troubles associés aux déficiences motrices...il s'agit de remplacer l'information...
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TROUBLES
NEUROCOGNITIFS
ASSOCIÉS AUX
DÉFICIENCES MOTRICES
LÉSION(S) CÉRÉBRALE(S)
TROUBLES COGNITIFS-Repérage dans l’espace-Mémoire-Concentration-…
TROUBLES MOTEURS-Marche-Posture-Mouvements incontrôlés-…
Vers une rééducation globale
- Tenir compte des troubles moteurs dans
la rééducation cognitive
- Tenir compte des troubles cognitifs dans
la rééducation motrice
LES TROUBLES COGNITIFS SPÉCIFIQUES
En lien avec une atteinte cérébrale congénitale • Infirmité motrice cérébrale (IMC) = paralysie cérébraleou acquise• Traumatisme crânien• Tumeur cérébrale• Accident vasculaire cérébral (AVC)
o En aucun cas, compris comme l’expression d’une déficience
intellectuelle (Cf Troubles cognitifs globaux et homogènes)
o Pas proportionnels à l’atteinte motrice visible
o Sont la manifestation, dans la vie quotidienne et dans les
apprentissages , d’anomalies (déficits) dans un domaine en
particulier
• Sont responsables dans le domaine scolaire, de troublesdes apprentissages (lecture, écriture, calcul, connaissancesacadémiques)
o Les difficultés d’apprentissage des enfants et adolescentsatteints de déficiences motrices sont souvent plus liées auxtroubles cognitifs associés à la déficience qu’à l’incapacitéphysique.
o Ces troubles ne sont pas fixés et peuvent évoluer,l’évolution favorable dépend de réponses adaptées
Situations qui peuvent être tellement différentes qu’il
est difficile de généraliser :
l’adaptation pouvant aller de l’accessibilité seule à un ensemble
d’adaptations ou d’aides (accessibilité + adapt. pédagogiques + adapt.
matérielles + aides humaines + aménagement du temps scolaire…).
TROUBLES NEUROCOGNITIFS
→ Troubles cognitifs sans déficience intellectuelle
Des troubles praxiques (réalisation des gestes)
Des troubles visuo-spatiaux
Des troubles de la maîtrise du langage oral et/ou écrit
Des troubles de la mémoire
Des troubles attentionnels et des fonctions exécutives
TROUBLES SPÉCIFIQUES DES APPRENTISSAGES
Symptômes résultant de troubles cognitifs
Un trouble cognitif électif peut avoir des conséquences dans
différents secteurs des apprentissages
Nécessitent des actions rééducatives, de mise en place
d’aménagements spécifiques (espace, poste de travail, temps,
matériel, rythme, aides techniques ou informatique) et/ou de
suppléances.
→Pistes scolaires adaptées : fournir des aides et stratégies de
contournement pour que l’enfant puisse donner la mesure de
ses possibilités
Dysfonctionnement cérébral
Trouble cognitif spécifiqueDiagnostic : Troubles visuo-
spatiaux et praxiques
Trouble spécifique des apprentissages
Dysgraphie, dysorthographie
Difficultés en géométrie
EXEMPLE : Enfant atteint de paralysie cérébrale (IMC)
o Lenteur d’exécution et/ou de compréhension
→ l’enfant ne peut pas aller plus vite au niveau de l’exécution
→ Besoin d’un temps d’intégration (consignes)
Ne peut gérer plus d’une tâche à la fois (décomposer)
o Fatigabilité
→ due à la dépense d’énergie: moteur/cognitif, processus nonautomatisés
- Nécessité d’alléger les tâches, cibler l’objectif premier
(verbalisation, photocopies, matériel, exercices à trous,calculatrice…)
→ Douleurs
→ Rythme, rééducations …
Exemple de la dyspraxie visuo-spatiale:
La dyspraxie est une pathologie de la conception , de la programmation ou de la réalisation de gestes appris
La DVS associe à cette maladresse gestuelle pathologique une maladresse du regard (l’enfant voit bien mais a du mal à organiser son regard), ainsi qu’une difficulté pour constituer la notion d’espace.
Quelques généralités concernant l’accompagnement pédagogique
DYSPRAXIE VISUO-SPATIALE : RÉPERCUSSIONS
SCOLAIRES
Troubles cognitifs Troubles d’apprentissages
Lecture
+ orthographe lexical
Mathématiques
Géométrie
+ cartographie, schémas et
graphiques
Graphisme
+ Soin, présentation,
organisation
Troubles du regard
Troubles construction
spatiale
Trouble praxique
o Aérer les documents (peu d'informations par page)
o Contraster la présentation (noir et blanc : éviter le trop de couleurs)
o Agrandir la police d'écriture (en général, arial 16pts convient bien)
o Conserver des documents sur format A4 plutôt que A3
o La reformulation des consignes par l'élève est unexcellent vecteur de dynamisation et de mobilisation deson attention, ainsi que de vérification de lacompréhension des consignes.
Quelques règles générales et applicables à toutes les situations
→ Privilégier le canal verbal dans toutes les situations
o Donner des repères verbaux pour traiter l'information visuelle, graphique ou géométrique
o Séquentialiser les tâches en les décomposant en étapes successives :
Il s'agit de remplacer l'information simultanée visuo-spatialepar une analyse séquentielle verbale
o Concrétiser les étapes du raisonnement
o Aide à sélectionner les informations pertinentes dans unetâche de résolution de problèmes
LES DIFFICULTÉS DE MÉMORISATION
Il existe des MÉMOIRES, en fonction :
du sens sollicité
Mémoire visuelle, auditive, kinesthésique…
de la durée de rétention de l’information
Mémoire à long terme, à court terme…
de la catégorie de l’information
Mémoire sémantique, épisodique, procédurale...
Principalement , on observe chez les enfants IMC des difficultés au
niveau de la mémoire de travail ou concernant la récupération des
informations en mémoire à long terme.
Manifestations de l’inefficacité de la mémoire de travail
La mémoire de travail (MDT) réfère à la capacité de traiter et
manipuler mentalement des informations données dans le
moment présent.
Exemple: elle permet de retenir un numéro de téléphone le temps
de pouvoir l’inscrire, de faire des liens entre les informations qui nous
sont données ou encore d’effectuer un calcul mental.
• a une capacité restreinte de « stockage » et de maintien del’information
• Pour maximiser son potentiel → faut synthétiser etregrouper les informations, organiser les idées afin deréduire les éléments à retenir pour la réalisation de la tâcheet également pour les encoder à long terme.
Antony, élève en collège, doit faire plusieurs lectures d’articles sur les
inondations en France. Il doit manipuler mentalement différentes infos
pour en faire une synthèse et répondre à des questions de développement
sur le sujet. Il doit donc faire des liens entre les différents textes, regrouper les
similitudes …
→ Antony en est incapable, c’est trop d’informations pour lui et en même temps ;tout au plus, il parvient seulement à prendre des passages du texte sans lesmettre en lien, en tirer des idées générales, émettre des hypothèses ou faire desdéductions.
Aides et accompagnement
Proposer de réaliser l’exercice en deux étapes (la 1ère consacrée à un
travail préparatoire / la seconde au travail de rédaction proprement dit)
Concernant le travail préparatoire
• Contourner les difficultés, désormais connues, liées à la présentation desdocuments, en proposant des formes adaptées
• Aider à la lecture des documents en utilisant une « trame guide »(sélection des informations pertinentes et les noter)
• Pallier les problèmes d’organisation par un séquençage du travail(document par document)
• Aider au travail de synthèse par repérage des points communs et/ou différences (tableau si pas de difficultés visuo-spatiales)
Concernant le travail de rédaction
• Contourner les problèmes du passage à l’écrit (et son coût cognitiftrop élevé ) en confiant intégralement la tâche à AESH
• Suivre une trame de réflexion reprenant les différents éléments dutravail préparatoire
Quelques adaptations pour favoriser l’encodage, le
stockage et la récupération des informations
o Varier les situations de mémorisation, les contextes
o Illustrer les éléments à mémoriser : créer une image visuelle associée
o Construire avec l’élève des outils/ fiches mémoire/ carte mentale
o Répéter les situations d’apprentissage, chercher l’automatisation
TROUBLES DES FONCTIONS EXECUTIVES ET
RÉPERCUSSIONS
Les fonctions exécutives sont impliquées dans toute action
orientée vers un but.
Il s’agit d’un ensemble de fonctions souvent comparé à un
chef d’orchestre dont l’objectif est de coordonner
efficacement les autres fonctions cognitives.
L’atteinte de ces fonctions peut diminuer de façon importante
la capacité des élèves à réaliser certaines tâches scolaires, à
résoudre des problèmes, à s’adapter aux exigences du milieu
scolaire.
FONCTIONS EXÉCUTIVES : différents processus impliqués
Organisation/planification (stratégies efficaces, établir des
priorités, anticiper et prévoir étapes d’une tâche)
Inhibition (capacité à résister aux distractions ou à inhiber une
réponse attendue)
Flexibilité mentale (s’adapter à la nouveauté)
Jugement (capacité à évaluer la meilleure alternative face à un
problème en fonctions des buts à atteindre)
Autocritique (capacité à évaluer convenablement ses propres
capacités, actions)
Manifestation de certaines difficultés d’apprentissage et
comportementales liées à un dysfonctionnement exécutif :
• Un manque d’initiative, en raison d’un manque de planification
Pouvant être confondu à un manque de motivation, à de la paresse
• Une mémoire de travail inefficace et une mauvaise gestion de
l’information
• Un manque de flexibilité cognitive
• Un manque d’inhibition, de retenue des actions, du contrôle de soi, deses pensées
1. Manifestations du défaut d’initiative et de planification
L’enfant n’arrive pas à s’engager dans une tâche, à initier des actions
vers un but, à organiser et planifier son travail ou encore à tenir
compte de certaines contraintes nécessaires à l’atteinte du but fixé.
Les altérations peuvent se trouver à différents niveaux:
Maintenir le but
Il est l’heure, Pierre se dirige vers la cuisine pour préparer le repas. Il
regarde pas la fenêtre et constate que la pelouse n’est pas tondue; Il
sort sa tondeuse et coupe l’herbe.
Planifier c’est-à-dire choisir les différents plans d’actions
qui permettront d’atteindre le but
Sylvain est en cours de géographie, suite à une leçon sur l’identification
des territoires, il doit à partir d’un plan, déterminer les frontières et
identifier les régions. Face à sa carte devant les yeux, il ne sait pas faire le
lien entre le cours et ce qu’il doit faire, il ne comprend pas le but, n’est
pas capable de planifier des étapes, ni quel matériel il pourrait utiliser.
2. Manifestations du manque de flexibilité cognitive
Concrètement l’enfant a de la difficulté à passer d’une activité à l’autre,
à passer d’un sujet à un autre.
Il faut constamment le ramener dans la situation présente car il est
encore accroché au sujet précédent.
Lorsqu’il change de tâche, il continue à produire les réponses de la
tâche précédente. Difficulté à se corriger en cas d’erreur.
Difficulté à modifier son opinion ou sa perception d’un concept.
Sophie est en 6ème, elle a devant elle une situation problème en
Mathématique. Pour arriver à la bonne réponse, elle doit réussir une suite
d’étapes, alimentées par des indices parsemés dans le texte.
Elle remet son travail, convaincue que c’est la bonne réponse,
l’enseignante l’informe qu’elle trouvera des indices à tel endroit, qu’elle
doit procéder autrement.
Sophie est incapable d’imaginer un autre point de vue, elle reste
accrochée aux mêmes informations.
3. Manifestations du défaut d’inhibition
C’est la capacité de retenir une réponse face à un stimuli.
Au niveau moteur, c’est l’action – réaction (impulsivité)
Au niveau cognitif, c’est le fait de donner une réponse automatique que
l’on croit être bonne sans tenir compte de tous les éléments.
Nicolas doit suivre les étapes d’une expérience scientifique dans un
ordre déterminé. Il doit lire la liste des ingrédients, chercher des
matériaux spécifiques décrits et suivre l’ordre des étapes.
Il ne parvient pas au bon résultat, surtout qu’il se fit à ce qu’il entend
ou voit de ses pairs et prend ici ou là des idées sans vérifier.
Fonctions attentionnelles
L’attention, fonction cognitive complexe, nécessaire voire
indispensable à un fonctionnement optimal d’autres fonctions
cognitives.
Fait référence à la capacité à être alerte à son environnement et à
maintenir son attention sur une durée de temps appropriée pour
l’âge (Attention soutenue).
Capacité à se concentrer sur une tâche donnée en dépit de ce qui se
passe autour (Attention sélective) ou à partager son attention entre
plusieurs tâche simultanément (attention divisée).
PRÉCONISATIONS
Afin d’aider l’enfant à gérer au mieux ses capacités
attentionnelles, on pourra respecter quelques règles :
• Faciliter le fonctionnement de l’attention sélective en éliminant au maximum les distracteurs de quelque nature qu’ils soient
• Réduire le matériel aux seuls outils indispensables à la réalisation du travail
• Isoler les informations contenues dans les documents utilisés
• Pallier les problèmes d’attention divisée en proscrivant les doubles tâches
• Recentrer l’élève chaque fois que nécessaire dans l’activité
Outre les fonctions attentionnelles, les FE (stratégie et planification) au
même titre que les fonctions mnésiques doivent être « assistées ».
→ solliciter activement en l’interrogeant sur objectif poursuivi, sur la démarche choisie…
RÉSUMONS
Ne pas négliger les efforts souvent très importants fournis par ces enfant/ adolescents
Faire savoir à l’enfant que vous connaissez ses troubles :le déculpabiliser, le rassurer
Expliquer les adaptations mises en place : aider l’enfantà se les approprier
Nécessité de l’adaptation des situations scolaires,aménagement systématique des supportspédagogiques, des évaluations scolaires
→ enjeu majeur pour le projet scolaire futur de ces jeunes