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©2014,GroupeArtĂšgeĂditionsduRocher
28,rueComteFĂ©lixGastaldi-BP521-98015Monacowww.editionsdurocher.fr
ISBN:978-2-268-07739-0
CedocumentnumériqueaétéréaliséparNordCompo.
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De plus, contre la violence des islamistes salafistes etjihadistes,lesmilitantesde«Femen-Tunisie»serĂ©clamentdâun«sextrĂ©misme»,anticonformisteetantireligieux.Ălâinstardesactions islamistes radicales, elles revendiquent « lâattentat Ă lapudeur » commemode dâaction politique permettant dâassurerune certaine mĂ©diatisation par son caractĂšre provocateur etspectaculaire.
SansĂȘtreaussi radicalesque lesmilitantesFemen des paysdelâex-blocsoviĂ©tique(Russie,Ukraine,etc.),lesFemenarabo-musulmanes remettent en cause la place de la religion dans lasociĂ©tĂ© et estiment que lâislam, comme les autres religionsmonothĂ©istes, ne devrait pas ĂȘtre inscrit dans les projetsconstitutionnels en Tunisie comme en Ăgypte, parce quâilsoutiendraitselonellesdespratiquessexistesetmisogynes.
Enraisondecesprisesdepositionantireligieuses,ellesontĂ©tĂ© taxĂ©es dâathĂ©isme (ilhĂąd) et dâislamophobie. Ainsi, enavril 2013, les « Femmes musulmanes contre les Femen »(MuslimWomenAgainst Femen) ontmanifestĂ© dans plusieurspaysetlancĂ©unecampagneInternetsousleslogan«FiĂšredâĂȘtremusulmane»(MuslimahPride).
En Tunisie mĂȘme, en mars 2013, les Femen ont Ă©tĂ©considĂ©rĂ©es par la ministre tunisienne des « Affaires de lafemme»commeunmouvementcontraireauxvaleursdelâislamet aux traditions tunisiennes. La page Facebook de « Femen-Tunisie»aĂ©tĂ©piratĂ©eet lesphotosde leursactions seinsnusontĂ©tĂ©remplacĂ©espardessouratesetdespagesduCoran.
Certains religieux ont mĂȘme appelĂ© Ă lâapplication de lapeine de la flagellation contre lâune desmilitantes tunisiennesquiavaitpostĂ©surInternetdesphotosdâelle,poitrinedĂ©nudĂ©e,avec lâinscription arabe : « Mon corps mâappartient et nâestlâhonneur de personne ». Pis, ayant Ă©tĂ© imitĂ©e par dâautresjeunes femmes tunisiennes, cette militante fut la cible decentainesdemessagesdâinsultesetdemenacesdemortsur lesrĂ©seaux sociaux. Sa vie Ă©tait en danger, surtout dans le climatdâassassinatspolitiquesquiprĂ©valaitalorsenTunisie.
AprĂšs une brĂšve disparition, la jeune militante Ă©taitrĂ©apparueenmai2013:elleavaitĂ©tĂ©arrĂȘtĂ©eparlapolicedanslacitĂ©mĂ©diĂ©valedeKairouan,premiĂšrevillemusulmanefondĂ©eenAfriqueduNord,pourprofanationde sĂ©pulture aprĂšs avoirtaguĂ© lemot « Femen » sur lemur du cimetiĂšre avoisinant laGrandeMosquĂ©eOqba IbnNĂąfi.Mais Ă©trangement, aprĂšs sonprocĂšsenaoĂ»t2013,ellesâĂ©taitretournĂ©econtrelesFemen,lesaccusant dâĂȘtre « une organisation islamophobe », et avaitrejointleconcertdesindignĂ©sislamistes.
Le«baiserdeNador»marocain
On retrouve au Maroc la mĂȘme tendance Ă lâintolĂ©ranceislamistefaceauxnouvellesformesdâexpressiondelasexualitĂ©desjeunes.LâaffaireemblĂ©matique,dĂ©butĂ©eenoctobre2013,aĂ©tĂ©mĂ©diatisĂ©eenFrancesouslenomde«baiserdeNador»etnâest riendâautre, Ă lâorigine,quâunbaiserĂ©changĂ©entredeux
jeunes Marocains, une adolescente et un adolescent ùgésrespectivementde14et15ans.
LefameuxbaiseraĂ©tĂ©prisenphotoparuncopaindeclasse,devant leurcollĂšgeĂ Nador,ville rĂ©putĂ©econservatricedans lenord-est du Maroc, avant dâĂȘtre postĂ© sur Facebook. Maisquelques jours plus tard, les trois jeunes gens â la fille, legarçonetlecopainâontĂ©tĂ©arrĂȘtĂ©sparlapoliceetincarcĂ©rĂ©senattendant leur procĂšs : ils Ă©taient accusĂ©s dâ« atteinte Ă lapudeur»etrisquaientunepeinedeprisonferme.
LeurarrestationsâestfaiteaprĂšsuneplaintedĂ©posĂ©eparuneassociation locale qui se dit militer pour « les Droits delâhomme et les libertĂ©s individuelles ». Le prĂ©sident de cetteassociation sâinquiĂ©tait, Ă lâĂ©poque, de cette « atteinte grave Ă lâĂ©ducation et Ă la culture marocaines », mettant en avant lanĂ©cessitĂ©derespecterles«sentimentsdeshonnĂȘtescitoyens».
Mais la plainte â comme lâarrestation des deux jeunes â asuscitĂ© lâindignation de la jeunesse marocaine qui, faute depouvoir sâexprimer librement dans la rue, sâest emparĂ©e delâInternet et en a fait le lieu privilĂ©giĂ© de sa contestation dupouvoirreligieuxetpolitiqueenplace,pourtantdominĂ©depuisnovembre2011par les islamistesdu«Partide la justiceetdudĂ©veloppement»(PJD).
Sur Internet ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s des dizaines de pages de soutienaux deux jeunes adolescents et, sur Facebook et Twitter,lâexpression«FreeBoussa» (Baiser libre)estdevenue lemotderalliementdecentainesdejeunesquisesontmisĂ posterdes
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pure, cela nâa rien Ă voir avec le jihad, câest de la fornicationavĂ©rĂ©e».
Lasexualitésouslesignedelacharia
Lemot«charia»signifieoriginellementlavoieoulecheminsuiviparquelquâun.Onretrouvecesensdanslemotarabequisignifie lâavenue (ChĂąriâ), comme Ă Tunis oĂč « ChĂąriâBourguiba»futlehautlieudelarĂ©volutiontunisienneen2011.MaisdanslediscoursdesthĂ©ologiens,la«charia»dĂ©signelesloiset les rĂšglementsdĂ©rivĂ©sau fildes siĂšclesduCoranetduHadithpourrĂ©girlaviedesmusulmans.
Dans le Coran, lemot apparaĂźt une seule fois (sourate 16,verset18):«NousvousavonsindiquĂ©unechariadâordre,alorssuivez-la ! ». De cet ordre explicite provient lâinsistance desislamistes sur lâobligation de suivre la charia et de mettre enapplicationlesprescriptionscoraniques.
Dans le corpus prophĂ©tique du Hadith, le mot « charia »apparaĂźtĂ©galementuneseulefois.LeprophĂšteMahometauraitdit, selon le Musnad dâIbn Hanbal : « La communautĂ©demeurerafidĂšleĂ lachariatantquâelleneserapasaffectĂ©epartroismaux : la disparition de la science, lamultiplication desbĂątardsetlerĂšgnedespersifleurs».
Ătant donnĂ©e la raretĂ© du terme, ce nâest donc pas dans leCorannichezleProphĂštequâilfautrechercherlesensprĂ©cisdece que recouvre la charia, mais dans le travail exĂ©gĂ©tique et
apologĂ©tique ultĂ©rieur, qui a Ă©tĂ© menĂ© par les thĂ©ologiensmusulmans (oulĂ©mas) Ă partir de la vie et de la pratique desautoritĂ©s politiques et religieuses du dĂ©but de lâislam, enparticulierduprophĂšteMahometetdesquatrepremierscalifesquiluiontsuccĂ©dĂ©(632-661).
Ănoterquelemot«charia»estemployĂ©Ă lamĂȘmeĂ©poque,en arabe, pour dĂ©signer la Torah, appelĂ©e alors « la charia deMoĂŻse».IlestĂ©galementemployĂ©parlesArabeschrĂ©tienspourdĂ©signer lâĂvangile, appelĂ© « la Charia duMessie ». Ce nâestdonc pas un usage spĂ©cifiquementmusulman : lemot dĂ©signeinitialement toute rĂ©flexion lĂ©gislative issue des religionsmonothĂ©istes.
La rĂ©flexion et la codification de la charia sâest faite, enislam,danslecadredâunedisciplinespĂ©cifiqueappelĂ©fiqh,motgĂ©nĂ©ralement traduit par « jurisprudence ». Parfois, les deuxmots « charia » et « fiqh » sont employĂ©s comme synonymesmaisavecuneconnotationdivinepourlepremier(charia)etuneconnotation humaine pour le second (fiqh). Ă la fin duXIXe siĂšcle, le mot qĂąnĂ»n (canon) a Ă©tĂ© introduit dans levocabulaire arabe pour dĂ©signer le droit empruntĂ© Ă lâusageeuropĂ©en. Lâadjectif islĂąmi lui a Ă©tĂ© ensuite associĂ© pourdĂ©signer le « droit musulman » en tant que systĂšme juridiqueissudelachariaettransposĂ©dansdescodesmodernes.
Les fondateurs des Ă©coles juridiques musulmanes se sontappuyĂ©s sur le Coran et sur leHadith pour construire, par unraisonnement systĂ©matique, la pensĂ©e et les outils en usageencore aujourdâhui chez les juristes musulmans. La vie et la
pratiqueduprophĂšteMahomet, appelĂ©esSunna, ont Ă©tĂ© prisescomme exemples et commemodĂšles pour apprĂ©cier lamaniĂšredont il convenait de vivre la foi et de pratiquer les rites delâislam.CetteSunna(ou traditionprophĂ©tique)aĂ©tĂ©retenueettransmiseparlesCompagnonsduProphĂštesousformederĂ©citsappelĂ©s hadith, transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, puisconsignĂ©s dans des ouvrages spĂ©cifiques pour nourrir larĂ©flexionjuridique.
Mais comme chacun des fondateurs des Ă©coles juridiquesvivaitouexerçaitdansunevillediffĂ©rente(Damas,LaMecque,MĂ©dine,Koufa,Bassora),sarĂ©flexionetsonsystĂšmedepensĂ©ejuridique ont Ă©tĂ© influencĂ©s par la « tradition vivante » de saville dâorigine ou dâexercice professionnel. Ainsi, lâĂ©colejuridique du cadi MĂąlek â le malĂ©kisme, majoritaire auMaghrebâaĂ©tĂ©influencĂ©eparlapratiquelocaledelavilledeMĂ©dine,deuxiĂšmevillesaintedelâislam,appelĂ©eDĂąral-Hijra(terredelâĂ©migration)pouravoirrecueillileprophĂšteMahometlorsquâilavaitfuisavillenatale,LaMecque.
Parailleurs,lesdynastiesmusulmanessuccessivesonteuuneinfluence certaine sur lâĂ©laboration et la codification de lacharia.LessystĂšmesjuridiquesmisenplacereflĂštentlargementlapratiqueetlaconceptionimpĂ©rialeducalifatomeyyade(661-750)puisducalifatabbasside(750-1258).AugrĂ©desdynastiesetdesoppositionspolitiques, lesjurisconsultesmusulmansontĂ©tĂ© sommĂ©s de trouver des justifications Ă la loi dans le textecoraniqueoudanslestraditionsprophĂ©tiques.
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titre de comparaison sur le changement de perspective et deproportiondepuislePrintempsarabe:lenombredesitesarabesconsacrĂ©s au « Jihad » (guerre sainte, lutte armĂ©e au nom delâislam)estĂ©valuĂ©aujourdâhuiĂ environ250000sitesWebenarabe (hors Jihad en Syrie 3), tandis que ceux consacrĂ©s Ă lasexualitĂ© sont de lâordre de 2 000 000, dont plus de 500 000vidĂ©os (non pornographiques).MĂȘme les fatwas concernant le« mariage temporaire » (277 000 sites) dĂ©passent en nombrecellesquisontrelativesau«Jihad»!
Sur cette sexualitĂ© thĂ©ologisĂ©e, il existe de nombreusesĂ©missions de tĂ©lĂ©vision accessibles via lâInternet telle que Laruesâinterroge.CetteĂ©missionconsisteenunmicro-trottoirsurla sexualitĂ©, auquel rĂ©pond ensuite un certain nombredâautoritĂ©s religieuses (oulĂ©mas). Mais de nombreuses autresĂ©missions fonctionnent sur le mĂȘme principe de lâappeltĂ©lĂ©phonique avec question-rĂ©ponse, en direct, de la part ducheikh(thĂ©ologien)consultantdelachaĂźne.LesextraitslesplusmarquantsdesĂ©missionssontensuitemisenligne,gĂ©nĂ©ralementsurYouTube,pourĂȘtreaccessibleslibrementetgratuitementauplusgrandnombre.
Ainsisur leWeb, les ressources thĂ©ologiquesconcernant lasexualitĂ©sontdiversesetvariĂ©es.IlexistedessitesgĂ©nĂ©ralistesde fatwas relatives Ă la sexualitĂ©. Ces sites sont parfoissponsorisĂ©sou soutenuspar lesautoritĂ©sdespaysmusulmans.CâestlecasenparticulierdanslespaysduGolfeoĂčilexisteunevĂ©ritablepolitiquedepromotiondâune thĂ©ologieofficielleĂ cesujet, lâislam Ă©tant religion dâĂtat. Cette politique se traduit
notammentparlacrĂ©ationetlamaintenancedesitesdĂ©diĂ©sauxprincipales autoritĂ©s religieuses du pays (mufti, grandsprĂ©dicateurs,imams,ayatollahspourlâIran).
Certaines personnalitĂ©s religieuses jouissent dâune auraextraordinaire et sont de vĂ©ritables vedettes dans leur pays etmĂȘmeau-delĂ .Câest le casde lâactuelmuftidâArabie saoudite(Al-Sheikh) mais aussi de lâancien mufti saoudien (IbnOthaimeen)ouencoredumuftidâĂgypte (Jomaa).La liste dessitesetdesblogspersonnelsestlongueetĂ©clectique.
Il existe également des forums Internet, officiels et moinsofficiels,surlesquelsonpeuttrouverdesenregistrementsaudioetdesfilmsvidéorelatifsauxavisthéologiquessurlasexualité.
CertainssitesInternetoffrentdevĂ©ritablesbasesdedonnĂ©esclassĂ©esparpaysouparrĂ©gion 4.DâautressitessontspĂ©cialisĂ©sdanslespĂ©riodeslesplus«religieuses»delâannĂ©eetpullulentĂ lâoccasionduRamadanoude la saisondespĂšlerinages (hajjououmra).
IlestĂ©galementpossibledetĂ©lĂ©chargerdeslivresdĂ©diĂ©sauxfatwasdelasexualitĂ©,voiredesencyclopĂ©diesentiĂšres.LâaccĂšspeutsefaireparrubrique(lemariage),parthĂšme(lâactesexuel)ouencoreparquestion(est-illicitedeâŠ?).
Ces avis thĂ©ologiques sont largement repris sur les rĂ©seauxsociaux, telsqueFacebook,etdonnent lieuĂ descentainesdemessagesdediscussion,surTwitteretautressystĂšmesdemicro-blogging. Lâadaptation massive de la technologie dans cedomaine va jusquâĂ mettre Ă la disposition des fidĂšles desapplicationspourtĂ©lĂ©phonemobilepourpouvoirresterconnectĂ©
et ĂȘtre informĂ©, en temps rĂ©el, des nouveautĂ©s en matiĂšre defatwassexuelles.
Ainsi, les mĂ©dias servant Ă lâinformation et Ă lacommunication, quelles que soient leur nature et leur portĂ©e,sont investis par les avis thĂ©ologiques sur la sexualitĂ©.BannissantlesimagesetlesvidĂ©ospornographiques,cesmĂ©diasoffrentunmatĂ©riaucognitifaxĂ©surlâĂ©critetouvertĂ ladiversitĂ©desinterprĂ©tations.
Mais parfois, les ratiocinations des thĂ©ologiens et leurintrusiondanslavieintimeagacentparleuraberration.Souventlâon rit volontiers de leurs vains efforts pour colmater lasexualitĂ© dâune jeunesse dĂ©sormais hors de contrĂŽle desreligieux.
Les«sexyprédicateurs»arabes
Certains de ces prĂ©dicateurs sont pourtant des orateurs depremierplan,capablesdecaptiverlepublicpendantdesheures.IlssontsuivispardesmillionsdetĂ©lĂ©spectateursetremplissentdesstadesentiersĂ chacunde leursdĂ©placements.Câest lecasnotamment des « stars » telles que les prĂ©dicateurs dâorigineĂ©gyptienne,bienquedestyleetdâĂągediffĂ©rents :AmrKhaled,WagdiGhoneim,Youssefal-Qaradawi.
Leurprestation,quâellesoittĂ©lĂ©visuelleoupublique,nâarienĂ envier aux meilleurs pasteurs Ă©vangĂ©listes amĂ©ricains.Dâailleurs, il existe des passerelles entre les deux : certains
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Mahomet resta monogame jusquâĂ la mort de sa premiĂšreĂ©pouseKhadija,en619.Ensuite, ilĂ©pousadiffĂ©rentesfemmes,gĂ©nĂ©ralement veuves, Ă diffĂ©rentes pĂ©riodes, souvent aprĂšs descampagnes militaires victorieuses et pour diverses raisons quiont fait couler beaucoup dâencre, mais quâil serait fastidieuxdâexpliciterici.
Ainsi, sa deuxiĂšme Ă©pouse, Sawda (bint Zamâa), Ă©taitĂ©galementuneveuvemecquoise.ElleĂ©taitĂągĂ©ede50ansquandle ProphĂšte lâĂ©pousa, quelques semaines aprĂšs la mort deKhadija. Avec son premier mari, elle avait fait partie despremiersmusulmansconvertisĂ lâislametĂ©migrĂ©senAbyssiniepourĂ©chapperauxpersĂ©cutionsdesMecquois.EllejoualerĂŽledemĂšredesubstitutionpourlesfillesduProphĂšte.
Sa troisiĂšme Ă©pouse, AĂŻcha, fille de son plus fidĂšlecompagnonetfuturpremiercalifemusulman,AbouBakr,luifutpromise alors quâelle nâavait que six ans, selon la traditionmajoritaire.MaisMahomet ne cĂ©lĂ©bra ses noces avec elle quetroisansplustardĂ sapubertĂ© 3,cequinesemblepasavoirĂ©tĂ©unfaitexceptionnelpourlâĂ©poque.EllefutsonĂ©pouseprĂ©fĂ©rĂ©eet laseuleĂ ĂȘtrecitĂ©edans leCoran.Belleet intelligente,elleentretint durant neuf ans une relation privilĂ©giĂ©e avec leProphĂšte,maisfutveuveĂ 18ans,selonlamajoritĂ©desrĂ©cits,etcondamnĂ©eaucĂ©libatjusquâĂ samorten678.EllejouaunrĂŽleimportantdanslatransmissionduHadithetpritunepartactiveĂ lapolitiquedesontemps,cequiluivalutdâĂȘtredĂ©testĂ©eparleschiites. Mais dans la conscience collective musulmane(majoritairement sunnite), elle reste â avec Khadija â la plus
connue et la plus marquante des femmes du ProphĂšte. Câestpourquoi son prĂ©nom est lâun des plus rĂ©pandus parmi lesjeunesfilles,encoreaujourdâhui,danslemondemusulman.
La quatriĂšme Ă©pouse du ProphĂšte, Hafsa, fille du futurdeuxiĂšme calife (Omar), perdit son mari Ă la bataille dâUhud(625)etfutveuveĂ 22ans.Selonleshagiographes,leProphĂštelâĂ©pousa pour la consoler de son veuvage et pour sceller sonalliance avec son pĂšre, lâun des hommes les plus puissants deLaMecque.ElleĂ©taitcomplicedâAĂŻcha,Ă laquelleelle laissaitjouerlepremierrĂŽle,maiselleeutunegrandeinfluencedansleharemduProphĂšte.ĂtantlâunedesraresfemmesdelâĂ©poqueĂ savoirlireetĂ©crire,elleaĂ©galementconsignĂ©certainspassagesduCoranet transmisunnombre importantdeparoles (hadith)duProphĂšte.
SacinquiĂšmeĂ©pouse,Zaynab(bintKhuzayma),avaitdĂ©jĂ Ă©tĂ©veuve par deux fois et avait perdu son deuxiĂšme mari Ă labataille deBadr. Le ProphĂšte lâĂ©pousa alors quâelle Ă©tait ĂągĂ©edâenviron30ans,maiselledĂ©cĂ©dapeuaprĂšssonmariage.
Sa sixiĂšmeĂ©pouse,OumSalĂąma,Ă©tait Ă©galementuneveuvedeLaMecque,dĂ©jĂ mĂšredequatre enfants, dont lemari avaitĂ©tĂ© tuĂ© Ă la bataille dâUhud Ă©galement. Issue du puissant clanmecquoisdesBanĂ»UmayyaetprocheparentedugĂ©nĂ©ralKhĂąlidibn al-WalĂźd, surnommĂ© par le ProphĂšte lui-mĂȘme « le SabredâAllah»,elleĂ©taitunefemmepoĂ©tessequisavaitlireetĂ©crire.
SaseptiĂšmeĂ©pouse,uneautreZaynab(bintJahsh),ĂągĂ©ede35ans,Ă©taitâsemble-t-ilâunetrĂšsbellefemme,etlavuedesabeautĂ©avaittroublĂ©leProphĂšte,dâautantplusquâelleĂ©taitalors
lâĂ©pouse de Zayd ibn HĂąritha, son esclave affranchi et filsadoptif, lequel dut sâen sĂ©parer pour que le ProphĂšte puisselâĂ©pouser. Dans les ouvrages juridiques anciens, lescirconstances exactes de cemariage, qui eut lieu en lâan 3 delâhĂ©gire, sont dâailleurs dĂ©crites dans le chapitre relatif Ă lâadoption puisquâelles ont donnĂ© lieu Ă la rĂ©vĂ©lation deplusieursversetsduCoran(33:36-40).LabelleZaynabseraitmorte dix ans aprĂšs le ProphĂšte, en 642, et demeura veuvecommeleprescritleCoran.
SahuitiĂšmeĂ©pouse,JuwaĂŻriyya(bintal-HĂąrith),filleduchefdelatribudesBanuMustaliq,futcapturĂ©elorsdelâexpĂ©ditionvictorieuseduProphĂštecontrecettetribu.MahometluirenditlalibertĂ©etlâĂ©pousapourscellersarĂ©conciliationavecsatribu.
Sa neuviĂšme Ă©pouse, Oum Habiba, est la fille du chef deLaMecque,AbouSufyĂąn,pireennemidelâislamĂ sesdĂ©buts.SonmariageavecleProphĂšteintervintdeuxansavantlaprisedelavillesainteetscellalarĂ©conciliationdesdeuxpersonnages.
Selon les hagiographesmédiévaux, la plupart desmariagesdu ProphÚte répondaient à des motifs politiques : gagner unetribu, conclure une alliance ou un armistice, sceller la paix,montrersamagnanimité,etc.
QuantĂ laproportion importantedeveuves (6 sur9)parmiles Ă©pouses du ProphĂšte, elle sâexpliquerait, selon leshagiographes, par des motifs sociaux, Ă savoir : assurerlâentretiende laveuvedont lemariestmortaucombatpour leProphĂšte. Dâailleurs, prĂ©cisent-ils, tous les combattantssurvivantsĂ©taient incitĂ©sĂ en fairedemĂȘme,dans la limitede
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scrupuleusementparlescroyantsaucoursdessiĂšclespassĂ©setjusquâĂ lâĂ©poque contemporaine : «à ProphĂšte !Quand vousrĂ©pudiez lesfemmes, rĂ©pudiez-lesconformĂ©mentĂ leurpĂ©riodedâattente prescrite ; et comptez la pĂ©riode ; et craignez Allahvotre Seigneur. Ne les faites pas sortir de leurs maisons, etquâelles nâen sortent pas Ă moins quâelles nâaient commis uneturpitudeprouvĂ©e.TellessontlesloisdâAllah.»(65:1).
LâartetlamaniĂšredelarĂ©pudiation
LarĂ©pudiation,tatlĂźqenarabe,estlefaitquelâundesĂ©pouxdĂ©cide unilatĂ©ralement de rompre le mariage qui le lie Ă sonconjoint. Les juristes musulmans lâont dĂ©duit du versetcoranique suivant : « La rĂ©pudiation est [permise seulement]deux fois. Ensuite, câest soit la reprise selon les convenances,soit la libĂ©ration avec bienfaisance. Il ne vous est permis dereprendre rien de ce que vous leur aviez donnĂ©. Ămoins quetous deux ne craignent de ne pas se conformer aux bornes deDieu.Sivouscraignezquâilsneseconformentpasauxbornesde Dieu, nul grief sur eux si la femme se rachĂšte avec [unecompensation]»(2:229).
En vertu de ce verset et dâautres complĂ©mentaires (4 : 45 ;65:1-2),lesjuristesmusulmansdonnentledroitĂ lâhommederĂ©pudier sa femme, de façon unilatĂ©rale et non motivĂ©e, sansfaire appel Ă un juge.En revanche, la femmene peut rĂ©pudiersonmariquesielleavaitprĂ©vudâavancecettedispositiondans
son contrat de mariage ou bien que si le mari lui accordeexplicitementunetellepossibilitéparlasuite.
Les juristes dĂ©duisent la possibilitĂ© dâauto-rĂ©pudiationouverte aux femmes Ă partir du verset adressĂ© aux Ă©pouses duProphĂšte : «ĂProphĂšte !Dis Ă tes Ă©pouses : âSi câest la vieprĂ©sente que vous dĂ©sirez et sa parure, alors venez, je vousdonnerai [les moyens] dâen jouir et vous libĂ©rerai sansprĂ©judiceâ.»(33:29).
Pour que la rĂ©pudiation devienne effective, le mari doitprononcer trois fois la formule consacrĂ©e :Anti tĂąliq ! (Tu esrĂ©pudiĂ©e!).Chezlesmusulmanschiites,lemaridoitprononcerces mots publiquement ou annoncer devant des proches sonintentiondesesĂ©parerdesonĂ©pouse.LesfamillesveillentalorsĂ trouverunarrangementpendantunepĂ©riodederĂ©conciliationquidureenvirontroismois.Sidanslâintervalle,lecoupleadesrelations sexuelles â mĂȘme une seule fois â, la totalitĂ© de laprocĂ©dureestannulĂ©e.
Il existe ainsi deux types de rĂ©pudiations : lâune rĂ©vocable(rajâi) lorsque la formule consacrĂ©enâest pas rĂ©itĂ©rĂ©e ; lâautre,irrĂ©vocable(bĂąâin)lorsquelaformuleestrĂ©itĂ©rĂ©etroisfois.Dupoint de vue islamique, la rĂ©pudiation irrĂ©vocable est censĂ©eprotĂ©ger la femmedesabusde lâhomme,enĂ©vitantnotammentdelamaintenirdansunĂ©tatintermĂ©diairedâincertitude(divorcĂ©eou non). Dâailleurs, les contemporains de Mahomet se sontopposĂ©sĂ lanĂ©cessitĂ©derĂ©itĂ©rerlaformuledelarĂ©pudiation,etlâusage a progressivement Ă©tĂ© admis dâune rĂ©pudiation unique,
en utilisant la formule consacrée, dans un seulmouvement deparole.
En prononçant la formule rituelle de la rĂ©pudiation, lemusulmancessedoncdâĂȘtrelâĂ©pouxetnepeutplusrevivreavecsafemme.SelonlesjuristesquiserĂ©fĂšrentauCoran,ilnepeutse remarier de nouveau avec elle que si celle-ci Ă©pouse, entre-temps,unautrehommepuisdivorcedelui.
Ă cette norme, la jurisprudence a ajoutĂ© lâobligation deconsommer lemariage effectuĂ© dans lâintervalle, ce qui donnelieu parfois Ă des situations cocasses oĂč le mari rĂ©pudie safemmedansunaccĂšsdecolĂšre,etsetrouveparlĂ mĂȘmeobligĂ©de lui trouver un « mari » susceptible de lâĂ©pouser sansconsommerlemariagepourpouvoirseremarierdenouveauavecelle.
MaiscettepratiqueestĂ©galementcondamnĂ©eparlesjuristesqui la considĂšrent comme un accommodement, voire undĂ©tournement,desloisdivines.Enarabe,ce«marifactice»estappelĂ© par les juristesmuhallil, littĂ©ralement « celui qui rendlicite », et par le peuple, at-tays al-mustaâĂąr, littĂ©ralement le«boucdâemprunt»âŠ
Envertudelapartiesurle«rachat»duversetcoranique(2:229), les juristesmusulmans ont prĂ©vu la possibilitĂ© pour unefemmederĂ©glersasĂ©parationavecsonmaripar lanĂ©gociationcontrepaiementdâunesommedâargentet/oucontrerenonciationĂ sa pension compensatoire. Elle dispose pour cela dâun droitdâauto-rĂ©pudiation appelĂ© khul` qui lui permet de divorcer
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LePrintempsarabeetlâarrivĂ©eaupouvoirdesislamistes,auMaroc comme en Tunisie et en Ăgypte, ont remis au goĂ»t dujour cet engouement pour la polygamie, ainsi que toutes lesvariantes de «mariage islamique », plus oumoins tombĂ©es endĂ©suĂ©tude au cours du dernier demi-siĂšcle, sous lâeffet de lamodernisationforcĂ©eetdelatendanceĂ lâoccidentalisationdessociĂ©tĂ©s etdesmĆurs.Aussi, la formedâunionqui a connu leplus grand essor chez les jeunes depuis 2011 est,incontestablement, le mariage dit « temporaire » sous sesdiversesformes.
Lemariagetouristique
Lâexpression « mariage touristique » (az-zawĂąj as-siyĂąhĂź)traduitlesensdelaformulearabeancienne«nikĂąhal-misyĂąr»,qui signifie littĂ©ralement « le mariage du voyageur » et quirenvoie aux origines historiques de cette forme dâunionislamique. Il est parfois qualifiĂ© de «mariage temporaire » enraisondesonespritĂ©phĂ©mĂšreetdesesmodalitĂ©sdâapplication.Fin2011,lesautoritĂ©ssaoudiennesĂ©valuaientĂ plusde40000le nombre de «mariages touristiques » (misfĂąr) contractĂ©s parleursressortissantsdanslesautrespaysarabes,enparticulierenĂgypteetauMaroc 1.
Ce type de mariage visait, Ă lâorigine, Ă permettre auxhommesenvoyagedelonguedurĂ©eouencampagnemilitairedeprendredesĂ©pousespourladurĂ©edeleurĂ©loignementdupays.
Dans lâesprit du lĂ©gislateur moderne, câest aussi une façondâĂ©viter la fornication et la prostitution, toutes deux interditesdanstouslespaysarabesetmusulmans.
Du point de vue juridique, ce mariage relĂšve du rĂ©gimegĂ©nĂ©ral du droit musulman, et non dâun rĂ©gime spĂ©cial oudĂ©rogatoire.IldoitdoncremplirtouteslesconditionsfixĂ©esparla charia pour ĂȘtre valide. Pour les juristes musulmans(sunnites),ilnepeutenaucuncasĂȘtreassimilĂ©Ă uncontratdemariage«à durĂ©edĂ©terminĂ©e»,mĂȘmesidanslesfaitsilsâavĂšremoins«durable»quelemariageclassique(traditionnel).
SesdĂ©fenseursetsespromoteursestimentquâilconstitueunajustementjuridiqueĂ lasituationĂ©conomiqueetfinanciĂšredespersonnesquineparviennentpasĂ assurerlachargerelativeaumariagetraditionnel,soitenraisondelachertĂ©desloyersetdela vie en gĂ©nĂ©ral, soit en raison desmontants excessifs exigĂ©spour ladotde lamariĂ©eetpour la cĂ©lĂ©brationdumariage lui-mĂȘme.IlsavancentĂ©galementcommeraison lefaitquece typedâunion lĂ©gale permet de prĂ©venir les relations sexuelles horsmariage(zinĂą),sĂ©vĂšrementsanctionnĂ©esdanstouteslessociĂ©tĂ©smusulmanesconservatrices.
Ălâinverse,sesopposantsestimentquâilcontreditlâespritdudroit du mariage en islam et conduit Ă davantage dâeffetsnĂ©gatifs que positifs, notamment pour lâĂ©pouse et pour lesenfants potentiels qui naĂźtraient dâun tel mariage. Lesorganisations de dĂ©fense des droits des femmes dans les paysmusulmans sâopposent majoritairement Ă ce type de mariage,
considérécommeunerégressionsocialeetjuridiqueparrapportaumariageclassique.
ConcrĂštement, cette forme juridique permet Ă un couple demusulmans(sunnites)desâunirpar les liensdumariage,sur labase dâun contrat usuel, sans que lâĂ©poux ait Ă prendredâengagements financiers vis-Ă -vis de son Ă©pouse. La femmepeut lĂ©gitimement renoncer Ă certainsde sesdroits aumomentdu mariage, si elle le souhaite : soit parce quâelle a desressourcespersonnellessuffisantespoursubvenirĂ sesbesoins,soitparcequesafamilleestaisĂ©eetquâellenesouhaitepasunirsonpatrimoineĂ celuidelâĂ©poux.
Dâailleurs,encasdechangementdanssasituationfinanciĂšre,la femme peut revendiquer tous les droits que la charia luiconfĂšre en sa qualitĂ© dâĂ©pouse, notamment lâobligationdâentretien par le mari (nafaqa), parce quâil sâagit dâun droitinaliĂ©nabledanslecadredurĂ©gimegĂ©nĂ©raldumariage.
Certains juristes musulmans vont jusquâĂ considĂ©rer larenonciation libre et consciente Ă ces droits de la part de lafemme comme une simple promesse ayant une portĂ©e moralemaissansvaleursurleplanjuridique,puisquâellenâenlĂšverienaux droits de la femme ni Ă ceux des enfants issus de cetteunion,quâilsâagissedelareconnaissancedepaternitĂ©,deseffetsdelafiliation,delapriseenchargefinanciĂšredesenfantsparlepĂšre,ouencoredesdroitsdelâĂ©pouseetdesenfantsĂ leurpartdâhĂ©ritage.
LaquestionresteréguliÚrementposéeparlesmusulmansquiséjournent en Occident pour une durée limitée (études,
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Ă©pouses « Ă©trangĂšres » proviendrait, par ordre dĂ©croissant :dâĂgypte, du Maroc, de Syrie, du Liban, de Jordanie et dePalestine. Seule une trĂšs petite minoritĂ© (moins de 1 %)dâĂ©pousesĂ©trangĂšresestoriginairedâEuropeetdesĂtats-Unis.
MalgrĂ© le taux infinitĂ©simal de ces derniĂšres unions, ellesaccaparentunebonnepartiedespublicationsdelapresseetdesreportagestĂ©lĂ©visĂ©sconsacrĂ©sĂ laproblĂ©matiquedu«dumpingconjugal»danslespaysduGolfe,enparticulierlorsquâilsâagitdetraiterlasituationdesSaoudiensetdesSaoudiennesĂ©tudiantĂ lâĂ©tranger.
Ă noter que les femmes musulmanes nâont pas le droitdâĂ©pouserdâĂ©trangersnonmusulmans,suivantlesinjonctionsdela charia, Ă moins que le prĂ©tendant se convertisse Ă lâislam.Avec la multiplication des missions dâĂ©tudiantes musulmanesenvoyĂ©espourpoursuivre leurs Ă©tudes supĂ©rieures Ă lâĂ©tranger,cette question est en train de prendre de lâampleur dans lesmĂ©dias.Ceux-ci insistent sur lesproblĂšmesquecephĂ©nomĂšnepeutposerdâunpointdevuesocialetmoral,nourrissantainsiledĂ©bat religieux et sollicitant les avis thĂ©ologiques sur laquestion. On assiste ainsi Ă une inflation de fatwas en lamatiĂšre.
1.Voirlescentainesdesiteswebetdereportagesconcernantcetteformedemariage,enrecherchantlâexpressionarabesurInternet(az-zawĂąjas-siyĂąhĂź).2.Leterme«niqabĂ©e»estunnĂ©ologismepassĂ©danslalanguefrançaise,parcalquede lâarabe,pourdĂ©signer lesfemmesquiportent le«niqab»(voilecouvrantlevisageĂ lâexceptiondesyeux).
3.CâestlecasparexempleauLibanetauBahreĂŻnoĂčlesconversionsentrelâislamsunniteet lâislamchiitenesontpasrares,etsefontenfonctiondesintĂ©rĂȘtsetdesalĂ©aspolitiques.4.VoirlereportagedelachaĂźneMBCconcernantlemariageĂ distance(parSkype) pratiquĂ© au Liban :<http://m.youtube.com/watch?v=NBAbO2EuvZU>.5. Car les thĂ©ologiens qui autorisent le « mariage Ă distance » autorisentĂ©galementledivorceetla«rĂ©pudiationĂ distance».
Lesfatwassurlasexualité
Le mot « fatwa » dĂ©signe un avis ou une dĂ©cision juridiqueĂ©miseparunjuriste(oulĂ©ma),enrĂ©ponseĂ unequestionposĂ©epar un(e)musulman(e) concernant unproblĂšmequelconquedelavieprivĂ©eouintime.Danslâimaginairecollectif,lâĂ©metteurdefatwas,lemufti,estunthĂ©ologienrespectĂ©parcequâilassurelaconformitĂ© de la foi avec la rĂ©alitĂ© : « Les oulĂ©mas sont leshĂ©ritiersdesprophĂštes,etcequâonhĂ©ritedesprophĂštes,cenâestpas de lâargent mais de la connaissance. » (Hadith, SahĂźhBukhĂąrĂź).
Il existe deux types de fatwas Ă©mises concernant lasexualitĂ©:lapremiĂšre,lafatwaderappel,estunereprisedâunerĂ©ponse existante Ă la question posĂ©e par le croyant dans lessources anciennes qui font autoritĂ© ; la seconde, la fatwadâinterprĂ©tation,estunavisinĂ©ditĂ©noncĂ©lorsquâilnâexistepasderĂ©fĂ©renceancienneetquelarĂ©ponseestdonnĂ©eĂ partirdâunraisonnement fondĂ© sur lesobjectifsde la charia Ă partirde lasituation particuliĂšre de celui qui pose la question (le croyantpratiquant).
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Selon la majoritĂ© des thĂ©ologiens musulmans, Dieu aautorisĂ© la polygamie et personne ne peut lâinterdire ni sâyopposercar«nulnepeutdĂ©clarer illicitecequeDieua rendulicite, et inversement ». En consĂ©quence de quoi, il nâest pasobligatoire de demander lâautorisation de la premiĂšre Ă©pousepour se remarier, et cette derniĂšre ne peut sây opposer si ellecroitenDieuetĂ sesprescriptions.
MaissouslapressiondesassociationsdedĂ©fensedesdroitsdesfemmes,lesoulĂ©masontdĂ»fairequelquesconcessionsdansla pratique. Certes, lâĂ©noncĂ© du principe gĂ©nĂ©ral est restĂ©inchangĂ© mais il est dĂ©sormais conseillĂ© Ă lâhomme de tenircompte de la psychologie de son Ă©pouse pour Ă©viter descomplicationsinutilesendemandantsonavis,actionconsidĂ©rĂ©eparlesthĂ©ologienscommetoutĂ faitlouable(mandĂ»b).
CertainesautoritĂ©sreligieusesrappellentdâailleursquelesuset coutumes de certains pays musulmans autorisent encore lapremiĂšre Ă©pouse Ă choisir, pour son mari, sa seconde Ă©pouse,pourassurerunminimumdecompatibilitĂ©dâhumeurentretouslesmembresdufoyerconjugal.
ĂtreĂ©quitableentrelesĂ©pouses
Denombreuxcroyantspointentdudoigtlefaitquâilsembley avoir une contradiction entre lâobligation dâĂ©quitĂ© entre lesĂ©pouses (Coran, 4 : 3) et lâaffirmation divine que lâĂ©quitĂ© estimpossible (Coran, 4 : 129). Mais selon les thĂ©ologiens,
«lâĂ©quité»dont ilestquestiondanscesdeuxversetsneportepassur lemĂȘmeobjet.Eneffet,dans lepremiercas,elleportesurlâĂ©quitĂ©dansladĂ©penseetlapriseenchargedesdiffĂ©rentesĂ©pouses,etparaĂźttoutĂ faitrĂ©alisable;danslesecondcas,elleporte sur les sentiments personnels et sur lâamour portĂ© Ă chacunedesĂ©pouses,quiestpardĂ©finitionimpossibleĂ assurer.
EnlamatiĂšre,lesthĂ©ologienschiitescitentlâexempledâAli,et lesoulĂ©mas sunnites citent celuideMahomet lui-mĂȘme, cartous deux avaient plusieurs Ă©pouses sur lesquelles ilsdĂ©pensaient Ă©quitablement, mais chacun avait une femmeprĂ©fĂ©rĂ©e:FatimapourAli,etAĂŻchapourMahomet.
DâailleursconcernantcetteiniquitĂ©sentimentale,leProphĂštefaisaitsouventcettepriĂšre:«OhSeigneur,jefaisdemonmieuxpour ĂȘtre Ă©quitable entremes Ă©pouses pour ce que je possĂšde[mesbiensetmonargent],maisnemeblĂąmezpasSeigneurdene pas pouvoir ĂȘtre Ă©quitable entre elles pour ce que je nepossĂšdepasetquetucontrĂŽles[monamouretmessentimentsĂ leurĂ©gard].»(HadithrapportĂ©parTirmidhĂźetAbĂ»DĂąwud.)
LesrĂšglesdâĂ©quitĂ©entrelesĂ©pouses
LeCoran insiste sur le principe dâĂ©quitĂ© entre les Ă©pousesmaisnedĂ©taillepasprĂ©cisĂ©mentsurquoidoitporterlâĂ©quitĂ©.Ceprincipeest assez importantpourque la craintedenepas ĂȘtre« Ă©quitable » â et Dieu seul est Ăquitable, selon le Coran â
ouvre la voie au mariage monogame (option choisie par lelégislateurtunisienaprÚs1956).
Lesprincipaux thĂ©ologiens recommandent, en consĂ©quence,lâĂ©quitĂ© entre les Ă©pouses dans tout ce qui a trait Ă la vie encommun (nombre de nuitĂ©es, dĂ©penses du foyer, habits etfournitures),maisils laissentaumari lâapprĂ©ciationdelâĂ©quitĂ©en ce qui concerne les sentiments et les cadeaux personnels,ainsiquetoutcequinâestpasessentielĂ latenuedufoyer.
Lepartagedesnuitéesentrelesépouses
LesquestionsdescroyantssontnombreusesĂ cesujetetlesrecommandations des thĂ©ologiens, trĂšs prĂ©cises. La rĂ©ponsedĂ©pendde lanaturede larelation,ducadrespatialet temporelde la question, ainsi que dâautres circonstances qui peuventmodifierlesrĂšglesdepartagedesnuitĂ©es.
Ainsiparexemple,silâhommeĂ©pouseune«vierge»,ildoitdemeurer avec elle sept nuits, puis entreprendre un partageĂ©quitabledesnuitĂ©esentresesautresfemmesaprĂšscela.
MaissâilĂ©pouseunefemmenonvierge(veuveoudivorcĂ©e),il doit demeurer avec elle trois nuits successives et, si elle luidemandedepasserseptnuits,ildoitparlasuiterevoirlepartagedesnuitĂ©esentrelesautresĂ©pousesenconsĂ©quenceetattribuerseptnuitsĂ chacune.
CetterĂšgleestdirectementissuedelapratiqueduProphĂšte.Eneffet,leshagiographesrapportentquelorsquâilĂ©pousaOum
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carcelui-cia«excellĂ©danstoutcequâIlacréé»(Coran,32:7).Lâhomme et la femme sont dâailleurs dĂ©crits dans le textecoranique comme « lâĆuvre de Dieu, qui a tout façonnĂ© Ă laperfection» (27 :88).Câestpourquoi toutemodificationde lacrĂ©ation divine est considĂ©rĂ©e comme une Ćuvre de Satan(Shaytan, enarabe), lequel sâest jurĂ©dedĂ©tourner leshumainsdeDieu:«JelesĂ©garerai,jeleurinspireraidefauxespoirs,jeles enjoindrai et ils fendront les oreilles des bestiaux, je lesenjoindrai et ils changeront la crĂ©ation deDieu » (Coran, 4 :119).
En cohĂ©rence avec le texte coranique, on rapporte sur leprophĂšte Mahomet divers hadiths dans lesquels il jette lamalĂ©dictionsurtoutepersonnequiparticipedeprĂšsoudeloinĂ la modification de lâapparence physique des humains,notamment la tatoueuse et la tatouĂ©e, la perruquiĂšre et laperruquĂ©e, ainsi que celles qui espacent leurs incisives paresthĂ©tisme et celles qui les aident Ă le faire (Bukhari, hadihno5937;Muslim,hadithno2124).
Dans cette perspective, les commentateurs du Coran et duHadithsâĂ©vertuentĂ expliquercequiestpermisetcequinelâestpas dans des ouvrages aux titres explicites : Livre delâhabillement(BukhĂąrĂź),Livredelâhabillementetdelâornement(Muslim), Livre de la coiffure (AbĂ» DĂąwĂ»d), Livre delâhabillement(TirmidhĂź),Livredelâornement(Nasùß),Livredumariage (IbnMĂąjah).Ăchaque fois est rappelĂ© leprincipedenon-modification de la « crĂ©ation deDieu », et cela quel quesoitlâobjectifvisĂ©.CertainsthĂ©ologienscontemporainspoussent
le zĂšle dans lâapplication de ce principe jusquâĂ interdire depercerlesoreillesdesfillettespourleurfaireporterdesbouclesdâoreilleâŠ
Questionspara-sexuelles
Lesquestionspara-sexuellesneconcernentpaslâactesexuellui-mĂȘme mais les conditions ou les circonstances quilâentourent ou lâaccompagnent. Par souci dâillustration, lesquestions les plus frĂ©quentes sont citĂ©es ici telles quâelles ontĂ©tĂ© posĂ©es par les pratiquants, avec indication de la rĂ©ponsecorrespondante telle quâelle a Ă©tĂ© donnĂ©e par le thĂ©ologien deservice.
Question:QuelestlâavisdesoulĂ©masconcernantlâhommequi couche avec une femme aprĂšs lâavoir dĂ©nigrĂ©e et avoirjurĂ©denepluslâapprocher?
Questions-RĂ©ponses
Fatwa : Sâil sâagit dâun oubli de la part de lâhomme, sarĂ©solutiontombeetsonsermentestnuletnonavenu.Lâactesexuelconsentidelapartdelâhommeetdelafemmeannuleet remplace toute dĂ©cision antĂ©rieure et toute intentiondâabandonformulĂ©eauparavant.Encela,lesoulĂ©masnefontpasdedistinctionentrele«retourdâaffection»,paroubliounon, car la rĂ©conciliation est prĂ©sumĂ©e scellĂ©e par lâacteconsommĂ©.Question : Est-il licite dâembrasser sa femme lĂ©gitime enpublic?Fatwa:Cequiest liciteenprivĂ©aveclâĂ©pouselĂ©gitimenelâest pas en public, car cela est du ressort de la relationconjugale. Câest un pĂ©chĂ© et une marque de mauvaisemoralitĂ© de sâembrasser en public pour un homme et unefemmemĂȘmesâils sontunispar les liensdumariage, car ilfautrespecterlapudeuretlesusetcoutumesdupays.Toute« dĂ©monstration publique dâaffection » est prĂ©sumĂ©econtraire Ă la charia si elle choque la sensibilitĂ© delâassemblĂ©eoudelasociĂ©tĂ©.
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lâhymĂ©noplastie (rĂ©fection de lâhymen). Par cette opĂ©rationchirurgicale, la jeune femme qui a « fautĂ© » peut retrouver savirginitĂ© et « faciliter » la conclusion de son mariage. Cettefatwa a Ă©tĂ© Ă©mise par lâancienmufti dâĂgypte, Ali Jomaa, etconfirmĂ©e depuis par le trĂšs influent cheikh saoudien, Salmanal-Audah, membre de lâUnion internationale des oulĂ©masmusulmans.
LâargumentthĂ©ologiquedespartisansdelâhymĂ©noplastieestquâelle permet de sauver « lâhonneur » (sharaf) de la jeunefemmeetdegarantirlacohĂ©sionsocialeenprĂ©servantlesformeset en Ă©vitant les crimes dâhonneur. LâopĂ©ration est donclĂ©gitimĂ©e par lâintĂ©rĂȘt public (maslaha), argument typique delâĂ©colejuridiquemalĂ©kiteetquasimentabsentdesautresĂ©colesdelâislam.
Mais les thĂ©ologiens qui y sont opposĂ©s estiment quelâhymĂ©noplastie constitue un « mensonge » (kadhib), doublĂ©dâune tromperieetdâune« falsification» (tazwĂźr)Ă lâĂ©garddufutur Ă©poux. Majoritairement issus de lâĂ©cole juridiquehanbalite, ces dĂ©tracteurs estiment Ă©galement que cettepermissivitĂ©neferaitquâencouragerlesjeunesfillesĂ persĂ©vĂ©rerdans les relations illicites (zinĂą) et dĂ©tournerait les jeuneshommes du mariage, faute de confiance en « lâhonneur » desjeunesfilles.
LedĂ©bat entrepartisansetdĂ©tracteursde lâhymĂ©noplastie aconnu son paroxysme en 2011 aprĂšs la pratique par lâarmĂ©eĂ©gyptiennede« testsdevirginité»surdesmanifestantesde laplace Tahrir au Caire. Certaines ont attaquĂ© lâinstitution
militaire en justice et rĂ©clamĂ© « rĂ©paration » pour les«dommagescorporels»subis.La justiceĂ©gyptiennea finiparinterdireles«testsdevirginité»en2012,maisledĂ©batestrestĂ©vivace et sâest poursuivi en 2013 Ă la suite dâautres affairessordidesdeviol.
Lâallaitementdelâadulte
Lâ«allaitementdelâadulte»(irdĂąâal-kabir)estlâexpressionsous laquelle est connue lâune des fatwas les plus polĂ©miquesdu Printemps arabe. Elle a Ă©tĂ© lancĂ©e fin 2011 par le cheikhdâAl-Azhar,AbdelMohsenal-Abikane,souslaformesuivante,pour le moins Ă©tonnante et Ă©nigmatique : « Si une famille abesoinde lâaidedâunhommeĂ©trangerqui leurrendvisitechezeux de façon rĂ©currente et gĂȘnante, et sâil existe des femmesdanscefoyer,alorsilestpermisdelâallaiter».
Cette fatwa a été originellement validée par de nombreuxthéologiens musulmans, notamment par le cheikh respectéAbdallahal-Fawzùne,suscitantdanslapresseuneavalanchedecritiquesetdecaricatures.
EnrĂ©alitĂ©,ilsâagissaitdâautoriserlâhommeadulteĂ boirelelaitmaternel,danscertainscasetsouscertainesconditions,maispas sous la forme naturelle de lâallaitement au sein.LâautorisationaĂ©tĂ©dĂ©duiteparlesoulĂ©masmusulmansĂ partirdâune tradition (hadith AĂŻcha) qui remonte Ă lâĂ©poque duProphĂšteconcernantlesfrĂšresetlessĆursdelaitquinâontpas
le droit de se marier ni dâavoir des relations sexuelles, maispeuventsevoiretsefrĂ©quenterlibrement.
On rapporte Ă©galement que lâun des Compagnons duProphĂšte aurait goĂ»tĂ© le lait de sa femme par inadvertance enlĂ©chant ses tĂ©tons, ce qui a conduit certains thĂ©ologiens Ă dĂ©clarer sa femme « interdite » pour lui, parce quâelle lâavait«allaité»faisantdeluison«filsdelait»etnonplussonmari.
CertainsthĂ©ologienscontemporainsenontdĂ©duitquâilĂ©taitpossible de contourner lâinterdiction religieuse de frĂ©quenterunefemmeautrequelâĂ©pouselĂ©gitimesimplementenbuvantunpeu de son lait. Ils ont donc Ă©largi lâinterprĂ©tation aux caslitigieuxpourautoriserlâ«allaitement»detouthommeĂ©trangerpourrendresafrĂ©quentationliciteauxfemmesdufoyer,encasdebesoin.
LâidĂ©edebaseestquâenbuvantlelaitdâunefemme,celle-cidevient interdite Ă lâhomme qui lâa bu, comme si câĂ©tait sapropremĂšre,et les fillesdecette femmedeviennent,encharia,comme ses propres sĆurs (de lait). Ainsi, ils peuvent sefrĂ©quenter librement mais sans possibilitĂ© dâentretenir desrelationssexuelles.
Si la tradition prophĂ©tique, remontant Ă AĂŻcha, a bien Ă©tĂ©confirmĂ©eparlaplupartdesoulĂ©masmusulmans,lâextensiondelâautorisation a fait lâobjet de contestations et de nombreusesplaisanteries, notamment sur « lâallaitement des collĂšgues debureau»afinqueleurfrĂ©quentationdevienneliciteĂ lafemmequia«allaité»etĂ sesĂ©ventuellesfilles.
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Annexes
ĂmissionsdetĂ©lĂ©vision:FlorilĂšgedequestionsetderĂ©ponses:Ă©missionLa rue sâinterroge : <http://www.youtube.com/watch?
v=oQXQha8Ws-Y><http://www.youtube.com/watch?v=5xLraqhk92s><http://www.youtube.com/watch?v=4XSAcNAzmcQ>
Sitesgénéralistessurlesfatwassexuelles:<http://alftawa.hawaaworld.com/><http://www.saaid.net/female/index4.htm>
SitesdâautoritĂ©sreligieuses:Mufti dâArabie saoudite (Al-Sheikh) :
<http://www.mufti.af.org.sa/allftwa>Mufti dâĂgypte (Jomaa) : <http://www.dar-
almokattam.com/ourbooks/fatawa.html>Ibn BĂąz et Ibn Othaimeen :
<http://www.ibnothaimeen.com/all/noor/cat_index_27.shtml>
RĂ©seauxsociaux(Facebook):<https://fr-fr.facebook.com/CHEIKHZAMZAMI>
ForumsInternetsurlasexualité:<http://www.ruqya.net/forum/forumdisplay.php?f=65>
Ressourcesaudiosurlasexualité:<http://ar.islamway.net/collection/3632>
Ressourcesvidéo(YouTube)surlasexualité:Base de données : <http://www.youtube.com/playlist?
list=PL08E364933B7016D4>Unexempledâavis:<http://www.youtube.com/watch?v=P8hoPtovTL4>
Application à télécharger pour téléphone mobile
(smartphone):PourAndroid:<https://play.google.com/store/apps/details?
id=com.alepponline.WomanDroid2&hl=fr>PouriPhone:<https://itunes.apple.com/ca/app/ftawy-alnsa/id445218519?
l=fr&mt=8>
ClassementdesfatwassexuellesparthĂšme(exemple):<http://woman.islammessage.com/article.aspx?id=210>
Classementdesfatwassexuellesparpays(ex.Ăgypte):
<http://www.nmisr.com/vb/showthread.php?t=165168>
Classementdesfatwassexuellesparrégion:<http://ftawa.hawahome.com/>
ClassementdesfatwassexuellesparpĂ©riodedelâannĂ©e:Pendant le Ramadan :
<http://www.alssunnah.com/main/articles.aspx?article_no=4041>
Pendant le pĂšlerinage :<http://www.kalemat.org/sections.php?so=va&aid=366>
Livres disponibles en téléchargement gratuit sur lasexualité:
<http://www.fawzyabuzeid.com/table_books.php?name=%DD%CA%C7%E6%EC%20%CC%C7%E3%DA%C9%20%E1%E1%E4%D3%C7%C1&id=17
Encyclopédies téléchargeables gratuitement sur lasexualité:
<http://www.al-mostafa.info/data/arabic/depot3/gap.php?file=008818.pdf>
<http://7ades.com/details-1367.html>RubriquesdejournauxsurlasexualitĂ©:<http://www.echoroukonline.com/ara/keywords/%D9%81%D8%AA%D8%A7%D9%88%D9%89%D8%A7%D9%84%D9%86%D8%B3%D8%A7%D8%A1Fatwasvirtuellessurlâactesexuel:<http://hespress.com/facebook/89964.html>FatwassexuellesvariĂ©es:<http://alftawa.hawaaworld.com/taxonomy/sub/term/493>
<http://www.saaid.net/female/index4.htm>EnquĂȘtes sur la sexualitĂ© en France (pour
comparaison):<http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/400-
rapports-sexuels-frequence-des-rapports-et-statistiques><http://www.lecrips-idf.net/article1872.html#enquete_csf><http://csf.kb.inserm.fr/csf/accueil.html>