troubles de la personnalité - bienvenue à l'hôpital ... · dynamique relationnelle de ces...
TRANSCRIPT
Troubles de la personnalité :
Comment s’en sortir avec
tant d’émotions
JOURNÉES MONTFORT 2016
ÉVENS VILLENEUVE, MÉDECIN PSYCHIATRE
CIUSSS-CAPITALE-NATIONALE
QUÉBEC
Ontogénèse du trouble À l’aire de la psychanalyse Du syndrome au trouble de la personnalité Gêne ou environnement
Compréhension
Dynamique relationnelle de ces patients difficiles
Mieux gérer ses émotions
Les ingrédients de changement Comment gérer l’intensité, en terrain houleux
Les troubles, les traitements
Plan de présentation
L’évolution
Ontogénèse du trouble de la
personnalité
Avant 1970 Domination du paradigme de la psychanalyse
Tendance de certains patients à régresser : schizophrénie borderline
Stable instabilité (Melitta Schmideberg)
Kernberg (1967) et Masterson (1972) Entre la psychose et la névrose
Théorie des relations d’objet de M. Klein
Organisation limite de la personnalité
Dynamique d’abandon, d’agressivité primitive et de pauvre parentage
Psychothérapie psychanalytique à long terme
Ontogénèse du trouble de la personnalité
De 1970- 1980 : de l’Organisation au Syndrome Syndrome borderline: critères plus définis
DSM-III : Trouble de la personnalité limite ( on quitte définitivement la Schizophrénie )
Pts exigeants, demandant, très émotifs, difficiles et suicidaires.
Traitement: exclusivement Psychothérapie psychanalytique
Problèmes phare: « haine contre-transférentielle » et « réaction thérapeutique négative » et « le besoin de détruire le bon objet » par envie inconsciente.
L’échec à la psychothérapie est expliqué par les motivations pernicieuses du patient
Ontogénèse du trouble de la personnalité
De 1980- 1990 : du Syndrome à « La prudence est de ne pas parler de patient borderline » Déclin de la psychanalyse et montée de la psychiatrie biologique
TPL est un Dx plus cohérent et distinct, évolution différente de la Scz et DM
Décennie de recherche sur la pharmacothérapie: réponse modeste et non consistante à multiples Rx
Interface avec PTSD : 70- 80% rapporte des abus ou de la négligence
Danger de la neutralité, passivité, pauvre maintien des limites
Agirs du Contre-transfert deviennent de + en + clairs
Guerre entre Kernberg et les psychanalystes
ON SAIT MAINTENANT CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE
Ontogénèse du trouble de la personnalité
De 1990- 2000 : du rejet aux traitements spécifiques En 1992: l’arrivée du DSM-IV
Paradigme biologique domine la psychiatrie : Pas de Rx spécifique et pas de substratum neurobiologique
Dispositions psychobiologiques: Trouble de régulation affective et de contrôle comportemental
Spectrum de l’impulsivité
Trouble différent du PTSD: TPL traité comme victime se détériore
Interface avec le Trouble bipolaire
Début des études sur l’attachement
Traitements se multiplient: DBT de Linehan, 1991 (comportementaliste radicale)
MBT de Fonagy 1998 et début de la TFP à partir de psychothérapie expressive
On entend parler souvent de trouble de la personnalité, il me semble que tout le monde a un trouble de la personnalité !
Est-ce que ça existe une personnalité normale ?
QUESTION No. 1
Quelques caractéristiques de la personnalité
Reflet du maintien d’un certain équilibre dans ce qui change sans cesse: Étapes de la vie, contingences, épreuves, le vieillissement, la maladie et la
mort…
Valeurs changeantes telles pratiques religieuses, le travail, l’honneur, le commerce, l’amour, la famille, la pensée, la gloire militaire, la sexualité, l’universalité des droits, le communisme/socialisme/nationalisme…
Permet d’accéder à la vie ordinaire i.e.. AIMER ET TRAVAILLERDe Aristote (vie bonne) à Taylor (vie ordinaire)
Désigne les aspects de l’existence humaine qui se rattachent à la production
et à la reproduction, c’est-à-dire le travail, la fabrication des biens nécessaires
à la vie, notre vie en tant qu’êtres sexuels, y compris le mariage et la famille.
Approche catégorielle
Qu’est-ce qu’un trouble de la personnalité ?
DSM 5
A. Mode durable d’expériences intérieures de soi et des comportements
Dévie de la culture et manifesté dans 2 ou plus des domaines suivants
1. Cognitions (façon de percevoir ou d’interpréter soi, les autres ou les événements
2. Affectivité (étendue, variabilité, intensité et l’adéquacité des réponses émotives)
3. Fonctionnement interpersonnel
4. Contrôle de l’impulsivité
B. Envahissant, rigide et mal adapté
C. Source de souffrance ou de dégradation du fonctionnement
D. Stable dans le temps et de longue durée
Apparaît à l’enfance, adolescence ou au début de l’âge adulte
TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ
TP évitantTP Obsessionnel-compulsifTP Dépendant
TP HistrioniqueTP NarcissiqueTP LimiteTP Antisocial
TP SchizoïdeTP SchizotypiqueTP Paranoïde
ANXIEUX
DRAMATIQUE
BIZARREDSM
-5
A
B
Groupe C
Groupe
Groupe
Les modèles de trouble de la personnalité occidentaux semblent un modèle applicable à toutes les cultures
Approche catégorielle
Critères du TP Limite
Mode durable d’instabilité dans les relations interpersonnelles, dans l’image de soi, ses
émotions et une importante impulsivité, commençant au début de l’âge adulte et
présent dans divers contextes et présentant au moins 5 de ces critères
1. Efforts importants pour éviter les abandons réels ou imaginés
2. Présente un modèle de relations intenses et instables (idéalisation / dévalorisation)
3. Trouble d’identité. Image de soi et sens des autres instables et marqués
4. Impulsivité dans deux zones qui sont potentiellement dommageables ( jeu, dépenses, sexe, conduite automobile, boulimie)
5. Comportement suicidaire récurrent (gestes, menaces ou automutilation)
6. Instabilité affective (grande variabilité, dysphorie, irritabilité, anxiété
7. Sentiment chronique de vide
8. Crise de colère intense, inappropriée ou difficile à contrôlée
9. Idées paranoïde stransitoire ou sévères symptômes de dissociation reliées au stress
TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ
Le rendez-vous manqué
TP évitantTP Obsessionnel-compulsifTP NarcissiqueTP LimiteTP AntisocialTP SchizotypiqueD
SM-5
Organisation Névrotique
Organisation Psychotique
Introversion Extraversion
LIMITE
ANTISOCIAL
NARCISSIQUE MALIN
NARCISSIQUE
HISTRIONIQUE
ÉVITANT
HYSTÉRIQUE
OBSESSIONNEL
COMPULSIF
NARCISSIQUE
HYPERVIGILANT
SCHIZOIDE
SCHIZOTYPIQUEPSYCHOPATHE
PARANOIDE
Organisation Limite
DÉPENDANT
Inspiré de Kernberg
C
BA
LES TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ
Baltimore USA (1989-1998) Oslo NORVÈGE 10 Études(1994-1997)
J.Samuels 2002 N=742 W:63% HM:37%
34-94 years IPDE+Tiers
S.Torgersen 2001N=2053 W :55.6% HM:44.4%
18-65 year SIDP-R
USA-EuropeN :3787 229-799 Median
Multi instruments+ Interviews
Paranoïde O.7% 2.4% .9%
Schizoïde 0.9% 1.7% 0.6%
Schizotypique 0.6% 0.6% 0.7%
Groupe -A 2.1% 4.1% ----
Limite 0.5% 0.7% 1.35%
Histrionique 0.2% 2.0% 2.1%
Narcissistique 0.03% 0.8% 0.2%
Antisocial 4.1% 0.7% 0.8%
Sadique ---- 0.2% 0%
Groupe -B 4.5% 3.1% ----
Obsessionnel-compulsif 0.9% 2.0% 2.1%
Évitant 1.8% 5.0% 1.2%
Dépendant 0.1% 1.5% 1.25%
Passif-agressif ---- 1.7% 1.7%
Self-defeating ---- 0.8% 0.4%
Groupe -C 2.8% 9.4% ----
Tout trouble de personnalité 9.0% 13.4% 14.5%
PRÉVALENCES DES TROUBLES DE LA
PERSONNALITÉ
Trouble de personnalité DSM-III-R et DSM-IV
Prévalence à vie TPL ➠ aucune différence entre les hommes (5.6%) et les femmes (6.2%): Grant et al.,2008
Il semble que nous ne naissions pas avec un TPL mais que se passe-t-il pour que celui-ci se développe au cours de l'enfance.
Y-a-t-il des prédispositions?
QUESTION No. 2
DEVELOPPEMENT
PERSONNALITÉ
Gènes
Développement
Capacités cognitives
Famille
Milieu social
École
Stresseurs
Traumatismes
Valeurs• Honnêteté / mensonge
• Respect de la justice
• Respect des autres
J'aimerais savoir quel en est l'élément déclencheur?
Pourquoi est-ce qu'un évènement marquant peut-il déclencher un trouble chez l'un et ne rien causer chez l'autre qui a vécu la même chose?
QUESTION No. 3
La personnalité = un Processeur
Le processeur, l’« Unité centrale de traitement », est le composant essentiel d'un ordinateur qui interprète les instructions et traite les données d'un programme, associé aux mémoires primaires ( premières années de vie) et aux dispositifs d'entrée/sortie (vie actuelle)
Trauma
DÉVELOPPEMENT OPTIMAL
TROUBLE DE PERSONNALITÉ
TROUBLE DEPERSONNALITÉ
0
12
20
ÂGE
Développement de la personnalité
Substance
TP INDUIT
Déclencheurs:
Appels pour la vie ordinaire (philosophes) ‘’Liebe and Arbeit’’ ou Aimer et travailler (Freud)
DÉVELOPPEMENT OPTIMAL
TROUBLE DE PERSONNALITÉ
TROUBLE DEPERSONNALITÉ
0
12
20
ÂGE
Troubles de la personnalité
TP INDUIT
Premières ruptures
Premières relations
Puberté
Fin du secondaire
Départ de la maison
Marché du travail
Naissance d’un enfant
Traitement
Distinguer, au mieux de nos capacités, notre réalité interne de la réalité du monde autour de nous.Traits vs État (s)
Trauma
DÉVELOPPEMENT OPTIMAL
TROUBLE DE PERSONNALITÉ
TROUBLE DEPERSONNALITÉ
0
12
20
ÂGE
Développement de la personnalité
TP INDUIT
Endosquelette affectif chez une personnalité mature
Un exosquelette ou squelette
externe, par opposition à
endosquelette, est une
caractéristique anatomique
externe qui supporte et protège un
animal. Beaucoup d'invertébrés,
comme les insectes, les crustacés
et les mollusques, possèdent un
exosquelette.
« carapace ». ou version moderne
des armures des chevaliers du
Moyen Âge
DÉVELOPPEMENT OPTIMAL
0
20
40
ÂGE
Développement de la personnalité
Endosquelettevs
Exosquelette
Exosquelette affectif chez une personnalité vulnérable
TROUBLE DEPERSONNALITÉ
0
20
40
ÂGE
Trouble de la personnalité
CORDAGES
• Parents
• Conjoint-conjointe
• Travail
• Enfants
• Autodiscipline sévère
• Attitudes
• Comportements
Exosquelette d’un trouble de personnalité
TROUBLE DEPERSONNALITÉ
0
20
40
ÂGE
Trouble de la personnalité
CORDAGES
• Parents
• Conjoint-conjointe
• Travail
• Enfants
• Autodiscipline sévère
• Attitudes
• Comportements
Georges Comment se fait-il que je puisse changer d’humeur dans le temps de le dire. Je passe de l’état d’être bien à celui d’être complètement enragé ou déprimé, vouloir en mourir même ?
Marie:Tu souffres en plus de ton TPL, d'anxiété chronique, est-ce ce que c'est un symptôme direct, ou est-ce un problème distinct.
QUESTION No. 4
Georges:Est-ce que le sentiment de vide chronique, d'absence de sens à la vie et de recherche de qui je suis, sont des symptômes du TPL qui peuvent disparaître avec le temps?
Quelques fois, l’idée de mourir est tellement forte, je ne veux pas mourir, est-ce que cela va cesser un jour ?
QUESTION No. 5
EXCITATION
ATTACHEMENT INTENSE
IDÉALISATION
EXALTATION
INSENSIBILITÉ
DÉTACHEMENT
ISOLATION AFFECTIVE
ENNUI
DÉSESPOIR
IMPUISSANCE
MORT / IDÉES SUICIDAIRES
TRISTESSE
RAGE
ANGOISSE
ABANDON
HAINE
MENTALISATION
SYMBOLISATION
PENSÉE INTÉGRÉE
CLIVAGE
MANIPULATION !!!
Comorbidités(Gunderson, Links, 2008)
Troubles de l’humeur :
Dysthymie : 70%
Dépression majeure : 50%
MAB II : 11%
MAB I : 9%
Trouble lié aux substances : 35%
Trouble anxieux : 50%
PTSD : 30%
Trouble alimentaire : 25%
Boulimie : 20%
Anorexie : 5%
Suicide
Comportements suicidaires 60-78%
Suicide : 5-10%
Mortalité précoce, toute cause : 18%
Pas d’évidence que traitement et hospitalisation diminuent le taux de suicide… Peut aussi mener à régression.
Exacerbation aigue du risque chez patients suicidaires chroniques : (Kolla 2008, Links & Kolla 2005)
1. Dépression majeure
2. Abus de substances
3. Congé de l’hôpital
4. Stresseur récent (habituellement relationnelle)
5. État régressif important
Surveillance des troubles de la personnalité au Québec : prévalence, mortalité et profil d’utilisation des services
DR. LIONEL CAILHOL PSYCHIATRE
28 Mai 2015
Secteur surveillance des troubles mentaux et des maladies neurologiques
Nombre et prévalence ajustée à vie des TP groupe B selon la régionsociosanitaire, Québec,
2011-2012Prévalence à vie
Nombre Prévalence (*1 000) Int.Conf à 95 %
Bas-Saint-Laurent 6 005 30,0 29,2-30,8
Saguenay―Lac-St-Jean 7 230 26,6 25,9-27,2
Capitale-Nationale 22 280 31,4 31,0-31,8
Mauricie-Centre-du-Québec 14 200 29,0 28,5-29,5
Estrie 12 330 40,2 39,4-40,9
Montréal 46 125 24,5 24,3-24,7
Abitibi-Témiscamingue 3 225 22,5 21,7-23,3
Côte-Nord 2 455 26,2 25,2-27,3
Gaspésie―Îles-de-la-Madeleine 2 440 26,2 25,1-27,3
Chaudière-Appalaches 11 070 27,2 26,7-27,7
Laval 9 325 23,4 22,9-23,9
Lanaudière 10 550 22,0 21,5-22,4
Laurentides 13 865 25,6 25,2-26,0
Montérégie 37 750 26,1 25,9-26,4
Québec 207 369 26,0 25,9-26,1
Espérance de vie à 20 ans selon l’atteinte de troubles mentaux et selon le sexe, basée sur les taux de mortalité de 2001-2002 à 2010-
2011 Nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de l’âgede 20 ans pour les individus aux conditions de mortalitéde cas traités et actifs
Espérance de vie à 20 ans (années)
Hommes Femmes
Québec (population générale) 59 64
Troubles mentaux 51 59
Troubles anxio-dépressifs 55 65
Troubles schizophréniques 48 54
Troubles de la personnalité du groupe B 46 55
Proportion (%) des causes de décès des personnes atteintes ounon de TP du groupe B,
Québec, 2000-2009
18,6
19,1
3,82,9
8,1
20,4
7,2
4,5
4,7
5,35,4 Cancer
Système circulatoire
Système digestif
Maladies infectieuses
Maladies respiratoires
Suicide
Trauma sauf suicide
Démences
Système endocrinien
Système nerveux et oeil
Autres
32,9
28,0
3,72,0
8,6
2,1
4,0
3,6
4,2
5,85,2 Cancer
Système circulatoire
Système digestif
Maladies infectieuses
Maladies respiratoires
Suicide
Trauma sauf suicide
Démences
Système endocrinien
Système nerveux et oeil
Autres
Atteintes Non-atteintes
Rapport de taux (atteints de TP du groupe B vs non atteints) des causes de décès en fonction du sexe,
Québec, 2000-2009
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0
Autres
Cancer
Système circulatoire
Système digestif
Maladies infectieuses
Maladies respiratoires
Système nerveux et oeil
Démences
Système endocrinien
Suicide
Trauma sauf suicide
Femme Homme
Surmortalité: taux de mortalité anormalement élevé de la population atteinte vs non atteinte
TM atteints / non-atteint
Risque attribuable de suicide selon l’atteinte ou non de TP du groupe B en fonction du sexe,
Québec, 2000-2009
Non Atteints Atteints
Nombre de cas Taux (par 100 000) Nombre de casTaux (par 100 000)
Rapport de Taux
Différence de taux (risque attribuable)
Femmes 2508 6,5 254 137,9 21,1 131,4
Hommes 9191 24,7 346 255,9 10,3 231,2
Profil d'utilisation des services chez les personnes atteintes de TP du groupe B, troubles anxio-dépressifs et schizophrénie,
Québec, 2011-2012
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Médecin de famille en
cabinet
Psychiatre en externe
Urgence Hospitalisation Autre spécialiste
Groupe B Troubles anxio-dépressifs Schizophrénie
Marie:Est-ce qu'une thérapie à elle seule peut sauver une personne atteinte du TPL?
Dans l'éventualité où une personne refuse d'accepter la réalité de son état, peut-elle simplement apprendre à vivre avec le trouble, sans être suivie?
Est-ce que le TPL peut se dissiper seul?
QUESTION No. 6
Est-ce que la psychothérapie est efficace ?
La psychothérapie est un traitement efficace pour les troubles de la personnalité
Un taux de rémission sept fois plus rapide en comparaison à l’évolution naturelle
Meta-analysis by Perry, Banon and Ianni (1999)
TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ LIMITE
Continuum soutien/expressif(Gabbard, 1994)
Affirmation Interprétation
Validation empathique
Conseils et compliments
Encouragement à élaborer Clarification
Confrontation
Soutien Exploratoire• Thérapeute = Moi auxilliaire.(exosquelette)• Résistances = essentielles et adaptatives.• Transfert non-interprété.• «Sorties» de neutralité.• 1 fois /sem. ou moins.
• Neutralité technique.• Résistances = expression de la pathologie.• Transfert interprété.• Démarche vers davantage d’intériorité.• 2 à 3 fois / semaine.
Activation transférentielle
DBT : Dialectical-Behavioral Therapy: 3 heures/semaineThérapie cognitive-comportementale de Linehan (Linehan et al., 1991):
MBT : Mentalization-Based Treatment: 4 heures/semaine
Traitement psychodynamique de Bateman & Fonagy (1999 and 2006)
SFT: Schema-Focused Therapy: 2 heures/semaine
Thérapie cognitive intégrative de Jeffrey Young (2006)
TFP : Transference-Focused Psychotherapy : 2 heures/semainePsychothérapie psychodynamique de Kernberg, Clarkin & Yeomans (2002)
GPM : Good Psychiatric ManagementApproche intégrée de John Gunderson (2014)
Psychothérapie efficace ?
Traitements avec échantillon aléatoire et groupe contrôle (RCT)
Principes généraux
Existence de mécanismes généraux communs à toute forme
de thérapie (Beutler 1991, Livesley 2003, Paris 2005)
Facteurs d’efficacité des changements (Castonguay et Beutler
2006)
Bonne alliance de travail
Approche empathique et flexible
Attitudes générales des traitants:
empathiques, chaleureux, positifs, congruents et authentiques
Entente partagée traitant / patient sur les buts du traitement
Bonne collaboration traitant / patient vers l’atteinte de ces buts
Haut niveau d’activité du traitant
TRAITEMENT
PERSONNALITÉ
Gènes
Développement
Capacités cognitives
Famille
Milieu social
École
Stresseurs
Traumatismes
Valeurs• Honnêteté / mensonge
• Respect de la justice
• Respect des autres
Éléments attitudinaux psychologiques des thérapeutes
(CADRE)
1) Croyance profonde que le patient est intéressé à changer, en dépit de tout (rage, impuissance, arrogance, mépris, amour etc.),
2) Conviction que ces patients peuvent s’améliorer3) Sentiment que ces patients sont sympathiques4) Conviction qu’on peut aider ces patients5) Capacité de travailler de concert avec une équipe traitante6) Soutien émotionnel en cas de besoin 7) Supervision clinique continue
Gunderson 2000
Points communs aux traitements efficaces ?
VICTIME
AGRESSEUR
IMPUISSANT
SAUVEURTOUT-PUISSANT
DÉMUNI
ABANDONNÉ
NÉGLIGENTPUNITIF SADIQUE
MAUVAIS DESTRUCTEUR
FRUSRÉ et ENRAGÉ
IMPUISSANT
SANS VALEUR
MÉPRISANT
DOCILE
SUPER-PARENT
SELF MATURE
IDENTITÉ INTÉGRÉE
Iden
tific
atio
n pr
ojec
tive
VICTIME
AGRESSEUR
IMPUISSANT
SAUVEURTOUT-PUISSANT
DÉMUNI
ABANDONNÉ
NÉGLIGENTPUNITIF SADIQUE
MAUVAIS DESTRUCTEUR
FRUSRÉ et ENRAGÉ
IMPUISSANT
SANS VALEUR
MÉPRISANT
DOCILE
SUPER-PARENT
Ébauche du SELF
IDENTITÉ MORCELÉE
Iden
tific
atio
n pr
ojec
tive
Ébauche du SELF
IDENTITÉ MORCELÉE
VICTIME
AGRESSEUR
DOCILE
SUPER PARENTENT
LE MALIN
Ébauche du SELF
IDENTITÉ MORCELÉE
IMPUISSANT
SAUVEUR
PUNITIF SADIQUE
MAUVAIS DESTRUCTEUR
VICTIME
AGRESSEUR
IMPUISSANT
SAUVEURTOUT-PUISSANT
DÉMUNI
ABANDONNÉ
NÉGLIGENTPUNITIF SADIQUE
MAUVAIS DESTRUCTEUR
FRUSRÉ et ENRAGÉ
IMPUISSANT
SANS VALEUR
MÉPRISANT
DOCILE
SUPER-PARENT
Ébauche d’un travail d’équipe
ÉQUIPE MORCELÉE
RESPONSABLE HIÉRARCHIQUE INFIRMIÈRE DE
SOIRÉE
INFIRMIÈRE DE JOUR
PSYCHIATRE
L’ÉTAT
MÉDECIN DE FAMILLE
VICTIME
AGRESSEUR
IMPUISSANT
SAUVEUR TOUT-PUISSANT
DÉMUNI
ABANDONNÉ
NÉGLIGENTPUNITIF SADIQUE
MAUVAIS DESTRUCTEUR
FRUSRÉ et ENRAGÉ
IMPUISSANT
SANS VALEUR
MÉPRISANT
DOCILE
SUPER-PARENT
SELF MATURE
CONTRE-TRANSFERT
COLÈRE URGENCE
MÉPRIS
FROIDEUR
REJETDÉMISSION
RIGIDITÉ
BONHEUR
Thèmes de contre-transfert
Peur d’être agressé ou blessé
Haine
Mépris
Envie
Ennui
Sentiment d’impuissance ou de culpabilité
Perte du sentiment de sa valeur comme thérapeute
Déni du danger
Rejet du patient
Le désir furieux de détruire
La difficulté/nécessité d’être en empathie avec les narcissiques, surtout les malins et les antisociaux
Cadre clair et constant:1. Coordination des diverses interventions:
COHÉRENCE (Gunderson) PRÉVISIBILITÉ (Paris) LIMITES CLAIRES ET OBJECTIFS PRÉCISÉS (Stone)
DIRE CE QUE L’ON FAIT ET FAIRE CE QUE L’ON DIT
2. Être contenu, soutenu, compris
Quels sont les ingrédients actifs
de ces traitements ?
Facteurs déterminants dans le traitement
Établissement d’un cadre de traitement
Changer c’est trop dur
Donner un sens à la démarche de changement
Permettre d’adhérer aux exigences et contraintes
Démarche de changement
Ref: traits égosyntones
Précipite une crise d’identité
Développement d’une alliance thérapeutique
Relation inégale
Relation de dépendance
Méthode CARP pour désamorcer la colère du plaignant
Gérer la colère du plaignant et de recentrer son attention sur la résolution
de son problème. L'acronyme CARP signifie :
Contrôler – contrôler votre interaction avec le plaignant ainsi que votre propre
colère.
Accepter – accepter que le plaignant soit en colère et lui donner la possibilité de «
relâcher la pression ».
Recentrer – recentrer la conversation sur les questions de fond.
Procécer à la résolution de problème: trouver des solutions aux questions et
aux problèmes que vous avez définis
Comment gérer l’intensité ?
Qu’est-ce qu’un cas difficile ?
Aspects liés à l’intervenant
Personnalité de l’intervenant,
Connaissances suffisantes Ex.: Identification projective
Supervision
Contexte organisationnel
Aspects liés à l’organisation
Aspects liés aux patients
Les différentes évolutions
3 types d’évolution, Réponse au traitement
Continuum de traitabilité : Tableau de Stone
Continuum de traitabilité
pour les troubles de personnalité
• Groupe principal de trouble de personnalité• Dimensions négatives contrebalancées par dimensions positives
• Thérapeutes expérimentés de toutes écoles
Région A
• Rétablissement plus problématique et incertain• groupe 1 : Rx par un certain thérapeute
• groupe 2 : Rx par une certaine approche
• groupe 3 : Rx par thérapeute plus âgé et expérimenté
• groupe 4 : Rx par traitement hautement non conventionnel
• groupe 5 : Rx avec un certain thérapeute après plusieurs essais
Région B = l’importance du cadre (prison)
• Troubles de personnalité intraitables
Région C
Michael Stone, Treatable and untreatable, 2005
Période de questions