the adventures of dollie (griffith, 1908)

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The Adventures of Dollie David Wark Griffith (1908) Esthétique & philosophie du Cinéma (CINE-B410) Nasta Domnica Willems Bertrand ARTS4C [email protected] Année académique 2014-2015

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Analyse du court métrage "The Adventures of Dollie" de David Wark Griffith (1908).

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  • The Adventures of Dollie

    David Wark Griffith (1908)

    Esthtique & philosophie du Cinma (CINE-B410)

    Nasta Domnica

    Willems Bertrand ARTS4C

    [email protected] Anne acadmique 2014-2015

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    The Adventures of Dollie est, en 1908, le premier film ralis par David Wark Griffith

    et produit par lAmerican Mutoscope & Biograph. Le premier dune longue srie de films qui

    permit au mode de reprsentation cinmatographique de sinstitutionnaliser travers un

    langage cinmatographique propre au mdium. The Adventures of Dollie est la charnire de

    deux priodes dont la transition seffectue entre le cinma dit primitif et le cinma dit

    institutionnalis.

    Notre travail consiste dfinir et illustrer, travers lanalyse du film The Adventures

    of Dollie, les diffrents lments caractristiques qui concrtisent cette transition opre par

    Griffith dans la grammaire du cinma. Pour cela, nous utiliserons divers concepts lis

    lesthtique et la philosophie cinmatographique, partir du cours de Mme Nasta D.

    Lune des spcificits de The Adventures of Dollie est dtre un film pluriponctuel.

    Cest--dire quil est prsent, non plus en un seul plan (uniponctuel) comme le propose le

    cinma primitif, notamment des Frres Lumire, mais en une multiplicit de plans juxtaposs

    les uns aux autres qui induit la notion de montage. The Adventures of Dollie prsente un

    montage par continuit dfinit comme un systme de montage permettant dassurer, dans un

    contexte narratif, le droulement clair et continu de laction. Le montage par continuit repose

    sur une stricte corrlation des directions de mouvements, des positions dans lespace et des

    relations temporelles entre les plans.1 .

    Les notions de gestion de lespace, du temps et de la narration dcoulent notamment

    des articulations et des relations entre les plans dfinies comme pragmatique du

    dcoupage chez Griffith, cest--dire une faon de concevoir la succession des plans en

    fonction de la perception du spectateur. () Faire ressentir la mobilit temporelle,

    paralllement lunit de lespace de perception.2

    Le montage, tel quutilis par Griffith dans Dollie, assure une continuit narrative

    spatio-temporelle, que le cinma uniponctuel rsout avec un cadre unique dunit de temps et

    de lieu, de manire thtrale. Tandis que le cinma pluriponctuel ncessite dimposer une

    unit logique partir de lassemblage de chaque fragment (chaque plan diffrent et successif)

    qui compose le film. Griffith doit alors sassurer de la rception et de la cognition du

    spectateur travers cet assemblage de plans successifs diffrents qui compose Dollie.

    1 BORDWELL, David et THOMPSON, Kristin, Lart du film : une introduction, tr. Fr. Cyril Beghin, Bruxelles, De Boeck, coll. Art et cinma , 2000, rd. 2009, p. 734. 2 AMIEL, Vincent, Esthtique du montage, Paris, Armand Colin, 2010, p. 22.

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    Cette logique, qui fonde le montage narratif, est assure par les raccords qui se

    veulent, paradoxalement, les plus imperceptibles possibles, transparents , l o ils doivent

    montrer et assurer au spectateur la continuit et la linarit ncessaire une histoire

    homogne. Dans Dollie, le montage permet de crer cette continuit et contigut spatio-

    temporelle de la digse. Griffith propose en effet une succession de plans (poursuite du

    bohmien par le pre) et une simultanit dactions (pendant que le pre cherche sa fille, les

    bohmiens senfuient en chariot) lies par le raccord, le cadre, le mouvement et lespace

    filmique (lespace imaginaire de la digse constitu par le champ et le hors-champ).

    Griffith recourt principalement au raccord de mouvement. La direction des

    mouvements sert dlment structurant du raccord. Ces mouvements sont lentre et la sortie

    de champ des personnages et mobiles (le tonneau et Dollie). Dans un plan, le tonneau flottant

    sur leau apparat sur le bord suprieur gauche du cadre, sa trajectoire traverse diagonalement

    le cadre, pour en sortir en bas droite. Dans le plan qui suit, le tonneau apparat galement en

    haut gauche, effectue sa trajectoire dans le champ pour sortir nouveau en bas droite, et

    ainsi de suite. Cette logique graphique3 repose sur le mouvement lcran qui veut que,

    dans des plans successifs, le mouvement du personnage soit toujours dans la mme direction4.

    Pour Dollie, si le tonneau entre par le bord gauche du cadre et sort par le bord droit du cadre,

    il devra dans le plan suivant entrer dans le champ galement par la gauche et en sortir par la

    droite. Cette forme primitive de continuit qui suit la trajectoire dun personnage ou dun

    groupe de personnages travers diffrents dcors constituant dans leur ensemble une

    "gographie continue" est nomme continuit trajectorielle 5.

    Lunit digtique dune gographie continue existe aussi grce au hors-champ,

    cette partie de la digse non-visible lcran car non prsente dans le cadre de la camra.

    Lors de la course du pre de famille la poursuite de la jeune Dollie kidnappe par le

    bohmien, ce dernier arrive son campement, cache Dollie dans un tonneau, et vrifie du

    regard si personne ne la vu faire. Ce regard vers un espace napparaissant pas dans le cadre et

    donc non visible pour le spectateur fait exister celui-ci dans la digse et par consquent dans

    lesprit du spectateur. Il en est de mme du pre qui, jouant avec sa fille, quitte le champ par

    le bord gauche du cadre et y entre nouveau quelques instants plus tard alors que Dollie a

    disparue. Ce mouvement fait exister des espaces non-visibles pour le spectateur mais 3 Idem, p. 26. 4 Michel Colin remarque que cette trajectoire vectorialise induit un parcours du regard identique celui de la lecture dans notre culture. Voir : COLIN, Michel, MOTTET, Jean (dir.), Lcriture Griffith-Biograph , in D. W. Griffith : colloque international, Paris, LHarmattan, 1983, p. 281. 5 GUNNING, Thomas, MOTTET, Jean (dir.), Prsence du narrateur : lhritage des films Biograph de Griffith , in D. W. Griffith : colloque international, Paris, LHarmattan, 1983, p. 135.

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    comprhensibles car le pre, tant dans un autre espace de la digse, na pas pu voir sa fille

    se faire enlever. Dans le dernier plan du film, un garon en train de pcher voit quelque chose

    au loin flottant sur leau que le spectateur ne voit pas car hors-champ (ocularisation externe).

    Il tend alors sa canne pche pour attraper ce qui se trouve en dehors du champ visible et

    attrape le tonneau. Le regard du garon lie les espaces de la digse, mais le montage

    juxtaposant les plans galement, car le plan prcdent correspond au tonneau flottant sur leau

    qui rejoint un espace et puis lautre par lide de mouvement.

    Cest par le dynamisme et le mouvement des personnages dans le cadre que Griffith

    lie un plan avec un autre. Ces mouvements soprent dans lintgralit du champ et traversent

    toute la surface cranique par une diagonale den haut gauche en bas droite, l o la

    camra reste totalement fixe. Cette fixit de prise de vue, encore lie la logique de tableau

    est comble par le mouvement dans le champ. Ce dplacement du personnage dans le champ

    est conceptualis comme espace centripte. Le cadre filmique nest plus centr sur le

    personnage. Ici, le personnage voyage dans lespace filmique et, peut sortir et entrer dans le

    champ. Cette ide nest toutefois pas gnrale puisque Griffith succombe encore lide dun

    espace centrifuge lorsquil dispose Dollie au centre de limage pour se faire enlever. Dans ce

    plan, Griffith use de la profondeur de champ pour proposer des actions simultanes. Il laisse

    entrevoir le bohmien en arrire-plan prt enlever la petite Dollie, en train de jouer, situe

    lavant-plan. Ce deep-staging, cest--dire la mise-en-scne, la composition en profondeur de

    champ, renvoie un cinma thtral o des actions, simultanes, ne peuvent avoir lieux que

    dans un seul et unique plan spatio-temporel visible par le spectateur : le champ. Ce que

    Griffith dpassera ensuite dans ses films.

    Ce jeu sur la profondeur de champ offre une composante supplmentaire au

    spectateur. Le savoir narratif du spectateur, que G. Genette nomme focalisation spectatorielle,

    est corollaire la profondeur de champ. Le spectateur en sait plus que le personnage car sa

    rceptivit est lie une connaissance de lintrigue plus large que le protagoniste du film. Le

    spectateur sait que Dollie est en danger car il peroit le bohmien en arrire-plan. Dollie,

    lavant-plan ne se doute de rien. Lie au hors-champ, cette focalisation spectatorielle permet

    au spectateur de savoir que Dollie est cache dans le tonneau (elle est hors-champ) tandis que

    le pre na pas ce savoir. Ce savoir supplmentaire participe la comprhension digtique et

    lesthtique des attractions par un spectateur devenu complice avec les bohmiens. Pourtant,

    la focalisation, la profondeur et le hors-champ participent ensemble au suspens et au

    questionnement dramatique du spectateur axs sur la narration. Cest le cas avec le baril qui

    vogue sur leau en arrire-plan et se dirige vers les chutes deau en avant-plan : que va-t-il

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    advenir de Dollie ? . Le suspens est non seulement un lment li lespace mais encore au

    temps.

    Ltirement du temps est peru comme le retardement dun conflit dramatique.

    Griffith lutilise consciemment pour crer le suspens chez le spectateur. La profondeur ()

    permet dapprcier le dfilement temporel6 comme pour les plans, semblant de longue

    dure, du tonneau sur la rivire ou du pre dans la prairie qui, tous deux, traversent le champ.

    La perception du temps est une composante essentielle lissue narrative du film.

    Cest pourquoi, en plus dtirer la sensation de dure, Griffith se joue dune condensation, ou

    contraction, temporelle par lellipse. Il raccorde des plans tout en sautant les temps morts, les

    moments jugs sans intrts pour lintrigue7. A contrario de llimination de moments spatio-

    temporels, lellipse opre par Griffith propose une prslection de ce que le spectateur doit

    voir (rceptivit), retenir (anamnse) et comprendre (cognition). Le film ne propose que les

    moments qui lui sont opportuns et ncessaires.

    La comprhension du film est base sur la slectivit visuelle et son anamnse. Le

    premier plan de The Adventures of Dollie prsente Dollie au sein de la cellule familiale,

    comme pattern transcendant le film. Lorsque Dollie est capture, lunit familiale est

    rompue et le spectateur se souvient de limportance quelle a pour son pre, qui se met

    directement sa recherche. Le second plan du film, que lon pourrait qualifier de plan

    emblme car il synthtise et regroupe les lments qui vont conditionner la suite du rcit,

    prsente encore la cellule familiale en rapport conflictuel binaire avec le bohmien. Dans ce

    plan, des pcheurs apparaissent. Cest un de ces pcheurs qui retrouvera, dans le dernier

    plan du film, le tonneau contenant Dollie8. Le spectateur se souvient de limportance du

    lieu, car cest le mme dans le second et le dernier plan du film, avec la rivire et le coin de

    pche. La comprhension dcoule du trajet effectu par Dollie. Une trajectoire en boucle du

    second au dernier plan qui la ramene au mme endroit connu et reconnu par le spectateur

    ce qui assure narrativement le last-minute-rescue . Tant narrativement que spatio-

    temporellement, le film forme une unit logique digtique qui boucle et clture le film

    partir de lunit familiale, sa rupture et son recouvrement la fin.

    6 AUMONT, Jacques, MOTTET, Jean (dir.), Lcriture Griffith-Biograph , in D. W. Griffith : colloque international, Paris, LHarmattan, 1983, p. 239. 7 METZ, Christian, Le cinma : langue ou langage ? , in Essais sur la signification au cinma, Paris, Klincksieck, 1981-83, p. 80. 8 Ce tonneau apparat dj dans le plan qui prsente pour la premire fois le campement des bohmiens.

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    Griffith joue moins sur la pulsion scopique de la monstration que sur la narration et

    limmersion du spectateur dans une histoire. Cette interpellation du spectateur est moindre

    dans le film Dollie, mais, elle nest pas absente. Elle ne passe plus principalement par le jeu

    smophorique dun personnage. Griffith dirige en effet ses acteurs pour un jeu le plus

    vrisimilaire possible, cest--dire ancr dans un niveau de ralisme. Toutefois, certaines

    expressions motives ne peuvent saccompagner que dun jeu exacerb lcran par faute

    dun manque de confiance dans la comprhension visuelle suggre au spectateur. Les

    intertitres, absents dans la version du film connue aujourdhui, posent aussi la question de

    lautonomie des plans, mme si lon a du mal percevoir que le film, dans sa version

    originale, ne comportait pas dintertitres valeurs informatives et/ou dialogiques.

    Le film de Griffith est un cinma du sensoriel et de la subception. La perception

    auditive subliminale sillustre dune part, avec la mre qui appelle au secours son mari alors

    que le bohmien tente de la voler. Et dautre part, travers lenfant pcheur et le pre tendant

    loreille vers le tonneau afin dentendre les cris de Dollie qui y est enferme. Cest aussi le

    bruit de leau de la rivire et des sabots du cheval au galop tirant son chariot. Ces visions des

    personnages suggrent, dans un cinma muet, la parole et/ou lcoute. La synesthsie

    mobilise les sens du spectateur principalement pour le ressenti de leau de la rivire, ainsi que

    de la sensation de vitesse, qui passe par les chutes deau et par la rapidit du chariot du

    bohmien, dailleurs reprsente, en opposition leau, par un nuage de poussire. Une

    synesthsie qui distingue deux espaces opposs : Terre et Eau, qui se rejoignent et clturent le

    rcit dans le dernier plan.9 Cette disjonction sopre lors du plan du chariot du bohmien, tir

    par un cheval, traversant la rivire et perdant le tonneau contenant Dollie. La rupture sillustre

    dune part par opposition de la sensation de vitesse entre le plan prcdent (A) du chariot

    roulant toute allure et le susmentionn (B) dans lequel le chariot se dplace lentement pour

    entrer dans leau. Dautre part, lopposition entre les entres et sorties de champ effectues de

    gauche droite (A) durant la majorit du film et cette rare entre dans le champ inverse, par le

    bord droit infrieur du cadre, o le chariot des Bohmiens arrive, de trs impressionnante

    manire, de derrire la camra.10 (B). Finalement, par la variation scalaire dun plan

    densemble (A) un plan moyen sur le chariot (B). Ces deux plans, et leur opposition,

    synthtisent eux seul lvolution dune grammaire cinmatographique mise par Griffith et

    9 COLIN, Michel, MOTTET, Jean (dir.), Lcriture Griffith-Biograph , in D. W. Griffith : colloque international, Paris, LHarmattan, 1983, p. 275. 10 AUMONT, Jacques, MOTTET, Jean (dir.), Lcriture Griffith-Biograph , in D. W. Griffith : colloque international, Paris, LHarmattan, 1983, p. 246.

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    son contraire, autant lis aux avances techniques, esthtiques et philosophiques que contraint

    par la pense du systme de reprsentation de lpoque.

    Dans ce cinma de transition, moment charnire, contemporain de leffacement du

    cinma comme spectacle de vaudeville theater, et de lavnement du nouveau spectateur,

    celui du nickelodon11 , Griffith pose les bases dun cinma dont les prmices sont encore

    venir. Il nest en effet pas encore question, avec The Adventures of Dollie, de montage altern,

    mais de successions et simultanits prsumes dalternance dactions ; ni dorganicit, mais

    de rapport binaire entre bourgeoisie et bohmiens en conflit ; ni de lien entre macrocosme et

    microcosme, mais de fragments spatio-temporels (le bord de rivire, le campement des

    bohmiens, le tonneau voguant sur leau) formant une unit gographique continue ; ni dune

    non-restrictivit puisque chaque fragment indpendant est une partie du tout de la digse.

    Avec ce premier film, Griffith amorce un cinma quil dpassera, quil dveloppera et

    dont les procds faonneront une mise au point du langage cinmatographique travers les

    concepts susmentionns quil ne pouvait dcouvrir et exprimenter que progressivement au fil

    de sa filmographie afin denrichir lart cinmatographique vers une autonomie, une

    diminution de lesthtique des attractions et une avance de la narration transparente.

    (A) >< (B)

    11 Idem, p. 244. Souligns par lauteur.

  • 7

    Fiche technique TITRE DU FILM : The Adventures of Dollie REALISATEUR : David Wark GRIFFITH & Gottlob Wilhelm BITZER12 ANNEE : 1908 GENRE : Mlodrame MUET NOIR & BLANC PAYS : Etats-Unis FIRME DE PRODUCTION : American Mutoscope & Biograph Company SCENARIO : Stanner E. V. Taylor DIRECTEUR PHOTO : Arthur Marvin INTERPRETATION : Le pre de Dollie Arthur V. Johnson La mre de Dollie Linda Arvidson Dollie Gladys Egan Le bohmien Charles Inslee La femme du bohmien Madeleine West RSUME DU FILM :

    Dollie et ses parents se promne une aprs-midi au bord de la rivire pour aller pcher.

    Un bohmien essaie de vendre des paniers la mre qui refuse et repousse ltranger. Le

    bohmien agresse et tente de voler la mre de Dollie, mais le mari intervient. Le bohmien

    dcide de se venger en enlevant Dollie. Il la ramne dans son campement et la cache dans un

    tonneau pour prendre la fuite en chariot. Pendant ce temps, le pre cherche sa fille. Alors que

    le chariot traverse la rivire, le tonneau contenant Dollie tombe leau et vogue

    dangereusement vers des chutes deau. Finalement, le tonneau est rcupr par un jeune

    pcheur et Dollie est libre par son pre.

    12 Non crdit. Voir : http://www.imdb.com/title/tt0000628/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm (page consult le 25 novembre 2014).

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    Bibliographie

    ! AMIEL, Vincent, Esthtique du montage, Paris, Armand Colin, 2010.

    ! BORDWELL, David et THOMPSON, Kristin, Lart du film : une introduction, tr. fr.

    Cyril Beghin, Bruxelles, De Boeck, coll. Art et cinma , 2000, rd. 2009.

    ! DELEUZE, Gilles, Limage-mouvement. Cinma 1, Paris, Editions de Minuit, coll.

    Critique , vol. 1, 1983.

    ! GUNNING, Tom, D. W. Griffith & the origins of the american narrative film : The early

    years at Biograph, Urbana, University of Illinois Press, 1991, red. 1994.

    ! LOUGHNEY, Patrick, BOWSER, Eileen (dir.), CHERCHI USALI Paolo (dir.), The

    Adventures of Dollie , in The Griffith project, Londres, British Film Institute, vol. 1,

    1999, pp. 27-28.

    ! MOTTET, Jean (dir.), D. W. Griffith : colloque international, Paris, LHarmattan, 1983.

    ! GRIFFITH, David Wark, The Adventures of Dollie , in D.W. griffith's biograph shorts

    (1909-1913), DVD, Etats-Unis, Kino International, 2002.