Réalisme français

Circonstances historiques• Consécutivité chronologique – romantisme(¯)• Stendhal – Hugo – Balzac – Mérimée – Lamartine• Simultanéité en manifestation temporelle• Réalisme - Contrastes dans la vie sociale et politique,

conflits, développement de l’économie capitaliste – esprit lucide, critique, objectif, pratique, sceptique des écrivains

• Romantisme – illusions socio-utopiques, humanitaristes, sentimentales, des écrivains – illusionisme, sentimentalisme

Ambiance idéologique et culturelle• Rationalisme des pensées économiques, progrès des sciences

historiques et exactes, scientification de la pensée, expérience amère issue de plusieurs révolutions échouée, philosophie matérialiste de Feuerbach + le déterminisme historique de H. Taine

• Le journalisme cultive les goûts, les idées, les préférences des lecteurs pour le fait quotidien, l’actualité, le contemporain, les héros anonymes, petites histoires (à transposer dans la littérature) et conduit les écrivains à étudier la réalité du temps, les mécanismes sociaux et psychologiques des personnages.

• Balzac, Dumas père, Eugène Sue – publication des romans dans des feuilletons.

• H. Hauser - À partir de 1830, il est normatif de juger une oeuvre littéraire par ses rapports aux problèmes d’actualité politique et sociale. Champfleury  - le R. c’est l’art de la démocratie.

• Affirmation du courant littéraire – 1850 – tout d’abord en peinture – mouvement de la boème, peintre Courbet – figures des gens simples, pauvres, humbles, scènes de vie quotidienne, travail manuel.

• Courbet – Je ne suis plus socialiste, mais démocrate et républicain, un partisan de la révolution et tout d’abord réaliste.

• Le R. était considéré comme une littérature subversive, une manifestation dangereuse de l’esprit d’opposition au régime politique, comme tête de la hidre socialiste. (H. Hauser)

• Censure, livre en vente visés par la préfecture par un X, bibliothèques en contrôle, enquêtes, procès judiciaires contre les écrivains accusés d’immoralité et de réalisme! – Flaubert, Baudelaire, Champfleury, les frères Goncourt

La théorie du réalisme dans la vision de Balzac

• Dans la conception de Balzac, la nouvelle littérature doit faire appel à la large utilisation des détails qui seront empruntés à la réalité et non pas à l’histoire et à l’imagination. Dans les figures des gens simples il trouvera « tout le comique et le tragique de notre époque ». Cette littérature est énergique et franche qui exclut les mélancolie languissantes et les exagérations colorantes romantiques.

• Le R. exige de l’écrivain l’observation et la description de la société contemporaine, mais aussi un esprit intuitif aigü, pour pénétrer à travers le détail dans le monde moral de l’individu observé. Il doit en déduire plusieurs lois, parmi lesquelles – la loi du milieu selon laquelle l’homme est le produit de la société. Ainsi l’écrivain devient philosophe et historien de son époque, il est obligé d’écrire l’histoire des moeurs.

L’auteur de doit pas se limiter à la description des détails, mais essayer de déchiffrer et de monrter les causes qui

conduisent à un tel ou tel comportement qui implique tel ou tel effet, comprendre les principes moraux qui se trouvent à

la base de la vie contemporaine. Puisque la vie est construite de nombreuses petites circonstances, l’écrivain

devra savoir mettre en relief celles qui, par les conséquences qu’elles produisent, constitueront les

éléments du « drame », or pour Balzac, tout roman est un drame. Une conclusion d’ordre moral se dégagera de

l’oeuvre, pourtant celle-ci ne sera pas formulée d’une façon didacticiste, mais sera codée à l’aide d’un contraste – la

présentation du mal contient obligatoirement, d’une manière implicite, un appel à un comportement moral

positif.

Le théoricien Champfleury

• 1957 – Le réalisme – ouvrage réunissant tous les articles sur le R des revues Le Réalisme et Revue de Paris qui fondamente la doctrine du R. À partir de 1843, Champfleury condamne le romanesque idilique et puéril, la loquacité et le didacticisme, l’imagination excessive et nonvérossimilité du roman romantique. Par contre, l’écrivain réaliste étudira l’extérieur de l’individu, son millieu social, il devra tout simplement décrire ces données sans intervenir subjectivement dans la narration. Écrire d’une totale sincérité et simplicité, or l’art doit aspirer à devenir l’expression de la banalité quotidienne.

• Par l’étude des moeurs contemporains, à travers des documents des plus divers, le romancier réaliste doit relever impartiellement l’homme d’aujourd’hui dans la civilisation contemporaine et surtout l’homme habituel des milieux sociaux modestes.

Esthétique du Réalisme dans la vision de Flaubert

• Flaubert critique le roman qui cherche à tout prix à soutenir une thèse sociale, politique, morale, religieuse. La tendance ostensive, c’est-à-dire l’atitude qui transforme le moyen en but, vulgarise l’art. Le souci suprème de l’écrivain sera la qualité artistique de la construction, de la forme, de l’expression. De cette façon, l’écrivain atteindra un idéal moral, or la beauté artistique est spirituelle et utile et par cela, morale. Le romancier réaliste essayra de devenir un écrivain-peintre qui ne se limitera pourtant pas à la perfection de la forme seulement. Pour Flaubert, fond et forme sont deux notions privée de sens, or, il n’existe pas de belles réflexions sans une belle formulation. Une belle expression signifie pour Flaubert, tout d’abord, l’aspect stylistique soigné et encorela construction interne équilibrée de l’oeuvre, la proportion parfaite des parties, l’harmonie et leur mise en relief, l’art de la transition de l’une à l’autre.

Selon Flaberrt, l’écrivain doit éviter de se faire influencer par ses propres émotion. L’impassibilité

est un principe fondamental du réalisme. La transposition de la réalité doit être véridique et

exacte. L’écrivain doit faire preuve de l’impartialité, de l’objectivité, de la sérénité d’un

juge ou d’un scientifique. Il peut acquérir ses qualités par le mépris de l’inspiration en exerçant

continuellement un autocontrôle lucide. Un autre principe du R reste, pour Flaubert aussi,

celui de l’observation de l’individu comme exposé d’un groupe humain, or le but de l’art n’est pas

celui de décrire des exceptions.