un cocktail budgétaire explosif entre crise mondiale et insouciance luxembourgeoise ___ conférence...
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Un cocktail budgétaire explosif entre crise mondiale et insouciance
luxembourgeoise
___
Conférence de presse du 15 novembre 2011
Projet de loi n°6350 concernant le budget des recettes et des dépenses de l’Etat pour l’exercice 2012
Avis de la Chambre de Commerce
Un cocktail explosif entre crise mondiale et insouciance luxembourgeoise : synthèse des principales critiques de la CC
1. Le projet de budget ne tient pas compte de la plus grave crise économique et financière depuis la 2e Guerre Mondiale: une insouciance inacceptable
Un cocktail explosif entre crise mondiale et insouciance luxembourgeoise : synthèse des principales critiques de la CC
2. Le Gouvernement ne respecte pas …
– les objectifs qu’il annonce dans le contexte national;– les engagements faits par rapport à l’Union européenne;– les recommandations de l’Union européenne.
Þ un problème de gouvernance au niveau national
Un cocktail explosif entre crise mondiale et insouciance luxembourgeoise : synthèse des principales critiques de la CC
3. La situation structurellement déficitaire est dangereuse dans un contexte de crise prolongée: est-ce la fin du modèle socio-économique luxembourgeois ?
Un cocktail explosif entre crise mondiale et insouciance luxembourgeoise : synthèse des principales critiques de la CC
4. L’absence de nouveaux jalons et des recettes fiscales surévaluées : un mélange explosif
Situation financière des pays du G7 (estimations pour 2011):la sortie de crise sera difficile !
Simulation de la charge des intérêts de la dette publique lux. en fonction de divers taux d’intérêt
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20,0
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Poids des intérêts dans les dépenses de l'Administration centrale (% des dépenses totales) - échelle de droite
Charge d'intérêt (millions EUR) - échelle de gauche
Révision des comptes nationaux par le STATEC (en % de variation): difficulté d’établir des prévisions fiables pour le Luxembourg
1,40%
-3,60%
3,50%
4,90%
0,80%
-5,30%
2,70% 2,90%
-0,60%
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-2,00%
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0,00%
2,00%
4,00%
2008 2009 2010 2011 - T1
Ancienne version des comptes nationaux Révision des comptes nationaux au 7 octobre 2011 Ecart
Essoufflement du taux de croissance moyen vs. progression non maîtrisée des dépenses courantes: la fin du modèle socio-écon. lux. ?
Le projet de budget 2012 en un clin d’œil….
Elément Montant
Croissance économique projetée +2,1% (révisée à 1%)
Taux de création d’emploi +2,0%
Taux de chômage 6,2%
Indice des prix à la consommation +2,4%
Solde de l’Administration centrale -1.143 mio EUR (2,6% du PIB)
Solde de l’Administration publique -330 mio EUR (0,7% du PIB)
Evol. dépenses 2012 p.r. dépenses votées 2011 +1.000 mio EUR (+7,8%)
Evol. dépenses 2012 p.r. dépenses réelles 2011 +790 mio EUR (+6,1%)
Evol. recettes 2012 p.r. recettes votées 2011 +1.257 mio EUR (+11,1%)
Evol. recettes 2012 p.r. recettes réelles 2011 +594 mio EUR (+4,9%)
Dette publique fin 2011Dépenses d’investissements publics
7.780 mio EUR (18,2% du PIB)1.857,4 mio EUR (4,21% du PIB)
Prévisions 2012 optimistes des recettes fiscales (en millions EUR): la CC propose une réévaluation
630,0
2650,0
2400,7
1550,0
520,2
2491,0
2287,5
1450,0
-109,8
-159,0
-113,2
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-500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Taxe d'abonnement
Impôt s/ traitements et salaires
TVA
IRC
Ecart Estimation prudente de la CC D'après projet de budget
Evolution de la rémunération des salariés et des marges des entreprises (2007 = 100): les entreprises sont davantage affectées par la crise que les salariés
80
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(moy
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T1
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T2
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2010
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2010
T3
2010
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2011
T1
2011
T2
Rémunération des salariés Excédent d'exploitation + revenu mixte
Taux de croissance du CSU nominal entre 2000 et 2010 (en %): le Luxembourg se trouve parmi un club de pays peu enviables
35,5
32,9
31,5
29,6
27,4
25,3
23,6
22,6
21,9
21,9
20,5
14,0
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0 5 10 15 20 25 30 35 40
Grèce
Italie
Luxembourg
Espagne
Irlande
Portugal
Pays-Bas
Belgique
France
Finlande
Zone euro
Autriche
Allemagne
Evolution du CSU nominal (2000 = 100): la dégradation de la compétitivité-coûts des entreprises se renforce
80
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1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
UE27 (27 pays) Zone Euro (16 pays) Allemagne Belgique France Luxembourg Irlande
Evolution de l’emploi intérieur et du chômage au Luxembourg:un problème structurel, avec des conséquences sociales, économiques et financières graves
14 7
05
9 11
0
5 42
4 7 10
6
9 12
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99 14 0
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31
3 80
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103
1 44
2
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1 07
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2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Nouveaux emplois créés Variation du nombre de chômeurs
De l’État central (loi du 8 juin 1999) …
Etat central
… à l’Administration centrale (SEC95) …
Situation financière de l’Administration publique et de ses composantes en 2012: le déficit important de l’A.C. reste camouflé par le surplus non soutenable de l’A.SS.
-1 143,2
110,8
702,4
-330,0
-2,60%
0,30%
1,60%
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2,00%
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500
Administration centrale
Administrations locales
Sécurité sociale Administration publique
Administration publique
Mesures de consolidation proposées à travers la 12e actualisation du PSC (en millions EUR et en % du PIB): annonces louables…
… mais non réalisées: divergences importantes entre PSC et le projet de budget 2012
•au lieu de baisser de 34 millions EUR, les frais de fonctionnement de l’Administration centrale progresseront de 6,2% en 2012 par rapport aux prévisions 2011 ;
•le réaménagement des modalités d’intervention en faveur des étudiants s’est avéré comme n’étant pas une mesure d’économie (-33 millions EUR), mais bien une dépense supplémentaire : d’après le projet de budget, le système afférant se traduira en une dépense de 88 millions EUR en 2012, contre 46,5 millions EUR en 2010 et 55,3 millions EUR en 2011 ;
•les dépenses d’investissement, censées être réduites de 392 millions EUR, progresseront de 36 millions EUR en 2012 pour s’établir à 1,857 milliards EUR ;
•le projet de budget 2012 propose d’abolir la contribution de crise dès le 1er janvier 2012, avec à la clef une dégradation du solde de financement de l’Administration publique de 90 millions EUR.
Les dépenses courantes de l’Etat central progressent plus vite que l’inflation (taux de variation interannuelle 2012/2011)
3,6%
4,0%
4,2%
4,6%
6,5%
7,6%
9,0%
10,1%
11,4%
14,6%
14,9%
27,3%
33,0%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
2,4%
0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0% 30,0% 35,0%
35-TFT revenus à l'étranger
44-TFT revenus enseignement privé
42-TFT revenus à la séc. soc.
14-Réparations, entretien
12-Biens et services non-durables
11-Salaires, charges sociales
31-Subventions d'exploitation
33-TFT revenus aux admin. privées
41-TFT revenus à l'admin. centrale
34-TFT revenus aux ménages
10-Dépenses non-ventilées
43-TFT revenus admin. locales
32-TFT revenus aux entreprises
Evolution IPCN Evolution rubrique
Etat central
Les dépenses courantes de l’Etat central progressent plus vite que l’inflation et le PIB réel (en % de variation)
-6,00
-4,00
-2,00
0,00
2,00
4,00
6,00
8,00
10,00
12,00
14,00
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Evol. dépenses courantes Taux d'inflation Evol. PIB en termes réels
Etat central
Evolution des dépenses de consommation de l’Etat central (en millions EUR et en %):+7,5%, alors que le PIB progressera de 1%
Variation en millions EUR 2008 / 2007 2009 / 2008 2010 / 2009 2011 / 2010 2012 / 2011 2012 / 2010 2012 / 2009 2012 / 2008Dépenses non-ventilées 1,25 3,34 -2,21 0,62 6,32 6,94 4,73 8,07Salaires, charges sociales 66,40 147,62 210,78 85,30 149,62 234,92 445,70 593,32Biens et services non-durables 18,45 11,97 13,20 14,97 25,57 40,55 53,75 65,72Réparations, entretien 0,28 1,34 2,19 -1,05 1,04 -0,01 2,18 3,52Dépenses de consommation 86,37 164,27 223,96 99,84 182,56 282,41 506,37 670,64
Variation en % 2008 / 2007 2009 / 2008 2010 / 2009 2011 / 2010 2012 / 2011 2012 / 2010 2012 / 2009 2012 / 2008Dépenses non-ventilées 3,16 8,21 -5,02 1,48 14,90 16,60 10,75 19,84Salaires, charges sociales 4,52 9,62 12,53 4,51 7,56 12,41 26,50 38,67Biens et services non-durables 5,54 3,41 3,63 3,98 6,53 10,77 14,80 18,71Réparations, entretien 1,37 6,57 10,07 -4,38 4,56 -0,02 10,04 17,27Dépenses de consommation 4,64 8,44 10,61 4,28 7,50 12,10 23,99 34,45
Etat central
Coût par habitant des charges salariales de l’Etat central (en EUR et en % de variation)
9,6% 10,4%17,3% 22,1% 26,0% 30,4% 33,6%
43,9%
58,4% 63,4%73,2%
2550
,1
2568
,6
2730
,9
2842
,9
2933
,1
3033
,9
3108
,8 3349
,6
3687
,4
3803
,7 4031
,7
0%
10%
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30%
40%
50%
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80%
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2000
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4500
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Augmentation cumulée (depuis 2001) du coût par habitant (échelle de droite)
Coût des salaires et charges sociales / population (échelle de gauche)
Etat central
Les impôts progressent à un rythme freiné (en %)
Administration centrale
-6
-1
4
9
14
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Impôts sur la production et les importations
Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.
Linear (Impôts sur la production et les importations)
Linear (Impôts courants sur le revenu, le patrimoine, etc.)
Rythme de progression divergeant entre recettes et dépenses de l’Administration centrale: l’effet ciseaux se renforce (en mio EUR)
2005 2006 2007 2008 2009 2010 compte 2011 prévisions2012 projet de
budget
Recettes adm. centrale 8 534,7 9 228,3 10 065,2 10 519,0 10 433,7 11 209,2 12 002,5 12 596,3
Dépenses adm. centrale 8 892,6 9 447,4 9 711,2 10 577,4 11 454,8 12 258,1 12 949,7 13 739,5
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
10 000
11 000
12 000
13 000
14 000
Recettes adm. centrale Dépenses adm. centrale Linear (Recettes adm. centrale) Linear (Dépenses adm. centrale)
Administration centrale
Evolution des recettes et des dépenses de l’Administration centrale par rapport au PIB: à quand le retour vers l’équilibre ?
80
130
180
230
280
330
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
PIB nominal PIB réel Recettes Dépenses
Administration centrale
Evolution des dépenses courantes au Luxembourg et dans les pays voisins (en % de variation)
4,7 5,1
8,99,4
5,6
3,4
4,4
6,8
5,2
3,13,6
4,0 3,84,2
3,0
0,7 0,4
2,0
5,0
2,3
3,54,0
4,7 4,7
2,0
0,00
1,00
2,00
3,00
4,00
5,00
6,00
7,00
8,00
9,00
10,00
2006/2005 2007/2006 2008/2007 2009/2008 2010/2009
Luxembourg Belgique France Allemagne Zone EUR
Administration publique
Progression réelle des dépenses courantes vs. progression en cas de limitation de la croissance à la moyenne de la zone euro (en millions EUR): un potentiel d’économies important
136260
776
1 416
1 957
0
200
400
600
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1 000
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2 000
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14 000
15 000
16 000
2006 2007 2008 2009 2010
Bénéfice cumulé de la norme de progression - année de base: 2006 (échelle de droite)
Bénéfice annuel de la norme de progression
Evolution réelle des dépenses courantes (échelle de gauche)
Evolution en cas d'application d'une norme de progression (échelle de gauche)
Administration publique
Evolution des avoirs, des alimentations et des dépenses des fonds spéciaux (en millions EUR): les emprunts évitent la déconfiture
-1000
-500
0
500
1000
1500
2000
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2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Avoirs Dépenses Dotations, recettes propres et emprunts Ecart
Fonds spéciaux
Evolution du solde de l’Administration de la sécurité sociale et du taux de création d’emplois: les frontaliers sauvent notre budget, du moins pour l’instant
0,0
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
0,00
0,50
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1,50
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2,50
3,00
3,50
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux création d'emplois (échelle de droite) Solde séc. sociale / PIB réel (échelle de gauche)
Sécurité sociale
Solde de l’Administration de la sécurité sociale selon différents scénarii d’évolution de la masse cotisable (en millions EUR): hypothèses irréalistes ?
702,4
563,1
481,4
399,6
317,9
236,2
154,5
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Scénario PL (progression de la masse cotisable de 6%)
Solde si progression de la masse cotisable de 5%
Solde si progression de la masse cotisable de 4%
Solde si progression de la masse cotisable de 3%
Solde si progression de la masse cotisable de 2%
Solde si progression de la masse cotisable de 1%
Solde si progression de la masse cotisable de 0%
Sécurité sociale
Progression des recettes et des dépenses de l’Administration de la sécurité sociale: le dynamisme du marché de l’emploi ne suffit plus à équilibrer un système manifestement trop cher (2000=100)
100
120
140
160
180
200
220
240
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Recettes Dépenses Emploi
Sécurité sociale
PIB et emploi en 2060 d’après la réforme projetée de l’assurance pension: limites intrinsèques du modèle social luxembourgeois
40
60
80
100
120
140
160
180
300
350
400
450
500
550
600
650
700
750
800
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2022
2024
2026
2028
2030
2032
2034
2036
2038
2040
2042
2044
2046
2048
2050
2052
2054
2056
2058
2060
PIB (milliards - prix de 2010) - Echelle de droite Emploi (milliers) - Echelle de gauche
Sécurité sociale
Les recommandations de la Chambre de Commerce (1)
• Respecter nos engagements européens
– OMT (objectif budgétaire à moyen terme) = cible, en termes de solde public, que les Etats membres doivent atteindre dans le cadre du PSC (pacte de stabilité et de croissance).
– Le Conseil européen de mars 2005 a jugé que l’OMT doit également comprendre les passifs implicites (dépenses croissantes en raison du vieillissement démographique).
– Au Luxembourg, l’OMT se situe à +0,5%: la mise en réserve des excédents budgétaires ainsi dégagés devrait permettre de couvrir les dépenses supplémentaires occasionnées par le vieillissement démographique d’ici à l’horizon 2040.
– Double recommandation du CE (Conseil Européen) du 20 juin 2011 adressée au Lux.:• « réduire davantage [le] déficit nominal et atteindre l’OMT en 2012 »• « compte tenu de l'impact estimé des passifs implicites liés au vieillissement
démographique, le pays aurait avantage à définir un OMT plus ambitieux »
Recommandations
Les recommandations de la Chambre de Commerce (2)
• Faire des économies cumulées de 1,18 mia EUR jusqu’en 2014
– Etapes proposées pour respecter recommandations du CE:
• atteindre OMT de 0,5% en 2012• atteindre un OMT plus ambitieux de
0,75% en 2013• atteindre OMT plus ambitieux de
1,0% en 2014
– Effort budgétaire à consentir:• 2012: 558,0 millions EUR; 1,2% du
PIB• 2013: 317,2 millions EUR; 0,7% du
PIB• 2014: 305,6 millions EUR; 0,6% du
PIB
0,0
558,0
875,2
558,0
317,2
305,6
558,0
875,2
1180,8
0,0 200,0 400,0 600,0 800,0 1000,0 1200,0 1400,0
2012
2013
2014
Economie totale
Economie marginale exercice en cours
Economies à pérenniser d'exercices précédents
Recommandations
Les recommandations de la Chambre de Commerce (3)
• Sécuriser notre avenir via l’instauration d’un fonds souverain
– Définition: véhicule d’investissement principalement détenu par l’Administration publique, disposant d’un important volume d’actifs gérés sur un horizon de long terme et qui poursuit prioritairement des objectifs de nature structurelle.
– Fonctions essentielles:• stabilisation de l’économie;• lutte contre l’effet dit « Dutch disease »;• sécuriser la redistribution intergénérationnelle;• maximisation du rendement des investissements publics.
– Le fonds souverain serait utile pour fournir au pays une marge de manœuvre financière dans une optique de long terme.
– A l’opposé de l’objectif OMT, qui serait à réaliser prioritairement par une réduction des dépenses (courantes), l’objectif « fonds souverain » résulterait prioritairement d’une canalisation (affectation fixe) d’une partie des recettes fiscales volatiles ou incertaines vers ce fonds.
Recommandations
Les recommandations de la Chambre de Commerce (4)
• Doter le fonds souverain à partir de 2013 par un montant équivalent à 0,5% du PIB (ca. 240 millions EUR par an)
– Les recettes fiscales les plus volatiles doivent alimenter le fonds souverain
• Hors alimentation directe du Fonds pour l’emploi et du Fonds climat et énergie.• Base de calcul: recettes de l’exercice 2010.
– Il suffirait d’une affectation fixe au fonds souverain de quelque 8,5% des recettes fiscales mentionnées dans le tableau ci-avant pour honorer cet engagement à moyen terme.
Recommandations
Les recommandations de la Chambre de Commerce (5)
• Effort financier total jusqu’à la fin de la législature: 1,18 mia (OMT) + 482,5 mio (fonds souverain) = 1,66 mia EUR
558,0 553,7 551,6558,0
317,2 305,6
0,0
236,5 246,0
0,00
100,00
200,00
300,00
400,00
500,00
600,00
2012 2013 2014
Total Dont: économies "OMT" Dont: Fonds souverain
Recommandations
Les recommandations de la Chambre de Commerce (6)
• Comment y arriver ? => Mesures ponctuelles
– Renonciation à l’indexation des salaires en 2012: 150 millions EUR– Respect cumulatif des engagements en matière de maîtrise des dépenses de
consommation intermédiaire dans l’Administration centrale: 102 millions EUR• Respect de la circulaire budgétaire (plafonnement des dépenses au niveau atteint
en 2011): 68 millions EUR• Baisse prévue dans la 12e actualisation du PSC (avril 2011): 34 millions EUR
– Modulation de certains transferts sociaux selon le critère du revenu médian: 100 millions EUR
– Alignement du congé parental sur le standard européen en la matière: 20 millions EUR
– Réduction de la dotation budgétaire au Fonds pour l’emploi via un relèvement modéré des droits d’accises: 80 millions EUR
– Maintien de la contribution de crise pour 2012, et ce conformément aux mesures fiscales annoncées suite aux réunions tripartites de printemps 2010: 90 millions EUR
Au total: 542 millions EUR=> Un effort à réaliser chaque exercice jusqu’à la fin de la législature !
Recommandations
Les recommandations de la Chambre de Commerce (7)
• Comment y arriver ? => Mesures structurelles
– Instauration d’une limitation de la dette publique:• dans le cadre d’un consensus politique national, limiter l’endettement public à
un niveau correspondant à 20% du PIB
– Implémentation d’une architecture budgétaire gravitant autour d’objectifs, de moyens d’action et de résultats:
• la présentation budgétaire actuelle ne permet pas de visualiser les inefficiences au niveau des moyens publics;
• le budget des recettes et des dépenses de l’Etat est un simple tableau volumineux d’entrées et de sorties dans lequel des inefficiences de moyens financiers passent souvent inaperçues.
– Implémentation d’une norme de progression des dépenses courantes, alignée sur l’évolution moyenne observée en zone euro
• y compris plan d’action pluriannuel pour exploiter les gisements d’efficience au niveau des dépenses courantes (voir prochain transparent)
Recommandations
Le coût des principales fonctions gouvernementales:des gisements d’efficience importants
Recommandations
1 897
389
474
1 163
217
299
1 989
316
1 418
5 549
2 682
185
602
2 970
703
496
3 105
1 140
3 055
11 039
2 066
2 287
2 391
8 500
0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000
Services généraux
Défense
Ordre et sécurité publics
Affaires économiques
Protection de l'environnement
Logements et équip. collectifs
Santé
Loisirs, culture et cultes
Enseignement
Protection sociale
Luxembourg (y compris frontaliers) Luxembourg Moyenne Zone euro (17 pays)
Les recommandations de la Chambre de Commerce (8)
• Comment y arriver ? => Mesures structurelles
– Aligner la progression salariale dans l’Administration publique à la progression salariale moyenne observée dans l’économie
• sur la période 2007-2009, un tel alignement aurait dégagé des économies de 56 millions EUR dans le chef de la seule Administration centrale (calculs CC sur base de la compta. nat. et rapports « Travail et cohésion sociale »)
– Réalisation d’une radiographie des subsides environnementaux
– Réduction progressive, puis abolition, de transferts sociaux qui s’opposent à la réalisation d’une augmentation du taux d’emploi
– Implémentation d’une baisse de 10% à 20% des frais de fonctionnement de l’Etat • à l’instar des plan d’économies réalisées sur frais généraux par les entreprises dans
le cadre de la crise économique et financière
Recommandations
Les recommandations de la Chambre de Commerce (9)
• Comment y arriver ? => Mesures structurelles
– Repenser la politique sociale en faveur de l’emploi:
• la mise au travail constitue un rempart contre la pauvreté, de même qu’elle contribue au bien-être des travailleurs d’une manière plus générale (solidarisation, perception de contribuer à la société, valorisation de l’individu, etc.).
• Suite au niveau élevé du SSM au Luxembourg, de nombreuses personnes à plus faible valeur ajoutée sont d’emblée exclues du marché du travail.
• Dépenses totales liées à l’inactivité en 2012: 778 millions EUR ou bien 5,66% du total des dépenses de l’Administration centrale, ou encore 1.520 EUR par habitant, 2.055 EUR par emploi productif ou 2,1 millions EUR par jour
• Changement de paradigme: Subventionner partiellement l’emploi au lieu de financer intégralement l’inactivité
• Exemple: contrat de travail en entreprise à un travailleur non-qualifié et au chômage ou inactif rétribué, par exemple, à 60% - 65% du SSM, la différence pouvant être financée par le Fonds pour l’emploi.
Recommandations