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Nouvelles technologies obligent: chaque classe est équipée d’un écran et d’un projecteur, plus utilisés aujourd’hui que le tableau classique.

30 LIBÉRATION MERCREDI 6 JANVIER 2016EDUCATION GRAND FORMAT

Correction du devoir de mathématiques. Ce sont toujours les mêmes qui lèvent le doigt et participent.

Certains élèves ne tiennent pas en place sur leur chaise. D’autres semblent rêver à bien d’autres choses qu’à l’interro de maths qu’ils sont en train de faire.

Il est 8h30, le vendredi 11 décembre: la cloche a sonné et les élèves se rassemblent.

© Joëlle Mignon

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© Joëlle Mignon

6e primaire La dernière ligne droiteMarie-Françoise Lefebvre est titulaire en 6e primaire. Depuis 24 ans, elle alterne les classes et les âges. Dernier challenge en date: enseigner en français à une classe d’immersion néerlandaise.

Une classe pas des plus faciles et des enfants très chahuteurs. C’est comme cela qu’elle définit cette classe de 6e primaire en

immersion néerlandaise de l’Athénée Royal Paul Delvaux à Ottignies. Selon Marie-Françoise, l’apprentissage des langues permet aux enfants d’acqué-rir une grande gymnastique d’esprit. Les élèves dont elle s’occupe n’en sont

pas pour autant moins dissipés en classe. Beaucoup se connaissent bien et partent en vacances ensemble. Ce qui entraîne davantage de connivence et donc moins d’attention pendant les cours.

«Ils travaillent vite mais ils baclent»

La moyenne des élèves est plus basse que les autres années, me dit Ma-rie-Françoise. Certains sont plus attentifs que d’autres, mais la ten-dance de la classe est tout sauf posi-tive. Le travail est souvent baclé, ils se contentent de peu. Leur titulaire de 5e était apparemment moins stricte,

et cela se ressent dans les résultats. Ce vendredi, interrogation surprise en mathématiques. Et après les maths, correction des devoirs. Les élèves de-vaient lire un article du «Journal des Enfants» sur le réchauffement clima-tique, très d’actualité en ce contexte de Cop21. Mais beaucoup sont ceux qui n’ont pas lu leur texte. Marie-Fran-çoise leur demande alors de répondre par deux à une feuille de question. Le travail en groupe semble les stimuler, même si certains en profitent pour papoter. Il faut toujours être derrière eux sinon certains en profitent. Une chance alors que leur titulaire sache se faire entendre.

Par JOELLE MIGNONPhotos JOELLE MIGNON

LIBÉRATION MERCREDI JANVIER 2016 31 EDUCATION GRAND FORMAT

Correction du devoir de mathématiques. Ce sont toujours les mêmes qui lèvent le doigt et participent.

Marie-Françoise reprend les devoirs, que deux élèves ont oublié chez eux.. Chaque jour, il faut remplir le journal de classe pour avoir une preuve de ce qui a été fait. Cela permet aussi aux parents de contrôler ce que leurs enfants font en classe.

D’autres semblent rêver à bien d’autres choses qu’à l’interro de maths qu’ils sont en train de faire.

Les élèves travaillent par deux pour répondre à des questions sur le climat. Marie-Françoise veille à passer dans chacun des groupes pour observer leur travail.

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LIBERATION MERCREDI 6 JANVIER 201632 EDUCATION GRAND FORMAT

Il y a deux dyslexiques dans la classe. Marie-Françoise félicite l’une d’elle, qui a travaillé sur le texte du JDE avec sa logopède. Elle en a fait un plan et a utilisé judicieusement les couleurs.

La concentration est à son comble, même pour les élèves un peu plus réticents. Pour la titulaire, “l’entraide, c’est une des clés de la réussite”.

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Marie-Françoise est là pour répondre aux questions, mais aussi pour inciter les plus chahuteurs à travailler. Une tâche qui s’avère plus facile les jours de mauvais temps, quand les élèves sont moins distraits par leur envie d’aller jouer dehors.

Presque tous les élèves demandent d’écrire sur le tableau le numéro de l’exercice. Cela permet de les aider à classer leurs cours plus facilement, et c’est une occasion pour eux de bouger de leur chaise.

A travers la fenêtre, on comprend que certains puissent rêver d’extérieur. Le terrain de foot les attend pour la prochaine récré.

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