps.
À ton tour
François Douville pêcheur/fermierLouis Roger pêcheur/fermierJean Rochefort pêcheurMathurin Renaud pêcheurPierre Carrica maître de graveFrançois Durocher maître de chaloupePierre Casset pêcheurMichel de Loyol pêcheur/fermierJean la Garenne pêcheurJean Dufaux forgeronJean Boudet pêcheurJean La Croix maître de chaloupeJacques Audy fermierGuillaume Dubois pêcheur/fermierGeorges Mansel maître de chaloupe/
fermierPierre Beaulieu pêcheurPierre Grossin pêcheurAntoine L’Enfant pêcheurPierre Duvivier pêcheur
Jean de Launey pêcheurFrançois Laneau pêcheurEtienne Poittevin fermierCharles Fouquet maître de graveCharles Duret maître de chaloupeMathieu Glain maître de chaloupeJean-Baptiste le Bufle pêcheurDominique Duclos chirurgienCharles le Charpentier pêcheur/fermierJean Renaud pêcheurGilles Macé pêcheurAntoine Genet maître de graveJean-Baptiste Véco fermierJacques Diego pêcheurMichel Grossin pêcheurRenaud Dhaguet maître de chaloupeGuillaume le Galet maître de chaloupeJean Le Breton maître de graveAndré Renaud pêcheurLouis Paris menuisier
39
Durant la première moitié du 19e siècle, la population de l’Île-du-Prince-Édouard a augmentépour passer, en 1841, à 74 000 habitants. Il y avait de nombreuses façons de gagner sa vieà cette époque. Compare la population du lot 34 avec les résultats des deux sondagesprécédents sur la façon dont les gens gagnent leur vie aujourd’hui ou la gagnaient en 1735.Qu’est-ce qui a changé? Est-ce qu’il y a des métiers qui n’existent plus de nos jours? Par quoiles a-t-on remplacés?
Fermiers 161Forgerons 3Menuisiers 10Cordonniers 5Câblier 1Constructeur de moulins 1Meuniers 2Maçons 4Enseignants 2
1841 : Le lot 34
Gagner sa vie grâce à la mer et la terre.
Tisserands 2Tailleurs 3Constructeurs navals 6Corroyeur 1Pêcheur 1Distillateurs 2Ébéniste 1Conseillers législatifs 2
Population totale : 207
40
1864 : Tignish La population de l’Île a continué d’augmenter et, en 1867, elle a atteint 88 000 habitants. La façon dont les gens gagnent leur vie a changé elle aussi. Tignish est un exemple d’unecollectivité de l’Île du milieu du 19e siècle. Quel était le rôle des femmes à cette époque?Tu peux trouver de l’information d’autres localités, pour la même période, dans le répertoireHutchinson’s Directory qui date de 1864.
Barnett, John MenuisierBellin, Robert Fermier/maître de posteBlanchard, Stephen CordonnierBrenard, Thomas FermierCaie, Thomas Marchand de poissonCameron, Ewen EnseignantCerrigan, Patrick CordonnierChissong, Isadore EnseignantConroy, L’hon. NicholasDalton, Patrick FermierDavidson, Sebastien CommisDawson, Richard Marchand de poissonDillon, William CordonnierDoyle, Arthur TailleurDoyle, Patrick FermierFairburn, Thomas Tanneur/corroyeurFennessey, Denis ForgeronGaudet, Fidelle ArpenteurGaudet, Hubert ForgeronGaudet, John FermierGaudet, Onésime FermierGaudet, Phillip CordonnierGavan, Martin Forgeron
Grant, Josiah Conducteur de diligenceHamil, Robert MenuisierHarper, William Moulin à grain/à bois Haywood, Benjamin DrapierHaywood, William Moulin à grain/à boisHendrahase, William FermierHall, Isaac C. Marchand de poisson/
marchand généralHubbard, John MenuisierMcCarty, Charles FermierMcLean, Alexander Marchand généralMcLean, John ForgeronMerrick, H. Marchand de poisson/
marchand généralNelligan, Patrick FermierOverbeck, Charles Tailleur Perry, L’hon. S.F. FermierRechard, Joseph FermierReddy, Henry ForgeronStewart, Charles CommisWelsh, Martin CordonnierWhelan, William Tailleur
41
À la fin du 20e siècle,la population de l’Îledépassait tout justeles 135 000 habitants.Le tableau ci-dessousindique le pourcentagedes gens qui travaillaientdans les secteursprimaire, secondaire ettertiaire. Compare cetteinformation avec celledes 18e et 19e siècles.
À ton tour
Comme tu l’as appris dansce chapitre, l’économie del’Île n’a pas cessé de changeravec le temps. Que nousréserve l’avenir? Quels seront lesmétiers que la plupart des gensexerceront dans 20 ans?
L’Île-du-Prince-Édouard au 20e siècle
Essaie de prédire la façon dont les gensde l’Île gagneront leur vie. Conçois undessin qui pourrait être utilisé dans 20ans sur une pièce de monnaie et quireprésenterait le moteur de l’économiepour cette période. Écris un court textepour expliquer les raisons de ton choix.
Secteur primaire
Secteur secondaire
Secteur tertiaire
Une nouvelle pièce de monnaie
AgriculturePêcheSylviculture
FabricationConstruction
Production de servicesBiens de consommationServices gouvernementaux
43,7 % 18,9 % 14,8 %
13,6 % 16,3 % 17,8 %
42,6 % 64,8 % 68,2 %
42
De Becki porte
u n c o l i s b i e n
emba l l é e t u n
v i e u x p o r t e -
d o c u m e n t s .
A p r è s s ’ ê t r e
p r é s e n t é e a u x
R ichard et au x
Vanderhaag, elle
déballe son colis.
– C ’e s t u n e
reproduction à
l ’ é c h e l l e t r è s
précise de notre
ami, Bathygnathus
boreali s, d it- el le.
J ’ a i a p p o r t é d’autres ar tefacts pour
votre club. Voici quelques morceaux des
premières poteries de l’Î le et une photo
d’un pot qui date de la même époque et qui a
é t é f a i t p a r l a m ê m e c o m p a g n i e .
J ’a i au s s i app o r t é d e s c l ou s à t ê t e
carrée et un petit l ivre sur les premières
fabriques de l’Î le.
Au bout d’un moment, Vincent et Rosalie
finissent par dire merci. Ils sont mal à l’aise.
I ls échangent des regards. Puis, Rosal ie
marmonne d’un air gêné :
– On a trouvé un message dans une bouteille.
Il a été écrit par une fille de notre âge qui a
vécu ici en 1845.
Ça y est! Le chat est sorti du sac! Rosalie
et Vincent se sentent immédiatement le cœur
plus léger. Ils entraînent la professeure DeBecki
dans leur quartier général, la grange. Ils lui montrent
la bouteille de verre bleue et le parchemin qu’ils
ont placé entre deux bouts de carton et glissé dans
un sac de plastique.
– Remarquable! L’encre et le papier sont d’époque.
Quelle merveilleuse histoire! Vous en avez bien
pris soin, dit-elle. Mais il vous faut un carton sans
acide. Si vous me laissez emporter la lettre et la
bouteille, je ferai une copie de la lettre et je vous
rapporterai l’original montée dans un cadre sans
acide. Je vais aussi demander à un de nos spécialistes
de nous dire quand la bouteille a été fabriquée et
d’où elle vient. Je suis certaine que vous voudrez
conserver la lettre et la bouteille pendant un certain
temps avant de les donner à un musée ou aux
archives.
– Oh! oui, s’il vous plaît!
Entre-temps, on va voir ce qu’on peut trouver sur
6
–E ntrez !
L a p r o -
fesseure
42
43
la famille Lachance. Est-ce que je peux voir le reste
de votre collection?
Elle sort un calepin et un crayon de son porte-
documents. Deux heures plus tard, la professeure
DeBecki jette un coup d’œil à sa montre, se lève
rapidement et s’empare de son porte-documents.
– C’est fou comme le temps file quand on
s’amuse, dit-elle. Envoyez-moi un message si vous
trouvez quelque chose. C’est aussi ce que je
ferai. Merci de m’avoir invitée, j’ai passé un bel
après-midi.
La professeure DeBecki saute dans sa voi-
ture et avant même que Rosalie et Vincent aient
repris leur souffle, sa voiture est déjà loin.
– Tu sais, Rosie, on pourrait faire comme la
professeure DeBecki et formuler des hypothèses.
Elle regarde une pointe de flèche ou de lance
et elle sait qu’elle est faite d’obsidienne ou de
silexite. Elle regarde un morceau de verre pourpre
ou des clous à tête carrée et elle sait à peu près
d’où ils viennent – tout ça parce qu’elle connaît
des objets semblables. On pourrait en faire autant
sur Béatrice et sa famille.
– Tu es brillant, Vincent! Pourquoi pas. Après
tout, Béatrice vivait ici. Nous connaissons ce coin
de l’Île. Nous connaissons le golfe du Saint-Laurent
et le détroit de Northumberland et beaucoup de
choses au sujet de l’histoire de l’Île. On pourrait
faire une entrevue avec nos grands-parents. On
pourrait peut-être même trouver des arrière-
grands-parents qui habitent à l’Île depuis bien
longtemps. Allons-y!
L’obsidienne est une roche ignée de verre naturel qui était autrefois du magma en fusion provenant d’un volcan.can.
TRÉSORS DU PASSÉDemande aux membres de ta familles’ils possèdent un objet ancien que tupourrais montrer à tes camarades declasse. Rédige une courte descriptionde l’objet et de son utilisation.
NotesCOMMENTCONSERVER LES ARTEFACTSIl faut faire très attention lorsqu’onmanipule les artefacts.
Il faut les garder propres en enlevantpoussières, saletés, moisissures etautres substances dangereuses.
Il ne faut pas employer de produitschimiques nuisibles sur les artefacts ouà proximité.
Il faut maintenir un éclairage faibleparce que certaines formes delumière peuvent les endommager.
Il ne faut pas prendre de photos avecflash.
Il faut copier les documents.
Il faut maintenir une températurefraîche.
Il faut inspecter les artefactsrégulièrement pour détecter toutsigne de détérioration (décoloration,pièces mal ajustées ou manquanteset infestation d’insectes).
La silexite est une roche sédimentaire très dure que l’on trouve généralement en nodules dans le grès. La couleur de la silexite varie du gris pâle au gris foncé.
À ton tour
44
C’est le débutde l’éclairage à
l’électricité à Charlotte-town. En 1928, il y a 28centrales électriquesà l’Île. La plupart descentrales fournissentseulement de l’électricitéles jours de lessive (lundi)et pendant quelquesheures précieuses, tousles soirs.
James Robertson lancele premier journal de l’Île,
le Royal Gazette and Weekly Intelligencer of the Island of Saint John. En 1893, le premier journalfrancophone, L’Impartial, estpublié pour la première fois.
Téléphone
École
20 décembre 1884
Robert Angus installele premier central
téléphonique de l’Île àCharlottetown. Il dessertcinquante téléphones. Letéléphone a été inventé en1876 par Alexander Graham Bell.
1800
ÉÉ
TOUT AU LONG DE L’HISTOIRE, UN GRAND NOMBRE D’INVENTIONS ET D’ÉVÉNEMENTS ONT MARQUÉ LA VIE QUOTIDIENNE DES INSULAIRES. ESSAIE D’IMAGINER CE QUE SERAIT LE MONDE SANS TÉLÉPHONE, ORDINATEUR OU TÉLÉVISION. QUELLES EN SERAIENT LES CONSÉQUENCES SUR TA VIE DE TOUS LES JOURS?
Le gouvernementadopte la loi sur
l’éducation gratuitequi permet à tousles enfants d’aller àl’école gratuitement.
Livreurs du journal Weekly Examiner.
Journaux
Électricité
nté enr
eÎle,kl
1885
1787
1852
45
L’Île adopte leprincipe de l’heure
normale commepartout en Amériquedu Nord. À l’Île, l’heureétait 12 minutes et 29secondes en retard surl’heure normale.
Island Services Network commence àoffrir un certain type d’Internet à haute
vitesse. C’est J. Presper Eckert et WilliamMauchley qui ont inventéle premier ordinateurélectronique, en 1946. Il occupait toute une pièceet pesait plus de 27 000kilogrammes.
La première patinoire avec glaceartificielle de l’Île, le Forum de
Charlottetown, ouvre ses portes. Lapremière partie de hockey organisée sur
glace naturelle remonte à 1890 pourles hommes et à 1893 pour les
femmes.
Hockey TélévisionArthur Arsenault de Charlottetown
gagne un téléviseur Admiral dansun concours national. Il est le premierInsulaire à posséder un téléviseur. En1956, CFCY-TV commence à diffuser à partir deCharlottetown.
OrdinateurTemps
1900
2000
19190000
2200000000
La première souris inventée à l’Institut de
recherche Stanford.
La première télévision à
l’Île.
Une horloge à quatre cadrans est installée à
Tignish en 1914.
glace naturelle remoontntntttteeee àààààà 181888188189090999090909les hommes etett à 18939333393 popoppopopopopopooooopoop ururuururru leleelellelleleleleee
feefeefeeeeeeemmmmmmmmmmmmmmmmmmmm eeeeeeeeee
rr
19539 décembre 1930
19959 mai 18899999
46
FB : Infirmière Aubin, est-ce que vous pourriez me dire pourquoi vous avez décidé de devenir infirmière?
MHA : Déjà quand j’étais petite, je soignaisles animaux malades ou blessés. Tout lemonde disait que j’étais une infirmière née.
FB : Pouvez-vous me raconter comment se passent vos journées?
MHA : Je suis prête à travailler dès septheures le matin. Oh! plus tôt même. Jemets mon manteau pour aller chercherdu charbon pour la salle où je travaille. Jenourris le feu, je balaye et je lave le plancher.
FB : Est-ce que vous vous occupez des patients toute la journée?
MHA : Il y a des jours où on n’a même pasle temps de manger. D’autres jours, onpeut rattraper le retard dans les travauxménagers. Tous les jours, il faut nettoyer leslampes au kérosène et tailler les mèches.Une fois par semaine, on lave les fenêtres.
FB : À quelle heure finissez-vous votrejournée?
MHA : À huit heures du soir.
FB : Est-ce que vous avez des congés?
MHA : Oui, nous, les infirmières, on peut prendre congé entre midi et deux heures ledimanche.
FB : Quand voyez-vous vos amis?
MHA : Si on va régulièrement à l’église, on
a deux soirées de congé pour se faire conterfleurette. Celles qui ne vont pas à l’église régulièrement n’ont qu’une soirée de congé parsemaine.
FB : Est-ce qu’il y a des règlements que vous trouvez difficiles à respecter?
MHA : Moi, non. Mais ma meilleure amie s’estfait réprimander par notre directrice. Elle a dûcesser de fumer. La directrice a dit qu’elle avaitdes mœurs suspectes et qu’elle serait renvoyéesi elle n’arrêtait pas de fumer.
FB : J’ai entendu dire que vous n’avez pas le droit de boire de l’alcool, d’aller dans les salons de beauté ou dans les salles de danse.
MHA : Oui, c’est vrai.
FB : Merci de m’avoirparlé.
Entrevues
MN : En quelle année es-tu, Lila?
LS : Je devrais être en quatrième année, maismaman et papa ont été malades l’annéedernière alors je suis restée à la maison pourm’occuper des petits et aider Daniel. Daniel neva plus à l’école maintenant.
MN : Quel genre de travail fais-tu?
Une journée dans la vie d’une infirmièrePersonne interviewée : MARIE-HÉLÈNE AUBIN, infirmière (MHA)Intervieweur : FRANÇOIS BYERS (FB), 6e année, école Blue ShankDate de l’entrevue : le 24 novembre 1887
Un enfant au tournant du sièclePersonne interviewée : LILA STEWART (LS),
10 ansIntervieweur : MARC NOSEWORTHY (MN),
6e année, école Souris LineDate de l’entrevue : le 24 mai 1899
47
HD : Mon grand-père était forgeron. Il pouvait faire n’importe quoi. Parfois, il me laissait me servir des soufflets.
JHM : Tu as raison, jeune fille. Un forgeron doit
pouvoir fabriquer n’importe quel outil ouappareil qu’on lui demande de faire. Faisattention de ne pas salir ta belle robe. Il y a dela poussière de fer partout ici.
HD : Est-ce que les gens vous appellent vraiment Martin bras de fer?
JHM : (en riant) C’est vrai. Dans un de noslivres d’école, il y avait une histoire au sujetd’un Martin bras de fer qui était le plus fortdu village et comme j’étais fort, j’ai hérité dusurnom.
HD : Votre atelier est aussi chaud que celui de mon grand-père.
JHM : Même par les journées les plus froides del’hiver, on transpire ici!
HD : À quoi travaillez-vous ces jours-ci?
JHM : Ni aux herses ni aux charrues, ellesattendront le printemps. Je suis en train defaire des roues pour des charrettes. Et aussides charnières pour la porte de l’église. Lemarchand général m’a demandé de fairedes faux, des faucilles, des couteaux et desfourches. Et cet après-midi, le jeune Pierreamènera ses percherons pour que je les ferre.
HD : Merci de m’avoir parlé.
JHM : De rien, jeune fille.
LS : Tout. Chercher le bois, désherber le jardin,arracher les pommes de terre, nourrir les poules,rentrer les vaches. Ça, c’est ce que j’aime lemieux. Des fois, ça me prend une heure pour allerles chercher, mais maman ne me gronde jamais.Avant, je m’occupais de Minnie et de Timmy, maisplus beaucoup maintenant.
MN : Qu’est-ce que tu fais d’autre?
LS : D’autres travaux dans la maison. Je déteste lacouture! Il faut que je répare les vêtements de toutle monde. Maman peut encore tricoter. Je barattele beurre et je prépare les repas. Mon frère Daniels’occupe du bétail et il m’aide dans la maisonquand il a le temps. Maman et papa sont mieuxmaintenant. J’ai hâte de retourner à l’école.
MN: Merci de m’avoir parlé.
Une journée dans la vie d’un forgeronPersonne interviewée : JOHN HENRY MARTIN (JHM) Intervieweuse : HÉLÈNE DESROCHES (HD) 6e année, Couvent de MiscoucheDate de l’entrevue : le 2 décembre 1900
48
À ton tour Fais une entrevue avec une personne âgée comme un grand-parent ou un aîné de ta localité. Demande-lui comment était la vie quand il était jeune.
Étapes :1. Fais un remue-méninges en classe pour trouver les questions d’entrevue. Évite de poser des questions auxquelles on peut répondre par oui ou par non.2. Choisis les questions de ton entrevue.3. Fais ton entrevue.4. Résume les renseignements que tu as
obtenus dans ton entrevue au moyendu graphique Passé et présent.
5. Partage ton information avec lesautres élèves de ta classe.
GS : Depuis combien de temps êtes-vous téléphoniste?
TM : Ma petite, ça fait cinquante ans! J’aipris la place de ma mère. Elle a été unedes premières téléphonistes de l’Île-du-Prince-Édouard. Quand le téléphone acommencé, en 1884, ma mère a dit qu’ellevoulait travailler à une des plus grandesinventions du monde.
GS : Racontez-moi comment se passe votre journée de travail.
TM : Je n’ai pas besoin d’« aller » travaillercomme tu dis. Le standard de téléphone estdans ma maison. Si quelqu’un veut téléphoner,il n’a qu’à tourner la manivelle pour me joindre.Jour et nuit – je suis toujours au poste. Bienentendu, les gens sont supposés se servir dutéléphone seulement durant certaines heures dela journée, sauf si c’est une urgence.
GS : Vous devez connaître tout le monde dans le quartier.
TM : Oui, je les connais tous! Je sais tout ce qui sepasse, les mariages, les enfants, les accidents, lesfeux. Mais je ne parle de rien sauf si c’est un feu– alors je téléphone à tout le monde pour obtenirde l’aide.GS : Merci de m’avoir parlé.
TM : Je t’en prie, ma petite.
Renseigne-toi sur la personne que
tu vas interviewer.
Décide de l’ordre des questions.
Fixe l’heure et le lieu de l’entrevue
et dis à la personne que tu vas
interviewer combien de temps
l’entrevue va durer.
Explique à la personne que tu vas
interviewer la raison de l’entrevue.
Écoute attentivement. Les réponses
te feront souvent penser à d’autres
questions que tu pourrais poser.
Note dans un calepin les réponses
de la personne que tu interviewes
ou enregistre-la. Demande-lui
d’abord la permission.
Demande des précisions si tu ne
comprends pas.
Termine l’entrevue lorsque le
temps prévu est écoulé et remercie
la personne que tu as interviewée.
Une téléphoniste dans les années 1950Personne interviewée : THERESA MOLLOY
(TM) Intervieweuse : GEMMA SARK (GS)
6e année, école BidefordDate de l’entrevue : le 29 avril 1954
Conseils pour les entrevues
49 4444444499999999999999
R osalie se réveille en sursaut. Il est trois
heures du matin. Elle a rêvé à Béatrice
Lachance et son rêve était si clair! Elle
allume la lumière, prend son carnet de notes
et un stylo. Elle écrit à toute vitesse pendant
une dizaine de minutes. Elle écrit exactement
ce qu’elle a vu et entendu dans son rêve. Puis,
elle se lève, s’habille et quitte la maison sans
faire de bruit. Elle marche jusque chez Vincent.
Elle lance des petits cailloux à la fenêtre pour le
réveiller. Lottie, le chien des Vanderhaag, vient
la retrouver.
– Il dort dur, dit Rosalie en caressant
Lottie.
Lottie secoue la queue, s’étire, bâille et
retourne dormir à la grange.
Rosalie rentre chez elle, mais elle a trop
de choses en tête pour dormir. Elle vient
d’avoir une idée qui pourra changer sa vie et
celle de Vincent.
Lorsque Rosalie voit enfin une lumière
s’al lumer dans la grange de la famil le
Vanderhaag, elle téléphone chez Vincent et lui
laisse un message. Elle sait que M. Vanderhaag
et Vincent sont en train de traire les vaches et qu’ils
vont revenir à la maison vers 7 h 30 pour déjeuner.
– Bien dormi? dit Rosie en répondant dès la
première sonnerie du téléphone.
– Pourquoi dis-tu ça?
– J’ai lancé des cailloux à ta fenêtre, mais tu ne t’es
même pas réveillé.
– Quand? Pourquoi?
– J’ai eu une idée cette nuit. Écoute-moi bien.
Ils peuvent difficilement attendre au lendemain
pour voir si leurs camarades de classe vont vouloir
participer à ce projet de toute une année.
Le samedi matin suivant, les Vanderhaag, les
li
7
Richard, Rosal ie, Vincent, seize de leurs
compagnons de classe et la professeure
DeBecki sont entassés dans la cuisine de
Vincent.
– Regardez-nous, dit Rosalie. On dirait les
Nat ions -Unies en min iature : Acadiens,
Écossa is, I rlandais, Mi’kmaq, Nigér iens,
Hongrois, Guatémaltèques, Ukrainiens…
– Nous sommes tous des Insulaires maintenant,
dit la mère de Vincent.
Vincent souhaite la bienvenue à tout le
monde.
– Voici notre plan. Ma famille va installer une
49
Île-du-Prince-Édouard, Prince Edward Island,l’Île, Île Saint-Jean, St. John’s Island, Epekwitk,Minegoo – tous ces noms désignent un endroit
dans le golfe du Saint-Laurent. Cet endroit, c’estchez nous.
Avant que l’Île devienne une île, les Mi’kmaqont, pendant des milliers d’années, traversé lepont de terre pour venir chasser et pêcher ici.Plus tard, des gens venus de nombreux autrespays se sont joints à eux : Français, Irlandais,Écossais. Ils ont tous apporté avec eux leurstraditions et leurs croyances. Le monde naturela influencé et façonné la vie des colons ici. Lentement, le mode de vie de l’Île s’estdéveloppé. L’arrivée de nouveaux immigrantsa enrichi la culture de l’Île. Aujourd’hui, nousappelons la culture qui s’est développée dansnotre petit coin du monde, notre « mode de vieà l’Île ».
La culture se développe à partirde nos croyances, de nos attitudes, de noscoutumes et de notre langue ainsi que de nosexpériences passées et de l’endroit où nousvivons. La culture s’exprime de plusieurs façonscomme la musique, l’art, la cuisine, les traditionscommunautaires, les célébrations et la langue.
Voyons ce que six élèves imaginaires de lasixième année ont à dire au sujet de certainsaspects de leur culture.
50
éolienne dans le champ qui se trouve près de
celui où la famille de Rosalie en a installé une.
– Seulement si, dit la mère de Vincent, nous
sommes sûrs que la turbine n’affectera pas les
migrations des oiseaux chanteurs et des oiseaux
de rivage.
– Et si, ajoute le père de Vincent, le bruit de la
turbine ne nous dérange pas et ne dérange pas
nos voisins.
La famille Vanderhaag tient une liste de
toutes les espèces d’oiseaux qu’elle a vus. Les
Vanderhaag ont aidé les Richard à déterminer le
chemin des migrations d’oiseaux avant que les
Richard installent leur éolienne.
– C’est ça, poursuit Vincent, si nous ne nuisons
pas aux oiseaux et si nous ne créons pas trop de
bruit. Nous aurons seize mois pour fouiller le
site où on coulera la fondation de ciment pour la
nouvelle éolienne.
– Aujourd’hui, dit Rosalie, nous allons tracer
une grille de quatre mètres sur quatre, puis
nous allons creuser! La professeure DeBecki de
l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard a accepté
de superviser notre projet.
– Et, ajoute Vincent, nous dédions ce projet à
Béatrice Lachance et à Giles Sark. Dans certains
endroits, nous allons creuser aussi profondément
que les MacLeod l’ont fait en 1845 quand ils ont
creusé leur puit. Qui sait, on trouvera peut-être
un autre dinosaure Bathygnathus borealis.
– Notre club s’appelle maintenant le Club
Explor-action, dit Rosalie, parce que nous voulons
explorer le passé, mais nous voulons aussi créer
et bâtir un monde meilleur aujourd’hui même.
Nous voulons être certains que l’avenir de ce
coin de pays sera ce que Béatrice Lachance et
Giles Sark voudraient voir, s’ils pouvaient voyager
dans le temps.
– Si... ? dit Vincent, en montrant la bouteille
et le message que Rosalie et lui ont trouvés, mais
c’est déjà fait!
FIN
un style de vie partagé
À l’Île-du-Prince-Édouard, la tradition musicale va beaucoupplus loin que les cours de musique. Les partys de cuisine (desAcadiens), ceilidhs (des Écossais) ou ceilis (des Irlandais) sontdes rencontres informelles qui datent d’il y a très longtemps.Après leur semaine de travail, les gens se réunissaient dans lacuisine d’un voisin pour raconter des histoires, jouer du violonet giguer. Les gens de toutes les cultures qui sont venus à l’Îleont apporté leur propre musique. Cette musique a influencé la musique qui existait déjà ici et elle s’est aussi elle-mêmetransformée.Tambour,chant,violon,concertscommunautaires,récitals de piano et d’orgue et chansons à répondre sont tousdes formes de traditions musicales de l’Île.
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Musique
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Dans toute l’Île d’aujourd’hui et dans toutel’histoire de la province, il y a des activitéset des festivals communautaires. As-tu déjàassisté à une exposition ou à une foire? Le faitde s’entraider fait aussi partie de la culture. Lesgens se mettent ensemble pour construire desgranges, faire des courtepointes, préparer unsouper au homard, faire un pow-wow, lancerun bateau à la mer, nettoyer le bord desroutes, entreprendre une collecte de fonds oupartager un pique-nique.
Traditions communautaires
Nourriture
Tous les groupes culturels ont leurs propres traditionsculinaires. Lorsque les gens viennent d’ailleursdans le monde pour vivre à l’Île, ils apportentavec eux leurs propres traditions culinaires.Traditionnellement, nous mangions les produitsde la chasse, de la pêche et de l’agriculture. Les
aliments de base étaient peu nombreux : blé,porc, poisson, pommes de terre et petits fruits.Chaque culture a des mets traditionnels quiaccompagnent certaines fêtes ou célébrations.Quels mets prépares-tu et manges-tu à l’occasiondes fêtes spéciales?
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Il y a beaucoup de célébrations et de fêtestraditionnelles durant l’année; la Chandeleur, la fêtede Sainte-Anne, les jeux écossais, Noël, la Pâquejuive en sont quelques-unes. Plus l’Île-du-Prince-Édouard devient multiculturelle, plus notre sociétés’enrichit.
Célébrations
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Artisanat
Il existe de nombreuses traditions : lapoterie, la courtepointe, le tissage, lasculpture, la vannerie ou fabricationde paniers, le verre et la ferronnerie.Au siècle dernier, presque toutes lesfemmes crochetaient des tapis en seservant de bandes de tissus provenantdes vêtements usés. On crée deschoses intéressantes lorsqu’on se sert deméthodes artisanales et de nouveauxmatériaux. As-tu déjà vu un tapiscrocheté fait de sacs de plastique?
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La langue se trouve au cœur même de la culture. Autrefois, àl’Île-du-Prince-Édouard, on parlait le mi’kmaq et le gaélique. Ceslangues ont pratiquement disparu pendant un certain temps, maismaintenant on les réapprend. Les immigrants qui s’établissent dansla province travaillent fort pour garder leur langue et ce n’est pasfacile. Ça vaut la peine de garder notre propre langue et d’enapprendre une ou deux autres. Aujourd’hui, il y a beaucoup degens bilingues ici (qui parlent deux langues), et il y a même despolyglottes (ceux qui parlent plusieurs langues).
Langues
Un escrabe : personne qui fait des mauvais tours
Ragorner ses affaires : se préparer à partirGréyée : habilléeLa souvenance :souvenir
Asteure : maintenantAmarrer : attacherLevant les usses : levant les sourcils
L’appellation « français acadien » sert à désigner la variété de français qui est parlée dans les provinces de l’est du Canada (Y. Cormier, Dictionnaire du français-acadien). La langue acadienne d’aujourd’hui est donc le fruit de l’évolution historique et politique du peuple acadien depuis son arrivée dans la région en 1604. Voici quelques exemples de mots et d’expressions utilisées couramment à l’Île :
Des hardes : des vêtementsBâsir : s’en aller, partirLe mitan : le milieu
Une lêche : un ver de terreEspère une minute : attends une minuteUne bouchûre :une clôture
Une piroune : une oieUn échine :le dos
« Les Acadiens sont un peuple, et un peuple est plus fort qu’un Pays. Un Pays est une institution, mais un peuple est plus fort qu’une institution, car il a une âme, il a des rêves, il est vivant ... »
(Antonine Maillet)
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Examine l’informationprésentée dans le chapitre7 au sujet des différentesexpressions que prend laculture de l’Île-du-Prince-Édouard. Pense auxquestions suivantes.
En petit groupe, explorechacune des questions ausujet de la culture de l’Île-du-Prince-Édouard et utiliseun napperon pour écrire tesréponses.
Discute des différentessections de ton napperon.Combine les idées de tout lemonde afin de compléter la phrase suivante : La culturede l’Île, c’est...
À ton tourCrée une définition de la culture de l’Île-du-Prince-Édouard à l’aide de laméthode du napperon.
1
Choisis une tradition qui te vient de ta famille, de ta collectivité oude ton origine culturelle.Remplis une page pour le cahier de coupures de ta classe. Sur tapage, tu présenteras :
Crée un cahier de coupures sur les traditions culturelles de ta classe.2
une description de latradition;
une explication del’importance de cettetradition pour toi;
comment cettetradition est reliée aupassé;
une illustration ouphotographie.
La culture de
l’Île, c’est...
Qu’est-ce queje ressens quandje pense à laculture de l’Île?
Qu’est-ce quej’entends quand jepense à la culturede l’Île?
D’où vient laculture de l’Île?
Qu’est-ce queje vois quand jepense à la culturede l’Île?
Le coeur
Les oreilles
Source
Les yeux
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Au cours des derniers mois, tu as exploré l’histoire de l’Île-du-Prince-Édouard. Queretiendras-tu de L’Île-du-Prince-Édouard, une histoire à découvrir? Est-ce que l’histoirede l’Île influence ta vie aujourd’hui? Célèbre ce que tu as appris en créant une représentation qui va démontrer l’influence d’un événement de l’histoire de l’Île-du-Prince-Édouard.
Étapes 1. Étudie la ligne de temps de ta classe et choisis un événement qui a une grande signification historique.2. Complète une toile d’influence afin de démontrer l’impact de ton événement sur
le développement de l’Île.3. En petits groupes, partage tes découvertes au sujet de ton événement.4. Explore différentes idées avec tes camarades de classe pour montrer ce que tu as
appris au sujet de ton événement.5. Crée une représentation et partage-la avec les autres.
Réflexion
Tous droits réservés
Ministère de l’Éducation
Récit fictif © Deirdre Kessler, 2007Illustrations © Natasha Kudaskina, Ken Shelton, 2007
Récit fictif: Deirdre Kessler
Texte documentaire: Deirdre Kessler Ministère de l’Éducation
Traduction: Monique Lafontaine Ministère de l’Éducation
Édition et correction d’épreuves: Affaires acadiennes et francophones, Î.-P.-É. Ministère de l’Éducation
Conception infographique: Ken Shelton Karly Thomsen
Illustrations et cartes: Natasha Kudaskina Ken Shelton
Consultation historique: Georges Arsenault Edward MacDonald Tammy MacDonald Boyde Beck (chapitre 3) David Keenlyside (chapitres 1 et 5)
Minstère de l’Éducation: Laura Ann Noye René Hurtubise Bethany Doiron Sheila Barnes Frank Hennessey Imelda Arsenault
Le ministère de l’Éducation tient aussi à reconnaître la contribution des éducatrices et éducateurs de la province qui ont participé à la mise à l’essai et révisé le matériel éducatif destiné aux élèves.
Publié par
TEA HILL PRESS80, chemin BellevueStratfordÎle-du-Prince-ÉdouardCanada C1B 2T8 ISBN : 978-0-9695400-8-3
Les images suivantes sont reproduites avec l’autorisation des personnes et des institutions concernées et sont énumérées dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir du coin supérieur gauche.
Abréviations :KS Ken SheltonNK Natasha KudaskinaAPC Archives publiques du CanadaPC Parcs Canada, HalifaxMFPÎPÉ Musée et fondation du patrimoine de l’Î.-P.-É.APÎPÉ Archives publiques de l’Î.-P.-É.DP Domaine public
L’éditeur a fait tout ce qui était en son pouvoir pour retrouver les droits d’auteur. On peut lui signaler tout renseignement menant à la correction d’erreurs ou d’omissions.
Couverture, NK, KS; p. ii NK; p. 1 NK, KS; p. 2 KS, MFPÎPÉ; p. 3 Ministère de l’Environnement ; p. 4 Dr David Keenlyside; p. 5 Dr David Keenlyside, KS; p. 6 La Voix acadienne, APÎPÉ, APÎPÉ, D. Morton, KS, DP, DP, APÎPÉ; p. 7 MFPÎPÉ, KS; p. 8 NK; p. 9 KS;
Photographies et illustrationsp. 10 NK; p. 11 NK; p. 12 APÎPÉ, APÎPÉ, APÎPÉ, KS; p. 13 APÎPÉ, Jim Hornby; p. 14 NK; p. 15 Kennedy Oomen; p. 16 APC, Stephen A. Davis, DP; p. 17 APÎPÉ, APÎPÉ, APÎPÉ, PC; p. 18 APÎPÉ, KS; p. 19 APÎPÉ, APÎPÉ, APÎPÉ; p. 20 APÎPÉ, DP, DP; p. 21 APÎPÉ, KS, Indigo Press; p. 22 PC, KS; p. 23 KS; p. 24 NK; p. 25 APÎPÉ; p. 26 APÎPÉ; p. 27 KS; p. 28 MFPÎPÉ , KS, PC; p. 29 APÎPÉ, KS, KS; p. 30 DP; p. 31 KS; p. 32 DP, KS; p. 33 KS; p. 34 NK; p. 35 KS; p. 36 APÎPÉ, MFPÎPÉ; p. 37 APÎPÉ, KS, Ruth MacLennan; p. 39 APÎPÉ, APÎPÉ, APÎPÉ; p. 40 APÎPÉ; p. 41 KS, APÎPÉ; p. 42 NK; p. 43 DP, DP, KS; p. 44 DP, KS, DP, APÎPÉ, APÎPÉ; p. 45 Don Burns, MFPÎPÉ, KS, DP, J. Henri Gaudet; p. 46 KS, APÎPÉ; p. 47 APÎPÉ, DP; p. 48 KS; p. 49 NK; p. 50 APÎPÉ, John Sylvester; p. 51 P.E.I. Symphony, DP, Jennifer Broadbent, Indian River Festival, DP, Scott Parsons, KS, Lennie Gallant; p. 52 Habitat pour l’humanité, APÎPÉ, DP, P.E.I. Association of Exhibitions; p. 53 DP, DP, DP, APÎPÉ, KS, PC, DP; p. 54 Olinda Gosson, DP, DP, DP, DP, DP, La Voix acadienne; p. 55 DP, Anita Bernard, DP, Macphail Woods, DP, DP, DP, DP; p. 56 Jeff Wright, DP, APÎPÉ; p. 57 KS, APÎPÉ, Jeff Wright; p.58/59 Gouvernement de l’Î.-P.-É.