si vous desirez le meilleur de dieu...je ne veux pas m'étendre sur les trois premiers types de...
TRANSCRIPT
SI VOUS DESIREZ
LE MEILLEUR
DE DIEU
"Voici toutes les bénédictions
qui se répandront sur toi et qui seront ton partage"
(Deutéronome 28:2)
Derek Prince
ISBN 978-2-911537-25-4
Originally published in English as "If you want God's best...".
French translation published by permission of Derek Prince Ministries
International USA, P.O. Box 19501, Charlotte, North Carolina 28219-9501,
USA.
Copyright by Derek Prince. All rights reserved.
Copyright French translation July 1999 by DPM International. All rights
reserved.
Traduit par Florence Boyer.
Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous une
forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques,
y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de
données sans la permission écrite de l'éditeur.
Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées de
la traduction Louis Segond "Nouvelle Edition".
Publié par Derek Prince Ministries France, année 1999.
Dépôt légal: 3e trimestre 1999.
Deuxième impression année 2001.
Troisième impression 2e trimestre 2006.
Quatrième impression 2e trimestre 2015
Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com.
Imprimé en France
Pour tout renseignement:
DEREK PRINCE MINISTRIES FRANCE
9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE
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CHAPITRE UN
UN CHRETIEN QUI DONNE DU FRUIT AU CENTUPLE
Le titre de ce livre est une phrase inachevée. "Si vous désirez le
meilleur de Dieu..." Le mot d'introduction "si" nous met immédiatement face
à un choix. Désirez-vous, oui ou non, le meilleur de Dieu? La partie
manquante de la phrase me laisse la place pour partager avec vous huit
choses dont vous aurez besoin si vous décidez que vous désirez vraiment le
meilleur de Dieu.
Cependant, avant de partager ces huit clés du succès, j'aimerais vous
montrer comment devenir un chrétien qui porte du fruit au centuple.
Notre relation personnelle avec Dieu n'est jamais à sens unique. Il y a
toujours deux côtés, deux directions. D'une part, il y a ce que Dieu nous
donne; de l'autre, il y a notre réponse à ce que Dieu nous propose. La vie que
nous avons sera déterminée par l'interaction entre ce que Dieu nous propose
et la façon dont nous répondons à ses propositions.
Cela est clairement illustré par la parabole du semeur (voir Matthieu
13:3-9, 18-23). Ce récit parle d'un homme sorti pour ensemencer son champ.
La semence tombe dans quatre types de sol différents. Premièrement, une
partie de la semence est tombée le long du chemin et, comme le sol était dur
et foulé par les pieds des passants, elle n'a même pas pu pénétrer dans le sol.
Les oiseaux du ciel l'ont donc mangée et elle n'a rien produit.
Deuxièmement, une autre partie de la semence est tombée dans un
sol rocailleux. Elle a un peu poussé jusqu'à ce que ses racines rencontrent des
pierres; elle a alors commencé à croître trop vite, sans aucune racine en
profondeur. Lorsque le soleil est devenu brûlant, les plantes se sont
desséchées et cette semence n'a rien produit non plus.
Troisièmement, une partie encore de la semence est tombée parmi les
épines. Celles-ci ont poussé avec les plantes et les ont étouffées. Ces
dernières n'ont pas eu assez d'air et de nourriture, et c'est ainsi que cette
semence n'a rien produit non plus.
Je ne veux pas m'étendre sur les trois premiers types de sol.
J’aimerais souligner ce que je considère comme l'apogée de cette parabole,
l'objectif pour lequel Jésus œuvre, qui est le bon sol. J'espère que vous,
lecteur, vous êtes de ceux dont le cœur est de la bonne terre. Voici ce que
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Jésus dit à propos du bon sol et de la semence qui y tombe:
"Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la parole et la comprend; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente." (Matthieu 13:23) Remarquez qu'il y a deux facteurs clés chez celui qui produit du fruit.
D'abord, il écoute la parole, et ensuite il la comprend. Cela est vrai de
quiconque représente la bonne terre. Cependant, même si tous ceux
représentant la bonne terre portent du fruit, il existe une très grande
différence au niveau du rendement. Certains produisent cent fois plus,
d'autres soixante fois plus, d'autres encore seulement trente fois plus.
Autrement dit, pour chaque semence mise en terre, certaines donnent cent,
d'autres soixante et d'autres encore trente.
Il est intéressant de noter que le rendement au centuple représente
davantage que celui à soixante et à trente réunis. Les gens qui veulent
vraiment donner du fruit au centuple sont beaucoup plus productifs que ceux
qui le donnent partiellement.
Ce principe se trouve tout au long de la parole de Dieu.
Je voudrais revenir sur le rendement au centuple qui est représentatif
de ceux qui veulent et obtiennent le meilleur de Dieu. Dans une autre version
de la même parabole, que nous lisons dans Luc, Jésus dit ceci à propos de la
bonne terre:
"Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance." (Luc 8:15) Dans cette description, il y a deux facteurs essentiels, et tous deux
sont reliés à notre thème qui est de désirer le meilleur de Dieu. Premièrement,
il y a le type de cœur qui est décrit comme noble et bon. On pourrait
également traduire "noble" par "honnête". Ainsi, la première condition est
d'être honnête, ce qui inclut la franchise et la sincérité. L'honnêteté, c'est de
ne pas dissimuler les choses ni faire deux poids deux mesures. Voilà la
première condition.
Ensuite vient la triple réponse de ces hommes honnêtes: ils entendent
la parole, ils la retiennent et, en persévérant, ils produisent du fruit. Ces trois
actions sont extrêmement importantes; en fait, je voudrais souligner qu'elles
sont essentielles pour obtenir le meilleur de Dieu. La persévérance, en
particulier, est une clé pour acquérir le meilleur de Dieu.
Le principe contenu dans cette parabole met chacun de nous
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face à une décision. Je ne saurais trop souligner l'importance de nos décisions
dans la marche de la foi. Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas que le
cours de notre vie dépend en fin de compte des décisions que nous prenons et
non pas de nos sentiments.
La question que nous devons nous poser est de décider combien nous
avons l'intention de produire. Vais-je me satisfaire de trente fois plus? Ai-je
l'intention de produire soixante fois plus? Ou est-ce que je vise le meilleur de
Dieu en essayant de produire au centuple? Vous êtes face à la nécessité de
faire un choix. Le fait même de lire ce livre vous met automatiquement face à
une décision. Est-ce que je veux le meilleur de Dieu? Vais-je avoir pour objet
un rendement au centuple ou vais-je me contenter de soixante ou de trente
fois plus?
Ce que vous obtiendrez dépendra de la réponse de votre cœur. J'ai
précisé plus haut qu'il existe deux côtés à notre relation avec Dieu. L'un est ce
que Dieu met à notre disposition, et l'autre est la façon dont nous y
répondons. Le facteur décisif dans notre vie est notre réponse.
Dans Luc 8:15, nous avons vu qu'il y a trois aspects pour une réponse
garantissant le succès: entendre la parole de Dieu, la retenir, et persévérer
dans ce que nous faisons.
Oui, la réponse correcte d'un cœur honnête produira davantage de
fruit. Et soyez certain que c'est là le désir de Dieu, vous voir produire
beaucoup de fruit. Je parlerai de cela dans le chapitre suivant.
* * * * * * *
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CHAPITRE DEUX
LES PROVISIONS DE DIEU POUR NOUS
Avant d'aborder les huit principes du succès, j'aimerais partager deux
faits bibliques importants à propos de la façon dont nous pouvons être
productifs ou dont nous pouvons porter du fruit. Je crois que si vous arrivez à
les comprendre, ils créeront en vous la foi dont vous avez besoin pour être
totalement fécond.
Dieu veut que vous soyez fécond
Le premier fait est que Dieu veut que nous portions tous du fruit.
C'est une vérité établie de la volonté de Dieu. Ce n'est pas quelque chose qui
va changer. C'est vrai depuis la création de l'homme. C'était le véritable but
de la création de l'être humain par Dieu, et cela nous est affirmé dans Genèse
1:27-28 où nous lisons un récit de la création de l'homme et la raison pour
laquelle Dieu l'a créé:
"Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et assujettissez-la; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre." Il y a cinq choses que Dieu voulait que l'homme fasse:
1. Qu'il soit fécond.
2. Qu'il se multiplie.
3. Qu'il remplisse.
4. Qu'il assujettisse.
5. Qu'il domine.
Tels sont les buts de la création de l'être humain. Les projets de Dieu
n'ont jamais changé. Leur accomplissement peut être différé par les
manquements de l'homme, mais, en fin de compte, Dieu va toujours de
l'avant et accomplit ses desseins.
Dans la nouvelle création, en Jésus-Christ, les mêmes projets de Dieu
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sont de nouveau rétablis. Cela est très clair dans beaucoup de passages du
Nouveau Testament. Il y a en particulier une prière de l'apôtre Paul pour les
chrétiens avec lesquels il était en relation. Nous lisons ce passage dans
Colossiens 1:9-12, et il est entièrement positif. Chaque mot de cette prière est
positif; nous n'y lisons aucun terme négatif.
"C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons
été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. Rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière." Laissez-moi vous faire remarquer tous les mots positifs de ce
passage. Tout d'abord, Paul parle des chrétiens de Colosse comme étant
remplis de la connaissance de la volonté de Dieu (pas seulement ayant
quelque part en eux la connaissance de la volonté de Dieu, mais en étant
remplis). Cela vient par "toute sagesse et intelligence spirituelle" (verset 9);
non pas simplement un peu, mais toute la sagesse spirituelle. Puis, il prie afin
qu'ils aient une vie qui plaise entièrement au Seigneur; pas seulement dans
quelques domaines, mais dans tous. Il prie afin qu'ils portent du fruit "en
toutes sortes de bonnes œuvres" (verset 10); c'est la croissance au centuple
dans la connaissance de Dieu. Ensuite, il demande qu'ils soient fortifiés à tous
égards par sa puissance glorieuse (verset 11); non pas un peu de puissance,
mais toute sa puissance, ce qui a pour résultat une grande persévérance de
leur part.
La persévérance (ou l'endurance) est l'un des mots clés de la parabole
du semeur. Ici, Paul désire que nous ayons une grande endurance, de la
patience et de la joie. Enfin, Paul utilise l'affirmation que Dieu le Père nous a
rendus capables "d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière" (verset
12). Dieu a pourvu à ce qu'il nous fallait pour que nous entrions dans notre
héritage dans le royaume de la lumière.
La volonté de Dieu est établie pour toujours dans la parole de Dieu. Il
veut que nous soyons féconds, que nous portions du fruit, que nous ayons du
succès pour toute bonne œuvre, et que nous plaisions entièrement à Dieu. Il
nous a également qualifiés ou équipés pour le faire.
Nous avons déjà vu que Dieu veut que nous portions du fruit pour
toute œuvre bonne. C'est là sa volonté. Il n'y a aucun doute sur son désir,
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mais la question est de connaître notre réponse à sa volonté.
Dieu a tout prévu
La seconde chose que je voudrais souligner, c'est que Dieu a tout
prévu pour que nous puissions porter du fruit. Nous avons lu, dans la prière
de Paul, que Dieu nous a équipés ou rendus capables pour prendre part "à
l'héritage des saints dans la lumière" (Colossiens 1:12). Cette vérité nous est
révélée de différentes façons dans le Nouveau Testament. Voici une puissante
affirmation qui démontre que Dieu a tout prévu pour cela:
"Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. Par elles les promesses les plus précieuses et les plus grandes nous ont été données, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise." (2 Pierre 1:3-4) Remarquez la première expression "sa divine puissance".
L'omnipotence totale de Dieu, sa puissance illimitée "nous ont donné tout ce
dont nous avions besoin" (version anglaise). Laissez-moi souligner que Dieu
nous a donné tout ce dont nous avions besoin pour la vie et la piété. Cela est
donné de deux façons. D’abord "par la connaissance de celui qui nous a
appelés" (verset 3), c'est-à-dire par la connaissance de Jésus-Christ, ensuite
par "les promesses les plus précieuses et les plus grandes" (verset 4). Dieu
pourvoit à travers la connaissance de Jésus-Christ et par l'appropriation des
promesses de la parole de Dieu.
Je ne citerai jamais assez cette phrase à ce propos: "Ce qu'il a prévu
pour nous se trouve dans les promesses." Dans les promesses de la parole de
Dieu se trouve tout ce dont nous aurons besoin. Vous vous dites peut-être:
"Eh bien si Dieu nous a tout donné, où sont ces choses?" La réponse est que
toutes ces choses sont dans les promesses de la parole de Dieu. En vous les
appropriant, vous découvrirez ce que Dieu a prévu pour vous.
Deux conséquences merveilleuses découlent lorsque nous nous
approprions les promesses. Tout d'abord, nous participons à la nature divine.
La nature même de Dieu vient en nous et nous commençons à partager sa
nature. Ensuite, la conséquence négative logique, c'est que nous échappons à
la corruption, produite par la convoitise, du monde (2 Pierre 1:4). Que
ressentez-vous à l'idée de partager la propre nature de Dieu et d'échapper à la
corruption, produite par la convoitise, du monde? Cela ne vous tente-t-il pas?
Dieu a pourvu pour y arriver. Il l'a rendu possible pour vous et moi. Tout ce
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dont nous avons besoin nous a déjà été donné.
Ainsi, nous avons deux côtés. Le vôtre, si vous désirez le meilleur de
Dieu, et l'autre, celui de Dieu, qui le veut pour vous et qui a tout accompli
pour cela. Ainsi, la décision clé est de savoir si vous désirez le meilleur de
Dieu. C'est une chose que Dieu ne fera pas à votre place; il ne prendra pas la
décision pour vous. Vous devez la prendre vous-même.
Dans les chapitres suivants, j'expliquerai certains principes
nécessaires lorsque nous voulons le meilleur de Dieu. Je vous en donnerai
certaines applications spécifiques. Les huit principes sont basés sur trois
choses: sur l'Ecriture, sur mon expérience personnelle qui s'étend sur près de
quarante ans, et sur mon observation de l'expérience des autres.
J'ai eu le privilège d'être associé à de nombreux chrétiens de
différents milieux, races et pays. J'ai essayé d'observer tout particulièrement
ceux que je considérais comme réussissant à porter du fruit au centuple. J'ai
essayé de tirer de leur vie les principes du succès. C'est ce que je vais
maintenant partager avec vous: les principes du succès, ou ce que vous devez
faire si vous voulez le meilleur de Dieu.
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CHAPITRE TROIS
DESIRER LE MEILLEUR DE DIEU
"Si vous désirez le meilleur de Dieu...", la première condition est de
le vouloir. Comprenez-vous cela? Si vous voulez le meilleur de Dieu, la
première chose à faire est de vous convaincre que vous le voulez vraiment.
C'est la décision de base. Vous devez vouloir le meilleur de Dieu et vous
devez décider que vous ne vous contenterez que du meilleur de Dieu. Dieu ne
vous obligera pas à faire ce choix. C'est à vous de prendre cette décision.
Je voudrais illustrer ce principe par l'histoire de deux jumeaux, Jacob
et Esaü. Je tirerai de ce récit ce que je considère être le principe clé. Dieu
affirme des choses remarquables dans l'Ecriture sur Jacob et Esaü. Par
exemple, dans Malachie 1:2-3, l'Eternel parle aux Israélites, qui étaient les
descendants de Jacob, et leur dit ceci:
"Esaü n'est-il pas frère de Jacob? dit l'Eternel. (La réponse est
affirmative, puisque c'est son jumeau.) Cependant, j'ai aimé Jacob et j'ai eu de la haine pour Esaü." Remarquez cela. Ils étaient jumeaux, mais l'attitude de Dieu envers
l'un était totalement opposée à son attitude envers l'autre. Il aimait l'un et
haïssait l'autre. Cela est commenté plus loin par Paul dans Romains 9:10-13
où il dit ce qui suit à propos des jumeaux:
"Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac, notre père; car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal, afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, il fut dit à Rébecca: l'aîné (Esaü) sera assujetti au plus jeune (Jacob); selon qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob et j'ai haï Esaü."
Jacob et Esaü étaient nés du même père et de la même mère. Non
seulement ils étaient frères, mais en plus ils étaient jumeaux. Cependant,
avant leur naissance, Jacob a été préféré à Esaü malgré le fait qu'ils soient
jumeaux.
Ce passage de Romains soulève deux questions très importantes. La
première: "Qu'a vu Dieu en Jacob qu'il a approuvé?" La deuxième: "Qu'a vu
Dieu en Esaü qu'il a désapprouvé?" Si nous résumons ces deux questions,
nous dirions: "Pourquoi Dieu a-t-il aimé Jacob et haï Esaü?"
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Permettez-moi de vous décrire brièvement le caractère de ces
personnages comme ils sont présentés dans l'Ecriture. Esaü était un brave
type, un bon gars. Il était fort, actif, viril, chasseur. Il ne voulait de mal à
personne. Il était le préféré de son père. Il n'était cependant pas à la hauteur
de sa fine mouche de frère qui l'emportait chaque fois qu'il y avait
confrontation.
Jacob était rusé, déterminé, peu scrupuleux. Il ne faisait jamais de
mauvaises affaires. C'est une qualité que nous n'aimons généralement que
peu. Il a obtenu le droit d'aînesse d'Esaü contre un plat de lentilles. Alors que
son frère était affamé, il l'a persuadé de lui vendre son droit d'aînesse en
échange d'un plat de nourriture. Pour une bonne affaire, c'est une bonne
affaire! Il a trompé son père afin d'obtenir la bénédiction, et il a fait fortune
sur le dos de Laban, qui était à la fois son oncle et son beau-père. En aucun
cas nous ne pourrions considérer Jacob comme un brave type ou un bon gars.
Selon nos critères actuels, la plupart des gens préféreraient Esaü. Mais pas
Dieu.
Pourquoi Dieu a-t-il préféré Jacob? Je vais vous donner l'une des
principales raisons qui, je crois, est la base de tout cela. Jacob appréciait ce
que Dieu avait à lui donner, mais Esaü était indifférent.
Dans Hébreux 12:15-17, nous avons une description de ce que Dieu
pense de l'indifférence. Sa vision est très différente de celle de beaucoup de
chrétiens. A propos de l'attitude d'Esaü, l'auteur dit ceci:
"Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu, à ce qu'aucune racine d'amertume ne produise des rejetons et ne cause du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés. Veillez à ce que personne ne soit débauché, ni profanateur comme Esaü, qui pour un seul plat vendit son droit d'aînesse. Vous savez que, plus tard, quand il voulut hériter de la bénédiction, il fut rejeté, car il ne trouva pas moyen d'amener son père à changer d'avis, bien qu'il l'ait cherché avec larmes." Remarquez bien comment est décrit Esaü. Il est dit qu'il était
"profanateur" et est mis au même niveau que les débauchés. Il est également
décrit comme tel parce que pour un seul repas, un plat de lentilles, il a vendu
son héritage. Comme il nous est dit dans Genèse 25:34, "Esaü méprisa le
droit d'aînesse". Vous devez comprendre que, selon les critères de Dieu,
l'indifférence pour ce que Dieu a à offrir est "impie" et il en éprouve de la
haine.
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Voyons maintenant l'inverse, c'est-à-dire l'attitude de Jacob envers ce
que Dieu a à lui offrir. Je prendrai juste un incident significatif. Jacob était
sur le chemin du retour vers son pays, lorsqu'il a rencontré, de nuit, un
homme qui était un ange ou un messager de Dieu. Comme vous vous en
souvenez, il a lutté contre cet homme toute la nuit. Cela est typique de Jacob,
car c'était un lutteur; il se battait toujours pour avoir le dessus.
"Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit: Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller que tu ne m'aies béni. Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. Il dit encore: Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël, car tu as lutté avec Dieu, et avec des hommes, et tu as été vainqueur." (Genèse 32:24-28) Ici, Israël signifie "luttant avec Dieu". Comme c'est bien de lui! Jacob
était un bagarreur, un lutteur. Cependant, il avait un principe de base, celui de
vouloir le meilleur de Dieu. Il dit à cet ange: "Je ne te laisserai point aller que
tu ne m'aies béni" (verset 26). Je crois que là se trouve l'explication de la
faveur de Dieu envers Jacob. Dieu ne trouva pas d'excuse aux défauts de
Jacob, il n'en trouvera jamais aux nôtres. Mais parce que Jacob n'a pas cédé
avant d'avoir le meilleur de Dieu, ce dernier a pu peu à peu traiter avec lui et
faire de lui le genre d'homme qu'il voulait qu'il soit. La condition et le point
de départ, c'était que Jacob ne voulait rien de moins que le meilleur de Dieu.
J'aimerais vous demander ceci: Prendriez-vous la même décision,
celle qui consiste à ne rien vouloir en dessous du meilleur de Dieu?
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CHAPITRE QUATRE
LES YEUX FIXES SUR JESUS
Il y a une deuxième façon de compléter la phrase "Si vous désirez le
meilleur de Dieu...", et c'est "ayez le regard sur Jésus". Il nous est dit, dans
Hébreux 12:1-2:
"Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu." Il y a un certain nombre d'étapes logiques dans ce que l'auteur dit.
D’abord, il nous fait remarquer que nous sommes environnés d'une grande
nuée de témoins. Il se réfère à Hébreux 11, qui parle des grands saints de
l'Ancien Testament qui ont été victorieux – des hommes qui ont trouvé le
meilleur de Dieu. L'auteur dit que nous sommes entourés par une nuée de
témoins, des gens qui ont prouvé, à travers leur vie et leurs expériences, qu'il
est vraiment possible de trouver le meilleur de Dieu. Voilà le point de départ.
Ensuite, il nous explique que si nous voulons le meilleur de Dieu,
cela revient à participer à une course. Afin d'être victorieux, nous devons
nous débarrasser de tout ce qui nous gêne. Un coureur chasse les kilos
superflus et n'a sur lui rien d'inutile. Dans notre cas, c'est le péché qui nous
embarrasse, et nous devons nous assurer que rien ne nous fera trébucher.
Enfin, nous devons courir avec persévérance. Je l'ai dit plus haut, à
propos de la bonne terre dans la parabole du semeur, que les trois conditions
étaient d'écouter la parole, de la retenir et de porter du fruit avec
persévérance.
Ayant posé ces fondements pour la victoire, l'auteur des Hébreux en
vient à ce que je considère comme le point essentiel: "... ayant les regards
sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi..." Voilà la clé pour la
victoire: avoir le regard fixé sur Jésus. Gardez donc vos yeux fixés sur lui.
L'auteur souligne que Jésus est à la fois l'auteur et celui qui amène la foi à la
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perfection.
Si j'utilise deux termes simples, je dirais qu'il est l'initiateur de notre
foi et celui qui la mène à la perfection. Nous réalisons probablement tous que
Jésus est l'initiateur, mais parfois nous oublions le fait qu'il est également
celui qui la mène à son terme. Si nous voulons que notre foi soit complète,
nous devons garder le regard fixé sur Jésus. Il ne suffit pas de commencer en
ayant le regard fixé sur Jésus, puis de se laisser distraire et de regarder
ailleurs. Si nous faisons cela, notre foi ne sera jamais parfaite.
A ce propos, je voudrais vous faire remarquer quatre faits simples,
qui donnent chacun une raison de continuer à avoir le regard fixé sur Jésus.
Jésus, notre Seigneur
Jésus est notre Seigneur. Nous ne pouvons entrer dans le salut qu'en
confessant cela. S'il est notre Seigneur, notre but suprême est de lui plaire.
C'est ce que nous entendons lorsque nous disons que Jésus est notre Seigneur.
Nous devons continuellement garder les yeux fixés sur Jésus, pour être sûrs
que tout ce que nous faisons lui plaît. Si, à un moment donné, nous sentons
que ce que nous voulons faire ne lui plaît pas, c'est une raison suffisante pour
ne pas le faire. Mais nous ne pouvons ressentir cela que lorsque nous gardons
le regard fixé sur Jésus.
Jésus, notre critère
Jésus est le seul critère de justice. Cela est démontré par l'affirmation
que Paul fait aux Athéniens:
"... parce qu'il (Dieu) a fixé un jour où il va juger le monde selon
la justice, par un homme qu'il a désigné, et il en a donné à tous une preuve digne de foi en le ressuscitant d'entre les morts..." (Actes 17:31) Celui que Dieu a choisi pour juger le monde est l'homme qu'il a
ressuscité d'entre les morts, c'est-à-dire Jésus-Christ. Dieu va juger le monde
selon la justice par cet homme.
Cela nous apprend deux choses: Jésus est le juge, et il est également
notre critère de justice. Nous allons être jugés selon les critères de Jésus. Il
est important de savoir que Dieu n'a qu'un seul critère de justice. Si nous
voulons savoir ce qu'elle est aux yeux de Dieu, nous devons regarder à Jésus.
Nous pouvons regarder aux chrétiens, mais ils font des choses que Jésus
n'aurait pas faites. Nous ne pouvons les prendre comme critère de justice,
parce que ce n'est pas le critère de Dieu. Pour découvrir le critère de Dieu en
matière de justice, nous devons fixer notre regard sur Jésus.
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Jésus, notre exemple
Jésus est notre modèle ou notre exemple comme nous le voyons dans
1 Pierre 2:21:
"C'est à cela en effet que vous avez été appelés, parce que Christ lui aussi a souffert pour vous, et vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces." Jésus est notre exemple, car il nous a précédés. Pour le suivre sur le
bon chemin, nous devons voir où il a mis ses pieds et y mettre les nôtres.
Tout cela est contenu dans cette importante condition: il faut que nous ayons
le regard fixé sur Jésus.
Jésus, le centre de l'Evangile
Je veux vous donner une autre raison de fixer votre regard sur Jésus.
Elle est simple, pratique et très importante. Tout l'Evangile est centré sur ce
que Jésus a fait pour nous. Cela est clairement affirmé par Paul dans 1
Corinthiens. Remarquez qu'il y a des ordres d'importance dans les choses de
Dieu, mais les choses que Paul écrit ici sont de première importance. Il fait
trois affirmations simples et chacune d'elles se réfère à Jésus:
"Je vous ai transmis, avant tout, ce que j'avais aussi reçu: Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures." (1 Corinthiens 15:3-4) Voilà l'Evangile. Ce sont des faits de première importance. Toutes les
autres choses de l'Evangile sont de seconde importance comparées à ces trois
faits, tous centrés sur Jésus: il est mort, il a été enseveli et il est ressuscité le
troisième jour. Nous ne pouvons pas permettre que quelque chose d'autre
devienne plus important que ces trois faits. Nous devons être vigilants afin de
ne pas nous laisser entraîner loin de ces vérités de base, dont Jésus est le
centre.
Paul avertit Timothée à ce propos dans 2 Timothée 2:8-9, lettre qu'il
a écrite en prison alors qu'il allait bientôt mourir:
"Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité d'entre les morts, issu de la descendance de David, selon mon Evangile pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n'est pas liée." Notez ces mots clés "Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité d'entre
les morts ... selon mon Evangile". Comme c'est simple! C'est exactement la
même chose que ce qu'il dit dans 1 Corinthiens 15 – tout le message est
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centré sur Jésus. Sa mort, son ensevelissement et sa résurrection victorieuse.
Paul dit également à Timothée de ne pas se détourner de ces points
centraux, mais de garder les yeux fixés sur Jésus.
Il y a un véritable risque pour les chrétiens de devenir trop
sophistiqués ou trop spirituels. Beaucoup d'entre eux se perdent en devenant
trop spirituels. Les gens me disent parfois, après une prédication: "Frère
Prince, c'était un message profond." Et je me demande si j'ai dit quelque
chose qui n'allait pas. Dans un certain sens, je ne veux pas aller trop en
profondeur. Je ne veux pas aller si loin que les gens perdent de vue Jésus et
les faits centraux de l'Evangile, c'est-à-dire sa mort, son ensevelissement et sa
résurrection.
Laissez-moi vous exhorter par ce que Paul a dit à Timothée:
"Souviens-toi de Jésus, ressuscité d'entre les morts." (2 Timothée 2:8) L'une
des façons pratique et importante de se souvenir de Jésus, c'est à travers la
sainte Cène (ou le repas du Seigneur). Jésus dit: "Faites ceci en mémoire de
moi, toutes les fois que vous en boirez." (1 Corinthiens 11: 25) C'est une
façon biblique très simple de se souvenir de Jésus et de garder les yeux fixés
sur lui. Souvenez-vous qu’il dit "toutes les fois que vous en boirez", et pas
seulement de temps en temps. Jésus veut que nous ayons constamment le
regard fixé sur lui.
* * * * * * *
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CHAPITRE CINQ
MEDITER LA PAROLE DE DIEU
La troisième chose importante que vous devez faire, "Si vous désirez
le meilleur de Dieu...", c'est de méditer la parole de Dieu. Remplissez-en
votre esprit. Prenez l'exemple de Josué et les instructions que l'Eternel lui
donna alors qu'il était sur le point de faire entrer Israël dans son héritage:
"Ce livre de la loi ne s'éloignera pas de ta bouche; tu le méditeras jour et nuit pour observer et mettre en pratique tout ce qui y est écrit, car c'est alors que tu mèneras à bien tes entreprises, c'est alors que tu réussiras." (Josué 1:8) La dernière partie, "tu mèneras à bien tes entreprises, c'est alors que
tu réussiras", revient à dire que "tu trouveras le meilleur de Dieu". A quelles
conditions? Il y en a trois, toutes en relation avec la parole de Dieu:
¨ 1. La parole "ne s'éloignera pas de ta bouche".
¨ 2. Vous devez la méditer jour et nuit, cela veut dire continuellement.
¨ 3. Vous devez "mettre en pratique tout ce qui y est écrit".
Je résume parfois cela en trois phrases simples. Si vous voulez le
meilleur de Dieu, si vous voulez la prospérité et la réussite, voilà les trois
choses que vous devez faire: pensez à la parole de Dieu, parlez selon la
parole de Dieu et agissez selon la parole de Dieu. Je mets "penser" en
premier, parce que si vous ne pensez pas, vous ne pouvez pas vraiment
parler. Si vous ne pensez pas et ne parlez pas, vous ne pouvez pas vraiment
agir. Le résultat de ces trois choses, c'est la réussite, le meilleur de Dieu.
Vous pourriez dire que cela était valable pour Josué, mais comment
cela pourrait-il l'être pour moi? Le Psaume 1:1-3 donne une promesse
semblable avec une instruction similaire à tous ceux qui remplissent les
conditions. Peu importe la personne; tout ce qui compte, c'est que celle-ci
remplisse les conditions:
"Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s'arrête pas sur le chemin des pécheurs, et qui ne s'assied pas sur le banc des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l'Eternel et qui la médite jour et nuit! Il est comme un arbre planté près d'un cours d'eau, qui donne son fruit en son temps, et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce qu'il fait lui réussit."
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Remarquez la dernière phrase: "Tout ce qu'il fait lui réussit." C'est
cela, trouver le meilleur de Dieu; voilà la véritable réussite. C'est vrai pour
quiconque remplit les conditions. Il y en a cinq. Les trois premières sont
négatives; autrement dit, ce sont des choses que vous ne devez pas faire:
¨ 1. Vous ne devez pas marcher selon le conseil des méchants.
¨ 2. Vous ne devez pas vous arrêter sur le chemin des pécheurs.
¨ 3. Vous ne devez pas vous asseoir en compagnie des moqueurs.
La question est de savoir où vous prenez les conseils. Si vous les
prenez à la mauvaise source, alors toute votre vie en sera affectée. Les trois
conditions négatives sont suivies par deux positives:
¨ 4. Votre plaisir doit se trouver dans la loi de l'Eternel.
¨ 5. Vous devez méditer cette loi jour et nuit.
Remarquez que les deux conditions positives sont centrées sur la loi
de l'Eternel ou sur la parole de Dieu. D'abord, vous devez en faire vos
délices. Ensuite, vous devez la méditer jour et nuit. Notez encore que la
bonne méditation est la clé du succès – méditer la parole de Dieu jour et nuit.
Cela ne veut pas dire simplement lire la Bible dix minutes par jour,
mais vous remplir l'esprit avec la Bible, afin qu'elle occupe vos pensées tout
le jour. Alors vous serez toujours nourri de ce qui est positif, inspiré de la foi
et constructif. Les bonnes pensées sont importantes, car ce que vous pensez
détermine la façon dont vous vivez.
J'ai parfois dit que la personnalité humaine est comme un iceberg: les
sept huitièmes sont en dessous de la surface. En fait, nous n'apercevons
qu'une petite partie de l'iceberg en comparaison de ce qui se trouve en
dessous. Cela est également vrai de la personnalité humaine.
Ce qu'une personne pense va déterminer le cours de sa vie. Si vous
méditez sur les bonnes choses et vivez de la bonne façon, alors vous aurez les
résultats promis par Dieu, qui sont le succès et la prospérité, c'est-à-dire le
meilleur de Dieu.
Prenez le passage du prophète Esaïe qui dit que la façon dont nous
pensons affecte notre expérience; Dieu parle dans ce passage:
"Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies; – Oracle de l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées. Comme la pluie et la neige descendent des cieux et n'y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre et fait
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germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche." (Esaïe 55:8-11) Remarquez que Dieu commence par les pensées et dit que, par
nature, nos pensées ne sont pas ses pensées. Comment alors pouvons-nous
avoir les pensées de Dieu? Dieu donne la réponse dans les paroles qui
suivent. Les voies et les pensées de Dieu se situent sur le plan céleste et nos
voies et nos pensées sur le plan terrestre, bien loin de celles de Dieu. Mais la
parole de Dieu fait descendre du ciel ses voies et ses pensées dans nos vies et
dans nos cœurs, produisant le résultat dont nous avons besoin.
Dans ce même passage, Dieu continue en disant, à propos de sa
Parole:
"Elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi je l'ai envoyée. Oui, vous sortirez dans la joie, et vous serez conduits dans la paix; les montagnes et les collines éclateront en acclamations devant vous, et tous les arbres de la campagne battront des mains, au lieu des buissons s'élèvera le cyprès, au lieu de l'ortie croîtra le myrte." (Esaïe 55:11-13) Voilà le résultat de la parole de Dieu descendant du ciel, entrant dans
nos cœurs, occupant notre esprit, et connectant nos vies et nos pensées à
celles de Dieu. La parole de Dieu apporte ses voies et ses pensées dans nos
cœurs et dans nos vies. Tandis que notre esprit se remplit de sa Parole, nous
commençons à penser comme Dieu. Notre façon de penser est totalement
transformée.
Les résultats sont affirmés ici dans un joli langage: la paix (vous
serez conduits dans la paix), la joie (vous sortirez dans la joie), la louange
(même la nature louera – "les arbres des champs battront des mains") et la
fécondité ("au lieu des buissons s'élèvera le cyprès, au lieu de l'ortie croîtra le
myrte"). C'est ce qui se passe dans nos vies lorsque la parole de Dieu vient en
nous et que nous la recevons et commençons à la méditer. Nos propres
pensées et nos voies sont comme les buissons et les orties; elles sont stériles
et inutiles. Mais lorsqu'elles sont remplacées par la parole de Dieu, au lieu
des épines et des ronces, nous produisons des cyprès et du myrte.
Je voudrais vous inviter à considérer le remplacement de vos pensées
et de vos habitudes par celles de Dieu comme la clé du succès. Vous devez
aussi cultiver la méditation de la parole de Dieu jour et nuit. Méditer la
Parole, c'est apprendre à avoir les pensées de Dieu en recevant sa Parole dans
notre cœur et dans notre esprit.
* * * * * * *
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CHAPITRE SIX
CULTIVER L'AMITIE AVEC LE SAINT-ESPRIT
La quatrième chose que vous devez faire, "Si vous désirez le meilleur
de Dieu...", c'est de devenir ami du Saint-Esprit. J'utilise délibérément une
phrase qui suggère que le Saint-Esprit est une personne. Pour beaucoup de
chrétiens, il est une sorte d'abstraction théologique. Ils acceptent l'idée que
Dieu le Père est une personne, que Jésus-Christ est une personne, mais ils
n'ont pas conscience que le Saint-Esprit est une personne. Pourtant,
bibliquement et théologiquement, c'est un fait. Le Saint-Esprit est une
personne au même titre que le Père et le Fils le sont.
Il est également comparé à une colombe. L'une des principales
caractéristiques d'une colombe, c'est d'être une créature timide; et si vous ne
répondez pas correctement à sa présence, elle s'envole. Je pense que cela est
également vrai pour le Saint-Esprit. D'une certaine façon, il est timide. Si
nous ne lui répondons pas correctement, il se retire.
Dans le passage qui suit, Jésus parle du Saint-Esprit à ses disciples
comme d'une personne, et de ce qu'il fera dans nos vies:
"J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les comprendre maintenant. Quand il sera venu, lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car ses paroles ne viendront pas de lui-même, mais il parlera de tout ce qu'il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. Lui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera." (Jean 16:12-15) Premièrement, Jésus utilise toutes les possibilités de la langue pour
souligner la personnalité du Saint-Esprit en disant: "Quand il sera venu, lui,
l'Esprit de vérité..." En grec, langue d'origine de ce texte, il existe trois
genres: le masculin, le féminin et le neutre. Le mot traduit par "esprit",
pneuma en grec, est neutre. Autrement dit, le pronom normalement utilisé
devrait être "cela". Mais Jésus ne respecte pas les lois grammaticales et ne dit
pas "quand cela viendra", mais "quand il viendra", c'est-à-dire quand l'Esprit
de vérité viendra. Autrement dit, il s'écarte du modèle grammatical pour
souligner que nous avons affaire à une personne.
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Puis Jésus parle de différentes choses que le Saint-Esprit va faire. Il
nous tiendra au courant de ce qu'il entend du ciel en nous en donnant les
dernières nouvelles. Il nous montrera ce qui doit bientôt arriver en nous
dévoilant le futur.
Puis Jésus dit: "Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à
moi et vous l'annoncera. Tout ce que le Père a est à moi". (Jean 16:14-15)
C'est extrêmement important. Tout ce que le Père a appartient au Fils, et tout
ce que le Fils a, l'Esprit le gère. Si vous les mettez ensemble, cela revient à
dire que le Saint-Esprit est l'administrateur de la totalité de la richesse divine.
Tout ce que le Père a et tout ce que le Fils a est mis ensemble. Mais c'est le
Saint-Esprit qui prend dans les richesses du Père et dans celles du Fils et nous
les distribue. Ainsi, vous pouvez être légalement et doctrinalement un enfant
de Dieu, et pourtant vivre une vie misérable et en inadéquation si vous n'êtes
pas en relation avec le Saint-Esprit; car c'est lui l'administrateur de la totalité
des richesses de la divinité.
Jésus dit encore aux disciples, dans Jean 14:15-18:
"Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements, et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur qui soit éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure près de vous et qu'il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous." Remarquez deux faits importants: Jésus est venu à nous dans le Saint-
Esprit, et si nous ne nous soumettons pas de la bonne manière au Saint-Esprit,
nous sommes comme des orphelins, même si nous sommes véritablement des
fils de Dieu. Vous voyez, c'est le Saint-Esprit, et lui seul, qui nous rend
capables de vivre comme de véritables fils de Dieu. Paul nous l'affirme
clairement dans Romains 8:14: "Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit
de Dieu (c'est au présent: tous ceux qui sont continuellement conduits) sont
fils de Dieu."
Le mot utilisé pour "fils" implique ici la maturité – pas simplement
des bébés ou des enfants, mais des fils adultes. Nous sommes des bébés
lorsque nous naissons de nouveau par le Saint-Esprit. Mais afin de devenir
des fils de Dieu matures, nous avons besoin d'une relation profonde et
continuelle avec le Saint-Esprit. Nous devons être sans cesse conduits par lui;
c’est pourquoi Paul dit très clairement: "Car tous ceux qui sont
(continuellement) conduits par l'Esprit de Dieu sont des fils de Dieu
(matures)." Pour devenir un enfant de Dieu, vous devez donc être né de
nouveau de l'Esprit; mais pour devenir un fils de Dieu adulte, vous devez
avoir une relation permanente et être quotidiennement et continuellement
25
conduit par le Saint-Esprit.
Je remarque que, dans l'Eglise d'aujourd'hui, beaucoup sont vraiment
nés de Dieu, mais ne sont pas régulièrement conduits par lui. Ils connaissent
la nouvelle naissance, mais ils n'expérimentent pas cette relation permanente
avec le Saint-Esprit qui, seul, peut leur permettre de vivre comme des fils de
Dieu adultes. Donc, si vous désirez le meilleur de Dieu, vous devez cultiver
une relation continuelle avec le Saint-Esprit en tant que personne. Il est votre
guide personnel, l'administrateur des richesses du royaume de Dieu, le seul
capable de vous faire expérimenter ces choses.
Il y a un autre fait important dans notre relation avec le Saint-Esprit.
Nous devons être respectueux et sensibles envers le Saint-Esprit. Paul nous
dit cela clairement dans Ephésiens 4:30-31:
"N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Que toute amertume, animosité, colère, clameur, calomnie, ainsi que toute méchanceté soient ôtées du milieu de vous." Souvenez-vous que nous avons dit, plus haut, que le Saint-Esprit est
comparé à une colombe, oiseau timide qui s'envole facilement. Lorsque Paul
dit "N'attristez pas le Saint-Esprit", il veut dire "Ne laissez pas cette colombe
s'envoler". Il mentionne ensuite les choses qui effraient la colombe:
l'amertume, l'animosité, la colère, la clameur, la calomnie, ainsi que toute
méchanceté. Nous devons être très sensibles, afin de ne pas dire ou faire des
choses qui effraieraient cette belle et sensible colombe; car le Saint-Esprit est
le seul à pouvoir nous faire entrer dans notre héritage et nous permettre de
vivre au quotidien comme des fils de Dieu adultes.
* * * * * * *
27
CHAPITRE SEPT
ECOUTER ET OBEIR
Nous en arrivons maintenant à la cinquième façon de terminer la
phrase "Si vous désirez le meilleur de Dieu...", qui est d'apprendre à écouter
et à obéir à la voix de Dieu.
Ce n'est pas quelque chose qui nous vient naturellement. En un sens,
notre vieille nature adamique est née sourde à la voix de Dieu. Ce n'est pas
naturel pour notre nature charnelle d'entendre sa voix. C'est quelque chose
qui doit s'apprendre et se cultiver avec soin. Le monde d'aujourd'hui est
rempli d'innombrables voix qui nous assaillent, nous pressent et réclament
notre attention. Pourtant, au milieu de tout cela, il y a cette petite voix calme
de Dieu, qui est pleine d'infinie sagesse et d'autorité, et qui est la clé de notre
bien-être.
J'aimerais vous dire que l'Ecriture nous donne toute la motivation de
cultiver notre capacité à écouter la voix de Dieu. Le succès de notre relation
et de notre marche avec lui dépendent de notre capacité à écouter sa voix.
Je vous donnerai quelques exemples spécifiques. Le premier
concerne la capacité à recevoir de Dieu la guérison et la santé. En effet,
l'Ecriture nous dit clairement que la clé de la guérison et de la santé réside
dans notre capacité à écouter la voix de Dieu. C'est clairement exprimé dans
Exode 15:26, passage dans lequel Moïse parle aux enfants d'Israël:
"Il dit: Si tu écoutes attentivement la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements et si tu observes toutes ses prescriptions, je ne t'infligerai aucune des maladies que j'ai infligées aux Egyptiens; car je suis l'Eternel, qui te guéris." Le texte hébreu stipule: "Si en écoutant vous écoutez la voix de
l'Eternel votre Dieu." C'est un hébraïsme, une forme très emphatique de
langage. Cela signifie écouter avec la plus grande attention la voix de
l'Eternel, votre Dieu. Alors Dieu se propose de devenir votre médecin
personnel. Mais la condition de base est d'écouter attentivement la voix de
l'Eternel.
Dans Deutéronome 28:1-2, Moïse révèle que la clé de toute
bénédiction divine est d'écouter et d'obéir à sa voix:
28
"Si tu obéis bien à la voix de l'Eternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements, que je te prescris aujourd'hui, l'Eternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre. Voici toutes les bénédictions qui viendront sur toi et qui t'atteindront, lorsque tu obéiras à la voix de l'Eternel, ton Dieu." Remarquez que Moïse dit à deux reprises que la condition de base est
d'écouter et d'obéir à la voix de Dieu. Il dit que, si vous le faites, "voici toutes
les bénédictions qui viendront sur toi et qui t'atteindront". Vous n'avez pas
besoin de courir après les bénédictions; elles vous atteindront si vous cultivez
l'écoute de la voix de Dieu. A l'inverse, un peu plus loin, au verset 15, il
avertit que si vous n'écoutez pas la voix de l'Eternel, votre Dieu, ce sera
exactement le contraire; au lieu des bénédictions, il y aura des malédictions.
"Mais si tu n'obéis pas à la voix de l'Eternel, ton Dieu, si tu n'observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses prescriptions que je te donne aujourd'hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui t'atteindront." Donc le fait de ne pas écouter et de ne pas obéir à la voix de l'Eternel
amène sur nous toutes les malédictions, tandis que l'écoute et l'obéissance
amènent les bénédictions. C'est ce qui tranche entre bénédiction et
malédiction. Nous pouvons soit écouter et obéir à la voix de l'Eternel, soit ne
pas le faire.
Dans Jérémie 7:22-23, l'Eternel donne la condition pour être son
peuple. Il dit à Israël:
"Car je n'ai point parlé avec vos pères et je ne leur ai donné aucun ordre, le jour où je les ai fait sortir du pays d'Egypte, au sujet des holocaustes et des sacrifices, mais voici l'ordre que je leur ai donné: Ecoutez ma voix, pour que je sois votre Dieu, et que vous soyez mon peuple; marchez dans toutes mes voies que je vous commande, afin que vous soyez heureux." Dieu dit ici que les ordonnances de la loi relatives au temple, au
sacerdoce et aux sacrifices sont secondaires. La première chose qu'il a
demandée à son peuple, lorsqu'il l'a fait sortir d'Egypte, ce n'était pas un
sacrifice, une offrande ou l'obéissance à la loi, mais d'écouter et d'obéir à sa
voix. Implicitement, il dit que les sacrifices sont bons s'ils procèdent de
l'écoute de sa voix, mais si le peuple offre simplement des sacrifices sans
l'écouter, cela ne suffira pas pour être son peuple. Il ne sera son peuple que
s'il écoute et obéit à sa voix.
Voici l'affirmation la plus concise de l'Ecriture pour nous dire
comment faire partie du peuple de Dieu: "Ecoutez ma voix, pour que je sois
votre Dieu et que vous soyez mon peuple." (Jérémie 7:23)
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On retrouve cette notion dans le Nouveau Testament où la condition
pour appartenir à Jésus-Christ est la même. Jésus affirme cela très
simplement dans Jean 10: 27: "Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les
connais, et elles me suivent." Qui sont les brebis? C'est le peuple de Jésus.
Les gens du peuple ne sont pas nécessairement catholiques, protestants,
baptistes, méthodistes ou de n'importe quelle autre dénomination. Le peuple
qui appartient à Jésus est celui qui entend sa voix et le suit. Si vous
n'entendez pas sa voix, vous ne pouvez pas le suivre. C'est toujours le signe
du véritable peuple de Dieu; il entend sa voix.
Cultiver l'obéissance rapide
Je voudrais vous donner deux avertissements importants en relation
avec ce thème. Tout d'abord, cultivez l'obéissance rapide – et je voudrais
souligner le "rapide". Abraham est montré dans la Bible comme un exemple
pour tous ceux qui croient, et voici l'un des domaines dans lequel il est un
exemple. Lorsqu'il a entendu la voix de Dieu, il a obéi promptement, sans
attendre.
"Dieu dit: Prends donc ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en dans le pays de Moriya et là, offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je t'indiquerai. Abraham se leva de bon matin, sella son âne et prit avec lui ses deux jeunes serviteurs et son fils Isaac." (Genèse 22:2-3) Remarquez qu'Abraham s'est levé de bon matin le jour suivant. Dès
que cela a été possible, il s'est mis en route pour obéir à la voix de Dieu. Je
peux vous dire, par expérience et par observation, que plus vous attendez
pour obéir et plus cela devient difficile. La façon la plus facile d'obéir à Dieu
est de le faire promptement, la première fois qu'il vous parle.
Prenons un exemple négatif. S'il y a quelqu'un qui a tardé à obéir à
Dieu, c'est bien la femme de Lot. Elle voulait sortir de Sodome, mais elle l'a
fait si lentement qu'elle n'y est jamais parvenue. Elle a regardé en arrière et a
été transformée en statue de sel. L'un des enseignements les plus concis de
Jésus se trouve dans Luc 17:32: "Souvenez-vous de la femme de Lot!"
Autrement dit, ne tardez pas à obéir, ou bien il sera trop tard.
Attendez-vous à passer pour fou
Le second avertissement que je veux vous donner, c'est de vous
attendre à passer pour fou aux yeux des autres. Dans 1 Corinthiens 1:25, Paul
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dit: "Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de
Dieu est plus forte que les hommes." Si vous croyez que ce que les gens
pensent est sage, vous allez passer à côté de Dieu. Dans cette même épître
aux Corinthiens, Paul souligne:
"Que nul ne s'abuse lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage." (1 Corinthiens 3:18) Pour devenir vraiment sage, vous devez commencer par devenir fou.
Beaucoup de personnes trébuchent à ce propos, mais il y a de nombreux
exemples dans la Bible. Noé a bâti une arche sur une terre aride où jamais
personne n'avait vu tomber une goutte de pluie. C'était une folie, mais c'était
la sagesse de Dieu. Naaman, le capitaine syrien, est allé dans les eaux du
Jourdain et a exposé sa chair lépreuse en s'y trempant sept fois. Comme c'est
fou! Mais il a été guéri. Puis, dans Jean 9, on nous parle d'un homme aveugle
de naissance. Jésus a mis de la boue sur ses yeux et lui a dit d'aller se rincer
au réservoir de Siloé. Comme il a dû paraître stupide, allant à tâtons vers le
réservoir de Siloé avec de la boue sur les yeux! Mais il a été guéri.
J'ai moi-même vécu cela il y a de nombreuses années alors que je
prêchais en Afrique de l'Est. Je présidais une série de conférences sur sept
jours et, à la fin de chaque message, je disais: "Si quelqu'un veut que je prie
pour sa guérison, qu'il se lève et je prierai pour lui." Il y avait une femme
aveugle, qu'un garçon avait amenée à la réunion. Tous les jours, pendant six
jours, elle s'est levée; j'ai prié, et rien ne s'est passé. J'étais ennuyé pour elle.
Le septième jour, elle était de nouveau là. J'ai dit encore une fois: "Si vous
voulez que je prie pour votre guérison, levez-vous!" Elle s’est levée. J'ai
fermé les yeux et ai prié, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander ce
qui allait arriver à cette pauvre femme. Lorsque j'ai ouvert les yeux, elle était
là, s'avançant sans le garçon, pour montrer que ses yeux avaient été guéris!
Vous voyez, elle a d'abord dû passer pour une folle.
* * * * * *
31
CHAPITRE HUIT
DEUX TESTS D'ECOUTE
Une sixième façon de terminer la phrase "Si vous désirez le meilleur
de Dieu..." est: sois attentif à la façon dont tu écoutes et à ce que tu écoutes.
Bien entendu, cela est en relation étroite avec le thème du chapitre précédent
concernant l'écoute et l'obéissance à la voix de Dieu. Nous allons donc
poursuivre sur le thème de l'écoute.
J'ai déjà souligné que, tout au long de la Bible, depuis l'Ancien
jusqu'au Nouveau Testament, la condition de base pour appartenir au peuple
de Dieu est d'écouter et d'obéir à sa voix. Dans l'Ancien Testament, Dieu dit à
Israël: "Ecoutez ma voix et je serai votre Dieu et vous serez mon peuple." (Jérémie 7:23) Dans le Nouveau Testament, Jésus dit: "Mes brebis entendent
ma voix; je les connais, et elles me suivent." (Jean 10:27) Cette condition n'a
pas changé à travers les siècles.
Nous allons maintenant considérer davantage ce qu'implique l'écoute
de la voix de Dieu. Jésus dit deux choses à différents moments dans les
Evangiles. D'abord "Prenez garde à ce que vous entendez", ensuite "Prenez
garde à la manière dont vous écoutez". Examinons ces deux affirmations et
voyons ce qu'elles ont à nous apprendre.
Ce que vous entendez
La première affirmation, "ce que vous entendez", se trouve dans
Marc 4:23-25; Jésus dit, juste avant: "Si quelqu'un a des oreilles pour
entendre, qu'il entende." Je comprends cela comme voulant dire: "Si
quelqu'un a des oreilles pour entendre la voix de Dieu, qu'il entende." J'ai
souligné que nous ne sommes pas nés naturellement avec la capacité
d'entendre la voix de Dieu. C'est quelque chose que le Saint-Esprit doit nous
communiquer, c'est quelque chose que nous devons cultiver.
Jésus continue ainsi:
"Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera avec la mesure avec laquelle vous mesurez et on y ajoutera pour vous. Car on donnera à celui qui a; mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a." (Marc 4:24-25)
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Jésus décrit ici trois principes. D’abord, la condition de base est
d'avoir la possibilité d'entendre, c'est-à-dire d'entendre la voix de Dieu. "Si
quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende."
Ensuite, en écoutant bien (ou en écoutant la bonne chose), nous
augmentons nos ressources spirituelles. "A celui qui entend, dit Jésus, on
ajoutera pour lui." On vous mesurera avec la même mesure que vous avez
utilisée. Plus vous vous donnez à l'écoute de la voix de Dieu, plus Dieu vous
donnera en retour. Autrement dit, nous établissons la mesure avec laquelle
Dieu va nous donner. La mesure avec laquelle nous entendons est celle avec
laquelle Dieu se révélera à nous.
Enfin, par une mauvaise écoute (ou un manque d'écoute), nous
diminuons nos ressources spirituelles et nous nous écroulons. Jésus dit: "Car
on donnera à celui qui a; mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a."
(Marc 4:25) J'ai personnellement rencontré des chrétiens qui se sont
effondrés alors que, par le passé, ils avaient obtenu des bénédictions de Dieu
en abondance. Qu'est-ce qui les a fait chuter? Ils avaient perdu leur faculté
d'écoute (ils avaient cessé de cultiver cette faculté) et avaient commencé à
écouter de mauvaises choses. Ils s'étaient coupés de Dieu et avaient donné
accès au mal, aux sources négatives, ce qui les avait fait chuter
spirituellement.
La manière dont vous écoutez
Jésus nous dit également d'être attentifs à la façon dont nous
écoutons:
"Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il pense avoir." (Luc 8:18) Nous trouvons encore une fois le même avertissement solennel. La
façon dont nous nous ouvrons pour écouter Dieu déterminera la façon dont il
se révélera à nous. Mais si nous l'excluons par une mauvaise écoute, c'est la
chute. Jésus répète le même principe, celui de l'augmentation ou de la
diminution selon ce que nous entendons ou la façon dont nous l'écoutons.
Je voudrais mentionner un autre fait à propos de la manière dont nous
écoutons: nous devons savoir ce que nous devons accepter et ce que nous
devons rejeter. Il y a une affirmation fort pertinente dans Job 12:11:
"L'oreille ne discerne-t-elle pas les propos comme le palais goûte la nourriture?" L'oreille remplit la même fonction par rapport aux paroles que la
bouche par rapport à ce que nous mangeons. Nous savons tous que si nous
33
mettons quelque chose d'amer ou de désagréable dans notre bouche, nous ne
l'avalons pas; nous le recrachons. L'affirmation de Job nous dit que nos
oreilles doivent faire la même chose avec ce que nous entendons. Si nous
entendons quelque chose d'amer, de négatif ou de destructeur pour notre foi,
alors nous ne devons pas l'accepter; nous devons le rejeter.
Tout comme la langue goûte les aliments, l'oreille teste les paroles.
J'ai souvent dit aux gens que lorsqu'ils écoutent un prédicateur (ou quelqu'un
qui parle), ils doivent faire comme lorsqu'ils mangent du poisson, c'est-à-dire
d'avaler la chair et de recracher les arêtes. Si vous avalez les arêtes, vous
aurez des soucis. Voilà mon explication simple de ce que Jésus veut dire
lorsqu'il affirme: "Prenez garde à la façon dont vous écoutez." Permettez aux
bonnes choses d'entrer, mais laissez les mauvaises dehors. Si vous laissez
entrer les mauvaises choses, vous le regretterez.
La foi vient
Un autre principe en relation avec l'écoute nous est donné dans
Romains 10:17:
"Ainsi, la foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Christ." Voilà une vérité extrêmement importante: "la foi vient". Vous n'avez
pas besoin d'être sans foi. Je me souviens d'une époque où j'étais sans foi. Je
me trouvais dans un hôpital, malade, et cela a duré un an; les médecins ne
pouvaient pas me guérir. J'étais sans espoir. Mais un jour, le Saint-Esprit a
fait surgir cette affirmation: "la foi vient". Si vous n'avez pas de foi, vous
pouvez l'acquérir. Comment? En écoutant. En écoutant quoi? La parole de
Dieu. J'ai commencé à écouter la parole de Dieu et, à travers elle, la foi est
venue, jusqu'à ce qu'enfin je puisse sortir de l'hôpital. J'étais guéri non pas par
des moyens médicaux, mais par la puissance surnaturelle de Dieu, parce que
j'avais reçu la foi à travers l'écoute de la parole de Dieu.
Il y a encore une chose importante que j'aimerais souligner. Non
seulement la foi vient de ce qu'on entend, mais l'incrédulité également. Paul
le dit dans 2 Timothée 2:16-18 où il conseille Timothée sur la façon de mener
une vie chrétienne victorieuse:
"Ecarte les discours vides et profanes, car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l'impiété. Leur parole rongera comme la gangrène (ou "cancer", le mot original signifiant les deux). De ce nombre sont Hyménée et Philète qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns."
34
Paul dit que si vous voulez garder votre foi, vous ne devez pas
écouter les bavardages païens ou ceux qui, comme Hyménée et Philète,
répandent de faux enseignements. Si vous continuez à écouter ces choses,
elles entreront dans votre cœur et dans votre esprit et dévoreront votre foi tout
comme un cancer ronge la chair saine. Cultivez, au contraire, la pratique de la
bonne écoute en ce qui concerne ce que vous entendez et la façon dont vous
écoutez. La foi vient en écoutant la parole de Dieu.
Le garde-fou logique consiste à choisir vos amis et associés avec
soin, car ils seront ceux que vous écouterez le plus. Vous devrez vouloir
écouter ceux qui ont quelque chose de bon à dire, et pas quelque chose qui
détruit votre foi.
"Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate. Car quelle association y a-t-il entre la justice et l'iniquité? Ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres?" (2 Corinthiens 6:14) "... et n'ayez rien de commun avec les œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt dénoncez-les. En effet ce que ces gens font en secret, il est honteux même d'en parler." (Ephésiens 5:11-12) Ne vous associez pas à des personnes dont les paroles et les œuvres
sont mauvaises. Cela vous empoisonnera spirituellement. Positivement, Paul
dit à Timothée:
"Fuis les passions de la jeunesse et recherche la justice, la foi, l'amour, la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur." (2 Timothée 2:22) Autrement dit, si vous voulez poursuivre les bonnes choses, vous
devez les rechercher en bonne compagnie avec ceux qui invoquent le
Seigneur d'un cœur pur.
* * * * * * *
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CHAPITRE NEUF
AVOIR LES BONNES PRIORITES
Voici la septième façon de terminer la phrase "Si vous désirez le
meilleur de Dieu...", qui est d'être davantage préoccupé des choses éternelles
que de celles qui sont temporelles.
Il y a un passage de l'Ecriture qui établit une comparaison entre ce
qui est éternel et ce qui est temporel:
"Car un moment de légère affliction produit pour nous au-delà de toute mesure un poids éternel de gloire. Aussi, nous regardons non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont momentanées, et les invisibles sont éternelles." (2 Corinthiens 4:17-18) Paul dit ici qu'il existe deux sortes de choses: les éternelles et les
temporelles. Les choses temporelles sont celles que nous pouvons voir, celles
de ce monde avec lesquelles nous sommes en contact par nos sens. Mais les
choses éternelles sont invisibles. Elles appartiennent au monde éternel
invisible. Il fait apparaître un principe très important: nos légères afflictions
ont un poids éternel de gloire pour nous si nous regardons non pas aux choses
visibles, mais aux choses invisibles.
La plupart d'entre nous vont connaître l'affliction; nous devons
accepter ce fait. Tôt ou tard dans la vie nous aurons à affronter des difficultés,
des épreuves, des tribulations qui auront pour nous une valeur éternelle à une
seule condition: que nous continuions à regarder aux choses invisibles. Mais
si nos yeux se détournent des choses éternelles et commencent à ne regarder
qu'aux choses temporelles, aux choses du monde avec lesquelles nous
sommes en contact par nos sens, alors notre affliction ne produit plus pour
nous cette gloire éternelle que Dieu désire pour nous.
Lorsque nous traversons les difficultés ou l'affliction, il est très
important pour nous d'apprendre à réagir de la bonne manière. Nous ne
devons pas nous laisser distraire des choses éternelles par les problèmes et les
difficultés, mais nous devons garder les yeux fixés sur l'éternel et l'invisible.
Paul exprime délibérément un paradoxe lorsqu'il parle des choses
qu'on ne voit pas. Comment pouvons-nous regarder des choses invisibles?
Bien entendu, c'est parce que nous entrons en contact avec ce qui est éternel
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non pas par nos sens, mais par la foi. Nous entrons en contact avec le
temporel grâce à nos sens; nous entrons en contact avec l'éternel par notre foi.
Un peu plus loin dans la même épître, Paul dit qu'en tant que
chrétiens "nous devons marcher par la foi et non par la vue" (2 Corinthiens
5:7). Autrement dit, nous ne sommes pas d'abord influencés par les choses
temporelles de ce monde avec lesquelles nous sommes en contact par nos
sens. Au lieu de cela, nous marchons par la foi. Nous sommes dirigés,
gouvernés, contrôlés et motivés par les choses du monde invisible, qui sont
éternelles.
Dans 2 Corinthiens 3:18, Paul donne une autre révélation
extrêmement importante: ce qui est éternel nous est révélé dans le miroir de
la parole de Dieu. Dans le Nouveau Testament, la parole de Dieu est souvent
comparée à un miroir. Il nous est dit que ce miroir ne nous montre pas notre
corps naturel et physique ou notre apparence, mais les choses invisibles et
éternelles, notre nature spirituelle et les choses du monde spirituel.
"Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit." (2 Corinthiens 3:18) De nouveau, nous avons le même principe. C'est seulement lorsque
nous regardons dans le miroir de la parole de Dieu et que nous voyons ce
qu'il a préparé pour nous d'éternel et de glorieux que le Saint-Esprit œuvre en
nous pour nous transformer à l'image de cette gloire. Si nous détournons les
yeux des choses éternelles, le Saint-Esprit ne peut plus faire son œuvre de
transformation en nous. C'est parce que Jésus est Seigneur à la fois de ce qui
est éternel et de ce qui est temporel qu'il nous bénira dans les deux domaines,
mais seulement si nous gardons les bonnes priorités. Si celles-ci sont
mauvaises, alors nous manquerons la bénédiction du Seigneur, et l'Esprit de
Dieu ne pourra pas travailler en nous.
Moïse est un exemple d'homme qui a gardé les bonnes priorités. Dans
Hébreux 11:24-27, nous trouvons une description de lui:
"C'est par la foi que, devenu grand, Moïse refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir la jouissance éphémère du péché. Il estimait en effet que l'opprobre du Christ était une plus grande richesse que les trésors de l'Egypte; car il regardait plus loin, vers la récompense. C'est par la foi qu'il quitta l'Egypte sans craindre la fureur du roi; car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible." Remarquez la partie clé de la phrase "il tint ferme comme voyant
celui qui est invisible". C'est-à-dire qu'il voyait le Dieu éternel, le royaume
éternel et les réalités éternelles. Comment Moïse les voyait-il? Non pas par
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ses sens, mais par la foi. Parce qu'il était en contact avec les réalités éternelles
invisibles par la foi, il n'était pas détourné de son appel, et il ne perdait pas
son sens des valeurs. Il ne considérait pas les richesses de l'Egypte comme
étant plus importantes que les richesses éternelles de Dieu. Il était désireux
d'oublier celles d'Egypte afin d'atteindre les richesses éternelles de Dieu. Ses
priorités étaient les bonnes, parce que par la foi il gardait le regard fixé sur les
réalités éternelles invisibles.
A ce propos, j'aimerais vous donner un avertissement
particulièrement important pour les gens de notre culture et de notre
civilisation. Ne poursuivez pas les richesses. Ne faites pas de la richesse votre
but. Paul a quelque chose de très triste et de très solennel à dire aux chrétiens
qui poursuivent les richesses:
"Mais ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège et dans une foule de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est la racine de tous les maux, et quelques-uns, pour s'y être adonnés, se sont égarés loin de la foi et se sont infligés à eux-mêmes bien des tourments. Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses et recherche la justice, la piété, la foi, l'amour, la patience, la douceur." (1 Timothée 6:9-11) Ne poursuivez pas les richesses. Recherchez les réalités et les
richesses éternelles. Si vous poursuivez les richesses temporelles, si vous
tournez les yeux vers elles et que vous en faites votre but, vous allez être
déçu. Vous allez connaître "bien des tourments". Vous allez tomber dans un
piège et "dans une foule de désirs insensés et pernicieux qui plongent les
hommes dans la ruine et la perdition". Ecoutez ces paroles, et si votre cœur
est tenté de poursuivre les richesses, renoncez-y aujourd'hui.
Je remercie Dieu qu'il y ait une autre possibilité que celle de
poursuivre les richesses. Nous pouvons rechercher le royaume de Dieu et
laisser le Seigneur ajouter avec abondance ce dont nous avons besoin, car il
n'est pas avare mais généreux. Une fois qu'il a vu que nos motifs étaient bons,
il peut libérer sa générosité à notre égard. Jésus dit:
"Ne vous inquiétez donc pas, en disant: Que mangerons-nous? Ou: Que boirons-nous? Ou: De quoi serons-nous vêtus? Car cela, ce sont les païens qui le recherchent. Or votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus." (Matthieu 6:31-33) Il y a une grande différence entre poursuivre les choses temporelles et
poursuivre celles qui sont éternelles en laissant Dieu nous donner les choses
temporelles. Vous devez avoir les bonnes priorités.
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CHAPITRE DIX
LAISSER DIEU CHOISIR
Le dernier conseil que je donnerais à ceux qui désirent le meilleur de
Dieu est de laisser Dieu choisir pour vous.
J'ai été très impressionné par une affirmation de Jean-Baptiste:
"Jean répondit: Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel." (Jean 3:27) Les disciples de Jean lui rapportaient que celui qu'il déclarait être le
Messie avait plus de disciples que lui, et ils s'attendaient à ce que cela l'agace.
Mais en fait, il dit: "Et alors? Un homme ne peut rien recevoir qui ne lui ait
été donné du ciel." De nombreux prédicateurs, églises et groupes religieux
sont souvent agacés si quelqu'un d'autre a plus de membres, gagne plus
d'âmes ou a un plus grand ministère. Mais je pense que nous avons besoin de
cultiver l'attitude de Jean selon laquelle un homme ne peut recevoir que ce
qui lui a été donné du ciel.
A un moment de mon ministère, j'ai réalisé que j'avais vraiment
besoin d'apprendre cette leçon. Alors que je la méditais, j’ai dit: "Seigneur,
es-tu sûr que cela est juste? Je vois beaucoup de gens avoir des choses et je
ne vois pas qu'elles viennent du ciel."
Le Saint-Esprit me dit: "Il y a une différence entre saisir, ou agripper
et recevoir." Cela m'a ouvert les yeux. Je voyais tellement de gens, y compris
des chrétiens occupés à attraper tout ce qu'ils pouvaient. Souvent, ils étaient
impitoyables et sans probité envers les frères et avec les autres. Ils ne
s'intéressaient qu'à ce qu'ils pouvaient recevoir. Et Dieu me dit: "Ils ne font
que saisir. Tout ce que tu obtiens de cette façon ne dure pas pour l'éternité."
La seule chose que vous garderez éternellement vous a été donnée du
ciel. Alors, pourquoi se donner tant de mal et peiner pour saisir des choses
que vous ne serez pas autorisé à garder? Pourquoi ne pas vous reposer,
tourner votre face vers Dieu et dire "Dieu, montre-moi quel est ton bon
plaisir, ce que tu désires me donner"?
Jésus a dit à ses disciples: "Sois sans crainte, petit troupeau; car votre
père a trouvé bon de vous donner le Royaume." (Luc 12:32) Frères et sœurs,
si nous avons le Royaume, pourquoi devrions-nous nous emparer des choses?
Nous n'avons pas le Royaume parce que nous le saisissons, mais nous l'avons
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parce qu'il est du bon plaisir de Dieu de nous le donner. Nous devons
apprendre à arrêter un peu de saisir et voir ce que Dieu veut nous donner.
Souvent, lorsque nous attrapons, et que nous avons cette attitude, nous ne
sommes pas en position de recevoir de Dieu ce qu'il nous offre par grâce.
J'ai passé presque toute l'année en Israël, et il est une phrase que j'ai
souvent entendue: "J'ai droit à cela; c'est à moi." C'est une façon naturelle de
penser, mais ce n'est pas celle du royaume de Dieu. Dans le royaume de
Dieu, nous disons: "Dieu, mon Père, que veux-tu me donner selon ton bon
plaisir?" C'est la seule chose qui compte, et la seule qui soit permanente.
Dieu dit à son peuple, Israël, dans le Psaume 47:3-5:
"Car l'Eternel, le Très-Haut, est redoutable, il est un grand roi sur toute la terre; il nous soumet des peuples et des nations sous nos pieds; il nous choisit notre héritage, la gloire de Jacob qu'il aime." Dieu n'a pas dit au peuple d'Israël de partir et de s'en emparer. Il lui a
dit qu'il lui donnait un lieu qu'il avait lui-même choisi pour lui. A propos de
ce pays, il utilise le mot "gloire". La Bible dit ailleurs que le pays d'Israël est
la gloire de tous les pays, le beau pays, le pays désirable. Dieu a bien mieux
choisi que s'il l'avait fait lui-même. Lorsque le peuple est entré dans son
héritage, il a combattu pour lui et il a soumis les nations sous ses pieds.
Si nous ne faisons que saisir, Dieu ne combat pas pour nous. Et si
nous le faisons, nous entrerons probablement dans une guerre que nous allons
perdre. Nous n'avons pas besoin d'attraper les choses, car Dieu fera tout ce
qu'il faut pour que nous entrions dans notre héritage.
Un autre point important dans la Bible, c'est que notre héritage est le
seul endroit où nous pouvons véritablement nous reposer. Moïse a dit au
peuple d'Israël, lorsqu'il était encore à l'est du Jourdain:
"... parce que vous n'êtes pas encore arrivés dans le lieu de repos et dans l'héritage que l'Eternel, ton Dieu, te donne." (Deutéronome 12:9) Remarquez que Dieu lui donnait son héritage, et qu'en y entrant, le
peuple trouverait le repos. Pourquoi y a-t-il tant de chrétiens dans le monde
sans repos? Parce qu'ils ne sont jamais entrés dans leur héritage. Pourquoi n'y
sont-ils jamais entrés? Parce qu'ils n'ont jamais permis à Dieu de le leur
donner. Pourquoi n'ont-ils jamais permis cela à Dieu? Parce qu'ils ont cru
qu'ils devaient s'en emparer eux-mêmes.
J'ai quelques autres points importants à dire à propos de ce que Dieu
nous donne. Jésus affirme quelque chose de capital dans Jean 10:29: "Ce que
mon Père m'a donné est plus grand que tout." C'est la version qui se trouve en
marge dans de nombreuses traductions modernes. J'ai regardé dans le texte
grec, et je crois que c'est le texte original le mieux rendu.
"Ce que mon Père m'a donné est plus grand que tout." C'est une
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affirmation à vous couper le souffle! Finalement, la chose la plus importante
dans l'univers, la seule qui est absolument sûre, établie et qui ne peut être
contestée ou renversée est la chose que le Père nous a donnée. C'est plus
grand que tout. C'est quelque chose qu'aucune puissance de l'enfer, aucun
démon, aucun chef du mal ne pourra jamais ni détruire, ni vaincre, ni
ébranler.
Une des caractéristiques de Jésus est qu'il n'a jamais rien voulu
d'autre que ce que le Père lui avait donné. Aucune force ne pouvait lui
enlever ce que le Père lui avait donné. Ce qui est vrai pour lui l'est de même
pour vous et moi. Ce que le Père nous a donné, à vous et à moi, est plus grand
que tout. Ne soyez pas nerveux ou irrité par l'opposition. Le fait même que
vous soyez irrité est la preuve que vous n'êtes pas dans ce que le Père vous a
donné. Si vous savez que le Père vous l'a donné, vous pouvez sourire à
l'opposition. C'est absolument garanti. Le facteur le plus important dans le
cours de l'univers est ce que Dieu le Père a donné.
Voici les paroles de Jésus lors du sermon sur la montagne: "Heureux
ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre!" (Matthieu 5:5) Comprenez-
vous? Ils n'ont pas à conquérir la terre; ils vont en hériter. Ceux-là, les
ravisseurs, seront éliminés. Ils auront tous une fin, les cupides, ceux qui
agissent sans scrupule, qui sont plein de convoitise, les violents et les
méchants. La Bible dit qu'il n'y en aura plus. On cherchera l'homme méchant
et on ne le trouvera plus. Cependant, le doux héritera de la terre. Il est si
important d'apprendre à laisser Dieu choisir notre héritage pour nous et de
comprendre que ce que le Père donne est plus grand que tout.
Permettez-moi de terminer cet enseignement par une citation que j'ai
entendue un jour: "Dieu donne le meilleur de lui-même à ceux qui lui laissent
le choix." Voulez-vous laisser le choix à votre Père?
Pour résumer, je vais énumérer les choses que vous devez faire si
vous voulez le meilleur de Dieu:
¨ 1. Désirez le meilleur de Dieu. Ne vous contentez pas de moins.
¨ 2. Ayez le regard fixé sur Jésus.
¨ 3. Méditez la parole de Dieu.
¨ 4. Faites du Saint-Esprit votre ami.
¨ 5. Ecoutez et obéissez promptement à la voix de Dieu.
¨ 6. Faites attention à ce que vous entendez et à la façon dont vous le faites.
¨ 7. Soyez davantage concerné par les choses éternelles que par celles qui
sont temporelles. Soyez sûr que vos priorités sont justes.
¨ 8. Laissez Dieu choisir pour vous.
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TABLE DES MATIERES
1. Un chrétien qui donne du fruit au centuple. page 3
2. Les provisions de Dieu pour nous. page 7
3. Désirer le meilleur de Dieu. page 11
4. Les yeux fixés sur Jésus. page 15
5. Méditer la parole de Dieu. page 19
6. Cultiver l'amitié avec le Saint-Esprit. page 23
7. Ecouter et obéir. page 27
8. Deux tests d'écoute. page 31
9. Avoir les bonnes priorités. page 35
10. Laisser Dieu choisir. page 39
43
Du même auteur: Bénédiction ou malédiction: à vous de choisir!! Ils chasseront les démons Le chemin dans le saint des saints Perles de la Parole Le remède de Dieu contre le rejet Prier pour le gouvernement Les actions de grâces, la louange et l'adoration
Votre langue a-t-elle besoin de guérison? Le flacon de médicament de Dieu Le mariage: une alliance Dieu est un Faiseur de mariages Le plan de Dieu pour votre argent L'échange divin La série des fondements de la foi, vol. 1, 2 et 3 Le Saint-Esprit, oui! Mais... La destinée d'Israël et de l'Eglise
La sorcellerie, exposée et vaincue La barrière du non-pardon Comment trouver le plan de Dieu pour votre vie
Si vous désirez le meilleur de Dieu Les accords de la harpe de David Les eaux amères de la vie L'identification Rendez-vous à Jérusalem Qui est le Saint-Esprit? Et autres. A commander chez l'éditeur.
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