side by side canada dec 2013

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Meeting de Décembre Meeting d’Octobre L’économie mondiale croît à un rythme modeste, comme la Banque l’avait anticipé. Bien que la croissance ait continué à faiblir dans plusieurs économies émergentes, elle a été plus forte que prévu aux États-Unis au troisième trimestre de 2013. Même si ce raffermissement était attribuable en partie à des facteurs temporaires, les données cadrent avec l’opinion de la Banque selon laquelle l’économie américaine gagne en vigueur. L’économie mondiale devrait connaître une croissance modeste en 2013, quoique sa dynamique à court terme ait changé et que la composition de la croissance soit maintenant un peu moins favorable pour le Canada. L’économie américaine est plus faible qu’escompté, mais à mesure que les vents contraires attribuables à la situation budgétaire se dissiperont et que le désendettement des ménages sera mené à terme, la croissance devrait s’accélérer en 2014 et en 2015. La reprise naissante en Europe, bien que modeste, a dépassé les attentes. En Chine, l’économie affiche un regain de vigueur, alors que dans d’autres économies émergentes la croissance a ralenti dans un contexte de resserrement de leurs conditions financières. Dans l’ensemble, l’économie mondiale devrait progresser de 2,8 % en 2013, puis s’accélérer pour atteindre 3,4 % en 2014 et 3,6 % en 2015.

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Economy & Finance


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Comparaison de deux communiqués officiels de la Banque du Canada sur son comité de politique monétaire

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Meeting de Décembre

Meeting d’Octobre

L’économie mondiale croît à un rythme modeste, comme la Banque l’avait anticipé. Bien que la croissance ait continué à faiblir dans plusieurs économies émergentes, elle a été plus forte que prévu aux États-Unis au troisième trimestre de 2013. Même si ce raffermissement était attribuable en partie à des facteurs temporaires, les données cadrent avec l’opinion de la Banque selon laquelle l’économie américaine gagne en vigueur.

L’économie mondiale devrait connaître une croissance modeste en 2013, quoique sa dynamique à court terme ait changé et que la composition de la croissance soit maintenant un peu moins favorable pour le Canada. L’économie américaine est plus faible qu’escompté, mais à mesure que les vents contraires attribuables à la situation budgétaire se dissiperont et que le désendettement des ménages sera mené à terme, la croissance devrait s’accélérer en 2014 et en 2015. La reprise naissante en Europe, bien que modeste, a dépassé les attentes. En Chine, l’économie affiche un regain de vigueur, alors que dans d’autres économies émergentes la croissance a ralenti dans un contexte de resserrement de leurs conditions financières. Dans l’ensemble, l’économie mondiale devrait progresser de 2,8 % en 2013, puis s’accélérer pour atteindre 3,4 % en 2014 et 3,6 % en 2015.

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Au Canada, la croissance sous-jacente est largement conforme aux projections énoncées par la Banque dans les livraisons de juillet et d’octobre du Rapport sur la politique monétaire. À 2,7 %, la croissance du PIB réel au troisième trimestre a été plus élevée que prévu par la Banque, mais sa composition ne témoigne pas encore d’un rééquilibrage vers les exportations et les investissements. Le secteur du logement a été plus vigoureux qu’escompté, mais son évolution concorde avec les nouvelles données démographiques et un devancement des achats de maisons compte tenu des conditions de financement avantageuses. La Banque continue à s’attendre à un atterrissage en douceur dans le marché du logement. Les exportations hors produits de base restent décevantes et le prix du pétrole produit au Canada a de nouveau baissé. Les investissements des entreprises sont en hausse par rapport aux bas niveaux affichés précédemment, mais ils continuent à se redresser plus lentement qu’anticipé. Dans l’ensemble, la Banque ne voit aucune raison de modifier ses attentes d’un retour graduel de l’économie à son plein potentiel d’ici la fin de 2015 environ.

Au Canada, les conditions économiques incertaines à l’échelle mondiale et intérieure retardent le raffermissement des exportations et des investissements des entreprises, de sorte que le niveau de l’activité économique est plus bas que la Banque ne l’avait anticipé. Bien que les dépenses des ménages demeurent solides, le ralentissement de la croissance des crédits aux ménages et le relèvement des taux hypothécaires laissent entrevoir une correction graduelle des déséquilibres dans le secteur des ménages. La Banque s’attend à ce qu’un meilleur équilibre entre la demande intérieure et la demande extérieure s’établisse au fil du temps et que la croissance s’autoalimente davantage. La croissance du PIB réel devrait passer de 1,6 % en 2013 à 2,3 % en 2014 et à 2,6 % en 2015. La Banque prévoit que l’économie retournera graduellement à son plein potentiel d’ici la fin de 2015 environ.

Parallèlement, l’inflation a baissé davantage en deçà de la cible de 2 % visée par la Banque. L’inflation mesurée par l’indice de référence est contenue par la présence d’une importante offre excédentaire et par les effets de la concurrence accrue dans le commerce de détail, lesquels paraissent plus persistants qu’escompté. En outre, l’inflation mesurée par l’IPC global a été tirée vers le bas par la diminution des prix de l’essence.

L’inflation au Canada est restée basse ces derniers mois, ce qui reflète l’importante marge de capacités inutilisées présente au sein de l’économie, la concurrence accrue dans le commerce de détail et d’autres facteurs sectoriels. L’offre excédentaire dans l’économie étant plus grande et plus persistante, l’inflation mesurée tant par l’IPC global que par l’indice de référence devrait retourner plus graduellement à 2 % d’ici la fin de 2015 environ.

Les risques associés aux déséquilibres élevés dans le secteur des ménages n’ont pas changé sensiblement, alors que les risques à la baisse touchant l’inflation semblent plus grands. Dans l’ensemble, la résultante des risques reste dans la zone décrite en octobre. Compte tenu de ces considérations, la Banque estime que la détente monétaire considérable en place actuellement demeure appropriée et a donc décidé de maintenir le taux cible du financement à un jour

Même si la Banque juge que les risques entourant la trajectoire projetée de l’inflation sont équilibrés, le fait que l’inflation se soit maintenue au-dessous de la cible de façon persistante signifie que des risques à la baisse touchant l’inflation revêtent une importance croissante. Toutefois, la Banque doit aussi prendre en compte le risque d’une amplification des déséquilibres déjà prononcés dans le secteur des ménages. Compte tenu de ces

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à 1 %. considérations, la Banque estime que la détente monétaire considérable en place actuellement demeure appropriée et a donc décidé de maintenir le taux cible du financement à un jour à 1 %.