stratégie numérique pour prévenir le suicide au québec · de la promotion de la santé, ministe...
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Stratégie numérique
pour prévenir le suicide
au Québec
Portrait des pratiques actuelles
et des besoins
Présenté à l’Association québécoise de prévention du suicide
Mars 2018
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | ii
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Équipe de réalisation iii
Équipe de
réalisation
Rédaction
Jeanne Bazinet, courtière de connaissances, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux (IUPLSSS), Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux de l’Estrie – Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CIUSSS de l’Estrie – CHUS). Luisa Diaz, courtière de connaissances, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Pier B. Lortie, courtière de connaissances, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Collaboration aux entrevues
Isabelle Côté, courtière de connaissances, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Josée Leblanc, courtière de connaissances, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Pier B. Lortie, courtière de connaissances, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Chantal Gohier, courtière de connaissances, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Sylviane Fumas, technicienne en administration, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Arnela Kovac, étudiante en études politiques appliquées, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Sherbrooke. Coordination
Jeanne Bazinet, courtière de connaissances, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Équipe de réalisation iv
Julie Lane, adjointe au directeur et chef de service, Service de transfert des connaissances, des bibliothèques et des pratiques de pointe, Direction administrative de la recherche, CIUSSS de l’Estrie – CHUS (jusqu’au 27 octobre 2017). Contribution de IPerception au sondage destiné à la population
Claude Gélinas Grégoire, analyste de recherche, IPerception. Gabrielle Le Sauteur, stratège – succès de la clientèle, IPerception. Andrea Silva, développeur, IPerception. Jason Toupin, programmeur, IPerception. Laura Aranda, designer, IPerception. Louis-Nicolas Gauthier, administrateur de systèmes, IPerception. Said Bjaoui, développeur, IPerception. William Braun, directeur du département d’analyse, IPerception. Recherche documentaire
Francis Lacasse, bibliothécaire, Service des bibliothèques, Direction administrative de la recherche, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Révision linguistique et mise en page
Sylviane Fumas, technicienne en administration, Équipe des projets nationaux en transfert des connaissances, IUPLSSS, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Isabelle Latulippe, technicienne en administration, Direction adjointe, Direction administrative de la recherche, CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Citation suggérée
BAZINET, Jeanne, Luisa DIAZ et Pier B. LORTIE (2018). Stratégie numérique sur la prévention du suicide au Québec – Portrait des pratiques actuelles et des besoins, Rapport présenté à l’Association québécoise de prévention du suicide, Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux, Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux de l’Estrie – Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke. 116 p.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Équipe de réalisation v
Édition CIUSSS de l’Estrie – CHUS Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes. DÉPÔT LÉGAL Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018 ISBN 9782981639929 (imprimée) ISBN 9782981639936 (PDF) Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction, par quelque procédé que ce soit, la traduction ou la diffusion de ce document, même partielles, sont interdites sans l’autorisation préalable des Publications du Québec. Cependant, la reproduction de ce document ou son utilisation à des fins personnelles, d’étude privée ou de recherche scientifique, mais non commerciales, sont permises à condition d’en mentionner la source. © CIUSSS de l’Estrie – CHUS, 2018
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Comité aviseur vi
Comité aviseur de la Stratégie numérique
pour prévenir le suicide au Québec
Jérôme Gaudreault, directeur général, Association québécoise de prévention du suicide (AQPS). Stéphane Ruel, coordonnateur du dossier de la prévention du suicide, Direction de la prévention et de la promotion de la sante, Ministe re de la Sante et des Services sociaux (MSSS). Louis-Philippe Côté, consultant spécialiste en utilisation des nouvelles technologies en prévention du suicide, AQPS. Derek Zakaib, spécialiste en marketing numérique et interactif. Real Labelle, directeur par intérim, Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie, Université du Québec à Montréal (UQAM). Monique Séguin, professeure, département de psychologie et psychoéducation, Université du Québec en Outaouais (UQO). Michel Lozeau, consultant spécialiste en gestion numérique. Fabienne Audette, directrice générale, Suicide Action Montréal (SAM). Julie Lane, adjointe au directeur et gestionnaire du Service de transfert des connaissances, des bibliothèques et des pratiques de pointe, Direction administrative de la recherche, CIUSSS de l’Estrie – CHUS (jusqu’au 27 octobre 2017). Melanie Rembert, chargée de projets à la recherche et aux communications, AQPS. Brian Mishara, directeur, Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie, UQAM. Alexandre Taillefer, associe principal, XPND Capital. Anne-Marie Codaire, intervenante au suivi des personnes suicidaires, SAM. Solène Tanguay, directrice générale adjointe, AQPS.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Remerciements vii
Nos
remerciements
Merci aux personnes engagées qui ont accepté de partager leur point de vue dans le cadre
des différentes collectes de données.
Agathe Moar
Alain Lesage
Amélie Bombardier
André Beaulieu
André Houle
André Verreault
Andréanne Deschamps
Ann Zimmerman
Annie Gauthier
Annie Laviolette
Annie Villeneuve
Annie-Pier Maltais
Antoine Bibaud-De Serres
April Trapper
Audrey Meloche
Benoit Côté
Benoit Laporte
Bernard Ladrie
Betty Gagné
Brennan Kelly
Bruno Paquet
Bruno Turbide
Caroline Fournier
Caroline Rivest
Carolyne Dufresne
Catherine Denis
Catherine Gagné
Catherine McLaren
Cathy Loiselle
Céline Muloin
Chantal Lessard
Charles Lauzier
Cheryl-Lynn Roberts
Christian Généreux
Christine Bourgault
Cristina Ramires
Cynthia Larouche
Daniel Limoges
Dany Desbiens
Dany Ouellet
Denis Bergeron
Denise Rivard
Denise Rivard
Dominique Boudreau
Doris Bobbish
Édith Gull
Élisabeth Filion
Élisabeth Toussaint
Elsa Beauchesne
Émilie Clermont
Étienne Paradis-Gagné
Fabienne Audette
Fabienne Tremblay
France Aubut
France Touchette
Geneviève Beaudet-Hillman
Geneviève Dufour
Geneviève Girard-Tremblay
Geneviève Pellerin
Geraldine Weapenicapo
Gérard Lebel
Georges-Charles Thiebaut
Gladys Tremblay
Guylaine Laberge
Hélène Lévesque
Irène Rupert
Jahel Ménard
Jaques Barette
Jean Couture
Jean-François Giguère
Jean-Marc Ménard
Jean-Philippe Goupil
Jean-Pierre Dubé
Jen Quirion
Joannie Robidoux
Jocelyne Allaire
Joëlle Carpentier
Joey Saganash
Josée Bédard
Josée Trudel
Joyce Lawless
Judith Kodsi
Juliana Matoush
Juliana Snowboy
Julie Jalbert
Julie Lachapelle
Julie Ouellet
Karine Dubé
Kathleen Giguère
Kathleen Parent
Kelly Brennan
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Remerciements viii
Laurie-Ève Barabé
Liliane Lavertu
Lise Laberge
Lise Tremblay
Lorraine Deschênes
Louis Paquet
Louise Lévesque
Louis-Marie Bédard
Luc Lalonde
Luc Massicotte
Luc Treny
Lucie Bouchard
Lynda Bubar
Lynda Clouatre
Lynda Poirier
Lyne Bouchard
Lynne Dawson
Maggy Denis
Marc Boutin
Marc Maltais
Marc Trépanier
Marc-André Pinard
Marc-Antoine Tessier
Marie Line Gagnon
Marie Pages
Marie-Chantal Corbeil
Marie-Claude Duval
Marie-Claude Lacasse
Marie-Êve Leblond
Marie-Josée Girard
Marie-Josée Poirier
Marie-Julie Thériault
Marie-Lise Lecompte
Marie-Luise Snowboy
Marie-Mireille Gagnon
Marie-Pier Lafond
Marilène Coulombe
Mario Hardy
Martin Tremblay
Martine Lafleur
Martine Vincent
Mathieu Gourde
Matton, Jean-François
Maxime Cloutier
Mélanie Dumont
Mélanie Goulet
Nadine Tessier
Nancy Bilodeau
Nancy Gagné
Nancy Guillemette
Nathalie Chouinard
Nico Dubé
Normand Vachon
Olivier Potvin
Pascal Gauthier
Pascal Masson
Pascale Fortin
Patrice Laurin
Patrick Lebel
Paula Iserhof
Pauline Bobbish
Philippe Asselin
Pierre Plourde
Renée Claude Laroche
Richard Fréchette
Ricky Chabot
Sabin Fortin
Sandrine Vanhoute
Samuel Cloutier
Sébastien Auger
Serge Veilleux
Sinclair Neeposh Sr.
Sophie Delisle
Sophie Dorval
Steeve Côté
Stéphane Hudon
Stéphane Parent
Stéphane Simard
Stéphanie St-Louis
Sylvain Desjardins
Sylvain Proulx
Sylvain Tremblay
Sylvie Lavallée
Tony Brien
Valérie Hourdeaux
Véronique Beaudoin
Veronique G-Hemmings
Véronique Meunier
Véronique Villeneuve
William, Semaan
Yves Bélanger
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Liste des acronymes ix
LISTE DES ACRONYMES
ACETDQ Association des centres d’écoute téléphonique du Québec
AQPS Association québécoise de prévention du suicide
CHUS Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke
CISSS Centre intégré de santé et de services sociaux
CIUSSS Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux
CPS Centre de prévention du suicide
CRISE Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux
éthiques et pratiques de fin de vie
DG Directeur général
MSSS Ministère de la Santé et des Services sociaux
PDG Président directeur général
RSSS Réseau de la santé et des services sociaux
TIC Technologies de l’information et de la communication
UQAM Université du Québec à Montréal
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Table des matières x
TABLE DES MATIÈRES
ÉQUIPE DE RÉALISATION .............................................................................................................................................. III
COMITÉ AVISEUR DE LA STRATÉGIE NUMÉRIQUE POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC ......................................VI
NOS REMERCIEMENTS .................................................................................................................................................VII
INTRODUCTION ........................................................................................................................................................... 11
PARTIE 1 - CONSULTATION DES ACTEURS CLÉS DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE .................................................. 14
1.1 PRÉSENTATION DE LA DÉMARCHE ....................................................................................................................... 15
1.2 PORTRAIT DES PRATIQUES ACTUELLES ................................................................................................................. 19
1.3 SERVICES NUMÉRIQUES SOUHAITÉS, CLIENTÈLES VISÉES ET PRINCIPAUX OBJECTIFS À POURSUIVRE ................ 28
1.4 PRIORITÉS ET PISTES D’ACTION PROPOSÉES DANS LE CADRE DES CONSULTATIONS RÉGIONALES ..................... 35
1.5 INTÉRÊT DES ACTEURS CONSULTÉS ...................................................................................................................... 40
1.6 ENJEUX ET CONDITIONS FACILITANTES ................................................................................................................ 43
1.7 RÔLES ET ARRIMAGES ........................................................................................................................................... 49
PARTIE 2 - CONSULTATION DE LA POPULATION ................................................................................................... 54
2.1 PRÉSENTATION DE LA DÉMARCHE ....................................................................................................................... 55
2.2 PORTRAIT DES RÉPONDANTS ............................................................................................................................... 58
2.3 UTILISATION DES TIC ............................................................................................................................................. 60
2.4 PERCEPTION À L’ÉGARD DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE SUR INTERNET ET MÉDIAS SOCIAUX .......................... 67
2.5 PRÉFÉRENCES PAR RAPPORT AUX SERVICES ET OUTILS EN PRÉVENTION DU SUICIDE ........................................ 71
CONCLUSION ............................................................................................................................................................... 74
ANNEXES .............................................................................................................................................................. 78
SONDAGE AUPRÈS DES GESTIONNAIRES, INTERVENANTS ET AUTRES ACTEURS CLÉS ................................................................... 79
ENTREVUES AUPRÈS DES GESTIONNAIRES, DES INTERVENANTS ET DES AUTRES ACTEURS CLÉS .................................................. 87
ENTREVUES AUPRÈS DES GESTIONNAIRES, DES INTERVENANTS ET DES AUTRES ACTEURS CLÉS .................................................. 89
CONSULTATIONS RÉGIONALES ....................................................................................................................................................... 91
CONSULTATION CIBLÉE AUPRÈS DES DG DES CENTRES DE PRÉVENTION DU SUICIDE ................................................................... 95
SONDAGE AUPRÈS DE LA POPULATION .......................................................................................................................................... 96
CONSULTATION CIBLÉE AUPRÈS DE JEUNES DU SECONDAIRE...................................................................................................... 109
SPÉCIFICITÉS DE CERTAINS GROUPES DE RÉPONDANTS ............................................................................................................... 112
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Introduction 11
Introduction
Quel est le contexte sous-jacent aux travaux de la Stratégie numérique
pour prévenir le suicide au Québec?
Au Québec, les différents acteurs concernés par la prévention du suicide, tant sur le plan
institutionnel que communautaire, sont depuis longtemps fortement engagés à le prévenir.
Plusieurs initiatives ont vu le jour et ont permis d'améliorer les pratiques des intervenants et des
gestionnaires, de consolider l'organisation des services et de renforcer les partenariats essentiels à
la prévention du suicide. À titre d'exemples, des réseaux de sentinelles en prévention du suicide
sont déployés dans toutes les régions du Québec, une ligne d’intervention en prévention du suicide
est disponible en tout temps partout au Québec, une démarche d’implantation de guides de bonnes
pratiques en prévention du suicide a été réalisée à l’échelle provinciale, une formation accréditée
est offerte aux intervenants dans tout le Québec, etc.
Bien que les enjeux associés au suicide et aux technologies de l’information et de la communication
(TIC) existent depuis déjà plusieurs années, on assiste à une intensification continue de ces enjeux,
dont voici quelques exemples1 :
Les personnes qui utilisent Internet pour exprimer leurs idées suicidaires ont moins recours
aux ressources d’aide traditionnelle.
Elles cumulent davantage de facteurs associés au suicide.
Elles hésitent à parler de leurs idées suicidaires, de leur souffrance ou de leur désespoir.
Elles présentent plus de symptômes de dépression et perçoivent peu le soutien social
disponible.
De nombreux sites traitant du suicide sur Internet sont des sites pro-suicides ou neutres vis-à-
vis ce sujet.
Au Québec, il n’existe présentement aucune stratégie numérique concertée de prévention du
suicide, bien que certaines initiatives locales ou régionales semblent prometteuses.
1 Bazinet, J. (2014). Utiliser les nouvelles technologies pour prévenir le suicide : perspective d’avenir pour le Québec.
CSSS-IUGS.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Introduction 12
En 2014, le rapport Utiliser les nouvelles technologies pour prévenir le suicide : Perspectives d’avenir
pour le Québec, déposé au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), recommande
notamment de :
Soutenir l’implantation de nouvelles technologies en prévention du suicide intégrées et
complémentaires aux structures actuelles.
Soutenir les intervenants et les bénévoles en les informant sur les TIC, en les formant à
intervenir avec ces dernières et en encadrant leur pratique.
Soutenir l’évaluation des initiatives québécoises impliquant l’utilisation des TIC et explorer de
nouvelles avenues prometteuses en matière de prévention du suicide.
En 2016, le renforcement des actions de prévention dans le système de santé et services sociaux du
Québec est au cœur de la Politique gouvernementale de prévention en santé. Cette politique
implique la consolidation et l’amélioration de l’offre de services préventifs destinés aux populations
plus vulnérables, notamment en matière de santé mentale et de prévention du suicide.
Plus récemment, l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) a reçu un financement
par le MSSS pour développer, implanter et évaluer une Stratégie numérique en prévention du
suicide pour le Québec. Cette stratégie se décline en quatre volets et doit porter une attention
particulière aux populations vulnérables présentant des taux de suicide élevés (ex. : hommes,
Premières Nations) :
Volet 1 ─ Informer la population à propos du suicide.
Volet 2 ─ Repérer les personnes suicidaires, notamment celles qui ne sont pas rejointes par les
services, et les diriger vers les ressources d’aide.
Volet 3 ─ Offrir de l’aide aux personnes suicidaires pour qui les services traditionnels sont moins
adaptés.
Volet 4 ─ Augmenter la visibilité de certaines ressources.
Les travaux liés à la Stratégie numérique pour prévenir le suicide sont soutenus par un comité
aviseur. Afin d’alimenter ce comité, des mandats spécifiques ont été octroyés au CIUSSS de l’Estrie –
CHUS, ainsi qu’au CRISE.
Ainsi, afin de permettre une prise de décision appuyée par des résultats de recherche récents, une
mise à jour du rapport Utiliser les nouvelles technologies pour prévenir le suicide : perspectives
d’avenir pour le Québec est effectuée par le CRISE.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Introduction 13
Quel est le mandat spécifique du CIUSSS de l’Estrie ─ CHUS?
Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS a été mandaté pour dresser le portrait des pratiques actuelles et des
besoins au regard de l’utilisation des TIC en prévention du suicide au Québec. Cette démarche
participative et collaborative permet de recueillir différents points de vue et d’influencer la
Stratégie numérique en développement. Plus spécifiquement, le présent rapport est divisé en deux
grandes parties :
Partie 1 – Consultation des acteurs clés de la prévention du suicide
Partie 2 – Consultation de la population
La partie 1 – Consultation des acteurs clés de la prévention du suicide permet de :
Dresser le portrait des pratiques actuelles basées sur les TIC en prévention du suicide au Québec.
Identifier les services numériques les plus pertinents et les plus adaptés à la réalité du terrain selon le point de vue des gestionnaires et des intervenants consultés.
Identifier les services numériques les plus pertinents et les plus adaptés à la réalité du terrain selon le point de vue des acteurs intersectoriels consultés.
Faire état de l’intérêt des acteurs consultés par rapport au développement d’une première Stratégie numérique pour prévenir le suicide au Québec.
Identifier les enjeux et les conditions qui faciliteraient l’implantation de services numériques en prévention du suicide au Québec.
Réfléchir aux rôles possibles des différents acteurs et aux arrimages nécessaires pour un déploiement adéquat de la Stratégie numérique.
La partie 2 – Consultation de la population permet de :
Présenter les principales caractéristiques de la population consultée (portrait sociodémographique et présence de facteurs associés au suicide).
Décrire les comportements de la population consultée en matière d’utilisation des TIC (au quotidien et pour chercher de l’aide ou de l’information à propos de la santé mentale, de la prévention du suicide ou du suicide).
Présenter les perceptions de la population consultée à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et sur les médias sociaux.
Présenter les préférences de la population consultée par rapport aux services en prévention du suicide.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Partie 1 14
Partie 1 ─
Consultation des
acteurs clés de la
prévention du suicide
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Présentation de la démarche 15
1.1 Présentation de la
démarche
D’où provient l’information présentée dans cette partie du rapport?
L’information présentée dans cette première partie du rapport est le résultat de différentes
consultations auprès des acteurs clés en prévention du suicide au Québec :
Une recherche sommaire sur Internet à propos des TIC pour prévenir le suicide;
Un sondage en ligne destiné aux gestionnaires, intervenants et acteurs clés;
Plusieurs entrevues auprès de gestionnaires, intervenants et acteurs clés;
Sept consultations régionales réunissant des acteurs intersectoriels de la prévention du suicide;
Une consultation stratégique auprès des DG de Centres de prévention du suicide.
Voici un aperçu de l’ensemble des collectes de données réalisées pour cette partie du rapport (voir
les annexes 1 à 5 pour le canevas de chaque collecte) :
1 – RECHERCHE SOMMAIRE SUR INTERNET À PROPOS DES TIC POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC
DATE : 15 au 29 septembre 2017
MOTEUR DE RECHERCHE : Google
MOTS CLÉS
Nouvelles technologies
Application mobile + Prévention du suicide
NOMBRE D’INITIATIVES RETENUES : 12
2 – SONDAGE AUPRÈS DES GESTIONNAIRES, DES INTERVENANTS ET DES AUTRES ACTEURS CLÉS
DATE : 26 septembre au 15 octobre 2017
SONDAGE ENVOYÉ AUX ORGANISATIONS SUIVANTES POUR DIFFUSION
CI(U)SSS
AQPS
Fédération des médecins omnipraticiens du Québec
Conseil Cri de la santé et des services sociaux de la Baie James
Association des médecins psychiatres du Québec
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Présentation de la démarche 16
Régie régionale de santé publique et des services sociaux du Nunavik
Coalition régionale des tables d’organismes communautaires
Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec
Association québécoise des infirmières et infirmiers en santé mentale du Québec
Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador
RÉPONDANTS
883 (Français : 821; Anglais : 62)
Professions :
Intervenants (n=614)
Gestionnaires (n=199)
Médecins (n=29)
Autres (n=41) (ex. : bénévoles, personnes dans le domaine de la recherche, la formation et
l’enseignement)
Milieux de travail :
CI(U)SSS (n=746)
Établissement autochtones de SSS (n=49)
CPS (n=32)
Autres (n=56) (ex. : centre de crise, GMF, organisme communautaire)
Nombre de régions représentées = 17/18
(Voir l’annexe 1)
3 – ENTREVUES AUPRÈS DES GESTIONNAIRES, DES INTERVENANTS ET DES AUTRES ACTEURS CLÉS
DATE : 18 septembre au 5 décembre 2017
ENTREVUES RÉALISÉES
Auprès des premiers répondants au sondage
Auprès des personnes référées par l’AQPS
RÉPONDANTS
46 (Français : 44; Anglais : 2) + 1 entrevue de groupe (18 infirmières en santé mentale)
Professions :
Intervenants (n=22)
Gestionnaires (n=23)
Autres (n=2)
Milieux de travail :
CI(U)SSS (n=28)
CPS (n=5)
Organismes provinciaux (n=4)
Établissements SSS autochtones (n=3)
Autres (n=7)
Utilisation des TIC en prévention du suicide :
Oui (n=35)
Non (n=11)
Nombre de régions représentées = 13/18
(Voir les annexes 2 et 3)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Présentation de la démarche 17
4 – CONSULTATIONS RÉGIONALES
LIEU / DATE / NOMBRE DE PARTICIPANTS
Demandes adressées à la Table nationale de coordination des services généraux et contacts personnalisés
pour assurer une certaine diversité des régions consultées :
Capitale-Nationale (31 octobre) 21 participants
Mauricie-Centre-du-Québec (2 novembre) 21 participants
Saguenay-Lac-St-Jean (7 novembre) 22 participants
Nord-du-Québec (8 novembre) 17 participants
Terres-Cries-de-la-Baie-James (9 novembre) 21 participants
Estrie (9 novembre) 12 participants
Montréal (23 novembre) 24 participants
RÉPONDANTS - ACTEURS DE LA RÉGION PROVENANT DE DIFFÉRENTS SECTEURS ET ORGANISMES
Établissements de la santé et des services sociaux (CI(U)SSS, Centre régional de santé et de services
sociaux de la Baie-James, Conseil de santé et de services sociaux de la région);
Centres de prévention du suicide;
Milieux scolaires (commissions scolaires, écoles);
Centres de crise;
Services policiers;
Organismes communautaires (œuvrant auprès des jeunes, femmes, hommes, proches, personnes en
situation d’handicap, personnes vivant une problématique de santé mentale);
Organismes provinciaux (Jeunesse J’écoute, Fondation Jeunes en Tête, Tel-jeunes);
Entreprises privées;
Usagers.
(Voir l’annexe 4)
5 – CONSULTATIONS CIBLÉES
Rencontre stratégique auprès des DG des Centres de prévention du suicide
DATE : 1er décembre 2017
Consultation réalisée dans le cadre d’une rencontre du Regroupement des Centres de prévention du suicide
du Québec.
RÉPONDANTS
16 DG des CPS représentant les régions suivantes :
Bas-Saint-Laurent, Saguenay – Lac-St-Jean, Capitale-Nationale, Maurice et Centre-du-Québec, Estrie,
Montréal, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Lanaudière, Montérégie.
(Voir l’annexe 5)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Présentation de la démarche 18
Quelle est la répartition des répondants aux différentes collectes de
données à travers la province?
La carte du Québec suivante fait état de la répartition des répondants à travers la province.
* Ne tient pas compte de la consultation ciblée : rencontre stratégique auprès des DG des CPS.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 19
1.2 Portrait des
pratiques actuelles
À travers le sondage et les entrevues, plusieurs gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés de
la prévention du suicide ont partagé leur avis concernant l’état des pratiques numériques
actuelles en prévention du suicide au Québec.
Ils se sont prononcés par rapport aux questions suivantes :
Quels sont les impacts de l’émergence des technologies sur l’intervention en prévention du
suicide?
Quelles sont les technologies utilisées actuellement pour prévenir le suicide au Québec?
Quelles sont les initiatives porteuses et les services numériques déjà en place?
Leurs propos par rapport à cette dernière question ont été complétés grâce au survol de la
littérature grise.
Quels sont les impacts de l’émergence des TIC sur l’intervention en
prévention du suicide?
La majorité des répondants au sondage considèrent que l’émergence des TIC n’a aucun impact sur
leur pratique en prévention du suicide. Cette perception est partiellement expliquée (par les
répondants eux-mêmes) par le faible accès aux TIC dans les différents milieux de travail (ex. : pas
de cellulaire professionnel, équipement désuet, accès inégal et problématique liée au réseau
Internet et cellulaire).
Les répondants qui, de leur côté, constatent un impact de l’émergence des TIC sur la prévention du
suicide, témoignent de l’apparition ou de l’intensification des réalités suivantes :
Des personnes en détresse utilisent les médias sociaux, le texto et le courriel pour manifester
leurs idées suicidaires.
« Les gens tentent d'utiliser les plateformes existantes (messagerie Facebook ou
courriel administratif) pour signifier leur détresse. Malheureusement, parfois, comme
ce chemin n'est pas la voie habituelle, ça engendre des délais plus longs que souhaité ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 20
De l’information « pro-suicide » ou potentiellement nuisible circule sur Internet.
« Les clients consultent parfois des sites peu fiables. Je dois alors vérifier où et comment
ils cherchent leur information ».
Les activités de sensibilisation sur Internet et via les médias sociaux permettent de mieux
rejoindre certaines clientèles.
Grâce aux TIC, la population a accès, en tout temps, à de l’information fiable à propos de la
prévention du suicide et des services.
« Je crois que les TIC peuvent aider les personnes de l'entourage en permettant de
renseigner les gens sur les actions à poser lors de situations de crise suicidaire ».
Les TIC permettent de rejoindre l’usager malgré la distance géographique.
Les outils de communication tels que le clavardage, le texto et le courriel permettent des
échanges plus « libres » (sans tabou) à propos du suicide.
« Cette approche les amène à se confier plus rapidement puisqu'ils perdent parfois de
vue qu'ils parlent à une « vraie » personne ».
Les TIC peuvent faciliter les suivis.
« Plusieurs clients ont demandé de faire des suivis post-crise à l'aide du texto et du
courriel ».
Les TIC permettent d’offrir des services mieux adaptés aux préférences de certaines clientèles.
« Il nous est souvent demandé par les jeunes d'utiliser des TIC pour correspondre, mais
nous ne sommes pas outillés pour cela ».
Finalement, l’intensification de ces nouvelles réalités amène plusieurs acteurs à questionner
leur pratique et à souhaiter une diversification des services.
« Je crois que les styles d'interventions doivent s'ajuster à l'air moderne pour aller
rejoindre la population ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 21
Quelles sont les technologies utilisées actuellement pour prévenir le
suicide au Québec ?
Le sondage auprès des gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés a permis d’identifier les
TIC mis à la disposition des équipes de travail pour intervenir en prévention du suicide. Ainsi, dans
le cadre de leurs activités en prévention du suicide :
Une majorité des répondants (57 % des 883 répondants) affirment ne pas utiliser des TIC.
50 % des répondants affirment utiliser les sites Internet proposant de l’information fiable et
vulgarisée (ex. : Site Internet de l'Association québécoise de la prévention du suicide).
13 % des répondants affirment utiliser le courriel pour intervenir.
8 % des répondants affirment avoir accès à de la formation en ligne.
TIC ACTUELLEMENT UTILISÉES EN PRÉVENTION DU SUICIDE AU QUÉBEC
50%
2%
13%
4%
3%
2%
2%
1%
0%
0%
8%
2%
1%
57%
Site Internet
Intervention à distance - face à face
Courriel
Clavardage – texto
Sentinelles - médias sociaux
Groupe de soutien en ligne
Autogestion de la santé mentale en ligne
Application mobile - estimer danger
Jeux virtuels
Analyse automatisée (IA) - médias sociaux
Formation en ligne
Questionnaire - repérage automatique
Application mobile - sécurité
Aucune TIC
Source : sondage auprès des gestionnaires, des intervenants et autres acteurs clés (annexe 1)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 22
À l’exception de quelques initiatives plus structurées (qui seront explorées ci-dessous), on constate
que les TIC utilisées pour intervenir ou repérer sont le fait d’initiatives locales et même souvent
d’initiatives individuelles (ex. : une équipe d’intervenants utilisent Facebook pour faire du
repérage).
Quelles sont les initiatives porteuses et les services numériques déjà en
place au Québec? Les entrevues auprès des gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés ont permis d’explorer
plusieurs pratiques numériques existantes dans diverses régions du Québec. Un survol de la
littérature grise a permis de compléter ce portrait.
Les services ou outils numériques mis de l’avant dans ce rapport sont tous directement liés à la
prévention du suicide et disponibles présentement au Québec (bien que déployés de façon très
inégale).
Des services numériques destinés spécifiquement aux jeunes
SENSIBILISER ET INTERVENIR
Tel-Jeunes et Jeunesse, J’ecoute
Les services numériques offerts aux jeunes via ces organisations sont, notamment :
Intervention par clavardage;
Intervention par texto;
Intervention par courriel;
Discussions via un Forum;
Sites Internet proposant de l’information vulgarisée et adaptée (ex. : vidéos, textes, bottin des
ressources);
Application mobile.
Des services de soutien sont également offerts aux parents qui s’inquiètent et veulent des conseils.
Ces services ne visent pas spécifiquement la prévention du suicide, bien que cette problématique soit souvent
abordée par les jeunes utilisateurs.
Pour en savoir davantage sur Jeunesse, J’écoute : CLIQUER ICI
Pour en savoir davantage sur Tel-Jeunes : CLIQUER ICI
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 23
Un nouveau service de clavardage disponible à l’ensemble de la population
INTERVENIR
Association des centres d’ecoute telephonique du Québec
Regroupement de 24 centres d’ecoute provenant de 10 regions du Quebec
Depuis novembre 2017, l’ACETDQ offre un service de soutien par clavardage du lundi au jeudi de 18 h à
22 h.
Ce service est offert par des bénévoles formés (notamment à la prévention du suicide) et s’adresse à une
population adulte. Puisque l’implantation de ce service est très récente, il est difficile de témoigner de ses
impacts et de son fonctionnement.
Pour en savoir davantage : CLIQUER ICI
Une communauté autochtone qui utilise les réseaux sociaux de diverses façons pour
prévenir le suicide
PRÉVENIR, REPÉRER ET INTERVENIR
Centre de santé Pikogan (Abitibi-Témiscamingue)
Cette initiative vise à rejoindre des clientèles qui n’utilisent pas les services du Centre de Santé. Les services
numériques offerts aux membres de la communauté par l’intermédiaire des réseaux sociaux sont les
suivants :
Après un suicide dans la communauté, un intervenant du centre de santé est mandaté pour faire de la
surveillance soutenue sur Facebook (toutes les 3 heures) durant un mois.
Des sentinelles (environ 40 personnes de la communauté) ont été formées pour surveiller les propos des
personnes sur Facebook et rapporter des situations inquiétantes au Centre de santé.
Une intervenante peut faire des interventions en conversation privée sur Facebook auprès des personnes
suicidaires.
Un portail d’information est en développement pour soutenir les sentinelles après la formation qu’elles
reçoivent (ex. : des capsules de formation pour maintenir les compétences acquises).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 24
Une plateforme numérique utilisant l’intelligence artificielle pour diriger les
personnes vulnérables au suicide vers les services appropriés
SENSIBILISER, REPÉRER et ORIENTER
Psylio Interface assistée, Ellipse Synergie et Optima Santé Globale
Psylio est une interface assistée utilisant l’intelligence artificielle qui propose des outils concrets pour
relaxer, s’organiser, mieux communiquer avec son entourage, réduire certaines habitudes dérangeantes,
etc.
La personne qui utilise Psylio sera orientée vers les ressources de sa région en fonction de sa situation et
de ses besoins spécifiques.
Au regard de la prévention du suicide, Psylio permet de repérer (grâce à l’intelligence artificielle) les
personnes suicidaires et de les diriger vers les services appropriés.
Différentes organisations au Québec utilisent ou envisagent utiliser Psylio (ex. : Association des policiers
du Québec, Sûreté du Québec, Desjardins, Ordre des hygiénistes dentaires, GRICS - partenaire privilégié
du réseau des commissions scolaires en matière de technologie). Un partenariat avec Optima Santé
Mentale permet un déploiement de l’Interface en Europe.
Pour en savoir davantage : CLIQUER ICI
Un croisement entre les bases de données policières et celles du RSSS qui permet de
mieux intervenir en cas de crise
INTERVENIR EN SITUATION DE CRISE
Service de police de la Ville de Sherbrooke
Le Service de police de la Ville de Sherbrooke et le CIUSSS de l’Estrie ─ CHUS partagent leurs bases de
données respectives afin d’améliorer les interventions policières à la suite d’un appel au 911. Ce sont les
employés du 911 qui transmettent les informations pertinentes issues de ces bases de données aux policiers
alors qu’ils se dirigent vers le lieu d’intervention. Selon les acteurs consultés, cette pratique a permis
d’augmenter l’efficacité des interventions policières, notamment lors de crises suicidaires (ex. : moins
d’interventions violentes, de transports par ambulance, d’arrestations et d’accusations.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 25
Quelques applications mobiles pour les personnes suicidaires et leurs proches
ORIENTER et SOUTENIR
CRISE (application mobile du Regroupement des services d’intervention de crise du Québec)
PSY ASSISTANCE (Institut universitaire en santé mentale de Montréal)
Application mobile du Centre de crise du Bas-St-Laurent
Les services et outils offerts par l’intermédiaire d’applications mobiles peuvent différer selon l’application
utilisée. Voici quelques exemples de services et d’outils numériques disponibles via une application mobile :
Trouver rapidement une ressource d’aide dans la région (répertoire de ressources);
Géolocaliser la personne suicidaire;
Rejoindre instantanément un intervenant ou un proche par texto;
Alerter un intervenant ou un proche en cas de crise;
Tenir un journal de l’humeur;
Effectuer des exercices pour améliorer le bien-être;
Établir un plan de sécurité en cas de crise.
Pour en savoir davantage sur CRISE : CLIQUER ICI
Pour en savoir davantage sur PSY ASSISTANCE : CLIQUER ICI
Un guide pour aider à repérer les jeunes suicidaires sur Internet
REPÉRER
Facebook et Jeunesse, J’ecoute
Aide un ami qui en a besoin est un guide qui permet aux proches des jeunes qui vivent une détresse
émotionnelle de reconnaître (en ligne) les signes précurseurs qui peuvent indiquer que la personne a besoin
d’une aide d’urgence. Le guide propose des étapes en cas de situation urgente. Il propose également des
conseils simples et efficaces pour démarrer les conversations plus difficiles.
Pour en savoir davantage : CLIQUER ICI
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 26
Des organismes de prévention du suicide qui utilisent leur site web et leur page Facebook pour sensibiliser et informer
SENSIBILISER
Site Internet
De façon plus générale, plusieurs organismes dédiés à l’intervention de crise ou à la prévention du suicide
utilisent le site Internet ou la page Facebook de leur organisation pour sensibiliser et informer la population à
propos des services qui sont offerts.
Quelques outils et formations destinés aux intervenants et médecins
FORMER et SOUTENIR LES INTERVENANTS
ISTOP SUICIDE MD est une application mobile destinée aux médecins qui aborde les principes de
dépistage et de prise en charge des personnes suicidaires. L'application est basée en partie sur le Guide
des bonnes pratiques en prévention du suicide publié par le ministère de la Santé et des Services sociaux du
gouvernement du Québec.
Pour en savoir davantage : CLIQUER ICI
Une formation en ligne sur la prévention du suicide est suggérée par l’Université du Québec à
Rimouski. Cette formation de sept heures vise à développer des compétences en intervention auprès des
adultes suicidaires.
Pour en savoir davantage : CLIQUER ICI
Un site Internet pédagogique est proposé par le Centre collégial de matériel didactique (CCDMD) en
collaboration avec le Cégep de l’Outaouais. Il s’agit d’un outil de formation visant à favoriser le
développement de compétences pour intervenir en situation de crise suicidaire. Cette formation
s’adresse aux étudiants et aux intervenants du domaine psychosocial.
Pour en savoir davantage : CLIQUER ICI
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des pratiques actuelles 27
Faits saillants…
Les acteurs consultés constatent un impact considérable de l’émergence
des TIC sur les comportements des personnes suicidaires et sur
l’intervention en prévention du suicide.
Bien que quelques outils numériques pour prévenir le suicide aient été
développés au Québec dans les dernières années, les TIC sont
actuellement peu utilisées pour intervenir en prévention du suicide.
Certains services numériques d’intervention par clavardage, courriel et
texto sont déjà implantés pour l’ensemble de la province. Ces services
sont principalement destinés aux jeunes et ne visent pas spécifiquement
la prévention du suicide, bien qu’ils abordent cette problématique.
Un service de soutien par clavardage a récemment été implanté au
Québec. Ce service est géré par l’Association des centres d’écoute
téléphonique. Ce service ne vise pas spécifiquement la prévention du
suicide, bien qu’il aborde cette problématique.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services, clientèles et objectifs 28
1.3 Services numériques
souhaités, clientèles visées et principaux objectifs à poursuivre
À travers le sondage et les entrevues, plusieurs gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés
ont partagé leur avis concernant les services numériques souhaités pour prévenir le suicide au
Québec.
Ils se sont prononcés par rapport aux questions suivantes :
Qu’est-ce qui devrait être mis en place au plan numérique pour prévenir le suicide?
Quelles sont les clientèles qui bénéficieraient de services numériques en prévention du
suicide?
Quels sont les objectifs que devrait poursuivre la Stratégie numérique pour prévenir le suicide
au Québec?
Qu’est-ce qui devrait être mis en place au plan numérique pour prévenir le
suicide?
Le graphique suivant présente les préférences des répondants au sondage par rapport à différentes
modalités numériques proposées :
TIC SOUHAITÉES POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC
Source : sondage auprès des gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés (annexe 1)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services, clientèles et objectifs 29
Les sites Internet constituent la modalité numérique pour laquelle les répondants au sondage
montrent le plus d’intérêt (91 %).
Selon les acteurs consultés, un site Internet proposant de l’information fiable et vulgarisée à propos
de la prévention du suicide permettrait d’accomplir plusieurs objectifs dans une seule plateforme :
Sensibiliser et offrir une information de qualité à la population;
Outiller la population (ex. : les jeunes, les parents, les proches) à agir adéquatement lorsque
des messages de détresse sont publiés en ligne;
Offrir des outils complémentaires aux personnes suicidaires et à leurs proches (ex. : programme
de gestion autonome, application mobile);
Offrir une porte d’entrée directe aux services d’aide (ex. : clavardage avec un intervenant).
La présence de sentinelles ou d’intervenants sur les medias sociaux constitue également un
moyen privilégié par les répondants au sondage (8 %). Les acteurs consultés considèrent les
médias sociaux comme un lieu incontournable pour repérer et offrir de l’aide aux personnes
vulnérables au suicide, notamment les jeunes.
Par ailleurs, les acteurs consultés sont favorables aux modalités numériques suivantes :
Intervention à distance en face à face (76 %) pour répondre à une demande de soutien en
temps réel tout en ayant accès au non-verbal et à la voix de la personne. Cette modalité
numérique est envisagée pour offrir des services malgré les vastes distances à couvrir dans
certaines régions et pour diminuer les coûts associés aux déplacements.
Intervention par clavardage et texto (72 %) pour établir un premier contact avec la
personne, repérer les personnes suicidaires et offrir une porte d’entrée vers les services
existants. Cette modalité numérique est aussi envisagée pour répondre aux besoins urgents
24/24 heures.
Applications mobiles (70 %) pour compléter le suivi psychosocial offert à la personne
suicidaire (ex. : pour alerter un intervenant ou un proche en cas de crise, monitorer l’état
mental, trouver une ressource à proximité, relancer la personne, envoyer des messages de
motivation et d’encouragement).
Questionnaire en ligne (70 %) afin de repérer automatiquement les personnes suicidaires et
les diriger vers des services appropriés.
Certaines modalités numériques suscitent des opinions plus mitigées de la part des acteurs
consultés :
L’analyse automatisée (intelligence artificielle) des profils sur les médias sociaux afin de
repérer les personnes vulnérables au suicide (55 %), notamment parce que cette modalité
semble intrusive.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services, clientèles et objectifs 30
L’intervention par courriel (46 %), notamment parce que des échanges en différé peuvent
représenter un danger réel pour la personne suicidaire qui nécessite une prise en charge
immédiate.
Les groupes de discussion en ligne (68 %), notamment si ces espaces ne font pas l’objet d’une
surveillance accrue pour contrôler les risques d’influence négative, de contamination, d’escale
et de banalisation des propos suicidaires.
Les programmes d’autogestion de la santé mentale (61 %), notamment si ce programme
n’est pas intégré à un suivi psychosocial.
« Les groupes de soutien pour personnes suicidaires devraient être très bien encadrés
afin qu'il n'y ait aucune dérape et que les participants ne puissent pas prendre contact
en dehors du contexte du groupe (ex. : pacte de suicide) ».
« Il faut un outil qui permette une intervention instantanée où le jeune aura accès
rapidement à un soutien et qu’il obtiendra des réponses live ».
Les acteurs consultés apparaissent finalement très favorables à toutes les modalités numériques
qui pourraient être en soutien à leur pratique professionnelle :
Applications mobiles en soutien aux intervenants pour l’estimation de la dangerosité d’un
passage à l’acte suicidaire (86 %).
Formation en ligne pour rendre plus rapide, fluide et économique la formation des
intervenants et des sentinelles (88 % - voir graphique « finalité d’utilisation des TIC en
prévention du suicide »).
Quelles sont les clientèles qui bénéficieraient de services numériques en
prévention du suicide?
Les répondants au sondage sont très favorables ou favorables à l'utilisation des TIC auprès de
toutes les clientèles suicidaires (71 %).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services, clientèles et objectifs 31
CLIENTÈLES POUR BÉNÉFICIER DES SERVICES NUMÉRIQUES
Source : sondage auprès des gestionnaires, intervenants et acteurs clés (annexe 1)
Les clientèles pour lesquelles les répondants au sondage sont les plus favorables à l’utilisation des
TIC sont les jeunes (87 %), les proches inquiets (86 %) et les adultes en général (80 %).
« Non seulement les jeunes sont connectés au cyberespace, mais aussi les adultes qui
incluent les parents, les enseignants, etc. ».
« (Les proches) sont déjà sur Internet en train de chercher l’information, de s’informer
sur les services disponibles. Il faudrait offrir de quoi d’interactif, d’accessible et avec
une bonne information ».
Plusieurs acteurs consultés soulignent également que des services numériques permettraient de
rejoindre les personnes qui n’utilisent pas (ou peu) les services traditionnels (ex. : les hommes,
les personnes stigmatisées, les personnes qui ne veulent pas se déplacer, les personnes isolées
psychologiquement ou géographiquement).
« Je pense que les TIC permettent d'aller chercher une partie de la population qui ne viendrait
pas consulter via des services traditionnels (ex. : CLSC), ce qui m'apparaît très bien ».
« Pour les gens souffrants sans services (liste d'attente très longue en santé mentale),
cela pourrait être fort pertinent aussi ».
Les acteurs consultés provenant de régions éloignées et des communautés autochtones
démontrent un intérêt particulier au regard des modalités numériques pour prévenir le suicide.
Ils y voient un moyen efficace de diminuer l’impact de l’éloignement géographique sur
l’accessibilité des ressources.
« La réalité et la dynamique des régions éloignées, avec un grand territoire à couvrir est parfois
difficile et les services numériques seraient un outil avantageux pour rejoindre notre clientèle,
comme on ne peut pas être présent 24/7 dans tous les milieux. »
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services, clientèles et objectifs 32
Les clientèles pour lesquelles les répondants sont les moins favorables (46 %) sont les personnes
suicidaires en danger grave à court terme.
« I don’t believe it may be beneficial for individuals that are at elevated acute risk ».
« Tant et aussi longtemps que nous restons dans la prévention et dans le soutien aux
proches, les TIC peuvent être utiles. Toutefois, lorsqu'il y a présence de crise, la
proximité humaine reste encore la meilleure solution».
Finalement, certains répondants considèrent que les TIC seraient moins adaptés à la réalité des
personnes âgées et des personnes en situation de handicap.
Quels sont les objectifs que devrait poursuivre la Stratégie numérique
pour prévenir le suicide au Québec?
La majorité des répondants au sondage considèrent que les principaux objectifs que devrait
poursuivre la stratégie numériques sont : d’informer (97°%), d’orienter et de référer vers les
services traditionnels (92°%) et d’offrir un soutien 24/7 (90°%).
FINALITÉ D'UTILISATION DES TIC EN PRÉVENTION DU SUICIDE
Source : sondage auprès des gestionnaires, intervenants et acteurs clés (annexe 1)
Les entrevues auprès des gestionnaires, intervenants et acteurs clés ont également permis de
constater que plusieurs répondants envisagent d’abord les services numériques comme un outil
complémentaire aux services traditionnels.
« L'utilité des TIC, c'est plus d'informer et d'amener la personne à consulter (en face à face) ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services, clientèles et objectifs 33
« L'objectif devrait être basé sur le renfort des moyens actuels. Amener les utilisateurs
anonymes Web vers des ressources humaines en intervention ».
« [Les TIC] devraient servir à dépister et à identifier davantage que de faire de
l'intervention ».
Plusieurs acteurs consultés soulignent également l’intérêt des TIC pour offrir une option
supplémentaire (autre que le téléphone), 24/24 h, aux personnes suicidaires.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services, clientèles et objectifs 34
Faits saillants…
Selon les acteurs consultés, un site Internet proposant de l’information
fiable et vulgarisée à propos de la prévention du suicide permettrait
d’accomplir plusieurs objectifs dans une seule plateforme.
Les répondants considèrent les médias sociaux comme un lieu
incontournable pour repérer et offrir de l’aide aux personnes
vulnérables au suicide, notamment les jeunes.
Les répondants affirment être très favorables à toutes les modalités
numériques qui pourraient être en soutien à leur pratique
professionnelle.
Les clientèles pour lesquelles les répondants sont les plus favorables
sont les jeunes (87 %), les proches inquiets (86 %) et les adultes en
général (80 %).
Les TIC sont perçus comme un moyen efficace de diminuer l’impact de
l’éloignement géographique sur l’accessibilité des ressources par les
répondants des régions éloignées et des communautés autochtones.
Plusieurs répondants envisagent d’abord les services numériques
comme un outil complémentaire aux services traditionnels.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Priorités et pistes d’action 35
1.4 Priorités et pistes
d’action proposées dans le cadre des
consultations régionales
Une grande diversité d’acteurs intersectoriels ont été consultés lors des sept consultations
régionales. Ceux-ci ont été invités à faire connaître leur point de vue au regard de la question
suivante :
Quels sont les objectifs et les modalités numériques à privilégier dans le cadre de la Stratégie
numérique?
L’information présentée dans cette section expose les principaux propos tenus lors des
consultations régionales.
Quels sont les objectifs et les modalités numériques à privilégier dans le
cadre de la Stratégie numérique?
Les acteurs intersectoriels consultés se sont prononcés sur les objectifs qu’ils souhaiteraient voir
prioriser dans la Stratégie numérique afin de répondre aux besoins de leurs régions.
Trois objectifs ont été priorisés par une majorité d’acteurs de chaque région :
Repérer les personnes suicidaires et les personnes vulnérables au suicide, notamment via les
médias sociaux;
Rejoindre les usagers qui sont moins enclins à utiliser les services d’aide traditionnels;
Assurer l’accès à un soutien psychosocial 24/7 (autre que téléphonique).
Deux autres objectifs ont été considérés importants par les participants aux consultations :
Sensibiliser et informer la population à propos de la prévention du suicide;
Former et soutenir les différents acteurs à la prévention du suicide (ex. : intervenants,
bénévoles, sentinelles).
Les participants ont proposé des pistes d’action concrètes pour atteindre les objectifs priorisés. Les
pages qui suivent présentent les pistes d’action qui ont émergé lors des consultations régionales.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Priorités et pistes d’action 36
OBJECTIF 1 : REPÉRER LES PERSONNES SUICIDAIRES ET LES PERSONNES VULNÉRABLES AU SUICIDE
Outiller les jeunes pour faciliter et intensifier le rôle de repérage qu’ils jouent déjà sur les médias sociaux (programme de sentinelles-jeunesse en ligne).
Outiller les sentinelles en développant un programme de sentinelle en ligne.
Développer un partenariat avec les réseaux sociaux et les moteurs de recherche pour un repérage systématique des personnes vulnérables au suicide.
Investir d’autres lieux virtuels, notamment les jeux en réseau, pour repérer les personnes vulnérables.
Développer un site Internet d’information et de soutien centralisé pour orienter et accueillir rapidement les personnes repérées en ligne.
Développer une entente avec un organisme provincial déjà en place qui détient l'expertise de l’intervention jeunesse en ligne afin d’accueillir rapidement les jeunes repérés en ligne.
Repérer les personnes en attente de services qui présentent une dangerosité élevée afin de leur offrir de l’aide rapidement (ex. : questionnaire en ligne et estimation de la dangerosité grâce à un algorithme d’intelligence artificielle).
OBJECTIF 2 : REJOINDRE LES USAGERS QUI SONT MOINS ENCLINS À UTILISER LES SERVICES D’AIDE
TRADITIONNELS
Identifier les usagers peu enclins à utiliser les services (ex. : jeunes, hommes, Premières Nations, aînés isolés, personnes en situation de handicap, joueurs compulsifs, agriculteurs, personnes vivant dans une région éloignée).
Définir (avec eux) leurs besoins spécifiques et leurs préférences.
Faire la promotion des services existants (ex. : Info-social, 1866 APPELLE) via les TIC de façon intensive et adaptée aux particularités de ces usagers.
Utiliser une approche multi stratégies pour répondre aux différents besoins de ces usagers. Par exemple :
- Groupe de soutien en ligne pour les personnes suicidaires qui ne sont pas en crise;
- Programme d’autogestion de la santé mentale en ligne.
Assurer un accès au service rapide et simple à ces usagers lorsqu’ils en font la demande.
OBJECTIF 3 : ASSURER L’ACCÈS À UN SOUTIEN PSYCHOSOCIAL 24/7 (AUTRE QUE TÉLÉPHONIQUE)
Développer une plateforme provinciale pour informer et intervenir de façon ponctuelle par clavardage/texto/courriel (ex. : une plateforme 811, une version web du 1866 APPELLE).
Développer des « passerelles » qui permettent à l’usager d’accéder rapidement au service de clavardage provincial lorsqu’il cherche de l’information à propos du suicide sur Internet.
Développer des « passerelles » qui permettent à l’usager qui utilise le service de clavardage provincial de rapidement accéder aux services traditionnels.
Déployer (ex. : sur les médias sociaux, sur une application mobile) une stratégie pour que les personnes en crise ou en détresse puissent alerter instantanément les services d’urgence en cas de besoin (Cyber 911).
Porter une attention particulière aux préférences des jeunes dans le développement des différents outils numériques de soutien 24/7 (ex. : zone de clavardage attrayante et adaptée).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Priorités et pistes d’action 37
OBJECTIF 4 : SENSIBILISER ET INFORMER LA POPULATION À PROPOS DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE
Réfléchir à une campagne de sensibilisation québécoise qui véhicule un message adapté aux clientèles vulnérables (ex. : hommes).
Développer un site Internet centralisé pour informer sur le suicide et faire connaître les ressources disponibles près de chez soi (assurer un bon référencement à ce site et l’associer à une application mobile).
Développer des contenus de sensibilisation attrayants, diversifiés et adaptés à différents publics cibles : bandes dessinées, capsules vidéo, web série sur les idées noires.
Développer des outils de sensibilisation faciles à utiliser à partir de sites Internet déjà existants.
Porter une attention particulière à l’information et à la sensibilisation des proches de personnes suicidaires (notamment les parents).
Porter une attention particulière à la sensibilisation des jeunes en adaptant les outils et les messages à leurs besoins et préférences.
Identifier des moments/lieux où il sera pertinent d’intensifier la sensibilisation et d’augmenter les services (ex. : période des examens).
Faire de la sensibilisation également auprès des clientèles pour qui des services numériques apparaissent (à priori) moins adaptés (ex. : aînés, personnes en situation de handicap, personnes incarcérées).
OBJECTIF 5 : FORMER ET SOUTENIR LES DIFFÉRENTS ACTEURS DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE
Développer des formations spécifiquement dédiées aux intervenants et bénévoles qui utiliseront les TIC pour intervenir en prévention du suicide.
Offrir des formations en ligne (formation de base et formations complémentaires) régulièrement et pour tous les acteurs (ex. : intervenants, bénévoles, sentinelles, médecins).
Offrir de la formation aux intervenants et faire du programme sentinelle une priorité.
S’assurer que les formations développées soient reconnues, notamment par les ordres professionnels.
Utiliser les TIC pour faciliter le suivi post formation (ex. : forum de discussion entre intervenants formés, coaching en ligne, communauté de pratique virtuelle).
Lors des consultations régionales, les participants ont partagé également certaines pistes d’action
pour des objectifs qui n’ont pas été priorisés. Ces pistes d’action sont présentées ci-après en ordre
d’importance, selon le point de vue des acteurs intersectoriels consultés.
CONSOLIDER /FACILITER LE SUIVI ÉTROIT DANS LA RÉGION ET
SOUTENIR LES PERSONNES QUI SOUHAITENT GÉRER LEURS IDÉES SUICIDAIRES DE FAÇON AUTONOME
Développer une application mobile qui permettrait de :
- Faciliter la prise de rendez-vous (RV) et les relances (ex. : message automatisé de rappel du RV).
- Rendre plus efficace et adapté le premier contact entre la personne et l’intervenant de liaison à la suite d’une crise suicidaire (ex. : premier contact texto).
- Préserver le contact entre la personne et l’intervenant entre les RV (ex. : message d’espoir ou d’encouragement automatisé).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Priorités et pistes d’action 38
- Permettre une intervention face à face à distance lorsque nécessaire (ex. : en cas de détresse importante entre les RV).
- Permettre la gestion autonome des symptômes (ex. : exercices ciblés, suivi de l’état psychologique et émotionnel) tout en facilitant la liaison avec les services ou avec les proches en cas de besoin.
- Faciliter la liaison et la collaboration entre les partenaires impliqués dans le suivi étroit.
- Permettre à la personne suicidaire de faire partie prenante de l’organisation de ses soins et de suivre sa propre trajectoire de services (ex. : présentation visuelle des différentes étapes du suivi étroit et des partenaires impliqués au dossier).
LIMITER/CONTRÔLER L’ACCÈS À DES SITES POTENTIELLEMENT NÉFASTES
Développer des ententes avec des moteurs de recherche pour bloquer l’accès à des sites nuisibles.
OFFRIR DU SOUTIEN AUX PROCHES DE PERSONNES SUICIDAIRES
Offrir aux proches et aux personnes endeuillées un espace de partage pour briser l’isolement.
Outiller les proches, notamment les parents d’adolescents, à soutenir une personne suicidaire
(ex. : application mobile destinée aux proches).
OFFRIR À LA PERSONNE SUICIDAIRE LA POSSIBILITÉ D’OPTER POUR UN SUIVI THÉRAPEUTIQUE
EXCLUSIVEMENT EN LIGNE
Développer une plateforme qui offre une autoévaluation et une thérapie en ligne. Cette plateforme devrait inclure un algorithme capable d’orienter la personne vers les services d’urgence (en cas de dangerosité élevée) et d’intervention (si la personne souhaite avoir des services par téléphone ou en personne).
ASSURER L’ACCÈS AUX SERVICES MALGRÉ LA DISTANCE
Utiliser les plateformes « santé » déjà disponibles dans les régions éloignées pour offrir des services d’interventions psychosociales à distance en face à face.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Priorités et pistes d’action 39
Faits saillants…
Il y a une cohérence entre les objectifs priorisés dans le cadre des consultations régionales et les objectifs identifiés dans le
mandat initial de la Stratégie numérique.
Ces objectifs sont également perçus comme incontournables par les acteurs consultés dans le cadre d’autres collectes de
données :
Sondage et entrevues auprès des gestionnaires, des
intervenants et des autres acteurs clés;
Consultation ciblée auprès des directeurs généraux des
CPS.
Un site Internet centralisé pour informer, sensibiliser et offrir
un service numérique 24/7 (clavardage, texto, courriel)
permettrait, selon les acteurs rencontrés, d’atteindre plusieurs
des objectifs priorisés.
Le repérage des personnes suicidaires sur Internet s’avère
incontournable, notamment pour rejoindre les usagers moins enclins à utiliser les services traditionnels. La principale
modalité numérique envisagée à cet effet par les acteurs
rencontrés : un programme de sentinelles en ligne.
Selon plusieurs acteurs rencontrés, les services de prévention du suicide destinés aux jeunes devraient faire l’objet d’une
attention particulière compte tenu de leurs besoins et
préférences spécifiques.
Les acteurs rencontrés souhaitent que les différents outils numériques qui seront développés « communiquent »
facilement entre eux (ex. : permettre des « bascules », des
alertes, des références directes entre les services).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Intérêt des acteurs 40
1.5 Intérêt des acteurs consultés
À travers le sondage et les entrevues, plusieurs gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés de
la prévention du suicide ont partagé leur intérêt par rapport à l’utilisation des TIC pour mieux
prévenir le suicide.
Ils se sont prononcés à propos de la question suivante :
Quel est l’intérêt général à intégrer ou à utiliser davantage les TIC en prévention du suicide?
On observe que la consultation des acteurs clés a permis aux répondants d’amorcer une réflexion
par rapport aux effets bénéfiques possibles de certaines pratiques numériques sur la personne
suicidaire. Ces réflexions et apprentissages ont souvent eu pour effet de nuancer ou de faire évoluer
l’intérêt des répondants.
Quel est l’intérêt général à intégrer ou à utiliser davantage les TIC en
prévention du suicide?
Une large majorité des répondants (71 %) au sondage indiquent être très intéressés et intéressés
à utiliser davantage les TIC pour prévenir le suicide. Comme le démontre le graphique ci-dessous,
tous les milieux consultés montrent un intérêt important.
INTÉRÊT À UTILISER DAVANTAGE LES TIC
Source : sondage auprès des gestionnaires, intervenants et acteurs clés (annexe 1)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Intérêt des acteurs 41
Malgré de nombreux enjeux évoqués tout au long des consultations (ces enjeux seront détaillés
dans la section suivante), le sondage et les entrevues auprès des gestionnaires, intervenants et
autres acteurs clés permettent de constater qu’une forte majorité des répondants considèrent qu’il
est pertinent, nécessaire, voire inévitable de bonifier les pratiques actuelles en prévention du
suicide à l’aide des TIC :
« La mise en place de certains TIC pour intervenir dans la prévention du suicide serait
assurément pertinente ».
« Je trouve qu'il est temps qu'on se mette à l'air de 2017, nos méthodes sont dépassées et
doivent rapidement s'adapter en utilisant des TIC ».
« Je suis convaincue de la plus-value des TIC en prévention du suicide ».
Certains répondants font une distinction importante entre la pertinence d’utiliser les TIC en
prévention du suicide et leur capacité actuelle à amorcer ce changement de pratique. La
transformation actuelle du réseau de la santé et des services sociaux et le manque de ressources
humaines et financières sont les principaux arguments utilisés par ces répondants pour expliquer
leur faible capacité actuelle à utiliser davantage les TIC.
« Il faut trouver un équilibre entre la transformation organisationnelle actuelle et la
vocation du service déjà offert. Actuellement, il y a une catastrophe dans les CLSC. Nous
sommes en survie comme professionnels. Le « timing » n’est pas bon ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Intérêt des acteurs 42
Faits saillants…
La majorité des acteurs consultés sont intéressés à utiliser davantage les
TIC dans leur pratique en prévention du suicide. Tous les milieux
consultés montrent un intérêt important.
Les acteurs consultés soulignent la pertinence et la nécessité de
poursuivre le virage numérique.
Certains acteurs consultés font une distinction importante entre la
pertinence d’utiliser les TIC en prévention du suicide et leur capacité
actuelle à amorcer ce changement de pratique.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Enjeux et conditions facilitantes 43
1.6 Enjeux et conditions facilitantes
Les nombreux acteurs rencontrés ont été invités à partager leur avis concernant les enjeux et les
conditions facilitantes associés à l’utilisation des TIC en prévention du suicide. Ils ont eu
l’occasion de faire connaître leur point de vue au regard des questions suivantes :
Quels sont les défis et les enjeux associés à l’utilisation des TIC en prévention du suicide?
Quelles sont les conditions qui faciliteraient le déploiement de la Stratégie numérique pour
prévenir le suicide au Québec?
L’information présentée dans cette section expose les principaux propos tenus à ce sujet dans
l’ensemble des collectes de données réalisées auprès des acteurs clés de la prévention du suicide :
Sondage auprès des gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés;
Entrevues auprès des gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés;
Consultations régionales;
Consultation ciblée auprès des directeurs généraux des Centres de prévention du suicide.
Quels sont les défis et les enjeux associés à l’utilisation des TIC en
prévention du suicide?
Malgré un intérêt marqué pour le virage numérique amorcé, les acteurs rencontrés ont souligné
différents enjeux et manifesté leur inquiétude par rapport à l’utilisation des TIC en prévention du
suicide. Ces enjeux peuvent être regroupés sous les thèmes suivants : l’intervention, la
responsabilité professionnelle, l’activité professionnelle, la sécurité et l’éthique, les ressources
financières, les ressources informatiques et technologiques, les ressources humaines et la
formation, l’accessibilité à des TIC, et les spécificités de certaines clientèles.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Enjeux et conditions facilitantes 44
L’INTERVENTION
La déshumanisation d’une intervention qui requière un contact humain tant pour l’usager que
pour l’intervenant.
Une communication de qualité compromise entre l’intervenant et l’usager.
« Les échanges par texto/courriel, même quand on les croit clairs, comportent leur lot
d'interprétation qui nuit à la qualité de la communication ».
Le risque d’une mauvaise utilisation des services numériques par les usagers.
« Certaines personnes pourraient l'utiliser comme un jeu (ex. : tester l'intervenant avec
des demandes et des réponses qui ne correspondent pas à la réalité) ».
Le danger de maintenir et d’entretenir l’isolement des clients.
« TIC = éloignement = isolement = risque accru de passage à l'acte ».
LA RESPONSABILITÉ PROFESSIONNELLE
Une approche clinique et d’intervention différente de celle utilisée par téléphone ou en face à
face (est-ce que les outils actuels s’appliquent?).
La difficulté de mesurer les impacts et la portée des interventions faites via les TIC.
L’absence d’un cadre clair pour l'utilisation des TIC (ex. : code d'éthique, code déontologique).
« La mise en place de l'utilisation des TIC sans balises claires concernant la
responsabilité des professionnels et les ressources humaines nécessaires pourrait
s'avérer nuisible pour la population ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Enjeux et conditions facilitantes 45
L’ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
Une frontière floue entre vie personnelle et vie professionnelle.
« La capacité pour les professionnels de « décrocher » de leur travail, de ne pas
répondre en dehors de leurs heures de travail... ».
Une surcharge de travail chez les intervenants qui ne peuvent pas répondre aux nouvelles
demandes d’aide que pourrait engendrer le repérage des personnes suicidaires sur Internet.
« Il faut préserver la santé psychologique des intervenants ».
LA SÉCURITÉ ET L’ÉTHIQUE
La difficulté à localiser une personne qui est en danger grave et immédiat.
Un équilibre à trouver entre « respect de la vie privée des usagers » et « sécurité ».
Des limites géographiques à préciser pour les services numériques qui seront développés.
« L'impossibilité de protéger quelqu’un en danger parce que sa localisation est
inconnue-cachée ».
LES RESSOURCES FINANCIÈRES
Un manque de ressources financières pour implanter ce type de services dans les
organisations publiques et communautaires.
LES RESSOURCES INFORMATIQUES ET TECHNOLOGIQUES
Des équipements désuets ou pas suffisamment performants pour supporter ce type
d’intervention dans les organisations publiques et communautaires.
La difficulté à gérer rapidement et efficacement des problèmes techniques.
La nécessité d’entreposer les données de façon sécuritaire et en toute confidentialité.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Enjeux et conditions facilitantes 46
LES RESSOURCES HUMAINES ET LA FORMATION
Un manque de ressources humaines disponibles, compétentes et formées pour assurer le
déploiement de la Stratégie numérique.
Des services traditionnels (ex. : ligne téléphonique) qui pourraient être compromis par la
mobilisation de nombreuses ressources vers les nouveaux services numériques.
L’ACCESSIBILITÉ DES TIC
Des outils numériques qui ne sont pas nécessairement accessibles à toutes les clientèles
(ex. : population plus âgée ou en situation de pauvreté).
« La pauvreté financière peut faire en sorte que les personnes n'aient pas accès à la
technologie ».
LES SPÉCIFICITÉS DE CERTAINES CLIENTÈLES
Un type d’intervention (numérique) qui semble moins adapté à certaines clientèles vulnérables,
comme les hommes, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap.
« Je ne suis pas convaincu que les TIC aideraient plus les hommes à aller chercher des
services. Beaucoup d’hommes qui fréquentent l’organisme n’ont pas de cellulaire et ils
ont accès à Internet juste quand ils sont chez nous ».
« Les hommes les plus vulnérables sont âgés de 45 ans et plus. Je me demande donc à
quel point l’utilisation des TIC est une pratique courante pour eux? »
Plusieurs défis spécifiques aux communautés autochtones :
- La connexion au réseau Internet et cellulaire;
- Le roulement très élevé du personnel ainsi que la difficulté à développer et à maintenir une expertise;
- La nécessité d’une adaptation culturelle des outils et des messages (ex. : parler d’espoir plutôt que de prévention du suicide);
- La traduction et l’accès aux services numériques en langue autochtone.
« Ensure the cultural adaptation of the message and to take into account the past
history of our people that also impacts suicidal ideation – symptom of what happened
historical ».
« L’accès Internet est le principal enjeu. La vitesse d’Internet est lente, ce qui rend
l’accès à des outils numériques plus difficile ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Enjeux et conditions facilitantes 47
Quelles sont les conditions qui faciliteraient le déploiement de la Stratégie
numérique pour prévenir le suicide au Québec?
Dans le cadre du sondage, les gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés se sont positionnés
par rapport aux conditions qui faciliteraient l’implantation de services numériques. Ces conditions
facilitantes permettraient de limiter les impacts des différents enjeux décrits précédemment. Voici
les quatre conditions que les répondants au sondage considèrent les plus importantes :
De la formation et du soutien pour les intervenants (63 %).
« Il faut s’assurer de former les professionnels à l’utilisation des TIC et qu’ils aient accès
à un superviseur clinique rapidement en cas de situations critiques ».
Des balises claires concernant la responsabilité des professionnels de la santé lorsque
l'intervention en prévention du suicide implique l'utilisation de TIC (49 %).
De l’equipement adequat (ex. : ordinateurs, téléphones intelligents, logiciels, applications)
(49 %).
De l’information claire, actuelle et fiable à propos des pratiques basées sur les TIC (ex. : guide
de bonnes pratiques, code d'éthique) (48 %).
CONDITIONS FACILITANTES POUR L’UTILISATION DES TIC
Source : sondage auprès des gestionnaires, intervenants et autres acteurs clés (annexe 1)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Enjeux et conditions facilitantes 48
Faits saillants…
La démarche de consultation a suscité plusieurs questionnements au
regard de l’utilisation des TIC en prévention du suicide.
Même si, de façon générale, les acteurs rencontrés sont favorables à
l’implantation de services numériques au Québec, plusieurs
préoccupations ont été exprimées, et ce, dans l’ensemble des activités de
consultation proposées aux intervenants, gestionnaires et autres acteurs
clés.
Selon les répondants, des limites importantes d’accès au réseau Internet
et cellulaire dans certaines communautés autochtones (et dans certaines
régions) pourraient sérieusement compromettre la disponibilité des
services numériques pour cette population vulnérable au suicide.
La formation et l’encadrement des intervenants et des pratiques sont
perçues comme des conditions prioritaires à l’implantation de services
numériques en prévention du suicide au Québec.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Rôles et arrimages 49
1.7 Rôles et
arrimages
Plusieurs acteurs consultés ont partagé leur avis concernant le rôle potentiel des différents
acteurs et les arrimages nécessaires à un déploiement optimal de la Stratégie numérique pour
prévenir le suicide au Québec.
Ils se sont prononcés par rapport à la question suivante :
Quels sont les rôles possibles des différents acteurs dans la mise en place de la Stratégie
numérique et les arrimages nécessaires à un déploiement optimal?
Les informations présentées ci-dessous sont issues des consultations régionales et de la
consultation ciblée auprès des directeurs généraux des Centres de prévention du suicide.
Quels sont les rôles possibles des différents acteurs dans la mise en place
de la Stratégie numérique et les arrimages nécessaires à un déploiement
optimal?
La participation d’une grande diversité d’acteurs aux consultations régionales et à la consultation
ciblée des directeurs généraux des Centres de prévention du suicide démontre une importante
mobilisation des partenaires intersectoriels en prévention du suicide et une volonté de travailler
ensemble. Certaines pistes d’action sont proposées au regard des rôles potentiels de chacun et des
arrimages nécessaires :
1. Consolider les services déjà offerts, car le déploiement d’une stratégie numérique entraînera
très probablement une augmentation des demandes d’aide.
« Je souhaite que l'instauration du numérique ne mettra pas en veilleuse les services
téléphoniques ou en personne qui sont et seront toujours nécessaires ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Rôles et arrimages 50
2. Développer les nouveaux services numériques en misant sur les structures déjà en place
(ex. : un service de clavardage 24/7 directement lié à Info-Social ou à la ligne 1866 APPELLE).
« Utiliser les ressources et les expertises déjà existantes plutôt que de développer un
tout nouveau service que la population devra s’approprier ».
3. Mettre en place des mécanismes de concertation régionaux en prévention du suicide pour
que les acteurs intersectoriels réapprennent à se connaître et à travailler ensemble :
CISSS – CIUSSS (plusieurs
secteurs)
Centres de prévention du suicide
Centres de crise
Organismes communautaires
Services policiers
Milieux scolaires
Sentinelles et bénévoles
Entreprises privées
Milieux autochtones
Organismes provinciaux
Usagers et proches
Etc.
« Nous devrions créer un groupe de travail où l'ensemble des partenaires peuvent
échanger et s'entraider concernant la prévention du suicide dans la région de Québec ».
4. Explorer les collaborations souhaitables avec les organismes provinciaux qui détiennent une
expertise reconnue en intervention auprès des jeunes via les TIC (Tel-jeunes, Jeunesse,
J’écoute).
« Si Tel-jeunes et Jeunesse, J'écoute sont des précurseurs et ont innové dans
l'intervention et le soutien via différentes technologies, ne serait-il pas pertinent qu'ils
soient partie prenante (de la démarche)? Pourquoi recommencer la roue et ne pas
plutôt profiter de l'expertise et de l'expérience des partenaires? ».
5. Collaborer étroitement avec les Centres de prévention du suicide (qui détiennent une
expertise reconnue) à toutes les étapes du développement de la Stratégie numérique (réflexion,
prise de décision, planification, implantation) et à tous les niveaux d’action (stratégique,
tactique, opérationnel).
« J'ai tendance à penser que ce sont les Centres de crise et/ou de prévention du suicide
qui devraient être outillés […] ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Rôles et arrimages 51
6. Explorer les arrimages et les collaborations souhaitables entre les différents paliers de
gouvernement, notamment au regard des services numériques de crise qui se déploient
présentement au Canada.
« Pouvons-nous envisager bénéficier des infrastructures en place (au Canada) tout en
préservant le caractère distinct de nos services québécois? »
7. Impliquer, de façon continue, les acteurs du milieu autochtone afin que les services
numériques développés soient accessibles, pertinents et adaptés à leur réalité.
8. Établir des collaborations avec les acteurs du « milieu du handicap » (notamment avec des
acteurs qui se spécialisent dans les technologies adaptatives) et proposer des services inclusifs
qui pourront être utilisés par les personnes en situation de handicap.
9. Prendre en considération les enjeux déontologiques que soulève l’intervention numérique, et
impliquer rapidement les ordres professionnels dans les travaux en cours.
10. Arrimer les travaux en cours avec ceux d’autres problematiques connexes (ex. : cyber
intimidation, dépression, cyber dépendance, santé des hommes).
11. Interpeller de nouveaux partenaires potentiels, notamment du secteur des technologies.
12. Prévoir des investissements majeurs pour :
- Des ressources humaines supplémentaires;
- Le développement des compétences des équipes qui seront ciblées pour faire de
l’intervention numérique;
- La mise à niveau des équipements technologiques.
« Il faudra des ressources humaines qualifiées et en nombre suffisant pour répondre à
la demande ».
« Notre équipement est désuet; il faut être à la fine pointe… »
13. Demeurer flexible et se rajuster constamment aux besoins des clientèles vulnérables et aux
modalités numériques émergentes.
« Il faut être capable d’évoluer en même temps que la technologie ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Rôles et arrimages 52
14. Informer l’ensemble des acteurs de la prévention du suicide des prochaines étapes du
développement de la Stratégie numérique.
« Nous nous demandons quand ce projet va concrètement arriver dans notre milieu,
comment il sera déployé et quelle sorte de formation nous aurons pour poser des
actions concrètes ».
15. Diffuser largement les résultats de la consultation des acteurs terrains pour : 1) reconnaître
leur contribution; et 2) consolider leur mobilisation.
16. Diffuser largement les résultats de la recension des écrits en cours afin de répondre aux
nombreuses interrogations des acteurs rencontrés à propos des meilleures pratiques dans le
domaine.
17. Réfléchir à l’évaluation des services numériques qui seront implantés (ex. : satisfaction des
utilisateurs, niveau d’empathie de l’interface, résultat final de l’intervention).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Rôles et arrimages 53
Faits saillants…
Les acteurs consultés se sentent interpellés par la Stratégie numérique et
souhaitent faire partie prenante des discussions et du déploiement des
services numériques à venir.
Des collaborations et plusieurs arrimages sont proposés, tant au niveau
local, régional, provincial (ex. : 1866 APPELLE, Info-Social) que fédéral
(services de crise du Canada).
Un élargissement des collaborations à d’autres secteurs et champs
d’intervention est proposé (ex. : milieu scolaire, milieu des technologies,
cyber intimidation, cyber dépendance, santé des hommes).
Les acteurs consultés considèrent que des investissements majeurs sont
à prévoir dans les services déjà existants avant d’envisager le
déploiement de services numériques.
Une approche collaborative et participative est souhaitée pour la suite
des travaux.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Partie 2 54
Partie 2 -
Consultation
de la population
CIUSSS de l’Estrie – CHUS |Présentation de la démarche 55
2.1 Présentation de la
démarche
D’où provient l’information présentée dans cette partie du rapport?
L’information présentée dans cette deuxième partie du rapport provient principalement d’un
sondage en ligne adressé à l’ensemble de la population du Québec âgée de 15 ans et plus.
Voici un aperçu des collectes de données réalisées :
1 – SONDAGE AUPRÈS DE LA POPULATION
DATE : 5 novembre au 3 décembre 2017
OBJECTIFS
Consulter la population âgée de 15 ans et plus à propos de :
L’utilisation des TIC dans leur vie quotidienne et en lien avec la santé mentale et le suicide.
Leur perception de la prévention du suicide sur Internet et les médias sociaux.
Leurs préférences par rapport aux outils/services pour obtenir de l’aide en lien avec le suicide.
RÉALISATION
En collaboration avec IPerception
DIFFUSION
Sites Web (voir.ca et lactualite.com)
Invitation par courriel (ex. : associations de santé mentale, étudiants, personnes âgées, centres
d’amitié autochtone)
Page Facebook de l’AQPS
RÉPONDANTS
Total de répondants : 3239
(Voir l’annexe 6)
Une consultation ciblée auprès de jeunes du secondaire a été effectuée afin de bonifier l’information
concernant cette clientèle spécifique (jeunes âgés de moins de 18 ans).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS |Présentation de la démarche 56
Voici un aperçu de cette collecte de données complémentaires (voir l’annexe 7)
1 – CONSULTATIONS CIBLÉES
DATE : 22 novembre 2017
OBJECTIFS
Mieux connaître les habitudes des jeunes lorsqu’ils cherchent de l’information et de l’aide en lien avec la
santé mentale.
Mieux connaître les perceptions des jeunes à propos de l’intervention par clavardage/texto.
RÉALISATION
Lieu : École Durocher à Saint-Lambert
Durée : 1 heure
PARTICIPANTS
20 jeunes de 3e, 4e et 5e secondaire
(Voir l’annexe 7)
Tel que précisé dans l’introduction, cette deuxième partie du rapport (consultation de la
population) vise à :
Présenter les principales caractéristiques de la population consultée (portrait
sociodémographique et présence de facteurs associés au suicide).
Décrire les comportements de la population consultée en matière d’utilisation des TIC (au
quotidien et pour chercher de l’aide ou de l’information à propos de la santé mentale, de la
prévention du suicide ou du suicide).
Présenter les perceptions de la population consultée à l’égard de la prévention du suicide sur
Internet et sur les médias sociaux.
Présenter les préférences de la population consultée par rapport aux services en prévention
du suicide.
De l’information additionnelle est disponible en annexe pour le lecteur qui souhaite en apprendre
davantage sur les comportements, perceptions et préférences de certains sous-groupes de la
population sondée à l’égard de la prévention du suicide (voir l’annexe 8).
Les sous-groupes qui font l’objet d’une attention particulière sont :
- Les hommes âgés entre 35-54 ans;
- Les personnes bisexuelles;
- Les personnes d’origine autochtone;
CIUSSS de l’Estrie – CHUS |Présentation de la démarche 57
- Les jeunes âgés de moins de 18 ans;
- Les personnes qui considèrent ne « jamais » pouvoir se confier;
- Les personnes qui ont consulté un professionnel de la santé à propos de leur santé mentale et
émotionnelle dans les 12 derniers mois;
- Les personnes ayant sérieusement songé au suicide dans les 12 derniers mois;
Les personnes ayant fait une tentative de suicide dans les 12 derniers mois.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des répondants 58
2.2 Portrait des
répondants
À travers le sondage en ligne destiné à la population, plusieurs informations concernant le profil
sociodémographique des répondants et la présence de certains facteurs associés au suicide ont été
recueillies. Voici un bref portrait qui permet d’explorer les différentes caractéristiques des
répondants (N total = 3239) :
RÉGIONS
Le sondage a permis de rejoindre des répondants de toutes les régions.
Les régions les plus représentées sont : Montréal (20 %), Capitale-Nationale (17 %), et Montérégie
(12 %).
SEXE
La plupart des répondants sont des femmes (74 %).
Les hommes représentent 26 % des répondants.
ÂGE
Le groupe d’âge le plus représenté est celui des 35-44 ans (21 %), suivi des 25-34 ans (19 %).
Les personnes âgées de moins de 18 ans est le groupe le moins représenté (2 %).
2%
12%
19%21%
18% 18%
9%
Moins de18 ans
18 - 24 25 - 34 35 - 44 45 - 54 55 - 64 65 +
ORIENTATION SEXUELLE
Les répondants sont majoritairement hétérosexuels (87 %), suivis par homosexuels (5 %) et bisexuels
(5 %).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Portrait des répondants 59
ORIGINE AUTOCHTONE
Une minorité de répondants sont d’origine autochtone (2 %).
FACTEURS ASSOCIÉS AU SUICIDE
La majorité des répondants (80 %) ont été touchés par le suicide (idées ou geste suicidaire de la part
d’une personne de leur entourage).
Une minorité de répondants (12 %) considèrent ne « jamais » pouvoir se confier à quelqu’un.
Une proportion importante (41 %) des répondants ont consulté un professionnel à propos de sa santé
mentale dans la dernière année.
Une proportion importante (38 %) des répondants ont déjà sérieusement songé au suicide ou à
s’enlever la vie. Parmi ces répondants, 35 % y ont songé dans la dernière année (n = 425).
16 % des répondants ont déjà fait une tentative de suicide. Parmi ces répondants, 18 % ont fait une
tentative de suicide dans la dernière année (n = 91).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Utilisation des TIC 60
2.3 Utilisation des
TIC
À travers le sondage en ligne destiné à la population, plusieurs informations ont été recueillies
concernant l’utilisation des technologies dans la vie quotidienne et l’utilisation des
technologies pour chercher de l’information ou de l’aide à propos de la santé mentale, de la
prévention du suicide ou du suicide.
Plus précisément, les résultats obtenus permettent de répondre aux questions suivantes :
Utilisation des technologies dans la vie quotidienne
Combien d’heure(s) par jour les répondants passent-ils sur Internet, à partir d’un ordinateur ou
d’une tablette, en excluant le temps passé pour le travail ou les études?
Combien d’heure(s) par jour les répondants passent-ils sur Internet, à partir d’un téléphone
intelligent, en excluant le temps passé pour le travail ou les études?
Quelles sont les activités quotidiennes des répondants à partir des TIC?
Utilisation des technologies pour chercher de l’information ou de l’aide à propos de la sante
mentale, de la prévention du suicide ou du suicide
Est-ce que les répondants utilisent Internet pour chercher de l’information ou de l’aide à propos
de la santé mentale, de la prévention du suicide ou du suicide?
Pour qui cherchent-ils cette information?
Quels sont les principaux moyens utilisés pour faire ces recherches?
Quelles autres sources d’information ou de services auraient été utiles pour ces recherches?
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Utilisation des TIC 61
Combien d’heure(s) par jour les répondants passent-ils sur Internet, à
partir d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un téléphone intelligent?
La moitié des répondants passent moins de deux heures par jour sur Internet à partir d’un
ordinateur ou d’une tablette (50 %) ou à partir d’un téléphone intelligent (69 %). Une faible
proportion des répondants passent plus de 5 heures par jour sur Internet à partir d’un ordinateur
ou d’une tablette (11 %) ou à partir d’un téléphone intelligent (5 %).
TEMPS PASSÉ SUR INTERNET – TOUS LES RÉPONDANTS
69%
26%
5%
50%
39%
11%
Moins de 2heures
2 à 5 Plus de 5
Téléphone intelligent
Ordinateur ou tablette
Source : sondage à la population (voir l’annexe 6)
Quelles sont les activités quotidiennes des répondants à partir des TIC?
La majorité des répondants affirment effectuer quotidiennement (tous les jours) les activités
suivantes à partir des TIC :
Consulter et lire des courriels personnels (86 %);
Consulter les réseaux sociaux (84 %);
Consulter des sites d’intérêt personnel (ex. : sport, culture, musique) – sites médias (70 %);
Texter (65 %).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Utilisation des TIC 62
Les activités moins populaires chez les personnes interrogées sont :
Consulter / participer à des forums de discussion (8 %);
Acheter / naviguer sur des sites commerciaux en ligne (ex. : Amazon, eBay) (18 %).
ACTIVITÉS QUOTIDIENNES – TOUS LES RÉPONDANTS
84% 86%
70%65%
49%43%
31%26%
18%
8%4%
Source : sondage à la population (voir l’annexe 6)
Est-ce que les répondants utilisent Internet pour chercher de l’information
ou de l’aide à propos de la santé mentale, de la prévention du suicide ou du
suicide?
La majorité des répondants ont déjà utilisé Internet pour chercher de l’information ou de l’aide à
propos de la santé mentale (81 %). Dans une proportion moindre, 54 % des répondants affirment
avoir déjà utilisé Internet pour faire des recherches à propos de la prévention du suicide ou du
suicide.
Pour qui cherchent-ils cette information?
Le fait de s’inquiéter pour un proche représente la principale motivation des répondants pour
effectuer ces recherches (40 %), bien que plusieurs (37 %) faisaient ces recherches pour eux-
mêmes.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Utilisation des TIC 63
POUR QUI LES RECHERCHES SONT EFFECTUÉS – TOUS LES RÉPONDANTS
37%
23%
13% 14%
4%
Vous-même Famille Proche et ami Pour s’informer Collègue detravail
Source : sondage à la population (voir l’annexe 6)
Quels sont les principaux moyens utilisés pour faire ces recherches?
La majorité des répondants affirment utiliser les moyens suivants pour chercher de l’information
ou de l’aide à propos de la santé mentale, du suicide ou de la prévention du suicide sur Internet :
Moteurs de recherche (ex. : Google, Yahoo, Bing) (78 %);
Sites d’information (ex. : site Web de l’Association québécoise de prévention du suicide)
(62 %);
Publications officielles en ligne (ex. : publications d’organisations, documentation
gouvernementale) (51 %);
Sites d’ordres professionnels (ex. : Ordre des psychologues du Québec) (50 %).
Peu de répondants affirment utiliser des moyens tels que :
Les réseaux sociaux (23 %);
Les sites médias (ex. : journaux, blogues) (23 %);
Les vidéos et les films en ligne (ex. : YouTube, documentaires, courtes capsules vidéo) (17 %);
Forums de discussion (12 %).
On remarque que les principales sources d’information utilisées pour effectuer ces recherches sont
des ressources crédibles et fiables.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Utilisation des TIC 64
MOYENS UTILISÉS POUR LES RECHERCHES – TOUS LES RÉPONDANTS
78%
62%
51% 50%
23% 23%17% 13% 12%
5% 5%
Source : sondage à la population (voir l’annexe 6)
Quelles autres sources d’information ou services auraient été utiles pour
ces recherches?
Plusieurs pistes d’action émergent des commentaires laissés par les répondants au sondage à la
population quant aux services numériques souhaités en prévention du suicide (N = 913) :
Des services numériques pour faciliter l’accès à des services spécialisés.
« Prise de rendez-vous en ligne avec un professionnel qualifié ».
« Des conseils pour trouver un professionnel de la santé pour
aider à traiter ma dépression ».
« Connaître les listes d'attente pour des services en santé
mentale (…) ».
Des services numériques de crise ou « d’urgence ».
« Un genre de service d'urgence par chat ».
« Un clic sur mon cellulaire genre "urgence''... pour les fois où j'ai changé d'avis à la
dernière minute ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Utilisation des TIC 65
Des services numériques pour faciliter l’accès aux ressources locales ou régionales.
« L’information locale est manquante, les ressources sont trop génériques (…) ».
« Les ressources disponibles sur mon territoire. Avoir des listes de stratégies pour
passer la crise... ».
Des services numériques pour savoir comment venir en aide à un proche.
« Avoir un site Internet qui me permet d'agir plus rapidement pour venir en aide à mon
ami en détresse psychologique plutôt que devoir téléphoner au service de prévention de
suicide du Québec ».
Des services numériques crédibles, sérieux, reconnus.
« Site d'échange anonyme facile d'accès (sans requis d'inscription, de profil, etc.),
reconnu, fiable et sérieux (peut-être modéré par des professionnels) pour discuter
durant les moments de détresse ».
Des services numériques pour les personnes qui n’utilisent pas le téléphone.
« Une ressource d’aide en ligne, car mon anxiété me limite sur les contacts
téléphoniques et les rencontres en face à face au début ».
Finalement, plusieurs répondants semblent satisfaits des services et ressources déjà en place :
« J'ai cherché, j'ai trouvé! »
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Utilisation des TIC 66
Faits saillants…
Une minorité de répondants passent plus de 5 heures par jour sur
Internet.
La majorité des répondants affirment consulter leurs courriels, les
réseaux sociaux, des sites d’intérêt personnel et texter tous les jours.
La majorité des répondants ont déjà fait des recherches sur Internet à
propos de la santé mentale, de la prévention du suicide ou du suicide.
Ces répondants utilisaient principalement des moteurs de recherche et
des sites d’informations pour réaliser ces recherches.
Le fait de s’inquiéter pour un proche représente la principale motivation
des répondants pour effectuer ces recherches (40 %), bien que plusieurs
(37 %) faisaient ces recherches pour eux-mêmes.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Internet et médias sociaux 67
2.4 Perception à l’egard de la prevention
du suicide sur Internet et
médias sociaux
À travers le sondage en ligne destiné à la population, plusieurs informations concernant la
perception des repondants à l’egard de la prevention du suicide sur Internet et sur les
médias sociaux ont été recueillies. Les résultats obtenus permettent de répondre aux questions
suivantes, en exposant le niveau d’accord des répondants par rapport aux énoncés proposés :
Quelles sont les perceptions des répondants à l’égard de la prévention du suicide sur Internet?
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24/24 h via Internet si on
en ressent le besoin.
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser.
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute
confidentialité sur Internet.
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder sur Internet avec un
intervenant.
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables.
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face.
Quelles sont les perceptions des répondants à l’égard de la prévention du suicide sur les médias
sociaux?
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour
repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide.
Je serais enclin à partager du contenu lié à la prévention du suicide sur les médias sociaux si
j’en avais l’occasion.
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les
médias sociaux.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Internet et médias sociaux 68
Quelles sont les perceptions des répondants à l’égard de la prévention du
suicide sur Internet?
Une importante majorité des répondants considèrent :
Qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24/24 h via Internet si on en ressent le
besoin (91 %);
Qu’ils ont facilement accès aux principaux outils technologiques et se sentent à l’aise de les
utiliser (88 %).
Une grande partie des répondants (79 %) considèrent qu’il est important de pouvoir s’exprimer
de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet.
Un peu plus de la moitié des répondants (61 %) préfèreraient parler à quelqu’un de vive voix
plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant.
Seulement la moitié des répondants :
Pensent que les informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables
(52 %);
Considèrent qu’une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en
face à face (50 %).
PERCEPTION DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE SUR INTERNET – TOUS LES RÉPONDANTS
5% 6% 8% 1
5% 2
3%
16
%
4% 6% 1
2%
24
%
24
% 34
%
91
%
88
%
79
%
61
%
52
%
50
%
En désaccord (1+2)
Neutre (3)
En accord (4+5)
Source : sondage à la population (voir l’annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Internet et médias sociaux 69
Quelles sont les perceptions des répondants à l’égard de la prévention du
suicide sur les médias sociaux?
La majorité des répondants (73 %) affirment :
Être enclin à partager du contenu lié à la prévention du suicide sur les médias sociaux (73 %);
Souhaiter venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les
médias sociaux (73 %).
Seulement 56 % des répondants pensent qu’il serait acceptable d’analyser les conversations sur
les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide.
PERCEPTION DE LA PRÉVENTION DU SUICIDE SUR LES MÉDIAS SOCIAUX – TOUS LES RÉPONDANTS
20%
8% 9%
18%14% 13%
56%
73% 73%
Analyse médiassociaux - repérage
Partager contenuMS
Aide prochedétresse MS
En désaccord (1-2)
Neutre (3)
En accord (4-5)
Source : sondage à la population (voir l’annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Internet et médias sociaux 70
Faits saillants…
Les répondants au sondage population sont fortement en accord avec
l’importance d’obtenir rapidement de l’aide via Internet, et ce, 24/24
heures.
Une forte majorité d’entre eux affirment avoir accès à la technologie et
être à l’aise à l’utiliser.
Les répondants sont davantage partagés par rapport à :
L’acceptabilité d’une analyse des médias sociaux pour faire du
repérage.
La fiabilité des informations sur le suicide que l’on retrouve sur
Internet.
L’efficacité d’une aide « en ligne ».
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services et outils 71
2.5 Préférences par rapport aux
services et outils en
prévention du suicide
À travers le sondage en ligne destiné à la population, plusieurs informations concernant les
préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide ont été recueillies. Les
résultats obtenus permettent de répondre à la question suivante :
Si les répondants souhaitaient obtenir de l’aide en prévention du suicide, quels sont les services
qu’ils préfèreraient utiliser?
Ces informations permettent d’explorer l’intérêt des répondants par rapport à divers outils/services numériques qui pourraient être développés ou qui existent déjà.
Si les répondants souhaitaient obtenir de l’aide en prévention du suicide, quels sont les services qu’ils préfèreraient utiliser?
Les services traditionnels demeurent ceux que les répondants préfèreraient utiliser s’ils
souhaitaient obtenir de l’aide en prévention du suicide : rencontre en face à face avec un
professionnel de la santé (84 %), ligne d’aide téléphonique (75 %). La moitié des répondants
affirment qu’ils souhaiteraient pouvoir clavarder avec un intervenant (53 %).
Les répondants montrent moins d’intérêt envers les autres services numériques
proposés : texto (20 %), programme d’auto gestion des idées suicidaires (19 %), application
mobile (17 %), forum de discussion (17 %), réseaux sociaux (11 %), courriel (11 %).
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services et outils 72
SERVICES SOUHAITÉS – TOUS LES RÉPONDANTS
84%75%
53%
20% 19% 17% 17%11% 11%
Source : sondage à la population (voir l’annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Services et outils 73
Faits saillants…
Les services d’aide traditionnels demeurent ceux pour lesquels les
répondants montrent le plus d’intérêt (intervention face à face et par
téléphone).
Environ la moitié des répondants souhaiteraient pouvoir clavarder avec
un intervenant s’ils avaient besoin d’aide en prévention du suicide.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Conclusion 74
Conclusion
La vaste consultation réalisée dans le cadre des travaux de la Stratégie numérique pour prévenir le
suicide au Québec, témoigne de l’importance particulière qui est accordée au point de vue et à la
mobilisation des nombreux acteurs de la prévention du suicide, ainsi qu’au point de vue de la
population. Cette consultation visait à dresser le portrait des pratiques numériques actuelles en
prévention du suicide et des besoins des acteurs terrains et de la population à cet égard.
Différentes collectes de données ont permis de recueillir les points de vue de plus de
4 000 répondants aux profils variés :
Un sondage s’adressant aux gestionnaires, aux intervenants et aux autres acteurs clés
(883 répondants)
Plusieurs entrevues auprès de gestionnaires, d’intervenants et d’autres acteurs clés
(64 participants)
Sept consultations régionales (138 participants) : Capitale-Nationale, Mauricie-Centre-du-
Québec, Saguenay-Lac-St-Jean, Nord du Québec, Terres-Cries-de-la-Baie-James, Estrie,
Montréal
Une consultation stratégique auprès des directeurs généraux des Centres de prévention du
suicide
(16 DG)
Un sondage à la population
(3239 répondants)
Un groupe de discussion auprès de jeunes du secondaire
(20 jeunes)
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Conclusion 75
Voici quelques éléments marquants qui se dégagent de la consultation des acteurs clés de la
prévention du suicide (partie 1) :
La majorité des acteurs consultés n’utilisent pas les TIC pour intervenir en prévention du
suicide.
Certains services numeriques d’intervention par clavardage sont déjà implantés. Ces
services s’adressent aux jeunes et ne visent pas spécifiquement la prévention du suicide, bien
qu’ils abordent cette problématique.
Un service de soutien par clavardage a récemment été implanté au Québec (ACETQ). Ce
service ne vise pas spécifiquement la prévention du suicide, bien qu’il aborde cette
problématique.
Un site Internet centralise permettrait d’accomplir plusieurs objectifs dans une seule
plateforme (ex. : informer, sensibiliser, intervenir par clavardage) selon les acteurs consultés.
Le reperage des personnes suicidaires sur Internet s’avère incontournable selon les
acteurs rencontrés. Un programme de sentinelles en ligne est la principale modalité
numérique envisagée à cet effet.
Les différents outils numériques qui seront développés devraient « communiquer »
facilement entre eux selon les acteurs consultés (vision intégrée des outils numériques qui
seront développés).
De façon générale, les acteurs rencontres sont favorables à l’implantation de services
numériques au Québec. Cependant, plusieurs préoccupations ont été exprimées dans
l’ensemble des activités de consultation proposées.
La formation et l’encadrement des intervenants et des pratiques sont les conditions
facilitantes considérées prioritaires pour l’implantation de services numériques.
Plusieurs arrimages sont considérés nécessaires, tant au niveau local, régional, provincial
(ex. : 1866 APPELLE, Info-Social) que fédéral (services de crise du Canada).
Les acteurs consultés considèrent que des investissements majeurs sont à prévoir dans
les services déjà existants avant d’envisager le déploiement de services numériques.
Les limites importantes d’accès au reseau Internet et cellulaire dans certaines
communautés autochtones (et dans certaines régions) pourraient sérieusement
compromettre la disponibilité des services numériques pour cette population vulnérable.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Conclusion 76
Les résultats obtenus dans le cadre de la consultation des acteurs clés de la prévention du suicide
permettront, notamment :
De favoriser une cohérence entre la Stratégie numérique qui sera développée et les pratiques
actuelles;
D’alimenter la réflexion entourant les services numériques à privilégier.
Par ailleurs, l’approche collaborative et participative mise de l’avant dans le cadre de cette
consultation a permis d’amorcer la mobilisation des acteurs terrain autour de cette démarche
d’envergure. Elle a aussi permis aux acteurs clés de la prévention du suicide :
D’en apprendre davantage sur les travaux entourant la Stratégie numérique;
De donner leur point de vue et d’influencer les travaux en cours dès le début de la démarche.
« Le mouvement est créé. Une forte participation, malgré de courts délais, indique la
volonté des acteurs régionaux de poursuivre leur engagement vers des modes
d'intervention mieux adaptés aux réalités émergentes ».
Voici, finalement, quelques éléments marquants qui se dégagent de la consultation de la
population (partie2) :
La majorité des répondants affirment texter et consulter Internet tous les jours.
La majorité des répondants ont déjà fait des recherches sur Internet à propos de la santé
mentale, de la prévention du suicide ou du suicide.
Ces répondants utilisaient principalement des moteurs de recherche et des sites
d’informations pour effectuer ces recherches.
Le fait de s’inquiéter pour un proche représente la principale motivation des répondants pour
effectuer ces recherches, bien que plusieurs (37 %) fassent ces recherches pour eux-mêmes.
Une forte majorité des personnes sondées considèrent qu’il est très important d’obtenir
rapidement de l’aide via Internet, et ce, 24 h/24.
Une forte majorité des répondants affirment avoir accès à la technologie et être à l’aise à
l’utiliser.
Les répondants sont plus partagés par rapport à :
L’acceptabilité d’une analyse des médias sociaux pour faire du repérage.
CIUSSS de l’Estrie – CHUS | Conclusion 77
La fiabilité des informations sur le suicide que l’on retrouve sur Internet.
L’efficacité d’une aide « en ligne ».
Les services d’aide traditionnels demeurent ceux pour lesquels les répondants montrent le
plus d’intérêt (intervention face à face et par téléphone).
Environ la moitié des répondants souhaiteraient pouvoir clavarder avec un intervenant s’ils
avaient besoin d’aide en prévention du suicide.
Les résultats obtenus dans le cadre de la consultation de la population permettront encore une fois
d’alimenter la réflexion entourant les services numériques à privilégier et de développer des
services adaptés aux besoins et attentes de la population.
« J'aurais aimé pouvoir parler à quelqu'un. Je sais que des services téléphoniques le
permettent. Par contre, le sujet étant délicat et me rendant très émotive, je trouve
difficile pour moi d'aller chercher de l'aide de cette façon ».
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 78
Annexes
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 79
Sondage auprès des gestionnaires,
intervenants et autres acteurs clés
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 80
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 81
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 82
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 83
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 84
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 85
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 86
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 87
Entrevues auprès des gestionnaires, des
intervenants et des autres acteurs clés Non-utilisateur des TIC
STRATÉGIE NUMÉRIQUE POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC
Phase 3 : Portrait des pratiques actuelles et des besoins
CANEVAS POUR LA PRISE DE NOTES : ENTREVUE INDIVIDUELLE
Gestionnaires, intervenants, médecins et autres acteurs clés de la prévention du suicide
Non-utilisateurs des TIC – version française
Date entrevue : Durée entrevue :
Nom de la personne : Interviewer :
Titre d’emploi :
Lieu de travail :
LES TIC EN PRÉVENTION DU SUICIDE DANS VOTRE ORGANISATION
* TIC : technologie de l’information et des communications ex. : clavardage (chat), site internet
éducationnels, appareil mobile et applications mobiles, texto, capsules web, formation en ligne,
webinaires, exclu : l’intervention téléphonique et la ligne d’écoute.
Selon vous, l’utilisation des TIC pour prévenir le suicide serait-elle utile dans votre équipe de travail? Pourquoi? Pour répondre à quels besoins?
Concrètement, quelles TIC seraient pertinentes dans votre équipe de travail?
Pour quelle clientèle (hommes/femmes, personnes autochtones, groupe d’âge, personne suicidaire, proches, proches endeuillés, population en général)?
ENJEUX ENVISAGÉS
Quelles seraient vos préoccupations face à une éventuelle implantation des TIC pour prévenir le suicide dans votre équipe de travail (pour vous/les usagers/votre équipe de travail)?
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 88
SI NÉCESSAIRE
Mises en situation : soulevez les enjeux organisationnels et cliniques.
Josette travaille pour l’équipe de santé mentale au CISSS de l’Ile Verte. Lors de son dernier quart de travail, elle a été amenée à intervenir en situation de crise suicidaire, par clavardage (chat), auprès d’un adolescent qui menaçait de se suicider. Simon travaille pour un centre de prévention du suicide. La semaine dernière, une mère lui a demandé s’il offrait des groupes de soutien en ligne, car elle aimerait y participer pour briser son isolement et partager son vécu en lien avec le deuil de son fils qui s’est suicidé il y a 3 mois. Louis effectue un suivi auprès d’un homme qui a fait une tentative de suicide il y a quelques jours. Grâce à une application mobile, il est en mesure de le localiser et de monitorer son état de santé mentale, à partir de son bureau.
CONDITIONS FACILITANTES ET BESOINS ENVISAGÉS
Quelles sont les conditions qui faciliteraient l’utilisation de TIC pour prévenir le suicide dans votre équipe de travail ? (ex. : ressources matérielles, humaines, financières, collaboration)?
LES TICS EN PRÉVENTION DU SUICIDE AU QUÉBEC
Quel est votre intérêt à intégrer les TIC en prévention du suicide dans votre équipe de travail?
CONCLUSION
Avez-vous d’autres idées ou commentaires que vous aimeriez partager?
Merci pour votre précieuse collaboration !
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 89
Entrevues auprès des gestionnaires, des
intervenants et des autres acteurs clés Utilisateurs des TIC
STRATÉGIE NUMÉRIQUE POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC
Phase 3 : Portrait des pratiques actuelles et des besoins
CANEVAS POUR LA PRISE DE NOTES : ENTREVUE INDIVIDUELLE
Gestionnaires, intervenants, médecins et autres acteurs clés de la prévention du suicide
Utilisateurs des TIC – version française
Date entrevue : Durée entrevue :
Nom de la personne : Interviewer :
Titre d’emploi :
Lieu de travail :
LES TIC EN PRÉVENTION DU SUICIDE DANS VOTRE ORGANISATION
Quelle est la TIC que vous utilisez dans votre équipe pour prévenir le suicide?
Depuis combien de temps l’utilisez-vous?
Quelles sont les raisons qui ont motivé l’utilisation de cette TIC (votre milieu/vous)?
Cette TIC s’adresse à quelle clientèle (hommes/femmes, personnes autochtones, groupe d’âge, personne suicidaire, proches inquiets, proches endeuillés, population en général)?
Comment a été elle développée/implantée (processus, outils développés ou adaptés, formation)?
Pouvez-vous me décrire les modalités d’utilisation de la TIC (fréquence, format individuel/groupe, équipements /logiciels, etc.)?
Comment décrivez-vous l’expérience d’utilisation de cette TIC? Dans quelle répond-elle à vos attentes? Et aux attentes des usagers?
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 90
ENJEUX
Quels ont été les enjeux rencontrés dans l’utilisation de cette TIC (pour vous/les usagers/votre équipe de travail)?
Y a-t-il des actions qui ont été mises en place pour faire face à ces enjeux? Si oui, lesquelles?
CONDITIONS FACILITANTES
Qu’est qui a aidé à mettre en place et à utiliser les TIC dans votre équipe de travail (ex. : outils, formation, soutien, collaboration, ressources financières, humaines, etc.)?
BESOINS
Qu’est-ce qui pourrait être offert pour mieux vous aider en lien avec la pratique basée sur les TIC de votre équipe de travail (ex. : outils, formations, soutien)?
Selon vous, quelles TIC permettraient de compléter les services actuels de votre équipe de travail ? Pourquoi?
STRATÉGIES GAGNANTES OU BONS COUPS
Y a-t-il des stratégies gagnantes ou de bons coups en lien avec votre pratique basée sur des TIC qui pourraient profiter aux autres organisations du Québec? Si oui, lesquels?
LES TICS EN PRÉVENTION DU SUICIDE AU QUÉBEC
De façon générale, pour vous :
Quelle clientèle bénéficierait le plus des TIC?
Quelles sont les TIC les plus pertinentes à intégrer à la première Stratégie numérique en prévention du suicide pour le Québec ?
Quel est votre intérêt à utiliser davantage les TIC en prévention du suicide dans votre
équipe de travail?
CONCLUSION
Avez-vous d’autres idées ou commentaires que vous aimeriez partager?
Nous souhaitons contribuer à ce projet de manière très concrète en regard du transfert des
connaissances liés à notre utilisation des TIC et aux résultats qui en émergent.
Merci pour votre précieuse collaboration !
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 91
Consultations régionales
STRATÉGIE NUMÉRIQUE POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC
CANEVAS CONSULTATIONS RÉGIONALES
Objectifs :
1) mobiliser l’ensemble des acteurs régionaux en prévention du suicide;
2) identifier les stratégies numériques les plus pertinentes et les plus adaptées
au contexte québécois afin d’alimenter les réflexions du comité aviseur.
Profil des régions et de participants :
Profil diversifié des régions (ex. : région urbaine, région éloignée). N= 6 à 8
régions.
Participants provenant de différents secteurs : scolaire, justice, réseau
publique, réseau communautaire. N= 6 participants par consultation
(minimalement).
- Acteurs intersectoriels régionaux en prévention du suicide (ex. :
intervenants psychosociaux, enseignants, policiers, gestionnaires,
médecins, professionnels de la santé)
Consultation :
Objectif : Amener les participants à réfléchir et à se positionner face à la
stratégie numérique dans leur région :
Quels devraient être les objectifs prioritaires dans leur région ? (quels
objectifs)
Quelles modalités numériques permettraient d’atteindre ces objectifs ?
(quelles modalités)
Quels devraient être les rôles et responsabilités de chacun des acteurs
dans l’implantation et utilisation des modalités numériques ? (qui fait quoi)
Durée : 2h (minimalement)
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 92
STRATÉGIE NUMÉRIQUE POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC
FEUILLE DU PARTICIPANT
Mise en contexte
La prévention du suicide constitue une priorité au Québec depuis plusieurs années. Aujourd’hui,
nous sommes appelés à intervenir face aux enjeux associés au suicide et aux technologies de
l’information et de la communication (TIC). Bien que ces enjeux existent depuis déjà plusieurs
années, on assiste à une intensification continue de ces derniers (ex. : il y a de plus en plus
d’information et de demandes d’aide sur Internet ou sur des téléphones intelligents).
Les « TIC » font référence à l’ensemble des technologies de l’information et de la communication
susceptibles d’être utilisées pour prévenir le suicide (ex. : interventions sur Internet ou sur
téléphones intelligents). Cela exclut les pratiques d’intervention déjà établies dans les services de
santé et les services sociaux québécois (ex. : interventions téléphoniques, lignes d’écoute).
Voici quelques exemples :
Site Internet proposant de l’information
fiable et vulgarisée à propos de la
prévention du suicide.
Intervention par clavardage – « chat »
(échanges en temps réel entre
l'intervenant et la personne).
Intervention à distance en face à face
(ex. : par Skype ou Facetime).
Intervention ou suivi par texto
(ex. : communication entre les rencontres
avec l’intervenant dans le cadre d’un
suivi étroit).
Application mobile pour soutenir
l’estimation du danger/l’intervention
Analyse automatisée (IA) des profils
sur les médias sociaux pour repérer les
personnes suicidaires.
Application mobile pour renforcer le
plan de sécurité de la personne
suicidaire (ex. : pour localiser la
personne, monitorer son état mental,
contacter ses proches).
Formation en ligne (ex. : destinée aux
intervenants, bénévoles, sentinelles, médecins).
Groupe de soutien en ligne (ex. : forum de
discussion entre pairs ouvert ou fermé, page
Facebook publique ou privée).
Communauté de pratique (ex. : destinée aux
intervenants en prévention du suicide).
Présence de sentinelles sur les médias
sociaux pour repérer les personnes suicidaires.
Programme d’auto gestion de la santé mentale
en ligne.
Questionnaire en ligne pour repérage
automatique.
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 93
Pour faire face à ces enjeux, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a confié à
l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) le mandat de développer la première
Stratégie numérique en prévention du suicide pour le Québec. L’objectif du CIUSSS de l’Estrie –
CHUS dans cette première phase est d’identifier : les stratégies numériques en place, les besoins, les
forces, les enjeux, les conditions facilitantes et les bons coups au regard de l’utilisation des TIC pour
prévenir le suicide au Québec.
LA CONSULTATION RÉGIONALE
Durée : 2 h
Activités Temps
Accueil des participants
5 min.
Introduction à l’activité
Mise en contexte de l’activité
Présentation de l’animateur et du co-animateur
Présentation des participants (tour de table)
20 min.
Mise en contexte du projet
Prévention du suicide et des nouvelles technologies
Présentation de la Stratégie numérique (mandat, objectifs,
partenaires, phases)
10 min.
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 94
Consultation
Activité 1 : prioriser les objectifs de la stratégie numérique
Objectifs :
1. Sensibiliser et informer la population à propos de la prévention
du suicide.
2. Repérer les personnes suicidaires et les personnes vulnérables
au suicide, notamment via les médias sociaux.
3. Assurer l’accès à un soutien psychologique 24/7 (autre que par
le téléphone).
4. Assurer l’accès aux services malgré la distance.
5. Former et soutenir les différents acteurs à la prévention du
suicide (ex. : intervenants, bénévoles, sentinelles).
6. Offrir du soutien aux proches de personnes suicidaires.
7. Rejoindre les usagers qui sont moins enclins à utiliser les
services d’aide traditionnels.
8. Consolider/faciliter le suivi étroit dans la région.
9. Soutenir les personnes qui souhaitent gérer leurs idées
suicidaires de façon autonome.
10. Offrir à la personne suicidaire la possibilité d’opter pour un suivi
thérapeutique exclusivement en ligne.
11. Limiter/contrôler l’accès à des sites « nuisibles » (pro -suicide).
12. ….
Présentation des modalités numériques pour prévenir le suicide
(exemples)
Activité 2 : réfléchir aux objectifs, modalités et rôles des acteurs dans
la stratégie numérique
Quelle pertinence percevez-vous à ces objectifs pour votre
région ?
Comment atteindre ces objectifs dans votre région ?
Quelles modalités numériques seraient aidantes ?
Quels devraient être les rôles et responsabilités de chacun des
acteurs pour atteindre les objectifs ?
80 min.
Conclusion
10 min.
Si vous avez des commentaires, suggestions ou des questions concernant la consultation
ou la stratégie numérique en prévention du suicide, vous pouvez contacter Josée Leblanc :
Merci de votre participation!
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 95
Consultation ciblée auprès des DG
des Centres de prévention du suicide
STRATÉGIE NUMÉRIQUE POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC
CANEVAS DE LA RENCONTRE STRATÉGIQUE AUPRÈS DES DG DES CENTRES
DE PRÉVENTION DU SUICIDE
Objectifs :
1) Saisir le contexte sous-jacent aux travaux de la Stratégie numérique pour
prévenir le suicide au Québec.
2) S’approprier certaines observations préliminaires qui émergent des travaux
réalisés depuis l’été.
3) Réfléchir et discuter sur :
Les modalités numériques pertinentes/prometteuses pour atteindre les
objectifs prioritaires identifiés.
Les rôles possibles des différents acteurs, dont les CPS, dans la mise en
place de la Stratégie numérique pour prévenir le suicide au Québec.
Les enjeux possibles liés à la Stratégie numérique pour prévenir le
suicide au Québec et les pistes de solutions pour composer avec ces
enjeux.
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 96
Sondage auprès de la population
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 97
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 98
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 99
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 100
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 101
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 102
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 103
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 104
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 105
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 106
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 107
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 108
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 109
Consultation ciblée auprès de jeunes
du secondaire
STRATÉGIE NUMÉRIQUE POUR PRÉVENIR LE SUICIDE AU QUÉBEC
Phase 3 : Portrait des pratiques actuelles et des besoins
CANEVAS POUR LES GROUPES DE DISCUSSION AVEC LES JEUNES
OBJECTIFS
Mieux connaître les habitudes des jeunes :
Lorsqu’ils cherchent de l’information sur des questions ou des préoccupations
qu’ils ont en lien avec la santé mentale;
Lorsqu’ils cherchent de l’aide parce qu’ils sont préoccupés sur leur santé
mentale ou sur celle d’un ami.
Amener les jeunes à échanger sur les deux stratégies numériques suivantes :
l’intervention par clavardage ou par texto et l’intervention à distance en face à
face. Les échanges viseront à :
Avoir leur perception sur ces modalités numériques;
Connaître dans quelles situations et à quelles conditions ils auraient recours à
ces modalités;
Explorer les inquiétudes qu’ils pourraient avoir à utiliser ces modalités.
DURÉE
Entre 45 minutes et 1 heure.
PARTICIPANTS
Entre 7 et 9 jeunes volontaires, et avec la présence d’au moins un intervenant
du milieu.
RESPONSABLES
Un animateur et un coanimateur (soutien, observation, prise de notes).
PRÉPARATION
Discuter avec la personne contact d’une modalité pour informer les parents de la
participation de leur enfant au groupe de discussion. Distribuer à la fin de
l’échange un mémo explicatif à l’intention des parents avec nos coordonnées et
celles de l’intervenant présent pour toute question.
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 110
ACTIVITÉ
TEMPS
Responsable
Accueil des jeunes 2 min. An. et co-an.
Introduction à l’activité
Présentation animateur et coanimateur.
Préambule et règles de l’échange :
Vous êtes libre de participer à cet échange. Vous
pouvez à tout moment quitter et mettre fin à
l’échange.
Ce que vous allez dire va demeurer anonyme. On
ne pourra pas vous identifier.
L’échange vise à permettre à tout le monde de
donner son opinion. Toutes les réponses sont
valables. Les divergences d’opinion sont normales.
On ne cherche pas le consensus.
Vous êtes libre de parler ou non sur un sujet ou un
autre.
Nous vous invitons à pratiquer une écoute active et
sans jugement.
Merci de respecter le caractère confidentiel des
propos tenus dans le groupe. « Ce qui se dit ici
reste ici. »
Présentation des participants (nom + carton)
Mise en contexte de l’activité
5 min.
An.
Partie 1 : Habitudes
Poser les questions suivantes sur leurs habitudes :
Quand vous avez des questions sur votre santé, où
allez-vous chercher de l’information? Qui consultez-
vous?
Si vous êtes déprimé, où allez-vous chercher de
l’information? Qui consultez-vous?
Si vous vous inquiétez pour un de vos amis qui est
déprimé, où iriez-vous chercher de l’information et
de l’aide?
10 min.
An. et co-an.
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 111
ACTIVITÉ TEMPS Responsable
Partie 2 : Discuter de deux stratégies numériques
A. Présenter brièvement la stratégie numérique
« Intervention par clavardage (chatter) ou par texto ».
Les faire échanger sur les questions suivantes :
Que pensez-vous de cette façon d’obtenir de
l’aide?
Pourquoi utiliseriez-vous le clavardage ou les
textos?
À quelles conditions utiliseriez-vous le clavardage
ou les textos pour obtenir de l’aide? (Je l’utiliserais
si…)
Auriez-vous des inquiétudes à utiliser le clavardage
ou les textos pour obtenir de l’aide?
B. Présenter brièvement la stratégie numérique
« Intervention à distance en face à face ».
Les faire échanger sur les quatre mêmes questions.
20 min.
An. et co-an.
Autres idées
De quelles autres façons aimeriez-vous obtenir de
l’aide dans de telles situations? (ex. : plateformes,
applications)
Avez-vous autre chose à ajouter ?
5 min. An. et co-an.
Conclusion et remerciements
Prochaine étape : analyser les groupes de discussion
avec les jeunes et présenter les conclusions au comité
responsable du projet.
Les inviter à aller voir « telle personne » (présente lors
de l’échange) s’ils souhaitent en parler davantage.
Merci infiniment !
5 min. An.
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 112
Spécificités de certains groupes de
répondants
À travers le sondage en ligne destiné à la population, plusieurs informations concernant certains
sous-groupes plus vulnérables au suicide ont été recueillies. Ces informations permettent
d’explorer, pour chacun des sous-groupes : 1) l’utilisation des TIC; 2) les perceptions à l’égard de la
prévention du suicide sur Internet et sur les médias sociaux; 3) les préférences par rapport aux
services en prévention du suicide.
Les sous-groupes qui ont fait l’objet d’une attention particulière sont :
Les hommes de 35-54 (n=311)
Les personnes bisexuelles (n=161)
Les personnes d’origine autochtone (n=66)
Les jeunes de moins de 18 ans (n=71)
Les personnes qui considèrent ne « jamais » pouvoir se confier (n=88)
Les personnes qui ont consulté un professionnel de la santé à propos de leur santé mentale et
émotionnelle dans les 12 derniers mois (n=1298)
Les personnes ayant sérieusement songé au suicide dans les 12 derniers mois (n=425)
Les personnes ayant fait une tentative de suicide dans les 12 derniers mois (n=91)
Les hommes de 35-54 ans (n=311)
Utilisation des TIC
Dix pour cent (10°%) des hommes de 35-54 ans passent plus de 5 heures par jour sur Internet à
partir d’un ordinateur ou d’une tablette et 5°% à partir d’un téléphone intelligent.
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 113
La majorité des hommes de 35-54 ans font ces activités quotidiennement :
Consulter des courriels personnels 88°% Consulter des sites d’intérêt
personnel (ex. : musique, sport)
68°%
Lire des articles sur des sites médias
(journaux, blogues)
82°% Texter 67°%
Consulter les réseaux sociaux 76°% Visionner des vidéos et films en ligne 54°%
La majorité des répondants de sexe masculin de 35-54 ans ont déjà cherché sur Internet de
l’information ou de l’aide à propos de la santé mentale (73°%). Une plus faible proportion a déjà fait
des recherches à propos de la prévention du suicide ou du suicide (39°%). Les hommes effectuaient
principalement ces recherches pour eux-mêmes (42°%), alors que 17°% les faisaient pour un
membre de leur famille et 14°% pour un proche.
Les moyens/outils utilisés pour effectuer ces recherches sont :
Moteurs de recherche 82°% Sites des ordres professionnels 47°%
Sites d’information (ex. : AQPS) 52°% Publications officielles en ligne 45°%
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 114
Perception à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et sur les médias sociaux
Voici le niveau d’accord des répondants par rapport à la prévention du suicide sur Internet et sur
les médias sociaux, à partir de l’échelle suivante :
Fortement en accord (5), En accord (4), Neutre (3), En désaccord (2), Très en désaccord (1)
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24h/24 via Internet si on en ressent le besoin.
4,5
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser. 4,4
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet.
4,3
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les médias sociaux.
4,1
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant.
3,9
Je serais enclin à partager du contenu lié à la prévention du suicide sur les médias sociaux si j’en avais l’occasion.
3,9
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide.
3,6
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables. 3,4
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face. 3,4
Préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide
Les services d’aide traditionnels demeurent ceux pour lesquels les hommes de 35-54 ayant
répondu au sondage montrent le plus d’intérêt : intervention en face à face (85°%) et ligne
téléphonique (77°%).
Un peu plus de la moitié des répondants souhaiteraient pouvoir clavarder avec un intervenant
s’ils avaient besoin d’aide en prévention du suicide (56°%).
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 115
HOMMES 35-54 - PRÉFÉRENCES
85%77%
56%
14%18% 20% 16%
11% 11%
Les personnes bisexuelles (n=161)
Utilisation des TIC
14°% des répondants bisexuels passent plus de 5 heures par jour sur Internet à partir d’un
ordinateur ou d’une tablette et 10°% à partir d’un téléphone intelligent.
La majorité effectue ces activités quotidiennement :
Consulter les réseaux sociaux 88°% Lire des articles sur des sites médias (journaux, blogues)
66°%
Consulter des courriels personnels 78°% Visionner des vidéos et films en ligne 66°%
Texter 72°%
La majorité des personnes bisexuelles ayant répondu au sondage ont déjà cherché sur Internet de
l’information ou de l’aide à propos de la santé mentale (86°%) et à propos de la prévention du
suicide ou du suicide (68°%). La majorité des répondants faisaient ces recherches pour eux-mêmes
(52°%), alors que 10°% les faisaient pour un membre de leur famille et 18°% pour un proche.
Source : sondage à la population (annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 116
Les moyens/outils utilisés pour effectuer ces recherches sont :
Moteurs de recherche 82°% Ordres professionnels 54°%
Sites d’information (ex. : site AQPS) 65°% Publications officielles 49°%
Perception à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et médias sociaux
Voici le niveau d’accord des répondants bisexuels par rapport à la prévention du suicide sur
Internet et sur les médias sociaux, à partir de l’échelle suivante :
Fortement en accord (5), En accord (4), Neutre (3), En désaccord (2), Très en désaccord (1)
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24h/24 via Internet si on en ressent le besoin.
4,7
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser. 4,4
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet.
4,3
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les médias sociaux.
4,2
Je serais enclin à partager du contenu lié à la prévention du suicide sur les médias sociaux si j’en avais l’occasion.
4,0
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face. 3,6
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant.
3,4
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables. 3,4
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide.
3,3
Préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide
L’intervention en face à face (75°%), l’intervention téléphonique (66°%) et l’intervention par
clavardage (60°%) sont les services d’aide pour lesquels les répondants montrent le plus
d’intérêt.
Le texto est aussi une option plutôt populaire chez les personnes bisexuelles ayant répondu au
sondage (32°%).
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 117
PERSONNES BISEXUELLES - PRÉFÉRENCES
75%66%
60%
32%
19% 20% 19% 16% 18%
Les personnes autochtones (n=66)
Utilisation des TIC
Onze pour cent (11°%) des répondants d’origine autochtone passent plus de 5 heures par jour sur
Internet à partir d’un ordinateur ou d’une tablette et 9°% à partir d’un téléphone intelligent.
La majorité des répondants autochtones font ces activités quotidiennement :
Consulter les réseaux sociaux 77°% Texter 59°%
Consulter des courriels personnels 76°% Consulter des sites d’intérêt personnel (ex. : musique, sport)
56°%
Lire des articles sur des sites médias (journaux, blogues)
68°%
La majorité des répondants autochtones ont déjà cherché sur Internet de l’information ou de l’aide
à propos de la santé mentale (94°%), de la prévention du suicide ou du suicide (70°%). La majorité
des répondants faisaient ces recherches pour quelqu’un d’autre (famille (18°%), proche ou ami
(27°%)) alors que 34°% faisaient ces recherches pour eux-mêmes.
Les moyens/outils utilisés pour effectuer ces recherches sont :
Moteurs de recherche 77°% Sites des ordres professionnels 47°%
Sites d’information (ex. : site AQPS) 52°% Publications officielles en ligne 45°%
Source : sondage à la population (annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 118
Perception à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et médias sociaux
Voici le niveau d’accord des répondants autochtones par rapport à la prévention du suicide sur
Internet et sur les médias sociaux, à partir de l’échelle suivante :
Fortement en accord (5), En accord (4), Neutre (3), En désaccord (2), Très en désaccord (1)
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24h/24 via Internet si on en ressent le besoin.
4,5
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser. 4,2
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet.
4,1
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les médias sociaux.
3,9
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant.
3,8
Je serais enclin à partager du contenu lié à la prévention du suicide sur les médias sociaux si j’en avais l’occasion.
3,7
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables. 3,4
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide.
3,4
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face. 3,2
Préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide
Les services d’aide traditionnels demeurent ceux pour lesquels les répondants d’origine
autochtone montrent le plus d’intérêt : intervention en face à face (83°%) et ligne téléphonique
(76°%).
Un peu moins de la moitié des répondants autochtones souhaiteraient pouvoir clavarder avec
un intervenant s’ils avaient besoin d’aide en prévention du suicide (47°%).
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 119
AUTOCHTONES – PRÉFÉRENCES
83%76%
47%
17% 14% 15% 12% 12% 15%
Les jeunes de moins de 18 ans (n=71)
Utilisation des TIC
Vingt-quatre pour cent (24°%) des jeunes de moins de 18 ans ayant répondu au sondage passent
plus de 5 heures par jour sur Internet à partir d’un ordinateur ou d’une tablette et 32°% à partir
d’un téléphone intelligent.
La majorité des répondants font ces activités quotidiennement :
Consulter les réseaux sociaux 87°% Texter 76°%
Visionner des vidéos et des films en ligne
84°% Consulter des courriels personnels 61°%
La majorité des répondants ont déjà cherché sur Internet de l’information ou de l’aide à propos de
la santé mentale (76°%) et à propos de la prévention du suicide ou du suicide (58 %). La majorité
des jeunes de moins de 18 ans faisaient ces recherches pour eux-mêmes (58 %), alors que 10°%
les faisaient pour un membre de leur famille et 6 % pour un proche.
Les moyens de recherche privilégiés par la majorité des répondants de moins de 18 ans
sont : moteur de recherche (68 %), sites d’information (ex. : site de l’AQPS) (58 %), sites des
ordres professionnels (55 %). Ces répondants affirment aussi avoir utilisé autant les réseaux
sociaux (42 %) que les publications officielles en ligne (42 %) dans le cadre de leurs recherches.
Source : sondage à la population (annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 120
Dans le cadre de la consultation ciblée auprès de jeunes de 3e, 4e et 5e secondaire, les
adolescents ont affirmé qu’ils considèrent important de chercher de l'information ou de l’aide
auprès de sources crédibles et bien intentionnées. Plusieurs jeunes ont témoigné de l’existence de
sites d’échange sans supervision, où les discussions dégénèrent rapidement.
Perception à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et sur les médias sociaux
Voici le niveau d’accord des jeunes de moins de 18 ans par rapport à la prévention du suicide sur
Internet et sur les médias sociaux, à partir de l’échelle suivante :
Fortement en accord (5), En accord (4), Neutre (3), En désaccord (2), Très en désaccord (1)
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24h/24 via Internet si on en ressent le besoin.
4,6
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser. 4,5
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet.
4,4
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les médias sociaux.
4,1
Je serais enclin à partager du contenu lié à la prévention du suicide sur les médias sociaux si j’en avais l’occasion.
4,1
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant.
3,6
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face. 3,6
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables. 3,5
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide.
3,0
Dans le cadre de la consultation ciblée auprès de jeunes de 3e, 4e et 5e secondaire, les
adolescents ont réitéré l’importance majeure de l’anonymat lorsqu’ils cherchent de l’aide en ligne.
Préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide
L’intervention en face à face (68 %), l’intervention par clavardage (53 %) et l’intervention via
texto (45 %) sont les services d’aide pour lesquels les répondants de moins de 18 ans montrent le
plus d’intérêt.
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 121
MOINS DE 18 ANS – PRÉFÉRENCES
68%
39%
53%45%
16% 16%21% 21%
11%
Les personnes qui considèrent ne « jamais » pouvoir se
confier (n=88)
Utilisation des TIC
Dix-sept pour cent (17 %) des répondants qui considèrent ne « jamais » pouvoir se confier passent
plus de 5 heures par jour sur Internet à partir d’un ordinateur ou d’une tablette et 13 % à partir
d’un téléphone intelligent.
La majorité de ces répondants effectuent ces activités quotidiennement :
Consulter des courriels personnels 77°% Lire des articles sur des sites médias (journaux, blogues)
66°%
Consulter les réseaux sociaux 76°%
La majorité des répondants ont déjà cherché sur Internet de l’information ou de l’aide à propos de la santé mentale (97 %), de la prévention du suicide ou du suicide (52 %). La majorité faisait ces recherches pour eux-mêmes (55 %), alors qu’une minorité faisait ces recherches pour quelqu’un d’autre : famille (18 %). Les moyens/outils utilisés pour effectuer ces recherches sont :
Moteurs de recherche 66°% Sites d’information (ex. : site AQPS) 48°%
Source : sondage à la population (annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 122
Perception à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et sur les médias sociaux
Voici le niveau d’accord des répondants par rapport à la prévention du suicide sur Internet et sur
les médias sociaux, à partir de l’échelle suivante :
Fortement en accord (5); En accord (4), Neutre (3), En désaccord (2), Très en désaccord (1) :
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24h/24 via Internet si on en ressent le besoin
4,5
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet
4,2
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser 4,2
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les médias sociaux
3,8
Je serais enclin à partager du contenu lie à la prévention du suicide sur les médias sociaux si j’en avais l’occasion
3,6
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant
3,5
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face 3,5
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables 3,4
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide
3,2
Préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide
Les services d’aide traditionnels demeurent ceux pour lesquels les répondants qui considèrent
ne « jamais » pouvoir se confier à quelqu’un montrent le plus d’intérêt : intervention en face à
face (72 %) et ligne téléphonique (63 %).
Un peu moins de la moitié des répondants souhaiteraient pouvoir clavarder avec un
intervenant s’ils avaient besoin d’aide en prévention du suicide (40 %).
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 123
CONSIDÈRENT NE JAMAIS POUVOIR SE CONFIER– PRÉFÉRENCES
72%63%
40%
18% 22% 18% 19%13%
17%
Les personnes qui ont consulté un professionnel de la santé à
propos de leur santé mentale et émotionnelle dans les
12 derniers mois (n=1298)
Utilisation des TIC
Quatorze pour cent (14 %) des répondants ayant consulté à propos de sa santé mentale dans les
12 derniers mois passent plus de 5 heures par jour sur Internet à partir d’un ordinateur ou d’une
tablette et 9 % à partir d’un téléphone intelligent.
La majorité de ces répondants font ces activités quotidiennement :
Consulter les réseaux sociaux 88°% Texter 70°%
Consulter des courriels personnels 83°% Lire des articles sur des sites médias (journaux, blogues)
67°%
La majorité des répondants ont déjà cherché sur Internet de l’information ou de l’aide à propos de la santé mentale (93 %), de la prévention du suicide ou du suicide (69 %). La majorité faisait ces recherches pour eux-mêmes (53 %), alors qu’une minorité faisait ces recherches pour quelqu’un d’autre : famille (18 %), proche ou ami (11 %).
Source : sondage à la population (annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 124
Les moyens/outils utilisés pour effectuer ces recherches sont :
Moteurs de recherche 79°% Publications officielles en ligne
Ordres professionnels
54°%
Sites d’information (ex. : site AQPS) 63°% Sites des ordres professionnels 51°%
Perception à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et médias sociaux
Voici le niveau d’accord des répondants par rapport à la prévention du suicide sur Internet et sur
les médias sociaux, à partir de l’échelle suivante :
Fortement en accord (5); En accord (4), Neutre (3), En désaccord (2), Très en désaccord (1) :
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24h/24 via Internet si on en ressent le besoin
4,6
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser 4,4
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet
4,2
Je serais enclin à partager du contenu lié à la prévention du suicide sur les médias sociaux si j’en avais l’occasion
4,1
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les médias sociaux
4,0
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant
3
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide
3,6
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables 3,5
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face 3,4
Préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide
Les services d’aide traditionnels demeurent ceux pour lesquels les répondants ayant consulté
au sujet de leur santé mentale dans les 12 derniers mois montrent le plus
d’intérêt : intervention en face à face (85 %) et ligne téléphonique (73 %).
Un peu plus de la moitié des répondants souhaiteraient pouvoir clavarder avec un intervenant
s’ils avaient besoin d’aide en prévention du suicide (53 %).
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 125
PERSONNES AYANT CONSULTÉ AU SUJET DE SA SANTÉ MENTALE DANS LA DERNIÈRE ANNÉE - PRÉFÉRENCES
85%
73%
53%
23%18% 18% 17%
13% 10%
Les personnes qui ont sérieusement songé au suicide dans la
dernière année (n=425)
Utilisation des TIC
Seize pour cent (16 %) des répondants ayant songé au suicide dans la dernière année passent plus
de 5 heures par jour sur Internet à partir d’un ordinateur ou d’une tablette et 11 % à partir d’un
téléphone intelligent.
La majorité de ces répondants font ces activités quotidiennement :
Consulter les réseaux sociaux 90°% Lire des articles sur des sites médias (journaux, blogues)
64°%
Consulter des courriels personnels 79°% Visionner des vidéos et films en ligne 56°%
Texter 69°%
La majorité des répondants ont déjà cherché sur Internet de l’information ou de l’aide à propos de la santé mentale (96 %), de la prévention du suicide ou du suicide (83 %). La majorité faisait ces recherches pour eux-mêmes (80 %), alors qu’une minorité faisait ces recherches pour quelqu’un d’autre : famille (8 %), proche ou ami (3 %). Les moyens/outils utilisés pour effectuer ces recherches sont :
Moteurs de recherche 80°% Sites des ordres professionnels 48°%
Source : sondage à la population (annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 126
Sites d’information (ex. : site AQPS) 65°% Publications officielles en ligne 46°%
Perception à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et sur les médias sociaux
Voici le niveau d’accord des répondants par rapport à la prévention du suicide sur Internet et sur
les médias sociaux, à partir de l’échelle suivante :
Fortement en accord (5); En accord (4), Neutre (3), En désaccord (2), Très en désaccord (1) :
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24h/24 via Internet si on en ressent le besoin
4,6
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet
4,3
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser 4,2
Je serais enclin à partager du contenu lié à la prévention du suicide sur les médias sociaux si j’en avais l’occasion
4,0
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les médias sociaux
4,0
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant
3,5
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide
3,5
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables 3,5
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face 3,5
Préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide
Les services d’aide traditionnels demeurent ceux pour lesquels les répondants ayant
sérieusement songé au suicide dans la dernière année montrent le plus d’intérêt : intervention
en face à face (78 %) et ligne téléphonique (65 %)
Plus de la moitié des répondants souhaiteraient pouvoir clavarder avec un intervenant s’ils
avaient besoin d’aide en prévention du suicide (55 %).
Le texto est également une option populaire chez les répondants ayant sérieusement songé au
suicide dans la dernière année (30 %).
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 127
PERSONNES AYANT SÉRIEUSEMENT SONGÉ AU SUICIDE DANS LA DERNIÈRE ANNÉE – PRÉFÉRENCES
78%
65%55%
30%
18% 19% 20% 18%10%
Les personnes ayant fait une tentative de suicide dans les
12 derniers mois (n=91)
Utilisation des TIC
Dix-neuf pour cent (19 %) des répondants ayant fait une tentative de suicide dans la dernière année
passent plus de 5 heures par jour sur Internet à partir d’un ordinateur ou d’une tablette et 18 % à
partir d’un téléphone intelligent.
La majorité de ces répondants font ces activités quotidiennement :
Consulter les réseaux sociaux 91°% Visionner des vidéos et films en ligne 63°%
Texter 73°% Lire des articles sur des sites médias (journaux, blogues)
54°%
Consulter des courriels personnels 67°%
La majorité des répondants ont déjà cherché sur Internet de l’information ou de l’aide à propos de la santé mentale (97 %), de la prévention du suicide ou du suicide (90 %). La grande majorité faisait ces recherches pour eux-mêmes (95 %). Les moyens/outils utilisés pour effectuer ces recherches sont :
Moteurs de recherche 76°% Publications officielles en ligne 44°%
Source : sondage à la population (annexe 6)
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 128
Sites d’information (ex. : site AQPS) 76°% Réseaux sociaux 42°%
Perception à l’égard de la prévention du suicide sur Internet et sur les médias sociaux
Voici le niveau d’accord des répondants par rapport à la prévention du suicide sur Internet et sur
les médias sociaux, à partir de l’échelle suivante :
Fortement en accord (5); En accord (4), Neutre (3), En désaccord (2), Très en désaccord (1) :
Je considère qu’il est important d’obtenir de l’aide rapidement et 24h/24 via Internet si on en ressent le besoin
4,6
Je considère qu’il est important de pouvoir s’exprimer de façon anonyme et en toute confidentialité sur Internet
4,2
J’ai facilement accès aux principaux outils technologiques et je me sens à l’aise de les utiliser 4,2
Je serais enclin à partager du contenu lie à la prévention du suicide sur les médias sociaux si j’en avais l’occasion
4,1
J’aimerais venir en aide à un proche qui exprime de la détresse ou des idées suicidaires sur les médias sociaux
3,9
La plupart des informations sur la prévention du suicide disponibles sur Internet sont fiables 3,6
Une relation d’aide en ligne avec un professionnel peut être aussi efficace qu’en face à face 3,5
Selon moi, il serait acceptable d’analyser les conversations sur les médias sociaux pour repérer les personnes suicidaires et leur offrir de l’aide
3,5
Je préfèrerais parler à quelqu’un de vive voix plutôt que de clavarder (chater) sur Internet avec un intervenant
3,4
Préférences par rapport aux services et outils en prévention du suicide
Les personnes ayant fait une tentative de suicide dans la dernière année montrent un fort
intérêt pour les services suivants : intervention face à face (71 %), ligne téléphonique
(58 %), intervention par clavardage (55 %), intervention par texto (54 %).
CIUSSS de l’Estrie - CHUS | Annexes 129
PERSONNES AYANT FAIT UNE TENTATIVE DE SUICIDE DANS LA DERNIÈRE ANNÉE – PRÉFÉRENCES
71%
58%55% 54%
12%
21%18%
24%
10%
Source : sondage à la population (annexe 6)