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Répartition à l’échelle nationale
Répartition des lieux de vie et des activités (économiques et non économiques) sur le territoire national.
Pour citer ce document : Comité prospective Imaginons Ensemble les Bâtiments de Demain (2021), Présentation Facteur clé « Répartition à l’échelle nationale ».
License : Creative Commons: By Attribution 4.0 License
Pour en savoir plus : http://www.batimentdemain.fr/
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Ces dernières décennies
Répartition à l’échelle
nationale
Dans certains territoires (notamment les littoraux), le dynamisme résidentiel n’est plus directement lié
au dynamisme économique.
Le phénomène marquant des dernières décennies est la métropolisation. C’est un phénomène mondial lié à la concentration de l’activité économique dans le cœur
des grandes villes.
L’Ile de France a un régime de développement
spécifique, qui combine forte attractivité
économique et touristique, et qui s’adapte bien à la
tertiarisation de l’économie.
Les espaces non reliés à une métropole ou à un
maillage de villes dynamiques se fragilisent
et perdent de la population (villes petites ou moyennes
ayant subi la déprise agricole ou industrielle).
La France, qui s'est urbanisée rapidement
pendant le XXe siècle, est désormais principalement urbaine. C’est le lien à la
ville qui définit maintenant le type de développement
des territoires (qu’ils soient ruraux, péri-urbains…).
Télétravail, lutte contre l'artificialisation des
sols... des signaux récents laissent penser que
l’activité économique et l’attractivité résidentielle pourraient évoluer dans les prochaines décennies
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Incertitude 1
Incertitude 2
Misera-t-on sur la coopération territoriale ou sur la concurrence entre territoires ?
Répartition à l’échelle nationale
Quel sera le modèle de développement territorial de demain ?
Misera-t-on sur un petit nombre de territoires d’excellence, ou fera-t-on fructifier les atouts locaux de chaque territoire ?
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Les hypothèses contrastéesRépartition à
l’échelle nationale
Modèle de développement
axé sur les atouts locaux
Modèle de développement ciblé sur des "territoires d'excellence"
Concurrence territoriale
Coopération territoriale
Renforcement des métropoles et décrochage
territorial
Equilibre territorial à
partir du local
Métropole distribuée
Renforcement des métropoles et décrochage territorial.
•La concentration de l’activité économique se confirme dans les métropoles, en raison du développement d’une économie dématérialisée, internationalisée, tournée vers l’innovation numérique et les services à distance. L’exceptionnalité de la région parisienne se confirme, avec un poids économique et démographique renforcé mais une difficulté d’accéder au logement confirmée et des besoins toujours croissants d’infrastructures de mobilité. Une part significative du budget des ménages est absorbée dans le logement, sans que la qualité soit toujours au rendez-vous. Le reste du territoire ne bénéficie pas de la même croissance et recueille de manière indirecte les fruits de ce dynamisme (redistribution). Le monde rural devient un sanctuaire rempli de résidences secondaires et de tourisme, sans activité propre, sauf une activité agricole résiduelle.
Métropole distribuée
•Le poids de la métropole parisienne diminue au profit des métropoles régionales. Les métropoles de l’Ouest et du Sud sont dynamisées par leur attractivité naturelle tandis que celles du Nord et de l’Est bénéficient de leur proximité avec le couloir central de l’économie européenne (Italie du Nord-Bavière-Rhin-Pays-Bas). L’effet d’agglomération fonctionne à l’intérieur de chaque métropole. Les problèmes locaux d’aménagement et d’accès au logement restent gérables à l’échelle locale dans chaque métropole. La dizaine de métropoles bien reliées entre elles (train, réseau routier, fibre…), bien réparties sur le territoire, soutiennent une armature de villes moyennes et petites qui apprennent à gérer ensemble leurs problèmes de mobilité et de gestion des espaces naturels. La relocalisation industrielle et les circuits courts renforcent des réseaux locaux qui favorisent les déplacements et les solidarités à l’échelle locale ou régionale. On réduit ainsi au maximum les espaces enclavés. Les espaces ruraux sont consacrés à une agriculture bien reliée aux besoins locaux (circuits courts) ou à l’exportation. La préservation des espaces naturels (forêts...) grâce à la lutte contre l’étalement urbain et l’artificialisation des sols, renforce la qualité des espaces peu denses et leur valeur environnementale.
Equilibre territorial à partir du local
•L’activité métropolitaine se déverse (ou est orientée...) en grande partie vers les zones peu denses de son environnement immédiat. Le mixage des fonctions économiques et résidentielles sur un même territoire facilite l’accès au logement et réduit les temps de transport. La revalorisation de centre villes en déclin et de logements anciens des petites villes permet de limiter l’étalement urbain. L’attrait du local détermine aussi bien des choix d’implantation économique (faibles coûts, espaces disponibles, infrastructures de qualités, aides publiques) que des choix résidentiel (qualité de vie).
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Pour résumer
Depuis une trentaine d’années, la France s’est métropolisée. Les grands pôles urbains et leurs couronnes périurbaines ont ainsi concentré la croissance de la population, attirée par leur
dynamisme économique. Mais des territoires tirent parti aujourd’hui de ressources différentes (économie résidentielle, qualité de vie, spécialisation industrielle, tourisme…) .
Quel sera le modèle de développement territorial de demain ? Misera-t-on sur un petit nombre de territoires d’excellence, ou fera-t-on fructifier les atouts de chaque territoire ? Sur la coopération
ou sur la concurrence entre territoires ?
Si on continue à miser sur un petit nombre de territoires d’excellence, on pourrait assister soit au renforcement des métropoles, notamment l’Ile de France (et au décrochage des autres territoires),
soit, dans un modèle de coopération territoriale, au développement d’une armature de métropoles régionales qui entraineraient les territoires avoisinants.
Une hypothèse de coopération territoriale et de mise en valeur des atouts locaux pourrait, elle, conduire, à un nouvel équilibre du territoire partant de dynamiques locales.
Répartition à l’échelle nationale