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sylvie lackenbacher
le palais sans rival le récit de construction en assyrie
ouvrage publié avec le concours du CNRS
ÉDITIONS LA DÉCOUVERTE 1, place Paul-Painlevé
PARIS V 1990
Ce livre a été composé par l'auteur qui a bénéficié des moyens techniques de l'U.P.R. 193 du C.N.R.S. dirigée par J.-M. Durand. La mise en page a été faite par D. Charpin; la carte et les plans ont été dessinés par X. Faivre. Qu'ils soient très chaleureusement remerciés pour leur aide.
Dans les transcriptions et les noms propres, s = ch; type="BWD" = ts et u = ou. Les passages entre crochets correspondent à des restitutions, les passages entre parenthèses sont des explications de l'auteur.
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© Éditions La Découverte, Paris, 1990. ISBN 2-7071-1972-5
A V A N T - P R O P O S
Le Proche-Orient ancien, du Golfe à la Méditerranée et de l'Iran à la
côte syro-palestinienne et l 'Asie Mineure, fut pendant plus de deux mille ans sous l'influence politique et surtout culturelle de l'une des
civilisations les plus anciennes et les plus riches du monde antique, la civilisation mésopotamienne, née entre le Tigre et l'Euphrate.
Pourtant, pour le monde occidental, il se résuma longtemps au
«monde de la Bible»; ainsi, la Mésopotamie était le lieu où, aux temps légendaires, s 'était élevée la tour de Babel, puis, au I
millénaire, le berceau des deux ennemis d'Israël les plus redoutables :
l 'empire néo-assyrien qui avait envahi et soumis la Palestine et
l 'empire néo-babylonien qui déporta les Hébreux super flumina Babylonis, tous deux hais mais voués à une existence assez brève.
Assyriens et Babyloniens n'avaient pas laissé le même souvenir. L'évocation par la Bible des malheurs causés par les conquérants néo-
babyloniens, l'Exil lui-même et l'impressionnante vision de la fin de
la «grande prostituée» n'ont pas réussi à ternir complètement l'image
de Babylone dans la conscience occidentale. Conquise en 539 avant J.-
C. par Cyrus et en 331 par Alexandre, qui tous les deux traitèrent
Babylone avec respect, la Babylonie fut aux mains des successeurs
d'Alexandre jusqu'au milieu du I I siècle avant notre ère. Hérodote décrivit longuement la splendeur de Babylone, plus tard les conquérants grecs purent voir les villes avec leurs monuments et si la culture babylonienne ne les intéressa guère, malgré les efforts de ceux, comme Bérose, qui tentèrent de la leur faire connaître, le monde hellénistique et romain se passionna pour l'astrologie et la magie venues de cette partie de l'Orient. En revanche, Hérodote ne mentionne pas Ninive et lorsque Xénophon passa en 401 avant notre ère devant les restes des métropoles assyriennes, il n'en connaissait même pas le nom; l'image de l'Assyrie, dont les principales villes étaient en ruine depuis près de trois siècles quand les conquêtes d'Alexandre amenèrent les Grecs en Mésopotamie, s'est longtemps sinon toujours résumée à celle de la tradition juive, celle de la Bible surtout : pour le prophète Nahum, Ninive, «la tanière des lions», était l'exemple même de l'orgueil et de la sauvagerie punis par Dieu et dans l'histoire de Jonas, bien qu'elle soit plus ambiguë, c'était la ville pécheresse par excellence; plus tard, ce fut à la cruauté des Assyriens que se référa l'historien Josèphe pour tenter de convaincre les siens que les Romains n'étaient pas aussi impitoyables.
Il est vrai que sans la Bible, qui nous avait au moins livré les noms des cités de leurs ennemis, et sans l'évocation de Babylone par Hérodote, cette civilisation aurait pu disparaître de la mémoire des peuples, car à la différence de la plupart des empires, elle n'avait guère laissé de traces visibles, en particulier sur son sol natal : il n'y avait pas entre les deux fleuves de ruines grandioses ou émouvantes pour raviver le souvenir d'une gloire passée, bien au contraire. Nul endroit peut-être ne pouvait mieux inciter le voyageur occidental qui avait lu la Bible à méditer sur la fragilité des choses de ce monde : Ninive et Babylone avaient impressionné leur temps et le contraste entre les descriptions de ces villes jadis prestigieuses et les espaces désolés illustrés par des gravures du siècle dernier ne pouvait que frapper ceux qui se rendirent sur les lieux avant que l'archéologie ne tentât de les ressusciter.
«.. .et pour cette heure, je passerai le Tigre sur un pont de bateaux pour aller voir les tristes ruines d'une ville qui a fait tant de bruit et qui n ' a conservé presque aucune marque de son ancienne splendeur»,
éc r iva i t J. B. T a v e r n i e r dans la re la t ion de son t ro i s ième v o y a g e
d ' A s i e qu i l ' a m e n a à Nin ive en avril 1644. Ces villes construi tes en
br iques n ' a v a i e n t laissé que des col l ines de débris , qui «met tent en
défaut , pa r leur état désolé et leur absence de toute forme définie, les
conjectures des v o y a g e u r s » et ce qui frappera les visiteurs des siècles
futurs, c ' e s t l ' absence de m o n u m e n t s : «Où sont donc maintenant ces
r empar t s de N i n i v e ? » s ' e x c l a m a i t Volney . Les cap i ta les d ' a n t a n
n ' é ta ien t plus que des noms, écrits dans d 'au t res langues par d ' au t res
écritures car celles, parmi les plus anciennes du monde, qui avaient été
les leurs n 'é ta ient plus connues.
A part i r du milieu du X I X siècle, on découvre la Mésopotamie , on
exp lo re ses sites, souven t peu spectacula i res mais dont certains, en
part icul ier les capitales successives de l ' empi re néo-assyrien, livrèrent
des sculptures impress ionnantes : taureaux ailés à tête humaine , dont
l ' é t r ange té et l ' é n o r m i t é f rappèren t l ' imag ina t ion sans plaire pour
autant; des bas-rel iefs , surtout, d ' u n e qualité parfois except ionnel le et
dont que lques-uns furent vite célèbres, bien q u ' o n les jugeâ t indignes
d ' ê t r e comparés aux chefs -d 'oeuvre grecs. La découverte des restes de
la s p l e n d e u r a s s y r i e n n e r appe la au m o n d e l ' e x i s t e n c e de ce t te
c i v i l i s a t i on d i spa rue ; c o n t e m p l a n t le d é p a r t des r a d e a u x qu i
empor ta ien t des sculptures colossales vers l 'Angleterre , l ' a rchéologue
anglais Layard reprenait une fois de plus le thème de la disparition de Ninive :
1. Cette traduction d'une remarque de l 'archéologue anglais Layard
ainsi que celle qui est citée plus loin sont tirées d 'un opuscule anonyme publié à Toulouse en 1863 par la Société des livres religieux sous le titre Ninive la grande ville retrouvée au XIXe siècle, p. 52. La colline où se trouvait Aššur, poursuit Layard, «est une masse informe».
«Nous avons été assez heureux pour contempler des restes
précieux de cette magnificence et de cette grandeur qui ont fait de Ninive un objet d 'admiration dans les anciens temps du monde; et nous avons pu reconnaître que les prophètes de l 'Eternel ont dû voir, dans la chute de cette ville puissante, un des exemples les plus remarquables des vengeances divines. Si l 'aspect de ces monuments n 'eût point parlé à nos yeux avec une irrésistible évidence, nous aurions presque pu douter que Ninive eût jamais existé, tant elle a été réduite en désolation et en désert.»
L e s t r o u v a i l l e s a r c h é o l o g i q u e s e n t r è r e n t d a n s les m u s é e s
occidentaux et plusieurs expédi t ions furent envoyées de toute l 'Eu rope
à la recherche de nouveaux trésors. La plupar t des sculptures por ta ient
des insc r ip t ions e t si l ' o n ne pu t me t t r e au j o u r d e s res tes de
m o n u m e n t s spectaculaires , on découvr i t une quant i té de plus en p lus
grande d 'obje ts inscrits, en particulier d ' innombrab les tablettes d ' a rg i l e
dont ce que l ' on appel le la «bibl io thèque d ' A s s u r b a n i p a l » t rouvée à
Ninive const i tuai t l ' e n s e m b l e le plus impressionnant . Depuis que lque
t e m p s dé jà , les s a v a n t s de p lu s i eu r s p a y s a v a i e n t e n t r e p r i s de
déchiffrer l 'écri ture cunéiforme - appelée ainsi parce que les signes qui
la composent , impr imés par un ca lame en biseau sur de l ' a rg i le molle,
ressemblent à des co ins ou des clous - et ce fut chose plus ou moins
faite vers le mi l ieu du siècle. Avec les p rogrès du déch i f f r emen t ,
l ' E u r o p e qui s ' é t a i t p r i se d ' o r i e n t a l i s m e d é c o u v r a i t un m o n d e ;
c e p e n d a n t , d a n s une cu l tu re où l ' i m p o r t a n c e de la B ib l e é t a i t
p r i m o r d i a l e et qui fut t o u j o u r s p e r s u a d é e de la s u p é r i o r i t é
i n c o n t e s t a b l e du gén i e g rec , tout en é t an t f a s c i n é e d e p u i s s a
redécouverte par l 'univers esthétique de l 'Égypte , quelle pouvai t être la
place de la Mésopotamie?
Long temps , on chercha sur tout dans textes et m o n u m e n t s ce qui
pouvai t corroborer la Bible ou préciser le cadre et le contexte culturel
dans lesquels elle avai t été rédigée; peu à peu cependan t , g r âce à
l ' a b o n d a n c e des objets et de textes de mieux en mieux compr is , le
monde mésopotamien ancien commença i t à s ' impose r pour lui -même.
On constatait ainsi qu ' i l était issu de la symbiose de deux populat ions
utilisant la même écriture mais de langue et d'origine différentes : les Sumériens, qui étaient installés surtout au sud de la Mésopotamie et furent les premiers tenants du pouvoir attestés par les textes, et les Sémites; plus tard, la langue des Sémites, l'akkadien, l'emporta sur le sumérien et la région fut centrée politiquement sur la Babylonie au sud et au nord sur l'Assyrie, deux royaumes de même langue et de même culture mais avec des particularismes et des différences assez notables pour que sur le plan de la langue, par exemple, on distingue l'assyrien du babylonien. Leurs fortunes diverses en faisaient tour à tour la puissance dominante mais la Babylonie garda toujours la primauté culturelle.
On notait aussi l'importance des villes dès l'époque sumérienne et il apparaissait que bâtir avait été l'une des préoccupations essentielles du pouvoir, car la plupart des inscriptions officielles étaient consacrées au récit d'une construction; le déchiffrement de textes légués par d'autres peuples imprégnés d'ailleurs de culture mésopotamienne - Hittites, Ougaritiques, Phéniciens, Araméens ou peuples de Transjordanie - confirmait l'importance des thèmes de la fondation et de la construction dans tout le Proche-Orient ancien où se développa une civilisation urbaine. La plupart du temps, il s'agissait surtout de l'édification de murailles et d'une maison pour la divinité. Nombre de textes, depuis ceux, rédigés en sumérien par Goudéa, qui exerça le pouvoir dans la ville de Lagas au sud de la Mésopotamie, à la fin du I I I millénaire, jusqu'aux récits de construction des derniers rois de Babylone au VI siècle avant notre ère, attestaient la permanence du désir des souverains mésopotamiens de loger la divinité dans une maison digne d'elle; ils témoignaient aussi de leur croyance dans le fait que cette divinité résidait vraiment dans son temple. Cela montrait dans quelle tradition s'inscrivait le passage célèbre de la Bible consacré au récit de la construction du temple de Jérusalem, tout en soulignant la différence essentielle de l'attitude des Hébreux : Salomon ne
s'exclamait-il pas : «Mais Dieu habiterait-il vraiment avec les hommes sur la terre? Voici que les cieux et les cieux des cieux ne le peuvent
contenir, moins encore cette maison que je t'ai construite!» (I Rois, 8, 27.)
Les capitales de l'Assyrie et de la Babylonie avaient émerveillé leur temps; de la Babel mythique à la Ninive et la Babylone de l'histoire, la Mésopotamie de la tradition biblique apparaît sous cet angle comme un lieu dont les constructions orgueilleuses défièrent tour à tour la colère divine et furent ainsi vouées à une destruction à jamais exemplaire. Or les textes découverts montrent comment les récits bibliques célébrant l'écroulement de la tour de Babel et la chute de Ninive, ou prédisant la fin de Babylone, rejoignent la tradition mésopotamienne qui fut toujours consciente de la fragilité de ses monuments et convaincue de l'aspect éphémère de toute construction. Les pharaons pouvaient à juste titre envisager de bâtir durablement sinon «pour toujours», mais en Mésopotamie la pierre est rare et les villes y étaient faites d'argile; soucieux d'immortalité comme tous leurs semblables, les tenants du pouvoir pallièrent cela par l'écriture et très tôt, toute construction fut célébrée par une inscription ou par un récit. Beaucoup ont été retrouvés et le contraste entre la pauvreté des restes visibles et l'abondance des textes n'est pas un hasard. Les voyageurs qui avaient médité sur les espaces déserts qui recouvraient les cités mortes ne pouvaient savoir que leurs bâtisseurs ne croyaient guère à l'éternité de leurs oeuvres sous la forme où ils l'avaient accomplie et avaient misé sur l'écriture pour en préserver le souvenir. S'il ne restait guère de traces des monuments qui avaient frappé leurs contemporains, d'innombrables textes avaient été écrits pour les immortaliser au-delà de leur existence visible; ils devaient survivre par les mots et il n'est pas sans charme de rappeler alors que, d'après la Bible, c'est précisément par la déroute des mots entraînée par la confusion des langues que Yahvé mit fin à l'entreprise démesurée de la tour de Babel.
Il y a longtemps que la Mésopotamie est considérée comme un objet d'intérêt en soi et l'assyriologie, la science qui lui est consacrée et qui, malgré son nom, en concerne tous les aspects, s'est beaucoup
développée, sans être obsédée comme jadis par ses rapports avec un monde biblique qui n'était que l'une des composantes de l'univers complexe du Proche-Orient ancien; mais elle est encore trop méconnue et il faudrait aussi s'intéresser davantage à sa diversité. Hors des études de spécialistes, on a trop souvent regardé l'univers mésopotamien comme un tout, quitte à le qualifier d'«assyro- babylonien» ou de «suméro-akkadien» : non seulement il a beaucoup évolué pendant sa longue histoire mais il était complexe et l'importance de la culture proprement babylonienne, héritière directe de la tradition sumérienne, ne doit pas occulter celle des autres. Des découvertes et des travaux récents ont montré l'intérêt des régions périphériques, en particulier l'influence culturelle du domaine syrien dès le départ, mais au nord de la Mésopotamie proprement dite, l'Assyrie mérite mieux que son image traditionnelle d'imitatrice de sa prestigieuse voisine du Sud. Il y a une identité assyrienne dont les récits de construction des souverains, parce qu'ils sont consacrés à l'une des prérogatives du pouvoir et parce qu'ils sont datés, permettent de suivre la formation et les développements.
Alors qu'en Babylonie les inscriptions de construction qui ne sont pas rédigées en sumérien sont presque toutes d'époque tardive, les récits de construction assyriens qui ont été retrouvés couvrent, bien que de façon discontinue, toute la période de l'existence de l'Assyrie. Ils ont une autre particularité : celle de montrer l'importance croissante accordée au palais du souverain, ce qui, dans le Proche-Orient de son époque, met l'Assyrie à part. Les textes les plus anciens relatent l'édification ou la restauration de temples et d'ouvrages de défense, mais au I millénaire, toute l'emphase est mise sur la construction ou l'embellissement du palais royal et de la ville qui l'abrite. L'un des plus splendides, édifié à l'apogée de la puissance assyrienne, reçut le nom de «Palais sans rival» : il s'élevait à Ninive, que son bâtisseur
choisit pour capitale et dont il voulut faire une ville qui étonnerait le monde par son étendue et sa splendeur. Il fit aussi écrire le récit de ses travaux et l'évocation de la construction du «Palais sans rival» peut
être rangée parmi les récits de construction assyriens les plus
remarquables; texte et monument, toujours indissociables, sont pour moi exemplaires car en plus d'un point, ils représentent une manière d'achèvement de leurs genres respectifs tout en reflétant l'un des soucis majeurs des souverains assyriens. Les ruines du palais ont été fouillées par les archéologues et elles ont livré des objets qui attestent de la richesse de sa décoration, mais ce sont les inscriptions qui peuvent nous restituer l'image de sa splendeur passée. Cela n'aurait rien d'exceptionnel si l'on ne savait pas que, pour les Assyriens, le fait était prévu et que chaque récit de construction avait été rédigé pour remplacer un jour un monument que l'on savait condamné et lui donner un autre type d'existence, éternelle cette fois.
J'ai donc voulu regarder de près comment les mots étaient censés non pas seulement évoquer les choses disparues mais les remplacer, s'ils devaient transmettre une image précise ou l'idée de l'objet, s'ils avaient un autre rôle et quelle avait été l'évolution du genre, afin de voir ce qui, au fil des siècles, avait paru essentiel à ceux qui n'avaient pas conçu de bâtir sans écrire. L'idée est commune à toute la Mésopotamie et les premières inscriptions qui en font foi remontent à l'époque sumérienne. Pourtant, j'étudierai seulement la tradition assyrienne qui en est issue, en a repris l'idéologie et les schémas mais s'est développée dans une autre langue. Une étude poussée de la tradition sumérienne et de l'évolution du récit de construction en
Babylonie serait indispensable pour que des comparaisons aient toute leur valeur : l'entreprendre aurait pris beaucoup plus de temps. Étendre la recherche à tout le Proche-Orient ancien de façon approfondie, sans se contenter de noter les ressemblances et les différences évidentes, serait une tâche encore plus ambitieuse. C'est donc le récit de construction assyrien et lui seul qui fait l'objet de ce livre : il est d'ailleurs temps de privilégier la culture de l'Assyrie, toujours considérée en fonction de celle de Babylone qu'elle jugeait elle-même supérieure, toujours comparée à son désavantage, et d'en chercher l'originalité plutôt que les infériorités.
Si, comme l'a dit Lacan, «chaque réalité se fonde et se définit d'un discours», pour la Mésopotamie ancienne, celle des monuments devait
l'essentiel à la parole écrite. Ce travail voudrait contribuer à la connaissance du rapport entre le texte et l'objet dans une civilisation dont, plus que toute autre, le sort a été lié à l'écriture : longtemps, la Mésopotamie n'a survécu que par les écrits des autres, elle est de mieux en mieux connue grâce à la quantité exceptionnelle de textes de toutes sortes qu'elle continue de livrer mais surtout, ne pouvant croire à la pérennité de ses monuments, elle voyait dans ses inscriptions son seul gage d'éternité.
Introduction
Au I I I millénaire avant notre ère, la région située au sud de l'Iraq actuel et appelée alors le pays de Sumer vit se développer l'une des premières civilisations de l'écriture, dont le rayonnement fut considérable dans tout le Proche-Orient ancien. Elle était née de la
symbiose entre deux populations d'origine et de langue différentes, les Sumériens et les Sémites, qui vivaient côte à côte dans des communautés urbaines. L'usage de l'écriture se développa dans un monde de «cités-États» où le pouvoir temporel était exercé par un souverain dont le premier soin, s'il en avait les moyens, était de bâtir une maison pour la divinité tutélaire et les autres dieux, et une maison pour lui-même, voire de construire une muraille pour défendre la ville; à peu près dépourvu de bois et de pierre, le pays ne disposait que d'argile, de roseaux et de bitume mais cela suffisait pour élever des constructions de brique, fragiles et peu coûteuses. Construire un édifice de quelque envergure et veiller à son entretien n'en était pas moins un privilège réservé aux plus puissants, donc à ceux que favorisaient les dieux, les vrais seigneurs du lieu, satisfaits quand leur
demeure terrestre était digne d'eux et enclins à veiller sur le destin de la ville qui l'abritait.
Dans un monde qui venait de découvrir l'écriture, il n'est guère étonnant que l'un des premiers usages que ce pouvoir ait voulu en faire, lorsqu'elle fut bien établie, ait été de commémorer ces constructions qui symbolisaient en quelque sorte sa propre existence et sa raison d'être. Face au monde hostile du désert et de la steppe et à celui, à peine acculturé, de la campagne, la ville n'était pas seulement le siège du pouvoir, l'endroit privilégié où se trouvaient le temple et le palais, c'était le monde de la civilisation et de la vie digne de ce nom. Il est vrai que cette vision du monde, qui ressort de toute la littérature mésopotamienne, était celle des scribes, la seule qui nous soit parvenue, mais elle doit refléter celle des cercles du pouvoir dont ils émanaient. Bâtir montrait que la faveur des dieux permettait au souverain d'exercer ses devoirs et ses prérogatives et le chaos, signe de la colère des dieux et synonyme de toutes les grandes tragédies, commençait toujours par la destruction de la ville et de ses monuments livrés à ses ennemis par l'indifférence de son divin protecteur; rien ne pouvait être pire que le retour à l'état sauvage, c'est-à-dire à un univers non urbain et, sous-entendu, sans écriture. Rebâtir signifiait que la divinité était réconciliée, le pouvoir rétabli, l'ordre restauré et la prospérité revenue : le roi bâtisseur était un roi heureux. La plupart des inscriptions royales sumériennes avaient donc pour but de commémorer la construction ou la restauration d'un monument, temple, muraille ou palais, voire le creusement d'un canal, et ces inscriptions faisaient d'ailleurs partie intégrante de ce monument car elles étaient enfouies dans son gros oeuvre. Le roi bâtisseur était aussi un roi qui écrivait et lorsqu'il avait décidé d'entreprendre des travaux, son premier soin était de faire mouler des briques portant son nom, comme si, dès l'origine, l'écriture était indissociable de la construction.
A deux reprises, pendant ce I I I millénaire, des conquérants venus de la région de Sumer étendirent leur pouvoir sur toute la
Mésopotamie, soit les régions situées entre le Tigre et l'Euphrate.
L'extension des empires dits d'Akkad et d'Ur III dans la région du haut Tigre, autour de l'actuelle Mossoul, ne put qu'y favoriser le
développement de la culture sumérienne; il est probable qu'à la fin du millénaire, au moment de la chute du dernier roi d 'Ur III, la
civilisation du sud de la Mésopotamie et ses genres littéraires étaient
bien implantés dans les milieux du pouvoir. Au début du I I millénaire, les nouveaux tenants de ce pouvoir vont se conformer à la
coutume sumérienne et leurs premières inscriptions commémorent des
constructions puis célèbrent leurs exploits en copiant de près des
modèles anciens, empreints de tout le prestige de leur antiquité. Située au bord du Tigre, au nord de la Mésopotamie, la ville
d'Assur dont le nom était identique à celui de son dieu tutélaire fut le
siège de l'un de ces pouvoirs; «cité-État» dont la richesse était fondée sur le commerce, intégrée au XVII I siècle par Samsi-Adad dans le
royaume de Haute-Mésopotamie, Assur fut à partir du X I V siècle la
capitale d'un petit royaume au nom calqué sur le sien, aux fortunes diverses mais à l'identité, la vocation guerrière et la volonté de
conquête de plus en plus affirmées. A la fin du I I millénaire,
l'Assyrie était devenue l'une des puissances du Proche-Orient; après
une période où alternèrent moments de faiblesse et d 'effacement et succès éclatants, l 'Assyrie connut son apogée avec l' empire des
Sargonides, créé à la fin du V I I I siècle, avant de s 'écrouler et de
disparaître définitivement, à la fin du VII siècle avant notre ère. Les noms de Sumer et surtout de Babylone évoquent pour certains
une civilisation prestigieuse mais une tradition tenace, même chez les savants, tient les rois assyriens pour des êtres sanguinaires d 'une
cruauté barbare, uniquement préoccupés de chasse, de guerre et de
pillage. Cette image popularisée par la Bible correspond en partie à
celle qu'ils ont voulu donner d'eux-mêmes car longtemps, leur titulature, c'est-à-dire les épithètes dont ils se paraient dans leurs
inscriptions, insista beaucoup plus sur leurs vertus héroïques que sur leurs oeuvres et en particulier leurs constructions; ainsi, il faut
attendre l'empire sargonide pour que deviennent plus fréquentes et plus
intéressantes les épithètes célébrant l'activité du roi comme bâtisseur. De même, dans le domaine de l'art, les bas-reliefs qui ornaient les palais, et représentent ce que l'art assyrien a légué de plus spectaculaire et souvent de plus beau, sont essentiellement consacrés à la célébration d'un roi chasseur et guerrier.
On pouvait donc se demander si la coutume royale de commémorer ses constructions n'avait été que l'adoption d'une pratique déjà bien établie, destinée peut-être à disparaître au fur et à mesure que l'on s'éloignait du modèle culturel hérité du Sud et que se développait une identité assyrienne. De fait, loin de disparaître, cet usage donna naissance à des récits de plus en plus nombreux et de plus en plus complexes et l'on peut dire qu'en restant à l'origine de presque toutes les inscriptions royales, elle est le fondement de l'historiographie assyrienne.
Il faut alors définir ce que l'on entend par «récit de construction». Presque toutes les inscriptions royales assyriennes commémorent une construction qui est présentée comme la raison même de leur rédaction et la plupart étaient de fait intégrées au monument concerné, car elles avaient été déposées dans ses fondations ou enfouies dans ses murs, souvent à plusieurs exemplaires. Le développement de la titulature du roi et de la partie consacrée à ses campagnes militaires va réduire progressivement la place et l'importance du récit des travaux et la formule finale qui s'y rattache. Ce livre ne porte que sur la partie de chaque texte qui concerne directement la construction : dès que les inscriptions ne se bornent plus à une phrase, le récit de la construction, situé à la fin, est presque toujours introduit par «alors» ou «en ce temps-là», ce qui à la fois l'isole de ce qui précède et permet de l'identifier rapidement. Le scribe, d'ailleurs, utilise parfois d'autres artifices pour isoler le passage, par exemple en le faisant précéder d'une ligne non inscrite.
Le nombre des textes est relativement peu élevé - moins de cent cinquante - pour une période très longue qui couvre plus d'un millénaire et, de plus, leur répartition est loin d'être régulière; aux
périodes qui nous ont laissé beaucoup d'inscriptions succèdent des périodes où nous n'en avons presque pas. Bien qu'il faille compter avec le hasard des découvertes, on constate sans étonnement que ces périodes correspondent en général, parfois avec un léger décalage, aux moments d'apogée ou de décadence de l'histoire assyrienne. En supposant que publications et fouilles apportent de nouveaux documents, comme c'est probable, il est logique de penser que les difficultés politiques et économiques ne favorisent guère les grands travaux et leur expression littéraire, de même qu'il est normal que les règnes marquant le début d'une nouvelle expansion aient laissé moins de textes que les règnes suivants.
Ainsi, les quatre grands moments du récit de construction correspondent à quatre périodes exceptionnelles dans le destin de l'Assyrie. En effet, les souverains qui nous ont livré les principaux textes sont parmi les figures les plus marquantes de l'histoire assyrienne et leurs règnes furent décisifs : - au I I millénaire, Adad-narari I (1307-1275) et ses successeurs
immédiats, Salmanasar I (1274-1245) et Tukulti-Ninurta I (1244- 1208) et plus tard, Teglatphalasar I (1114-1076); - au I millénaire, type="BWD" II (883-859) et son fils Salmanasar III (858-824) et enfin les grands rois dits «sargonides» : Sargon II le fondateur (721-705), Sennachérib (704-681), Asarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-627).
Le schéma de base des inscriptions sumériennes qui servirent de modèles aux scribes assyriens a été bien décrit : «Il comprend le nom de la divinité à laquelle le bâtiment est dédié, le nom du souverain, le verbe exprimant l'action et l'objet de la construction. Ces éléments essentiels peuvent être soit amplifiés, notamment par une série d'épithètes qualifiant le dieu ou le roi, soit complétés par une proposition tendant par exemple à préciser les circonstances qui ont précédé l'événement (clause temporelle), à rapporter le nom donné au
bâtiment ou à maudire les violateurs é v e n t u e l s Dans un schéma
plus compliqué, les rois, s'exprimant à la première personne, détaillent plus longuement leurs mobiles et leurs oeuvres; un autre type d'inscriptions royales, appelées «triomphales», qui «avaient pour objet de proclamer la grandeur des rois et la toute-puissance des dieux» témoignent d'un intérêt pour l'histoire qui les rend proches de l'historiographie.
Les premières inscriptions d'Assur sont encore très proches de cette tradition mais à l'époque où la ville faisait partie du royaume de Haute-Mésopotamie, au début du XVIII siècle avant notre ère, apparaît un type de schéma plus élaboré qui n'est plus attesté ensuite pendant plusieurs siècles mais qui est à la base de tous les récits de construction à partir du règne d'Adad-narari I (1307-1275) : après une brève titulature, le roi, qui parle à la première personne, définit la nature, l'emplacement et l'historique du monument en ruine, décrit ses travaux, mentionne le dépôt de «documents de fondation» à côté de ceux du fondateur et s'adresse enfin à celui de ses successeurs qui verrait le monument se dégrader; ce que ce prince à venir doit faire et ne pas faire pour s'attirer la faveur des dieux et non leur colère constitue ce qu'on peut appeler la «formule finale» car elle termine la plupart des textes. Dès lors, presque tous les récits de construction sont construits sur ce modèle et ils se ressemblent beaucoup, même si l'ampleur de chaque développement est très variable et si certains récits des rois sargonides sont d'une longueur, d'une complexité et d'un luxe de détails qui les distinguent de la plupart de ceux qui les ont précédés. Ils sont rédigés dans une langue littéraire, très proche de celle que l'on utilisait aux mêmes fins en Babylonie et de plus en plus éloignée de la langue courante des lettres de l'époque.
Ces textes sont très connus depuis longtemps mais les récits de construction, une fois édités, ont été peu exploités sauf pour dresser la liste des réalisations de chaque souverain; en effet, outre que le schéma
2. E. SOLLBERGER - J.-R. KUPPER, Inscriptions royales sumériennes et akkadiennes, Paris, 1971. p. 25s.
de tous ces récits est à peu près invariable, la phraséologie en est extrêmement monotone, ce qui décourage quelque peu le lecteur
moderne qui ne partage pas le goût des scribes anciens pour les formules et la tradition.
La connaissance parfaite et l'emploi systématique de ce que nous appellerions les lieux communs d'un genre littéraire étaient considérés
comme du devoir d'un scribe mésopotamien; en particulier, celui qui
était chargé de célébrer une construction, loin de viser à l'originalité,
devait mettre tout son art à rédiger son récit à l 'aide de phrases
stéréotypées. L 'une des formes du talent consistait à étaler son érudition et à manier la formule, quitte à tenter d'enrichir le répertoire :
on peut dresser un catalogue des expressions et considérer leurs
fortunes diverses, car il est rare qu'une fois apparues au détour d'un
texte, on ne les retrouve pas, souvent telles quelles, au fil des récits
postérieurs. Une étude systématique de toutes les phrases reclassées selon leur thème, selon leur forme et dans l'ordre chronologique
permet de mieux dominer un matériel abondant et très répétitif, et d'étudier l'évolution dans le temps de chaque thème, sur le double
plan de la forme et du fond. On peut ainsi se faire une idée précise de
la façon dont au fil des siècles, pendant plus d'un millénaire, les
souverains assyriens se sont conformés à la tradition et l'ont utilisée
pour façonner leur image de roi bâtisseur.
A quelques exceptions près, tous les textes font parler le roi à la
première personne et se contentent de dater ses travaux par la formule
vague initiale, «alors» ou «en ce temps-là»; le roi parle bien entendu
au passé, sans jamais, ou presque jamais, préciser le temps qu'il lui a
fallu pour accomplir son oeuvre et il commence par nommer son
objet. Certains récits commémorent la construction ou la restauration
d'un seul objet, que ce soit un monument considéré dans son
ensemble ou l'une de ses parties; les autres relatent différents travaux
concernant plusieurs objets, qu'il s'agisse des éléments d 'un même
complexe, considéré ailleurs comme un seul bâtiment, ou de divers monuments d'une même ville.
Chapi t re I. Désignat ion de l ' o b j e t
Localisation
Pour les cartes voir :
MILLARD A. R., «Cartography in the Ancient Near East», dans: The
History o f Cartography, volume I : Cartography in Prehistoric,
Ancient, and Medieval Europe and the Mediterranean., J. B.
Hartley-D. Woodward (éds.), The University of Chicago Press,
Chicago, 1987, 107-116.
Sur le problème des points cardinaux et de l'orientation en général, voir :
MARTINY G., Die Kultrichtung in Mesopotamien, H. Schoetz, Berlin, 1932.
NEUGEBAUER O.-WEIDNER E., «Die Himmelsrichtungen bei den
Babyloniern», Archiv für Orientforschung (1931-32), 269-271.
sur l'orientation des monuments assyriens, voir :
MALLOWAN M., Nimrud I, op.ci t.,p. 87. THUREAU-DANGIN F. - BARROIS A.-DOSSIN G. - DUNAND M.,
Arslan-Tash, Geuthner, Paris, 1931.
Historique
Les dates indiquées dans les inscriptions ont été maintes fois
étudiées; on trouvera une bibliographie dans les ouvrages généraux.
FINKELSTEIN J. J., «Mesopotamian Historiography», Proceedings o f
the American Phi/osophical Society 107/6 (1963), 461-472. —
«The Genealogy of the Hammurapi Dynasty», Journal o f Cuneiform Studies 20 (1966) 95-113.
GRAYSON A. K., «The Early Development of Assyrian Monarchy»,
Ugarit Forschungen 3 (1971) 311-319.
KANTOROWICZ E., Mourir pour la patrie et autres textes, P.U.F.,
Paris, 1984, en particulier p. 63 pour la double personnalité du roi,
ainsi que Les deux corps du roi, trad. française, Gallimard, Paris,1988.
SAPORETTI C., Gli Eponimi medio-assiri, Undena Publications, Malibu, 1979.
LACKENBACHER S., Le Roi bâtisseur, ADPF, Paris, 1982, 12-21.
SEUX M.-J., Épithètes royales akkadiennes et sumériennes, Letouzey et Ané, Paris, 1971. — Art. «Königtum» dans le Reallexikon, 6 Bd., 140-173.
SPEISER E., «Ancient Mesopotamia. The Idea of History in the
Ancient Near East., American Oriental Series 38, Yale University Press, New Haven, 1955, 35-76.
Chapi t re II. Contexte de l ' é l abora t ion
BOTTÉRO J., Mésopotamie. L'écriture, la raison et les dieux, op.cit;
voir la divination, p. 157-169.
CAQUOT A.-SZNYCER M., «Les textes ougaritiques», dans LABAT R.
et al., Les Religions du Proche-Orient asiatique, Fayard/Denoël, Paris, 1970, 353-458.
NOUGAYROL J., «Trente ans de recherches sur la divination
babylonienne (1935-1965)», La Divination en Mésopotamie
ancienne et dans les régions voisines, compte rendu de la X I V Rencontre assyriologique internationale, P.U.F., Paris, 1966.
Le temple
CASSIN E., La Splendeur divine, Mouton, Paris, 1968.
GARELLI P. (éd.), Le Temple et le culte. Compte rendu de la X X
Rencontre assyriologique internationale, Nederlands Instituut voor
het Nabije Oosten, Leyde, 1975.
GRAYSON A. K., «The Early Development of Assyrian Monarchy»,
Ugarit Forschungen 3 (1971) 311-319 (donne la bibliographie jusqu'en 1971).
ROBERTS J. J., «Divine Freedom and Cultic Manipulation in Israel
and Mesopotamia », dans GOEDICKE H. - ROBERTS J. J. (éds.),
Unity and Dive r s i ty , The John Hopkins University Press, Baltimore/Londres, 1975, 181-191.
Voir plus haut les ouvrages cités de VAN DRIEL et de LARSEN.
L'évolution de la royauté
BRINKMAN J., «Notes on Mesopotamian History in the Thirteenth
Century BC», Bibliotheca Orientalis 27 (1970), 301-314.
LABAT R., Le Caractère religieux de la royauté assyro-babylomenne. Adrien-Maisonneuve, Paris, 1939.
von SODEN W., «Religiose Unsicherheit : Säkularisierungstendenzen
und Aberglaube», Analecta Biblica 12 (1959), 356-367.
Le rôle des images royales
FRANKFORT H., The Art and Architecture of the Ancient Orient,
Penguin Books, Harmondsworth, 1954; et plus loin, la
bibliographie de la sculpture.
Sur la position des capitales successives, voir :
READE J., «Neo-Assyrian Monuments in their Historical Context»,
dans FALES F. M. (éd.), Assyrian Royal Inscriptions : N e w
Horizons in Literary, Ideological and Historical Analysis, Istituio
per l'Oriente, Rome, 1981, 143-167.
Sur la destruction et la reconstruction de Babylone
BRINKMAN J., «Through a Glass Darkly : Esarhaddon's Rétro spects on the Downfall of Babylon», Journal of the American Oriental
Society 103 (1983), 35-42. — Prelude to Empire - Bahylonun
Society and Politics 747-626 B.C., Occasional Publications of the
Babylonian Fund, Philadelphie, 1984.
COGAN M., «Omens and Ideology in the Babylon Inscription of
Esarhaddon» dans TADMOR H. - WEINFELD M. (éds.), History, Historiography and Interpretation, Magnes Press, Jérusalem, 1984.
Chapi t re III. Moyens d ' é l abo ra t ion
Les hommes
Dans Le dessin d'architecture dans les sociétés antiques, Actes des colloques de Strasbourg (1984), Université des sciences humaines de
Strasbourg - Brill, Leyde, 1985, voir la contribution de MARGUERON
J. : «Y-a-t-il un tracé régulateur dans les palais mésopotamiens du I I
millénaire?», 29-45, qui montre l'existence dans le Vieux Palais
d'Assur d'une organisation géométrique et de rapports précis entre les
dimensions en relation avec le système métrologique; et celle de BIELINSKI P. : «Gustave Doré et la ziggurat de Babylone», 59-62,
pour la fabrication des briques, les moyens et le temps nécessaires
pour construire en Mésopotamie.
POSTGATE J.N, «The Economic Structure of the Assyrian Empire»,
dans LARSEN M.T. (éd.), Power and Propaganda. A Symposium
on Ancient Empires, Mesopotamia 7, Akademisk Forlag,
Copenhague, 1979, 193-221.— «Employer , E m p l o y e e and
Employment in the Neo-Assyrian Empire», dans POWELL M. (éd.), Labor in the Ancient Near East, American Oriental Series 68,
American Oriental Society, New- Haven, 257- 270; en particulier p.
260 et 266 sur Sargon et Dur- Sarruken, p. 261 sur le service civil et les contrats de travail avec le Palais. — The Governor's Palace
Archive, CTN 2, British School of Archaeology in Iraq, Londres,
1973. — Neo-Assyrian Royal Grants and Decrees, Studia Pohl, Sériés Maior 1, Biblical Institute Press, Rome, 1969. — Taxation
and Conscription in the Assyrian Empire, Studia Pohl, Series Maior 3, Rome, Biblical Institute Press, 1974.
READE J., Assyrian Sculpture, British Museum Publications,
Londres, 1983, p. 36 s.
Les matériaux:
Dictionnaire archéologique des techniques, Editions de l'Accueil, Paris, 1963-1964.
FALES F. M., «Il taglio e il trasporto di legname nelle lettere a
Sargon II», dans CARRUBA O. - LIVERANI M. - ZACCAGNINI C.
(éds.), Studi Orientalistici in ricordo di Franco Pintore, Studia Mediterranea 4, GJES Edizioni, Pavie, 1983, 49-92.
FORBES R. J. , Studies in Ancient Technology, Brill, Leyde, 1955- 1964.
MARGUERON J., Recherches sur les palais mésopotamicns de l'âge du bronze, 2 vol., Geuthner, Paris, 1982.
MOOREY P.R.S., Mater ia ls and Manufacture in Ancient
Mesopotamia. The Evidence o f Archaeology and Art-Metals and Metalwork, Glazed Material and Glass, BAR International Series
237, Oxford, 1985; brique à glaçure p. 171s.
READE J., Assyrian Sculpture, op. cit. — «Studies in Assyrian Geography. I. Sennacherib and the Waters of Nineveh», Revue
d'assyriologie 72 (1978) 47-72 et 157-180 (pierre).
SALONEN A., Die Ziegeleien in alten Mesopotamien, Academia Scientiarum Fennica, Helsinki, 1972.
Chapi t re IV. É labora t ion et consécra t ion
Canaux, jardins
GRIMAL P., Les Jardins romains, 3e éd., Fayard, Paris, 1984.
JACOBSEN T., Sennacherib's Aqueduct at Jerwan, OIP 24, The
University of Chicago Press, Chicago, 1935.
LAESSŒ J., «Reflexions on Modem and Ancient Water Works», Journal of Cuneiform Studios 7 (1953), 5-26.
OPPENHEIM A. L., «On Royal Gardens in Mesopotamia», Journal of Near Eastern Studies 24 (1956), 328-333.
READE J., «Studies in Assyrian Geography. I. Sennacherib and the
Waters of Nineveh», Revue d'assyriologie 72 (1978), 47-72 et 157- 180.
Contexte sacré
Voir dans le chapitre II les livres de J. BOTTÉRO et R. LABAT, et les articles de W. von SODEN et de J. J. ROBERTS.
BERNOLLES J., «Quelques considérations sur les "clous" et les
anneaux de fondation», Revue d'assyriologie 57 (1963), 12-20.
BORGER R., «Das Tempelbau Ritual K.48+», Zeitschrift für Assyriologie 61 (1971), 72-80.
ELLIS R. S., Foundation Deposits in Ancient Mesopotamia, YNER
2, Yale University Press, New Haven/Londres, 1968.
LABAT, R., Un calendrier babylonien des travaux, des signes et des
mois (Série iqqur îpuš), Honoré Champion, Paris, 1965.
OPPENHEIM A. L., «The Mesopotamian Temple», dans FREEDMAN D.N. - WRIGHT G.E. (éds.), The Biblical Archaeologist Reader,
vol. I, Doubleday, New York, 1961. THUREAU-DANGIN F., Rituels accadiens, Editions Ernest Leroux,
Paris, 1921.
Décoration: éclat, beauté et protection magique
Pour l'illustration, voir les livres de P. AMIET, W. ANDRAE, P.
BOTTA-E. FLANDIN, A. LA YARD, G. LOUD, M. MALLOWAN et V.
PLACE cités plus haut («les villes»).
ALBENDA P., The Palace of Sargon, King of Assyria, ADPF, Paris, 1986.
GADD C. J., The Stones o f Assyria, Chatto & Windus, Londres, 1936.
PARROT A., Assur, Gallimard, Paris, 1961.
PATERSON A., Assyrian Sculptures. Palace of Sinacherib, Martinus
Nijhoff, La Haye, 1912.
STROMMENGER E., Cinq millénaires d 'a r t mésopotamien, trad.française, Flammarion, Paris, 1964.
THUREAU-DANGIN F. - DUNAND M. - CAVRO L. - DOSSIN G., Til
Barsib, Geuthner, Paris, 1936 : peintures. Le livre de base reste FRANKFORT H., The Art and Architecture of
the Ancient Orient, Penguin Books, Harmondsworth, 1954; voir en
particulier p. 89 pour le répertoire des motifs iconographiques et p.
99 pour l'aspect coloré des palais.
MADHLOOM T.A., The Chronology o f Neo-Assyrian Art, Athlone
Press, Londres, 1970; voir en particulier p. 122 pour les artistes
chargés de faire des croquis.
Pour la période néo-assyrienne, les études de J. READE sont
essentielles, voir Assyrian Sculpture, op.cit.
— «Assyrian Architectural Decoration: Techniques and Subject-
Matter», Baghdader Mitteilungen 10 (1979), 17-46; en particulier
p. 25 pour d'éventuels manuels d'artistes et p. 45 pour l'écriture
hiéroglyphique du nom des rois. — «The Architectural Context of
Assyrian Sculpture», dans Baghdader Mitteilungen 10 (1979), 75-
87. — «Ideology and Propaganda in Assyrian Art», dans LARSEN
M. T. (éd.), Power and Propaganda. A Symposium on Ancient
Empi re s , op. cit., 1979, 329-344; en particulier p. 335 sur l'absence de nationalisme assyrien dans le domaine de l'art et 338
sur la place des scènes de guerre et de chasse. — «Not Shalmancscr
but Kidudu», Baghdader Mitteilungen 17 (1986), 299-300, pour la
statue du dieu Kidudu. — «Neo-Assyrian monuments in their Historical Context», dans FALES F. M. (éd.), Assyrian Royal
Inscriptions: New Horizons in Literary. Ideological and Historical
Analysis , op. cit., 144-167 et pl.I-X — «Space, Scale, and
Significance in Assyrian Art», Baghdader Mitteilungen 11 (1980), 71-74. — «Shikaft-I-Gulgul: its Date and Symbolism», Iranica
Antiqua 12 (1977), 33-44, pour les stèles.
Voir aussi l'article de G. TURNER, dans Iraq 32 cité plus haut («les villes»), qui est important pour le palais néo-assyrien.
BARNETT R.D., Assyrian Palace Reliefs in the British Museum, The
Trustees of the British Museum, Londres, 1970. — Sculptures
from the North Palace of Ashurbanipal at Nineveh, British Museum Publications, Londres, 1976.
BARNETT R.D. - FALKNER M., The Sculptures of Assurnasirpal II, Tiglathpileser III and Essarhaddon from the Central and S-W Palaces at Nimrud, The Trustees of the British Museum, Londres, 1962.
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Symbolismes du pouvoir dans le Proche-Orient ancien, La Découverte, Paris, 1987.
CURTIS J. - MAXWEL-HYSLOP K., «The Gold Jewellery from
Nimrud», Iraq 33 (1971), 101-112 (il n 'y a pas encore de
publication consacrée aux bijoux des reines retrouvés en 1989 à Kalhu).
GERARDI P., «Epigraphs and Assyrian Palace Reliefs: the
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GROENEWEGEN-FRANKFORT H. A., Arrest and Movement, an Essay
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1985; voir en part icul ier p. 34 pour le travail du métal et les portes
de Balawat ; p.35 pour la descript ion du trône royal par Layard (qui
est traduite ici p. 111); p. 45 pour les sculptures en métal plein; p.
171 pour la br ique à glaçure (emploi et fabrication).
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l 'ar t assyrien et le bit hilâni.
Culte
Pou r les r e s sources des t emples , voir les l ivres e t ar t ic les de
POSTGATE (en part iculier Taxa t ion . . . ) cités sous le chapi tre III et le
l ivre de VAN DRIEL, The C u l t o f Assur , cité pa rmi les ouv rages
généraux.
Pour les d ieux et le pa la is , vo i r L A C K E N B A C H E R S., L e R o i
bâtisseur, op. cit., p. 138s.
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WISEMAN D. J., «A N e w Stela o f Assur-nasir-pal II», I raq 13 (1952),
24-44 : pour le festin de Kalhu.
Pour le dépôt des documen t s de fondat ion, voir plus haut le livre
d 'ELLIS, Foundat ion Deposits , cité à propos du contexte sacré.
C h a p i t r e V . L a f o r m u l e f i n a l e
Voi r les l ivres dé jà ci tés d ' E L L I S , F o u n d a t i o n D e p o s i t s ; de
GRAYSON, Assyr ian R o y a l Inscr ipt ions (I, p. XXI sur les scribes); de
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A s s y r i a n Scho l a r s , et l ' a r t i c le de C A S S I N dans L e T e m p s de la
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F e k h e r y e e t son insc r ip t ion b i l ingue a s sy ro -a raméenne , A D P F ,
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reigns o f Assurnasi rpal II and Sha lmanese r III : an Interprétat ion»,
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READE J., «Archaeology and the Kuyunj ik Archives», dans VEENHOF
K. (éd.), Cune i form Arch ives a n d L i b r a r i e s , op. cit., en part iculier
p. 216, pour l ' ex i s tence d ' u n scr iptor ium de Sennachér ib à Ninive
et p. 219 pour les document s qui é ta ient cuits ou non.
von SODEN W. , «Rel ig iöse Uns icherhe i t : Säkular i s ie rungs tendenzen
und Aberglaube», Analec ta Biblica 12 (1959), 356-367.
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à N i m r u d et qui comble une lacune du texte p résen te le p o è m e
c o m m e si on pouvai t le lire sur un documen t de fondation.
T A B L E A U C H R O N O L O G I Q U E
En gras, les tenants du pouvoir et les rois dont on a retrouvé une
ou plusieurs inscriptions de construction, même très fragmentaire; beaucoup de fragments ne peuvent être attribués avec certitude.
Les quatre premiers cités se succèdent mais ensuite, la séquence des rois n'est indiquée qu'à partir de Puzur-Aššur III. Certaines dates sont inconnues, d'autres ne sont pas certaines, à un ou deux ans près.
Sa l im-ahum
I lu-šuma
Erišum c.1906-1867
Ikunum
Šamši-Adad I 1809-1776
Puzur-Sin
Šamsi-Adad III
Assur-nerari 1 1547-1522
Puzur-Aššur III 1521-1498
type="BWD" I Nur-ili
Aššur-šaduni
Assur-rabi I (vers 1440) Aššur-nadin-ahhe
Enlil-naṣir II 1432-1427
Assur-nerari II 1426-1420
Aššur-bel -n iše-šu 1419-1411 Aššur- rem-niše-šu 1411-1403
Eriba-Adad 1 1392-1366
t y p e = " B W D " I 1365-1330 Enl i l -narar i 1329-1320
Arik-den- i l i 1319-1308
Adad-narari I 1307-1275
Salmanasar I 1274-1245
Tukult i-Ninurta I 1244-1208
Assur-nadin-apl i 1207-1204 Assur-narari III
Enlil-kudurri-uṣur
Ninurta-apal-Ekur 1192-1180 Assur-dan I 1179-1133
Assur-res-isi I 1132-1115
Teglatphalasar I 1114-1076
Ašared-apal-Ekur 1075-1074 Aššur-be l -ka la 1073-1056
Eriba-Adad II 1055-1054
Samsi-Adad IV 1053-1050
Aššurnaṣirpal I 1049-1031 Salmanasar II 1030-1019 Aššur-nerari IV 1018-1013
Aššur-rabi II 1012-972
Aššur-reš-iši II 971-967
Teglatphalasar II 966-935
Aššur-dan II 934-912
Adad-nerari II 911-891
Tukulti-Ninurta II 890-884
Aššurnaṣirpal II 883-859 Salmanasar III 858-824
Samsi-Adad V 823-811
Adad-nerari III 810-783
Salmanasar IV 782-773
Assur-dan III 772-755
Aššur-nerari V 754-745
Teglatphalasar III 744-727 Salmanasar V 726-722
Sargon II 7 2 1 - 7 0 5 Sennachérib 704-681
Asarhaddon 680-669
Aššurbanipal 668-627 Aššur-e ṭ i l - i lani 630-623 Sin-šar- iškun 623-612
Aššur-uballiṭ II 611-609
Index thématique
âge d'or, 61; 92. agents royaux, 62 akkadien, 9
animaux exotiques, 91; 116 animaux (représentations) 116s. aqueduc, 94s. arbres, 61, 82s.; 91s. architectes, 77
archives royales, 190 art néo-hittite, 122s.
artisans, artistes, 76s.; 124s.; 128; 133s.; 140s.; 179; 189
assyriologie, 10 bas-reliefs, 18; 85; 115; 122s.;
127; 134; 155; 179; 182; 189 bateaux, 74; 83; 117
«bibliothèque», 8; 154; bijoux, 87s.; 142; 180 bois, 81s.; 110 bon destin, 48
brique, (crue) 35; 79; (à glaçure) 79s.; 109; 113s.; (fabrication)
100; ( insc r i t e s ) 80; 156; (première - ) 103s.; 149
butin, 70; 84; 111; 144 bît hilâni, 107 cadeaux, 143; 147s. carrières, 74; 85 cèdre, 81s.; 84s.; 103; 105; 109;
121s.; 138 cella, 32; 52; 136; 143
chasse, 122s., 134; ( - d 'Aššur-
banipal) 124; 126 cité-État, 15; 17; 47
clergé, 62; 69; 139; 144s. climat, 27; 60
clous d'argile, 149 clous décoratifs, 109; 113; 130
corps du roi, 31 coudée, 96; 98; 105
coulage (cuivre, bronze), 120s. couleurs, 79; 114s.; 126s. courtisans, 44; 188s. couverture, 105
créatures composites, 116s. croquis, voir dessins culte, 145
déblayer, 27; 97s. déportés, 72 dépôt de fondation, 99; 102;
149s. 154s. ; 163s. dessins, 124s; 134; 179, 181s.
dieu brique, 100 dimensions, 104s.; 142 divination, 40s. divinités «enfantées», 141 document de fondation, 20; 102s.;
148; 153s . ; 181; 192s .
(destruction du - ) 162s. eau, 57; 91s. éclat, 112s. économie, 60; 95 écriture (cunéiforme) 8; 15; 57;
127; 149; 154; 183; 187; 192 éléments décoratifs, 109; 115
emplacement, 28 épigraphes, 127 Epopée de Gilgameš, 192 «ex-votos» (formules d'), 47
fabrication des images divines, 136s.
fenêtres, 106 festins, 143; 146s. fêtes, 142s.
filiation royale, 30s. fonction royale, 31 ; 182 fondations, 98s.; 155
gros oeuvre, 104 haruspicine, 41; 191 hépatoscopie, 140 histoire assyrienne, 19; 33; 58;
184s.; 192 horticulture, 61; 91s.; 95
idéologie royale, 128; 184s. image du roi, 56; 131s.; 189
images cultuelles, 135s., 143; (capture des) 136s.; (habil- lement des) 136; 142
indications chronologiques, 32 inscriptions de fondations, 103 inscriptions sumériennes, 16; 19 irrigation, 91s. jour propice, 100; 140; 143; 147 kalû, 101s.. lamassu, 53
langue littéraire, 20; 183; 188 lieux communs, 21; 178
lions (images de), 116s.; 120s. lire, 159s.
maçon, 77 et n. 19 magie, 6; 103; 163 main-d'oeuvre, 71s.; 88
maisons privées, 70s. maîtres d'oeuvre, 76 «marbre de Mossoul», 85; 122 mémoire du monument, 183 mobilier, 86s.; 111; 126 mortier de construction, 81; 102
murs, 104; 110
musique, 74; 147s. nettoyage du site, 96 noms d'apparat, 107s. normes, 46; 134, 138s.
négligence, 37 oeuvre d'art, 128; 180s. offrandes, 101; 143s. or, 70; 87s.; 102; 109s.; 132;
136s.; 139; 141s.; 147s. oracles, 40; 44; 66s.; 140 orientation, 27s. orthostates, 122s., 125s. outils, 78; 85; 133
«paradis», 95 palais du prince héritier, 53 Palais sans rival, 11; 23; 53; 55;
78; 86; 98; 105s.; 108; 115
Palais de la totalité, 51 passé du monument, 32s. paysage urbain, 26; 38; 96 peinture, 113s. plans, 71; 76; 90; 125; 179; 181 Poème de la Création, 29; 110;
194 points cardinaux, 26 portes, 86; 106; 109s.; 116; 133 portique «à la syrienne», 106;
130
ports phéniciens, 83 portraits du roi, 134 poutres, 81; 83; 105 présages, 42; 53; 64s.; 100; 191 prisonniers de guerre, 69; 72s.;
148 purification du site, 98; 101s. récit de construction, 18; 20; 187 retour du dieu, 47s.; 143 revenus des temples, 144s. rituels, 98s.; 142; 159s.; 164;
168
rois déchus mis au travail, 72s. ronde-bosse, 115 royauté, 31s.;51s.; 184s. sacrifices, 142s.; 147s. ; 160; 164 sacrilège, 136 scribes, 16; 18s.; 21; 30; 32;
125; 128; 134; 161; 170; 178; 183; 187s.
sculpture, 115s. sculptures colossales, 7; 74;
116s.; 122; 128s. sources, 91; 93 sphinges, 118; 120s. Sumer, sumérien(s), 9; 11; 15s.;
47; 50; 99 Sémites, 9; 15 taureaux colossaux, 7, 74s., 116s. techniques, 78, 120s.
Tell Fekherye (inscr. de), 171s. tell, 97 terre-plein, 97s. titulature, 17; 18; 184 topographie, 25s. tour de Babel, 5; 10; 80 transport de statues, 74, 117s. tremblements de terre, 36 tribut, 70; 84; 87s. troupes, 72 trésor royal, 144 Unamon (conte d'), 82 urbanisation, 71, 96 «vicaire» (du dieu Assur) 30; 134;
146; 186 voie royale, 70; 96 ziggurat, 37; 65; 113
Table des figures
F i g . 1 p. 14. Ca r t e du Proche-Or ien t .
F ig . 2, p. 24. P l an d ' A s s u r , d ' a p r è s le R e a l l e x i k o n d e r A s s y r i o l o g i e .
F i g . 3, p. 59. N in ive , p l an du tell de Q u y u n j i k , d ' a p r è s THOMPSON R .
C., « T h e bu i ld ings on Q u y u n j i q , T h e La rge r M o u n d o f N i n e v e h » , I r aq 1 ( 1 9 3 4 ) .
F i g . 4, p. 68. P l an de D u r - S a r r u k e n (Khor sabad ) , d ' a p r è s FRANKFORT H. , The Ar t a n d A r c h i t e c t u r e o f the A n c i e n t Orient .
F i g . 5 , p. 75. LAYARD A., T h e M o n u m e n t s o f N i n e v e h f r o m D r a w i n g s
m a d e o n t he Spo t , vol . 2, p l . 17 ( p h o t o C o l l è g e de F r a n c e ) . D e s
p e r s o n n a g e s , p o u r la p l u p a r t i m b e r b e s ( p e u t - ê t r e d e s e u n u q u e s
d i sg rac i é s ) , a p p o r t e n t le m a t é r i e l n é c e s s a i r e au t r a n s p o r t d ' u n c o l o s s e
(cordes , levier , p e r c h e s e t r ou l eaux de bois , ca le) . O n r e m a r q u e r a le souc i
du p a y s a g e et les d e u x l é g e n d e s qui son t in t ég rées à la scène, en t re le
p a y s a g e du r e g i s t r e s u p é r i e u r e t les p e r s o n n a g e s . O n p e u t e n c o r e vo i r
dans la b o u r g a d e t u rque de Har ran , à la f ron t iè re sy r ienne , des m a i s o n s
en p a i n s de s u c r e tou t à fa i t c o m p a r a b l e s à c e l l e s qu i f i g u r e n t ici.
(Nin ive , pa la i s d e S e n n a c h é r i b , vers 7 0 0 A.C. ) .
Fig. 6, p. 1 19. LAYARD, op. cit., pl. 13 (photo collège de France). Une étape du transport vers Ninive d 'un taureau colossal tout juste dégrossi (voir p. 120). On distingue bien que sa tête est celle d 'un homme barbu portant un couvre-chef. (Ninive, palais de Sennachérib.)
F ig .7 , p. 129. BOTTA P.-E - FLANDIN E., Monuments de Ninive, Paris, 1849-1850, I, pl. 24 (photo Collège de France). Une entrée du palais de Dur-Šarruken avec ses taureaux colossaux et ses génies ailés, telle qu'on l 'a retrouvée et reconstituée.
F i g . 8 , p. 137. BARNETT R.D. - FALKNER M., The Sculptures o f Assurnasirpal II, Tiglath Pileser III and Essarhaddon from the Central and S-W Palaces at Nimrud, pl. XCII (photo Collège de France). Des soldats de Teglatphalasar III emportent les images divines d 'une cité vaincue (Kalhu).
Fig. 9, p. 174. PLACE V., Ninive et l 'Assyrie, avec des essais de restaurat ion par F. Thomas, pl. 57, 2 (photo Collège de France). Assurbanipal et la reine festoyant dans un jardin de Ninive, entourés de serviteurs qui chassent les mouches et font de la musique. Le roi vient de vaincre les Élamites et la tête du roi d 'Elam est suspendue à un arbre, derrière la reine.
Fig. 10, p. 196. Nimrud, plan de l 'acropole, d 'après MALLOWAN M., Nimrud and its Remains.
Fig. 1 1 p. 216. Khorsabad (Dur-Sarruken): le palais de Sargon, d'après FRANKFORT H., op. cit.
Fig. 12, p. 217. LOUD G.- ALTMAN G., Khorsabad II, The Citadel and
the Town, pl. I, frontispice (photo Collège de France). Reconstitution de la citadelle de Dur-Sarruken. «Le palais faisait saillie, au nord, hors de l'alignement du mur d'enceinte et était lui-même entouré, du côté de la ville, d 'une enceinte particulière (voir le plan de la ville, fig. 4). (...) La salle du trône était protégée du côté de la grande cour par des taureaux androcéphales, le trône se trouvait sur le petit côté sud; à l 'autre extrémité une cage d'escalier permettait d'accéder à l'étage supérieur. La ziggurat, constituée d 'une rampe continue, dominait un ensemble de trois temples, qui étaient précédés de trois cours.» J. Deshayes, Les civilisations de l 'orient ancien, p. 334.