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TEST PREVISIONNEL DE CONJONCTURE DE LA CEMAC
AU DEUXIEME TRIMESTRE 2021 Le test prévisionnel de conjoncture est un document trimestriel de nature prospective, basé sur les enquêtes réalisées auprès des chefs d’entreprises,
responsables d’administrations et autres acteurs clés des différentes filières et secteurs d’activité de la CEMAC. Il présente les anticipations de ces
acteurs sur l’évolution prévisible de l’activité économique sur le prochain trimestre ainsi que les principaux facteurs explicatifs. De ce fait, il fournit
des informations précieuses pour ancrer les anticipations des tous les acteurs économiques, chacun dans son domaine d’activité.
La BEAC adresse ses remerciements aux chefs d’entreprises, responsables d’administrations et autres acteurs clés des différentes filières et secteurs
d’activité de la CEMAC qui ont accepté de collaborer avec ses services répartis sur l’ensemble de la CEMAC et souhaite pouvoir toujours compter
sur leur coopération pour les futures enquêtes.
Légende: Augmentation + ↗ Forte augmentation ++ ↑ Stabilité = → Baisse - ↘ Forte baisse --↓
BRANCHES D’ACTIVITE
Opinions des Informateurs
Observations 2e Trim. 2021
comparé aux :
Tendance par
rapport au
trimestre
précédent 2e
Trim.2020
1e
Trim.2021
SYNTHESE ++ =
→
Les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée par
les services de la BEAC montrent que les chefs
d’entreprise de la Sous-région anticipent une
stagnation de l’activité économique au 2e trimestre
2021, confirmant la fragilité de la reprise économique
dans la CEMAC. L’activité devrait être sensiblement
plus vigoureuse qu’au deuxième trimestre 2020.
Néanmoins l’économie de la Sous-région peinerait
toujours à retrouver une croissance soutenue à
l’horizon du premier semestre 2021. La dégradation
de la situation sanitaire au premier trimestre 2021,
qui entrainerait un renforcement des mesures de
restriction socioéconomiques serait le principal
facteur explicatif de la morosité de l’activité attendue
dans la Communauté au deuxième trimestre 2021.
Le secteur primaire devrait connaître une dynamique
contrastée avec une stabilité de l’activité pétrolière, de
pêche et d’élevage et une progression favorable de
l’agriculture, de la sylviculture et de l’activité gazière.
Le secteur secondaire serait également stable, avec
toutefois une amélioration sensible de l’activité des
BTP. Enfin, dans le tertiaire, l’activité devrait
demeurer atone, avec la branche du commerce
manquant toujours de vigueur et celle du transport
aérien, hôtellerie et restauration pâtissant des effets
d’une deuxième vague de la COVID-19, plus virulente
que la première.
BANQUE DES ETATS
DE L’AFRIQUE CENTRALE
-------------
Services Centraux
-------------
Direction Générale des Etudes, Finances et Relations Internationales
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A AGRICULTURE, ELEVAGE, CHASSE, SYLVICULTURE ET EXPLOITATION
FORESTIERE, PÊCHE ET AQUACULTURE
A.1 Agriculture + + ↗ Perspectives en légère hausse, marquées par une bonne
tenue des cultures vivrières et de certaines cultures de
rente comme le coton, la banane et le caoutchouc.
A.1.1 Cultures vivrières + + ↗
Au deuxième trimestre 2021, l’abondance des produits
vivriers à cycle court au Cameroun devrait soutenir la
branche en lien avec l’arrivée des précipitations, bien
que la situation sécuritaire et sanitaire dans certains
pays de la Sous-région puisse tempérer cette
dynamique.
Cameroun : les cultures vivrières à cycle court
seraient abondantes sur les marchés, en raison de
l’arrivée des précipitations avant le début du 2ème
trimestre 2021.
République Centrafricaine : stabilité prévisible de la
production au deuxième trimestre 2021, en lien avec la
lente reprise des activités champêtres suite aux
évènements militaro-politiques survenus dans le pays
entre décembre 2020 et février 2021.
Guinée Equatoriale : les perspectives s’annoncent
défavorables suite à la fin de la période de récolte des
produits vivriers, en relation avec le démarrage de la
saison pluvieuse dans l’Ile de Bioko qui symbolise le
lancement des plantations. Ces handicaps,
accompagnées de la permanence et des nouvelles
mesures restrictives pour lutter contre la COVID et
l’instauration du couvre-feu risquent de compromettre
profondément les activités agricoles.
Tchad : selon le Ministère de l’agriculture, le premier
trimestre 2021 coïncide avec les récoltes des cultures
de décru marquant la fin de la campagne agricole en
cours. Le deuxième trimestre, par contre, marque le
début des préparatifs de la campagne agricole
2021/2022. Les productions céréalières et les surfaces
cultivées se stabiliseraient au cours de la période sous
revue. La couverture phytosanitaire s’amoindrirait et
le stock des produits céréaliers diminuerait au cours du
deuxième trimestre 2021. Les quantités stockées au
cours des mois précédents, seraient moins importantes
que celles de l’année antérieure, notamment à cause de
la baisse des surfaces cultivées. Ces stocks se
vendraient à des prix plus faibles qu’à l’accoutumée, à
cause de la fermeture des frontières.
A.1.2 Cacao - - ↘
Guinée Equatoriale : baisse des activités en liaison
avec la finalisation de la campagne agricole en mars
2021. Le deuxième trimestre de chaque année étant un
moment d’entretien des champs cacaoyers en attendant
la promulgation du décret d’ouverture de la campagne
suivante au mois d’août.
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A.1.3 Coton + + ↗
En cette période de récolte, les opérateurs sont
cependant globalement optimistes, du fait d’une
productivité accrue des unités de production, malgré
une situation sanitaire préoccupante et un redémarrage
poussif de la demande.
République Centrafricaine : les activités
progresseraient au 2ème trimestre 2021, du fait de la
poursuite de la collecte de coton graine auprès des
producteurs et le début des opérations d’égrenage par
l’Office National du Coton (ONC) au niveau de l’usine
de Bossangoa.
Tchad : la Cotontchad maintiendrait ses effectifs
jusqu’à la fin de la campagne cotonnière en cours. Les
restrictions imposées par la pandémie de la COVID-19
prolongeraient la chute des commandes de coton déjà
constatée au cours du trimestre précédent. Ceci
impacterait fortement les ventes de coton fibre qui
s’amenuiseraient tandis que les stocks de fibres de
coton quant à eux croitraient. Les graines de coton
seraient évacuées vers l’huilerie de Moundou.
Le prix de vente des intrants nécessaires à la
fabrication du coton augmenterait, mais la subvention
de l’Etat sur le coton graine et les engrais devrait
toutefois soulager l’entreprise. Du matériel agricole
(tracteurs et charrues notamment) serait commandé et
cédé aux planteurs, selon des modalités précises. Ceci
leur permettrait, à terme, d’accroitre leur production.
A.1.4 Café - + ↗
L’activité devrait demeurer globalement morose, bien
qu’en légère progression par rapport au trimestre
précédent, en lien, entre autres, avec une normalisation
de la situation sécuritaire en Centrafrique.
Centrafrique : le deuxième trimestre 2021 correspond
au troisième trimestre de la campagne caféière 2020-
2021, période généralement très favorable aux
activités de commercialisation. Les responsables de la
filière tablent sur une augmentation du volume des
exportations, en relation avec le retour progressif de la
sécurité dans les zones de production et l’embauche du
personnel temporaire par l’Office de Réglementation,
du Contrôle et du Conditionnement des Produits
Agricoles (ORCCPA).
Guinée Equatoriale : les dernières informations
obtenues sur les activités de la production du café
datent de 2011. Depuis cette date, la production de café
est en abandon. Malgré l’existence du plan de
diversification économique, aucun projet du
Gouvernement ne montre la moindre action
susceptible de relancer la production de café.
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A.1.5 Huile de Palme - - ↘
le cycle de production du palmier et des troubles de
jouissance des concessions en bail (menaces et intimidations des travailleurs par les riverains)
pourraient plomber l’offre d’huile de palme brute au 2ème trimestre 2021, en dépit de la fermeté de la
demande intérieure.
A.1.6 Autres cultures d’exportation + + ↗
Cameroun : la production et les ventes de banane
d’exportation s’inscriraient à la hausse au Cameroun,
y compris dans le bassin de production du Sud-Ouest,
où le principal producteur prévoit de réhabiliter 520
hectares de plantation en 2021. La production de
caoutchouc naturel serait également en hausse, en
relation avec la reprise de la demande internationale et
la réhabilitation des plantations dans la région du Sud-
Ouest.
A.2 Elevage = = →
Les perspectives sont relativement stables, avec une
branche qui serait maintenue par la bonne tenue du
cheptel tchadien, dont le dynamisme viendrait
contrebalancer des perspectives moroses anticipées au
Cameroun, en République Centrafricaine et en Guinée
Equatoriale. Dans ces pays, la situation sécuritaire, la
rareté de certains intrants et produits phytosanitaires et
la dégradation des pâturages devraient entraver
l’activité des éleveurs.
Cameroun : les principaux problèmes que connaît la
filière, notamment les conflits-pastoraux, le
rétrécissement et la dégradation des pâturages, le coût
élevé des produits vétérinaires, l’insuffisance de la
production des poussins d’un jour dans la région de
l’Ouest, l’impact négatif de la grippe aviaire sur
l’activité et le coût élevé des intrants, continueraient de
peser sur l’activité au 2ème trimestre 2021.
République Centrafricaine : baisse d’activité dans le
sous-secteur, en relation avec le déclenchement de la
crise militaro-politique de décembre 2020, à l’origine
de la détérioration des conditions sécuritaires le long
des couloirs de transhumance. Les autres difficultés du
sous-secteur demeurent : i) l’insuffisance des moyens
roulants pour transporter des bovins sur Bangui ; ii) le
regain des abattages clandestins ; et iii) l’insuffisance
de services appropriés pour la conservation des
productions.
Guinée Equatoriale : stabilité persistante du fait de
l’absence d’un projet du Gouvernement dans ce sous-
secteur. Les petits éleveurs rencontrent d’énormes
difficultés pour la poursuite de leurs activités, telles
que l’absence des médicaments et aliments de bétail
sur les marchés locaux.
Tchad : l’exportation du bétail se stabiliserait au cours
du 2ème trimestre 2021, du fait des perturbations dues
aux mesures prises contre la COVID-19, malgré la
réouverture des voies terrestres. Cependant,
l’indisponibilité de passeports propres au bétail,
combinée avec la fermeture des frontières réduirait le
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montant des recettes d’exportation. Pour ce qui est des
abattages contrôlés, leur tendance serait en hausse au
deuxième trimestre 2021, sous réserve du bon
fonctionnement des abattoirs, ce qui entrainerait
l’accroissement de la production et de l’exportation des
peaux. Enfin, les prix de vente du bétail, qui sont
actuellement stables, connaitraient une hausse avec la
demande sur le marché, liée aux événements sociaux
(ramadan, tabaski).
A.3 Sylviculture et exploitation forestière + + ↗
Les perspectives s’annoncent globalement favorables
pour le deuxième trimestre 2021, avec un regain
d’activité dans la zone industrielle de Nkok au Gabon,
une meilleure fluidité du corridor Douala-Bangui et,
dans une moindre mesure, un accroissement de la
demande locale couplée à un assouplissement
temporaire du cadre réglementaire des coupes de
grumes en Guinée Equatoriale.
Centrafrique : les responsables des entreprises
forestières sont optimistes pour le deuxième trimestre
et prévoient une hausse de la production et des ventes,
en liaison avec le retour de la sécurité dans les zones
de production et sur le corridor Bangui-Douala depuis
le mois de février 2021.
Congo : stabilité prévue en dépit des difficultés
d’évacuation du bois et de l’application de la loi
forestière relative à l’interdiction d’exportation des
grumes. La forte pluviométrie constatée dans la partie
nord du pays a entravé l’accès aux sites d’abattage et
freine le plein essor de ce secteur.
Gabon : la production du sous-secteur a été stable au
premier trimestre. En revanche, pour le deuxième
trimestre, les perspectives devraient être revues à la
hausse en lien avec la fermeté de la demande des
industries de NKOK et la météo propice à l’abattage
des grumes.
Guinée Equatoriale : augmentation attendue suite au
redémarrage des activités d’exportation du bois en
grume des sociétés forestières ne disposant pas des
unités de transformation sur place, après une longue
période d’interdiction (en date du 26 octobre 2020, le
Gouvernement a promulgué le décret n°93/2020
portant autorisation pour circonstances spéciales
l’exportation du bois en grume). De même, les dégâts
occasionnés par les récentes explosions du Camp
Militaire de Nkoatoma dans la ville de Bata auraient un
effet positif sur l’offre locale de bois.
A.4 Pêche et aquaculture = - ↘
Les perspectives s’annoncent globalement
défavorables, dans un contexte marqué par l’absence
des investissements publics conséquents pour
dynamiser la filière et par la raréfaction des ressources
halieutiques au Congo
Congo : baisse attendue des activités de la filière
pêche, consécutivement à la diminution des ressources
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halieutiques en raison de la surexploitation des zones
de pêche et de l’usage des techniques non
conventionnelles par les armateurs étrangers.
Gabon : la production de cette branche reste jusqu’à
ce jour mal captée par l’administration en charge des
pêches. Cependant, les récents partenariats conclus
avec les bailleurs de fonds internationaux (Union
Européenne et FAO) permettraient de doter la filière
de moyens suffisant en vue de booster sa croissance.
Guinée Equatoriale : dans cette branche, les
investissements sur les gros projets se poursuivent,
mais elle reste stable en attendant la finalisation de
plusieurs de ces projets.
B ACTIVITÉS EXTRACTIVES
B.1. Pétrole + = →
Les perspectives dans le secteur pétrolier
s’annoncent stables, avec néanmoins un certain
optimisme des opérateurs en ce qui concerne la
dynamique des cours mondiaux du brut. Toutefois,
l’activité s’annonce malgré tout morose en Guinée
Equatoriale, qui fait face à une chute de la
productivité de ses puits de pétrole.
Congo : les opérateurs anticipent une stabilité des
activités du secteur pétrolier au deuxième trimestre
2021. Cette projection s’expliquerait par la remontée
progressive des cours du baril de l’or noir au niveau
international, dans le sillage d’une offre contrainte
par la limitation des quotas de production fixés par
l’OPEP.
Gabon : l’exploitation pétrolière au Gabon tendrait
vers une stabilisation des volumes de production au
deuxième trimestre 2021 suivant notamment le
maintien des quotas de production édictés par
l’OPEP. Les perspectives à court terme restent
optimistes en raison des démarrages des campagnes
de forage initialement prévues.
Guinée Equatoriale : prévision à la baisse malgré
l’évolution positive attendue des cours mondiaux du
baril du pétrole brut. Le Ministère des Mines et
Hydrocarbures a anticipé une réduction de la
production du pétrole, après les bons résultats
enregistrés par la connexion des puits 6P de Noble
Energy et SS4, des puits SS5 et Z17 de la société
MEGI. Malgré cette situation, l’entrée en activité du
géant américain Chevron qui a racheté Noble Energy
aura un impact positif à moyen terme.
Tchad : selon la Société des Hydrocarbures du
Tchad (SHT), l’activité pétrolière se stabiliserait au
deuxième trimestre 2021, en phase avec la même
évolution que les cours mondiaux du pétrole.
Cependant, l’approvisionnement en produits
d’origine étrangère resterait difficile.
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B.2 Gaz + + ↗
L’activité gazière dans la Sous-région devrait
progresser favorablement, avec des perspectives
encourageantes en Guinée Equatoriale, boostées par
la mise en service du pipeline d’exportation du gaz
d’Alen vers le complexe pétrolier ALBA. Par
ailleurs, à court terme, les opérateurs sont
relativement optimistes au Gabon.
Gabon : l’activité gazière exercée par Assala Gabon
et Perenco devrait vraisemblablement demeurer
stable. Cependant, les perspectives à court terme sont
assez optimistes au regard des investissements
prévus par Pérenco pour l’augmentation de sa
production.
Guinée Equatoriale : perspectives encourageantes
après la mise en service du pipeline d’exportation du
gaz d’Alen vers le complexe pétrolier ALBA. Avec
ce projet, le volume additionnel du gaz attendu du
champ Alen oscillerait entre 200 et 300 millions de
pieds cubes/jour au T2. Le premier gaz est arrivé aux
installations du champ Alba situé à Punta Europa le
17 février 2021. Cette embellie serait aussi
accompagnée par une augmentation des cours
mondiaux de certains gaz tel que le méthanol, du fait
de l’augmentation de la demande mondiale,
combinée avec l’existence de certaines usines de gaz
hors services à l’international.
B.3 Extraction de diamants + + ↗
Centrafrique : les indicateurs (production et
exportation) devraient évoluer à la hausse au
deuxième trimestre 2021, en rapport avec le retour de
la sécurité dans certaines zones de production (Boda,
Yalokè, Carnot, Gaga…) et la vigueur de la demande
provenant des pays partenaires (Inde et Dubaï).
B.3 Autres activités minières + + ↗
Le niveau des investissements ainsi que les cours
mondiaux devraient stimuler l’activité dans la filière
manganèse au Gabon, tandis que le retard pris par la
signature de nouveaux contrats miniers devrait
maintenir la branche stable en Guinée Equatoriale.
Gabon : une évolution positive de l’activité en
raison des investissements effectués par le principal
opérateur de la filière d’exploitation du manganèse et
des cours favorables sur les marchés internationaux.
Guinée Equatoriale : une prévision stable au
deuxième trimestre, la situation resterait affectée par
la crise sanitaire après les signatures de premiers
contrats, pour lesquels aucune avancée majeure n’est
attendue au cours de la période sous revue.
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C ACTIVITÉS DE FABRICATION
C.1 Industrie de boissons + + ↗
L’activité s’annonce contrastée dans la Sous-Région,
avec des perspectives favorables au Congo, au
Gabon, en Guinée Equatoriale et en Centrafrique,
profitant d’une amélioration des circuits
d’approvisionnement et de nouveaux
investissements, tandis que l’activité s’effondrerait
au Tchad, en lien avec la fermeture de l’usine de
Moundou.
Centrafrique : hausse prévisible de la production et
de la consommation au deuxième trimestre 2021, en
relation avec la reprise de l’approvisionnement en
intrants (notamment le malt) via le corridor Bangui-
Douala et le regain de la demande intérieure suite à
l’assouplissement de la mesure instaurant un couvre-
feu dans la ville de Bangui. En effet, celui-ci a été
ramené de 20h à 5h du matin au lieu de 18h à 5h
précédemment.
Congo : les chefs d’entreprises projettent une hausse
des activités brassicoles, au regard de la bonne
évolution des commandes. Cette bonne évolution est
anticipée en dépit de la fermeture de certains points
de grande consommation, dans le cadre de la lutte
contre la propagation de la COVID-19. Du côté des
eaux minérales, les opérateurs anticipent une chute
des activités, en raison de la baisse de la demande,
notamment celle émanant des sociétés du secteur
pétrolier.
Gabon : une relative embellie de l’activité est
projetée en lien avec le début de la période estivale et
la reprise des évènements festifs qui profiteraient
d’un assouplissement des restrictions au deuxième
trimestre. Le lancement de nouveaux produits par la
principale brasserie augure des perspectives
reluisantes à court terme.
Guinée Equatoriale : la situation serait améliorée
au T2, du fait de l’augmentation attendue de la vente
des bières et boissons gazeuses suite au renforcement
des activités de la brasserie Soeguibe de Malabo.
Cette brasserie (filiale des brasseries du Cameroun
CASTEL) bénéficie du durcissement des mesures
d’importation des mêmes boissons en provenance de
Douala-Cameroun.
Tchad : La demande des produits des Brasseries du
Tchad (BDT) s’effondrerait. Les difficultés
d’approvisionnement en boissons gazeuses,
conséquences directes de la fermeture de l’usine de
Moundou, entraineraient une diminution du chiffre
d’affaires de la BDT. Les prix resteraient stables.
Aucun recrutement ne serait envisagé.
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C.2 Huileries = + ↗
Centrafrique : les activités productives réalisées par
la société PALME D’OR devraient progresser au
deuxième trimestre 2021 compte tenu du repli des
tensions sécuritaires observées dans la zone de
production située à « Léssé » durant les mois de
janvier et février 2021. Toutefois, la destruction de
300 hectares de plantation de palmeraie de la société
PALME D’OR par un feu de brousse au mois de
janvier 2021 et le vol de certains matériels de
production lors des évènements militaro-politiques
survenus durant les deux premiers mois de l’année
2021 devraient peser sur les perspectives.
C.3 Autres industries alimentaires + + ↗
Cameroun : les activités du principal opérateur
(SODEPA) de la branche industrie de viande et du
poisson vont connaître une amélioration au deuxième
trimestre 2021, en raison de la mise en place de
nouvelles boucheries. Toutefois, le sous-secteur
continue de faire face au manque de ressources
financières pour la multiplication de points de ventes,
ainsi qu’à la crise sanitaire du coronavirus.
C.4 Industrie de minoterie + = →
Les performances de la branche seraient contrastées,
avec une amélioration de l’offre d’intrants au
Cameroun contrebalancée par des difficultés liées à
la hausse des coûts de production au Gabon et, dans
une moindre mesure, à la perturbation des circuits
d’approvisionnement en Centrafrique.
Cameroun : l’amélioration des conditions
d’exécution des transferts a favorisé la reprise des
importations (blé, autres intrants, etc…) et stimulé la
production de farine, dont la vente s’inscrirait à la
hausse en raison du carême musulman. Toutefois,
l’arrivée de nouveaux acteurs dans la branche, dans
un contexte encore marqué par l’autorisation de
l’importation de farine de blé comme intrant
industriel, entrainera une intensification de la
concurrence et une réduction des parts de marché.
Congo : projection stable des activités meunières,
nonobstant la hausse des cours des matières
premières. En effet, l’effet positif de l’entrée
imminente des nouveaux meuniers sur le marché sera
compensé par celui peu incitatif de la baisse des prix
des produits de minoterie sur le marché intérieur.
Centrafrique : baisse anticipée de la production et
de la consommation de la farine de maïs au deuxième
trimestre 2021 selon les responsables de la société
Nouvelle Husaca. En effet, cette société éprouve des
difficultés à s’approvisionner en maïs et à écouler sa
production, à cause de l’instabilité de
l’environnement sécuritaire dans le pays.
Gabon : les résultats de ce sous-secteur s’inscrivent
en baisse au premier trimestre. Ce repli devrait se
poursuivre au deuxième trimestre en lien avec une
augmentation de la matière première qui n’est suivie
d’aucunes mesures d’accompagnement de l’Etat.
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C.5 Industrie sucrière + = →
La branche devrait connaître une stabilité, sous
l’effet de la détente de la demande intérieure, en
particulier celle provenant des industries brassicoles
au Tchad et au Gabon.
Centrafrique : une stabilité de l’activité devrait être
observée au deuxième trimestre 2021 au niveau de la
société Sucrière de Centrafrique (SUCAF), en
relation avec le dynamisme de la demande locale.
Congo : les opérateurs prévoient une hausse des
activités de cette filière, dans le sillage du lancement
de la compagne sucrière à partir du mois de mai,
après quatre mois d’inactivité consacrés à l’entretien
du matériel d’exploitation.
Gabon : la production a été stable au premier
trimestre et ce trend devrait être maintenu au
deuxième trimestre. Cependant, les ventes devraient
se contracter du fait de la baisse du pouvoir d’achat
des ménages et la fermeture des lieux de loisirs,
principaux clients de la Sobraga.
Tchad : au cours du deuxième trimestre de l’année
2021, la demande des produits de la Compagnie
Sucrière du Tchad (CST) serait inférieure à celle du
trimestre précédent. Le chiffre d’affaires évoluerait
dans le même sens que la production et les ventes. Le
nombre d’employés resterait figer. Les performances
de la CST, au cours du trimestre à venir, dépendraient
toujours du contrôle des frontières, afin de limiter les
entrées frauduleuses de sucre au Tchad et
d’éventuelles nouvelles dispositions de la loi de
finances 2021, notamment sur les droits de douanes
relatifs aux intrants agricoles.
C.6 Industrie du tabac = + ↗
La branche devrait s’orienter à la hausse en lien avec
l’amélioration de la situation sécuritaire en RCA et
l’augmentation de la demande au Congo.
Centrafrique : l’activité devrait progresser au
deuxième trimestre 2021. En effet, le repli des
tensions sécuritaires observé depuis le mois de
février 2021 devrait permettre à la Société
Centrafricaine de Cigarette (SOCACIG) de mieux
s’approvisionner en intrants et d’étendre ses activités
dans les villes de provinces.
Congo : hausse en perspective des activités de la
filière tabac, consécutivement à l’augmentation de la
consommation des ménages, dans un contexte de
reprise progressive de l’économie nationale.
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C.7 Industrie du bois + = →
Les perspectives s’annoncent contrastées dans la
branche au deuxième trimestre 2021. La demande
mondiale toujours fébrile devrait tempérer la
dynamique favorable portée par le bond anticipé de
la demande intérieure en Guinée Equatoriale et
l’amélioration de la fluidité du corridor Douala-
Bangui, dans un contexte de normalisation de la
situation sécuritaire dans ce pays.
Centrafrique : le niveau d’activité serait en hausse
au deuxième trimestre, en liaison avec la réouverture
du corridor Bangui-Douala, principal axe
d’exportation des sciages du pays. Toutefois, la
persistance de la seconde vague de la pandémie de la
COVID-19 dans les pays partenaires (Europe)
pourrait peser sur cette perspective.
Congo : il est attendu au T2-21 une stabilité des
activités des bois débités, en lien avec la bonne
dynamique des ventes.
Gabon : après un regain de croissance lors du
premier trimestre, les performances devraient être en
léger recul au deuxième trimestre, en liaison avec le
ralentissement des unités de production de NKOK.
L’appétit du marché chinois pour le bois gabonais
maintiendrait la fermeté de la demande à court le
terme.
Guinée Equatoriale : augmentation attendue de la
production du bois transformé du fait : (i) de
l’augmentation attendue de la demande locale pour
faire face à la reconstruction des dégâts survenus lors
de la destruction de plusieurs quartiers à Bata du fait
des explosions du Camp Militaire de Nkoatoma et
des quartiers adjacents, et (ii) de l’amélioration des
prix de vente du bois de la Guinée Equatoriale. De ce
fait, le Gouvernement a promulgué le décret n°
98/2020 du 10 novembre portant fixation du prix
minimum de vente du bois local et à l’exportation au
régime FOB et par espèce. La dernière actualisation
des prix datait de 1995.
C.8 Métallurgie - - ↘
La branche métallurgique devrait reculer du fait des
problèmes de trésorerie rencontrés par les opérateurs
en RCA et de la faiblesse des investissements
pétroliers au Congo.
Centrafrique : baisse prévisible du niveau d’activité
au deuxième trimestre 2021, en relation avec les
difficultés structurelles de trésorerie rencontrées par
la société COLALU depuis quelques années.
Congo : baisse projetée des activités, en lien avec
le repli de la demande, notamment celle résultant des
investissements des sociétés pétrolières.
D PRODUCTION ET DISTRIBUTION
D'ÉLECTRICITÉ, DE GAZ = = →
Centrafrique : la production de l’énergie électrique
resterait stable au deuxième trimestre 2021.
12 ET AIR
CONDITIONNÉ Néanmoins, les perspectives à court et moyen termes
s’annoncent encourageantes, en relation avec la
finalisation en 2021 des travaux de dédoublement de
la capacité de la centrale hydroélectrique de Boali 2
sur financement de la BAD, l’entrée en exploitation
en 2021 de la Centrale thermique de Bangui d’une
capacité de 10 MW et la mise en œuvre des projets
de construction des champs solaires de Danzi (25
MW) et Sakaï (15 MW).
Congo : perspectives positives des activités de
l’Energie Electrique (E2C) du Congo, justifiées par
l’extension du réseau dans plusieurs villes du pays et
la poursuite de l’opération pose des compteurs.
Gabon : la production a été en baisse pendant le
premier trimestre. Elle ne devrait pas croitre au
deuxième trimestre 2021 du fait de la fermeture des
lieux de plaisirs et une baisse de la demande
industrielle, occasionnée par le ralentissement de
l’activité économique.
Guinée Equatoriale : perspectives légèrement en
hausse dans la production de l’électricité, suite à la
poursuite de l’extension du réseau basse tension (BT)
de la ville de Bata, de la réparation des circuits
endommagés dans l’explosion du Champ Militaire
de Nkoatoma et des quartiers adjacents ainsi que de
la poursuite des travaux de construction du barrage
de Sendje de 200 Mw sur financement de la BDEAC.
Tchad : le nombre d’abonnés que compte la Société
Nationale d’Electricité (SNE) poursuivrait sa
tendance haussière au cours du trimestre à venir.
Aucune variation des tarifs ne devrait survenir. Le
chiffre d’affaires stagnerait car le recouvrement des
factures impayées, auprès des abonnés, connaîtrait
des retards.
E PRODUCTION,
DISTRIBUTION ET TRAITEMENT D'EAU
+ + ↗
Comparativement au trimestre précédent, l’activité
devrait s’inscrire en hausse, en lien avec une
pluviosité plus abondante, bien que la branche soit
toujours contrainte par une offre insuffisante face à
la demande toujours croissante dans l’ensemble des
pays de la CEMAC.
Centrafrique : les principaux indicateurs
(production et chiffres d’affaire) de ce sous-secteur
devraient évoluer à la hausse au cours du deuxième
trimestre 2021, en relation avec l’arrivée de la saison
pluvieuse, la dotation de la SODECA de neuf (9)
électropompes par la Banque Mondiale, dans le cadre
du Projet d’Amélioration des Services d’Eau et
d’Electricité (PASEEL), et la reprise de
l’approvisionnement en produits chimiques via le
corridor Bangui-Douala.
Congo : les perspectives sont optimistes en liaison
avec l’augmentation du portefeuille client, dans le
13
sillage des branchements promotionnels à travers
tout le pays. Toutefois, la production connaitrait des
fluctuations en lien avec l’instabilité du courant
électrique, les problèmes techniques sur les
équipements, ainsi que l’abondance des
précipitations.
Gabon : les performances du sous-secteur sont
restées stables au premier trimestre 2021. La mise en
service de nouvelles stations telles que CIM GABON
2 devrait permettre d’accroître la production en vue
de satisfaire la demande sans cesse croissante.
Guinée Equatoriale : le réseau de distribution d’eau
est limité dans les deux plus grandes villes du pays
(Bata et Malabo). Le deuxième trimestre sera marqué
par une augmentation de la distribution de l’eau en
relation avec le début de la saison pluvieuse.
Tchad : l’accroissement du nombre d’abonnés et du
nombre de raccordements devrait se poursuivre. Les
tarifs seraient maintenus.
F CONSTRUCTION + + ↗
L’activité devrait bien se tenir au deuxième trimestre
2021 dans l’ensemble des pays de la CEMAC, avec
le lancement ou le redémarrage de plusieurs projets
publics. En particulier, les travaux de reconstruction
de la zone sinistrée par l’explosion survenue à Bata
(Guinée Equatoriale) devraient sensiblement
stimuler l’activité des BTP dans le pays au cours du
prochain trimestre.
Cameroun : la signature de nouveaux contrats de
financement par les pouvoirs publics relancerait les
activités des BTP, notamment les travaux de finition
des chantiers de la CAN, des autoroutes
Yaoundé/Nsimalen et Yaoundé/Douala, ainsi que le
chantier du barrage de Nachtigal. Toutefois, les
opérateurs relèvent que les appels d’offres publics
sont en régression depuis janvier 2021, et le secteur
privé soutiendrait en grande partie les activités de
BTP au 2ème trimestre 2021.
Centrafrique : regain d’activité attendu au
deuxième trimestre 2021, en relation avec la reprise
des projets d’investissement suspendus, pour des
raisons sécuritaires, au cours du premier trimestre.
Congo : baisse en perspective en raison
particulièrement du gel des investissements de l’Etat,
dans un contexte de crise.
Gabon : le premier trimestre a été marqué par des
performances diverses et mitigées. Le démarrage des
chantiers tels que la réhabilitation du Boulevard
Triomphal et la livraison des voiries de Libreville
devrait permettre au secteur d’observer une
14
dynamique de croissance pendant le deuxième
trimestre.
Guinée Equatoriale : malgré une prévision
budgétaire en baisse dans la construction, les
perspectives pour le deuxième trimestre pourraient
s’orienter à la hausse du fait du démarrage attendu
des travaux de reconstruction du Camp Militaire de
Nkoatoma et des quartiers adjacents, suite à
l’explosion du 7 mars 2021. Le Gouvernement a
adopté le décret n°25/2021 du 9 mars déclarant Bata
zone catastrophique et activant les mesures
d’urgences pour protéger les personnes affectées et
réparer les dégâts causés par ces explosions.
Tchad : dans ce sous-secteur, le Fonds d’Entretien
Routier (FER) prévoit une hausse de son chiffre
d’affaires ainsi que de son effectif. Les activités
pourraient s’améliorer au deuxième trimestre 2021,
grâce aux financements des travaux d’entretien
courant des routes en terre, de celles revêtues par
l’approche GENIS, ainsi que de la gestion du Service
des routes bitumées. Selon la Société Nouvelle
d’Etudes et de Réalisations (SNER), le démarrage
des travaux de bitumage des routes prévues pour
2021 à N’Djamena serait imminent. A cela
s’ajouterait, la construction du parking Présidentiel à
l’aéroport d’Amdjarass.
G COMMERCE DE GROS ET DE DETAILS, RÉPARATION DE VÉHICULES
G.1 Activité de commerce et location de véhicules et de pièces détachées
= = →
L’activité devrait demeurer globalement stable, dans
un contexte de redémarrage poussif de la demande
intérieure.
Centrafrique : recul des ventes et des locations de
véhicules neufs, du fait d’un ralentissement de la
demande intérieure alimenté par l’attentisme des
opérateurs économiques.
Gabon : les performances atones du premier
trimestre devraient se poursuivre au deuxième
trimestre.
Guinée Equatoriale : stabilité attendue dans les
commerce et location des véhicules, en liaison avec
une activité timide et le maintien des mesures
restrictives de lutte contre le COVID-19.
Tchad : la société CFAO MOTORS prévoit une
stabilité de son volume d’activités au deuxième
trimestre 2021. Toutefois, son chiffre d’affaires
serait impacté négativement par les soucis avec la
Douane.
G.2 Commerce de gros et de détail des biens d'investissement et
d'équipement - = →
Dans un contexte économique empreint
d’incertitudes, l’activité devrait demeurer assez
atone.
15
Centrafrique : stabilité des principaux indicateurs
(chiffre d’affaires, demande et effectifs des
employés) de ce sous-secteur, en lien avec la
stagnation de la demande intérieure.
Congo : chute prévue des activités de cette filière,
consécutivement aux difficultés
d’approvisionnement et à la baisse du pouvoir
d’achat des acteurs économiques.
Gabon : les performances du premier trimestre ont
été atones. Le sous-secteur devrait afficher des
résultats stables au deuxième trimestre. Toutefois, le
démarrage du Plan d’Accélération de
Transformation de l’Etat pourrait relancer sa
croissance qui est tributaire des performances du
segment BTP.
Guinée Equatoriale : prévision à la baisse du fait de
la mise en application de l’Instruction du Gouverneur
de la BEAC Nº007, article 20, relative à l’apurement
des dossiers d’importation de biens et services prévu
par la réglementation des changes. A compter du 15
mars 2021, toutes les sociétés importatrices des biens
et services sont tenues de justifier les transferts
précédents.
G.3 Commerce de gros et
de détail des biens de consommation courante
= - ↘
L’activité devrait connaître un repli dans la Sous-
région, dans un contexte marqué par un fort degré
d’incertitude quant à une reprise ferme dans la
restauration, l’hôtellerie et les loisirs, résultant de la
résurgence de la COVID-19.
Centrafrique : stabilité de la demande et du chiffre
d’affaires, en relation avec les incertitudes liées aux
conditions sécuritaires sur le corridor Bangui-
Douala, principale voie d’approvisionnement des
entreprises commerciales du pays.
Congo : baisse en perspective, consécutivement à la
diminution du pouvoir d’achat des ménages, dans un
environnement conjoncturel difficile.
Gabon : la tendance baissière du premier trimestre
par rapport à la fin de l’année 2020, devrait se
poursuivre au deuxième trimestre 2021 au regard des
incertitudes liées à la reprise d’activité des secteurs
tels que les loisirs, la restauration et l’hôtellerie.
Cette situation entrainerait un ralentissement de
l’activité économique et une faiblesse du pouvoir
d’achat des consommateurs.
Guinée Equatoriale : prévision à la baisse du fait de
la mise en application de l’Instruction du Gouverneur
de la BEAC Nº007, article 20, soumettant toutes les
sociétés importatrices des biens et services à
l’obligation de justifier les transferts précédents, à
compter du 15 mars 2021.
16
G.4 Commerce de
produits pétroliers et de gaz domestique
+ = →
L’activité s’annonce contrastée dans la Sous-région,
dans un contexte où les effets d’une résilience de la
demande intérieure seraient entravés par un contexte
sécuritaire global précaire et une recrudescence de la
contrebande.
Cameroun : la distribution des produits pétroliers
resterait soutenue, mais la tendance pourrait
s’inverser en faveur des produits de contrebande qui
ne seraient pas suffisamment combattus.
Centrafrique : stabilité de la demande et du chiffre
d’affaires au deuxième trimestre 2021, en relation
avec la perturbation des activités dans l’arrière-pays,
à cause de la fragilité du climat sécuritaire.
Congo : stabilité projetée des activités de cette
branche, eu égard au rythme inchangé des
enlèvements auprès de la Congolaise de Raffinage
(CORAF) et de l’approvisionnement des stations-
services. Pour le gaz, les opérateurs projettent une
stabilité du volume des ventes de gaz butane au cours
de la période sous revue, en lien avec la mollesse de
la conjoncture.
Gabon : les performances du sous-secteur ont été
stables durant le premier trimestre. La reprise timide
du secteur pétrolier grâce au démarrage des
campagnes de forage et autres travaux en vue de la
stabilisation de la production, devrait entrainer dans
son sillage ce sous-secteur durant le deuxième
trimestre. Quant à la production de gaz butane, elle
devrait croitre également en liaison avec
l’augmentation de la demande intérieure.
Guinée Equatoriale : malgré l’anticipation de la
hausse des vente des produits blancs du fait de
l’entrée en activité de la société camerounaise
TRADEX et de l’amélioration des conditions de
stockage de la société mère du secteur, l’insécurité
maritime causée par des constantes menaces des
pirates pourrait compromettre cette anticipation.
L’activité du Gaz domestique serait aussi en hausse
du fait de la mise en service au mois de juin 2021 de
la centrale à gaz d’AKOGA, susceptible d’alimenter
toute la partie continentale du pays ainsi que les pays
limitrophes.
Tchad : il est prévu une baisse des activités de la
branche au deuxième trimestre 2021, résultant d’une
part, de la concurrence déloyale des vendeurs
indépendants, et d’autre part, de la contrefaçon des
marques des produits de TOTAL MARKETING.
L’entreprise note l’absence d’une réglementation
contraignante dans la branche. Celle-ci envisage, à
court terme, l’achat de divers matériels et la
rénovation de ses stations de services.
17
G.5 Commerce de
produits pharmaceutiques
+ = →
Le maintien des dépenses publiques et privées
devrait assurer la stabilité de l’activité de la branche,
dans un contexte de persistance de la crise sanitaire.
Centrafrique : hausse du chiffre d’affaires et de la
demande, en lien avec la recrudescence de la
pandémie du COVID-19 tant au niveau international
que national.
Congo : hausse en perspective en liaison avec
l’augmentation de la demande due aux effets
conjugués de la météo et du confinement de la
population dans le cadre des mesures de lutte contre
la pandémie de la COVID-19.
Gabon : la branche devrait rester stable au deuxième
trimestre 2021 en liaison avec un marché peu
dynamique. La persistance de la pandémie a changé
le comportement des consommateurs qui préfèrent se
tourner vers la médicine traditionnelle, au détriment
de la médecine moderne.
Guinée Equatoriale : stabilité attendue au deuxième
trimestre après une hausse enregistrée au trimestre
précédent, en relation avec la crise sanitaire de la
COVID-19 et l’état d’urgence déclaré après les
évènements malheureux de l’explosion du Camp
Militaire de Nkoatoma à Bata et des quartiers
adjacents sur un rayon de 5 kilomètres.
Tchad : les activités se stabiliseraient au deuxième
trimestre 2021, en liaison avec l’évolution de la
demande. Toutefois, l’approvisionnement en matière
première d’origine étrangère resterait difficile.
I HEBERGEMENT ET
RESTAURATION = - ↘
L’activité hôtelière dans la zone, fortement touchée
par la pandémie de laCOVID-19, devrait demeurer
précaire et en recul par rapport au premier trimestre
2021. La persistance d’une situation sanitaire
préoccupante, couplée au regain d’intensité des
mesures de distanciation sociale dans plusieurs pays
de la Sous-Région seront les facteurs clés de cette
dynamique.
Cameroun : dans la région du Sud, les autorités
restent optimistes quant à la reprise des activités
touristiques, en dépit du retour de la pandémie et de
l’insuffisance de la promotion du tourisme interne.
Dans l’Extrême-Nord, l’activité serait négativement
impactée au 2ème trimestre 2021 par l’insécurité, la
crise sanitaire, ainsi que la déliquescence des
infrastructures touristiques et routières.
Centrafrique : les activités devraient connaître une
régression, en lien avec le regain de la pandémie de
la COVID-19 au plan international et les évènements
militaro-politiques survenus depuis le mois de
décembre 2020 qui devraient ternir l’image du pays.
18
Congo : chute prévue des activités du secteur
hôtelier, qui continuerait de pâtir des dommages
collatéraux des mesures restrictives de lutte contre la
propagation de la COVID-19. Les difficultés liées au
recouvrement des créances en souffrance et le
manque d’accompagnement de l’Etat, dans cette
période de crise, pourraient accentuer les problèmes
de cette filière.
Gabon : le secteur hôtelier devrait être encore en
baisse au deuxième trimestre 2021, l’activité resterait
marquée par le ralentissement du trafic aérien et le
durcissement des mesures barrières dans le cadre de
la riposte contre la COVID-19. Les perspectives
pourraient être revues à la hausse en cas
d’assouplissement des mesures gouvernementales.
Guinée Equatoriale : prévision à la baisse des
activités du fait de la réduction des vols
internationaux (actuellement pour chaque société, un
vol par semaine), de la fermeture temporaire du
centre abrité pour le test PCR pour les voyageurs à
destination de Bata et de la fermeture des
établissements touristiques tels que bars, piscines,
etc.
Tchad: les hôtels interrogés constateraient une
régularité dans leurs taux de fréquentation et de leurs
chiffres d’affaires, conséquemment à la levée d’une
partie des restrictions imposées, afin d’endiguer la
COVID-19. Les tarifs pratiqués resteraient
inchangés, tout comme les effectifs. Les
mouvements qu’induirait la campagne présidentielle
à venir ne devraient pas se répercuter sur le chiffre
d’affaires hôtelier.
H TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE
H.1 Transport ferroviaire + +
↗
L’activité devrait repartir dans cette branche.
Congo : augmentation attendue des activités du CFCO
au T2-21, consécutivement à la hausse de la demande,
dans un contexte d’amélioration de la qualité de
services et d’une plus grande disponibilité des engins.
Gabon : la bonne tenue du secteur minier permettrait
à cette activité de maintenir ses bonnes performances
au cours du deuxième trimestre, nonobstant le
déraillement récent d’un train marchandise. Les
perspectives sont revues à la hausse, en lien avec
l’augmentation du financement du programme de
remise à niveau du chemin de fer (PRN) de la Société
d’exploitation du Transgabonais (Setrag) qui est passé
de 207 milliards de FCFA à 333 milliards.
H.2 Transport routier + +
L’activité devrait repartir à la hausse dans la Sous-
région, en lien avec l’assouplissement des mesures de
restriction dans certains pays et l’ouverture effective du
corridor-Douala-Bangui, suite à l’amélioration des
conditions sécuritaires, en dépit du regain de rigueur
19
↗
des restrictions gouvernementales face à la dégradation
de la situation sanitaire dans d’autres pays.
Centrafrique : reprise du trafic routier au deuxième
trimestre 2021, en relation avec la baisse des tensions
sécuritaires dans le pays, notamment sur le corridor
Bangui-Beloko.
Congo : stabilité en perspective en raison de
l’intensification du transport terrestre des biens et des
services, contrebalancée par les mesures de limitation
du nombre de clients décidées par l’Etat, dans le cadre
de la lutte contre la propagation de la COVID-19.
Gabon : le récent communiqué du Conseil des
Ministres faisant état de l’augmentation du parc
automobile de la Société Nationale de Transport devrait
maintenir les bonnes performances de ce sous-secteur.
En outre, l’assouplissement des mesures de riposte face
à la COVID-19, en particulier le couvre-feu,
permettrait de retrouver un niveau d’activité
appréciable.
Guinée Equatoriale : perspectives moroses du fait de
la persistance des mesures restrictives des citoyens, de
l’interdiction des déplacements entre villes sans
autorisation préalable du Comité de lutte contre la
COVID-19, de l’exigence de présentation du test PCR
payant dans tous les déplacements entre villes et de
l’instauration du couvre-feu à partir de 19h00. Ainsi,
les sociétés de transports routiers ont cessé leurs
activités en attendant le retour à la normale.
Tchad : les restrictions de déplacement imposées dans
le cadre de la lutte contre la COVID-19 et la baisse du
pouvoir d’achat d’une frange de la population
contribueraient à faire chuter légèrement le chiffre
d’affaires. Les effectifs se rabattraient, afin de mieux
absorber la conjoncture défavorable.
H.3 Transit - +
↗
Les perspectives tablent sur une reprise, eu égard à une
hausse anticipée des importations et des exportations.
Centrafrique : hausse attendue du niveau d’activité
dans le sous-secteur au deuxième trimestre 2021, en
lien avec la reprise des importations et des exportations.
Congo : hausse prévue en relation avec la hausse
projetée des volumes à l’import et à l’export.
H.4 Transport
maritime et fluvial = - ↘
L’activité devrait reculer au cours du deuxième
trimestre, en lien avec la faible navigabilité fluviale en
Centrafrique et des perturbations au niveau de la prise
en charge sanitaire des passagers en Guinée
Equatoriale.
Centrafrique : perspectives défavorables en lien avec
la baisse du chiffre d’affaires sur la période sous revue,
qui correspond à une période de faible navigabilité sur
le fleuve Oubangui en raison de la saison sèche.
20
Congo : hausse en perspective, en lien avec
l’amélioration de la qualité des services et la
consolidation des infrastructures.
Guinée Equatoriale : perspectives en baisse en liaison
avec la suspension de la réalisation des tests COVID-
19 pour motif de déplacement à l’intérieur des villes ;
prérequis nécessaire pour pouvoir voyager. Ainsi, suite
aux divers problèmes enregistrés, le centre habilité
pour la réalisation du test PCR aux passagers pour Bata
a été fermé et par conséquence les voyages
commerciaux des personnes par bateau sont suspendus
jusqu’à nouvel ordre.
H.5 Transport aérien + - ↘
Bien qu’en progression favorable par rapport au
deuxième trimestre 2020, l’activité de transport aérien
devrait se replier par rapport au premier trimestre 2021.
En cause, la dégradation de la situation sanitaire dans
la CEMAC et le reconfinement de certains pays
étrangers qui sont des destinations desservies par les
compagnies aériennes opérant dans la Sous-région.
Centrafrique : regain d’activité au deuxième trimestre
2021, en liaison avec le début des vols de la compagnie
Rwandair sur la ligne Bangui-Douala-Kigali.
Congo : augmentation projetée des activités du secteur,
en raison de la reprise des vols de la plupart des
compagnies aériennes internationales, notamment
Royal air Maroc et Afrijet Business Services.
Gabon : le maintien des mesures de riposte contre la
COVID-19 a accru la baisse d’activité au cours du
premier trimestre. Cette tendance devrait se poursuivre
au deuxième trimestre, au regard de l’évolution
négative de l’ensemble des indicateurs, en raison du
contexte sanitaire. Pour 2021, le trafic devrait être plus
important qu’en 2020 mais de moitié moindre qu’avant
crise sauf si la propagation du variant tasse ce rebond.
Guinée Equatoriale : perspectives défavorable en
liaison avec : (i) au niveau international, l’autorisation
d’un vol commercial par semaine et par société et (ii)
au niveau national, la suspension de la réalisation du
test COVID-19 à l’hôpital pour les voyageurs locaux.
Ainsi, suite aux divers problèmes enregistrés, le centre
habilité pour la réalisation du test PCR aux passagers
pour Bata a été fermé et par conséquence les voyages
commerciaux des personnes par bateau ont été
suspendus.
Tchad : après une baisse des activités au premier
trimestre 2021, suite à la fermeture de l’aéroport au
début du trimestre pour limiter la propagation de la
pandémie de la COVID-19, la demande de transport
aérien s’intensifierait au deuxième trimestre 2021,
après la levée de cette mesure. La demande et le chiffre
d’affaires de la compagnie TCHADIA poursuivraient
21
leur envol. Un effectif supplémentaire serait recruté en
conséquence.
J
ACTIVITES D’INFORMATION ET
DE TELECOMMUNICA- TION
- = →
Branche figurant parmi les plus résilientes face à la
pandémie de la COVID-19, l’activité devrait y
demeurer stable pendant le deuxième trimestre 2021,
avec une demande de services de téléphonie et surtout
d’internet toujours robuste.
Centrafrique : stabilité de l’activité en perspective
dans le sous-secteur au deuxième trimestre 2021, en
raison principalement de la vigueur de la demande
intérieure, du maintien de la qualité du réseau ainsi que
des actions en vue de la couverture de nouvelles villes
de l’arrière-pays.
Congo : hausse en perspective au T2-21, en lien avec
la saisonnalité.
Guinée Equatoriale : prévisions à la hausse en liaison
avec la persistance des mesures de restriction qui
obligent les citoyens à augmenter leurs besoins en
communication pour être en contact avec leurs familles
et de la mise en place de la deuxième tranche de
réduction des prix de communication des services
internet en Guinée Equatoriale. Le Gouvernement à
travers le décret 1/2019 avait décidé de la réduction des
prix des services internet par an pendant trois années
successives avec premier effet en mars 2020.
Tchad : les activités de la téléphonie mobile (MOOV
Africa) baisseraient au deuxième trimestre 2021, après
une hausse observée au trimestre précédent de la même
année, en liaison avec l’augmentation de la fiscalité
spécifique au secteur des téléphonies en plus des taxes
ordinaires. La demande des produits AIRTEL serait en
hausse car les problèmes d’approvisionnement
enregistrés récemment seraient résolus avec l’arrivée,
plus fréquente, des vols cargos tant attendus. L’effectif,
déjà réduit, se figerait tandis que le chiffre d’affaires
augmenterait.
22
K ACTIVITÉS
FINANCIÈRES ET D'ASSURANCE
=
= →
Perspectives stables pour les banques et les assurances.
Centrafrique : stabilité de l’activité financière au
deuxième trimestre 2021, en relation avec des
difficultés à trouver de nouvelles opportunités
d’affaires étant donné le niveau élevé de l’insécurité
politique, économique et judiciaire.
Congo : perspectives stables, consécutivement au
prolongement de l’attentisme au cours de la période
postélectorale. Cette situation a un effet de freinage sur
le crédit bancaire, en dépit du maintien des mesures
d’assouplissement monétaire de la Banque Centrale.
Du côté des assurances, les opérateurs prévoient une
stabilité des activités dans cette branche comme reflet
de la conjoncture économique difficile du pays qui
limite les opportunités d’affaires.
Gabon : l’activité financière et des assurances devrait
rester stable pendant le deuxième trimestre. Le
démarrage du Plan d’Accélération de la
Transformation devrait permettre à cette branche de
retrouver son niveau de croissance d’avant crise.
Guinée Equatoriale : impact de la mise en application
de l’Instruction du Gouverneur de la BEAC Nº007,
article 20, relative à l’apurement des dossiers
d’importation de biens et services prévu par la
réglementation des changes.