théâtre du briançonnais, saison 2019/20, programme, briançon - … · 2017-03-14 · ce...
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Dossier pédagogique
Un mystérieux voyage en forêt
Contes et mise en scène Bruno Thircuir
Cie La Fabrique des petites utopies
Trois contes chantés pour enfants rêveurs,
émerveillés à l’idée d’une étrange balade en forêt.
Théâtre / Genre : Contes magiques et poétiques / Durée : 40 mn
Classes maternelles
Représentations scolaires, en tournée dans les écoles
Lun 27 mars à 9:15 et 10:45 / École Les prés verts à Saint-Martin-de-
Queyrières
Mar 28 mars à 9:15 et 10:45 / École Les Artaillauds à Briançon
Mer 29 mars à 9:00 et 10:30 / École du Monêtier-Les bains
Jeu 30 mars à 9:15 et 10:45 / École de Forville à Briançon
Ven 31 mars à 9:15 et 10:45 / Salle Saint-Paul à Villard-Saint-Pancrace
Dans chaque école (ou salle) une représentation gratuite est proposée à 17h (lundi, mardi, jeudi et vendredi) pour permettre aux parents de partager le spectacle avec leurs enfants. Les grands-parents, grands frères et petites sœurs seront les bienvenus. Il peut être plus prudent de réserver auprès de la billetterie au 04 92 25 52 42.
Merci d’arriver au minimum un quart d’heure avant le début de la représentation afin qu’elle puisse commencer bien à l’heure. Nous gardons vos billets pour vous. Si vous avez connaissance d’un changement d’effectif avant la représentation merci de nous en avertir.
Contact
Jocelyne Bianchi-Thurat
Chargée des relations avec les publics & du service éducatif et culturel
04 92 25 52 40 / 06 30 53 86 09 / [email protected]
théâtre du Briançonnais. 21, avenue de la République. 05100 Briançon
www.theatre-du-brianconnais
Le spectacle
C’est un spectacle en trois histoires, trois contes qui ont été imaginés en 2013 par des
enfants des écoles de Saint-Martin d’Hères
La première histoire est celle du matin au réveil. Elle évoque un vieux chêne et des
oiseaux virevoltant dans les airs tout autour. En fait, elle explique comment les arbres
ont offert des nids aux oiseaux. L’histoire pour la sieste raconte pourquoi les feuilles
tombent des arbres. C’est une histoire pour s’allonger dans l’herbe, découvrir un
monde étrange peuplé d’insectes et de secrets de chenilles.
L’histoire de l’heure du coucher est pour jouer à se faire (un peu) peur quand la
forêt s’agite et se peuple de petits bruits étranges. Elle dit comment l’homme n’a
jamais décroché la lune mais a inventé les instruments de musique pour consoler une
forêt.
La mise en scène
Deux personnages, Zâha et Coffy, entrent dans l’espace de jeu défini par un demi-
cercle de chaises et de coussins, ils portent chacun deux ou trois valises. Deux valises de
lumière, une valise de musique, une valise de trésor de la forêt : pommes de pins,
cailloux, branches tordues…
Sur un air d’accordéon, les deux comédiens-manipulateurs, avec leurs drôles de
valises, donnent des ailes à la forêt le temps d’une ritournelle. Ils font même danser
les arbres. Avec eux, de jour comme de nuit, les oiseaux chantent et les enfants
aussi !
Intentions de mise en scène
« Pour ce nouveau spectacle nous donnons la main aux plus petits.
Nous voulons les accompagner en forêt, pour nous émerveiller avec eux.
Un voyage sans bouger pour s’amuser à avoir peur et tenter de nous rassurer, pour
se convaincre, ensemble, que les bois abritent des lutins qu’il faut respecter. Alors
nous faisons semblant de nous assoir dans la mousse, comme çà, au pied d’un arbre.
Et là, tranquillement nous inventons des histoires.
En compagnie de quelques dizaines d’enfants, nous imaginons et jouons ensemble
ces histoires. Trois contes magiques et mystérieux. Ils ont réellement été imaginés
avec des enfants.
Nous les avons rêvés comme on se souvient d’une promenade en forêt durant
laquelle nous espérons tous croiser un chêne bavard, une chenille gourmande ou un
lutin capricieux.
Ce spectacle, pour enfants de 3 à 8 ans, est une balade au creux de la main ; nous
proposons aux jeunes spectateurs de fermer les yeux pour mieux voir, de toucher la
terre pour sentir qu’un monde mystérieux existe, là, juste là, sous les racines de nos
cheveux en broussailles. »
Bruno Thircuir
La Compagnie
La Fabrique des petites utopies
www.petites utopies.com
Elle a été fondée en 2000 par Bruno Thircuir. Il y a créé Monstres et Saltimbanques
de Wole Soyinka, qui a tourné au Bénin et en France. C’est en 2002 que l’équipe
s’attèle à la construction du camion-théâtre, la Fabrique Errante.
Les créations se succèdent depuis :
En 2003, Quichott, l’homme qui n’y était pour rien de M’hamed Benguettaf ; puis
Juliette je zajebala Romeo de Jean Yves Picq ; Manque et 4.48 Psychose de Sarah
Kane.
Puis vient la Trilogie Africaine avec Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de
baobab, adaptation de Désert de Le Clézio, Niama-Niama : le secret des arbres et
Kaïna Marseille de Catherine Zambon C’est ensuite la création de spectacles au genre hybride : Tour Babel qui mêle
théâtre et cirque, Cabaret Perché, cabaret cirque, Les Enfants d’Icare, à la frontière
entre théâtre d’objet et marionnette, Daeninckx’café, lecture polar et l’Auberge de
Monsieur Kafka, étape expérimentale pour débuter la création de Nous sommes tous
des K d’après le Château de Kafka. Bruno Thircuir y imagine une bouffe-théâtre
burlesque et masquée.
En 2014 La nuit les arbres dansent est un spectacle magique qui nous plonge dans le
lien entre l’Homme et les arbres à travers quatre contes de saison.
La dernière création de la Compagnie, Rue des voleurs, est adaptée du roman de
Mathias Enard et mêle théâtre, cirque et vidéo.
« À travers nos spectacles et nos voyages, nous tentons de raconter le monde
d’aujourd’hui de manière politico-poétique. Nos créations croisent les arts du théâtre,
de la marionnette, du cirque... Le plus souvent, nous aimons jouer nos spectacles
dans notre camion-théâtre ou sous notre chapiteau. Mais certaines de nos
propositions sont interprétées en plein air. Nous cherchons à construire un théâtre
pour tous, qui puisse se jouer dans les lieux les plus éloignés, pour tous les publics. »
La distribution
Comédiens Alphonse Atacolodjou et Isabelle Gourgues
Musicien Francis Mimoun
Assistante à la mise en scène Laure Ceccaldi
Composition musicale Francis Mimoun
Accessoires et marionnettes Catherine Réau
Costumes Cyrielle Gonçalves
Bruno Thircuir
auteur et metteur en scène
J’ai réellement découvert le théâtre en Afrique.
Cela peut sembler curieux qu’un jeune
français rencontre le théâtre en Afrique,
mais c’est ainsi.
C’était il y a dix ans, au Bénin, le théâtre était une
parole politique nécessaire ; le théâtre était vital,
tant pour ceux qui le faisaient,
que pour les foules qui y assistaient.
J’ai compris que je voulais faire partie
de cet engagement-là.
Élève de l’École du Théâtre National de Chaillot, Bruno Thircuir part pour l’Afrique en
1995 et monte une pièce au Bénin, Le Roi se meurt. En 1996, il monte Les
tribulations de Môssieu et de son valet, balade théâtrale, mise en scène à Cotonou et
tournée en France et en Afrique. De retour en France, il joue, comme comédien dans
La femme de Gilles de Bourdouxhe, puis dans Crime et Châtiment, mis en scène par
Chantal Morel. Il repart à l’étranger, au Liban, comme assistant à la mise en scène
sur Les Nuits Guerrières, création Gilles Zaepffel.
De ses nombreux voyages, Bruno Thircuir a ramené entre autres le désir de créer un
théâtre à la croisée des cultures, d’où cette volonté de composer sa compagnie avec
des personnes aux histoires et aux vécus très différents.
Francis Mimoun
compositeur
Musicien aux multiples facettes, formé aussi
bien aux musiques populaires et au jazz qu’il
pratique depuis 20 ans à l’école des caf-
conc’, des pubs et des festivals, qu’à la
musique savante (cinq premiers prix au
Conservatoire National Supérieur de Musique
de Paris).
Ce pianiste-compositeur aime cultiver l’inattendu. À la facilité, il préfère la simplicité, à
la complexité, il préfère le raffinement et la sincérité musicale. Sa musique s’évertue à
être la plus évocatrice possible tout en cherchant à éviter les poncifs du genre. Francis
Mimoun affectionne avant tout les rencontres, en particulier avec les autres disciplines
artistiques. C’est pourquoi il multiplie les expériences avec danseurs, musiciens,
plasticiens, comédiens et metteurs en scène. Il écrit de la musique pour le théâtre et le
cinéma.
Sa musique couvre un grand nombre de styles allant de la musique savante, des
musiques du monde jusqu’à la chanson pop en passant par le jazz. Elle s‘exprime aussi
bien à travers des formations instrumentales réduites qu’à travers des grands
orchestres avec chœur. Après la parade Utopies dans la rue et les spectacles Nous
sommes tous des K et Les enfants d’Icare, La nuit les arbres dansent et Rue des
voleurs, il s’agit de sa sixième collaboration avec La Fabrique des petites utopies.
Catherine Réau
Accessoiriste
Toute petite, Cati prenait la route en R16
bleue à pédales, tractant une remorque
bricolée avec le caddy du jeu de croquet
familial, afin de charger l’essentiel : une caisse
à outils, une boite de couleurs et un duvet.
Quelques années plus tard, au bénéfice d’une mécanique plus élaborée, elle prend la
route artistique, d’abord via le spectacle équestre puis au fil du temps le théâtre et le
théâtre d’objets, mêlant tour à tour jeu, fabrication, construction, régie générale,
direction technique...Elle se consacre maintenant aux masques et accessoires,
patines et décors pour des compagnies de théâtre et de spectacle vivant.
Isabelle Gourgues
Comédienne
Elle a suivi une formation théâtrale à Aix-
en-Provence (DEUST des Métiers du
Théâtre). Elle a ensuite joué dans
plusieurs créations théâtrales
(notamment pour Pascale Henri, Isabelle
Bartniki).
Elle a joué dans la plupart des spectacles
de la Fabrique des petites utopies et a
participé à la construction du camion-
théâtre en 2002.
Elle interprète Olga dans Nous sommes tous des K en 2013, Zâha dans La nuit les
arbres dansent en 2014.
Alphonse Atacolodjou
Comédien
Alphonse Atacolodjou et Bruno Thircuir se
sont rencontrés il y a plus de quinze ans au
Bénin. Ils ont commencé à travailler sur la
création théâtrale Monstres et
Saltimbanques d’après Wole Soyinka, et
depuis, il semble improbable pour toute
l’équipe d’imaginer un spectacle sans cette
incroyable présence sur scène.
Alphonse est quelqu’un qui aime le théâtre comme un tout, comme si le travail ne
s’arrêtait jamais vraiment. Dernièrement, il est comédien dans Nous sommes tous
des K en 2013, La nuit les arbres dansent en 2014 et Rue des voleurs en 2015.
Avant le spectacle
On peut lire des extraits du texte aux enfants (ci-après)
Surtout celui des chansons qu’ils retrouveront lors du spectacle (en gras dans le
texte)
Nous pouvons vous en envoyer, sur demande, les enregistrements pour les faire
écouter aux enfants, voire les leur apprendre avant le spectacle…
Celui-ci ne nécessite pas de préparation particulière.
Par contre, la venue peut-être l’occasion d’aborder la spécificité du spectacle
vivant, de sa différence avec la télévision, la radio ou le cinéma.
Cela peut être l’occasion aussi de parler du comportement pendant le spectacle, sans
pour autant formuler trop d’interdictions.
Après le spectacle
Poser la question des émotions (la joie, la peur, l’excitation …) et de leur expression
peut être une piste à exploiter.
Ce dossier a été réalisé à partir des éléments fournis par
La Compagnie La Fabrique des petites utopies
Un mystérieux voyage en forêt
Texte du spectacle
(Bruno Thircuir)
Prologue
R1 : Coffy : Zâha, je suis prêt !
R2 : Zâha : Tu es prêt, et bien tu es en retard, tu es en retard alors que nous
partons pour un long voyage …
R3 : Coffy : Et mystérieux !
R4 : Zâha : Oui, un long et mystérieux voyage… Un peu comme une promenade en
fôret.
R5 : Coffy : Comme si nous allions passer une journée ensemble !
R6 : Zâha, enthousiaste : Une journée pour vivre trois aventures dans les bois. Une
histoire du matin lorsque les arbres et les oiseaux commencent à bavarder.
R7 : Zâha : Puis nous inventerons une histoire de sieste…
R8 : Coffy : Oui Zâha, une histoire de sieste, quand on s’allonge dans l’herbe pour
rêver un peu en regardant les insectes.
R9 : Zâha : Et enfin une histoire du soir pour jouer à se faire peur quand la forêt
s’agite de bruits ensorcelants.
Bon nous commençons. C’est le matin, et Coffy et moi nous sommes un peu perdus
dans la forêt…
R10 : Coffy : Mais non Zâha, nous ne sommes pas perdus, n’est-ce pas Francesco ?
D’ailleurs je crois même reconnaître cet arbre : un chêne.
R11 : Zâha : Oh, oui, un chêne. Je le reconnais moi aussi, il porte des nids sur
chaque branche.
R12 : Coffy : Zâha, si nous racontions aux enfants pourquoi les arbres sont souvent
couverts de nids ?
R13 : Zâha : Oui, bonne idée, voilà une belle histoire du matin, comme si c’était un
des premiers matins du monde.
Première histoire
Comment les arbres ont-ils offert des nids aux oiseaux ?
R1 : Coffy : Tout a commencé avec ce chêne !
R2 : Zâha : Oh, il y a au moins mille ans !
R3 : Coffy : Oh, bien plus ! Il faut savoir qu’à cette époque, les oiseaux virevoltaient
déjà dans les airs mais couvaient leurs œufs par terre au milieu des cailloux, comme
leurs ancêtres les dinosaures.
R4 : Zâha : Au début de sa vie, notre petit chêne était bien tranquille, très tranquille.
R5 : Coffy : Trop tranquille. Il est encore tout petit.
R6 : Zâha : Normal il a germé de son gland il y a tout juste quatre printemps. Mais
quatre ans c’est déjà grand, non ?
R7 : Coffy : Il a poussé là, au milieu de cette forêt.
Coffy et Zâha invitent les enfants à jouer la forêt.
R8 : Zâha : Depuis sa naissance, depuis qu’il n’est plus un gland, notre petit chêne
aime observer attentivement les oiseaux.
Oh, il envie la liberté des oiseaux, au point qu’il en est un peu jaloux.
Alors un matin, un matin de grand vent, (aux enfants) on souffle le vent, notre petit
chêne décide qu’il est temps d’apprendre à voler.
R9 : Coffy : Alors discrètement, tout doucement, notre arbre rêveur dégage ses
racines de la terre. Il attend que souffle une rafale plus forte que les autres et hop,
il s’envole. Notre chêne profite du vent qui forcit pour se retrouver bien haut, très
haut. Exactement au niveau des oiseaux.
R10 : Zâha : Il est si haut qu’il ne voit même plus sa forêt (aux enfants) baissez les
bras comme si la forêt était très loin.
Tous les oiseaux sont admiratifs : « Bravo ! Quel courage ! Alors ça y est, petit chêne
tu apprends à voler ! »
R11 : Coffy : Bêêny Bêêny oshéoun dâ dâ (oui du chêne)
Le petit chêne a pris son élan
Dorénavant voler sera un vrai jeu d’enfant
il va, découvrant
La saveur et le piquant du vent
la haut sont si puissants
le petit chêne a pris son élan
voler devient un vrai jeu d’enfant
Ça lui fait des chatouillis partout
sous l’écorce comme c’est doux
petit chêne, dans le vent
tout est possible dorénavant
voler est un jeu d’enfant
Tous les oiseaux encouragent le jeune arbre, les uns lui montrent comment battre
des branches, les autres comment planer au mieux, tous l’encouragent.
Tous sauf deux : l’aigle arrogant qui s’approche en planant.
Ils plantent les 3 tiges à oiseau ensemble.
R12 : Coffy : Et l’hirondelle moqueuse qui virevolte bruyamment.
R13 : Zâha : « Oh ben, le chêne qu’est-ce que tu fais ici ? »
R14 : Coffy : « Oh l’arbre, tu vas tomber tu sais ! »
R15 : Zâha : Aussi lorsque la tempête s’apaise, lorsque le vent s’essouffle, tous les
oiseaux sont pris de panique !
Zâha en Pinson : Petit chêne, sans vent, est-ce que tu sauras encore voler ?
Tous les oiseaux s’inquiètent.
R16 : Coffy : Tous sauf deux : l’aigle et l’hirondelle
(en aigle) « On t’avait prévenu le Chêne ».
R17 : Zâha, (en hirondelle) «Il n’y a presque plus de vent pour te porter. Tu vas te
briser le chêne».
R18 : Coffy : (en aigle) « Il n’est pas malin le chêne ! »
R19 : Zâha : La légende raconte que c’est le pinson qui a l’idée de sauver l’arbre
téméraire d’une chute mortelle.
«Laissons l’aigle et l’hirondelle se moquer. Offrons plutôt nos ailes au petit chêne !
Que chacun, petit ou grand volatile, attrape une branche entre ses pattes et vole ! »
R20 : Coffy : Alors tous les oiseaux se précipitent vers l’arbre qui entame une funeste
descente… Les moineaux serrent les brindilles et battent frénétiquement des ailes ;
les corbeaux tiennent énergiquement les branches du haut, en croassant
bruyamment ; les calaos s’agrippent aux gros branchages et entament un vol
planant, rassurant. Tous les oiseaux, chacun selon sa force, aident l’arbre à revenir
sur la terre ferme.
R21 : Zâha : Oh ! Petit chêne, t’as pris tout froid à tes racines.
Lorsque le jeune chêne retrouve sa place dans la forêt il est si ému par le courage
des oiseaux qu’il pleure un peu.
R22 : Coffy : Le petit chêne se demande comment remercier d’aussi fragiles
créatures d’avoir voulu le sauver ?
R23 : Zâha : Tous les autres arbres de la forêt sont émerveillés par la volonté des
oiseaux. Tous ces arbres ont envie de les remercier…
Mais comment ? Comment remercier cet animal qui semble si libre et si vaillant ?
R24 : Coffy : C’est le petit chêne qui a une fabuleuse idée : «Bêêni, bêêni osheoun
dâ dâ… Arbres de la forêt, nous pourrions leur offrir nos branches ? Mais oui, depuis
la nuit des temps les oiseaux pondent leurs œufs par terre, au milieu des cailloux…
Nous pourrions leur offrir branches et brindilles pour construire des nids bien plus
confortables. »
R25 : Zâha : Aussitôt pinsons, mésanges, corbeaux, tous se précipitent pour bâtir
leurs premiers nids dans les arbres!
R26 : Coffy : Depuis, pour rester bien à l’abri avec leurs petits, tous les oiseaux
bâtissent leurs logis dans les arbres.
R27 : Zâha : Enfin tous, sauf deux : l’aigle qui s’était tant moqué n’ose pas, et il
retrouve son trou dans un roc de la montagne.
R28 : Coffy : Et l’hirondelle quant à elle, continuera à bâtir une maison en terre pour
ses oisillons.
À nous maintenant de prendre notre élan dorénavant
Voler sera un vrai jeu d’enfant
On ira découvrant
la saveur et le piquant du vent
là-haut, seront si puissant
A nous maintenant de prendre notre élan
voler sera un vrai jeu d’enfant
Ça nous f’ra des chatouillis partout
sous la peau ça s’ra doux
des enfants, dans le vent
tout est possible dorénavant
voler est un jeu d’enfant
voler est un jeu d’enfant
voler est un jeu d’enfant
Deuxième histoire
Pourquoi les feuilles tombent des arbres et autres secrets de chenilles.
R1 : Zâha : Notre deuxième histoire, celle de la sieste, commence quand le soleil est
bien haut dans le ciel!
R2 : Coffy : Enfin, au milieu des brins d’herbes et des champignons… dans un monde
étrange, peuplé d’insectes en tous genres.
Zâha et Coffy invitent les enfants à faire les insectes.
R3 : Zâha: C’est au milieu des insectes qu’est née Domitille, une jolie chenille
bleutée.
R4 : Coffy : Domitille est très gourmande, mais alors très très gourmande.
R5 : Zâha : « Aujourd’hui j’ai faim, je m’invite au restaurant des chenilles : un
arbre. Non pas celui-là, il est beaucoup trop petit. J’ai très faim»
(Alphonse va chercher la boite à violon et la place)
Mais oui, pour une chenille, un arbre c’est comme un grand restaurant. (Alphonse
montre l’arbre). Le tronc c’est un peu l’ascenseur et les branches : des tables en
terrasses.
Dans ce restaurant (avec la voix de Domitille :) géant! Oui, Domitille, oui… dans ce
restaurant géant pour chenilles affamées, les feuilles sont autant de plats variés
(avec la voix de Domitille :) et follement appétissants !
R6 : Coffy : Il est bientôt midi quand Domitille arrive enfin au pied de l’arbre. Elle a
très faim, elle a envie d’un plat délicieux : elle salive en apercevant là-haut de belles
feuilles d’automne jaunes dorées, (à Domitille :) un peu croquantes et encore bien
juteuses.
R7 : Zâha : Alors Domitille monte tranquillement le long du tronc, « je monte à pied
parce qu’un tronc d’arbre, c’est toujours comme un ascenseur en panne… »
R8 : Coffy : Quand soudain, notre chenille bleue bien gourmande croise Renée.
R9 : Zâha : Ils ne connaissent pas Renée !
R10 : Coffy : Vous ne connaissez pas Renée ? Renée est une énorme araignée
carnivore.
R11 : Zâha : Carnivore !
R12 : Coffy : Renée est en train de descendre de l’arbre à toute vitesse le long de
son fil de soie fragile. En apercevant Domitille, elle remonte à sa hauteur pour voir si
notre chenille est à son goût :
« Tu as de la chance petite chenille bleue, je n’ai plus faim pour un dessert exotique
»
R13 : Zâha : « Madame l’araignée, je ne suis pas un dessert moi ? Hein ?»
R14 : Coffy : Domitille est paralysée de peur face à l’affreuse araignée qui ricane en
caressant son ventre poilu.
« Mais demain… j’aurai de nouveau faim ! À demain joli dessert bleu ! »
R15 : Zâha : Lorsque Domitille arrive devant la première branche couverte de
feuillages, notre héroïne bleutée tremble encore. « Renée l’araignée m’a presque
coupé l’appétit avec ses menaces de dessert à la chenille. »
Mais bon, notre chenille reste gourmande et devant ce buffet de feuilles de toutes les
couleurs d’automne, elle se calme peu à peu « Bon je vais choisir…heu… comme
d’habitude la feuille la plus grosse ! » Oui tout de suite Mademoiselle
Domitille ! « Mais c’est pas du tout la plus grosse ». « Ahh ! »
Quand on a très très envie d’un gouter
On voudrait grignoter
Une, deux ou trois feuilles j’ai besoin de manger
Quatre, cinq, pour me calmer
Sept, huit, neuf on s’jette dessus
à corps perdu
nous voilà bien repus
Dix, onze, douze pas calmés
On veut se goinfrer
nous voilà écoeurés
Quand on a très, très envie d’un gouter
c’est pas facile de résister »
En fin d’après-midi, Domitille a tellement mangé, elle est devenue énorme, elle peut
à peine bouger.
« Pourtant j’ai seulement grignoté 3 feuilles, heu…peut-être juste …6 ou 9, ou
même…12 feuilles…
R16 : Coffy : « 13 feuilles !» susurre Renée en quittant son piège de soie.
« Demain, je te mange petite chenille gloutonne. 13 cela porte bonheur pour
certains, mais malheur pour d’autres ! »
R17 : Zâha : Domitille regarde vers le sol, il lui semble si loin. « Et de toute façon,
mon ventre est devenu trop énorme pour redescendre à pattes ». Alors Domitille
décide de copier l’araignée.
« Oui ! Je dois fabriquer du fil de soie et m’élancer dans le vide, pour fuir
l’araignée ».
Domitille a tellement mangé que brusquement, une petite cordelette argentée sort
du bout de son ventre rond. Bravo Domitille !
« Hourra ! Je suis sauvée, je vais pouvoir échapper aux crocs de cette horrible
araignée…! »
Quand on a très très très peur d’un danger
on voudrait s’échapper
mais la peur nous cloue sur place quel effroi
on s’emmêle les pattes et les doigts
Tout embobinés, emmêlés
nous voilà prisonnier
tout enchevêtré, bobiné
nous voilà bien coincés
Par cette sacré peur
Par cette sacré peur
Par cette sacré peur
qui nous ligote quel malheur
sacrebleu cette sacrée peur
elle met des freins sur mon cœur
Quand on a trop trop trop peur d’un danger
on voudrait s’évader
mais la peur nous empêche un peu d’avancer
on se sent vite tout bloqué
Tout embobinés, emmêlés
nous voilà prisonniers
tout enchevêtrés, bobiné
nous voilà bien posé
Dans un doux cocon
qui nous protège tout doux tout rond
paisible pour un moment
on se sent calme maintenant »
R18 : Coffy : On dirait bien que le destin s’acharne. Domitille s’est emmêlé les pattes
dans le fil de soie, en moins d’une minute, elle s’est retrouvée prisonnière d’une
bobine douce et cotonneuse qu’elle a elle-même tissée.
R19 : Zâha : À l’intérieur de ce cocon de satin, Domitille se sent pourtant à l’abri,
(dit par Domitille :) étrangement à l’abri. Posée en équilibre sur une branche, elle
entend, comme dans un rêve, la voix de l’arbre :
(voix de l’arbre) «Domitille vole, détache-toi de l’arbre et envole toi… » Oui, Domitille
vole, détache-toi de l’arbre et envole-toi !
R20: Coffy : Le lendemain matin, Renée l’araignée est suspendue au-dessus du
fragile cocon de Domitille, elle attend… (caressant Domitille) « Mon petit déjeuner !
Finalement je vais te manger au petit déjeuner ! »
R21 : Zâha : À l’intérieur de son abri argenté, Domitille songe à son rêve.
« Voler ? Se détacher ? S’envoler ? Comme un oiseau ? Mais je ne suis q’une petite
chenille bleutée, poursuivie par une affreuse araignée !»
Pourtant, d’un coup de patte, Domitille brise son cocon et fait tomber à la renverse
Renée l’Araignée. Alors Domitille saute dans le vide.
R22 : Coffy : Bien sûr elle saute pour éviter les mandibules de Renée, mais surtout
elle saute parce qu’elle croit en son rêve.
R23 : Zâha : Voler, se détacher, s’envoler.
R24 : Coffy : A ce moment précis l’arbre laisse se détacher deux feuilles dorées. Elles
virevoltent vers le sol.
R25 : Zâha : Alors que Domitille tombe doucement, elle attrape les deux feuilles
dorées. Elle entend à nouveau la voix de l’arbre :
« Domitille, il faut battre des feuilles comme les oiseaux battent des ailes… »
R26 : Coffy : Domitille est devenu le premier papillon du monde : mariage
improbable d’un insecte rampant et de deux feuilles d’automne.
R27: Zâha : Depuis, les chenilles mangent des feuilles de toutes les couleurs
possibles, pour devenir de fabuleux papillons. Et les arbres et les plantes se laissent
faire pour les remercier de voleter autour d’eux, car cela les rend encore plus jolis.
Coffy invite les enfants à mimer le vol et va s’équiper les doigts.
Quand on a été bien bien cocooné
vient l’heure de s’envoler
l’oreille aux aguets, les yeux écarquillés,
nos rêves saurons-nous l’enseigner
Merci aux araignées, aux dangers
qui nous ont transformés
fini de ramper apeurés
nous voilà libérés
Le temps du cocon
le temps des peurs, le temps des ailes
reviendront tout le temps
la vie est un mouvement »
Troisième histoire
Comment l’homme n’a jamais décroché la lune mais a inventé les
instruments de musique pour consoler une forêt.
R1: Coffy : Oh ! Zâha! À force de raconter des histoires, nous n’avons pas vu le
temps passer.
R2: Zâha : Tu as raison Coffy, le soleil a pratiquement disparu au creux de l’horizon,
les ombres s’allongent dans la forêt. (Zâha met en place la lune)
R3: Coffy : Zâha, te souviens-tu de Nathan, ce petit homme pas très content, que
nous avons croisé un soir à la lisière de notre forêt?
R4: Zâha : Bien sûr, et voilà qui fera une belle histoire pour terminer notre journée
en forêt. Oui… une histoire de nuit et de lune…
R5: Coffy : La première fois que nous l’avons rencontré, Nathan était
particulièrement mécontent, pourtant il venait d’emménager près de la forêt, mais il
n’aimait pas vraiment la nature.
R6: Zâha : Nathan travaillait en ville dans une fabrique de valises.
R7: Coffy : Après une grosse journée de travail, il revenait chaque soir se reposer
dans une vieille maison de campagne. En fait, il était venu s’installer là parce qu’il
aimait la solitude et le silence.
R8 : Zâha : La première nuit, tout juste couché dans sa petite maison à l’orée de la
forêt, Nathan, notre petit homme jamais content, est surpris d’entendre un bruit
étrange (début du bruit/musique par Alphonse). « Comme si une fête se déroulait là,
juste à côté dans la forêt ? C’est bien la peine d’être venu habiter à la campagne ! »
Mais comme Nathan est très fatigué, il finit par s’endormir.
R9 : Coffy : La deuxième nuit, à peine blotti dans son lit, notre petit homme pas
content entend à nouveau le curieux vacarme.
R10 : Zâha : Incroyable, comme si cette forêt était vivante !
R11 : Coffy: Sans même prendre le temps se changer, Nathan décide d’aller voir
dans la forêt ce qui peut bien s’y passer.
R12 : Zâha : À peine le nez dehors, Nathan découvre, à sa grande surprise, que les
arbres font la fête ! Mais oui, les arbres dansent sur leurs racines déterrées, agitent
leurs branches avec frénésie, se cognent le tronc les uns contre les autres…
R13 : Coffy : Bref, ils semblent bien s’amuser, les arbres de cette forêt ! Mais cela
n’amuse pas du tout, mais alors pas du tout, notre petit homme pas content.
R14 : Zâha : Et même s’il n’en croit pas ses yeux ni ses oreilles Nathan crie dans la
forêt :
« Vous pourriez faire un peu moins de bruit non ? »
R15 : Coffy : Les arbres s’arrêtent de danser tous ensemble, exactement tous
ensemble. Ils se penchent tous ensemble vers le petit homme de moins en moins
content. « Cher Monsieur, nous dansons mais nous n’y pouvons rien, la nuit les
arbres doivent danser, c’est comme ça ».
R16 : Zâha : « Ah bon ? La nuit vous devez danser ? Eh bien, tant pis pour vous, je
vais faire disparaître la nuit, et Toc !».
R17 : Coffy : (moqueur) Nathan file s’enfermer chez lui pour imaginer comment il va
s’y prendre pour faire disparaître la nuit ! Mais comme il est très fatigué il finit par
s’endormir.
R18 : Zâha : Le lendemain matin, très tôt, Nathan se lève avec une terrible idée en
tête : « décrocher la lune. Pour empêcher les arbres de danser la nuit, il faut faire
disparaître la nuit, et pour faire disparaître la nuit : il suffit de décrocher la lune ! et
Toc ! »
R19 : Coffy : Vous me croirez si vous voudrez mais pour décrocher la lune, Nathan a
un drôle de projet.
R20 : Zâha : « Je vais fabriquer une échelle, une immense échelle. »
C’est pour cela que voilà Nathan tout seul perdu au milieu de la noire forêt.
Regardez-le, il va abattre un à un les arbres.
Isa coupe des « branches »sur les mains d’Alphonse, puis pose les « barreaux » de
l’échelle sur ses bras. Tout en montant sur les valises :
Ce petit bonhomme là est bien fâché
les arbres l’ont trop fatigué à tant danser
i vont voir ce qu’i vont voir
à l’énerver
la lune il va vite fait la décrocher
et toc, et toc, et toc
une fois la lune décrochée
il veut ronfler
Ce petit bonhomme là est fatigué
les arbres l’ont désespéré à tant valser
i vont voir ce qu’i vont voir à l’agacer
lui tout ce qu’il voulait c’est se reposer
et toc, et toc, et toc
il ne sait plus ce qu’il fait
s’est-il trompé ?
R21 : Coffy : Les arbres de la forêt le regardent médusés, peut-être même un peu
effrayés. A la nuit tombée, l’échelle est déjà bien haute, elle dépasse largement la
forêt. Et même si Nathan ne s’est pas où il va ni ce qu’il fait, il continue à monter, à
monter.
Et il est déjà bien haut quand son échelle de bois s’écroule !
Tout tombe sauf un barreau accroché sur la tête d’Alphonse.
R22 : Zâha : Et comme les arbres ne sont pas rancuniers, avec leurs branches, ils
freinent sa chute. Oh, Nathan est bien amoché mais il ne s’est rien cassé, pas même
un petit doigt de pied. « Merci les arbres. »
R23 : Coffy : Alors notre petit homme pas content, et surtout honteux, se demande
bien comment il va s’y prendre pour remercier les arbres de l’avoir sauvé. Mais
comme il est très, très, très fatigué il finit par s’endormir.
Ce petit bonhomme là
Songe que parfois
Il pourrait se promener
Pour siffloter dans la forêt
Danser lui aussi en mélodie
y’aurait d’la joie de jour comme de nuit
R24 : Zâha : Le lendemain matin, encore plus tôt, Nathan se lève avec une nouvelle
idée en tête : « Oh ! Je pourrais peut-être faire la fête avec les arbres ? »
R25 : Coffy : Mais comment faire la fête avec eux ?
R26 : Zâha : « Comment me faire pardonner d’avoir coupé tant d’arbres pour
construire cette échelle ridicule ? Qu’est-ce que je pourrais faire avec toutes ces
branches belles et douces ? »
R27 : Coffy : « Nathan, pour faire la fête avec les arbres, tu pourrais fabriquer des
instruments de musique ? (Il donne les branches à Isa) Ben oui, avec tout ce bois
que tu as coupé, tu as de quoi bien t’occuper ! ».
R28 : Zâha : Alors Nathan a esquissé un premier, tout premier, sourire et s’est mis
au travail.
Zâha commence à chantonner
R29 : Coffy : Et toute sa vie notre petit homme, maintenant bien content, a fabriqué
des instruments de musique. Le jour il fabriquait, et la nuit, il jouait de la musique au
milieu des bois.
R30 : Zâha : Et voilà une première contrebasse pour faire la fête !
R31 : Coffy : Alors je file tout préparer!
« Nathan fabrique des instruments
pour la forêt et ses habitants
pour qu’ils dansent en mélodie
y’a d’la joie de jour comme de nuit
Hum hum hum….
R32 : Zâha : Ah non Coffy, cette fois tous ensemble !
Il fabrique une contrebasse
Elle résonne en forêt c’est la classe
Il fabrique des instruments
pour la forêt et les p’tits hommes pas contents
pour qu’ils dansent en mélodie
y’a d’la joie de jour comme de nuit
Hum hum hum…
Il fabrique une contrebasse
Elle résonne en forêt c’est la classe
Il fait souffler l’accordéon
Pour accompagner toutes les chansons
Il fabrique un petit pipeau
Surement pour copier les oiseaux
Il fabrique des instruments
pour la forêt et les chenilles gourmandes
Elles danseront en mélodie
y’a d’la joie de jour comme de nuit
Hum hum hum…
Il fabrique une contrebasse
Elle résonne en forêt c’est la classe
Il fait souffler l’accordéon
Pour accompagner toutes les chansons
Il fabrique un petit pipeau
Surement pour copier les oiseaux
Et quand il joue du violoncelle
A la forêt il donne des ailes
Il fabrique un piano à pouce
Pour aller danser dans la brousse
Il nous console avec son piano
Lorsque l’on a le cœur bien gros
Il fabrique des instruments
pour la forêt et les chênes volants
Pour qu’ils dansent en mélodie
y’a d’la joie de jour comme de nuit
Hum hum hum….
Il fabrique une contrebasse
Elle résonne en forêt c’est la classe
Il fait souffler l’accordéon
Pour accompagner toutes les chansons
Il fabrique un petit pipeau
Surement pour copier les oiseaux
Et quand il joue du violoncelle
A la forêt il donne des ailes
Il fabrique un piano à pouce
Pour aller danser dans la brousse
Il nous console avec son piano
Lorsque l’on a le cœur bien gros
Quand il fait rire sa clarinette
C’est elle qui illumine la fête
Il fabrique un doux violon
Pour apaiser les sanglots longs
Quand enfin il sort sa guitare
Sur qu’on va chanter tard ce soir
Il fabrique des instruments
pour la forêt et les enfants
pour qu’on danse en mélodie
y’a d’la joie de jour comme de nuit
Hum hum hum… (Bis)